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LES CYCLONES

Formation des cyclones tropicaux

Les cyclones tropicaux (connus sous le nom d’ouragans et de tempêtes tropicales


dans l’Atlantique, de typhons dans le Pacifique et de cyclones dans l’Océan Indien)
sont de violentes tempêtes qui peuvent être très destructrices. Ils se forment
généralement au-dessus de l’océan, de 8 à 15° au nord et au sud de l’Équateur.

Un cyclone tropical ne se forme que si plusieurs conditions environnementales sont


réunies :

1) Température de l’océan d’au moins 26,5° C. En effet, les ouragans tirent leur
énergie des eaux chaudes des tropiques et de la chaleur latente de la condensation.

2) Atmosphère qui se refroidit rapidement avec l’altitude, donc potentiellement


instable. En effet, si l’air est instable, il continue à monter, et la perturbation
s’intensifie, ce qui ne se produit que si les vents de tous les niveaux de l’atmosphère
(du niveau de la mer jusqu’à 30 000 pieds ou plus) soufflent à la même vitesse et
dans la même direction. Autrement dit, il doit y avoir peu de cisaillements verticaux
du vent.

3) Plus de 500 kilomètres de l’Équateur, car à moins de 500 kilomètres, la force de


Coriolis est trop faible. En effet, c’est la force de Coriolis (effet produit pas la rotation
de la Terre) qui donne au cyclone son mouvement en spirale et qui maintient les
basses pressions atmosphériques de la perturbation.

4) Présence d’un centre de hautes pressions dans la haute atmosphère au-dessus


de la tempête naissante. L’air de ces centres de hautes pressions s’éloigne du
centre, laissant la place à l’air ascendant de la tempête, ce qui encourage encore
plus le mouvement ascendant. Ce centre de hautes pressions est en quelque sorte
«l’échappement» de la tempête.

Il ne se forme pas toujours d’ouragan lorsque ces conditions sont réunies, mais
l’ouragan ne se forme que si elles le sont.
Parties d’un cyclone tropical

Un cyclone tropical intense est une tempête presque circulaire causée par une
pression atmosphérique très basse et accompagnée de vents tourbillonnants très
forts et de pluies torrentielles. L’étendue des cyclones tropicaux varie de quelques
centaines de kilomètres de diamètre (petite tempête) à plus de 1 000 kilomètres de
diamètre (ouragan «monstre»). Les cyclones tropicaux ont trois parties distinctes :
l’œil, le mur de l’œil et les bandes spirales de pluie.

L’œil de l’ouragan est bien connu. C’est le centre du cyclone tropical, produit par
l’intense mouvement en spirale de la tempête. Il est formé par de l’air qui s’affaisse
lentement. Lorsque l’œil passe au-dessus d’une station, le ciel se dégage et le vent
se calme. Puis, la tempête se déchaîne de nouveau, dans la direction inverse. L’œil
est l’endroit où la pression en surface est la plus basse et la température en altitude
la plus chaude. On a découvert qu’à une altitude de 12 kilomètres, il peut faire 10° C
de plus dans l’œil qu’autour de l’œil.

L’œil d’un cyclone tropical est entouré du mur de l’œil. C’est dans le mur de l’œil que
les vents de surface sont les plus violents. Le mur est formé par de l’air qui monte
sous l’influence de nombreux courants ascendants et descendants très forts. On ne
comprend pas très bien les mécanismes qui forment l’œil et le mur de l’œil, mais on
pense généralement que l’œil se forme selon le même principe que l’écoulement de
n’importe quel liquide. Ce mécanisme ressemble donc au mouvement de l’eau qui
s’écoule d’un évier.

Les ouragans sont entourés de bandes spirales de pluie, c’est-à-dire de bandes


d’averses à forte convection qui tourbillonnent vers le centre de la tempête. Les
cumulus et les cumulo-nimbus (nuages d’orage) s’élèvent, et des éclairs se forment.

Les différents types de cyclones tropicaux

Il existe trois sortes de cyclones tropicaux :

1) Dépression tropicale – Système organisé de nuages et


d’orages accompagné d’une circulation bien définie et de vents
soutenus de 37 à 62 kilomètres à l’heure (de 20 à 33 nœuds)
au maximum.

2) Tempête tropicale – Système organisé d’orages violents


caractérisé par une circulation bien définie et des vents
soutenus de 63 à 117 kilomètres à l’heure (de 34 à 63 nœuds)
maximum. C’est à ce point qu’on baptise la tempête. Voir
Pourquoi donner une nom aux ouragans?

3) Ouragan – Intense système atmosphérique tropical


caractérisé par une circulation bien définie et des vents
soutenus d’au moins 118 kilomètres à l’heure (64 nœuds).
Dans le Pacifique Ouest, les ouragans s’appellent «typhons» et
dans l’Océan Indien «cyclones». C’est à ce stade que l’œil se
forme.
Durée de vie d’un cyclone
L’ouragan Andrew, 1992

Il y plusieurs stades dans la vie d’un cyclone tropical.


Au tout début, l’ouragan est une perturbation tropicale
: une vaste zone d’orages organisés qui maintient son
identité pendant plus de 24 heures. Si cette zone
d’orages s’organise de façon à donner naissance à
une rotation et à une intensification des vents, le
système devient dépression tropicale. Il existe alors
un centre dépressionnaire (au moins une isobare
bouclée) et la dépression est désignée par un
numéro.

Si les vents continuent à forcir et atteignent 63


kilomètres à l’heure (34 nœuds), le système devient tempête tropicale et reçoit un
nom. À ce stade, il y a plusieurs isobares bouclées à la surface. La tempête
s’organise davantage, et la circulation autour de son centre s’intensifie. La pression
atmosphérique à la surface continue à baisser, et la tempête devient ouragan dès
que les vents atteignent 118 kilomètres à l’heure (64 nœuds). Un œil se forme à
l’endroit où la pression atmosphérique est la plus basse, près du centre de la
tempête, et des bandes spirales de pluie s’enroulent autour du centre.

