AfrONet January - June 2018 1

Issue No. 0001 January -June 2018

Note éditoriale
Unissons nos forces
pour promouvoir
l’agriculture

D
biologique
ifférents forums tenus à travers
le monde ont exhorté les parties
prenantes de l’agriculture
biologique à mener des
campagnes de sensibilisation du public
sur les avantages biologiques parmi les
agriculteurs et les consommateurs.
Nous faisons écho à cet appel de clairon
parce que nous croyons qu’il est temps que
toutes les parties prenantes s’unissent Ambassadeur Amina Salum Ali (R) également Ministre du commerce, des industries et du marketing à
pour chercher à accroître la sensibilisation Zanzibar, M. Juma Ali Juma, Secrétaire permanent et M. Jordan Gama, Président d’AfrONet (L) à Biofach,
en Allemagne
à l’agriculture biologique qui peut contribuer
à un développement socioéconomique et
écologiquement durable, en particulier dans
Zanzibar devrait utiliser des
les pays pauvres.
Dans la même veine, nous invitons
les parties prenantes à contribuer à ce
politiques d’AB pour stimuler
bulletin, articles et revues critiques sur
des questions d’actualité et des aperçus
le commerce et le tourisme
L
de la situation de l’agriculture biologique Dar es Salaam l’aéroport international Julius Nyerere. ) de Biofach,
dans leurs régions / pays. Alors que nous e gouvernement révolutionnaire de Zanzibar une exposition mondiale bio tenue à Nuremberg
prévoit d’élaborer des politiques et des - Allemagne du 14 au 18 février 2018.
continuons à vous présenter quelques-uns
programmes qui influenceront et favoriseront “En fait, cette visite nous a tellement marqué.
des développements les plus excitants en la croissance rapide de l’agriculture biologique A partir de maintenant, je crois que nous allons
matière d’agriculture durable et de sécurité dans les îles. L’objectif est de faire progresser le agir très vite pour faire de l’agriculture biologique
alimentaire, notre objectif sera également commerce et le tourisme dans l’archipel. une réalité à Zanzibar. »A déclaré le ministre,
de sensibiliser davantage le public aux “Nous devons agir immédiatement, nous ajoutant:« si nous soutenons officiellement
bénéfices biologiques en général. n’avons pas besoin de retarder. Si nous essayons l’agriculture biologique, nous augmenterons
C’est pour cette raison que nous de nous imposer une telle attitude, cela nous automatiquement le nombre de touristes arrivant
appelons les parties prenantes à jouer prendra beaucoup de temps et nous devrons à Zanzibar car il est plus évident que plus de
leur rôle dans la promotion des produits travailler dur », a déclaré l’ambassadrice Amina touristes préfèrent les aliments biologiques aux
Salum Ali, ministre du commerce, de l’industrie aliments non biologiques.
Continues on Pg 3
et du marketing de Zanzibar, à son arrivée à Continues on Pg 3

Maintenant, AfrONet a dévoilé un lien pour s’inscrire à la 4ème édition

Êtes-vous inscrit au 4e Conférence Biologique disponible sur son site Web ou accessible via
CAO? (Have you registered htt://aoc.afronet.bio/tc-event/4th aoc-cameroon-2018
for the 4th OAC ?)
Réseau Africain pour l’Agriculture Biologique (AfrONet) Uhuru Road, MAFAO HSE, 15ème étage, Ilala, Dar es Salaam, Tanzanie. Téléphone: +255
732 975799, Mobile: +255 787 908 303 E --- Mail: info@afronet.bio Web: www.afrionet.bio
 2 AfrONet
Les promoteurs de l’agriculture biologique du Maroc dans une photo de groupe avec des représentants AfrONet à OWC GreaterNoida, Inde récemment.
Photo par Constantine Akitanda
Le Maroc gagne 230 M €
d’exportations de produits
biologiques d’ici 2030
L
Maroc
e Maroc devrait augmenter ses recettes
à l’étranger en exportant des produits
biologiques de 73 M € en 2020 à 230 M
€ en 2030, dans le cadre d’un programme de
contrat de 2011-2020 pour le développement
de la chaîne de valeur biologique dans le pays.
FIMABIO, qui est une organisation faîtière
responsable du développement de l’agriculture
biologique au Maroc, a passé un contrat de dix
ans avec le gouvernement et 100 M € ont été
investis pour stimuler la mise en œuvre des
opérations afin d’atteindre plusieurs objectifs.
‘’ Dans le cadre de ce programme de
contrat, nous avons plusieurs objectifs qui
nous mèneront à un objectif spécifique ‘’, a
déclaré Khalid Azim, coordinateur de FIMABIO
dans une interview avec AfrONet Newsletter
récemment via skype.
Il a souligné que FIMABIO est lié au
gouvernement avec un programme de
contrat (2011-2020) pour le développement
de la chaîne de valeur organique au Maroc,
avec un programme d’investissement pouvant
atteindre 100 M €.
Selon Azim, les objectifs du programme
contractuel comprennent des terres cultivées
certifiées: 40 000 hectares en 2020 et 100 000
hectares en 2030, la production ciblée sur un
million de tonnes devrait être de 2030 et 50%
devraient être traitées et 400 000 tonnes en
2020 sur il 25% devrait être traité.
