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LES PREMIERSCONTACTS
I ARABO ISLAMIQT]E S
I AVEC L'AFRIQTJE NOIRE
l ll:r I !-r'- fesser.rrMultammad HAMIDULLAH

'r\bcl al-lMuttalib (lils ,le I Iâchirl) et f-Iarh


"1. \ I r .r r . ) lr , \ o i r t ' c t l ' , \ r a b i c t t c s ( ) n t s é p a r é e s
L- i',,".'.i. l'irtrtrc (lttc Par utr tlétroit, au ( p c t i t - l i l s r l c ' r \ l r r l - ( . h 2 1 1 1 s s) c c 1 r . r t ' r c l l è r e rn' tr n c
--u.J
r r r i l i ,L r r l t t , l t t t ' l r i c l r ( ) u v c l r l ô l l l e L l n i l o t , c c f o i s , c t I ' o n r ' o u l t t t 1 t r é c i s é n r c rsl ta v u i r < 1 u ti l ' c n t r t '
, 1 r . l t l t n r l p l r r ' ;i l r r t i t t ' t t t , r r t . l ) l t t t s I ' a r r t i t l t r i t r l , c t ' s t l c t t x l " ' l e c r l t r o i sl t o s s é t l t r i tl r l t r s t l t ' t t t ' - i r i t t ' .
ir.rl!)r(: i,..' ristlttcs <lcs voVage's ll)aritilllcs, cc l l r r l â c l h u r i ( t 1 u . r r î \ n ) c 1 1 t i ( ) ! 1 ttllct r e l c s c l c u r s c
tit'troit rle ilâbel-l\{anclcb était clcpuis Iongtemps mirent cl'accord pour faire clu Négus leur
l, c:rr.cfbut dcs navires arabo-ablssins. Les arbitre. Celui-ci n'àccepta -deux pas d'intervenir tlans
rrusées cl'Istanbul et arltres posièdent des une telle affaite entre pârents. (Ils nom-
st,:les et des insctiptions qui nous Parlent des mèrent alors quelqu'un d'autre pour trancher
itFilclils p,)litiq'tes r{e l'Âfrique Noire orientale leur différencl.)
., .. t'.tàUie ilu Sucl.l\{ais-c'est le début de
l'islam (au r-rr'' .siècle)et son arrière-planqui Inuation de La Mecclae.
! r ( ) u sl n t e r e s s e n tl c 1 .
L'invasion abvssine du Yémen entraîna, elle
aussi, cles compiicatiofls avec La l\Iectlue. On
Rappr,rii atrc La '1Iect1trc. sait qu'au ve siècle, le christianisme avait gagné
un cèrtain nombre d'adeptes au Yémen : et
Nr.,n sc'-rletnentlcs Yémenites, mais les IMec-
Nairân était le centre 5le- cette ér'angélisation.
L l u ( ) r \( l ' a \ - 3 n t I ' J s l a r n e u x - m ê m e s n ' é t a i e n t p a s
Lei guerres civiles avaient amené un Juif'
s a r r sc n t r c t e n i r d e r a P f o r t s d i r e c t s a v c c I ' A b 1 ' s -
Dhû-Niuu'âs, âu pouvoir. Celui-ci pe-rsécuta les
sir-ric.Nr-rus pou\-ons nous référrr à un événe-
:rrr-ntde .1ue'1,.1ue intérêt au temps de Hâchim, Chrétiens,envahif leur région, cretlsad'immenses
fbssés,oir I'on alluma le fcu ; ceux clesChrétiens
i isalcul tiLr Prophète : lbn-Ilanbal, Ibn-Sa'd,
ciui se refusèrent à embtasser le iudaïsme r'
l':rl.eri ct âLrtres rapP()ttent clue I'empereur
fr-rrent jetés vivants. Le Quran (81 : 4-.7) en a
i'',z.anrin(l-i,t>n 1cr) avait octro\'é à l-Iâchim une
parlé en cles terme-stouchants, et exprimé son
I :rut()risati{.)rtrlc sc renclre cn SÏrie avec ses
II i.,,rrreur cle ce crime . Les sourccs svriaques
caravanes; rlc plus, il lui avait donné une Iettre
disent clue Dhû-Nuwâs ne se contentâ p-as cie
ric recommanclation à I'adresse du Négus por-rr

lt
cette sauvaserie : il incita le roi Ce Hirah (Iraq
,rrrc celui-ci égalenrent autorisât le t;a6c can-
clu Sud) à èxterffIiner le christianisn"re dans son
rlinicr entte l.a l\{ecque et 1',,\bvssinie.Hâchim
r, rr.iitcettc lettrc (le rêcommandation à son frère - s ' é c h a p p c r . cles Chrétiens c1e
pavs aissi. Quelques-uns
' isâ!ra" purent
\ l . d - ( . h a r r r s; c e l r i i - c is c r e n < l i ta u p r è s d u N é e u s
et obtint l'aut<>risationI:iéces:raire. Dès lors, les L'historien lbn F'athir raPPorte r1u'al-Flârith
r â p l l o r t s a b 1 ' s s i n o - m e c q u o i sn ' a l l a i e n t q u e s e ibn Mudâd, chef de La Mecque, - qui dut
r n u i t i p l i e r .( f
'ai parlé en détail de ces raPPorts
-t\Ias- avoir donné asilc à qrrelques réfirgiés, - Par
<lipi,rmaticcr-?conbmiquesclans les Mëlangei svmDathie- entreDrit une expé<lition. En effct,
::!qnon .) oî itoo'rru une tbmbe, à Isfàhân, dit-on, oùr il

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I
i
fidèles, Ma'âhir,. fils du
furent Aksoum (chef de 'Adil,
Eiptiorl : ( Je suis al-Hârith ibn 'Murjazif
t;D, de Dhirnâh, chef de
ôôtiri les çns des Fossés.>
Fâich, etc. t...]
Irlrlq nous décrit la répercusr*ion sur
Alors vinrent à lui lesambassadeurs duNégus,
c. Iæ-s feuilles brûlées des Evangiles << t
iusqu'à l'empereur. Celui-ci aida
le du toi des Roum (Byzantins), et du roi des I
a son entreprise d'une guerre Pun-l- Perses. ainsi que lienvoyé d'al-Mundhir, un
: le Yémen. Il Y eut beaucouPde .nvovê de Hâtith ibn Jabalah, et les envor'és
ct après la deuxième tentative, les cle tous ceux qui cherc6aientson amitié, grice
parviirent à occuPer fe ,.Yémen .et â" tout-Misériàordieux [ .'l Et le roi rcstauralc
i. ro1'^.t*s axoumite de I'Abyssinie. mur bâti par Ya'fcrur à Sàbà [.. .] C. qu'il acheva
de la recônstructionavec I'aide des trilus, avait
l'- t41, nous voyons un vice-roi abyssin,
4! aunesde long, 35 de haut et r4 cle large-;e-t
h, ai'aÂt commémoré. dans unç .grande ii'constr,risitla àigue,la muraillc,Iescanaux["'l
ion Éimyarite(de r 16 lignes)son triomphe (viennent ensuitJ les détails sur les dépenses
une révolte indigène et Ia restauratton àe farine, de dattes, de viande' de raisins secs,
bre barrage de Mâtib. En voici quelques et de vin). Et il termina le travail clcconstrr'rction
d'arrrèi Ia traduction allemande de
en y8 iours [".] n-roisclc Dlroul'r.nu'ân65tl
(paruè dans la Minilung der uorderasiat'
(févriei-marJ l+l ""de l'èrc chri'ticnnc)' >
i, Berlin t897, 6).
