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87 L'Entrée de l'Amerique dans la mythologie classique FRANK LESTRINGANT 88 amerique dan la mthlogie classique La conjonction de rhumanisme et des Grandes Découvertes ne relevait pas @ priori d'un ordre de nécessité absolue. Le premier, par un ‘mouvement naturel, s'éloignait du présent pour retrouver essence d'une sagesse et d'un savoir perdus depuis un millénaire et demi. Les secondes, tout en recourant au besoin a lautorité des ‘Anciens, pour les plier 4 une expérience inoule, ouvraient sur une remise en cause fondamentale da [a tradition géographique. Mais si les deux aventures se touraient ainsi largement le dos, elles n‘en finissaient pas moins par se rejoindre en se prétant des secours mutuols, L'humanisme pouvait trouver dans la réalité du Nouveau Monde des omements propres @ enrichir une topique traditionnelle. L'age d'or, les gestes lointaines de Jason et d'Ulysse, les confins fabuleux peuplés d'Amazones, de géants, de blemmies et d'astomes, revivaient sous de nouvelles variantes mythiques, reconduits plutot qu‘abolis par l'expérience des modemes navigateurs. Comme observe André Thevet en 1557 dans les Singularitez de la France Antarctique, la nombreuse famille amazonienne, qui avait essaimé depuis les temps les plus reculés sur les trois continents connus des anciens, s'enrichit présent d'une quatriéme espéce, les amazones d’Amerique, et habitat dispersé des féroces guerriéres s'agrandit du Brésil équatorial’. La grille est désormais remplie: autour de la chrétienté, qui réve, sans les rencontrer, des femmes errantes et sauvages, chaque continent a ses Amazones. Sur ce point comme sur dautres, le savoir traditionnel a trouve une sorte d'accomplissement dans la découverte d'un monde quil n‘avait pas pressenti ‘A tinverse, les nouveaux objets de savoir avaient besoin de la référence a Antiquité pour se voir réconnaitre un statut a la fois épistémologique et esthétique. Sans les catégories léguées par la science antique, quand bien méme brocardée et contradite a plaisir, il ny aurait pas eu de discours ni de représentation possible. Quelque inadéquats quils soient en effet, les cadres taxinomiques et descriptifs fournis par Aristote et Pline sont maintenus a titre provisoire, pour recevoir des objets insolites qui, de maniére insensible, les transforment et les déforment de Tinterieur. tI en va de méme du code iconographique, sans lequel, par exemple, la nucité indienne ne peut étre ni comprise ni représentée. Thevet, 1a encore, nous donne une indication précieuse. Parce que sauvage et sans exemple, cette nudite apparait d'embiée privée de toute référence, aussi bien du point de vue théologique- “il ne se trouve aucunement quielle soit du vouloir dé Dieu". que sur le plan des usages: “les romains, quelque estrange fagon, quills " andeé‘Thevet Les Singulaites dela France Antarctique, Pars hic de Maurice de La Porte, 1857-1558, 63, £125. 2 a thevet Les Smeuiante,op it ch 29, £34 I Amorique dans ythogi classique 80 observassent en leur maniére de vivre, ne demeuroient toutesfois ainsi nuds'®, Mais la statuaire de ces demiers délivre aussitdt une clef de lecture. En passant du plan réel au plan de la répresentation, rinoul acquiert une sort de légitimité symbolique: “Quant aux statues et images, ils les colloquoyent toutes nues en leurs temples, comme recite Tite Live" * image - gravure ou tableau, plus rarement statue - assure a médiation entre une extériorité inimaginable autant quinnomable et le domaine codifié de l'art. Jusque dans son expression la plus hostile - barbare ou sauvage -, autre est neutralisé, dés lors que son image est capturée et mise a distance, enfermée dans lentrelacs serré d'un style, contenue dans un réseau de significations qui lui préexiste. A en croire Jean de Léry, contemporain de Thevet qui décrit dans son Histoire d'un voyage les mémes Tupinamba du Brésil méridional, les "pauvres" Indiens n’observent nullement la loi de Nature en se promenant nus®. Dans limpossibilité pratique de les vétir de force - a preuve ces femmes esclaves qui se libérent des leurs oripeaux la nuit venue, pour aller ga et