Escolar Documentos
Profissional Documentos
Cultura Documentos
I. Outils d’études des signaux en régime sinusoïdal forcé II.2. Impédances des dipôles passifs linéaires
I.1. Construction de FRESNEL II.3. Association d’impédances et diviseurs
I.2. Notation complexe II.4. Puissance reçue par un dipôle en régime sinusoïdal
II. Impédance d’un dipôle
II.1. Définition
• Contenu disciplinaire
• Compétences expérimentales
Introduction
Dans les deux chapitres suivant, l’objet de notre étude sera de prévoir le régime permanent sinusoïdal d’un oscillateur lorsque l’excitation
que l’on impose est sinusoïdale à une pulsation ω donnée. Les solutions restent similaires dans le cas d’un oscillateur mécanique ou
électrique, car les équations différentielles le sont également. On ne s’intéresse pas dans ces chapitres au régime transitoire déjà étudié
précédemment, tous les résultats sont valables en régime permanent sinusoïdal.
Quelques exemples d’étude : le passage d’une voiture avec son amortisseur sur une route vallonnée, la réponse d’un circuit RLC à une
source de tension alternative, . . .
L’étude du régime permanent suite à un mouvement purement sinusoïdal sera la première pierre vers l’étude du régime permanent d’un
oscillateur soumis à un signal quelconque (chaque signal périodique peut se décomposer en somme de signaux sinusoïdaux). Ce sera
l’objet du chapitre S12.
Dans ce premier chapitre, on propose d’introduire quelques outils d’étude du régime sinusoïdal forcé dans les circuits électriques.
1
Signaux Physiques : Chapitre 10 2/9 Régime sinusoïdal forcé. Impédances
ωt + ϕ
x
O H
En représentation de FRESNEL à un instant t donné (souvent pris en t = 0), le vecteur de FRESNEL de la somme de deux grandeurs
sinusoïdales synchrones s’obtient en additionnant géométriquement les vecteurs de FRESNEL de chacune des grandeurs sinusoïdales.
Le vecteur de FRESNEL de la dérivée d’une grandeur sinusoïdale s’obtient en tournant de π/2 le vecteur de FRESNEL de la grandeur,
et en multipliant la norme par ω.
Le vecteur de FRESNEL de la primitive (de valeur moyenne nulle) d’une grandeur sinusoïdale s’obtient en tournant de −π/2 le vecteur
de FRESNEL de la grandeur, et en divisant la norme par ω.
Preuve :
Partons d’un signal s(t) = S m cos(ωt + ϕ) .
Sa dérivée s’écrit ṡ(t) = −S m ω sin(ωt + ϕ) = S m ω cos(ωt + ϕ + π/2).
S S
Son intégrale (de valeur moyenne nulle) s’écrit s(t)dt = m sin(ωt + ϕ) = m cos(ωt + ϕ − π/2).
R
ω ω
2
Signaux Physiques : Chapitre 10 3/9 Régime sinusoïdal forcé. Impédances
y
dériv.
x
Pour ω > 1 :
O
prim.
I.2.a. Définition
Un signal sinusoïdal peut être représenté par un nombre complexe, ce qui va être souvent très utile dans l’analyse de signaux.
Ainsi,
• S m = S m est l’amplitude du signal.
• arg S m = ϕ est la phase à l’origine.
• s(t) = ℜ(s(t))
Seule la partie réelle de s(t) a un sens physique. Le passage à la notation complexe est un artifice de calcul.
Le vecteur de Fresnel correspond à une représentation dans le plan complexe de s. En effet, P est le point d’affixe s
Si le signal s(t) est choisi comme référence de phase (ϕ = 0) et alors S m est réel : on le notera simplement S m .
3
Signaux Physiques : Chapitre 10 4/9 Régime sinusoïdal forcé. Impédances
E
cos ωt − ωt 0 − π2 .
2. i(t) =
R+r
E − j(ωt 0 + π ) jωt E − j(ωt 0 + π )
i(t) = e 2 e = i m e jωt en posant i m = e 2
R+r R+r
π
3. On pose la notation complexe par rapport à la grandeur temporelle uniquement : T (x, t) = T0 e−x e j 6 e jωt = T (x)e jωt où T (x) =
π
T0 e−x e j 6 .
Lorsque l’on veut dériver ou intégrer temporellement un signal s(t), on peut l’effectuer en représentation complexe :
Preuve :
Partons d’un signal s(t) = S m cos(ωt + ϕ) .
π
Sa dérivée s’écrit (on l’a vu) ṡ(t) = S m ω cos(ωt + ϕ + π/2) = ℜ S m ωe j 2 e j(ωt+ϕ) = ℜ jωs .