Relevonsle fait que la formule cl'invocation
r Par la puissance et la clémence et la mrsé-
nrde du' Tout-Miséricordieux et de Son chez ces Chrétiens c^omprendDieu, Son 'Nlessic
- et du et le Saint-Esprit; la notion du Êls cle l)ieu
l
fucssie * (sic, et non pas : Son fils) Ëor.rt inconnïe. Nott y reviendronsPlus tard'
Sdnt-Esprit. Cette inscription est gravée par
t
,É AbrahaÉ le délégué du roiGe'ezitite (Axoumite) Il n'v a pasgrand-chose à racontersur lcs :7 ens
Remhîch Zubalmàn, roi de Sabâ et de Dhou- oui sriiviient" (z). C'est en tlo qu'Àbrahah
Raidân et de Hadramaut et de Yamanât et de eitreprit one expêdition contre La l\{ecque'res
sesArabes du Tihâmah et du Naid' Et il écrivit .u.tr.i de I'invasion sont mal connues : clans
cefte inscription lots de la révolte de Yazîd ibn ti*pl. but de conquête? Pour traverser Ie
K"b.hrh, lo,rn.ttt"ot de Kindah et de Dî' Il ""
i"itit"it'" afin de se rendte en S1'rie,pour aider
envoya j"#at-, Dhou Zinbour'[...] maisYazîdIe les Byzantins, alors très menacéspar I'invasion
t u a[ . . . ] p"tt"i." ? Pout venger la profanati'cn de l'église
<<ADDrenant la nouvelle, le roi rassemblases âe San'â au Yémen, P^r un 'Àrabe Palen'
troup.'r^ ablcsines et himyarites par milliers' au comme le croient les chroniqueurs classtques
nrois d. Dirul'madhrth 61; il se mit en marche arabes? Il y a encore une aulrc éventualité :
ct neinétrarlarrslcs plaint:s.lc Sabâ['..] Alors Al-l lârith ihn Mutlâcl était tllé, c()mrne nous
\',riî.| tc rcrtrlitauprèstlc lui à Nabat,ct capitula l ' a v t l l t s t l é i r l v u , c l r i t t i t : rl t t i r i r r s s il c : ; Y i ' r r r é l t i t c s '
.lcv:rttt Ics clrcl.s<[c I'arntéc [...] I t t , ç ô t r c i c c l r c l t r l c l , r t M t : t : t 1 r t tr:c v t ' n < l i t l t r a i t ' i l
pour lr"ri-mêurelc royatllllc tlu Yérttcrt, cI tlllc
< À ce nronrent vint de Sabâ la terrible nouvelle livalité serait cause dé I'invasic>n. ll cst touteliris
qu'au mois de Dhul'madhrah 6n la digue avait été chassé de l-a
à noter qu'al-Hârith
ainsi que le mur, les réservoirs
s"était brisée M..qo., b^i"tt u.t^.tt I'invasion abyssine, ct I'on
d'eau et le bassin d'Afan [".] Et le roi donna ne cLnâaît pas grand-chose sur l'expédition
ordre aux tribus de recuéillir la terre de la orétendue clc ce pcrsonnagc cn ttrvctlr
(lcs
construction, les pierres des fondations, les ÏrJairânites.S()n tonibcau à lstàlr,in (lr:in) siqrri
oierres rouges des èdifices, les autres matétiaux ne-t-it qu'il s'est ensuitc réfugié en lriin, ott
à. .ottt*àtion, tels que les feuilles de kbafE, bien y ést-il allé en conquérant et est-il tonrbé
les pierres blanches ainsi-.que le plomb et la su, lé champ de bataille-? En tout cas, cela t
fontè, pour restaurer la digue, les murs et les peu d'impoit"tt.. pour notre récit des Àbvs-
âutres êdifices de Mârib. Ce travail de recons- sins (1).
truction s'acheva au mois de Dhul'sura! 6lZ ["']
Le roi se rendit à Mârib pour consacrer son église, L'envahisseur disposait entrc atltres cl'un
(( anncc
ensuite, il alla à la diguè, creusa iusqu'au niveau éléphant (+) qéant - de là l'expression
de'l'éléphairt-> dans la chronologic mccquc'lsc
des fondations et dégagea le rocher pour ériget
d'avant l'Islam - et d'après Ibn Hichâm, cet
le mur. Et lorsclu'if àut commencé, arciva la
éléphant aurait porté le Àom dc 'll'tLutottl' L'n
nouvelle de la révblte des tribus [...] Les rebelles
,roin p,r."-ent arabe (mahrnoud) pour l'éléphant
se sourRirent au roi. De là, il ievint à Mârib,
la ville de la digue. Les chefs qui demeurèrent envové d'Abyssinie par le Négus PoLu cette

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'en
cxlri'.lition sctrtblc trn pcu l:izxrc. Faut-il y Quoi c1u'il soit, Tabari nous précise que
voir plutr)t un rnot arabisé, tel que ntamnoutb, la petite vérole et d'autres rnaladies conta-
clcrnicr refrLlsentânt clc sa race ? D'après quel- .qieuses se propagèrent dans cette résion, cette
rlLreSâuteurs, il l avait cncore cl'autreséléphants même année, pour la première fois dans I'his-
.ians lc conr-oi, r.naiscie moinclre taille que - Mah- toire. Furent-elles le résultat de la pourriture
rrroud. La trilru de Khath'an-r, au Yémen, des caciavres, ou bien la catrse même àes pertes
conrDtâit clans son sein un certain nombre cle énormes subies par l'armée envahissante? Ibn
Cirréticns. Ccla peut expliquer la raison d'un Hichâm cite le poème d'un Mecquois de l'époque,
gui.le khath'anritc Dour I'année cl'Abrahah mar- qui dit < qu'il y avait 6o.ooo hommes clans cette
chant sur L.a NIccilue ; mais les données indi- armée. et clue même les malades ne suryécurent
qi'nes préciscnt que sur son chemin, Abrahah pas lors de- leur retour >. Toutefois. ia Ka'bah
infligea '.rnc dclfaite aux Khath'amites, dont le Fut sauvée. On se demande si certains parmi les
cl-rci racl.retasa vie en promettant de guider 1e malades de I'armée abvssine ne restèrent Das dans
c t i n r l u é r a n ti u s r l u ' à I - a T \ l e c q u e( 1 ) . la région, lorsque léurs camarades piirent le
'lrnréc chemin clu tetour, et ne peut-on les rapptocher
I ablssine lit <lcs ravâges dans la
des Noirs (tels que BilâI, etc.) c1u'on rencontre
rrlgion rrrc.--.1u,iisc ct cnlcva les troupeaux et le
à La Mecque âu clébut de I'Islanr ?
