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Roumanie

La Roumanie, carrefour d’influences occidentale, byzantine, slave et orientale, est un pays dans
lequel on communique facilement avec les habitants. On se lance à la découverte du delta du
Danube, des montagnes au nom évocateur, des paysages bucoliques bien dessinés, des
plaines fertiles et de Bucureşti (Bucarest, la capitale), qui signifie littéralement « la ville de la joie
».
Vous serez aussi fasciné par l’histoire de la Roumanie, ce pays qui a connu une série de luttes
pour l’indépendance, pour l’honneur et pour sa place au sein de l’Union européenne.
Sachez, enfin, que la France occupe une place privilégiée dans le cœur des Roumains et que
ce sentiment sera très certainement réciproque lorsque vous aurez goûté au roulement des « r
», aux monastères d’une beauté captivante, aux centres-ville anciens à l’architecture élégante,
à la douceur nostalgique des campagnes et à ces mille-et-un charmes qui égaieront
inévitablement votre route.

Vie pratique

Décalage horaire

Il y a 1h de décalage entre Paris et Bucarest (1h de plus en Roumanie).

Langue

La langue nationale est le roumain. Elle est la langue maternelle de 91 % de la population.


Dans certaines parties de la Transylvanie ou du Crişana, vous entendrez parler hongrois (la
langue principale pour environ 6,5 % de la population) ou - plus rarement - un dialecte allemand
proche du dialecte luxembourgeois.
En Bucovine, il n'est pas rare d'entendre un dialecte ruthène (proche de l'ukrainien),
du polonais, du vieux russe, de l'arménien et même du yiddish. En Banat, on entend aussi
du serbe.
Un peu partout, une partie des Roms a conservé sa langue : le romanès. Proche du sanscrit,
ce qui confirme, si besoin était, l'origine indienne des Roms, cette langue se partage entre
plusieurs dialectes propres à des communautés bien définies.

Le roumain est une langue latine disons plutôt un dérivé du latin qu'y apportèrent les légions de
Trajan, au premier siècle de l'ère chrétienne. Dans la langue roumaine actuelle, on rencontre
encore certaines expressions d'origine espagnole ou gauloise. Quant aux termes romans, ils
fourmillent. A cette base linguistique ancienne s'ajoutent de nombreux mots slaves, hongrois,
tsiganes, grecs et turcs. La langue roumaine est le reflet de son histoire faite de mélanges et
d’invasions.

Il est surprenant de constater l'unité de cette langue à travers le pays. Il existe certes des
accents locaux, quelques régionalismes qui ne remettent pas en cause l'unité de la langue. À
peine quelques particularismes de vocabulaire et d'accent distinguent le roumain d'Olténie de
celui de Baia Mare.
Patrimoine culturel

Le jour de fermeture est le lundi. Certains petits musées de province sont également fermés le
dimanche après-midi. Il faut s’acquitter d’une taxe photographique assez élevée pour prendre
des clichés dans la plupart des sites et musées. Même chose pour la vidéo !

Beaux-arts

Jusqu'au IXe siècle, l'art roumain est demeuré essentiellement religieux. En Moldavie et
en Valachie, il fut marqué, à partir du Xe siècle, par l'influence byzantino-
balkanique (fresques de Saint-Nicolas de Curtea de Arges, vers 1352-1377).
Les monastères de Moldavie sont les témoins d'une création spécifique de l'art
roumain et notamment de la peinture extérieure des églises où les sujets religieux
traditionnels sont mêlés de scènes familières, d'allusions à des événements politiques.
Quant à la Transylvanie, elle fut plutôt sensible à l'art occidental, roman puis
gothique (l'église Saint-Michel de Cluj).

L'architecture et la peinture du pays furent, en partie, influencées par la Renaissance


italienne au XVIe siècle. Au XVIIe siècle, l'art des icônes sur verre, venu de Bohême, connut un
développement particulier.
Au XIXe siècle, la vie artistique de la Roumanie fut influencée par l'art occidental, parisien
surtout. C'est alors qu'apparut la peinture de chevalet : Theodor Aman (1831-1891), Gheorghe
Tatarescu (1818-1882). À cette même époque, l'impressionnisme et la peinture de plein air
furent introduits dans l'art roumain : Nicolaï Grigorescu (1838-1907), Ion Andreescu (1850-
1882). Au XXe siècle, Stefan Luchian (1868-1916) et Gheorghe Petra (1872-1949) marièrent
harmonieusement raffinement et motifs populaires.