la au clair de lune®, il convient de les domestiquer d'une autre maniére, en les soumettant a la loi que suppose la code esthétique et moral. Réduit & une plastique apollinienne ou dionysiaque, le corps de l'autre ne choque plus. devient allégorie. Du spectacle des habitants du Brésil Thevet et Léry tirent un enseignemet détoumé pour condamner les Adamites, Turlupins et autres hérétiques, qui ayant connaissance de la Chute et de ses conséquences pour humanité entiére, n’en recommandent pas moins la nudité a leurs adhérents, assistant & leurs "synagogues’ et se mélant en leurs temples "touts nuds"”. Léry ajoute pour sa part un avertissement a 'adresse de ses compatriotes, tant hommes que femmes, dont exces de recherche dans le vétemeent lui parait sans comparaison plus répréhensible que la "nudité ordinaire” des Indiens*. Occasion pour exprimer au passage une récrimination misogyne a lendroit "des femmes et filles de par-deca", dont les ‘attifets, fards, fausses Perruques, cheveux tortllez, grands collets fraisez, vertugales, robes sur robbes, et autres infinies bagetelles’ constituent une sire amorce au désir masculin. Le détour par T'allegone indienne transforme le corps de lautre en une sorte d'utopie anatomique, lieu de la beauté et non-lieu du désir. Une telle moralisation de lindien s'accompagne inévitablement d'une perte de substance et d'un éloignement. Repoussé dans les lointains de lidéalite, il rejoint llégorie des origines. Non as quill échappe a la malédiction de la Chute: aux yeux de la plupart des observateurs, il se situe post peccatum. Mais il se rapproche sans conteste des enfances d'une humanité que la faute n'a pas encore submergée. Sortant tout fraichement de la main des dieux, comme le dit Montaigne par lintermédiaire de Sénéque - viri a iis recentes®, les Cannibales du Brésil représentent assez bien cette vie antérieure que l'Europe moderne sinvente a la rencontre de la tradition chrétienne et du paganisme antique. 'indien imaginaire se tient debout a la croisée des chemins de mémoire, carrefour asymptotique oi se frolent, sans se confondre, deux itinéraires qui ne coincident jamais vraiment: Eden o¥ Adam jardine n'est pas I'ége d'or ou fon se contente de cueilir les fruits & portée de main. La terre de réprobation que Cain et ses enfants cultivent 9 Wid 38 ‘ i a suite ean de Ly, Histoire d'un voyage feet em la tere du Brésl, Geneve, Antoine Chupa, 1578. Je cite dap la seconde ton 1s80 (simile, Gineve, Droz, 1975), ch. VII, p. 115: "plussostdetestra-je Is heretiqus qui conte Ia Loy denature (aquele ‘outesfos quanta ce point rie pullemont observe entre nos pauses Aruigusins) Fn auresfis vol introduirepar-ts" ia. © 4. deity, ope, 10, ch Vl p. 112: "Fommes escaves se plisans eh leur mite 7 4. Thevet, Let Singulaites, op ct, ch 29.654 v $54 8. de Léty, op. sitech. VIL p, 11411 Montaigne, Essis, 31, "Des Cannibals" a. VleySaulie, Pris, PLUK, 1965, p. 207 90 amesigue dans la mythogie classique la sueur de leurs fronts n’est pas exactement le monde dégradé de (age d'airain. Quimporte au reste, puisque, de toutes les maniéres, quil s'agisse d'un primitivisme "doux’, empreint de la nostalgie des enfances perdues, ou d'un primitivisme “dur* et barbare, reculant dans la nuit des temps les premiers pas de homme’, Américain revét les traits dun ancétre mythique, parent lointain tour a tour envie et renié. C'est ainsi que le poete Du Bartas, dans la Seconde Semaine, peut imaginer les anciens Gaulois nus et parés de plumes, devisant dans cet appareil sous les frénes centenaires et attendant patiemment “que le Gland cheust des Chesnes”’ Il slop8re une sorte de contamination réciproque: pour étre compris, Indien fait son entrée dans la mythologie classique, et par leffet d'un choc en retour il explique a Européen ses propres origines. Mais quel que soit le sens du parcours allégorique, celui-ci se raméne toujours 2 une circularté intégratrice. De l'autre, supposé plutét que vu. ne sont retenus dans la figure de synthése que les accidents et les circonstances secondaires, plumes et scarifications, massues et membres découpés. La forme premiere est étrangere au contenu exotique