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Département de Physique
Faculté des Sciences
Université Chouaïb Doukkali
El Jadida
2015-2016
SMPC1
S OMMAIRE
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Produit vectoriel
Gradient
Systèmes de coordonnées
Quelques outils Mathématiques Flux d’un champ de vecteur
Circulation d’un champ de vecteur
Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
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Produit vectoriel
Gradient
Systèmes de coordonnées
Quelques outils Mathématiques Flux d’un champ de vecteur
Circulation d’un champ de vecteur
Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
P RODUIT VECTORIEL
Définition
D’un point de vue géométrique, le produit vectoriel de 2 vecteurs
~u et ~v non colinéaires se définit comme l’unique vecteur ~w tel que :
le vecteur ~w est orthogonal aux 2 vecteurs donnés ;
la base (~u,~v , ~w ) est de sens direct (i.e. former un trièdre directe) ;
k~w k = k~ukk~v k sin(~u,~v ),
d
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Produit vectoriel
Gradient
Systèmes de coordonnées
Quelques outils Mathématiques Flux d’un champ de vecteur
Circulation d’un champ de vecteur
Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
P RODUIT VECTORIEL
La notion d’orientation peut être comprise de manière élémentaire en
utilisant la règle de la main droite : le pouce, l’index et le majeur,
écartés en un trièdre, indiquent respec. le sens de ~u, de ~v et de ~w .
Calcul en composantes
Notons les coordonnées ~u = (u1 , u2 , u3 ) et ~v = (v1 , v2 , v3 ).
u2 v3 − u3 v2
Leur produit vectoriel est donné par : ~u ∧~v = u3 v1 − u1 v3 .
u1 v2 − u2 v1
Propriétés algébriques
Le produit vectoriel est un produit distributif, anticommutatif :
Distributivité par rapport à l’addition : ~u ∧ (~v + ~w ) = ~u ∧~v +~u ∧ ~w ,
Compatibilité avec la multiplication par un scalaire : λ (~u ∧~v ) = λ~u ∧~v = ~u ∧ λ~v ,
Antisymétrie : ~u ∧~v = −~v ∧~u.
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Produit vectoriel
Gradient
Systèmes de coordonnées
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Circulation d’un champ de vecteur
Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
En physique et en analyse vectorielle, le gradient est une grandeur vectorielle indiquant la façon
dont une grandeur physique varie dans l’espace.
En mathématiques, le gradient est un vecteur représentant la variation d’une fonction par rapport à
la variation de ses différents paramètres.
Définition
Soit f une fonction réelle, définie et continûment dérivable dans une partie
de R3 . Sa différentielle df s’écrit : df = fu0 dlu + fv0 dlv + fw0 dlw .
→
−
Notons le vecteur déplacement élémentaire : dr = dlu~eu + dlv~ev + dlw~ew où
(~eu ,~ev ,~ew ) est la base orthonormée d’un système de coordonnées locales.
−−→
On appelle gradient de la fonction f , noté gradf , le vecteur défini par :
−−→ → − −−→ −−→ −−→
df = gradf .dr = (gradf )u dlu + (gradf )v dlv + (gradf )w dlw
−−→ −−→ −−→
Par conséquent : (gradf )u = ∂∂lfu (gradf )v = ∂∂lfv (gradf )w = ∂f
∂ lw
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Produit vectoriel
Gradient
Systèmes de coordonnées
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Circulation d’un champ de vecteur
Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
→
−
Un déplacement dr sur la surface définie par f (u, v , w) = Cte n’entraîne aucune variation de f .
−−→ → −
Comme d’autre part cette variation s’identifie à la différentielle df , on a : df = gradf .dr = 0.
⇒ le vecteur gradient est normal à la surface f (u, v , w) = Cte.
−−→
Lorsque le déplacement élémentaire se fait dans la direction et le sens de gradf , df est positif.
−−→
Ainsi, gradf est orienté suivant les valeurs croissantes de f .
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Produit vectoriel
Gradient
Systèmes de coordonnées
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Circulation d’un champ de vecteur
Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
C OORDONNÉES CARTÉSIENNES
Pour préciser l’écriture des lois de l’électromagnétisme il est utile de connaître les expressions des
→
−
éléments différentiels dr , dS et dV , dans les principaux systèmes de coordonnées utilisés.
Ce sont les conditions particulières du problème à traiter qui permettent de choisir celui qui sera
occasionnellement le plus adapté : symétrie, expressions des champs, . . .
Exemple :
Calculer le Rvolume
R R d’un cube d’arête a = 4 cm ?
Réponse : 04 04 04 dxdy dz = 43 cm3
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Produit vectoriel
Gradient
Systèmes de coordonnées
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Circulation d’un champ de vecteur
Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
C OORDONNÉES CARTÉSIENNES
Expression du gradient
Le gradient est un opérateur qui s’applique à un champ de scalaires et décrit un champ de
vecteurs qui représente la variation de la valeur du champ scalaire dans l’espace .
Pratiquement, le gradient indique la direction de la plus grande variation du champ scalaire, et
l’intensité de cette variation.
En coordonnées cartésiennes (x, y , z), dlu = dx, dlv = dy et dlw = dz.
Par conséquent :
Exemple :
Soit f (x, y , z) = x 2 + 2xy + yz, calculer le vecteur gradient de f au point de coordonnées (1, 3, 2) ?
−−→
Le vecteur gradient s’obtient aisément : gradf = 2(x + y )~ex + (2x + z)~ey + y~ez . Au point de
coordonnées (1, 3, 2), ses composantes valent respec. : 8, 4, 3.
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Produit vectoriel
Gradient
Systèmes de coordonnées
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Relations d’analyse vectorielle
C OORDONNÉES CYLINDRIQUES
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Produit vectoriel
Gradient
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Circulation d’un champ de vecteur
Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
C OORDONNÉES CYLINDRIQUES
Exemple :
Calculer le volume d’un cyclindre de longueur 6 cm et de rayan 2 cm ?
Réponse : 02 ρdρ 02π dϕ 06 dz = 75, 36 cm3
R R R
Expression du gradient
→
−
En coordonnées cylindriques, l’expression de dr montre que : dlu = dρ, dlv = ρdϕ et dlw = dz.
Par conséquent :
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Produit vectoriel
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Systèmes de coordonnées
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Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
C OORDONNÉES SPHÉRIQUES
Les 3 éléments de surface valent r dr dθ , r sin θ dr dϕ et r 2 sin θ dθ dϕ respec. pour MAA’B, MAC’C et
MBB’C.
Quant à dV quasi parallélépipédique, il vaut : dV = dr × r dθ × r sin θ dϕ = r 2 sin θ dr dθ dϕ.
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Produit vectoriel
Gradient
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Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
C OORDONNÉES SPHÉRIQUES
Exemple :
Calculer le volume d’une sphère de rayon 3 cm ?
Réponse : 4π 03 r 2 dr ≈ 113, 1 cm3
R
Expression du gradient
→
−
L’expression de dr montre que : dlu = dr , dlv = r dθ et dlw = r sin θ dϕ. Donc :
Orienter une surface ouverte, telle qu’un plan, consiste à distinguer conventionnellement ses 2
faces en choisissant un sens positif sur sa normale.
On trace sur cette surface une courbe fermée sans point double, en entourant le pied de la
normale, et on l’oriente. Le sens positif de la normale est donné par la règle du tire-bouchon.
Tout élément de surface, d’aire dS, est alors caractérisé par le vecteur : ~n dS, ~n étant le vecteur
unitaire normal à dS et orienté conformément à la règle du tire-bouchon de Maxwell.
Dans le cas d’une surface fermée, séparant sans ambiguïté son intérieur de son extérieur, on
convient généralement d’orienter positivement vers l’extérieur la normale en chaque point.
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Produit vectoriel
Gradient
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Relations d’analyse vectorielle
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Produit vectoriel
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Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
A NGLE SOLIDE
Angle plan
Sur un ensemble de cercles concentriques d’origine O et de rayons R, R 0 , . . ., le rapport de la
longueur d’un arc de cercle, embrassé par 2 demi-droites passant par O, sur son rayon est
indépendant du rayon ; ce rapport sans dimension est égal à l’angle θ entre les 2 demi-droites,
exprimé en radian :
AB
c 0 B0
Ad
θ= =
R R0
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Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
A NGLE SOLIDE
Définition
Considérons plusieurs sphères concentriques de centre O et un cône de sommet O.
On appelle angle solide le rapport invariant de l’aire de la calotte sphérique Σ découpée sur une
sphère par la surface du cône sur le carré R 2 de son rayon :
Σ Σ0
= 02
R2 R
Ce nornbre, sans dimension, est mesuré en stéradians.
Pour une sphère entière Ω = 4π et pour une demi-sphère
Ω = 2π.
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Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
Le plus souvent, la surface définissant l’angle solide n’est pas sphérique, aussi est-il nécessaire
d’exprimer l’angle solide élémentaire en fonction de la surface élémentaire interceptée dS.
Considérons le cône élémentaire de la figure.
L’angle solide élémentaire s’écrit :
dΣ dS cos θ ~r .~n
dΩ = = = 3 dS
r2 r2 r
dΣ étant la surface élémentaire découpée par le cône sur la sphère (O, r ).
⇒ l’angle solide est le flux du vecteur ~r /r 3 à travers la surface interceptée :
Z
~r Z
~er
Ω= ~n dS =
. .~n dS
S r3 S r2
L’angle solide s’exprime simplement en coordonnées sphériques par dΩ = sin θ dθ dϕ, car
dS = r 2 sin θ dθ dϕ pour une sphère de rayon r . On retrouve bien, pour une sphère centrée en O :
Z 2π Z π
Ω= dϕ sin θ dθ = 4π
0 0
où ~er désigne le vecteur unitaire porté par ~r .
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Produit vectoriel
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Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
A PPLICATIONS
Si θ1 = 0 et ϕ1 = 0, on obtient :
1 pour tout l’espace (θ2 = π et ϕ2 = 2π) : Ω = 4π,
2 pour un demi-espace (θ2 = π/2 et ϕ2 = 2π) : Ω = 2π,
3 pour un quadrant (θ2 = π/2 et ϕ2 = π/2) : Ω = π/2,
4 pour un disque (Fig. ci-contre) (θ 2 = θ et ϕ2 = 2π) : Ω = 2π(1 − cos θ ).
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Produit vectoriel
Gradient
Systèmes de coordonnées
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Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
A PPLICATIONS
2 Angle solide défini par une surface fermée ne contenant pas l’origine
Considérons le cône élémentaire issu de l’origine O qui découpe, sur une surface fermée, 2
surfaces élémentaires orientées ~n1 dS1 et ~n2 dS2 , conformément à l’orientation d’une surface
fermée.
Par conséquent :
dΩ2 = dΩ01 = −dΩ1 et dΩ1 + dΩ2 = 0.
Comme il en est de même pour tous les cônes élémentaires, l’angle solide défini par une surface
fermée, ne contenant pas l’origine O, est nul.
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Produit vectoriel
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Systèmes de coordonnées
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Circulation d’un champ de vecteur
Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
F ORMULE D ’O STROGRADSKY
La formule d’Ostrogradsky peut être considérée comme une relation de définition de la divergence
d’un champ de vecteur.
Elle relie le flux d’un champ de vecteur ~A à travers une surface fermée S à l’intégrale de sa
divergence dans le volume dV délimité par S :
I Z
Φ= ~A.~n dS = div~A dV
S V
On en déduit
dΦ
div~A =
dV
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Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
D IVERGENCE
La notion de divergence est définie dans le dictionnaire comme "la situation de 2 lignes qui
s’éloignent en s’écartant".
Pratiquement, la divergence d’un champ de vecteurs exprime sa tendance à fluer localement hors
d’un petit volume entourant M où est calculée la divergence.
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Produit vectoriel
Gradient
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Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
En coordonnées cartésiennes
∂ Ax ∂ Ay ∂ Az
div~A = + +
∂x ∂y ∂z
En coordonnées cylindriques
1 ∂ (ρAρ ) 1 ∂ Aϕ ∂ Az
div~A = + +
ρ ∂ρ ρ ∂ϕ ∂z
En coordonnées sphériques
1 ∂ (r 2 Ar ) 1 ∂ (sin θ Aθ ) 1 ∂ Aϕ
div~A = 2 + +
r ∂r r sin θ ∂θ r sin θ ∂ ϕ
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Produit vectoriel
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Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
D ÉFINITION
On appelle travail, de A à B, de la force ~A le long d’une courbe C , dont un segment infinitésimal est
→
−
dr , la somme des produits scalaires infinitésimaux
Z B
~A. →
−
dr
A
Lorsque C est fermée (A = B), la position de A sur C n’a pas d’importance, seulement le sens de
parcours. Le travail est alors appelé la circulation de ~A sur C ,
~A. →
−
I
dr
C
La circulation d’un champ de vecteur ~A le long d’un contour fermé C est l’intégrale :
~A. →
−
I
dr
C
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Circulation d’un champ de vecteur
Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
F ORMULE DE S TOKES
La formule de Stokes peut être considérée comme une relation de définition du rotationnel d’un
champ de vecteur.
Elle relie la circulation d’un champ de vecteurs ~A le long d’une courbe fermée C au flux de son
rotationnel à travers une surface ouverte S qui s’appuie sur C :
~A. →
− −→
I Z
dr = rot~A .~ndS
C S
−−→ −→ −→
Z si ~A peut se mettre sous la forme ~A = gradf , alors rot~A = 0. La réciproque n’est vraie ( rot~A = 0
~ −−→
entraîne A = gradf ) que si certaines conditions sont satisfaites.
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Produit vectoriel
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Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
−→
Le rot est un opérateur différentiel aux dérivées partielles qui, à un champ vectoriel
−→
tridimensionnel, ~A, fait correspondre un autre champ noté rot~A.
Il exprime la tendance qu’ont les lignes de champ d’un champ vectoriel à tourner autour d’un point :
sa circulation locale sur un petit lacet entourant ce point est non nulle quand son rotationnel ne l’est
pas.
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Gradient
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Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
−→ ∂ Az ∂ Ay ∂ Ax ∂ Az ∂ Ay ∂ Ax
rot~A = − ~ex + − ~ey + − ~ez
∂y ∂z ∂z ∂x ∂x ∂y
Exemple :
Considérons le champ de vecteur ~A défini par :
−→
Calculer rot~A ? −−→
Calculer la fonction f associée, telle que ~A = gradf ?
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Produit vectoriel
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Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
En coordonnées cartésiènne
−→ ∂ Az ∂ Ay ∂ Ax ∂ Az ∂ Ay ∂ Ax
rot~A = − ~ex + − ~ey + − ~ez
∂y ∂z ∂z ∂x ∂x ∂y
En coordonnées cylindriques
−→ 1 ∂ Az ∂ Aϕ ∂ Aρ ∂ Az 1 ∂ (ρAϕ ) ∂ Aρ
(rot~A) = − ~eρ + − ~eϕ + − ~ez
ρ ∂ϕ ∂z ∂z ∂ρ ρ ∂ρ ∂ϕ
En coordonnées sphériques
−→ 1 ∂ (Aϕ sin θ ) ∂ Aθ 1 ∂ Ar 1 ∂ (rAϕ ) 1 ∂ (rAθ ) ∂ Ar
(rot~A) = − ~er + − ~eθ + − ~eϕ
r sin θ ∂θ ∂ϕ r sin θ ∂ ϕ r ∂r r ∂r ∂θ
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Relations d’analyse vectorielle
R OTATIONNEL D ’ UN GRADIENT
Par conséquent :
−→−−→
rotgradf = ~0
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Relations d’analyse vectorielle
D IVERGENCE DU ROTATIONNEL
Ainsi :
−→
div rot~A = 0
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Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
Par définition, le laplacien d’une fonction scalaire f des coordonnées de l’espace est la divergence
−−→
du vecteur gradf :
−−→
∆f = div gradf
À partir des expressions du gradient et de la divergence en coordonnées cartésiennes, on obtient :
∂ ∂f ∂ ∂f ∂ ∂f
∆f = + +
∂x ∂x ∂y ∂y ∂z ∂z
soit
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
∆f = + +
∂ x 2 ∂ y 2 ∂ z2
Par extension, on définit le laplacien d’un vecteur ~A par le vecteur dont les composantes sont les
laplaciens des composantes Ax , Ay , Az :
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Gradient
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Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
soit
1 ∂ 2f ∂ 2f
1 ∂ ∂f
∆f = ρ + 2 2
+ 2
ρ ∂ρ ∂ρ ρ ∂ϕ ∂z
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Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
−→− →
Calculons rot rot~A, précisément sa composante suivant Ox. Il vient :
−→ −→
−→− → ∂ (rot~A)z ∂ (rot~A)
∂A
(rot rot~A)x = ∂y − ∂ z y = ∂∂y ∂ xy − ∂∂Ayx − ∂∂z ∂∂Azx − ∂∂Axz
2 2 2
∂ Ay ∂ Az ∂ Ax
= ∂
∂x ∂y + ∂z + ∂x − ∂∂ xA2x + ∂∂ yA2x + ∂∂ zA2x
∂ ~
= ∂ x (divA) − ∆Ax
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Relations d’analyse vectorielle
O PÉRATEUR NABLA
On appelle opérateur nabla, noté ~∇, l’opérateur différentiel que l’on définit, en coordonnées
cartésiennes, par : ~∇ = ~ex ∂∂x +~ey ∂∂y +~ez ∂∂z
~∇ permet d’exprimer formellement les opérateurs différentiels gradient, divergence et rotationnel,
selon : −−→ −→
gradf = ~∇f div~A = ~∇.~A rot~A = ~∇ ∧ ~A
car :
~∇f = ~ex ∂ f +~ey ∂ f +~ez ∂ f
∂x ∂y ∂z
~∇.~A = ~ex ∂ +~ey ∂ +~ez ∂ .(~ex Ax +~ey Ay +~ez Az ) = ∂ Ax + ∂ Ay + ∂ Az
∂x ∂y ∂z ∂x ∂y ∂z
et
∂ Ay ∂ Ax
(~∇ ∧ ~A)z = ∇x Ay − ∇y Ax = −
∂x ∂y
On peut alors retrouver symboliquement les opérateurs du second ordre :
−→−−→ −→ −−→
rotgradf = ~∇ ∧ ~∇f = ~0 div rot~A = ~∇.(~∇ ∧ ~A) = 0 div gradf = ~∇.~∇f = ∇2 f = ∆f
et −−→
−→− →
rot rot~A = ~∇ ∧ (~∇ ∧ ~A) = ~∇(~∇.~A) − ∇2~A = grad div~A − ∆~A
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Produit vectoriel
Gradient
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Relations d’analyse vectorielle
−−→
b) div(f ~A) = f div~A + gradf .~A
En effet :
∂ ∂ ∂
div(f ~A) = (fAx ) + (fAy ) + (fAz )
∂x ∂y ∂z
soit
∂ Ay
div(f ~A) = ∂f
+ ∂∂yf Ay + ∂∂ zf Az + f
∂ x Ax
∂ Ax
∂x + ∂y + ∂∂Azz
−−→
~A.gradf + f div~A
=
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Produit vectoriel
Gradient
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Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
−→ −→ −−→
c) rot(f ~A) = f rot~A + gradf ∧ ~A
−→
Calculons par exemple la composante suivant Ox de rot(f ~A)
−→
(rot(f ~A))x = ∂
∂
∂
y (fAz ) − ∂ z
(fAy )
∂ Az ∂ Ay
= f ∂ y − ∂ z + Az ∂∂yf − Ay ∂∂ zf
−→~ −−→ ~
= f (rotA)x + (gradf ∧ A)x
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Produit vectoriel
Gradient
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Opérateurs différentiels du second ordre
Relations d’analyse vectorielle
−→ −→
d) div(~A ∧ ~B) = ~B.rot~A − ~A.rot~B
Établissons cette relation :
div(~A ∧ ~B) = ∂
∂ x (A B − Az By ) + ∂∂y (Az Bx − Ax Bz ) + ∂∂z (Ax By − Ay Bx )
y z
∂A ∂A
= Bx ∂ y − ∂ zy + By ∂∂Azx − ∂∂Axz + Bz ∂ xy − ∂∂Ayx
∂ Az
∂B ∂B
−Ax ∂∂Byz − ∂ zy − Ay ∂∂Bzx − ∂∂Bxz − Az ∂ xy − ∂∂Byx
Par conséquent :
−→ −→ −→ −→ −→ −→
div(~A ∧ ~B) = Bx (rot~A)x + By (rot~A)y + Bz (rot~A)z − Ax (rot~B)x − Ay (rot~B)y − Az (rot~B)z
soit :
−→ −→
div(~A ∧ ~B) = ~B.rot~A − ~A.rot~B
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Gradient
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Relations d’analyse vectorielle
−−→ −−→ −→
e) grad(~P.~E) = (~P.grad)~E si rot~E = ~0 (~p étant uniforme)
Pour établir cette relation, évaluons par exemple la composante suivant Ox :
∂ ∂ Ex ∂ Ey ∂ Ez
Px Ex + Py Ey + Pz Ez = Px + Py + Pz
∂x ∂x ∂x ∂x
−→ ∂ Ey
Comme rot~E = ~0, soit ∂x = ∂ Ex
∂y et ∂ Ez
∂x = ∂ Ex
∂z , il vient :
−−→ −−→
∂ ∂ ∂
(grad(~P.~E))x = Px + Py + Pz Ex = (~P.grad)Ex
∂x ∂y ∂z
En effectuant un calcul analogue pour les 2 autres composantes, on trouve le résultat recherché.
