Escolar Documentos
Profissional Documentos
Cultura Documentos
Abstract
Residential Mobility: Quantitative or Qualitative Approaches ?.
The paper stresses the differences between two concepts, migration and mobility, and suggests that the latter has ideological
undertones, mobility being linked to modernity and progress.
The diffusion of this concept aims at building an unified scientific description including various types of spatial movements.
Qualitative and quantitative approaches converge, but still have difficulties to measure mobility and build it into models. Some
suggestions for future researches are made.
Résumé
L'article rappelle que les notions de migration et de mobilité ne sont pas dénuées de connotations annexes, y compris
idéologiques. La diffusion de l'emploi du terme "mobilité" répond à un souci de construire une représentation unifiée des types
de déplacements spatiaux, et de contribuer à une approche plus scientifique, recourant à la quantification et à la modélisation.
Une convergence se dessine avec les approches qualitatives, mais se heurte encore à un certain nombre de difficultés,
méthodologiques et conceptuelles, dont quelques-unes sont soulignées dans l'article.
Brun Jacques, Bonvalet Catherine. Approches quantitatives ou qualitatives de la mobilité résidentielle : éléments de bilan et
perspectives. In: Espace, populations, sociétés, 2002-1-2. Géographie et population. pp. 63-72;
doi : 10.3406/espos.2002.2019
http://www.persee.fr/doc/espos_0755-7809_2002_num_20_1_2019
Approches quantitatives ou
qualitatives de la mobilité
résidentielle : éléments de
bilan et perspectives
de toute approche scientifique, les chercheurs moitié du 2tfme siècle partageait avec le sens
procèdent à un effort pour décomposer commun, subsiste un lien entre l'idée de
l'objet et élaborer des classifications : cette règle migration et celle de déséquilibre
de méthode ne vaut pas seulement pour la (démographique, économique, géopolitique). Ce lien
géographie. Toutefois, on a pris conscience inconscient n'a peut-être pas totalement
que les taxinomies classiques fragmentaient disparu lorsque, dans une optique plus
l'étude des migrations selon des coupures un "positive", on étudie la migration comme remède à
peu trop rigides (proches / lointaines ; de tels déséquilibres. Réciproquement, sans
volontaires / sous contrainte ; définitives / que les connotations que l'on vient d'évoquer
temporaires, etc.)1. La distinction des facteurs soient toujours gommées, dans les
(économiques, familiaux, politiques, etc.), publications où l'on s'exprime en employant surtout
considérés comme des éléments essentiels de ces la notion de mobilité, les implications
classifications, n'est pas dénuée d'arbitraire, positives des mouvements sont plus fréquemment
et ne rend pas parfaitement compte du fait mises en avant : par exemple, les gains de
que beaucoup de déplacements relèvent en revenu du migrant, sa contribution à la
fait d'une combinaison de motivations production dans le pays d'accueil, ou, beaucoup
individuelles diverses. Parler de "mobilité" permet plus subtilement, sinon subrepticement, les
au contraire de regrouper les différents types rapports entre mobilité résidentielle et
de migrations dans une approche unifiée, et mobilité sociale.
surtout de les mettre en relation avec d'autres Au risque de schématiser, on pourrait se
types de mobilité spatiale, et en particulier les demander si le succès du terme "mobilité"
déplacements pendulaires : ce n'est pas un dans la plupart des publications de langue
hasard si Wilbur Zelinsky a employé le terme française relatives à l'organisation et à
"mobilité" dans son célèbre essai de synthèse
l'aménagement de l'espace, depuis la décennie
des différents types de déplacements, les
1960, ne tient pas, pour une part, au fait que
reliant avec les progrès de la "modernité".
