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Zen :

quiet space
davidM

L'eau dans le jardin zen


L'eau est un élément essentiel du jardin japonais qu'elle soit suggérée par une étendue ondulée de graviers ou présente sous la forme
d'un étang ou d'une cascade. Elle est le symbole de la pureté et de la vie. L'eau doit s'adapter au lieu et suivre le no-suji, la ligne d'énergie.

L'étang

Il est l'élément central du jardin. Sa forme et sa dimension donnent l'échelle du jardin. Dans le jardin zen, il reprend sa forme natu-
relle pour représenter le paysage japonais, demeure des Dieux. Par sa surface plane, il met en valeur le relief et le contour des berges. C'est
également le miroir du jardin et de la végétation, il leurs donne plus de profondeur.
Pour garder une eau clair et limpide, il faut prendre soin de bien dimensionner la source et son débit, un courant bien ajusté chassera
les déchets végétaux et gardera une oxygénation suffisante de l'eau.
L'aménagement des berges de l'étang, des îles et des presque-îles doit figurer la puissance des éléments marins. Si l'on veut réaliser
une plage, il faut choisir des galets calibrés de façon à ne pas détruire l'équilibre des échelles.

La cascade

À partir de la période zen, la cascade devient un élément capital du jardin. L'eau source de vie est alors jaillissante, la disposition et le
type des pierres choisies donne le rythme à l'eau et le graphisme de la cascade. Sa multiplicité de formes apporte d'autant plus d'interpréta-
tions différentes au jardin. Une fois encore il ne faut faut pas chercher à reproduire la nature, il faut transcender ses manifestations pour
en révéler l'essence.
La cascade permet également de jouer sur la musique du jardin par la production de sons.

Les pierres à ablutions

Les chozubachi (cuvettes pour les mains) proviennent des temples shinto où ils permettaient aux pèlerins de se laver, de se purifier
avant de participer au culte. Dès le XIIIème siècle, les pierres à ablutions sont utilisées dans le jardin avec les lanternes pour signifier la pré-
sence de l'homme.
Les pierres à ablutions sont généralement alimentées par une fontaine de bambou, plus rarement elles sont de simples réceptacles à eau

Le végétal dans le jardin zen

Paul Maurer
La nature dans la tradition japonaise

Le végétal est indissociable de la culture japonaise. Il est présent à tous les niveaux de la société, malgré la modernisation du pays. La
relation qui unit ce peuple à l'environnement est très forte. Bien que la nature prospère aisément au Japon, le dessin des jardins semble cher-
cher à représenter ce qu'il y a de plus rare comme les arbres à flanc de falaise ou au sommet des montagnes. Extraire l'unique, l'inaperçu pour
le mettre en valeur est récurrent dans le jardin japonais. De ce fait, le jardin zen économise les moyens en mettant en avant le sujet. Dans la
tradition japonaise, extraire une fleur de camélia du buisson permet de révéler sa beauté et sa délicatesse passées invisibles parmi les autres.

Les arbres du zen

Comme pour les pierres, les arbres dans les traditions bouddhiste et shintoïste auraient la faculté de protéger la demeure et ses occupants
contre les mauvais esprits et les forces négatives. Les arbres dans les temples sont vénérés comme des divinités et poussent librement. Au
contraire les arbres des jardins zen ne font pas l'objet de culte particulier et sont domestiqués, taillés, structurés pour augmenter leur caractère
graphique.
Le cerisier sauvage ou yama-zakura fît son apparition dans les jardins au Japon qu'à partie du IXème siècle. Il n'est cependant pas uti-
lisé dans les jardins zen. Le cerisier marque le passage des saisons, si important dans la tradition bouddhiste, par une floraison printanière
éblouissante. La plupart des variétés employées ont des branches retombantes qui sont alors étayées par des bambous secs.
L'érable ou Acer japonicum est lui aussi presque vénéré au Japon. Il marque l'enchaînement des saisons par un feuillage flamboyant en
automne. Tout comme le cerisier, l'érable est plutôt utilisé comme décor pour le jardin zen hors de ses murs. S'il est conduit en semi-bonsaï, il
peut alors y être intégré.
Les pins ne marquant pas le rythme des saisons ne sont pas vénérés comme les cerisiers et les érables. Symbole d'intemporalité, ils en-
trent donc plus facilement dans le jardin zen. Dans la tradition japonaise, il est associé à l'oiseau sacré symbole d'immortalité qu'est la grue.
Il orne donc souvent sous sa forme verticale l'île du même nom et sous une forme plus aplanie il coiffe l'île tortue. Facile à tailler, il compose
sous de très nombreuses formes le jardin zen. Sa taille peut soit dégager des branches nues mettant en valeur la couleur orangée ou l'aspect
sculptural spectaculaire de certaines écorces, soit mener à toutes sortes d'arbustes formant des massifs compacts. La taille est élevée au statut
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d'art et fait l'objet d'une passion pour de nombreux Japonais.
Mélanie Berghman, Véret Renaud, d'après un ouvrage d'Eric Borja

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