À l’exportation, selon le même objectif, 60
000 tonnes devraient être exportées en 2020
et 200 000 tonnes devraient être exportées
en 2030.
Selon les estimations, le volume de
production dans le cadre du programme de
contrats augmenterait le taux de change du
pays à 73 M € en 2020 grâce à l’exportation
de produits biologiques et à 230 M € en 2030
dans le cadre du même programme.
Cela signifie qu’à partir de 2020, le Maroc
devrait enregistrer une augmentation annuelle
de ses revenus de 15,7% à l’horizon 2030.
FIMABIO regroupe trois associations
professionnelles représentant trois acteurs
organiques clés du Royaume: Production avec
«l’Association Marocaine des Producteurs
Biologiques, (ANAPROBIO), l’Association
Marocaine des Transformateurs Organiques
et de la Distribution (VALBIO MAROC) et
l’Association Marocaine des Distributeurs et
Exportateurs Bio (ANADEXBIO).
L’agriculture biologique certifiée au Maroc a
considérablement évolué depuis 1986, la zone
certifiée a considérablement augmenté et un
cadre réglementaire a été mis en place avec
succès et le potentiel de développement de
l’agriculture biologique au Maroc est énorme.
Bien que FIMABIO soit à un stade infantile
dans les mouvements organiques, il porte
toujours une vision très claire, audacieuse
et ambitieuse qui prône «pour un Maroc
organique», a déclaré Azim.
Les terres certifiées
‘’Dans
le cadre de ce
programme de contrat, nous
avons plusieurs objectifs qui nous
mèneront à un objectif spécifique ‘’
January - June 2018
biologiques actuelles au Maroc sont d’environ
870 000 hectares, gérées par 260 entités, y
compris des agriculteurs, des entreprises et
des coopératives dans tout le pays.
La superficie cultivée est d’environ 8 500
hactres en plus de 1 700 hactres en conversion
à l’agriculture biologique, la zone restante est
une zone certifiée pour la collecte naturelle
telle que la forêt d’arganiers, oliveraie et
plantes aromatiques et médicinales.
Concernant le processus de régulation,
FIMABIO et le gouvernement ont travaillé
ensemble pour mettre en place un cadre
réglementaire et en février 2013, la loi organique
marocaine N ° 39.12 a été publiée. Jusqu’à
présent, quatre décrets d’application ont été
publiés dans le journal officiel concernant les
spécifications pour la production végétale et
animale, la transformation et l’aquaculture.
Il existe une commission nationale de
production biologique (NCOP) qui étudie
et approuve le règlement et ses décrets
d’application, et accorde également des
organismes de certification à fonctionner en
vertu de la loi N ° 39.12.
Les producteurs sont également attentifs
aux subventions et au soutien dans les coûts
de certification et de production, espérons que
les subventions existent mais que le ministère
de l’agriculture complète tout le cadre légal
pour fixer les subventions et garantir le respect
des indicateurs mesurés.
Azim a ajouté que les subventions pour la
certification seraient de 70% avec un seuil de
1000 MAD / ha pour les cultures, peut-être
700 MAD / tonne pour les produits animaux,
et 1000 MAD / tonne pour les produits
transformés exportés.
La subvention sera accordée uniquement
pendant la période de conversion. Le Ministère
de l’agriculture et de la pêche subventionne
l’agriculture en général par d’autres soutiens
financiers au matériel agricole (irrigation au
goutte-à-goutte) et aux intrants agricoles,
qui sont exemptés de taxes lorsqu’ils sont
importés au Maroc.
 AfrONet January - June 2018
Unissons nos
forces pour
promouvoir
l’agriculture
biologique
Continues from Pg 1
biologiques à travers des campagnes
de sensibilisation coordonnées dans de
nombreux pays. Comme nous le savons
tous, les campagnes de sensibilisation
des consommateurs bio ont souvent un
double objectif: sensibiliser le public au
bio, mais aussi promouvoir des produits
biologiques particuliers dans la région.
Dans le même temps, les
gouvernements des pays africains
devraient maintenant envisager la
possibilité de financer des campagnes
de sensibilisation aux consommateurs
biologiques afin de soutenir l’initiative.
Avec l’augmentation de la population,
la pression des gouvernements ne
devrait pas être seulement de stabiliser
la production agricole, mais aussi de
l’augmenter de manière durable.
L’accent devrait être mis sur la
protection de la fertilité à long terme
des sols en maintenant les niveaux de
matière organique, en encourageant
l’activité biologique du sol et en
intervenant avec précaution.
Nous croyons que nous avons une
bonne raison de soutenir l’agriculture
biologique maintenant et pour toujours.
Ne soyons pas hésitants.
Zanzibar devrait utiliser des politiques d’AB pour stimuler le commerce et le tourisme
Continues from Pg 1
Elle a expliqué que le gouvernement a vu
l’importance d’accélérer le sujet de l’agriculture
biologique, affirmant que l’élément le plus
important est la question de politique. “Quand
cela sera finalisé, nous serons en mesure
d’agir rapidement”, a-t-elle noté.
