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RESUME
Le travail que nous présentons dans les lignes qui suivent émane de la difficulté d’accès à l’eau
potable par la population de la cité minière Kakanda.
L’objectif de ce travail est de concevoir un château d’eau qui va jouer un rôle tampon entre la
production d’eau et la distribution aux consommateurs.
La pression de l’eau que va fournir le château d’eau sera proportionnelle à la différence d’altitude
qui existe entre le niveau d’eau dans le château et les habitations, soit 10 mètres de dénivelé
équivalent à 1 bar.
Pour y parvenir, nous avons commencé par calculer la population à l’horizon qui est de 292 780
habitants soit pour l’année 2026 par rapport aux statistiques obtenues pendant les cinq dernières
années à partir de l’année 2016. En suite multiplier cette population par la consommation moyenne
journalière qui est de 30 l/j pour ainsi trouver le débit journalier moyen.
En outre, ce débit moyen journalier a été multiplié par le facteur de pointe, pour trouver le débit
moyen maximum. Le débit journalier maximum ainsi obtenu plus la réserve d’incendie nous ont
nous ont permis à déterminer la capacité de votre château d’eau qui est de 2 000 m 3. Ce château
sera placé en hauteur afin qu’il se situe au-dessus du plus haut des robinets à desservir. La
distribution de l’eau va pouvoir utiliser le phénomène naturel des vases communicants pour
alimenter le réseau de distribution.
Nous nous sommes référés aux règles de BAEL 91 modifiée 99, le Fascicule 74 et NV 65 pour la
conception de la structure.
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RESUME ....................................................................................................................................................... .
TABLE DES MATIERES…………….......................................................................................................II
REMERCIEMENT
La réussite d’un homme dans la vie est avant tout fonction de sa détermination et ses efforts.
Mais si vrai soit-il ce postulat, l’homme ne peut réaliser une grande chose sans le secours des
autres. Tout ingénieur le sait, l’étape de la rédaction du mémoire reste la plus agréable et
aussi la plus déterminante car scellant la fin d’un long parcours. C’est pourquoi après
plusieurs mois passés dans une concentration soutenue, il est bon et agréable pour nous de
nous acquitter d’un noble devoir, celui d’écrire ces ultimes phrases de reconnaissance.
A l’éternel Dieu Tout Puissant, source de toute vie, intelligence et de toute sagesse, par son
amour je vis
Nos remerciements vont tout droit au Professeur Gabriel MAKABU pour les conseils, qui
malgré ses innombrables occupations, a bien voulu dirigé le présent travail.
Nos remerciements vont particulièrement à Ingénieur Yannick KIYUKENO pour son
encadrement et sa réelle volonté de formation qui rêvaient un caractère légendaire et
méritent de notre part d’être mentionnés dans le livre blanc de la reconnaissance.
Nos remerciements s’adressent également à tout le corps professoral de l’Ecole Supérieure
des Ingénieurs Industriels et plus particulièrement celui du département de Génie Civil pour
la formation de qualité reçue.
Nos remerciements s’adressent aussi plus particulièrement au chef des travaux Michel
SAMBULA chef du département de génie civil pour nous avoir accepté en tant que
chercheurs dans son milieu de travail.
Nos sentiments de gratitude s’adressent également à notre adorable Oncle Blaise TSHIEJA
KABUYA et à notre Maman Odette KABEDI pour tant d’efforts et d’abnégations consentis
dès le bas âge pour notre formation.
Aux compagnons de lutte, Christian MUSHAYUMA, Urbain KISULA, Vianney
ISSAMBA, Ali Bin SEFU, Gaël KAFUTSHI, Séraphin SENGA, Danny MBALAYI
merci pour vos alertes, vos remarques, votre humour et surtout votre assistance.
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Le support moral de la famille est primordial dans ce genre d’aventure. Merci à Papa
Leonard MBUYAMBA, Maman Marie NTUMBA, Freddy NSAMBWA, Sam
KABUYA, Ya Paul KABEYA MUKADI, maman Demaman ainsi qu’à tous ceux qui
nous ont soutenus d’une manière ou d’une autre.
Je voudrais aussi remercier mes amis : Ruth MUJINGA, Prince TSHIKUT, Felly
MBOLELA, Pax MUDIANGOMBE, Urbain KATAMBALA, Kevin LUSHAKO.
Merci également à tout le comité United World College’s, ainsi qu’à toutes mes
connaissances.
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DEDICACE
INTRODUCTION GENERALE
L'un des plus urgents problèmes auquel plusieurs pays en voie de développement ont à faire face
est l'accès à l'eau potable. La plus grande partie de la population touchée par ce problème se
retrouve en milieu rural, éloignée des grands réseaux de distribution.
L'eau constitue une denrée essentielle dans la vie de tout individu. Donc, sa maîtrise et sa
disponibilité en quantité suffisante et en qualité doivent être une des premières préoccupations
d'une quelconque agglomération.
Car dit-on « l’eau c’est la vie », c’est dans l’optique d’approfondir nos connaissances et de subvenir
aux besoins de la population Kakandaise en eau potable que nous allons traiter sur un avant-projet
de conception d’un réservoir aérien soit un château d’eau pour approvisionner la cité en eau
potable.
Les réservoirs d’eau sont des structures qui servent à stocker l’eau pour la population.
L’entreposage de l’eau dans un réservoir joue un rôle tampon entre le débit demandé par les
abonnés et le débit fourni par la station de pompage. Il permet ainsi d’éviter de démarrer trop
souvent les pompes et de les protéger. Une telle réserve permet également de faire face aux
demandes exceptionnelles en cas d’incendie.
A KAKANDA les activités de la majorité de la population sont focalisées sur l’exploitation
minière soit de façon traditionnelle soit au sein de l’entreprise BOSS MINING.
Au fil du temps, la cité s’est élargie à cause des activités créées par l’entreprise BOSS MINING
jusqu’à atteindre treize quartiers avec quelques sous quartiers et compte aujourd’hui environ de 53
486 habitants d’après le dernier recensement du commissariat.
La croissance comme la décroissance de la population varient en fonction des activités qui règnent
autour l’entreprise BOSS MINING, c’est-à-dire quand il y a embauche l’effectif augmente et
diminue dans le cas contraire par conséquent l’effectif n’est pas stable.
En outre, la cité dispose d’une énorme référence géodésique mais aussi un bien public qui est le
château d’eau dont sa capacité est de 40 m3 construit depuis l’époque coloniale pour desservir
quelques quartiers seulement, en occurrence (Quartier Gécamines, Makomeno, Swakala et
N’sele), d’un réseau de distribution et de quelques bornes fontaines dont certaines sont même à
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l’abandonne. Actuellement le château dessert plus des quartiers que prévu lors de sa conception.
Vu sa vétusté et la croissance rapide de la population, le réservoir aérien n’arrive plus à satisfaire
en grande partie le besoin en eau de la population du fait que le réseau de distribution n’est pas
accessible dans sa totalité par la population périphérique.
la méthode interrogatoire,
débats et discussions sur les pensées et des idées des autres chercheurs scientifiques
En vue de souscrire le sujet, hormis l’introduction et la conclusion, notre travail sera structuré en
quatre chapitres ci-après :
le premier chapitre traite sur les généralités sur les châteaux d’eau,
le deuxième chapitre nous présente notre cadre d’étude,
le troisième chapitre sur l’estimation de la population et des besoins en eau potable de la
cité, et
le quatrième chapitre replace la conception du château d’eau.
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Trois milles ans avant JC, l’Egypte offre le premier exemple d’une gestion globale et centralisée
de l’eau, avec notamment l’existence d’un office de l’eau assurant la maitrise d’ouvrage des
travaux hydrauliques, les arbitrages entre les usages, etc.
Des siècles plus tard, Rome élabore un modèle de gestion urbaine de l’eau :
312 avant JC, construction de l’aqueduc « Aqua Appia », premier aqueduc romain.
Peu de temps auparavant, organisation, grâce au « Cloaca Maxima », du drainage et de la
réception des eaux usées.
