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L’adolescent a un énorme besoin de vie sociale,

explique le pédopsychiatre Daniel Marcelli. Facebook lui


permet de l’assouvir depuis sa chambre, c’est fascinant.
Exprimer ses émotions, accueillir celles des autres,
partager des idées : ces échanges développent ses
capacités relationnelles. Certes, sur un mode virtuel, et
assez superficiel, mais l’essentiel y est : amitié, amour,
coups de gueule. »
Un support de leur construction
identitaire
A DÉCOUVRIR
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Les réseaux sociaux ont changé leur vie

Ce réseau social, surtout, lui permet de se mettre en


scène et d’avoir un retour sur image immédiat. D’où son
immense succès, à un âge où l’on doute de son pouvoir
de séduction. L’adolescent habille son profil avec des
photos avantageuses, il publie des statuts qui reflètent
ses passions du moment, du clip de Coldplay à la vidéo
de Cyprien. S’il a plein d’amis et qu’ils ont l’air cool, cela
signifie qu’il l’est, lui aussi ! Tout est vu par ricochet.
Le réseau social est devenu un support majeur de la
construction identitaire. « Facebook permet à
l’adolescent de mesurer objectivement son impact
auprès de ses pairs, analyse Daniel Marcelli. Plus ils
aiment ses statuts, plus son narcissisme en sort renforcé.
Le risque étant, chez les plus fragiles, qu’ils s’exposent
un peu trop et se mettent dans des positions scabreuses,
ou s’effondrent si personne ne visite leur mur. »

Aux parents de fixer des limites


Le plaisir narcissique de l’exhibition, la facilité à s’extraire
de la vie familiale pour retrouver ses amis : tout concourt,
donc, à rendre l’adolescent dépendant. Sans aller jusqu’à
lui interdire Facebook, ce qui reviendrait à le
marginaliser, vous devez lui fixer des limites horaires.
Cette pratique ne doit pas empiéter sur sa vie réelle
(devoirs, sport ), et sur son sommeil, dont il a grand
besoin. Il faut aussi le mettre en garde contre d’éventuels
prédateurs sexuels, qui avancent toujours masqués, et
l’inciter à protéger son compte, donc sa vie privée, avec
des paramètres de confidentialité.
L’adolescent doit surtout réfléchir avant de mettre en
ligne des photos ou des propos qui seront diffusés – il
l’ignore très souvent – bien au-delà de son cercle intime,
et définitivement. Ils risquent de se retourner un jour
contre lui ou contre vous, s’il a injurié son prof de maths,
et que celui porte plainte.

11 MILLIONS DE JEUNES ONT


QUITTÉ FACEBOOK EN 3 ANS :
QUELS RÉSEAUX PRÉFÈRENT-ILS ?

Alors que Facebook s’apprête à fêter ses dix ans d’existence, le réseau
social créé par Mark Zuckerberg attire de moins en moins les moins de
18 ans, qui se tournent désormais vers d’autres réseaux tels que Twitter,
Instagram et surtout Snapchat.
10 millions : c’est le nombre d’adolescents et de moins de 18 ans qui ont quitté Facebookdepuis
2011 selon l’étude de iStrategyLabs. Le réseau social, qui va souffler sa 10ème bougie dans
quelques jours, a connu un véritable boom à la fin des années 2000, mais connaît désormais un
ralentissement dans l’engouement : de plus en plus de personnes délaissent leur profil, le consultant
chaque semaine un peu moins, pour finir par ne plus y aller du tout....

Qu’est-ce qui pousse les ados à quitter Facebook ?


Alors que Facebook a longtemps été la coqueluche des plus jeunes, c’est de moins en moins le cas.
Pourquoi ? L’une des raisons invoquées par les ados est la présence de leurs parents sur le réseau
social : difficile de se lâcher quand on sait que papa et maman, voire que papi et mamie vont pouvoir
voir et pire commenter la moindre de nos publications !
Résultat, pour les jeunes : Facebook n’est plus cool. A tel point que l’université de Princeton aux
Etats-Unis prédit la fin du site d’ici quelques années : selon les chercheurs, le réseau social aura
perdu 80% de ses utilisateurs d’ici 2017.

Mais alors, où vont les jeunes ?


Si les ados ne sont pas sur Facebook, d’autres réseaux sociaux ont su susciter leur
attention.Twitter et Instagram ont longtemps eu leur préférence : le premier permettant de publier ses
humeurs en quelques mots et le fait que beaucoup d'adultes aient du mal à s'y mettre les a vite
séduits. Le second leur permet de partager des photos «artistiques», permettant à chacun de se
prendre pour un apprenti photographe : c’est bon pour le moral.

Mais c’est surtout Snapchat, la petite nouvelle sur le marché des applications, qui obtient leurs
faveurs. Le principe : envoyer des photos qui disparaîtront automatiquement au bout de quelques
secondes. Idéal pour envoyer des selfies à n’importe quel moment de la journée, y compris les plus
moches puisque les photos ne seront pas sauvegardées (du moins en théorie). Un argument de poids
quand on sait que Facebook, lui, conserve toutes les données.

Résultat, en décembre dernier, Snapchat avait déjà regroupé 30 millions et s’était même permis de
refuser une offre d’achat par Facebook (qui possède déjà Instagram), d’une valeurs de 3 milliards de
dollars ! A croire que la firme de Mark Zuckerberg a bien compris d’où pouvait venir le danger...

http://www.marieclaire.fr/,11-millions-de-jeunes-ont-quitte-facebook-en-3-ans-quels-reseaux-
preferent-ils,709649.asp

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