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 Qu’est ce qu’un barrage?

;
 Différents types de barrages;
 Organisation des études;
 Objet des études géologiques et géotechniques:
 identification et choix du site de barrage ;
 travaux de reconnaissance;
 adaptation du projet au site choisi, avec notamment le
choix du type;
 suivi géologique des travaux de construction du barrage.
 Principaux moyens de reconnaissance
 Géologie et travaux de génie civil

2
3

Un barrage est un ouvrage, le plus souvent


artificiel, transformant généralement une
vallée en un réservoir d'eau.

Les barrages servent principalement à:

 la régulation des cours d'eau,


 l'alimentation en eau des villes,
 l'irrigation des cultures ,
 et à la production d'énergie électrique.

A l'aval d'une cuvette qui doit être


géologiquement étanche, le barrage est
constitué :

 d'une fondation, étanche en amont,


perméable en aval ;
 d'un corps, de forme et de conception
variable (poids, voute, à contrefort,
mobile) ;
 d'ouvrages annexes (évacuateurs de
crue, vidanges de fond, prises d'eau ...).
4
5
Le barrage-poids :
C’est un barrage béton. Il
possède un profil triangulaire.

La stabilité du barrage-poids sous


l'effet de la poussée de l'eau est
assurée par le poids du matériau.

Ce type de barrage convient bien


pour des vallées larges ayant une
fondation rocheuse.

La photo représente le barrage de


Tamesna sur oued Lmaleh dans la
région de Settat.

6
Le barrage-voûte :

Il est généralement en béton dont


la forme courbe permet un report
des efforts de poussée de l’eau sur
les rives rocheuses de la vallée.

Ce type de barrage convient bien


lorsque la topographie permet de
fermer la vallée par une forme
arquée de longueur réduite.

La photo représente le barrage de


St-Pierre-Cognet, situé dans le
département de l’Isère (38).

7
Le barrage à contreforts :
Il est constitué d’une :
 une série de murs parallèles,
généralement de forme
triangulaire, plus ou moins épais et
plus ou moins espacés (les
contreforts);
 une bouchure entre les contreforts
transmettant à ceux-ci la poussée
de l'eau.
Il est bien adapté aux vallées larges
avec une fondation rocheuse de
bonne qualité.

La photo représente le barrage de


Grandval, situé dans le département
du Cantal (15).
8
Barrage de Matemale dans les
Pyrénées Orientales (66) :

Le barrage en terre
homogène :

C’est une digue en remblai


constituée d'un seul matériau
meuble suffisamment
imperméable pour assurer à la fois
l'étanchéité et la résistance.

Sa structure est souvent


complétée par des dispositifs de
drainage comme le montre le
schéma ci-contre.

Il est bien adapté aux sites ayant


une fondation déformable.
9
Barrage de Serre-Ponçon dans
les Hautes Alpes (05) :

Le barrage zoné :

Il est constitué de plusieurs types


des matériaux disposés de façon
à assurer séparément les fonctions
de stabilité du barrage et
d’étanchéité.

Le découpage du corps du
barrage en matériaux différents
est appelé zonage.

Il permet de faire de grandes


économies dans les volumes mis
en oeuvre et d'utiliser au mieux les
matériaux disponibles sur le site.
10
11

Les études de barrages progressent par étapes, allant du général


au particulier.

3 stades principaux peuvent être distingués

Etude
préliminaire APS APD
•Faisabilité
•Variantes
• Fixation des
tracés et
implantations
APD
•Dessains
d’exécution

APS
possibles des ouvrages •Rédaction du
•Degré de • Précise la DAO
difficulté consistance des •Études géolo
travaux et géot
•Estimation
financière • Établit le Px de détaillées
•1/25 000Etude
revient
à • Travaux de
•1/100
1/50 000préliminaire reconnaissance
 Etude préliminaire ou de factibilité
 elle détermine si le projet est réaliste, réalisable,
et à quelles conditions;
 elle doit fixer les variantes possibles, donner une
idée approximative des principaux ouvrages
appuyée sur des schémas de principe;
 elle peut définir le degré de défficulté et
produire une estimation financière
 utilisation des des documents existants (échelle
1/25 000 à 1/50 000)

12
 Avant Projet Sommaire (APS)
 Il fixe définitivement les tracés et implantations
des ouvrages
 Il précise la consistance des travaux
 Il établit le prix de revient probable de la
construction
 Réalisation des travaux de reconnaissance
géologique et géotechnique
 Emploi des échelle 1/500 à 1/5 000

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 Avant Projet Détaillé (APD)
 Établissement des plans d’exécution
 Rédaction des dossiers d’appels d’offres
 Réalisation des travaux de reconnaissance
ponctuels et de détails
 Emploi des échelle d’investigations 1/100 au 1/50
 Étude et suivi d’exécution
 Mise à profit pour compléter les informations
 Contrôler les résultats et ajuster la réalisation aux
données du terrain

