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, , .
Le déversoir a seui 1 epals
Broadcrested vvelr
PAR L.-,J. 'rISON
l'noFEssEun A I:UNIVEHSITf; DE GAND
1
U2
c doit être augmenté de --- U étant la vitesse
u 2g' 1
Il
moyenne à l'amont du déversoir. Le seuil est 1
~;upposé suffisamment arrondi à l'amont pour 1
que le coefficient de contraction puisse être pris i
égal à l'unité. Cette formule fut soumise à di- A
a
verses vérifications, notamment par BAZIN (1),
FIG. 1
et, dans les dernières années, le déversoir en
question a fait l'objet d'assez nombreuses étu-
des parmi lesquelles nous signalerons celles est figuré par la partie BC. La section BB' dans
d'EsCANDE (2), de HUNTER ROUSE (3), de J. G. laquelle les filets sont redevenus sensiblement
\VOODBUHN (4), laquelle donna lieu à une dis- parallèles, peut être considérée comme étant hy-
cussion très intéressante à laquelle prirent part drostatique. Nous admettrons que l'action du
H. vV. KING, SHERMAN, M. VVOODWAHD, DAVID frottemep t soit négligeable, de telle façon que
L. YAHNELL, BORIS A. BAKHMETEFF, D. D. CUR- les vitesses en BB' puissent être considérées
TTS, E. LINDQUIST, R. L. PARSHALL. comme étant uniformément réparties. La forme
du fond à l'ml1ont immédiat de B permet d'ad-
2. L'écoulement sur un déversoir à seuil mettre que la contraction est nulle.
épais peut être considéré comme étant consti- Appliquons au liquide du réservoir, compris
tué par un écoulement dans un canal de lon- entre la seetion BIY normale au fond et une sec-
gueur égale à celle du seuil, alimenté à l'amont tion AN verticale, par exemple, le théorème des
par un réservoir avec production d'une inflexion quantités de mouvement projeté sur un axe ho-
de la surface supérieure et se déversant à l'aval rizontal a. En AA', les vitesses sont devenues
Article published by SHF and available at http://www.shf-lhb.org or http://dx.doi.org/10.1051/lhb/1950045
JUILLET-AoUT 1950 LA HOUILLE BLANCHE 427
très faibles et la section AN est évidemment hy- c étant la hauteur d'eau du réservoir avant l'in-
drostatique. flexion par rapport à l'horizontale de B, on a
L'équation en question peut s'écrire, en né- encore:
gligeant les vitesses en AA' :
(JI 1~1 = (ü) ~. + (~U_) yr::=/2-
y
cl<~a,
da'
= 1.•.' ù) - 2w + U2_~_L_._·-.·.1
9 Y1-=-i 2 ..
,11
y.L
i'i
,
+
pas influencé par la variation de a' : ressaut) pour une valeur du débit égale au dé-
bit maximum. On doit en clIet remarqucr que
_~~~L. = -d~;( w l~. + w~2 yI i2 (2)
Hl' solution de l'équation yI ii!. =g'!.. ..J;;, va-
g
_l~ .. est précisément la distance verticale du cen-
W"
l
d(û) ,,_)
1 y dl! (4 /)
y dh da'
+ 2cü.U dU U2 dû) dl! ] . dans laquelle q sera égal à (üy2g (c - (j'5, tan-
9 da' + 9 dl! (za~- yI - i2 , dis que Il et Ù)l seront les valeurs de la largeur à
la surface et de la section pour l! = Hl'
et comme
L'équation 4 peut donc s'écrire:
- dl:--
d(w,P-)
= (jj vi - t i et U = y2gTc-=(I')~ ,Vr1--'"
- l~ = (' _.
w )
Û)1
2 .,
2 (c - a ') , _/1 _
wl
LA HOUILLE BLANCHE Jl'ILLET-AOl'T 1950
o'
négative, de sorte qu'on ne peut satisfaire à la
condition 4.
