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II- Mondialisation, finance internationale et intégration européenne

Science économique

Acquis de première : gains à l'échange, 2.1 Quels sont les fondements du commerce international et de
Notions : libre-échange et l'internationalisation de la production ?
protectionnisme, compétitivité prix et
hors prix 212– Le protectionnisme, une solution pertinente aujourd’hui ?

2121 - Quels sont les instruments des politiques protectionnistes ?

Le terme "protectionnisme" désigne d'abord une doctrine économique, mais aussi les pratiques qui
résultent de l'application de cette doctrine par un pays. Le protectionnisme consiste à limiter l'entrée des
produits (biens et services) et/ou des capitaux en provenance de l'étranger sur le territoire national. Le
but est de protéger les marchés et les entreprises nationales de la concurrence internationale. Différents
moyens sont utilisés : les plus courants sont l'augmentation des droits de douane ou les quotas sur les
produits venant de l'étranger.

Les mesures agissant sur les prix

 Les barrières tarifaires


 Le tarif douanier vise à augmenter le prix des produits étrangers sur le territoire national. Il y a
deux grandes formes :
o Le tarif ad valorem représente la forme privilégiée du tarif douanier. Il consiste à appliquer
un certain pourcentage à la valeur déclarée du produit.
o Le tarif spécifique levé sous forme d'un montant fixe par unité du bien importé.

 Cet instrument est soumis désormais à des règles précises : les droits de douane ne peuvent
augmenter sauf
- pour des périodes limitées
- sous condition que le pays procédant à ces hausses les justifie par le fait que la concurrence
étrangère engendre des conséquences négatives pour l’appareil national de production

 Les subventions aux entreprises locales : aides financières aux entreprises pour réduire le coût de
production et les rendre plus compétitives face à la concurrence étrangère

 La dévaluation compétitive ou réduction du taux de change

 Le taux de change est le prix d'une monnaie exprimé dans une autre monnaie. Le taux de change
est le point de contact entre l’économie nationale et le reste du monde : le prix d’un produit en
devise étrangère est égal au prix en monnaie nationale multiplié par le taux de change.
Quand on parle de changement de valeur d’une monnaie par rapport à une autre, on utilise différents
termes, selon que l’on est en changes fixes ou flexibles
Changes fixes Changes flexibles
Définition la banque centrale s'engage à Le taux de change varie en
échanger sa monnaie contre une fonction de l’offre et de la
devise à un taux de change demande de devises : la loi de
déterminé, appelé parité, qu’elle doit l’offre et de la demande
défendre. Si elle n’y parvient pas, elle s’applique
doit fixer une nouvelle parité
Périodes l’étalon de change or mis en place à Bretton Depuis 1971
Woods : 1945 - 1971
Augmentation de la valeur de la réévaluation appréciation
monnaie par rapport aux autres
devises
Diminution de la valeur de la monnaie dévaluation dépréciation
par rapport aux autres devises
 Les objectifs d’une diminution du taux de change
- Pendant longtemps les gouvernements ont utilisé le taux de change comme une variable de politique économique qui leur
permettait de compenser les faiblesses ou d’accroître le potentiel de leur appareil productif. Aujourd’hui, un pays comme
la Chine garde volontairement une monnaie faible pour pouvoir continuer à exporter. En effet, une baisse de la valeur de
la monnaie par rapport à d’autres génère automatiquement une baisse des prix à l’exportation. Quand, une monnaie se
déprécie, une perte de valeur de la monnaie nationale devrait permettre d’améliorer la compétitivité-prix des producteurs
résidents
- La compétitivité d’une entreprise est sa capacité à maintenir ou à accroître ses parts de marché :
c’est son aptitude à faire face à la concurrence. La compétitivité s’entend aussi au niveau d’une
branche ou d’un pays.
o L’Union européenne définit la compétitivité comme la capacité d’un pays à améliorer
durablement le niveau de vie de ses habitants, et à leur procurer un haut niveau d’emploi et
de cohésion sociale, dans un environnement de qualité. Elle peut s’apprécier par l’aptitude
des territoires à maintenir et à attirer les activités, et par celle des entreprises à faire face à
leurs concurrentes.
o Pendant très longtemps on a considéré que la seule source de compétitivité pour une
entreprise ou un pays était la compétitivité-prix qui vise à produire à moindre coût afin de
réduire les prix. La compétitivité-prix est la capacité à produire des biens et des services à
des prix inférieurs à ceux des concurrents pour une qualité équivalente. La compétitivité prix
dépend :
 des niveaux relatifs des coûts de production : le coût salarial, mais pas seulement
 de la politique de taux de marge appliquée par les producteurs,
 des niveaux du taux de change (appréciation et dépréciation de la monnaie) pour les
entreprises qui exportent…

 Les mécanismes : la courbe en J


-
une diminution du taux de change a un
effet immédiat : elle accroît le prix des
importations (exprimé en monnaie
nationale) et réduit le prix des exportations
(en monnaie étrangère). A court terme,
puisque les effets prix ( p des imports / p
des exports = pM / pX ) jouent plus
rapidement que les effets volume
( quantité exportée /quantité importée =
qX / qM ) , la Balance commerciale voit son
solde se détériorer ( pX . qX < pM . qM )
- à moyen terme, alors que l’effet prix ayant
déjà joué est stable, l’effet volume apparaît
: l’augmentation des exportations sera
d’autant plus élevée que la sensibilité des
exportations au prix est forte (l’élasticité-
prix des exportations est élevée) et que les
entreprises nationales ne profitent pas de la dévaluation pour augmenter leurs marges. La chute
des importations sera d’autant plus importante que la sensibilité des importations aux prix est
forte (l’élasticité -prix des importations est élevée) et que les entreprises étrangères ne peuvent
compenser la dévaluation par une chute de leur marge. On considère généralement qu’une
diminution du taux de change génère à moyen terme une amélioration du solde de la Balance
Commerciale : les effets volumes devenant supérieurs aux effets prix.