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15

• Adaptation de l’ouvrage au site


1

• Stabilité des versants


2

3 •Stabilité de la zone de fondation

• Effets de la sismicité régionale


4

• Étanchéité du site et de la retenue


5

• Apports solides
6

• Recherche des matériaux de construction


7

• Ouvrages annexes
8
•Adaptation de l’ouvrage
au site Morphologie de la vallée
1
Canyon vallée étroite vallée large
•Stabilité de la zone de
fondation et des versants ou gorge en U
2
•vallée encaissée •Le barrage •élancement du
•Effets de la sismicité avec des flancs voûte peut être barrage est très
3 régionale presque envisagé si la important,
verticaux géologie et éliminant le
•Étanchéité du site et de •=>le barrage- l'intégration des barrage voûte.
4 la retenue voûte s'impose. ouvrages •Tous les autres
annexes le types de
permettent barrages
•Apports solides
5 •Le barrage- peuvent être
poids et le envisagés pour
•Recherche des matériaux
barrage en autant que les
de construction enrochement à autres critères
6
masque amont de choix soient
sont également satisfaits.
•Ouvrages annexes envisageables.
7

16
17
•Adaptation de l’ouvrage
1 au site Les effets verticaux plus au moins importants, exercés sur
la roche d’appui de l’ouvrage, peuvent mobiliser des
•Stabilité de la zone de volumes de matériaux d’une importance variable;
fondation et des versants
2 Les infiltrations à partir de la retenue peuvent
développer des pressions interstitielles et des vitesses de
•Effets de la sismicité circulation de l’écoulement, qui peuvent déclencher
régionale
3 des phénomènes indésirables dans la fondation (renard,
glissemnt …)
•Étanchéité du site et de
4 la retenue

•Apports solides
5
Nécessité d’une étude approfondies
•Recherche des matériaux dans ces zones
6 de construction => travaux de reconnaissance

•Ouvrages annexes
7

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Le choix du type de barrage à édifier se fait en fonction de
•Adaptation de l’ouvrage
au site la sismicité et des mouvements de l’écorce terrestre de la
1
région:
•Stabilité de la zone de
2 fondation et des versants Les plus résistants aux sollicitations dynamiques sont :
Les barrages-voûtes et les barrages poids-voûtes, de part
•Effets de la sismicité leur hyperstaticité.
régionale
3 Les barrages en enrochement à noyau central argileux,
de part leur capacité à supporter de grandes
•Étanchéité du site et de déformations.
4 la retenue
Les Barrages poids: résistance aux sollicitations
horizontales transversales est faible. Améliorée si les joints
•Apports solides sont remplis de coulis de ciment et si ces joints présentent
5
une surface supportant le cisaillement (joints avec des
•Recherche des matériaux
décrochements).
6 de construction Les barrages à contreforts: peu résistant pour les
sollicitations transversales, mieux avec l'élargissement des
âmes des contreforts à l'aval pour les rendre jointives.
•Ouvrages annexes
7 Les barrages en enrochement à masque: l'élément
étanche est fragile.
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•Adaptation de l’ouvrage Site du barrage:
1 au site
Le lieu où les gradients
•Stabilité de la zone de hydrauliques sont les plus
2 fondation et des versants élevés

•Effets de la sismicité
Envisager
4 régionale l’étanchéité du site

•Étanchéité du site et de
3 la retenue
• Traitement par drainage
• Traitement par injection
•Apports solides
5
Cuvette :
•Recherche des matériaux Exutoires en aval favorisant un écoulement de l ’eau
de construction
6 (terrains calcaires karstiques)

•Ouvrages annexes
7

20
•Adaptation de l’ouvrage Constituent la charge
au site
1 solide d’un cours d’eau qui
se sédimentent dans la
•Stabilité de la zone de
fondation et des versants retenue et entraine son
2
envasement
•Effets de la sismicité
3 régionale

•Étanchéité du site et de Phénomène déterminant


4 la retenue la durée de vie du
barrage
•Apports solides
5 Estimés à partir du débit annuel moyen
d’un cours d’eau et la charge solide
•Recherche des matériaux moyenne qu’il transporte
6 de construction

•Ouvrages annexes
7

21
•Adaptation de l’ouvrage Matériaux de construction
1 au site
 Granulats de béton : graviers d'alluvions, sans matériaux
•Stabilité de la zone de organiques, granulats roulés; év. granulats concassés
2 fondation et des versants
 Matériaux des corps d'appui : alluvions, moraines (si la
fraction de fines n'est pas trop importante) pour les digues
•Effets de la sismicité
régionale
en terre: rocher concassé de carrière pour les barrages
3
en enrochements
•Étanchéité du site et de  Matériaux de filtre : alluvions, év. matériaux de carrière
la retenue
4 (lavage)
 Rip-Rap (protection de surface) : blocs de rocher résistant
•Apports solides
à l'altération
5
 Matériaux de noyau : matériaux argileux, moraines,
•Recherche des
argiles
6 matériaux de construction  Ciment : non disponible sur le site, transport!

