Você está na página 1de 57

Droit des obligations.

Emmanuelle Claudel.

10/10/2006

Bibliographie exhaustive :

Code autorisé à l’exam.

Bennabent A. Les obligations Montchrestien août 2005


Carbonnier Droit des obligations PUF 2004
Cabrillac Droit des obligations Dalloz (cours du droit) 2006
Flour,Aubert, Sabaux – Les obligations- Sirey 2006
Ghestin – cf. Traités
Malaurie, Aynès …Les obligations Défresnois 2005
Porchy Simon Dalloz Hyper cours. + questions etc. + exercices
Terre, Simler, … « Les obligations » Dalloz 2005.

Dalloz, RTDC, etc., chronique droit des obligations.


Revue des contrats. (droit des obligations… et bail, droit et de la concurrence,
interaction avec d’autres matières).
Semaine juridique, édition générale, M.Ghestin etc.
La revue : Contrat, concurrence consommation, mensuel.
Mélanges…

Méthodologie.

Introduction :

On traite du droit civil des obligations et plus précisément à la théorie


générale des obligations. Pkoi ? Les obligations dépassent la sphère de
droit civil.
On s’intéressera aux règles qui régissent tous les contrats.
Le problème souvent relevé aujourd’hui et que le droit des contrats gagne
en amplitude.

La théorie générale des obligations aurait pris un coup de


vieux ;-)
Le droit civil de contrat parfois un peu désuet. Notre droit de contrat,
réformes en cours, mouvement assez fort même si le code civil s’est bien
exporté et a influencé les législations européennes, mais le processus
communautaire semble prévaloir désormais. La Commission Européenne
s’est intéressée depuis qqs années au droit des obligations. La
Commission en a fait un véritable chantier, grand débat pour créer un
droit communautaire des contrats (très contesté). Si on veut peser dans la
construction du droit communautaire des contrats, il faudra changer de
code ?! Ce n’est pas le code de 1804 qui fera l’affaire.
Un autre travail a été accompli sous l’égide de M. Landau ?!(orth.)
universitaire à Copenhague . Il a une idée intéressante de faire un
comparé des différents droits nationaux au sein de l’U.E. et en tira les
principes des droits nationaux européens.(comparaison entre différentes
législations) compilation qui a une grande valeur scientifique ,mais aucune
valeur juridique.

L’initiative française en 2003, groupe constitué pour réfléchir sur le droit


des obligations français. Groupe a rendu travail M. Catala a rendu un
avant-projet l’idée étant de garder les règles meilleurs et de changer,
d’actualiser les principes pas clairs.

CF. 1ère fiche de TD extrait Catala discours devant l’Ass.

Sect.1. La notion d’obligation.


Mot à sens multiple.

1ère remarque, l’obligation figure dans la catégorie des droits


patrimoniaux, cela veut dire que l’obligation est susceptible d’évaluation
pécuniaire. Ces droits patrimoniaux on les oppose aux droits
extrapatrimoniaux.

2ème remarque, le code civil appréhende les obligations comme un moyen


qui permet d’acquérir la propriété.
Ce n’est pas un mode qui serait pas privilégié. Le contrat a tjrs été
considéré comme 1 des piliers du droit. ( 3 piliers : contrat, mariage,
propriété).

Dans le code civil pas de définition de l’obligation.

Réflexe consultation du dictionnaire cf. Cornu, obligation « lien de droit par


lequel une ou plusieurs personnes (les débiteurs) sont tenues d’une
prestation (fait ou abstention) envers une ou plusieurs autres (créanciers)
en vertu soit d’un contrat soit d’un quasi contrat soit d’un délit ou d’un
quasi délit soit de la loi ».

Contrat-> obl. Contractuelle


Quasi contrat-> obligation quasi-contractuelle
Délit-> obligation délictuelle
Quasi-délit -> obligation quasi-délictuelle
Loi-> obligation légale

A B
Débiteur Créancier

Phase passive : ce que doit le débiteur


Phase active : ce à quoi doit prétendre le créancier
L’obligation est un lien de droit entre deux personnes, le créancier acquis
qqch. qui est dû et le débiteur qui doit qqch.
Ce qqch. est soit une dette (la dette c’est l’obligation vue du coté passif
(du débiteur) soit une créance (l’obligation du coté actif cad du créancier).

Sect. 2 / Classification des obligations.

A/ Classification fondée sur la force de l’obligation.

Obligation civile. : C’est une obligation qui a une grande force, parce qu’ici
notre créancier a le moyen de contraindre le débiteur. (Ex. exécution
forcée…etc.)

Obligation naturelle : Ici le créancier ne pourra pas contraindre le débiteur.

Traditionnellement on dit que l’obligation naturelle a 2 sources :


Obligation naturelle de l’origine (repose sur la morale, sur
l’entraide sur la conscience individuelle, l’honnêteté).
Ex la loi fait obligation aux époux de s’aider mutuellement, l’obligation
alimentaire entre époux.
Idem entre parents et enfants. La loi ne pose pas d’obligation alimentaire
entre frères et sœurs, mais il existe une obligation naturelle. Mais celui qui
ne le fait pas ne pourra pas être poursuivi en justice. En réalité c’est une
obligation civile qui a dégénéré. Ex. contrat entre A et B (obligation civile)
mais on sait quand on veut agir on a un délai de prescription (délai 30 ans
si commerçants) 30 ans pour agir, pour raison X ou Y l’action pas exercée
au bout de 30 ans l’obligation civile éteinte, mais il subsiste entre le
créancier et le débiteur une obligation naturelle.
L’obligation naturelle pas d’exécution forcée, l’autre caractéristique si le
débiteur s’exécute volontairement (spontanément) il réalise sa dette, il ne
pourra pas y avoir restitution de ce qui a été versé.

Si un frère aide sa sœur ne pourra pas demandé la restitution de ce qu’il a


versé spontanément.

B/ Classification fondée sur l’objet de l’obligation.

Objet : soit ce que voit le débiteur, à quoi s’engage le débiteur ou alors à


quoi peut prétendre le créancier.

1. Obligation de donner.

Art. 1101 : « Le contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs
personnes s'obligent, envers une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou
à ne pas faire quelque chose ».

Obligation de donner signifie, transférer la propriété que ce soit à titre


gratuit ou à titre onéreux, la vente.

2. Obligations elles sont de faire (accomplir une prestation)


autre que le transfert d’une propriété.
Ex. effectuer un transport d’objet, construire un immeuble, préparer un
véhicule

3. Obligations de ne pas faire.


Ne pas construire, ne pas exercer une activité concurrente.
Archétype= obligation de non concurrence.

C/ Obligations fondée sur le moyen ou le résultat.

Classification doctrinale.
Obligation de résultat : Le débiteur s’engage sur un résultat précis.
S’engage à livrer tel bien à tel l’heure en tel lieu.

Obligation de moyen : Le débiteur ne s’engage plus sur un résultat il


s’engage sur le fait qu’il fera tout son possible pour arriver au résultat.

Ex. Obligation médicale, médecin s’engage à déployer tous les moyens


pour guérir son patient.
Le danger, la responsabilité contractuelle.
Obligation de résultat, pour engager la resp. contractuelle au niveau de la
faute il suffira de prouver que le résultat n’est pas atteint.
Obligation de moyen, il faudra prouver la faute, bcp plus difficile. il est
difficile de prouver une défaillance du médecin.

Ttes les obligations de donner sont des obligations de résultat, idem pour
les obligations de ne pas faire …
Le problème naît au niveau des obligations de faire, ce sont elles qui
seront tantôt des obligations de moyens tantôt des obligations de résultat.
Ex. artisan de tapisserie, fera de tout son possible

Critère, aléa. Est-ce que l’exécution de la prestation est entachée d’un


certain aléa ? Si c’est le cas ce sera l’obligation de moyen, ex. obligation
médicale. Un aléa entre en jeu c’est la prédisposition de la victime. Il y a
un autre critère à mettre en jeu, le pouvoir d’initiative du créancier, il
attend ou il intervient ? S’il est totalement passif ce sera plutôt une
obligation de résultat s’il est un peu actif ou décisif ce sera plutôt une
obligation de moyen.

