Você está na página 1de 2

2.2.6.

Le développement technologique L’existence d’une économie de la


connaissance et du savoir est un facteur essentiel d’attractivité de l’investisseur
étranger dans la mesure où elle permet de développer une capacité de
recherche et de développement forte, meilleur moyen de pénétrer les marchés
à demande élevée (en particulier les marchés des produits technologiques), de
favoriser les gains de productivité et de créer de nouveaux avantages
comparatifs. Or, ce facteur d’attractivité fait défaut au Maroc. En effet, l’effort
de recherche marocain n’a pas dépassé 0,7% du PIB en 2001 et ne semble pas,
au vu des performances technologiques, d’une pleine efficacité : · le nombre de
brevets d’invention enregistrés annuellement au Maroc reste faible (400 à 500
brevets). Ce nombre, malgré sa nette augmentation depuis l’institution en 2000
de l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale, met en exergue
la difficulté à exploiter les résultats de la recherche académique au travers d’un
« système national d’innovation » suffisamment performant, associant de
manière harmonieuse et efficace pouvoirs publics, entreprises, universités et
laboratoires de recherche. · la spécialisation de notre pays est restée concentrée
dans des secteurs peu dynamiques du commerce mondial (agroalimentaire,
textile et chimie). · en 2000, les exportations à contenu technologique
intermédiaire ou fort ont été en deçà de 12,4% du total des exportations de
marchandises, contrairement aux pays asiatiques de l’échantillon qui sont très
intégrés dans les circuits internationaux des échanges de haute technologie. Les
formations d’ingénieurs et de techniciens sont très insuffisamment représentées
dans le système éducatif national tourné davantage vers les sciences sociales,
humaines et de droit. Le taux brut d’inscription dans les filières scientifiques
supérieures n’atteignait, en 1997, que 3,2%, tandis que la disponibilité sur le
marché du travail d’employés qualifiés dans les technologies de l’information
restait moyenne, voire faible s’agissant des ingénieurs. De plus, bien que la
reconnaissance des compétences locales semble bien établie et que les jeunes
Marocains paraissent en mesure de tenir leur place dans une économie du
savoir, ainsi qu’en témoignent leurs intégrations réussies dans des entreprises
européennes ou américaines, le Maroc souffre de difficultés d’accès à la
technologie étrangère : 18,5% seulement de ses importations totales en 2001
concernaient les biens d’équipements. 21 Le système éducatif marocain n'a pas
intégré complètement la formation professionnelle dans un contexte où les
ruptures technologiques se multiplient et où la population active actuelle n’a
reçu qu’une faible formation initiale. L’arrivée de générations plus jeunes et
mieux formées ne changera cet état de fait que progressivement. L’enjeu de la
formation professionnelle serait précisément de développer de nouveaux
savoir-faire et de compétences susceptibles de générer des avantages en
matière de maîtrise des nouvelles technologies et d’accès à la société de
l’information.

Você também pode gostar