Par contre, h est supérieur à Hl pour a' > a",',
de sorte que la fonction yr=-i2 - _9~_
g
~
(0)3
est
FIG. 2
.... _"
I,-nlm h = Hl
1 .'
SI a
, 1
= a", et yI~ -,-"---.-,~.,)z- -~-q2.---,
l',. ...-,.. l
g (J)3
Le diagramme ci-contre donne, par consé- est nul: la condition 4 est donc aussi satisfaite
dans ce cas.
a' De tout ceci résulte que l'inflexion conduit
quent la variation de H -- ---=--===-: avec a'.
l y ' l - i2 toujours cl une première hauteur d'eau dans la
section BB' égale ou sl/périeure cl Hl'
Si nous nous reportons maintenant à la condi-
tion 4, (0) étant nécessairement positif, elle se ra- 4. Etude du déversement à l'aval du déversoir.
mène il : a) Lorsque le niveau de l'eau à l'aval du dé-
versoir est maintenu nettement inférieur à celui
.1 de l'eau sur le seuil, la variation du niveau de
---=-3 ~ O.
(J)' l'eau dans la région aval du déversoir doit être
rapide. Il en résulte que dans cette région, que
Or, on peut aisément lllontrer que nous appellerons région du déVersement, une
courbure assez prononcée des filets liquides doit
'.'..._ - ' 1 ) q2 1 se produire; or, il n'est pas tenu compte de
yl-z- - - - -
g (J)3 semblable courbure dans J'établissement de
l'équation différentielle de la surface libre du li-
est une fonction constamment croissante de h quide que nous appellerons surface d'eau. Cette
s'annulant pour h = Hl (diagramme 3). équation s'écrit habituellement sous la forme:
J\'ILl,l~T-A()VT 1950 LA HOUILLE BLANCHE 429
X
i- ,bq2 sons égal à ~u) est remplacé par /"l)s_~!l, et le
dh {JJ,l
.. . g
~~ _~
(5Î
ds ,. ~ .~~, ~ q2 tù!Jc'
terme y' (que nous posons égal à ~p) est rem-
g tù:l
, j'pdtù
place par ; 1\ est la pro,J' ection de la
q2 .Z ~. 'Y
Le terme . ,~,. -,; doit être affecté d'un coeiIi- vitesse sur le fond. On obtient ainsi l'équation : ~
g tù"
cient r:J. supérieur à l'unité,mais dans les appli-
cations on le fait généralement égal à 1. Z est le (7 )
périmètre mouillé,
Cette équation suppose que les sections nor-
males au fond sont hydrostatiques, ce qui n'est ou
suffisamment exact que si la courhure est fai-
hIe. Elle ne l'est pas dans la région du déverse- ü,1/. .L <l's '1
ü -~'-~~,=O (7')
l , iJ 'Y _
ment, et les accélérations normale et tangen-
tielle ont respectivement les sens indiqués par
la figure 4, de sorte qu'elles donnent des compo- ou encore:
santes sur AB dirigées vers le fond, Il en ré-
sulte que la projection jt de l'accélération totale ~ Lü -- <l'sY .-,1= 0,
l '
sur AB est positive, et la relation
en posant:
j " Vs dq
g = qJ" et
"
.I·y=
pdw
qJp et qJp + qJ" = qJ.
(1)
dv ou :
dt
~
1
~u + ~p_ <l'yS ~ = () 1
(6')
ou encore:
FIG. 4
~
2 l'" ~ '1 =
<1> 8.,
__ ()
l"A 1. y,
/ j, dh,
g. (' est celle d'une surface théorique pour laquelle
l'hypothèse de la répartition hydrostatique des
dont le dernier terme est négatif, montre que pressions serait réalisée.
la pression PB est inférieure à la pression hy- Nous répétons que dans les équations 6, les
drostatique en ce point.
b) L'équation 5 n'est donc plus applicàhle
termes enq~
g
(U étant la vitesse moyenne) de-
dans ce cas, car elle a été déduite de l'équation vraient en fait être afi'ectés d'un coeiIicient r:J. su-
des quantités de mouvement: périeur à l'unité. En général, cependant, les li-
gnes d'eau sont calculées avec ces équations 6
ou 5 dans lesquelles r:J. est fait égal à 1.