L’Ambassadrice Amina a également
souligné que lors de leur visite en Allemagne,
ils avaient discuté et étaient parvenus à un
consensus avec quatre entreprises étrangères
travaillant dans le domaine de l’agriculture
biologique afin de le faire prospérer. “Je vois
personnellement un plus grand avenir de
Zanzibar grâce à l’agriculture biologique.”
Elle a également noté que Zanzibar et
Le quatrième AOC prévu pour
novembre au Cameroun
L
Dar es Salaam
a quatrième Conférence africaine sur
l’agriculture biologique (AOC) se tiendra
à Yaoundé, au Cameroun, du 5 au 8
novembre 2018.
Organisée par African Organic Network
(AfrONet) en collaboration avec l’Initiative
d’agriculture biologique écologique (EOA-I) et
la Consultation nationale des organisations
paysannes du Cameroun (CNOP-CAM), la
conférence rassemblera un large éventail
d’au moins 300 acteurs différentes zones à
travers l’Afrique.
L’AOC se réunit tous les trois ans, la
troisième conférence se tenant du 5 au 8
octobre 2015 à Lagos, au Nigeria. La deuxième
Conférence des Parties s’est tenue à Lusaka,
en Zambie, du 2 au 4 mai 2012. La conférence
inaugurale a eu lieu à Kampala, en Ouganda,
en 2009.
Le directeur des programmes d’AfrONet,
M. Moses Aisu, a récemment déclaré au
bulletin AfrONet que la conférence de cette
année portera sur des questions cruciales
liées au secteur biologique en Afrique. Les
participants auront l’occasion de partager
leurs expériences, leurs réussites, leurs défis
et leurs idées en vue d’accroître et d’élargir
le secteur vital sur le continent, a-t-il ajouté.
“Les parties prenantes doivent provenir
de différentes disciplines: recherche,
universitaires, producteurs / agriculteurs
biologiques, industrie hôtelière, décideurs
politiques, représentants gouvernementaux,
négociants agricoles / secteur privé,
organisations de la société civile, partenaires
au développement / investisseurs, femmes et
la Tanzanie continentale ont beaucoup
de cultures potentielles qui peuvent créer
une demande supérieure pour l’agriculture
biologique à travers le monde. Pour que cela
se produise, dit-elle, il faut que les gens aient
un état d’esprit envers l’agriculture biologique.
Pendant ce temps, le secrétaire permanent
du ministère du Commerce, de l’Industrie
et du Marketing, M. Juma Ali Juma, qui
accompagnait le ministre à l’exposition
mondiale sur l’agriculture biologique en
Allemagne, a affirmé que la visite avait
clairement montré la disponibilité d’un vaste
marché mondial pour les produits biologiques.
“La question du marché n’est plus un
problème, il y a beaucoup d’opportunités, mais
3
jeunes”, a expliqué M. Aisu.
Notant que l’agriculture biologique est
pratiquée dans le monde entier et l’Afrique
inclusive, de petite et grande échelle, il a
déclaré que les résultats de la conférence
incluront des acteurs sensibilisés connaissant
les bénéfices socio-économiques et
environnementaux de l’agriculture biologique
réalisés par les agriculteurs, les commerçants
et les transformateurs. comme des actions
stratégiques recommandées aux acteurs clés
à travers un communiqué / une déclaration.
D’autres résultats, selon M. Aisu,
comprennent des recommandations
politiques proposées pour le développement
de l’agriculture biologique ainsi que
des opportunités de financement et
d’investissement pour le développement de
l’agriculture biologique.
Selon IFOAM - Organics International,
l’Afrique a un potentiel énorme pour la
production et l’exportation de produits
biologiques en Europe et dans d’autres parties
du monde.
Les terres agricoles biologiques en Afrique
ont augmenté de plus de 400 000 hectares,
soit 33,5% de plus qu’en 2014.
Il y avait près de 1,7 million d’hectares de
terres agricoles en 2015 [0,1 pour cent de la
superficie agricole totale du continent et 3
pour cent de la superficie agricole biologique
mondiale].
En 2015, au moins 43 pays ont communiqué
des données sur l’agriculture biologique. Les
terres agricoles biologiques ont augmenté de
plus de 1,6 million d’hectares sur les 52 000
hectares en 2000.
nous pouvons toujours utiliser nos propres
produits biologiques pour fabriquer des
médicaments. Il y a tout pour nos producteurs,
allons au-delà en agissant vite, car l’argent est
ici », a-t-il remarqué.
Les cultures biologiques à Zanzibar
comprennent, entre autres, tous les types
d’épices, de clous de girofle, de cannelle, de
cardamome, de citronnelle, de curcuma, de
poivre noir et de muscade.
Le voyage d’exposition organique pour les
décideurs politiques de Zanzibar a été facilité
et financé par le Mouvement de l’Agriculture
Biologique de Tanzanie (TOAM) à travers les
Initiatives d’Agriculture Biologique Biologique
(EOA-I) et OTEA.
 4 AfrONet
Des représentants de l’Afrique de l’Est à un symposium mondial sur les semences tenu en Inde à la fin de l’année dernière
L’CUA applaudit le Secrétariat
Continental de l’Initiative AEB
L
Bamako, Mali
e Comité Directeur Continental de
l’Initiative d’Agriculture Biologique
Ecologique (I-AEB) en Afrique a été
acclamé par la Commission de l’Union
Africaine pour son dévouement et un travail
incroyablement bien fait depuis la 7ème
réunion du Comité de Pilotage Continental
tenue à Yaoundé au Cameroun en mai 2017 .