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Produit vectoriel
Gradient
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Relations d’analyse vectorielle
−→ ~ ~
f) rot(M ~
∧ E) = Mdiv ~ + (~E.−
~E − ~EdivM −→ ~
grad)M ~ −
− (M.
−→
grad)~E
Pour l’établir, calculons par exemple la composante suivant Ox. Il vient :
∂ ~ ∧ ~E)z − ∂ (M
~ ∧ ~E)y ∂ Ey ∂ Ex ∂ Ex ∂ Ez
∂y (M ∂z = Mx ∂ y − My ∂ y − Mz ∂ z + Mx ∂ z
∂ My
+Ey ∂ y − Ex ∂ y − Ex ∂ z + Ez ∂∂Mzx
∂ Mx ∂ Mz
∂ Ey ∂ My
Introduisons div~E = ∂ Ex
∂x + ∂y
~ =
+ ∂∂Ezz et divM ∂ Mx
∂x + ∂y + ∂∂Mzz . Il vient :
−→ ~ ~
(rot(M ∧ E))x = Mx div~E − Mx ∂∂Exx − My ∂∂Eyx − MZ ∂∂Ezx
−Ex divM~ + Ex ∂ Mx + Ey ∂ Mx + EZ ∂ Mx
∂x ∂y ∂z
d’où :
−→ ~ ~
(rot(M ~ + (~E.−
∧ E)x = Mx div~E − Ex divM
−→ ~ −
grad)Mx − (M.
−→
grad)Ex
Comme on a des relations analogues pour les 2 autres composantes, on retrouve le résultat
cherché.
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Charges électriques & Distributions de charges Electrisation et charge électrique
Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss Distributions de charges
Energie potentielle & Potentiel électrostatique Distribution volumique de charge
Dipôles électrostatiques Distribution surfacique de charge
Conducteurs en équilibre électrostatique Distribution linéique de charge
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique Charge ponctuelle
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Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss Distributions de charges
Energie potentielle & Potentiel électrostatique Distribution volumique de charge
Dipôles électrostatiques Distribution surfacique de charge
Conducteurs en équilibre électrostatique Distribution linéique de charge
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique Charge ponctuelle
L OIS QUALITATIVES
Frottons, avec un tissu de laine, un bâton d’ébonite. On constate qu’il attire des corps légers.
Cette propriété, appelée la tribo-électricité, est à l’origine de la découverte de l’électrisation.
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Dipôles électrostatiques Distribution surfacique de charge
Conducteurs en équilibre électrostatique Distribution linéique de charge
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L OIS QUALITATIVES
On peut former des séries de corps classés de telle sorte que si l’on frotte l’un d’entre eux avec le
suivant il se charge positivement. Par exemple, à l’aide de la série :
on déduit qu’une tige de verre, frottée avec de la laine ou une peau de chat, se charge
positivement, alors qu’un bâton d’ébonite frotté de la même façon se charge lui négativement.
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Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss Distributions de charges
Energie potentielle & Potentiel électrostatique Distribution volumique de charge
Dipôles électrostatiques Distribution surfacique de charge
Conducteurs en équilibre électrostatique Distribution linéique de charge
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La charge électrique, qui caractérise l’état d’électrisation d’une charge élémentaire, est toujours
liée à la matière : toutes les particules élémentaires chargées ont une masse non nulle.
En outre, la charge électrique possède des propriétés remarquables que nous nous proposons
d’analyser.
Extensivité de la charge
La charge électrique d’un système est une grandeur extensive, càd qu’elle peut se mettre sous la
forme de la somme algébrique des charges élémentaires qui la constituent.
Elle ne suffit pas à caractériser complètement l’état d’électrisation du système ; il faut pour cela
connaître en outre sa répartition spatiale.
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Conducteurs en équilibre électrostatique Distribution linéique de charge
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∆Q = Q r + Q c
L’expérience montre que la charge électrique totale d’un système ne peut être ni détruite ni créée.
Par conséquent :
Q c = 0 d’où ∆Q = Q r
⇒ la charge électrique totale est une grandeur conservative.
Si le système considéré est fermé, càd si la surface S est infranchissable à tout élément de
matière, alors :
Q r = 0 et ∆Q = 0
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Conducteurs en équilibre électrostatique Distribution linéique de charge
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Quantification de la charge
De nombreuses expériences montrent que la charge électrique d’un système ne peut varier que
par multiples entiers d’une charge élémentaire de valeur :
⇒ La charge d’un système quelconque s’écrit donc : Q = Ze, Z étant un entier positif ou négatif.
Cette écriture suppose que les charges élémentaires positive et négative aient la même valeur
absolue.
Il est remarquable que les porteurs stables usuels de ces 2 types de charge aient des masses très
différentes :
Pour l’électron q = −e me = 0, 91091 × 10−30 kg
Pour le proton q=e mp = 1, 6725 × 10−27 kg
Un atome contient un noyau situé en son centre et des électrons qui tournent autour du noyau. Le
noyau contient des nucléons, càd des protons et des neutrons.
Les neutrons n’ont pas de charge, ils sont neutres.
Il y a exactement le même nombre d’électrons et de protons dans un atome, un atome est donc
électriquement neutre. Le nombre d’électrons (ou de protons) dans un atome détermine ses
propriétés physiques et chimiques, c’est le nombre atomique.
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Energie potentielle & Potentiel électrostatique Distribution volumique de charge
Dipôles électrostatiques Distribution surfacique de charge
Conducteurs en équilibre électrostatique Distribution linéique de charge
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Même dans un échantillon de matière de 1 mm3 de volume, il existe un très grand nombre de
charges élémentaires.
Par exemple, dans les conditions normales de température et de pression, 1 mm3 de dioxygène
contient environ 4, 3 1017 charges élémentaires positives et autant de charges négatives ; en effet,
puisqu’une mole de gaz contient NA = 6, 02 1023 molécules et que l’atome d’oxygène a 8 protons
et 8 électrons, le nombre cherché est, le volume molaire étant pris égal à 22, 4 l :
10−9
2 × 8 × NA ≈ 4, 3 1017
22, 4 10−3
Les charges positives et négatives se compensent
rigoureusement au niveau atomique : par exemple,
chaque atome d’oxygène contient 8 électrons et 8
protons dans un volume de l’ordre de 10−30 m3 .
Aussi la matière apparaît-elle généralement neutre
à notre échelle.
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Energie potentielle & Potentiel électrostatique Distribution volumique de charge
Dipôles électrostatiques Distribution surfacique de charge
Conducteurs en équilibre électrostatique Distribution linéique de charge
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C HARGE VOLUMIQUE
Les systèmes étudiés sont généralement constitués d’un très grand nombre de charges
élémentaires.
⇒ introduire des valeurs moyennes ou lissées, d’où découle le concept de charge volumique.
Dans la plupart des cas, la charge dQ contenue dans le volume élémentaire est proportionnelle à
dV . On introduit alors la charge volumique ρ telle que :
dQ = ρ dV
C HARGE VOLUMIQUE
C HARGE SURFACIQUE
Il arrive que les seuls éléments de volume contenant des charges soient situés autour d’un élément
de surface dS et que la charge qu’ils contiennent est proportionnelle à dS .
C’est le cas des conducteurs, en équilibre, dans lesquels on constate que les charges se
répartissent au voisinage de leurs surfaces, sur une épaisseur a de quelques nm, très faible devant
les dimensions de la surface et devant la distance d’observation.
Aussi définit-on une charge surfacique σ selon :
C HARGE LINÉIQUE
Dans certains cas, les charges se répartissent dans le voisinage d’un fil C de section s sur des
distances très faibles devant sa longueur et devant la distance d’observation.
Les seuls éléments de volume contenant des charges sont ceux qui sont situés autour d’un
élément de courbe dl.
Lorsque la charge qu’ils contiennent est proportionnelle à dl, on
définit une charge linéique λ selon :
Un fil conducteur de section s très faible constitue une bonne réalisation d’une distribution linéique.
Certains composés organiques, tels que les polymères, s’ordonnent en chaînes ; en fixant sur ces
chaînes des ions métalliques, on réalise une telle distribution.
L’unité SI de λ est Cm−1
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Energie potentielle & Potentiel électrostatique Distribution volumique de charge
Dipôles électrostatiques Distribution surfacique de charge
Conducteurs en équilibre électrostatique Distribution linéique de charge
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique Charge ponctuelle
Lorsque la répartition réelle de charge occupe, au voisinage d’un point P, un volume V très faible
devant les distances d’observation, la distribution est assimilée à une charge ponctuelle en P.
La charge ponctuelle représente bien les charges élémentaires fondamentales dans tous les
problèmes où les distances caractéristiques sont supérieures au picomètre (1pm = 10−12 m).
Elle est donc adaptée pour décrire les particules chargées fondamentales, électrons, protons dans
les atomes, . . . À une échelle encore plus petite, de l’ordre d’une fraction de fermi, le proton
n’apparaît plus comme ponctuel.
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Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss Distributions de charges
Energie potentielle & Potentiel électrostatique Distribution volumique de charge
Dipôles électrostatiques Distribution surfacique de charge
Conducteurs en équilibre électrostatique Distribution linéique de charge
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique Charge ponctuelle
Exemple :
Lorsque la représentation d’une charge par un point géométrique est insuffisante, on l’abandonne
pour une distribution volumique de charge.
C’est par exemple le cas d’un noyau atomique : en 1ère approximation, on le considère comme une
charge ponctuelle de valeur Ze, Z étant le nombre de protons.
En 2ème approximation, on le représente par une distribution volumique sphérique uniforme de
charge : ρ(r ) = ρ0 pour r < R et 0 ailleurs .
4πR 3 3Ze
Z Z
Ze = ρ(r )dV = ρ0 dV = ρ0 V = ρ0 d’où ρ0 =
V V 3 4πR 3
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Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss Champ électrostatique
Energie potentielle & Potentiel électrostatique Théorème de Gauss
Dipôles électrostatiques Symétrie des distributions de charges et symétrie des champs
Conducteurs en équilibre électrostatique Invariances des sources
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique Exemples d’utilisation des symétries
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Energie potentielle & Potentiel électrostatique Théorème de Gauss
Dipôles électrostatiques Symétrie des distributions de charges et symétrie des champs
Conducteurs en équilibre électrostatique Invariances des sources
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique Exemples d’utilisation des symétries
L OI DE C OULOMB
Expérimentalement, on constate que les actions entre charges ponctuelles immobiles obéissent
aux lois suivantes :
La loi d’interaction de Coulomb entre 2 particules distinctes, établie en 1785, comporte 2 aspects
distincts.
La norme de ~FA→B est inversement proportionnelle au carré de la distance AB qui sépare les
charges :
g(A, B)
FA→B = k~FA→B k =
AB 2
où g(A, B) est un coefficient qui dépend des charges en présence mais non de leur position
relative.
−→ −→
La direction de ~FA→B est celle de AB. On peut donc écrire, ~er étant le vecteur unitaire AB/AB :
−→
~FA→B = g(A, B)~er = g(A, B) AB
AB 2 AB 3
La force ~FA→B présente le même caractère de symétrie que la répartition géométrique des
−→
charges, laquelle privilégie la direction AB ; g(A, B) est donc une grandeur scalaire.
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Energie potentielle & Potentiel électrostatique Théorème de Gauss
Dipôles électrostatiques Symétrie des distributions de charges et symétrie des champs
Conducteurs en équilibre électrostatique Invariances des sources
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Considérons une 1ère charge q située en A exerçant, sur une charge d’épreuve située en B, la
−→
force ~FA→B = g(A, B) AB . AB 3
Remplaçons en A la charge q par une autre charge q 0 . La force subie par la charge d’épreuve,
toujours située en B, est :
−→
~F 0 g 0 (A, B) 0 AB
A→B = = g (A, B)
AB 2 AB 3
~F 0 g 0 (A,B)
L’expérience montre que le rapport A→B = ne dépend pas de la position de la charge B.
~F g(A,B)
A→B
Ce rapport permet donc de comparer les 2 états d’électrisation successifs en A : on dit que
l’électrisation est due à des charges égales si sa valeur est 1. On pose alors :
~F 0 q0 ~F ~F 0
A→B
= d’où A→B = A→B
~FA→B q q q0
La comparaison des forces permet ainsi, après le choix d’une charge prise comme unité, de
mesurer des charges électriques.
L’unité SI de charge est une unité dérivée : le coulomb (C).
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On écrit la force de Coulomb entre 2 charges ponctuelles immobiles dans le vide, sous la forme :
−→
~FA→B = 1 qA qB ~er où ~er = AB et 1 ≈ 9 × 109 SI
4πε0 AB 2 AB 4πε0
La quantité ε0 est appelée la permittivité électrique du vide. Quant au facteur 4π, il a été introduit
pour des raisons de commodité.
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C’est une fonction, à valeur vectorielle, appelée champ électrostatique créé en M par qi situé en
Pi :
−−→
~Ei (M) = 1 qi Pi M
4πε0 Pi M 2 Pi M
L’additivité vectorielle des forces électrostatiques permet d’écrire, dans le cas d’une charge q
placée en M et soumise à l’action d’un ensemble de N charges distinctes {qi } situées aux points
{Pi } :
N −−→ N
1 PM 1 ~r −~ri
~F (M) = q ∑ qi i 3 = q ∑ qi
4πε0 i=1 Pi M 4πε0 i=1 k~r −~ri k3
d’où
~ N −−→
~E(M) = F (M) = 1 PM
∑ qi Pi iM 3 = ∑ ~Ei (M)
q 4πε0 i=1 i
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Considérons une répartition volumique de charge caractérisée par ρ dans un volume V fini.
En un point M suffisamment éloigné de tout point P de la distribution, un élément dV , entourant P,
apparaît comme une charge ponctuelle dQ = ρ(P)dV créant le champ élémentaire :
−−→ Z − −→
1 ρ(P)dV PM ~E(M) = 1 PM
d~E(M) = d’où ρ(P)dV
4πε0 PM 2 PM 4πε0 V PM 3
−−→ −→
Si l’on désigne par ~r et ~r 0 les vecteurs OM et OP respec., il
vient, en explicitant :
1
Z
~r −~r 0
~E(~r ) = ρ(~r 0 )dV
4πε0 V kr −~r 0 k3
~
De la même façon, dans le cas des distributions surfaciques ou linéiques de charge de densités
respectives σ et λ , on obtient :
1
Z
~r −~r 0 1
Z
~r −~r 0
~E(~r ) = σ (~r 0 )dS et ~E(~r ) = λ (~r 0 )dl
4πε0 S k~r −~r 0 k3 4πε0 C k~r −~r 0 k3
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L IGNES DE CHAMP
Les lignes de champ de ~E sont les courbes orientées telles que leur
tangente, en chaque point, ait même direction et même sens que ~E.
Ainsi les lignes de champ produit par une charge ponctuelle placée au
point P sont des droites passant par P.
Comme les lignes de champ sont caractéristiques de ~E, la visualisation de quelques lignes
permet de connaître la topographie de ~E, càd sa répartition spatiale.
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L IGNES DE CHAMP
Retrouvons, à titre d’exemple, l’éq. des lignes du champ créé par une charge ponctuelle placée à
l’origine O. On a, dans le système des coordonnées sphériques adapté à cette symétrie :
1
dr 0
q r 2 q
sin θ dϕ
r dθ ∧ 0 = r
4πε0
4πε0
r sin θ dϕ 0 − dθ
r
d’où
sin θ dθ
dϕ = 0 soit ϕ = Cte et = 0 soit θ = Cte
r r
On obtient bien des droites formant un faisceau de sommet O.
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Posant u = (r 02 + z 2 ), il vient : du = 2r 0 dr 0 et
1 ∞
σ z ∞ du σz σz 1 σ z
Z
σ
Ez (z) = 3
= − 1 = √ = = sgn(z)
2ε0 z 2u 2
2 2ε0 u 2 z2 2ε0 z 2 2ε0 |z| 2ε0
Finalement : ~E = 2εσ sgn(z)~ez
0
Z sur cet exemple de distribution surfacique, ~E varie brutalement à la traversée du plan chargé.