(6\
c) Ce que nous avons dit de la valeur des pres-
sions réelles dans la zone de déversement mon-
basée sur l'hypothèse de la répartition hydrosta- tre que: 'Pp < ~p' (8)
tique des pressions dans les sections normales d) D'autre part, toujours dans la région du
au fond. déversement, on peut montrer que 'P" > ~'"
L'équation 6 doit donc être remplacée par une
autre dans laquelle le terme
qC
(que nous po- qJu vaut en e fl'et g"
1 j' v "d
s- UJ,
g
4
480 LA HOUILLE BLANCHE .JUILLET-AoUT 1950
. . qU
tandIS que ~II = ' OU - -
g fi .
1;- '>
U"du) avec U ='
fusdù)
.
w
rieure il la tension tangentielle moyenne entre
deux particules voisines de a. 0[', les tensions
tangentielles entre deux particules voisines ten-
Il en résulte que: dent à uniformiser leurs vitesses en accélérant
la plus lente et en ralentissant la plus rapide.
~ =-!.
g. ,)
/'(U ,2-
s U2)dù) = 1
g •
;-U s -- U)2 dw Si ces tensions tangentielles entre les particules
Il '0
de b sont supérieures à celles existant en a,
')
~ !-
U 2dù) +~ !u"Udu) =
')-
u" - U)2 dw
1 ! l'uniformisation des vitesses en b devrait être
mieux réalisée qu'en a, ce qui est contraire il
g.," g.,.) g.w notre hypothèse.
L'hypothèse suivant laquelle le I:1Vc sur la
hauteur bb' est supérieur au 1:11!:" sur la hau-
teur aa' conduit à un résultat plus absurde
') 2 encore.
puisque'-'U 2 Ù) vaut aussi ~I/' Il en résulte que le f),Vc entre !J et b' doit
g g
être inférieur au f),u c entre a et 0', c'est-à-dire
Mais si on envisage deux sections a et b de la que les vitesses sont plus uniforlll(,meIlt répar-
région du déversement, b étant à l'aval de a, on ties dans la section li que dans la section 0, ce
peu t montrer que : qui est à rapprocher du résultat analogue pour
les conduites convergentes.
1 r (V" - ')
y
a'
1
1 ."
19
j(v,.-
'0
' dw "/ < ,-,g.,"
-- lI)·
_"
.-- U)- dw "1.
,Il
En d'autres termes:
(15)
d~ \
( (jllJI '
dh
-j" ~ 1( cl~) (.cll~_) j
f , ds [ _. \ dll r' ds,. [
FIG, (j et COUllue :
d
ds l ~ O. (11)
à condition cependant de ne considérer que des
hauteurs d'eau supérieures à Hl pour lesquelles
Nous avons signalé plus haut que nous envi- ~ est toujours positif.
sagions une surface d'eau réelle satisfaisant à
La dernière relation exprime que pOUl' les
l'équation 7 ou à l'équalion suivante qui en est
hauteurs d'eau sl/périezzres à Hl, la surface d'eau
la conséquence :
théorique se trouve en dessous de la surface
do \" ["" 1 d<I) 8 -) réelle quand on regarde vers l'aval.
\d;),.
i
= y' ds _ ~
(12)
On pourrait montrer que ces deux surfaces ne
peuvent se recouper vers l'aval.
Mais nous considérions aussi une surface
d'eau théorique répondant à l'équation 6 ou à : f) Le schéma des surfaces d'eau possibles est
donné par les figures 7 ou 8 suivant que la
/ d~)
! .---
\ ds l
= [".--.
1
'Y
(13) pente de fond est faible ou forte.