 Les limites d’une politique de monnaie faible

- Un jeu à somme nulle : Si un pays mène une politique de monnaie faible, une guerre des monnaies
peut apparaître : tous les pays adoptent cette politique. Aucun pays ne gagne alors en
compétitivité, puisque tous les pays ont adopté des politiques de monnaie faible
- Un jeu à somme négative : pour réduire son taux de change, un pays doit mener une politique
monétaire expansive visant à diminuer le taux d’intérêt. Mais cela crée de l’inflation.
- Une politique inutile :
o Une politique de monnaie faible est inefficace dans le cas d’importations incompressibles (qui sont peu dépendantes du
prix : l’élasticité-prix des importations est faible). La hausse du prix des importations ne se traduit pas par une baisse du
volume des importations, la valeur des importations augmente donc.
o La stratégie de compétitivité -prix semble inadaptée pour les pays développés qui subissent désormais la concurrence
des NPI sur les produits moyens de gamme ; les politiques de monnaie faible ne suffisent pas à compenser les écarts de
coût de production
o La compétitivité – prix ne semble pas aujourd’hui être la forme dominante par laquelle luttent les entreprises les plus
innovantes. L’essentiel est aujourd’hui la compétitivité hors-prix :
 La compétitivité hors prix ou qualité ou structurelle est la capacité à imposer ses produits
ou services indépendamment de leur prix. Ce type de compétitivité demande du temps pour
se construire car elle repose sur la perception de l'offre par les clients, perception qui elle-
même se bâtit sur le long terme en fonction de la satisfaction procurée dans le passé. Elle
exige aussi beaucoup d'investissements pour développer et maintenir la spécificité de l'offre.
 La compétitivité hors-prix dépend de la qualité, des innovations, du service après-vente. de la
réputation.
 L’entreprise peut alors gagner des parts de marché tout en maintenant des prix plus élevés
que ceux de ses concurrents .Les entreprises bénéficient ainsi d’une meilleure rentabilité qui
peut être à l’origine d’un cercle vertueux.

 La solution : une politique de monnaie forte ?

- Une politique de monnaie forte consiste à laisser la monnaie nationale s’apprécier


- Les conséquences attendues d’une telle politique :
o A court terme, le prix des importations libellées en monnaie nationale diminue et au contraire le prix des exportations
libellées en devises augmente : cela doit faire augmenter les quantités importées et diminuer les quantités exportées.
L’excédent commercial diminue, voire se transforme en déficit
o A moyen terme les effets peuvent se révéler positifs :
 le cout des importations pour lesquelles l'élasticité-prix est très faible (produits énergétiques) diminue
 le cout des IDE vers l'étranger se réduit
 les titres financiers libellés dans cette monnaie prennent de la valeur par rapport à ceux libellés en devises
étrangères et il est alors possible de les placer sur les marchés en les rémunérant un peu moins que ceux libellés en
devises étrangères ; les emprunteurs d’un territoire dont la monnaie a tendance à s’apprécier peuvent donc
s’endetter en ne payant qu’un taux d’intérêt faible
 les entreprises nationales sont contraintes de faire des efforts en termes de compétitivité, et elles sont poussées à
investir et à innover pour améliorer leur compétitivité-prix (gains de productivité) et hors-prix (qualité).

- Les limites de cette politique :


o la Banque Centrale doit augmenter les taux d’intérêt directeurs, ce qui rend difficile l’emprunt, donc l’investissement et
la croissance
o Cette stratégie mise en place dans l’Union européenne a aussi une limite spécifique : tous les pays n’ont pas la même
forme de compétitivité. Ceux qui n’ont pas de compétitivité qualité subissent un taux de change trop élevé qui réduit
encore plus leur investissement et leur croissance.

Les mesures agissant sur les quantités

 les restrictions quantitatives : existence de contingents d’importation pour un produit donné.


 Elles sont en principe interdites
 Cependant, elles demeurent tolérées lorsqu’elles font l’objet d’un accord bilatéral entre les
parties concernées

 des formalités administratives complexes et coûteuses qui ont pour effet de décourager les
importations

 de plus en plus le protectionnisme tend à se cacher derrière des mobiles de type environnementaux,
sociaux ou consuméristes. On l’appelle la « zone grise protectionniste », parce qu’il est difficile de
savoir si ces règles ont été adoptées pour des raisons de protection du marché national, ou pour des
raisons non commerciales :
- des normes sanitaires spécifiques pour les produits importés
- des normes techniques
- l’édiction de règles environnementales

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