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Espace, populations, sociétés

Approches quantitatives ou qualitatives de la mobilité résidentielle :


éléments de bilan et perspectives
Jacques Brun, Catherine Bonvalet

Abstract
Residential Mobility: Quantitative or Qualitative Approaches ?.

The paper stresses the differences between two concepts, migration and mobility, and suggests that the latter has ideological
undertones, mobility being linked to modernity and progress.
The diffusion of this concept aims at building an unified scientific description including various types of spatial movements.
Qualitative and quantitative approaches converge, but still have difficulties to measure mobility and build it into models. Some
suggestions for future researches are made.

Résumé
L'article rappelle que les notions de migration et de mobilité ne sont pas dénuées de connotations annexes, y compris
idéologiques. La diffusion de l'emploi du terme "mobilité" répond à un souci de construire une représentation unifiée des types
de déplacements spatiaux, et de contribuer à une approche plus scientifique, recourant à la quantification et à la modélisation.
Une convergence se dessine avec les approches qualitatives, mais se heurte encore à un certain nombre de difficultés,
méthodologiques et conceptuelles, dont quelques-unes sont soulignées dans l'article.

Citer ce document / Cite this document :

Brun Jacques, Bonvalet Catherine. Approches quantitatives ou qualitatives de la mobilité résidentielle : éléments de bilan et
perspectives. In: Espace, populations, sociétés, 2002-1-2. Géographie et population. pp. 63-72;

doi : 10.3406/espos.2002.2019

http://www.persee.fr/doc/espos_0755-7809_2002_num_20_1_2019

Document généré le 21/03/2016


POIH I.ATIONS. SOCII

Jacques BRUN Université Panthéon-Sorbonne


Laboratoire LADYSS
191, rue Saint- Jacques
75005 Paris
Jacques.Brun@ univ-paris 1 .fr

Catherine BONVALET INED


133, boulevard Davout
75980 Paris cedex 20
Catherine Bonvalet : http://www.ined.fr

Approches quantitatives ou

qualitatives de la mobilité

résidentielle : éléments de

bilan et perspectives

fréquemment de "mobilité" là où, jadis, on


aurait plutôt parlé de "migrations", ce n'est
pas seulement dans le souci de prendre en
compte, outre les déplacements
internationaux et interrégionaux, les déménagements
Proposer
"mobilité"
le
précisé
on
mobilité,
celui
décennies,
d'inflexions
et
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J.,1993).
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de
la
si
-à intra-urbains ou à courte distance. A
l'évolution du vocabulaire sont liés, nous semble-
t-il, d'autres changements, posant quelques
questions méthodologiques, et parfois
idéologiques, que nous essaierons d'évoquer
dans cet article.