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On appelle flux Φ du champ ~E, à travers une surface orientée S, la quantité (algébrique) :
Z
Φ= ~E.~n dS
S
Comme tout système de charges peut être considéré comme un ensemble de charges ponctuelles,
exprimons le flux du champ produit par une charge ponctuelle q, placée à l’origine O. On a :
q
Z
~er q
Z
~r
Φ= ~n dS soit aussi Φ =
. Ω en posant Ω = .~n dS
4πε0 S r 2 4πε S 3
r
0
⇒ Φ créé par une charge, à travers S, est directement relié à la quantité sans dimension Ω,
appelée angle solide, sous lequel on voit la surface depuis le point où est placée la charge.
Signification géométrique de Ω : représente un cône élémentaire dont le sommet est le point où se
trouve la charge q.
L’angle solide élémentaire s’écrit :
~r .~n dS cos θ dΣ
dΩ = dS = = 2
r3 r2 r
dΣ étant la surface élémentaire découpée par le cône sur une sphère de centre O et de rayon r .
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Considérons le cône élémentaire issu du point P découpant, sur une surface fermée S, 2 surfaces
élémentaires orientées ~n1 dS1 et ~n2 dS2 , conformément à l’orientation d’une surface fermée.
Deux cas se présentent suivant que P est à l’extérieur ou à l’intérieur de la surface fermée.
1 P est à l’extérieur de S
Les angles solides définis par les surfaces ~n10 dS1 = −~n1 dS1 et ~n2 dS2 sont égaux puisque
relatifs au même cône.
Par conséquent dΩ01 = −dΩ1 et dΩ1 + dΩ2 = 0. Il en est de
même pour tous les cônes élémentaires.
Il en résulte que l’angle solide défini par une surface fermée ne
contenant pas le point P est nul.
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2 P est à l’intérieur de S
Lorsque P est à l’intérieur de S, les 2 angles solides définis par un même faisceau
élémentaire de droites passant par P sont égaux.
On calcule la valeur de l’angle solide total en remplaçant localement les éléments de surface
quelconques par des éléments de surface dΣ sphériques.
On obtient,
dΣ
I I
Ω= = sin θ dθ dϕ puisque dΣ = r sin θ dϕ × r dθ
r2
Il en résulte en intégrant :
Ω = 0π sin θ dθ 02π dϕ = (− cos θ )π0 × 2π = 4π
R R
Retenons donc :
Ω = 0 si P est extérieur à S et Ω = 4π si P est intérieur à S
Le cas où P est sur S peut se ramener à l’un des cas précédents en affinant la modélisation.
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Exprimons le flux de ~E, produit par une distribution discrète de charge, à travers une surface
fermée S. On a, en sommant les contributions des différentes charges ponctuelles :
1
Φ=
4πε0 ∑ qi Ωi
i
avec Ωi = 0 si la charge Pi est à l’extérieur de S et Ωi = 4π si elle est à l’intérieur. On en déduit :
1 Q ~E.~n dS = Qin
I
Φ= × 4π ∑ qi = in soit
4πε0 i
ε0 S ε0
Qin étant la somme des charges intérieures à S.
Considérons une surface fermée S qui délimite un volume V contenant une distribution de charge
de densité ρ.
Traçons sur S un contour fermé C qui sépare S en 2 surfaces ouvertes S10 et S20 et désignons par
S12 une surface qui s’appuie sur C et partage V en 2 volumes V1 et V2 :
Q1 Q2 Q
ΦS1 + ΦS2 = ΦS d’où + =
ε0 ε0 ε0
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dQ ρdV ρ
div~E dV = dΦ = = d’où div~E =
ε0 ε0 ε0
Cette éq. entre le champ vectoriel ~E et le champ scalaire ρ en tout point de l’espace constitue
l’expression locale du théorème de Gauss.
Cette définition intrinsèque de la divergence donne immédiatement la relation connue sous le nom
de formule d’Ostrogradsky : Z I
div~E dV = ~E.~n dS
V S
~n désigne la normale extérieure en tout point de la surface fermée S.
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∂ Ex ∂ Ey ∂ Ez
div~E = + +
∂x ∂y ∂z
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Le champ ~E produit, en tout point de l’espace, par une sphère (R,O) chargée uniformément en
surface avec la densité σ , est radial en raison de la symétrie.
En outre, sa seule composante Er , en coordonnées sphériques, ne dépend que de r .
Calculons le flux de ~E à travers une sphère quelconque (r ,O).
I Z
Φ= ~E.~n dS = Er (r ) dS = Er (r )S = 4πr 2 Er (r )
S S
d’où,
( d’après le théorème de Gauss :
pour r < R 4πr 2 E(r ) = Qin = 0 et E(r ) = 0
2σ R2
pour r > R 4πr 2 E(r ) = 4πRε et E(r ) = εσ r2
0 0
σ R2 ~
On a donc, dans ce dernier cas : ~E(r ) = e
ε0 r 2 r
= Q ~
e
4πε0 r 2 r
Le champ à l’extérieur de la sphère est donc le même que celui créé
par une charge ponctuelle Q = 4πR 2 σ placée à l’origine.
σ dS σ
dΦ = ~E2 .~n12 dS − ~E1 .~n12 dS = d’où ~n12 .(~E2 − ~E1 ) =
ε0 ε0
Cette relation montre qu’à la traversée d’une distribution superficielle de charge, la composante
normale du champ électrique est discontinue.
~n12 désigne la normale à la surface orientée de S1 vers S2 .
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Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss Champ électrostatique
Energie potentielle & Potentiel électrostatique Théorème de Gauss
Dipôles électrostatiques Symétrie des distributions de charges et symétrie des champs
Conducteurs en équilibre électrostatique Invariances des sources
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique Exemples d’utilisation des symétries
C ONTEXTE
Les lois de l’électrostatique expriment l’interaction entre une distribution de charge fixée et une
charge test située en un point M quelconque de l’espace.
On sait que les relations entre ~E, V associé et la distribution de charge, source de ~E et V , sont :
−−→
~E = 1 ρ PM 1
Z Z
ρ
dV et V = dV
4πε0 V PM 3 4πε0 V PM
Le calcul de ces grandeurs physiques peut être facilité par la prise en compte des symétries
particulières du système étudié (planaire, cylindrique, sphérique, . . .).
Il est alors possible de prévoir que ~E et V ne dépendent pas explicitement de certaines
coordonnées de M et qu’une ou 2 composantes de ~E dans une base appropriée sont nulles.
−−→
Z il est souvent plus simple de calculer V et d’en déduire les composantes de ~E par ~E = −gradV .
Cependant, lorsque la distribution de charge présente une symétrie suffisante, il est parfois
préférable de déterminer ~E grâce au théorème de Gauss et d’en déduire V par intégration :
~E.~n dS = Qin et V = − ~E.→
−
I Z
dr + Cte
S ε0 C
la constante étant obtenue par des conditions aux limites.
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Comme tout point S du plan de symétrie coïncide avec son symétrique, on a ~En (S) = O.
⇒ en tout point appartenant à un plan de symétrie électrostatique d’une distribution de charge, le
champ ~E est contenu dans ce plan.
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Z ~E est donné par une fonction impaire de z, ce qui était prévisible à partir des résultats de
l’analyse précédente : en effet, le plan Oxy étant aussi un plan de symétrie, on a :
dl λR 1
Z
λ
V (M) = =
4πε0 C PM 2ε0 (R 2 + z 2 ) 12
Z la relation sur les potentiels conduit à une valeur nulle de V en tout point T du plan
d’antisymétrie :
V (M 0 ) = −V 0 (M) entraîne V (T ) = 0
On vérifie bien que le champ en T est normal au plan d’antisymétrie qui est l’équipotentielle O.
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Les plans de symétrie ou d’antisymétrie permettaient de réduire les calculs aux seules
composantes non nulles du champ.
Il est possible de simplifier encore d’avantage ces calculs en prenant en considération des
propriétés d’invariance des sources.
Par exemple, en régime stationnaire, la variable temps ne joue aucun rôle puisque le système est
invariant par translation dans le temps, càd par changement de l’origine des temps.
Les distributions de charge sont souvent idéalisées pour faciliter l’analyse. Ainsi, lorsque la
distance entre M, où l’on calcule ~E et V , et la distribution de charge, qui les crée, est très faible
devant l’étendue des sources, on admet que la distribution de charge s’étend à l’infini.
⇒ impossibilité d’adopter la convention habituelle pour le potentiel, à savoir V nul à l’infini ; on
convient alors d’adopter un autre choix, ce qui est toujours possible puisque, seule la d.d.p a une
signification physique.
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On a alors :
∂ρ ρ(x 0 , y 0 , z 0 + a) − ρ(x 0 , y 0 , z 0 )
= lim =0
∂ z 0 a→0 a
1 ρ(~r 0 )
Z
V (~r ) = V (x, y , z) = dV 0 avec dV = dx 0 dy 0 dz 0 (dV 0 centré en P(x 0 , y 0 , z 0 ))
4πε0 Σ k~r −~r 0 k
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1 ρ(~r 0 )
Z
V (~r +~a) = V (x, y , z + a) = dV 0
4πε0 Σ kr +~a −~r 0 k
~
∂V
V (M) = V (x, y ), Ez = − = 0 et ~E(x, y ) = Ex (x, y )~ex + Ey (x, y )~ey
∂z
Ce résultat était prévisible puisque tout plan perpendiculaire à Oz est plan de symétrie de Σ.
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d’où
R →−
− ~E.
R
V = dr = − Ez dz
R σ
= − 2ε sgn(z)dz = − 2εσ |z|
0 0
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ρ(~r 0 ) = ρ(~r⊥0 , z 0 )
~E(M) produit, de coordonnées (r⊥ , ϕ, z), par cette distribution, est contenu
dans le plan méridien P = Or⊥ z, qui est un plan de symétrie.
−−→
On a donc : Eϕ = 0 soit, puisque ~E = −gradV :
1 ∂V ∂V
Eϕ = − =0 = 0 et V (M) = V (r⊥ , z)
r⊥ ∂ ϕ ∂ϕ
Il en résulte que :
∂ V (r⊥ , z) ∂ V (r⊥ , z)
Er⊥ (M) = − = Er⊥ (r⊥ , z) et Ez (M) = − = Ez (r⊥ , z)
∂ r⊥ ∂z
−−→
Ainsi, lorsque les sources sont invariantes par rotation, V et par conséquent ~E = −gradV le sont
aussi.
V (M) = V (r⊥ , z) et ~E(M) = Er⊥ (r⊥ , z)~er + Ez (r⊥ , z)~ez
~r 0 désignant la coordonnée cylindrique radiale afin d’éviter toute confusion avec ρ.
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~E = 1 Q
~er pour r > R et ~E = ~0 pour r < R
4πε0 r 2
~E.→
− 1 dr 1 Q 1 Q
Z Z Z
V =− dr = − Er dr = −Q = + Cte =
4πε0 r2 4πε0 r 4πε0 r
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Un exemple important de distribution de charge Σ à symétrie plane est fourni par une feuille plane
d’épaisseur e ayant une charge volumique uniforme ρ0 .
Pour calculer ~E et V au voisinage de Σ, càd lorsque |z| est très inférieur aux dimensions latérales
de Σ, on suppose celles-ci infinies, ce qui revient à négliger les effets de bord.
Dans cette approximation, Σ est invariant par toute translation parallèle au plan Oxy . D’autre part,
tout plan passant par M et orthogonal à Oxy est également plan de symétrie.
Le champ est donc parallèle à ~ez . Par conséquent :
−−→
V (M) = V (z) et ~E(M) = −gradV (z) = ~E(z) = Ez~ez
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Comme le plan Oxy est plan de symétrie pour Σ, le champ en tout point appartenant à ce plan doit
être contenu dans ce dernier : il est donc nul.
Les valeurs de V et ~E, en 2 points M et M 0 symétriques par rapport à Oxy , vérifient les éqs. :
V (M) = V (M 0 ) soit V (z) = V (−z) ⇒ V (z) est pair
~En (M) = −~En (M 0 ) soit Ez (z) = −Ez (−z) ⇒ Ez (z) est impair.
On en déduit la topographie des lignes de champ et des équipotentielles : ce sont respec. des
droites parallèles à Oz et des plans perpendiculaires à cet axe.
Le champ étant de la forme ~E(M) = E(z)~ez , l’expression locale du théorème de Gauss :
ρ dEz ρ
div~E = 0 conduit à = 0
ε0 dz ε0
Pour tout M intérieur à Σ, |z| < e/2 : Ez = ρεo z + Cte. Comme Ez (0) = 0 ⇒ Cte = 0 et
0
~E(M) = ρo z ~ez .
ε0
Pour tout M extérieur à Σ, |z| > e/2 : Ez = Cte. Cte est déterminé par la continuité du champ en
z = e/2 : Cte = Ez e2 = ρ2εo e et donc ~E(M) = ρ2εo e~ez .
0 0
ρo e e ρo 2 e
V (z) = − z + Cte1 si z > et V (z) = − z + Cte2 si |z| <
2ε0 2 2ε0 2
Dans une telle modélisation, le potentiel ne peut être pris égal à 0 à l’infini.
Rappelons que cette représentation n’a de sens que si M reste au voisinage de la distribution.
L’indétermination de la constante qui apparaît est levée en choisissant arbitrairement l’origine des
potentiels, par exemple dans le plan équipotentiel Oxy .
ρ0 e 2
On a alors : Cte2 = 0. Par continuité de V (z), en z = e/2, on en déduit Cte1 = 8ε0 . Le potentiel
étant dans ce cas une fonction paire, nous trouvons finalement :
ρ0 2 ρ e ρ e2
Vin = − z et Vex = − 0 |z| + 0
2ε0 2ε0 8ε0
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Les graphes des fonctions ρ(z), Ez (z) et V (z) sont représentés, pour ρ0 > 0.
Dans le cas où la distance |z| est grande devant e, la distribution est assimilable à une distribution
surfacique de densité σ : dq = ρ0 dV = ρ0 edS = σ dS d’où σ = ρ0 e ⇒ ~E = 2εσ sgn(z)~ez
0
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Les indices 1 et 2 désignant les 2 régions de l’espace délimitées par la surface chargée et ~n12 la
normale à cette surface, orientée de la région 1 vers la région 2.
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Soit une distribution, de charge volumique ρ0 uniforme dans un fil cylindrique de rayon R.
−−→ 1
Pour calculer ~E et V , en M situé à une distance r⊥ de l’axe de ce fil ( kOMk = (r⊥2 + z 2 ) 2 ), faible
devant sa longueur L, on modélise cette distribution par un fil de longueur infinie.
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Pour Sl :
R
~E.~n dS = R Er (r⊥ )dS = E⊥ R dS = Er 2πr⊥ h
Sl Sl ⊥ Sl ⊥
Distinguons 2 cas :
ρ0 R 2
2 et ~Eex =
ρ0 ρ0
~
R
1 si r⊥ > R, V ε0 dV = ε0 πR h ε0 2r⊥ er⊥
ρ0 r⊥
2 et ~Eex =
ρ0 ρ0
~
R
2 si r⊥ 6 R, V ε0 dV = ε0 πr⊥ h ε 2 er⊥
0
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Z le champ est continu à la traversée de la surface et il est nul sur l’axe, comme cela était
prévisible par raison de symétrie, puisque ~E doit être contenu dans tout plan passant par l’axe et
que tout plan perpendiculaire à l’axe est également plan de symétrie.
−−→
Le potentiel s’en déduit en intégrant ~E = −gradV = − dr dV ~
er⊥ :
⊥
2
si r⊥ > R, V (M) = − ε 0 R2 Lnr⊥ + Cte
1
ρ
0
Dans ce modèle, où il y a des charges à l’infini, le potentiel ne peut être pris égal à 0 pour r
infini ; comme précédemment, choisissons un potentiel de référence, par exemple celui du
cylindre équipotentiel de rayon arbitraire R0 > R.
ρ R2
r
V (R0 ) = 0 et V (r⊥ ) = − 0 Ln ⊥
ε0 2 R0
ρ r2
2 si r⊥ 6 R, V (r ) = − ε 0 4⊥ + Cte.
0
Cte est déterminé par continuité du potentiel à la surface du fil.
!
r⊥2 − R 2 R 2
ρ R
V (r⊥ ) = − 0 − Ln
ε0 4 2 R0
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Lorsque la distance r⊥ est très grande devant R, on peut négliger la section du fil et définir ainsi
une distribution linéique de charge, λ , répartie uniformément le long de l’axe.
λ est alors reliée à la charge dq de dl par : dq = ρ0 πR 2 dl = λ dl avec λ = ρ0 πR 2 .
En un point M, distant de r⊥ de l’axe (R r⊥ L), le champ et le potentiel ont pour expressions :
λ λ r
~E(M) = ~er⊥ et V (M) = − Ln ⊥
2πε0 r⊥ 2πε0 R0
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Sur la surface, la normale extérieure coïncide avec le vecteur unitaire ~er et le champ est de norme
constante. Donc :
~E.~n dS = Er × 4πr 2 = Qin et ~E = 1 Qin ~er
I
S ε0 4πε0 r 2
À une distance r , il est identique à celui produit par une charge ponctuelle Qin placée à l’origine.
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Examinons l’exemple simple d’une distribution surfacique uniforme sur une sphère de rayon R.
1 si r > R :
1 Q 1 Q
Er = et V (r ) =
4πε0 r 2 4πε0 r
la charge totale Q étant reliée à la densité surfacique uniforme σ0 par : Q = 4πR 2 σ0 .
2 si r < R, Q = 0. Il en résulte que :
in
Er = 0 et V = Cte
Q
Cte déterminé à partir de la continuité de V en r = R : Cte = 4πε0 R .
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Conducteurs en équilibre électrostatique Invariances des sources
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Désignons par {Pi } un ensemble de charges électriques immobiles, de valeurs {qi }, que l’on
repère, par rapport au référentiel R = Oxyz, supposé galiléen, à l’aide des vecteurs positions {~ri }.
−
→ −−→
si l’on pose Ri = Pi M =~r −~ri .
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→
−
Le travail de ~F , au cours d’un déplacement dr de la charge q, a pour expression :
−
→ −
→
→
− q R →
− q R −
→
δ W = ~F .dr =
4πε0 ∑ qi R 3i .dr = 4πε0 ∑ qi R 3i .dRi
i i i i
→
− →
− −
→
puisque, les charges étant fixes, dr i = 0 ∀i, et donc dr = dRi .
