Você está na página 1de 13

COURS DE ROUTE

VERIFICATION DES STRUCTURES AU GEL

Pages

1. Pénétration du gel dans les structures 2

2. Profondeur de gel 4

2.1 Indice de gel 4


2.2 Hivers de référence 5

3. Gélivité des sols 6

3.1 Essais de gonflement au gel des sols 6


3.2 Sensibilité des sols au gel 6

4. Vérification des structures - Méthode française 7

4.1 Indice de référence IR 7


4.2 Indice de gel admissible IA 7
4.3 Quantité de gel admissible par les matériaux gélifs du support 8
4.4 Protection thermique 8
4.5 Protection mécanique 8
4.6 Protection thermique apportée par la structure 9

Janvier 1997 (4ème édition 2001)


COURS DE ROUTE

1 - PENETRATION DU GEL DANS LES STRUCTURES

Lorsque la température devient négative, un front de gel, voisin de l’isotherme zéro, pénètre dans
la chaussée.

Lors du premier froid, le sol support de la chaussée a une température d’équilibre, en général
supérieure à 10° C sous nos climats modérés.

Si le froid ne dure pas, le front de gel se stabilise dans la chaussée et avec des matériaux non
gélifs, ce qui est en général le cas, elle ne subit pas de dommage.

Si le froid persiste, le front traverse le corps de chaussée et pénètre dans le sol support. Lorsque
le sol est gélif, l’eau du sol commence à geler et à pomper l’eau sous-jacente (teneur en eau
naturelle ou présence d’une nappe) et il y a formation de lentilles de glace. Ce phénomène
s’accompagne, en général, d’un gonflement du sol.

Lorsque le sol n’est pas gélif, il y a congélation sans variation de volume.

On voit que pour que le gel agisse, il faut :

- un froid durable et intense pour pénétrer dans le sol support,


- un sol support gélif.

Que se passe-t-il au dégel ?

L’isotherme zéro a atteint une certaine profondeur sous le corps de chaussée et l’atmosphère se
réchauffant, l’isotherme zéro correspondant au dégel, descend dans la chaussée.

Figure 1

VERIFICATION DES STRUCTURES AU GEL Page 2


COURS DE ROUTE

La couche gelée va se dégeler et libérer l’eau qu’elle a pompée. Cela se traduit par une perte de
portance dont la durée va dépendre de la nature du sol et des conditions de drainage.

Au cours de la période de dégel, il y aura une forte augmentation de la déflexion, ce qui en fait
correspond à une sollicitation des matériaux du corps de chaussée, et qui peut conduire à la
pose de barrière de dégel.

Figure 2

VERIFICATION DES STRUCTURES AU GEL Page 3


COURS DE ROUTE

2 - PROFONDEUR DE GEL

2.1 Indice de gel

La notion d’indice de gel est utilisée dans de nombreux pays et c’est un indicateur simple.

t2


Ι = - T . dt
t1
Ι s’exprime en °C x j

L’indice de gel atmosphérique est la somme cumulée des températures moyennes


journalières de l’air sous abri calculée à partir du premier jour pour lequel la température
moyenne devient négative.

BERGGREN a proposé une formule exprimant la profondeur de gel dans un massif de sol
semi indéfini :

KI
Ζ = 416.λ
λ.
L

avec Ζ en cm
K = Conductibilité thermique en cal/S.cm².°C/cm
Ι = Indice de gel - °C x jours
L = Chaleur latente de congélation en cal.cm3
λ = Paramètre adimensionnel compris entre 0,5 et 1

VERIFICATION DES STRUCTURES AU GEL Page 4


COURS DE ROUTE

Dans un massif homogène non gélif, la relation :

Ζ = B. I avec B entre 3 et 10,

donne une approximation de la profondeur du gel.

Dans un multicouche, la pénétration varie en fonction des propriétés thermiques des


matériaux mais la profondeur de gel varie linéairement avec l’indice de surface.

2.2 Hivers de référence

La profondeur de gel dépend de la nature des matériaux et de leur état et ne peut pas être
retenue comme paramètre pour caractériser un hiver.

C’est l’indice de gel, que l’on peut obtenir à partir des données météorologiques, qui sert
d’indicateur.

