Escolar Documentos
Profissional Documentos
Cultura Documentos
1. Définition :
Les actions sont des titres de propriété négociables, représentatifs d'une fraction
du capital social de l'entreprise émettrice. Le prix d'une action dépend directement de
l'offre et de la demande, qu'elle soit cotée en bourse ou non. Toute personne physique
ou morale peut acquérir des actions.
Ayant des caractéristiques qui leur sont propres, les actions peuvent prendre
plusieurs formes.
Les caractéristiques des actions résident dans les droits qu'elles confèrent à leur
titulaire. Lesquels droits peuvent prendre plusieurs formes :
Droit sur la gestion : lorsque l'on possède des actions d'une société, l'on acquiert
la qualité d'associé ; à ce titre on peut participer à la gestion de la société. A
chaque action est attaché un droit de vote. Ce droit de vote permet jà son titulaire
de participer aux assemblées de la société et d'exprimer ses choix.
Les actions font partie de la catégorie des valeurs mobilières, plus précisément.
Certaines actions peuvent même avoir un droit de vote double. Mais, il faut noter
aussi qu'il y a des actions sans droit de vote.
Droit sur les bénéfices : la détention d'une fraction du capitale de la société par le
biais de l'action ouvre un droit sur les bénéfices de la société proportionnellement
à la part détenue. Le mécanisme de la distribution des bénéfices est le suivant :
les bénéfices supportent l'impôt, ensuite la part restante peut être mise en
réserve ou distribuée aux actionnaires.
Droit sur l'actif net : s'il arrivait que la liquidation de la société soit prononcée, les
biens disponibles après le règlement des dettes (l'actif net) seraient distribués
aux actionnaires proportionnellement à la part du capital qu'ils détiennent.
3. La typologie des actions
Les actions peuvent être classées selon plusieurs critères. Aussi peut-on opposer
diverses catégories. En premier lieu, on peut distinguer entre les actions au porteur et
les actions nominatives. En second lieu, entre les actions ordinaires et les actions
privilégiées. On a aussi les actions à dividende prioritaire, les actions à droit de vote
double, les actions de priorité. Nous avons également les actions d'apport et les actions
de numéraire.
On peut également distinguer d'autres types d'actions, comme les actions de jouissance
et les certificats d'investissement qui ont un caractère beaucoup spécial.
Actions au porteur :
Sous cette forme, l'identité de l'actionnaire est connue seulement par l'intermédiaire
financier (banque, ou courtier en bourse) qui gère les titres. C'est la forme habituelle des
actions lorsqu'elles sont négociées en bourse.
L'identité de l'actionnaire est inscrite dans le livre des actionnaires de la société. Il existe
deux types de nominatif : le nominatif administré : l'intermédiaire financier est le
dépositaire des titres. Le nominatif pur : les actions sont directement détenues par la
société.
L'importance de la forme nominative est qu'elle permet souvent d'obtenir des avantages
sur les autres actionnaires : informations financières, dividendes avec prime de fidélité,
absence de droit de garde.
Les actions ordinaires sont des titres de propriété de l'entreprise qui donnent droit à une
partie des profits (les dividendes). Leur titulaire détient un vote par action. Les membres
du conseil d'administration qui surveille les grandes décisions prises par la direction.
Ces actions sont évaluées par un commissaire aux comptes. Leur particularité est
qu'elles ne sont généralement émises que suite à l’acceptation de la résolution qui ratifie
l'apport qu'elles rémunèrent.
Les actions de numéraire :
Ces actions rémunèrent des apports en numéraire, émises à la suite d’une incorporation
au capital de réserves, de bénéfice ou de prime d'émission. Elles s'opposent aux actions
d'apport.
Les actions privilégiées donnent un certain droit de propriété sur l'entreprise, mais ne
procurent habituellement pas les mêmes droits de vote. En fait, les détenteurs des
actions privilégiées jouissent généralement d'un dividende fixe garanti à perpétuité. Cela
les distingue des détenteurs d'actions ordinaires, dont le dividende est variable et n'est
pas garanti.
Un autre avantage des actions privilégiées est qu'en cas de liquidation, leurs détenteurs
sont remboursés avant ceux des actions ordinaires, mais pas avant les créanciers de
l'entreprise.