bctril, tanciis rluc les habitants prenaient la fuite
et sc réfugiaient dans les montagnes. 'Âbdal- La puissance militaire affaiblie au Yémen, Ie
\ltrttalib, erancl-père du Ptophète, se tendit pays fùt facilement occupé par la Perse. En effet,
tlcr-ant .,\brahah comme délécué cle son peuple. il y eut un nouveau soulèvement ( nationaliste ))
I);rt Sâ grnndc taille et la blancheur de ses che- contre les Abyssins, et I'on sollicita lc secours
. c r r r , i i l i t q r a n r l c i r n l ' r 1 c : i s i osnu r l c c h e f n o i r . des Sassaniclcs contre < les corbcaux >. (lhosroés
\l'r':rlrnh lc rcçut avcc rirtartls. Qr.restionnésur cnvova une armée. sous le commanrlcmcnt rlc
'Alrtlal-Muttalib Wihriz; ct au rlirc rlcs chronitlucurs arubcs,
I ' ' l , i et < l c s l v i s i l r : , réclama
, 1 u ' , r nl r r i r c r r t l i t s c s i r ô t c s .' l i r u t é t o r r u é ,A b n l t a h on arnnistia bcaucourl tlc crirrrincls à contlition
répondit , n Je suis venu pour détruire votre qu'ils prissent part â I'expédition du Yémen.
'Abdal- 'Abdal-Muttalib
temple, et tu n€ parles que de bétail ? > dirigea une délégation mec-
\Iuttalib répliqua : < l.es chameaux m'appar- quoise pour féliciter le roi Saif ibn Dhi-Yazan,
tiennent et je les réclame ; quant à la Maison sur la libération de son pays et I'expulsion des
d'.,\llâh, elle a son Maître qui va s'en occuper. >> Abyssins, Mais les Persans ne voulutent plus
quitter le Yémen.
Quelque peu gêné, Abrahah rendit les bêtes
c1'Âbdal-l\tuttalib, et commanda aussitôt qu'on
conciuisît l'éléphant (le bulldozer d'alors) pout D'autres rapports.
ciirmolir la Ka'bah. Mais l'éléphant s'obstina :
ni persuasion, ni violence ne purent le faire Les Mecquois d'avant l'Islam n'étâient Pas
bousct. Le chapitre rot du Quran nous en sans efitretenir des rapports directs avec I'Afrique
park : noire. L'existence dans le Quran des mots d'oti-
gine abyssine en témoigne I'ancienneté. Nous
avons déià mentionné un éVénement de quelque
|-',ts-trr point tu c01fiînetît ton Seigneuq a agi imDortance datant de Hâchim. bisaïeul du Pro-
nt'cr.r /c.c.qtn-r rlrt l'ë/épltant? N'a-t-I/ pas assignë phète : I'autorisation -ab,vssine clonnée aux
à ig,trtttettî /ctrt' t'use'/ Et cnt,oJ,écontre eux des cârâvanes mecquoises. Dès lors, les rapports
oiyarr; rtt to/éas, qil /err /ançaient des pat,fu de entre ces deur voisins n'allaient que se multiplier.
,qlain? Psis Il a Jait d'eax czt/lt/e de la balle au Aux époques suivantes, nous voyons les Mec-
.qrain ttan,gë? quois païens présentant au Négus les peaux
comme leur meilleur produit, ainsi que le fit
I-es sceptiques peuvent facilement rejeter 'Àmr
ibn'al-'As. Prqrbablement c'est aussi ce
cctte âttaque par cles ,>iseauxcomme légendaire ;
qu'exportait Hâchim de son temps.
nraisii est curieux dc constater que, lors de la
révélation cle ce chapitre du Quran, parmi les Suhailî (Raud, I, zr4-5) nous conte un impor-
advcrsairesacharnés àu Ptophèie, se irouvaient tant fait sur les guerres intestines d'r\byssinie.
ceux qrri al'aient assisté à l'événement une qua- Un prince fut vendu pour six cents dirhants,
rantained'années aufàfavant, rnais personne ne à un commerçant arabè, afin <le i'éloigner cle
protesta contre cettc ( invention de pure fan- son pays. Ainsi ce prince - clui fut plus tard
taisie> - et il en fut ainsi, bien que les païens le Nésus As'hamah - servait cle berger à un
de La Mecque ne pefdaient pas une occasion chef dé la tribu Damrah, clans la vallée de Badr.
de ritliculiser les versets du Quran. Plus tard, l'Âbyssinie se révolta contre I'usur-

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et lui deman-
la dynastie Axoumite), s'excusèrent
exilé fut rePlacésur le trône- r lcs c()t11r11crçlrlt-s
Jei.i", de ne pas e*rpêche
pays cle ,. ,..rJrË à I-1 '\l-l Lirith
'l\mr cle son \lt:qiltrc'.
entre
Damrite : iË";Ârio7Àun d" la tribu d'Abcl'acl-l)âr'
I-U"*àa""r auprès ttu Négus As'hamah' Nous Mttq"ois, remis. au r()l
orÏti."t"---"*t.r- .fr'rt
r" rer.iendrons plus tard' iàÀÀ. Le roi ies traita a'ec 'générosité
iiTàîie "oqe. forcé'ils purent
t".if"Àau"' leur.séio,ur
Le t'01'agetla Propltèle en Ab-)'ssinie? ;i#;";y'e, .i"' rnarchan'liscsrl l'rr r\le.:t1uc
N{uhammad est-il allé lui aussi
en Âbvssinie pour leur ProPrecompte'
? Nos sources n'cn patlent pas'
^r.;;;"ii;ilr
il r" a cluelelues faits clui nous per-
è.î.ndunr,
I'aÊhrmer'indirectemènt' Comme EP()()Ul: lsl"\\11(lt Ii
;J;;;'-d.
