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Automne 2017

Cégep de Saint-laurent
Pésenté à Gabriel Malenfant
Par Joël Videaud et Minh Cuong Le Nguyen
340-GNC-SL Éthique en sciences gr: 00004
TRAVAIL DE RECHERCHE ET D’ANALYSE ÉTHIQUE OU POLITIQUE
340-GNC-SL Éthique en sciences gr: 00004

Est-il moralement acceptable qu’un architecte applique une division des


espaces habitables, en fonction de la différence du statut social et
économique, comme le critique Nicolas Grenier dans son œuvre Vertically
integrated socialism (Bruges triennial) 2015?

Architecte

Personne qui conçoit le parti, la réalisation et la décoration de bâtiments de tous ordres,


et en dirige l'exécution. (Définition d’architecte tirée du dictionnaire Larousse)

Diviser

Séparer quelque chose, le partager en plusieurs parties égales ou non : diviser un gâteau
en trois. Diviser un terrain. (Définition de diviser tirée du dictionnaire Larousse)

Statut social

Le statut social d'une personne est un ensemble de droits et d'obligations qui découlent
des valeurs en vigueur dans un groupe social auquel elle appartient. Par métonymie, le
statut social est la position qu'occupe une personne dans la société, le prestige dont elle
jouit en son sein. (Définition de statut social tirée du dictionnaire de politique Toupictionnaire)

Par Joel Videaud et Minh Cuong Le Nguyen Présenté à Gabriel Malenfant


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Mise en contexte

Construit à l’intérieur de l'ancienne église de la Grootseminarie dans la ville de Bruges, Vertically


integrated socialism est une installation de Nicolas Grenier qui met en lumière par sa conception la disparité
sociale et économique de Los Angeles. Le bâtiment incarné dans l’œuvre propose malgré sa valeur neutre,
une idée de division induite par ses séparations spatiales. Les étages séparés à la façon d’un bâtiment à
condominiums comportent des étages qui se distinguent par leurs différentes occupations qui proposent
cette division spécifique : les moins nantis se retrouvent au bas du bâtiment tandis que les riches se voient
placés au-dessus d’un stationnement qui sépare les deux classes sociales. La délimitation illustrée par
l’utilisation de la voiture est une allégorie avec les autoroutes de Los Angeles qui séparent
géographiquement la population de la ville. Même si dans l’œuvre le bâtiment est neutre et sert seulement
à faire une comparaison, nous pouvons aussi remarquer une telle division dans les tours d’habitation à
Montréal. Selon les données immobilières de JLR Solutions Foncières, le prix des condominiums augmente
de 6% à 15% par tranche de quatre étages supérieurs. Donc, la frontière entre les classes sociales n’est
pas seulement géographique, mais aussi spatiale. Cette inégalité des espaces est malheureusement très
courante en architecture. Les deux acteurs principaux de cette division sont le maître de l’ouvrage (le client)
et l’architecte. Cependant, dans le cadre de cette analyse nous allons plutôt porter notre attention sur
l’architecte qui peut influencer ou refuser un contrat qu’il ne considère pas comme éthique. On se posera
alors la question : Est-il moralement acceptable qu’un architecte applique une division des espaces
habitables, en fonction de la différence du statut social et économique, comme le critique Nicolas Grenier
dans son œuvre Vertically integrated socialism (Bruges triennial) 2015? Ici, le conflit éthique de l’architecte
réside dans le choix de suivre ou non les normes économiques établies en construction qui limitent la liberté
d’êtres humains. Une liberté atteinte par une obligation de s’établir là où sa distinction sociale et
économique lui permet de le faire. Au cours de cette analyse éthique, il sera question d’introduire deux
philosophes : Emmanuel Kant (1724-1804) et John Stuart Mill (1806-1875), pour répondre ensuite à la
question éthique à l’aide de leurs différentes interprétations de la moralité.

Par Joel Videaud et Minh Cuong Le Nguyen Présenté à Gabriel Malenfant


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Développement

Présentation de la philosophie d'Emmanuel Kant

Emmanuel Kant est né en 1724. Il est un des piliers de la philosophie. Notamment, il utilise sa
méthode critique afin de trouver le fondement de l’éthique et de l’esthétique.

