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nº 25 Avril 2018
Enfin la récréation
Je m'appelle Erick Baldassari, j'ai 62 ans et je viens au Burkina depuis 1996. J'ai réalisé une
quinzaine de missions humanitaires d'installations de panneaux solaires dans des dispensaires, écoles,
maisons pour tous en brousse en tant que chef de projet.
A l'époque je fréquentais les Pères Blancs, les Pères Caméliens, différentes communautés de sœurs
à qui j'apportais une aide technique et le père missionnaire (également Canadien) Michel Allaire. C'est à
son contact que j'ai rencontré pour la première fois les frères de la communauté St Viateur qui allaient
reprendre l'Ermitage de Boassa en 2003-2004. C'est là que j'ai connu le frère Mathieu Bard et le père Jean-
Marc Provost.
C'est aussi à Boassa que j'ai connu dans les années 2005 à 2010 Céraphin OUEDRAOGO qui était à
cette époque novice. Par la suite j'ai pu rencontrer à Banfora Jocelyn Dubeau, le frère Valmont Parent et
une bonne partie des frères Burkinabés issus du fabuleux travail orchestré par les frères venus du Canada.
Tous, de par leur engagement, ont nourri ma vie d'homme avec des répercussions tant en France qu'au
Burkina-Faso.
Ce ne fut pas facile de venir au Burkina, ma famille y était opposée suite aux différents attentats au
Burkina et en France mais aussi peur pour ma santé. J'ai dû attendre 5 années avant de pouvoir revenir
sous condition d'être accompagné les 15 premiers jours par ma fille Nelly qui aura 35 ans cette année (qui
était déjà venue en 2003 faire son stage professionnel d'infirmière) et relayé par mon fils aîné, Boris, 38
ans, qui venait pour la première fois au Burkina. Partir avec mes enfants fut finalement une belle idée. Au
travers les lieux que nous avons visités, notamment en brousse, nous avons pu échanger sur la vie de ce
peuple Burkinabé et faire des comparaisons sur nos conditions et modes de vie. L'occasion d'échanger sur
nos vies, sur des idées reçues et partager des opinions, ce qui fut possible par ce rapprochement si
particulier.
Pour Boris et moi les relations avec la communauté Saint Viateur restent des moments très forts
avec des discussions fortes et spirituelles. En tant que femme, Nelly n'a pas eu les mêmes relations mais,
comme nous, a pu constater la bonne ambiance, la disponibilité et l'écoute pour nous aider dans nos
déplacements.
Ainsi, j'ai pu voir l'évolution de cette communauté depuis une dizaine d'années. J'ai rencontré des
jeunes africains instruits, talentueux, impliqués et surtout engagés dans la vie pastorale, j'ai eu des
conversations enrichissantes, j’ai découvert des êtres pleins d'amour et de compassion, portés par des
maîtres exemplaires, ceux-là mêmes qui sont partis du Canada pour arriver en 1999 au Burkina et que j'ai
la chance de fréquenter encore au moment où j'écris ces lignes.
Si je continue aujourd'hui de venir au Burkina-Faso, si je continue de fréquenter la communauté
Saint Viateur, c'est que je trouve dans ce pays et plus encore dans les deux communautés de Banfora et de
Ouagadougou une vraie amitié, des vrais échanges, des valeurs entretenues avec conviction, respects
entre eux, écoutes et engagements envers les autres avec une foi profonde du Christ.
Tous appliquent cette phrase (Lv 19, 34) << L’étranger qui réside avec vous sera pour vous comme un
compatriote et tu l’aimeras comme toi-même ».
Pour l’homme africain, la notion de l’étranger dépasse ce simple lien du sang, et l’accueil de l’autre
est une obligation et une valeur fondamentale de vivre ensemble. Si vous venez au Burkina-Faso c'est ce
que vous trouverez dans cette communauté.
Les frères venus du Canada ont bien intégré cette facette par l'exemple qu'ils vivent,
d'évangélisation et d'enseignement. C'est bien par l'exemple qu'aujourd'hui la communauté s'agrandit
avec de plus en plus de frères et pères africains, et vu les qualités que j'ai pu apprécier en les fréquentant
nous pouvons être rassurés sur la pérennité de cette communauté.