son emploi se prête beaucoup mieux que
celui du mot "migration" à l'analyse - mais
Un autre changement du regard sur les
migrations, important même s'il n'est pas toujours aussi à une évocation, parfois implicite et
donc idéologique - de tout un ensemble de
explicite, est en effet l'affirmation de leurs
aspects positifs et progressistes (en tout cas relations entre les différentes formes de la
l'expression d'une plus grande sensibilité à mobilité spatiale et la "croissance", perçue
comme un "progrès" (économique mais aussi
ces derniers). L'accent était jadis placé plutôt
sur la rupture que constituait l'abandon du social), selon un postulat presque consensuel.
lieu de départ, sur les problèmes d'insertion Un autre volet de cette évolution des
dans l'espace d'accueil (même si ce dernier représentations, dont l'évolution lexicale semble
terme a en principe une signification un révélateur et peut-être un vecteur, consiste
positive), sur le coût (financier et moral) de la dans les perfectionnements considérables qui
distance, et, plus généralement, sur les rapports ont été réalisés dans la connaissance, et plus
entre les grandes vagues migratoires et les particulièrement dans la mesure de la
crises économiques, politiques, etc., qui les mobilité résidentielle. Ce développement de la
provoquaient2. De ces représentations, mesure a bénéficié de l'essor général de la
couramment associées dans la conception du quantification, composante décisive de toute
monde - descriptive, qualitative, mais aussi avancée scientifique. On peut noter qu'il
morale - que la géographie de la première répond aussi à une "demande sociale" expri-
3 D'où la parenté entre les premiers modèles de essentiellement selon des approches plus qualitatives.
migrations et ceux de la science économique régionale qui On pourrait rappeler aussi les travaux de Françoise
inspire les planificateurs au tournant de la 4ème et de la Cribier sur les migrations liées à la retraite, travaux
5ème républiques (on peut penser, par exemple, aux puisant leur inspiration dans la tradition "qualitative" his-
applications à l'aménagement spatial de la théorie des torico-géographique, mais développés à partir de
"pôles de développement", qui, pourtant, dans les écrits méthodes d'enquêtes et de traitements statistiques
fondateurs de François Perroux, n'était pas strictement également novateurs.
"spatiale"). 5 En France, le recensement indique seulement si un
4 Les travaux sur la mobilité impulsés originellement ménage se trouve dans un logement différent de celui
par Daniel Courgeau à l'INED illustrent bien, dès le qu'il occupait l'année du recensement précédent ; il
début des années 1980, un effort méthodologique sous-estime donc la mobilité résidentielle effective,
profondément novateur pour traiter, dans une perspective omettant les changements de résidence qui ont pu avoir
mathématique, des questions longtemps abordées lieu dans l'intervalle (Baccaïni B., 1999).
66
Surtout, les recherches récentes montrent hender les déplacements : dans une
qu'il est difficile de saisir les interactions perspective quantitative, vaut-il mieux étudier
entre la mobilité résidentielle et d'autres l'individu, ou le ménage ? En première
phénomènes à partir de certains concepts approche, on pourrait penser que, si dans
statistiques fondamentaux datant d'une époque où l'étude de la mobilité quotidienne, l'unité
les diverses formes de mobilité étaient moins d'observation pertinente est l'individu, en
importantes que de nos jours, où la "sédenta- matière de mobilité résidentielle, il s'agit du
rité" était la forme statistiquement ménage. En effet, ce qui concerne le
dominante de relation entre les habitants et l'espace, logement est l'affaire du ménage7 en tant que
et où, peut-être, elle en était aussi considérée collectivité - c'est en particulier le cas d'un
comme la forme normale, sinon idéale. . .6 La éventuel déménagement, le terme est
mobilité résidentielle est en effet significatif - tandis que les déplacements
classiquement mesurée à partir de dénombrements qui pendulaires quotidiens sont beaucoup plus
saisissent les individus dans leur "résidence l'affaire individuelle des différents membres du
principale", même si le recensement français ménage, notamment les navettes entre le
comptabilise aussi les résidences domicile et le lieu de travail. Mais la réalité
