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LA CRAINTE DE LA MORT
LA NAISSANCE DE L'IDOLATRIE
LE MONDE DE LA PENSEE
L'EVANGILE DU MARIAGE
SUR LE SUICIDE
SUR LA LOI
-1- Vous dites: " Nous comprenons très bien comment les
esprits de ce ciel ont pu s'agrandir et se changer; par contre, ne nous est pas
encore assez claire la façon dont ces esprits ont pu, en même temps qu’eux-
mêmes agrandir aussi leur ciel, lequel, du moins selon l'apparence que nous
apercevons, se trouve complètement en dehors d'eux, et ils tournent autour,
sur lui et en lui, comme sur un sol naturel."
-2- Ecoutez, chers amis et frères, c'est tout aussi facile à
comprendre que tout le reste, puisque tout le ciel n'est autre qu'une manière
erronée de se le représenter de ces esprits, qui ensuite s'accroît dans la
même forme avec eux, dans la même extension selon laquelle eux se
gonflent. Cependant, afin que vous puissiez saisir aussi cela à fond, je veux
vous donner un exemple de la Terre, facilement compréhensible.
-3- Un homme se trouve dans un groupe où un certain sujet est
discuté. Cet homme n'a pas la moindre idée de ce sujet; cependant, pour faire
voir que lui aussi comprend quelque chose, il forme une phrase
fondamentalement fausse que l'on pourrait prêter à n'importe quelle autre
chose, plutôt qu'au sujet en discussion.
-4- Quand vient son tour de s'exprimer, il la prononce lui-aussi,
mais il est couvert par un éclat de rire général. Mais suite à cela, qu’arrive-t-il ?
-5- Précédemment, cet homme n'avait attribué à sa phrase
aucune importance, car, à part soi, il se dit: * Le sujet en discussion m'est
aussi inconnu que le centre de la Terre.
-6- Ce que les autres ont dit à cet égard a tout à fait
l'apparence d'être tout aussi incompréhensible que mon ignorance elle-même;
c'est pourquoi je peux moi aussi prononcer une phrase quelconque,
simplement pour avoir dit moi-aussi quelque chose.
-7- Comme vous voyez, jusqu'à ce point, notre homme était
encore modeste et supportable; mais l'éclat de rire des autres a touché son
point d'honneur, et maintenant il commence à réfléchir sur la phrase qu'il a
prononcée, et il la juge, dans la présomption de sa propre valeur, toujours plus
exacte, très significative et très bien trouvée.
-8- A la découverte de cette crédibilité qui, selon lui, se trouve
au fond de la phrase - dont, à vrai dire, il ne peut donner aucune garantie - il
s'irrite et pour cette raison il commence à élever toujours plus son idée, et à la
fin, il cherche le moyen de se venger de tout le groupe, étant donné que celui-
ci s'était permis de lui rire à la figure.
-9- Il commence à leur démontrer que de semblables têtes
vides ne l'ont point compris; il leur expose avec emphase que, seulement en
cent ans ils pourraient arriver au point de comprendre à fond, même
seulement une minime partie de ce que lui, avec tant de facilité avait jeté là,
presque négligemment.
-10- L'un des présents s'approche alors de lui et lui dit: " Ecoute,
ami, ton délai de cent ans est trop court, car, après profonde réflexion, j'ai
réussi plus qu'à apercevoir, à pressentir, comme à travers un voile,
l'extraordinaire profondeur de ta phrase, et c'est pourquoi je suis d'avis qu’un
semblable sens caché ne peut devenir connaissance publique qu'à peine d'ici
mille ans.
-11- Un autre des présents lui fait aussi, en secret, un éloge
semblable après quoi, ç'en est fini pour lui, puisque notre homme commence
seulement maintenant à s’émerveiller de son infini savoir, se gonfle à présent,
effroyablement, et considère les autres hôtes et leurs expositions, comme des
moucherons, en comparaison de lui-même et de sa connaissance, et il s'élève
à la fin si haut qu'il leur dit:
-12- " Avec des têtes qui sont mille ans en arrière, l'un de nous
ne peut se laisser aller jusqu'au point de continuer une discussion, du moment
qu'il peut à présent mettre en avant que déjà cette simple phrases dite par lui
ne pourra être comprise d'eux, pas même dans mille ans."
-13- Voilà, cet exemple est très clair, et il est, pour ainsi dire, pris
dans la vie de chaque jour, et il indique, de façon évidente, comment une
absurdité, ainsi que l'insensé, peuvent se gonfler et augmenter, si la chose est
adroitement maniée par la partie adverse; une telle absurdité devient à la fin,
une idée fixe, et par conséquent un faux produit spirituel.
-14- Donc, comme c'est le cas sur la Terre, c'est d'autant plus
évident ici, dans le royaume des esprits. Les habitants de ce ciel, avant notre
apparition ici, n'avaient pas attribué une grande valeur au ciel même.
-15- S'ils n'avaient pas été nourris par le Paradis, ils l’auraient
déjà depuis longtemps abandonné. Mais étant donné que nous sommes
venus et que nous avons commencé à rendre douteux leur ciel, au
commencement ils se sont retirés épouvantés, parce qu'ils se sont aperçus
qu'ils ne pouvaient pas nous en faire accroire avec leur stupidité.
-16- Mais étant donné qu'au fond d'eux-mêmes ils se sont sentis
couverts de honte, alors en chacun d'eux, a commencé à se faire sentir et à
croître toujours plus, la démangeaison de la vaine gloire; et leur représentation
céleste, c'est-à-dire, leur ciel, a grandi ensuite avec eux.
-17- Et c'est seulement alors qu'ils se sont aperçus du caractère
extraordinaire de leur représentation, et c'est pourquoi ils ont joué deux actes
sur leur scène, et un spectacle à la table d'Abraham; et cela entièrement
contre nous, pour nous montrer la grandeur de leur ciel.
-18- Etant donné que nous - dans un certain sens de manière
bienveillante - nous ne nous sommes pas laissés épouvanter, et que, nous
nous maintenons encore constamment à notre place, à présent, ces habitants
du ciel étudient une vraie et efficace vengeance.
-19- Et cette manœuvre aussi nous devons la laisser se
dérouler, étant donné ensuite ils seront accessibles à une parole de ma part.
-20- Mais vous, de tout cela, vous pourrez constater une chose
très importante, c'est à dire comment l'école, pour toutes sortes d'esprits
fausseront basés, doit être constituée, pour pouvoir les amener un peu à la
fois, sur la juste voie de la Vie. Le concept fondamental est le suivant:
-21- Aucun esprit, par suite de sa liberté, ne peut être fait
prisonnier, avant qu'il ne se soit fait prisonnier de lui-même.
-22- C'est pourquoi il est nécessaire de laisser aussi à ces
esprits ici, toutes ces occasions à travers lesquelles, leur liberté étant sauve,
ils sont toutefois, d'une certaine façon, contraints par eux-même à tomber
dans leur propre filet.
-23- Quand vient le moment - ce qui arrive toujours tôt ou tard -
où ils ne voient plus aucune issue de sortie, ils doivent se rendre; il arrive là à
peu près la même chose qu'il arrive aussi sur la Terre, lorsqu’un savant voit,
réfuté de tous les côtés, de façon mathématiquement exacte, son principe
erroné; si bien qu'à la fin il doit rendre les armes, et confier l'enfantement de
son esprit à un meilleur éducateur.
-24- Mais comment cela arrive, au sens littéral, et spirituellement
ici, dans le royaume absolu des esprits, vous l'apercevrez, clair comme la
lumière du soleil, après ce manège pour la vengeance, maintenant en
préparation.
-25- Oh certes, mes chers amis et frères, dans le Royaume
Spirituel infiniment grand, il y a des scènes dont aucune imagination humaine
ne peut se faire même la plus petite idée.
-26- Si vous pouviez apercevoir, avec une vision totale,
comment les divers hommes de la Terre, et ensuite ceux des innombrables
autres mondes, sont guidés sur le chemin de la Vérité, et ainsi assister à des
milliards de scènes, vous y laisseriez la vie, parce que je vous dis:
-27- En aucune autre chose le Seigneur ne se montre plus sage
et plus merveilleux qu'en cette direction de la Vie Spirituelle infiniment et
suprêmement variée; et pourtant Sa Sagesse a partout les voies les plus
infaillibles pour mener toutes ces infinies diversités sous le même toit.
GEJ4 C127
De la crainte de la mort
GEJ4 C128
De la séparation de l'âme et du corps au moment de la mort.
GEJ4 C129
De ce qui se passe lorsque l'âme se sépare du corps
GEJ10 C192
De la naissance de l'idolâtrie
GEJ3 C41
Mathaël conte ses tribulations et sa guérison
GEJ4 C37
Des hôpitaux des âmes et des médecins des âmes
1. (Le Seigneur :) « Voilà précisément pourquoi J'ai dû venir en
personne sur cette terre, afin d'édifier pour toutes les âmes malades un hôpital
des âmes qui agira durablement, parce que les hommes ne l'auraient jamais
réalisé d'eux-mêmes.
2. Mais, malgré cela, il sera toujours difficile de maintenir de façon
permanente un tel hôpital des âmes malades, parce que certains hommes en
viendront toujours à sentir qu'il porte préjudice à leurs droits dans leur monde
illusoire.
3. L'amour de soi et du monde, qui est le souffle de l'enfer dans la
poitrine de l'homme, se dressera toujours contre lui, refusera d'être guéri de
ses mauvaises maladies et ne voudra pas renoncer aux moyens du monde
que sont les lois rigoureuses et difficiles à respecter, avec leurs jugements et
leurs punitions.
4. Pourtant, ils seront toujours nombreux en tous lieux ceux qui, après
Moi, maintiendront cet hôpital des âmes aujourd'hui fondé par Moi pour le
grand nombre de ceux qui voudront en faire usage. Certes, ces véritables
hôpitaux auront bien des choses à supporter pour l'amour de Mon vrai nom
vivant et souvent beaucoup à souffrir des âmes certes puissantes en ce
monde, mais elles-mêmes très malades : mais Je saurai les protéger Moi-
même !
5. Si pourtant des âmes humaines de ce monde trop malades et
obstinées dans le mal entendaient détruire complètement l'un ou l'autre de ces
hôpitaux des âmes, Je saurais bientôt les arrêter par un jugement
extraordinaire approprié et remettre la guérison de ces âmes aux
établissements de l'au-delà, ce qui, jusqu'à cette guérison qui progressera très
lentement, occasionnera bien des pleurs et es grincements de dents !
6. Même en ce monde, les remèdes efficaces ont souvent un goût très
amer : mais les remèdes pour la guérison es âmes dans l'au-delà seront bien
plus amers, car ils doivent être très puissants pour pouvoir ainsi guérir une
âme si dangereusement malade qu'il n'y avait plus pour elle aucune guérison
possible ici-bas. Guéries, elles le seront, mais cela sera long et terriblement
rigoureux ! Bienheureux donc celui qui guérira son âme dans les
établissements de cette terre !
7. Pour toutes les raisons que Je viens de dire, soyez donc à l'avenir,
vous, puissants juges, de vrais médecins des âmes, et appliquez à chaque
âme malade un jugement propre à sa guérison, et non à son dépérissement
plus grand encore !
8. En vérité, de même que vous aurez, par un jugement lui-même très
malade dans l'âme, rendu plus malade encore une âme qui l'était déjà
beaucoup, ainsi serez-vous vous-mêmes d'autant plus misérables et plus
malades dans votre âme, et votre guérison sera ensuite dans l'au-delà bien
plus amère que celle de l'âme rendue plus misérable encore par votre cruel
jugement ! Car cette âme, malgré votre jugement cruel et absurde, est et
demeure une fois malade, et pourra ainsi dans l'au-delà se rétablir par une
seule guérison : mais l'âme d'un juge déraisonnable tombera doublement
après chaque jugement cruel et dépravé, dans la maladie même de l'âme
qu'elle vient de juger sévèrement, et fera croître ainsi nécessairement du
double sa propre perversion essentielle. Il n'est pas besoin de réfléchir
longtemps pour comprendre que la guérison dans l'au-delà d'une âme de juge
devenue aussi misérable et aussi malade sera très longue et très rigoureuse !
9. Si médecin malhabile et toi-même malade, on te demande d'aller voir
un homme gravement malade, que tu y ailles attiré par le gain et que, dans ta
maladresse, tu lui donnes un remède qui ne le soulage pas, et parfois au
contraire augmente sa détresse quel avantage en tires-tu ? Puisque tu ne l'as
pas secouru, tu ne seras pas payé - comme c'est chez vous la coutume : mais
en outre, tu as été contaminé par la grave maladie de ce patient, et à présent,
non seulement tu n'as pas été payé, mais tu dois supporter deux maladies au
lieu d'une seule !
10. Si ensuite on envoie à ta place un médecin habile, ne va-t-il pas
guérir ton ancien patient par un unique remède approprié, alors que pour toi
qui es maintenant atteint de deux maux, il devra à coup sûr recourir à un
double remède pour tenter de te secourir ? Et ce double remède causera à
coup sûr dans ta chair malade une révolution pour le moins deux fois plus
violente que celle opérée par le remède simple chez le simple malade que tu
auras traité précédemment.»
GEJ4 C38
De la véritable justice
22 février 1871
Ces trois mots ont trait aux choses dans lesquelles les hommes ont
des concepts très erronés. Les deux premiers en particulier, génèrent
beaucoup d'ennuis chez les matérialistes parce qu'ils croient avoir trouvé en
eux-même l'univers entier, la raison de son apparition, de son existence et de
sa disparition, à la suite de quoi l'explication donnée par Dieu, comme étant
un Être Spirituel qui dirige tout, a été complètement niée.
Puisque c'est précisément les matérialistes, ou les actuels professeurs
"je sais tout" de géographie, de science animale et de minéralogie, qui
répandent partout ces idées, les établissent comme étant le premier principe
et croient ainsi avoir dit tout sur tout, nous devons toujours, si nous voulons
dire à ces professeurs intelligents quelque chose qui prouve clairement leur
ignorance, commencer par expliquer les concepts que ces mots
représentent. Tout d'abord on doit savoir de quels outils on a besoin avant de
commencer un travail, car c'est la seule façon juste par laquelle l'un ou l'autre
outil prouvera la dextérité du maître.
Ainsi, qu'est vraiment ce que l'on appelle "l'énergie" ?
Regardez, vous les hommes qui étudiez et imaginez être vraiment
sage, de sorte que, après toute exploration et examen, vous parvenez au
point même où vous avez commencé, en voulant définir l'énergie comme un
agent de l'univers entier visible et invisible; regardez, Je dois vous dire que
l'énergie, ce mot si fortement encensé sur les pages et les titres de vos livres,
n'est pas quelque chose qui existe indépendamment ou seul, mais indique
seulement le produit d'un autre, un agent invisible, dont vous ne voulez pas
admettre l'existence, en déclarant péremptoirement que : "l'Énergie est une
loi naturelle qui équivaut au mouvement ou la vie."
Mais maintenant nous demandons à ces scientifiques : si votre monde
entier est constitué seulement de substance et d'énergie, qui donne
l'impulsion à cette énergie pour qu'elle puisse et doive se manifester elle-
même ainsi et non autrement, influençant toujours par l'application de sa
force le deuxième acte de foi de votre science, à savoir, la substance ?
Vous voyez la pierre rouler en bas de la montagne ou tomber dans l'air
et immédiatement vous en concluez : c'est la force ou la loi de la gravité, la
force d'attraction de la terre, qui balaie la pierre privée de sa base jusqu'à ce
que, ayant atteint une autre base ferme, elle s'arrête et reste là, dans
l'espérance d'une autre "force", qui y agirait différemment!
Bien, si J'avais dû être en apprentissage chez ces scientifiques et avoir
entendu leurs sages raisonnements, Je demanderais comment le monde
s'est créé lui-même, comment il se supporte et se détruira lui-même en leur
disant : "Messieurs! C'est vrai, vous M'avez montré les effets d'une force; Je
l'ai en effet essayé Moi-même et J'ai trouvé les principes fixés par vous
confirmés. Cependant, étant dans l'incapacité de voir l'énergie mais
simplement d’en ressentir les effets, J'aimerais savoir ce qu'elle est en réalité
et en avoir une explication."
Ces messieurs qui savent tout répondent immédiatement et
unanimement : "l'Énergie est une loi naturelle sans laquelle la nature ne peut
pas exister."
"Bon," dis-Je, "Vous avez raison! Mais maintenant Je veux savoir aussi
: Y a t’il dans la nature un exemple d'une chose qui fixe ses propres lois ?
Pour vous, messieurs, qui ne reconnaissez pas un Législateur bien que vous
essayiez de M'imposer le silence avec le concept "de lois naturelle ". Bien, Je
suis Un de ces élèves qui veulent savoir tout à fond et ne peuvent pas se
satisfaire de la moitié d’une explication, quoiqu'elle fût une " expression
scientifique."
Ces messieurs qui savent tout deviennent fâchés lorsqu'un élève veut
en savoir plus qu'ils ne peuvent offrir et ils Me tournent le dos et Je suis donc
contraint de trouver Ma propre sortie pour échapper au chaos des
expressions scientifiques, car le bateau des scientifiques s'est échoué sur le
fond peu profond de leurs " lois naturelles".
Maintenant que tant de conversations portent sur "l'énergie", "les forces
naturelles", "la propulsion", "la répulsion", "la gravité", "la pression",
"l'attraction", etc., essayons d'abord de nous former une idée sur ce qu'est en
réalité "l'énergie"; voyons alors comment elle se manifeste dans la nature et
comment elle influence la vie organique et inorganique et ce qui donne la vie,
la prend, la construit et la détruit, devenant ainsi le sustentateur de l'univers.
D'abord - qu'est ce qu'est l'énergie ? Regardez, l'énergie n'est rien
d'autre qu'une manifestation perceptible dans une chose qui doit changer ou
bien sa place ou bien sa forme par suite de l'influence d'un autre objet, ce qui
est effectué d'une telle façon que dans l'extérieur ou intérieur d'un objet on
peut observer un mouvement, une augmentation ou une diminution de la
taille, ou même sa dissolution.
Bien, cette action d'un objet étranger vers un autre est seulement
l'impulsion, propre à la seconde entité, pour échapper aux éléments qui
l'encerclent et l'influencent ; c'est l'impulsion vers l'inertie, par opposition au
mouvement.
La pierre veut être couché au repos, ce qui signifie qu'elle veut
continuer, en union avec son appui, à avoir toutes ses parties, depuis le plus
petit atome, qui ne se sentent pas dérangées dans leur dimension quant à la
largeur, la longueur et la profondeur.
