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Clé des mots | Université de Sherbrooke | Hiver 2010 1

L’accord du participe passé

Le participe passé employé seul

Le participe passé employé seul s’accorde en genre et en nombre avec le mot auquel il
se rapporte; il s’accorde avec ce qu’il qualifie.

Pour trouver le nom auquel il se rapporte, on peut poser la question « Qui est-ce qui
[sont/est/etc.]…? » avant le participe passé.

Le participe passé employé seul s’accorde comme un adjectif.

Exemple :

Les ballons gonflés à l’hélium seront dans la salle de réception.

« Qui est-ce qui » sont gonflés? Les ballons; nom masculin pluriel, donc le participe
passé gonflés s’écrit au masculin pluriel.

La différence entre le participe passé employé seul et l’adjectif est que le participe passé
peut devenir, dans un autre contexte, un verbe avec un sujet. Exemple : Je gonfle les
ballons. Quant aux adjectifs, ils ne peuvent pas devenir des verbes dans un autre
contexte.

Autres exemples :

Julie est allée au cinéma.


« Qui est-ce qui » est allée? Julie, nom propre au féminin singulier.

Marie a besoin d’être aimée.


« Qui est-ce qui » a besoin d’être aimée? Marie, nom propre au féminin singulier.

Le participe passé employé avec l’auxiliaire être

Le participe passé employé avec l’auxiliaire être s’accorde en genre et en nombre


avec le sujet de l’auxiliaire être.

Pour trouver le sujet de l’auxiliaire être, il faut poser la question « Qui est-ce qui » + [le
participe passé employé avec l’auxiliaire être].
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Exemple :

Manon est allée souper au restaurant hier.

« Qui est-ce qui » est allée? Manon; nom propre au féminin singulier, donc le
participe passé allée s’accorde au féminin singulier.

Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir

Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir s’accorde avec le complément


d’objet direct (COD) de l’auxiliaire avoir, s’il est placé devant celui ci. Si le COD est
placé après l’auxiliaire, le participe passé ne s’accorde pas.

Pour connaître le COD dans la phrase, il faut poser la question qui? ou quoi? après le
verbe.

Si la question ne se pose pas, il faut peut être poser la question à qui? ou à quoi? après
le verbe. Dans ce cas, on trouve le complément d’objet indirect (COI). Cependant, on
n’accorde jamais, en aucun temps, le participe passé avec le COI.

Exemples :

Les documents qu’elle a achetés ont été remis aux participants.

Elle a acheté « quoi? » qu’, étant un pronom qui remplace documents, et qui est le
COD placé devant le verbe. Alors, on accorde le participe passé au masculin pluriel.

Ces étudiants, elle les a rencontrés hier.

Elle a rencontré « qui? » les, étant un pronom qui remplace étudiants et qui est un
COD placé devant le verbe. Alors, on accorde le participe passé au masculin pluriel.

Elle a pensé aux travaux pratiques qu’elle devait faire cette semaine.

Elle a pensé « à quoi? » aux (à les) travaux pratiques. Il s’agit du COI, donc on
n’accorde pas le participe passé.

Elle a mangé une soupe et des biscottes pour dîner.

Elle a mangé « quoi? » une soupe et des biscottes. Il s’agit bel et bien d’un COD,
mais puisqu’il est placé après le verbe, le participe passé demeure invariable.
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À quelle heure avez-vous mangé?

Vous avez mangé qui? quoi? à quoi? de quoi? Il n’y a pas de COD ni de COI,
puisque la bonne question à poser est quand?. On y retrouve plutôt un complément
circonstanciel de temps.

Le participe passé des verbes pronominaux

Voici des exemples de verbes pronominaux : se demander, se sauver, se souhaiter, se


souvenir, se voir, etc. Il s’agit de verbes précédés d’un pronom personnel indéfini.

Il faut savoir qu’il existe deux types de verbes pronominaux :


1- Les verbes essentiellement pronominaux
2- Les verbes occasionnellement pronominaux

Les verbes essentiellement pronominaux ne peuvent fonctionner sans le pronom,


comme se souvenir et s’absenter. On ne peut pas dire « j’absente » ou « je souviens ».
Le participe passé des verbes essentiellement pronominaux s’accorde toujours
avec le sujet du verbe.

Exemple :

Amélie s’est absentée pour la journée.


« Qui est-ce qui » s’est absenté? Amélie; nom propre au féminin pluriel, donc on
accorde le participe passé au féminin pluriel.

Les verbes occasionnellement pronominaux peuvent ou non être précédés d’un pronom,
comme s’insulter ou insulter, reconnaître ou se reconnaître et acheter ou s’acheter. On
peut à la fois dire « j’insulte mon ami » et « ils se sont insultés ». Pour savoir si on doit
accorder le participe passé des verbes occasionnellement pronominaux, il faut
suivre les étapes suivantes :

Étape 1

Repérer le complément d’objet direct (COD), s’il y en a un, en posant la question


qui? ou quoi? après le verbe.

Exemple :

Nous nous sommes vite aperçus du désastre.

Nous nous sommes vite aperçus quoi? qui? Aucune réponse possible. Il n’y a pas de
COD. Il faut donc passer à l’étape 2.