L’ouragan commence à se dissiper lorsque les conditions de formation d’un cyclone


tropical disparaissent. Lorsque la tempête passe au-dessus d’eaux plus froides, elle
commence à perdre sa principale source d’énergie (l’eau chaude) et donc à se
dissiper. Lorsque la tempête arrive au-dessus des terres, la friction ralentit son
mouvement, perturbe l’arrivée d’air dans l’ouragan à basse altitude et affaiblit la
convection.

Les mouvements des cyclones

Les cyclones ne se développent que dans certaines régions du monde. C’est dans le
Pacifique Ouest que se forment le plus de cyclones tropicaux. Il s’en forme aussi
beaucoup dans le nord et le sud de l’Océan Indien, dans le Pacifique Sud, dans le
nord et l’ouest de l’Australie, dans le Pacifique Nord-ouest, dans l’Atlantique Ouest et
dans le Pacifique Est. Les cyclones tropicaux qui se font sentir en Les cyclones
tropicaux ont tendance à suivre la même route jusqu’au moment où ils se dissipent.
Le mouvement des cyclones tropicaux est caractérisé par leur trajectoire. Or,
plusieurs choses affectent la trajectoire d’un cyclone tropical. Tout d’abord, les
cyclones se déplacent dans la même direction que les vents dominants de la région.
Par exemple, les ouragans de fin de saison qui se produisent au-dessus de
l’Atlantique ont souvent leur origine près de l’Afrique, à environ 10° à 20° nord, puis
ils se déplacent vers l’ouest avec les alizés, enfin ils virent vers le nord-est à environ
30° à 35° nord lorsqu’ils rencontrent les vents dominants qui soufflent d’ouest en est
au-dessus de l’Amérique du Nord. La trajectoire est également affectée par la force
de Coriolis, les crêtes subtropicales et les creux barométriques. Il serait nettement
plus facile de prévoir la trajectoire des cyclones tropicaux si les vents qui portent les
tempêtes soufflaient toujours dans la même direction. En réalité, ils changent
continuellement, ce qui rend difficile la tâche de prévoir les trajectoires que vont
suivre les cyclones tropicaux.
Carte des trajectoires cycloniques (atlantique) 2005 :
http://www.meteo.fr/temps/domtom/antilles/pack-public/cyclone/traj/carte-
traj2005.png

La saison des cyclones

Les tempêtes tropicales et les ouragans ne se forment qu'à des moments particuliers
de l'année. Les tempêtes tropicales et les ouragans qui affectent l'est de l'Amérique
du Nord, les Caraïbes et l'Amérique centrale se produisent généralement de juin à
novembre. La plupart se développent en août, septembre et octobre, lorsque les
eaux de l'océan sont les plus chaudes. Dans d'autres parties du monde, par exemple
dans le Pacifique ouest, les ouragans peuvent survenir à tout moment de l'année.

Comment catégorise-t-on les ouragans?

Lorsqu'une tempête atteint le stade ouragan, on en évalue l'intensité par une valeur
de 1 à 5 sur l'échelle de Saffir-Simpson.

Vitesse Onde de
Catégorie du vent tempête Description
(km/h) (mètres)*
1 118 - 153 >1.2 peu de dommages
dommages : arbustes, maisons mobiles, petites
2 154 - 177 >1.8
embarcations
dommages : arbres, toits, maisons mobiles.
3 178 - 210 >2.7
Quelques inondations
dommages : tous les panneaux, toits; fortes
4 211 - 249 >4.0
inondations, évacuation
dommages importants : végétation, bâtiments;
5 >249 >5.5 pannes généralisées, évacuation à grande
échelle.

*Une onde de tempête est la différence du niveau de la mer entre la hauteur prévue
de la marée astronomique et la hauteur réellement atteinte (sous l'influence de
conditions telles que le vent et la pression).

Catégorie 1 : SS1 (Minimum)

Dommages surtout aux arbustes, aux arbres, au feuillage et aux résidences sans
fondations. Aucun dommage réel aux autres structures. Dommages aux panneaux et
enseignes peu solides. Inondation des routes basses du littoral; dommages mineurs
aux quais; certaines petites embarcations mouillées dans des zones exposées
arrachées.
Catégorie 2: SS2 (Modéré)

Dommages considérables aux arbustes et au feuillage des arbres; certains arbres


abattus. Dommages importants aux maisons mobiles exposées. Dommages
importants aux panneaux et enseignes peu solides. Dommages aux matériaux de
couverture des bâtiments; dommages aux fenêtres et aux portes. Aucun dommage
important aux bâtiments. Inondation des routes côtières et des routes d'évacuation
basses dans les terres de deux à quatre heures avant l'arrivée du centre de
l'ouragan. Dommages considérables aux quais. Marinas inondées. Petites
embarcations mouillées dans des zones non protégées arrachées. Évacuation
possible de certaines résidences sur le rivage et les régions basses.

Catégorie 3: SS3 (Grave)

Feuillage arraché; grands arbres abattus. Enseignes et panneaux peu solides


pratiquement tous arrachés. Dommages aux matériaux de couverture des bâtiments,
aux fenêtres et aux portes et à la charpente des petites constructions. Maisons
mobiles détruites. Graves inondations sur la côte et destruction de nombreuses
petites structures près de la côte; structures plus importantes près de la côte
endommagées par les vagues et les débris flottants. Inondation des routes
d'évacuation basses dans les terres de trois à cinq heures avant l'arrivée du centre
de l'ouragan. Inondation des terrains plats de 1,5 mètre ou moins au-dessus du
niveau de la mer sur une distance d'au moins 13 kilomètres dans les terres.
Évacuation possible des pâtés de maisons les plus près du rivage.

Catégorie 4: SS4 (Extrême)

Arbustes et arbres abattus; enseignes et panneaux arrachés. Dommages importants


aux matériaux de couverture, aux fenêtres et aux portes. Toiture de nombreuses
petites résidences emportée. Destruction complète des maisons mobiles. Inondation
des terrains plats de 3 mètres ou moins au-dessus du niveau de la mer jusqu'à 9,5
kilomètres dans les terres. Dommages importants aux étages inférieurs des
structures situées près du rivage, causés par des inondations, les vagues et des
débris flottants. Inondation des routes d'évacuation basses dans les terres de trois à
cinq heures avant l'arrivée du centre de l'ouragan. Grande érosion des plages.
Évacuation possible de tous les logements dans un rayon de 500 mètres du rivage,
ainsi que des maisons à un seul étage dans un rayon de 3 kilomètres.