Cette forme différentielle δ W peut se mettre sous la forme de la différentielle d’une certaine
−
→ −
→ − →
fonction. En effet, puisque Ri 2 = Ri2 donne en différentiant, 2Ri .dRi = 2Ri dRi, il vient :
−
→
Ri − → R dRi
dR 1
3
.dRi = i 3 = 2i = −d
Ri Ri Ri Ri
d’où
q 1
δW = − ∑ qi d
4πε0 i k~r −~ri k
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δ W apparaît comme l’opposé de la différentielle d’une fonction εpe , appelée énergie potentielle
d’interaction électrostatique de q avec le système de charges {Pi } :
q qi
δ W = −dεpe avec εpe (~r ) = + Cte
4πε0 ∑ ~ ~
i kr − ri k
εpe (~r ) 1 qi 1 q
V (~r ) =
q
=
4πε0 ∑ Pi M =
4πε0 ∑ k~r −i~ri k
i i
Elle découle de ce qui précède et peut prendre soit une forme intégrale soit une forme locale.
Forme intégrale
La forme la plus utile pour résoudre la plupart des problèmes qui se posent. Comme on a :
→
−
δ W = ~F .dr = −dεpe
il vient, le long d’un chemin quelconque entre 2 points A et B : εpe (B) − εpe (A) = −
RB
~F .→
−
dr .
A
Z la d.d.p U ne dépend que des positions initiale et finale, comme la variation d’énergie potentielle
à laquelle elle est directement reliée.
On dit que la circulation de ~E est conservative, ou que la force associée est conservative.
→
−
Dans le cas où A et B coïncident ⇒ C ~E.dr = 0
H
Forme locale
Notons (E1 , E2 , E3 ) les composantes de ~E dans une base orthonormée directe (~e1 ,~e2 ,~e3 ) et
→
− →
−
(dl1 , dl2 , dl3 ) les composantes de dr dans cette même base, ~E.dr = −dV s’explicite suivant :
Il en résulte que :
∂V ∂V ∂V
E1 = − , E2 = − et E3 = −
∂ l1 ∂ l2 ∂ l3
Par définition, on appelle gradient d’une fonction V , le champ de vecteurs défini par :
−−→ ∂V ∂V ∂V
gradV = ~e + ~e + ~e
∂ l1 1 ∂ l2 2 ∂ l3 3
~E = −−−→
gradV
−−→ → − →
−
Ce résultat est souvent utilisé sous la forme différentielle : dV = gradV .dr = −~E.dr .
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∂V ∂V ∂V
Ex = − , Ey = − et Ez = −
∂x ∂y ∂z
∂V 1 ∂V ∂V
Eρ = − , Eϕ = − et Ez = −
∂ρ ρ ∂ϕ ∂z
∂V 1 ∂V 1 ∂V
Er = − , Eθ = − et Eϕ = −
∂r r ∂θ r sin θ ∂ ϕ
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S URFACES ÉQUIPOTENTIELLES
Les surfaces équipotentielles sont les ensembles de points de l’espace tels que V (~r ) ait une valeur
déterminée.
☼ ~E est normal à ces surfaces !
−→ → −
Entre 2 points voisins A et B (AB = dr ) appartenant à une même surface, on a : dV = 0.
→
− −→ −→
Comme dV = −~E.dr = −~E.AB = 0, ~E est perpendiculaire à tout vecteur élémentaire AB
appartenant à la surface équipotentielle.
→
− −→
D’autre part, si dr 0 désigne un vecteur élémentaire AB 0 orienté
suivant ~E, on a :
→
− →
−
dV = −~E.dr 0 = −k~Ek.kdr 0 k < 0
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R ELATION DE PASSAGE
La propriété qu’à le champ de dépendre d’une fonction potentiel permet d’établir une relation de
passage entre les composantes tangentielles du champ à la traversée d’une surface.
En effet, considérons, de part et d’autre d’une surface séparant deux milieux 1 et 2, une courbe
rectangulaire ABCD, de dimensions AB = DC = ∆l parallèles à la surface, et BC = DA = a ∆l.
−→ −→
Il vient, ~E1 .AB + ~E2 .CD = (E1,t − E2,t )∆l ≈ 0 d’où E1,t − E2,t = 0 ce qui s’écrit : ~n12 ∧ (~E2 − ~E1 ) = 0
−→ −→
puisque AB et DC sont des vecteurs quelconques parallèles à la surface.
−−→ →
−
Si on applique ~E = −gradV où dV = −~E.dr , entre 2 points infiniment voisins M et M 0 , on obtient :
−−→
V (M) − V (M 0 ) = ~E.MM 0
On voit que, si le champ électrostatique a une valeur finie, ce qui est le cas dans le voisinage de
distributions volumique ou surfacique, la fonction potentiel V est continue.
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Charges électriques & Distributions de charges
Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss Potentiel créé par un ensemble de charges
Energie potentielle & Potentiel électrostatique Potentiel créé par un ensemble de charges
Dipôles électrostatiques Energie électrostatique d’un système de charges
Conducteurs en équilibre électrostatique Energie d’une distribution continue de charge
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique
E QUATION DE P OISSON
De l’éq. de Poisson, on peut en déduire que la fonction potentiel V (~r ) ne peut présenter de
maximum ou de minimum en dehors des charges.
Soit, en effet, M0 un point où V est maximal. Entourons ce point d’une petite surface fermée ∆S.
En tout point M de cette surface, ~E est dirigé vers l’extérieur puisque V (M) < V (M0 ). Donc :
I
~E.~n dS > 0
∆S
ce qui implique, en vertu du théorème de Gauss, la présence d’une charge positive à l’intérieur de
la petite surface.
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Charges électriques & Distributions de charges
Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss Potentiel créé par un ensemble de charges
Energie potentielle & Potentiel électrostatique Potentiel créé par un ensemble de charges
Dipôles électrostatiques Energie électrostatique d’un système de charges
Conducteurs en équilibre électrostatique Energie d’une distribution continue de charge
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique
E QUATION DE L APLACE
Dans le cas où la charge volumique est nulle, le second membre de l’éq. de Poisson est nul. On
obtient alors l’éq. de Laplace, du nom du mathématicien français P. S de Laplace :
∆V = 0
Lorsque les conditions aux limites du potentiel sont correctement précisées, on peut montrer que la
solution de l’éq. de Laplace est unique.
Pour résoudre une telle éq. , il est naturel de choisir un système de coordonnées adapté à la
symétrie du problème.
D’autre part, comme cette éq. est linéaire, toute combinaison linéaire de solutions est aussi une
solution.
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Energie potentielle & Potentiel électrostatique Potentiel créé par un ensemble de charges
Dipôles électrostatiques Energie électrostatique d’un système de charges
Conducteurs en équilibre électrostatique Energie d’une distribution continue de charge
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E QUATION DE L APLACE
Exemple :
Dans le cas simple où V ne dépend que d’une coordonnée cartésienne, x par exemple, on a :
d2 V dV
= 0 soit = Cte1 et V = Cte1 × x + Cte2
dx 2 dx
Si l’on admet que V = V1 pour x = 0 et V = V2 pour x = d, on trouve :
V2 − V1 V2 − V1
Cte2 = V1 Cte1 = et V= x + V1
d d
Les surfaces équipotentielles sont donc les plans x = Cte.
Quant aux lignes de champ, ce sont des droites normales à ces plans et donc parallèles à Ox.
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Dipôles électrostatiques Energie électrostatique d’un système de charges
Conducteurs en équilibre électrostatique Energie d’une distribution continue de charge
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique
☼ Exprimer l’énergie électrostatique propre d’un système {Pi } de charges, càd l’énergie potentielle
d’interaction entre les différentes charges qui le constituent !
Pour cela, nous considérons d’abord le système simple constitué de 2 charges. Nous généralisons
ensuite au cas de N charges ponctuelles et à celui des distributions continues.
Exprimons δ W des forces électrostatiques intérieures au système constitué de 2 charges
ponctuelles P1 et P2 .
Il vient, pour des déplacements indépendants d~r1 et d~r2 , en notons ~r12 =~r2 −~r1 :
→
− →
− 1 q1 q2 →
− →
−
δ W = ~F2→1 .dr 1 + ~F1→2 .dr 2 = 3
(~r21 .dr 1 +~r12 .dr 2 )
4πε0 r12
→
− 2 = r 2 on obtient :
Comme ~r12 et ~r21 sont opposés et ~r12 .dr 12 = r12 dr12 , puisque ~r12 12
1 q1 q2 →
− 1 q1 q2
δW = ~r12 .dr 12 = dr12 = −dεe
3
4πε0 r12 2
4πε0 r12
1 q1 q2
en introduisant l’énergie électrostatique du système des 2 charges : εe = 4πε0 r12 + Cte
1 q1 q2
Si εe est pris égal à 0 lorsque r12 est infini, la constante est nulle, et : εe = 4πε
0 r12
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Conducteurs en équilibre électrostatique Energie d’une distribution continue de charge
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Z εe s’écrit aussi, en appelant V (1) le potentiel produit par P2 en P1 , et V (2) le potentiel produit
par P1 en P2 :
1
εe = q1 V (1) = q2 V (2) = (q1 V (1) + q2 V (2))
2
Exemple :
Énergie potentielle du système proton-électron dans l’atome d’hydrogène. On retrouve :
1 e2 q2
1 1 e −e
εe = −e +e =− =− e
2 4πε0 r r 4πε0 r r
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Le résultat précédent se généralise aisément au cas de N charges dont les éléments génériques
sont Pi et Pj :
1 qj 1 1 N N qj
εe = ∑ qi rij = 4πε0 2 ∑ qi ∑ rij
4πε0 couple(i,j),i6 =j i=1 j=1,j6=i
N N
1 1 qj 1 N 1 N qj
εe = ∑ ∑ qi = ∑ qi V (i) avec V (i) = ∑
2 4πε0 i=1 j=1,j6=i
rij 2 i=1 4πε0 j=1,j6=i
rij
Retenons donc :
1 N
εe = ∑ qi V (i)
2 i=1
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Exemple :
• Énergie électrostatique de la molécule de dioxyde de carbone CO2
−2q 2 2q 2 q2 7 q2
1 1
εe = − + = −
4πε0 d d 2d 4πε0 2 d
7 q2
1 1 2q q −q q 2q q 1
εe = −q − + 2q − −q − = −
2 4πε0 d 2d d d d 2d 4πε0 2 d
Si on admet que la liaison C = 0 est ionique à 25%, la charge q, on peut prendre q = e/4. Comme
d = 0, 116 nm, on trouve :
e2
−7
εe = ≈ −2, 7 eV
4πε0 d 32
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Exemple (suite) :
• Énergie électrostatique d’un système linéique de charges ponctuelles régulièrement réparties
Considérons une file de 2 types de charges, A et B, de valeurs
respectives q et − q, distantes de r et disposées
régulièrement le long d’un axe.
Cette file constitue un modèle simplifié unidimensionnel d’un
cristal ionique.
Calculons l’énergie électrostatique de ces charges, à partir de l’expression générale précédente.
La file étant supposée infinie, on peut admettre que l’énergie électrostatique de n couples est le
produit de l’énergie d’un couple (A, B) par n. Par conséquent : εe = n qV (A)−qV
2
(B)
.
Comme V (A) et V (B) ont pour expressions respectives :
1 ∞
q(−1)m 1 ∞
q(−1)m−1
V (A) = 2 ∑ et V (B) = 2 ∑ = −V (A)
4πε0 m=1 mr 4πε0 m=1 mr
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Exemple (suite) :
le facteur 2 traduisant les contributions des 2 parties de la chaîne de chaque côté de A et B :
1 q 2 ∞ (−1)m−1
εe = nqVA = −n 2 ∑
4πε0 r m=1 m
Dans cette expression, apparaît la série alternée suivante qui est convergente :
∞
1 1 1 1
S= ∑ (−1)m−1 m = 1 − 2 + 3 − 4 + · · · = [Ln(1 + x)]x=1 = Ln2 = 0, 693
m=1
Utilisons l’expression de l’énergie électrostatique établie dans le cas de N charges pour établir
celle relative à une distribution continue de charge.
Il vient, en remplaçant la sommation discrète par une intégrale et la charge qi par ρdV .
1
Z
εe = ρV dV
2 V
1
Z
εe = σ V dS
2 S
En outre, le potentiel étant uniforme sur toute la surface, l’énergie εe peut se mettre, dans ce cas,
sous la forme simple :
1 1
Z
εe = V σ dS = QV
2 S 2
puisque l’intégrale représente la charge totale Q du conducteur.
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Exemple :
• Énergie électrostatique d’une boule uniformément chargée en volume
Une telle distribution constituait un modèle approximatif du noyau d’un atome ou même de
l’électron.
Considérons une boule de rayon R et de charge q répartie uniformément en volume. Sa charge
volumique est ρ = q/(4πR 3 /3).
Le calcul de son énergie électrostatique nécessite la détermination préalable du potentiel qu’elle
crée en son intérieur.
Comme le système présente la symétrie sphérique, le potentiel ne dépend que de la distance r du
centre 0 au point intérieur considéré : εe = 12 V ρV (r )dV = 21 ρ 0R V (r )4πr 2 dr
R R
Exemple (suite) :
Le calcul de Er (r ) s’effectue aisément à partir du théorème de Gauss, appliqué sous sa forme
intégrale à une boule S de rayon r .
Sur la surface, la normale extérieure coïncide avec ~er et le champ est de norme constante. Donc :
S ε0 4πε0 r 2
À une distance r , il est identique à celui produit par une charge ponctuelle Qin placée à l’origine.
4πR 3 ρ
Si r > R, Qin = Q = 3 , où Q est la charge totale :
~Eex = 1 Q 1 Q
~er et Vex = (la constante d’intégration étant nulle car V (∞) = 0)
4πε0 r 2 4πε0 r
3
Si r 6 R, Qin = 4πr3 ρ = ( Rr )3 Q et
~Ein = 1 Qr ~er et Vin = − 1 Qr 2 + Cte = 1 Q 3 r
− 2R
3
4πε R 3
0 4πε 2R 3 0 4πε0 R 2 2
126/ 266 car la constante, déterminée à partir de la continuité de V en r = R, vaut 3Q/(8πε0 R).
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Exemple (suite) :
Les graphes Er (r ) et V (r ) dans le cas où Q > 0.
Pour un noyau d’uranium qui contient Z = 92 protons, Q = Ze = 92e et R = 9 fermi (fm). Donc, en
e2 qe2
introduisant qe2 = 4πε0 , on trouve : εe = 35 Z 2 R = 813, 5 MeV
127/ 266
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Exemple :
• Énergie électrostatique d’un conducteur sphérique
Un conducteur sphérique, de rayon R, porté au potentiel V et possédant une charge Q, a :
1
εe = QV
2
1 Q
Or, on montre que V est relié à la charge Q par l’éq. V = 4πε0 R . Il en résulte que :
1
εe = 4πε0 RV 2
2
Par exemple, si R = 10 cm et V = 1 kV , alors Q ≈ 11 nC et εe ≈ 5 µJ.
Z cette énergie est faible comparée à l’énergie cinétique que l’on peut communiquer au
conducteur, de masse m = 0, 1 kg, en lui donnant une vitesse v = 2m.s−1 , puisque
εk = mv2 /2 = 0, 2 J.
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Afin de relier εe à ~E, utilisons l’éq. locale div~E = ρ/ε0 dans l’expression de εe . On a :
1
Z Z
ε
ρV dV = 0
εe = V div~E dV
2 V 2 V
V étant un volume quelconque englobant la distribution puisqu’en dehors de cette distribution
ρ = 0.
Exprimons autrement la quantité (V div~E), en l’explicitant en coordonnées cartésiennes :
∂ Ex ∂ Ey ∂ Ez
V div~E = V + +
∂x ∂y ∂z
Or
∂ Ex ∂ (VEx ) ∂V ∂ (VEx )
V = − Ex = + Ex2
∂x ∂x ∂x ∂x
∂E
En combinant ce résultat avec les 2 autres termes V ∂ yy et V ∂∂Ezz , on obtient :
Z
ε
εe = 0 div(V ~E) + ~E 2 dV
2 V
L’intégrale du 1er terme s’écrit aussi, à l’aide du théorème d’Ostrogradsky :
H
~ ~ dS
S V E.n
S étant la surface fermée entourant le volume V considéré.
129/ 266
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Energie potentielle & Potentiel électrostatique Potentiel créé par un ensemble de charges
Dipôles électrostatiques Energie électrostatique d’un système de charges
Conducteurs en équilibre électrostatique Energie d’une distribution continue de charge
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique
Plaçons-nous dans le cas où il n’y a pas de charge à l’infini et augmentons les dimensions de la
surface fermée.
Vue d’un point de cette surface infiniment grande, la distribution de charge est assimilable à une
charge ponctuelle.
L’énergie potentielle électrostatique ainsi exprimée apparaît comme une grandeur toujours positive.
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Dipôle électrostatique
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Dipôles électrostatiques
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D ÉFINITION
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−−→ 2 1 2 1
Or PM = kPMk = k~r − a2~ez k = (r 2 + a4 − ar cos θ ) 2 et NM = (r 2 + a4 + ar cos θ ) 2 . Il en résulte, en
−1 −1 a
développant PM et NM en fonction des puissances de r :
1 q a cos θ a cos θ 1 qa cos θ
V (r ) ≈ 1+ +... − 1− +... ≈
4πε0 r 2r 2r 4πε0 r2
−→
La quantité p = qa, norme du vecteur ~p = q NP, apparaît naturellement. D’où :
Il en résulte qu’un dipôle est uniquement caractérisé par le moment dipolaire électrique, ~p, et que
le potentiel qu’il crée décroît comme r12 , les termes en 1r s’annulant en raison de la neutralité
électrique de l’ensemble.
L’unité
133/ 266 SI de moment dipolaire est le coulomb-mètre (C.m).
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Energie potentielle & Potentiel électrostatique
Dipôle électrostatique
Dipôles électrostatiques
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Le champ créé, au point M, par le doublet s’obtient en effectuant la somme vectorielle des champs
créés en ce point par chacune des charges, d’où :
−−→ −−→ !
~r − a2~ez ~r + a2~ez
~E(~r ) = ~EP (~r ) + ~EN (~r ) = q PM
−
NM
=
q
−
4πε0 PM 3 NM 3 4πε0 k~r − a2~ez k3 k~r + a2~ez k3
La distribution des charges étant invariante par rotation autour de Oz du doublet, la topographie est
indépendante de l’angle azimutal ϕ des coordonnées sphériques.