Musique

Dans les années 1960-1970, George Zamfir était l'ambassadeur virtuose de la flûte de Pan, la
musique des « pâtres roumains ». Version mélodie classique, la figure la plus connue des
mélomanes reste Georges Enesco (1881-1955). Cet élève de Gabriel Fauré, compositeur,
chef d'orchestre, pianiste et violoniste, a tenté de réaliser la synthèse entre les canons
classiques et la tradition des lăutari, les « violoneux » des campagnes.

Côté tendance actuelle, les chanteurs et groupes roumains proposent une musique plutôt
dance aux voix souvent trafiquées ou rap style « bad boys ». Ce qui prime, c'est le physique, ce
qui donne des groupes à la carrière assez réduite. La variété est quasiment inexistante.
Il suffit d'un mariage, d'une fête pour que le folklore retrouve ses droits. Les lăutari, ces
ménétriers dont la tradition remonte au moins au XVe siècle, jouent dans des ensembles,
les tarafuri (le mot est d'origine turque), très souvent sollicités. À l'origine, le taraf était composé
d'un violon jouant le rôle de soliste, d'un naï (la flûte turque encore) et d'une cobză (un luth à
manche court). Aujourd'hui, l'accordéon chromatique remplace ou accompagne le violon dans
les hôtels et restaurants à « ambiance typique ».
Musique traditionnelle

Aucun autre pays d'Europe ne dispose d'autant de musiciens de villages. Hélas, sous l'effet des
modes affluant depuis 1990, ils sont de plus en plus écartés des noces. Ce patrimoine
exceptionnel va disparaître dans les années à venir.
La musique folklorique résulte du passage à la moulinette totalitaire du répertoire traditionnel,
amidon, vulgarité et mise en plis dans un but purement commercial, tandis que la musique
traditionnelle a survécu et peut s'entendre dans les villages perdus les jours de mariage où le
paysan chante pour exprimer ses sentiments.

Un autre moyen de découvrir la musique traditionnelle roumaine est de regarder les chaînes
musicales Etno TV et Favorit TV diffusées sur le réseau câblé.

Traditions

Religions et croyances

Les Roumains sont à 81 % de religion orthodoxe. Bien que le pays soit une république
laïque, l’Église orthodoxe roumaine reste très présente dans la vie politique. Elle donne son
avis sur de nombreux sujets et intervient régulièrement dans les débats, bloquant certaines
réformes.La Transylvanie, rattachée à la Roumanie en 1918, est la plus diversifiée : les
roumanophones, majoritaires, y sont orthodoxes, mais aussi gréco-
catholiques ou uniates (les catholiques de rite grec avaient été réunis par la force aux
orthodoxes par le régime communiste ; aujourd’hui, ils cherchent à récupérer leurs églises, ce
qui crée des tensions avec les orthodoxes) ; les Magyars (hongrois) sont de religions
catholique, calviniste ou luthérienne, alors que les germanophones, saxons et souabes, sont
respectivement luthériens et catholiques.
L’Église réformée et les sectes néoprotestantes (pentecôtistes, baptistes, adventistes)
connaissent un succès grandissant auprès de certains ruraux déçus par les abus du clergé
orthodoxe.
On dénombre environ 6 % de protestants et 5 % de catholiques dans le pays, ainsi que 65 000
musulmans et 3 500 juifs.

L'Église orthodoxe

L'Église orthodoxe représente l'Église des origines, dont s'est séparée l'Église romaine à partir
de 1054. Les chrétiens d'Orient ont alors refusé l'évolution de l'Église occidentale vers une «
monarchie » romaine, ainsi que sa tendance à subordonner le Saint-Esprit à la personne du
Christ, ayant préféré suivre l'enseignement des apôtres.