S S 1
π
Son intégrale (de valeur moyenne nulle) s’écrit s(t)dt = m cos(ωt + ϕ − π/2) = ℜ m e− j 2 e j(ωt+ϕ) = ℜ
R
s .
ω ω jω
Soit u1 (t) et u2 (t) deux signaux sinusoïdaux synchrones (pulsation ω), alors la valeur moyenne de u1 (t)u2 (t) se calcule à partir de
la représentation complexe par :
1
〈u1 (t)u2 (t)〉 = ℜ u1 u2 ∗
2
4
Signaux Physiques : Chapitre 10 5/9 Régime sinusoïdal forcé. Impédances
II.1. Définition
Pour un dipôle linéaire passif en convention récepteur, la tension complexe u à ses bornes est reliée à l’intensité complexe i qui le
traverse par une relation similaire à la loi d’OHM :
u=Zi
Pour un dipôle linéaire actif, la relation entre u et i est affine : u = Z i + E (dans le cas d’une source de f.e.m. (a priori modélisable
en complexe si sinusoïdale) E).
Important : Caractéristiques de Z
• arg(Z) = arg(u) − arg(i) : c’est donc le déphasage de u(t) par rapport à i(t).
U ueff
• Z = m = . Le module de Z relie donc les amplitudes de u(t) et de i(t) aussi bien que les valeurs efficaces de u(t) et de
Im i eff
i(t).
On définit également l’admittance complexe notée souvent Y comme l’inverse de Z. L’intérêt se fera lors de l’association des impé-
dances en parallèle.
Ces grandeurs ont été définies dans le cadre de systèmes électriques. En général, c’est surtout dans ce cadre que l’on définit des impédances.
On peut cependant étendre cette définition aux systèmes mécaniques, voire à d’autres systèmes (les grandeurs prises sont complexes la
plupart du temps)
Exemples :
Electricité Mécanique Mécanique des fluides
Grandeur potentielle Tension u Force F Pression P
Grandeur cinétique Intensité i Vitesse v Vitesse v
u F P
Impédance Z Z= Z= Z=
i v v
5
Signaux Physiques : Chapitre 10 6/9 Régime sinusoïdal forcé. Impédances
Pour une résistance idéale on a u(t) = Ri(t). En passant en notation complexe, on a toujours u = Ri
Pour une résistance idéale Z = R. Ainsi, cette impédance étant réelle, u(t) et i(t) sont en phase aux bornes d’une résistance. Les
représentations de u et i avec des vecteurs de Fresnel donnent des vecteurs colinéaires de même sens.
On étudie un condensateur idéal de capacité C en convention récepteur avec u(t) la tension à ses bornes et i(t) le courant le traversant,
de pulsation ω.
du
• i(t) = C (t).
dt
u 1
• i = jCωu. Ainsi, Z = = .
i jCω
• Z est un imaginaire pur de partie imaginaire négative, donc arg(Z) = −π/2. Ainsi, u(t) est déphasé de −π/2 par rapport à i(t) :
la tension est en quadrature de phase retard sur le courant.
U
• Lorsque ω → 0 on a un régime stationnaire et Z → ∞. Ainsi, l’amplitude du courant I m = m → 0. Le condensateur se comporte
Z
alors comme un interrupteur
ouvert.
Lorsque ω → ∞ alors Z → 0. Ainsi, l’amplitude de la tension U m = I m Z → 0. Le condensateur se comporte alors comme un
court-circuit (interrupteur fermé).
1
Pour un condensateur idéal Z = .
jCω
u(t) est en quadrature de phase retard par rapport à i(t). (Représentation de Fresnel)
En régime permanent à basses fréquences, le condensateur se comporte comme un interrupteur ouvert.
En régime permanent à hautes fréquences, le condensateur se comporte comme un interrupteur fermé.
On étudie une bobine idéale d’inductance L en convention récepteur avec u(t) la tension à ses bornes et i(t) le courant le traversant, de
pulsation ω.
di
• u(t) = L (t).
dt
u
• u = j Lωi. Ainsi, Z = = j Lω.
i
• Z est un imaginaire pur de partie imaginaire positive, donc arg(Z) = π/2. Ainsi, u(t) est déphasé de π/2 par rapport à i(t) : la
tension est en quadrature de phase avance sur le courant.
• Lorsque ω → 0 on a un régime stationnaire et Z → 0. Ainsi, l’amplitude de la tension U m = I m Z → 0. La bobine se comporte
alors comme un court-circuit (interrupteur fermé).