qui sy greffe, pour exprimer en définitive une étrangeté antérieure a toute aventure. ‘A ce phénoméne ambigu et incomplet de contamination, on pourrait donner le nom de “pseudomorphose", d'un terme qu’Erwin Panotsky applique & ces transformations souterraines qui affectent les types iconographiques transmis par I”Antiquité a la Renaissance, par-dela le long et fécond sommeil du Moyen Age“. Comme au sortir d'un songe, Amour aveugle se découvre tn bandeau sur les yeux; le Vieillard -Temps s‘éveille armé dune faux qui lui vient de limagerie apocalyptique. L'Hercule américain, dont le chef et les reins se couvrent de plumes, dont la massue sieffile en aviron, et qui brandit en guise de trophée une téte et des membres humains frais coupés, reléve de la méme catégorie dimages subreptices et insidieusement fantastiques. Plusieurs différences toutefois avec la pseudomorphosis iconologique: le bricolage, dans le ‘cas qui nous intéresse, est instantané. Il procéde en outre d'une opération consciente, ol! la part du jeu, comme on le verra, n'est pas négligeable. Le lapsus iconique, le Witz plastique ne ressortissent pas ici @ une confusion involontaire et collective, produite par des transmissions hasardeuses au cour des siécles, mais résultent au contraire d'un bricolage delibéré et dune initiative ponctuelle. Enfin timage de synthése obtenue au terme d'un processus en raccourci naccéde pas au méme degré duniversalité que les figures de !Amour, de la Mort et du Temps ‘qu’étudie Panofsky. Hercule brésilien de Thevet, tel quil est représenté en 1584 dans les Vrais Pourtraits et Vies des hommes illusires"®, ou le Gaulois & plumes de Du Bartas sont des créations particuliéres dont la fortune nloutrepasse guére celle de ces auteurs. Quand ces pseudomorphoses américaines atteignent 4 quelque pérennité, c'est que leur usage sémantique Se circonscrt étroitement. L’Artémis indienne, montée sur un tatou et parée d'un diadéme de plumes, ne saurait désigner que Amérique dans les recueils d'emblémes de la Renaissance et de I'age classique". Ces réserves étant admises, il reste a étudier, a travers quelques illustrations précises tirées du corpus iconographique des Grandes Découvertes, la maniére dont stopérent les contaminations restreintes entre la mythologie classique et le matériel exotique épars exprimant ta barbarie du Nouveau Monde Dans les Singularitez de la France Antarctique, puis dans la Cosmographie universelle, oUt a 1 pour ete dtinction,emprutée Lovejoy et Roas, voir Erwin Panofhy, Fssasd'conologe, af. B. evades, Pris, Gallimard, 1967, ch. p60. 1 Guitaune de Salute du Barts, fa Seconde Semaine, Second Jour, “Le Colonics, vers 278-278, Voir Ntion UT. Holmes ds Works of Dx Barta, Chapa il, 1940, vl lp. 154 "2b panoiky, op lt ch B 107, ‘Andeé Thovel, Les Vraus Powrtrs et Vies des hommes ststes, Pars, O, Charset veuve J. Kervert 1584, livre VIM, ch 148,661: "Quoniambec" 4 Voir point comtibuition dU ugucte Zavala, "Llégri de PAmérique au NVle sil", n Alain Parent, Le Renaissance e Noveau Monde, Québse, Musée du Quibsc, 1984p. 129-147 Tamera dans ta mythioge classique 1 gravure est refaite a un format plus large”, André Thevet met en scene la guerre sauvage. Des athlétes contorsionnés s'empoignent & bras le corps. Massues de bois et flches décochées ne suffisent pas @ exprimer l'agressivité de ces barbares animés par la vengeance. Aussi les voit- fon se mordre belles dents aux mollets et aux bras. Lun deux a saisi la levre trouge de 'adversaire pour lattirer & soi et le frapper plus commodément a la téte. La gravure, dans ces deux versions, illustre de la maniére la plus exacte le combat des "Margageats" et des “Tabajares’, tribus ennemies au sein de la méme ethnie tupi au Brésil lis se prennent et mordent avec les dents en tous endroits, quills se peuvent rencontrer, et par les levres quils ont pertuisées"®. La “hideur, mesiée de passetemps", qui émane de ce spectacle féroce"”, est tradulte au moyen de lignes étirées qui rattachent cette image de style maniériste & la partie du corps thévétien ot 'anatomie de I'indien se manifeste sous son aspect dionysiaque'*. La scéne, en fait, s'inspire en