“Vous avez depuis fait un excellent travail
à ce jour, vous n’avez pas gardé le silence,
mais vous nous avez parlé de ce qui s’est
passé depuis la dernière réunion”, a déclaré
Mme Josefa Correia Sacko, Commissaire
par intérim pour l’économie rurale et
l’agriculture. au sein de la Commission de
l’Union africaine lors de ses remarques
d’ouverture.
Le Comité directeur continental de
l’Initiative d’agriculture biologique écologique
(I-AEB) en Afrique a tenu sa huitième
réunion à Bamako au Mali en décembre
dernier pour approuver les plans de travail
et les budgets pour 2018 et délibérer sur
d’autres questions concernant l’initiative.
Dans son allocution d’ouverture, Janet
Edeme, présidente du Comité directeur
continental dirigé par la Commission de
l’Union africaine, agissant au nom du
Commissaire à l’économie rurale et à
l’agriculture de la Commission de l’Union
africaine, a déclaré que l’I-AEB est un très
bon exemple que l’UA peut se lever et
témoigner.
Dr. Janet a également remercié l’actuel
partenaire au développement par la
représentation de M. Peter Sidler de SDC qui
a assisté à la réunion pour le soutien continu
des initiatives et des programmes d’AEB
Elle a félicité le Secrétariat Continental de
l’I-AEB et les collègues de l’AEB au Mali pour
l’excellent travail accompli dans la logistique
de la réunion, soulignant que beaucoup
de choses se sont passées au sein de la
Fraternité AEB depuis la 7ème réunion du
Comité directeur continental à Yaoundé
au Cameroun en mai 2017 et a fourni à la
réunion une mise à jour de ce qui s’est passé
depuis la dernière réunion.
Dans un autre développement, le Ghana
a été approuvé au cours de cette réunion en
tant qu’hôte de la cinquième Conférence sur
l’agriculture biologique en Afrique de l’Ouest
à Accra en 2019.
AfrONet a fait le point sur les préparatifs de
la 4ème Conférence africaine sur l’agriculture
biologique prévue pour le Cameroun en 2018.
La réunion a été informée que les plans de la
conférence étaient régulièrement en cours.
Le Président a également profité de
l’occasion pour féliciter le Dr David Amudavi,
Directeur exécutif de Biovision Africa Trust,
pour avoir été élu au Conseil mondial
d’IFOAM Organics International.
Elle a également noté le grand pas et
a exprimé son bonheur que l’AEB était
maintenant bien représenté à l’espace
global par Dr. David Amudavi et l’a invité
January - June 2018
à faire de son mieux et augmenter le profil
d’AEB.
Le représentant de la CEDEAO a informé
le Comité qu’ils avaient reçu des fonds pour
soutenir le travail de l’AEB dans cinq pays à
partir de 2018.
M. Alex Mutungi, Coordinateur du
Secrétariat Continental de l’Initiative AEB,
a déclaré à la Newsletter AfrONet que de
nombreux progrès AEB dans les régions ont
été constatés dans les différentes mises à
jour, plans de travail et budgets, y compris
la coopération Sud-Sud entre les pays les
régions.
«En ce début d’année 2018, le Secrétariat
Continental souhaite encourager tous
les acteurs de l’EOA à maintenir des
collaborations étroites, à partager les leçons
apprises et les meilleures pratiques pour
pousser encore plus haut la barre AEB», a
ajouté Mutungi.
L’initiative AEB est un programme qui
promeut l’agriculture biologique écologique
(EOA). Il a été lancé en réponse à l’appel lancé
par les chefs d’État et de gouvernement
de l’Union africaine pour la promotion de
l’agriculture biologique en Afrique.
La Commission de l’Union africaine,
en collaboration avec PELUM Kenya et
des partenaires soutenant l’agriculture
biologique écologique, a organisé un atelier
de démarrage sur l’agriculture biologique en
mai 2011 à Thika au Kenya, avec le soutien
financier du SSNC pour discuter de la mise
en œuvre de cette décision.
L’atelier a abouti à une feuille de route, à
une note conceptuelle et à l’élaboration d’un
plan d’action sur l’agriculture biologique en
Afrique pour intégrer l’agriculture biologique
écologique dans les systèmes de production
agricole nationaux d’ici 2025.
AfrONet January - June 2018
Pourquoi l’agriculture
biologique est nécessaire
L
e débat écologique en cours
entre l’agriculture biologique et
conventionnelle peut faire croire
qu’il n’y a que deux côtés - ceux qui
soutiennent l’agriculture «biologique»
et ceux qui préconisent une agriculture
«conventionnelle» - peut-être sans
aucun terrain d’entente entre eux. Notre
correspondant spécial, Constantin Akitanda,
a récemment eu un entretien avec Jordan
Gama, président du Réseau africain
d’agriculture biologique (AfrONet), pour
déterminer si ce débat tient ou non.
Extraits ...