1. LES CHANGEMENTS DANS LE VOCABULAIRE : UN REVELATEUR DES


ÉVOLUTIONS DE LA PROBLÉMATIQUE

Parmi ces inflexions, figurent au premier cements appelées "migrations". La


chef, on le sait, les efforts de différents conception classique, telle qu'on peut l'observer
chercheurs pour substituer une nouvelle dans les anciens précis - de géographie, mais
représentation scientifique, plus exhaustive, plus aussi d'autres disciplines - faisait une part
globale, à la représentation traditionnelle, plus essentielle à la taxinomie. Il est,
segmentée, des différentes formes de effectivement, normal que, dans les premières phases
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de toute approche scientifique, les chercheurs moitié du 2tfme siècle partageait avec le sens
procèdent à un effort pour décomposer commun, subsiste un lien entre l'idée de
l'objet et élaborer des classifications : cette règle migration et celle de déséquilibre
de méthode ne vaut pas seulement pour la (démographique, économique, géopolitique). Ce lien
géographie. Toutefois, on a pris conscience inconscient n'a peut-être pas totalement
que les taxinomies classiques fragmentaient disparu lorsque, dans une optique plus
l'étude des migrations selon des coupures un "positive", on étudie la migration comme remède à
peu trop rigides (proches / lointaines ; de tels déséquilibres. Réciproquement, sans
volontaires / sous contrainte ; définitives / que les connotations que l'on vient d'évoquer
temporaires, etc.)1. La distinction des facteurs soient toujours gommées, dans les
(économiques, familiaux, politiques, etc.), publications où l'on s'exprime en employant surtout
considérés comme des éléments essentiels de ces la notion de mobilité, les implications
classifications, n'est pas dénuée d'arbitraire, positives des mouvements sont plus fréquemment
et ne rend pas parfaitement compte du fait mises en avant : par exemple, les gains de
que beaucoup de déplacements relèvent en revenu du migrant, sa contribution à la
fait d'une combinaison de motivations production dans le pays d'accueil, ou, beaucoup
individuelles diverses. Parler de "mobilité" permet plus subtilement, sinon subrepticement, les
au contraire de regrouper les différents types rapports entre mobilité résidentielle et
de migrations dans une approche unifiée, et mobilité sociale.
surtout de les mettre en relation avec d'autres Au risque de schématiser, on pourrait se
types de mobilité spatiale, et en particulier les demander si le succès du terme "mobilité"
déplacements pendulaires : ce n'est pas un dans la plupart des publications de langue
hasard si Wilbur Zelinsky a employé le terme française relatives à l'organisation et à
"mobilité" dans son célèbre essai de synthèse
l'aménagement de l'espace, depuis la décennie
des différents types de déplacements, les
1960, ne tient pas, pour une part, au fait que
reliant avec les progrès de la "modernité".
son emploi se prête beaucoup mieux que
celui du mot "migration" à l'analyse - mais
Un autre changement du regard sur les
migrations, important même s'il n'est pas toujours aussi à une évocation, parfois implicite et
donc idéologique - de tout un ensemble de
explicite, est en effet l'affirmation de leurs
aspects positifs et progressistes (en tout cas relations entre les différentes formes de la
l'expression d'une plus grande sensibilité à mobilité spatiale et la "croissance", perçue
comme un "progrès" (économique mais aussi
ces derniers). L'accent était jadis placé plutôt
sur la rupture que constituait l'abandon du social), selon un postulat presque consensuel.
lieu de départ, sur les problèmes d'insertion Un autre volet de cette évolution des
dans l'espace d'accueil (même si ce dernier représentations, dont l'évolution lexicale semble
terme a en principe une signification un révélateur et peut-être un vecteur, consiste
positive), sur le coût (financier et moral) de la dans les perfectionnements considérables qui
distance, et, plus généralement, sur les rapports ont été réalisés dans la connaissance, et plus
entre les grandes vagues migratoires et les particulièrement dans la mesure de la
crises économiques, politiques, etc., qui les mobilité résidentielle. Ce développement de la
provoquaient2. De ces représentations, mesure a bénéficié de l'essor général de la
couramment associées dans la conception du quantification, composante décisive de toute
monde - descriptive, qualitative, mais aussi avancée scientifique. On peut noter qu'il
morale - que la géographie de la première répond aussi à une "demande sociale" expri-

1 On trouverait une illustration des ambiguïtés gence de la problématique du sous-développement, n'y


engendrées par cette tendance à procéder à des classifications voient pas l'expression d'une volonté, mais d'une
trop tranchées, voire dichotomiques, dans le fait que soumission à des contraintes économiques.
certains géographes des années cinquante et soixante
rangent les migrations de travailleurs peu qualifiés des 2 La connotation catastrophique du mot "exode" dans
pays du Sud vers les pays plus industrialisés parmi les l'expression "exode rural" a été souvent soulignée. Mais
"migrations volontaires" (par opposition aux on pourrait évoquer aussi le fait que, dans de nombreux
déplacements autoritaires de population pour des motifs ouvrages, les "grandes invasions" étaient rangées parmi
politiques), tandis que d'autres, surtout à partir de les premiers exemples de "migrations de peuples".
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mée par la technocratie en charge de la courte distance (intra-urbaine,


modernisation de l'économie. Là encore, la essentiellement) a largement répondu aux questions qui
notion de "mobilité" est à certains égards plus se posaient au sujet des processus
adaptée à une approche quantitative moderne d'ajustement entre les besoins des ménages et l'offre
que la notion de "migration". Le besoin de de logements, et surtout au sujet de leurs
mieux cerner les rapports entre l'offre et la limites et échecs, tels que les problèmes des
demande d'emplois, dans la période de grands ensembles, la dissémination urbaine
planification territoriale du développement mal maîtrisée, etc. Le mot "ajustement"
industriel (en France, notamment les années apparaît très fréquemment à partir des années
cinquante et soixante) a soutenu les efforts de soixante-dix, dans les travaux d'économistes,
modélisation des migrations internes et mais aussi de sociologues, démographes,
externes3. De même, on peut estimer que, urbanistes, sur la mobilité. On pourrait se
dans un contexte économique, social et demander s'il est totalement dégagé de
politique qui avait changé, l'essor, plus récent, de connotations fonctionnalistes. . .
la recherche sur la mobilité résidentielle à

