Escolar Documentos
Profissional Documentos
Cultura Documentos
M. Ayoub BARCHOUCHI
Professeur en salle pilote
SOMMAIRE
INTRODUCTION ......................................................................................................... 3
1- Démarrage de P1 ............................................................................................ 8
CONCLUSION .............................................................................................................. 17
Bibliographie ................................................................................................................... 17
Annexe 1 : Résultats d’étude de P1 et P2 ....................................................................... 18
Annexe 2 : Simulation de circuit avec la vanne de réglage ............................................ 19
Annexe 3 : Résultats d’étude des couplages en série et en parallèle .............................. 20
INTRODUCTION
Les pompes sont des machines tournantes qui permettent de fournir de l’énergie à un
liquide pour le faire parvenir d’un point bas à un point haut désiré. Ainsi, elles occupent une
place fondamentale dans de nombreux procédés à l’échelle industrielle ou semi-industrielle.
Il existe une grande variété de pompes que l’on classe en deux catégories principales : les
pompes centrifuges et les pompes volumétriques. La pompe centrifuge reste le type de pompe
industrielle le plus commun à cause de sa simplicité et de sa facilité d’exploitation. C’est ce
type de pompe qui fera l’objet d’étude de ce TP. Cette pompe se reconnait facilement sur une
installation par sa géométrie résultante de son principe de fonctionnement. En effet, le fluide
pompé est aspiré axialement dans la pompe, puis accéléré radialement et enfin refoulé
tangentiellement. Elle est constituée par une roue à aubes tournant autour de son axe, un
distributeur dans l’axe de la roue et un collecteur de section croissante, en forme de spirale
appelée volute.
Dans les industries, le domaine d’utilisation des machines centrifuges est extrêmement vaste
et couvre les extrêmes suivants :
Débits : 0,001 à 60 m3/s
Hauteurs : de 1 à 5 000 m
Vitesses de rotation : 200 à 30 000 tr/min
OBJECTIFS DU TP
Page 3 sur 20
PARTIE 1 : RAPPELS THÉORIQUES
Les principales courbes qui caractérisent les performances d'une pompe pour une
vitesse de rotation donnée sont: la courbe caractéristique H=f(Q) (H ou HMT, étant la hauteur
manométrique totale), la courbe de puissance absorbée Pabs=f(Q), la courbe de puissance
fournie P=f(Q) (cette courbe ne sera pas tracée dans ce TP) et la courbe de rendement η=f(Q).
Ces courbes peuvent être obtenues pour une pompe donnée, en faisant varier le débit à l'aide
de la fermeture d'une vanne en aval de la conduite (figure 1).
Lorsque plusieurs pompes débitent l'une derrière l'autre, ces pompes fonctionnent en
série. Chaque pompe passe le même débit et les hauteurs manométriques s'additionnent. En
revanche quand les pompes sont installées en parallèle la hauteur manométrique reste
inchangée et les débits s'ajoutent. La figure 2 donne pour chacun des cas la caractéristique de
la pompe équivalente.
Page 4 sur 20
1.B- Me thodologie du traitement des valeurs
experimentales
𝑷𝒓−𝑷𝒂
H=𝝆
𝒆𝒂𝒖 ×𝒈
𝑷
P = ρ.g.H.Q ; 𝛈 = 𝑷𝒂𝒃𝒔
Manomètres
Boitier électrique
de commande : il
FC affiche l’intensité
V4
V3 du courant
traversant le
moteur et permet
P2 de régler la
P1
V1 vitesse de rotation
V1 V2
V1
des pompes.
V1
Cuve fermée V5
Le banc comporte deux pompes centrifuges travaillant en aspiration. Le fluide d’étude est de
l’eau. La première P1 peut fonctionner pour des vitesses de rotation N comprises entre 0 à
2900 tr/min. La seconde fonctionne à la vitesse fixe de 2900 tr/min.
Un jeu de vannes tout ou rien (TOR) permet d’étudier une pompe seule ou le couplage des
pompes en série ou en parallèle.
Page 6 sur 20
2.B- Schema TI de l’installation
V1 V2 V3 V4 FC
Pompe 1 ouverte fermée fermée fermée Ouverte
Pompe 2 fermée ouverte fermée ouverte Ouverte
Série ouverte ouverte ouverte fermée Ouverte
Parallèle ouverte ouverte fermée ouverte Ouverte
Aspect sécurité : Une blouse et des lunettes de sécurité sont portés tout au long de la séance
de TP.