Catégorie 5: SS5 (Catastrophique)

Arbustes et arbres abattus; dommages considérables à la toiture des bâtiments; tous


les panneaux et enseignes arrachés. Dommages très importants aux fenêtres et aux
portes. Toiture de nombreuses résidences et bâtiments industriels emportée. Très
nombreux bris de vitres. Panne de tous les systèmes dans certains bâtiments.
Petites constructions retournées ou emportées. Destruction complète des maisons
mobiles. Dommages importants au premier étage de toutes les structures situées à
moins de 4,5 mètres au-dessus du niveau de la mer dans un rayon de 500 mètres de
la rive. Inondation des routes d'évacuation basses dans les terres de trois à cinq
heures avant l'arrivée du centre de l'ouragan. Évacuation possible des zones
résidentielles situées sur des terrains bas à une distance de 16 kilomètres de la rive.

Effets des ouragans

Les ouragans peuvent avoir des effets divers sur les humains et leurs activités, allant
d'énormes vagues en haute mer à de multiples tornades à terre.

• Vents
• Onde de tempête
• Pluie
• Tornades
• Effets à terre

Vents

Les vents violents d'un cyclone tropical constituent un danger pour les navires
marchands et les plaisanciers en haute mer. Près de l'œil de l'ouragan, le vent
souffle dans toutes les directions sur un périmètre relativement petit, ce qui provoque
de très grosses vagues qui semblent aller dans n'importe quelle direction. Elles sont
bien plus dangereuses que les vagues formées par une tempête d'hiver, qui se
déplacent toutes dans la même direction. En 1989, on a pu constater les effets de la
force des vents d'un ouragan en haute mer lorsque l'ouragan Gabrielle a provoqué
un ressac extrêmement haut. Bien que l'œil de Gabrielle se soit trouvé à plusieurs
centaines de kilomètres de distance, les plages de la Nouvelle-Écosse ont dû être
fermées à cause du violent ressac, alors que par ailleurs, le ciel était bleu et les
vents légers!
Dans les régions côtières, les vents puissants des ouragans et des tempêtes
tropicales peuvent causer des dommages importants. Lorsqu'un ouragan atteint la
terre ou s'approche des côtes, les vents, outre le fait qu'ils produisent une onde de
tempête, peuvent détruire des maisons, édifices et autres structures. Dans les cas
d'ouragans particulièrement violents, les débris emportés par le vent sont très
dangereux.

Classification des vents

L'échelle de Beaufort est utilisée par les marins et les météorologistes pour indiquer
la vitesse du vent. Elle fut inventée en 1805 par l'hydrographe irlandais Francis
Beaufort. Ses caractéristiques originales ont été modifiées en 1946; l'échelle utilisée
aujourd'hui en mer est présentée dans le tableau suivant.

Numéro vitesse km/h Descriptif


0 <1 Calme
1 1-5 Très légère brise
2 6 - 11 Légère brise
3 12 - 19 Petite Brise
4 20 - 28 Jolie brise
5 29 - 38 Bonne brise
6 39 - 49 Vent frais
7 50 - 61 Grand frais
8 62 - 74 Coup de vent
9 75 - 88 Fort coup de vent
10 89 - 102 Tempête
11 103 - 117 Violente tempête
12 >118 Ouragan

Onde de tempête

L'onde de tempête est la montée rapide du niveau de la mer lorsqu'une tempête


s'approche de la côte. Le niveau de la mer monte près des côtes, à cause des forts
vents du large qui «poussent» l'eau en direction de la côte. Par ailleurs, lorsqu'un
ouragan passe, l'eau est attirée vers le haut par la pression très basse près de l'œil
de la tempête. Les ondes de tempêtes sont les plus hautes sur la partie avant droite
des ouragans de l'Atlantique, là où les vents côtiers sont les plus forts. L'onde de
tempête peut également survenir lorsqu'un ouragan n'atteint pas la terre mais se
déplace le long de la côte. Les régions basses sont les plus vulnérables alors que
celles où le relief s'élève rapidement ne sont pas touchées.

L'onde de tempête combinée à une grande marée peut avoir des conséquences
dévastatrices. En 1900, 6 000 personnes ont été tuées à Galveston (Texas),
principalement à cause de l'onde de tempête associée à un ouragan dans le golfe du
Mexique. En 1869, au Nouveau-Brunswick et dans l'ouest de la Nouvelle-Écosse,
quelques jours avant le périgée de la Lune, un ouragan connu sous le nom de Saxby
Gale (coup de vent de Saxby) a fait monter la marée de 2 mètres au-dessus de la
normale. Il y a eu de nombreux morts, des centaines de bateaux ont été jetés sur les
côtes et toutes les régions basses ont été inondées.

Pluie

Quand un ouragan atteint la terre, les pluies risquent d'être excessives, surtout si l'air
humide de la tempête est poussé par force par-dessus les chaînes de montagnes.
Lorsqu'une poche d'air humide est poussée dans une zone où l'air est plus froid, les
gouttes d'eau atteignent leur point de rosée et la pluie se forme. Même les tempêtes
tropicales relativement faibles peuvent provoquer de grosses pluies, et les pluies
battantes qui dépassent 100 millimètres en 24 heures peuvent causer des
inondations. Dans les régions côtières touchées par les ouragans, de nombreuses
villes ne sont pas en mesure d'évacuer une telle quantité d'eau à cause de leur
topographie peu marquée (relief plat). L'ouragan Beth, en 1971, a provoqué des
pluies qui ont battu tous les records en Nouvelle-Écosse. Près de 250 millimètres de
pluie sont tombés à Halifax. Les récoltes ont été inondées et plusieurs sections
d'autoroutes, ainsi que des ponts, ont été emportés par les eaux. Les dommages
subis en Nouvelle-Écosse ont été estimés à 3,5 millions de dollars.