Savoir-vivre et coutumes

- Si vous êtes invité dans une famille, il est d'usage d'arriver avec un petit cadeau ( fleurs ou
autres). On se déchausse souvent en entrant dans les maisons et appartements.
- Si on vous offre un verre, évitez de le descendre trop rapidement, sinon on vous en sert un
autre et ainsi de suite. Ne vous sentez pas obligé de finir votre assiette.
- Chez les paysans, il est préférable de s'abstenir de fumer.
- Dans les églises et monastères, soyez respectueux de l'esprit des lieux : évitez de vous
promener en short et autre tenue légère.
- Dans les campagnes, les pratiquants orthodoxes respectent encore les fêtes et traditions
religieuses, par exemple le carême (post) : 45 jours avant Pâques, 45 jours avant Noël, les 15
premiers jours d'août, le vendredi. Souvent, vos hôtes n'osent pas vous imposer leur régime
végétarien, mais adaptez-vous et faites leur sentir que vous êtes à l'aise et que vous souhaitez
partager avec eux ces beaux moments. Les recettes du carême sont parmi les plus raffinées de
la cuisine roumaine.
- Lorsque vous logez chez l’habitant, respectez vos hôtes en vous abstenant de tâches
ménagères, comme le lavage du linge, le jour du repos (vendredi pour les musulmans, samedi
pour les juifs et dimanche pour les chrétiens).
- Quelques formules qui réjouiront vos hôtes roumains (pas hongrois ni allemands) : en quittant
la table, il faut dire Sărut mâna pentru masă (prononcer « serou’mana pentrou mas’ ») : « Je
vous baise la main pour le repas. » L’hôte vous répond Să vă fie de bine : « Que ce repas vous
fasse du bien. » Entre la Pâque et l’Ascension, on ne dit pas Bună ziua (« Bonjour »),
mais Hristos a înviat (« Le Christ est ressuscité ») et on doit répondre E adevărat, a înviat («
C’est vrai, il est ressuscité »).
- Au restaurant, il est bon de laisser un pourboire au serveur si celui-ci s'est montré aimable et
efficace, environ 10-15 % de la note.

Roms de Roumanie

Les chiffres officiels montrent que les citoyens roumains de culture magyare constituent la plus
importante minorité de Roumanie. En réalité, la première place devrait revenir aux Roms (ou
Tsiganes), qui seraient officiellement 620 000, mais ce chiffre est en réalité plus proche des 2
millions d’individus, soit environ 10 % de la population totale.
Lors des recensements, pour des raisons diverses, beaucoup de Roms qui parlent le hongrois
se sont déclarés « Hongrois ». Ailleurs, notamment quand ils voyagent à l’étranger, ils se disent
« Roumains ». La plupart des Roms n’aiment pas se déclarer comme tels, souvent par honte du
statut de « Tsigane ».

Leur langue - le romani est en partie dérivée du sanscrit : les Roms sont originaires de l'Inde.
Pourquoi en sont-ils partis ? Nul ne le sait. Ils ont erré à travers l'Iran, le Caucase, la Turquie
avant de traverser le Bosphore vers l'an 1000 pour se répandre à travers l'Europe. Une
hypothèse serait qu’une partie des Roms seraient venus d’Inde (sous contrôle mongol à
l’époque) au XIIIe s, dans le sillage des convois des armées du grand Khan (qui voyageaient à
cheval), où ils auraient été employés de force aux basses tâches (intendance, ravitaillement,
campements...). Mais rien n’est prouvé.

En Roumanie, le terme « tsigane » fut pendant cinq siècles synonyme d'esclave : il porte
toujours la marque du mépris. Les descendants d'esclaves - ou du moins leurs leaders -
préfèrent se dire « Roms », ce qui signifie « homme » en langue romani. Au XIXe siècle, ils
étaient désignés par le terme de « Bohémiens ». En Europe aujourd'hui, le peuple rom est loin
d'être un ensemble homogène : Manouches et Sinti en Europe de l'Ouest, Gitans dans le sud-
ouest de l'Espagne, Roms en Europe centrale et orientale. Le monde anglo-saxon les appelle
« Gipsy ». Ces termes sont synonymes et désignent la même communauté humaine.

Beaucoup de Roms sont plus ou moins intégrés à la société roumaine. Seul un tiers des Roms
de Roumanie reste fidèle à un mode de vie traditionnel : ils utilisent toujours la langue romani,
refusent d’être sédentarisés, flânant le long des routes avec leur attelage, bivouaquant dans les
lieux les plus divers. D’autres sont semi-nomades, campent l’été près des villages où ils
pratiquent leurs métiers. Ils sont vigilants sur le respect des vieilles traditions. Les femmes
portent des jupes fleuries à dominante rouge et un foulard sur la tête (le dikhlo).

Plus de 60 % des Roms de Roumanie vivraient sous le seuil de pauvreté et 80 % n’auraient


aucune qualification. Une grande majorité s’enfonce dans la pauvreté, avec ses corollaires :
analphabétisme, délabrement sanitaire et délinquance.

Cela n’empêche pas de trouver des Roms à tous les niveaux de l’échelle sociale. Autour
d’associations très actives, certains prennent leur destin en main et revendiquent le droit de
vivre entre deux cultures : la leur et celle du monde d’aujourd’hui. Les femmes occupent une
part de plus en plus active dans cette émancipation : c’est par elles que la galaxie tsigane
revendique, se recompose et s’équilibre.