2. PROBLEMES DE MESURE DE LA MOBILITE

Les rapprochements, ou du moins les recherche en pointe dans le recours aux


échanges et confrontations entre des méthodes quantitatives et modélisantes,
chercheurs venant de disciplines et recourant à tendant à rendre quelque peu factice
des méthodes, à des concepts et des théories l'opposition entre "qualitatif et "quantitatif.4
différents, ont beaucoup contribué aux La mesure de la mobilité résidentielle
progrès de la connaissance de la mobilité. Entre rencontre toutefois encore des problèmes. Les
approches quantitatives et approches données disponibles et les catégories classi-
reposant sur une démarche ethnographique (ou ficatoires utilisées dans leur diffusion ne
sur l'emploi d'enquêtes monographiques sont pas toujours bien adaptées à son étude.
localisées, telles qu'elles sont classiquement En France, une des difficultés tient aux
pratiquées en histoire et en géographie), les divergences entre les principales sources
passerelles se sont multipliées. C'est ainsi disponibles : d'un côté, le recensement, qui
que des outils d'observation et d'analyse permet d'évaluer la mobilité individuelle, de
visant à appréhender avec un maximum de l'autre, les enquêtes-logement et le fichier
précision, à l'échelon des acteurs EDF, qui renseignent sur la mobilité des
individuels, divers aspects de la mobilité que l'on ménages. De là, sans doute, les divergences
aurait, quelques décennies plus tôt, sur l'ampleur exacte de la diminution de la
considérés comme "qualitatifs", ont été élaborés et mobilité résidentielle au cours des années
appliqués au sein même de courants de 19905.