Les données des principales stations météorologiques figurent dans les catalogues de
dimensionnement. Il est d’usage de distinguer :

- l’hiver exceptionnel, qui correspond aux plus forts hivers, qui depuis 1945 sont les
hivers 1955-1956 et 1962-1963

- l’hiver rigoureux non exceptionnel, qui correspond au plus rigoureux des hivers
courants.

Le tableau ci-dessous donne des indices de gel pour les deux hivers exceptionnels,
mentionnés précédemment, en insistant sur la nature différente de ces deux hivers :

- en 1955-1956, la période de gel débute en janvier avec un mois de décembre


relativement doux, et un froid intense,

- en 1962-1963, le mois de décembre est plus froid et la période de gel atmosphérique


est plus discontinue.

Ιatm - Indice de gel atmosphérique

STATION HIVER INDICE DE GEL

Strasbourg 1955-1956 280


Dijon 1955-1956 200

Lille 1962-1963 250


Angers 1962-1963 100
Luz la Croix Haute 1962-1963 430
St Dizier 1962-1963 185

VERIFICATION DES STRUCTURES AU GEL Page 5


COURS DE ROUTE

3 - GELIVITE DES SOLS

Les dégâts observés dépendent, dans une large mesure, de la nature du sol de fondation qui
peut être gélif ou non gélif avec tous les états intermédiaires fonction de la nature du sol et de
son état :

- les sols dits «non gélifs» se congèlent en masse et leur augmentation de volume ne conduit
pas à une modification de leur structure,

- pour les sols «gélifs» il y a formation de feuillets de glace qui provoquent des ruptures
localisées. La variation de volume est très supérieure à celle que pourrait donner l’eau
présente dans le sol. Il y a un apport par succion.

La succion cryogénique correspond au pompage d’eau par la zone congelée.

Des relations linéaires ont été établies entre la racine carrée de l’indice de gel I et l’abscisse du
front de gel XF d’une part et le gonflement XG d’autre part. Aussi la relation XG = K. I a-t-elle
été adoptée comme base d’une classification de la gélivité des sols ?

3.1 Essais de gonflement au gel des sols

Deux essais existent :

- les essais de gélification qui ont pour objet d’analyser la tenue d’une roche ou d’une
grave traitée (liants hydrauliques ou liants bitumineux) aux alternances de gel-dégel.

- les essais de succion cryogénique qui ont pour objet d’analyser les conséquences des
modifications physiques d’un matériau soumis à un processus de congélation en
présence d’une nappe d’eau.

Dans les paragraphes suivants, il ne sera question que de ce deuxième essai qui fait l’objet
de la norme NF P 98-234-2.

L’essai permet d’établir le graphique :

XG = f ( I )

où : XG = gonflement de l’éprouvette en mm
I = indice de gel, exprimé en degré Celsius x heure (°C x h)

3.2 Sensibilité des sols au gel

Trois classes sont définies :

- les sols non gélifs, SGn


- les sols peu gélifs, SGp
- les sols très gélifs, SGt

VERIFICATION DES STRUCTURES AU GEL Page 6


COURS DE ROUTE

Même si l’on peut établir des familles de sols peu gélifs (les sables par exemple) à partir
des classifications existantes, en particulier celles des terrassements routiers, il n’y a pas de
relation directe et il faut recourir à l’essai de gonflement au gel.

La valeur de la pente de la courbe de gonflement détermine la classe de sensibilité au gel :

4 - VERIFICATION DES STRUCTURES - METHODE FRANCAISE

La vérification consiste à comparer :

- l’indice de gel atmosphérique IR de l’hiver de référence,


- et l’indice de gel atmosphérique que peut supporter la chaussée, appelé IA.

4.1 Indice de référence IR

Le choix de l’hiver de référence est fait par le gestionnaire du réseau. Dans certains cas, il
est possible d’accepter la pose de barrières de dégel sur le réseau routier.

4.2 Indice de gel admissible IA

La démarche consiste à déterminer la quantité de gel QPF admissible au niveau de la


plate-forme en considérant qu’elle est la somme de trois termes :

- Qng : protection thermique exprimée en quantité de gel apportée par les matériaux non
gélifs de la couche de forme et du sol support

- Qg : quantité de gel qui peut être transmise aux couches gélives du support

- QM : quantité de gel correspondant à une augmentation des dommages acceptables par


la structure de chaussée

On a alors :

QPF = Qng + Qg + QM

Si l’on appelle It, l’indice de gel transmis à la base de la structure de chaussée, on a la


relation :

QPF = It

Il suffit alors de calculer quel est l’indice de gel de surface Is qui correspond à It en étudiant
la propagation du gel dans la chaussée.