Question: Monsieur Gama, pourquoi
l’agriculture biologique est-elle
considérée comme un programme
extraordinaire pour l’Afrique et AfrONet en
particulier?
Réponse: La création d’African Organic
Network (AfrONet) remonte à avril 2008
à Dar es Salaam, en Tanzanie, lors d’une
réunion de trois mouvements d’agriculture
biologique en Afrique de
l’Est et a eu lieu
en août de
5
mécanisation agricole conventionnelle et
un moyen d’augmenter les terres pour la
culture et la production, augmentant ainsi
les revenus. Mais toutes les pratiques
agricoles conventionnelles ne sont pas
conseillées et pratiquées par les agriculteurs
biologiques, comme l’utilisation d’engrais
la même année. y compris un d’Afrique
chimiques / artificiels, de pesticides et
australe.
d’herbicides.
En 2009, la réunion africaine des NOAM
La mécanisation ou l’utilisation d’outils
a réitéré la nécessité de la formation d’un
est autorisée en agriculture biologique
organisme parapluie pour diriger le réseau
pour faciliter la gestion des terres, la lutte
de l’agriculture biologique en Afrique. En
contre les ravageurs et les maladies et
mai 2012, 38 participants représentant 16
la conservation de l’eau et des sols. Mais
pays africains ont tenu une réunion pré-
des conseils sont donnés sur le labour
conférence à Lusaka lors de la deuxième
minimum, où une moindre perturbation
Conférence africaine sur l’agriculture
du sol est pratiquée pour le défrichement,
biologique, au cours de laquelle ils ont décidé
comme l’utilisation de tracteurs, de herses,
de créer AfrONet en tant qu’organisation
de moissonneuses-batteuses.
faîtière regroupant et représentant les
En outre, la culture en ligne, la culture
parties prenantes africaines.
intercalaire sont toutes les pratiques
Cette initiative a été approuvée par
agricoles encouragées en convention, mais
les 300 participants de plus de 40 pays,
dans l’agriculture biologique, elles aident
comme l’indique la Déclaration de Lusaka
à la fixation des nutriments du sol et à la
sur l’intégration de l’agriculture biologique
prévention des ravageurs et des maladies.
dans le Plan de développement africain
Mais tant que les produits chimiques sont
avec une vision d’une agriculture biologique
utilisés et les sols épuisés, il cesse d’être
écologique (EOA) unifiée et dynamique
organique et reste conventionnel.
qui transforme et autonomise les
Il est également très vrai que les cultures
communautés pour un développement
conventionnelles bénéficient de pratiques
durable. moyens de subsistance.
agronomiques développées par l’agriculture
biologique. C’est parce que les cultures
Q: Mais le fait est que beaucoup
conventionnelles pratiquent la conservation
de nourriture «bio» est cultivée
du sol et de l’eau qui est organique, mais
en utilisant des techniques
l’utilisation de produits chimiques pollue
agricoles conventionnelles.
l’eau et tue les micro-organismes du sol.
Et beaucoup de cultures
S’ils utilisent des pesticides et des herbicides
«conventionnelles»
biologiques, ils deviennent biologiques.
bénéficient des pratiques
Les cultures conventionnelles pratiquent
agronomiques
aussi la plantation en ligne, intercalaire entre
développées par les
autres, mais dépendent fortement des
agriculteurs biologiques.
engrais artificiels / chimiques, des pesticides
Pourquoi beaucoup
et des herbicides qui restent longtemps dans
de gens devraient-ils
les sols, tuent et altèrent le fonctionnement
argumenter de cette
normal des microorganismes du sol,
façon?
parasites et insectes utiles pour la
Réponse: Oui, les
pollinisation et la rupture des matériaux en
aliments biologiques sont
matière organique.
cultivés en utilisant la
Les cultures de couverture sont
également utilisées dans les cultures
conventionnelles comme les haricots,
les pois de vache et les citrouilles,
pour réduire l’érosion des sols
et supprimer les mauvaises
herbes, mais leur utilisation en
agriculture conventionnelle
implique également
l’utilisation de pesticides
qui affectent les
M. Jordan Gama,
président d’AfrONet
Continues on Pg 6
 6 AfrONet
Pourquoi l’agriculture biologique est nécessaire
Continues from Pg 5
organismes vivants pendant le défrichage. pas laissé
dans le jardin, mais plutôt dégagé et brûlé pour créer
une terre propre pour une autre saison de plantation.
Q: Quelle est la meilleure façon de nourrir une
population mondiale croissante tout en réduisant
simultanément la quantité de terre, d’eau et d’énergie
nécessaire?
Réponse: Malheureusement, le débat sur la façon
de relever le défi alimentaire mondial s’est polarisé,
opposant l’agriculture conventionnelle et le commerce
mondial aux systèmes alimentaires locaux et aux
fermes biologiques.
Il convient de noter que nous partageons la planète
Terre avec près de 7,3 milliards de personnes et d’ici
2050, nous serons 9,6 milliards, selon les Nations
Unies. C’est un gain d’une personne toutes les 15
secondes - soit environ 74 millions de personnes de
plus chaque année - et l’autre bouche à nourrir.