premier lieu d'un modéle préconstruit, qui est le livre Des inventeurs de Polydore Vergile, Yun des textes-clefs qui permirent & la Renaissance de comprendre les origines de 'humanité, et, dopérer en méme temps le syncrétisme entre la traditon antique et !vangélisme d'Erasme"®. Vergile, qui, pour chaque “invention” -de la vie en société, du langage, des lettres, de la religion, etc- met en paralléle 'Ecriture Sainte et la mythologie paienne, en privilégiant toujours la premiére, nous apprend par exemple qu'avant usage des armes, "les anciens souloient batailler des poings, talons, et en mordant de la dent", En conjuguant & la massue d'Hercule, qui représente un stade plus avancé de 'art de la guerre, la lutte primitive ol "homme emploie ses seules armes naturelles, la gravure de Thevet réalise un synthase dans laquelle ‘observation des indigénes entre pour la moindre part. Crest & quelques détails révelateurs, tels que massue en forme de fuseau aplati, roue de plumes arborée a la hanche ou croissant pectoral, que le tableau doit uniquement de se rattacher a la ‘geste tupinamba. Les corps aux muscles longllignes, les boucliers ovales, les arcs et les lances Conviendraient aussi bien au chapitre dix du seconde livre des /nventeurs relatif aux origines de Tart militaire qu’a ce manuel dethnographie avant Ia lettre que constituent les Singularitez ‘Or le caractére composite de limage la reccomande précisément a Vattention des ‘contemporains, au premier rang desquels les artistes qui s‘en inspirent. Imitée, semble-til, de la version intiale de 1557, la "mélée de guerriers nus", que le graveur Etienne Delaune insére dans la série de ses douzes Combats et triomphes, tire parti de la valeur topique de la représentation 15 4 thevet, Ler Singulartes, 1957, 71 La Cosmographie wniversell, Pais, Pere tulle Gilaume Chau, 1575.1 lige SX £942 v 16 4 teva, ber Singnlartes, ch. 38,71 7 4 seve Le Cosmographieunnversele.£ 942 v (6, Suzanne Lasagnet, Le Brésil et les Brésilens, ars, PL. 1983p. 183) 1 pour tn ditinction de oes styles apollnien et dionsiague chez Thevet, voir mon Gude: “Les représnttins du sauvage dans ticonograpie relative au ouvrages du coamographe Andeé Thevet”,Bibliothique duomantome et Renaissance, XL, 1978, p. 583595, 9 sur te dessin de Polyore Veils, voir Denys Hay, Pobydore Veil Renossonce Histonon and Man of Leters, Oxford, The Clarendon Press, 1952, hI "De invenorbus rum La premiee édion comple em hui ies, est de 1521 20 plydore Vere, Polldore Vergile Hystoniographe Nowvallement traduict de Latin en Francois, declarant les inventeurs des choses gui ont etre, Pars, Jehan Langs et Vincent Setenas, 1584 (EN: G, 29948), £64 ev "Les ancions devant Pusaige des armes Souloietttaller dc pings, talons, et en mocdant dela det tet cca Is premiee partie des batailles./ Depuis Yon ui la batalle pare jet des pero es coups de bastons, selon que vu tesmogner Hevodte sur son livre quatricme [| Diodore Talore sur son five premiere qe lcs masses ea peau du Ion, esloit propres a Herculs pour combatre, vsu que par devant les ames nestoent trouvécs, ny en son ters aus. On vengesit es injres aveoqus roses masses de boys testo es pens Garmes couvers et armez seulement des peau ds estes" -De ce fi i Ton suit a ljon de P. Vege, on observe qu les Tupinambs de Thvetréurisent dans Jour fan de combate plusieurs stds dstnts de invention de Tart de a gue. Tous cependant apparent a la préistore des I Amerique dans I thogie lssigus de départ”’. dans le bois des Singularitez il a trouvé la forme d'une frise ou d'un bas-relief qu'il élargit en enrichissant de figures secondaires. Pour accentuer ‘aspect sculptural des corps afrontés, il substitue au paysage de larriére-plan le fond noir commun a toute la suite. Placée aprés un triomphe de Bacchus et une thériomachie avec licome et griffon, éléphant et dragon, Joup, ours et lions, et précédant le combat des Lapithes et des Centaures, la mélée des guerriers tupinamba siintégre sans heurt a la séquence des fastes et des violences de la mythologie paienne, La seule disparate est introduite par les attributs qui font reconnaitre dans ces guerriers musculeux, pareils aux Lapithes des noces ¢'Hippodamie, d'authentiques Tupinamba. Le nez busqué, le rictus d'une bouche déformée par le port du labretet qui offre a l'adversaire une prise Idéale, non plus que le chef hirsute, ne sauraient les distinguer du cortége des combatants des autres planches. En revanche, leurs armes, ces massues effilées que Delaune a pu dessiner d'aprés des exemplaires conservés dans les cabinets de curiosités de Paris”, et leurs parures, diadémes et roues de plumes d'autruche™, constituent la preuve irréfutable de leur appartenance. 