Le ruissellement des grosses pluies peut également dévaster les régions au relief
accidenté. Les régions montagneuses peuvent être victimes d'inondations soudaines
et de torrents de boue, comme cela s'est produit lors de l'ouragan Mitch.

Tornades

De petites tornades peuvent se produire pendant un ouragan. En général, elles se


développent à l'avant gauche des ouragans (dans l'hémisphère nord), lorsqu'elles
atteignent la terre et commencent à se dissiper. Les vents de surface tombent
rapidement et cela crée un fort cisaillement vertical du vent, qui donne naissance à
une tornade. Les grands vents des ouragans et des tornades suivent parfois la
même trajectoire et il est difficile de déterminer si les dommages sont attribuables à
l'un ou à l'autre. En 1969, l'ouragan Bertha a produit un essaim de plus de 100
tornades sur les côtes du Texas. En général, au Canada, les cyclones tropicaux ne
s'accompagnent pas de tornades.

Effets à terre

Bien que la plupart des effets associés aux tempêtes tropicales et aux ouragans se
manifestent en mer et dans les régions côtières, ces tempêtes peuvent également
causer des dommages à terre. Le plus grand danger pour la vie et les biens est
l'inondation soudaine causée par les pluies torrentielles. L'un des ouragans dont on
se souvient le plus au Canada est l'ouragan Hazel, qui s'est produit en 1954. Plus de
200 millimètres de pluie sont tombés en moins de 24 heures, causant des
inondations qui ont tué 81 personnes dans le sud de l'Ontario.
Les cyclones tropicaux provoquent parfois des pluies relativement légères après
avoir atteint la terre, et des pluies torrentielles quelques jours plus tard. Cela se
produit lorsque de grandes quantités d'humidité atmosphérique tropicale sont
fournies par une perturbation passagère ou par des conditions orographiques telles
que des montagnes. C'est ce qui s'est produit en 1969 en Virginie centrale lorsque
l'air humide de l'ouragan Camille s'est élevé lorsqu'il a rencontré des montagnes. En
l'espace de 6 heures, près de 760 millimètres (30 pouces) de pluie sont tombés,
causant des inondations qui ont tué 109 personnes.

Pourquoi donner des noms aux ouragans?


ou la petite histoire des PRENOMS...
De tous temps, en tous cas depuis près de 2 siècles, peut-être plus, on a ressenti le
besoin de distinguer chaque cyclone tropical, sans confusion possible. Jusqu'au
début du XXème siècle, les ouragans qui frappaient les îles espagnoles des
Caraïbes étaient nommés selon le saint patron du jour. Ainsi, à Porto Rico par
exemple, on perpétue les souvenirs malheureux de " Santa Ana " le 26 juillet 1825,
de " San Felipe " le 13 septembre 1876, et puis à nouveau du terrible second " San
Felipe " de 1928, celui-là même qui venait de dévaster la veille, le 12 septembre
1928, la Guadeloupe, y faisant au moins 1200 victimes, et où on s'en souvient
comme étant le " Grand Cyclone " de 1928.
II a été rapporté aussi qu'au début du siècle, un météorologiste australien de
renommée, Clemente WRAGGE, nommait les cyclones de sa région du nom de
certaines personnalités politiques qui n'avaient pas l'heur de lui plaire ; légende
amusante ou exacte vérité, on ne sait vraiment. Mais c'est dans ces contrées que le
terme de " willy-willy ", diminutif de William, fut parfois attribué à quelques
phénomènes tourbillonnaires, en fait, plutôt à des tornades ou tourbillons terrestres...
En tous cas, plus certainement, les véritables initiateurs de l'emploi de ces prénoms
pour les phénomènes naturels, et notamment les cyclones, sont probablement les
marins américains. Du début du siècle jusqu'à la seconde guerre mondiale, et de
façon assez officielle, les services de l'armée avaient imaginé d'utiliser l'alphabet
phonétique, celui employé dans les services de transmission notamment: A comme
ABLE, B comme BAKER, C comme CHARLIE, etc ...
Mais de manière moins officielle, quoique très répandue, les " marines " ont
rapidement pris l'habitude de personnaliser les dépressions ou tempêtes qu'ils
rencontraient. Si elles faisaient peu de gros temps et que le vaisseau s'en sortait
bien, l'équipage avec, on leur attribuait rapidement le prénom de la " girl friend "
(petite amie) de l'un, de l'épouse de l'autre. Bref, un amalgame s'établissait entre
l'être cher qui manquait, l'envie d'y penser tendrement, et la perturbation
météorologique que l'on rencontrait sur sa route, pour peu que cette dernière se
montrât finalement douce et compatissante. Si la mer était démontée, les hommes
malades, certains angoissés, le premier prénom féminin peu sympathique permettait
alors de les baptiser ...
Ainsi l'usage des prénoms, le plus souvent féminins car donnés par des sociétés
exclusivement composés d'hommes, les marins, a commencé à se généraliser dans
les milieux des transmissions militaires de certains pays, là où la fréquentation des
mers tropicales faisait parfois subir le passage de phénomènes cycloniques. Le
principe de base était simple : donner aux cyclones tropicaux des noms courts et
familiers, faciles à mémoriser, afin de pouvoir communiquer plus facilement avec des
millions de personnes menacées et d'éviter toute confusion provenant de la présence
d'autres phénomènes, parfois d'autres cyclones, dans la zone. Et cette pratique fut
bientôt couramment utilisée dans tout l'hémisphère occidental.
En 1949, on décida de l'officialiser dans la vaste zone atlantique et 1950 fut la
première année où furent effectivement baptisés les cyclones de l'Atlantique et de la
Caraïbe : la liste reprenait alors l'alphabet des transmissions en cours dans l'armée
américaine. Naquirent cette année-là, ABLE, BAKER, CHARLIE, DOG, EASY, FOX,
GEORGE, HOW, ITEM, JIG, KING et LOVE. Durant 3 années, la même liste fut
reprise et on pensa vite à renouveler cette liste lassante. Les prénoms féminins
furent donc utilisés, pour reprendre une habitude historique. En 1953, on baptisa
ALICE le 25 mai, puis plus tard dans la saison BARBARA, CAROL, DOLLY, EDNA
virent le jour. Si en 1954, on reprit cette liste, on imagina ensuite de changer de liste
chaque année.
Cependant, à la fin des années 70, il y eut un changement plus radical. En effet, les
cyclones qui sont toujours des phénomènes naturels dangereux, dévastateurs et
redoutés, causant donc beaucoup de malheur, ont aussi des comportements que
certains jugent " fantasques ", " capricieux ", avec une façon d` errer sans but ", de "
changer fréquemment d'avis ", expressions jugées particulièrement désobligeantes
par les mouvements féministes de l'époque. Ceux-ci, aux Etats-Unis, les fameux et
actifs Women's Lib', s'en émurent, protestèrent énergiquement et ont alors obtenu
que la liste des noms des cyclones tropicaux comprennent aussi des prénoms
masculins.
C'est en 1979 que les listes, telles qu'on les connaît actuellement, furent créées. Les
prénoms étaient alors alternativement masculins et féminins, rangés par ordre
alphabétique, le premier de la liste annuelle commençant toujours par A. Les années
paires, le premier prénom est masculin (ALLEN, ALBERTO, ARTHUR, ...) ; les
années impaires, il est féminin (ANA, ARLENE, ALICIA, ...). Dans notre zone, c'est le
centre régional responsable techniquement, le N.H.C. de Miami (National Hurricane
Center ou T.P.C. pour Tropical Prediction Center) qui propose ces listes aux
membres du Comité des Ouragans de la région, comité qui regroupe en fait tous les
directeurs des services météorologiques des pays de cette région. Six listes ont été
établies et sont reprises cycliquement tous les 6 ans. La liste de 2000 est ainsi la
même que celle de 1994 ; celle de 2001 reprend les prénoms de 1989 et 1995. Elle
sera de nouveau utilisée en 2007.