Certains prétendent que nous devons augmenter
la production alimentaire mondiale de 70 pour
cent pour éviter de futures pénuries, en particulier
dans les pays en développement, où les plus fortes
augmentations de population sont attendues au
cours des 35 prochaines années. Mais franchement
parlant, pour faire face à ce problème le plus
efficacement possible, nous devons commencer à
mettre en œuvre de nouvelles stratégies agricoles
dès maintenant.
Les modèles agricoles qui peuvent nourrir
une population croissante dans le monde en
développement ne reposent que sur l’agriculture
industrielle, comme beaucoup le suggèrent, ne
fonctionneront pas, cela ne fera qu’aggraver les
conséquences négatives du changement climatique
sans nourrir la majorité des affamés, qui sont des
petits agriculteurs. Au lieu de cela, la meilleure formule
pour l’avenir pourrait consister à investir davantage
dans l’agriculture locale à petite échelle, à réduire la
production de biocarburants comme l’éthanol à base
de maïs et à éliminer les déchets alimentaires.
Q: Le plus gros problème dans le débat sur les
cultures «biologiques» et «conventionnelles» est
qu’elles suggèrent qu’il n’y a que deux façons de
cultiver de la nourriture; une “bonne” manière et
une “mauvaise” manière. Selon vous, qu’est-ce que
cela signifie?
Réponse: À mon avis, les arguments peuvent
être féroces, et comme notre politique, nous
semblons être plus divisés plutôt que de trouver
un terrain d’entente. Ceux qui sont en faveur de
l’agriculture conventionnelle parlent de la façon dont
la mécanisation moderne, l’irrigation, les engrais
et la génétique améliorée peuvent augmenter les
rendements pour aider à répondre à la demande.
Ils pourraient avoir raison. Pendant ce temps, les
partisans des fermes biologiques contrebalancent le
fait que les petits agriculteurs du monde pourraient
augmenter les rendements - et se sortir de la pauvreté
- en adoptant des techniques qui améliorent la fertilité
sans engrais et pesticides synthétiques. Ils ont plus
raison, à mon avis.
Je ne pense pas que la préférence pour l’agriculture
biologique dans le monde soit centrée. On peut le
voir dans de nombreux endroits, et je suppose que
les mêmes raisons s’appliquent à la préférence
en Tanzanie et en Afrique. Principalement, les
agriculteurs qui préfèrent l’agriculture biologique en
ont marre de l’agriculture chimique, ce qui implique
des coûts et des impacts.
L’agriculture chimique est basée sur le concept de
«cide» qui est «tuer». Cette sorte d’agriculture a été
construite sur l’édifice de tuer tout et n’importe quoi,
dans le chemin de la production. Considérant que
l’agriculture biologique permet de vivre et de laisser
vivre la production. Bien sûr, l’agriculture biologique
de nos jours est également considérée comme un
concept économique en raison de sa croissance
moderne liée à l’économie de marché.
Pour cette raison, beaucoup de gens préfèrent
l’agriculture biologique ou d’autres appellent cela
l’agriculture naturelle et / ou l’agriculture durable.
Cependant, quelle que soit la nomenclature,
l’agriculture non chimique est guidée par l’argument
qui conduit à éviter les produits chimiques dans
l’agriculture, la prise de conscience des impacts
sanitaires de la contamination des aliments et les
considérations économiques. La production agricole
devient une activité plaisante, lorsqu’elle est effectuée
dans des méthodes non chimiques, et diminue
l’utilisation des combustibles fossiles.
Q: On croit généralement que presque tous les
aliments sont biologiques et, selon le dictionnaire
de Webster, les termes organiques «se rapportent
aux organismes vivants ou en découlent». Cela
représente-t-il une signification claire de ce à quoi
les promoteurs organiques se réfèrent?
Réponse: Cette question concerne vraiment la
sémantique. Bien que je ne sois nulle part proche
d’un expert en chimie, en biologie ou en agriculture, la
réponse dépend de la définition que vous utilisez. Mais
en chimie, toute nourriture est en effet organique,
puisque la définition chimique de l’organique est un
composé à base de carbone: «Chimiquement, tout
composé contenant du carbone, à l’exception des
carbonates et des cyanures».
Certaines sources de biologie ont défini organiques
comme “de, appartenant à, ou dérivé d’un organisme
ou des organismes” qui excluraient probablement
alors la nourriture faite dans un laboratoire. Mais au
fil du temps, «biologique» a fini par signifier quelque
chose de très différent en termes d’alimentation et
January - June 2018
d’agriculture. Sur son site Web, le Département de
l’agriculture des États-Unis déclare: «Les aliments
biologiques sont produits en utilisant des pratiques
de production agricole durables. Non autorisé sont
les pesticides les plus conventionnels; les engrais
faits d’ingrédients synthétiques ou de boues
d’épuration; bio-ingénierie; ou rayonnement ionisant.
La viande, les œufs de volaille et les produits laitiers
biologiques proviennent d’animaux qui ne reçoivent ni
antibiotiques ni hormones de croissance.
En bref, «les aliments biologiques ne sont définis
par aucune substance matérielle dans les aliments
eux-mêmes, mais plutôt par les méthodes«
holistiques »utilisées dans les fermes biologiques.