144 avant JC, mise au point de la technique du siphon reversé (aqueduc « Aqua Marcia »).
la distribution d’eau est effectuée par l’intermédiaire de fontaines publiques (sauf pour
quelques riches qui sont directement desservies). Un véritable service de l’eau existe, avec
paiement d’une redevance au Trésor.
Pendant longtemps, aller chercher de l’eau à la rivière, au puits ou à la fontaine fut une occupation
quotidienne. Avec l’essor des villes et des villages, les hommes ont inventé les canalisations pour
rapprocher l’eau des zones d’habitation.
Du Moyen Age jusqu’au XIXème siècle, la distribution d’eau en France est uniquement assurée
par les fontaines publiques et les porteurs d’eau furent le principal moyen de distribution dans les
villes et dans les campagnes, la corvée du seau d’eau perdura jusqu’au début du XXème siècle. La
qualité sanitaire était souvent douteuse et le choléra fit 20 000 morts à Paris en 1832.
Sous l’ancien régime, recevoir l’eau à domicile est pour l’essentiel l’apanage de quelques hauts
personnages ou d’institutions religieuses. Les monarques français se soucient surtout de
l’alimentation en eau de leur capitale. Le règne d’Henri IV sera toutefois marqué par l’apparition
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En 1850, la distribution d’eau à domicile à Paris était encore inexistante et dans les grandes villes
jusqu’en 1880. Des fontaines publiques poussoir apparaissent à cette date, ainsi que des robinets
d’eau dans certaines cours d’immeubles. A l’initiative du Baron Houssmann, un programme de
modernisation du système d’eau et d’assainissement fut mis en place à Paris. C’est aussi dans cette
seconde moitié du XIXème siècle que naissent les premières sociétés de distribution d’eau : la
compagnie générale des eaux en 1853, la Lyonnaise des eaux en 1880.
La qualité sanitaire de l’eau potable devient un objectif majeur : des procédés de filtration lente de
l’eau sont mis en place à Saint-Maur et à Ivry à la fin du XIXème siècle.
On doit le château d’eau au capitaoul Charles Laganne qui, soucieux du bien-etre de ses
concitoyens, fit don de 50 000 pièces d’or à la municipalité pour qu’une eau « pure, claire et
agréable à boire » soit distribuée aux Toulousains. Voir figure 1.
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Le château d’eau de Toulouse, avec son « aspect de solidité qui satisfait l’œil et l’esprit », est
désormais considéré modèle d’ingéniosité et de bon gout. On le cite vers 1830 parmi les
réalisations françaises les mieux étudiées et les plus au point. Cette réalisation, à l’époque, change
la vie des habitants.
L’eau de la Garonne épurée par des filtres installés dans la prairie au pied du cours Dillon, qu’on
appelle aujourd’hui la « prairie des filtres », est propulsée jusqu’en haut de la tour par huit pompes.
Après régulation du débit dans une auge circulaire placée au troisième étage, elle redescend et par
gravitation alimente 90 fontaines (dont 15 monumentales) à écoulement constant (ce qui explique
qu’il y avait pas besoin d’un réservoir placé au sommet comme nos châteaux d’eau actuels). 4 000
mètres cubes d’eau sont ainsi distribués quotidiennement aux 60 000 personnes vivant alors à
Toulouse.
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Les pompes sont actionnées par deux roues à godets, de 8 m de diamètre (visibles dans la salle du
sous-sol) mues par des eaux motrices prises au pied du Pont Neuf et fuite traversant en souterrain
le faubourg St Cyprien rejetait ces eaux dans la Garonne un Kilomètre en aval vers ce qui est
aujourd’hui le théâtre Garonne, rue du château d’eau.
Le bâtiment construit en briques foraines est remarquable par sa forme et par la finition dont il a
été l’objet. La tour, posée sur une large base qui lui donne des airs de petit « château Saint-
Ange »(Rome) est coiffée d’une lanterne entourée d’une galerie. Du haut de ses 30 mètres, elle
offre un très beau point de vue sur la cour de l’Hôtel Dieu St Jacques et au loin sur les toits en
tuiles de la ville. Elle abrite trois étages auxquels on accède par un escalier en colimaçon, tout en
bois, qui se développe autour de son axe formé d’un tronc d’arbre tourné.
On note également le souci esthétique avec lequel les bâtisseurs ont étudié l’ornement extérieur.
Gargouilles en grés sculpté, épaulements moulurés, notamment, soulignent l’élégance de
l’architecture. De son côté, la voûte en plein cintre circulaire du premier niveau est un chef d’œuvre
d’artisanat qui mérite notre admiration.
Vers 1870, la capacité devenant insuffisante, le château d’Eau fut abandonné. Après avoir abrité
le service des cantonniers de la ville et alors que ses jours étaient mis en danger, une « providence
artiste » le destina fort heureusement à la photographie.
En avril 1974, à l’initiative de Jean Dieuzaide et grâce à la compréhension de Pierre Baudis, Maire
de la ville à l’époque, la Galerie Municipale du château d’eau ouvre ses portes à la photographie
avec une exposition des œuvres de Robert Doisneau.
Voilà trente-trois ans que ce lieu est consacré à la promotion de cet art. C’est ainsi que « le château
d’eau » est la plus ancienne institution de ce type en France.
Les distributeurs d’eau potable l’appellent réservoir surélevé, les constructeurs réservoir sur tour
et le commun des mortels « château d’eau ».
L’expression château d’eau fait son entrée dans la langue française en 1704. Elle désigne alors les
ouvrages de la famille du castellum hérité des Romains. Ces derniers avaient atteint une parfaite
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maitrise de l’adduction d’eau grâce à leurs aqueducs. Les catellum (château) était un réservoir, au
niveau du sol ou légèrement surélevé, alimenté par un aqueduc, et dont la façade était ornée, du
côté de la ville, d’importantes décorations sculptées doublées d’imposants effets d’eau, dont de
véritables cascades.
D’après Pline, Agrippa, édile de l’empereur Auguste, fit construire 130 « châteaux » et réaliser,
pour les orner, 300 statues et 400 colonnes de marbre. L’expression « château d’eau» n’a bientôt
plus désigné que les réservoirs surélevés sur tour et n’est employée que pour ces derniers, à
l’exclusion des autres citernes, cuves au sol, réservoirs semi-enterrés ou enterrés.
Le château d’eau est le symbole de civilisations avancées sur le plan technique, mais aussi celui
de l’organisation. Ainsi, « toutes les grandes civilisations y sont frottées. En 100 ap. J.-C., Rome
comptait 19 aqueducs, 250 châteaux d’eau et 1 352 fontaines » qui apportaient l’eau courante à
la ville. (Jean – Yves, 2006).
Après une longue éclipse dans la civilisation européenne, remplacé par le système plus
rudimentaire du porteur d’eau, le château d’eau réapparait au XIXè siècle. L’exode rural
s’accompagnait alors de la multiplication de ces équipements dans les villes aussi bien que dans
les gares, pour l’approvisionnement des locomotives à vapeur : « On ne sait pas assez que l’essor
des châteaux d’eau est intimement lié au développement des chemins de fer ». L’un des premiers
ingénieurs allemand Otto Intze découvrit, vers 1860 les avantages de l’acier dans la construction
des châteaux d’eau. Il édicta le principe de réservoirs tronconiques, construit au sommet d’une pile
en maçonnerie : dispositions qui équilibrent les pressions de l’eau sur la structure et économisent
le volume de maçonnerie, donc de travaux.
Classé comme monument historique et de servitude d’utilité publique visant à protéger un édifice
remarquable de par son histoire ou son architecture. Cette reconnaissance d’intérêt public concerne
plus spécifiquement l’art et l’histoire attachés au monument.
De nombreux châteaux d’eau sont inscrits dans l’inventaire culturel ou dans le patrimoine
industriel, un petit nombre est classé dans les monuments historiques.
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Sur le plan technique, le château d’eau se justifiait par la faiblesse des techniques de mises sous
pression. Dix mètres de hauteur donnaient une pression supplémentaire de 1 bar (un robinet correct
a une sortie aux environs de 2 à 3 bars).
I.1.2. Pourquoi les châteaux d’eau sont-ils rares dans les grandes villes ?