La philosophie d’Emmanuel Kant est une pensée qui a un point de vue rationaliste. Pour déterminer
la moralité d’une action, l’intention à la priorité sur les passions, car les passions sont variables et
subjectives. En effet, il considère l’action par elle-même comme n’étant ni bien ni mal, elle est plutôt neutre.
Conséquemment, Kant développe la raison pure pratique qui permet de juger si une intention est immorale
ou morale par l’universalisation des maximes. Donc, l’impératif catégorique, l’action qui doit être posée,
consiste à devoir agir de façon à vouloir que nos maximes d’actions se transforment en loi universelle. Ceci
est ce que Kant décrit comme étant un des critères de l’impératif catégorique. En plus du premier critère,
le philosophe pose un autre critère de l’impératif catégorique. Ce dernier décrit le devoir de ne pas utiliser
l’humanité simplement comme un moyen pour atteindre une fin. En prenant en compte ces deux critères
de l’impératif catégorique, on peut conclure que certaines actions ne sont pas morales si l’universalisation
des maximes d’actions rendait l’action impossible à exécuter, provoquait l’extinction de l’humanité et
s’opposait à des valeurs fondamentales de tout être raisonnable.

Ainsi pour définir l’intention d’une action, Kant propose trois types d’actions : les actions contraires
au devoir, les actions conformes au devoir et les actions accomplies par devoir. Les actions contraires au
devoir sont des actions qui n’ont pas comblé les critères de l’impératif catégorique. Quant aux actions
conformes au devoir, elles sont des actions qui semblent être morales vues de l’extérieur, mais la
motivation de ces actions contient de la subjectivité. La motivation de ces actions peut être d’intérêt
personnel ou par inclination immédiate. Les actions accomplies par devoir sont des actions morales qui ont
été justifiées par l’universalisation des maximes et qui ont réussi les critères de l’impératif catégorique.

Cependant, les devoirs ne sont pas égaux en importance. En effet, l’universalisation d’une maxime peut
s'avérer être à l’encontre d’un devoir et être acceptée dans une autre. Les devoirs sont donc divisés en
deux grandes catégories : les devoirs stricts et les devoirs larges. Les devoirs stricts sont des devoirs qui
ont une forme négative. Par exemple, il ne faut pas tuer. Les devoirs stricts sont divisés en deux sous-
catégories: les devoirs relatifs au contrôle de soi-même et les devoirs par rapport aux relations avec
d’autres êtres rationnels. Les devoirs larges sont des devoirs qui ont une forme affirmative. Par exemple, il
faut aider ses tiers. Les devoirs larges sont aussi séparés en deux sous-catégories: les devoirs relatifs à
l'amélioration de soi-même et les devoirs de bienveillance. Ces devoirs sont en ordre d’importance ce qui
permet à une personne de faire une bonne universalisation d’une maxime.

Ainsi les règles de Kant introduites sont des impératifs catégoriques, car les critères de moralité
sont fondés par l’universalisation des maximes d’action qui permet de déterminer exactement si une action
est morale ou pas.

Par Joel Videaud et Minh Cuong Le Nguyen Présenté à Gabriel Malenfant


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Présentation de la philosophie de John Stuart Mill

John Stuart Mill est né en 1806. Très tôt, le Britannique est converti à la philosophie de l’utilité par
Jeremy Bentham, ami et disciple de son père. Jeune adulte, influencé par des penseurs romantiques, il
s’émancipe de son maître en développant un utilitarisme altruiste.

Dans son écrit L’utilitarisme (1863), J.S. Mill développe le sens moral de l’utilitarisme en utilisant
le principe fondateur de l’utilité de la conséquence défini par le principe du plus grand bonheur pour le plus
grand nombre. Autrement dit, pour qu’un acte soit qualifié de moral il faut d’abord considérer l’utilité des
conséquences de l’acte.

Dans la doctrine de l’utilité, le philosophe caractérise le bonheur comme étant un état de plaisir et une
absence de douleur. Le plus grand nombre est, quant à lui, défini par tout être sensible affecté par l’action.
Afin d’universaliser la doctrine, Mill introduit deux critères d’impartialité dans l’application : il soutient que
tout être sensible doit être égal en considération et en traitement. En d’autres mots, tout être sensible
compte et aucun individu égal en sensibilité ne compte plus qu’un autre.

Cependant même si le plaisir est considéré par la doctrine comme étant la seule fin désirable, les plaisirs
ne sont néanmoins pas égaux en valeur. Le but est de faire la distinction des plaisirs ; un grand plaisir nous
rend heureux, alors qu’un plaisir inférieur peut nous rendre seulement satisfaits. En effet, John Stuart Mill
inclut une notion de qualité des plaisirs conséquentiels qui hiérarchise les plaisirs et l’absence de douleur
selon sept critères qualitatifs : la durée ou plutôt la durée quand le plaisir est ressenti ; l’intensité qui oppose
le niveau de plaisir au niveau de douleur ; la pureté qui qualifie un plaisir d’impur ou pur déterminé par les
conséquences qui découlent de ce dernier voulant qu’elles soient douloureuses ou plaisantes ; la fécondité
qui prend en compte le fait que le plaisir mène à d’autres plaisirs ; la proximité qui permet d’identifier si le
plaisir est à long terme ou à court terme ; la certitude qui consiste à s’assurer si le plaisir est certain ou
variable ; l’étendue, soit si le nombre de personnes affectées est important ou limité.