Les seules surfaces possibles si la hauteur
d'eau est supérieure à Hl sont Al Ait' A 2 pour la
Mais les valeurs des fonctions "t et ~ qui in-
terviennent dans les relations 10 et 11 se rap-
portent évidemment à la surface réelle qui en-
trait seule en ligne de compte dans les considé-
rations des paragraphes c et d ci-dessus. La re- H
lation 11 peut donc s'écrire:
(14)
par HI. On aUl'a donc toujOUl'S dans cc cas llIl la section extrême amont du déversoir. On a vu
débit inj"éricul' au débit maximum avec une des au paragraphe 4 que celle courbe théorique se
surfaces A 2 , Ali ou Al' confond pratiquement avec la ligne réelle il par-
('/.) Si notamment l'eau il l'aval du déversoir se tir d'une section légèremenl il l'amont de a.
lient en dessous de la hauteur Hl sur le dc~ver D'autre part, la vitesse dans la section b vaut:
soir, il y aura déversement vers l'aval avec pro- /JI) = \/2g (c ---- hl,)' c comprenant d'ailleurs la
duction de la surface réelle correspondant il A 2 • hauteur correspondant il la vitesse d'amenée. En
Si le problème il résoudre est la détermination multipliant cette vitesse par «l/i correspondant
du débit q pour une hauteur d'eau c donnée il il hl, on doit retrouver la valeur du débit utilisée
l'amont du déversoir, il y aura lieu de procéder pour la détermination de Hl et le tracé de la
par tâtonnements. On s'imposera il cet efTet nne surface d'eau. Si, par exemple, la valeur du débit
valeur du débit inférieure au débit maximum. A donnée par (oll, ./J/i est inférieure au dc~bit dont on
cette valeur de q correspondra un HI qui don- est parti, il y aura lieu de réduire celui-ci: on
nera le premier point de la surface d'eau théori- peut, en elIet, montrer que dans ce CilS la ligne
que dans la section a (fig. 10). Celle ligne théo- d'eau sera abaissée et qu'elle conduira par consé-
rique est alors tracée en utilisant l'équalion ;), quent il un produit (ÜI) ./J/) supérieur ilU premier.
et on arrive ainsi il une hauteur d'eau h" dans Ces tàtonnements sont toujours asser. longs,
et comme en fait on a souvent besoin, pour un
déversoir donné, de connailre les déhits corres-
pondants il diverses hauteurs d'eau c, il y a iwan-
tnge il procéder comme suit: on ne part plus
d'une hauteur c imposée, mais on sc donne un
débit qui permet de déduire Hl et de tracer A 2
partant de cet HI il l'exlrc'milé aval du barr:lge,
en utilisant l'équation;) et un coellieient de ru-
gosité pour le seuil. On obtient ainsi hl" et, par
la formule fi = l.h l )\/2g«(;----71/i), on déduit c.
FIG. 10
16
15
14
13
-----------·----·------'-----112
14 8
13 7
12 6
11 - (=0,41 5
10
9 3C",
8 - Q = 39,6l..sec.
5--
4-
83
t----+------l-----'-I-----J-.-------I---
FIG. Il
434 LA HOUILLE BLANCHE JUILLET-AoUT 1950
Ces opérations répétées avec divers débits per- débit. Les nappes dont il est question au ta-
mettent de tracer une courbe des débits en fonc- bleau ci-dessus sont des nappes libres, mais elles
tion de c. peuvent devenir déprimées, plongeantes, ondu-
Nous avons fait de multiples applications de lées,particulièremenl lorsque le niveau d'aval
ce procédé et nous en avons vérifié les résultats est assez élevé. La hauteur c il l'amont du dé-
par des essais de laboratoire. La concordance versoir reste-t-elle effectivement invariable
est chaque fois excellente. La figure 11 donne quand la nature de la nappe change, pourvu que
pour un déversoir de O,ilO m de hauteur et de le niveau d'aval ne dépasse pas Hl?