3 D'où la parenté entre les premiers modèles de essentiellement selon des approches plus qualitatives.
migrations et ceux de la science économique régionale qui On pourrait rappeler aussi les travaux de Françoise
inspire les planificateurs au tournant de la 4ème et de la Cribier sur les migrations liées à la retraite, travaux
5ème républiques (on peut penser, par exemple, aux puisant leur inspiration dans la tradition "qualitative" his-
applications à l'aménagement spatial de la théorie des torico-géographique, mais développés à partir de
"pôles de développement", qui, pourtant, dans les écrits méthodes d'enquêtes et de traitements statistiques
fondateurs de François Perroux, n'était pas strictement également novateurs.
"spatiale"). 5 En France, le recensement indique seulement si un
4 Les travaux sur la mobilité impulsés originellement ménage se trouve dans un logement différent de celui
par Daniel Courgeau à l'INED illustrent bien, dès le qu'il occupait l'année du recensement précédent ; il
début des années 1980, un effort méthodologique sous-estime donc la mobilité résidentielle effective,
profondément novateur pour traiter, dans une perspective omettant les changements de résidence qui ont pu avoir
mathématique, des questions longtemps abordées lieu dans l'intervalle (Baccaïni B., 1999).
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Surtout, les recherches récentes montrent hender les déplacements : dans une
qu'il est difficile de saisir les interactions perspective quantitative, vaut-il mieux étudier
entre la mobilité résidentielle et d'autres l'individu, ou le ménage ? En première
phénomènes à partir de certains concepts approche, on pourrait penser que, si dans
statistiques fondamentaux datant d'une époque où l'étude de la mobilité quotidienne, l'unité
les diverses formes de mobilité étaient moins d'observation pertinente est l'individu, en
importantes que de nos jours, où la "sédenta- matière de mobilité résidentielle, il s'agit du
rité" était la forme statistiquement ménage. En effet, ce qui concerne le
dominante de relation entre les habitants et l'espace, logement est l'affaire du ménage7 en tant que
et où, peut-être, elle en était aussi considérée collectivité - c'est en particulier le cas d'un
comme la forme normale, sinon idéale. . .6 La éventuel déménagement, le terme est
mobilité résidentielle est en effet significatif - tandis que les déplacements
classiquement mesurée à partir de dénombrements qui pendulaires quotidiens sont beaucoup plus
saisissent les individus dans leur "résidence l'affaire individuelle des différents membres du
principale", même si le recensement français ménage, notamment les navettes entre le
comptabilise aussi les résidences domicile et le lieu de travail. Mais la réalité
secondaires. Or, dans divers groupes de n'est pas si simple. Si l'observation de la
population, dont les effectifs sont en voie mobilité quotidienne peut être menée
d'augmentation , on peut observer une efficacement sur un laps de temps restreint et si
démultiplication des lieux de vie et une dissociation de elle relève donc, au premier chef, de
plus en plus fréquente entre l'espace du l'analyse transversale8, il est intéressant
quotidien et celui dans lequel l'individu d'appliquer des méthodes d'analyse longitudinale
s'investit. Il apparaît de plus en plus artificiel et pour étudier la mobilité résidentielle, qui
difficile de cerner les pratiques de l'espace, et prend sens dans la durée. Or le concept de
de comprendre la signification de la ménage, de par sa définition, relève de
mobilité, à partir du seul lieu déclaré officiellement l'analyse transversale. Lorsqu'on cherche à
comme "résidence principale". Cette notion "suivre" les changements de résidence sur
s'avère donc trop restrictive, et il semble un certain laps de temps, le concept s'avère
intéressant de recourir à des notions plus peu adéquat, car la composition du ménage
larges et plus souples, telles que certains peut se modifier du fait des séparations, des
chercheurs, comme Armand Frémont, Daniel décès, de la naissance ou du départ des
Courgeau, France Guérin-Pace, Daniel enfants... L'étude des trajectoires
Pinson, Françoise Dureau se sont, résidentielles repose donc, pour le moment,
successivement, attachés à en définir : espace vécu", essentiellement sur l'observation des individus.
espace de vie, espace résidentiel, système
résidentiel, etc. Une difficulté majeure Par ailleurs, outre que la définition
subsiste toutefois : si fécondes qu'elles soient respective du ménage et de la famille dans les
pour décrire qualitativement des pratiques statistiques de l'INSEE est ambiguë, ces
urbaines, dont les unes sont relativement catégories statistiques ne permettent pas
nouvelles, d'autres plus anciennes, ces d'appréhender le groupe ou les groupes qui
notions se prêtent mal, dans l'état actuel de la accompagnent l'individu au cours de son
recherche, à des analyses quantitatives de la histoire résidentielle, et à plus forte raison
mobilité. l'influence de tels groupes sur les
trajectoires individuelles. Certains auteurs ont
Une autre difficulté surgit lorsqu'on donc estimé utile d'introduire la notion
s'interroge sur l'acteur dont il convient d'entourage dans l'analyse des mobilités

6 Ce paragraphe reprend, pour l'essentiel, des éléments 8 Bien qu'en fait il existe très souvent une
de notre contribution - "Etat des lieux de la recherche interdépendance étroite entre les choix résidentiels du ménage - y
sur la mobilité résidentielle" - à un ouvrage collectif à compris les "choix sous contraintes" - et la localisation
paraître prochainement sur la ville et la mobilité (cf. des emplois, lieux de travail scolaire, de loisirs, etc., de
bibliographie). ses différents membres.
7 Par définition, dans les statistiques de l'INSEE,
puisque le ménage est l'ensemble des individus vivant
dans un même logement à une date donnée.
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résidentielles (Lelièvre É. et Bonvalet C, gent en comportements collectifs, variant