Il y a en général peu de châteaux d’eau dans les grandes villes. Les quantités d’eau étant très
importantes, le coût de la complexité d’une installation de surpression est amorti sur une grande
quantité d’eau.
Les capacités de stockage nécessaires donneraient des châteaux d’eau gigantesques. La fiabilité
est assurée par plusieurs provenances de l’eau.
Le château d’eau remplit une double fonction, constituer réservoir tampon entre la production
d’eau et la distribution aux consommateurs et livrer l’eau. La production d’eau doit se faire le plus
régulièrement possible alors que la livraison est soumise à la demande des usagers. Quel que soit
le moment de la journée et la hauteur de la demande en eau, il faut que chaque utilisateur bénéficie
d’un débit correct.
Dans la mesure du possible ces réservoirs sont placés en hauteur afin qu’ils se situent au-dessus
du plus haut des robinets à desservir. La distribution de l’eau va pouvoir utiliser le phénomène
naturel des vases communicants pour alimenter le réseau de distribution. Le château d’eau est
avant tout un réservoir surélevé, seule l’absence d’un relief suffisamment élevé impose de
construire ce dernier sur une tour.
Le remplissage du réservoir se fait par pompe d’alimentation de façon automatique pour maintenir
un niveau constant dans le réservoir.
Le château d’eau fait partie de la famille des réservoirs d’eau, il est un élément important du réseau
de distribution. Lorsque la topographie permet de disposer d’un point haut pour construire un
réservoir au sol, c’est cette solution qui est en général choisie. Lorsque le terrain ne présente pas
de point assez haut, le concepteur du réseau a le choix entre un château (réservoir surélevé) et un
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réservoir au sol alimentant un surpresseur. En zone urbaine les quantités d’eau à fournir sont telles,
que le choix se porte généralement sur un réseau surpressé.
Le château d’eau en activité ou pas, tient une place importante dans le paysage. Il a été souvent
décrié car il occasionnerait une « pollution visuelle » mais l’expérience montre qu’il demeure une
solution économique, fiable, qu’il peut être esthétique et rend de nombreux services en offrant un
point haut pour la région.
Même si la plus part du temps la majorité des personnes ne le voit plus ou ne veulent plus le voir,
d’autres ont pensé à l’embellir ou à l’utiliser pour d’autres usages que l’eau. Il est principalement
utilisé comme point géodésique par l’ingénieur et peut servir de support aux antennes-relais
(pompier, radios locales, téléphonie mobile, etc), mais également comme support de peintures
monumentales.
Aujourd’hui, lorsqu’il arrive en fin de vie, il est quelque peu délaissé mais certains ont pensé à lui
donner une nouvelle vie et à le reconvertir soit en bâtiment public, soit en logements, restaurant,
etc. (FOUQUET et BOUCHY, 1963).
I.1.4. Avantage du château d’eau par rapport au réservoir posé au sol avec surpresseur
I.1.4.1. Remplissage des cuves
Les pompes d’alimentation fonctionnent à pression et à débit constants, donc avec un bon
rendement. La consommation en énergie est donc faible mais trop importante pour envisager une
alimentation par une production d’électricité locale.
Lorsque la capacité du château d’eau est assez importante, les pompes peuvent fonctionner
uniquement en tarification « heures creuses ».
La plupart des réservoirs surélevés mesurant plus de 30 mètres desservent des abonnés situés, pour
la plus part, sur des points en contrebas de la base du château d’eau. La hauteur entraine une
pression de 3 bars minimum en entrée de réseau (1 bar pour 10m de hauteur), il n’est donc pas
nécessaire de disposer de pompe de surpression pour la distribution, la gravité suffisant. Parfois,
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certains châteaux d’eau sont placés de façon à ce qu’ils s’alimentent en chaine sans avoir besoin
de surpresseur le remplissage du château d’eau suivant.
I.1.4.3. Fiabilité
Pour obtenir une fiabilité correcte avec un surpresseur, il faut disposer d’un groupe électrogène de
secours.
Le coût d’entretien d’un réservoir est faible qu’il soit au sol ou sur tour. C’est le coût des
équipements électromécaniques qui est toujours prépondérant. Une installation de surpression est
en général complexe car elle doit gérer plusieurs pompes de débits différents. Elle doit aussi
disposer d’une alimentation énergétique de secours.
Le système de pompage d’un château d’eau est simple et donc peu coûteux en maintenance et en
entretien.
Avant de nous plonger dans le vif du sujet, il nous parait judicieux de lever le voile sur la
signification de certains mots que le lecteur aura à rencontrer lors de la lecture du présent travail,
pour une meilleure compréhension.
Le réseau d'alimentation en eau potable doit présenter une bonne sécurité d'approvisionnement de
toutes les parties de l'agglomération.
On distingue principalement deux sortes de réseaux de distribution:
I.2.2.1. Le réseau ramifié ou étoilé
Cette ossature est caractérisée par une alimentation à sens unique. Tout tronçon qui doit être mis
hors service entraîne la mise hors service de toutes les conduites en aval. Ce réseau présente moins
de facilité dans l'exploitation et l'entretien. Il est inusité pour les grandes agglomérations.
I.2.2.2. Le réseau maillé
Ce type de réseau offre des avantages hydrauliques particulièrement intéressants puisqu'il permet
l'alimentation en un point par plusieurs directions.
On peut ainsi isoler une conduite tout en maintenant l'alimentation dans les canalisations situées
en aval de celle-ci réduisant ainsi au minimum la surface privée d'eau.
Ce type est mieux adapté dans les grandes villes. Cependant, il peut conduire à des coûts de
construction et d'entretien très élevés.
Ainsi, pour la conception de notre réseau, nous adopterons un type de réseau intermédiaire: le
réseau mixte.
I.2.2.3. Le réseau mixte.
C'est un réseau intermédiaire comportant à la fois les deux types cités plus haut. Il offre
globalement les mêmes avantages hydrauliques que le réseau maillé. Cependant grâce à la
réduction des pièces spéciales utilisées au niveau des intersections telles que les croix et les Tés,
on aboutit généralement à des coûts de construction moins élevés que précédemment.
Nous avons conçu notre réseau de distribution en réalisant un réseau mixte du fait de la grandeur
de la cité et des différents avantages qu'offre un tel réseau.
I.2.3.Aqueduc
I.2.4. Fontaine
Une fontaine est tout d’abord le lieu d’une source, d’une « eau provenant soit de la nappe ».
Construction, généralement munie d’un bassin aménagée pour l’écoulement et la distribution de
l’eau
Il consiste à éviter un remplissage excessif pouvant causer des dommages supérieurs à ceux
éventuellement acceptés par un débordement contrôlé.
un simple trou dans une paroi, placé au niveau auquel on souhaite ajuster l’eau,
une évacuation de fond reliée à un tuyau remontant jusqu’au niveau auquel on souhaite
ajuster l’eau,
une échancrure pratiquée dans le rebord de la réserve ou du conduit.
Les trop plein pour les grands ouvrages comme les lacs de barrage sont appelés déversoir.
La source peut être un forage équipé d’un système de pompe (cas le plus fréquent), un cours d’eau
naturel ou un plan d’eau mais dans le cadre de notre projet la source sera le château d’eau.
Le terme adduction vient étymologiquement du latin : adducere (mener ou conduire vers, amener,
etc.).
Une eau liquide est dite potable lorsqu’elle présente certaines caractéristiques comme par exemple
la concentration en chlorures, pH, température,… la rendant propre à la consommation humaine.
L’eau est vecteur de nombreux parasites, bactéries ou virus. Il faut prendre des précautions avant
de consommer de l’eau dans la nature. Une eau en apparence limpide et pure peut cacher des
micro-organismes ou des polluants, la prudence reste de mise, le tableau 1 nous donne les normes
sur la potabilité de l’eau selon l’OMS, mises à jour en 2006.