le voir, la première lettrc .q19le
^ff""t-^"^ii
"""t ^.l'..se"à",f es-1; Enigration en Al4'tsinfu'
i;irËi'!i. Il avait
-,::'^"'édigé'
d.it en effet : dé.cla.raà l':i
en clestermes assezintimes' C'est en 6ro clue Muhammati
vous lnon cousin- paternel convoc:'ttionclir-inepottr
< le clépéche vers
'i"f;.];il;u*nJ fU".qrr. avoir reiu la
A',"' petir n.mbre de-Musul- ;;ê.Ë ri;i;,tt' Vcrs I'an 6r5' lt irc:rséctrti.n
-,;"ï. toi'. reçois-les
t ïè; .î;'ii s.r^ a'iivé cirez iài;l;;J .i."1", à i-a ir{ec,.1ucsi iniupp'rrt:rble
> Donnant .la permissionaux ;i;"Ëii"oh.,. I
t"l-*c*e suggéra 13s !att11
"ï.î."r,"ipi,^ïire... lt:i p^yt natal et cle se tétusrcr en
Nlusulmans mecquois, persécuiés 9Pt, en à.-o"1,i"t i.,tt
o'ill. n^t"le, cle s'èxpatrier et. de se retugler i" .È"i*, co1lmeJtr!1s1,.ci'un pa's
c-omme nous i;Ëil. rliscz hiz:rrrc'
ÀÈr'r.ir-ti.' ie ltrophèteavait alouté' ;ilâil;i" et cl'outre-mcr, parnîtritit
< a là un tlccitli' à
i"Ïit r. Éi"grapÀelbn Hichâm : Il 1' un Ëf"ti""tt ."nsiclérations t[r'rrcnt l'rtr t'ir
n'est opprimé ; c'est : d'abor..l lcs c..rttttttttcs
t"i, .it", q,-ii pèt.ottte une P"i;#t,
décision
;;.lr de ,ietite, oir Dieu vous assutèra "tË"àË-..ire ordinaircnrc't :rsile à
vous ;;";'";;;'l^itttt
5";ti""-a. la situation dans laquelle vous
J'un
;;ià;".'t ;^.t? g'at" .a la bgnnc -r'.'1,.ré
trouvez. > Ce biographe, parml d?utres' nous t'u"
de..latribtr ï
parfois des rnots ffi"b;;q;.t.oiiq'-tt ^tl,',Tst
asilc n'était
;;;;;;; q".1. n."1ir'ei' utiÎisait demandé' Autrement dit, trouver
avec
ebvssins.en parlant avec les Àbyssinsou chance clut
;;;;tt;ii' mais se*lement urre
li.li;;,;;niï;lÈv"inie' la mali-
Aiouions-v t;;"* se réaiiser' i)tinner
,"tti uit" ne Pas
;**. ;ffi;ution d.'ttttains cÉroniqueursbyzan- itii. a toute une communauté
cic vtngtall-tcs'
il t;i;i-iaq"elle Muhammad était un Nègre' !t-p.ot-ett. de centaines. de personncs' colllpi)r-
avait
il;;\ittq,-,".'R"fpttons 'ul'u"t q'e- le Ptqphèterendit ;;d;;-;;oi.,"ttt' cles hom^mes' mais aussi cles
l"Islam'- ll- se
vovasé beaucoup, il-;;-"; à.s .nfants, exiQcait. nc'n sclrlement
'
;;; ,fl;*"i,;" ;n'S,ti' ; plusieu.rs fois au Yémen t l " " t 1 ' r r r vtsl e u l r c l i t r t t r
()'rtlltrrrr
da.s lc ptys i;'i;;;";,,l"nté
iii.',iti.rï^i,l; ,,'.' 'it"in't't111ç l,is t l t ' s r c s s ( ) t l r ( ' cl\l l ; t l c -
probablcmcnt à c ( ) t l t r ao m l l c s > , t n a i s r r u s s i ri'tir q i[s
:i;ii;;i;i-ii;i*'iir^n'^in-()nran, alin tl' int[' g rcr. e':s
le le
rapporte iiell* .""tiJct'f'f t's,
i; l;t; aï uârra;comme nooô àî"t"" f;e.""o*i" 'c.gion^lt' I)ens h PÉnir.rsr-r
cela ne il cxistc pcu. 'l'e trJr'rits
,,r"*l trudioniste' Ibn-Hanbal' Si -tout Ë;ri.1".'.il--ii'\'uÈit,
non
;;;;;. ;"; sran<l-chose,cela n'infirme Pas où I'on pursse t'pCt"t t'n" tc[lt' . hospit'rlitc'
d'un voyage du Prophète en La Nlectluc tiiri'
5i;r-'lLi:;;tièse
était un bi^iil;;;t:ilt- Q"iâitt'ites cle ct
. ^ p'an-ar"rbit1r'rc
lrrrtttl"*lïunt feunesiellots.qu'il geaient.un commerce importailt-
.;#;td"r".^iut'""itt' on sait qu'en c1 temps-là et l'eur intlùence. sc flisatt
au Pays même ,n,ar.tu,""'"1,
les vovages des commerçants mecquols ;;;i;p;;;;;; il failait cl.nc stxrscr à.1:rrérictL'rr
l r é q u e n t s ' [ -tr
du Nés;s étaicnt a s s c z quraichite avânt cle ristlucr I'cxpatri';rtion'
musulmans espératcnt trotlvcr
ËfË,, t.. Mecquois
réf;iorrs ou Icttrs
Cararane abYssiner) La Àlecqae' amitié seulement clans les
Un autre incident d'avant l'Islam est
p^r"^bit^an"ti (Ansâb): Un gro-uPe
rapporté
de cara- in*r:r:.:mf .:î;"iï.''nil,
":ï':lï: p r é [ é r c r a i c . .t ' i c t t t ' t t r c r
durant ; 5 i t " ' à ; --' a. àui"-t' e g i o n s
f'^.,i.r, abvssini ,. ttttdit à La Mecque ,["*.t l e s ' t l' tul e
' t r" C
" "l-l "elst t"
i n t c s t i n c s" t 1 c :
de sécheresse graves ; é t l i en t c r r ' l r ' r l : -
,-rÀ. ^.t.té.'cle famine et M e c q u t r i s .L c s p a l ' s
sur les mar-
;;1.;;;t Mecquois se précipitèrent ( u " n ' i r n 1 ' r , r t c .l t r c l a u t r e I i c t r
t
ol"; tutt'
# ; ; '^i;,Li"iri.. ,
;;#ài;;; .f les'pillèr"tti' Cti" causa évidemment â. Par'Ji lcs pal's vtiisins' lcs Persrrrr
plusieurs
,-,n.o.rgtt. Puis àn se réconcilia lorsque venaient .t" i" r()\'âLlrllc , tlrlbc tle
se-rendirent auPres
i..-""i^Ut"s cle La Mecclue
Uft"ft. et leu{s iuppot"
"-rpptitilti avec. lcs '\ral>cs en
le roi Àbyssin de
ci'.r\bou-Yakroo'ttlt;"'t-à'-dire

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l
(lcs p
- ;lrrl-ur ssl n a u v a i s ' d'hospitalité Dlsl ettcttlztrtne saurait être admise'
'ul -i '.n' .i,',rr:1r l'(,ii{ri.l i r i t l i t c c l t t o t t r c n t
blzatttirt cssulait lcs lourdes Te pehsaisdéjà, dans une dc mes publications en
,ltttaiics tlc ia part rles l)crsans, perclant Damas, iqis. qu'il ,levait s'auir là d'un amalsame de
l c r r r s a l c r r rc t l l t ô n l c i u s c l u ' l i A l c x a n c l r i c ( 6 t f .lÉû* lcttres clu Prophètc, ent'o\'ées au Néuus,
i ' r t ) : c t i l r ' s l t l o t r t c t l x r l t l c l c s m e s u r e ss é v è r e s l'une datant de l'épc",quede l'émigration en ''\br-s-
. l ' t ' c o t t o t t r i ti'- r ' i r .sel r a r I l é r a c l i t r s( 6 r o t ( r r4 ) n o t o l - sinie (année 5 ,,ù f, cle I'apostollt -: 3 avant
r ( ' n r c n t 1 . t ' : r t i t l r . r i 'cc(s) n t r c l c s r \ r a l l c s , a i c n t p u l'Héuiie) et I'autrc clc I'annéc (' dc I'l Iégirc