De nombreux projets sont actuellement mis en œuvre, aux niveaux national et local, ayant pour
but l’éradication de l’analphabétisme parmi les Roms, l’adaptation du processus éducatif aux
besoins spécifiques de cette communauté, l’enrichissement des compétences économiques et
managériales des entrepreneurs roms, etc. Les résultats sont encore insuffisants.

Pour le moment, l’ambiance générale n’est toujours pas à la tolérance, et les sondages
montrent que les Roms sont mal-aimés.

Géographie

Environnement

La Roumanie a la réputation, souvent imméritée, d'être un pays pollué, aux villes repoussantes,
une image héritée du passé.

C'est vrai qu'il existe çà et là les vestiges (parfois encore actifs) de quelques catastrophes
écologiques (Copşa-Mică, Zlatna, Galaţi, Tulcea, Suceava, Baia Mare, Târgu Mureş...). Sans
oublier les radiations tchernobyliennes, qui n’ont pas eu la décence de s’arrêter à la frontière...

Le régime de Cauşescu a laissé à la postérité des villes défigurées, comme Suceava, Bacău,
Oneşti ou Buzău. Les véhicules gris (camions et certains bus notamment) polluent
énormément.

Bien que Bucarest se soit dotée en 2011 d'une nouvelle station d'épuration, il reste énormément
à faire pour le traitement des déchets et des eaux usées.

Le delta du Danube voit passer les effluves de la moitié de l'Europe. Le paradoxe est que la
pollution n'y est pourtant pas directement sensible : lorsqu'on s'y promène, on ne s'aperçoit de
rien. Les oiseaux sont là, les poissons abondent, même s'il paraît qu'ils sont moins nombreux
qu'avant. On prétend que les roseaux qui couvrent d'immenses étendues dans le delta seraient
d'excellents filtres et épurateurs.

Le littoral de la mer Noire est exposé aux graves pollutions d'origine russe et danubienne, et en
même temps à un désastre paysager.
Le paysage souffre des magouilles locales. Aux environs de Cluj, près des monastères de
Bucovine, autour de Bran fleurissent des constructions délirantes des riches qui sont en train de
massacrer le paysage et de confisquer le foncier au détriment des populations locales.

L'énergie verte est-elle une menace pour la biodiversité ?

En Roumanie, la frénésie de construction de microcentrales hydroélectriques menacerait les


rivières, refuges de la biodiversité. Près de 300 projets de construction de microcentrales ont
été autorisés par l'administration des Eaux, y compris dans des zones classées Natura 2000.
Dans les monts Făgăraş, un investisseur a obtenu les autorisations pour construire sa
microcentrale sur les torrents Capra, Buda et Otic. Des excavateurs ont même travaillé en
période de reproduction des truites...

En 2011, près de 69 organisations de défense de l'environnement ont manifesté leur inquiétude


auprès du ministère roumain de l'Environnement. Dans le même temps, la centrale nucléaire de
Cernavodă (à l’ouest de Constanţa) s’agrandit avec la construction de deux nouveaux
réacteurs.

Un projet de mine d'or contesté

L’exploitation d’une mine d’or à Roşia Montană, dans les monts Apuseni (près d’Albac),
provoque un vif débat à la fois en Roumanie et sur le plan international. Fin 2013, 7 000
manifestants ont ainsi défilé à Bucarest et 4 000 à Cluj pour marquer leur opposition au projet.
Ce gisement à ciel ouvert serait le plus grand d’Europe, avec des réserves d’environ 300 t d’or
et 1 600 t d’argent.
Or, les techniques d’extraction prévoient l’utilisation massive de cyanure, un poison
extrêmement dangereux pour l’environnement comme pour les hommes. Les collines et forêts
alentour seraient rasées sur plus de 40 km² et les rejets de cyanure stockés dans un vaste lac
artificiel : colère des écologistes !
De plus, ce projet suppose la destruction d’anciennes mines de l’époque romaine : de quoi
mettre cette fois les archéologues en rogne !
Ce n’est pas tout : près de 1 000 familles doivent être expropriées et relogées à 5 km de leur
ancien village : d’où la colère cette fois des libéraux, pour qui c’est une atteinte à la propriété
privée ! Et comme l’exploitation a été confiée à 80 % à une compagnie canadienne, les
nationalistes rejoignent le train de la contestation et accusent le gouvernement de brader les
ressources du pays.
Bref, le projet a beau être entériné, gageons que les habitants n’ont pas dit leur dernier mot...