Page 7 sur 20
PARTIE 3 : ÉTUDES EXPÉRIMENTALES
3.A- Etude de la pompe 1 (P1) fonctionnant seule
Dans cette première partie, on s’intéresse au comportement des caractéristiques du
circuit en fonction du débit pour trois vitesses de rotations différentes (2000, 2500 et 2900
tr/mn).
1- Démarrage de P1
On s’assure que la vanne d’aspiration est totalement ouverte pour l’unité à étudier
avant de procéder au démarrage de la pompe. En effet, lorsque cette vanne est partiellement
ouverte ; elle représente un accident risquant d’engendrer une perte de charge suffisamment
importante pour entrainer le phénomène de cavitation de la pompe.
Les données ainsi recueillies (cf. Annexe 1 P.18) permettent de tracer les courbes
caractéristiques de la pompe hauteur manométrique totale, puissance absorbée, rendement.
14,00
y = -0,02x2 - 0,82x + 13,35
12,00 R² = 0,97 H=f(Q) pour N=2000 tr/mn
10,00
H (mCE)
6,00
y = -0,03x2 - 0,72x + 10,98
4,00 R² = 0,99 H=f(Q) pour N=2900 tr/mn
y = -0,03x2 - 0,6278x + 7,2044
R² = 0,99
2,00
0,00
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Q ( m3/h)
Page 8 sur 20
Interprétation et commentaires :
D’autre part, la superposition des différentes courbes H = f(Q) indique que pour un
débit quelconque, la vitesse de rotation augmente avec la charge aux bornes de la
pompe. Il s’agit d’un résultat logique. En effet, le débit d’eau est fixé à l’aide d’une vanne de
réglage dont la fermeture crée une perte de charge singulière. Ainsi, pour un même débit, au
fur et à mesure qu’on augmente la vitesse de rotation, on est contraint d’engendrer des pertes
de charges singulières supplémentaires en fermant la vanne de réglage.
Remarque : puisque la HMT est maximale pour N= 2900 tr/min, on peut déduire d’après la
définition du rendement que celui-ci sera maximal pour N = 2900 tr/min. On vérifiera cette
hypothèse par la suite.
600,00
Pabs=f(Q) pour N=2000 tr/mn
500,00
Pabs (W)
100,00
0,00
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00 7,00
Q ( m3/h)
Interprétation :
Page 9 sur 20
Courbe 3: Influence de la vitesse de rotation sur la
caractéristique =f(Q)
0,25
0,15
r=f(Q) pour N=2500
tr/mn
0,10
Commentaires:
Discussions:
L’augmentation de la perte de charge : due aux dépôts dans l’eau qui se fixent sur la surface
de la pompe et de la tuyauterie ou encore une alimentation électrique défectueuse.
Page 10 sur 20
3- Analyse de la dépendance de la perte de charges Jtot en fonction du débit.
Ces 3 études sont réalisées avec trois pourcentages d’ouverture K(%) de vannes
différentes. Le circuit est fermé la vanne de réglage est placée dans une position donnée. On
notera l’influence de la fermeture de vanne sur la perte de charge. On fera varier le débit en
jouant cette fois ci sur la vitesse de rotation de la pompe et on notera les pressions en
amont et aval de la pompe.
K= 0%
K= 100%
Figure 5 : Vanne de réglage du débit
La vanne de réglage est mobile sur un axe qui apparait plus ou moins lorsqu’on ouvre
ou ferme la vanne. Connaissant les positions d’ouverture et de fermeture extrêmes (K=100%
et K=0%), on peut retrouver un pourcentage d’ouverture quelconque en évaluant la distance
parcourue par la vanne et en faisant une règle de trois. Pour simplifier l’étude on choisit de
travailler à 33, 66 et 100% d’ouverture. Les tableaux des valeurs de cette manipulation
constituent l’annexe n°2 (Page 19).
Page 11 sur 20
Interprétation et discussion:
La courbe Jtot = f(Q) est la courbe caractéristique du circuit ou courbe de réseau. Elle
représente l’énergie par unité de poids qu’il faut fournir au fluide pour le faire circuler avec
un débit Q. Sur le graphique, on remarque que cette courbe évolue de façon quasi-
exponentielle avec le débit ce qui est tout à fait normal car les pertes de charges générales
augmentent avec le carré de la vitesse moyenne du fluide. La pompe devra donc fournir plus
d’énergie au fluide pour vaincre ces pertes de charges.