VERIFICATION DES STRUCTURES AU GEL Page 7


COURS DE ROUTE

4.3 Quantité de gel Qg admissible par les matériaux gélifs du support

La quantité de gel admissible est fonction de la sensibilité au gel du matériau, déterminée


par l’essai de gonflement. Les valeurs correspondantes sont données dans le tableau ci-
dessous :

P (mm/ ° C x h ) Qg ( ° C. jour )

0,05 - 0,25 4

0,25 - 1 1/P

>1 0

4.4 Protection thermique Qng

La protection apportée par les matériaux non gélifs de la plate-forme est fonction de leur
nature et de leur épaisseur.

Qng est donnée par la formule :

Qng = (An . h 2 n)/(hn + 10)

avec : hn = épaisseur de la couche de forme


An = coefficient fonction de la nature du matériau

Valeurs de An

Matériau A B et C D LTCC CV,SC,SL

An ° C. jour / cm 0,15 0,13 0,12 0,14 0,17

4.5 Protection mécanique

Dans le cas des chaussées épaisses, avec une épaisseur des couches liées supérieure à
20 cm, on admet un accroissement limité des sollicitations en période de gel. Il correspond
à une certaine quantité de gel, appelée QM.

VERIFICATION DES STRUCTURES AU GEL Page 8


COURS DE ROUTE

Pour les chaussées peu épaisses, avec des couches liées d’épaisseur inférieure à 20 cm,
on ne tient pas compte de ce supplément de protection mécanique.

- hypothèse de calcul

• On limite à 5 % l’accroissement des sollicitations par rapport à la situation en période


normale, hors gel/dégel.

• Le module de la couche de gelée vaut le 1/10 du module normal.

• Les autres modules sont conservés.

Le diagramme ci-dessous résume les hypothèses de calcul, la configuration I correspond


au cas normal et la configuration II au dégel :

Couche de surface Couche de surface


collée collée

Couches d’assise Couche d’assise


collée collée

Couche dégelée
E (Pfi) / 10 collée
Plate-forme
E (PFi) Sol non gelé
E (PFi)

⇐ Configuration I ⇒ ⇐ Configuration II ⇒

- Quantité de gel, QM

Le calcul consiste à rechercher par itération l’épaisseur e de sol dégelé qui correspond à
des sollicitations supérieures de 5 % à celle de la configuration I. Cette épaisseur est
convertie en quantité de gel supplémentaire que l’on peut transmettre au niveau de la plate-
forme.

QM = I = e/10 (en cm)

4.6 Protection thermique apportée par la structure

Deux méthodes sont possibles pour calculer l’indice de gel, It transmis à la base de la
structure en fonction de l’indice de gel Is en surface de la chaussée :

- le calcul direct avec un programme de modélisation,


- l’utilisation de relations empiriques.

VERIFICATION DES STRUCTURES AU GEL Page 9


COURS DE ROUTE

• Calcul de propagation du gel à travers la chaussée

La propagation du gel au sein de la chaussée est étudiée à l’aide d’un code de calcul
numérique (par exemple le code de calcul aux différences finies GEL1D du LCPC [40])
écrit à partir du modèle de Fourier. L’utilisation de ce type de programme nécessite :

- une description de la géométrie de la structure et des caractéristiques thermiques de


chacune des couches,

- la définition de conditions aux limites sur les températures imposées,

- le choix d’une loi d’évolution dans le temps de la température en surface de la


chaussée.

Description de la structure

Pour les caractéristiques thermiques, les valeurs adoptées pour les calculs ayant servi à la
vérification des structures du catalogue 1977 sont indiquées dans le tableau (en page
suivante) pour chaque famille de matériau. Le sol retenu pour effectuer un calcul
«standard» est le sol de type A avec une teneur en eau de 32 %.