Ainsi, aussitôt qu'un autre objet manifeste une influence sur la pierre
pour la sortir de son inertie confortable, sa nature entière résiste; toutes ses
parties, autrefois densément empaqueté dans une complète inertie,
commencent soit à s'étendre soit probablement à se contracter et vibrer. Bref,
la pierre, en raison de sa résistance envers l'autre objet qui la heurte, n'est
plus la pierre dure, sans vie qu'elle avait précédemment été, mais elle vit.
Tout en elle se déplace et vibre.
Bien, quel est le résultat quand un objet inerte entre en mouvement ?
Regardez, le résultat est qu'il doit abandonner sa forme précédente et sa
consistance, et être forcé de devenir quelque chose d'autre, car ses éléments
ne sont plus aussi fermement liés que précédemment. Alors la force
recherche à avoir l'influence la plus forte, casse et brise la pierre et, si
possible, dissout même ses composants en poussière.
Ainsi la pesanteur, ou la force d'attraction, de la terre sur ses parties
constitutives est toujours opposée à une autre force, à savoir, la force ou la
forte envie de détruire tout ce qui existe et ensuite de former à nouveau
quelque chose de neuf à partir des résidus.
L'énergie, quand elle se manifeste et que l'homme peut en voir les
conséquences ou les sentir, a une autre caractéristique qui n'est ni dans la
pierre, ni dans son environnement, mais qui est causé et stimulé par d'autres
éléments, et fait changer leur forme et leurs parties constitutives à ces
derniers, prenant la vie et propageant la vie, détruisant et reconstruisant,
assurant de ce fait la permanence éternelle uniquement en créant à nouveau
et en détruisant en même temps.
Cette énergie se manifeste dans toutes les directions possibles et dans
une variété de formes. Son facteur causal est ainsi une puissance supérieure
qui, dans son désir de se manifester, est seulement visible sous la forme
d'une force. De là, l'énergie en tant qu'une chose indépendante, comme les
matérialistes qui savent tout veulent le croire, n'existent pas du tout et n'est
jamais un facteur indépendant vital, mais le produit de deux facteurs plus
hauts, à savoir, l'inertie et le mouvement.
C'est par ces deux importants principes fondamentaux de l'univers
entier que le monde existe, a été créé, est supporté et est incessamment
transformé dans quelque chose de nouveau.
L'inertie est aussi exprimée par un deuxième nom que nous pourrions
lui donner, à savoir, la substance. Et l'activité de la vie, qui par son influence
supporte et accélère tout, est l'esprit; il est le stimulateur d'énergie et le lien
qui maintient la matière et est ainsi le facteur principal de toute vie. Car sans
esprit il n'y a aucune vie, sans vie aucune substance et la substance n'a
besoin d'aucune énergie; car l'énergie est le produit tiré de l'esprit et s'il
manque, tout manque.
Maintenant nous avons jusqu'ici éclairci le concept d'énergie ou de
force et nous pouvons passer au suivant par lequel l'énergie se manifeste;
c’est à dire au moyen de la substance. Car l'énergie peut seulement exister là
où il y a la résistance et où il y a la substance, comme quelque chose le
matériel, qui fournit grâce à ses nombreux composants la résistance
physique au principe d'inertie; elle s'oppose au mouvement et devient ainsi
visible comme la force.
Maintenant nous demandons : "qu'est ce que la substance ?" Les
scientifiques disent : "la Substance est tout ce qui est capable d'expansion
quant à la longueur, la largeur et la profondeur."
Bon, maintenant nous continuons à demander : "De quoi la substance
est-elle constituée ?" Et de nouveau les scientifiques diront :
"La Substance est composée de tout ce qui est présent dans l'univers
entier sous des formes dissoutes ou compactes ; la substance est tout ce qui
pourrait être appelé les éléments de base de la création."
Bon, mais maintenant nous demandons : "Combien de sortes de
substance sont là et comment peut-on les distinguer, ou les séparer l'une de
l'autre ?"
Alors les scientifiques disent de nouveau : "au moyen de l'analyse
chimique nous avons trouvé d'innombrables substances qui (jusqu'ici pour
nous) sont indestructibles et celles-ci constituent l'univers. Leurs
combinaisons diverses forment tout ce que nous pouvons physiquement voir
ou sentir. Ces combinaisons ou, comme ils disent, "ces composés chimiques
", sont cependant soumis à certaines lois, certaines sont la loi d'assimilation,
les autres des lois de répulsion."
Maintenant nous demandons de nouveau : "Mais, messieurs, vous
parlez à nouveau de lois, de sorte qu'à la fin Je dois inévitablement présumer
un Législateur."
Sur ce ils répondent : "Ami, ce n'est pas ce que nous voulons dire. Les
diverses sortes de substance ont des caractéristiques diverses par lesquelles
il leur est permis seulement certaines combinaisons ou contacts, pendant que
d'autres sont une pure impossibilité."
En réalisant que de nouveau nous ne pouvons pas entièrement être
d'accord avec ces professeurs, nous devons encore une fois compter sur
nous et nos cinq sens et poser la question : Qu'est-ce que la substance ? Et
notre cœur nous dit simplement :
"La substance" n'est rien du tout. "La substance" est un terme général,
qui, en classant tout également, ne tient pas compte des diversités. Si
quelqu'un avait voulu définir tout ce qu'il y a dans le monde visible comme
étant la substance, il serait finalement impossible de trouver une définition
simple pour les combinaisons de masses denses et légères, solides et
volatiles.
Ainsi "la substance" est au mieux représentée par le grand espace
d'éther au-delà de l'atmosphère de la terre, où tous les ingrédients sont
présents dans une solution qui entre dans la fabrication des globes du monde
et des diverses sortes d'atmosphère les entourant.
Là seulement "la substance" est présente, à savoir, le grand dépôt de
provision pour la construction de l'univers. Cependant, dans, sur et autour de
la terre, la substance n'est plus "la substance". Car là sont, selon leur but
respectif, des éléments attachés et combinés qui lorsqu'ils sont exposés à
d'autre, plus puissants, comme la vie, le mouvement ou la force, sont
contraints à se modifier et à changer de forme, à se transformer et apparaître
dans une nouvelle forme comme quelque chose de différent, après que leur
activité dans leur ancienne forme aura cessée.
Ici sur la terre, la substance est déjà liée d'une telle façon qu'une
séparation dans ses formes primitives n'est plus possible, puisque ses
composants individuels sont si complexement unis qu'ils représentent
seulement en cela, la plupart du temps, un amalgame intime, une autre
intégralité et s'opposent à n'importe quelle séparation par des moyens
artificiels. Alors ces messieurs qui savent tout croient avoir découvert "des
lois" ou de prétendues "lois naturelles" parce qu'ils ne réussissent pas à
réaliser qu'une puissance plus haute, à savoir, l'Esprit gouvernant toute
chose, atteigne le bien-être.
Les scientifiques de la nature et les savants, qui, bien sûr,
reconnaissent seulement les faits où la nature agit par des moyens grossiers
ou grands, ces messieurs ne réussissent pas à comprendre que malgré leur
démenti il y a toujours quelque chose qui est au-delà de leurs analyses
chimiques, leurs microscopes et leurs télescopes, leurs baromètres, leurs
électromètres, leurs thermomètres, anémo- et autres mètres. Ce qu'ils
observent n’est rien d'autre que des processus bruts qui se répètent et des
images fixes. Bien qu'ils y attachent beaucoup d'importance, ils ne
réussissent pas à les comprendre et, puisqu'ils refusent de reconnaître un
Seigneur et un législateur, ils enveloppent ces substances avec l'intelligence
et disent : "qu'elles suivent seulement telle ou telle impulsion," de la même
manière qu'ils suivent la leur, à savoir, la matérialisation de l'illusion de
vraiment savoir ou d'observer quelque chose.
À quoi bon pour eux si un mystère de la nature reste pour toujours une
question insoluble pour leur propre corps, à savoir, la corrélation entre la
matière et le spirituel, ou comment la masse cérébrale, qui est certainement
une chose matérielle-visible, produit seulement quelque chose de spirituel, ou
comment le métabolisme de leur propre corps travaille pour qu'ils puissent
aimer une vie saine; cela s'appelle l'esprit qu'ils ne veulent pas trouver!
Ces messieurs, qui dans la nature ne veulent pas reconnaître un
Seigneur, une puissance plus haute, tandis que quotidiennement, et même
toutes les heures, ils peuvent observer dans leur propre corps que l'esprit est
capable de diriger la matière, d'assumer une loi naturelle qui transforme
l'énergie et la substance en ce qu'ils voient visiblement et sentent
invisiblement devant eux. Cependant, pour leur propre corps, où le même
processus a lieu, ils ne veulent pas reconnaître une loi naturelle, mais veulent
régner autocratiquement.
"Combien faible et influençable êtes-vous, pauvres aveugles!" Cette
voix résonne dans votre direction émanant de la vie et aussi des objets
apparemment morts de la nature visible, partout elle vous crie :
"Nous existons! Mais pas enchaînés ensemble par hasard ou selon vos
"lois " ; nous avons été formés par une puissance supérieure, nous attirant et
nous repoussant selon notre individualité et tout cela seulement pour fournir à
vous, les sceptiques, un séjour plaisant sur cette terre et aussi, bien que vous
ne vouliez pas l'entendre, toujours nous rappeler à votre fière sagesse en
vous disant : "
"Nous existons! Mais nous ne sommes pas, comme vous, hommes
aveugles, le croyez," énergie "ou" substance "; nous sommes" esprit ", c'est-
à-dire du Spirituel emprisonné, du Spirituel perdu du Spirituel créant des
formes et les détruisant à nouveau. A la fin nous renaîtrons de tout ces
conflits spiritualisés pour vous montrer que tout dans toute la nature est esprit
mais que vous manquez simplement de l'esprit de compréhension nécessaire
et que, malgré la révélation que la nature visible et invisible vous témoigne,
vous refusez de condescendre à confesser : Oui, maintenant nous nous
rendons compte que nous ne savons rien! Quand cette exclamation
surviendra dans votre cœur et votre tête, vous aurez fait le premier pas vers
le but le plus grand prévu pour vous par le même très grand Esprit, qui vous
traite avec tant de patience et de grâce et fait tout ce qui est possible pour
vous prouver que Lui, un Esprit, ne peut pas créer la matière, mais seulement
du Spirituel!"
Maintenant que je vous ai montré la plupart des non-sens de tous les
systèmes matérialistes de la science, nous pouvons passer à notre propre
domaine, afin de nous avérer à tous les sceptiques ( qui nous regarde avec
bienveillance) et leur montrer qu'il n'y a aucune chose qui soit telle que
"l'énergie" ou "la substance", mais qu'il y a seulement "l'esprit", des esprits et
un Créateur spirituel Suprême! Amen.
23 février 1871
Hier nous avons affirmé que l'esprit est le constituant principal et
sustentateur principal de l'univers entier; aujourd'hui nous devons prouver ce
que nous avons affirmé hier.
Regardez, la première question surgissant ici est vraiment celle-la :
qu'est en réalité "l'esprit" et de quoi est-il composé ?
Répondre à cette question sera probablement un peu difficile;
cependant, nous essayerons de vous le mettre au clair au moyen d'un
exemple, pour que vous puissiez être capables de distinguer entre "l'esprit" et
"la manifestation d'une force".
Supposons maintenant que quelqu'un veut commencer un certain
travail, et que selon sa compréhension, ce travail logiquement commencée et
successivement poursuivi, doive produire un certain résultat. Bien, pour
effectuer cela, il concevra d'abord une idée, y pensera bien, y réfléchira et
ensuite il passera mentalement en revue les étapes de la procédure entière
du commencement jusqu'à la fin. Plus loin, ayant minutieusement considéré
et pesé le tout, il se procurera les moyens et des matériels exigés et ensuite,
sous l'influence de l'idée initialement conçue, les développera, les mélangera
et les combinera jusqu'à ce que le résultat final apparaisse.
Maintenant, si vous voulez visualiser ce processus tout à fait
clairement, vous verrez que l'idée spirituelle, ou la puissance vitale qu'elle
porte en elle, a toute la puissance pour faire tout avec tout à volonté et ce
que vous pouvez appeler la vie la plus intime, est cette puissance (volonté
toute puissante), ainsi que le transporteur, le promoteur et le créateur du
projet entier conçu par elle. Tout ce que cette puissance désire employer
dans l'exécution de son but doit d'abord être pénétré avec sa propre énergie,
pour que sous l'influence de cette énergie le tout se combine graduellement
dans un édifice homogène, qui alors exprimera en réalité l'idée conçue au
commencement.
Cette spiritualisation de la matière, ou l'utilisation de la matière pour
une action, ce réveil des éléments d'esprit reposant dans la matière pour un
effort collectif, est la vie réelle, ou la roue motrice de la machine entière.
Cette force activante vitale, qui est au-delà de tous les éléments pondérables
et impondérables, est donc en réalité "l'Esprit" qui, après toutes ses
gradations jusqu'à Moi, le Créateur unique et le Seigneur du créé, comprend
tout ce que cette puissance dans son expression la plus haute peut être.
Puisque cette puissance doit naturellement être arrangée d'une façon
telle qu'elle peut logiquement créer quelque chose, quelle logique
reconnaissez-vous comme loi naturelle ? Il s'ensuit que si quelque chose est
clairement créée pour perdurer, la première raison qui a généré cette création
ne la destine pas à la destruction, mais à la conservation. Donc, cette
puissance spirituelle doit avoir "un plaisir" dans le créé, qui n'est rien d'autre
que l'inclination et qu'est ce que "l'inclination" sinon l'amour ? De même
l'aversion, ou le stimulus pour la destruction du créé, doit être nommée la
haine.
De là il s'ensuit que l'Esprit Primordial, ou la puissance la plus haute,
étant celui qui crée, le principe actif et impérissable de la vie, est l'amour, ou,
autrement dit : la puissance la plus haute, c’est à dire Dieu, est Amour!
Là où il y a l'amour, aucune destruction, aucune haine n'est possible!
Maintenant, l'Esprit qui est dans Ma Personne, comme une identité
éternelle et indépendante doit avoir comme principe fondamental et attribut
principal "l'amour", il s'ensuit que Je dois aussi posséder tous les autres
attributs appartenant à l'amour, qui ne peuvent exister sans amour et sans
lesquels l'amour ne peut exister.
Ces attributs sont : la docilité, la patience, la persévérance (ou la
fidélité), l'humilité, et puisque toutes les choses créées ont été produites par
Moi, comme si c'étaient Mes enfants, c’est en eux aussi que l'amour paternel
trouve son expression la plus élevée.
Maintenant regardez, si le Créateur veut créer quelque chose, Il doit
sûrement doter le créé de quelque chose de Son propre moi, pour que cette
chose puisse ressembler à son Créateur et devenir digne de Lui!
Ainsi, pour engendrer l'univers avec tous ses mondes et ses soleils,
avec leurs plantes, minéraux et animaux, J'ai dû doter chacune de ces
parties, ainsi que toutes les choses de l'univers, avec un certain quantum de
Moi, avec un désir de graduellement progresser vers le haut et une forte
envie de nouveau de retourner vers Moi. En vertu du fait que "l'amour est
toujours attiré vers l'amour", dans tout le créé une partie spirituelle, comme
vous pouvez le comprendre et le saisir, a été solidifiée, c'est à dire que
plusieurs petites particules ont été condensées dans un plus grand volume
(forme), pour que selon le degré des relations de l'esprit lié à ces particules
ces dernières s'adhèrent plus ou moins densément pour former ainsi un
corps.
C'est de cette manière que tout ce que vous appelez la matière a été
créée, en éléments facilement solubles, volatils ou solides, jusqu'à la roche la
plus dure inclue.
Partout le constituant principal est et était l'esprit, dans des
combinaisons diverses avec sa propre sorte ou avec d'autres qui ont donné
lieu à des masses plus ou moins solides et plus ou moins grandes ou petites.
Vous avez un exemple éloquent avec l'eau, qui, en tant qu'élément
agile et léger, se change facilement en vapeurs sous l'influence de la
chaleur ; ou, au contraire, aussitôt qu'une certaine quantité de chaleur
s'échappe de ses parties ou de ses atomes simples, elle se transforme en un
bloc rigide et solide de glace.
Ici la différence consiste seulement en une transformation de l'eau en
glace à cause d'un manque de chaleur, ou d'amour dans les parties
individuelles de l'une vers l'autre, tandis que dans le monde entier créé c'est
précisément l'amour qui unit tout. Car l'amour force tout à s'attirer et par cette
forte envie de s'unir l'un avec l'autre, aussi étroitement que possible, met au
jour un autre facteur important et essentiel de l'amour, à savoir, la chaleur
qui, par suite de son association inséparable avec l'amour, lui est
équivalente.
Là où l'amour a rassemblé les particules d'esprit de même tendance,
une forte envie bienheureuse de chaleur est créée. Là où la chaleur se
développe, un état naissant survient graduellement, une lutte pour une
meilleure situation, plus pure, pour de meilleures combinaisons; en un mot,
un autre facteur visible surgit, à savoir, la vie.
Là où il n'y a aucun amour, il n'y a aucune chaleur et là où il n'y a
aucune chaleur, il n'y a aucune vie!
Cette vie, en tant que produit de la chaleur et de l'amour, ou de la
friction et du mouvement parmi les particules d'esprit individuelles liées,
provoque à son tour un autre facteur de création. Car là où il y a la chaleur, il
y a la friction, là où il y a une friction accrue, la chaleur se développe et là où
il y a des augmentations de chaleur, la destruction ou l'état naissant
commence ; dans cet état les particules d'esprit se transforment en d'autre,
plus hautes, avec des formes plus légères, et cette sortie joyeuse se
manifeste par des vibrations violentes ou des frémissements et cette
manifestation est finalement appelée la lumière!
Donc, là où il y a l'amour, il y a la chaleur, là où il y a la chaleur, il y a la
vie, là où il y a la vie, il y a la lumière !
Maintenant nous avons devant nous ces trois facteurs principaux
composant une création, qui aide à la créer et à la supporter et sans lesquels
rien n'existe. Car dans tout ce qui est créé, l'un ou l'autre facteur est toujours
prédominant et là où tous ces trois transporteurs de vie cessent d'exister, on
ne trouve aucune création, aucune vie, aucune chaleur, mais la mort, le froid
et la destruction ou la désintégration, pour que ces parties dissoutes puissent
retourner à un nouveau cycle de vie.