secondaires. Or, dans divers groupes de n'est pas si simple. Si l'observation de la
population, dont les effectifs sont en voie mobilité quotidienne peut être menée
d'augmentation , on peut observer une efficacement sur un laps de temps restreint et si
démultiplication des lieux de vie et une dissociation de elle relève donc, au premier chef, de
plus en plus fréquente entre l'espace du l'analyse transversale8, il est intéressant
quotidien et celui dans lequel l'individu d'appliquer des méthodes d'analyse longitudinale
s'investit. Il apparaît de plus en plus artificiel et pour étudier la mobilité résidentielle, qui
difficile de cerner les pratiques de l'espace, et prend sens dans la durée. Or le concept de
de comprendre la signification de la ménage, de par sa définition, relève de
mobilité, à partir du seul lieu déclaré officiellement l'analyse transversale. Lorsqu'on cherche à
comme "résidence principale". Cette notion "suivre" les changements de résidence sur
s'avère donc trop restrictive, et il semble un certain laps de temps, le concept s'avère
intéressant de recourir à des notions plus peu adéquat, car la composition du ménage
larges et plus souples, telles que certains peut se modifier du fait des séparations, des
chercheurs, comme Armand Frémont, Daniel décès, de la naissance ou du départ des
Courgeau, France Guérin-Pace, Daniel enfants... L'étude des trajectoires
Pinson, Françoise Dureau se sont, résidentielles repose donc, pour le moment,
successivement, attachés à en définir : espace vécu", essentiellement sur l'observation des individus.
espace de vie, espace résidentiel, système
résidentiel, etc. Une difficulté majeure Par ailleurs, outre que la définition
subsiste toutefois : si fécondes qu'elles soient respective du ménage et de la famille dans les
pour décrire qualitativement des pratiques statistiques de l'INSEE est ambiguë, ces
urbaines, dont les unes sont relativement catégories statistiques ne permettent pas
nouvelles, d'autres plus anciennes, ces d'appréhender le groupe ou les groupes qui
notions se prêtent mal, dans l'état actuel de la accompagnent l'individu au cours de son
recherche, à des analyses quantitatives de la histoire résidentielle, et à plus forte raison
mobilité. l'influence de tels groupes sur les
trajectoires individuelles. Certains auteurs ont
Une autre difficulté surgit lorsqu'on donc estimé utile d'introduire la notion
s'interroge sur l'acteur dont il convient d'entourage dans l'analyse des mobilités
6 Ce paragraphe reprend, pour l'essentiel, des éléments 8 Bien qu'en fait il existe très souvent une
de notre contribution - "Etat des lieux de la recherche interdépendance étroite entre les choix résidentiels du ménage - y
sur la mobilité résidentielle" - à un ouvrage collectif à compris les "choix sous contraintes" - et la localisation
paraître prochainement sur la ville et la mobilité (cf. des emplois, lieux de travail scolaire, de loisirs, etc., de
bibliographie). ses différents membres.
7 Par définition, dans les statistiques de l'INSEE,
puisque le ménage est l'ensemble des individus vivant
dans un même logement à une date donnée.
67
9 Le modèle d'Alonso (1964) fait encore figure de et rôle des localisations dans les stratégies
référence. Mais, quels que soient les perfectionnements qui résidentielles", in Bonvalet C. et Fribourg A.-M., éds. op. cit. ;
lui ont été apportés par des économistes et des Pentel A., 1998 ; Bonvalet C. et Brun J., "État des
géographes, il ne se prête que très imparfaitement ou lieux de la recherche...» (article à paraître, 2002).
indirectement à la prise en compte des données culturelles 10 Auxquels certains auteurs réservaient l'emploi du
et sociales qui influent sur la mobilité, peut-être tout terme "migrations" sans l'assortir d'un qualificatif
autant que la distance et la "masse attractive" des restrictif comme "pendulaires", "quotidiennes",
espaces entre lesquels s'établissent des échanges. Pour "temporaires", etc. : autrement dit les "vraies" migrations...
une analyse critique des modèles, voir Rhein C, "Sens
69
Des questions nouvelles font actuellement à travers des emprunts croisés entre
l'objet de recherches, qui recourent à des disciplines. On ne peut les répertorier ici, mais
approches également nouvelles, notamment seulement en évoquer quelques-unes.