Reconnaissance à proximité du site de mtx


•Ouvrages annexes
7 convenables à la fourniture de 1,5 à 2 fois la qté
nécessaire
22
•Adaptation de l’ouvrage
1 au site

•Stabilité de la zone de
2 fondation et des versants Évacuateur
de crues

•Effets de la sismicité
3 régionale Vidange de
fond

•Étanchéité du site et de
4 la retenue

•Apports solides
5
Dérivation
provisoire
•Recherche des matériaux
6 de construction

Leur implantation en souterrain ou à l’air libre


•Ouvrages annexes
nécessite une étude géologique et géotechnique
7 appropriées
23
24

Il complète les


investigations géologiques de surface;
Le géologue doit savoir les utiliser à bon escient et en tirer le max des
renseignements:
les buts poursuivis soient clairs;
l’implantation des reconnaissances soit judicieuse;
le travail soit correctement exécuté.

Méthode d’observation du Méthodes de mesure in situ


terrain, soit en place, soit à l’aide basées sur la mesure d’une
d’échantillons propriété physique d’un terrain

Tranchées, puits, galeries et Essais géophysiques, mécaniques,


sondages de reconnaissance mécaniques et hydrauliques

Considérés comme prolongement Coût moins élevé


en profondeur de la géologie de
surface Remaniement du terrain moindre
• Recherche d’un substratum sous • Conviennent à tous les cas
une couverture peu épaisse • Rapidité d’exécution est grande
• Définition de l’épaisseur et prix de revient est faible
d’altération • Souplesse d’emploi est
• Levé d’une coupe géologique considérable
• Prélèvement d’échantillons
pour essais de laboratoire

objectifs Avantages

Tranchées
et puits

Domaine
inconvénients
d’application

• Études de fondations •La cohésion insuffisante du terrain


• Recherche de matériaux meubles peut imposer un soutènement (perte
d’information, augmentation du délai
• Etudes de sites de barrages d’exécution et du coût)
•Présence à faible profondeur d’une
nappe interdit généralement le travail
au dessous de certaine cote

25
Puits de reconnaissance réalisé au niveau de l’assise de la plinthe
Tranchée réalisée pour la reconnaissance de fond de fouille au fond de vallée

26
• Reconnaissance des mauvais
terrains leur altération,
fracturation et l’épaisseur •Disponibilité permanente des
d’altération observations
•Possibilité de réaliser une très vaste
• Levé d’une coupe géologique
gamme d’essais
• Prélèvement d’échantillons •Possibilité de réemploi dans les
pour essais de laboratoire ouvrages définitifs (galerie de DP, de
• Réalisation des essais in situ visite ou d’injection)
(essais aux vérins, essais objectifs Avantages
hydrauliques )

Galeries

Domaine
inconvénients
d’application

• Reconnaissance des appuis de • Prix de revient élevé, conditionné


barrage par le mode d’exécution, manuel ou
• Travaux souterrains mécanisé

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Les sondages mécaniques ont un double rôle:
► Géologique, le sondage permet de compléter la connaissance géologique
du sous-sol;
► Géotechnique, le sondage est un moyen d’accès au sous-sol pour le
prélèvement d’échantillons intacts pour essais de laboratoire et pour
l’exécution des essais in situ

Échantillon remanié
Faible profondeur
En terrain
meuble Reconnaissance rapide
Prélèvement d’échantillon (zone d ’emprunt,
matériaux de construction
Sondages
mécaniques
Reconnaissance profonde
Mise en place d’équipements (piézom, perméabilité,
En terrain déformation, pression interstitielle …)
rocheux Traitement du terrain (injection drainage)
Soutènement (ancrage…)
Mise en place des charges d’explosifs