Maintenant regardez, "l'énergie" est seulement la forte envie spirituelle
de créer à nouveau ce qui existe. Quand cette forte envie se manifeste en
réalité, elle est reconnue par vos scientifiques de la nature comme des lois
naturelles.
"La substance" est seulement du Spirituel solidifié qui, comme vous le
voyez ici sur la terre, a depuis longtemps perdu ses formes primitives et est
visible sous les formes les plus solides et grossières de ses constituants, ce
n'est plus de la substance, mais de la matière qui, par l'influence mutuelle du
plus fort sur le plus faible, du plus grand sur le plus petit, provoque sa
désintégration et son changement, afin de libérer les esprits attachés là et
ouvrir pour eux la voie vers des niveaux plus hauts.
Cette rupture, ou l'influence de l'un sur l'autre, se manifeste à vos yeux
comme "la vie", comme la grande loi naturelle "de l'apparition et la cessation
d'exister", où l'une par la dissolution doit complémenter l'autre, pour qu'elle
puisse entrer dans le grand processus du retour vers Moi.
Ainsi, là où vos scientifiques voient seulement des lois naturelles qui,
malgré leurs idées, suivent seulement Ma volonté, précisément là seulement,
une vie spirituelle peut exister et se développer, une vie qui surpasse de
beaucoup toutes les choses tangibles, les idées et les concepts que vos
scientifiques peuvent saisir.
Et pour cette très bonne raison, à savoir, que le Spirituel ne se soumet
pas à leur volonté et refuse de devenir leur monopole, ils ont décidé que leur
meilleur enseignement serait de nier cela tout en bloc.
Pour eux il n'existe là aucun Dieu, aucun législateur, bien qu'ils
présument des lois naturelles; pour eux, c'est "la substance", qui fait ses
propres lois, on aurait ainsi une substance intelligente!
Pour eux, les lois sont seulement des "doit" ; selon leurs concepts, tout
dans l'univers se transforme en des éléments substantiels qui à partir de là
commencent à nouveau leur cycle mécanique. Pour eux il n'y a aucun
développement ascendant, mais une stagnation éternelle.
S'ils sont contents de se voir transformer, après leur propre dissolution,
en oxygène, en carbone ou en azote, ou en quelques autres "éléments"
pondérables ou impondérables, Je n'ai aucune objection. Je peux même être
d'accord avec leur désir et leur permettre de nager comme un quantum de
quelque sorte d'air pendant quelques millions d'années dans l'atmosphère de
quelque planète. Cependant, le temps viendra où cet état onirique deviendra
ennuyeux à leur conscience qui se manifestera elle-même, mais alors la
route pour aller d'une particule d'air à une âme humaine sera quelque peu
longue et difficile !
Jusqu'ici Je les ai laissés faire ce qu'ils aiment, comme des hommes
libres. Cela a en effet été le cas avec la plupart d'entre eux qui, quand ils sont
confrontés avec la dissolution de toutes les choses sous la forme de la mort,
voudraient eux-mêmes abjurer, si seulement cela était possible, tout qu'ils ont
écrit, alors qu'ils l'avaient acclamé de sang-froid, faisant ainsi rétrécir l'image
désolée qu'ils se sont formés du monde et qu'ils ont aussi essayé d'imposer à
d'autres.
S'il n'y avait pas Mon amour illimité et Ma pitié pour ces enfants
circonvenus, Je devrais certainement faire différemment avec eux.
Cependant, J'agis comme celui qui voie et donc pardonne à l'aveugle qui
entre en collision avec lui ou le renverse même ; car l'aveugle ne sait pas ce
qu'il a fait.
L'esprit est omniprésent, peu importe combien de fois et comment vos
philosophes et scientifiques essayent de le renier. Sans esprit, il n'y aurait ni
création, ni soleil scintillant dans le ciel, il n'y aurait pas non plus la moindre
vie!
En effet, c'est seulement l'esprit et son élément spirituel qui
communique la vie et donne une forte impulsion à la forme rigide et "la vie" à
la matière apparemment morte et insensible, et presse tout à chanter sa
réjouissance à l'Esprit le plus haut et le plus grand, qui est l'amour
personnifié, jusqu'à Moi.
Sans esprit il ne pourrait y avoir aucun amour et que serait la vie sans
amour ? Le chaos, une nature froide, rien qui ne réchauffe, ne console, ne
sanctifie!
Même dans votre vie humaine-terrestre, que serait la vie sans amour ?
Où y a-t-il un sentiment équivalent à l'amour! Qu'est-ce qui rend la nature
aussi belle et sublime ? Qu'est ce qui, dans la musique, évoque des
sentiments exaltants ? Qu'est ce qui inspire et réchauffe le pauvre, le
souffrant et anime le cœur ?
C'est le rayon d'amour qui flotte autour de vous au travers de la nature
matérielle et pénètre dans les sphères invisibles spirituelles, les anime, et
crée en vous une forte envie vers un embrassement, une attirance vers une
autre personne, où vous percevez à nouveau le battement d'un cœur qui,
comme le vôtre, bat pour le beau et le saint.
Que serait tout ce que vous voyez de visible devant vous, s'il n'y avait
pas ce lien spirituel qui relie toutes les créatures vivantes et qui M'unit avec
vous, vous tirant à Moi et Moi à vous, s'il n'y avait pas l'amour?
Ce sentiment saint et bienheureux s'étend des limites physiques de
votre nature jusqu'à loin au-delà de toutes les étoiles, où dans le bonheur
éternel et la tranquillité vous attend Celui qui vous a donné ce cadeau comme
Son propre Moi et veut vous laisser sentir que sans amour, le monde aurait
été créé en vain!
Ne regardez pas ce monde comme autre chose qu'un panorama
spirituel où les esprits, unis dans des milliers de formes, représentent
toujours seulement la même chose qui crie vers vous; que ce soit la lumière
d'un rayon de soleil éloigné de vous de millions de millions de kilomètres,
aussi bien que le ver rampant à vos pieds, tous rejoignent le même hymne
d'éloge : "Dieu est amour!"
Oui, Je suis "l'Amour", Je suis "l'Esprit", qui a affectueusement créé
tout, et supporte affectueusement tout.
Je suis le Dieu, qui est une fois descendu vers vous sur ce petit globe
de la terre pour réaliser Son plus grand travail d'amour et d'humilité.
Oui, Je suis le Dieu qui, comme Esprit ou Puissance la plus haute, ne
veut pas être seul dans la création.
Je suis le Dieu qui veut être un Père et veut voir Ses chers enfants
autour de Lui qui, bien que capable de comprendre Sa puissance, devront
seulement l’aimer Lui !
Ce sont les raisons que Je ne cesse maintenant de vous rappeler à
maintes reprises en vous criant :
"N'oubliez pas votre origine! Vous êtes Mes êtres créés, Mes produits
spirituels! Efforcez-vous par vos actions de devenir digne de Moi, de devenir
Mes enfants!"
C'est pourquoi tout le ciel et toutes les profondeurs de Ma création
vous apostrophent, pour que vous puissiez entendre le même appel partout :
"Aimez Dieu par-dessus tout! Car Il est Amour, Il nous a créés pour
l'amour - et seulement pour l'amour! Efforcez-vous de devenir digne de Lui,
pour que les paroles qu'Il vous adresse ne soient pas gaspillées!"
Cet appel sonne partout. Éveillez dans vos cœurs les mêmes
sentiments, faites plaisir à votre Père avec votre amour et prouvez le Lui
quand vous traitez avec vos semblables. C'est le désir de votre Père! Amen!
GEJ1 C242
Secret de la force vitale
Effet purificateur des maladies et de la diète
1. Chaque fois que l'âme réclame pour le corps une nourriture matérielle
et la lui fournit, elle accueille dans son corps une légion d'esprits disponibles
qui sont encore mauvais et impurs, mais dont elle a besoin pour l'édification de
son corps.
2. Ces esprits s'accumulent de plus en plus et finissent par constituer
une sorte d'âme intelligente. Lorsqu'ils ont atteint ce stade-là, ils tentent de
soustraire à l'âme son droit de propriété et commencent à prendre une
prépondérance sur elle en imposant au corps ce qu'ils prétendent bon pour lui.
3. Si le jeune corps de ces âmes toujours affamées et toujours
insatiables, comme c'est bien souvent le cas, a atteint un degré élevé de
prétendu bien-être, l'une ou l'autre de ces manifestations de maladies
infantiles doit apparaître chez l'enfant.
4. L'élément étranger doit être expulsé par une bonne maladie si l'on ne
veut pas que l'enfant devienne un possédé ou, pour ne pas trop éprouver une
âme d'enfant par trop fragile, on permet à la présence étrangère de subsister
dans le corps un certain temps jusqu'au moment où, par l'enseignement du
monde spirituel intérieur et extérieur, on lui permettra d'atteindre une certaine
vision intérieure qui lui donnera la faculté de librement chasser les «pique-
assiettes» par le jeûne et toute sortes de privations ; mais si par contre les
«pique-assiettes» sont par trop tenaces, on lui reprend son corps pour
enseigner à l'âme la vie éternelle, dans un autre monde.
5. La mort précoce d'un enfant, parfois si douloureuse pour les parents,
a cette cause-là. C'est pourquoi les parents aisés doivent particulièrement
veiller à ce que la nourriture de leurs enfants soit conforme à leurs besoins.
6. Si la mère désire prendre des mets défendus par la Loi de Moïse, il
ne faut pas qu'elle allaite son enfant, mais le mette en nourrice chez une
femme dont la nourriture sera pure, sinon la mère aura beaucoup de mal à
élever son enfant.
7. C'est pourquoi, depuis Abraham et, spécialement depuis Moïse, il a
été donné aux Juifs la liste des fruits et des animaux purs. Ceux qui
respectaient cette loi n'avaient jamais d'enfants malades et ils atteignaient
eux-mêmes un très grand âge.
8. Mais, en ces temps, où l'on court à la recherche de délicatesses
étrangères sans jamais se préoccuper de savoir si ces douceurs sont pures ou
impures et si, dans certains pays on mange n'importe quoi, si ce n'est des
pierres ou de la terre, c'est un véritable miracle que les gens aveugles ne
soient pas physiquement retombés à l'état animal qui leur correspond
spirituellement.
9. Si, dès leurs premières années, les enfants sont déjà atteints de
toutes sortes de maux, cela tient essentiellement à la nourriture inadéquate
qui permet à une foule d'esprits impurs de pénétrer leurs corps au point que
ces enfants doivent quitter leurs corps, pour le salut de leur âme. Bien
souvent, l'aveuglement des parents est seul responsable de la mort de leurs
enfants, car les parents suivent tout sauf les conseils de Dieu dans le Saint
Livre.
10. Regardez, chaque année Je fais entreprendre par Mes anges
l'épuration des arbres fruitiers. Ainsi pas une pomme, pas une poire, pas un
seul fruit dont la fleur a été fécondée ne peut mûrir, s'il est habité par un esprit
impur. Ces fruits-là sont rejetés de l'arbre avant qu'ils ne mûrissent.
11. Ce soin est pris pour tous les arbres fruitiers, toutes les céréales et
toutes les plantes comestibles.
12. Mais l'homme, dans son aveuglement, ne le comprend pas et
mange, comme un polype, tout ce qu'il trouve à son goût, et quelle surprise
pour lui lorsqu'il tombe malade peu après ou qu'il se sent lourd, fatigué, infirme
et de plus en plus misérable.
13. Ainsi les pommes de terre sous toutes leurs formes sont très
mauvaises, particulièrement pour les enfants et pour les femmes enceintes et
celles qui donnent le sein. Pire encore est le café. Mais l'aveuglement est tel
que l'homme ne voit rien et se délecte de l'un et l'autre avec avidité ; les
enfants en tombent malades et finalement les adultes aussi. Mais qu'importe
aux aveugles, ils mangent bien d'autres poisons, pourquoi ne prendraient-ils
pas de ces deux poisons-là ?
14. J'indiquerai encore la nourriture que l'homme doit prendre. S'il s'y
tient, il sera en bonne santé ; s'il ne s'y tient pas, il court à sa perte et finira
comme une bête féroce dans le désert.
15. Mais assez de ces explications, revenons à notre sujet principal
GEJ1 C241
Diététique des enfants
Mauvaises influences spirituelles sur les enfants
Causes des maladies infantiles
GEJ5 C96
Des démons et de leur influence
1. Raphaël dit avec un doux sourire : « Toi aussi, mon ami, tu as bu trois
gobelets pleins, et le vin, ou plutôt son esprit, t'est monté à la tête ! Voilà
pourquoi tu es encore plus critique qu'auparavant ! Pour ta part, tu as tout à
fait raison d'affirmer que les démons, quel que soit leur nombre, ne peuvent
nullement contraindre un homme qui est tout entier dans l'amour de Dieu car il
ne saurait être question entre eux d'une force commune, puisque chacun
d'eux est parfaitement égoïste et qu'il ne viendrait donc à l'idée d'aucun
d'apporter un quelconque soutien à son voisin, de peur que celui-ci ne prenne
à son tour sur lui un avantage qui ne le conduirait à coup sûr qu'à de vains
regrets.
2. Lorsqu'il leur arrive de partir en chasse de concert, chacun garde ses
intentions parfaitement secrètes et n'en dévoile rien à personne, et si, comme
par hasard, ils se retrouvent ensemble sur le lieu de leurs rapines, ils se livrent
alors les uns aux autres une guerre souvent farouche. Car le premier qui se
jette sur une proie devient l'ennemi d'un autre qui veut en faire autant et
cherche à le repousser. Un troisième profite de l'occasion pour piller à son tour
; mais si un quatrième veut alors prendre sa part du butin, ces deux-là
commencent à se battre aussi, et un cinquième se met à son tour à piller en
silence. Si un sixième survient, une nouvelle dispute naît, et le septième a
alors beau jeu de piller jusqu'à l'arrivée du huitième. A présent, ils se battent
tous, et aucun ne se laisse prendre sa place ni le butin qu'il a déjà amassé.
3. Tu vois ici qu'un diable n'en aide certes jamais un autre ; pourtant,
leur afflux, même parfaitement égoïste, augmente leur poids sur le butin
commun. C'est un peu comme si tu mettais sur les plateaux d'une balance
deux poids parfaitement identiques : à eux seuls, ils n'ont pas d'effet l'un sur
l'autre ; mais si tu enduis l'un des deux d'une goutte de miel tout à fait
impondérable, l'odeur sucrée attirera aussitôt des milliers d'abeilles, et celles-
ci, en se posant sur le poids, feront aussitôt pencher la balance sans l'avoir
voulu.
4. Peux-tu accuser Dieu de manquer de sagesse parce qu'Il a donné
aux abeilles l'odorat et le désir de miel, et au miel lui-même un parfum et une
douceur irrésistibles?! Le Seigneur manque-t-Il de sagesse parce qu'Il a fait
Ses créatures, chacune à sa manière, non seulement parfaitement adaptées,
mais aussi d'une beauté parfaite ? Est-il peu sage à Lui d'avoir donné à la
jeune fille une forme si attrayante qu'elle en acquiert, pour les sens de
l'homme le plus fruste de la terre. assez de prix pour qu'il quitte père et mère
et s'attache avec la plus grande joie du monde à sa chère et tendre épouse?!
5. Mais si l'on voit déjà dans le monde extérieur que tout être en attire
un autre de quelque manière, cela est d'autant plus vrai dans le monde des
esprits ; s'il n'en était pas ainsi, comment la terre, la lune et le soleil pourraient-
ils exister, et les innombrables autres corps célestes dans l'espace
incommensurable de la Création ? Un atome est en sympathie avec son
voisin ; chacun attire l'autre. Ce que font ces deux-là, d'innombrables éons
d'autres atomes le font alors : ils ne cessent d'attirer leurs pareils, et il finit par
en naître un monde, comme le Seigneur l'a montré d'une manière
parfaitement tangible la nuit dernière à tous Ses disciples, ce que tu trouveras
entièrement retranscrit dans le gros livre qui vous a été remis.
6. Et s'il en est ainsi, le Seigneur manque-t-Il de sagesse s'Il accorde à
toute âme un libre arbitre et une libre connaissance totalement inconditionnels,
avec, naturellement, les conséquences qui en découlent ?! Sinon, pourrais-tu
louer la grande sagesse de Dieu si quelqu'un, voulant se rendre à Jérusalem,
se mettait en marche, mais, malgré toute sa volonté et bien qu'il connaisse
parfaitement le chemin, n'y arrivait jamais, parce que Dieu s'opposerait à ce
qu'il résultât de la volonté et des connaissances d'un homme des
conséquences en rapport, et si cet homme, au lieu d'arriver à Jérusalem où il
aurait d'importantes affaires à traiter, se retrouvait à Damas, où il n'a rien à
faire ?! Dis-moi si une telle disposition divine te paraîtrait sage ! Ou encore,
trouverais-tu absurde d'être littéralement couvert d'abeilles, de guêpes,
bourdons et autres mouches qui te dévoreraient toute la journée, si tu
t'enduisais entièrement de miel avant de sortir ?!
7. Ainsi donc, si ton âme répand dans sa sphère extérieure quelque
effluve dune passion coupable et que des âmes déjà libérées de la chair, mais
qui demeurent encore dans une émanation semblable, qui est leur préférée, la
sentent en quelque sorte dans ta sphère extérieure et se précipitent sur toi
pour se repaître de ton superflu, sans vraiment savoir ce qu'elles font, car elles
ne se rassemblent autour de toi en nombre toujours plus grand que parce
qu'elles trouvent là la nourriture qu'elles aiment, ce n'est assurément pas par
un manque de sagesse du Créateur, qui pour l'éternité ne respecte rien tant
que la liberté inconditionnelle de toutes les âmes. Car toute âme a toujours
suffisamment de moyens à sa disposition pour se débarrasser des hôtes
indésirables aussi souvent qu'elle le veut !
8. Si tu ne veux pas être importuné dehors par des insectes piquants,
lave-toi et ôte la couche de miel dont tu t'es follement enduit, et tu auras la
paix : et si tu ne veux pas que les démons importuns viennent dans ta sphère
extérieure affaiblir ton âme, élis pour maxime de vie l'ordonnance du Seigneur,
qui t'est connue, et je te garantis que nul démon ne t'approchera !