Ex. Contrat entre l’exploitant de remontées mécaniques et le skieur.


Moyen ou résultat ?
Au début le créancier de l’obligation de transport, il se blesse. Pourra –t-il
engager la responsabilité de l’exploitant ? Obligation de moyen (faut
prouver une faute)
En cours du trajet, obligation de résultat.
A l’arrivée l’obligation de moyen.

3/ Obligation pécuniaire ou obligation en nature.

Obligation pécuniaire : transfert de somme d’argent.


Médecin a une obligation de moyen, le patient obligation pécuniaire.
Obligation pécuniaire susceptible d’exécution forcée. Ex. par saisie sur
salaire.

Cette obligation pécuniaire a une faiblesse qui découle du nominalisme


monétaire.
Ex.Ctr fév 2003 (dette 1700€) en fév 2006 (dette 1700€) qqsoit les
fluctuations monétaires qui ont eu lieu en cours…

Obligations en nature, tout ce qui n’est pas obligation pécuniaire. Cela vise
les obligations qui sont de donner autre chose qu’une somme d’argent.
Obligation de donner une chose de genre (fongibles entre elles, qui
peuvent se substituer les unes aux autres), un corps certain, Ces choses
du genre on les déterminent par leur nombre, leur poids, leur volume.

Ex. A doit livrer 1 tonne de blé à B.

A l’opposé on trouve des corps certains, qui ne sont pas fongibles avec
d’autres corps certains.

Ex. Une barrique de vin numéroté n’est pas fongible

Autre obligation en nature, obligation de faire


ex. Salarié qui s’engager à travailler pour le compte de l’employeur, le
garagiste qui s’engage à réparer une voiture.

Avantage des obligations en nature, insensibles aux fluctuations


monétaires.
Problème : l’exécution forcée.

On pourrait contraindre le débiteur mais pas si simple car l’art.1142 C.civ.

Art. 1142 « Toute obligation de faire ou de ne pas faire se résout en


dommages et intérêts, en cas d'inexécution de la part du débiteur ».

C/ Classification selon la source de l’obligation.

- Contrat.
On confie la voiture à un garagiste.
L’origine de la dette peut puiser dans autre chose que le contrat.
Il y a la loi. Ex. obligation alimentaire entre époux. Autre source possible le
fait personnel de celui qui se trouve obligé.
Ex. A a fait qqch ce qu’il a fait va l’obliger vis-à-vis de B.
Ex. délit ou quasi-délit.
Cad on a à la base un fait illicite (volontaire ou non) .
Si volontaire= délit sinon quasi-délit. Ce fait illicite cause un dommage à
autrui.

Si involontaire -> quasi-contrat.


Ce quasi-contrat, ressemble à un contrat, source pas contractuelle, régime
ressemble à celui du contrat.
Art.1371 C.civ. « Les quasi-contrats sont les faits purement volontaires
de l'homme, dont il résulte un engagement quelconque envers un tiers, et
quelquefois un engagement réciproque des deux parties ».

Gestion d’affaire. Ex. voisin absent, fuite d’eau on s’occupe de son


logement en son absence…ds ce cas là on se comporte en gérant
d’affaire.

Mandat : si le voisin prend ses précautions et nous demande de surveiller


sa maison.

PARTIE I/ Les contrats.

Cf. 1101 C.civ. « Le contrat est une convention par laquelle une ou
plusieurs personnes s'obligent, envers une ou plusieurs autres, à donner, à
faire ou à ne pas faire quelque chose ».

Contrat = accord des volontés qui va créer des obligations juridiques.


Ce contrat = archétype de l’acte juridique, constitue le modèle le +
achevé de l’acte juridique.
!-> il existe es actes juridiques qui ne sont pas des contrats.
Acte-> manifestation de volonté > effets de droits
Fait-> événement matériel, volontaire ou non qui produit des effets de
droit mais sans que ces effets aient été voulus.

Chap. introductif./ Généralités sur les contrats.

Contrats instrument souple, s’adapte aux besoins de la pratique.


On voit apparaître des nouveaux contrats grâce à la pratique.
Ex. Contrats ignoré par le C.civ.
Le contrat de crédit bail -> déf. 1’établiss. financier qui met à la disposition
d’une entreprise des biens d’équipement, à charge pour cette entreprise
de payer un loyer. L’établissement de crédits, (société de crédit-bail) reste
propriétaire du bien, à la fin du contrat de crédit-bail , le preneur celui qui
loue le bien, soit il restitue le bien soit il l’achète dans sa valeur résiduelle.

Le contrat de know know = engagement de secret et garantie de


confidentialité.

Autre avantage ->institution très stable, car contrat inspire confiance et


respect. Majoritairement le contrat est exécuté. L’efficacité du contrat
repose sur cette sécurité. L’instrument stable, respecté, on assiste depuis
pas longtemps à une extension dans le tps de la période contractuelle. La
période qui précède le contrat est elle-même composée de contrat(s)
préparatoire(s).

Sect. I/ Le fondement du contrat= la théorie de l’autonomie de la


volonté et sa remise en cause.
A/La théorie de l’autonomie de la volonté.

1. Le sens de la théorie.

Ctr repose sur C.civ de 1804 , les rédacteurs du C.civ 1804 se sont
appuyés sur la doctrine de l’autonomie de la volonté.

Théorie philosophique, propre à l’école des Lumières, XVIIIème siècle.


Dans cette théorie, l’H est libre, autonome et cette liberté commande ses
actes.(cf. libre arbitre de Rousseau) L’homme libre est libre de s’engager
ou non selon sa volonté. S’il décide de s’engager,il est contraint de
s’exécuter. Seule sa volonté peut le contraindre et aucune volonté
extérieure. Lui seul peut s’engager aucune liberté extérieure ne peut être
prise sur lui. Cette théorie s’appui sur une théorie économique, c’est le
libéralisme économique (laissons faire les acteurs) .Explosion du
phénomène contractuel avec grand règne de la liberté contractuelle.
A cette époque on a une autre conception du contrat.
Fouillée « Qui dit contractuel dit juste ». De cette confrontation des
intérêts antagonistes va naître la justice contractuelle.
Cette conception utopiste a été consacrée.

2. Conséquences de la théorie de l’autonomie de volonté.


(Conséquences en droit).
3 préceptes encore valables aujourd’hui :

- principe de la liberté contractuelle, liberté des parties qui se


décline à 3 stades :
- Liberté de contracter ou non (le parties en sont jamais obligés
d’entrer dans les liens d’un contrat) .
- Liberté de contracter avec qui on veut (le choix du partenaire)
- Liberté de déterminer le contenu du contrat
- Le contrat ne doit respecter aucune forme, le principe de
consensualisme.
Il suffit que les parties donnent leur consentement pour que le contrat soit
conclu.

- principe de force obligatoire du contrat, exprimé dans un


article
cf. Art. 1134 C.civ. «

Art. 1134 C.civ. « Les conventions légalement formées tiennent lieu


de loi à ceux qui les ont faites. Elles ne peuvent être révoquées que
de leur consentement mutuel, ou pour les causes que la loi autorise.
Elles doivent être exécutées de bonne foi ».

Le contrat oblige les parties et le juge qui peut donner pleins effets au
contrat. Le juge ne doit pas s’immiscer dans les relations
contractuelles. Le contrat est tel que les parties l’ont voulu, le juge ne
peut modifier ledit contrat.
- principe de l’effet relatif du contrat :
Art .1165 C.civ. « Les conventions n'ont d'effet qu'entre les parties
contractantes; elles ne nuisent point au tiers, et elles ne lui profitent
que dans le cas prévu par l'article 1121 ».

B/ Remise en cause de la théorie de l’autonomie de la volonté.

Théorie critiquée.
La volonté individuelle n’est pas toute puissante, n’est pas souveraine
est tjrs soumise à la loi. Le contrat n’est pas intersequement. juste.