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Pour pouvoir remplir le réservoir aérien soit le château d’eau, l’ingénieur peut selon les
circonstances, envisager de recouvrir aux sources d’approvisionnement en eau suivantes :
Qu’elles soient sous forme de lacs, de réservoirs d’eau ou de rivières, les eaux de surface sont
facilement accessibles, mais leur qualité peut ne pas etre appropriée ni à la consommation humaine,
ni à l’agriculture, ni à l’industrie. Cela est dû au fait que l’eau de surface peut etre polluée plus
directement par des matières organiques décomposées d’origines humaine, animale et végétale ou
par des matières minérales nocives en provenance de l’industrie, des mines et de l’agriculture. La
pollution bactériologique (qui peut contenir des germes pathogènes) est souvent favorisée par les
conditions particulières (humidité, éléments nutritifs, chaleur et énergie solaire) qui se retrouvent
dans les eaux de surface.
I.3.2. Eaux souterraines
Elles ne contiennent pas souvent des corps en suspension ni des colloïdes. En raison de la traversée
de couches poreuses de sols ou de roches, les eaux souterraines sont souvent potables
bacteriologiquement. D’autre part, au cours du processus de filtration, l’eau se charge en minéraux
dissous, ce qui peut la rendre nocive (présence d’excès de nitrates ou de fluorures) ou simplement
désagréable (excès de fer et de manganèse).
Les eaux souterraines se retrouvent sous plusieurs formes. Elles peuvent etre sous forme de nappe
libre, où le niveau de l’eau dans le forage correspond à celui de la nappe phréatique. Certaines
nappes aquifères se retrouvent confinées par un plafonnement de couche imperméable. Celles-ci
sont souvent réalimentées à partir d’un niveau plus élevé, et contiennent ainsi de l’eau sous
pression. Il existe également des nappes perchées où l’eau se trouve emprisonnée dans des cavités
lenticulaires imperméables, souvent tout près de la surface.
I.3.3. Eaux de pluie,
La chaleur solaire évapore l‘eau des océans, des rivières, des fleuves et des lacs. La vapeur, plus
légère que l`air, s`élevé dans les hautes régions de l`atmosphère ou elle diffuse et peut se condenser
en fines gouttes qui forment les nuages, les brumes et les brouillards.
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Les gouttes d`eau qui vont tomber sur la terre, par précipitation absorbent une certaine quantité
d`impuretés provenant de l`atmosphère :
l`oxygène
l`azote
le dioxyde de carbone
l`oxyde nitreux
et l`acide sulfureux qui est absorbe aux environs des grands centres industriels
I.3.4. Eaux de mer et eaux saumâtres.
Les eaux de mer jouent un rôle très important dans le cycle de l`eau. Ils servent de réservoir d`où
s`évapore l`eau, grâce à la chaleur fournie par le soleil, et ou retourne l`eau après condensation,
sous forme de précipitations.
On recourt dans le rare de cas à ces eaux en l’absence des eaux de surface, des eaux souterraines
ou encore des eaux de pluies exploitables. Pour dessaler ces eaux, il existe deux techniques à base
de membrane, l’électrodialyse et l’osmose inverse, qui sont coûteuses étant donné la grande
quantité d’énergie requise. On peut également recourir à d’autres techniques, comme la distillation
solaire et la congélation, lorsque l’ensoleillement ou la température le permettent.
Dans la plupart des cas, ce sont les eaux de surface et les eaux souterraines qu’on est le plus
susceptible d’utiliser ; ce n’est qu’en leur absence qu’on peut penser à exploiter les eaux de pluie
ou les eaux de mer.
Conçu pour stocker l’eau grâce à des pompes, l’eau est propulsée vers le haut du château dans une
énorme cuve. Les plus grandes peuvent contenir plusieurs dizaines de milliers de mètres cube
d’eau. L’eau est ensuite envoyée dans un réseau gravitaire qui va assurer son acheminement vers
l’ensemble des habitations.
La pression de l’eau qui est fournie à votre robinet est proportionnelle à la différence d’altitude
qui existe entre le niveau d’eau dans le château d’eau et votre habitation :
I.4.2. Le principe
L’eau est pompée des nappes phréatiques ou des stations de traitements par un gros moteur
(pompe) via un large tuyau soit la conduite d’adduction. Cette eau aspirée remplit constamment le
réservoir situé en hauteur (colline naturelle ou artificielle). Cette eau constitue une importante
réserve. Le château d’eau dont le principe est illustré sur la figure 3, étant en hauteur, la pression
de sortie de l’eau est constante et, selon le principe des vases communicants, alimente par des
tuyaux plus fins à partir de la conduite de distribution, les différentes maisons de la région. C’est
cette eau qui sort du robinet lorsqu’on l’ouvre.
L’eau étant stagnante, cela permet une décantation des éventuelles impuretés et un mélange
optimal avec des produits de traitement.
La réserve assure une pression constante dans le réseau permettant des économies d’énergie, car
les pompes sont inutiles.
Il n’est pas rare que plusieurs châteaux d’eau soient reliés entre eux. En effet, les pressions sont
tellement importantes qu’un château peut en alimenter un autre rien qu’en tenant compte du
principe des vases communicants. Ainsi, plusieurs agglomérations peuvent être alimentées par une
seule nappe phréatique ou une seule station d’épuration.
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Il est possible de distinguer dans la province des faciès de plaines, de plateaux, de vallons ou
encore de monts émergeant çà et là. L'altitude peut atteindre, dans le Sud-Est, des valeurs
supérieures à 1500 m.
L'ensemble du territoire est parcouru par un nombre élevé de rivières gardant très souvent un débit
soutenu au cours de la saison sèche, s'épanchant en zones marécageuses (le Lualaba) ou donnant
naissance à des rapides ou des chutes.
II.1.1.Climat
Un élément majeur du climat de Lualaba comme dans le Haut-Katanga est l'alternance d’une
saison humide et d'une saison sèche. Deux types de climats y règnent, une partie de la province
connait un climat tropical humide avec une saison sèche et froide qui dure de deux à cinq mois
selon la région et l’autre partie un climat tropical sec dont la durée moyenne de la saison sèche
varie de cinq à sept voire huit mois. Elle est plus longue et caractérisée par des périodes froides
plus intenses au Sud.
La pluviosité moyenne annuelle varie entre 650 et 1550 mm selon les sites. La température y varie
plus en fonction du relief, de la latitude et de la longitude que de la pluviosité. Ici aussi, c'est
principalement dans les variations mensuelles que se marquent les différences les plus nettes et
surtout dans les minima de saison sèche. Sur l'année entière, on enregistre des températures
minimales absolues variant entre 10 et 15 °C et des températures maximales absolues variant entre
30 et 38°C selon les sites. On peut également ajouter que l'éloignement de l'équateur s'accompagne
d'une diminution progressive des températures minimales indépendamment de l'influence possible
de l'altitude et que le climat est plus modéré à l'Ouest de Lualaba. En général, le minimum
d'humidité relative est observé en juillet pour les régions basses et septentrionales. Par contre, les
Hauts-Plateaux ne connaissent pas de grande sécheresse de l'air car la température moyenne y reste
peu élevée. (MUKOKO, 2014).
II.1.2.Sols
Comme les trois quarts du continent africain, le Lualaba présente des affleurements rocheux
appartenant au soubassement cristallin précambrien (gneiss, granite et schiste) et aux sédiments
(surtout sableux).
Les sols rencontrés dans cette région sont ferralitiques, profonds, à horizons peu différenciés et
présentent des transitions diffuses ou graduelles. Les sols ferralitiques (latéritiques) rouges et
P a g e | 22
jaunes sont les plus fréquents. La majeure partie de la réserve minérale est concentrée dans les
couches superficielles du sol. (MUKOKO 2014).
II.2. LOCALISATION DES SITES D’INVESTIGATION
La cité minière Kakanda est située à 10°43’60” S, 26°22’60” E précisément dans la province de
Lualaba à plus ou moins cent quatre-vingt kilomètres de la ville de Lubumbashi, capitale
économique de la RDC, plus précisément au Nord-Ouest de la ville de Likasi.