1995). Des historiens, géographes et selon les groupes sociaux et selon les
sociologues avaient, certes, depuis longtemps, espaces considérés à différentes échelles.
observé et décrit divers aspects de ces
• dans ces deux exemples, on constate une
formes de solidarité, ou de leurs limites, ou
certaine inadéquation entre des notions -
encore des conflits familiaux,
statistiques mais aussi juridiques — adaptées,
psychologiques ou patrimoniaux, qui jouent parfois
un rôle non moins décisif dans les dans un contexte historique donné, aux
migrations interrégionales ; les "vieilles" questions relativement simples que la
monographies sur l'exode rural en donnent société se posait alors, mais moins adaptées aux
d'innombrables exemples. La prise en compte questions, plus complexes à démêler, que
posent les évolutions en cours dans les
des relations entre les acteurs individuels et
pratiques et représentations, tant familiales ou
leur entourage, dans des enquêtes "lourdes",
bénéficiant de moyens permettant de sociales que spatiales.
procéder à des mesures rigoureuses, devrait Autrement dit, le développement conjoint,
susciter des progrès dans la compréhension des voire la convergence et la collaboration de
processus. méthodes - dont les unes s'inscrivent plutôt
Reste que les deux exemples évoqués ci- dans la lignée de la micro-histoire, de la
dessus illustrent certaines des principales micro-sociologie, de l'anthropologie, les
difficultés que rencontre, de nos jours autres plutôt dans la lignée de l'exploitation
encore, l'application d'approches quantitatives à mathématique de grandes séries de données
l'étude de la mobilité résidentielle : agrégées - ont apporté et apporteront
• les outils statistiques disponibles ne se assurément dans les années proches des progrès
prêtent pas aisément à l'appréhension de la importants dans la compréhension des
pluralité des facteurs qui influent sur la stratégies individuelles de mobilité. Mais, en
mobilité. Le recours à l'analyse longitudinale et raison, non seulement des lacunes (difficiles
aux histoires de vie permet de saisir avec à combler) de l'appareil de production des
beaucoup de précision les interactions entre données, mais de la nature même de
les différentes dimensions (familiale, l'évolution des comportements, l'analyse des
professionnelle, etc.) des trajectoires interactions entre les transformations de
individuelles. Mais, si ces analyses apportent des l'espace urbain et l'évolution de la mobilité
éclairages précieux sur les comportements appelle encore un effort
individuels, des progrès restent à faire pour d'approfondis ement dont il est malaisé de tracer les
comprendre comment ces derniers principales perspectives.

3. MODELES DE MOBILITE ET PRINCIPES D'ANALYSE DE L'ESPACE

Le mouvement inachevé de rapprochement modèles fondés sur les lois d'attraction-


entre les différentes approches, et répulsion et de polarisation. Elle demeure
notamment approches plus quantitatives et très sensible dans les travaux qui cherchent
approches plus qualitatives, répond pour une à "modéliser" la mobilité résidentielle à
large part à la nécessité de poursuivre courte distance.
constamment les efforts de modélisation de Schématiquement, on peut dire que, jusqu'à
la mobilité. Ces derniers, à quelque présent, la plupart des recherches françaises
discipline qu'appartiennent les chercheurs, reposent et anglo-saxonnes sont fondées sur des
essentiellement sur l'analyse de facteurs hypothèses restrictives et sur des concepts
d'ordre économique. Cette prégnance de analytiques robustes, mais un peu simples pour
l'économie a joué un rôle déterminant, on résumer fidèlement et a fortiori "expliquer"
l'a vu, dans les progrès de l'étude des des processus complexes. À la base, on
migrations inter-régionales, avec l'application de trouve l'hypothèse néo-classique de l'agent indi-
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viduel supposé capable d'avoir un pertinente sur le coût d'un changement de