9. Crois-moi, si tu n'attires pas les démons par quelque désordre de
vie né en toi et de toi-même, ils ne vont certes pas te tenter, te séduire ni te
débaucher mais si tu les attires, il ne faut t'en prendre qu'à toi-même si, sans
vraiment le vouloir, ils renforcent encore, en se pressant autour de toi, cette
même passion qui était déjà la tienne. »
10.
http://www.scribd.com/doc/35682303
Chapitre 4
La Raison des Maux, de la Douleur et de la Souffrance
- 23 mars 1847 -
Nous avons déjà signalé dernièrement le fait qu'une âme, pour être
composée d'innombrables particules substantielles d'intelligence, ou bien,
pour parler plus clairement encore, d'innombrables idées en miniature, peut
elle aussi être à nouveau divisée, soit totalement en chacune de ses
particules, soit en ensembles ou groupes déterminés, qui, selon la variation
dans le nombre et dans la qualité de chacune des particules substantielles
d'intelligence qui y sont rassemblées, peuvent se présenter sous différentes
configurations ou formes correspondantes.
Des exemples à cet égard il y en a en quantité immense tant sur la
surface terrestre que dans la Terre elle-même. Il suffit que vous considériez
les diverses espèces de minéraux, de plantes et d'animaux, et vous aurez une
abondance d'exemples palpables de combien étrange et variée est la forme
que les ensembles amimiques peuvent prendre.
Ici certes il s'agit de types matériels; mais ceux-ci sont aussi toujours
des manifestations extérieures matérielles ou bien des types justement de
formes animiques intérieures. Car la forme extérieure ne peut être seulement
que celle qui du point de vue plastique correspond parfaitement à la forme
intérieure; c'est-à-dire: tel l'effet extérieur, telle la forme intérieure.
Une semblable division animique, on l'eut aussi lorsque fut créé le
premier couple humain, c'est-à-dire, lorsque d'une âme en furent faites deux;
car il n'est pas écrit que le Créateur souffla aussi dans les narines d'Eve un
souffle vital, mais bien plutôt Eve sortit hors d'Adam corps et âme réunis, et en
cette seconde âme fut aussi plongé un esprit immortel; et ainsi à partir d'un
homme et d'une âme, il en fut fait deux, qui étaient cependant une chair et une
âme. Une semblable division animique, on peut aussi très facilement la
reconnaître dans les enfants par rapport aux parents; c'est pourquoi la preuve
que l'âme des enfants est tirée en partie de l'âme des parents est fournie par
l'affinité physionomique entre les premiers et les seconds. Ce qu'il y a là
d'étranger, est aussi étranger et dissemblable en ligne physiologique chez les
procréateurs - Mais ce qui est tiré des procréateurs s'exprime
sympathiquement dans l'image moyennant ce qu'il y a de semblable avec les
procréateurs, et c'est ainsi que les parents reconnaissent leurs enfants. De
ces exemples que nous avons cités, la divisibilité de l'âme apparaît donc
facilement compréhensible.
Mais cette divisibilité vient à apparaître encore plus typiquement de la
manière spirituelle, moyennant une quantité de phénomènes de l'espèce la
plus étrange. Une âme qui durant sa période de vie terrestre a vécu de
manière non prévue par les paragraphes éclatants du livre de la vie, ou bien
non suffisamment concordante en toutes ses parties avec l'Evangile, une âme
semblable doit nécessairement apparaître dans le monde spirituelle sous les
figures les plus diverses et les plus étranges, qui arrivent jusqu'aux formes
animales les plus horribles et les plus monstrueuses. La raison d'un tel
phénomène est que l'âme durant le temps de sa vie terrestre a abîmé et
gaspillé une grande quantité d'éléments nécessaires au perfectionnement de
sa propre forme. Après la séparation de l'âme du corps ces éléments
spécifiques n'y sont plus, et c'est pourquoi aussi la forme de l'âme hors du
corps ne peut être qu'extrêmement imparfaite; de même arrive-t-il pour
certains, et même pour beaucoup, que, trop enclins d'une manière ou de
l'autre à la sensualité et à la matérialité, ils vont avec cela acquérir une
surabondance exagérée d'éléments spécifiques qui ne sont pas nécessaires,
ni ne conviennent plus à leur être. Sitôt que de semblables âmes se trouvent
hors du corps dans le monde spirituel, elles se voient munies d'excroissances
et de déformations monstrueuses parmi les plus étranges et surtout les plus
répugnantes. Les têtus par exemple - l'entêtement étant une propriété encore
animale - apparaissent munis de cornes ramifiées ou simples, selon la forme
plus ou moins aiguë de leur vice; les libidineux, qui n'ont l'esprit occupé de rien
autre que des organes génitaux féminins, apparaissent souvent en tout leur
être, débordants de tels organes, et vice-versa le sexe féminin rempli des
organes masculins.
Selon qu'en ce monde un homme est porté de préférence vers une
quelconque forme de sensualité, pareillement cette mauvaise passion
déterminée se trouvera justement ensuite être imprimée dans l'âme et cela
cause la surabondance des respectifs éléments spécifiques substantiels
d'intelligence qui, aux termes des règles contenues dans le livre de la vie et de
l'ordre bien établi par ce même livre, n'appartiennent plus à la forme humaine
pure de l'âme.
En quelques individus de semblables anomalies amimiques
apparaissent visiblement déjà dans le corps terrestre, ce qui n'est pas toujours
le cas, parce que le corps n'est pas aussi facilement que l'âme susceptible à
l'impression d'éléments spécifiques étrangers; seulement dans les cas où
l'âme, déjà de trop bonne heure ou parfois même à cause des péchés des
parents, a recueilli en elle des éléments spécifiques impropres, seulement
alors ces éléments spécifiques laissent une empreinte bien marquée, même
sur le corps, c'est-à-dire quand celui-ci est encore susceptible de la recevoir.
De tout ce qui a été exposé jusqu'à présent, il apparaîtra démontré
probablement de façon très claire, que l'âme peut être non seulement
solidifiée à l'état matériel visible, mais bien aussi divisée tant dans son état
rigide matériel, qu'en celui d'âme libre.
Mais nous avons déjà dit auparavant, que la Terre matérielle toute
entière est une âme de Satan; cependant, ici il faut ajouter que non seulement
la Terre, mais bien encore tous les autres corps de l'Univers qui existent en
nombre illimité, sont le produit de cette âme, qui justement en ces corps de
l'univers a déjà été subdivisée en ensembles innombrables.
Cependant on ne peut subdiviser l'esprit, et une fois qu'en tant qu'unité il
a été placé dans une âme, qu'elle soit grande ou bien petite, il reste toujours
en tant qu'unité tel qu'il est. -Aussi immense qu'ait été autrefois l'âme de
Lucifer, en elle cependant ne put jamais trouver demeure plus d'un esprit; et
cet unique esprit tombé de sa propre volonté ne peut maintenant se trouver en
tous les innombrables ensembles dans lesquels fut répartie son âme originaire
concrète d'autrefois, mais bien plutôt la demeure de cet esprit est limitée
uniquement à cette Terre que vous habitez. Tous les autres corps de l'univers,
bien qu'eux aussi parties de cette âme originaire, sont exemptés de devoir
héberger un semblable locataire; c'est pourquoi aussi les habitants de ces
mondes, bien qu'ils soient dans leur nature habituellement meilleurs que ceux
de cette Terre, ne peuvent cependant jamais arriver à cette perfection dans la
ressemblance avec Dieu à laquelle peuvent arriver les enfants de cette Terre,
qui sont bien sûr en esprit ce qu'il y a de plus éloigné et de plus infime en face
de Dieu, mais c'est justement pourquoi ils peuvent, dans le cas de repentir et
d'amélioration, devenir ce qu'il y a de plus haut, de plus proche et de plus
semblable à Dieu.
Et toujours pour ces raisons Moi aussi, qui suis le Seigneur, Je choisis
cette Terre pour théâtre de Mes suprêmes miséricordes, et je créai au-dessus
d'elle tous les nouveaux Cieux.
Chaque homme qui est mis au monde sur la Terre, obtient un esprit
directement de Moi, et il peut incontestablement aspirer selon l'ordre prescrit à
devenir un parfait fils de Dieu.
Sur les autres mondes par contre les hommes obtiennent l'esprit de la
part des anges; car chaque ange est un fils de Dieu, et, comme Moi-Même et
comme tout archange, il dut parcourir la voie de la chair sur cette Terre; pour
ce motif aussi il possède en lui la puissance créatrice, et peut prendre dans
l'exubérance de son amour et de sa lumière pour en déposer dans de
nouveaux hommes qu'il forme sur d'autres mondes; et il peut par conséquent
élever de cette façon, comme un Dieu, des enfants à son propre nom. Ces
enfants sont donc, pour ainsi dire des enfants de seconde main, et pas
réellement des fils de Dieu; mais ils peuvent par la voie de la réincarnation sur
cette Terre arriver eux-aussi au degré de fils de Dieu.
Tout cela, voyez-vous, à certains points de vue, représente bien sûr
pour les hommes de cette Terre un désavantage, parce qu'ils sont contraints
d'habiter ainsi près du pire d'entre tous les esprits qui leur donne beaucoup de
fil à retordre; mais d'un autre côté ils ont un inappréciable avantage, puisqu'en
premier lieu ils sont dotés d'un vigoureux esprit de Dieu au moyen duquel,
pourvu qu'ils le veuillent, ils sont en mesure de contrebattre facilement la
méchanceté du "Grand Perfide ", en réussissant ainsi - et ceci en second lieu -
à devenir de parfaits fils de Dieu.
Certains pourraient certes présenter ici une objection, faible en vérité, et
dire: D'où furent donc pris les esprits pour les hommes des autres mondes à
l'époque où la Terre n'était pas encore habitée par la race humaine, étant
donné qu'il devrait être légitime d'admettre qu'il y a d'autres corps de l'Univers
beaucoup plus anciens, particulièrement les soleils, qui ont porté des
créatures humaines sûrement un billion d'années avant la Terre ? - A cette
faible objection on ne peut également que faiblement réfuter: Ces corps de
l'Univers beaucoup plus anciens en premier lieu dérivent tous de la seule et
même âme que désormais on connaît d’après ce qui fut dit naguère; or,
d'autant plus grande est la plante, d'autant plus de temps est demandé pour
qu'elle rende des fruits. Semez un grain de blé en même temps qu'un gland, et
demandez-vous quelle plante sera la première à porter des fruits ? Le grain de
blé se reproduira en quelques mois, tandis que le chêne reproduira les glands
seulement après plusieurs années. Les petits animaux infusoires peuvent se
multiplier à travers quelques centaines de générations en une minute; pour
l'éléphant par contre il faut plus de deux ans pour donner le jour à un petit, et il
faut environ vingt ans avant que cet animal devienne apte à engendrer,
respectivement à concevoir. Maintenant vous pouvez établir une comparaison
entre l'infusoire et l'éléphant: combien de générations de l'infusoire seraient
nécessaires pour remplir la période de temps nécessaire à une génération de
l'éléphant ? - Il Me semble que cet exemple est suffisamment clair pour que
sur la base de celui-ci vous puissiez comprendre que, bien qu'un soleil
primordial soit peut-être de plusieurs trillions d'années terrestres plus vieux
que la Terre qui pour sa part est déjà vieille de quelques quintillions d'années,
étant toutefois beaucoup plus grand que la Terre, dans la même proportion
mûrit aussi beaucoup plus tard ce qui avait été semé sur lui; et pour ce cas, de
Ma part, il est prévu et pourvu avec beaucoup d'exactitude à ce que les fruits
de tous les corps de l'univers puissent et doivent arriver à maturité dans un
temps coïncidant avec celui en lequel le point central de la création spirituelle
ait tant progressé au point de rendre possible de transplanter son exubérance
vitale spirituelle dans les fruits des autres corps de l'Univers.
Il est certes vrai par exemple que, particulièrement sur le soleil central
primordial dénommé URKA, des êtres humains ont existé avant que la Terre
ait été formée à partir de son soleil; mais ces êtres humains vivent une période
de temps différente de celle des hommes de cette Terre, parce que quand un
semblable habitant de URKA a seulement dix ans selon la mesure de son
monde, il est déjà plus vieux que toute cette Terre; mais de cela on peut très
facilement déduire que les premiers nés sur ce corps de l'Univers peuvent
vivre parfaitement sains et vigoureux encore de nos jours, et d'autres encore
qui naissent en cette époque vivront tant que cette Terre existera; et tout aussi
facilement pourra être compris comment sans aucune difficulté on peut
affronter le problème du temps où tous les anges, en Ma compagnie, ont
parcouru la voie de la chair, et comment désormais déjà depuis longtemps ils
peuvent, en tant que Mes Fils puiser à leur propre immense surabondance
vitale pour en introduire dans de semblables enfants d'autres corps de
l'Univers.
De tout ce qui a été dit jusqu'à présent, il apparaîtra donc clair à
quiconque a esprit et lumière, qu'en premier lieu l'âme est divisible, et tout à
fait particulièrement ensuite l'âme primordiale de l'esprit originaire premier
créé; et qu'en second lieu justement cette Terre constitue cette partie de l'âme
primordiale susmentionnée qui absolument seule est encore habitée par
l'esprit originairement créé.
Et étant donné que nous savons désormais cela, nous nous
consacrerons prochainement à considérer les particularités de la manière en
laquelle s'effectue la division animique, et nous verrons comment de cette âme
une vont à présent surgir continuellement par myriades les nouvelles âmes.
* * *
N. B. : Si ce livre de 350 pages est ainsi riche de Sagesse Divine,
l'œuvre complète de la Nouvelle Jérusalem, est une merveille si immense, que
certes l'humanité d'aujourd'hui n'en est pas digne.
Cependant la Grâce et la Miséricorde du Seigneur n'en ont pas tenu
compte, en raison du fait qu'au milieu de l'humanité se trouvent Ses élus, qui
confondus et étourdis par la nombreuse littérature spirituelle sophistiquée,
n'ont pas réussi encore à porter au réveil leur Etincelle Divine, qui déjà depuis
longtemps attend "L'aliment Spirituel Vrai".
Egidio
GEJ8 C29
De la relation entre les êtres et l'intelligence universelle
25 novembre 1872
Je vous ai dit beaucoup de choses à propos de Ma création, jetez un
coup d’œil dans la plupart des profonds secrets de Ma nature spirituelle que
Je vous ai révélée par l'action réciproque entre l'esprit et la matière, Je vous
ai aussi expliqué l'importance et la nécessité des grands soleils centraux,
aussi bien que du plus petit infusoire. Je vous ai montré la corrélation qu'il y a
entre toutes ces choses, car en trouvant toutes leur origine en Moi, elles
forment une chaîne qui se poursuit jusqu'au dernier atome indestructible.
Cependant, l'explication fondamentale de tout cela manque toujours, à savoir,
la pierre de base aussi bien que la pierre angulaire de Ma création, de Moi-
même et de vous. Cette pierre angulaire, ou le premier moteur de tout, qui
est, a été et sera toujours la Première Cause de tout, c'est la pensée, dont
tous les autres fils proviennent. Cette pensée et le monde entier des pensées
en tant que facteurs purement spirituels, va vous être maintenant montré
devant vos yeux, comme un grand panorama, d'où vous pourrez gagner une
vue strictement spirituelle sur toute la création, sur tout ce qui est, a été et
sera.
Car sans une pensée, aucun royaume de l'esprit et aucun monde
matériel ne serait apparu ou n’aurait été créé. En effet, si J'ai voulu vous
montrer Mon essence spirituelle, Je dois le faire dans le contexte d'infini. Car
seulement cette pensée Me caractérise complètement, en effet Je suis infini
quant au temps, à l'espace et au pouvoir.
Si vous retourniez en pensée dans des temps primordiaux, quand
aucune étoile ne brillait dans le firmament, aucun soleil ne tournait autour
d'un autre, quand même le monde des esprits n'avait pas été créé, en ce
temps là, seule Ma pensée et Moi seul était, brillait et existait.
Autour de Moi, tout était sombre, sans vie et rigide; Moi seul étais
vivant. Comme une Pensée éternelle vivante, Je brillais seul dans toute la
création ou, autrement dit, J'étais seul conscient d'exister, là où la pensée
vivante et la lumière de vie, en tant que stimulateur de la vie, seules
existaient.
Vous voyez, là le monde consistait seulement en un Être, une Pensée
dans l'éther infini avec tous ses éléments inertes, trouvant son expression
dans sa demeure centrale, Moi-même, en tant que vivant et existant.
Là, Moi seul savais : Je suis, Je vis. Et si vous voulez comprendre un
peu cette condition, comparez-la avec la vôtre, vous qui êtes conscient d'être
un tout complet dans la création entière, où chacun est conscient de ce que
signifie : je suis, je vis.
Vous dites : "je suis," pourtant des milliers sur des milliers d'autres
processus ont lieu en vous, sans que vous soyez conscients d'eux. Vous
criez : "je suis!" Et le vêtement spirituel de votre âme, qui s'étend jusqu'aux
terminaisons nerveuses capillaires de votre peau, comprend votre Moi entier
sans que vous soyez conscient de la dimension ou de la mesure du corps
humain.
C'est ainsi que J'étais, aussi Moi-même. Je vivais, Mon Être entier
comprenait l'éther infini et exigeait seulement qu'un stimulus de l'intérieur
incite cette immensité, c'est à dire Ma nature externe sans fin, à une activité
animée.
Ainsi la pensée a précédé l'action, c'était la pensée qui d'abord a créé
le Spirituel et ensuite le Spirituel dans le matériel.
Sans la pensée, rien n'aurait bougé depuis le centre en tant que Moi-
même. Donc, ce fut le monde de la pensée qui s'est exprimé d'abord de
façon éclatante dans tous les détails, puis a donné Mon esprit et l'a placé à
l'extérieur de Moi et ainsi Mon monde matériel reçut l'impulsion nécessaire
pour surgir, exister, se maintenir et se perfectionner.
C'est donc ainsi que vous devez comprendre le monde de la pensée
comme un monde spirituel, abstrait, dans lequel les pensées sont les
premiers stimulateurs, assimilateurs et préservateurs de tout ce qui est
appelé le spirituel invisible et le monde visible matériel.
Ma première pensée en créant le monde et en souhaitant voir Ma
conscience se refléter dans des esprits et des créatures vivantes, où la
relation entre la lumière et sa réflexion resterait toujours existante, a été :
"Que cela soit" et avec cela, tout tira son origine de Mon Être le plus intime,
jusqu'au dernier atome, et prit vie. Spirituellement et plus tard,
matériellement, l'assimilation de celle qui était compatible a commencé. Et le
fait que les fonctions dans votre corps prirent effet jusque dans les fibres les
plus minuscules, peut être aussi appliqué à Moi.