Chiens errants

Près de 60 000 chiens errants pour 2 millions d’habitants : Bucarest est la capitale canine de
l’Europe ! Le sort de ces pauvres bêtes émeut les habitants de Bucarest. Les chiens vivaient
tranquillement dans les cours et les maisons des quartiers que le tyran Ceauşescu a rasés et
démolis dans les années 1980. Dans les affreuses et inhumaines barres d’immeubles, ces
chiens n’avaient plus leur place. Ils sont allés vivre dans les rues et font partie intégrante du
paysage urbain.

Mais après la mort - à la suite de morsures de chien - d’une Bucarestoise, en janvier 2011, et
d’un enfant de 4 ans en 2013 (ce dernier avait été attaqué par une meute de chiens, sous les
yeux de son frère à peine plus âgé), le gouvernement a adopté une loi qui promeut l’euthanasie
tous azimuts. Les ONG s’insurgent et prônent l’adoption ou la stérilisation des chiens errants,
mais la pression populaire est forte aussi dans l’autre camp, et le parlement a opté pour la
solution la plus radicale.

Sports et loisirs

Randonnées

La Roumanie est un pays merveilleux pour la randonnée, mais il est très important de se
procurer des cartes détaillées auparavant. Elles couvrent actuellement les régions de
Transylvanie, des monts Apuseni et des Carpates, mais pas encore le Maramureş et la
Bucovine (cela se fera certainement dans un proche futur).

Voici quelques lieux pour des balades à la découverte du « vrai » pays.

- Monts Apuseni : nombreuses possibilités de balades et même des circuits avec hébergement
dans des hameaux de montagne menacés par l'exode. Une façon de donner les moyens à
quelques familles de rester sur place.
- Bucovine : les villageois membres du Réseau Vert organisent sur demande des randos
itinérantes en Bucovine, d'un monastère à l'autre.
- Monts Bucegi et Piatra Craiului.
- Massif de Zizin et environs de Braşov : l'association L'Arbre de joie vous indique de belles
balades dans des lieux secrets.
- Montagnes moldaves : le village de Tazlău est un lieu idéal pour des balades familiales en
forêt.

Adresses utiles

- Spaţii şi Cultură : courriel : carpathica@yahoo.com.


Cette petite agence roumaine s’est spécialisée dans l’organisation à la demande de séjours de
randonnées dans une bonne partie de la Roumanie (Transylvanie, Bucovine, Maramureş, delta
du Danube, etc.). Une bonne manière de sortir des sentiers battus et de découvrir des petits
villages pas du tout touristiques, pendant 1 à 2 semaines. Très enrichissant culturellement et
humainement. Des petits groupes encadrés par des guides francophones proposant
exclusivement l’hébergement chez l’habitant. Un très bon plan si vous réunissez un petit groupe
de 6 à 20 personnes.

- TransCarpates : lancé en 2006 par OVR France, (aujourd’hui OVR Solidarités), il s’agit d’un
projet de développement rural et équitable basé sur les activités de montagne, dans la volonté
de fédérer les énergies autour de la création d’un itinéraire de randonnée à travers le massif
des Carpates en impliquant la population locale, notamment pour assurer l’accueil.

Itinéraires conseillés
La voiture s'avère une bonne solution, notamment dans des zones qui demandent des
déplacements fastidieux avec les transports locaux, par exemple pour visiter les monastères de
Bucovine ou les églises en bois du Maramureş.

Pour les longs trajets, notamment entre deux grandes villes, prendre les trains de nuit permet
d’allier gain de temps, gain d’argent et repos, précieux lors d’un court séjour. Faire 200 km par
la route en Roumanie et en France n’implique pas un temps équivalent. Deux heures de route
en France signifient 3 ou 4h en Roumanie, en raison du trafic et du mauvais état des routes,
même si le réseau s’améliore rapidement.
Les autoroutes sont en plein développement, mais restent rares et les nationales traversent
beaucoup de villes et villages : compter en moyenne 60 km/h.
Les itinéraires indiqués ci-dessous ne prennent pas en compte le voyage aller-retour entre votre
domicile et la Roumanie, qui peut varier, selon le moyen choisi, de 3h à 50h dans chaque sens.