Le phénomène du droit de la consommation, on s’est rendu compte qu’en


dehors du ctr de travail il y avait d’autres ctrs les ctrs de consommation,
ctrs déséquilibrés. Le législateur est intervenu à multiples reprises pour
limiter le déséquilibre contractuel. Le législateur est intervenu ds le
contrat.
Il arrive qu’il y ait des ctrs imposés par la loi (que le principe même du ctrs
soit imposé par la loi) cf ctr d’assurance d’un véhicule (à l’achat de ce
dernier) . Par ailleurs , le principe du consensualisme qui reste la base a
été bien écorné , de plus en plus le législateur a imposé le respect des
certaines formes, la forme est là pour protéger la partie faible. Bcp de
mentions prescrites à titre de validité. (Droit de rétractation) .

Il y a aussi une remise en cause de la force obligatoire du ctr. De plus en


plus, le juge s’immisce dans le contrat. De plus en plus, il arrive que le
contrat n’oblige plus ! ou oblige moins ! (Conséquence du droit de
surendettement actif(établissement de crédits mettent à disposition de
petits volumes d’argent , personnes multiplient les crédits ou passif
(chômage alors que le crédit encours pour une maison) .

Commission de surendettement, on discute de savoir ce que l’on peut


faire, on va négocier avec son créancier, on va négocier pour que le
créancier renonce aux intérêts de la dette, pour qu’il renonce à une partie
de la dette, pour qu’il renonce à l’intégralité de la dette ( bcp plus rare) .
Notre principe de l’autonomie de la volonté, cette théorie bien écornée
aujourd’hui. On a même une sorte de théorie « adverse » qui se
développe.
Au départ on l’appelait la théorie de « l’utile et l’injuste » cf. Ghestin
rubrique l’utile et l’injuste, le contrat n’est obligatoire que s’il est utile et
dans la mesure où il est juste. (Nuance très forte à l’autonomie de la
volonté).

Depuis cette proposition, écho, cf. la théorie du solidarisme


contractuel cf. Mazeaud D. , cette théorie s’appuie sur certaines
dispositions du code.

Art. 1134 al.3 … Elles doivent être exécutées de bonne foi.


Une certaine doctrine a trouvé intéressante cette référence à la
bonne foi.

On a aussi utilisé un autre art. :


Art. 1135 C.civ. : « Les conventions obligent non seulement à ce qui y
est exprimé, mais encore à toutes les suites que l'équité, l'usage ou la loi
donnent à l'obligation d'après
sa nature ».

Cette théorie voudrait abandonner cette idée là, elle voudrait imposer
comme quoi le contrat est une petite société, et les parties dans ce
contrat oeuvrent dans un intérêt commun et doivent se soutenir
mutuellement.( cf. obligations de renseignement, d’aider son partenaire) .
On a évoqué cette théorie du solidarisme contractuel comme d’angélisme
contractuel mais il n’empêche que cette théorie rencontre des échos dans
la jurisprudence.

Sect. 2./ Contrats et notions voisines.

A/ Contrats et conventions.

Pas exactement synonymes.


Le contrat est une convention cf. 1101 C.civ. mais une convention n’est
pas forcement un contrat. Cela veut dire que le contrat est un sous-
ensemble de la catégorie des conventions. La convention c’est un accord
des volontés destiné à produire un effet de droit quelconque.
Le contrat accord de volonté en vue de créer des obligations. Il se trouve
qu’il y a des concours des volontés qui ont d’autres effets qu’un effet
créateur ex. concours de volontés qui ont pour effet de transférer les
droits ex. cessions de créances ou les délégations.

On peut y avoir des concours de volontés qui ont pour effet d’éteindre des
droits cf. la remise de dette.

B/ Autres distinctions : contrats et actes unilatéral de volontés.

Pour qu’il y ait contrat il faut qu’il y ait concours des volontés (au moins
2) . L’acte unilatéral de volonté, on a qu’une seule volonté à l’œuvre qui
va produire des effets de droit. Le code civil n’utilise pas le terme de l’acte
unilatéral. Pourtant on y trouve des exemples des actes unilatéraux ex.
testament, renonciation à un droit (ex. droit on y renonce, bénéficiaire
d’un testament qui renonce à celui-ci) ; actes unilatéraux accessoires à un
contrat (propriétaire qui donne congé à son locataire), dans le cas d’un
contrat d’entreprise (construction d’une maison) en tant que propriétaire
de maison, on réceptionne les travaux (l’acte de réception des travaux) .A
propos des actes unilatéraux deux questions ont été posée :

1ère question : Est-ce que la volonté unilatérale suffit à produire les effets
de droit ? Ici, sans ambiguïté la réponse est positive. Les actes cités
produisent incontestablement les effets de droit.
La renonciation a un effet abdicatif, extinctif. Le congé, licenciement, effet
extinctif.

2ème question, est-ce que la volonté d’une personne agissant seule peut-
elle créer une obligation irrévocable à la charge d’autrui ou sa propre
charge ? La volonté seule ne peut créer d’obligation à la charge d’autrui.
Peut-on se lier soit même avec sa propre volonté ? Est-ce que mon
testament est irrévocable ? A priori la réponse est négative quand on parle
du testament, on va nuancer un peu car débat doctrinal. D’une façon
majoritaire la volonté seule n’engage pas irrévocablement celui qui
manifeste cette volonté. Donc une volonté seule peut défaire ce qu’elle a
fait. Pkoi ? Car souvent volonté seule moins consciente…
Doctrine plus minoritaire considère qu’un engagement peut être
irrévocable, car cela a produit des espérances. La jurisprudence est
ambiguë sur cette question, il est certain qu’un testament est révocable
mais on a qqs exemples d’actes unilatéraux irrévocables on parlera alors
d’engagements unilatéraux.

Ex. L’offre. L’offre faite à une personne indéterminée, la jurisprudence


considère que l’offrant ne peut rétracter son offre et doit la maintenir
pendant un délai raisonnable (l’offre faite au public). Il y a un petit laps de
tps où la personne qui se manifesté de façon unilatérale est tenu.

Ex. cf vente par correspondance (abus etc).

C/ Contrats et accords de volonté non obligatoires.

Les parties qui s’échangent les volontés ne veulent pas s’engager.


Il existe des accords de volontés non obligatoires.
Ex.

Actes de courtoisie et les accords mondains. Il n’y a pas de volonté de se


lier. Cela n’est pas créateur des faits juridiques. Un rdv non honoré est
dans le domaine de courtoisie et non de responsabilité contractuelle.

Plus compliqués, les actes de complaisances, cf. Services gratuits. L à


frontière avec le contrat devient très tenue.

Ex1. Automobiliste prend autostoppeur à son bord, accident, autostoppeur


est blessé, quelle est la nature de responsabilité du conducteur, y a-t-il eu
contrat entre autostoppeur et l’automobiliste, contrat de transport ? Si
contrat de transport, transporte et garantir la sécurité on pourrait dire que
el contrat pas rempli… là pas de contrat, on agir en responsabilité
délictuelle.

Ex2. Une prestation de travail gratuit au profit d’un ami ou voisin, Y a–t-il
contrat ? Oui contrat de service gratuit. La juris dit qu’il y a contrat.

Ex3. Un acte d’assistance -> On sauve qqn qui se noie …On sauve cette
personne est-ce qu’on passe un contrat avec cette personne ? Parfois juris
dit qu’il y a un contrat, parfois elle dit qu’il y a gestion d’affaire
(spontané) , parfois la juris dit que c’est la responsabilité délictuelle..

Sect. 3. / Classification des contrats.

Rangement d’un acte dans une catégorie juridique. -> classification.

§1/ Classification fondée sur la réglementation : contrats nommés


et contrats innommés.

Art. 1107 C.civ. « Les contrats, soit qu'ils aient une dénomination
propre, soit qu'ils n'en aient pas, sont soumis à des règles générales, qui
sont l'objet du présent titre. Les règles particulières à certains contrats
sont établies sous les titres relatifs à chacun d'eux; et les règles
particulières aux transactions commerciales sont établies par les lois
relatives au commerce.