N’sele
Swakala (Sous Quartier Karavia, Othodox)
Makomeno (Sous Quartier ABC, Sapin)
Mutondo (Sous Quartier Village Mwepu)
P a g e | 23
Bienvenu
Philippe
Golf
Munongo
Luita
Mines
Kabambankole
Gécamines
Zoute
En RDC, seul un habitant sur cinq a accès à l’eau potable. Les causes sont nombreuses : faiblesse
des moyens financiers du secteur, délabrement des installations existantes, mauvaise gestion des
réseaux, explosion démographique et non contrôlée des villes et de leur périphérie. La
REGIDESO, structure publique qui gère les réseaux d’eau potable en milieu urbain, n’est pas en
mesure de suivre cette croissance effrénée. L’espace à desservir est trop large, tandis que les
ressources financières sont rares. En milieu rural, le SNHR (Service National d’Hydraulique
Rurale) n’a pas non plus les moyens nécessaires pour remplir sa mission.
A Kakanda, l’éloignement des points d’eau constitue également un problème pour l’alimentation
en eau potable des populations qui n’ont pas accès à un réseau ou à un point d’eau individuel. A
certains endroits, les femmes et les enfants doivent parcourir plus ou moins 4 km à pied pour
collecter l’eau nécessaire aux besoins domestiques.
P a g e | 24
Comme nous l’avons susmentionné la cité Kakanda dispose d’un château d’eau de capacité 40 m3
situé à cheval entre les quartiers Gécamines et Golf et de quelques bornes fontaines construits
depuis l’époque coloniale. Ces ouvrages hydrauliques étaient conçus pour desservir que les
quartiers Gécamines, Makomeno et Swakala.
Le château d’eau de la cité minière Kakanda comme nous montre la figure 7 est alimenté depuis
la station de pompage KIBENDE via la conduite d’aspiration.
P a g e | 25
la station de Kibende
la station de Kakanda EST
la station de Kakanda NORD
II.3.1.1.Station de KIBENDE
L’eau est captée directement dans la rivière KIBENDE ; qui est une rivière naturelle à l’aide de
deux pompes sans subir aucun traitement, cette eau n’est pas potable, cependant elle est souillée
par des particules qui résultent des activités minières de ladite entreprise, la figure 8 ci-dessous
nous montre l’eau est captée jusqu’à son usage.
P a g e | 26
L’eau de cette station est destinée au traitement de minerais, à l’arrosage du site, au nettoyage des
engins…
Eau
Tank eau brute Eau brute Réacteur adoucie
adoucissant pH USINE
H=4m et d=30m
Pompe
Conduite d’adduction
Kakanda Est est l’une station de pompage de la cité Kakanda où l’adduction de l’eau se fait dans
la nappe phréatique à partir de la conduite d’aspiration et ensuite propulser dans le château d’eau
à l’aide de deux pompes dont l’une est actuellement en panne. Son schéma de principe est illustré
sur la figure 9.
P a g e | 27
Conduite de distribution
Château
d’eau
Hôpital de Kakanda
Conduite de distribution
Collecteur Centre urbain/agglomération
Pompe
GCM
Conduite d’adduction
Nappe souterraine
Cette dernière alimente en grande partie les villages environnant la cité Kakanda en occurrence
MITONI MBILI et le village MWEPU. Elle alimente aussi une partie de l’usine BOSS MINING
soit le Concentrateur de Kakanda (KDC).
On a envisagé dans notre étude le captage sur la station de pompage de KIBENDE. Ce choix est
en fonction de la disponibilité et des résultats positifs des pompages d’essai de ce puits par ladite
entreprise.
II.3.2.Caractéristiques démographiques
De 2007 jusqu’en 2011, la population de la cité Kakanda a connu une croissance soutenue. Cela
est dû, d’une part du taux de la nativité qui est supérieur à celui de la mortalité et d’autre part de
recrutement important au sein de l’entreprise BOSS MINING (du moins à partir de 2007). La
croissance comme la décroissance de la population varient en fonction des activités qui règnent
autour l’entreprise BOSS MINING, c’est-à-dire quand il y a offre d’emploi au sein de ladite
P a g e | 28
entreprise, l’effectif augmente sensiblement et diminue dans le cas contraire par conséquent
l’effectif n’est pas stable.
La cité Kakanda compte aujourd’hui environ 73 468 habitants. Depuis les années 2000, le rythme
d’accroissement de la population tend à s’accroitre essentiellement par les populations étrangères.
Bien que le solde naturel (entre naissance et décès) se soit accru.
La cité a connu ces six dernières années une croissance considérable de population. La figure 10
nous montre la courbe de la croissance démographique de 2011 jusqu’en 2016.
50000
40000
30000
20000
10000
0
2011 2012 2013 2014 2015 2016
Années Population
Notre projet vise à concevoir un château d’eau en vue d’approvisionner en eau potable les
populations non desservies par l’entreprise BOSS MINING et des centres secondaires. En leur
assurant un accès durable à l’eau potable, le projet contribue à l’amélioration de leurs conditions
de vie. En effet, la disponibilité de cette eau permet d’une part, de diminuer de manière
significative les maladies d’origine hydrique et d’autre part, d’améliorer l’assainissement et
l’hygiène. Les femmes et les enfants sont les premiers bénéficiaires d’un accès à des points d’eau.
Le projet a donc décidé de puiser l’eau dans la nappe phréatique pour alimenter les réseaux via la
station de pompage Kakanda EST, ce qui permet l’alimentation en eau potable sans traitements
supplémentaires. Avant la mise en service du système, le projet s’assure toutefois de la qualité
physico-chimique, et surtout bactériologique, de l’eau à distribuer.
P a g e | 30
Les ouvrages de génie civil qu’on envisage utiliser dans le domaine de la distribution et de collecte
des eaux doivent pouvoir répondre aux besoins de la population pendant une certaine période
appelée durée d’utilisation.
Selon les besoins des prévisions, il existe deux types d’estimations des populations, à savoir :
Les estimations à long terme comme dans le cas de notre projet constituent un défi, étant donné
la grande incertitude entourant les conditions qui existeront dans un avenir lointain. Il semble utile,
dans ce cas, d’analyser la consommation des années passées pour tenter d’y déceler une tendance,
même si, souvent des facteurs sociaux et économiques (guerre, récession économique, installation
ou départ d’une importante entreprise, etc.) perturbent la croissance des agglomérations urbaines.
La plupart des méthodes d’estimation des populations ne peuvent décrire le comportement de ces
dernières que pour une période relativement brève de leur croissance. Elles constituent cependant
des modèles utiles qui peuvent aider l’estimateur à se faire une opinion adéquate, qu’il précisera
en interrogeant les notables, en prenant connaissance des dossiers des services techniques de la
municipalité et en consultant des professionnels d’autres disciplines (urbanistes, économistes,
démographes, sociologues, etc.). (François, 2000).
Cependant, nous avons projeté notre ouvrage en 2026 soit pour une durée de 10 ans.
La croissance de la population de la cité Kakanda est géométrique du fait que le taux de croissance
est proportionnel à la population et est fonction des données relatives à l’immigration, à
l’émigration sur le plan régional et aussi aux statistiques relatives aux naissances et aux décès.
𝑑𝑃
= 𝐾𝑔 𝑃 (1)
𝑑𝑡
P a g e | 31
𝑃𝑛 𝑡𝑛
𝑑𝑃
∫ = 𝐾𝑔 ∫ 𝑑𝑡
𝑃1 𝑝 𝑡1
𝑃𝑛
𝑙𝑛 = 𝐾𝑔 (𝑡𝑛 − 𝑡1 )
𝑃1
𝑃𝑛
= 𝑒 𝐾𝑔 (𝑡𝑛−𝑡1 ) (2)
𝑃1
Nous savons par ailleurs que l’on peut faire une étude démographique connaissant la population à
l’heure du projet, l’année limite du projet, l’année d’étude du projet et le taux de croissance. Ceci
est illustré par la formule (2).