Dans le cas contraire, lorsqu’il y a un COD, on doit accorder le participe passé en


suivant la même règle qu’avec le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir :
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si le COD est placé après le verbe, on n’accorde pas le participe passé, comme avec
l’auxiliaire avoir. Si le COD est placé avant le verbe, on accorde le participe passé.

Étape 2

Déterminer si le pronom personnel se (nous dans ce cas-ci) a la fonction de COD


ou de COI (complément d’objet indirect). Pour trouver le COI, il faut poser la question
de qui? de quoi?, à qui?, ou à quoi? après le verbe.

Pour réaliser cette étape, il faut transformer l’auxiliaire être en auxiliaire avoir. Cela
permet de voir si l’accord doit se faire comme avec l’auxiliaire avoir ou non.

Exemple :

Nous avons aperçu qui? quoi? Aucune réponse possible. Le pronom personnel n’est
pas un COD.

Nous avons aperçu de qui? de quoi? à qui? à quoi? Aucune réponse possible. Le
pronom personnel n’est pas un COI.

Le pronom personnel se (nous dans ce cas-ci) n’a donc aucune fonction : il n’est ni
COD, ni COI. Il faut donc passer à l’étape 3.

Étape 3

Puisque la transformation d’auxiliaire n’a pas fonctionné, on accorde le participe passé


avec le sujet du verbe; on l’accorde comme avec l’auxiliaire être.

On dit ainsi que le participe passé est sans fonction logique.

Donc : Nous nous sommes aperçus du désastre.

Voici un autre exemple d’un participe passé de verbe pronominal :

Ils se sont demandé ce qu’ils diraient.


Ils se sont demandé quoi? ce qu’ils diraient : COD autre que le pronom
personnel indéfini se; il est placé après le verbe, alors on n’accorde pas le
participe passé. (On s’arrête ainsi à l’étape 1.)

Voici un schéma qui résume les étapes à suivre :

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Présence d’un COD? Se a une fonction? Se n’a pas de
(Qui? Quoi? = pas se) Transformer la phrase fonction?
Si oui, suivre la même avec l’aux. avoir et (pas de COD ni de
règle qu’avec l’aux. trouver le COD ou le COI)
COI.
avoir Accord comme l’aux.
Suivre la même règle
qu’avec l’aux. avoir être, avec le sujet du
verbe.
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Pour plus de détails sur les différents types de participes passés des verbes
pronominaux, visitez le site Internet de la Banque de dépannage linguistique de l’Office
québécois de la langue française1.

Le participe passé des verbes impersonnels

Exemples de verbes impersonnels : pleuvoir, falloir, etc.

Le participe passé des verbes impersonnels est toujours invariable, c’est-à-dire qu’il ne
s’accorde pas.

Exemples :

Il a plu toute la matinée.

Il a fait un mauvais temps hier soir.

Il faut que j’aille à la pharmacie de toute urgence.

Le participe passé des verbes intransitifs employé avec l’auxiliaire avoir


Un verbe intransitif est un verbe qui n’a jamais de COD ou de COI (ex. : coûter, courir,
valoir, peser, vivre). Les participes passés de ces verbes ne s’accordent pas.

Il existe cependant des cas exceptionnels. Ceux-ci surviennent lorsque le verbe


intransitif s’éloigne de son sens premier et devient transitif. Ainsi, le participe passé
s’accordera avec le COD s’il est placé devant le verbe.

Exemples :

Robert a parlé des efforts que cette étude lui a coûtés.


Cette étude lui a coûté « quoi? » que, pronom qui remplace efforts et qui est un COD
placé devant le verbe. On accorde donc coûtés au masculin pluriel.

* Note : Habituellement, le verbe coûter soulève la question combien? et non quoi?.

C’est 130 livres qu’il a pesé.


Il a pesé « combien? » 130 livres. Dans ce cas, on ne peut pas dire : Il a pesé
« quoi? », puisqu’il s’agit d’un poids, donc d’une quantité.

1
Pour accéder à la Banque de dépannage linguistique, tapez « BDL » dans le moteur de recherche de
Google et choisissez le premier lien : Banque de dépannage linguistique.
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Le participe passé suivi d’un verbe à l’infinitif

Le participe passé suivi d’un verbe à l’infinitif s’accorde avec le COD dans la mesure
où :
1- le COD est placé devant le verbe;
2- le COD fait l’action du verbe à l’infinitif.

Exemples :

Les oiseaux que j’ai vus migrer reviendront sans doute.


J’ai vu migrer « quoi? » que, pronom qui remplace oiseaux et COD placé devant le
verbe.
Est-ce que ce sont les oiseaux qui font l’action du verbe à l’infinitif, c’est-à-dire qui
migrent? Oui, donc on accorde le participe passé avec oiseaux.

Les canards que j’ai vu abattre étaient très beaux.


J’ai vu abattre « quoi? » que, pronom qui remplace canards et COD placé devant le
verbe.
Est-ce que ce sont les canards qui font l’action du verbe à l’infinitif, c’est-à-dire qui
abattent? Non, ils subissent l’action, donc on n’accorde pas le participe passé.

Sources :
DUBOIS, Caroline. Recueil d’exercices, « Révision de textes – CRM 143 », Université de Sherbrooke,
automne 2008, p. 49.
   
      
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