A partir d'une pensée "Que cela soit ", des millions de millions de
conséquences se développèrent, comme le résultat de cause à effet. Partout
la pensée était le principe d'incitation, son nouveau développement générant
le succès suivant. Ainsi, finalement, d'une pensée tenue par Moi, comme
Dieu infini et Créateur, la grande famille des esprits et le grand monde
matériel ont surgis, et ceci d'une manière éternelle, de même que Je le suis.
De même, Mes pensées créatrices, leur progression depuis leur origine, leur
développement et leur perfectionnement éternel ou infini où une pensée en
développe et en continue toujours une autre, est un processus éternel.
J'ai dû vous dire tout cela à l'avance pour vous donner au moins une
vague idée de ce qu'est la pensée, sa dimension spirituelle et son
importance. Car le développement spontané de la pensée peut finalement
créer un monde plein de pensées, de sorte que, à la fin, tout ce qui existe soit
simplement une enveloppe visible d'un monde spirituel invisible de pensées.
J'ai dû dire tout cela par avance, car vous avez l'habitude de traiter
rapidement avec le sens des mots sans vous donner la peine d’en pénétrer le
cœur plus profond, spirituel. Vous parlez souvent de la pensée, et pensez
d'une façon si irréfléchie qu'il est étonnant que vous, en tant qu'êtres
intelligents, né d'un Être spirituel tel que Moi, puissiez en avoir des concepts
aussi superficiels qui vous mettent à part comme les habitants de deux
mondes - un monde infini spirituel et un monde matériel se régénérant
toujours lui-même.
Je vous ai prouvé que la pensée est le composant essentiel de tout ce
qui est créé, et expliqué cet autre facteur de développement qui, ayant évolué
spontanément, exerce une influence spirituelle sur la matière l'enveloppant.
Retournons maintenant depuis notre sphère spirituelle de création vers des
sphères plus étroites plus proches et plus compréhensibles, parce qu'elles
touchent en partie à votre propre vie et en partie constituent même
complètement votre vie spirituelle et matérielle, en la formant, en la
maintenant et en la perfectionnant même.
À ce point Je souligne que, de même que dans le grand espace de la
création, les mondes ont été formés et développés par la pensée vivifiante,
votre vêtement terrestre matériel, ou l'expression extérieure de votre homme
intérieur psychique, se forme et se développe conformément à son monde
inhérent de pensée, qui imprime alors son type à la forme extérieure et au
Spirituel le plus intime.
Ainsi vous verrez que ce grand monde de pensée est en fait le vrai et
unique monde spirituel, selon lequel un jour tout sera jugé et classé. Car avec
Moi la pensée a été le premier élément causal et donc c'est aussi dans
chaque créature vivante le facteur par lequel, un jour, une fois évaluée, elle
imprimera leur pleine valeur nominale sur les actions et les actes qui les
suivront.
Quand J'ai fait retentir la première pensée dans les étendues énormes
de l'espace, incitant le monde entier visible et invisible à l'existence par le
"Que cela soit ", tout a commencé à prendre forme selon Mon Être. Car Moi,
en tant que Dieu, Je suis infini et, en tant qu'Être, Je suis seulement l'amour
combiné avec une vision infinie, seulement capable de création Spirituelle ou
matérielle semblable à Moi, ainsi les mondes et même les esprits ont été
créés conformément au Créateur d'amour et de sagesse en tant que tel. Ils
étaient tous parfaits, sans faute, conformément aux lois divines et réglés pour
se maintenir et se perfectionner, se conformant ainsi au grand but voulu par
Moi, le Créateur.
Ce que J'ai fait en ce temps-là et la voie prise par Mes travaux
correspondent à Moi, en tant que Créateur et Être éternel d'amour, et
s'applique aussi à vous, en tant qu'êtres spirituels.
Votre forme extérieure est la réflexion fidèle de votre intérieur le plus
intime. Cependant, dans votre cas, vous ne pouvez pas lire sur le visage de
chacun ce que l'âme, dans des lettres hiéroglyphiques, y a souvent imprimé.
Parfois seulement l’œil est le miroir de l'âme comme vous dites, et que vous
le vouliez ou non il trahit quelques éclats de l'intérieur.
Cette science, qu'une fois, un défenseur ardent de la vérité et de
l'amour (J.C. Lavater, Zurich) a essayé d'établir, c’est la physionomie, elle n'a
pas été poursuivie pour l'avantage de l'humanité ; le monde serait dans une
situation différente si chacun pouvait voir immédiatement quel genre de
personne est son semblable.
Comment cela arrive, Je vous l'expliquerai aussi pour que vous
puissiez voir comment tout est dans tout dans la création et qu'une loi
permanente valable sur une grande échelle est aussi applicable à une petite
échelle.
Je viens de vous dire que la conscience d'être vivant remplit l'âme
humaine entière et, avec cela, le naturel physique extérieur, dans la même
mesure que Mon grand univers est rempli par Ma conscience de vie divine et
constitue la vraie réflexion d'elle-même.
Tout dans les formes de Ma création est en accord avec Mes lois
divines et peut seulement susciter ce qui est divin, sublime et beau puisque
tous les éléments créés proviennent du centre, de Moi-même, et s'étendent
aux espaces les plus lointains partout où un monde peut briller. Partout ils
luttent d’après les mêmes principes et tout le créé est la réflexion et
l'expression de Moi, dans des images diverses et des créations. Ainsi sans
votre volonté, le monde des pensées agit en vous de la même manière,
manifestant une influence plus grande ou moindre sur les organes divers
nécessaires pour l'exécution de la pensée. Ceci s'effectue par un processus
mécanique, où la peau ou d'autres téguments d'organes divers se reflètent
fidèlement et sont le miroir extérieur de ce qui constitue les pensées favorites
de l'homme intérieur psychique.
C'est grâce aux pensées, ou au monde des pensées, que le processus
de vie mécanique est accéléré, retardé ou même détruit. Selon l'effet de la
stimulation des pensées sur les nerfs, ces derniers affectent les organes
qu'ils desservent en tant que conducteurs. Ainsi aussi la santé, la maladie ou
même la mort n'est pas le résultat direct de la rupture des fonctions dans le
corps humain, mais le facteur causal qui est derrière un corps sain ou
malade ; le fabricant d'un extérieur beau ou laid est la pensée passagère,
invisible, qui fait picoter les nerfs et accélère les processus d'élimination ou le
métabolisme. Puisque la plupart des passions sont le résultat de pensées
élevées produites par l'amour elles laissent leurs traces dans la mine
humaine; les formes belles ou laides de la face sont la réflexion de la vie de
l'âme intérieure.
Vous pouvez voir quelles joies, quelles souffrances proviennent chez
l'homme de cet imperceptible, mais cependant incessante activité de la vie
intérieure spirituelle; et au contraire, comment des fonctions essentielles
dérangées réagissent sur l'esprit, l'assombrissant même, de sorte que
l'homme juge le monde, la situation générale et lui-même d'une façon
totalement différente de comment il doit être, les conséquences en sont la
maladie, la souffrance, la rigidité, ou même la mort prématurée.
Tout ceci à son origine dans le monde des pensées qui par sa réaction
sur le corps, et le corps à son tour sur l'esprit, influence l'homme pour former
d'autres conclusions, et exécuter d'autres actions. Puisque tout est
spirituellement lié, ce monde des pensées exerce une influence sur d'autres
gens, des familles et des nations, où les résultats spirituels ont un effet d'une
grande portée, en particulier quand les hommes au pouvoir, spirituellement
malade, apportent la misère et la font subir à des nations entières qui ne
savent pas pourquoi il en est ainsi et ont oublié le fait qu'une idée favorite
entretenue par un dirigeant sape sa santé et le porte à de fausses
conclusions, étendant ainsi une misère indicible. Alors Je suis d'habitude
blâmé, tandis que Je doit faire retourner en bien tout ce mal causé par les
gens spirituellement et physiquement malades.
Quand vous contemplez ainsi le monde entier invisible des pensées,
quel déferlement en avant et en arrière, quelle profusion de pensées vers le
bien ou le mal en provenance d'une seule personne s'étendant souvent à des
milliers, voire des millions d'autres; comment une pierre jetée dans une eau
calme forme-t-elle cercles sur cercles autour d'elle jusqu'a ce que ce
mouvement dérange le calme de l'eau dans les endroits lointains où des
habitants plus petits de ces rivages éloignés sont incapables de comprendre
ou de conjecturer que la raison de la destruction de leurs logements et la
mort de leur progéniture est une pierre souvent jetée loin d'eux par un
dévergondé!
Ainsi l'océan des pensées déferle et coule pour toujours. Dans toutes
les créatures vivantes les pensées sont laissées fermenter jusqu'à s'élever
comme des bulles dans l'eau calme. Tout pense, sent, cherche à améliorer
ses conditions, sa vie, tout construit, détruit, fait des efforts, essaye d'extraire
l'inconnu du connu. Donc, ce grand monde des pensées est en réalité le
facteur principal de Ma création. Car ce monde, comme Moi, est illimité,
éternel et, si les circonstances le permettent, infini.
Donc, efforcez-vous de surveiller de près ce monde spirituel des
pensées, efforcez-vous de penser seulement comme il convient à Mes
enfants. Car la pensée est le créateur de votre extérieur dans cette vie et
votre marque pour l'au-delà. Là vous arriverez avec le résultat laissé par les
pensées tenues par vous sur votre terre. Ici elles sont cachées aux autres;
mais il n'en est pas de même là-bas. L'extérieur est secondaire à l'intime,
l'expression extérieure n'étant qu'une image de l'intime. Là aucun subterfuge
n'est possible, pas plus qu'il ne peut y avoir de secret devant les autres;
chacun lit les pensées de l'autre et, en conséquence, la valeur morale ou le
fait d'être sans valeur d'un individu.
Ce monde des pensées, en tant que transporteur spirituel de la
matière, est aussi puissant parce qu'il crée inlassablement, construit, détruit,
change et transforme, formant de cette façon une chaîne. Mais, vu dans son
ensemble, il a une importance extrême, puisque selon les circonstances,
l'élévation faible et l'évaporation de la pensé sont suivies de l'acte, les
conséquences de cela ne sont pas seulement portées par ceux qui pensent
cela en tant qu'individus, mais par le monde entier spirituel et matériel.
On ne peut pas visualiser l'infini mieux qu'en l'imaginant comme le
monde des pensées. Car toutes les vitesses connues, toutes les distances et
les espaces de temps disparaissent quand elles sont comparées avec la
vitesse de la pensée, avec sa force et ses effets, en particulier quand il est
doté avec le premier et aidé par le dernier.
Donc, Mes enfants, faites très attention quand vous marchez dans le
grand royaume du monde des pensées, de rester des gens dignes de Moi.
Chaque fois qu'une pensée interdite s'approche subrepticement de vous,
voilez-la ou observez-la soigneusement. Car il y a seulement un petit pas
entre la pensée et l'action et ses conséquences pèseront lourdement sur
vous, comme sur les créateurs de la pensée.
Ne vous abusez pas vous-même avec l'idée que "c'était seulement des
pensées, loin d'être réalisées!" Ce n'est pas vrai; en cela vous vous trompez.
Car comme Je l'ai justement dit, si l'occasion surgit, la pensée se transforme
en action qui, bien que repentie, ne peut pas être voilée. Elle est là comme
un fait, comme un pilier de pensée sur le chemin de votre vie et vous pouvez
alors, ou bien vous en réjouir, ou bien en avoir honte.
Je ne vous ai pas donné cet enseignement en vain. Tout a son
Pourquoi et un grand Pourquoi est aussi à la base de cela, car Je sais
seulement trop bien comment vous faites de la lumière à partir d'un
processus de pensée et comment vous considérez qu'il est en réalité le plus
fort alors qu'il est le plus faible. Car la pensée est une puissance spirituelle, et
on ne doit pas jouer avec une telle force.
Je dois vous éclairer pour ainsi rendre l'échelle de votre conscience
plus sensible, car vous appartenez pour toujours à Mon royaume spirituel et
seulement pendant un temps court au royaume matériel.
Apprenez à penser indépendamment! Apprenez à penser logiquement!
Apprenez à penser moralement! Vous devez devenir compétents de ces trois
façons et vous trouverez plus facile de démêler l'avenir, d'évaluer le présent
et de construire votre Moi spirituel dans la préparation pour l'autre vie.
Dans l'océan déferlant des pensées de millions d'êtres, efforcez-vous
de ne jamais perdre prise sur la barre du gouvernail de votre homme spirituel;
la pensée ou bien vous bénit ou bien vous condamne. C'est votre dignité
intérieure qui vaut pour maintenant et pour toujours.
Cela est bon si les gens vous idolâtrent tandis que vous devez
récriminer pour votre faiblesse, votre inconstance. Un jour vous devrez avoir
pitié des adorateurs à cause de leurs illusions, aussi bien que de votre propre
Moi.
Le monde des pensées, comme un grand livre de votre Moi, est votre
manuel qui vous accompagne, votre sauf-conduit ici et votre passeport pour
l'éternité où toutes vos marques de distinction sont inscrites, qui décidera de
votre cours futur.
Efforcez-vous d'éviter d'avoir des pages vides dans votre grand livre,
comme signe du temps que vous avez gaspillé, mais aussi des pensées
écrites sur ces pages qui devront être ouvertes pour un examen minutieux, et
vous feraient avoir honte de vous.
L'homme qui pense est votre photographie vivante, peinte par la
lumière de l'esprit. Luttez pour en faire un succès qui vous montre comment
vous serez si un jour vous voulez être appelé "Mes enfants".
Sur une photographie d'une personne la lumière du soleil matérielle ne
cache pas les défauts, mais fait ressortir tout implacablement sur le papier
réceptif à cette lumière. De même Ma lumière spirituelle de vérité montre à
l'homme arrivant dans l'au-delà la forme humaine construite par son homme
intérieur pensant pendant le cours de sa vie terrestre. Heureux celui qui
passe cet essai des pensées et présente, sauf quelques défauts en raison
des fautes involontairement commises, une image se conformant aux règles
de la beauté, de l'amour et de la sagesse, ce que, en tant qu'une première
pensée J'avais mise dans le monde entier et dans tous les êtres!
Assez sur cette pensée. Reconnaissez et pesez Mes mots! Le temps,
le temps qui dévore tout, vous dévore minute après minute. La vie passe
comme un rêve et un réveil est préparé pour vous dans la lumière éternelle
de Mon monde des esprits où les pensées, les choses impondérables de
cette vie, pèseront lourdement sur la balance de la valeur morale. Car là,
l'esprit pèse ce qui est spirituel et désigne pour chacun son nouveau cours
spirituel.
Et donc cet enseignement vous est donné pour vous montrer le pont
permettant de sortir de la matière. Il vous a été donné déjà ici pour que vous
puissiez parvenir à la citoyenneté d'un monde que vous avez une fois habité
et auquel vous devez retourner de nouveau. En ayant une fois été là, comme
les ramifications divines de Mes idées créatrices, vous Me reviendrez bientôt
comme des êtres épurés spirituels, s'approchant toujours plus proche de Moi
et Mes esprits! Amen.
MD3 C44
Satiété du corps, de l'âme et de l'esprit
L'ennui est la faim de l'âme, l'avidité de s'instruire, celle de l'esprit
MAGNETISME
http://estaranp.wordpress.com/2010/08/13/conditions-de-succes-pour-les-
remedes-magnetiques-fortifiants/
1. Quel genre de personnes possède le don de magnétisation ? Qui peut être
magnétisé et comment ce don peut-il être obtenu ?
2.Les informations et les déclarations données par ceux qui sont magnétisés
sur leurs infirmités physiques ou celle des autres, les maladies ou les remèdes
sont-elles toujours vrais et crédibles ?
L’exaltation spirituelle de ton âme dans une prière fervente (mais d’une façon
telle que toutes les fibres de ton être soient entraînées par ce sentiment!),
s’abandonnant complètement à Ma volonté en oubliant totalement toutes les
choses du monde, allumerait tous tes pouvoirs intérieurs spirituels, et si cela
va de pair avec la croyance ferme de certaine en Mon aide, pourrait vraiment
faire un tissus magnétisé de façon efficace par Mon scribe. (Cela serait non
seulement le cas des substances magnétiques humaines contenues dans ce
tissus, mais aussi de Mes bénédictions qui accompagnent la croyance ferme
de Mon scribe et cela fournit ce pouvoir de guérison au tissu qu’il a magnétisé.
Il ne guérira pas seulement votre maladie, mais il peut guérir n’importe quel
mal.) Mais tant que tu es incapable d’éveiller cette prière en toi, comme je te
l’ai décrit, Je te conseille ceci : Renonce à ces remèdes magnétiques! Ils ne
mèneront à rien; tu gaspille ton temps sur un vain espoir, qui n’aboutira à rien
d’autre que la déception
GEJ11 C53
La vision spirituelle
"Il n'est pas toujours générateur de progrès pour l'âme d'un être humain, pour
son âme d'appartenir à un corps totalement sain. Parce que quand sa chair
est trop saine, elle devient facilement excitable à toutes les sortes de plaisirs
sensuels. L'âme préfère alors collaborer avec ses désirs plutôt qu'avec une
chair malade et faible. Donc, une maladie du corps est, d'une certaine façon
de parler, un garde à la porte d'entrée de la vie intérieure de l'âme.
"Je ne désire pas que les hommes passent une partie de leur vie terrestre
d'épreuve quant au libre arbitre avec un corps souffrant. Cependant, si les
gens ne tiennent pas compte du vieux conseil de Mon amour et de Mon ordre,
mais font ce qu'ils ne doivent pas, ils seront eux-mêmes les créateurs de tout
le mal affligeant leurs corps et leurs âmes.
"Cependant, je ne peux pas changer Mon ordre par lequel l'existence de
toutes les choses est seule possible, à cause de la négligence et de la cécité
que les gens ont causées eux-même. Qui a la connaissance qu'il ressent une
douleur chaque fois que son corps est battu ou poignardé, mais qui, malgré
cela, se bat et se poignarde, est alors son propre responsable des souffrances
causées par ses actions. Et, à cause de la sottise insensée des gens, je ne
fournirai pas, ni ne créerai pas une âme avec un corps insensible, pour que
vous ne tombiez pas d'un toit sur la terre à cause de la gravité."
http://estaranp.wordpress.com/2010/08/13/lennemi-de-la-vie/
MD2 C158 De Jacob Lorber
http://www.scribd.com/doc/35222345/Les-4-Feu-Purificateurs
dans ses plus profondes cavités, et, une fois éclairés, ceux qui étaient dans la
nuit ne
partiront plus à sa recherche.