Comme leur nom l'indique, ces actions bénéficient d'un dividende prioritaire, mais en
contrepartie du renoncement au droit de vote. Elles obéissent à un certain nombre de
conditions :
D'abord, leur montant ne doit pas dépasser 25 pourcents du capital social. Ensuite, si
aucun dividende n'a été versé pendant trois exercices, leur titulaire doit retrouver son
droit de vote. De plus, le dividende prioritaire ne peut être inférieur à celui des actions
ordinaires. Enfin, leur droit aux dividendes est prioritaire sur toute autre forme d'actions.
La loi permet aux sociétés de donner un droit de vote double à certains actionnaires.
Mais cette possibilité est subordonnée à certaines conditions. Ces actionnaires doivent
détenir leurs actions au nominal depuis deux ans. Toutefois, les statuts peuvent exiger
une durée de détention plus longue.
Les actions de priorité :
Il s'agit d'actions qui procurent à leur détenteur d'avantages pécuniaires. Leur création
est subordonnée au fait qu'elles ne doivent pas entrainer d'inégalités en matière de
puissance de vote dans les assemblées.
Les avantages offerts par ce type d'actions sont multiples. D'abord, elles peuvent
bénéficier d'un dividende majoré par rapport aux actions ordinaires (versement d'un
intérêt statutaire). Ensuite, le paiement de l'intérêt statutaire peut être prioritaire sur le
droit au dividende des actions ordinaires.
Enfin, les avantages qui leur sont attachés peuvent être conférés pour toute la durée de
vie de la société émettrice.
Ces actions sont celles dont la valeur nominale a été remboursée par avance sur le
produit de la future liquidation de l'entreprise. Leurs caractéristiques sont les suivantes :
· Elles ne bénéficient pas de la totalité des dividendes versées aux actions ordinaires ;
A partir du moment oil les deux composantes sont réunies (certificat d'investissement et
certificat de droit de vote), l'action est réputée reformée. Comme les actions de priorité,
les certificats d'investissement subissent une décote par rapport à l'action ordinaire du
fait de la perte du droit de vote. Par ailleurs, ils peuvent bénéficier d'avantages
statutaires sur les droits à la répartition des résultats.
II. Evaluation des actions
Une entreprise ne vaut pas par son passé mais plutôt par son devenir. Son
évaluation ne peut pourtant se fonder que sur le passé puisque généralement, on
connaît le passé mieux que l'avenir. Seul le passé peut donner une base de crédibilité à
l'évaluation de l'entreprise.
Ceci étant, toutes les méthodes d'évaluation se présentent sous forme d'une
combinaison pondérée de deux approches :
Approche basée sur les flux futurs et les résultats prévisionnels (rendement de
l'entreprise).
Cette méthode, assez ancienne et très répandue, se base sur le bilan (actif et
passif). Elle regroupe l'ensemble des méthodes qui présentent un caractère historique
et non prévisionnel.
La méthode de l'ANC utilise les chiffres du bilan sans les modifier. L'ANC est égal
aux fonds propres diminués des actifs sans valeur et augmenté des passifs sans valeur.
Autrement dit, il est égal au total Actif diminué des provisions sans risque et charges,
des dettes financières et circulantes et des non valeurs.
Ou bien
Calculer pour chacun d'eux, la différence entre la valeur réelle et la valeur nette
comptable, ou retraitement ;
En résumé on a :
En revanche, il s'agit d'une approche statique et tournée vers le passé qui fait
abstraction de la rentabilité de l'entreprise et de ses perspectives d'avenir (capacité
bénéficiaire future).
Sa mise en place est lourde et parfois délicate pour des actifs ou des passifs
difficiles à estimer (fonds de commerce, savoir-faire, marques...)
Ou bien
L'approche par les CPNE paraît être plus pragmatique et plus réaliste que celle
basée sur la VSB. En effet, elle est basée sur une logique selon laquelle on rémunère
ce dont on a besoin, tandis que la VSB est basée sur une logique selon laquelle on
rémunère ce qui est.
Néanmoins, cette approche admet quelques limites du fait qu'elle ne donne pas la
valeur des fonds propres, mais seulement la masse des capitaux nécessaires pour créer
une entreprise ayant les mêmes caractéristiques que l'entreprise concernée. La difficulté
majeure de détermination des CPNE étant correcte du Besoin en Fonds de
Roulement(BFR).