Q: Des semences d’organismes génétiquement
modifiés (OGM) pourraient-elles être utilisées pour
cultiver une plante biologique? Si oui / non, pourquoi?
Réponse: Les semences d’organismes
génétiquement modifiés (OGM) ne sont pas
autorisées en vertu des normes de production
biologique. Les agriculteurs biologiques suivent
des normes biologiques qui réglementent ce qui
est permis en termes de pratiques et d’intrants. En
Afrique de l’Est (quoi?), Par exemple, les normes sur les
produits biologiques stipulent que «les organismes
génétiquement modifiés ou leurs dérivés ne doivent
pas être utilisés ou introduits par négligence ou
surveillance, notamment les animaux, les semences
et le matériel de multiplication; conditionneurs de sol
et matériaux de protection des cultures. “
Dans certains pays, où les produits OGM sur le
marché n’ont pas à être étiquetés, les consommateurs
ne peuvent éviter de manger des OGM qu’en
choisissant des produits certifiés biologiques.
La raison pour laquelle les semences OGM ne sont
pas autorisées en production biologique est que les
agriculteurs biologiques sont tenus de maintenir ou
d’améliorer la diversité biologique et génétique de leurs
opérations. La modification génétique a exactement
l’effet inverse en réduisant le pool génétique et se
concentre sur les variétés OGM mono-culture.
En plus de cela, les humains ont un système digestif
complexe, peuplé de flore, de faune et d’enzymes qui
ont évolué au cours des millénaires pour reconnaître
et décomposer les aliments trouvés dans la nature
pour rendre les nutriments disponibles pour nourrir le
corps humain. Les cultures et les aliments OGM sont
constitués de nouvelles constructions génétiques
qui n’ont jamais fait partie du régime humain et
peuvent ne pas être reconnues par le système
digestif comme des aliments digestibles, menant à
une relation possible entre le génie génétique et une
augmentation dramatique des allergies alimentaires.
Le diabète et d’autres maladies liées à l’alimentation,
qui ont tous considérablement augmenté, étaient
corrélés à l’introduction de cultures et d’aliments
génétiquement modifiés.
 AfrONet January - June 2018 7

Le groupe de réflexion sur la vertu de l’agriculture biologique en Afrique discute du sort du secteur de l’agriculture biologique lors de sa rencontre à la
GreaterNoida, en Inde, récemment en OWC

Les gouvernements africains invités à

investir dans l’agriculture biologique
biologiques. Encore une fois, l’Afrique
est la deuxième plus grande zone
terrestre du monde, mais nous avons

J
Grand Nodia, Inde «À la fin, nous conduirons la plus petite distribution de terres
usqu’à présent, les gouvernements beaucoup de problèmes qui sont agricoles biologiques à 3%. C’est très
africains ont très peu fait avancer très importants pour notre vie sérieux “, a-t-il noté.
le programme d’agriculture tout en réduisant la pauvreté, en Il a déclaré aux délégués du
biologique écologique par rapport protégeant l’environnement, la monde entier qu’une grande partie
à l’agriculture conventionnelle en sécurité alimentaire et la souveraineté de l’activité agricole biologique en
dépit de ses effets néfastes sur alimentaire sur le continent. Afrique était concentrée en Afrique
l’environnement, les sols et la santé “Nous avons tous les potentiels de l’Est, l’Ouganda étant la plus
humaine. en termes de ressources comme grande superficie biologique (231 157
Au moins 1,3 million d’hectares la disponibilité des terres pour la hectares) et le plus grand nombre de
disponibles pour l’agriculture production de l’agriculture biologique, producteurs biologiques (189 610).
biologique sur le continent sont encore mais encore très peu est fait, À l’échelle mondiale, l’Ouganda a
inutilisés, seulement 3% étant utilisés, les entreprises multinationales le deuxième plus grand nombre de
laissant toutes les opportunités investissent une grande partie de producteurs biologiques (190 552) -
d’agriculture biologique avec une part leurs ressources financières dans suivi par l’Inde de 650 000.
de marché d’environ 81 milliards USD l’approvisionnement en intrants La Communauté de l’Afrique de l’Est
inexploités par les Africains. chimiques de nos pays qui dégradent (Tanzanie, Kenya, Ouganda, Burundi et
S’exprimant lors notre polluer nos sources d’eau », a Rwanda) représente 35% des terres
«À la fin, nous du Congrès Mondial déclaré M. Aisu. agricoles biologiques africaines.
Organique (CIO) en Dernièrement, davantage de fonds
conduirons beaucoup novembre dernier au sont consacrés aux recherches sur les
Une fois tous les trois ans, IFOAM
- Organics International organise
de problèmes qui nom du Président organismes génétiquement modifiés le Organic World Congress (OWC),
d’AfrONet, M. Moses (OGM) qui entravent la prospérité organisé par des pays alternatifs,
sont très importants Aisu, Directeur de l’agriculture biologique, comme pour réaliser sa vision en tant que
pour notre vie tout en des Programmes
d’AfrONet, a déclaré
le stipulent les principes IFOAM.