Ainsi, le principe du plus grand bonheur pour le plus grand nombre introduit par J.S. Mill est un
impératif hypothétique conditionnel, car les critères de qualité du plaisir sont fondés sur ce qu’il faut faire
pour atteindre une fin et sur des conséquences qui résultent de l’action.

Par Joel Videaud et Minh Cuong Le Nguyen Présenté à Gabriel Malenfant


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Analyse éthique

Dans ce conflit éthique, il existe deux types d’architectes, dont les motivations qui, presque
semblables, les poussent à accepter un contrat qui a pour but d’exécuter une division spatiale telle qui est
principalement pratiquée aujourd’hui à Montréal. Dans le cas d’un architecte qui travaille pour lui-même ou
qui est à la tête d’une entreprise d’architecture, leur motivation est généralement de faire de l’argent. Tandis
que pour un architecte employé par une entreprise d'architecture, la peur de perdre son emploi peut le
pousser à accepter le contrat. Cependant dans les deux cas, malgré la peur de l’employé, la motivation est
quand même fondée sur une quête monétaire. Cependant, la base de ce conflit n’est pas l’architecte, mais
bien le maître de l’ouvrage qui est motivé par l’utilisation des moins fortunés pour arriver à des objectifs
budgétaires. En effet, pour vendre des condominiums en hauteur pour des clients plus fortunés, ils doivent
en construire d’autres plus bas moins chère pour attirer une clientèle qui pensent ne pas avoir le choix d’y
habiter. Il existe une grande conséquence à la division que critique Nicolas Grenier dans son œuvre
Vertically integrated socialism (Bruges triennial) 2015. Ici, le fait de créer une séparation entre les classes
sociales entraîne une ostracisation sociale qui empêche les différentes parties de pouvoir échanger avec
l’autre. De ce fait, les riches comme les moins sont emprisonnés dans leur statut social créé par l’espace.
Cependant même si on pouvait penser que le riche à lui la liberté d’habiter ou il veut ce dernier n’ira,
inconsciemment, ne jamais habiter dans un espace qui selon sa classe sociale et la division spatiale ne lui
convient pas. Pour comprendre en détail les acteurs, on doit comprendre les rapports d’autorités de ce
conflit éthique. Le maître de l’ouvrage, le client, est la source de revenus des architectes. Souvent, les
maîtres de l’ouvrage sont des compagnies qui peuvent influencer certaines entreprises d’architectures. En
effet, les clients sont en position d’autorité lorsque l’architecte accepte le contrat parce que l’architecte doit
suivre les propositions qu’on lui impose. Cependant, les architectes ont le choix de refuser le contrat,
malgré la possibilité de perdre des clients. L’expertise de l’architecte lui permet de proposer d’autres
solutions que celles envisagées par le maître de l’ouvrage. En revanche, c’est au maître de l’ouvrage
d’accepter ces propositions et de continuer le projet.

Pour répondre à ce conflit éthique, la philosophie de Kant déterminerait la source de l’intention et


utiliserait l’universalisation de la maxime pour déterminer la moralité d’une telle action. L’intention est
d’intérêt personnel de suivre les propositions qu’on lui impose pour avoir son revenu. L’universalisation de
celle-ci, l’action de diviser des espaces habitables en fonction de la différence sociale et économique, serait
à l’encontre de deux des critères de moralité parce que la division des espaces habitables de tous les
objets selon la différence sociale et économique rendrait la division impossible parce qu’il n'y aurait plus
d’espace à séparer et s’opposait aussi à des valeurs fondamentales de tout être raisonnable. De plus, la
maxime serait à l’encontre des devoirs par rapport aux relations avec d’autres êtres rationnels parce que
ceci causera l’ostracisation sociale. Donc, on peut conclure que Kant ne serait pas d’accord que la division
des classes sociales au sein d’un bâtiment est moralement acceptable parce que l’universalisation de la
séparation serait à l’encontre du devoir.