r f t i r e r l c s , \ l c c c l u t l i s < l c c e t t c é p o r - 1 u vc e r s l e lorsôue 1e Prophète aclrcssades lettres à de nom-
t er r i t o i r c b " z a n t i n . P a r m i l c s v o i s i n s , s c u l e b r c u x s o u v e r a i n sd e t p a v s v o i s i n s p t t u r l c s i n v i t t r
l' \br ssinic i,.' tr,rtr't.ait hors dc cctte conflâLrâ- à embrasser l'Islan-r' Depuis lors, mon opinion
t i o n i r r t c r r r a t i o n a l ;c c t , c o m t l l c n o u s v e n ( ) n s d e s'est foltifiée par la décôuverte de I'original de
i e r - o i r , l c s r a p p o t - t rt l r r N é g u s a v c c l c s M c c t l u o i s la lettre au Nèsus. (C'T..fotnml of Ro-yalAsi'ttit
c t â i e 1 r tp a r t i c u i i Ù r e r l l e nfta Y o r a b l e s . .\'ociety,f,ondres, janvier tc14o, p. !4-6o.'.-qyl I
ûrotivé là-dessusmes obsen'ations dans l'Ishuic
Cttlture, Haiclerabad-Deccan,iuillet r942.) II est
l)rt u;,iit', h'll t'r drr Prorltilt tt Nti,qrl. à signaier que le pangraphe entier sur la ciemancle
cl'hosoitaliié v fâit aétaut. Le début cle la lettre
I)arrli lcs Prctlicrs à tluitter I-a ,\lecclue pour de reèommandation portait sans cloute de't for-
l',\bvssinic, à.ru. tr,-tu.t,rnsla fille du Prophète, '()thn'rân, mules identiques à celles que contenait la deu-
Rrrttaival.,,accrtnrpagnéeclc son mari xième lettre (missionnaire)^; de là la confusion
lirrs'i .rLrc Ia'fer,'ci,trsin patcrnel du Prophète' de nos auteurs. I1 est à remarquer que cbez
l l c s t ' r , r i s o r r n a i r i cr l c p e  s e r q u e l e P r o p h è t e , la phrase, :
Qastallânî et Qalqachandî, on trollve
tltri sugtéra lr-ri-rllênrc'ccttc c-\Pâtriatitm, leur < le dépêche vers vous mon cousln ))' mals la
r . ' , ' , r ' rri.rt i r . l t ' l t t ' t ' t l c r ( ' c ( ) l 1 1 m a n ( l a t i oànl ' a d r e s s e n a " r t i eu ^ , l i ' sq u ' i l s c r a a r r i v i ' . . o r s L r c i l c l é p l a c é"
, l r r N r l r , , r r sN. o r t s v t ' t t o t t st l c c i t c r .t r n . p a s s a u c . < l e \ ' , ' , t n , ' , . 1 , ,cao i r r l . l i 'cl t t r c l l t . I l l l t l c n r a t r t l l t t rrtc : f i r g c
l ' ç n i t t e t l L rI t r o p l r i ' l to i r i l t l c r l l n l r t l : rIi'th o s l r i t a l i t é ô t h o s p i t a l i t é .o i t n c s a u r a i tb l c s s e rl c s s c n t i m e n t s
c l u ' r , t i a b r s s i t rc n f à v c u r d e s r é t u g i é sm u s u l m a n s ' de I'hôte en lui attribuant un < orgueil déplacé "'
l:n voici-'lc tcxtc intésral : (Nous y reviendrons, plus bas.) Donc, il ne nous
I)t -fuIiltattttt,rd, I.:n'o1'tt de Dieu, à an-Naiâchit ieste qû'une seule phiase de la lettre de recom-
rrti fus Ab;s.ritt.r : Je t'àdresse-!e1 loa.ang:sde Dieu mandaiion, le reste s'étant Perdu.
lLor-cdaouei i/ n't'it point de Diea, le ,lonuerain, le
,Çaittt, ic Pacifllnc, ie Protecteur' /e Secoureur' Et
Demande pai'enne d'extradition.
i'a/tisle qat llsis, frls dc -ù[arie, est I'etprit de Dieu
"el .\'otnirrlri qn'li lartça sar Marie, la uierge,^/a
Attentifs à leurs intérêts, les paiens de La
t'u'/tleilsc,I'inatlaqttée, qti /'a por!1 par efet de Son Mecque clécidèrent bientôt d'envo\"èr une ambas-
upri/ t't dr .\'orr iortffla, ,insi qu'I/ arail crll Adant sade"officielle en Abyssinie' 'musulmans.. pour exiger I'extra-
fu,\'t proPt't il//1/tt. àirio., des réfugiés Des .ptoduits
hqaS/. arabes, les peaui tannées dans la région mec-
Or,,ir lit'tt.r l'apftlt'r rcri D:iea ttnitlne,
ouoise étaieirt les plus recherchés en Abl'ssinie'
n',t poittt d'as.çocii:'t1tr lu me strit'eset ajoutesfoi (')n en recueillit uÂe granclequantité. Les subtils
ti ct'ittri e.rl t'ellît rtrs itoi ' 1(1rie filis l'etîuo-'t'ë de Diea'
/e Puis' leaclersquraichites enioignirent à lcur délégation
lr /",tlrfL//, dott,'/ri rl lt.r lràtpe-t t'et.cDiet
: à d'en faire cadeau à tous les patrices et aux
.'.catt,'1,:.l[,tit.c/trttrx. ./'ai fi,qni.lîëet consei/lti
clignitaires de la cour royale, avant de rencontrer
rotr.cd'acccPl(r /t/cr con.cei/s.
le-Négos. En expliquànt d'abord aux digni-
lr débêclte rers t'ntt.î tuon cousin paterne/, Ja'far, taires Ïe but de h délegation, on s'assura leur
,,t,lortbiptti d'nt '(l.tc<. fiatit n0tilbre de À[asa/ttans' Dèt soutien auprès du Négus. On mit surtout I'accent
rltr'i/'se'r:n(Irril'l foi, reçoit-/es auec hzrpitalité, sur le fait que les réfugiés n'étâient pas Chré-
irt nr/lan/ & côtl loat orgueil dëplacé. tiens, ceci àfin .1.re lei Abvssins n'aient pas
scr.,fule à les renïover. Lors de la réception à
/,a ptnix soit sur qrliconqae sait /a rraie t'oie ! la cb.,r, .,o.rs t'oyotts les ambassadeurs mec-
Nos sources, Tabarî et autres, datent cette ouois aisez familiérs et même intimes avec le
lcttrc tlc I'an (t dc l'Hégire , c'est-à-dire une - i . t t , l u i p a r l e n t a i n s i : " ( ) r o i , t l u e l q u e sj e u n e s
ur.rinzained'annécs après I'arrivée de ces réfugiés sens stupiàes de chez nous se sont réfugiés dans
c n A b y s s i n i e ,l o r s q u ' i l s s e p r é p a r a i e n te n f a i t à tn p"vi. Ils ont abandonné la religion de leur
rcntrer en Aiabie (à Médiné, où un Etat musul- p.upt., mais ils n'ont pas embrassé Ia tienne
man était solidcÀent installé). La clemande ito" pi"t. Ils en ont par contre inventé une

17
toi' Islttttisatiou rlt \rti'gtrs'
chez-.nous tolt1:-:l:' str: clc,P,lÏ
nouvelle, inconnue parmilt:': Le ProphèteacccPtâ
:-.:-g,:);t;'' 1ï
p.rror,îlti,e.