Chaque année, une liste de noms potentiels est préparée en prévision de la


prochaine saison des ouragans. La liste contient un nom pour chaque lettre de
l'alphabet. (Les lettres Q, U, X, Y et Z ne sont pas utilisées parce que peu de noms
commencent par ces lettres.) Ces listes sont recyclées tous les six ans et les noms
sont remplacés lorsque le nom d'un ouragan est retiré.

Les noms pour les saisons d'ouragans de 2003 à 2008 sont :

2003 2004 2005 2006 2007 2008


Ana Alex Arlene Alberto Andrea Arthur
Bill Bonnie Bret Beryl Barry Bertha
Claudette Charley Cindy Chris Chantal Cristobal
Danny Danielle Dennis Debby Dean Dolly
Erika Earl Emily Ernesto Erin Edouard
Fabian Frances Franklin Florence Felix Fay
Grace Gaston Gert Gordon Gabrielle Gustav
Henri Hermine Harvey Helene Humberto Hanna
Isabel Ivan Irene Isaac Ingrid Ike
Juan Jeanne Jose Joyce Jerry Josephine
Kate Karl Katrina Kirk Karen Kyle
Larry Lisa Lee Leslie Lorenzo Lili
Mindy Matthew Maria Michael Melissa Marco
Nicholas Nicole Nate Nadine Noel Nana
Odette Otto Ophelia Oscar Olga Omar
Peter Paula Philippe Patty Pablo Paloma
Rose Richard Rita Rafael Rebekah Rene
Sam Shary Stan Sandy Sebastien Sally
Teresa Tomas Tammy Tony Tanya Teddy
Victor Virginie Vince Valerie Van Vicky
Wanda Walter Wilma William Wendy Wilfred

Les noms qui ne seront pas retirés de cette liste seront de nouveau utilisés dans six
ans.

Les noms d'ouragans sont retirés (c.-à-d. qu'ils ne sont plus jamais utilisés pour une
nouvelle tempête) si l'on juge que ce nom doit rester associé à une tempête célèbre
à cause des dommages et/ou des morts qu'elle a entraînés. Ainsi, on ne risque pas
de confondre une tempête célèbre avec une autre tempête en train de se produire.

Les noms suivants ont été retirés du bassin de l'Atlantique :

Nom année Nom année


Agnès 1972 Eloise 1975
Alicia 1983 Fifi 1974
Allen 1980 Floyd 1999
Allison 2001 Flora 1963
Andrew 1992 Fran 1996

Anita 1977 Frederic 1979


Audrey 1957 Georges 1998
Betsy 1965 Gilbert 1988
Beulah 1967 Gloria 1985

Bob 1991 Gracie 1959


Camille 1969 Hattie 1961
Carla 1961 Hazel 1954
Carmen 1974 Hilda 1964

Carol 1965 Hortense 1996


Celia 1970 Hugo 1989
Cesar 1996 Inez 1966
Cleo 1964 Ione 1955
Iris 2001
Isidore 2002

Connie 1955 Janet 1955


David 1979 Joan 1988
Juan 2003 Keith 2000
Diana 1990 Klaus 1990
Lenny 1999
Diane 1955 Luis 1995

Donna 1960 Marilyn 1995


Michelle 2001
Dora 1964 Mitch 1998
Edna 1968 Opal 1995
Elena 1985 Roxanne 1995

Les cyclones qui ont touché les Antilles françaises


• 15 août 1666 : un ouragan dévaste la Guadeloupe, se fait sentir faiblement en
Martinique et anéantit la flotte anglaise commandée par Lord Willougby aux Saintes.
• 13 et 14 août 1766 : un fort cyclone saccage toutes les plantations de Martinique,
laisse 440 cadavres et 580 blessés, et entraîne la perte de 80 navires.
• 12 octobre 1780 : un ouragan, surnommé le Grand Ouragan, ravage plusieurs îles
antillaises; 6000 personnes périssent sous les décombres à Sainte-Lucie, 9000
personnes à la Martinique dont un millier à Saint-Pierre, où disparaissent également
155 habitations emportées par le raz de marée engendré par le cyclone.
• 18 août 1891 : 700 morts sont dénombrés en Martinique après le passage de
"l'ouragan du 19ème siècle".
• 12 septembre 1928 : la Guadeloupe subit des dégâts considérables (la plupart des
agglomérations de la Grande Terre sont presque complètement détruites) et de très
nombreuses pertes en vies humaines (2000 morts environ, nombreux étant les
noyés dus au raz de marée qui a submergé Pointe-à-Pitre).
• 16 septembre 1989 : Hugo traverse la Guadeloupe, occasionnant 12 morts et
25000 sans abri, ravageant les cultures et l'élevage (65000 ha de bananeraies sont
détruits) et sinistrant l'économie de l'île.