Vn : Valeur de cession
Fi : flux de la période i
T : taux d'actualisation
L'approche par les flux financiers, basée sur un concept dynamique, vient donc
situer l'entreprise dans une vision la destinant à être un créateur de richesse à travers
les résultats qu'elle dégage. Elle considère que l'entreprise est plus habilitée à générer
des flux à travers les éléments incorporels (fonds de commerce, savoir faire, ...) qu'à
travers les éléments corporels.
Le principe de base des méthodes actuarielles fondées sur le dividende est illustré
par la méthode de Fisher, laquelle méthode a inspiré d'autres chercheurs tels que
Bates, Gordon Shapiro.
- Méthode de Fisher :
Pour Fisher, la valeur d'une entreprise est égale à la valeur actuelle des flux qu'elle
générera dans l'avenir en direction de ses actionnaires (Dividendes+valeur de revente
ou résiduelle). Soit :
Avec :
t=taux d'actualisation
Estimer les dividendes futurs sur la période la plus longue possible (minimum 5
ans, avec un idéal 10 à 15 ans)
Estimer la valeur de revente par une méthode classique (ANCC, ANCC avec
GW, PER)
T= i+ â (tM- i)
Avec :
t =taux d'actualisation
Sachant que :
Avec :
Cette méthode est bien adaptée aux positions minoritaires par la prise en compte
de l'intérêt financier de l'investisseur. En revanche :
L'estimation sur une longue période des dividendes futurs est souvent difficile ;
V0= D1 / (t-g)
Ce modèle implique que la valeur de l'action est d'autant plus élevée que D1 est
important, que i est faible et que g est grand.
Cette méthode est utilisée par les analystes de part sa mise en œuvre simpliste.
Mais son usage est réservé aux sociétés dont le taux de croissance prévisionnel du
bénéfice par action est inférieur au taux d'actualisation retenu.
Enfin, cette méthode est peu utilisée dans la pratique en raison de ses contraintes
très restrictives.
- Méthode de Bates :
Cette méthode est basée sur le modèle de Fisher avec les hypothèses :
Elle met en relation des PER sur résultat échu d'entrée et de sortie pour un choix
de durée de conservation (n) et un taux d'actualisation ou de rendement souhaité (t).
L'équation de base est la suivante :
Avec :
m=PER d'achat
d=10 P0 = taux de distribution constant.
t : taux d'actualisation.
Simple dans sa mise en place, cette méthode intègre bien les perspectives de
croissance du fait qu'elle introduit plusieurs périodes au sein desquelles le taux de
croissance est constant. Elle permet ainsi de palier à l'hypothèse stricte de croissance à
taux constant (modèle Gordon & Shapiro).
Par ailleurs, le modèle de Bates ne tient pas compte des besoins de financement.
Cette méthode est très courante, elle permet d'établir la valeur d'une entreprise à
partir du bénéfice net : c'est la valeur actuelle d'une suite de résultats.
V= B [1- (1 + t)-n] / t
Avec :
V = valeur de rentabilité
Cette méthode permet dans la pratique d'obtenir des résultats satisfaisants. Elle
oblige l'entreprise à établir des prévisions quant aux bénéfices futurs et implique une
analyse financière et économique rigoureuse. Néanmoins, le taux d'actualisation reste
une notion très subjective qui varie d'un investisseur à l'autre. Plus l'entreprise cible aura
une importance stratégique pour l'acquéreur, plus il sera prêt à faire des concessions en
termes de rentabilité exigée.
Avec :
et t = taux d'actualisation.
Dans la pratique, cette méthode est utilisée par les experts comptables. Elle
suppose une grande rigueur dans la détermination des objectifs de l'opération
envisagée et les orientations futures.
Cette méthode permet pour l'acheteur et le vendeur d'apprécier les prix de vente
ou d'achat, de sélectionner les investissements les plus rentables et de faire des
simulations de l'opération envisagée et ce afin d'avoir une idée sur l'avenir du projet.
Il est évident que cette méthode, simple dans son principe, est très complexe dans
son application du fait des problèmes de :
Cette méthode est essentiellement utilisée par l'actionnaire majoritaire qui peut
effectivement disposer de ces flux. Son principe repose sur l'actualisation des recettes
et des dépenses futures de l'entreprise. La somme des cash-flow actualisés (CF)
correspond à la rentabilité de l'entreprise.
Avec :
t = taux d'actualisation
Dans la pratique, cette méthode est utilisée par les experts comptables. Elle
suppose une grande rigueur dans la détermination des objectifs de l'opération
envisagée et les orientations futures.