1,80 m de longueur, sans contrae!ion il l'amont, Pour vérifier ce point nous avons observé
le tracé de quelques-unes des lignes d'eau dé- l'écoulement de divers débits avec nappe libre,
terminées expérimentalement au laboratoire, et avec nappe déprimée, avec nappe adbérente, et
celui des lignes d'eau calculées (résultat final) en faisant monter le niveau d'aval, avec nappe
par le procédé ci-dessus exposé, avec les valeurs plongeante et nappe ondulée. Le tableau ci-
des débits mesurées et déterminées par le cal- dessous donne le résultat des essais pour l'un de
cul. On peut se rendre compte de la bonne ces débits: il montre que la hauteur c il l'amont
concordance des résultats. Chacune des figures du déversoir ne varie pas d'une façon observa-
porte également la valeur du coefIicient de ru- ble aussi longtemps que le niveau d'aval ne dé-
gosité y de la formule de R\ZIN du mouvement passe pas la hauteur Hl' Ce fait est d'ailleurs
uniforme: compréhensible à l'aide de ce qui a été exposé
sous le chifl're 4. La répartition des pressions
l T =co'- 87_y'!l( dans les sections normales au fond est évidem-
1 -.1-_'__
'1
ment modifiée par la forme de la nappe, mais
1 vIi. cette modification est pratiquement limitée aux
dernières seelions d'ayal du seuil. Le change-
R étant le rayon moyen de la see!ion mouillée. ment de la nature de la nappe ne pourrait avoir
Certains des essais ont, en effet, été faits avec une influence sur la valeur de c que si la lon-
une surface du seui 1 trt~s lisse, tandis que les gueur du déversoir était insufIisanle pour que
autres correspondent il un seuil rendu plus ru- la nappe s'étende vers l'amont en dehors de la
gneux par un cimentage avec sable tri's rude. région du déversement dans laquelle nous sa-
\'(lIlS que la surface A/ n'est pas substituable ù
Le tableau ci-dessous fournit pour les diyers
essais les valeurs des débits réels, celles des dé- la surface réelle. D'après nos essais, même avec
bits calculés par la méthode que nous exposons une valeur de c égale à 0,16 m et une hauteur Ji
et, enfin, celles déduites de ln formule de BÉLAN- de déyersoir de O,:W m, cette longueur du déver-
GER. (La largeur du (k\'ersoir est de 0,50 m.)
soir ne deviendrait insufIisante que si elle torn-
i = 0 et ln hauteur p du déversoir sur le fond hait en dessous de 0,60 m. Dans ce cas, les dé-
= O,BO m. . veloppements qui précl'dent seraient évidemment
inutilisahles.
TABLEAU l
TABLEAU II
,
i
q = 0,0124 mi'. /s pour une largeur de 0,50 m.
Cf Cf Cf
c y de BI\IA:\(;EH mesuré calculé Longueur du déversoir: 1,1)0 m. - i 00-'= O.
( m) BAZI:\ (lll:'./S) (lll:l/S) (lll::/S)
;...
C
0,0508 0,41 O,OD98 O,OD735 1 0,00739 Nature de <-:;""2 ~
:> CJ
0,OG72 0,41 D,0148 0,0115 0,0118 la nappe ~~.;
0,0875 0,41 0,0221 D,018 0,0185
1 ~.:::""::
0,104 0,41 0,028G5 0,0244 1
0,0242
D,121 0,41 0,03585 0,0308 0,031
0,139 0,41 0,04435 0,039G 1 0,0399
0,155 0,41 0, ();'j 075 0,04,59 1
1 0,04Gl 1
Nous ferons même, dans la suite, une remar- lion de h ll (' et de c sc fait d'ailleurs comme il est
que suivant laquelle la hauteur il J'aval du d(~ver indiqué au paragraphe ~.