𝑃𝑛 = 𝑃1 (1 + 𝑟)𝑛
𝑃𝑛
= (1 + 𝑟)𝑛 (3)
𝑃1
(2) = (3)
𝑒 𝐾𝑔(𝑡𝑛− 𝑡1 ) = (1 + 𝑟)𝑛
𝑜𝑟 𝑡𝑛 − 𝑡1 = 𝑛
𝑒 𝐾𝑔 𝑛 = (1 + 𝑟)𝑛
𝐾𝑔 ln 𝑒 = ln(1 + 𝑟)
𝐾𝑔 = ln(1 + 𝑟) (4)
En nous référant à la figure 10 qui nous décrit la croissance démographique de la cité Kakanda de
2011 jusqu'en 2016 :
53 486
= (1 + 𝑟)5
22 863
553 486
√ = 1+𝑟
22 863
5 53 486
𝑟=√ −1
22 863
𝑟 ⋍ 0,185
𝐾𝑔 = ln(1 + 0,185)
𝐾𝑔 = ln(1,185)
𝐾𝑔 = 0,17
Nous pouvons alors en fonction de données obtenues et de la durée de l’ouvrage projeté, calculer
à partir de la formule (1) la population de la cité Kakanda en 2026 sachant que le taux de croissance
est proportionnel à la population.
𝑃𝑛
= 𝑒 𝐾𝑔(𝑡𝑛− 𝑡1 ) ⟺ 𝑃𝑛 = 𝑃1 ∗ 𝑒 𝐾𝑔 (𝑡𝑛−𝑡1 )
𝑃1
Pour les pertes dans le réseau elles peuvent être dues aux fuites au niveau des joints par manque
d'étanchéité ou à des tuyaux défectueux alors que chez le consommateur elles sont dues à un
gaspillage ou à un usage abusif de l'eau comme le montre la figure 11.
III.2.1.2.Importance de la ville
Les plus grandes villes ont une consommation plus élevée à cause d'usages plus variés, en
particulier, la présence d'industries comme le cas BOSS MINING de la cité Kakanda. Cette
industrie dispose de sa propre source en eau.
III.2.1.3. Présence d'industries:
Certaines industries, de par la nature de leurs procédés ou de leur produit, consomment beaucoup
d'eau. L'industrialisation fait grimper la consommation à des valeurs encore imprévisibles
actuellement; ce besoin semble encore éloigné d'une limite de saturation.
III.2.1.4. Qualité de l'eau:
La consommation est moindre si l'eau est de mauvaise qualité. Le consommateur s'habitue
toutefois à une eau de qualité moindre et l'on peut affirmer qu'il n'est nullement impensable de
diminuer la qualité de l'eau pour réduire la consommation. Les eaux de consommation doivent être
de la meilleure qualité possible pour répondre aux exigences des consommateurs.
III.2.1.5. Coût de l'eau:
La consommation est inférieure si le coût de l'eau est élevé. Toutefois ce facteur n'a pas une
importance considérable mais peut contribuer les réduire les usages abusifs si les consommateurs
paient l'eau qu'ils consomment dans leurs résidences.
III.2.1.6. Pression de l'eau:
Les pertes sont en relation directe avec la pression et la vitesse de l'eau dans les conduites de
distribution. On veillera à ce qu'il n'y ait pas de trop grandes pressions au niveau des points
d'utilisation.
III.2.1.7. Compteurs d'eau:
L'installation de compteurs d'eau s’accompagne en général de l’établissement d’un prix à payer en
fonction du volume d’eau consommé, ce qui peut par conséquent réduire la consommation de 25
% ou plus et atténuer l'amplitude des pointes. L'installation de compteurs peut parfois permettre
de retarder de quelques années des investissements importants destinés à augmenter la capacité
des ouvrages. Puisque le compteur d'eau obligera le consommateur à être plus regardant sur la
consommation et éviter ainsi le gaspillage. Ce qui peut retarder ainsi l'utilisation du réseau à plein
régime.
Presque toutes les installations de la cité Kakanda ne disposent pas des compteurs d’eau ce qui
revient à dire que la consommation n’est pas contrôlée.
P a g e | 35
Une bonne étude de l'alimentation en eau potable d'une agglomération nécessite la connaissance
de certains paramètres fondamentaux pour le bon dimensionnement du réseau de distribution.
III.2.2. La demande en eau
Nous allons commencer d’abord par donner quelques définitions qui nous seront utiles dans la
suite de notre travail.
III.2.2.1. Consommation unitaire globale
C'est le rapport de la production moyenne journalière et de la population desservie. Elle est aussi
appelée consommation moyenne.
𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙𝑖è𝑟𝑒 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 à 𝑙 ′ 𝑢𝑠𝑖𝑛𝑒
𝐶𝑈𝐺 = (5) En litres / habitants / jours
𝑃𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 à 𝑑𝑒𝑠𝑠𝑒𝑟𝑣𝑖𝑟
Cette consommation est loin d’être uniformément répartie sur la durée journalière. Elle est très
importante de 5 à 8 heures et 18 à 20 heures et est quasi nulle aux heures profondes de la nuit.
Il est à noter que l'OMS a adopté une valeur de 40 l/habitant/jour pour assurer l'alimentation de
petites agglomérations des pays en voie de développement. Cette estimation prévoit toutefois une
P a g e | 36
marge de 50% pour le gaspillage inévitable quand il y a une certaine distance entre le point d'eau
et le domicile du consommateur. Cette valeur de l'OMS est le minimum requis.
On considère dès lors un coefficient de pointe de K de 3.5.
Dans le cas sous examen, nous avons trouvé par questionnement que la consommation domestique
est en moyenne de 30 l/pers.
III.2.2.6. Pertes
Les pertes sont dues à un manque d'étanchéité au niveau de joints des canalisations favorisant ainsi
les fuites d'eau dans le réseau, mais aussi à des tuyaux défectueux du réseau public d distribution
d'eau potable.
Toutefois, les pertes dans les résidences, dues à un usage abusif ou à une plomberie défectueuse,
ne sont pas comptabilisées dans les pertes mais plutôt dans la consommation domestique.
Les pertes sont difficiles à déterminer de façon précise. L'ensemble des fuites sur les adductions et
le réseau varie suivant le type des tuyaux, leur vétusté, la nature de terrain et la qualité de
l'entretien. On considère qu'il est difficile de réduire les pertes à moins de 20% de la demande
journalière.
III.2.3.Variation de la consommation
Nous utiliserons la méthode analytique qui consiste à analyser séparément les différents
paramètres conditionnant la demande (population, plan d'urbanisme, activités économiques,
activités industrielles, consommation unitaire etc.).
La prévision est toujours difficile, aléatoire et le fait d'utiliser une méthode analytique pour évaluer
la demande ne donne pas une garantie totale contre toute insuffisance.
Pour connaître la demande en chaque point, il faut connaître tous les types de consommation qui
s'exercent en ce point, (consommation agricole, industrielle, commerciale, domestique etc.), ainsi
que les pertes éventuelles dans le réseau.
III.2.3.1. Calcul du débit journalier moyen
La consommation d’eau n’est pas constante ; elle est en effet, rappelons-le, soumise à des
fluctuations selon les mois de l’année, les semaines du mois, les jours de la semaine et les heures
de la journée. A certaines ^périodes, les débits à fournir sont donc considérablement éloignés des
débits moyens, dans un sens comme dans l’autre. Pour cette raison, nous allons calculer le débit
moyen de la cité Kakanda pour l’année 2016.
𝑙
𝑄𝑗𝑚𝑜𝑦 = 𝐶𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 ∗ 𝑃𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛 (6)
𝑗
𝑙
30 𝑗
𝑄𝑗𝑚𝑜𝑦 = ∗ 53 486 ℎ𝑎𝑏 = 1 604 580 𝑙/𝑗
ℎ𝑎𝑏
P a g e | 38
𝑙
30 ∗ 53486 ℎ𝑎𝑏
𝑄𝑗𝑚𝑜𝑦 = ℎ𝑎𝑏 = 66 857,5 𝑙/ℎ
24 ℎ
𝑙
30 ∗ 53486 ℎ𝑎𝑏
𝑄𝑗𝑚𝑜𝑦 = ℎ𝑎𝑏 = 1 114,292 𝑙/𝑚𝑖𝑛
1440
𝑙
30 ∗ 53486 ℎ𝑎𝑏
𝑄𝑗𝑚𝑜𝑦 = ℎ𝑎𝑏 = 18,572 𝑙/𝑠𝑒𝑐
86 400
III.2.3.2. Calcul du débit journalier maximal
Après avoir calculé le débit journalier moyen, nous pouvons alors à partir de la formule de
Goodrich de déterminer le pourcentage par lequel on doit multiplier le débit moyen de la journée
pour obtenir le débit maximal.