4. Après t'avoir décrit la troisième espèce du feu qui détruira les ténèbres
humaines, Je vais t'en montrer une quatrième sorte par laquelle la terre, les
hommes
et toutes les créatures seront purifiés lors de Ma seconde venue : ce feu sera
constitué
de grandes révolutions naturelles de toute espèce, et spécialement en ces
endroits de
la terre où les hommes auront bâti de grandes et splendides cités où
régneront le pire
orgueil, l'insensibilité, mauvaises mœurs, fausse justice, pouvoir, prestige et
oisiveté,
mais aussi la plus grande pauvreté et toutes les détresses amenées par
l'épicurisme
sans limites des grands et des puissants.
5. L'amour excessif du gain fera construire dans ces villes de grandes
fabriques
de toute sorte, où, en place des mains de l'homme, travailleront le feu et l'eau
alliés à
mille sortes de machines d'airain fort élaborées. La combustion de ces
machines sera
assurée par le très ancien charbon de terre, que les hommes de ce temps-là
iront
prendre en quantités gigantesques dans les profondeurs de la terre.
6. Quand ces agissements permis par la puissance du feu en seront arrivés à
un
point culminant, l'atmosphère, en ces points de la terre, sera si saturée
d'éléments
éthériques combustibles qu'elle s'enflammera tantôt ici, tantôt là, réduisant en
cendres
ces villes et ces contrées avec un grand nombre de leurs habitants ; et, bien
sûr, ce
sera là une grande purification fort efficace. Ce que le feu ainsi produit n'aura
pas
atteint, d'autres grandes tempêtes terrestres de toute sorte l'atteindront,
lorsque ce sera
nécessaire, cela va de soi ; car rien ne sera brûlé ni détruit sans nécessité.
7. Or, l'atmosphère terrestre sera aussi délivrée par là de ses émanations et
de ses esprits naturels mauvais, ce qui aura sur toutes les autres créatures
terrestres une heureuse influence et profitera également à la santé naturelle
de l'homme, car cela mettra fin aux nombreuses maladies néfastes, et les
hommes pourront arriver forts et en bonne santé à un âge avancé.
8. Comme les hommes ainsi purifiés seront dans Ma lumière et, par la suite,
observeront toujours avec un vrai zèle Mes commandements d'amour, ils
pourront se
répartir entre eux la possession de la terre en sorte que chacun possède
suffisamment
pour ne jamais souffrir de misère s'il travaille bien : et les chefs des
communautés
comme les rois, pleinement soumis a Ma volonté et à Ma lumière, feront en
sorte que,
dans leur pays, le peuple ne manque jamais de rien. Moi-même, Je visiterai
les gens,
tantôt ici, tantôt là, afin de les fortifier et de les édifier, partout où les hommes
auront
un très grand amour et un très grand désir de Me voir.
9. J'ai donné là à ta question une réponse que vous pouvez bien comprendre,
vous, les Grecs. C’est une prophétie pour un avenir certes assez éloigné, mais
elle ne
manquera pas de s'accomplir pour autant : car cette terre elle-même et tout le
ciel
visible pourront disparaître avec tout le reste, mais aucune de Mes paroles ni
de Mes
promesses ne restera inaccomplie. - As-tu bien compris cela ? »
GEJ8 C187
Les conditions du retour du Seigneur
1. Le vieil aubergiste dit : « Oui, Seigneur et Maître, nous avons tous fort bien
compris, assurément ! Pour ce qui est des quatre espèces du feu qui purifiera
les
hommes et toute la terre, il n'y a certes là rien de réjouissant ni d'agréable, et
l'on
pourrait à bon droit se demander pourquoi un Dieu parfaitement bon et sage
permettra cela. Mais, précisément parce qu'Il est bon et sage, Il doit savoir
mieux que
quiconque pourquoi Il le permet. Pourtant, nous Te rendons grâce de nous
avoir
dévoilé cet avenir, et surtout, nous nous réjouissons fort de pouvoir vivre sur
cette
terre en ces temps de Ta première venue : car à ce que je crois comprendre
clairement, les choses sont malgré tout infiniment mieux à présent chez les
hommes
de cette terre qu'elles n'iront lors de Ta seconde venue.
2. Il est vrai que je ne puis imaginer les grandes cités que les hommes bâtiront
avec le temps, ni la façon dont, pour s'en servir, ils dirigeront et maîtriseront la
force
des éléments et même celle de la foudre - mais, comme nous tous sans
doute, je suis
heureux de ne pas comprendre cela et de voir la force des éléments encore
régie par
Ta sagesse et Ta puissance ; car si nous le comprenions déjà, le dur temps de
la
purification par les quatre sortes de feu viendrait assurément bien plus tôt que
Tu ne
nous l'as annoncé, ô Seigneur et Maître.
3. Mais puisque Tu nous as fait la grâce de nous apprendre à l'avance comme
une chose certaine que Tu viendrais une seconde fois en personne sur cette
terre pour
y rester, ne pourrais-Tu nous dire aussi en quel lieu de cette terre Tu
reviendras parmi
les hommes ? Quels seront ce pays, ce lieu et cet heureux peuple ? »
4. Je dis : « Ami, Je ne saurais faire déjà à cette question une réponse que
vous
puissiez comprendre, car il existera en ce temps-là bien des lieux, des pays et
des
peuples qui n'ont pas encore de nom : mais tu peux admettre et croire comme
une
vérité certaine que le pays et le lieu où Je reviendrai sur terre sera celui où
subsistera
la foi la plus vive et le plus authentique amour de Dieu et du prochain.
5. Pourtant, quand Je viendrai, Je ne viendrai pas seul. Tous les Miens, ceux
qui
seront depuis longtemps auprès de Moi dans Mon royaume céleste,
M'accompagneront en d'immenses légions et fortifieront leurs frères encore
dans la
chair de cette terre : une véritable communauté naîtra entre les esprits déjà
bienheureux du ciel et les hommes de cette terre, et ce sera une très grande
consolation pour les hommes qui vivront alors.
6. Vous savez maintenant tout ce que vous aviez besoin de savoir. Agissez en
conséquence, et vous gagnerez la vie éternelle : car Je vous ressusciterai au
dernier jour ! »7. Kado demanda : « Seigneur et Maître, cela arrivera-t-il donc
dès demain ?
Car chaque nouveau jour est pour nous le dernier* ! »
8. Je lui dis : « Je ne veux pas dire par là un jour de cette terre, mais un jour
spirituel dans l'au-delà. Quand tu auras quitté ton corps pour entrer dans le
royaume
des esprits, cela aussi sera pour toi le dernier jour, où Je te délivrerai du
jugement de
la matière, et c'est cela, l'éveil du dernier [c'est-à-dire nouveau] jour.
9. Mais il est déjà près de minuit, et un long voyage nous attend demain.
Allons
donc nous reposer ! »
10. Quand J'eus exprimé ce souhait, ils se levèrent tous, Me rendirent grâce
une
fois de plus, et l'aubergiste nous conduisit lui-même à une grande chambre
fort bien
installée, où nous dormîmes jusqu'au matin d'un sommeil réparateur. - Il va de
soi que
les Grecs parlèrent encore longtemps entre eux de tout ce qu'ils avaient
entendu.
http://estaranp.wordpress.com/2010/08/13/de-la-relation-entre-les-
etres-et-lintelligence-universelle/
GEJ9 C143
De l'activité des esprits
GEJ11 Chapitre 9
Mucius pose trois questions essentielles. Le Seigneur lui répond
Il est certes juste et bon de punir les pécheurs quand ils s’éloignent par trop de
l’ordonnance que Dieu lui-même a établie pour que l’homme parvienne le plus
rapidement possible à la perfection. Mais il ne faut priver personne, par la
contrainte, de la possibilité de pécher.
Car en vérité je te le dis, je préfère un pécheur qui fait pénitence librement à
quatre-vingt-dix-neuf justes devant la loi qui n’ont jamais eu besoin de se
repentir ; le premier est un homme à part entière, les autres ne le sont qu’à
moitié !
Je ne veux pas dire pour autant que je préfère les pécheurs aux justes, parce
qu’ils sont toujours pécheurs. Demeurer dans le péché signifie devenir un
animal qui, sur la base des instincts, passe son existence à se souiller.
Il s’agit ici du pécheur qui reconnaît librement avoir eu tort d’agir contrairement
à la loi , et qui se met à vivre en accord avec l’ordonnance de Dieu qu’il a
reconnue, pour devenir un être humain à qui aucune des leçons de la vie n’est
restée étrangère.
Un tel esprit sera capable de faire de plus grandes choses dans Mon royaume
que celui qui, par une peur servile, n’aura jamais osé s’écarter d’un cheveu de
la loi et qui, par sa soumission craintive à l’obligation d’observer la loi sera peu
à peu devenu physiquement et spirituellement une machine sans volonté
aucune.
C’est pourquoi il ne faut pas faire des hommes des êtres pétrifiés par la loi,
mais les former dans leur liberté
GEJ2 C60
De l'utilité des passions
1. Les anges : « Ainsi, tu constateras que les hommes sont dominés par
diverses passions. L'un a le besoin de posséder tout ce qui peut avoir de la
valeur ; c'est évidemment le vice de la cupidité, Pourtant c'est à ce vice que tu
dois de voyager en mer, car seule la convoitise peut pousser l'homme à mettre
sa vie en danger pour aller au-delà des mers chercher des trésors dans des
pays qui en regorgent peut-être ! Ainsi parvenus au-delà des mers dans des
terres totalement inhabitées, entièrement refroidis dans leur cupidité par les
grands dangers qu'ils ont dû surmonter, ils n'ont plus le courage de retraverser
les mers et ils s'établissent là où le vent les a conduits, ils se construisent des
huttes et des maisons et finissent par peupler ces régions jusqu'alors
inhabitées. Juges-en toi-même, sans la passion du gain, ces hommes
auraient-ils jamais découverts ces terres étrangères ?
2. Prenons encore l'exemple de la passion des sens : imagine que le
plaisir charnel n'existe pas, et que l'humanité soit parfaitement chaste. Il n'y
aurait que des vierges parfaitement pures et des vieux garçons parfaitement
pudiques jusque dans leur grand âge ! Mais songe à tous ces êtres
parfaitement chastes et pudiques et dis-moi ce qu'il adviendrait alors de la
reproduction du genre humain, établie selon l'ordre divin ! Tu vois bien que
cette passion doit habiter l'homme, sinon la terre se dépeuplerait rapidement !
Il est vrai, comme l'expérience le prouve chaque jour, que certains se laissent
dépraver, et cette passion devient un vice à l'encontre de l'ordre divin. Mais la
passion ainsi pervertie, devenue péché parce qu'elle va à l'encontre de l'ordre
divin, vaut toujours mieux que l'extirpation complète de cette passion.
3. Toutes les forces qui sont données à l'homme et qu'il éprouve pour
commencer comme des passions difficiles à juguler doivent être susceptibles
d'évoluer vers le haut ou vers le bas, sans quoi l'homme, comme une eau
tiède, tombe dans une inertie croupissante.
4. Nous te le disions, il n'y a pas de meilleur témoignage de la destinée
divine de l'homme que cette contradiction du vice et de la vertu en lui. Cette
contradiction est le signe visible que des facultés infinies sont données à
l'homme de cette terre. Du ciel divin le plus élevé, qui nous est inaccessible
même à nous les anges, jusqu'aux enfers les plus bas, c'est la voie de
l'homme, et s'il n'en était pas ainsi, jamais il ne trouverait sa filiation divine.
5. Nous avons à faire avec des êtres humains d'innombrables autres
mondes. Mais quelle différence entre ici et là-bas ! Là-bas les hommes sont
spirituellement et physiquement établis dans des limites qu'ils ne peuvent
guère dépasser. Mais vous, les hommes de cette terre, en votre esprit vous
êtes aussi peu limités que le Seigneur Lui-même, vous pouvez tomber aussi
bas que Satan lui-même, qui fut autrefois lui aussi créé par Dieu comme un
esprit totalement libre ; mais quand il chuta, il fallut qu'il tombât dans la
corruption la plus totale, d'où l'on ne revient que très difficilement, parce que
Dieu a conféré au vice, comme à la vertu, la même possibilité infinie de se
perfectionner. »
2 : Je dis : Si je déversais d’un seul coup sur tous les hommes le grand jour
de l’esprit, ils deviendraient paresseux pour tout le temps où ils auraient
encore à supporter le poids de leur corps et ne se livreraient plus guère à la
méditation ni à l’introspection.
Ils observeraient certes les commandements et agiraient selon la vérité qui
les éclaireraient, mais ils le feraient d’une manière plus mécanique que
vraiment vivante ; vaut-il mieux que les hommes voient que graduellement le
jour spirituel se lever en eux, parce qu’ils l’auront eux-mêmes cherché
intérieurement, et dans l’action, et qu’ils éprouveront en outre la joie
d’instruire leurs frères encore dans la nuit et de les exhorter à chercher eux
aussi la lumière, toutes choses qui n’arriveraient pas si ma toute-puissance
donnait d’emblée à chaque être humain, sans qu’il ait rein à faire, la plénitude
du jour spirituel.
4 : La parole seule ne contraint pas l’âme, mais la laisse absolument libre de
penser et d’agir, tandis que les signes, lorsqu’ils précèdent ma doctrine
contraignent à l’évidence l’âme à la croyance, et ne valent donc pas mieux
que la contrainte des lois
5 : Quand aux lois extérieures de l’état, elles doivent subsister pour la chair,
car tant qu’il n’est pas pleinement régénéré en esprit, l’homme a besoin de
lois extérieures qui l’entraînent à l’humilité et à la patience, indispensable
pour atteindre la vraie régénération, et en outre ces lois empêchent les
hommes vraiment méchants de faire trop de mal à autrui en définissant
clairement les devoirs de chacun et en punissant ceux qui les transgressent
délibérément.
6 : Je vous dis cela afin que vous demeuriez soumis à l’autorité de ce
monde, même si elle ne vous paraît guère bonne, voire tout à fait mauvaise,
car son pouvoir lui a été conféré d’en haut. Et, lorsque vous serez nés à
nouveau en esprit, vous ne serez pas plus troublés que moi-même par les
lois de ce monde.
7 : Quand aux enfants, il faut les traiter et les éduquer avec un amour
authentique, mais ferme. Des parents trop accommodants et qui choient trop
les enfants font grand tort à leur âme, et ils en seront tenus pour
responsables
8 : Des parents sages auront la joie d’avoir de sages enfants ;
9 : Pour éduquer les enfants , la contrainte est nécessaire aussi longtemps
qu’ils n’obéissent pas de leur plein gré et avec joie à ce que les lois ont de
bon.. Quand cela se réalise, c’est que l’enfant a aboli en lui la contrainte de la
loi pour devenir un être libre.
UN EVANGILE DU MARIAGE
Un évangile du mariage
13 juillet 1870
Ici vous avez de nouveau trois mots qui, pris leur sens naturel, sont faciles à
déchiffrer dans leur vraie signification.
La santé signifie l'état normal de votre vie végétative quand tous les organes
accomplissent leurs fonctions comme ils le doivent, sans vous empêcher de
suivre votre vocation ou entraver votre développement spirituel et votre
occupation matérielle.
La santé, la vraie santé, se trouve seulement dans le corps quand l'homme
n’est pas conscient des mouvements et des fonctions de ses organes. Là où
une perturbation survient, un ou plusieurs organes se mettent alors à agir à
contresens. Ils vous causent un malaise ou une douleur, l'âme devient triste
puisqu'elle se sent handicapé dans son activité au travers du corps, et de ce
malaise et de cette souffrance se développe ce que vous appelez la maladie.
Si cette condition s'aggrave, toujours plus d'organes refusent de fonctionner
ou sont dérangés dans leurs fonctions par les organes souffrants, le malaise
s'étend, le processus de vie entier est ainsi interrompu et avec l'arrêt de
l'absorption régulière d'énergies vitales nouvelles et de l'élimination des
déchets, l'arrêt de la machinerie entière survient inévitablement, c'est ce que
vous appelez la mort.
Et ainsi arrive la fin de l'agrégation ordonnée du corps individuel et son retour
à ses anciens éléments d'origine. Alors l'âme, privée de son enveloppe, doit
regarder autour d'elle à la recherche d'un autre vêtement, d'un autre corps,
puisque l'ancien est devenu complètement inutilisable.
La vie physique a apparemment cessé; la vie spirituelle commence avec ses
niveaux et ses gradations qui la tirent vers le haut ou vers le bas,
conformément au désir de l'âme. C'est une nouvelle vie spirituelle où les
fonctions du corps sont remplacées par les fonctions de la vie spirituelle qui,
en se développant elle-même spontanément, atteint la perfection.
Ainsi va le cours de la vie dans l'au-delà. Cependant, pour que ce cours soit
rendu plus facile et plus doux, chacun doit lutter pour le maintien de la santé
de l'âme autant qu'il est possible en accord avec la santé du corps sur la terre
matérielle.
Car de même que d'un côté la santé du corps implique et améliore son bien-
être, d'un autre la santé de l'âme implique celle du corps, sinon les fonctions
spirituelles de l'âme sont étouffées par les nuages et la turbidité des passions.
Partout où l'esprit de l'homme peut régulièrement manifester son influence sur
l'âme, le corps est sain. En effet, dans son ensemble aussi bien que dans ses
parties individuelles la beauté morale de l'âme trouvera l’image qui lui
correspond dans ses formes, comme c'est d'habitude le cas sur le visage de
l'homme, où toute sa propension, ses aberrations et ses passions sont reflétés
à son insu. Seulement vous ne savez pas lire ce langage tracé par les lignes
onduleuses ou angulaires du visage de chacun, et qui révèle l'état de son
âme; sinon vous contempleriez dans ce vrai miroir de l'âme beaucoup de
chose qui, au lieu de vous rendre attirantes beaucoup de personnes, vous les
rendraient répugnantes.
Dans Ma sagesse Je n'ai pas permis que ce secret concernant la physionomie
soit révélé à tous, comme Mon cher Lavater l'imaginait. Car par une telle
lecture claire du caractère de chaque être humain sur son propre visage, le
progrès dans l'élévation spirituelle serait rendu difficile, voire dans beaucoup
de cas impossible.