Caractéristiques adoptées pour les matériaux de chaussée et le sol


pour le calcul de la propagation du front de gel dans une structure de chaussée

3
Désignation p (kg/m ) W (%) λng (W/m.°C) λg (W/m.°C)

BB 2 350 1 2,00 2,10


GB 2 350 1 1,90 1,90
SB 1 990 5,5 1,50 1,70
GL 2 150 4 1,40 1,50
SL 1 900 7 1,10 1,30
GC 2 250 3 1,80 1,90
SC 1 900 8 1,42 1,66
CV 1 350 14 0,60 0,93
GCV 2 250 5 1,90 2,10
GPz 2150 4 1,10 1,20
Béton 2 300 3 1,70 1,90
GNT 2 200 4 1,80 2,00
Sol A 1 300 32 1,10 1,80

BB béton bitumineux GCV grave-cendres volantes


CV grave-cendres volantes GNT grave non traitée
GB grave-bitume GP grave-pouzzolanes
GC grave-ciment SB sable-bitume
SC sable-ciment SL sable-laitier
λng conductivité thermique du matériau non gelé
λg conductivité thermique du matériau gelé

VERIFICATION DES STRUCTURES AU GEL Page 10


COURS DE ROUTE

Conditions aux limites sur les températures

Les conditions initiales de température imposées à la chaussée sont définies par le profil
suivant : la température est de 1 °C en surface de la chaussée et varie linéairement jusqu’à
14 °C à 10 m de profondeur sous la surface de la plate-forme ; elle est maintenue égale à
14 °C au-delà de cette profondeur.

Loi d’évolution de la température de surface

La température de surface évolue dans le temps suivant une loi hyperbolique de pente
initiale égale à - 0,833 °C/h.

Calcul

Le calcul thermique permet de déterminer la relation entre l’indice de gel de surface, noté
IS, et l’indice de gel It transmis à la base de la structure de chaussée. Un exemple type est
fourni par la figure ci-dessous qui se rapporte à une chaussée comportant 22 cm de grave-
bitume.

Figure 3

VERIFICATION DES STRUCTURES AU GEL Page 11


COURS DE ROUTE

• Méthode simplifiée

A partir de calculs du type précédent, les résultats en sont simplifiés en linéarisant entre
IS et It .

Pour une structure de chaussée homogène, d’épaisseur h, on admettra une expression de


la forme :

IS = (1 + ah) It + bh

a et b étant des coefficients dépendant de la nature du matériau et dont les valeurs sont
données dans le tableau ci-dessous. Si l’on se réfère à la figure précédente, bh correspond
à l’ordonnée à l’origine ( It = 0) et (1 + ah) représente la pente en régime établi.

½
Valeurs des coefficients a et b (en °C.jour) / cm

Matériaux BB-BG BC-GC-GL- GCV LTCC SL-SC


GNT-GE
a 0,008 0,008 0,012 0,012 0,012
b 0,06 0,10 0,13 0,14 0,15

Dans le cas d’une structure de chaussée constituée de plusieurs couches de matériaux


différents, les valeurs de a et b de la relation précédente s’obtiennent à partir des
expressions :

a = ( ∑ aihi )/( ∑ hi )
i i
b = ( ∑ bihi )/( ∑ hi )
i i

hi épaisseur de la couche i
ai et bi coefficients associés au matériau de la couche i

• Détermination de l’indice de gel atmosphérique admissible IA

Relation entre indice de gel de surface et indice de gel atmosphérique

En altitude moyenne, avec un ensoleillement faible à moyen et un indice de gel


atmosphérique ne dépassant pas 210 °C.jour, les phénomènes de convection et
rayonnement en surface de la chaussée sont pris en compte par la relation :

IS = 0,7 (IAtm -10)


avec,

IS indice de gel en surface de la chaussée (°C.jour)


IAtm indice de gel atmosphérique (°C.jour)

Pour tous les autres cas (gel très rigoureux, ensoleillement important), une étude
particulière est nécessaire.

VERIFICATION DES STRUCTURES AU GEL Page 12


COURS DE ROUTE

Indice de gel admissible IA

La quantité de gel QPF admissible au niveau de la plate-forme détermine l’indice de gel It


qui peut être transmis à la base de la structure de chaussée :

QPF = It

avec,

QPF = Qng + Qg + QM

A partir du calcul thermique ou de la relation approchée entre IS et It donnée


précédemment, on détermine la valeur de IS associée à QPF.

L’indice de gel atmosphérique, IA, correspondant à IS et admissible pour la structure s’en


déduit :

IA = IS/0,7 + 10

VERIFICATION DES STRUCTURES AU GEL Page 13

Você também pode gostar