𝑝 = 180𝑡 −0,10 (7)
La période t vaut 1, on trouve alors
𝑝 = 180 ∗ (1)−0,10 = 180 % 𝑠𝑜𝑖𝑡 1,8
𝑄𝑗𝑚𝑎𝑥 = 𝑄𝑗𝑚𝑜𝑦 ∗ 𝑝 (8)
𝑙 𝑙
𝑄𝑗𝑚𝑎𝑥 = 1 604 580 ∗ 1.8 = 2 888 244 𝑙/𝑗 = 120 343,5 = 2 005,725 = 33.429 𝑙/𝑠𝑒𝑐
ℎ 𝑚𝑖𝑛
III.2.3.3. Besoins en eau pour la lutte contre les incendies
La demande en eau pour combattre les incendies a des caractéristiques assez particulières en termes
de volume et débit. En effet, la quantité d'eau requise pour lutter contre les incendies peut paraître
faible lorsqu'elle est répartie sur toute l'année. Néanmoins, elle peut se faire sentir sur des
intervalles courts à un taux, ou débit, très élevé.
La demande pour incendies varie selon le type de construction et le degré d'exposition à l'incendie.
Pour la capacité totale nous tenons en compte d’une réserve incendie de
𝑄𝑖𝑛𝑐𝑒𝑛𝑑𝑖𝑒 = 120 𝑚3 /𝑗
Le débit de design est le débit représentant les conditions critiques de consommation auxquelles
le réseau aura à faire face. Ainsi, il est dimensionné comme étant le maximum entre le débit horaire
maximale Qhmax, et le débit journalier maximal Qimax plus le débit d'incendie Q inc •
P a g e | 39
Comme nous l’avons dit ci-haut l'OMS a adopté une valeur de 40 l/habitant/jour pour assurer
l'alimentation en zone rurale.
Ayant la population et la consommation, nous pouvons alors calculer le débit journalier moyen à
partir de la formule (6) pour une durée de 24 heures soit un jour de l’année 2026.
𝑙
𝑄𝑗𝑚𝑜𝑦 = 40 ∗ 292 780 ℎ𝑎𝑏 = 11 711 200 𝑙/𝑗
ℎ𝑎𝑏/𝑗
On obtient le débit journalier maximal en multipliant le débit journalier moyen par le facteur de
pointe qui est :
𝑝 = 180𝑡 −0,10
𝑡=1
𝑝 = 180 ∗ (1)−0,10 = 180 % 𝑠𝑜𝑖𝑡 1,8
𝑙 𝑚3
𝑄𝑗𝑚𝑎𝑥 = 11 711 200 ∗ 1,8 = 21 080 160 = 21 080, 16
𝑗 𝑗
La consommation d’eau est soumise à des fluctuations selon les mois de l’année, les jours de la
semaine et les heures du jour. Dans le cadre de notre projet, les débits sont beaucoup plus élevés
durant les fins de semaine. La consommation est par ailleurs plus élevée en début de matinée, à
l’heure où beaucoup de gens font leur toilette et prennent une douche ; il en est de même en début
de soirée. C’est pourquoi nous allons diviser le débit maximal journalier obtenu par 4 pour
permettre à ce qu’il ait renouvellement en eau dans le château d’eau. L’eau stockée dans le château
P a g e | 40
d’eau permet de couvrir une consommation moyenne d’un quart de la journée c’est-à-dire pendant
les heures de pointes. C’est donc idéal pour ne pas couper l’eau courante lors d’une réparation de
canalisation.
𝑄𝑗𝑚𝑎𝑥 +𝑄𝑖𝑛𝑐
𝑉= (10)
4
21 080, 16 + 120
𝑉= = 5 300 𝑚3
4
𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑒 𝑑é𝑏𝑖𝑖𝑡 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙𝑖𝑒𝑟 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑢𝑚 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑟é𝑝𝑜𝑛𝑑𝑟𝑒 𝑎𝑢𝑥 𝑏𝑒𝑠𝑜𝑖𝑛𝑠 𝑒𝑛 𝑒𝑎𝑢 𝑝𝑜𝑢𝑟 6ℎ 𝑝𝑎𝑟 𝑗𝑜𝑢𝑟
Pour une meilleure évaluation du volume de cet ouvrage, nous procèderons par la méthode
forfaitaire.
𝐶𝑗𝑚𝑝
𝑉𝑟𝑒𝑠 = (11)
3
Où 𝑉𝑟𝑒𝑠= Volume du réservoir
𝐶𝑗𝑚𝑝= Consommation journalière de pointe.
La somme totale vaut 5270 m3/j comme besoin de pointe journalière.
5 300
𝑉𝑟𝑒𝑠 = = 1 766, 667 𝑚3
3
Approximativement on a un volume de 2 000 m3
Nous avons opté pour une capacité de 2000 m3 pour les raisons suivantes que nous allons justifier
ci-dessous :
Compte tenu des infrastructures existantes on peut réduire la capacité de stockage de notre
réservoir sans qu’on puisse perturber la consommation de la population, donc on permet
d’économiser de ressources financières énormes.
Le choix porté sur les 2000 m3 n’est pas le fruit d’un hasard, sinon on aurait pu prendre 5 300 m3
mais l’expérience a montré que sur le château d’eau qui existe à Kakanda a une capacité de
stockage de 40 m3.
P a g e | 41
IV.2. CHARGEMENTS
Charges permanentes
Poids propre de la construction,
Les poussées des terres ou les pressions des liquides,
Equipements,
Charges variables
Liquide contenu : poids volumique,
Actions accidentelles : elles se produisent rarement et de façon instantanée (les séismes,
les chocs de véhicules, les explosions).
Charges d’entretien de couverture.
Charges de neige :
Néant
Charges de vent
Dans le cadre de notre projet, nous sommes dans la zone 1 comme le montre la figure1
avec une vitesse moyenne de vent de 20 m/s.
P a g e | 42
Figure 12 : carte des vitesses de vent (source : BASSIROU Ibo Nourou, mémoire de fin de cycle
de Master en ingénierie de l’eau et de l’environnement, Option : infrastructures et réseaux
hydrauliques)
IV.3. MATERIAUX
IV.3.1. Béton
Le béton de ciment présente des résistances à la compression assez élevées, de l’ordre de 25 à
40MPa, mais sa résistance à la traction est faible, de l’ordre de 1=10 de sa résistance en
compression. De plus, le béton de ciment a un comportement fragile.
L’acier présente une très bonne résistance à la traction (et aussi à la compression pour des
élancements faibles), de l’ordre de 500MPa, mais si aucun traitement n’est réalisé, il subit les
effets de la corrosion. De plus, son comportement est ductile, avec des déformations très
importantes avant rupture (de l’ordre de la dizaine de %).
P a g e | 43
Pour pallier à la faible résistance du béton en traction et à sa fragilité, on lui associe des armatures
en acier : c’est le béton armé.
En nous référant au fascicule 74, nous avons comme caractéristiques du béton
la résistance caractéristique du béton à la compression à 28 jours est de 30 MPa.
poids volumique du béton 25 kN/m3
l’enrobage est de 5 cm pour tous les éléments de la structure
résistance caractéristique à la traction du béton à l’ELS
𝑃
𝛿= (13)
𝑆
1
𝐸𝑖𝑗 = 11000 ∗ 𝑓𝑐283 (14)
1
𝐸𝑖𝑗 = 11000 ∗ 303 = 34 179,56 𝑀𝑃𝑎
1
𝐸𝑣𝑗 = 3 700 ∗ 𝑓𝑐283 (15)
1
𝐸𝑣𝑗 = 3 700 ∗ 303 = 11 496,76 𝑀𝑃𝑎
Cas de la coupole
Cas des sections entièrement tendues ou développées sur la face mouillée des parois.
IV.3.2. Acier
Pour le cas de notre étude, nous sommes dans la classe A dont l’étanchéité de l’ouvrage est assurée
par la structure qui est en béton armée.
IV.4.2. Epaisseur
L´épaisseur de notre ouvrage sera de 20 cm. Le fascicule 74 nous donne l’épaisseur minimale de
la paroi qui est de 15 cm pour les ouvrages de la classe A.