L'ouragan Hugo

(10septembre - 25 septembre 1989)


L'ouragan Hugo, qui a pris naissance au large de la côte africaine, a duré du 10 au
22 septembre 1989. Il a traversé les latitudes tropicales de l'Atlantique en laissant
derrière lui des morts et des dégâts matériels partout dans les Caraïbes du nord-est
et dans certains secteurs des Caroline. Des vents de 217 kilomètres à l'heure (117
nœuds) ont été signalés à Charleston (Caroline du Sud) ainsi qu'une onde de
tempête de 1,5 mètre qui a inondé une bonne partie de la ville. Une onde de tempête
de 5,1 mètres a été signalée dans la ville de McClellanville (Caroline du Sud). La
tempête a ensuite viré vers le nord-est et a traversé l'extrême nord de l'océan
Atlantique.

Le 23, Hugo s'était transformé en tempête extratropicale, que les météorologues ont
suivie pendant deux jours de plus, dans son périple vers le nord-est au-dessus de
l'Est du Canada et dans l'extrême nord de l'océan Atlantique. Les provinces
Maritimes ont subi des vents forts au passage d'Hugo.

L'ouragan Marilyn

(12 septembre - 1er octobre 1995)

Marilyn est née d'une onde tropicale qui est venue des côtes de l'Afrique occidentale
jusque dans l'est de l'océan Atlantique tropical les 7 et 8 septembre. Le 12, elle est
devenue la quinzième dépression tropicale à naître dans l'Atlantique en 1995. Ce
cyclone s'est intensifié, devenant en peu de temps une tempête tropicale, puis un
ouragan le 14.

Les trois jours suivants, la trajectoire de Marilyn a graduellement pris la direction


ouest-nord-ouest, puis nord-ouest. Le 14, Marilyn était un ouragan de catégorie 1,
alors que son centre passait à environ 83 kilomètres au nord de la Barbade, puis
juste au nord de la Martinique, au-dessus de la Dominique et enfin d'un secteur situé
au sud-ouest de la Guadeloupe. Dans sa course vers le nord-ouest, au-dessus du
nord-est de la mer des Antilles, l'ouragan Marilyn a ravagé des secteurs des îles
Vierges américaines; c'était alors un ouragan de catégorie 2, presque de catégorie 3,
sur l'échelle de Saffir/Simpson.

Après avoir longé la côte est de Porto Rico tôt dans la journée du 16, le centre de
l'ouragan est reparti au-dessus de l'océan Atlantique. Marilyn a alors accéléré sa
course vers le nord-nord-est le 18 en fin de journée, son centre passant à quelque
275 kilomètres à l'ouest des Bermudes le lendemain.

Le Centre canadien de prévision d'ouragan a diffusé ses premiers bulletins sur


l'ouragan Marilyn le 19 septembre. Il a émis des avertissements de coups de vent et
de vents de tempête dans la matinée du 20 septembre pour les secteurs maritimes
les plus au sud de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve, mais Marilyn a bifurqué
brusquement vers l'est plus tard dans la même journée. Elle est alors demeurée au
sud du 40e parallèle, où elle a perdu de la force et a dérivé vers le sud-est. Le
Centre canadien de prévision d'ouragan a cessé de diffuser des bulletins en fin de
journée le 21, car on s'attendait alors à ce que Marilyn perde encore de l'intensité et
reparte vers le sud.

Le 22, l'ouragan est devenu une tempête extratropicale, et la circulation restante a


poursuivi sa course irrégulière au-dessus du centre des latitudes tropicales de
l'océan Atlantique pendant 10 jours de plus avant de se faire absorber par un
système frontal.
L'ouragan Lenny

(12 novembre - 22 novembre 1999)

Formation et évolution (11 au 16 novembre)

Depuis le 11 novembre, une zone de basses pressions sur le nord-ouest de la mer


des Caraïbes génère des averses orageuses sur une partie de l’Amérique Centrale,
du Mexique et l’ouest des Grandes Antilles. La masse nuageuse convective associée
à cette zone perturbée commence à se structurer dans la nuit du 12 au 13, mais les
enroulements nuageux en basses couches ne sont pas encore très bien définis. Une
reconnaissance aérienne est effectuée dans l’après-midi du samedi 13 novembre. Le
NHC de Miami classe alors cette perturbation en Dépression Tropicale n° 16. Elle est
située à l’ouest-sud-ouest de la Jamaïque, et son déplacement est estimé à 10 km/h
vers le sud. La dépression devient Tempête Tropicale 24 heures plus tard, le 14
dans l’après-midi, baptisée LENNY. Six heures plus tard, se développant
extraordinairement vite, Lenny atteint le stade d’Ouragan de classe 1 sur l’échelle
des ouragans de Saffir et Simpson, puis de classe 2 pendant 12 heures avant de
repasser classe 1 dans l’après-midi du 15. L’œil du cyclone devient visible. Lenny est
alors situé vers 15 degrés Nord, à 300 km au sud d’Haïti. Lenny va de nouveau se
renforcer à partir du 16 novembre, et se déplace alors pratiquement plein est.
Le 16 novembre, le NHC prévoit l’infléchissement progressif du déplacement vers le
nord-est, ce qui ferait passer Lenny sur les Iles Vierges, à l’est de Porto-Rico. Dans
l’après-midi du 16, Lenny est un ouragan de classe 3, et sa trajectoire s’infléchit vers
l’est-nord-est, se maintenant plus au sud que prévu. Le nord des Petites Antilles (Iles
Vierges, Saint-Martin, Anguilla, Saint-Barthélemy...) est alors sous la menace directe
de cet ouragan.