28
 Tarière à main
Φ 60 à 200 mm constitué par une trousse
coupante hélicoïdale, solidaire d’une tige, la
profondeur d’investigation est de 4 à 5 m
 Reconnaissance rapide et prélèvement
d’échantillons
 Tarière à moteur
En terrain meuble

outil hélicoïdale monté sur camion de Φ 250


à 1200, il peut atteindre une profondeur de
30 m
 Reconnaissance rapide de volumes
importants de terrains meubles (terrassement,
zone d’emprunt)
 Sondage par abattage
méthode la plus courante utilisée pour ces
terrains, il s’agit d’un tubage métallique
enfoncé dans le sol par battage à l’aide
d’un mouton. Le sédiment est isolé à
l’intérieur du tube et extraite par un outil
adapté (soupape, benne preneuse)
 Reconnaissance géologique des zones
d’emprunt des matériaux de construction,
fonçage des puits d’exploitation
hydraulique…
29
 Technique utilisée pour l’abattage des roches massives, étant donné sa rapidité
d’exécution,
 plus facile à réaliser que le sondage carotté et son coût peu élevé.
 l’observation de la vitesse d’avancement de la tête d’outil permet de déterminer
la présence ou non de bancs durs.
 utilisés pour mettre en place soit des piézomètres soit des sondes pour des essais
de sols plus élaborés (sonde pressiométrique, tubage PVC pour des diagraphies
γrai).
 Pour des forage d’une profondeur supérieure à 15 m au moins il peut être
intéressant d’employer un marteau fond de trou. Ce matériel relativement lourd à
Sondages destructifs

mettre en place exige entre autre un compresseur de forte puissance. Le délai


d’exécution du forage est néanmoins nettement plus rapide qu’avec les tricônes
et trilames.

tricône

marteau
trilame fond de
trou

30
 couronne très résistante qui isole un cylindre de sol, carotte, du reste du terrain, et à
remonter cette carotte à la surface pour examen géologique ou essais de laboratoire,

 Outils utilisés
 couronne :
L’outil de base qui, par rotation et pression, découpe la carotte est la couronne. On distingue:
Couronne diamantée : (sondage en roches très dures ou fracturées).
o La couronne à profil semi-circulaire, la plus répandue, particulièrement recommandée
pour les forages difficiles ;
o La couronne étagée permettant d’obtenir des vitesses de pénétration très intéressantes.
Sondages non destructifs

l’utilisation possible en terrain tendre de couronnes serties de fragments de carbure de tungstène


 Carottiers
L’ensemble, couronne, manchon aléseur, se vise sur le carottier ; Il existe trois types de carottiers :
o Le carottier simple correspondant à un simple tube ;
o Le carottier double constitué d’un tube intérieur immobile qui contient la carotte et d’un
tube extérieur qui tourne en entraînant la couronne, carottier très utilisé;
o Le carottier à câble constitué par un tube intérieur verrouillé en cours de forage dans le
tube extérieur et pouvant être remonté au moyen d’un grappin manœuvré par un câble
relié à la machine.

A : couronne diamantée semi circulaire (grès,


granite)
B : couronne diamantée en profil étagé (calcaire)
schéma structuré d'un carottier double et
C : Eclats de carbure de tungstène (marne)
D : Prismes de carbure de tungstène (argile)
extracteur de la carotte

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Les carottes (et les cuttings) récupérés doivent bien rangées dans des
caisses, stockées et conservées durant toute la durée des études et
d’exécution.
Ces carottes sont photographiées et levées par un géologue pour
compléter les connaissance acquise à partir des levées de surface, il
s’intéresse surtout à:
 la description lithologique: faite à l’aide des figurés géologiques conventionnels
 La fracturation et altération: % de récupération, RQD  frgments carottés  10cm
 Les propriétés hydrauliques longueur réelle carottée
Ces renseignements sont portés sur une formulaire, appelée log du sondage.

RQD Qualité du massif ° d’altération Qualité du massif

0-25% Très mauvais 0 Rocher sain,

25-50% Mauvais 1 Enduits dans les joints

50-75% Moyen 2 Auréole d’oxydation,

75-90% Bon 3 Altération dans la masse,


structure reconnaissable,
90-100% Excellent 4 Altération dans la masse,
structure non reconnaissable.

32
Log du sondage

33
34
35

Il existe différentes méthodes utilisées pour détecter et


comprendre la présence de l’eau en sous-sol:
La piézométrie et la mesure des pressions interstitielles;
La mesure des perméabilité par:
 L’essai de pompage
 L’essai Lefranc
 L’essai Lugeon plus souvent utilisé pour la mesure
des perméabilité au rocher
 Utilité
Réside dans la préparation des projets de voile d’étanchéité par injection de
coulis sous les ouvrages hydrauliques (barrage…)
 Principe
Il consiste à mesurer les absorptions d’eau en divers points d’un même site sous
des paliers de pressions croissantes et décroissantes PM/3, 2PM/3, PM, 2PM/3,
PM/3. Le coefficient d’absorption est appelé par la suite unité Lugeon (UL)
 Calcul du coefficient d’absorption en unité Lugeon
Les valeurs obtenues sont reportées sur un graphique en f(pression efficace), l’unité
Lugeon correspond à l’absorption normalisée sous 10 bars de Pe.
Pe  P0   w .H  Pc

a. Ecoulement turbulent
b. Décolmatage
c. Colmatage
d. Débourrage en pression
e. Bourrage en pression
f. Ouverture élastique des
fissures