“Cette tendance doit être inversée
mouvement organique mondial
et pour fournir une plateforme où
réduisant la pauvreté, que les gouvernements à la fois afin que nous fassions de les parties prenantes bio peuvent
africains, les ce monde une place pour toutes les
en protégeant partenaires au créatures”, a-t-il ajouté. Il a appelé les
partager leurs connaissances et leur
expertise et nouer des partenariats.
l’environnement, développement et le gouvernements africains à adopter OWC est considéré comme
secteur privé devraient l’agriculture biologique dans leurs le principal événement pour le
jouer un rôle plus important dans politiques, stratégies et programmes développement du secteur biologique
l’agriculture biologique. nationaux s’ils veulent vraiment voir la dans le monde entier, il est tenu de
Il a dit aux représentants de contribution du secteur agricole dans promouvoir et de célébrer le tournant
l’Afrique au sein de leur caucus que leur PIB. inévitable de l’agriculture mondiale
les Africains doivent être assez “Nous n’avons pas assez fait vers les méthodes de l’agriculture
intelligents pour faire avancer le pour nos pays; nous avons 1,3 biologique et de mesurer les progrès.
programme de l’agriculture biologique. million d’hectares de terres agricoles
 8 AfrONet
L’hon. Mizengo Peter Pinda échange des idées avec le PDG de TOAM et le président d’AfrONet, Jordan Gama, sur les pratiques biologiques appliquées à sa
ferme située à Zuzu, Dodoma
L’Ex Premier ministre de la Tanzanie loue TOAM
pour la promotion de l’agriculture biologique
L
Dodoma, Tanzanie
’ANCIEN Premier ministre de la
République-Unie de Tanzanie Mizengo
Peter Pinda, a félicité le Tanzania
Organic Agriculture Movement (TOAM)
pour ses efforts dans la promotion de
l’agriculture biologique, affirmant qu’il
est grand temps que le gouvernement
considère la question de l’agriculture
biologique plus sérieusement.
Hon. Pinda a récemment fait ces
remarques à Dodoma, dans la banlieue
de Zuzu, lorsque le directeur général de
TOAM, M. Jordan Gama, lui a demandé de
se familiariser avec les activités agricoles
de l’ex-Premier ministre, suite à sa
récente annonce au grand public. système
organique.
“Je vous remercie M. Gama d’avoir visité
ma ferme ici à Zuzu. J’ai ma résidence ici,
car j’essaie au mieux de mes connaissances
de pratiquer l’agriculture biologique aussi.
Je le fais parce que je dois récolter et, plus
important encore, manger des aliments
sains tout en protégeant l’environnement
et la biodiversité », a déclaré l’hon. Pinda.
Selon lui, il a opté dès le début pour faire
pousser des cultures en système organique
et il aime beaucoup le pratiquer. L’élevage
est une activité supplémentaire qui lui
fournit du fumier animal pour sa ferme.
Auparavant, l’hon. Pinda avait l’habitude
de se procurer du fumier animal auprès de
ses voisins gratuitement, mais maintenant,
ils lui font payer 35 000 shillings par sept
tonnes d’engrais organique.
Il a souligné que l’utilisation de fumier
animal double la productivité mais améliore
également la résistance des cultures à
la sécheresse car elles saturent le sol et
l’humidité des pièces.
L’ancien Premier ministre a appelé tous
les fonctionnaires du monde et du monde
entier à investir dans l’agriculture parce
que l’agriculture a tendance à protéger tous
ceux qui veulent vivre décemment après
leur retraite.
De son côté, le PDG de TOAM, M. Gama,
a déclaré à l’Hon. Pinda qu’il était très
motivé à visiter le shamba après avoir vu
ses efforts, en particulier en essayant de
cultiver à travers les systèmes organiques,
comme annoncé dans les médias locaux.
“Vous avez été un bon exemple pour les
serviteurs à la retraite. Nous travaillerons
avec vous pour promouvoir ce type
d’agriculture afin que le grand public adapte
le système d’agriculture biologique à sa vie
quotidienne. J’espère que cette visite ouvre
la nouvelle ère dans un effort pour soutenir
January - June 2018
et développer l’agriculture biologique en
Tanzanie “, a déclaré M. Gama.
“Nous avons été témoins que cette
région est terriblement sèche, certaines
des cultures, malgré l’irrigation, n’auraient
peut-être pas donné les meilleurs résultats.
S’il vous plaît, permettez-nous d’introduire
quelques plantes qui peuvent contribuer
à la fertilité du sol afin que les cultures se
développent sur la forme. Nous voyons
que cette ferme est très essentielle pour
la formation des agriculteurs de tous les
cadres “, a déclaré le chef de TOAM.
M. Gama a souligné que, récemment,
il y a eu un retournement de l’agriculture
conventionnelle à l’agriculture biologique
dans plusieurs parties du monde, mais le
plus intéressant est les restrictions des
Organismes Génétiquement Modifiés
(OGM) par le gouvernement allemand qui
met tout son poids derrière initiatives qui
soutiennent l’agriculture biologique.
Remarque sur les OGM, Hon. Pinda
a dit que pendant qu’il était dans le
gouvernement, ils ont permis la recherche
d’OGM afin d’être satisfaits sur la sûreté
et l’importance de la dite technologie.
C’était parce qu’il y avait des sentiments
mitigés partout dans le monde au sujet de
l’agriculture biologique avant son adoption.