De son côté, John Stuart Mill répondrait à ce conflit éthique sur la division des espaces en
établissant un jugement moral, valable pour tous, sur l’utilité de la conséquence, donc en d’autres mots en
vertu des conséquences positives pour le plus grand nombre. Ainsi le philosophe obtempérerait en évaluant
la qualité du plaisir conséquent à l’action. Dans cette situation, la douleur liée à la durée, que pourraient
ressentir les moins nantis par rapport à l’atteinte à leur liberté égale en durée avec celle des riches.
Cependant, les moins riches auront une douleur plus intense quant aux conséquences des plus fortunés,
car même si les plus riches sont quand même emprisonnés dans leur classe sociale, le choix est toujours

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présent même s’il reste faux, ce qui leur confère une liberté illusoire. En plus d’être conséquemment impur,
la séparation des classes sociales crée une douleur par l’atteinte à la liberté qui mène à la création d’autres
douleurs par l'ostracisation, ainsi il est possible de dire que la séparation est féconde. Aussi, on peut
qualifier la conséquence long terme pour les deux parties et incertain, car une personne riche qui devient
par malchance pauvre devra inévitablement changer de classe sociale ainsi que d’espace de vie. Alors que
l’étendue de la douleur est très grande vu que cette division se retrouve dans presque de la totalité des
bâtiments comportant plus d’une unité. Donc on peut conclure que Mill ne serait pas d’accord pour dire que
le fait qu’un architecte sépare les classes sociales au sein d’un bâtiment d’habitation est moralement
acceptable, puisque suivant la hiérarchisation des qualités du plaisir on peut vite se rendre compte que peu
de plaisir découle des conséquences, mais qu’au contraire la douleur est énorme.

Conclusion

Pour conclure, la théorie de Mill analyse le conflit éthique avec un niveau plus détaillé, car le conflit
éthique de la séparation se base sur les conséquences de longs termes. Quant à la pensée de Kant, elle
n’est qu’une façon de catégoriser les différentes maximes d’actions en ne permettant pas de voir l’ensemble
de la situation. Cependant, même si la théorie de Mill peut résoudre le problème de la division par le principe
de l’utilité en utilisant les critères de hiérarchisation de la qualité du plaisir, la théorie de Mill peut être
critiqué sur le point de vue de la précision et du manque au devoir par rapport à l’autrui comme dans la
théorie de Kant. Par exemple, 99% de la population pourrait être contents tandis que 1% ressente de la
douleur pour ses tiers. Ainsi, ceci démontre le non-respect de l’humanité même si l’humanité était incluse
dans l’universalisation.

Par Joel Videaud et Minh Cuong Le Nguyen Présenté à Gabriel Malenfant


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Annexe :

VERTICALLY INTEGRATED SOCIALISM (BRUGES TRIENNIAL) 2015.


ARCHITECTURAL INSTALLATION (WALLS, APARTMENT UNIT [SCALE 1:1,25], MODEL [SCALE 1:25],
PROJECTION ROOM), DIGITAL PRINTS, 43 MINUTES SINGLE CHANNEL VIDEO. DIMENSIONS VARIABLE.

The installation Vertically Integrated Socialism was built inside the old church of the Grootseminarie in the city of
Bruges. The first large room contained the model of a micro-apartment, the second room the model of a building, and
the third a 43 minutes video.

Somewhere in between PowerPoint presentation, 3D animation and audiobook, the video takes the viewer into
Vertically Integrated Socialism through the story of a homeless person climbing the social ladder in an experimental
housing concept.

Using the social and economic disparity of Los Angeles as a point of departure, this housing concept imagines the
integration of all social classes in a closed architectural, economic and social environment. The building is populated
with strangers found on Google Street View, in neighborhoods that correspond to the different economic strata of the
building. Here they become the residents of the building, united by the interdependence imposed by the built
environment: at once welcoming and oppressive, inclusive and sharply competitive, allowing maximum upward
mobility in accordance with the individual shortcomings of each resident.

Ultimately, the building itself is neutral: it simply provides a design for social processes. Whether the proximity of
social extremes in a stratified architecture is morally better or worse than the current reality in a contemporary
metropolis, the viewer can decide.

Par Joel Videaud et Minh Cuong Le Nguyen Présenté à Gabriel Malenfant


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Médiagraphie :
GRENIER, Nicolas. VERTICALLY INTEGRATED SOCIALISM (BRUGES TRIENNIAL) 2015, [En-ligne].
http://www.nicolasgrenier.com/p-VIS_15.html (Page consultée le 15 novembre 2017)

SABOURIN, Marc-André. LOS ANGELES, L'EXEMPLE À NE PAS SUIVRE?, [En-ligne].


http://www.planete.inrs.ca/webzine/los-angeles-exemple-a-ne-pas-suivre (Page consultée le 19
novembre 2017)

FONTAINE, Joanie. Pourquoi les condos des tours d'habitation coûtent plus cher, [En-ligne].
http://www.lesaffaires.com/blogues/joanie-fontaine/combien-acheter-condo-tour-habitation/595627 (Page
consultée le 19 novembre 2017)

Par Joel Videaud et Minh Cuong Le Nguyen Présenté à Gabriel Malenfant


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