D’autre part, plus la vanne de réglage est ouverte (K tend vers 100%) moins celle-ci
représente un obstacle à l’écoulement, la vanne engendre alors moins de pertes de charges
singulières. C’est la raison pour laquelle la perte de charges totale du circuit diminue au fur et
à mesure qu’on ouvre la vanne. Précisons que Jtot = 0m à débit nul car la différence de
niveau est nulle (circuit fermé).
Les courbes H= f(Q) et Jtot = f(Q) étant connues pour P1, on peut déterminer le point de
fonctionnement du système pompe-réseau pour N=2900 tr/min. Ce point correspond à
l’intersection de ces deux courbes.
12
10
H / Jtot (mce)
6 H=f(Q)
0
0 2 4 6 8
Q (m3/h)
Interprétation :
Le point de fonctionnement en rouge est défini par le couple (6,3 ; 6). Le débit nominal de la
pompe vaut près de 6,30 m3/h. C’est donc ce débit qui équilibre la pression fournie par la
pompe et la pression nécessaire au fonctionnement du réseau à ce débit.
Remarque : Une pompe donnée mise en place sur un circuit ne peut fournir qu’un seul et un
seul débit nominal. En effet, jusqu’ici on fait varier le débit en créant des pertes de charges
sur le circuit de refoulement à l’aide de la vanne de réglage. C’est une notion fondamentale
que nous ne sommes pas prêts d’oublier.
Page 12 sur 20
3.B- Etude de la pompe 2 (P2) fonctionnant seule
Dans cette partie on tracera la courbe H=f(Q) de la pompe P2 à vitesse de rotation
maximale (N2=2900 tr/min). Le principe est le même que pour la pompe 1 (P1), les valeurs
obtenues sont situées dans l’annexe 1 (P.18).
10,00
H=f(Q) pour P1
9,00
8,00
7,00
6,00
0 1 2 3 4 5 6 7
Q (m3/h)
Commentaires:
On remarque que P1 avec une HMT max de 13,70 mCE est légèrement plus
performante que P2 (HMT max = 11,80 mCE) dans la gamme de débit considéré. Toutefois,
l’allure voisine des deux courbes indique que les pompes sont d’un modèle identique.
C’est un avantage car vaut mieux travailler avec deux pompes identiques pour éviter la
recirculation d’une pompe dans l’autre lors du couplage en parallèle. Notons que les HMT des
pompes centrifuges ne peuvent pas dépasser quelques dizaines de mètres.
Page 13 sur 20
On constate rapidement que les valeurs de pressions d’aspiration et de refoulement des deux
pompes sont quasiment identiques. Ce résultat est logique puisque les deux pompes sont
semblables et que dans cette configuration (parallèle), les longueurs de conduites en
amont et aval de chacune d’elles sont très proches.
Dans un second temps, on simule une panne technique sur P1. C’est-à-dire qu’on
fait fonctionner P2 seule et on fixe la vitesse de rotation de P1 à 0 tr/mn. On choisit de fixer
un débit de 3 m3/h.
Analyse :
Lorsqu’on isole P2 sans arrêter son moteur, un certain volume du fluide pompé s’accumule au
niveau de la vanne de refoulement en créant une surpression. Il convient donc de ne pas
fermer trop longtemps la vanne de refoulement de P2 car on peut l’abimer. Lorsqu’on ouvre
cette vanne, la pression de refoulement s’abaisse et la HMT de P2 aussi.
Dans les cas précédents, le couplage en parallèle permet de conserver la même hauteur
manométrique aux bornes des pompes (9,43 9,68 mCE). La petite différence observée se
justifie essentiellement par les pertes de charges liées à l’expérience.
Après ouverture de la vanne d’isolement de P2, on lit sur le rotamètre un débit Q = 5,80 m3/h
(environ 2 fois le débit lu quand P1 fonctionne seul (Q = 3,00 m3/h), ce qui montre que les
débits des deux pompes s’additionnent lorsque celles-ci sont montées en parallèles.
Page 14 sur 20
Courbe 7: H=f(Q) avec barres d'erreurs de 10%
15,00
(Parallèle)
14,00
13,00
12,00
H=f(Q) expérimentale
H (mCE)
11,00
H=f(Q) théorique
10,00
9,00
8,00
7,00
6,00
0 5 10 15
Q (m3/h)
Commentaires :
On peut dire que les valeurs expérimentales sont en accord avec la théorie. L’erreur relative à
la théorie est de l’ordre de 10 % pour l’ensemble des mesures. On constate qu’a débit nul, la
HMT expérimentale (12,62 mCE) est inférieure à la HMT théorique 13,76 mCE. Cela se
justifie par les pertes de charges du fluide dans les canalisations. De plus, comme les pertes de
charges dans chacun des deux réseaux de pompes ne sont pas identiques, le réseau va s’auto
équilibrer pour rendre cette condition vraie. Cet auto équilibrage se traduit au niveau du
réseau par une modification des débits des pompes que l’on remarque nettement pour
des HMT proches de 10,70 mCE. On a par exemple pour HMT≈10,70 mCE un débit
théorique de 4 m3/h inférieur au débit expérimental 5 m3/h.
