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org/wiki/Constante_de_Planck
Constante de Planck
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En physique, la constante de Planck, notée , est utilisée pour décrire la taille des quanta.
Nommée d'après le physicien Max Planck, cette constante joue un rôle central dans la
mécanique quantique. Elle relie notamment l’énergie d’un photon ( ) à sa fréquence
(lettre grecque nu) : .
Présentation
Historique
Articles détaillés : Loi de Planck, Effet photoélectrique et Atome de Bohr.
Cette constante a été initialement introduite par Max Planck dans l'étude de la radiation du
corps noir, comme rapport de proportionnalité entre l'incrément minimal d'énergie E d'un
oscillateur électriquement chargé et la fréquence f de l'onde électromagnétique associée.
Par la suite, en 1905, cet incrément quantifié d'énergie a été relié par Albert Einstein à un
quantum de l'onde électromagnétique elle-même, ce quantum lumineux se comportant
parfois comme une particule électriquement neutre et non comme une onde
électromagnétique. Ce quantum fut finalement dénommé le photon. La relation ainsi mise en
évidence par Planck et Einstein relie l'énergie E d'un photon avec sa fréquence f ou sa
fréquence angulaire ω :
L'énergie en question, 6,626 × 10−34 J s, est extrêmement petite par rapport aux ordres de
grandeur des énergies quotidiennes.
Dans de nombreux cas, la quantification de l'énergie implique que seuls certains niveaux
d'énergie sont autorisés, et les valeurs intermédiaires ne peuvent pas être atteintes[1].
Cette constante a joué un rôle primordial dans le modèle de l'atome d'hydrogène, proposé
en 1913 et connu à présent sous le nom de modèle de Bohr afin d'expliquer la présence des
raies spectrales qui traduisent le fait que les fréquences du mouvement de l'électron autour
du noyau central ne sont pas quelconques, et de même que l'énergie correspondante est
parfaitement bien déterminée. Niels Bohr admit qu'un électron sur des orbites stationnaires
ne peut pas émettre un rayonnement, contrairement à ce qui était soutenu en
Électromagnétique Classique. Il émit l'hypothèse qui devint la 1re condition de quantification
de Bohr, à savoir que l'action de la quantité de mouvement sur une orbite complète
est un multiple entier de (constante de Planck). Idée également connue comme
"hypothèse quantique de Planck".
Faisant suite à la découverte de Planck, il fut reconnu que d'une manière générale l'action
d'un système physique ne pouvait pas prendre n'importe quelle valeur, mais était également
quantifiée par un quantum d'action à présent dénommé constante de Planck. Cette
Constante réduite
avec
De ce fait, dans de nombreux cas, en mécanique quantique, il est plus naturel de parler de
la fréquence angulaire que de la fréquence proprement dite, c'est-à-dire d'exprimer la
fréquence en radian par seconde et non en hertz (ce qui correspond à la vitesse de rotation
de la phase dans l'espace réciproque). Dans ces formules, il est le plus souvent utile
Ces deux relations sont les composantes temporelles et spatiales d'une formule de relativité
restreinte portant sur des quadrivecteurs :
Caractérisation
Valeur
avec une incertitude-type de ± 0,000 000 081 × 10−34 J s, soit une incertitude relative de
1,2 × 10−8.
Valeur en joules-secondes :
ħ = h / 2 π ≈ 1,054 571 800 × 10−34 J s,
Valeur en électrons-volts-secondes :
ħ ≈ 6,582 119 514(40) × 10−16 eV s,
avec une incertitude-type de ± 0,000 000 040 × 10−16 eV s, soit une incertitude relative
de 6,1 × 10−9.
Valeur en MeV-femtomètres :
ħ c ≈ 197,326 978 8 MeV fm,
avec une incertitude-type de ±0,000 001 2 MeV fm, soit une incertitude relative de
6,1 × 10−9.
Dimension
Dans sa formulation initiale, la constante apparaît comme le rapport d'une énergie (en joule)
par une fréquence (en hertz), donc de dimension M·L 2·T -1. La constante de Planck possède
ainsi les dimensions d’une énergie multipliée par le temps, c'est-à-dire d'une action. Il est
également possible d’écrire ces unités sous la forme d’une « quantité de mouvement par
une longueur ».
De son côté, la constante réduite apparaît comme le rapport d'une énergie (en joule) par
une fréquence angulaire (en radian par seconde), et s'exprime donc en kg⋅m2⋅s-1⋅rad-1.
Malgré l'identité des unités, ce n'est cependant pas physiquement un moment angulaire[3],
qui a un caractère pseudovectoriel, et dont la multiplication par une vitesse de rotation
donne une énergie cinétique de rotation. C'est la constante par laquelle l'énergie (un
scalaire d'orientation 10) est divisée pour trouver la vitesse de rotation équivalente de la
phase quantique.
Incertitude
La constante de Planck est l'une des constantes physiques pour laquelle l'incertitude est la
plus grande, une incertitude relative de 12 × 10−9. Elle n'est dépassée sur ce plan que par la
constante de Boltzmann (0,57 × 10−6) et la constante gravitationnelle (46 × 10−6), et bien sûr
la constante cosmologique très largement hors concours.