Contrats nommés, contrats auxquels la loi, le règlement ou l’usage a


donné un nom, mais surtout auxquels un régime a été apposé. Cf .texte
qui nomme le contrat->lui prévoit un régime juridique
Ex. tous les contrats tels que vente, louage, etc…

Contrats innommés, pas réglementés par la loi, ou l’usage sous une


dénomination propre. Ces contrats innomés naissent de la pratique.

Cf. Contrat de garde de meuble, On leur applique le droit commun des


obligations, et quelques fois le juge a le pouvoir créateur important. Parfois
régime hybride. SI un contrat combine plusieurs contrats -> hybrides.
Souvent les contrats innomés deviennent des contrats nommés avec un
régime construit. Dangerosité, pas de régime fixe, il faut lui concevoir un
régime juridique. Ex. Contrat de bail.

§2. Classification fondée sur les conditions de formation de


contrats.

A/ Contrats consensuels et contrats non consensuels.

1. Contrats consensuels dits de droit commun.

Pkoi ? Principe de l’autonomie de la volonté a pour conséquence le


consensualisme, cela veut dire qu’en principe un contrat est conclu du
simple faite de la rencontre des volontés sans qu’aucune forme soit
requise. Quelques fois l’écrit sera nécessaire mais pas toujours. Quand il
sera nécessaire, ce sera pour prouver le contrat ou pour le rendre
opposable à un tiers.
Il faut distinguer, validité et preuve et opposabilité de l’autre. Le
consensualisme et le principe, la majorité des contrats sont consensuels.
Ex. contrat de distribution, d’entreprise, seule rencontre de volontés.
2. Contrats non consensuels.

C’est l’exception qui tente à se multiplier, cette fois-ci l’accord de volonté


ne suffit plus, il faut une forme à titre de validité d’existence même du
contrat. On parle de contrat formel.
Il y a deux catégories de contrats formels, il y a les contrats réels, et les
contrats solennels.

a) Contrats réels.
La notion de contrats réels -> c’est une catégorie étrange, qui est loin
d’être connue par tous les ordres juridiques, curiosité du droit français, ce
qui caractérise les contrats réels est que pour exister ils ot besoin d’une
forme mais cette forme est la remise de la chose, objet du contrat.
Ex. Le contrat de dépôt prévu à l’art.

Art. 1915 C.civ. « Le dépôt, en général, est un acte par lequel on reçoit
la chose d'autrui, à la
charge de la garder et de la restituer en nature ».

Art.1919 C.civ. « Il n'est parfait que par la tradition réelle ou feinte de la


chose déposée.
La tradition feinte suffit, quand le dépositaire se trouve déjà nanti, à
quelque autre titre,
de la chose que l'on consent à lui laisser à titre de dépôt ».

17/10/2006. Classification des contrats suite…

Ex. Don manuel. Don contrat important, va appauvrir celui qui donne, il
s’appauvrit volontairement mais il s’appauvrit, c’est contrat solennel qui
requiert une forme notariée.
Mais la juris a admis une sorte de formalisme de substitution et accepte ce
qu’on appelle le don manuel. Le don manuel pour être valable suppose la
remise de la chose donnée.
Sans remise de la chose il n’y a qu’une promesse de don.

Ex. Contrat de prêt (contrat réel). On précisant qu’il existe 2 types de


prêts :

- Art.1875 C.civ. prêt à usage, commodat. une pers va prêter qqch à


qqn , l’emprunteur utilise la chose , puis la restitue.

- Art.1892 C.civ. prêt de consommation, cette fois l’emprunteur va


consommer la chose par l’usage et en fait il va restituer la chose
prêtée mais va restituer une chose de même qualité et d’espèce.
(ex. prêt d’argent) . Pdt longtemps la juris a considéré que le prêt à
l’usage ou consommation était un contrat réel. Sans remise ->
promesse de prêt. Or promesse de prêt est considérée comme
obligation de faire , si bien que si le preteur refusait d’honorer sa
promesse et refusait de remettre la chose , on ne pouvait pas el
contraindre à remettre cette chose, tout ce à quoi il s’exposait
c’était des dommages et intérêts. (ex. contrat de prêt consenti à un
banquier. Pouvait être préjudiciable à l’emprunteur, revirement Civ,
1ère 28/03/2000 , la Cour a énoncé dans cet arrêt que le prêt de
consommation consenti par un professionnel du crédit n’est pas un
contrat réel, cela devient un contrat consensuel (un contrat qui se
forme par la simple rencontre des volontés).

- Cet abandon de requalification ne vaut strictement que pour un


établissement de prêt , établissement bancaire, tous les autres prêts
restent des contrats réels.

Civ, 1ère 7 mars 2006 incertitude a été levée , le prêt pas consenti par un
établissement de crédit est un contrat réel qui suppose la remise de la
chose

Prêt contrat réel.


(prêt à l’usage + prêt de consommation)
sauf prêt par banque.

Formation :

Remise
A B
Preteur Emprunteur

Si pas de remise, seulement promesse de prêt

Exécution :

Restitution
A B
Preteur Emprunteur

L’emprunteur devra restituer la chose sinon dommages et intérêts.

Le prêt est considéré comme un contrat unilatéral, une seule personne


doit faire qqch (emprunteur doit restituer la chose) .

Contrat consensuel , prêt consenti par une banque.

Formation :
accord
A accord B
Preteur Emprunteur
Banque
Exécution :

A Remise de fondsA B
Banque Emprunteur

Contrat est donc synallagmatique .Chaque partie est tenue à s’exécuter.

Gage contrat par lequel le débiteur remet à son créancier une chose en
garantie de sa dette.

Ord. 23/03/2006 reforme le droit des sûretés , le législateur a dit que le


gage n’était plus un contrat réel mais devient un contrat consensuel.

b) Contrats solennels.

Ecrit requis à titre de validité.

- contrats ayant la forme notarié ou authentique :


Ce sont les contrats les plus graves qui réalisent un acte
d’appauvrissement du patrimoine du débiteur. Ex. donation (un bien
immobilier) art. 931 C.civ. ; contrat de mariage (art.1394 C.civ.) ;
constitution d’hypothèque art.2127 C.civ.

- contrats ayant la forme d’actes sous seing privé :


- le contrat de vente de fonds de commerce
- Cession de parts sociales
- Crédit mobilier ou immobilier etc.
- Le gage.

Des très nbreux contrats de consommations sont des contrats solennels et


très souvent le législateur impose des mentions obligatoires. (dans les
contrats de consommations il y a un certain délai de rétractation , le
législateur impose qu’il figure par écrit) .

B/ Contrats de gré à gré .


Contrat de droit commun, c’est le contrat dans le cadre duquel les parties
négocient tout, cad le principe du contrat et le contenu du contrat. (prix,
volume, délais d’exécution etc…)
En réalité la tendance est à l’amoindrissement de ce type de contrat.

Le contrat d’adhésion se développe de plus en plus, ici, une partie va


déterminer seule le contenu du contrat. L’autre reste libre de conclure ou
non mais si elle conclue, elle conclue aux conditions fixées par l’autre. Ex.
contrats F-Telecom, EDFGDF, SNCF etc. monopoleurs historiques, contrats
sont des contrats d’adhésion. ; contrat conclu sur le web qui demande
d’accepter les conditions générales par simple click .

Le contrat forcé. Ex. contrat d’assurance auto ; l’avocat obligé de souscrire


une assurance de responsabilité. Professionnels de santé loi 2002 , cette
loi fait obligation aux établissements de santé de souscrire à une
assurance.

§3. Classification fondée sur le contenu du contrat.

A/ Contrats synallagmatiques et unilatéraux.

1. Exposé de la différence.
Art.1102 C.civ. LE contrat est synallagmatique ou billateral lorsque les
contractants s’obligent reciproquement les uns envers les autres. Chaque
partie doit qqch , les deux parties sont débitrices. Les obligations de
chaque partie sont interdépendantes. A doit qqch à B , aprce B doit qqch à
A. Ex . contrat de vente

A doit transferer la propriéte de la chose

A B

B doit payer le prix

A met à disposition la location

A (Propriétaire) B (Locataire)

B doit payer le loyer

Contrats unilatéraux :
Art. 1103 C.Civ. Le contrat est unilatéral lorsque une ou plusieurs
personnes sont obligées envers une ou plusieurs autres sans que de la
aprt de ces dernières il y ait engagement.