soir peut être légôrement supérieure il H, sans c) Si la pente de lond est lorle sllr le scnil, la
que la valeur de c pour la nappe libre soit mo- figure 8 montre que la premiôre hauleur d'cau
difiée. il l'amont peut dans ce cas être égale à Hl' pour
~) Si l'eau dans le canal il l'aval du déversoir donner naissance à l'une des surfaces BLOU B 2 •
se tient il une hauteur comprise entre les Iwu- êI.) Si l'eau du canal il l'aval du déversoir se
teurs Hl et H (hauteur du mouvement uniforme) tient il un niveau inférieur il Hl" haùleur cri-
SUI' le déversoir, il se produit eneore une surface
tique correspondant au débit maximum, on aura
d'eau A2 dont le premier point vers l'aval est, une surface d'cau B 2 avec un débit égal au débit
cette fois, le point d'interseelion du niveau de maximum. La formule de BI~LANGEIl est, dans
l'eau dans le canal à l'aval du d(~versoir avec la ce cas, applicable (pour les sections rectangu-
derniôre section d'aval du déversoir. Le calcul laires) .
du débit se fera encore en déterminant la surface
~) II en est de même si l'eau du canal il l'aval
A2 mais en prenant le point de départ qui vient
d'être indiqué. Ce calcul exige, par conséquent, du déversoir se tient il une hauteur telle qu'un
non seulement la connaissance de c comme pré- ressaut sc produise soit il l'aval du déversoir; soit
cédemment, mais aussi celle de h" (fig. 12). sur le déversoir. Le débit sera encore le débit
maximum. On peut se rendre compte s'il en sera
ainsi par calcul, en traçanl la surface d'eau B 2
~ ---..:---_--,r:-- avec le débit maximum et en partant de la hau-
teur I-It' (hauteur critique correspondant au dé-
bit maximum) clans la seelion. b (fig. lin. Si IL,.,
--"T"'_
FIG. 12
, --.
1
Il Y a, toutefois, lieu de remarquer que h;\ ne "b'1
1
coïncide avec la hauteur h"l' dans le canal il 1.
1
\
l'aval du déversoir que si la vitesse dans cc canal
est très faible.
Comme l'a montré ESCANDE: h lll , est en fait
supérieur il h((" En appliquant l'équation de
BrmNoUILLI entre les sections a ct av, on obtient: FIG. 13
gueur, et son tracé, comme la détermination du Tous ses r(~sultats satisfont à la formule de BI~
débi t, exige la connaissance non seu lemen t de c LANGEn pour les essais des types c)cr.) et ~) ci-
mais aussi de ha,,' Le problt~me devient alors le dessus.
même qU'llU paragraphe li) ~) ci-dessus.
On peut encore se demander si les considéra- HElVIAHQUE. --- Il faut observer que la forte
tions théoriques des paragraphes relatifs à la ou la faible pente n'est pas uniquement déter-
forte pente du seuil se vérifient dans les essais et minée par la valeur de la pente. C'est ainsi que
si notamment les fortes courbures de l'inflexion dans certains de nos essais avec la pente de
ne provoquent pas des modifications des n'sul- fond de 0,0124, la pente est faible et la surface
tats présentés. de la nappe est du type A 2 (par exemple pour
Nous avons donné au seuil du déversoir ayant un débit de 0,0056 m:1/s, sur une largeur de
servi aux essais pr('cédemment décrits une pente n,50 m). Pour d'autres essais, avec la même pente
de 0,0124. Le tableau ci-dessous montre que de fond, la pente est forte et la surface est du
lorsque ha,. est inférieur à HI, la formule de BÉ- type B 2 (par ex. pour un débit de O,O;\~~ m:J/ s ,
LANGEll est bien appiicahle, conune il résulte des sur une largeur de 0,50 m).
considérations que nous avons émises. Il faut, par conséquent, contrôler la nature
de la pente de fond dans les calculs dont les
principes ont été exposés ci-dessus, chaqlle fois
TABLEAU III que le doute est possible, par exemple en com-
parant les valeurs de H et de H\.
q q 6. Les ondulations de la surface. - La théorie
c (formule
(mesuré)
(m) Br',LANGER) Observations de ces ondulations a été faite par BOUSSINESQ (5).