Une semaine en Roumanie

Plusieurs itinéraires possibles selon différentes thématiques :

 Une semaine rurale : 3 jours dans la campagne du Maramureş et 4 jours au milieu des
monastères de Bucovine.
 Une semaine orthodoxe : 2 jours dans les monastères du Neamţ, puis 4 jours au
milieu des monastères de Bucovine.
 Une semaine historique : une semaine au milieu du pays des citadelles saxonnes, 3
jours à Braşov, 2 à Sibiu et 2 à Sighişoara.
 Une semaine sportive : 7 jours dans les monts Apuseni (munţii Apuseni) pour profiter
des nombreuses randonnées offertes par la vallée de Beiuş (valea Beiuşului) et le pays
des Moţi (Ţara Moţilor).
 Une semaine « aquatique » : quelques jours au bord du Danube, 1 journée à Galaţi et
environ 3 jours dans le delta.

Deux semainez en Roumanie

Il est possible de faire un mixage de 2 semaines thématiques ou :

 Deux semaines rurales : 3 jours dans le delta du Danube, 2 dans le département de


Neamţ, 5 en Bucovine et enfin 4 dans le Maramureş.
 Deux semaines citadines : pourquoi ne pas faire le tour des grandes villes du pays ?
Dans ce cas, le train de nuit est vivement conseillé : 3 jours à Bucarest, 1 à Constanţa, 1
à Galaţi, 2 à Iaşi, 2 à Cluj, 2 à Timişoara et enfin 3 à Braşov.
 Deux semaines au cœur de la Transylvanie : 7 jours au pays des citadelles
saxonnes, visite de Braşov et Sibiu, suivis d’une bonne bouffée d’air pur dans les monts
Apuseni, puis retour à la vie citadine avec 2 jours à Cluj.

Trois semaines en Roumanie

Possibilité de faire un tour de Roumanie, mais la voiture est alors indispensable.

 Deux ou trois jours dans la capitale, Bucarest, pour visiter les musées et les sites les
plus importants.
 4 jours dans le pays des citadelles saxonnes (Sibiu, Vişkri et Sighişoara).
 6 jours dans le Maramureş pour avoir le temps d’apprécier cette région qui vit au rythme
de l’ancienne Europe rurale.
 Du Maramureş, passer 4 jours en Bucovine, la région voisine (pour ses beaux
monastères).
 Puis, descendre vers le sud en passant par Iaşi (Moldavie).
 Prévoir 3 jours dans le delta du Danube (un des plus grands deltas sauvages d’Europe).
 Enfin, 2 jours au bord de la mer Noire (Marea Neagră) à Constanţa.
 Retour à Bucarest.

Incontournables Roumanie

Cette rubrique est complémentaire des Coups de Cœur du guide du Routard Roumanie,
Bulgarie.

Se promener au cœur de l'architercture communiste du centre civique de Bucarest. Visiter le


magnifique château de Bran. Faire la tournée des citadelles saxonnes. Flâner dans les ruelles
de la cité médiévale de Sighișoara. Se rendre en charrette dans l'arrière-pays d'Arieșeni.
Admirer les splendides monastères aux murs peints de Bucovine et de Moldavie.

Bucarest
Capitale tout en constrastes, qui regarde vers l'Orient mais se rêve parisienne ou berlinoise ;
une ville qui se modernise et valorise ses quartiers historiques

Bucovine
Région de montagnes et de monastères, prairies, forêts et villages coquets ; terre de brassage
culturel et linguistique

Timişoara
Charmante « Petite Vienne » , « cité des parcs et des jardins » ; les traces des Magyars, des
Ottomans et des Habsbourg ; son vieux tramway

Maramureş
L'une des plus belles régions agricoles et montagneuses d'Europe de l'Est ; une Europe rurale,
entre monts et vallées verdoyantes, églises en bois, alpages et pâturages
Săpînţa (Maramureş)
Pimpant cimetière aux tombes animées par le sculpteur Stan Pătraş ; noyé dans la verdure et
les fleurs sauvages

Transylvanie
Région bénie de collines fertiles et de forêts ; le pays des citadelles saxonnes, entre Braşov,
Sighişoara et Sibiu

Braşov (Transylvanie)
Ruelles étroites du vieux quartier du Schei, cœur médiéval de Kronstadt ; centre ancien à
découvrir sur les traces des prestigieuses guildes saxonnes

Château de Bran (Transylvanie)


Château édifié au XIVe siècle par les marchands saxons pour protéger les routes commerciales
entre la Transylvanie et la Valachie, aux airs de villa de rêve

Sibiu (Transylvanie)
Au pied des Carpates, un agréable centre-ville historique ; aux environs, le Muzeul Astra, plus
grand musée en plein air de Roumanie, illustrant les traditions roumaines

Sighişoara (Transylvanie)
Cité médiévale, cité féodale la mieux conservée de Transylvanie, qui aurait vu naître Vlad
Dracul, père de Vlad Țepeș, qui inspira la légendaire figure de Dracula

Cuisine et boissons

Cuisine

Non aux idées reçues !