Cette méthode permet pour l'acheteur et le vendeur d'apprécier les prix de vente
ou d'achat, de sélectionner les investissements les plus rentables et de faire des
simulations de l'opération envisagée et ce afin d'avoir une idée sur l'avenir du projet.
Il est évident que cette méthode, simple dans son principe, est très complexe dans
son application du fait des problèmes de :
Cette méthode, largement utilisée ces dernières années dans les pays anglo-
saxons, à la place des autres méthodes d'actualisation des flux financiers, est un
modèle d'actualisation des cash-flow disponibles. Ces derniers sont calculés après que
l'entreprise ait réalisé les investissements nécessaires au maintien de son outil de
production (les investissements industriels) et au maintien de son appareil de
commercialisation (son besoin en fond de roulement).
Selon cette méthode, la valeur de la société est égale à la valeur actuelle des flux
financiers augmentée de la valeur résiduelle actualisée de l'entreprise, soit :
Avec :
n = Durée de prévision
t = taux d'actualisation
Sachant enfin, que les DCF des années futures se calculent comme suit :
La méthode du DCF est devenue une méthode incontournable, utilisée par les
professionnels lors des évaluations. Elle est la seule méthode à apporter une réponse
efficiente à la valeur d'une activité, et ce pleinement :
La viabilité de l'entreprise ;
VE = ANCC + GW
A noter que, si l'on veut obtenir une valeur de l'entreprise indépendamment de ses
modalités de financement, il convient de remplacer l'ANCC par la VSB ou par les CPNE.
VE = ½ (VR + ANCC)
Avec :
et GW = VE - ANCC
D'où on a :
GW = (VR - ANCC) / 2
Quant à cette approche, au contraire, elle tend vers une appréciation du GW qui
viendra s'ajouter à la valeur de la masse des autres biens formant l'entreprise.
1) Soit R le revenu brut sans risque, donc minimum, que l'acheteur tirerait
dans le futur de son acquisition et i le taux de rémunération de l'ANCC
(taux d'emprunt d'Etat)
i. R = i . ANCC
2) Et B le brut généré dans le futur (résultat net prévisionnel récurrent) qui est
diminué par une croissance de x% l'an.
S = B - (i . ANCC)
(Avec 2i<t<2,5i)
Cette méthode repose sur les résultats récurrents des années futures. Elle diffère
légèrement de la précédente, du fait que la rente est calculée à horizon limité
(généralement de trois à cinq ans).
= ANCC + [B - i. VE]/t
Elles ne reposent pas sur un concept théorique mais plutôt sur un support
approximatif ;
Ces méthodes sont valables pour les sociétés cotées en bourse. Le cours de
cotation reflète donc, pour ces derniers, l'évaluation faite par le marché financier. Ils sont
aussi appelés approches perspectives, en effet, leur idée forte est que la valeur d'une
entreprise est fonction de ses perspectives futures. L'évaluation prend pour hypothèse
qu'il existe une conformité entre la valeur en bourse d'une société (le cours boursier) et
sa vraie valeur.
a. La méthode du PER :
V = PER. B
Avec :
(Le PER généralement utilisé est celui de l'année en cours soit : le cours actuel /
BPA estimé pour l'exercice en cours).
Dans le cas où la société est cotée ou qu'une entreprise similaire est cotée, on
pourra appliquer la méthode précédente. Dans le cas contraire, il est conseillé
d'appliquer une formule dérivée, soit :
V = PER. B. L. R
Malgré ses limites, le PER constitue une référence dominante. C'est véritablement
la seule méthode prenant en considération un prix existant sur un marché organisé où
les opérateurs sont supposés parfaitement informés. Lorsqu'un échantillon comparatif
satisfaisant peut être constitué, le PER permet une approche très opérationnelle de la
valeur qui est largement acceptée comme méthode d'évaluation.
b. La valeur de rendement :
La valeur est alors obtenue en divisant le dividende versé par la société, par le
rendement moyen de l'échantillon. Soit :
Avec :
Di : dividende de la société
c. Le délai de recouvrement :
La cherté relative d'une action s'apprécie alors par le DR ; plus le délai est long,
plus le titre est cher.
Avec :
P = cours de l'action
Q= (1+C)/ (1+R)
Qn-1= X (Q-1)
D'où :
(avec : X=P/B=PER)
Portées et limites de ces méthodes :
Le DR n'est utilisable que pour les sociétés cotées. Pour les sociétés non cotées,
on peut envisager seulement d'utiliser le délai de recouvrement moyen du marché ou du
secteur.