Ce qui me frappe également à chaque fois au sein de ces communautés, c'est l'excellence des
enseignements pratiqués, couronnés par des premiers prix régulièrement décernés. Tout ceci sous-entend
d'avoir fait les bons choix dans l'équipe de professeurs, d'avoir un comportement exemplaire de toute
l'équipe de direction en donnant quotidiennement l'exemple où le Christ se trouve présent, rendant les
institutions attractives et on peut dire aujourd'hui que les communautés locales sont devenues de
véritables pôles qui font référence au Burkina.
J'ai aussi des pensées élogieuses envers le père Jean Marc Provost qui assurent depuis 1999 un
accueil et une bienveillance sans borne, qui, à plus de 77 ans, chaque matin se lève à 4h30 pour préparer
et faire la messe à la communauté comme au public qui participe aux offices. Son travail ne s'arrête pas là,
confessions, rencontres quotidiennes, cet homme d'écoute propose un discernement à toutes celles et
ceux qui viennent à lui. J'aime beaucoup passer du temps avec lui, il donne cette belle image tranquille qui
me fait penser à cette phrase que notre bon Pape François a dit : « Pour partager la vie des gens et nous
donner généreusement, nous devons reconnaître aussi que chaque personne est digne de notre
dévouement. »
La relève est là, et bien là, je la vois présente à tous les postes pour poursuivre cette belle œuvre. Et
pour finir, un mot de mon fils Boris :
"Ce fut une grande et belle découverte que celle du Burkina Faso. Le pays est magnifique, les gens sont
chaleureux, et le "Sourire Africain" est emblématique et mémorable. Je ne connaissais pas non plus la
congrégation des Clercs de Saint Viateur ; nous avons été reçus comme des princes, et le travail des frères
sur place est formidable. J'ai apprécié ces moments de discussion, de joie profonde et naïve, de bonté
actée, d'altruisme assumé. Voir cela m'a rappelé que les hommes pouvaient former une belle
communauté, cohérente et efficace, sans perdre leur individualité et leurs actions personnelles. Et cela m'a
fait du bien. Continuez, chers frères, semez ! Semez pour Dieu et pour les Hommes encore !"
Erick Baldassari
Présentation : Frère Sanou est religieux clerc de Saint -Viateur. Il est le Directeur de la discipline et
de l’encadrement du Groupe scolaire Saint-Viateur depuis deux ans. Il est de formation
philosophique et enseigne la philosophie dans quelques classes.
Du 27 au 29 Mars 2018, le
Groupe Scolaire Saint-Viateur a
eu le privilège d’assister à une
formation en journalisme. Cette
formation a été initiée par le
Centre National de Presse
Norbert Zongo. Pour cet
apprentissage, nous étions avec
trois autres lycées : Lycée
Yamwaya de Ouahigouya, Lycée
Saint-Grégoire de Arbolé,
Collège privé Wend-Manegda.
Trois formateurs ont été
Messieurs SOME Sié Offi,
YABRE Victor et Madame
KINDO Bassiratou. Nous y
avons appris plusieurs fonctions
du métier de journalisme et ils
nous ont aussi aidés à faire un journal en suivant les règles du journalisme.
TIBIRI Nelly, 1ère A
Du mercredi 28 au samedi 31 avril 2018, nous nous sommes rendus au centre sainte Thérèse de l’Enfant
Jésus – Bingerville (Abidjan) avec onze de nos collègues Jésuites, pour une retraite diaconale. Cette retraite
diaconale est animée par le Père Naortangar Mianro Rodrigue SJ, autour du thème « Le service diaconale
au cœur du mystère pascal». Il s’agit d’une expérience spirituelle dans une méthode Ignacienne, appelée
« la réclusion ». Une retraite à l’image d’une petite cachette, dans le silence de soi et d’en soi, pour
s’interroger autour de l’enseignement christique, pour se comprendre dans la prière et pour s’apprécier dans
l’oraison. C’est la présence d’un repos physique et spirituel, au silence d’examen de conscience et de
relecture.