(ma / s) Si on considère une surface libre d'un cours
(m:l/s)
d'eau de hauteur H +-
"~ = h, voisine de la hau-
0,045 0,0081 0,008 Largeur:
teur du mouvement uniforme H, BOUSSINESQ
O,OGI7 0,0131 0,0132 trouve pour 'fl l'expression:
0,112 0,0319 0,032 0,50 m
1
"~ = AcT,:/) +- Bc-l/~rt'J: sin '1 (x - C) ;
Les résultats ci-dessus sont cependant en op- A, B et C sont des constantes d'intégration,
position avec ceux de VVOODIlUHN qui, pour les 1'\ est ln racine positive de l'équntion :
déversoirs à forte pente, avec ou sans ressaut,
mais avec nappe B 2 , trouve des débits réels par- . li \ . . li
fois notablement inférieurs à ceux donnés par i ) l'--D HB = 0,
la formule de BÉLANGEH. Selon cet auteur, pour
ces déversoirs inclin('s, le coefficient de débit b étant le cocfficicnt de rugosité correspondant
décroît quand la charge augmente jusqu'à ce à H, et l est un coefficient valant sensi-
qu'elle atteigne 1';~ pieds. Ce eoefficien t reste blement 1,1. Quant à v, il est donné pal' :
alors constant pour des charges plus fortes.
Nous estimons que les résultats de \VoOn!lUHN
D (.g.li
sont provoqués par le rayon de courbure insllrti- ')- ===
IP.I'\ 2 '
sant du raccordement du seuil du déversoir avec
sa paroi verticale d'amont (R : 6 pouces). Pour si :
les faibles charges et les petites vitesses, la
contraction inférieure est faibte et les résultats
concordent pratiquement avec ceux de la for-
mule de BI~LANGEH. Mais la contraction augmente
avec la l'barge pour tendre cependant vers une
cons tan te aux très grandes valeurs du nombre Si on étudie ln région qui précède celle où le
de REYNOLDS (comme dans les orifices) : le dé- mouvement uniforme est établi, "r, doit s'annuler
bit réel devient alors inférieur à celui déduit de pour a.: positif et trt-s grand (moyennant un ehoix
la formule de Bt'LANGEH. convenable de l'origine) et A doit être extrême-
Nous croyons d'ailleurs trouver la preuve qu'il ment petit. L'expression de "~ se réduit alors à
cn est bien ainsi dans une intervention de son second terme:
M. PAHSHALL dans la discussion qui a l'ai t suite
à la publication de \VOODBUHN. PAHSHALL a tra-
vaillé avec divers déversoirs à seuil épais de forte 13
"~ = --- sin v (x C).
pente en, s'efforçant de réaliser un raccordement
continu à grand rayon de courbure vers l'amont. c-d'-x
l'
JUILLET-AoUT 1950 LA HOUILLE BLANCHE 437
Dans l'ùpplication aux ondulations se produi- Par contre, la dénivellation à l'endroit consi-
sant sur le déversoir à seuil épais, nous assimi- déré amènera au fond une réduction de pression
lerons à H, hauteur du mouvement uniforme, la égale à Fil' el, du l'ail de la compensation des
hauteur autour de laquelle la nappe oscille dans deux aelions, on a :
la partie amont et centrale du déversoir de fa-
çon à éliminer la partie de la nappe influencée h. v
2
. ''J1 • v~_ 'ni 1
par le déversement. A cette hauteur H corres- 2·u-
pond une pente i qui permet de calculer 1'1 et
par suite '1; la longueur d'onde des oud ulations la longueur d'onde d'une osciliation totale vaut
complètes est alors donnée par 27':/'1. donc:
Nous avons d'ailleurs été conduit à une autre
expression de cette longueur d'onde par les
considérations suivantes.