Cette méthode est d'application plus générale que les méthodes de PER, de Bates
ou de Gordon & Shapiro dans la mesure où l'hypothèse d'un horizon n infini est
éliminée.
De plus, cette méthode est plus simplement pertinente que les autres lorsqu'elle
est appliquée à une entreprise des pertes.
Deuxième Partie : Les obligations
L’obligation est définie comme un titre négociable émis par une entreprise publique ou
privée ou par le Trésor (l'Etat) et donnant à son souscripteur le droit de créance sur
l’émetteur (l’entreprise).
Une entreprise qui émet donc un emprunt obligataire* sur le marché boursier donne un
titre à chaque acheteur. Ce titre (Obligation) donne le droit à son détenteur de percevoir
un revenu. Ce revenu est calculé en fonction de la valeur nominale de l’obligation, du
taux d’intérêt calculé sur la valeur nominale de celle-ci, et des modalités de
remboursement.
La valeur nominale (ou valeur faciale) se présente comme la valeur unitaire de chaque
obligation. C’est cette somme qui servira de référence pour le calcul de la rémunération.
Chaque émission obligataire est assortie d’un taux d’intérêt qui fixe à quel pourcentage
de la valeur nominale sera le montant de revenu versé aux souscripteurs. A titre
d’exemple, un emprunt obligataire à 10% de taux d’intérêt (ou taux facial) donnera un
revenu de 2000 dh d’intérêt (de rémunération) chaque année pour une valeur nominale
de 20000 dh.
L'obligation peut être émise par une société privée, un établissement public ou par l'Etat.
La rémunération d'une obligation peut être fixe ou variable, versé annuellement sous
forme de coupons. Le coupon est égal au montant des intérêts versés chaque année
pour chaque obligation d'un emprunt donné ; il est calculé sur la base de la valeur
nominale de l'obligation et est d quels que soient les résultats de la société.
Comme les actions, les obligations sont cotées tous les jours sur les marchés financiers
et l'évolution de leurs valeurs est fonction de celle des taux d'intérêts. La mesure entre
la variation du mouvement des taux d'intérêts et du cours de l'obligation s'appelle la
sensibilité.
Le droit marocain, comme celui de la France, connait une grande diversité d'obligations.
Aussi peut-on distinguer entre autres :
Ce sont des obligations classiques (titres de créance) donnant droit au versement d’un
revenu fixe (intérêt fixe) pour toute la durée de vie de l’emprunt et au remboursement du
capital à l’échéance. Lorsque les taux sur le marché montent, le cours de l’obligation à
taux fixe baisse pour aligner l’intérêt servi sur le rendement dégagé sur le marché et
inversement lorsque les taux baissent.
Il s'agit d'une obligation qui peut être changée contre les actions de la société émettrice
de l'emprunt. En général, la convertibilité n'est assurée que pendant une période limitée
et entraine un rendement inférieur à celui de l'obligation.
Pour le souscripteur, l'avantage est grand. Lors d'une tendance défavorable des taux
d'intérêt appliqués sur les obligations détenues, le souscripteur peut convertir son
obligation en actions. Il fait réellement une comparaison (arbitrage) entre le cours de
l'action et le cours de l'obligation.
A titre d'exemple : en cas d'anticipation d'une baisse des taux d'intérêt sur le marché,
l'obligataire décidera de conserver les obligations à taux fixe ; inversement, il souhaitera
profiter d'une hausse de taux.
Il est évident que ces avantages ont un prix qui se reflète dans un rendement à
l'émission moins élevé que le rendement du marché.
Ce sont des obligations qui ne donnent droit à aucun paiement de coupon pendant leur
durée de vie. La rémunération du souscripteur se fait soit par un prix d'émission inferieur
à sa valeur de remboursement, soit sous la forme d'une prime de remboursement au
terme.
Ce sont des obligations à taux fixe sur lesquelles sont attachées un ou plusieurs bons
permettant de souscrire des actions nouvelles de la société émettrice. Il faut noter que
l'obligation et les bons font l'objet d'une cotation séparée.
Les conditions de souscription (période de souscription, prix...) sont déterminés à
l'avance. Le bon et l'obligation sont cotés séparément.