4 Vaire brésilienne. En outre, artiste a jeté sur les épaules dun guerrier un manteau de plumes trés semblablo celui que on apercoit chez Thevet dans une gravure montrant les "banquets et danses” funéraires des Indiens”. Le motif du combattant terrassé qui mord son adversaire au mollet, a la cuisse ou au bras est trois fois répété d'aprés Thevet, notamment & droite de la composition ols gisant & face oursine reparait inversé. Ce détail, qui rappelle la tradition folklorique de I"homme sauvage", s‘éveillant, velu et hirsute, au sortir de 'hiver®, comme aussi, en deux endroits de la scéne, la représentation de la "baliévre* trouée et distendue par Vindex du vainqueur, évoque non sans insistance ce stade élémentaire de la guerre avant Invention des armes que décrivait Polydore Vergile™. Plus prés de ces combattants réduits @ leurs seules défenses naturelles, ongles, dents et talons, que les guertiers tupinamba de Thevet, les sauvages d'Etienne Delaune font ancore usage de pierres et d'arbres déracinés. lls représentent come tels l'étape la plus fruste du développement des arts de la guerre. Comparables aux Centaures ivres de la planche suivante, ils ne savent pas transformer en outils humanisés les objets bruts que la nature leur fournit. Ou plutdt ils utilisent leurs artefacts rudimentaires, arcs et massues, en concurrence avec des matériaux non travaillés, comme cailloux, cranes d'animaux 2" kaiene Delane, Combats et tiomphes, suite de doue etme en ferme de is & fond noir (65 & 67 mm x 218 4222 mm), BN, Estampes, Ei 4 pet. fl. Description ds divers dats chez Robert Dumesnl, Le peintre-gravenrfrangts, IN, p. $7, 281-292. CE. Ante Linaeler Iventaire du fonds francais. Gravewrs du seziéme sdee,\ 1, Androwet du Cerceau-Len, Paris M, Le Gams, 1932, p. 272 275,n.275 4286, 7 pour un vus ensemble sur les afc ds Tansen Brel paren jusqu nous, voir fds de Chistian Feet, “Mexico and South ‘America in the European Wunderkammet’ in Oliver Impey & Arthur Macgregor, The Ongins of Museums: The Cabinet of curiosities ‘sixteenth and severteonth-cemury Europe, Oxford, Claredon Pres, 1988, 7, 237-246 * su ces omements voir Aled Mica. La cilisation matille des ribustyp-guoram, Pari, Pal Gethnr, 1928, . 197-138 pour les dade, et p. 148, pour Ia roue de pamcsdautruche ‘Thove Les Singular, £89, La Coomographueaniversell, tome I ive XNIsf 927 v. (S, Lusagnetp.106).-S plumes dibis rouge des Tupinamba, voir Aled Metra, "A propos de deux objets tupinamba da mused Trocadéro, Bulletin di Musée dethnogrophie du Trocadéro, janvier 1932, . 312 7 Voir sur et waition Claude Caigncbet ct Jean- Dominique Lajux, Art profane et religion popuaie ou Moyen dge, Pais, PLP, 1985, p. 79.87: “Lonel des bois" passim. une ds illustrations ardives de la mise & mort prisoner lors des bangucs tel es Tupinambs montre eluici meétamorphosé en ous ct abattu dun coup de sive par un sauvage nen seulement “emplumass, mais de ‘surrot afTublé de dew sles. Cette gravure refit illus ls ris onjuguts de Hans Stade Jean de Léry Voir stor Amtipocn ‘der Neve ie, Franco, Matthieu Merian et Johan Ludwig Goi ll, 1631 (BN: Res. G. 431-3), 26 6A. Thovet. Cosmographie universele I, 942 v.(. Lasagne, p 183): “Autres ayans pres quelque prsonnicr, uy mtn le Hutoie naturelle des Indes: contenant Les Arbres, Plantes, dnimanx, Coqulloges, Reptile, Ineces, Qyseans et. qu te trowvent dans les ne: raprisentds Par des Figures pointes en couleur naturelle: comme aust lee dférentes maniéres de wore des Indiens: savor La Chasse. la Péche etc. Avec Des Explications historique. MS.,

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