12 Mentionnons à ce sujet l'essor de l'étude des chaînes type de parc (trajectoires "ascendantes" en particulier).
de vacances, qui reconstitue la série des mutations 13 Cf. Chamboredon J.-C; Lemaire M., 1970.
résidentielles entraînées par un déménagement (Lévy J.-P.,
1998 a et b). Elle permet notamment de saisir dans 14 Ascher F., 1996 ; Authier J.-Y., éd., 2001.
quelle mesure la mobilité s'effectue, pour un groupe 15 Burgel G., La ville aujoura" hui, Paris, Hachette,
social donné, à l'intérieur d'un même "segment" du 1993.
parc de logements, ou donne lieu à des changements de
71
Enfin, un thème en voie de renouvellement N.B. Pour une bibliographie plus complète,
est celui des variations de la mobilité selon voir notamment : Thumerelle P.-J., 1986,
l'appartenance sociale : on sait que l'accès Peuples en mouvement. La mobilité spatiale
aux nœuds de connexions entre les divers des populations, Paris, SEDES ; Espace
systèmes de transports et de Populations Sociétés, 1999-2, Les Mobilités,
communications est inégal, et que c'est un des facteurs Lille ; Bonvalet C, Brun J., Segaud M.,
qui pèsent sur les choix de mobilité 2000, Logement et habitat. Bibliographie
résidentielle. Il se trouve que l'état actuel de la commentée, Paris, La Documentation
recherche traduit la persistance d'une française ; Bonvalet C. et Brun J., "État des lieux
certain clivage entre les recherches sur les sur la mobilité résidentielle", 2002,
transformations du monde du travail et les contribution à paraître dans un ouvrage collectif
recherches sur la mobilité, et que dans ces sur la Mobilité (F. Dureau et J.-P. Léyy
dernières, la notion de "classe sociale" ne éds.) ; Dureau F., Dupont V., Lelièvre É.,
tient pas une place aussi importante que Lévy J.-P, Lulle T. éds., Métropoles en
voici seulement une vingtaine d'années. Mouvement, Paris, Anthropos ; Bonvalet C.
Pourtant, on peut se demander dans quelle et Brun J., 2002, , "État des lieux de la
mesure la recomposition des mécanismes et recherche sur la mobilité résidentielle en
des formes de la division sociale du travail France", in L'accès à la ville. Les mobilités
qui est à l'œuvre depuis quelques décennies spatiales en question, J.-P. Lévy et F.
n'a pas des effets sur l'évolution de la Dureau éds., Anthropos (coll. Villes), 2002
mobilité résidentielle, tout autant que sur les (sous presse).
autres formes de mobilité...
ORIENTATIONS BIBLIOGRAPHIQUES
ALONSO W. (1964), Location and land use: toward a BONVALET C. et DUREAU F. (2000), "Les modes
general theory of land rent, Cambridge, Harvard d'habiter : des choix sous contraintes", in Métropoles
University Press . en Mouvement, op. cit., pp. 131-153.
ASCHER François (1995), Métapolis ou l'avenir des BRUN J. (1990), "Mobilité et stratégies de
villes, Paris, Odile Jacob, 346 p. localisation", in Bonvalet C, Fribourg A.-M. (éds.), op. cit., pp.
BACCAÏNI B. (1999), Recensement traditionnel et 299-311.
recensement rénové pour l'étude des migrations BRUN Jacques (1993), La mobilité résidentielle et les
résidentielles, DSfSEE service Études et Diffusion, 1999, 82 p. sciences sociales. Transferts de concepts et questions de
BASSAND M., BRULHARDT M.-C. (1980), La méthode, Les Annales de la recherche urbaine, n°59-
mobilité spatiale, Saint Symphorien (Suisse), Éditions 60, pp. 3-14.