Dans une dimension théâtrale, nous nous sommes soumis à la prière de Jésus comme prière du cœur,
permettant de rendre la présence du Christ dans le cœur de celui qui prie : « Seigneur Jésus, aie pitié de moi
pécheur » (Lc 18, 38). Il s’agit d’une conscience du péché qui nous permet de prendre conscience de notre
état peccamineux et à ne pas prendre la place de Dieu. Avec le mystère pascal du Jeudi Saint, l’Eucharistie
nous a été repositionnée comme le sacrement qui donne sens et naissance à l’Eglise. Elle est le chemin vers
l’amour du prochain. C’est pourquoi nous devons trouver en elle, la nourriture qui nourrit notre sens du
service. Le service du Vendredi Saint nous a plongés dans l’expérience fondamentale de la mort qu’illumine
notre vie : « sans cette mort, il n’y aura pas la résurrection, en effet, notre vie est vaine » (1Co 15,14). Cette
mort est bien au cœur de notre expérience humaine. Et le mystère du Samedi Saint devient le jour par
excellence d’attente dans la prière. Une belle justification que notre vie de « diaconie » n’est qu’une vie
d’attente, d’écoute de la parole de Dieu. Il s’agit d’une soumission d’appartenance et de dépendance avec
des mains ouvertes : « Je m’offre à Dieu, tel que je suis et pas tel que je veux ». Une justification que nous
serons éternellement « Diacre », toujours au service de Dieu et du prochain. Nous voilà au terme de notre
expérience divine, en rentrant bien rassurés que toutes nos intentions, toutes nos actions et toutes nos
pensées sont ordonnées au service de sa Divine Majesté - Amen.
Dans son homélie, le président de la célébration a précisé que, par la grâce de l’ordination diaconale,
« le diacre est habilité à servir le peuple de Dieu dans la diaconie de la liturgie, de la Parole et de la
charité ». Il a également ajouté qu’ « Être diacre est une aventure de service, d’humilité, une aventure
de « kénose » à la suite du Christ qui s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, sur une croix ».
La messe prit fin à 12 h 30 mn.
Après la messe, les parents, les amis, les confrères ainsi que tous les invités qui sont venus soutenir les
élus du jour, se sont retrouvés dans la communauté du Scolasticat Saint Viateur autour d’un repas
festif partagé en famille et en toute convivialité. Ce fut une belle cérémonie ponctuée de pas de danse
« baoulé ».
A l’occasion de cette cérémonie, nous avons eu la joie d’accueillir le Père Macaire SANDOUIDI,
Supérieur de la Fondation du Burkina Faso. Il est venu soutenir les ordinands par sa présence et par
ses prières, au nom de tous les confrères de la Fondation.
F. François ZOMA
Ils sont une cinquantaine : enfants et jeunes ; garçons et filles à choisir la Communauté locale Louis Querbes
de Dassasgho pour leur journée vocationnelle ce dimanche 22 Avril 2018. Il s’agit du groupe vocationnel de
la paroisse Saint Augustin de Bissighin à Ouagadougou.
Le matin à 8h, ils étaient déjà là. Accueillis par le Frère Marius SANOU, ils ont commencé la journée avec
la classe de chants suivis de la célébration eucharistique présidée par le Père Jean-Marc PROVOST à
l’auditorium du GSSV. Le reste de la journée à été meublé par une présentation des Clercs de Saint Viateur
dans le monde faite par le Frère Jocelyn DUBEAU suivie d’une projection sur la vie du Père Querbes.
Après le repas fraternel, c’est le tour des différentes congrégations invitées pour la circonstance de se
présenter. Il s’agit des Sœurs du Christ Rédempteur, les Sœurs Dominicaines de la Présentation de la Vierge
Marie et les Sœurs Notre Dame du Perpétuel Secours. A la fin des présentations, certains devinaient déjà la
congrégation dans laquelle ils feront leur cheminement. A 15h 30, c’était le match de football opposant les
vocandis aux élèves de la 6ème du GSSV. La journée a pris fin avec une grande animation (chants, danses,
jeux…)
Ils étaient très heureux et joyeux au point où certains ne voulaient plus partir.
