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La famille de Jean-Paul Sartre

Jean-Paul Sartre (Poulou) est le narrateur du récit, mais aussi le personnage principal
et l’auteur de l’autobiographie. Il est surnommé Poulou.
Orphelin, il sera éduqué par sa mère et son grand-père. Il sait très peu de choses sur son père
et ne l’ayant pas connu, se sent peu concerné par lui. L’absence de ce père sera
fondamentale dans la vie de Sartre. C’est sans père qu’il se construira et sera éduqué. La
mort du père lui apporte une grande liberté mais est aussi à l’origine de son mal-être, de ses
interrogations sur sa présence au monde.
Son enfance est présentée comme une comédie. « Un seul mandat : plaire ; tout pour la
montre. ». Sa vie n’est que succession de sketch, de cérémonies, où il joue parfaitement le
rôle de l’enfant parfait, du petit ange idolâtré par les adultes.Mais sa vie est guidée par la
mort : il devait « [sa] liberté à un trépas opportun »
L’enfant grandit au milieu des livres, et sait qu’il finira sa vie dans les livres. Il est fier d’être le
petit-fils « d’un artisan spécialisé dans la fabrication des objets saints », les livres (le grand-
père est auteur d’une méthode d’apprentissage de l’Allemand).Son éducation, ce sera la
lecture, au même titre que d’autres travaillent la terre.Les auteurs sont ses amis, les seuls
qu’il ait, d’ailleurs. « J’avais pour familiers Voltaire et Corneille » Premier à la maison, il est en
échec scolaire. « J’étais un enfant prodige qui ne savait pas l’orthographe, voilà tout »
L’enfant vit seul au milieu d’adultes : « jusqu’à dix ans, je restai seul entre un vieillard et deux
femmes ». Il se trouve inutile, laid et se demande « ce qu’[il était] venu foutre sur terre ».
Emmuré dans sa solitude, il devint « l’Orgueilleux », avec la prétention d’être indispensable à
l’Univers. Pour échapper à la solitude, il écrit. Écrire est pour lui un jeu, le seul jeu où il puisse
jouer tout seul.Sondé par son grand-père, il se prend très vite au jeu et se veut écrivain
célèbre. « Je n’avais pas choisi ma vocation : d’autres me l’avaient imposée ».

Charles Schweitzer est le grand-père maternel de Sartre. D’origine alsacienne et


protestant, il dirige un Institut des langues vivantes. Ayant demandé sa retraite au moment
où sa fille revient vivre chez lui avec le petit Jean-Paul, « il reprit du service sans un mot de
reproche » pour pouvoir faire vivre la famille.
C’est le « patriarche ». Il adore son petit-fils, qui le lui rend bien et essaye d’être le plus sage
possible.Homme du XIXe siècle, « vieux républicain d’Empire » en décalage avec son époque,
il apprend à son petit-fils l’histoire bourgeoise. Barbu, droit et autoritaire, il règne en maître
dans la maison.
« Il avait cessé de lire depuis la mort de Victor Hugo », ce qui ne l’empêche pas de conseiller
des lectures à son petit-fils. Il aime passionnément la langue française, et transmet cette
passion à son petit-fils. C’est lui qui scellera le destin de Poulou, en le déclarant futur écrivain
mais aussi professeur, à ses yeux le métier d’écrivain ne permettant pas de vivre à sa faim. Il
sera à l’origine de la « névrose » de Sartre. Il a initié Poulou à la lecture et à l’écriture.
Anne-Marie Sartre est la mère de Sartre. Fille cadette de Charles et Louise, elle
s’ennuya toute son enfance et son adolescence, soumise à une stricte éducation bourgeoise.
Sa beauté et ses dons furent ignorés par ses parents, qui « jugeaient la beauté au-dessus de
leurs moyens ou au-dessous de leur condition. »
Mariée par dépit, elle n’aimait pas passionnément son mari. Cela ne l’empêcha pas de le
soigner avec dévouement. « . À l’exemple de sa mère, [elle] préféra le devoir au plaisir ». À
vingt et un ans, elle se retrouva veuve d’un homme qu’elle avait peu connu. « Sans métier ni
argent, Anne-Marie décida de retourner vivre chez ses parents », à Meudon, en région
parisienne. Elle tint alors la maison de ses parents, corvéable à merci. Elle « se fit
gouvernante, infirmière, majordome, dame de compagnie, servante, sans pouvoir désarmer
l’agacement muet de sa mère ». Au même titre que son enfant, elle sera considérée comme
une enfant par ses parents. Dans la maison familiale, les enfants sont Anne-Marie et Jean-
Paul (« J’avais une sœur aînée, ma mère ». Elle partage même sa chambre avec son fils.
Anne-Marie fait découvrir à son fils des lectures adaptées à son âge, qui le changent des
lectures d’adultes imposées par son grand-père. Elle l’initie au cinéma mais aussi aux
plaisanteries et au rire.
Son remariage, rapidement évoqué, atténuera l’intensité de la relation particulière entre
l’enfant et sa mère. La fin de l’écriture de ses souvenirs d’enfance, c’est-à-dire la fin des Mots,
correspond avec le remariage de sa mère, en 1917.

Louise Schweitzer est la grand-mère maternelle de Sartre. C’est un personnage vive,


malicieuse, mais froide, elle doute de tout. Égoïste, fière et vaniteuse, elle s’efface et les gens
l’oublient. Elle est présentée comme l’antithèse de son mari, qu’elle craignait. « Elle lui cédait
sur tout dès qu’il se mettait à crier. Dégoûtée du protestantisme, elle éleva ses enfants dans
la religion catholique.
Elle eut quatre enfants : une fille qui mourut en bas âge, deux garçons et une autre fille,
Anne-Marie. Georges, l’aîné, entra à Polytechnique. Émile, qui adorait sa mère, devint
professeur d’allemand. Célibataire, il « mourut en 1927, fou de solitude
Se croyant indispensable, mais laissant la tenue de la maison à sa fille, elle vécut mal le
retour de sa fille au foyer, après le décès de son mari Jean-Baptiste Sartre. Jalouse de sa fille,
Louise la traite comme une adolescente punie et non comme une jeune femme : elle lui
donne de l’argent de poche ou pas, ne veut pas lui acheter de robes neuves, limite ses sorties.
Contrairement au grand-père, Louise n’intervient pas dans l’éducation de son petit-fils.

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