comportement économique rationnel et d'optimiser résidence, négligeant son coût mais aussi ses
ses choix résidentiels en fonction d'un calcul avantages psychologiques.
des avantages et coûts respectifs d'un Cependant - et c'est une inflexion décisive
éventuel changement de lieu de résidence. Il en - les recherches quantitatives recueillent et
résulte un paradoxe apparent : les variations cherchent à interpréter des données de plus
temporelles et géographiques de la mobilité
en plus fines, qui constituent autant de
résidentielle sont avant tout régies par le jeu paramètres pouvant être évalués à l'aide de
des caractéristiques répulsives ou attractives méthodes d'analyse, elles-mêmes de plus en
des espaces entre lesquels s'échangent des
plus sophistiquées, en vue de saisir leurs
flux de déplacements9. Le migrant (ou non-
interactions et contradictions. Ainsi en
migrant) apparaît essentiellement soumis à vient-on à dépasser les oppositions binaires
des forces qui le dépassent (marché de et les taxinomies rigides qui étaient
l'emploi, marché du logement), et qui largement en usage dans les premières phases de
commandent ses "choix". À la limite, l'idée même de l'étude des migrations. Deux exemples,
choix de la part des acteurs individuels perd parmi d'autres, pourraient illustrer cette
de son sens : les flux de déplacements vision moins segmentaire de la mobilité :
résidentiels tendent à n'être traités par les celui de l'opposition entre "contraintes" et
observateurs que comme les produits des "liberté de choix", et celui de la distinction
disparités de l'espace. entre mobilité à grande et à courte distances.
Et, inversement, les éléments non quanti- On se souvient de la théorie, plus souvent
fiables de la décision de migrer ou de ne pas implicite qu'explicite, sur laquelle a reposé,
migrer, ou de migrer vers tel ou tel lieu, ne et repose encore (en partie assurément à
sont pas pris en compte, ou ne le sont que de juste titre) cette dernière distinction : les
manière rudimentaire (même si - on va y déplacements résidentiels impliquant un
revenir - les paramètres recueillis par les changement complet de l'espace de la vie
recensements et autres enquêtes sont de plus quotidienne10, s'expliqueraient
en plus précis). De sorte que les différents essentiellement par des disparités géographiques dans
modèles intègrent assez mal, actuellement le marché du travail, tandis que les
encore, des facteurs tels que l'attachement déplacements au sein d'une même ville ou
au domicile, à son environnement agglomération refléteraient essentiellement les
architectural et social, à la "qualité de vie" "préférences" des citadins, plus subjectives.
qu'offrent le lieu de départ et le lieu de Ce schéma classificatoire a été très
destination. Plus globalement, les données largement remis en question. D'une part, le
concernant l'espace - localisation, distances par mouvement de périurbanisation a détruit la
rapport à divers lieux qui, outre celui du pertinence d'une opposition tranchée entre
domicile, jouent un rôle clé dans les rapports déplacements intra-urbains et déplacements
à l'espace - sont difficiles à introduire dans entre une ville et le monde extérieur, proche
les approches inspirées de l'économétrie. ou plus éloigné. D'autre part et surtout, le
Souvent, la localisation se limite à une rapprochement d'enquêtes monographiques
opposition "centre-périphérie" ou à une (entretiens non-directifs, etc.) et d'enquêtes
zonation élémentaire. Parfois encore, l'on reposant sur des questionnaires très détaillés
en reste à l'idée que la distance kilométrique a montré qu'il ne faut négliger ni le rôle des
suffit à donner une indication économique facteurs relatifs à l'emploi dans les choix de

9 Le modèle d'Alonso (1964) fait encore figure de et rôle des localisations dans les stratégies
référence. Mais, quels que soient les perfectionnements qui résidentielles", in Bonvalet C. et Fribourg A.-M., éds. op. cit. ;
lui ont été apportés par des économistes et des Pentel A., 1998 ; Bonvalet C. et Brun J., "État des
géographes, il ne se prête que très imparfaitement ou lieux de la recherche...» (article à paraître, 2002).
indirectement à la prise en compte des données culturelles 10 Auxquels certains auteurs réservaient l'emploi du
et sociales qui influent sur la mobilité, peut-être tout terme "migrations" sans l'assortir d'un qualificatif
autant que la distance et la "masse attractive" des restrictif comme "pendulaires", "quotidiennes",
espaces entre lesquels s'établissent des échanges. Pour "temporaires", etc. : autrement dit les "vraies" migrations...
une analyse critique des modèles, voir Rhein C, "Sens
69

mobilité intra-urbaine (rôle accentué, de la clientèle. La complexité croissante des