U
Lorsque ω → ∞ alors Z → ∞. Ainsi, l’amplitude du courant I m = m → 0. La bobine se comporte alors comme un interrupteur
Z
ouvert.
6
Signaux Physiques : Chapitre 10 7/9 Régime sinusoïdal forcé. Impédances
En général, un dipôle passif n’est jamais idéal, la valeur de son impédance variant avec la pulsation des signaux ω.
L’impédance complexe peut s’écrire sous la forme Z = R + jX avec R et X deux réels tels que
• X est la réactance, réel quelconque. Si X > 0 le dipôle est dit inductif. Si X < 0 le dipôle est dit capacitif. Si X = 0, le dipôle
est dit résistif.
Important : Attention
Ces lois sont valables pour les valeurs complexes et non pour leurs modules dans le cas du régime permanent sinusoïdal.
Les formules de diviseurs de tension et de courant se conservent en travaillant avec des impédances complexes et des tensions et des
courants complexes.
Z1 Z2
• Diviseur de tension : u1 = u • Diviseur de courant : i1 = i
Z1 + Z2 Z1 + Z2
Z2
Z1
i(t) i1 (t)
u(t) Z1 u1 (t)
Z2
Les associations d’impédances sont identiques à celles obtenues à partir de l’association de résistance :
• l’impédance équivalente à des associations de dipôles linéaires passifs en série est la somme des impédances de ces dipôles.
• l’admittance équivalent à des associations de dipôles linéaires passifs en parallèles est la somme des admittances de ces dipôles.
7
Signaux Physiques : Chapitre 10 8/9 Régime sinusoïdal forcé. Impédances
Z1 A 1. Z eq = Z1 + Z2
A
2. Z1 Z2 1 1
1. 2. Y eq = Y1 + Y2 = + .
Z2 Z1 Z2
B 1 Z1 Z2
Ainsi : Z eq = =
B
1
Z1 + 1
Z2
Z1 + Z2
A C
A
R C
R L
1. B
2. B
−1
1
R
1. Z AB = + jCω =
R 1 + jRCω
1 1
2. Commençons par l’admittance équivalente de la bobine et de la résistance en parallèle : l’admittance est Y eq,RL = +
R j Lω
L’impédance équivalente entre A et B est alors
1 1 1 jRLω
Z eq = + = +
jCω Y eq,LC jCω j Lω + R
E
En régime sinusoïdal permanent, un dipôle actif linéaire peut être représenté par un générateur idéal Z
de tension complexe E en série avec une impédance Z
Dans les exemples de l’exercice ci-dessous, on cherche à déterminer le courant efficace absorbé dans un dipôle connaissant la tension
efficace à ses bornes ou inversement.
1. La valeur efficace du courant I(t) est 1,00 A. On donne R = 10 Ω et L = 0,10 H. Déterminer la valeur efficace de la tension
U(t) et le déphasage de U par rapport à I par une construction de Fresnel, puis en passant par la notation complexe.
L R
I(t)
U(t)
2. La valeur efficace de la tension U(t) est 12,0 V. On donne R = 10 Ω et C = 2,0 mF. Déterminer la valeur efficace du courant
I(t) et le déphasage de I par rapport à U par une construction de Fresnel, puis en passant par la notation complexe.
8
Signaux Physiques : Chapitre 10 9/9 Régime sinusoïdal forcé. Impédances
I(t)
U(t) C R
1. Construction de Fresnel avec origine des phases en I(t). Construire U L et UR puis Pythagore et trigo.
Æ
U 2eff = U 2L,eff + U 2R,eff = (L 2 (2π f )2 + R2 )I 2eff ⇔ U eff = I eff R2 + 4π2 L 2 f 2 = 11,8 V
Lω
ϕU − ϕ I = arctan
R
En complexe : Loi des mailles ou dipôle équivalent.
2. Construction de Fresnel avec origine des phases en U(t). Construire I L et IR puis Pythagore.
v
1 t1
I 2eff = I 2L,eff + I 2R,eff = (C 2 (2π f )2 + 2 )U 2eff ⇔ I eff = U eff + 4π2 C 2 f 2 = 1,92 A
R R2
Cω
ϕ I − ϕU = arctan
R
En complexe : Loi des noeuds ou dipôle équivalent.
Un dipôle d’impédance complexe Z parcouru par un courant sinusoïdal, en régime permanent reçoit une puissance active
2
Z i cos ϕ
P act = = U eff I eff cos ϕ
2
avec ϕ = arg Z
cos ϕ est appelé facteur de puissance du dipôle. Pour un dipôle inductif pur ou capacitif pur, la puissance active est nulle.