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37

Fondations;
Stabilité
des versants;
Aperçu général sur les méthodes de
traitement et d’amélioration des propriétés
géotechniques du sous-sol;
Recherche des matériaux de construction.
 Les principes généraux de l’étude des
fondations consistent à:
› Choisir le type de fondation le mieux adapté au
contexte;
› Définir le mode d’exécution;
› Dimensionner correctement les organes porteurs
 Le dimensionnement d’une fondation doit
répondre à un double impératif:
› Permettre la transmission d’efforts avec la
résistance à la rupture du terrain (notion de
capacité portante)
› Limiter l’importance des tassements (notion de
tassement différentiel)
38
39
40
41
Le mouvement d’un terrain peut être naturel, risquant
d’affecter un ouvrage futur, il peut être provoqué par
des travaux ou survenir à l’improviste pour une raison
fortuite ou non

L’étude géologique et géotechnique sont les plus


souvent motivées pour la recherche de remèdes
pour obtenir la stabilisation

42
 Les dispositifs de drainage
il s’agit du procédé de traitement le plus efficace
pour le glissement des terrains meubles et
remaniés.
il consiste à creuser un trou et l’équiper d’un drain
(tuyau plastique souple et poreux protégé de
l’invasion de fines par de fibres synthétiques.

43
 Les terrassements
Les conditions de stabilité étant directement liées à la pente
du terrain, le terrassement reste le moyen d’action le plus
naturel. On peut distinguer trois groupes de méthodes de
stabilisation par terrassement :
les actions sur l’équilibre des masses : allègement en tête,
remblai en pied
les actions sur la géométrie de la pente : purge et
reprofilage
les substitutions partielles ou totales de la masse instable.

44
 Amélioration des caractéristiques
mécaniques des sols argileux
 Traitement et amélioration des massifs
rocheux et de certains milieux
pulvérulents
 Protection contre les effets développés
par l’eau souterraine

45
 La structure cristalline des argiles et les
possibilités de liaisons permettent la
fixation d’eau au niveau de la molécule
ou de la particule. On distingue
généralement:
› L’eau de réseau ou de constitution;
› L’eau interfeuillets => gonflement des argiles;
› L’eau interstitielle (eau liée), elle joue le rôle
de liaison entre les particules.

46
 Les moyens d’amélioration des propriétés
mécaniques des argiles:
› Le traitement à la chaux;
 Méthode utilisée en géotechnique routière;
 Un traitement temporaire
CaO+H2O Ca(OH)2+15 490 cal
› Le traitement au ciment;
 Le sol est remanié de manière à donner des blocs
qui seront enrobés de ciment, compactés et
hydratés
le ciment après sa prise confère de la résistance
au sol traité
47
 Les moyens
d’amélioration des Compactage de
remblai de
propriétés mécaniques barrage à l’aide
d’un compacteur
des argiles: dynamique

› Le compactage
 Opération qui consiste à
diminuer l’indice des
vides d’un sol
augmenter ses densités
et caractéristiques
mécaniques;
 Le compactage
dynamique permet
l’amélioration in situ des
caractéristiques de
volumes de matériaux
importants (remblais de
grandes dimensions)
48
Les massifs rocheux et les milieux
pulvérulents ne peuvent supporter certains
efforts sans rupture.  divers techniques
sont susceptibles de remédier à cet effet,
on distingue :
 les injections et les ancrages

49
a. les injections
Injecter un solide poreux consiste à en obturer les
vides à l’aide d’un produit approprié (coulis). Les
buts visés:
 Rendre impossible la circulation de l’eau;
 Conforter le milieu en provoquant ou en
renforçant sa cohésion et sa résistance à la
déformation;
 Établir une liaison étroite entre le milieu naturel et
une structure bétonnée
50
a. les injections
La réalisation correcte et efficace d’un écran
d’injections nécessite de très nombreux facteurs
soient pris en considération.
Il convient de déterminer :
Le type et l’ordre de grandeur de la perméabilité,
sa répartition en volumes;
La hauteur ou la forme de l’écran;
L’espacement des forages
Les pressions d’injection, etc.
51
L’eau est considérée, à juste titre, comme
l’adversaire le plus redoutable de l’ingénieur de
travaux de chantier.
Dans la pratique deux possibilités s’offrent aux
ingénieurs sur chantier:
 Modifier suffisamment le réseau d’écoulement
pour limiter ou éliminer les inconvénients dus à
l’eau (drainage, électro-osmose, pompage);
 Empêcher carrément son irruption sur le chantier
par l’exécution d’écrans étanches