L'OBSA apporte à son détenteur, dans le cas où il exerce son bon, la possibilité de
devenir actionnaire tout en demeurant obligataire.
- Il peut décider d'exercer son bon lorsqu'il constate que les taux en
vigueur sur le marché sont inférieurs à ceux de l'emprunt.
Pour évaluer une obligation, on procède par actualisation des flux futurs en utilisant le
taux de rendement actuariel correspondant à la même maturité. Ce taux est tire de la
gamme des taux actuariels déduite d’obligations de caractéristiques similaires.
Il faut cependant ne jamais oublier que la valeur calculée ainsi n’est qu’un simple chiffre.
Le prix réel des obligations s’établit sur le marché.
Chaque effet est analyse seul, c'est-à-dire ≪ toute chose égale par ailleurs ≫. Le
rendement actuariel :
Le prix théorique de l’obligation se calcule de la relation suivante :
Si le TRA est égal au taux de coupon, le prix de l’obligation serait égal a sa valeur
nominale. Le prix et le TRA sont en corrélation négative. C'est-à-dire que si le taux
évolue dans un sens (hausse / baisse), le prix de l’actif obligataire évolue dans le sens
inverse. Cependant, l’intensité de variation du prix dépend directement de la maturité et
du coupon de l’obligation.
L’effet maturité :
Si le TRA passe de 14% à 13%, les cours augmenteront mais dans des proportions
différentes :
Pour le même TRA, l’obligation A cote plus que B, car la période restant à son échéance
est plus courte.
En outre, les fluctuations des prix sont d’autant plus fortes que la maturité est longue.
Si l’investisseur anticipe une baisse des taux, il se positionnerait sur le long terme pour
réaliser des plus-values importantes. Mais s’il anticipe une hausse des taux, le court
terme serait le meilleur refuge pour limiter les pertes. Ce point sera détaillé plus en
avant.
L’effet coupon :
Avec un taux de marche de 10% puis de 9% nous aurons les prix suivants :
Plus le coupon est important, plus le prix de l’obligation l’est (regarder ligne 1 et 2 du
tableau). En plus, les obligations a coupon faible sont plus affectées par une variation
du taux de marche (ligne 3 du tableau).
Un autre effet déterminant du prix d’une obligation est la convergence de son prix de
marche vers le pair (plus précisément, vers sa valeur de remboursement) avec le
rapprochement de la date de remboursement. L’explication de cela vient du fait que le
prix d’une obligation est la somme des flux dont chacun d’entre eux est pondère par un
facteur d’actualisation. Avec le passage du temps, les termes correspondant au coupon
verse disparaissent et la part du remboursement dans le prix devient plus importante.
Les limites de l’utilisation de cet outil simple d’évaluation viennent de ses hypothèses
implicites qui sont le plus souvent non fondées :
Les intérêts intercalaires sont supposés réinvestis a un taux égal au TRA. On peut
constater cette hypothèse au niveau de l’Egalite du prix obligataire, calcule par
actualisation directe, et le prix trouve en capitalisant d’abord les flux a l’échéance puis
en les actualisant sur toute la durée :
Cette hypothèse accepte le fait que les liquidités perçus la même date sur deux
obligations de taux actuariels différents seront réinvesties a des taux différents ! Cela
conduit à favoriser un par rapport à l’autre. De plus, elle suppose que les taux resteront
stables entre le moment d’achat et la date de perception des intérêts, tout le long de la
durée de vie du titre.
L’autre hypothèse, critiquable elle aussi, est que les flux perçus sur différentes périodes
réalisent le même rendement pour l’investisseur. En effet, cela ne peut être juste que
dans le cas d’une structure par terme des taux plate.
c : le coupon annuel.
Cette forme d’évaluation suppose que le prix de l’obligation est la somme de valeurs
actuelles d’obligation zéro coupon. Rejeter cette hypothèse, c’est déroger a un principe
théorique de l’analyse des marches : l’absence d’arbitrage.
Une difficulté pratique subsiste : il se peut que le taux d’intérêt correspondant à un flux
ne soit pas disponible car la courbe des taux spot ne couvre pas toutes les maturités.
Une approximation (linéaire) de ce taux peut être calculée par interpolation linéaire : On
prend les deux taux spot disponibles (x<z) qui encadrent immédiatement la maturité
considérée (y).