On peut la représenter dans un plan méridien quelconque passant par l’axe NP. On trouve le
champ en effectuant les développements limités :
" #
−3 −3
~E(~r ) = q ~ a~ a~r .~ez a2 2
~ a~ a~r .~ez a2 2
4πε0 r − 2 ez 1 − r 2 + 4r 2 − r + 2 ez 1 + r 2 + 4r 2
h i
= 4πε ~r − a2~ez 1 − 23 arr.2ez + . . . − ~r + a2~ez 1 − 32 a~rr.~2ez + . . . 32
q ~ ~
0
3(~p.~r ).~r ~
= − 4πεq r 3 a~ez + 4πε
3qr
r5
1
(a~ez .~r ) + · · · ≈ 4πε r5
− rp3
0 0 0
d’où
~E(~r ) = 1 3(~p.~er ).~er −~p
4πε0 r3
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Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss
Energie potentielle & Potentiel électrostatique
Dipôle électrostatique
Dipôles électrostatiques
Conducteurs en équilibre électrostatique
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique
1 2p cos θ 1 p sin θ
Er = ~E.~er = Eθ = ~E.~eθ = et Eϕ = ~E.~eϕ = 0
4πε0 r3 4πε0 r 3
−−→
On peut retrouver l’expression vectorielle du champ à l’aide de : ~E = −gradV . Quant aux
composantes, on les obtient aisément selon :
∂V 1 2p cos θ ∂V 1 p sin θ ∂V
Er = − = Eθ = − = et Eϕ = − =0
∂r 4πε0 r3 r∂θ 4πε0 r 3 r sin θ ∂ ϕ
135/ 266
Charges électriques & Distributions de charges
Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss
Energie potentielle & Potentiel électrostatique
Dipôle électrostatique
Dipôles électrostatiques
Conducteurs en équilibre électrostatique
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique
On obtient l’éq. différentielle de la famille des lignes de champ en écrivant l’éq. vectorielle :
~E ∧ →
− ~ →
−
dr = 0 qui exprime que ~E est parallèle à un élément dr de ligne. On a donc :
dr r dθ dr Er dθ 2 cos θ dθ
= soit = =
Er Eθ r Eθ sin θ
1 p cos θ p
V= = Cte soit r = r0 | cos θ |
4πε0 r 2
Remarques :
1 La zone centrale de la figure a été exclue car, dans cette région, l’hypothèse a r de
définition du dipôle n’est pas satisfaite.
2 Le dipôle électrostatique peut également être défini comme la limite du doublet lorsqu’on fait
tendre a vers 0 et q vers l’infini de telle sorte que le moment dipolaire soit fini : p = qa = Cte.
137/ 266
Champ produit par un conducteur en équilibre
Densité de charge et potentiel à l’intérieur d’un conducteur
Charges électriques & Distributions de charges Champ au voisinage d’un conducteur
Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss Distributions d’équilibre d’un conducteur
Energie potentielle & Potentiel électrostatique Capacité d’un conducteur seul
Dipôles électrostatiques Equilibre d’un système de 2 conducteurs
Conducteurs en équilibre électrostatique Équilibre à charge fixée ou à potentiel fixé
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique Coefficients de capacité et d’influence
Equilibre des condensateurs
Écrans électriques
D ÉFINITION
Les conducteurs sont des matériaux qui contiennent des charges électriques mobiles, capables de
se déplacer dans tout le volume disponible.
Ils contiennent évidemment d’autres particules chargées (noyaux, électrons atomiques) dont les
déplacements sont très limités.
En raison du grand nombre de particules, l’état électrique macroscopique en un point M d’un tel
système matériel est défini par ~E(M) dans un élément de volume macroscopique centré en M.
139/ 266
Champ produit par un conducteur en équilibre
Densité de charge et potentiel à l’intérieur d’un conducteur
Charges électriques & Distributions de charges Champ au voisinage d’un conducteur
Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss Distributions d’équilibre d’un conducteur
Energie potentielle & Potentiel électrostatique Capacité d’un conducteur seul
Dipôles électrostatiques Equilibre d’un système de 2 conducteurs
Conducteurs en équilibre électrostatique Équilibre à charge fixée ou à potentiel fixé
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique Coefficients de capacité et d’influence
Equilibre des condensateurs
Écrans électriques
Un conducteur est dit en équilibre électrostatique s’il n’existe en son sein aucun flux
macroscopique de charge ; le courant volumique est alors nul : ~J = ~0.
Comme le conducteur contient des charges libres de se déplacer, la force moyenne qui s’exerce
sur chacune d’elles est nulle.
Si la seule force capable de mettre les charges en mouvement est la force électrostatique, on a
alors ~J = γ ~Ein = ~0 (loi d’Ohm locale), d’où la valeur nulle du champ à l’intérieur en tout point du
conducteur : ~Ein = ~0.
Cette propriété est l’éq. constitutive d’un milieu conducteur en équilibre électrostatique.
Comme le champ est nul à l’intérieur du conducteur, le but de l’étude se réduit à le déterminer à
l’extérieur, càd dans le vide.
140/ 266
Champ produit par un conducteur en équilibre
Densité de charge et potentiel à l’intérieur d’un conducteur
Charges électriques & Distributions de charges Champ au voisinage d’un conducteur
Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss Distributions d’équilibre d’un conducteur
Energie potentielle & Potentiel électrostatique Capacité d’un conducteur seul
Dipôles électrostatiques Equilibre d’un système de 2 conducteurs
Conducteurs en équilibre électrostatique Équilibre à charge fixée ou à potentiel fixé
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique Coefficients de capacité et d’influence
Equilibre des condensateurs
Écrans électriques
On a :
~E.~n dS = Qin avec Qin =
I Z
ρin dV
S ε0 V
141/ 266
Champ produit par un conducteur en équilibre
Densité de charge et potentiel à l’intérieur d’un conducteur
Charges électriques & Distributions de charges Champ au voisinage d’un conducteur
Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss Distributions d’équilibre d’un conducteur
Energie potentielle & Potentiel électrostatique Capacité d’un conducteur seul
Dipôles électrostatiques Equilibre d’un système de 2 conducteurs
Conducteurs en équilibre électrostatique Équilibre à charge fixée ou à potentiel fixé
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique Coefficients de capacité et d’influence
Equilibre des condensateurs
Écrans électriques
Vin = Cte
142/ 266
Champ produit par un conducteur en équilibre
Densité de charge et potentiel à l’intérieur d’un conducteur
Charges électriques & Distributions de charges Champ au voisinage d’un conducteur
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Energie potentielle & Potentiel électrostatique Capacité d’un conducteur seul
Dipôles électrostatiques Equilibre d’un système de 2 conducteurs
Conducteurs en équilibre électrostatique Équilibre à charge fixée ou à potentiel fixé
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique Coefficients de capacité et d’influence
Equilibre des condensateurs
Écrans électriques
T HÉORÈME DE C OULOMB
D’autre part, la surface étant équipotentielle, le champ ~E2 = ~Eex lui est orthogonal. Il en résulte :
~Eex = σ ~nex .
ε 0
Cette expression, au voisinage d’une surface conductrice chargée, est connue sous le nom
de théorème de Coulomb.
Z la valeur de ~Eex produit par toute la distribution de charge du conducteur ne dépend que de la
densité superficielle au voisinage du point considéré.
~n12 étant la normale à la surface orientée du milieu 1 vers le milieu 2.
~nex = ~n12 désigne la normale au conducteur, dirigée vers l’extérieur.
143/ 266
Champ produit par un conducteur en équilibre
Densité de charge et potentiel à l’intérieur d’un conducteur
Charges électriques & Distributions de charges Champ au voisinage d’un conducteur
Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss Distributions d’équilibre d’un conducteur
Energie potentielle & Potentiel électrostatique Capacité d’un conducteur seul
Dipôles électrostatiques Equilibre d’un système de 2 conducteurs
Conducteurs en équilibre électrostatique Équilibre à charge fixée ou à potentiel fixé
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique Coefficients de capacité et d’influence
Equilibre des condensateurs
Écrans électriques
Le champ au voisinage d’un conducteur chargé devient très intense si ce dernier a la forme d’une
pointe, càd si sa courbure est élevée. C’est le pouvoir des pointes .
Pour établir la relation entre le champ produit et la courbure d’une pointe, rappelons que le
potentiel d’un conducteur sphérique (Q,R), et le champ au voisinage de sa surface valent respec.,
en un point extérieur :
1 Q 1 Q V
V= et E = =
4πε0 R 4πε0 R 2 R
Considérons un conducteur, formé de 2 sphères, de rayons
R1 et R2 < R1 , reliées par un fil conducteur long et fin.
Comme V1 = V2 = V , le champ au voisinage de chacune de ces
sphères vaut respec. : RV et RV .
1 2
Il est donc plus intense au voisinage de la sphère de plus petit rayon. Ce résultat se généralise à
un conducteur de forme quelconque et explique le pouvoir ionisant des pointes.
Ce pouvoir des pointes permet d’expliquer les décharges électriques, dues à la foudre, que
reçoivent les clochers, les mâts, les arbres, et justifie l’utilisation de paratonnerres pour canaliser
ces décharges vers des zones non dangereuses.
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Champ produit par un conducteur en équilibre
Densité de charge et potentiel à l’intérieur d’un conducteur
Charges électriques & Distributions de charges Champ au voisinage d’un conducteur
Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss Distributions d’équilibre d’un conducteur
Energie potentielle & Potentiel électrostatique Capacité d’un conducteur seul
Dipôles électrostatiques Equilibre d’un système de 2 conducteurs
Conducteurs en équilibre électrostatique Équilibre à charge fixée ou à potentiel fixé
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique Coefficients de capacité et d’influence
Equilibre des condensateurs
Écrans électriques
À l’équilibre électrostatique, quel que soit l’état électrique à l’extérieur du conducteur, la surface S2
et le volume qu’elle englobe sont équipotentiels, sinon la fonction potentiel présenterait à l’intérieur
un max. ou un min., ce qui est exclu en l’absence de charges.
⇒ le champ est nul à l’intérieur de la cavité. En appliquant le théorème de Coulomb, au voisinage
de S2 , on obtient :
~E = σ2 ~nex,2 = ~0 d’où σ2 = 0
ε0
La surface intérieure S2 n’est donc pas chargée : l’excédent éventuel de charge se répartit sur la
surface extérieure S1 , que le conducteur soit plein ou creux.
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Champ produit par un conducteur en équilibre
Densité de charge et potentiel à l’intérieur d’un conducteur
Charges électriques & Distributions de charges Champ au voisinage d’un conducteur
Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss Distributions d’équilibre d’un conducteur
Energie potentielle & Potentiel électrostatique Capacité d’un conducteur seul
Dipôles électrostatiques Equilibre d’un système de 2 conducteurs
Conducteurs en équilibre électrostatique Équilibre à charge fixée ou à potentiel fixé
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique Coefficients de capacité et d’influence
Equilibre des condensateurs
Écrans électriques
Comme le champ reste nul dans le conducteur, l’application du théorème de Gauss sur une
surface S quelconque, intérieure au conducteur et englobant la cavité, montre que la charge totale
qui apparaît sur S2 est opposée à la charge Q contenue dans la cavité :
I Z Z
~E.~n dS = Q + σ2 dS = 0 d’où σ2 dS = −Q
S S2 S2
En outre, si le conducteur creux est maintenu au potentiel zéro, par mise à la terre, le potentiel à
l’extérieur est nul, puisqu’il doit être nul sur le conducteur et à l’infini.
Il en résulte que le champ à l’extérieur est nul, quelle que soit la charge intérieure.
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Champ produit par un conducteur en équilibre
Densité de charge et potentiel à l’intérieur d’un conducteur
Charges électriques & Distributions de charges Champ au voisinage d’un conducteur
Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss Distributions d’équilibre d’un conducteur
Energie potentielle & Potentiel électrostatique Capacité d’un conducteur seul
Dipôles électrostatiques Equilibre d’un système de 2 conducteurs
Conducteurs en équilibre électrostatique Équilibre à charge fixée ou à potentiel fixé
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique Coefficients de capacité et d’influence
Equilibre des condensateurs
Écrans électriques
Etablir les propriétés des distributions d’équilibre sur un conducteur, seul dans le vide, précisément
la relation linéaire entre sa charge Q et son potentiel V .
Une distribution d’équilibre d’un conducteur seul est une distribution superficielle de charge qui
réalise ~E = ~0 à l’intérieur du conducteur.
1ère propriété
Si ~E et ~E 0 sont créés respec. par les distributions d’équilibre σ et σ 0 , la distribution aσ + a0 σ 0 ,
a et a0 étant 2 nombres réels, crée a~E + a0~E 0 .
Comme ~E et ~E 0 sont nuls à l’intérieur du conducteur, le champ résultant l’est aussi.
⇒ la superposition linéaire de 2 distributions d’équilibre pour un conducteur seul est aussi une
distribution d’équilibre.
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Densité de charge et potentiel à l’intérieur d’un conducteur
Charges électriques & Distributions de charges Champ au voisinage d’un conducteur
Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss Distributions d’équilibre d’un conducteur
Energie potentielle & Potentiel électrostatique Capacité d’un conducteur seul
Dipôles électrostatiques Equilibre d’un système de 2 conducteurs
Conducteurs en équilibre électrostatique Équilibre à charge fixée ou à potentiel fixé
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique Coefficients de capacité et d’influence
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Écrans électriques
2ème propriété
Le conducteur étant le seul élément portant des charges et la fonction potentiel ne présentant pas
d’extremum en dehors des charges, son potentiel est minimal ou maximal.
Au voisinage de sa surface, on a donc :
~E.~nex = σ = −−−→
gradV .~nex = −
∂V
ε0 ∂n
∂V
∂n représentant le taux de variation de V le long de la coordonnée normale définie par ~nex .
Le signe de − ∂∂Vn et par conséquent celui de σ est positif si V est maximal, et négatif si V est
minimal.
⇒ toute distribution superficielle d’équilibre d’un conducteur seul est de signe uniforme.
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Densité de charge et potentiel à l’intérieur d’un conducteur
Charges électriques & Distributions de charges Champ au voisinage d’un conducteur
Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss Distributions d’équilibre d’un conducteur
Energie potentielle & Potentiel électrostatique Capacité d’un conducteur seul
Dipôles électrostatiques Equilibre d’un système de 2 conducteurs
Conducteurs en équilibre électrostatique Équilibre à charge fixée ou à potentiel fixé
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3ème propriété
Si nous supposons σ > 0, alors :
∂V
I
σ
Q= σ dS > 0 et − = >0
S ∂n ε0
Le potentiel décroît à partir de la surface ; puisqu’il est nul à l’infini, il est positif sur la surface,
comme σ .
⇒ pour une distribution d’équilibre d’un conducteur seul, σ , Q et V sont de même signe.
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Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss Distributions d’équilibre d’un conducteur
Energie potentielle & Potentiel électrostatique Capacité d’un conducteur seul
Dipôles électrostatiques Equilibre d’un système de 2 conducteurs
Conducteurs en équilibre électrostatique Équilibre à charge fixée ou à potentiel fixé
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique Coefficients de capacité et d’influence
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4ème propriété
Considérons 2 distributions d’équilibre, caractérisées respec. par σ et σ 0 et supposons σ positif.
Admettons que l’on ait, en 2 points quelconques M1 et M2 de la surface :
σ 0 (M1 ) = a1 σ (M1 ) et σ 0 (M2 ) = a2 σ (M2 ) a1 et a2 étant 2 nombres réels tels que a1 < a2 .
σ 0 (M1 ) − bσ (M1 ) < σ 0 (M1 ) − a1 σ (M1 ) = 0 σ 0 (M2 ) − bσ (M2 ) > σ 0 (M2 ) − a2 σ (M2 ) = 0
Elle change donc nécessairement de signe, ce qui est en contradiction avec la 2ème propriété.
Il en résulte que : a1 = a2 . Comme ce résultat concerne tout couple de points de la surface, on en
déduit que les 2 fonctions σ et σ 0 sont proportionnelles.
⇒ les charges surfaciques de 2 distributions d’équilibre d’un conducteur seul sont proportionnelles.
Leur répartition n’est donc fonction que de la géométrie.
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Nous avons vu que, sur un conducteur, les charges mobiles se répartissaient de façon à assurer
~Ein = ~0. En pratique, on ne maîtrise que la charge totale Q ou le potentiel d’équilibre V .
Comme (σ − σ 0 ) est une distribution d’équilibre, donc de signe uniforme, il en résulte que
σ − σ 0 = 0 soit : σ = σ 0 .
⇒ pour un conducteur de charge Q donnée, il existe une seule distribution d’équilibre.
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C APACITÉ D ’ UN CONDUCTEUR
Cette expression confirme que C ne dépend que de la géométrie du conducteur puisque 2 charges
surfaciques d’équilibre sont proportionnelles.
Q = CV s’explicite aussi en fonction de ~E. En effet, si C est un contour partant du conducteur et
H
~ ~ dS
allant jusqu’à l’infini, on a :
H R
~ →
− S E.nex
puisque σ = ε0~E.~nex .
S σ dS = C C E. dr d’où C = ε0 R
~E.→
−
dr
C
Cette expression de C est surtout utile lorsqu’on a déjà calculé ~E, à l’aide du théorème de Gauss.
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C APACITÉ D ’ UN CONDUCTEUR
1 Q Q
V= d’où C = = 4πε0 R
4πε0 R V
6, 4 × 106
Cr = 4πε0 RT = = 0, 71 mF
9 × 109
L’expression de l’énergie électrostatique d’une distribution surfacique de charge donne, dans le cas
d’un conducteur porté au potentiel V :
1 1 1 1 1 Q2
I I
εe = σ V dS = V σ dS = QV = CV 2 =
2 S 2 S 2 2 2 C
1 Q2 σ2
dεe = − 2
dR soit dεe = − dV = −pe dV
4πε0 2R 2ε0
Q σ2
puisque σ = 4πR 2
, dV = 4πR 2 dR et pe = 2ε0
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D ISTRIBUTIONS D ’ ÉQUILIBRE
Dans le cas d’un système de 2 conducteurs en équilibre, les relations entre les potentiels (V1 , V2 )
et les charges (Q1 , Q2 ) sont linéaires. C’est ce que nous nous proposons d’établir.
Considérons un système de 2 conducteurs C1 et C2 dont les volumes respectifs V1 et V2 sont
limités par les surfaces S1 et S2 .
Une distribution d’équilibre est un ensemble (σ1 , σ2 ) de 2 distributions surfaciques sur S1 et S2
qui réalisent l’annulation du champ à l’intérieur des conducteurs.
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1ÈRE PROPRIÉTÉ
où a et a0 sont 2 nombres réels, crée un champ (a~E + a0~E 0 ) nul dans V1 et V2 . C’est donc une
distribution d’équilibre.
⇒ la superposition linéaire de 2 distributions d’équilibre est aussi une distribution d’équilibre.