52
a. Le drainage
Son but essentiel est de modifier suffisamment l’écoulement
pour abaisser les pressions interstitielles dans le terrain dont il
convient d’améliorer la stabilité.
Les revêtent des formes diverses:
tranchées revêtues de pierres ou remplies de caillasse très
perméable, munies d’un collecteur crépiné en plastique;
Dans certains milieux de très faible perméabilité, on recourt à
des drains ou pieux de sable;
Au rocher, on utilise généralement des forages non tubés
(réseau de drainage à l’aval de l’écran d’étanchéité: cas des
barrages)

53
a. Le rabattement
Technique utilisée lorsque des fouilles doivent être descendues
sous la surface d’une nappe.
Principe:
Il s’agit de provoquer la formation, à l’emplacement de la
fouille, d’un cône de rabattement suffisant pour pouvoir
exécuter les travaux "hors d’eau" .
Épuisement Puits d’infiltration (400 à
Points filtrante de faible
direct par la 600 mm) à la périphérie
diamètre (40 à 100
réalisation de la future fouille. Ils
mm) la périphérie de
permettent le pompage
d’un puisard la future fouille.
à débit élevé à l’aide
(Cas de d’une pompe
L’évacuation de l’au
graves propre) se fait par aspiration
immergée
54
a. La réalisation d’écrans étanche

Les ridaux de palplanches


Les rideaux de pieux jointifs
Les parois moulées

55
56
57

Les principaux objectifs fixés aux recherches sont les suivants:


Découvrir la meilleure qualité possible;
Rechercher l’homogénéité du gisement:
Minimiser les frais de mise en exploitation;
Examiner les possibilités de remise en état des lieux.

1. Granulats à béton
Les granulats destinés à la confection du béton doivent être durs,
homogènes et non gélifs, non µfissurés, inaltérable à l’air libre ou à
l’eau et exempts de corps étrangers, de matière organique, de
terre. Ils doivent avoir un LA<30%;
Essais réalisés
Analyse granulométrique
Equivalent du sable
Essai de dureté
Analyse chimique
Alcali réaction
a. ANALYSE GRANULOMETRIQUE
Passant %

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10
Tamis (mm)
0
0,125

0,315

20
10

16

25

40

50

63

80
0,1

0,2

0,4

0,5

0,8

1,6

2,5

6,3
0,63

100
0,08

0,16

0,25

1,25

3,15

12,5

31,5
1

8
Sable fin Sable grossier 03/08/09 Sable de mélange (85%SF + 15%SG) 03/08/09
03/08/09 FCMAXS FCMINS 04/08/09 GI
06/08/09 GI 10/08/09 GI 11/08/09 GI 12/08/09GI
13/08/09 GI 14/08/09 GI 15/08/09 GI 25/08/09 GI
28/08/09 GI 29/08/09 GI 03/08/09 04/08/09 GII
06/08/09 GII 10/08/09 GII 11/08/09 GII 12/08/09 GII
13/08/09 GII 14/08/09 GII 25/08/09 GII 15/08/09 GII
28/08/09 GII 29/08/09 GII Sable fin 04/08/09 Sable fin 06/08/09
Sable fin 07/08/09 Sable fin 10/08/09 Sable fin 11/08/09 Sable fin 12/08/09

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b. EQUIVALENT DE SABLE
L’essai d’équivalent de sable (Es) permet de mesurer le degré de pollution
d’un sable par les matériaux fins, il consiste à la sédimentation d’un matériau
granulaire dans une solution lavante.

On exige pour les bétons de barrages un Es > 75.


•%< 0.08 mm est inférieur à 6% Floculât
Es = 100 ( h2 / h1
•Le sable pour les bétons pourront avoir une
h2 Sable
teneur en fines atteignant jusqu’à 10%, (VB < 1%).
h1
c. Essais Los Angeles
Consiste à mesurer la quantité d’éléments
inférieurs à 1,6mm produite en soumettant
Coefficient Los
le matériau aux chocs de boulets Caractérisation
Angeles (LA)
normalisés et aux frottements réciproques
< 15 Très bon à bon
dans la machine Los Angeles
15 à 20 Bon à moyen
20 à 30 Moyen à faible
On exige pour les granulats à béton des
> 30 Médiocre
barrages un LA < 30 %.
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d. ESSAI DEVAL
C’est aussi un essai de dureté qui a le même principe que l’essai Los Angeles.
Il s’effectue par voie sèche ou par voie Humide sur des éléments de 2 à 5cm
et un poids de 7000 + 5g. On mesure les inférieurs à 1,6mm après le frottement
dans la machine Deval.

On exige pour les enrochements des barrages un Dhumide > 4 et un Dsec > 7.

