Você está na página 1de 3

Revue d'histoire de la pharmacie

Pharmacie et botanique à Nantes et au-delà : Plantes et Pharmacie


Pierre Julien

Citer ce document / Cite this document :

Julien Pierre. Pharmacie et botanique à Nantes et au-delà : Plantes et Pharmacie. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 76ᵉ
année, n°279, 1988. pp. 425-426.

http://www.persee.fr/doc/pharm_0035-2349_1988_num_76_279_3023_t1_0425_0000_2

Document généré le 28/09/2015


as

LE MOUVEMENT HISTORIQUE

Bibliographie internationale
et des sciences
d'histoire
connexesde la pharmacie

i
GÉNÉRALITÉS
TOUTES ÉPOQUES

Pharmacie et botanique à Nantes et au-delà.

Plantes et Pharmacie. Nantes, s.n., 1988, in-8°, 64 p., ill. n. et coul. 60 F.


Issu de la collaboration du Groupe de travail de la S.H.P. pour la réunion
de Nantes (2-3 oct. 1988) et du Service des Espaces Verts de cette ville à l'occasion
du tricentenaire du Jardin des apothicaires, cette plaquette réunit différentes
contributions à l'histoire de la pharmacie et de la botanique à Nantes, voire au-delà.
En Avant-propos, R. JANCEL, directeur du Service des Espaces Verts et de
l'Environnement de la ville de Nantes, célèbre dans le jardin des apothicaires,
disparu voici plus d'un siècle, « le catalyseur du développement horticole et
botanique de Nantes ».
Dans une courte Préface bourrée de données chiffrées, le doyen J.-P.
KERNÉIS évoque les épidémies de peste à Nantes et le combat du médecin Henri
de Mello contre ce fléau au XVIIe siècle, pour souligner l'importance des simples
dans la pharmacopée du temps et en conclure qu'il n'est pas surprenant qu'en
février 1688 Louis XIV ait accordé aux vingt apothicaires, aux dix médecins et
aux vingt-deux chirurgiens nantais la création du Jardin qui devait contribuer deux
siècles durant à « la guérison des maladies », à « la conservation de la santé » et
à « l'embellissement de la ville ».
Ce jardin, où les apothicaires édifièrent une « chambre commune » pour leurs
réunions, pour les examens, pour la démonstration publique de la thériaque et
qui devint en 1726 un « séminaire » du Jardin royal de Paris avec le titre de Jardin
royal, Jean DOUCET en retrace avec verve les heures contrastées (p. 7-17).
L'apogée se situe quand l'ordonnance de 1726 a fait obligation aux capitaines
rejoignant Nantes de rapporter graines et plantes. Tombé dans le marasme, le
REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE. XXXV, N° 279, 4e TRIM. 1988.
426 REVUE D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE

jardin en fut tiré par Bonamy, professeur de botanique de 1761 à 1781, puis
poursuivit son existence au service des pharmaciens nantais jusqu'à ce qu'il dût
céder à l'urbanisation en 1877.
Les coffres de mer (p. 18-25), Yannick ROMIEUX en expose la réglementation
sous l'Ancien régime : ordonnance de l'intendant de La Rochelle en 1668, édit
royal de 1681, ordonnances de 1686, 1689 et 1717, édit de 1767. Quant à leur
contenu, il varie énormément, en quantité, en nature et en qualité. Enfin, les
praticiens qui sont appelés à les utiliser à bord ne sont pas des
apothicaires-navigants, sauf sur les gros vaisseaux de la marine royale, mais des
chirurgiens-navigants, à la fois médecins, chirurgiens et apothicaires.
Louis COTINAT étudie (p. 26-30) Les vases de pharmacie des hôpitaux de
Nantes qui subsistent, une quarantaine répartie principalement entre l'Hôpital
Saint- Jacques, l'Hôtel-Dieu et le Musée des Ducs de Bretagne, sans pouvoir se
prononcer sur leur provenance, qu'on aurait tendance à supposer locale.
Dans l'étude suivante (p. 31-36), Jean-Pierre KERNÉIS et Yannick ROMIEUX
s'efforcent d'appliquer à La pharmacie nantaise aux XVIe et XVIIe siècles des vues
quelque peu théoriques sur la révolution de l'imprimerie, la « révolution
botanique » fixée à 1533-1672, la révolution chimique de « 1527-1661 », la «
médicalisation des campagnes (1570-1675) » et la « révolution juridique » que serait la
multiplication des statuts corporatifs.
Vient ensuite, d'Henri BONNEMAIN, L'évolution de la pharmacie grâce à la
chimie aux XVIIIe et XIXe siècles (p. 37-45), résumé d'une étude plus complète
diffusée en tiré à part.
Dénonçant l'hérésie qu'il y a à opposer les « médicaments chimiques » aux
plantes, Claude de LAGUERENNE, Yves-François POUCHUS et Dominique LE
FORESTIER, dans Les plantes d'hier médicaments d'aujourd'hui (p. 46-51),
distinguent la plante source, mais aussi modèle, pour le médicament et la
plante-médicament, utilisée de nos jours sous des formes plus élaborées que celles
de la thérapeutique traditionnelle. Sur 206 genres différents cultivés par les
apothicaires dans leur Jardin, 75 %, remarquent-ils, sont encore utilisés
aujourd'hui en allopathie, en phytothérapie ou en homéopathie.
Sous le titre Les apothicaires et les pharmaciens nantais (p. 52-62), Anne-Claire
DÉRÉ, utilisant les archives municipales, montre bien les inconforts de la
profession, même si le métier n'est pas si mauvais que cela. Les grandes dynasties
d'apothicaires des XVlle-XVIIIe siècles les Bonamy, les Lafargue, les Cigongne
et d'autres cessent avec la Révolution. Au XIXe siècle, le charlatanisme et
l'exercice illégal prolifèrent.
Le dernier mot appartient au doyen M. ROUZET avec deux pages sur La
pharmacopée de Dioscoride à nos jours.
Pierre JULIEN.

Você também pode gostar