:,1î-ï::'iffiî',"îtîî,ïi"i'îï-",ffi
Lesptushautes f31-t:? fifrtifri-:
i;l^;;;i;, ,:iiil:i',f[l]lZ:;n
i"ï'n.,"nqtiU
H::""fiiliiï;:rrii*,1;$
';*14îi*j,:,::tlï.TifutrTl;î;ii
H:'_jfi\
ilx*lï{#xiJl*t''Ëi::'!:,:flijdccrcux
il'Ë;:'."';;; ";"1"",;,i1.'it,',]i:'
:i*ii
,i'^.ir.,surtout
*ie*;rt'
:#:#îikffi 'ïl;,i""*ïiq5,.l:*i:
'^"'"î"i'-au préalable
:i"ïÎÏ
i,iîtfr^,Ïî; :":i*:.'il'pr"î'ïi* e't.l'inscrip

H#::'n::i^'i't"îiltiîr*,"ïI;,,r,'r,;;i,;îf,
,*iç*+**i#it3"ii,*i,
i.ï:,,:".,,J;ïittËïË,
',*5***ë-*:#l*;**'.':*;'f
:'îËà'i.ïl[î":lîi.i::r;'JiJïî'iii}*:
iT*'*:\;*"?:i',"?s4"'.;;t^i'l"'""
-j':,î,'#iïî".l^l*l''çb",{,iiit,.ïH,iË
îïÏi*:*.ft ffif* t**"til:i'î
tiiî:Li:l+**t:*ryh^i,'txi;xâ31îrîià'-àerai'l
ffiffâiit:'" â.i.I;n'iut,iot" etrAblssitte'
o ^ ï:#ii;l', ",r,ru
;5;i""; qt'itter notre
Patrie ",?Ï)u'i"r1ii r a rrie.ans l'Abvssinied'alorsnletlil t11.::::
d"â,'o.,'.'3rïà:;rtfr..{T'.,r'iffj
;;;;.,
danstonp"yt'ti;;;;i;;;"nspr1féréàt-ousLaviedansl'Abyssinied'alotsn'êtaitpastoll
1riii-,3
--l*H f,}iË':q:r!i}i
iïx':i:T":'i;'rï':r'tÀ*:"ï-#:x',.*;**foii;ii
JJif,r;i'.-'i"+;
Ë'.','f;: Q::1":"u, r1!:,î= ffiï.T,l,;:",rïj:; ,,,i,ir,c,,,c*
,i,ïi:i,i,":
li:t:t'::,1ïili-i";lio,""',i,::,i:-':iil'::J1Ïï:i
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ele cette lunrière àH$:iji^*+:ïï,tj
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;iâ'"5jrî:,,î:fi:";""ta'E4i:ïËiiT:$ ili,;lll'ilti."LtTî'*::r:::;,ï
;urvrée
$ir;;'.lgh+'î,",$:;'ÉJ[k*n U iîi';'";;
Réc,s'lleu.r(r'q(
laîîtlit:i+i,,,,J#,':*:lti,jo:l*l*: rcr,
rapp.,r,c
nol,s
"-,;*lt*tr;,,ïl .:Ë*iiii;,tù:+",,*îkiîii,
ij!;ï,.:.:?l;ii:'h
il' d';'n'i;:i'ï"
né clé la vierg
::;$'*:,{;î
i'::'il"Ïi':^i?**il;1^ trTIr#iîî*1i1ffiÏ--i',ni' .:ï:,ïr
en outre rend i*lï:: :?+j:îr:,#:ll!;ïp,J,:::',
point pratiquerce cu
*;:ï:ï',:ï:;J,î"ii:i;'^:',:"""'

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lcrrrnre dc Zulrair, fut connuc plus tard sous le Deaxiàne denaude d' extradition.
snrnorri <\c lltltril'ah (navigatricc ou marine) à Lorsque le Prophète quitta lui aussi La i\Iecquc,
causc cle son \'()\'age en Abyssinie. nour s'ihstaller à- Médine, il ne cessad'avoir des
()n parlc aussi cl'une aventure cl'Ibn Mas'oud, ènnuis de la part de ses anciens compatriotes.
I-'un des premiers incidents de ce genre fut Ia
..1uifr,rfpris en .'\bt'ssiniepour quclque infraction
bataille .lJBadr, en I'an z H., oir illnfligea une
(on ne' la précise Pas), moycnnânt quelque
lourde défaite à ses ennemis, trois fois plus nom-
caclcau,il sut ol'rtcnir:sa libération.
hreux quc ses propres hommes. Les lrlec<iuois
envovèànt de nouveau une ambassadeen Abvt-
.. lttn.cl,t.cit do dttrx 'llt.çtt/ttans. sinie pdur inciter le Négus, si possible, à persé-
cuter les réfugiés musulmans. Cha'mî précise
l-cs chroniclucsprécisent que lots cleleur séiour que le Prophète, de son côté' apprenant la
cn ,'\lrlssini" ..l".tt N{ttsr.rlmans nrecquois embras- l u o i s , e n v o r - au t r a n r b a s s a -
'Ubaiclallâh ibn n r a c l r i n a t i o n - d e sM c c t -le
st'rcnt lc christianismc : Jahch deur Darticulier - Damirite ('Anr ibn
(rlpoux cl'Llnrnr-Habîbah) et Sukrân (épor-rx cle - clui n'avait pas encore embrassé
Umaiyàh)
Srru,lrrh).l-cr r,rctrricr était devenu ivrogne ; non I'Islam. â6n d. contrecarrêr les intrigues mec-
sculcnrcnt il^ n'r' a pas clc détail sur Sukrân' quolses.
inais mônre il y a rloutc sur sa convcrsion. Quoi
tpr'ii cn soit, lcrtrs cleux épousçs résistèrent, et Itrn ls'hâc1 nous donne cluelques clétails strr
rir"rlr:r'élcs clkrrts rlc Ieurs maris, conservèrent la vie mecqubise et abvssinede ltpoque. Parlant
l..Lrrlliri islarnitlr"rc.Sarrdahrentrâ à [,a Mecque ; d'Amr ibnial-',Às, un'des déléguéi mecquois' il
It l'r, rlrhi'tt'. t ri's c()ntcnt <le sa {iclélité, lui fit raconte qu'il fut accompaené de la {e13e. Un
'Umârâh il>n al-Walîd, était
l'lronneur tlt sc tnaricr âvcc cllc. l',ntrc temps, autre delégué,
j't,rr'tt
*^ bcatrté.LJn<lébttrché"tln'rârlh
S r r k r i r nl r l ( ) r r r t r rl , n A l r y s s i n i c .( ) t r a n t à [ l n r m - lrrovcrbial
l l u l r i l t n l r ,u l l ( t ' es i r rt ' r l A l r l ' s s i r r i t 'r, r r : r l g r il:a t r l o r t ic nrit à ctltrrtiscr ltr f-crnnrctlc srrtr c()llll)nlJn()ll
rlc son nlari. 1\pPrctlitllt la nouvclle, lc l)rophètc clc vovage, ct un iour clonna à celui-ci un couP
qui le' iita' à Ia mer. Mais il savait naget, et fut
écrivit au Négus-de la n-rarieravec lui in absentia, 'Amr -ibn'al-'Às
si clle r- c.rn.icntait, ct de I'envoyet à Médine. Éientôt ramené au bateau.