Cette méthode d’évaluation est réputée meilleure que le premier car, non seulement elle
respecte la structure par terme des taux, mais elle suppose aussi que les revenus
intermédiaires sont réinvestis jusqu’à maturité au taux à terme (forward) correspondant
à la date de chaque perception.
Troisième Partie : Les options
I. Définition, utilisation et négociation des options
1. Définition
L’actif sous-jacent est l’actif sur lequel l’option porte. La valeur de l’option, c’est-à-
dire la prime, comprend une valeur intrinsèque et une valeur temps.
La valeur intrinsèque est la valeur qu’aurait une option si le jour de l’échéance était
le jour d’achat de l’option.
La valeur temps d’une option est la différence entre le prix de l’option et sa valeur
intrinsèque. Cette valeur décroît avec le temps car au fur et à mesure que l’échéance de
l’option approche, l’incertitude disparaît.
L'option permet à l'acheteur non seulement de fixer à l'avance un prix pour l'actif
qui l'intéresse, mais aussi de ne régler ou recevoir effectivement ce prix que si le
moment venu, les conditions du marché sont telles que cela devient intéressant de le
faire. Si à l'échéance, il est intéressant pour l'acheteur d'exercer son option on dit qu'elle
est "dans la monnaie", c'est-à-dire que :
- Pour un put, le prix de l'actif sur le marché au comptant est inférieur au prix
d'exercice
Quelle que soit la décision de l'acheteur d'exercer ou non son option, la prime
reste acquise au vendeur. En fait, cette prime rémunère le risque qu'il prend en étant
vendeur de l'option. En effet le risque du vendeur de l'option d'achat est potentiellement
illimité, puisqu'il n'y a pas en principe de limite supérieure au prix que l'actif sous-jacent
peut atteindre. Si l'acheteur décide d'exercer son option, le vendeur va devoir se
procurer l'actif au prix du marché pour le revendre à l'acheteur au prix d'exercice, ou, s'il
détient déjà l'actif en portefeuille, perdre l'opportunité de le revendre sur le marché à un
bien meilleur prix que le prix d'exercice de l'option. Le flux généré par l'exercice d'une
option est appelé << play-off >> et pour être intéressant il doit dépasser le niveau de la
prime versée au vendeur de l'option.
Le risque du vendeur de put est quant à lui limité par la valeur zéro de l'actif sous-
jacent. Au lieu d'acheter l'actif pour rien, le vendeur va devoir l'acheter au prix
d'exercice.
Quant à l'acheteur de l'option, son risque maximal est simplement la valeur de la
prime payée au vendeur, puisqu'il peut, si les conditions du marché ne présentent pas
d'intérêt, choisir de ne pas lever son option.
Contrairement aux futures qui ne se négocient que sur des marchés organisés, les
options se négocient soit de gré à gré soit sur des marchés réglementés.
Les options de gré à gré sont souvent négociées entre une banque et ses clients,
le client étant généralement l'acheteur et la banque le vendeur. Il n'y a ni intermédiaire ni
chambre de compensation. Une fois que les deux parties se sont engagées sur
l'opération, il est très difficile pour elles de revenir sur cette décision. Par ailleurs les
parties sont engagées l'une envers l'autre sans intermédiaire ce qui crée un risque que
l'une ou l'autre ne remplisse pas ses obligations (risque de contrepartie).
Les options négociables sont-elles des produits standardisés négociés sur des
bourses centralisant les offres d'achat ou de vente. Les opérateurs ont la possibilité à
tout moment de déboucler leur position, ce qui leur permet de réviser leur stratégie à
faible coût. Enfin, la présence d'une chambre de compensation qui se porte << acheteur
» face à tous les vendeurs et << vendeur » face à tous les acheteurs et garant de la
bonne fin de toutes les opérations, permet d'abolir le << risque de contrepartie ».
Pour finir cette partie consacrée aux options, il faut souligner que contrairement à
un actif négocié sur le marché au comptant, dont la valeur dépend essentiellement de
l'offre et de la demande, la valeur d'une option (c'est-à-dire la prime que demande le
vendeur) dépend de multiples facteurs. Aussi une option peut-elle avoir diverses valeurs
dont une << valeur intrinsèque » et une << valeur temps ».
En fait, on dit qu'une option a une valeur intrinsèque si elle est "in the money". Par
exemple, si l'actif sous-jacent cote à 20 sur le marché au comptant, la valeur intrinsèque
du droit d'acheter ce même actif (call) à 15 est de 20-15=5. Par contre, l'option de vente
de ce même actif au prix de 15 n'a pas de valeur intrinsèque. En effet il est plus
intéressant de vendre sur le marché au comptant à 20 !