Coefficient Deval humide Caractérisation


(Dhumide)

> 6 Très bon à bon


4 à 6 Bon à moyen

3 à 4 Moyen à faible

< 3 Médiocre

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d. ANALYSE CHIMIQUE
Teneur en matière organique< à 0,1%
Teneur en soufre totale SO3 <à 1%
Teneur en Chlorures <à 0,01%

e. ALCALI-REACTION

L'alcali-réaction est une réaction chimique entre certaines formes de silice et


de silicate, pouvant être présentes dans les granulats et les alcalins du béton.
Elle correspond à une attaque du granulat par le milieu basique du béton et
provoque la formation d'un gel de réaction (silicate alcalin), dont l'expansion
engendre, sous certaines conditions, des gonflements.

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soit le granulat ne contient pas d'espèces réactives en quantité néfaste et il
est directement classé non réactif (NR),

Soit le granulat contient des espèces réactives avec (SiO 2>4%), qui peut être
testée par les essais normalisés par l’AFNOR suivants :
l’essai à l’autoclave (rapide donnant des résultats dans un délai de l'ordre
d'une semaine. Le critère de non réactivité est une expansion de l’éprouvette
inférieure à 0,15%.

 un essai à long terme, appelés aussi essai de performance, qui donne des
résultats en 8 mois : Le critère de non réactivité est une expansion de
l’éprouvette inférieure à 0,04% à 8 mois.

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2. Enrochements
Propres, homogènes, ne s’altèrent ni à l’air ni à l’eau et exemptes de
fissures;
Deval Humide >=4;
Le % (<80µm) doit être <5%;
(<80µm) doit avoir un Ip non mesurable

Courbe granulométrique
3. MATERIAUX FINS
100%
a. Analyse granulométrique 90%
80%
Granulométrie (de 63mm à 70%
80). 60%
50%
les matériaux argileux destinés aux 40%
noyaux des barrages doivent 30%
20%
contenir au moins 80% d’éléments 10%
inférieurs à 5mm et 50% d’éléments 0%
inférieurs à 0,08mm. 10,00 1,00 0,10 0,
Diamétre en mm
b. LIMITES D’ATTERBERG
qui renseignent sur l’état de consistance d’un sol, on définit de manière
arbitraire
Etat solide Etat plastique Etat liquide
W (%)
Wp Wl
Plasticité Ip

On définit ainsi L’indice de plasticité Non plastique 0 - 5

Ip = Wl - Wp Peu plastique 5 - 15

Les matériaux argileux pour remblais Plastique 15 - 40

doivent être étanche et moyennement Très plastique >40

plastique, les nuances les plus plastiques et les plus fines sont réservées
à la zone centrale de la digue et au contact de la fondation, dans ce
cas les Ip exigés sont supérieures à 20%.

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c. DENSITE

Densité des grains solide :  s = Ps / Vs (varie de 2,6 à 2,8 g/cm3)

d. ESSAI PROCTOR

Consiste à déterminer pour un compactage d’intensité donnée, la


teneur en eau et la densité sèche maximale, on les appelle optimums
Proctor.
d
Wopt est la teneur en eau qu’on doit maintenir
au moment de compactage opt

W opt W (%)

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d. ESSAI OEDOMÈTRIQUE

Consiste à déterminer les éléments suivants:


Indice de gonflement Ig;
Ig<0,03 => sol non expansif
Ig>=0,03 => sol expansif

Indice de compressibilité Cc;


Cc<0,02 => sol incompressible

Indice de perméabilité.
Pour l’étanchéité de la digue, on cherche à avoir une
perméabilité de 10-7 à 10-9 m/s

66
67
68

Depuis décennies, une technique nouvelle est apparue dans le


domaine des barrages : le béton compacté au rouleau ou B.C.R. ou
R.C.C (Rolled Compacted Concrète) Elle est innovante tant pour le
matériau que pour sa mise en œuvre. Le matériau est composé de
granulats, d'eau et de liants hydrauliques mis en place comme un
remblai, essentiellement à l'aide des matériels classiques de
terrassement, que ce soit pour son transport (camions), sa mise en
place en couches compactées à l’aide d’un rouleau vibrant lourd
Cette technique s'inspire donc à la fois des procédés de
construction des ouvrages poids en béton pour le dimensionnement
de l'ouvrage et le matériau et des ouvrages en terre ou
enrochements pour l'exécution du chantier. Ses gros intérêts sont:
sa rapidité d'exécution

faible coût de mise en œuvre


réduction de la probabilité d’occurrence des crues pendant les
travaux (Economiser dans les ouvrages de dérivation)
gain d’une période pluvieuse
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La faible teneur en eau à la mise en œuvre permet ainsi de


diminuer le retrait hydraulique du béton et d'améliorer sa
résistance à long terme,
Le matériau, fabriqué dans des centrales à béton classiques ou à
malaxage continu à gros débit, est acheminé sur l'ouvrage par
camion benne ou bande transporteuse.
Il est étalé au bouteur en couches minces de 0,30 à 0,50 m.
L'épaisseur des couches est déterminée par des contraintes
d'efficacité de compactage et de cadences de chantier.
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Le profil du barrage en BCR peut avoir une forme géométrique


triangulaire avec un parement amont vertical ou une forme
trapézoïdale avec des parements amont et aval inclinés.