Ici on a une obligation à la charge d’une seule partie, une seule partie doit
qqch.
Cette catégorie du contrat unilatéral ne doit en aucun cas être confondu
avec la catégorie des actes unilatérauxs.

Acte unilatéral , 1 seule volonté est à l’œuvre ex. testament

Contrat unilatéral, on a un accord des volontés, les deux parties sont


d’accord, mais seule une partie s’oblige ex. donation . dépôt.

2. Intérêts de la distinction.
a) Intérêt probatoire.
Lorsqu’on a un contrat synallagmatique, les deux parties doivent qqch,
créancières et débitrices, chq créancier a intérêt à pouvoir prouver que
l’autre lui doit qqch, si bien que pour prouver un contrat synallagmatique
si l’on rédige un écrit et bien il faudra autant d’écrit originaux qu’il y a des
parties à l’acte, de façon que chacun puisse prouver contre l’autre.
En revanche si le contrat est unilatéral, qu’un débiteur, il n’yaura ici qu’un
seul exemplaire du ccontrat.

b) La justification.

Tout acte doit avoir une justification, tous les actes doivent être causés.
Cette cause n’est pas la même dans les contrats synallagmatique et dans
les contrats unilatéraux.

Contrat synallagmatique, dette réciproques et interdépendant, A ne doit


qqch à B parce qu’il a une contrepartie, Dans le cas de contrat
synallagmatique, la cause de l’engagement d’une partie réside dans la
contre prestation.
Ex. contrat de bail si le local n’existe pas , le contrat est nul car
l’engagement du locataire (c’est payer le loyer ) cet engagement sera
sans cause, il ne reçoit rien en échange aprce que le local n’existe pas.

Cette idée de cause, de contre prestation va se retrouver au stade de


l’exécution, si une partie ne s’exécute pas (ou plus) cela justifiera le fait
que l’autre n’ait plus non plus à s’exécuter puisque le lien est brisé.
Ex. l’exception d’inexécution , locataire sous le toit, toit dégradé,
appartement infiltré d’eau , le bien devient impropre à tout usage, ds ce
cas cela donne la possibilité de suspendre le paiement le loyer. L’autr
conséquence c’est la résolution du contrat, on pourra anéantir le contrat.

Contrats unilatéraux, par hypothèse on a pas de contrepartie, où faut-il


aller chercher la cause, pkoi la partie s’engage, cela va dépendre,. Si on a
un contrat à titre gratuit comme la donation, la justification à
l’engagement du débiteur c’est son intention libérale (volonté de gratifier
l’autre) . Dans un contrat de prêt , faudra rechercher dans le contrat lui-
même la cause de l’obligation de l’emprunteur, qui se trouvera dans la
remise des fonds ou de la chose (catégorie des contrats réels) .

B/ Contrats à titre gratuit , contrats à titre onéreux.


On ne repond plus à la question q, qu’est-ce qon doit, mais on repond à la
question , question qu’est-ce qu’on reçoit.

Le contrat à titre onéreux : chaque aprtie reçoit un avantage , qui est la


contrepartie de l’avantage qu’elle procure à l’autre.

Conséquence :
La plus part des contrats synallagmatiques sont des contrats à titre
onéreux.
Mais il existe (rare) des contrats synallagmatiques à titre gratuit. Ex.
donation particulière c’est la donation avec charges.

B doit loger la nièce de A

A B
A Celui qui donne

Définition du contrat à titre gratuit, on l’appelle aussi le contrat de


bienfaisance , c’est le contrat dans lequel une des parties procure à l’autre
un avantage purement gratuit au sens où la partie ne reçoit rien en
échange. La plus part des contrats unilatéraux sont à titre gratuit. Mais
encore une exception existe qui concerne un contrat de prêt (on exclu
l’établissement bancaire) à titre onéreux, ou prêt à intérêt.

A B
Prêteur Emprunteur

A ne s’engage à rien, seul B qui est tenu de qqch, à savoir, restituer la


somme ° payer les intérêts. Seul B doit mais chaque partie reçoit, B a reçu
la chose ou la somme, A reçoit les intérêts.

C/ Contrats commutatifs, contrats aléatoires.


1. Critères.

Cette catégorie ne concerne que les contrats à titre onéreux.

a. Contrat commutatif :
Contrat pour lequel la contrepartie que chaque contractant reçoit est déjà
déterminée chaque partie sait ce à quoi il a le droit.
Ex. le vendeur sait déjà qu’il va recevoir 1000 € l’acheteur le bien qu’il a
acheté.

2. Le contrat aléatoire :
Ll’avantage recherché par les parties ne peut être évalué au moment de la
conclusion de contrat, parce qu’il dépend d’un événement incertain.
Ex. contrat d’assurance (entre assuré et assureur) Assureur sait ce qu’il
reçoit les primes d’assurances, assuré qu’est-ce qu’il reçoit peut être rie
peut être qqch cela dépend de la réalisation du risque contre lequel il
s’assure. Du côté de l’assuré il y a un aléa, à savoir si l’accident va se
réaliser on ne sait rien.

Ex. contrat de vente viagère Qu’est-ce que c’est ? On a une personne qui
désire vendre son bien , plutôt que de toucher le prix du bien, l’acheteur
s’engage à lui verser une certaine somme par mois par semestre par an .
Aléa il est du côté de l’acheteur. L’acheteur, cela dépend d’un aléa pas la
mort de la personne, mais la durée de vie de la personne est aléatoire. La
seule condition pour que le contrat aléatoire soit valable il faut que l’aléa
existe. Si par exemple, l’assuré provoque volontairement l’accident, là
l’événement n’est plus aléatoire, on pourra considérer que l’aléa fait
défaut.
Idem cas si médecin connaît la personne qui veut vendre le bien et nous
transforme l’information sur la santé de cette personne, mort proche l’aléa
fait défaut.
Il faut qu’il y ait un critère de chance de perte ou de gain.

3. Intérêt de la distinction.

La distinction entre les deux contrats conditionne l’application de la


théorie de la lésion.
La lésion : cela s’entend d’un déséquilibre importante entre les
prestations. La lésion n’est pas une cause d’invalidité des contrats en
général. On ne pourra pas faire tomber un contrat au motif qu’il est
déséquilibré. La lésion vise ici certains contrats. La lésion ne concernera
que ls contrats commutatifs. Aléa chasse la lésion.

D/ Contrat à exécution instantanée, successive, échelonnée.

1. Critères.

Contrats instantanées :
Donne naissance à des obligations, susceptibles d’être exécutées en une
seule fois.
Ex. vente au comptant ; l’échange

Contrat à l’exécution successive, l’exécution s’exécute dans le temps ex.


contrat de bail (mise à disposition du bien). ; Le contrat de travail.

Contrat à exécution échelonnée, ici l’exécution n’est pas permanente


contrairement au contrat à l’exécution échelonnée. C’est un contrat qui se
répète dans le temps.
Ex/ abonnement à un journal

2. Intérêts de la distinction entre exécution instante et


exécution successive.
Cela vaut surtout en cas d’inexécution du contrat. Lorsque le contrat à
exécution instantanée et non exécutée le contrat sera résolu, cela
s’entend de l’anéantissement rétroactif du contrat. La rétroactivité c’est
une fiction juridique. Les juristes font comme si qqch n’avait jamais existé.
Ce contrat disparaît pour l’avenir et pour le passé. Il faut remettre en état,
si l’acheteur avait payé le prix, le vendeur devrait lui restituer le prix, si
l’acheteur avait obtenu l’objet sans verser le prix il devrait rendre l’objet.
Si en revanche contrat à exécution successive, contrat de bail (cot. 2002)
locataire paye après il arrêt, plusieurs sanctions possibles responsabilité
contractuelle etc. la résiliation est la sanction dans ce cas là. Cela veut
dire quoi ? On va mettre un terme au contrat. Ce contrat va disparaître
que pour l’avenir seulement, il n’y a plus de rétroactivité, on laisse ce qui
a été. Cela voudra dire que le propriétaire pourra récupérer son bien.