Passage sur la Guadeloupe et son archipel (17 au 20 novembre)

L’ouragan se renforce encore pendant la journée du 17, et atteint la classe 4 avec


des vents maximums soutenus de 240 km/h dans l’après-midi. Il s’approche de l’île
de St-Croix (Iles Vierges américaines).
Les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy se retrouvent particulièrement
exposées. La Guadeloupe paraît en dehors de la trajectoire ; pourtant, les effets
violents périphériques vont également la toucher, dès le 17 au matin en ce qui
concerne la houle cyclonique de secteur sud-ouest à ouest, dévastatrice, puis le 19
au matin, avec des pluies diluviennes.
Le 17, les prévisions de trajectoire envisagent toujours un déplacement vers le nord-
est, faisant passer l’ouragan légèrement au nord de Saint-Martin. Mais dans la soirée
du 17, LENNY ralentit et commence à s’affaiblir. Il reste quasi-stationnaire le 18
novembre et une partie de la matinée du 19 à proximité immédiate ou sur les îles de
Saint-Martin, Anguilla et Saint-Barthélemy, avec un déplacement de type " erratique
". Ces îles subiront le passage de l’œil de l’ouragan, avec des vents maximums
soutenus estimés à plus de 160 km/h dans l’après-midi du 18. Alors que l’ouragan se
déplace peu en effectuant probablement une ou des petites boucles au voisinage de
ces 3 îles, il continue à perdre de son intensité. Le 19 au matin, affaibli et d’intensité
de classe 1, l’ouragan s’éloigne lentement des Iles du Nord dans une trajectoire
dirigée vers le sud-est, longtemps niée par les spécialistes du NHC de Miami.
Estimant en effet que le centre est devenu peu discernable au sein d’une zone
dépressionnaire plus vaste, le NHC indique un déplacement stationnaire ou faible
vers l’est alors que ses prévisions du 18 et 19 novembre prévoient encore une
direction de déplacement vers le nord-est, ce qui mettrait la Guadeloupe à l’écart du
cyclone. Mais LENNY (devenu tempête tropicale le 19 après-midi) se déplace
vraiment vers le sud-est, son centre passant dans la nuit du 19 au 20 légèrement au
nord de l’île d’Antigua, et à 40 km à l’est de la Désirade en fin de nuit. Le 20
novembre en soirée, Lenny est situé à 200 km à l’est de la Dominique, et entame –
enfin - sa remontée vers le nord-est. Il est rapidement déclassé en dépression
tropicale le 21 novembre, et se dissipe 24 heures plus tard à plus de 550 km au
nord-est de la Guadeloupe.

A noter que c’est la 1ère fois dans le siècle (en fait, depuis 1886, date de début d’un
recensement sérieux de la part des climatologistes américains qui ont constitué une
base de données cycloniques sur la zone de l’Atlantique et des mers adjacentes)
qu’un ouragan intense traverse l’archipel des Petites Antilles après le 31
octobre : c’est donc une première pour LENNY (précédent cas aussi anachronique :
ALICE, ouragan de classe 1 traversant le nord de l’arc antillais le 2 janvier 1955).
De la même manière, un autre aspect exceptionnel est l’allure de la trajectoire de
LENNY, inédite dans nos régions avec un déplacement vers l’est sur près de 2000
km en Mer des Caraïbes, avant un arrêt, puis un mouvement vers le sud-est, ...

On a beau étudier le passé cyclonique de la région, il faut bien l’avouer : LENNY est
unique et inédit, quoiqu’en disent après coup certains. Il ne faut peut-être pas
chercher plus loin, la mauvaise qualité des prévisions cycloniques le concernant, les
records et les exceptions n’étant généralement pas modélisés et donc pas
prévisibles, ...
Statistiques

L'ouragan le plus intense dans l’Atlantique ?

L’ouragan le plus intense dans l’Atlantique fut l’ouragan Gilbert en 1988. On estime à
888 mb sa pression la plus faible à la mi-septembre [telle que mesurée par la plus
faible pression au niveau de la mer], ce qui en fait l’ouragan le plus puissant dans la
région de l’Atlantique.

À quelle époque surviennent les ouragans ?

La saison des ouragans a généralement lieu de mai à novembre et connaît un


sommet en août et en septembre.

Officiellement, la saison débute le 1er juin et se termine le 30 novembre. Toutefois,


les tempêtes «hors saison» ne sont pas rares. En gros, 78% des cyclones tropicaux,
87% des ouragans de catégorie 1 et 2, ainsi que 96% des ouragans de catégorie 3 à
5, surviennent entre le mois d’août et le mois d’octobre. C’est du début à la mi-
septembre que la saison atteint son zénith.

En moyenne, combien de cyclones tropicaux se forment dans l’Atlantique


chaque année ?

Moyenne pour les 110 dernières années (1886-1995) 8,5

Moyenne pour les 50 dernières années (1946-1995) 9,7

Moyenne pour les 10 dernières années (1986-1995) 9,8

Depuis 1886, quel est le plus grand nombre de cyclones tropicaux enregistrés
en une année ?

21 en 1933
19 en 1995
18 en 1969

Comparez ces chiffres avec ceux du nord-ouest du Pacifique, où le plus petit nombre
de cyclones tropicaux jamais enregistré en une année s’élevait à 19.

Depuis 1886, quel est le plus grand nombre d’ouragans enregistré en une
année ?

12 en 1969
11 en 1995/1950/1916
10 en 1953/1893/1887

Depuis 1886, quel est le plus grand nombre d’ouragans intenses (catégorie 3 à
5) enregistré en une année ?

8 en 1950
7 en 1961
6 en 1955/1926/1916
Depuis 1886, y a-t-il eu une saison sans aucun ouragan ?

Non, on n’a jamais connu de saison sans cyclone tropical. Cependant, à deux
reprises, on en a compté un seul, soit en 1914 et en 1890.

Depuis 1886, combien y a-t-il eu de saisons sans ouragans intenses (catégorie


3 à 5) ?

Environ 24% du temps. La saison la plus récente sans ouragan intense est celle de
1994.

Quelle est la date la plus hâtive à laquelle la saison des ouragans a débuté ?

En 1952, la saison des ouragans a débuté le 2 février (selon les registres de 1886-
1995).