Toutefois, cette même option de vente pourrait acquérir de la valeur avec le temps,
si les cours de l'actif sous-jacent chutent. Il s'agit de « la valeur temps ». Plus l'échéance
de l'option est éloignée, plus cette valeur temps augmente, puisqu'en fait plus la
probabilité pour que les cours varient dans le sens favorable à l'acheteur est élevée.
Cette probabilité détermine bien évidemment le risque que prend le vendeur de l'option,
que celui-ci répercute sur la prime qu'il demande. Par conséquent on définit la valeur
temps d'une option comme la différence entre la prime et la valeur intrinsèque. Dans
notre exemple précédent, si l'actif cote à 20 et que l'option d'achat à un prix d'exercice
de 15 est vendue à 7, la valeur temps de l'option est 2:
Cette formule a été publiée sous le titre « The pricing of options and corporate
liabilies » dans le « journal of Political economy » de mai-juin 1973.
La formule de B&S constitue le début de la finance stochastique qui est le calcul des
probabilités appliqué au traitement des données statistiques pour évaluer les instruments
financiers.
- Le taux d’intérêt sans risque est constant pendant la durée de vie de l’option,
Et d’un Put P :
P S.ed.t.(N(d1) 1) E.er.t.(N(d2) 1)
Avec :
d1 = d2 . t
r d 2
ln( S ) t.( )
E 2
d2 = . t
C = Valeur de la prime du call
d = Taux de dividende
L’avantage principal de cette formule réside dans le fait qu’elle est facilement
paramétrable sous un tableur.
L'intérêt est, d'une part, d’éviter le modèle continu qui donne lieu à des équations
stochastiques souvent difficiles à traiter et de travailler avec des modèles discrets qui sont
plus simples, et de construire, d'autre part, un modèle qui soit valable même dans le cas
des options américaines par exemple, puisque le modèle de Black & Scholes est limité
aux options européennes.
Principe :
e r.dt down
Sachant que la probabilité de hausse est p = et de baisse est
up down
q = 1 – p ; alors on obtient pour les ‘j’ hausses durant les ‘n’ périodes :
1 . ( n! ).p j(1 p)(n j).MAX 0; up j.down(n j).S E puis de faire la somme
(e ) j! (n j)!
r.dt n
de chaque résultat.
Ces calculs résument l’évolution période par période de la valeur du call selon le
nombre de hausse qu’il peut connaître sur les n périodes définies.
La feuille excel ‘Détails calculs Cox Ross & Rub’ montre le cheminement de ce
calcul pour obtenir la valeur de la prime.
3. La Parite de Stoll : « CALL-PUT »
C P S E.er.t
1. Définition
2. Les caractéristiques
- Le marché des contrats à terme de devises est un marché organisé, caractérisé par
l’existence d’une chambre de compensation qui se substitue à l’acheteur et au
vendeur du contrat.
- Le marché des CAT de devises est caractérisé par l’existence d’un système de
marges.
C’est le montant minimum du déposit qui doit toujours figurer au compte. Ce seuil
permet de faciliter le fonctionnement du mécanisme de prélèvement des marges par la
chambre de compensation.
Soit une livraison effective qui consiste à remplir les obligations du contrat en
livrant ou en recevant des devises.
Soit un dénouement par une opération inverse ; les opérateurs liquident leurs
positions : le vendeur rachète un contrat et l’acheteur revend un contrat pour la
même échéance. Cette 2ème modalité de dénouement est la plus courante. En
effet, moins de 2% des transactions sur le marché des contrats à terme de
devises donnent lieu à une livraison effective.
Il existe un cours unique pour les transactions d’achat ou de vente sur le marché
des contrats à terme de devise ;
Comme sur le marché interbancaire et pour les mêmes raisons, les prix des
contrats à terme de devises sont en report ou en dépôt par rapport aux prix au
comptants. S’ils ne l’étaient pas, les opérateurs arbitraient les cours à terme du marché
des contrats et ceux du marché interbancaire.
Si T < F → Arbitrage :
Achat de contrats
Vente de contrats
- Le refus des grandes banques d’opérer sur le marché des contrats → elles
ne réalisent pas d’opérations d’arbitrage