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Analyse des risques (AR)

Application aux ouvrages


Terre Armée (TA)

F. RENAUDIN
CETE DE L’EST - DOA

Centre d'Études techniques de l'Équipement de l'Est


Guide Terre Armée - Mars 2010
Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer
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Objectifs et champ d’application
pour les ouvrages TA
 Objectif particulier : classer ces ouvrages vis à vis d’un risque potentiel
de ruine. par instabilité interne liée à la corrosion des éléments de
renforcement => cas de ruptures prématurées d’ouvrages par corrosion:

Catégorie 1 : Risque faible


Catégorie 2 : Risque moyen
Catégorie 3 : Risque inacceptable ou difficile à évaluer qualitativement

 Ouvrages concernés :
Murs de soutènement
Murs de culées porteuses ou de culées mixtes

 Ouvrages sortant du champ d’application de la méthode :


Ouvrages totalement réparés
Ouvrages relevant d’un autre procédé de renforcement de remblai par
éléments métalliques

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Les ouvrages TA
Constitution
Parement, remblai
Armatures métalliques

Fonctionnement interne
Frottement sol / armatures
Amélioration des
caractéristiques du sol

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Ouvrages TA concernés :

Murs de soutènement
indépendants

Murs contigus aux


culées de pont : murs en
aile et murs en retour

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Ouvrages TA concernés :
Culées porteuses lorsque les
fonctions de portance et de
soutènement sont assurées par le
mur, c'est-à-dire lorsque le sommier
d'appui repose directement sur le
mur

Culées mixtes lorsque seule la


fonction de soutènement est assurée
par le mur, la fonction portance étant
assurée par une structure
indépendante du mur (pile-culée par
exemple) pouvant être intérieure ou
extérieure au mur.

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Les grandes étapes de la démarche
Première étape :
Recensement et
Recueil des données

Deuxième étape :
Analyse simplifiée des risques

Risque faible Risque moyen Risque inacceptable ou


difficile à évaluer
qualitativement

Meilleure évaluation du risque


(caractérisation de l’aléa ou de la
vulnérabilité par investigations
complémentaires)) ou analyse
détaillée des risques

Troisième étape :
Analyse détaillée des risques
Surveillance organisée

Détermination des actions de gestion :


* définition du régime de surveillance
* réparation
* mesures d’exploitation

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1ère étape : recensement et recueil
des données

 Constat sur la base de données LAGORA :

• Murs TA uniquement recensé comme murs de soutènement


indépendants;
• Identification des murs TA associés aux culées de pont impossible;
• Date de construction des ouvrages rarement connue;
• Type d'armature utilisée : donnée non gérée;

⇒ Nécessité d’un travail de recensement et de recueil de données

⇒ Découpage spécifique des murs pour les besoins de l’ARTA

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1ère étape : identification des
individus à évaluer
 Soutènements et murs recensés dans LAGORA (mur de type 10) :

Chaque mur de type 10 et qui relève de la technologie Terre Armée,


constitue un individu à évaluer.

Rappel : LAGORA identifie des soutènements, qui se décomposent en


un ou plusieurs murs : murs contigus, superposés, …

Lorsqu'un soutènement est constitué de murs de types différents, on


ne retient que le(s) mur(s) de type 10 qui relèvent de la technologie
Terre Armée.

Nécessité d’identification des murs partiellement réparés (font partie du


type 14)

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1ère étape : identification des
individus à évaluer
 Soutènements et murs non recensés dans LAGORA :

-murs qui rentrent dans la constitution de soutènements indépendants,


qui n’ont pas été recensés dans LAGORA

- murs associés à des ponts qui ne peuvent pas être directement


identifiés à partir des données saisies dans LAGORA.

Pour ces soutènements , le principe de découpage en individus (murs


évalués par analyse des risques) doit être conduit avec bon sens en
retenant les découpages éventuellement déjà réalisés pour la gestion
des ouvrages concernés.

En cas de doute sur la fonction d’un mur on retiendra la fonction la plus


contraignante dans l’ordre des contraintes décroissantes suivant :

culée porteuse => culée mixte avec pieux intérieurs = > culée mixte
avec pieux extérieurs = > soutènement

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1ère étape : découpage en individus
 Soutènement indépendant :

Découpage en un ou plusieurs murs homogènes (même type et même


procédé notamment) ; on ne retient comme individus que les murs qui
relèvent du procédé Terre Armée.

Le découpage transversal des murs superposés pourra être fait selon le


principe du guide « Les ouvrages de soutènement – Guide de
conception générale » édité par le SETRA.

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1ère étape : découpage en individus
 Murs en retour ou en aile indépendants contigus à une culée ou à
un piédroit d'un pont (murs contigus à un portique PIPO par
exemple) :

Chaque mur est un individu à évaluer. On identifie autant d’individus


qu’il y a de murs associés au pont.