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2ÈME PROPRIÉTÉ
Donc, au voisinage d’un point où σ2 est positif, le potentiel décroît à partir de la surface.
En revanche, au voisinage d’un point où σ2 est négatif, le potentiel croît à partir de la surface.
Comme Q2 = 0, σ2 change de signe sur S2 et la fonction potentiel croît ou décroît à partir de C2
selon le point considéré.
Elle n’est donc ni minimale ni maximale sur C2 et présente par conséquent un minimum ou un
maximum sur C1 .
−−→
Il en résulte que σ1 = −ε0 gradV .~n1 est de signe uniforme.
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2ÈME PROPRIÉTÉ
La distribution σ2 change de signe sur la ligne neutre qui sépare les régions pour lesquelles σ2 < 0,
où arrivent des lignes de champ provenant de C1 , des régions pour lesquelles σ2 > 0 d’où partent
des lignes de champ qui vont jusqu’à l’infini.
Le graphe, représenté, décrit les variations de la fonction potentiel suivant Ox. La relation
−−→
σ1 = −ε0 gradV .~n1 nous permet de conclure que, si σ1 > 0, alors le potentiel de C1 est maximal et
donc V1 > 0, puisque V = 0 à l’infini.
⇒ pour une distribution d’équilibre (σ1 , σ2 ) d’un système de 2 conducteurs C1 et C2 dont la
charge Q2 est nulle, la densité σ1 est de signe uniforme.
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U NICITÉ DE LA SOLUTION
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U NICITÉ DE LA SOLUTION
Supposons maintenant qu’il existe 2 distributions surfaciques d’équilibre (σ1 , σ2 ) et (σ10 , σ20 ),
correspondant aux mêmes charges totales Q1 et Q2 . Il vient :
I I I I
Q1 = σ1 dS = σ10 dS et Q2 = σ2 dS = σ20 dS
S1 S1 S2 S2
La distribution (σ1 − σ10 , σ2 − σ20 ) est une distribution d’équilibre correspondant à 2 charges totales
nulles, puisque : I I
Q100 = (σ10 − σ1 ) dS = 0 et Q200 = (σ20 − σ2 ) dS = 0
S1 S2
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Montrons que, pour une distribution d’équilibre telle que Q2 = 0, le potentiel de chacun des
conducteurs est proportionnel à Q1 . Q1 6= 0 et Q2 = 0 étant fixés, appelons (σ1 , σ2 ) la distribution
d’équilibre correspondante.
Un autre état d’équilibre, pour cette même distribution surfacique de charge, est donné par :
Q10 = aQ1 et Q20 = 0. La distribution a(σ1 , σ2 ) = (aσ1 , aσ2 ) a pour charges totales Q10 et 0 puisque :
Q10 Q10
I I
aσ1 dS = Q = Q10 et aσ2 dS = Q =0
S1 Q1 1 S2 Q1 2
Cette distribution est celle du système dans le 2ème état d’équilibre ⇒ les 2 distributions d’équilibre
sont proportionnelles.
Il en résulte la proportionnalité des potentiels car, dans une configuration donnée des 2
conducteurs, V1 se met sous la forme :
1 1
I I
σ1 σ2
V1 (M) = dS + dS
4πε0 S1 P10 M1 1 4πε0 S2 P20 M1 2
D11 et D21 sont des coefficients qui ne dépendent que de la géométrie du système.
Si Q1 > 0, on a V1 > 0 et par conséquent D11 > 0. De plus, V2 n’étant ni un maximum ni un
minimum de la fonction potentiel, on a :
vérifient une relation analogue (il suffit de permuter les indices) : 0 < D12 < D22 .
On en déduit l’inégalité : D11 D22 > D12 D21 soit : ∆ = D11 D22 − D12 D21 > 0.
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C OEFFICIENTS DE CAPACITÉ
La linéarité de ces éqs. peut être soulignée grâce à l’écriture matricielle : [V ] = [D][Q] dans
V1 Q1
laquelle [V ] = et [Q] = désignent respec. la matrice colonne des potentiels et
V2 Q2
celle des charges des conducteurs.
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C OEFFICIENTS DE CAPACITÉ
Les relations précédentes, donnant les potentiels à partir des charges, sont très utiles pour
déterminer les coefficients géométriques Dij dans des cas concrets.
Cependant, on introduit le plus souvent les coefficients de capacité Cij obtenus à partir de la
relation inverse :
[Q] = [C][V ] d’où [C] = [D]−1
dans laquelle [C] est la matrice capacité du système des 2 conducteurs. Les coefficients Cij se
déduisent des Dij selon :
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Montrons que D12 = D21 en explicitant Q1 et V1 du conducteur C1 . Si l’on désigne par (σ1 , σ2 ) la
distribution d’équilibre sur S1 et S2 , on a :
1 σ1 (P1 ) 0 1 σ2 (P2 ) 0
I I I
Q1 = σ1 dS1 et V1 = dS1 + dS2
S1 4πε0 S1 P1 M1 4πε0 S2 P2 M1
en un point quelconque M1 de C1 .
Multiplions V1 par σ1 (M1 ) et intégrons sur S1 . On obtient, puisque V1 est uniforme sur S1
I I
1 σ1 (M1 )σ1 (P1 ) σ1 (M1 )σ2 (P2 )
Z I I
V1 σ1 dS1 = V1 Q1 = dS1 dS10 + dS1 dS20
4πε0 S1 S1 P1 M1 S1 S2 P2 M1
d’où :
I
1 1 σ1 (M1 )σ1 (P1 ) σ1 (M1 )σ2 (P2 )
I I I
V1 = dS1 dS10 + dS1 dS20
4πε0 Q1 S1 S1 P1 M1 S1 S2 P2 M1
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En posant :
1 1 σ1 (M1 )σ1 (P1 )
I I
D11 = dS1 dS10
4πε0 Q12 S1 S1 P1 M1
et
1 1 σ1 (M1 )σ2 (P2 )
I I
D12 = dS1 dS20
4πε0 Q1 Q2 S1 S2 P2 M1
on retrouve la relation :
V1 = D11 Q1 + D12 Q2
De même, on retrouverait : V2 = D21 Q1 + D22 Q2 , avec :
1 1 σ2 (M2 )σ1 (P1 )
I I
D21 = dS2 dS10
4πε0 Q1 Q2 S2 S1 P1 M2
et
1 1 σ2 (M2 )σ2 (P2 )
I I
D22 = dS2 dS20
4πε0 Q22 S2 S2 P2 M2
Une simple permutation des indices, dans l’expression des coefficients D12 et D21 , conduit à :
D12 = D21 d’où C12 = C21 < 0
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1 1
I I
εe = σ1 V1 dS + σ2 V2 dS
2 S1 2 S2
1 1 1
I I
εe = V σ1 dS + V2 σ2 dS soit εe = (V Q + V2 Q2 )
2 1 S1 2 S2 2 1 1
1 1 1 1
εe = D Q 2 + D Q 2 + D12 Q1 Q2 ou εe = C11 V12 + C22 V22 + C12 V1 V2
2 11 1 2 22 2 2 2
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V1 Q1
. .
[V ] = [D][Q] avec [V ] = .. et [Q] = .. , [D] étant une matrice carrée d’ordre n.
Vn Qn
Inversement, si l’on se donne les potentiels ⇒ les relations obtenues dans le cas des 2
et donc la matrice [V ], on a : conducteurs se généralisent aisément :
171/ 266
Champ produit par un conducteur en équilibre
Densité de charge et potentiel à l’intérieur d’un conducteur
Charges électriques & Distributions de charges Champ au voisinage d’un conducteur
Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss Distributions d’équilibre d’un conducteur
Energie potentielle & Potentiel électrostatique Capacité d’un conducteur seul
Dipôles électrostatiques Equilibre d’un système de 2 conducteurs
Conducteurs en équilibre électrostatique Équilibre à charge fixée ou à potentiel fixé
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique Coefficients de capacité et d’influence
Equilibre des condensateurs
Écrans électriques
C AGE DE FARADAY
L’effet d’écran électrostatique est largement utilisé lorsque l’on veut protéger des appareils de
mesure des champs électriques extérieurs.
On met aisément en évidence une telle propriété en accrochant des bandes de papier d’aluminium
sur les faces intérieure et extérieure de la cage : lorsqu’on électrise la cage, les bandes extérieures
s’écartent de la grille alors que les bandes intérieures ne bougent pas.
Une telle enceinte s’avère efficace même en régime lentement variable. C’est pour cette raison que
la plupart des appareils électriques sont placés à l’intérieur d’une carcasse métallique reliée à la
Terre.
173/ 266
Charges électriques & Distributions de charges
Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss
Condensateur, Charge et capacité
Energie potentielle & Potentiel électrostatique
Capacité de condensateurs de forme simple
Dipôles électrostatiques
Groupements de condensateurs
Conducteurs en équilibre électrostatique
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique
174/ 266
Charges électriques & Distributions de charges
Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss
Condensateur, Charge et capacité
Energie potentielle & Potentiel électrostatique
Capacité de condensateurs de forme simple
Dipôles électrostatiques
Groupements de condensateurs
Conducteurs en équilibre électrostatique
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique
D ÉFINITION D ’ UN CONDENSATEUR
D ÉFINITION D ’ UN CONDENSATEUR
Établissons la relation qui existe entre C11 et C12 , du fait de l’influence totale,
en analysant la situation particulière où l’on relie le conducteur 2 à la Terre.
V2 est alors nul et la surface extérieure du conducteur 2 ne porte pas de
charge.
Appliquons le théorème de Gauss sur une surface fermée S située à l’intérieur de 2. Comme le
champ électrique en tout point de S est nul, on a : Q1 + Q2 = 0.
Les charges portées par les 2 conducteurs sont donc opposées. Or, dans ce cas, Q1 = C11 V1 et
Q2 = C21 V1 ⇒ C11 = −C21 = −C12 .
Les relations générales entre les charges et les potentiels deviennent donc :
Q1 = C11 (V1 − V2 )
Q2 = −C11 (V1 − V2 ) + (C22 − C11 )V2 = −Q1 + (C22 − C11 )V2
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Charges électriques & Distributions de charges
Loi de Coulomb, Champ électrostatique & Théorème de Gauss
Condensateur, Charge et capacité
Energie potentielle & Potentiel électrostatique
Capacité de condensateurs de forme simple
Dipôles électrostatiques
Groupements de condensateurs
Conducteurs en équilibre électrostatique
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique
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Condensateur, Charge et capacité
Energie potentielle & Potentiel électrostatique
Capacité de condensateurs de forme simple
Dipôles électrostatiques
Groupements de condensateurs
Conducteurs en équilibre électrostatique
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique
M ÉTHODE DE CALCUL
Le calcul de la capacité d’un condensateur s’appuie sur la relation Q = CU, dans laquelle la charge
Q de l’armature de 1, de surface S, et la d.d.p U sont explicitées en fonction du champ :
Z 2
~E.→
−
Z Z
Q= σ dS = ε0~E.~n dS et U = V1 − V2 = dr
S S 1
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Energie potentielle & Potentiel électrostatique
Capacité de condensateurs de forme simple
Dipôles électrostatiques
Groupements de condensateurs
Conducteurs en équilibre électrostatique
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique
C ONDENSATEUR PLAN
Il est de loin le plus important car, dans tous les condensateurs usuels, les armatures sont à une
distance e suffisamment faible devant les rayons de courbure pour que l’on puisse les assimiler
localement à des plans.
Du fait de la symétrie de la distribution, le champ entre les armatures est uniforme et vaut :
~E = σ ~n, σ = Q étant la charge surfacique et S la surface de l’armature.
ε 0 S
Il en résulte, en choisissant l’axe Ox selon la normale aux plans : ε0 S
→
− R →
− ⇒ C=
U = V1 − V2 = 12 ~E.dr = 12 εσ ~n.dr = εQS 12 dx = εQeS puisque ~n = ~ex
R R
0 0 0 e
ε0 S
C0 = = 17, 8 × 10−9 = 17, 8 nF
e
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Dipôles électrostatiques
Groupements de condensateurs
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Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique
R EMARQUES
3 Quelle que soit la géométrie réelle d’un condensateur, on le représente schématiquement par
2 traits parallèles, perpendiculaires aux fils d’amenée du courant.
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Dipôles électrostatiques
Groupements de condensateurs
Conducteurs en équilibre électrostatique
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique
C ONDENSATEUR CYLINDRIQUE
2πε0 l
On en déduit que : C =
Ln ba
C ONDENSATEUR CYLINDRIQUE
Cette expression de la capacité est celle de la longueur l d’un câble coaxial dont le conducteur
central (l’âme) sert à amener le courant et dont le conducteur extérieur assure son retour.
C 2πε0
On définit alors une capacité par unité de longueur Cl = l = .
Ln ba
Si b est voisin de a, on a :
e b e e 2πε0 la
b = a + e = a(1 + ) d’où Ln = Ln(1 + ) ≈ et C ≈
a a a a e
ε0 S
puisque e a. On retrouve ainsi l’expression e de la capacité du condensateur plan car
S = 2πal.
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Groupements de condensateurs
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C ONDENSATEUR SPHÉRIQUE
Q Q
Er × 4πr 2 = d’où ~E = ~er
ε0 4πε0 r 2
On en déduit que :
1 2
Z 2
Q →
− Q Q 1 1
U = V1 − V2 = ~er .dr = − = ( − )
1 4πε0 r 2 4πε0 r 1 4πε0 R1 R2
Q R1 R2
d’où le rapport U : C = 4πε0
R2 − R1
~er étant le vecteur unitaire porté par le rayon vecteur.
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Groupements de condensateurs
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C ONDENSATEUR SPHÉRIQUE
Un exemple de condensateur sphérique est fourni par la Terre entourée de la couche supérieure
de l’atmosphère située à une altitude h = 50 km.
La capacité de ce condensateur gigantesque vaut, puisque le rayon de la Terre est d’environ
RT2
RT = 6400 km : C ≈ 4πε0 h = 0, 092 F = 92 mF .
Si R2 est voisin de R1 , on peut écrire R1 = R − e2 et R2 = R + e2 avec e R. D’où :
2
C ≈ 4πε0 Re = ε0 Se . On retrouve évidemment la capacité d’un condensateur plan.
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Groupements de condensateurs
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G ROUPEMENT EN PARALLÈLE
puisque la d.d.p entre A et B est la même pour tous les condensateurs. Par conséquent, le
groupement est équivalent à un condensateur unique, de capacité :
n
Q
C= = ∑ Ci
U i=1
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G ROUPEMENT EN SÉRIE
Remarques :
C
1 Si les n capacités du groupement sont égales, alors C = i et U = U . La d.d.p supportée
n i n
par chaque condensateur est divisée par n, ce qui permet de diminuer les risques de
claquage de chaque élément.
2 On utilise souvent des groupements série-parallèle afin d’avoir simultanément des fortes
186/ 266 capacités et des d.d.p faibles aux bornes de chacun des condensateurs.
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Dipôles électrostatiques
Groupements de condensateurs
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E NERGIE D ’ UN CONDENSATEUR
1 1 1
Z Z Z
εe = V σ dS = V σ dS + V σ dS
2 S 2 S1 2 S2
1 1 1
Z Z
εe = V σ dS + V2 σ dS = (V Q + V2 Q2 )
2 1 S1 2 S2 2 1 1
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Groupements de condensateurs
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Par définition, l’énergie électrostatique d’un condensateur est l’énergie qu’il est capable de fournir
au milieu extérieur lorsqu’on connecte ses armatures par un circuit extérieur.
ap
Il en résulte, en désignant par εeav et εe respec. les énergies avant et après réunion des
ap
armatures, que l’énergie du condensateur, notée εe pour simplifier, est égale à : εe = εeav − εe .
Pour calculer εeav , ajoutons les énergies de chacun des conducteurs. Comme les charges des
conducteurs 1 et 2 sont respec. Q1 = Q et Q2 = −Q + Q2,ex , on a :
1 1 1 1
εeav = QV1 + (−Q + Q2,ex ) = QU + Q2,ex V2 avec U = V1 − V2
2 2 2 2
On obtient εeav de la même façon, en remarquant que Q2,ex est inchangée : en effet, lorsqu’on
réunit les armatures, Q1 + Q2 = Q2,ex se répartit sur la surface du conducteur unique ainsi formé et
le potentiel V2 de ce conducteur unique est, lui aussi, inchangé, d’où :
ap 1
εe = Q V
2 2,ex 2
1 Q2
L’énergie d’un condensateur a donc pour expression : εe = 12 QU = 12 CU 2 = 2 C .
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Capacité de condensateurs de forme simple
Dipôles électrostatiques
Groupements de condensateurs
Conducteurs en équilibre électrostatique
Condensateurs en électrostatique & Aspect énergétique
Ordres de grandeur :
L’énergie d’un condensateur, de capacité C = 1 µF , sous une d.d.p U = 100 V , vaut
Ee = 5 × 10−3 J, ce qui est très faible comparé par exemple à l’énergie que peut fournir une pile
électrique de 1, 5 V débitant 0, 5 A en une seconde : 1, 5 × 0, 5 = 0, 75 J.
L’énergie électrique du condensateur sphérique Terre-électrosphère vaut :
1 Q2
εe = ∼ 3 × 1012 J puisque C ∼ 0, 1 F et Q ∼ 0, 8 × 106 C
2 C
Cette énergie est faible devant les énergies mises en jeu lors de transferts thermiques entre les
masses d’air à des températures différentes.
Cette dernière écriture met en évidence le volume V = S e défini par les armatures, et le champ
uniforme E = Ue .
On obtient ainsi l’énergie électrostatique volumique we , associée au champ électrostatique entre
les armatures :
1
we = ε0 E 2
2
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9 Circuits électriques
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Régime stationnaire
Circuits électriques Conducteur en régime stationnaire
Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
C ONTEXTE
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Régime stationnaire
Circuits électriques Conducteur en régime stationnaire
Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
C HARGE VOLUMIQUE
Considérons une distribution de porteurs de charge dans laquelle chaque porteur Pi a une masse
mi , et une vitesse ~vi par rapport au référentiel du laboratoire R.
Admettons que ces porteurs soient ponctuels, ce qui revient à négliger leurs structures internes.
où la sommation est effectuée sur les ∆N charges contenues dans un élément de volume ∆V
entourant P ; les dimensions de cet élément sont grandes devant les distances interatomiques,
mais faibles devant la distance d’observation.
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Régime stationnaire
Circuits électriques Conducteur en régime stationnaire
Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
C HARGE VOLUMIQUE
Les différents porteurs de charge peuvent être répartis en plusieurs groupes (électrons, protons,
anions ou cations particuliers) caractérisés par une même valeur qα de la charge.