La vitesse dans la section 1 (fig. 14) est
H, 1
r -_ _r - ---lL-t h-o
c+ P
c 1
IP
1
FIG. 15
~ t~m:~er'O~de - ChJ
2
vaut·d:r , soit ''Jl'1 2 , l'écIuation des ondulations
d~y
1 q "
étant y == ''JI sin v :r.
Mais la courbure doit varier de la surface au .ê" ~ ~g~ ~ /z'
fond où elle est nulle: admettons que cette va-
riation soit linéaire. D'autre part, l'augmentation . _ :_ _
1
'OÇQ_o: _ _ , 8 1_ 11
de pression au fond, résultant de ces courhures,
vaut .'L Î"_lJ~ dh, y étant le poids spécifique de : 0,0072 i 64
1
1 0,098 0,1 06 ~
0,105.0,0065
g}o ? : 0,0115 42
1 O,H 0,14 0131 001')
l'eau. En tenant compte de la valeur de ? à la 10,018 .1 32,6
1
0,192 0,20 ÙO' 1 0:(114
10,02L14 26 0,24 0.24 i O,Ol8
surface et de la répartition admise pour ?, l'aug-
1 0,0308 21,5
1 0,295 O~30 i 0,022
mentation de pression prend l'expression:
0, 0396 17
1' 0,35 O,3G5 l' 0,027
V2 . "'Il . v:2 1
0,0459 15 0,'11 0,41 0,035
.h.
g 2 1.. ..
438 LA HOUILLE BLANCHE ,JUILLET-AoUT 1950
7. Calcul rapide du débit dans le cas d'une 0,715 HI' et comme q2 vaut y.H,:\, la mesure
faible pente du seuil i, avec déversement vers de ho permettrait la détermination rapide du dé-
l'aval en nappe libre. bit (li t rectangulaire).
Le tableau suivant donne les résultats de nos
HUNTElt ROUSE (Flllid illcchanicc j'or hydl'Ulllic mesures pour diverses nappes libres avee faible
Enginecl's, page 324) indique que dans ce cas la pente du fond du seuil (p, la hauteur du déver-
hauteur ho sur la crête aval du déversoir vaut soir, est égale à O,i)O m).
TABLEAU V
~~-
--
1 !
----- 1 1 1
1
0,0072 0,'1 0,0508 0,028 0,0215 6
°° 0,77 1,82
1 1
1
0,0115 0,'1 0,OG72 0,0378 0,0285 0,753 1 1,77 4,5 1
0,018 0,'1 0,0875 0,0508 0,038 1,724
i 0,0224
0,0308
°° 0,4
0,4
0,104
0,121
O,OG24
0,073
0,0'1'15
0,0525
0,748
0,713 1,GG5
1 3.'125
:3
2,5
0,039G
0,0459
°° 0,4
0,4
0,139
0,155
0,08G2
0,095
O,OG
0,OG9
0,718
0,(j9
0,725
I,G55
1,614
1,G3
2,lG
2
1
1
1
0,00G41
0,01745
°° 0,13
0,13
0,044
0,0825
0,025 /1
0,049G
1
0,0185
0,0375
0,73
i
1
1,735
I,GG
G,8
3,Gf,
1 0,02915
0,055
°° 0,13
0,13
O,llG
0,165
0,OG97
0,1065
0,0525
0,075
1
0,75G
0,753
0,705
1
1
1,6G5
1,55
i
2,58
1,8~
1
1
0,005G °
0,0124 0,40 0,0232 0,0135 0,58 1 1
1
i
i 1
1
1 1
- -,-'"-
1
!--
1
1
-1 --
1
Ce tableau montre que, dans nos essais, le Lielles du seuil. Mais, dans ce l'as, le problôme ne
n peut plus être traité d'une façon générale, car
rapport h est trôs variable. ces réactions dépendent des hauteurs d'eau, dp.
H, .
la rugosité, de fa longueur du seuil, etc.
Quand on traite le prohlôme théoriquement, -
on ne voit d'ailleurs pas trôs bien la raison pour HI