Cette incertitude est à son tour un facteur d'incertitude sur d'autres constantes physiques
dans la détermination desquelles elle intervient :
Mesure
En théorie, la constante de Planck pourrait être calculée à partir du spectre d'émission d'un
corps noir, et c'est cette donnée physique qui en a fourni la première estimation faite par
Planck.
Les mesures les plus précises se fondent actuellement sur la balance du watt (qui fait
intervenir les constantes de l'électron, et présuppose que la théorie sur l'effet Josephson et
l'effet Hall quantique entier est correcte) et sur la mesure de la densité d'un cristal par
diffraction de rayons X (qui fait intervenir le nombre d'Avogadro). La difficulté de la mesure
est illustrée par le fait que ces deux méthodes ne donnent pas des résultats compatibles,
sans que l'on puisse déterminer laquelle des deux est moins précise qu'attendu.
Un des enjeux d'une mesure précise de la constante de Planck est de pouvoir donner au
kilogramme une définition ne dépendant plus d'un artéfact, le kilogramme étalon détenu au
Pavillon de Breteuil. Dans la mesure où l'incertitude sur la conservation de cet étalon devient
progressivement supérieur à celle sur la constante de Planck, il sera à terme plus précis de
mesurer la masse d'un kilogramme à partir d'une valeur conventionnellement fixée de la
constante de Planck (comme c'est déjà le cas pour la vitesse de la lumière), par l'une ou
l'autre des méthodes ci-dessus.
Interprétation physique
Quantum d'action
Il en sera de même pour tout couple de grandeur physique dont le produit a la dimension
d'une action, en M·L 2·T -1, comme la position et la quantité de mouvement.
Grandeur physique
La valeur numérique de cette constante dépend du système d'unités dans lequel elle est
exprimée. Dans le système international d'unités, c'est l'une des plus petites valeur
numérique apparaissant en physique. Ceci reflète le fait que à une échelle pour laquelle
« l'homme est la mesure de toute chose », où les énergies se comptent typiquement en
kilojoule et les temps en secondes ou en heure, le quantum d'action est tellement petit qu'il
n'a aucune conséquence dans la vie courante.
La constante de Planck peut être vue comme une constante de l'échelle sub-atomique. Le
système d'unité atomique se fonde sur cette constante.
Quantification
La constante de Planck est utilisée pour décrire les phénomènes de quantification qui se
produisent avec les particules et dont certaines propriétés physiques ne prennent que des
valeurs multiples de valeurs fixes au lieu d'un ensemble continu de valeurs possibles. Par
exemple la fréquence d'une particule est reliée à son énergie, laquelle est quantifiée dans
certaines situations (électron dans un atome par exemple) : .
, avec : j = 0, 1, 2, 3, 4...
Principe d'incertitude
Unités de Planck
L'intérêt du système d'unités atomiques est que la constante de Planck y ayant par définition
une valeur exacte égale à l'unité, l'incertitude sur sa mesure ne se répercute pas sur les
résultats d'une mesure physique lorsqu'elle est exprimée dans ces unités, seule intervient
l'incertitude sur la mesure de la grandeur physique elle-même.
Inversement, les unités de Planck sont généralement connues avec une mauvaise précision,
l'imprécision majeure étant celle introduite par la constante gravitationnelle.
Autres domaines
Dans la théorie des corps noirs, notamment pour l'expression de la luminance, on utilise
deux autres constantes de Planck appelées C1 et C2 :
C2 = 1,4388 × 10−2 m K
Origine de la notation
Selon les auteurs, la lettre h est l'abréviation des mots en allemand Hilfsgröße (« variable
auxiliaire »)[5], Hilfe! (« à l'aide ! »)[6],[7] ou encore Helfen (« aider »)[8].
Représentation informatique
Notes et références
1. Albert Einstein, Physics and Reality, vol. 132, 2003 (DOI 10.1162/001152603771338742,
lire en ligne ), chap. 4, p. 24 :
« The question is first: How can one assign a discrete succession of energy
value Hσ to a system specified in the sense of classical mechanics (the energy
function is a given function of the coordinates qr and the corresponding
momenta pr)? The Planck constant h relates the frequency Hσ/h to the energy
values Hσ. It is therefore sufficient to give to the system a succession of discrete
frequency values. »
4. Approche due à Niels Bohr, d'après Christoph Schiller, Motion Mountain vol. IV, p. 16.
6. François Vanucci, Le vrai roman des particules élémentaires, Dunod, 2011 (lire en
ligne ), chapitre 4, page 27.
7. Étienne Klein. (27 mars 2014). Parenthèse culture 15 - La révolution quantique . IFG. La
scène se produit à 13:40.
Voir aussi
Articles connexes
Corps noir
Relation de Planck-Einstein
Loi de Planck
Mur de Planck
Temps de Planck
Longueur de Planck
Rayonnement électromagnétique
Équation de Schrödinger
Dualité onde-particule
Constante physique
Liens externes
(en) Quantum of Action and Quantum of Spin - Numericana