Selon l’endroit où vous mangez, la cuisine roumaine peut devenir l’un des points forts du
voyage. La meilleure cuisine se déguste (comme partout) chez l’habitant.
La cuisine familiale ne renie pas ses racines paysannes et elle est souvent rustico-robuste (le
porc, la pomme de terre, la crème, la mămăliga - polenta - et le chou).
Lorsqu'il y a des invités, elle peut devenir raffinée et dévoiler ses racines multiples, notamment
en Bucovine : carrefour d'influences slave, juive, turque et d'inspirations locales.

Chez les paysans, les produits sont sains et de grande qualité. Les périodes de jeûne
orthodoxe sont encore respectées, notamment à la campagne. C'est l'occasion de se délecter
de plats végétariens : crème de haricots aux poivrons confits, soupe ou pâté de cèpes, borş de
fasole (haricots, mais c'est aussi une préparation à base de son), soupe de lobodă (arroche,
proche de l'oseille), feuilles de tussilage farcies au riz et aux girolles, confitures, etc.

Quelques spécialités

- La Mămăliga : cette semoule de maïs, plat de base du paysan roumain, rappelle la polenta
italienne. Elle accompagne un fromage blanc fabriqué à partir de lait de vache ou de brebis un
peu aigre, la tochitura (mélange de viande de porc et de veau avec du foie de volaille), ou
n'importe quel plat.
- Les Sarmale : feuilles de choux, de vigne, de betterave, de radis noir ou de tussilage, farcies
de riz, viande, champignons, herbes et légumes.
- La Zacusca : assortiments de légumes, d'herbes et de champignons hachés menu et
conservés dans l'huile, le vinaigre ou la saumure. On les sert en apéritif : purée de
champignons aux poivrons doux, à la tomate et à l'oignon, purée d'aubergine, etc.
- Les Mititei ou mici : petites saucisses grillées à base de viande hachée, aillée et aromatisée ; à
votre retour, vous serez peut-être tenté par la recette des mititei à base de collier et de gras de
bœuf haché d'ail, de cumin et de gingembre en poudre et... bicarbonate de soude.
- La Ciorba ţărănească de légume : soupe aigre traditionnellement à base de son fermenté (le
fameux borş). Elle met en scène toutes sortes d'ingrédients : betterave, cèpes, herbes
aromatiques, pommes de terre, mais aussi lard, bœuf, poulet ou tripes.
La ciorba se trouve aussi en version plus simple : aux haricots, aux lentilles... souvent
accompagnées de croûtons.
- Les Muşchi : grillades (grătar) de filet mignon le plus souvent de porc, parfois de vacă (bœuf).
Souvent l'un des trois seuls plats proposés dans les restaurants.
- La Plăcinta cu brânză ou brânzoaice : inspirée de la cuisine ottomane, la plăcinta occupe
une place de choix sur la table familiale des jours de fête. Entre le borek et le baklava, ce type
de feuilleté, salé (à la viande, au fromage et aux herbes), ou sucré et mielleux.
- Les Papanaşi moldoveneşti : des beignets sucrés au fromage blanc et à la vanille, qui se
dégustent chauds, avec de la crème fraîche.
- Les Pîrjoale moldoveneşti : boulettes de viande hachée et grillée, avec de l'ail et des
herbes.
- Le Cozonac : gâteau brioché aux raisins de Corinthe, aux loukoums, aux noix, au pavot, etc.,
servi les jours de fête.
- Les fromages : on retrouve le même type de fabrication d'un bout à l'autre du pays. Achetés
à la bergerie, le caş et l'urda, au lait de brebis frais, de vache ou de bufflonne, sont fameux et
nature. On en trouve en vente le long des routes de montagne. Sur la table, il manque rarement
la telemea (fromage de brebis salé, sorte de feta), qui accompagne les tomates.

Boissons

Attention : la tolérance d'alcool au volant est de 0 g/l !

Alcools et spiritueux

La tuica, prélude au repas (un alcool de prune), vous installe dans la convivialité d'une tablée,
pourvu que vous la buviez cul sec et répondiez au Noroc ! (« Bonne chance ! »). Présente dans
tous les restaurants, elle est généralement bien meilleure distillée « à la maison » à base de
mélanges de prune, pomme, poire, raisin et même betterave !
En Moldavie, aux confins de l'ex-URSS, on parlera volontiers de vodca et, autour de Sibiu,
de schnaps. En Transylvanie, on concocte une palinca, tuica plus forte aux goûts multiples. En
Maramures, on se rince à la fameuse horinca.
Ceux qui cherchent la douceur apprécieront l'afinata, liqueur de myrtille faite dans les
montagnes.