Et donc Je permets que sous le déguisement d'un discours flatteur ou sous
des manières recherchées et polies un diable puisse aussi se joindre à la
compagnie des bons sans que les autres en ait le plus léger soupçon. Ainsi la
parole ne barre pas la route au plus dépravé afin que, graduellement, il
devienne quelque chose de mieux, ce qui serait impossible si chacun pouvait
immédiatement juger son semblable à son visage. Dans ce cas chacun
éviterait sûrement le mauvais et le mauvais lui-même en serait réduit à
fréquenter son semblable ou à être isolé sans possibilité de communication; et
cela le rendrait seulement plus mauvais qu'auparavant.
Soyez certain que dans l'au-delà cela est différent; là, chaque esprit reconnaît
l'autre au premier coup d’œil et peut ainsi éviter ce qui est mauvais et rejoindre
celui qui est égal à lui ou mieux; de là la grande difficulté pour chacun à
s'améliorer lui-même, parce que là, la reconnaissance est immédiate, tandis
qu'ici sur la terre, la feinte prévaut.
Donc, Mes enfants, efforcez-vous d'avoir des âmes saines, ne résister pas à
l'influence de l'esprit; résistez à tout ce qui pourrait souiller votre âme et peut-
être laisser des empreintes désagréables sur votre visage.
Soyez assuré que ces empreintes des passions sur votre visage, sur votre
corps, comme dans votre main ainsi que dans les mouvements de votre corps
entier, ou même dans la lumière sinistre émise par votre œil ne sont pas sous
votre contrôle, mais cela est pour vous inexplicable. Aucune des pensées que
vous voulez dissimuler ne sera gardée secrète à jamais, et ne pourra vous
être d'une quelconque utilité. Vous ne pouvez cacher l'impression laissée par
un regard mauvais ou troublant qui, rencontrant un œil pur, le touche
désagréablement et avertit son âme de reculer, même si le traître serpent se
cache derrière un langage fleuri et des manières polies.
Donc, cultivez la santé de votre âme pour que vos yeux puissent rencontrer
ceux des autres librement et sans culpabilité.
Soyez sur qu'il n'y a rien de spirituellement plus grand dans l'homme pour
démontrer que son origine sublime et sa noblesse proviennent de Moi, qu'un
œil attendrissant, un regard plein de douceur et d'amour!
Dans l’œil la nature entière matérielle est reflétée extérieurement; de l’œil
brille tout le monde des esprits du ciel le plus haut à l'enfer le plus bas.
Tant que vous portez Ma Parole dans votre cœur, tant que vous Me préférez
au monde, votre âme deviendra saine, vraiment elle s'assainira en
grandissant. Cet état de santé grandira à tel point que le corps qui était sain
pour son ancienne condition est devenu maintenant uniquement une entrave
pour le progrès de votre âme, qui, spiritualisée par Mon enseignement, Ma
Parole et Ma grâce, ne requiert plus pour support qu'une enveloppe spirituelle
et ne veut plus d'une enveloppe matérielle.
Une fois que cet état a été atteint, Je vous enlèverai ce fardeau que vous avez
traîné pendant votre vie terrestre et vous l'échangerai contre un corps
éthérique qui rendra votre nature plus transparente tout en assumant
totalement la forme correspondante de votre personnalité intérieure.
Donc, devenu spirituellement beau, vous serez dans l'au-delà avec le même
vêtement spirituel qui correspondra à la beauté jeune et incorruptible de votre
esprit et vous continuerez à grandir pour toujours dans la beauté, la gloire et la
transparence.
De même que la maladie du corps est une perturbation dans le
fonctionnement des organes, le refus de vivre selon Mon amour et Mon
enseignement se traduit par une perturbation dans le fonctionnement de l'âme.
Un tel homme sera détourné de son chemin réel par des désirs temporels ou
des passions de l'âme, comme la haine, la colère, la soif du pouvoir et ainsi de
suite et il vivra une vie factice, au lieu d'une vraie vie dans l'esprit. Il vivra pour
les désirs excessifs de la partie matérielle de son corps, devenant ainsi
finalement lui-même matériel, il perdra de vue son propre destin et ne réussira
pas ainsi à accomplir tout son devoir et sa mission sur le globe de cette terre,
qui est censé être une école probatoire où l’homme apprend d'abord à
soumettre ses passions et plus tard à les supprimer complètement pour
atteindre Mes sphères spirituelles comme un son spirituellement pur.
Au lieu de lutter pour rechercher la santé spirituelle, l'âme temporelle a préféré
un état spirituel malade. Alors qu'elle aurait dû essayer d'éliminer toujours le
mauvais et absorber de nouvelles bontés, une nouvelle vie, elle a fait
exactement l'opposé. Au lieu du passage à la vie, elle est passé par la maladie
dans la mort! Déjà pendant sa vie, au lieu d'utiliser son corps pour dans le but
de se spiritualiser, elle a perdu toute la noblesse que Je lui avais donnée en
tant qu'investissement, et son Moi, s'incarnant en lui, a perdu ce qui
appartenait à l'âme et à l'esprit et est devenu un simple corps ou, autrement
dit, il a commis un suicide spirituel!
Quand tous les moyens ont échoué pour dégager une telle âme de ses liens
physiques, Je suis forcé de dissoudre cette enveloppe dans laquelle une telle
âme s'est enterrée.
La nouvelle enveloppe qu'elle aura dans l'autre monde et comment elle
apparaîtra, vous pouvez facilement l'imaginer. Ce ne sera certainement pas un
vêtement de lumière puisque l'âme n'était pas, déjà sur cette terre, une amie
de la lumière, mais une amie de son opposé, une amie du matériel, une amie
de l'obscurité.
Ici vous avez les trois mots qui doivent être, pour vous-mêmes et pour tous
ceux qui les liront, une instruction et un avertissement.
Que chacun de vous considère bien ce qu'il a à faire et sur quelles routes il
marche! Mes lois du monde matériel et spirituel sont immuables et le poids
spirituel se transmet au poids matériel, et ce que Mon Paul a dit est vrai :
"comme les arbres poussent, ils restent!" Prenez garde de ne pas tomber
comme le bois devenu inutile et à moitié pourri, mais soyez des branches et
des brindilles prêtes à germer pour une meilleure et plus belle vie!
Le tronc de l'arbre sec quand il tombe, reste couché sans vie et sans
mouvement. Il n'a aucune jeune pousse, et ne contient aucun élément vivant
qui pourrait le pousser vers une nouvelle vie. Il se décompose, se délabre et
passe sous d'autres formes et d’autres éléments qui, en un temps très court,
auront perdu toutes traces de leurs anciennes formes en tant que composants
d'un arbre.
Il n'en est pas ainsi avec les branches vertes et les brindilles. Quand elles
tombent sur un sol humide contenant les moindres éléments nutritifs, elles
prennent facilement racine dans le sol fertile, commencent à croître, se
trouvent bien dans leur nouvelle existence, font sortir des feuilles, des fleurs et
des fruits et, comme est le sol, sera le fruit.
Les parties précieuses de la branche grâce à leur combinaison avec les
éléments précieux de la terre transforment les brindilles tombées dans une
espèce plus belle et plus subtile, leur faisant faire un pas pour les rapprocher
de leur destin.
Donc vous aussi, Mes chers enfants, efforcez-vous de devenir tout à fait sains
spirituellement, supprimer toute la rouille de vos maladies spirituelles et
finalement vous aussi vous ressentirez le besoin d'une meilleure enveloppe
que votre corps matériel ne l'était jusqu'à présent, alors vous tomberez comme
des brindilles vivantes et fraîches sur Mon sol spirituel de vie où l'amour est le
fertilisant, l'humilité et l'amour pour le prochain étant la terre. Là, allongez vos
bras comme les racines le font dans la terre à la recherche de l'engrais. Là,
améliorez-vous vous-même par une greffe pour que de la graine semée ici ait
pour résultat, une branche noble, avec encore plus de fruits toujours plus
sublimes et spirituels sur un sol nouveau. De cette façon, par vos actions et
votre amour pour Moi, avec vos fruits de plus en plus anoblis et de plus en
plus sublimes, vos produits plus spirituels, continuez à vous rapprocher de Lui,
qui vous a si souvent alimentés avec des fruits spirituels de l'autre monde et a
donné à votre âme assoiffée, l'eau de la vie éternelle.
Souvenez-vous bien qu'indépendamment de la forme sous laquelle Je vous
remets l'alimentation spirituelle, Mon souci est toujours seulement que vous
soyez instruits de la vie éternelle comme des âmes saines et pas encombrées
avec la maladie, et la mort.
Recevez cela avec Ma bénédiction paternelle pour vous, Mes enfants - de la
part de votre bon Père! Amen.
EN C35 LA MATIERE LE REVETEMENT D'UNE
ECHELLE SPIRITUELLE
Sur le suicide
Le Grand Évangile de Jean, VI/162 (11) - 163 (1-2)
Le Seigneur: «...A quoi servirait-il à l'homme de gagner le monde en cette vie
terrestre, si son âme devait en souffrir ? Que pourra donner ensuite cet
homme pour racheter son âme ? Ainsi, l'homme ne doit se servir de sa vie
physique qu'afin de gagner la vie éternelle. Si un homme ne fait pas servir sa
vie physique avant tout à cela, ce sera sa propre faute s'il détruit la vie de son
âme, ou du moins l'affaiblit au point qu'il faudra souvent à celle-ci un temps
infiniment long, dans l'au-delà, pour rassembler assez de forces pour accéder
à une vie spirituelle un tant soit peu meilleure et plus clairvoyante. Car, tant
qu'une âme est attachée par quelque amour à la vie de son corps et à ses
avantages, elle ne peut renaître pleinement en esprit; et une âme qui n'est pas
pleinement régénérée en esprit ne pourra pas davantage entrer dans le vrai
royaume de Dieu, où il ne saurait subsister en elle un seul atome matériel.»
"Or, après le repas, l'un des plus âgés parmi les Juifs grecs se leva et Me dit:
« Seigneur, pendant que nous mangions, j'ai beaucoup réfléchi à ce que Tu as
dit, à savoir qu'il ne faut pas aimer la vie physique, mais la mépriser et la fuir,
afin de gagner par-là la vie de l'âme. Je commence à comprendre un peu
mieux cela; pourtant, un point m'est encore quelque peu obscur: parmi les
hommes, il en est certains qui sont véritablement les pires ennemis de leur
propre vie, et qui, lorsqu'ils ont quelque motif d'en être dégoûtés, la détruisent
eux-mêmes. Ces hommes ne devraient-ils pas être les premiers à gagner la
vie de l'âme ? - Quel est Ton avis là-dessus ? »
Je dis: « Dieu vous a-t-Il donc donné un corps pour que vous le détruisiez ?!
La vie physique est le moyen que Dieu a donné à l'homme pour gagner la vie
éternelle de l'âme. Si celui-ci détruit ce moyen avant l'heure, comment
conservera-t-il la vie de son âme, et, en vérité, comment la conquerra-t-il
d'abord ? Si un tisserand détruit son métier à tisser, sur quoi tissera-t-il la
toile ? Je te le dis, il sera bien difficile aux suicidés - s'ils ne sont pas déments
- de posséder jamais le royaume de la vie éternelle! Car celui qui est à ce
point ennemi de sa vie ne peut avoir d'amour pour la Vie: et une vie sans
amour n'est pas la vie, mais la mort.»"
Le Grand Évangile de Jean, IV/152 (1, 6-8, 10-12)
Le Seigneur: « Il y a cependant des différences entre les suicidés. Quand un
homme s'ôte la vie du corps parce qu'un autre a par trop rabaissé son grand
orgueil sans qu'aucune possibilité de vengeance s'offre à lui, c'est là l'une des
pires formes de suicide délibéré. L'âme ne peut jamais se racheter pleinement
après un tel suicide. Il faudra des milliers de milliers d'années avant que cette
âme puisse au moins donner une enveloppe à ses os apparents desséchés et
dépourvus de tout amour, sans même parler d'une incarnation(*) de son être:
car l'incarnation est précisément le résultat de l'amour et éveille à son tour
l'amour...
Il y a aussi ceux qui se suicident par jalousie envers une jeune fille à qui, sans
qu'elle soit fautive, un autre a su plaire davantage que le jaloux, qui à chaque
rencontre la harcelait de tous les reproches possibles et lui attribuait des
infidélités auxquelles elle n'avait jamais songé.
(*) Ici au sens d'enveloppement du "squelette" de l'âme par une "chair"
spirituelle (note de l'édition allemande). 176
Un tel homme apparaît dans l'au-delà comme le squelette d'un loup, d'un
chien ou d'un coq, parce que c'est le tempérament de ces animaux qui a guidé
l'entendement et la volonté de ce fou trop jaloux, et parce que se sont eux qui,
en tant que créatures antérieures, ont conditionné la nature essentielle de son
âme. De tels suicidés parviendront eux aussi très difficilement à une
quelconque perfection de leur vie.
Il y a ensuite les suicidés qui ont commis en secret un grand crime pour lequel
ils savent que la peine prévue est la mort la plus infamante et la plus
douloureuse. Ils sont conscients que leur crime sera nécessairement
découvert. Qu'arrive-t-il alors ordinairement ? L'excès de sa peur et un
remords justifié mènent ce criminel au plus profond et au plus noir désespoir,
et il se pend. Une telle âme apparaît dans l'au-delà sous la forme de ses
créatures antérieures, par exemple des salamandres, des lézards ou des
scorpions, recroquevillées toutes ensembles en une masse cernée d'un
rempart ardent, ce dernier ayant ordinairement l'apparence d'un serpent de
feu géant. Ce rempart ardent fait également partie des créatures antérieures
de cette âme et est un élément de son intelligence.
En somme, lorsqu'une âme, par suite d'une mauvaise éducation, a perdu tout
amour, y compris d'elle-même, l'enfer tout entier, qui est le pire ennemi de la
vie, pénètre cette âme tout entière, qui devient elle-même l'ennemie de sa
propre vie et de son être et n'aspire plus alors qu'à détruire cette vie par
quelque moyen indolore! Lorsqu'il existe une telle haine de la vie, celle-ci doit
nécessairement finir en se dissociant, et l'âme ne peut donc apparaître dans
l'au-delà autrement que réduite en ses différents éléments de vie antérieurs,
eux-mêmes n'étant plus que des squelettes dépourvus de chair, ne portant en
eux que le nécessaire jugement...
Lorsqu'un suicidé paraît dans l'au-delà sous une telle forme, vous pouvez
concevoir à présent combien il sera long et difficile à son âme d'en arriver ne
serait-ce qu'à se transformer en squelette humain, et pour qu'ensuite ce
squelette se revête d'une peau et d'un tant soit peu de chair.
Mais vous vous posez maintenant cette question: une telle âme éprouve-telle
aussi une quelconque souffrance Et Je vous réponds: tantôt les souffrances
les plus grandes et les plus vives, tantôt absolument aucune! Lorsque, pour
les besoins de sa résurrection toujours possible, elle est stimulée de quelque
manière par les esprits qui l'approchent à cet effet, elle éprouve dans ses
différentes parties une très vive douleur: mais lorsqu'elle revient au calme, il
n'y a plus en elle ni sentiment, ni conscience, ni donc la moindre douleur.
Il existe encore bien d'autres formes de suicide, mais celles-ci beaucoup
moins nocives dans leurs conséquences pour l'âme que les deux déjà
décrites; cependant, aucun suicide ne peut avoir pour l'âme d'heureuses
conséquences!»
SUR LA LOI
6 La loi divine
7 Discours d’Hénoc sur inutilité d’une loi sous contrainte et d’un amour forcé
par la présence visible de Dieu. De l’humilité
Je te le dis, tant que le peuple juif fut conduit par des juges qui observaient
sincèrement la loi, toutes les activités humaines restèrent en accord avec
l’ordre divin, mais plus tard, quand vint l’occasion de voir l’éclat des cours
païennes , la pompe dans laquelle vivaient leurs rois, et comment ceux-ci
faisaient courber leur peuple jusque dans la poussière, les plus insensés des
juifs furent aveuglés et, se croyant le peuple le pus puissant de la terre, ils
exigèrent de Dieu un roi.
Prophètes ; cela ne fit rien, le peuple voulait à tout prix un roi ! Et Dieu donna
au peuple en Saül le premier roi, et le fit oindre par son ancien fidèle serviteur
Samuel. Dès que le peuple eu un roi, il institua aussitôt des lois difficiles à
observer ; dès lors il s’enfonça de plus en plus bas, jusqu’à l’infâme bassesse
actuelle ! Mais qui en est le principal responsable ?
Vois-tu, ce sont les lois maladroites instituées pour leur seul profit personnel
par des hommes qui n’avaient aucune idée de la nature humaine, et qui, par
leur lourdeur grossière déréglèrent complètement la vie intérieure des âmes.
Dis-toi bien ceci : quand une mécanique qui marche bien depuis longtemps,
pour la plus grande satisfaction de son possesseur, tombe en panne à cause
d’une petite pièce défectueuse, qu’un homme vienne à passer par là, enflé de
prétentions, et dise au propriétaire de la machine : Donnes-moi ça je vais le
réparer, et que le propriétaire de la machine s’imagine que ce beau parleur s’y
connaît, que se passe-t-il ?
Voilà pourquoi, mon cher Cyrénius, tu peux laisser tomber ces lois, car en fait,
tu n’améliores personne ainsi. Fais en sorte que les lois de Dieu régissent le
monde, sanctionne-les , fais-les respecter ; c’est ainsi que des machines
humaines tu feras des hommes !
Quand ils seront devenus des hommes, tu pourras leur parler des besoins de
l’état, et, en véritables hommes libres, ils pourront faire plus qu’ils ne le
pouvaient lorsqu’ils étaient les rustres esclaves de lois lourdes et stupides.
Je te le dis : Seul ce que l’homme fait avec son libre arbitre selon son
discernement intérieur est véritablement accompli et peut avoir des effets
bénéfiques ? Tout acte, tout travail forcé ne vaut pas un sou ! Dans tout acte,
dans tout travail forcé, il n’y a que colère et vengeance contre l’autorité, et en
aucun cas il ne peut y avoir de bénédiction.
Il est certes juste et bon de punir les pécheurs quand ils s’éloignent par trop de
l’ordonnance que Dieu lui-même a établie pour que l’homme parvienne le plus
rapidement possible à la perfection. Mais il ne faut priver personne, par la
contrainte, de la possibilité de pécher.
Car en vérité je te le dis, je préfère un pécheur qui fait pénitence librement à
quatre-vingt-dix-neuf justes devant la loi qui n’ont jamais eu besoin de se
repentir ; le premier est un homme à part entière, les autres ne le sont qu’à
moitié !