Classiquement, pour un PIPO qui présente 4 murs en aile en Terre


Armée, on attend le recensement de 4 individus. Pour l’analyse
simplifiée des risques, on fera l’hypothèse que ces murs ont
uniquement une fonction de soutènement.

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1ère étape : découpage en individus
 Soutènement constitué de murs en retour ou en aile prolongeant un
mur de front de culée (culée porteuse ou culée mixte) en Terre Armée :

On découpe le soutènement en distinguant la partie « murs de front »


des parties en aile ou en retour si :

-ces parties sont séparées par un « joint » et si les parties de murs ainsi
découpées représentent une surface suffisamment grande (> 20 m²)

- ces parties ne sont pas séparées par un joint et que la surface des
murs en dehors de la zone d’emprise du tablier est suffisamment
grande (50 m²)

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1ère étape : découpage - exemple
murs en aile
 cas 1 : mur en aile dans le prolongement du mur de front sans
joint :

On compte un individu : en l’absence de joint le mur en aile est rattaché au mur


de front (mur 1), ce mur est du type mur de culée porteuse ;

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1ère étape : découpage - exemple
murs en aile
 cas 2 : mur entre deux murs de front de culée séparé par des joints
et d’une surface de plus de 20 m²

On compte trois individus :


- 1 individu pour chaque mur de front (murs 1 et 3) qui sont du type murs de
culée porteuse ;
- 1 individu pour le mur central entre mur de front (mur 2) qui est du type mur
de soutènement ;
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1ère étape : découpages particuliers

Cas d’un mur de front d’origine qui porte deux tabliers : on


compte un individu, que le mur présente ou non un joint;

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1ère étape : découpages particuliers
 Cas d’un mur en aile remonté pour faire un mur de front, on
considère un seul mur en retenant les caractéristiques du plus
ancien

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2ème étape : analyse simplifiée des
risques
 Cette méthode nécessite l'appréciation de trois critères :

- l'aléa : « la corrosion des éléments métalliques de renforcement


- qualifié par l'environnement de l'ouvrage et son âge;

-la vulnérabilité de l'ouvrage vis à vis de cet aléa :


- qualifiée par la nature des éléments de renforcement et la géométrie
du mur;

- les conséquences d'une instabilité interne par corrosion des armatures :


- qualifiées par des paramètres tels que la fonction du mur (culée
porteuse, mur uniquement à fonction de soutènement,…) sa hauteur,
l'importance des voies portées et protégées (trafic) et par les impacts
qui résulteraient de la ruine du mur sur l’exploitation de la route et sur
la sécurité des riverains et usagers.

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2ème étape : évaluation de l’aléa
Ancienneté ouvrage
moins de 10 ans 10-20 ans 20-30 ans 30-40 ans > 40 ans
a1 0 2 4 8 12
Conditions d'exploitation
assez rigoureux très rigoureux très
zone de salage peu fréquent fréquent
fréquent fréquent

a2 0 2 3 5
Conception
réseaux d'eau intérieurs absence présence inconnu
a3 0 1 1
étanchéité, drainage efficaces inefficaces inconnu
a4 0 1 1
parement "pseudo-étanche" oui non
a5 0 1
ouvrage hydraulique interne absence présence
a6 0 1
Environnement
Mer (distance < 50 m) oui non
a7 8 0 PROVISOIRE
Immergé oui non
A = a1+a2+a3+a4+a5+a6+a7+a8+a9+a10
a8 2 0
Niveaux d'aléa Note d'aléa
Courant vagabond (porte ou
protège une voie) oui non A1 : faibles A <= 6
a9 1 0 A2 : moyens 6 < A < 12
A3 : élevés 12 <= A
faible modéré et sévère
Gel
a10 0 1

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2ème étape : évaluation de l’aléa

Carte salage : guide LCPC Carte intensité du gel : carte


« Recommandations pour la de l’AN à NF EN 206-1
durabilité des bétons durcis
soumis au gel »

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2ème étape : évaluation de la
vulnérabilité
Type d'armature
HAR OU HA galva
type d'armatures lisse galva 3 mm inox et alu non revêtu inconnu
5 mm
v1 0 6 8 8 8
Facteurs susceptibles de diminuer la réserve de résistance des armatures
fausse culée pieux fausse culée pieux mur
type de mur culée porteuse
intérieurs extérieurs simple
v2 3 3 0 0
hauteur du mur <=5 m entre 5 et 10 m > 10 m
v3 0 2 5
autres facteurs connus :déformations, tassement, présence jugée
absence présence jugée mineure
végétation, surcharges,nature du remblai… majeure
v4 0 1 4

PROVISOIRE
V = v1+v2+v3+v4
Niveaux de
Note de vulnérabilité
vulnérabilité
V1 : faibles V <4
V2 : moyens 4 <= A < 8
V3 : élevés 8 <= V

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2ème étape : évaluation de la
vulnérabilité
Type d’armature :