La charge volumique ρα associée à un type déterminé de particules s’écrit alors :
1
ρα = ∆Nα qα = nα qα
∆V
∆Nα
∆Nα étant le nombre de porteurs α contenus dans ∆V et nα = ∆V leur densité volumique.
La charge volumique totale ρ est donc la somme des charges volumiques partielles ρα :
1 ∆Nα
ρ=
∆V ∑ qα ∆Nα = ∑ qα ∆V
= ∑ nα qα = ∑ ρα avec ρα = nα qα
α α α α
Remarquons que, dans un milieu neutre (ρ = 0), les densités ρα , de signes opposés, peuvent
atteindre des valeurs très élevées.
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
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Circuits électriques Conducteur en régime stationnaire
Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
C OURANT VOLUMIQUE
On caractérise le transport de matière associé à une particule de masse mi , animée d’une vitesse
~vi , par sa quantité de mouvement mi~vi .
De même, on caractérise le transport de charge en introduisant la quantité qi~vi . Il est alors naturel
de définir, en chaque point P de la distribution, le vecteur courant volumique ~J par :
∆N
~J = 1 ∑ qi~vi
∆V i=1
Le calcul de ~J s’effectue en plusieurs étapes. D’abord, on sépare les divers types α de porteurs :
∆Nα
~J = 1 ∑ qα ∑ ~vα,j
∆V α j=1
On définit ensuite la vitesse moyenne, appelée aussi vitesse de dérive de l’ensemble des porteurs
α, par :
1 ∆Nα
~vα = ∑ ~vα,j
∆Nα j=1
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Régime stationnaire
Circuits électriques Conducteur en régime stationnaire
Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
C OURANT VOLUMIQUE
Le vecteur courant volumique total apparaît ainsi comme la somme vectorielle des courants
volumiques partiels.
Z parmi les différents types de porteurs α, seuls participent au courant électrique ceux dont la
vitesse de dérive ~vα n’est pas nulle, alors que tous contribuent à la charge volumique.
Les lignes de courant sont les courbes tangentes en chaque point au vecteur ~J.
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Régime stationnaire
Circuits électriques Conducteur en régime stationnaire
Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
Lorsqu’il n’existe qu’un seul type de charges mobiles de densité ρm et de vitesse de dérive
moyenne ~v , ~J s’écrit simplement : ~J = ρm~v .
L’intensité du courant qui traverse une surface orientée S est définie par le flux de ~J, à travers S :
Z
I= ~J.~n dS
S
Pour un élément dS autour d’un point P dans un milieu matériel, le courant élémentaire
correspondant a pour expression : dI = ~J.~n dS = ρm~v .~n dS
si la distribution ne contient qu’un type de charge mobile.
⇒ l’intensité d’un courant est une grandeur algébrique : elle est positive si le sens positif
arbitrairement choisi pour ~n coïncide avec le sens de déplacement des charges positives ; sinon
elle est négative :
pour ρm > 0 dI = ρm~v .~n dS > 0 si ~v .~n > 0
L’unité SI d’intensité est l’ampère (A), du nom du physicien français A.M. Ampère. La définition de cette unité s’appuie sur
l’interaction entre 2 courants rectilignes, distants de 1 m.
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
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Circuits électriques Conducteur en régime stationnaire
Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
dI
J = k~Jk = avec dΣ = dS cos θ et θ = (~n,~J)
dΣ
Pour une surface quelconque S, l’intensité I représente la charge mobile totale δ Qm qui traverse
cette surface, dans le sens défini par la normale ~n, pendant l’unité de durée :
δ Qm
I=
dt
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
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Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
Dans une installation électrique domestique, un courant, d’intensité I = 10 A, qui circule dans un fil
métallique de section s = 1 mm2 , admet un vecteur ~J de norme égale à :
~J = I = 107 A.m−2
s
Dans le cuivre, qui est l’un des métaux conducteurs les plus utilisés, le nombre d’électrons par
unité de volume ne est égal au nombre d’atomes par unité de volume ; comme M = 64 g est la
masse molaire du cuivre et p∗ = 8960 kg.m−3 sa masse volumique, on a :
NA N ρ∗ 6, 02 × 1023 × 8960
ne = ∗
= A ≈ = 8, 4 × 1028 m−3
M/ρ M 0, 064
Dans les semi-conducteurs, la conduction est assurée par 2 types de porteurs, les électrons et les
trous.
Par exemple, dans le silicium, on a :
ve et vt valent respec. :
Je 48 × 10−6 Jt 16 × 10−6
ve = = = 24 mm.s−1 et vt = = = 8 mm.s−1
ne e 2 × 10−3 ne e 2 × 10−3
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
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Loi d’Ohm locale & Conductivité
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Composition des résistances
~J.~n dS = δ Qm
I
I=
S dt
où δ Qm est la quantité de charges (mobiles) qui traversent S vers l’extérieur, entre t et t + dt.
La variation de la charge intérieure, pendant cette durée dt, est donc :
dQ
dQ = −δ Qm d’où I = −
dt
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
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Loi d’Ohm locale & Conductivité
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Composition des résistances
En tenant compte de l’expression de la charge totale contenue dans V , l’éq. précédente s’écrit :
d
Z I Z
ρ dV = − ~J.~n dS = − div~J dV (formule d’Ostrogradsky)
dt V S V
Comme, en général, ρ dépend à la fois du temps et de la position, ρ = ρ(r , t), et S est fixe, on a :
d
Z Z Z Z
∂ρ ∂ρ
ρ dV = dV d’où dV = − div~J dV
dt V V ∂t V ∂t V
Cette relation étant vraie quel que soit V , on en déduit l’éq. locale traduisant le caractère
conservatif de la charge électrique ; appelée aussi éq. de continuité relative à la charge :
∂ρ ~
∂ t = −divJ.
Lorsqu’il existe plusieurs types de porteurs, ces derniers peuvent se neutraliser en se rencontrant
suivant un processus de recombinaison ; c’est le cas dans les semi-conducteurs, les électrolytes et
les gaz ionisés.
Inversement, des paires de porteurs de charges opposées peuvent être créées au cours d’un
processus de génération. Le nombre de porteurs d’un type donné n’est donc pas conservatif :
∂ ρα
= −div~Jα + σα avec σα 6= 0
∂t
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Electrocinétique
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Composition des résistances
D ÉFINITION
On dit qu’un régime est stationnaire si les grandeurs physiques qui le caractérisent ne dépendent
pas explicitement du temps.
~
~E(M) = ~E(x, y , z) et ∂ E(M) = 0
∂t
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Electrocinétique
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Caractère conservatif de la charge
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Loi d’Ohm locale & Conductivité
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Composition des résistances
En régime stationnaire, la charge volumique en tout point M ne dépend donc pas explicitement du
temps : ρ(M) = ρ(x, y , z) et ∂∂ρt = 0. Il en résulte que l’éq. de conservation se réduit à :
div~J = 0
Dans un volume V , délimité par une surface S fixe, la charge totale Q est donc constante :
d dQ
Z Z
∂ρ
dV = ρ dV = =0
V ∂t dt V dt
L’intensité I du courant à travers S est donc nulle, à chaque instant :
I I
I= ~J.~n dS = div~J dV = 0
S V
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Composition des résistances
C ONSÉQUENCE
En tenant compte de l’orientation des surfaces ouvertes S1 (~n1 = −~nex,1 ) et S2 (~n2 = ~nex,2 ), on
trouve : Z Z
~J.~n1 dS = ~J.~n2 dS soit I1 = I2
S1 S2
On dit que le vecteur courant volumique de charge est à flux conservatif. Dans ce cas, l’intensité du
courant ne dépend que du contour C : I1 = I2 = I.
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
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Loi d’Ohm locale & Conductivité
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Composition des résistances
M ILIEU CONDUCTEUR
Un milieu matériel est conducteur s’il contient des porteurs de charges libres de se mouvoir à une
échelle macroscopique. Dans le cas contraire, le milieu est isolant : toutes les charges sont liées,
ce qui réduit l’amplitude des déplacements à une valeur microscopique.
Le milieu conducteur peut être solide, liquide ou gazeux. En réalité, les porteurs mobiles ne sont
pas libres, mais en constante interaction entre eux et avec les porteurs liés.
Dans un solide, la surface est pratiquement infranchissable aux charges, car, pour extraire les
porteurs mobiles, il est nécessaire de fournir une énergie. Cette énergie, appelée travail de sortie,
est de quelques eV pour les métaux usuels.
Considérons un matériau conducteur, de volume V , délimité par une surface S, et placé dans le
vide. Comme cette surface est infranchissable, l’intensité dI du courant qui traverse dS est nulle :
⇒ en régime stationnaire, les lignes de courant sont tangentes à la surface d’un conducteur. Cette
condition permet d’établir un lien entre la géométrie du conducteur et la topographie des lignes de
courant.
208/ 266
Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Régime stationnaire
Circuits électriques Conducteur en régime stationnaire
Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
Évaluons l’intensité du courant qui traverse une section S quelconque d’un volume conducteur. En
adjoignant à cette section une portion Sc de la surface du conducteur, on réalise une surface
fermée.
En régime stationnaire, le flux de ~J à travers une surface fermée est nul :
R
~J.~nex dS + R ~J.~nex dS = 0.
Sc S
Comme Sc est infranchissable, la 1ère intégrale est nulle, et par conséquent la seconde aussi.
Plusieurs formes de conducteurs doivent être envisagées : les conducteurs simplement connexes,
doublement connexes et multiplement connexes.
209/ 266
Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Régime stationnaire
Circuits électriques Conducteur en régime stationnaire
Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
L’intensité I à travers une section S de ce conducteur est donc nulle, puisque, d’après la relation
précédente : Z
~J.~nex dS = I = 0
S
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Régime stationnaire
Circuits électriques Conducteur en régime stationnaire
Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
En choisissant, de façon arbitraire, une orientation du circuit de S1 vers S2 , on définit les intensités
I1 et I2 à travers les surfaces ouvertes S1 et S2 , orientées selon ~n1 = −~nex,1 et ~n2 = ~nex,2 . On en
déduit : Z Z
I1 = ~J.~n1 dS = ~J.~n2 dS = I2
S1 S2
Comme l’intensité ne dépend pas de la section considérée, on l’appelle l’intensité I dans le circuit.
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Régime stationnaire
Circuits électriques Conducteur en régime stationnaire
Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
dI = ~J.~n adl
→
−
En définissant la normale ~n0 à la feuille, telle que ~n dS = a(~n0 ∧ dI ), on a :
→
−
dI = ~Js .(~n0 ∧ dI )
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Régime stationnaire
Circuits électriques Conducteur en régime stationnaire
Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
I = ~J.~ns
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Régime stationnaire
Circuits électriques Conducteur en régime stationnaire
Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
C ONDUCTIVITÉ
La loi d’Ohm, établie par le physicien allemand G. Ohm en 1826, est une relation liant les courants
qui apparaissent dans un conducteur aux causes qui les produisent.
Une telle loi ne présente pas le caractère universel des lois de l’électromagnétisme. On dit que
c’est une loi constitutive ou une relation de milieu.
L’apparition d’un courant électrique dans un milieu conducteur traduit la rupture d’un équilibre.
Expérimentalement, on constate qu’un courant circule dans un conducteur s’il existe un gradient de
température, de potentiel électrique ou de concentration de porteurs.
Nous ne considérons que le cas d’un courant provoqué par un gradient de potentiel, càd par un
champ macroscopique ~E, la concentration des porteurs et la température étant supposées
uniformes.
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Régime stationnaire
Circuits électriques Conducteur en régime stationnaire
Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
C ONDUCTIVITÉ
Si le milieu est homogène, γ est en outre uniforme. Dans la plupart des matériaux, ~J est parallèle à
~E : le milieu est isotrope, sa conductivité est représentée par un scalaire réel positif.
L’unité légale de la conductivité est le siemens par mètre (S.m−1 ), du nom de l’ingénieur allemand
w. Siemens.
On introduit parfois l’inverse de la conductivité, 1/γ, ou résistivité, noté souvent ρ, à ne pas
confondre avec la charge volumique ou la masse volumique.
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Régime stationnaire
Circuits électriques Conducteur en régime stationnaire
Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
C ONDUCTIVITÉ
Ordre de grandeur :
La conductivité du cuivre, qui est un métal très utilisé pour le transport du courant, vaut
5, 8 × 107 S.m−1 . Celle du verre, qui est un bon isolant, est de l’ordre de 10−11 S.m−1 .
Sur le tableau ci-dessous, on a rassemblé les conductivités de quelques métaux.
Ag Cu Au Al Hg
γ(107 S.m−1 ) 6,21 5,8 4,55 3,65 0,1
Dans certains matériaux linéaires, ~J n’est pas parallèle à ~E : la conductivité est alors un tenseur [γ]
qui s’explicite, dans une base donnée, par une matrice carrée à neuf éléments γij (i, j = x, y , z).
Dans un tel milieu électriquement anisotrope, la loi d’Ohm s’écrit :
Ji = ∑ γij Ej
j
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
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Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
divγ ~E = γdiv~E = 0
Par conséquent, en régime stationnaire, le champ ~E à l’intérieur d’un tel conducteur satisfait aux 2
relations locales : −−→
div~E = 0 et ~E = −gradV
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Régime stationnaire
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Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
E2 S
I = J1 S1 = J2 S2 d’où γE1 S1 = γE2 S2 et = 1
E1 S2
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
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Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
De l’ éq. div~E = ερ , qui traduit localement le théorème de Gauss, on déduit que la charge
0
volumique moyenne ρ est nulle en tout point à l’intérieur d’un conducteur.
Ainsi la densité des charges mobiles est compensée par celle des charges liées ; un excès de
charge ne peut apparaître que sur la surface du conducteur.
Z cette surface n’est pas équipotentielle car les lignes de courant et donc les lignes de champ
électrique lui sont parallèles.
Par exemple, dans un fil conducteur rectiligne, parcouru par un courant stationnaire, les surfaces
équipotentielles sont des plans perpendiculaires à la direction matérialisée par le fil.
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
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Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
R ÉSISTANCE
Considérons une portion d’un conducteur isotrope comprise entre 2 sections S1 et S2 entre
lesquelles existe une d.d.p stationnaire : U = V1 − V2 .
Toute section S de ce conducteur est traversée par la
même intensité I. On a :
Z M
~E.→
−
Z
2
U= dr et I = ~J.~n dS
M1 S
~J = γ ~E.
U
Montrons que U et I sont proportionnels. Le rapport R = I s’écrit aussi :
R M2 →
~ −
M E. dr
R= R 1
~~
S J.n dS
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Electrocinétique
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Caractère conservatif de la charge
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Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
L OI D ’O HM INTÉGRALE
La relation entre la d.d.p U et l’intensité I qui traverse une section de conducteur se met donc sous
la forme connue : U = RI .
Une portion résistive d’un circuit électrique, appelée résistor, est généralement schématisée
comme sur la figure. L’application de la loi d’Ohm à cette portion conduit à la formule explicite :
UAB = RIAB
UAB = VA − VB étant la d.d.p entre A et B et IAB l’intensité qui parcourt le circuit dans le sens de
A vers B. On retient cette formule en remarquant que les flèches représentant la d.d.p UAB et
l’orientation du courant IAB sont opposées.
Remarque : On dit que cette formule est écrite en convention récepteur, expression que l’on
justifiera ultérieurement à partir d’une analyse énergétique.
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
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Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
l
R=
γS
1
L’inverse de la résistance G = R est la conductance que l’on exprime en siemens (S ou Ω−1 ).
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Régime stationnaire
Circuits électriques Conducteur en régime stationnaire
Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
C’est en mesurant la résistance d’un conducteur ayant cette géométrie que l’on détermine
expérimentalement la conductivité γ d’un milieu.
Pour cela, on s’assure que le champ électrique et donc le vecteur courant volumique sont bien
uniformes.
En pratique, la d.d.p est mesurée entre les bornes (C, D) d’une portion de conducteur plus réduite
que celle comprise entre les bornes (A, B) d’amenée du courant.
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
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Circuits électriques Conducteur en régime stationnaire
Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
O RDRES DE GRANDEUR
1 Les connexions entre les appareils électriques sont réalisées le plus souvent à l’aide de fils de
cuivre. Un tel fil, de 1 mm2 de section et de 30 cm de long, a une résistance égale à :
1 0, 3
R= × ≈ 0.005 Ω
58 × 106 10−6
Cette résistance est généralement très faible devant celle des différents appareils (moteurs,
rhéostats, voltamètres), aussi la néglige-t-on.
2 La conductivité de l’eau pure est de 4 × 10−6 S.m−1 . Par conséquent, la résistance du volume
d’eau compris entre 2 électrodes planes, de surface 10 cm2 , distantes de 10 cm, vaut :
R = 25 MΩ, ce qui est très élevé. La présence de substances en solution diminue
considérablement cette valeur ; aussi le degré de pureté est-il souvent évalué en mesurant sa
conductivité.
3 La résistance du corps humain dépend fortement de ses caractéristiques physiologiques. On
adopte couramment une valeur minimale de 5 K Ω entre les mains, mais elle peut atteindre
100 K Ω si les mains sont sèches et calleuses, et chuter à 1 K Ω si elles sont humides. Seule
l’intensité du courant qui traverse le corps est dommageable pour l’individu : on admet
généralement qu’une intensité de 50 mA d’un courant stationnaire est mortelle. Aussi, la d.d.p
stationnaire dangereuse est-elle de : 1000 × 0, 050 = 50 V . La valeur de sécurité retenue est
25 V .
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Electrocinétique
Exemples et ordres de grandeur
Caractère conservatif de la charge
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Régime stationnaire
Circuits électriques Conducteur en régime stationnaire
Loi d’Ohm locale & Conductivité
Résistance en régime stationnaire & Loi d’Ohm intégrale
Composition des résistances
R ÉSISTORS EN SÉRIE
La d.d.p U aux bornes de l’ensemble est égale à la somme des d.d.p aux bornes de chacun des
résistors : Z An n Z Ak n
U= ~E.→
−
dr = ∑ ~E.→
−
dr = ∑ Uk
A0 k =1 Ak −1 k =1
R ÉSISTORS EN PARALLÈLE
Disposons l’ensemble des n résistors de telle façon que leurs extrémités A et B soient communes.
La loi des nœuds en A donne :
n
I− ∑ Ik = 0
k =1
9 Circuits électriques
Puissance électrique disponible
Nécessité d’une force électromotrice ou fém
Notion de circuit électrique
Lois régissant les circuits électriques
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Puissance électrique disponible
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Nécessité d’une force électromotrice ou fém
Circuits électriques Notion de circuit électrique
Lois régissant les circuits électriques
Soit une portion AB d’un circuit, parcourue par un courant permanent I allant de A vers B.
L’existence de ce courant implique que le potentiel en A est supérieur à celui en B.