Le dimanche des rameaux marque le début d’une semaine riche en sens et en introspection
dans l’Église. En effet, en ce jour les filles et fils de l’Église vivent deux événements antinomiques :
l’accueil grandiose avec des acclamations ‘hosanaique’ du Fils de David et la condamnation exigée par
la même foule en une seule voix réclamant son sang sur eux et sur leurs enfants.
Dans notre paroisse ici à Saint-Viateur, la célébration a été symboliquement marquée par la
présence d’un âne qui permit au célébrant, représentant du Christ de rentrer dans l’enceinte de
l’Etablissement Louis-Querbes (une forme de Jérusalem) sous les acclamations des fidèles paroissiens.
Serait-il lui aussi crucifié à la demande des paroissiens ?
Triduum pascal
Célébration de la messe du Jeudi Saint débuta à 18h. Au cours de cette messe présidée par le
Curé, nous avons vécu la scène du lavement des pieds et la grande prière d’adoration. Les fidèles ont
été instruits sur l’eucharistie et sur le ministère du prêtre. Après la messe, les fidèles ont accompagné
le Saint Sacrement à la chapelle où déroulera l’adoration par CCB jusqu’à minuit. Nous avons vécu un
moment fantastique avec le Seigneur et ses onze apôtres : l’ornement du reposoir nous en dit plus !
Au réveil, le lendemain, Vendredi Saint, le constat d’une journée qui s’avérait difficile se fait
sentir dès le matin. Dans le silence et la méditation, nous avons revécu le chemin de croix à 12h sous
un soleil digne d’un vendredi Saint qui s’obscurcit juste à la fin du chemin de croix, marquant ainsi la
mort du Christ sur la croix qui amenant tout l’univers à s’incliner pour ne pas voir son créateur rendre
l’âme. Ainsi nous entendions de nouveau Saint Mathieu qui nous dit : « A partir de la sixième heure,
l’obscurité se fit sur toute la terre… Or Jésus,
poussant de nouveau un grand cri, rendit
l’âme » (Mt27, 45.50). Le même soir à 18h a eu
lieu la grande prière de la célébration de la
passion du Christ sous une pluie bienfaisante. Au
cours de cette célébration nous avons assisté à la
passion du Christ mimée par les jeunes de la
paroisse.
élèves ont présenté leur création dont le titre est « l’adultère en amitié ». Les élèves dénoncent les fausses
amitiés basées sur les intérêts personnels où on utilise l’autre pour son propre profit.
L’Association des
parents d’élèves a
payé le dispensaire
pour venir sur place
afin d’être attentif à la santé de leurs enfants. Il y a aussi
la présence d’un spécialiste de l’oto-rhino-laryngologie
dans le diagnostic des troubles du nez, de la gorge, de
l'oreille, et de la région tête et cou.
L’Association des parents d’Élèves du préscolaire et
du primaire au Groupe Scolaire Saint Viateur a
organisé avec les frères Victor ZONGO (Directeur) et
Benjamin KONE (Aumônier) deux journées bien
spéciales. Le but de ces journées modes est de
promouvoir la culture Burkinabè. Moderne et
Traditionnel, l’Afrique a son héritage du passé et il est
en marche dans le monde d’aujourd’hui. Il faut allier
le passé avec le présent pour semer l’avenir.
Les Viateurs s’activent pour la
préparation des camps d’été.
Les affiches sont imprimées pour être
distribuées dans les lieux publics.
Dates importantes de notre histoire
7 octobre 1999, arrivée à Ouagadougou
les 5 premiers Viateurs
1er octobre 2000, ouverture du Groupe
Scolaire Saint Viateur
Juillet 2001, premier camp de l’Avenir
1er septembre 2003, ouverture du
Noviciat Saint Viateur
3 septembre 2004, arrivée à Banfora de
trois Viateurs burkinabé et de deux
Viateurs canadiens
7 novembre 2004, ouverture de la
Paroisse Saint Viateur
1er octobre 2005, ouverture de
l’Établissement Louis Querbes
Août 2006, premier camp de l’Amitié
Merci d’aider les enfants à s’inscrire aux
camps par vos dons en contactant le
bureau de Mission au Canada
ou par Western Union.