§4. Classification fondée sur la classification des contractants.

A/ La distinction ctrs civil, commerciaux, ctrs mixtes.

1. Critères de distinction.
Les contrats civils : ce sont des contrats dans lesquels aucune des parties
n’est commerçante, (des particuliers, des consommateurs, des
artisants,des membres des professions libérales et aussi associées des
sociétés civiles.

Les contrats commerciaux : les deux parties sont commerçantes et qui


agissent dans le cadre de leur activité commerciale.

Les contrats mixtes : les contrats dans lesquels une partie est
commerçante et une partie ne l’est pas.

2. Intérêts de la distinction.
1er : compétence des trbunaux pour traiter des litiges entre ces personnes.
Si contrat civil, TI, TGI compétent.
Si contrat commercial, T.Commerce compétent.
Si contrat mixte, plus compliqué, il faut regarder qui saisi (le demandeur) :
- si demandeur personne civil, ds ce cas là on lui donne une option, il
va chosiir librement entre saisir le T.Com, TI, ou TGI. (sachant qu’il
peut être dans son avantage de saisir le tribunal civil car le t.com
composé des commerçants et moins avantageux)
- prescription des actions, si contrat civil ->prescription 30 ans en
absence des règles particulières (le point de départ varie selon le
vice qui affecte le contrat) .
Si contrat commercial -> prescription 10 ans , sf plus brève prévue
par la loi.
Si contrat mixte, la prescription est de 10 ans .
- les règles de preuves, comment prouver l’acte ?
si contrat civil : on va appliquer les règles de prévues de l’art.1315
C.civ. au délà d’un certain montant fixé par décret il faut apporter la
preuve écrite pour prouver l’acte (montant 800€) . en deçà si enjeu
plus faible, preuve par tout moyen.

Si contrat commercial : la preuve est libre (par tut moyen) par


témoignage, présomptions etc.
Si contrat mixte : on va de nouveau distinguer selon la qualité du
demandeur, si le demandeur est civil contre un commerçant, on lui met
en disposition le principe de preuve libre. En revanche si demandeur
est commerçant on applique les règles prévues pour le contrat civil, les
règles de l’art.1315 C.civ. (écrit ou non cela dépend de l’enjeu).

B/ Contrats égalitaires, de consommation, de dépendance.

Classification ressente.

Egalitaires : contrat dans lequel els parties sont d’égale puissance ou à


peu près, contrat idéal les parties vont négocier librement.

Inégalitaires :

1. Les contrats de consommation.


Très fréquent, unissent un consommateur et un professionnel. En général
ce sera un contrat mixte. On présume que le consommateur est la partie
faible dans ce type de contrat, de ce fait le législateur a instauré un
régime très protecteur pour les consommateurs qu’on trouve ds le code de
la consommation. De plus le droit de la consommation est influencé par le
droit communautaire (bcp de directives communautaires en la matière qui
ont été transposées en droit français) . Pour nombre lois françaises elles
sont issues de la transposition des directives.

Consommateur : les textes utilises le terme consommateur sans qu’il y


ait de définition proposée. Il est certain que toutes les pers privées qui
contractent pour des besoins strict privées, (personnel, familiale) sont des
consommateurs. Est-ce qu’un professionnel pourrait dans certaines
circonstances être considéré comme un consommateur avec tte la
protection qui s’ensuit ? La réponse pas la même en drt communautaire et
en drt français.

Le droit communautaire définit le consommateur comme tte pers physique


qui agit pour un usage pouvant être regardé comme étranger à son
activité professionnelle.
CJCE 22/11/2001 les pers morales sont expressément exclue de la
protection. Est-ce que cela signifie qu’on ne pourrait pas étendre la
protection à des professionnels.

Il y a des directives a minima , qui posent un socle de protection mais qui


autorisent le législateur lorsqu’il transpose ces directives d’aller plus loin
dans la protection.
A l’inverse il y a des directives qui n’autorisent pas une extension,
considérées comme complètes.

OR bon nombre des directives en droit de la consommation sont a minima,


cf. la directive sur les clauses abusives. (1993) . On pourrait peut être
imaginer en droit interne d’étendre cette directive aux professionnels.

La position de la France est ambiguë notamment ds le texte qui transpose


la directive sur les clauses absuives
Loi 1978 modifiée en 1995 .

2 catégories : consommateur et non professionnel.


Qu’est-ce un non professionnel ? Au départ, la juris a été assez souple , a
considéré comme non professionnels donc protégeables les non-
commerçants qui contractaient dans un domaine dont ils n’avaient pas de
compétence particulière.

Ex. prêtre a acheté photocopieuse (était protégeable)

Revirement C.Cass. Civ, 1ère 24/01/1995 la C.cass considère que le


professionnel n’est pas protegé dès lors que le contrat a un rapport direct
avec l’exercice de sa profession. Or quand on regarde la juris qui a suivi ,
on voit que la juris considère qu’il y a presque tjrs un rapport entre un
contrat et la profession.

Verrier qui a signé un contrat de fourniture d’eau, clause abusive, un


verrier utilise des grandes quantités d’eau pour son métier donc rapport
direct.

Fédération sportive, prêt, pour la rénovation de son siège social, la cour a


estimé rapport direct, donc pas de bénéficie de la législation protectrice.

Les professionnels en général échouent et ne sont pas protégés car


absence de rapport direct n’est pas respectée.(rapport direct a lieu)

C.Cass. Civ,1ère 15/03/2005 dans le cadre spécifique de la loi sur les


clauses abusives qui visent le non professionnels, cette loi n’exclue pas les
pers morales.

b) La législation protectrice des consommateurs.


On a des multiples lois, au point qu’on a crée le Code de la Consommation.

Loi sur les clauses abusives, art. L.132-1 C.Cons. ; nombreuses lois qui
instaures les profits de consommateurs, délai de réflexion (on l’oblige à
attendre) ou de repentir (il donne son accord , mais un certain délai pour
revenir sur cet accord). Des nmbreuses lois, prévoies nombreuses
mentions informatives pour améliorer le consentement du cons,
obligations de sécurité et de suivi.
Ex/ produit alimentaire défectueux. Il y a des dispositions qui visent le
surendettement ou l’action en justice de consommateurs.

2) Contrats de dépendance.
Plus récente, catégorie mal définie, le professionnel pas protégé dispose
des dispositions du droit commun du code civil. L’évolution du commerce,
rend les commerçants vulnérables.
Ex. contrat de pétrole conclu entre pompiste et compagnie pétrolière, quel
est le poids d’un pompiste face à la compagnie pétrolière ?

Ex. concentration extrême de la gde distribution,


Peu de moyens dans le code civil, la violence économ très rare retenue, en
revanche dans le code de commerce on a un instrument à travers la
notion d’abus de dépendance économique.

TITRE 1 : LA FORMATION DU CONTRAT.

Chap. 1 : Les conditions de validité des contrats.

Pour qu’un contrat soit obligatoire il faut qu’il soit valable.

Il y a des conditions subjectives qui tiennent à la qualité des parties, il y a


des conditions objectives qui tiennent au cotnrat lui-même.

Sect.1 : Les conditions subjectives de validité.

Il faut que les parties aient la capacité pour s’engager ou la qualité pour
représenter autrui .De plus il faut que ces parties donnent leur accord
volontairement, il faut que leur accord ne soit pas donné par erreur ou
extorqué par le dol ou la violence.
« Il faut que les parties aient le pouvoir et le vouloir »

S.Sec.1/ Le pouvoir : capacité et qualité pour contracter.

Si la partie contracte pour elle-même il faut qu’elle ait la capacité de le


faire. Si elle agit au bénéfice d’autrui il faut qu’elle la qualité pour le faire.

§1. La capacité de contracter pour soi-même.

En principe la capacité de contracter est reconnue à toute personne .Pkoi ?


Parce que cette capacité est un attribut de la personnalité juridique.

Art. 1123 C.civ.« Tte pers peut contracter si elle n’en pas été déclarée
incapable par la loi ».
Faut donc texte spécial pour déclarer une personne incapable.