Quelle est la date la plus tardive à laquelle la saison des ouragans a débuté ?

En 1914, la saison des ouragans a débuté le 14 septembre (selon les registres de


1886-1995).

Quelle est la date la plus hâtive à laquelle la saison des ouragans s’est
terminée ?

En 1890, la saison des ouragans s’est terminée le 3 septembre (selon les registres
de 1886-1995).

Quelle est la date la plus tardive à laquelle la saison des ouragans s’est
terminée ?

La date la plus tardive à laquelle une saison d’ouragans s’est terminée est le 6
janvier de l’année suivante (selon les registres de 1886-1995). Un ouragan qui s’était
formé à la fin de décembre 1954 dura jusqu’au mois de janvier 1955.

Quelles sont les plus longues saisons d’ouragans enregistrées (depuis


1886) ?

270 jours (2 février - 28 octobre 1952)


231 jours (6 mars - 23 octobre 1908)
210 jours (17 mai - 12 décembre 1887)

Quelles sont les plus courtes saisons d’ouragans enregistrées (depuis 1886) ?

6 jours(14 septembre - 19 septembre 1914)


9 jours(26 août - 3 septembre 1890)
24 jours(7 septembre - 30 septembre 1920)

Voici quelques « records » mondiaux enregistrés par les cyclones tropicaux ?

Le plus intense : le typhon Tip (nord-ouest du Pacifique, octobre 1979) - 870 mb


avec des vents au sol d’une vitesse soutenue de 165 kt.
Ouragan de l’Atlantique le plus intense : Gilbert (1988) - 888 mb

Intensification la plus rapide : le typhon Forrest - augmentation de 100 mb (de 976


à 876) en moins de 24 heures. En une journée, les vents sont passés de 65 à 150kt.

Plus haute marée de tempête : ouragan Bathurst Bay (Australie, 1899), 42 pieds
(13mètres).

Plus fortes précipitations : (toutes à l’île de la Réunion)

12 heures - 1144mm - cyclone tropical Denise, janvier 1966


24 heures - 1825mm - cyclone tropical Denise, janvier 1966
48 heures - 2467mm - avril 1958
72 heures - 3240mm - cyclone tropical Hyacinthe, janvier 1980
10 jours - 5678mm - cyclone tropical Hyacinthe, janvier 1980

Cyclone tropical le plus étendu : typhon Tip (nord-ouest du Pacifique, octobre


1979) rayon de 1100 km.

Cyclone tropical de plus longue durée : l’ouragan/typhon John (aôut-septembre


1994), 31 jours.

Cyclone tropical de l’Atlantique de plus longue durée : ouragan Ginger (1971),


qui a duré 28 jours.

Cyclone le plus meurtrier : au Bangladesh, cyclone de 1970, 300000 victimes.

Quels sont les 10 ouragans les plus meurtriers dans les annales des ouragans
de l’Atlantique ?

22000 morts : octobre 1780 - La Barbade, Mart., Saint-Eustache


12000 morts : septembre 1900 - Galveston
8000 - 10 000 morts : septembre 1974 - Honduras (ouragan Fifi)
8000 morts : septembre 1930 - Saint-Domingue
8000 morts : septembre - octobre 1963 - Haïti (ouragan Flora)
4000 morts : septembre 1775 - sud de Terre-Neuve
3370 morts : septembre 1928 - Lac Okeechobee, P.R., Guadaloupe
3369 morts: août 1899 - Porto Rico
3000 morts : juin 1934 - El Salvador, Honduras
3000 morts : juin 1791 - ouest de Cuba

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LIENS UTILES

• Tout sur les cyclones :

site de météo-Canada explique en détail leur formation et leur évolution.


http://www.atl.ec.gc.ca/weather/hurricane/hurricanes_f.html
site de météo-Canada ; pages sur les cyclones destinées aux enfants.
http://www.atl.ec.gc.ca/weather/hurricane/kids_f.html
site perso explique en détail leur formation et leur évolution dans les Antilles.
http://perso.wanadoo.fr/ti.bleu/html/index2.htm
Moins pédagogique, le risque cyclonique présenté sur :
site prim.net présente les risques cycloniques
http://www.prim.net/citoyen/definition_risque_majeur/21_2_risq_cyclonique.html
et propose également une sélection de ressources générales :
http://www.prim.net/cgi_bin/citoyen/liste_sites.php?theme=76
site de météo-France Antilles présente des dossiers pédagogiques
http://www.meteo.fr/meteonet/decouvr/dossier/cyclone/cyc.htm
http://www.meteo.fr/temps/domtom/antilles/pack-public/cyclone/cyclone.htm
site de ac-réunion explique leur formation et leur évolution.
http://www.acreunion.fr/pedagogie/lyvergerp/svt/TPE/cycle_et_cyclone/tpe_1.htm
site de météolaflèche explique en détail les phénomènes météo
http://www.meteolafleche.com/
site sur les cyclones aux Antilles présente toutes les cartes satellites et la
météo en temps réel.
http://www.antillescyclone.com
site perso présente un FAQ très complet sur les cyclones.
http://perso.wanadoo.fr/manikou/cyclone/faq.html
site du NOAA (la météo américaine) présente un grand nombre de ressources
an anglais à qui sait chercher….
http://www.nhc.noaa.gov/

• Des images et des vidéos

site educnet, des images satellites sur les cyclones :


http://www.educnet.education.fr/obter/ressourc/images/meteo/meteo1.htm
site perso, images de cyclones
http://perso.wanadoo.fr/ti.bleu/html/index2.htm
site des chasseurs d’ouragan, des photos d’avion de l’intérieur des ouragans
http://www.hurricanehunters.com/
site de la NASA, des vidéos sur les ouragans
http://www.nasa.gov/vision/earth/lookingatearth/hurricane_multimedia.html
site perso, quelques belles images satellites
http://fabien.riou.free.fr/album%20photo.htm

• Annuaire de ressources traitant des cyclones

http://www.prim.net/actu/archives/tempetes.html
http://www.prim.net/cgi_bin/citoyen/liste_sites.php?theme=54
http://www2.cnrs.fr/jeunes/207.htm

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