- armature en acier galvanisé


galvanis au trempé
tremp à haute adhérence
adh rence dites HA ou HAR de 5
mm d’épaisseur,
d paisseur, utilisée
utilis e théoriquement
th oriquement depuis 1975 ;

- armature en acier lisse galvanisé


galvanis (procéd
(proc dé Sendzimir)
Sendzimir) de 3 mm d’épaisseur
d paisseur utilisée
utilis e
depuis l’invention
l invention du procéd
proc dé au milieu des années
ann es 1960 jusqu’à
jusqu 1976 ;

- armature en acier inoxydable ou en alliage d’aluminium


d aluminium utilisée
utilis e théoriquement
th oriquement de
1974 à 1976 ;

- armature en acier non revêtu


rev tu utilisée
utilis e dans de très
tr s rares cas (ouvrage provisoire,
environnement particulier,…)
particulier, )

NOTA :
HA : armature haute adhérence
adh rence
HAR : armature haute adhérence
adh rence à extrémit
extr mité
mit renforcée
renforc e

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2ème étape : évaluation du danger

Le danger est le croisement de l’aléa et de la vulnérabilité

Danger Vulnérabilité V1 V2 V3

Aléa faible moyen fort


A1 faible D1 D1 D2
A2 moyen D1 D2 D3
A3 fort D2 D3 D3

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2ème étape : évaluation des
conséquences
Impacts techniques
Type de mur amont aval intermédiaire culée
c1 0 1 3 6
Impacts socio-économiques
15 000 v/j < trafic 35 000 v/j < trafic
importance du trafic trafic <= 15 000 v/j 80 000 v/j < trafic
<= 35 000 v/j <= 80 000 v/j
c2 0 1 3 5
Importance de l'ouvrage surface <= 500 m2 surface <= 1000 m2 surface > 1000 m2
c3 0 2 5
Impacts sur exploitation de
faibles moyens forts
l'itinéraire et sur la zone d'influence

c4 0 2 4

PROVISOIRE

C = c1+c2+c3+c4
Niveaux de Note des
conséqences conséquences
C1 : faible C<6
C2 : moyen 6 < C < 12
C3 : élevé C > 12

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2ème étape : évaluation du risque

Le risque est le croisement du danger et des conséquences

Risque Danger D1 D2 D3
Conséquence faible moyen fort
C1 faible R1 R1 R2
C2 moyen R1 R2 R3
C3 Fort R2 R3 R3

Les trois niveaux de risque R1 à R3 permettent le classement


des ouvrages en trois groupes :

- Risque R1: Risque faible


- Risque R2: Risque moyen
- Risque R3: Risque inacceptable ou difficile à évaluer qualitativement

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2ème étape : suites à donner
 Les suites à donner en fonction des niveaux déterminés par l’analyse
simplifiée peuvent être les suivantes :

- Risque R1 = Surveillance continue de l’ouvrage selon la méthodologie


IQOA.

-Risque R2 = Des sondages, permettant de mieux cerner l’aléa au travers


de l’état de corrosion des armatures ou la vulnérabilité par la connaissance
du type d’armature, doivent être réalisés si cela n’a jamais été fait pour
mieux évaluer le danger.

- Risque 3 = On retrouve ici les ouvrages pour lesquels un risque important


a été décelé et ceux pour lesquels trop peu de données ont pu être
rassemblées pour estimer le risque. Un diagnostic (analyse détaillée du
risque) de l'ouvrage vis à vis de la corrosion doit être réalisé par un bureau
d'étude spécialisé.

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3ème étape : analyse détaillée des
risques
 Cette étape consiste à réaliser un diagnostic de l’état de mur vis à vis de
la corrosion des éléments de renforcement et à établir le cas échéant le
pronostic d’évolution de l’état du mur.

 La première phase du diagnostic est l'organisation et la mise en œuvre


d'une reconnaissance de l'ouvrage avec examen des armatures à l'aide de
petites et/ou grandes fouilles et/ou d'armatures témoins. La teneur de ces
investigations est à définir par le bureau d'étude chargé du recalcul.

 La seconde phase consiste à réaliser un recalcul permettant d’évaluer


l’état de l’ouvrage et de se prononcer sur son évolution.

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3ème étape : analyse détaillée des
risques
 L’analyse détaillée des risques doit déboucher sur la nature des actions
de gestion à prévoir pour l’ouvrage :

- définition du niveau de surveillance à mettre en place (nature et


périodicité des actions de surveillance) ;

- détermination de la nécessité de réparations de l’ouvrage et du degré


d’urgence de ces réparations ;

- détermination des mesures d’exploitation provisoire


(neutralisation de voies,…) ;

 Dans le cas où des réparations s’avèrent nécessaires, l’analyse doit


envisager les solutions de confortement possibles et définir les éventuelles
investigations complémentaires nécessaires pour le dimensionnement de
ce confortement.

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