Je ne veux pas dire pour autant que je préfère les pécheurs aux justes, parce
qu’ils sont toujours pécheurs. Demeurer dans le péché signifie devenir un
animal qui, sur la base des instincts, passe son existence à se souiller.
Il s’agit ici du pécheur qui reconnaît librement avoir eu tort d’agir contrairement
à la loi , et qui se met à vivre en accord avec l’ordonnance de Dieu qu’il a
reconnue, pour devenir un être humain à qui aucune des leçons de la vie n’est
restée étrangère.
Un tel esprit sera capable de faire de plus grandes choses dans Mon royaume
que celui qui, par une peur servile, n’aura jamais osé s’écarter d’un cheveu de
la loi et qui, par sa soumission craintive à l’obligation d’observer la loi sera peu
à peu devenu physiquement et spirituellement une machine sans volonté
aucune.
C’est pourquoi il ne faut pas faire des hommes des êtres pétrifiés par la loi,
mais les former dans leur liberté
2 : Je dis : Si je déversais d’un seul coup sur tous les hommes le grand jour de
l’esprit, ils deviendraient paresseux pour tout le temps où ils auraient encore à
supporter le poids de leur corps et ne se livreraient plus guère à la méditation
ni à l’introspection.
Ils observeraient certes les commandements et agiraient selon la vérité qui les
éclaireraient, mais ils le feraient d’une manière plus mécanique que vraiment
vivante ; vaut-il mieux que les hommes voient que graduellement le jour
spirituel se lever en eux, parce qu’ils l’auront eux-mêmes cherché
intérieurement, et dans l’action, et qu’ils éprouveront en outre la joie d’instruire
leurs frères encore dans la nuit et de les exhorter à chercher eux aussi la
lumière, toutes choses qui n’arriveraient pas si ma toute-puissance donnait
d’emblée à chaque être humain, sans qu’il ait rein à faire, la plénitude du jour
spirituel.
4 : La parole seule ne contraint pas l’âme, mais la laisse absolument libre de
penser et d’agir, tandis que les signes, lorsqu’ils précèdent ma doctrine
contraignent à l’évidence l’âme à la croyance, et ne valent donc pas mieux
que la contrainte des lois
5 : Quand aux lois extérieures de l’état, elles doivent subsister pour la chair,
car tant qu’il n’est pas pleinement régénéré en esprit, l’homme a besoin de
lois extérieures qui l’entraînent à l’humilité et à la patience, indispensable
pour atteindre la vraie régénération, et en outre ces lois empêchent les
hommes vraiment méchants de faire trop de mal à autrui en définissant
clairement les devoirs de chacun et en punissant ceux qui les transgressent
délibérément.
6 : Je vous dis cela afin que vous demeuriez soumis à l’autorité de ce
monde, même si elle ne vous paraît guère bonne, voire tout à fait mauvaise,
car son pouvoir lui a été conféré d’en haut. Et, lorsque vous serez nés à
nouveau en esprit, vous ne serez pas plus troublés que moi-même par les
lois de ce monde.
7 : Quand aux enfants, il faut les traiter et les éduquer avec un amour
authentique, mais ferme. Des parents trop accommodants et qui choient trop
les enfants font grand tort à leur âme, et ils en seront tenus pour
responsables
8 : Des parents sages auront la joie d’avoir de sages enfants ;
9 : Pour éduquer les enfants , la contrainte est nécessaire aussi longtemps
qu’ils n’obéissent pas de leur plein gré et avec joie à ce que les lois ont de
bon.. Quand cela se réalise, c’est que l’enfant a aboli en lui la contrainte de la
loi pour devenir un être libre.
Ch20 : Des lois du Seigneur.
1 : Ils dirent tous : Ton amour et ta grâce seuls nous font fait exister et veulent
encore faire de nous tes enfants semblables à toi ; nous sommes donc nous-
mêmes en tout point ton œuvre, et c’est à toi seul que revient le mérité de
notre perfection !
2 : Je dis : A l’avenir comme jusqu’ici, le soin en sera confié aux ouvriers de
mon champ et de ma vigne, et tout dépendra beaucoup de l’usage bon ou
mauvais que vous ferez de ma volonté !
4 : Je n’ai jamais usé de contrainte envers un seul d’entre vous, mais vous ai
appelés en disant : Que celui qui le veut vienne, entende, voie et me suive !
Etant parfaitement libres, vous l’avez fait de votre plein gré.
5 : Mais celui qui voudra en faire une contrainte ne sera pas mon disciple, et
son chemin sera semé d’obstacles et d’épines.
6 : Car une intelligence restreinte qu’une étincelle de ma volonté en elle peut
contraindre à agir, est assurément bien autre chose qu’une conscience que
rien ne limite dans aucun domaine, allié à une raison lucide, à un jugement
éclairé, et en outre à une volonté absolument libre à laquelle je n’ai jamais
dicté mes commandements et mes conseils paternels sous la contrainte , mais
uniquement sous la forme libre du devoir.
Car les commandements que j’ai donnés aux hommes n’ont jamais été des
lois, mais des conseils dictés par mon amour et ma sagesse éternels, ce n’est
qu’ensuite que les hommes ont cru m’honorer davantage en faisant de ces
conseils des lois difficiles à observer , dont ils ont sanctionné la transgression
par des châtiments temporels et éternels.
8 : Avec son libre arbitre, l’homme admettra certes volontiers, comme une
grâce d’en haut accueillie avec gratitude que l’on éclaire son jugement ; mais
sa volonté et son cœur maudiront toujours la contrainte. C’est pourquoi tout
homme soumis à une loi contraignante est pour ainsi dire sous l’effet d’un
jugement permanent qui est une sorte de malédiction.
11 : Quand les hommes reconnaîtront et comprendront librement la lumineuse
vérité de ma doctrine et de ma très bonne volonté paternelle, ils s’en feront
d’eux-mêmes volontairement une loi de nécessité librement consentie à
laquelle ils se conformeront, et cela pourra contribuer au vrai salut de leur
âmes, mais jamais ou très difficilement une loi imposée, d’abord parce
que soumettre le libre arbitre à une loi est contraire à mon ordonnance et ne
fait que rendre l’homme plus ignorant au lieu de l‘éclairer ; ensuite parce que
ceux qui dictent une telle loi usurpent une autorité supérieure qu’ils
accaparent, deviennent rapidement fiers, orgueilleux et tyranniques et en vertu
de l’autorité divine qu’ils se sont arrogé et devant laquelle les fidèles doivent
trembler plus que devant Dieu même ajoutent aux règles déclarées purement
divines leur propres mauvais préceptes, qu’ils prétendent être une volonté
divine nouvellement révélée et qu’ils font observer bien sur plus
vigoureusement que les commandements purement divins.
12 : Viennent alors la superstition et l’idolâtrie, la haine et la persécution des
dissidents, les meurtres et les guerres dévastatrices. Dans leur ignorance, les
hommes justifient cela par toutes sortes d’absurdités, au point qu’ils finissent
par croire qu’il rendent à Dieu un service agréable en commettant les pires
iniquités contre ceux qui ne partagent pas leur croyances. La faute en revient
uniquement à ceux qui ont dicté ces lois contraignantes !
13 : Mais cela leur vaudra assurément les premières places, et sous la
contrainte la plus inflexible, dans cet enfer dont ils auront été les serviteurs
zélés, car dans mon ciel régné seul une suprême liberté, et de là l’harmonie
suprême rendue possible par l’amour pur, et la suprême sagesse.
16 : Faites en mon nom à vos frères ce que je fais à présent en vous rendant
de moi-même toute liberté. Baptisez-les au nom de mon amour éternel, qui est
le Père du verbe qui est le fils incarné du Père et de son esprit de toute vérité,
et effacez par là en eux le vieux mal originel, qui est l’aspect contraignant de la
loi, dont vous savez à présent qu’il faut condamner
2 : Voyez : leur Dieu est aussi le nôtre ; ils ont en lui un bon Père,
mais nous un juge ! Ce Père connaît leur amour ; son œil et son oreille sont
tournés vers eux ! Mais il n’en va pas de même pour nous. Nous sommes
abandonnés à nous-mêmes et pouvons agir comme nous le voulons.
Toutefois, si nous voulons subsister, un ordre et une loi nous sont
nécessaires. Autrement, chacun de nous peut tuer qui lui plaît au cours d’une
querelle, remplir le récipient de la justice avant le temps, ce qui nous ferait
périr tous sous le poids de nos actes d’horreurs qui se précipiterait sur nous.
C’est pourquoi, mettons-nous tous vaillamment à l’ouvrage et saisissons des
pierres de toutes grandeurs afin d’édifier une haute et solide habitation pour
Hanoc ; pour nous autres, qui sommes nombreux, nous allons bâtir de petites
demeures que nous disposerons en cercle autour de la sienne, afin de lui
permettre une vue d’ensemble sur tous les bâtiments et pour qu’il soit à même
d’observer les faits et gestes de nous tous. Quand à lui, il sera libre de tout
travail, tel un prince au milieu de ses sujets, et il sera nourri de vos mains.
3 : Pour le moment, c’est moi qui, en tant que père et au nom de la justice de
Dieu, suis pour vous le donateur de la loi ; malheur à celui qui désobéira à
mes commandements ! Ma malédiction le touchera durement ;
car il n’y aura pas de pitié pour les maudits dans mon cœur où n’habite plus
l’amour, mais seulement la justice.
4 : Voyez : là où habite l’amour se trouve la compassion, et c’est l’amour qui
prend la place du droit ; mais là où n’habite que la justice, c’est uniquement le
droit qui vaut pour le droit, le jugement pour le jugement, le salaire pour le
salaire, la fidélité pour la fidélité, l’obéissance pour la loi, le jugement pour la
désobéissance, la punition pour l’infraction, la malédiction pour la trahison, et
la mort pour la mort.
5 : Que ceci soit la sanctification de mes paroles ; car je vous fais maintenant
le serment, par le ciel et son inexorable justice et par la terre qui est le lieu
d’habitation de la malédiction de Dieu, que chaque transgresseur sera traité
des plus sévèrement et exactement comme je vous l’ai annoncé à tous en ma
qualité de père et de prince.
6 : Après moi vient votre frère, en tant que votre véritable seigneur et donateur
de la loi selon sa juste intuition et son libre arbitre, ce qui le libère de la loi, vu
que chacun de ses actes devient une loi pour vous et doit le rester jusqu’à ce
qu’il juge bon d ‘en faire autrement.
7 : Maintenant, vous connaissez ma volonté ; agissez selon elle si vous voulez
tenir front à la rigueur de la justice ; suivez les lois de l’ordre, ce qui permet
d’éviter le jugement qui s’abattrait inévitablement sur vous tous si la justice ne
prévoyait pas jugement par jugement.
8 : Et vois : tous quittèrent leur place et mirent la main à l’ouvrage pour bâtir
une ville ; et ils y travaillèrent pendant soixante ans. Vu que les édifices
s’effondraient souvent, ils eurent besoin de beaucoup de
temps pour terminer la construction de l’habitation du nouveau prince, et ils ne
purent l’achever complètement que lorsque j’eus montré en rêve à Hanoc
comment ils devaient s’y prendre. Car mes pauvres enfants m’avaient fait
pitié, vu qu’ils avaient, pendant cette période de construction, subi de
nombreux mauvais traitements de la part de Caïn qui jusque-là avait usé d’une
sévérité qui restait dans les limites de la loi et de l’ordre ;mais maintenant, il
conduisait les siens en paraît tyran, les plongeant dans de grandes frayeurs et
de multiples angoisses rattachées à des punitions sans grâce ni
miséricorde ? Car il n ‘y avait aucun amour en lui, mais seulement de
l’obéissance envers toute la loi ; il ne portait aucune attention au fait qu’une
obéissance née uniquement de la crainte n’est au fond pas le moins du monde
de l’obéissance, mais du pur amour de soi-même. Car celui qui s’aime lui-
même respecte la loi par pure crainte de la punition qui s’ensuit inévitablement
pour le transgresseur ; et il a avant tout pitié de lui-même en éprouvant la
douleur de la punition dans sa faiblesse maladroite ; mais s’il trouve la
moindre occasion de laisser parler son cœur dans un moment d’inattention, il
maudira la loi et son donateur et la foulera bientôt à ses pieds.
9 : Si un tel être a pu acquérir une certaine force, il deviendra doublement
cruel sur tous les points de la loi, que celle-ci soit bonne ou mauvaise il se
ruera sur elle, la détruira et l’anéantira avec le donateur sans amour.
(NB) Que tous les chefs et législateurs des temps actuels remarquent bien
ceci, car un tel sort les attend également s’ils pensent que la
crainte et l’obéissance aveugle des esclaves soient l’unique moyen de
maintenir l’ordre pour conserver leurs avantages. Ils apprendront tôt ou tard à
leurs dépens, que ce soit ici ou à coup sûr dans l’au-delà, quels sont les
fruits que leur apporteront les lois qui ne proviennent pas de l’amour le
plus pur et le pus désintéressé)
10 : Vois, la raison pour laquelle Caïn agissait en somme légitimement d’une
manière si cruelle, était qu’il n’avait toujours pas trouvé grâce et complaisance
auprès de moi toutes les fois qu’il versait des larmes de repentir après un acte
mauvais. Je ne pouvais agir différemment, car son repentir était dirigé sur la
perte de la grâce, et jamais sur mon amour.
11 : Vois : qui s’afflige ainsi ne s’afflige pas dans la véritable profondeur de la
perte de la vie, mais bien davantage dans celle du bien-être ; ainsi son
repentir n’est pas véritable,car il ne s’intéresse pas à une parfaite réunion avec
moi. Et si je lui donnais ce qu’il ne demande ni ne veut, il recevrait la mort en
échange, vu que la libre volonté est la véritable vie de l’être humain.
12 : Et vois, c’était le cas de Caïn, car il avait banni l’amour et saisi la
justice sans considérer que, sans amour, il n’y a pas de
justice et que la justice elle-même est en somme le plus grand amour, sans
lequel tout périrait nécessairement.
Discours d’Hénoc sur inutilité d’une loi sous contrainte et d’un amour forcé par
la présence visible de Dieu. De l’humilité
1 : Après qu’ils se furent tous quelque peu remis de leur tristesse, Hénoc se
leva, rejoignit Lémec et lui dit :
2 : Ecoute, frère Lémec, et vous aussi, prêtez l’oreille à mes paroles ! Vous
avez tous vu agir le Seigneur, notre Père très saint de vos propres yeux et
avez entendu sa voix divine et toute-puissante ; et chacun a dû reconnaître
dans son cœur : En vérité, aucune créature humaine ne peut parler de la
sorte !
3 : Vous l’avez également vu accomplir des actes qu’aucun humain ne pourrait
parfaire, à moins que le Seigneur, que vous avez vu et entendu, ne le fasse à
travers lui.
4 : Maintenant, vous ne doutez aucunement qu’il s’agissait vraiment du
Seigneur ; mais voyez : ni votre foi, ni votre
amour envers lui ne vous servent à quoi que ce soit, car vous étiez forcés de
croire en lui vu qu’il était visible, et d’aimer celui qui était tangible ; il vous
aurait été impossible de ne pas le faire, car vous y étiez poussés par sa
présence toute-puissante et vous sentiez irrésistiblement attirés par lui.
5 : Puisque cela ne vous est d’aucune utilité, la question se pose de savoir ce
que vous devez faire maintenant, afin que cette foi et cet amour vous soient
profitables !
6 : Voyez, mes chers frères, c’est là une question de haute importance, et
c’est à moi de la résoudre pour vous !
7 : Car tout ce que le Seigneur fait nous est utile si on en use de juste façon ;
mais si nous nous en servons mal, cela peut nous nuire grandement.
9 : Le Seigneur nous a conçus et nous a fait don d’une existence libre et
indépendante ; en plus, il a créé pour nous la magnifique terre qui nous porte
et nous a pourvus de tout ; qui peut bien soutenir que tout cela ne nous soit
pas utile ?
10 : Mais à quel moment ces choses peuvent-elles nous être utiles ?
Seulement lorsque nous en faisons usage selon la volonté de Dieu !
11 :Si nous n’agissons pas de la sorte, alors nous tombons aussitôt sous le
coup du jugement, lequel est déjà la première mort de l’esprit ; celle-ci est en
vérité le jugement, et elle nous mène à la mort véritable et éternelle.
12 : Eh bien, voyez : tout comme le Seigneur vous a créés autrefois pour agir
librement et de façon indépendante au moyen de la force vivante qu’il vous a
prêtée, il vous a maintenant transformés en être nouveaux, croyants et
aimants !
13 : Cette foi et cet amour ne sont pour le moment aucunement votre propriété
et ne vous permettront pas d’obtenir la vie éternelle ; en vérité, ces deux
choses ne sont qu’un jugement pour vous tous, car vous êtes forcés de croire
et d’aimer !
14 : Que pouvez-vous donc faire pour vous sortir de cet embarras ?
15 : Voyez : nous ne connaissons qu’un seul moyen pour y parvenir et c’est
la véritable humilité du cœur ! Et en quoi consiste-t-elle ?
16 : Elle consiste en le fait de vous sentir entièrement indignes de cette grâce
qui vous est échue à tous ; ensuite, tenez-vous pour les plus petits parmi le
peuple, et apprenez à ce dernier à considérer Dieu en tant que le Seigneur et
l’unique Père véritable ; en plus après avoir travaillé toute la journée au nom
de Dieu, dites les paroles suivantes dans votre cœur :
17 : Seigneur et Père, veuille nous faire la grâce de tourner ton regard vers
nous, serviteurs paresseux et indolents, et considère notre travail comme s’il
avait quelque valeur à tes yeux ! Car nous voyons bien et le reconnaissons
pleinement devant toi que tout ce qui est valable dans notre besogne vient de
toi ; nos mains malhabiles n’ont été qu’un obstacle pour toi dans ton travail.
Veuille accepter notre volonté à la place de l’œuvre accomplie, et que seule la
tienne, qui est sainte, se réalise à jamais !
18 : Voyez : ce n’est que lorsque votre cœur sera disposé de la sorte que
votre foi et votre amour seront utiles !
19 : Et maintenant, promettez dans vos cœurs au Seigneur d’agir de cette
façon, et ainsi vous deviendrez réellement vivants en esprit, et vos enfants et
petits enfants auront éternellement part à la bénédiction qui sera vôtre dans le
Seigneur ! Amen.