La capacité provient des personnes elles-mêmes, mineurs ; peut être aussi


la résultante de type d’actes . Cette distinction entre la personne et l’acte
correspond entre l’incapacité d’exercice ou l’incapacité de jouissance.

A) Les incapacités d’exercice.

Art.1124 C.Civ énoncent sont incapables de contracter les mineurs non-


émancipées et les majeurs protegés au sens de l’art. 488 C.civ. (sous
tutelle et sous curatelle)

Incapacité d’exercice n, elles ne pourront pas d’exercer le pouvoir de


contracter soi-même , vont être représentés par un tiers. Une fois le
représentant aura agi le bien ou la valeur entrera dans le patrimoine de
l’incapable.

Vont être aussi incapables les chefs d’entreprise déclarés suite à la


procédure judiciaire, faillite, redressement judiciaire…soit liquidation
judiciaire .Dans ce cas là on va ajoindre qqn d’autre au chef d’entreprise,
voir remplacer le chef d’entreprise, dans ce cas là le chef d’entreprise sera
incapable d’agir lui-même.

B/ les incapacités de jouissance.


Interdicition de conclure un contrat. Et il n’y a pas de possibilité de
représentation . Ex. Strictement limités par la loi ex. incapacité qui frappe
les membres du personnel d’établissement qui accueille des personnes
âgées ou du personnel qui travail dans les établissements psychiatriques,
il y a interdiction d’être aquéreur ou de prendre un bail des biens des pers
qui sotn admises dans cet établissement.( 1125-1 C.civ.)

§2) La qualité pour représenter autrui. Art.1884 qui traite de la


représentation.

Représentation, mécansime permet à qqn , le représentant de conclure le


contrat non pour lui-même mais pour le compte de qqn d’autre qui
s’appelle le representé.

Représentant

Représenté

A/ Conditions de la représentation.

1. Un acte de représentation : le pouvoir.

a) Source de ce pouvoir.

1ère source, c’est la volonté des parties, on parlera de représentation


conventionnelle. Le contrat ici entre représentant et le représenté. Le
représenté donne pouvoir à qqn de le représenter et le fait par la biais
d’un mandat ou d’une procuration. Celui qui donne mandat à un autre
s’appelle le mandant et sera le représenté. Celui qui détient le mandat
sera mandataire et sera le représentant. Le tiers s’appelle le tiers
bénéficiaire.
Ex. Litige , mandat à un avocat pour agir . Particulier on donne mandat à
une agence pour acquérir ou de vendre un bien. Personne morale en tant
que telle ne peut signer le contrat tte seule, la collectivité qui la
représente donne mandat au chef d’entreprise de passer les contrats avec
les tiers. Ce contrat de mandat peut être spécial ou général.
Souvent sera spécial, ex de particulier qui veut vendre son bien, ce bien
particulier.
Général , on confie nos affaires à un tiers . Les affaires en général.

Remarque : si on donne à qqn mandat de passer le contrat, et si le contrat


est un contrat solennel et bien dans ce cas le contrat devra connaître la
même forme que le contrat à conclure, parallélisme des formes entre le
contrat de mandat et le contrat conclu par le mandataire.

Autre source possible, la loi. La loi donne le pvr à certaines pers de


représenter autrui. Ex. 383 C.civ. donne pouvoir aux parents de
représenter leurs enfants.

Enfin, le juge peut être la source de pvr de représenter autrui. Ici, un


jugement confère à une personne de représenter une autre. Ex. lorsqu’une
société mise en liquidation, (cas de faillite) le juge nommera un
représentant pour la personne morale

On en aprle de mandat que lorsque il y a représentation.

2. Une volonté de représenter autrui.


Notre représenter doit avoir la volonté de passer les actes, au nom et pour
el compte d’autrui. La source est conventionnelle. Notre tiers n’est pas
forcement au courant de l’existence du mandat. On va distinguer deux
types de représentation :

- représentation parfaite :
ici, tout est transparent cad B(le mandataire) dit à C(tiers bénéficiaire)
non seulement qu’il agit en vertu d’un mandat de A en plus il indique le
nom du mandant . Le mandataire ne sera pas lié par le contrat conclu,
celui qui sera lié sera directement le mandant.

- représentation imparfaite, pas de transparence. Ici notre


mandataire, il n’indique pas qu’il travaille pour A, il y a un caractère
occulte de B. C n’est pas au courant. Très souvent on peut imaginer
que A soupçonne C d’être son fils légitime, il veut lui faire une
donation, il va pour cela demander à B de contracter avec C.
Lorsque la représentation est imparfaite il y a 2 sous possibilités :

- opacité totale, le mandataire fait croire qu’il contracte en son propre


nom ds cas on dira qu’il y a prêt nom.
- Le mandataire B dit à C qu’il agit en tant que mandataire de A, mais
il ne livre pas le nom de mandant. Dans ce cas là on dira que B
représentant est commissionnaire.
Dans un contrat de représentation imparfaite, le mandataire agit en son
propre nom, c’est donc lui qui devient débiteur du tiers.

B/ Les effets de la représentation.

1 .Effets de la représentation parfaite.

Tout est transparent. Le contrat produit immédiatement ses effets sur le


représenté A, c’est le seul débiteur de C. Donc B n’est pas partie au
contrat. On fait donc en qqs sorte comme si B n’existait pas. Un lien va
se créer entre C et A. Pour savoir si le contrat est valable il faut que les
parties aient la capacité d’agir. Juste A et C. On pourrait imaginer un
incapable de signer ce contrat (B incapable ) car étant extérieur au
contrat lien juste entre 2 capables A et C.

2. Effets de la représentation imparfaite.

Ici, on considère qu’il n y’ a pas de relation entre C et A . Si bien que ds


un premier tps le contrat objet du mandat n’intéressera que B et C. B
sera donc personnellement obligé envers C. Dans un 2ème tps en vertu
de la convention de commission, B rend compte de sa décision à A et A
le représenté va assumer les droits et obligations pris par le
représentant B vis-à –vis du tiers.
Si B a payé le prix, A lui rembourse le prix avec la rémunération liée au
service rendu.

S. Sect. 2 / Le vouloir : le consentement des parties


contractantes.

Consentement, qu’est essentielle, on a vu qu’on obéissait à un principe


celui de l’autonomie de la volonté et il a comme corollaire le principe
de consensualisme. Normalement dans le cas classique il suffit d’un
échange de consentement. Comme cette volonté est retissant il faut
qu’elle soit saine.

La volonté des parties s’exprime dans la conclusion de contrat définitif.

§1. La période précontractuelle : pourparlers et contrats


préparatoires.

Le code civil est total+ muet sur cette période précontractuelle.


Comme le Code civil ne dit rien cette période a été la proie de
l’imagination des praticiens.

A/ Les pourparlers.

Sont en fait une pure phase de négociation. Les parties négocient mais
aucun consentement n’est donné. Les parties échangent leur point de
vue, elles envisagent de contracter. Le principe de cette période de
pourparlers, c’est un principe de liberté qui prévaut pendant cette
période, cela veut dire que les parties ne sont pas liées l’une à l’autre.
Un des interlocuteurs peut se librement retirer de la négociation. On
parle de la liberté de rompre des pourparlers. Devoir de bonne foi et un
principe de loyauté.
Juris a sanctionné les parties pour rupture abusive de pourparlers.

Quand y aura abus, si une partie a prolongé artificiellement les


négociations alors qu’elle n’a jamais eu la volonté de contracter.

Ouand on a laissé croire au partenaire qu’on va conclure le contrat et


on se retire brutalement de la négociation.

Quand on a négocié pendant 18 mois 24 mois, et tout à coup on arrêt


de négocier…

Dans ces cas là il y aura abus, faute et responsabilité de l’auteur de la


rupture et cette responsabilité va être de nature délictuelle, le contrat
n’est pas encore conclu par hypothèse, on commet une faute en dehors
du contrat la responsabilité mise en œuvre sera la responsabilité
délictuelle.

24/10/2006

DI ont vocation à réparer, st là pour compenser les frais qu’une partie a


engagé (pertes subies) . On s’est demandé si les DI pourraient englober
la perte de la chance de conclure le contrat définitif. Certaines CA
acceptent.