notamment, par la progression de l'emploi migrations intra-urbaines tient également au
féminin au cours des dernières décennies), fait que, si, du milieu des années cinquante
ni celui des facteurs psychologiques et au milieu des années soixante-dix, environ,
affectifs, malaisés à chiffrer, dans les les mouvements étaient majoritairement
décisions de mobilité à grande distance. La orientés vers les zones de construction
question d'un seuil entre les migrations neuve - grands ensembles, puis espaces
"lointaines" (interurbaines, inter-régionales, périurbains - ce sont les mouvements à
etc.) et les migrations au sein d'un même l'intérieur du parc existant qui tendent à
bassin d'emploi ou d'une "aire prédominer, surtout depuis le reflux de l'aide de
métropolitaine", n'en continue pas moins à se poser, l'État à la construction.
puisque l'on constate que les unes et les On peut donc se demander s'il n'existe pas
autres n'évoluent pas selon la même pério- un certain parallélisme entre le retour à plus
disation, ce qui donne à penser qu'elles ne de "libéralisme" dans les marchés de la
relèvent pas de la même logique. construction et la complexité croissante de
L'évolution du contexte économique, social, la mobilité, ou du moins la sensibilité accrue
urbanistique, et, conjointement, des formes des chercheurs à cette complexité. Si, dans
de la mobilité génère donc une sensibilité certains travaux marquants11 des années
accrue à la complexité de ces dernières. Au 1970, l'explication des migrations intra-
début du dernier demi-siècle, un élément urbaines est cherchée quasi exclusivement
important de ce contexte était le rapport du côté de l'offre (et notamment de l'offre
déséquilibré entre la pénurie de logements et aidée par l'État), dès les années 1980 se
une demande forte, alors que, en matière multiplient les analyses faisant une place
d'emplois, le rapport offre/demande était accrue aux décisions des ménages. Le
schématiquement inverse (plein emploi, recours à la notion de "stratégie
sinon pénurie de main-d'œuvre). D'où le résidentiel e" s'inscrit dans cette évolution: il
poids, on l'a vu, de la problématique, voire n'élimine pas le rôle des contraintes pesant sur ces
de l'idéologie de l'aménagement régional décisions, mais admet que les ménages ont
(lui-même orienté vers le développement un minimum de marge de liberté dans leurs
industriel) dans les travaux sur la mobilité, pratiques. Le recours aux approches
focalisés sur les migrations à moyenne et longitudinales, mettant en relation les interactions
grande distance et sur la "mobilisation" de la entre trajectoires familiale, professionnelle,
main-d'œuvre, et en particulier de la main- résidentielle, contribue à mieux appréhender
d'œuvre qualifiée. Depuis la crise ce jeu des contraintes et de l'autonomie.
économique amorcée dans la seconde moitié des L'étude des représentations et pratiques de
années 1970, la situation s'est retournée : il l'espace - espace de la maison mais aussi du
n'y a plus de "crise du logement" (du moins quartier, de la ville, et du monde extérieur -
de pénurie globale aussi criante que dans les apparaît comme un prolongement, voire une
années 1950), mais un système de relations composante fondamentale de cette
offre/demande complexe, variable selon les recherche plus dialectique des principes
villes, selon les quartiers, selon les fractions d'interprétation de la mobilité.

4. QUELQUES PISTES DE RECHERCHE

Des questions nouvelles font actuellement à travers des emprunts croisés entre
l'objet de recherches, qui recourent à des disciplines. On ne peut les répertorier ici, mais
approches également nouvelles, notamment seulement en évoquer quelques-unes.

11 Entre autres les ouvrages des pionniers de la sociologie urbaine marxiste.


70

Bien que l'aide de l'État à la construction et Ce champ de recherche évolue rapidement,


la part de l'habitat social dans le parc de dans différentes disciplines. Une des
logement aient reflué, un champ de questions majeures est celle des incidences du
recherche important est toujours, en France, développement de la mobilité non
celui de la mobilité à l'entrée, à la sortie et à résidentielle en ce domaine: dans quelle mesure les
l'intérieur du parc social12. On sait, depuis progrès des transports offrent-ils des
les années 197013, que, malgré leur "mixité substituts à la mobilité résidentielle ? Qu'en est-il
sociale", les tensions dans les grands de l'essor des communications
ensembles sont dues en grande partie à la électroniques ? Favorise-t-il la fuite des citadins
diversité des trajectoires, résidentielles et vers des « banlieues » de plus en plus
professionnelles, passées et prévisibles, de distantes des grand pôles urbains, et de plus en
leurs habitants. La "question" de l'habitat plus disséminées dans l'espace rural ?
social est, certes, beaucoup plus complexe et
plus grave de nos jours. Mais les problèmes De là dérivent d'autres questions : que peut-
de mobilité résidentielle en sont toujours on prédire de l'influence de l'attachement à
une composante essentielle. Ainsi, il se peut un lieu, ou à un espace, sur la décision de
que la loi Solidarité et Renouvellement changer de résidence ou non, dès lors que
Urbain (S.R.U.) de 2000 - qui repose sur les déplacements mais aussi les contacts à
l'hypothèse qu'une "mixité" sociale accrue distance sont plus faciles ? Certains
doit parvenir à résoudre certaines des concepts de partition de l'espace n'en sont-
tensions - provoque de nouveaux types de ils pas remis en cause : le quartier
migrations résidentielles. Cette loi notamment14 ? Mais la question doit être élargie :
exprimant également une volonté étatique de la proximité n'est plus une simple affaire de
freiner l'évasion des citadins vers le périurbain distance géographique, car, à une
et de densifier l'habitat, des analyses organisation de l'espace en unités à la fois délimitées
devront être réalisées pour mesurer son et emboîtées, se substitue progressivement
impact effectif sur ces migrations une organisation réticulaire. Les incidences
centrifuges. de ce changement sur la mobilité
résidentielle sont encore fort mal connues. Les
L'évolution des formes urbaines pose la conséquences des nouvelles technologies de
question des relations entre mobilité télécommunication commencent seulement
résidentielle et mobilités pendulaires. On a à susciter des travaux qui ne soient pas de
évoqué plus haut l'utilité de prendre en compte, pure imagination prospective. Une des
non seulement les pratiques individuelles questions en suspens est, toutefois, celle de la
mais les liens entre l'individu et le groupe fiabilité des systèmes de circulation et de
qui l'entoure, ménage, famille proche et communication, qu'il s'agisse de transports
éloignée, amis, relations... Ces liens de personnes ou de télécommunications :
s'inscrivent dans un espace dont l'étendue et la notamment en cas de grève, de panne, etc.,
configuration géographique varient, selon la proximité et la distance physiques ont
les groupes sociaux et selon l'évolution de la toujours un sens. . . Dans les décisions de
société. L'étude de cette inscription spatiale mobilité résidentielle, l'accessibilité à pied - du
de la sociabilité est difficilement dissociable moins sans nécessité absolue de recourir aux
de l'étude des liens entre l'individu, le voies de grande circulation ni aux transports
ménage, et l'espace extérieur au logement, à en commun - d'un certain nombre de lieux
toutes les échelles. Autant de données qui autour desquels s'organise la vie
influent sur la "décision" de déménager ou quotidienne (travail, loisirs, services, famille,
non, de déménager vers tel ou tel lieu. amis. . .), demeure un paramètre important15.