Cette différence de potentiel se traduit par l’existence d’un champ ~E produisant une force de
Coulomb ~F = q~E capable d’accélérer une charge q.
Ainsi, soit Pq = ~F .~v la puissance nécessaire pour communiquer une vitesse ~v à une particule de
charge q quelconque.
Sachant que dans ce conducteur il y a n porteurs de charge par unité de volume, la puissance
totale P mise en jeu dans le brin AB parcouru par I est :
Suivant la nature du dipôle placé entre A et B (récepteur), l’énergie électrique disponible sera
convertie sous une forme ou une autre.
Dans le cas simple où entre A et B ne se trouve qu’une résistance R, la puissance disponible P ne
sert qu’à faire chauffer la résistance puisque U = RI.
Cela se traduit par une dissipation d’énergie sous forme de chaleur, appelée effet Joule, et dont la
puissance vaut
PJ = RI 2
Cette énergie électrique peut être également reconvertie en rayonnement (lampe), énergie
mécanique (moteur), chimique (bac à électrolyse) ou même énergie cinétique ordonnée (diode à
vide).
Toute chaleur dégagée par le conducteur correspond à un gain d’énergie d’agitation thermique :
cela signifie que de l’énergie cinétique a été communiquée au cristal par les électrons de
conduction.
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Puissance électrique disponible
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Nécessité d’une force électromotrice ou fém
Circuits électriques Notion de circuit électrique
Lois régissant les circuits électriques
Si on applique le raisonnement précédent à un circuit fermé, càd si l’on regarde la puissance totale
→
−
fournie entre A et B par la force de Coulomb, on obtient P = I AB ~E. dl = I (V (A) − V (B)) = 0.
R
Cela signifie qu’il ne peut y avoir de courant en régime permanent. Lorsque qu’il y a un courant,
alors cela implique que la force de Coulomb n’est pas responsable du mouvement global des
porteurs de charge dans un conducteur.
Le courant dans un conducteur peut être compris avec l’analogie de la rivière circulant dans son lit.
C’est exactement ce qui se passe dans un circuit électrique : une force autre que la force
électrostatique doit permettre aux porteurs de charge de remonter le potentiel.
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Puissance électrique disponible
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Nécessité d’une force électromotrice ou fém
Circuits électriques Notion de circuit électrique
Lois régissant les circuits électriques
Le siège de la force
responsable du courant dans un
circuit est appelé le générateur.
Mettons maintenant le générateur en circuit ouvert (I = 0). Le fait qu’une d.d.p se maintienne entre
ses bornes implique nécessairement la présence d’une autre force compensant l’attraction
coulombienne.
Ainsi, la force totale s’exerçant sur une charge q doit s’écrire ~F = q(~Es + ~Em ) et, à l’équilibre et en
l’absence de courant, on doit donc avoir ~Es + ~Em = ~0.
Cela signifie donc que la ddp ou tension mesurée aux bornes d’un générateur ouvert vaut :
Z B Z B
VA − VB = ~Es .→
−
dl = − ~Em .→
−
dl
A A
Volts).
Dorénavant, on utilisera la notation ~Es pour le champ électrostatique et ~Em pour le champ
électromoteur.
Puisque, à l’intérieur du générateur, on a ~Es = −~Em 6= ~0 en l’absence de courant, cela signifie
qu’un générateur est un conducteur non-équipotentiel.
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Puissance électrique disponible
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Nécessité d’une force électromotrice ou fém
Circuits électriques Notion de circuit électrique
Lois régissant les circuits électriques
A l’équilibre, mais en présence d’un courant I, les porteurs de charge responsables de ce courant
subissent une force supplémentaire, due aux collisions se produisant à l’intérieur du conducteur.
Pour un générateur idéal, ces collisions sont négligeables et l’on obtient VA − VB = −e.
En revanche, pour un générateur non idéal, de telles collisions se produisent et se traduisent par
l’existence d’une résistance interne r . D’après le modèle de Drude, on a simplement
Z B Z B
~Es + ~Em − k ~v .→− k → −
dl = 0 ⇒ VA − VB + e = ~v . dl = rI
A q A q
càd une tension aux bornes du générateur VA − VB = rI − e. La résistance interne de introduit une
chute de tension, ce qui fait qu’il délivre une tension inférieure à celle donnée par sa fém.
Les générateurs diffèrent selon la source d’énergie utilisée et la méthode de conversion de celle-ci
en énergie électrique (autrement dit, selon la nature de ~Em ).
On peut ainsi produire de l’énergie électrique à partir d’une pile (énergie chimique), d’un
générateur électrostatique (énergie mécanique, exemple machine de Van de Graaf), d’une dynamo
(énergie mécanique), d’une pile solaire (énergie du rayonnement) ou d’un thermocouple (chaleur,
càd énergie cinétique désordonnée).
Dans la suite, nous supposerons simplement l’existence d’une fém e dans un circuit, localisée dans un dipôle appelé générateur,
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Puissance électrique disponible
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Nécessité d’une force électromotrice ou fém
Circuits électriques Notion de circuit électrique
Lois régissant les circuits électriques
Soit alors V le volume total occupé par le conducteur formant le circuit et ~F la force s’exerçant sur
les charges mobiles q et donc responsable de leur mouvement.
La puissance totale P qui doit être fournie en régime permanent est alors
~ ~
→ ~ →
− −
nq~v .dS F q. dl
R H R H R H R
P = V nPq dV = circuit dl section nPq dS = circuit dl section nF .v dS = circuit section
~F .→
− R ~F .→
−
−
~ →
H dl H dl
= circuit q section J.dS = I circuit q = Ie
~F →
− H →
−
. dl = circuit ~Em . dl est la fém totale du circuit.
H
où e = circuit q
L’intégrale portant sur l’ensemble du circuit, la fém totale est donc la somme des fém présentes le
long du circuit. Si celles-ci sont localisées dans des dipôles, l’expression devient e = ∑k ek
Les ek sont les valeurs algébriques des différentes fém :
1 e > 0 correspond à un générateur (production d’énergie électrique) ;
k
2 e < 0 correspond à un récepteur (consommation d’énergie électrique).
k
E LÉMENT DU CIRCUIT
Un circuit électrique est constitué d’un ensemble de dispositifs appelés dipôles, reliés entre eux par
un fil conducteur et formant ainsi une structure fermée.
Un nœud d’un circuit est une interconnexion où arrivent 3 fils ou plus.
Une branche est un tronçon de circuit situé entre deux nœuds.
Enfin, une maille est un ensemble de branches formant une boucle fermée.
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Puissance électrique disponible
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Nécessité d’une force électromotrice ou fém
Circuits électriques Notion de circuit électrique
Lois régissant les circuits électriques
E LÉMENT DU CIRCUIT
Un dipôle s’insère dans un circuit par l’intermédiaire de deux pôles, l’un par où s’effectue l’entrée
du courant (borne plus), l’autre la sortie (borne moins).
Il est caractérisé par sa réponse à une différence de potentiel U entre ses bornes : càd la courbe
caractéristique I = f (U).
1 Un dipôle passif a une courbe passant par l’origine.
1 Un dipôle actif fournit un courant (positif ou négatif) même en l’absence d’une tension.
1 Enfin, on appelle dipôle linéaire tout dipôle dont la courbe caractéristique est une droite.
Nous avons vu que dans tout conducteur, la présence d’une résistivité entraîne une chute de
tension et, en toute rigueur, il en va de même pour les fils.
Mais ceux-ci étant mis en série avec d’autres dipôles, on néglige en général la résistance des fils
devant celle des dipôles présents.
Donc, les fils situés entre deux dipôles d’un circuit seront supposés équipotentiels.
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Puissance électrique disponible
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Nécessité d’une force électromotrice ou fém
Circuits électriques Notion de circuit électrique
Lois régissant les circuits électriques
Plusieurs résistances associées en série constituent ce qu’on appelle un pont diviseur de tension.
Une chute de tension apparaît dans chacun des dipôles successifs. Cette chute de tension est
proportionnelle à la tension appliquée au pont U.
Elle est proportionnelle à la résistance du dipôle, et inversement proportionnelle à la résistance
totale du pont.
R1 R2
U1 = U et U2 = U
R1 + R2 R1 + R2
Sachant que U1 + U2 = U
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Puissance électrique disponible
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Nécessité d’une force électromotrice ou fém
Circuits électriques Notion de circuit électrique
Lois régissant les circuits électriques
Le courant qui traverse chacune des branches est proportionnel au courant injecté dans le diviseur
I.
Il est proportionnel à la résistance de l’autre branche, et inversement proportionnel à la résistance
totale du pont :
R2 R1
I1 = I et I2 = I
R1 + R2 R1 + R2
Sachant que I1 + I2 = I
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Puissance électrique disponible
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Circuits électriques Notion de circuit électrique
Lois régissant les circuits électriques
L OI D ’O HM GÉNÉRALISÉE
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Circuits électriques Notion de circuit électrique
Lois régissant les circuits électriques
Les lois de l’électrocinétique, connues sous le nom de lois de Kirchhoff, sont en fait de simples lois
de conservation.
∑ Ientrants = ∑ Isortants
Ceci constitue la loi des nœuds ou l’éq. aux nœuds.
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Puissance électrique disponible
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Lois régissant les circuits électriques
T HÉORÈME DE M ILLMAN
Le théorème de Millman est une forme particulière de la loi des nœuds exprimée en termes de
potentiel. Il est ainsi nommé en l’honneur de l’électronicien américain Jacob Millman.
Considérons N branches parallèles, comprenant chacune un générateur de tension parfait en série
avec une résistance :
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Puissance électrique disponible
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Nécessité d’une force électromotrice ou fém
Circuits électriques Notion de circuit électrique
Lois régissant les circuits électriques
Uk = Rk Ik − ek
V1 − V1 = V1 − V2 + · · · + Vn − V1 = U1 + · · · + Un = 0
La loi des mailles (ou éq. de maille) s’exprime tout simplement par
n
∑ (Rk Ik − ek ) = 0
k =1
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Puissance électrique disponible
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Nécessité d’une force électromotrice ou fém
Circuits électriques Notion de circuit électrique
Lois régissant les circuits électriques
En général, on cherche à calculer les courants Ik qui circulent dans chacune des branches d’un
circuit, étant donné ses résistances Rk et ses générateurs (ou récepteurs, selon le sens de
branchement) ek .
Du fait des lois de conservation, un circuit comportant n branches n’a pas n courants Ik
indépendants les uns des autres. Le nombre réel d’inconnues est :
M = B −N +1
où B est le nombre de branches du circuit et N le nombre de nœuds.
Pour résoudre ce problème on utilisera la méthode suivante :
1 Choisir M mailles indépendantes, càd ayant au moins une branche non partagée avec une
autre maille.
2 Sur chacune de ces mailles, définir un sens de parcours arbitraire pour le courant de maille I .
m
3 Ecrire les M éqs. de maille ∑n
k =1 (Rk Ik − ek ) = 0, en suivant le sens de parcours choisi pour Im .
Pour être en accord avec la convention de la loi d’Ohm généralisée, le signe de chaque fém ek
doit dépendre de la polarité rencontrée en suivant le courant.
Ainsi, si l’on rencontre la borne +, on met un signe +(Rk Ik + ek = 0), tandis que si l’on
rencontre la borne -, on met le signe −(Rk Ik − ek = 0).
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Puissance électrique disponible
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Nécessité d’une force électromotrice ou fém
Circuits électriques Notion de circuit électrique
Lois régissant les circuits électriques
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Circuits électriques Notion de circuit électrique
Lois régissant les circuits électriques
I1 = i3 I2 = i3 − i1 I3 = i3 − i2 I4 = i1 I5 = i 2 I6 = i1 − i2
I1 = I2 + I4 I3 = I2 + I6 I4 = I5 + I6 I1 = I3 + I5
Il ne nous reste plus qu’à écrire les 3 éqs. de maille (étape 3) pour calculer les 3 courants de
maille, puis en déduire les courants réels Ik circulant dans chaque branche.
En utilisant cette méthode, on se ramène à la résolution d’un système linéaire de 3 éqs. à 3
inconnues, au lieu d’un système linéaire de 6 éqs. à 6 inconnues . . .
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Puissance électrique disponible
Milieux conducteurs & Loi d’Ohm Nécessité d’une force électromotrice ou fém
Circuits électriques Notion de circuit électrique
Lois régissant les circuits électriques
E1 − E2 E1 E2
I= ou encore I = −
R1 + R2 R1 + R2 R1 + R2
On peut alors imaginer 2 circuits indépendants tels ques :
+ I1 correspond au courant qui circule dans un circuit (1),
+ I2 correspond au courant qui circule dans un circuit (2),
(
−E2
G(E1 = 12 V ; R1 = 1, 5 Ω) I = RE1 +R 12−8
= 1,5+0,5 =2A
⇒ 1 2
G(E2 = 8 V ; R1 = 0, 5 Ω) I = I1 − I2 = 2 − 28 = 2 A
12
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Circuits électriques Notion de circuit électrique
Lois régissant les circuits électriques
Théorème de superposition
Dans un réseau électrique linéaire, le courant (ou la tension) dans une branche quelconque est
égal à la somme algébrique des courants (ou des tensions) obtenus dans cette branche sous l’effet
de chacune des sources indépendantes prise isolément, toutes les autres ayant été remplacées
par leur résistance interne.
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Circuits électriques Notion de circuit électrique
Lois régissant les circuits électriques
Solution :
D’après le théorème de superposition, l’état initial est équivalent à la superposition des états
distincts (1) et (2).
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Circuits électriques Notion de circuit électrique
Lois régissant les circuits électriques
a) Calcul de I10 , I20 et I30 dans le 1er cas : b) Calcul de I100 , I200 et I300 dans le 2ème cas :
E1
E2
I0 = = 20 5×10 = 3, 75 A I 00 = = 702×10 = 10, 5 A
1
R R
2
R R
R1 + R 2+R3 2+ 5+10
R2 + R 1+R3 5+ 2+10
2 3 1 3
R3 10 R3
I20 = 0
R2 +R3 I1 = 3, 75 5+10 = 2, 5 A I100 = 00 10
R1 +R3 I2 = 10, 5 2+10 = 8, 75 A
R2
I0
0 5 I 00 R1 00 2
= R2 +R3 I1 = 3, 75 5+10 = 1, 25 A
3 3 = R1 +R3 I2 = 10, 5 2+10 = 1, 75 A
I1 = I10 − I100 = 3, 75 − 8, 75 = −5 A
Z I1 est négatif, donc son vrai sens est l’inverse du sens choisi.
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La méthode de superposition permet de calculer tous les courants dans le réseau alors que ceci
n’est pas toujours indispensable.
Souvent on est appelé à connaître le courant dans une seule branche, pour cette raison on se
propose de chercher une méthode pratique.
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Enoncé
Tout réseau linéaire compris entre deux bornes A et B, aussi compliqué soit-il, est équivalent à un
générateur unique de fém e et de résistance interne r telles que
1 e = E est la tension mesurée entre A et B à l’aide d’un voltmètre ;
2 r = Req , où Req est la résistance équivalente du réseau, obtenue en posant que toutes les
fém et fcém sont nulles.
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où les ak et b sont des constantes ne dépendant que des résistances du circuit et qui sont donc à
déterminer.
Si l’on place un voltmètre parfait (résistance interne infinie) aux bornes du réseau, le courant I est
nul et on mesure une tension VA − VB = E, ce qui fournit : ∑nk =1 ak ek + bE = 0 càd I = b(U − E).
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Maintenant, si l’on pose ek = 0, càd si l’on remplaçait tous les générateurs et tous les récepteurs
par uniquement leurs résistances internes, alors E = 0 : le réseau se ramène à une simple
résistance équivalente.
Celle-ci serait alors mesurable en traçant la courbe caractéristique Iext = f (U), où le courant Iext
serait produit grâce à un générateur externe fournissant une tension U.
En faisant attention au signe du courant, on obtiendrait
U
I = −bU = −
Req
où le signe moins est dû au fait que le courant est ici en sens inverse de celui produit par le réseau
lui-même (I = −Iext ).
En rassemblant ces deux cas particuliers, on obtient que la tension aux bornes du réseau peut
toujours s’écrire
VA − VB = E − Req I
Ceci achève la démonstration du théorème de Thèvenin.
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1ère étape
Lorsque le dipôle AB est débranché, à vide, le courant est nul : I = 0.
La force électromotrice totale aux bornes du dipôle vaut alors :
ETh = E1 − E2 + E3
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2ème étape
Lorsque les générateurs E1 , E2 et E3 sont remplacées par leurs résistances internes (qui sont
nulles pour des générateurs de tension idéaux), on obtient le graphe suivant :
T HÉORÈME DE N ORTON
Théorème de Norton
On peut remplacer tout circuit linéaire, qui alimente par les bornes A et B un dipôle D, par un
générateur de courant idéal en parallèle avec une résistance RN .
L’intensité IN du générateur est égale au courant de court-circuit entre A et B quand le dipôle D est
débranché.
La résistance RN est égale à la résistance mesurée entre A et B quand le dipôle D est débranché
et que les générateurs sont remplacés par leurs résistances internes.
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1ère étape
Lorsqu’on place les pôles A et B en court-circuit, la tension aux bornes du dipôle est nulle.Il n’y a
donc aucun courant à travers les trois résistances du circuit.
Le courant de court-circuit est donc égal à :
IN = I1 + I2 + I3
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2ème étape
Lorsque les trois générateurs de courant idéaux sont remplacés par leurs résistances internes (qui
sont infinies pour des générateurs de courant idéaux), on obtient le graphe :
IN = I1 + I2 + I3
et −1
1 1 1
RN = + +
R1 R2 R3
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ETh
RN = RTh , IN =
RTh
RTh = RN , ETh = IN RN
À retenir :
1 la résistance équivalente n’est pas modifiée ;
1 la tension de Thévenin est reliée à l’intensité de Norton par une formule semblable à la loi
d’Ohm.
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Le théorème de Kennelly permet d’établir une équivalence entre des résistances placées en
triangle et des résistances placées en étoiles.
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La résistance d’une branche de l’étoile équivalente est égale au produit des résistances adjacentes
divisé par la somme totale des résistances.
R3 R1
RA = R3 +R2 +R1
R1 R2
RB = R3 +R2 +R1
R2 R3
RC = R3 +R2 +R1
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La résistance d’une branche du triangle équivalent est égale à la somme des produits des
résistances, divisée par la résistance de la branche opposée.
RA RB +RB RC +RC RA
R1 = RC
RA RB +RB RC +RC RA
R2 = RA
RA RB +RB RC +RC RA
R3 = RB
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F IN DU COURS
Fin du cours
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R ÉFÉRENCES
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