Critique :
Le débit avec deux pompes en parallèle n’est jamais égal à la somme des débits de chacune
des pompes fonctionnant seule. Or, le graphique montre que les débits obtenus (théorique et
pratique) ne divergent plus quand la hauteur manométrique chute en dessous 9 mCE. Cette
incohérence peut se justifier par les incertitudes des mesures pour de forts débits.
Page 15 sur 20
3.D- Etude du couplage des deux pompes en se rie
On monte les pompes en série et on règle P1 à 2900 tr/min. On fait varier le débit à l’aide de
la vanne de réglage et on note les valeurs indiquées par les 4 manomètres (cf. Annexe 3
pour valeurs expérimentales).
25,00
20,00
H (mCE)
H=f(Q) expérimentale
15,00 H=f(Q) théorique
10,00
5,00
0 2 4 6 8
Q (m3/h)
Commentaires :
Comme prévu, en série le débit traversant les deux pompes reste le même (gamme : 0~ débit
nominal de la pompe). Aussi, les deux pompes en série se comportent comme une seule
pompe de hauteur manométrique H’ = H1 + H2. On atteint une valeur H’ maximum de 25
mCE. On peut de cette façon atteindre des pressions de refoulement très importantes.
Remarque :
On remarque que les caractéristiques H=f(Q) théorique et parallèle des pompes en série sont
très proches. En effet, l’ensemble des points expérimentaux ont une erreur relative à la théorie
inférieure à 10%, d’où le fait que certains points expérimentaux sont invisibles sur le graphe.
Pour une vision plus claire des valeurs, se référer à la partie correspondante de l’Annexe 3
(P.20). Cependant, la comparaison des valeurs expérimentales comme l’analyse du graphe
confirme bien ce résultat satisfaisant.
Critique :
Puisque les résultats obtenus tout au long de nos expériences ne sont pas aberrants mais
concorde plutôt bien avec la théorie, on peut déduire qu’il n’y a pas eu phénomène de
cavitation de la pompe. La cavitation de la pompe n’est donc pas responsable du faible
rendement de la pompe comme on l’a supposé (cf. discussion P.10).
Page 16 sur 20
CONCLUSION
Ce travail pratique nous a permis de caractériser des pompes centrifuges installées sur
un circuit fermé. On a pu déterminer le point de fonctionnement d’une pompe et préciser
l’influence de paramètres clés tels que la vitesse de rotation sur la hauteur manométrique, la
puissance et le rendement de la pompe. Le rendement obtenu pour le type de pompe étudiée
est faible, environ 20%. Dans ce cas, il convient de remplacer la pompe ou de chercher le
problème lié à la pompe et y remédier. Dans le cas où on serait amené à faire un choix de
pompe sur un réseau par exemple, notre étude montre qu’on peut procéder à la modification
de la vitesse de rotation de celle-ci afin d’amener le point de fonctionnement sur une courbe
de pompe. Nous avons aussi expérimenté deux types de couplages de pompes (en série et en
parallèle) et juger expérimentalement de l’intérêt de ces modes de fonctionnement. Notons
qu’en pratique, au lieu de monter les pompes en séries on utilise une pompe dite
multicellulaire qui comporte plusieurs roues montées sur le même arbre.
Bibliographie
Illustrations: Google images et le cours d’hydraulique des pompes centrifuges par l’office
nationale de l’eau potable.
Page 17 sur 20
Annexe 1 : Résultats d’étude de P1 et P2
Page 18 sur 20
ANNEXE 2 : Simulation de circuit avec la vanne de réglage
On rappelle que cette étude est menée avec P1 fonctionnant seule. La vanne de réglage est
positionnée à différent taux d’ouverture K(%) et le débit est réglé en jouant sur la vitesse de
rotation de P1.
Pour K=33%
Pour K=66%
Pour K=100%
Page 19 sur 20
ANNEXE 3 : Résultats d’étude des couplages en série et parallèle.
Page 20 sur 20