Elle est de 12 cm pour les ouvrages des classes B et C.
Dans le cas de coffrages glissants, cette valeur est portée à 15 cm, et les trous laissés par les tiges
de vérins doivent être injectés.
IV.4.3. Enrobage des armatures
Nous allons prendre un enrobage de 5 cm en nous référant au fascicule 74 qui stipule que
5 cm pour les ouvrages exposés aux embruns et aux brouillards salins ;
3 cm pour les parements directement exposés aux intempéries, aux condensations ou au
contact de l´eau ou du vin.
Il est rappelé qu´aucune tolérance en moins n´est admise.
IV.4.4. Dispositions et écartement des armatures
Les armatures sont régulièrement réparties en fonction des efforts à reprendre en évitant des
variations trop brutales de leur section.
Pour des parois de plus de 15 cm d´épaisseur, elles sont obligatoirement réparties en deux nappes.
Dans le cas d´ouvrages circulaires à axe vertical, la nappe intérieure ne comporte pas plus de la
moitié de la section totale des armatures horizontales ; la section unitaire des armatures de
répartition est au moins égale au quart de la section unitaire des barres d´armatures principales.
Le diamètre des aciers est au plus égal à e/10 (e épaisseur de la paroi) et au moins égal à 8 mm.
L´espacement est limité, pour les parois au contact du liquide, à la plus petite des deux valeurs
1,5×e et 20 cm.
Pour toutes les armatures des sections entièrement tendues et pour les armatures proches de la face
mouillée des sections partiellement tendues, la contrainte de traction, exprimée en MPa et calculée
vis-à-vis de l´état limite de service, est limitée à (*) : avec :
𝞰 ∗ 𝒇𝒕𝟐𝟖
𝜎 =𝞪∗√ +𝞫∗𝞰 (𝟏𝟕)
𝟇
P a g e | 46
𝟏, 𝟔 ∗ 𝟐, 𝟒
𝜎 = 𝟐𝟒𝟎 ∗ √ + 𝟑𝟎 ∗ 𝟏, 𝟔
𝟇
𝟑, 𝟖𝟒
𝜎 = 𝟐𝟒𝟎 ∗ √ + 𝟒𝟖
𝟇
Où :
𝞪 = 240
𝝶 : coefficient de fissuration de l´armature;
𝞍 : diamètre de l´armature exprimé en mm;
ft28 : résistance caractéristique à la traction du béton en MPa ;
𝞫: coefficient retenu égal à:
𝞫 = 0 pour les ouvrages à la mer ou à proximité de la mer, moins de 5 km et les parties enterrées
d´ouvrage, lorsque l´eau est saumâtre ou agressive;
𝞫 = 30 dans les autres cas où la paroi est en contact permanent avec l´eau ou une atmosphère
saturée.
Tableau 2 : Contrainte admissible de l’acier tendu en fonction du diamètre des aciers.
(Source : Fascicule 74)
𝞍 (mm) 𝞂(MPa)
6 240
8 214,28
10 196,72
12 183,76
14 173,69
16 165,58
20 153,16
25 142,06
Pour les armatures proches de la face non mouillée des sections partiellement tendues, la contrainte
de traction, calculée vis-à-vis de l´état limite de service, est limitée aux valeurs fixées par les règles
BAEL pour les cas de la « fissuration préjudiciable » ou « très préjudiciable ».
P a g e | 47
L'étude d'un tel ouvrage n'est rien d'autre que l'analyse et le dimensionnement des éléments
constitutifs de sa structure porteuse.
Dans notre cas il s’agit d’un château d’eau cylindro-tronconique de capacité 2 000 m3 et surélevé
d’une hauteur 12 m au-dessus du sol.
Soit
Soit 2 000 m3 volume total est le volume du château d’eau tronconique qui correspond à 100%, la
partie cylindrique prend 50% soit 1000 m3 et la partie conique prend aussi 50%.
La partie cylindrique
3,14(𝐷𝐼𝑛𝑡 𝑐𝑦𝑙 2 + 12 )
1000 = ∗5
4
1000 ∗ 4
= (𝐷𝐼𝑛𝑡 𝑐𝑦𝑙 2 + 12 )
5 ∗ 3.14
La partie conique
𝑆𝑐𝑜𝑛𝑒 = 𝑆𝐵 + 𝑆𝑏 (20)
𝐷𝐵 2 − 𝐷𝑐ℎé𝑚𝑖𝑛é𝑒 2 𝐷𝑏 2 − 𝐷𝑐ℎé𝑚𝑖𝑛é𝑒 2
𝜋( + )
4 4
𝑆𝑐𝑜𝑛𝑒 = (21)
2
3.14(13,75 + 253,75)
𝑆𝑐𝑜𝑛𝑒 =
8
𝑆𝑐𝑜𝑛𝑒 = 105,975 𝑚2
1000 𝑚3 = 104,994𝑚2 ∗ ℎ
ℎ = 9,52 𝑚
La pression hydrostatique dans un fluide est la même dans toutes les directions et perpendiculaire
à la paroi du réservoir :
𝑃 = 𝛾𝑒𝑎𝑢 ∗ ℎ = 𝜌𝑔ℎ (22)
Où h est la hauteur de l’eau au-dessus du point étudié.
ρ : la masse volumique de l’eau
𝜆eau : le poids volumique de l’eau
Soit w le poids de la superstructure, et P le poids propre par unité de surface tel que
𝑃 = 𝛾𝑏é𝑡𝑜𝑛 ∗ 𝑒 (23)
Et
𝛾𝑏é𝑡𝑜𝑛 = 25 𝐾𝑁/𝑚3
Pour prendre en compte toute surcharge venant de l’étanchéité.
Le château d’eau a une cuve de forme tronconique et est constitué des éléments suivants :
ceinture supérieure et inférieure : 0,50 m×0 ,80 m
épaisseur de la paroi de la cuve: 0,20 m (le minimum d’après le Fascicule 74 est de 0,15
m)
CONCLUSION GENERALE
Le milieu urbain est la partie la plus touchée par le non accès à l'eau potable du fait qu’il est éloigné
des grands réseaux de distribution, ceci constitue l’un des problèmes auquel bien de pays font face.
A Kakanda seul un habitant sur cinq à l’accès à l’eau potable, et ceci parfois suite à l’éloignement
des points d’eau qui constitue également un problème pour l’alimentation en eau potable. A
certains endroits, les femmes et les enfants doivent parcourir plus de 4 km à pied pour collecter
l’eau nécessaire au ménage.
C’est dans ce même ordre d’idées que notre travail a visé à concevoir un château d’eau de forme
tronconique haut de 14,5 m et dont sa capacité est de 2 000 m3 qui sera placé de sorte qu’il se situe
au-dessus du plus haut des robinets à desservir. La distribution de l’eau va pouvoir utiliser le
phénomène naturel des vases communicants pour alimenter le réseau de distribution.
Le remplissage du réservoir va se faire par pompe d’alimentation depuis la station de pompage
Kakanda Est de façon automatique pour maintenir un niveau constant dans le réservoir.
L’eau entreposée dans le réservoir joue un rôle de tampon entre le débit demandé par les abonnés
et le débit fourni par la station de pompage.
Le débit actuel demandé par 53 486 habitants est de 33, 429 l/s, avec le taux de croissance de
0,185%. Comme nous l’avons susmentionné, il y a croissance de la population lorsqu’il y a offre
au sein de l’entreprise BOSS MINING, et vue que cette dernière a mis à marche le projet BOSS
50 qui va doubler voire tripler la production. Avec ce même taux de croissance nous avons trouvé
la population à l’horizon 292 780 habitants soit en 2026, d’où le débit demandé obtenu pour cette
même année est de 21 080 m3/j.
La pression de l’eau qui sera fournie au robinet sera proportionnelle à la différence d’altitude qui
existe entre le niveau d’eau dans le château d’eau et les habitations, soit :
10 mètres de dénivelé équivalent à 1 bar,
20 mètres à 2 bars de pression, etc.
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BIBLIOGRAPHIE
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ANNEXES