Georgi. CHAMBOREDON Jean-Claude, LEMAIRE Monique
BENOIT-GUILBOT Odile (éd.) (1982), "Système (1970), Proximité spatiale et distance sociale. Les
social et mobilité résidentielle : le cas d'un village péri- grands ensembles et leur peuplement, Revue française
urbain dans la région parisienne", in Changer de de sociologie, vol. XI, n°l, pp. 3-33.
région, de métier, changer de quartier. Recherches en
Région parisienne, Presses de l'Université de Nanterre, CLARK W.A.W., ONAKA J.L. (1983), Life cycle and
146 p. housing adjustment as explanations of residential
mobility , Urban Studies, 20.
BERGER M. (2000), "Paris: Mobilités, trajectoires
résidentielles et système métropolitain", in Métropoles CLARK W.A.W., DIELMAN F. (1996), Households
en Mouvement, Dureau F. et al. éds., Paris, Anthropos, and Housing: Choice and Outcomes in the Housing
pp. 201-210 Market, Centre for Urban Policy Research, State
University of New Jersey.
BONVALET C, FRIBOURG A.-M. (éds.) (1990),
Stratégies résidentielles, Paris, INED - MELTM. COURGEAU D. (1988), Méthodes de mesure de la
mobilité spatiale. Migrations internes, mobilité
BONVALETC, LELIÈVRE É. (1995), Du concept de temporaire, navettes, Paris, INED.
ménage à celui d'entourage : une redéfinition de
l'espace familial, Sociologie et sociétés, vol. 27, n° 2, pp. COURGEAU Daniel, LELIÈVRE Éva (1989), Analyse
177-190. démographique des biographies, Paris, INED, 262 p.
72
CRIBIER F. (1989), Itinéraires résidentiels et stratégies PENTEL A. (dir.) (1998), Les facteurs économiques de
d'une génération de Parisiens à deux périodes de leur vie, la mobilité résidentielle. Une enquête préliminaire,
Les Annales de la recherche urbaine, n° 41, pp. 42-52. Rapport au PIR Ville, Lille, CESURE.
GRAFMEYER Yves, DANSEREAU Francine (éds) RONCAYOLO M. (1993), La ville et ses territoires,
(1998), Trajectoires familiales et espace de vie en
milieu urbain, Lyon, PUL, 525 p. Paris, Gallimard.
HAUMONTAntoine (1993), La mobilité intra-urbaine, ROSSI P. H. (1955), Why Families Move, New-York,
Annales de la Recherche Urbaine, n°59-60, pp. 109- The Free Press.
118.
LÉVY J.-P. (1998), "Dynamique du parc immobilier et SEGAUD M., BONVALETC, BRUN J. (éds.) (1998),
Logement et habitat : l'état des savoirs, Paris, La
mobilité résidentielle", in Segaud M., Bonvalet C, Découverte.
Brun J. (éds.), Logement et habitat : l'état des savoirs,
Paris, La Découverte. SIMMONS J.W. (1968), Changing Residence in the
LÉVY Jean-Pierre (1998), Dynamique du peuplement City: a Review of Intra-Urban Mobility, The
résidentiel, Société contemporaine, n° 29, pp. 43-72. Geographical Review, LVIII.
LÉVY J.-P. (2000), "Parcours habitants", in Authier J.-
Y. (éd.), Du domicile à la ville. Vivre en ville en TARRIUS A. (1992), Les fourmis d'Europe. Migrants
quartier ancien, Paris, Anthropos (coll. Villes). riches, migrants pauvres et nouvelles villes
internationales, Paris, L'Harmattan.
LÉVY J.-P. et DUREAU F. (éds.) (2002, sous presse),
L'accès à la ville. Les mobilités spatiales en question, ZELINSKY W. (1971), The hypothesis of the mobility
Paris, Anthropos (coll. Villes). transition, The Geographical Review, 61, pp. 219-249.