Le choix de la largeur de couronnement doit permettre la mise


en place mécanique du BCR.

le profil retenu doit répondre aux critères de stabilité au


glissement et au renversement et les contraintes admissibles
doivent être respectées.
Plus hautes eaux 71

1153.50

1147.50

Retenue normale

BCR
Galerie de
visite et
d’inspection

Voile d’étanchéité Voile du drairange


72
73

La réalisation des barrages en remblais a connu un grand succès


grâce aux améliorations réalisées dans le domaine des grands
engins de terrassement.
Un barrage en remblais est souvent réalisé avec des matériaux se
trouvant à proximités du site (provenant parfois des travaux
d’excavation).
Les barrages en terre conviennent lorsque la fondation n'a pas les
qualités requises pour des fondations de barrages en béton, ou
lorsqu’elle est recouverte d'une épaisse couche d'alluvions qu'il
serait trop coûteux d’excaver.

Ceci permit de rendre leur réalisation plus économique. Ses gros


intérêts sont:
sa rapidité d'exécution

faible coût de mise en œuvre


Exigences topographiques et géologiques moins contraignantes
74

Inconvénients
ces ouvrages résistent mal à une submersion prolongée
importante et par conséquent on doit prévoir un revanche
suffisante (notamment pour éviter la submersion par les vagues)
et prendre des marges supplémentaires pour l’évacuation des
crues.
la circulation inévitable de l’eau au travers du barrage fait
courir des risques d’érosion interne (entrainement des particules
du matériau par l’écoulement) et il convient de s’en prémunir
par un choix judicieux des matériaux et une mise en œuvre
soignée.
75

Plusieurs dispositions ont été utilisées pour améliorer la sécurité de


ce type d’ouvrages :
dimensionnement des ouvrages d’évacuation - plus de sécurité
Prévoir une revanche suffisante
vérifier la stabilité des versants de la cuvette (grand glissement
prévoir une contre flèche suffisante : compensation des
tassements de la digue et de la fondation
 protéger le talus amont contre les effets de vagues, et le talus
aval et la crête contre l’érosion due aux pluies et aux vents
Rabattre le niveau d’eau dans le corps du barrage par la mise
en place d’un cordon drainant en pied ou par un drain vertical
placé au milieu du barrage et dont les eaux de collecte sont
ramenées vers l’aval au moyen d’un tapis drainant.
Différentes étapes de la construction du barrage: 76

Les barrages en remblais sont construits avec des matériaux


naturels locals (terre argileuse, roche, tout-venant…).
Cette diversité de matériaux explique les formes diverses et la
composition variée de ces ouvrages.
Toute la végétation et le sol organique doivent être décapés
de la zone d'assise du barrage sur une épaisseur de minimum 50
centimètres afin de mettre à nu une couche de fondation ferme
et imperméable
L’extraction des matériaux et le mélange des différentes
couches prélevées.
Les matériaux extraits ne sont à mettre en place directement
que si leur teneur en eau est comprise dans la fourchette prévue;
sinon une mise en dépôt afin de subir séchage ou humidification
peut être nécessaire.
Différentes étapes de la construction du barrage: 77

Pour assurer une bonne liaison entre le remblai et les fondations,


ces dernières sont compactées à l’aide de compacteur, puis
scarifiée avant la mise en place de la première couche de
remblai.
Le matériau à compacter est réparti suivant une couche plane
d’épaisseur uniforme sur une assise ne présentant ni creux, ni
bosse, préalablement scarifiée sur une épaisseur de 5 à 10 cm
pour assurer une bonne liaison entre les couches et une
homogénéité maximale. Lorsque pour une raison quelconque le
chantier doit s'arrêter (nuit, pluie, congé…), la dernière couche
compactée doit absolument être fermée et présenter une pente
permettant l’écoulement naturel de l’eau de pluie éventuelle.
Pour contrôler les infiltrations à travers le remblai il est nécessaire
de mettre en place un dispositif drainant et filtrant.
Différentes étapes de la construction du barrage: 78

Préalablement au démarrage des travaux de remblais du


barrage, des planches d’essais sont à réaliser sur les différents
types de matériaux constituants le corps de la digue, et ce en
vue, d’une part pour le rodage des équipes sur place, et d’autre
part, pour fixer les modalités et les paramètres optimaux de
compactage des remblais (moyens d’exécution, l’épaisseur,
l’énergie de compactage, les teneurs en eau optimales et les
densités de référence…).

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