12 Mentionnons à ce sujet l'essor de l'étude des chaînes type de parc (trajectoires "ascendantes" en particulier).
de vacances, qui reconstitue la série des mutations 13 Cf. Chamboredon J.-C; Lemaire M., 1970.
résidentielles entraînées par un déménagement (Lévy J.-P.,
1998 a et b). Elle permet notamment de saisir dans 14 Ascher F., 1996 ; Authier J.-Y., éd., 2001.
quelle mesure la mobilité s'effectue, pour un groupe 15 Burgel G., La ville aujoura" hui, Paris, Hachette,
social donné, à l'intérieur d'un même "segment" du 1993.
parc de logements, ou donne lieu à des changements de
71

Enfin, un thème en voie de renouvellement N.B. Pour une bibliographie plus complète,
est celui des variations de la mobilité selon voir notamment : Thumerelle P.-J., 1986,
l'appartenance sociale : on sait que l'accès Peuples en mouvement. La mobilité spatiale
aux nœuds de connexions entre les divers des populations, Paris, SEDES ; Espace
systèmes de transports et de Populations Sociétés, 1999-2, Les Mobilités,
communications est inégal, et que c'est un des facteurs Lille ; Bonvalet C, Brun J., Segaud M.,
qui pèsent sur les choix de mobilité 2000, Logement et habitat. Bibliographie
résidentielle. Il se trouve que l'état actuel de la commentée, Paris, La Documentation
recherche traduit la persistance d'une française ; Bonvalet C. et Brun J., "État des lieux
certain clivage entre les recherches sur les sur la mobilité résidentielle", 2002,
transformations du monde du travail et les contribution à paraître dans un ouvrage collectif
recherches sur la mobilité, et que dans ces sur la Mobilité (F. Dureau et J.-P. Léyy
dernières, la notion de "classe sociale" ne éds.) ; Dureau F., Dupont V., Lelièvre É.,
tient pas une place aussi importante que Lévy J.-P, Lulle T. éds., Métropoles en
voici seulement une vingtaine d'années. Mouvement, Paris, Anthropos ; Bonvalet C.
Pourtant, on peut se demander dans quelle et Brun J., 2002, , "État des lieux de la
mesure la recomposition des mécanismes et recherche sur la mobilité résidentielle en
des formes de la division sociale du travail France", in L'accès à la ville. Les mobilités
qui est à l'œuvre depuis quelques décennies spatiales en question, J.-P. Lévy et F.
n'a pas des effets sur l'évolution de la Dureau éds., Anthropos (coll. Villes), 2002
mobilité résidentielle, tout autant que sur les (sous presse).
autres formes de mobilité...

ORIENTATIONS BIBLIOGRAPHIQUES

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