Vins et vignobles

La production des vignobles roumains est de qualité très inégale, mais il existe quelques bons
crus comme le Carireh, et le Ceptura Serv. On aime aussi le vin du Domeniul Coroanei
Segarcea. Essayez le vin liquoreux de Murfatlar : Lacrima lui Ovidiu (la larme d'Ovide, en
souvenir du poète latin exilé à la mer Noire), à servir bien frais. Beaucoup le considèrent
comme le meilleur vin de Roumanie.
Bon à savoir : la plupart des vins précités sont vendus au duty-free de l’aéroport de Bucarest
(ça évite de s’encombrer pendant le voyage !).

La renommée des blancs de Târnave en prend un coup lorsqu’on traverse le vignoble, du côté
de Copşa Mică, une des régions les plus polluées de Roumanie ! La vigne s’est développée en
terre roumaine, jouissant d’un climat et d’une terre favorables à la viticulture.

Avant la Seconde Guerre mondiale, la Roumanie était un pays de grands vins. Sous le
communisme est venue la collectivisation de la vigne et le métier de vigneron a disparu. Les
vins étiquetés que l’on trouvait alors dans le commerce étaient fabriqués dans des « raffineries
à vin », souvent compétentes en chimie, mais guère capables de donner une âme au vin. Le
résultat était parfois séduisant à la première gorgée : blancs racoleurs et rouges sucrés, mais la
suite, parfois douloureuse, avait du mal à convaincre l’amateur de vin...

Depuis 1989 et le retour de la propriété privée, la libéralisation de l’économie et la redistribution


des terres ont suscité des vocations viticoles. Des domaines privés ont relancé la production. Ils
ne sont pas nombreux mais ils existent, s’efforçant d’améliorer la qualité de leurs vins. Les
débouchés sont cependant limités : seuls 3 % des vins roumains sont exportés à l’étranger.

Essayez de trouver des petits propriétaires qui ont fait le choix de la qualité : du côté de Jidvei
(Alba), Cotnari (Iaşi), Valea Călugărească, Lechinţa (entre Bistriţa et Dej) et surtout Soreşti-
Blăjani. Soyez prudent et évitez les vendeurs le long des routes. Les cépages sont déjà bien
connus : merlot, cabernet, sauvignon, pinot, riesling, traminer, muscat. Mais il y a aussi
d’étonnants cépages locaux (grasa, frâncuşa, fetească,busuioacă, etc.).

Les Roumains coupent parfois le vin blanc ordinaire d’eau gazeuse glacée (siphon sur la table).
C’est désaltérant.

La bière (bere)

La bière coule à flots. Blonde, plutôt légère, elle est calquée sur le modèle des pils allemandes.
Les pressions sont généralement excellentes (commander o halbă, la chope d’un demi-litre). Il
est bien agréable de savourer sa mousse dans un jardin d’été (grădină de vară). Préférez les
marques roumaines (même si elles ont souvent des noms germaniques !) aux étrangères.
En Bucovine, testez la bière Suceava à la pression. En Transylvanie, la bière de Miercurea
Ciuc, brassée avec une eau très pure. Les bières brunes valent aussi le détour : la Silva ou
l’Ursus. À Timişoara, ne pas manquer la sublime Terapia non filtrée, brassée par la Fabrica de
Bere.

Avec le taux de 0 % exigé au volant, la plupart des restos et bars proposent aussi des bières
sans alcool.

L'eau minérale

L'eau se dit apă minerală. Le pays est riche en sources, et l'eau du robinet n'est pas toujours
recommandable. Quand vous demandez de l’eau minérale (apă minerală), on vous sert de l’eau
gazeuse, la plus consommée ici. Demandez apă plată si vous n’aimez pas les bulles.

Le café

Le café se dit cafea. Les restaurants et cafés ont quasiment tous mis de côté le café à la turque,
héritage de la présence ottomane, au profit de l'expresso et du café filtre. Il est en revanche
fréquent de se voir proposer un café à la turque chez l'habitant.

Le thé

Le thé noir que nous connaissons n’est pas répandu. et les hôtels ne servent que du Lipton...
Chez l’habitant, le ceai (« tchaï ») est souvent une infusion de plantes. C’est bien meilleur

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