(.ela claie de I'an 6 après I'Hégire. comprit le complot, mais, tusé, cacha ses pensées
en ïn. d'unê revanche éventuelle, iusqu'à
feindre de ctoire qu'il avait été au contraire
l.c/eniisatiott r{c.e:114'snns. sauvé par la vigilahce de son camarade : et
pour lui témoiqnér sa reconnaissâflce' il demanda
I',n revanchc. les Musulmans aussi notent' et 'Umâtah. L'histoire se
â. sa femme dËmbrasset
cn plus grancl noml)re, une islamisation des
oerd ensuite en lésende' Il paraît que lors de
,\brlssin..()n ignorc Icur nombre exact' mais
i'arrivée en Abysiinie et après -l'éèhec de la
on i"tarlcc1e< plusieurs bateaux > qui les portèrent par le
mission de fair.é tuer les Musulmans'
lori .le lettr risitc au Prophète ; i[ y eut des nau- 'Amt ibn'al-'Às suugéra à 'Umârah de
Négus,
fratcs. I )'a1.sls Sanrhoirdî, parmi ceux qui
se iervir de sa beauté pour faire connaissance
arrir,'èrent sâins ct saufs à Mécline, se trouvait auprès
de la teine, afin d'obtenif son intervention
un fils clu Négus, qui fraternisa avec Ali' et .qui 'Umârah aurait été
du Négus dans leur mission'
rcfïsa clc ,",li."t c r\bvssinie, renonçant même
bien récu par la reine, qui lui témoigna -sa
à ses droits dc ptincc héritier du trône. D'après
considérâtioï en le parfumant même avec les
Ibn Is'hri.r. lc princc porta une lettre de son parfums royaux. 'Âmr communiqua alors le
r.èrc à I'a.lrcssc'du Prôphète, où était déclarée
iait a,, Nécus. qui, après s'être assutéde I'authen-
ia conversiotr. Nous poisédons le texte de cette
ticité clu r?cii, ht vônir les sorciers pour châtier
lcttrc. Samhoudî aioùte que le Prophè-te reçut 'Umârah devint fou et vécut avec
l'aventuriet.
la clélésatjonabyssinc avêc beaucoup d'égards, de son califat,
'Umat envova un
les fauves. Lors
ct alla" lusqu'à' leur assurer personnellement
cles patents du malheureux pour le rechercher'
l'hosnitalité.' tant il avait de reconnaissance
Celui-ci y-s'âgita parvint, . mais, -s.aisipar s.o.riparent,
cnvcrs Ie Négus. 'Umârah et lutta tellen-rentc1u'il mourut'
Parmi les sen'iteufs clu Prophète, nous ïen-
controns un csclave aflianchi, Yasâr. Les chro- Expansion de /'Islan.
n i q u e ss o n t u n a n i m e s .p o u r d i r c q u ' i l était ori-
ginairecle Nubie ; mais on ne ptécise pas com- Trois ans plus tard, après un. autre échec
'Amr -ibn'al-'Às clécida de
mcrrt ct clans quclles conclitions il se rendit en militaire mecquois,
Àrabie. quitter définitiïement La Mecque' pour s'installer

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en Abvssinie. Il se dit : < Si N{uhammad esr un écrit une lettre au Négus, c1u'il rléchira ; l)icLr
iour défait, fe rentrerai.à La Mecque, pour y va le déchirer, lui, ainsi clue sa ro1,2u1{...,,
regagnef tout mon pfestige ; et si, paf contre, il
occupe La Mecque, ce qui paraît plus probable, I-e rrranq.Lletôtal dc chronirlucs abr ssincs
contempofaines ne nous .lonnc Plts Ia possi-
le préFère rester suiet du Négus plutôt que sujet bilité de contrôler ces récits ou cle les complétcr.
de À{uhammad. > D'après les chroniqueurs
arabes, le Négus giffla '-\mr pour avoir injurié Toutefois, les réfugiés musulmans rentrèrent à
I'Islam et Muhammad. Très touché par les paroles Médine au début cle l'an 7 H. ,''Ientionnons unc
'^mr a n e c d o t e h u n ' r a i n e : p a r r - r r ic e r r x r l u i r e \ ' l n r e n t
du Négus, rentrâ aussit<)ten Arabie, et se
renclit à Médine. l,'ironie clu destin voulut d'Abyssinie, il y' avait unc tillc tlc hhilitl ibn
qu'il rencontrât en route Khâlid É,pée-de-Dieu Sa'îd ibn al-'As, toute it:une, née cn,;\by'ssinic,
(irère du malheureux 'Umârah), allant lui aussi padant évidemment la langue de ce pat's. lrllc
à Médine dans le même but. I-e Prophète les raconte : ( A notre retour à Nféclinc, le Prophètc
accueillit avec égards; et leurs services pour m'habilla d'une robe brodée de dessins jaLrncs
I'Islam furent pai la suite très grands : 'Amr se et rouges, puis touchant ccs clessins,ii mc rlit :
distingua en conquérant I'Egypte; Khâlid est .ranâ sanâ, ce qui veut dire en abt'ssin : jt>li,
joli. >
iustement qualifié comme le plus grand comman-
dant de toute I'histoire musulmane. Concluons cette phase cles rapports isianro-
abyssins par une célèbrc part>lc rltr l)ro1:rhètc:
I.ettre da ProplLèteau ze Négus. < Laissez les Âbyssins trancluillcs tanf cpr'ils
vous laisient. > Lés MusulnaÀs ne cievaientpas
Nos sources padent, d'un envoi de présents
envahir le pays du Négus, clui avait proteqé
par le Prophète au Négus, en l'an 8 H. ; mais
les Musulmans à cette époque très tlifficile, tant
celui-ci mourut avant de les recevoir. Le Pro-
que les Abyssins eux-rnêmes ne prirent prrs
phète écrivit au nouveau Négus, pour l'inviter
l'initiative d'attaquer les Musulmans.
à embrasser I'Islam. Il semble avoir été moins
bien accueilli. Apparemment Ia phrase, sus- Dans un uaité daté de I'an 3l cle I'I-Iétirc
mentionnée, ( en mettanr de côté tout orgueil (6yz après Jésus-Christ), nous lisons I'enirasc-
déplacé > s'agissait de ce deuxième Négus] au ment de Ia part du roi de Nubie cle protéucr
suiet duquel Ibn Hanbal nous renséigne : la mosquée que les Musulmans avaient cons-
<1pn I'an 9 H., à Tabrik, lorsque le délégué truite dans sa capitale. On y parle également ilc
d'Héraclius se rendit auprès
-lenredu Prophète, celui-ci la iiberté mutuelle de voyage, et cl'un tribut
Iui dit : J'ai écrit une à Chôsroéi, qui la annuel de la Nubie, pa)'able au souverneur
déchira; Dieu va le déchirer. De même, i'ai musulman d'Aswân, en Egypte.

(I) I)cux it.rscriptir>ns, réccmmcnt découvcrtes (c[. nicr débitc dc l'ceu à r 1 tr,ùtrus tlc prr,lirnrlcrrr..., l.
l)h, I-ippcrrs, IJlxpdditton eu Arabie Centra/e, l)aris r956, chanoinc (l)roF. llycknrrrrs) csc:rltriL:sruts rrpnrclrcnsr,,n
p. I t 2), dans le l)éscrt de Rub'al-Khâli, nous en parlenr : une paroi dc 6 mètrcs, II vicnt dc dccotrvrir, nllrr(leL
u Proche de Kaukab... I'inscription fair face au Nord. d a n s I e t o c h c r , u r r c i n s c r i p t i o n h i s t o r i q r " r ct l u r o i  b r e h , r ,
lr-llc est située à quclque I mètres de hauteur, sur le d'origine abvssine. Ces tlix ligrrcs tlc tltrckluc t rl-rcrrcs
ilanc pas bien escarpé d'un dfime rocheux délité ct d c l o n g u c u r , t o t a l i s e n t - 1 . 1 os i g n c s ; c l l c s l m a n c n r d ' u r l
érodé, Il rcssort du tcxtc scrupuleuscment cop ié et ana-
'Gonzaguc souvctain qui était chréticn... l,c tc\tc crrmmcncc p.ir
lysé par le chanoinc (c'est-à-dire le Prof. u n e c t o i x c t l a p r c m i è r c p h r a s c c l é n r > t cd É j à s o n c l r r i t c r a r c
llyckmans de Bclgiquc, chcf de I'expédition), que le roi monothéiste : < Par h puissancc llu \liséricorelir'u\ ci
sabéen Yûsut Aiar, auùre nom du roi fihô-N"u'as, dc son l\Iessic... > Lcs faits rclatés cor)t bicn simplcs:
a mcné victoricuscment, cn tt8 de notre ère, une cam- Ie roi Abraha, souverain dc Saba, tl'l I;rdhramaut cr
pagne c()ntre lcs Abyssins. Résultat à son actif : autrcs lieux, fondatcur dc sa dynestic, ctrtrcprir urrc
r l . o o o t u é s , 9 . 5 o o p r i s o n n i c r s , z 8 . o o o t ê t e s d e É { r ( ) sc t campagnc contrc lcs populations dc le rûgion ou rr'rus
pctit bôtail. Cette inscription parlc dc la même campagnc sommcs. ll irrtitulc sans périphrasc cctrc opération dc
q-u c c c l l c f c l a t c c a I l l m a . ) ) < <r u z z i n p r i n t a n i è r c i r . L c s c h c t s t l c I ' c x p é r i i r i , ) r ) s ( ) r 1 r
(2.) Sinon dcs gucrrcs. Une inscription cn parlc, clont cités; lcur victoirc cst soulignéc. l.cs r':rincus donnùrcnt
v,,ici la dc-scription (d'après Lippens, op. cit.,-p. j(-il) i d c s g a g c s , r c c c v a r l t c n é c h a n g c l r l ( ! - I i t r : t n r i c) ) d u v i u r l ,
( Lc sont lcs puits Nfuraighân, dont cinq à sec ct lc dcr- clueur. I)até de 662, sr,ritI'an t+7 de n()rrc crc. )t

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(r) ['rr (.hri'ticn zi'lé, Abrahah s'était appliquê avcc Beaucoub blus passionnânt encore était le récit qu'on
. , r i h . , r , s i , r s r r r ei i ' r ' : r r t g i l i s c r l c p a y s . l ; , n t r e a u t t c s ( ! u v r e s ' trouvait sur I'emplacement dcs fossés des martTrs'
il c,rrrstrttisit trttc grntldc caihidmlc à San'â, dont la rcs qu;on utilisàit commc cngrais ; aussiti)t quc
d e s c e n d".ttot",
rcrrornnréc s'cst DcrpÔtrrôc tltns la littérature arabe sous le roi lbn Sa'r>ud I'apptit, il intettlit toutc pt()fânati()n
lc n()m <1c Qalil (iglisc)' ()n précisc que I'cmpercur des martyrs, dont la mémoire est honorée par Ie Quran
bçzarrtin âpD;va lc proici ct cnvoya de Constantinople lui-même.
, l i t . , u u r i c i i h â b i l c s - a i n s i q-u e l e m a r b r e e t l a m o s a i q u e
6,1u1 d[ç,rrcr I'i'clificc. I)c plus, il cnvoya Gregcntius, (4) Rclevons encorc une fois chcz un voyagcur contcffi-
L n n r c ' t r c i t a l i c n d ' A l c x a n < J r i c , p o u r s ' < . r c c u p c rd c l a v i c poi^ln (cf. Lippens, op. (it., p. 1ù : < Lcs puits.dc Zutq
rclisicrtsc tltr Yi'mcrr. D'après f)esvcrgers (Arabie, Ët a'al-Èil sonf voisins. Ce àernicr mot veut dite r' élô-
p. jr, trotr,), ()rcqcrrtius promulgun urr codc de z1 articles Dhant D. Est-ce une réminiscence du toi sabécn Abrahah
b o u r - l ' A r a b i c , I t o r i g i n a l g-Vicnne rcc en étant cncore conscrvé àont nous avons trouvé une inscription à l\luraighân ?
àans lcs manuscriti de (Autriche). La Qalîs Pauvres éléphants. Leur mott et l'échec de leur maître
n'cristc Dlus, et cî 1947, i'ai vu à San'à son emplacement, ont laissé ,ttt. trac" dans I'histoire ; les Bédouins donnent
au'()n a cnt;uré d'un siinplc mur. On n'oublia pas les encore auiourd'hui le nom de la < pistc de l'éléphant. I
dcs < fossés ), on construisit une église égale-
- darb al-Ftl - à une des toutes de I'encens allant du
,ir^.."..".
nrcnt à Nalrân, ainsi qu'un cimetière- pour^ ces. martyrs. Yémen vers le Hiiàz. ,l
Nairân sc irouve maintenant inclus dans l'Àrabie séou-
ditÉ, ct i'ei eppris tlc sourccs officieuses, en 1946, qu'on
(s) Pour cela et d'autres détails, voir mon ouvtager
v a tli'couvcrt utr lion cn picrrc. Li"Propbèn fu I'Iilam, Paris r959, z vol.

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