Cf. C.Cass. Civ, 3ème 28.06.2006 qui concourt à cette tentative. 2


sociétés dont une société civile immobilière en pourparlers pour la
vente d’un terrain à construire. Une partie ropt les pourparlers d’une
façon abusive (même aps discutable) la CA a accepté d’indemnsier la
victime de la rupture pour el manque à gagner résultant de la
disparition du programme immobilier envisagé . Cassation très ferme
sur le fondement de 1382 qui régit l’activité délictuelle « une faute
commise dans l’exécution du droit de rupture unilatérale des
pourparlers précontractuels n’est pas la cause du préjudice consistant
dans la perte d’une chance de réaliser les gains que permettait
d’espérer al conclusion du contrat.
En aucun cas la rupture unilatérale abusive, n’est sanctionné par la
conclusion du contrat. Les juges ne peuvent pas non plus obliger les
parties à reprendre les négociations.

B/ Les contrats préparatoires aux contrats définitifs.

Les parties vont structurer d’avantage cette période, on conclut des


avant –contrats qui vont préparer ce contrat définitif.
3 sortes des avant-contrats :
1. La promesse unilatérale de contracter.

Ici un individu qu’on appelle le promettant s’engage envers un autre


qu’on appelle le bénéficiaire à conclure un contrat dont les conditions
sont d’or et déjà déterminées si celui-ci (bénéficiaire) le demande dans
un certain délai dit délai d’option. C’est très simple comme
mécanisme :

Seul le promettant est engagé


A B
Promettant Bénéficiaire

On a bien un contrat car on a une promesse. Seule une partie est


engagée, celle-ci a un droit de créance qui s’explique par son droit de
l’option. Quels sont ses effets ?

2 phases :
Jusqu’à la levée de l’option (jusqu’à ce que le bénéficiaire ne dise « je
prends » il a le droit de lever l’option) délai 2 mois, après ce délai
l’option tombe et le promettant est dégagé. Après la lévée de l’option si
le bénéficiaire dit j’achète/ je vends/ je loue / le contrat définitif est
conclut. Mais un problème se pose souvent en pratique, ici on a la
promesse, on a l’expiration du délai d’option , pdt tte cette période
notre commettant est engagé . Admettant un promettant qui rétracte
sa promesse ? Comment cela va être sanctionner souvent cas de
promesse unilatérale de vente :
Cf. juris a dit C.cass Civ,3ème 15.12.1993 ds ce cas le promettant
défaillant qui a violé le contrat ne s’expose qu’à des dommages et
intérêts qui sont de nature contractuelle (on viole un contrat cette fois-
ci). La juris refuse donc l’exécution forcée du contrat.

C.Cass Civ. 3ème 28.10.2003 juris a été renouvelée

2. La promesse synallagmatique de contracter.


Les deux parties sont engagées (l’un a payer l’autre à vendre) le contrat
définitif n’est pas conclu il depend de qqch , pex. passage devant le
notaire. (c’est leur choix) Ou alors les aprties sont d’accord, mais il est
précisé que le contrat définitif ne sera conclu si l’acheteur obtiendra son
prêt bancaire.
Quelle force pour cette promesse synallagmatique ?
Art. 1589 al.1 C.civ ; « la promesse de vente vaut vente ».
On pourrait penser que l’exécution jouera. C’est à nuancer :
-passage devant un notaire, si les parties ont décidé de passage du
notaire, mais qu’il n’y a pas de passage devant le notaire, la juris va
regarder si l’acte notarié était un instrument constitutif (déterminant) du
contrat dans l’esprit des parties. Si c’était déterminant il n’y aura pas
d’exécution forcée, si cela n’était pas déterminant il pourra y avoir
l’exécution forcée.
- obtention de prêt -> cette obtention de prêt s’analyse en une condition
suspensive, le contrat est suspendu à la réalisation de la condition.

3. Pacte de préférence,

Déf : Le contrat par lequel, le promettant s’engage envers une autre, le


bénéficiaire qui accepte à lui proposer en priorité un contrat déterminé
dans l’hypothèse o le promettant envisagerait de conclure ce contrat
Ex. actionnaire de société, si je vends des actions je m’engage à les
proposer à vous en particulier / propriétaire de local, si vente on décide de
le proposer à notre voisin. Le promettant ne s’engage pas à vendre, il
s’engage au cas où il vend de le proposer au bénéficiaire. Ce bénéficiaire a
juste le droit de passer en premier si vente a lieu.

Litige, si le promettant ne respecte pas le droit de priorité du bénéficiaire,


quelles sanctions sont envisageables ?
Pdt. longtemps la sanction était celle d’allouer des dommages et intérêts

Exception :
Hypothèse de la mauvaise foi du tiers : le tiers C connaissait la clause de
préférence + il savait que B comptait s’en prévaloir. Dans ce cas là la juris
considérait que le contrat de vente au tiers était atteint de nullité. La juris
n’acceptait pas d’aller plus loin, elle refusait de substituer le bénéficiaire
au tiers.

Evolution de juris récente, C.cass. Ch. Mixte. 26.05.2006 bénéficiaire


d’un pacte de préférence est en droit d’exiger l’annulation d’un contrat
passé avec un tiers…et obtenir sa substitution …c’est en connaissance
que ce tiers a eu d’existence du pacte et de volonté de s’en prévaloir.

Autre conséquence si mauvaise foi du tiers, il y aura annulation +


substitution du bénéficiaire au tiers de mauvaise foi.

§2. La formation du contrat définitif : la rencontre d’une offre et


d’une acceptation.

Ce contrat définitif va se produire car 2 volontés contractantes


vont se rencontrer.

A/ L’existence d’une offre et d’une acceptation.

1. Offre= Pollicitation.
Déf. Proposition ferme de contracter à des conditions déterminées.

Cette offre a des éléments constitutifs si pas réunis on ne sera pas en face
d’une offre, on pourra éventuellement avoir une simple invitation à rentrer
en pourparlers.

a. Eléments constitutifs de l’offre.


L’offre doit être précise et ferme. Il faut que l’offre soit suffisamment
précise, détaille pour qu’une simple acceptation suffise à conclure le
contrat. Le prix doit être précisé. Si c’est une location ce sera le loyer.
Si une annonce « prix à débattre » cela n’est pas une offre.
L’’offre doit être ferme. L’offreur doit avoir la volonté d’être lié en cas
d’acceptation.
Si la personne dit qu’elle envisage de vendre, de louer, il manquera le
caractère de fermeté. Cela signifie que l’offre ne doit être assortie
d’aucune réserve.

La réserve peut être expresse :


Ex. Gd magasin, affiche qui vient d’un établissement de crédit Cofinoga,
établiss. Propose de mettre à disposition 15000€ , sous réserve
d’acceptation du dossier, l’établissement du crédit n’étant pas être lié
.c’est donc une simple invitation à entrer en pourparlers.

LA réserve peut être tacite, implicite, cf. contrats conclus intuitu personae
(en considération de la personne) la qualité des contractants est
fondamentale, on contracte avec telle personne et pas n’importe qui. En
principe la vente n’est pas un contrat intuitu personnae sf clause incluse
ds le contrat.

LE contrat de travail = contrat intuitu personae , le contrat de bail


également.

Conséquence : lorsqu’une pers met une annonce ds un journal indiquant


qu’elle propose de vendre un local de 18 m carrés à 350 € / mois estc-e
ferme ? non vu que ce contrat est inclus intuitu personae ,

Offre d’emploi, n’est pas une offre mais une simple invitation à entrer en
pourparlers.

b. Manifestation de l’offre.

Il faut que l’offre soit extériorisée . l’offre peut être expresse ou tacite.

Ex. action en vue de porter à la connaissance de l’autrui notre volonté de


contracter.
Un document publicitaire, une lettre envoyée à qqn. Il arrivera que l’offre
soit moins formalisée, qu’elle résulte d’un geste univoque.

Prestation de service, le taxi, comment s’avoir si le taxi est en situation


d’offre.

2ème élément : destination de l’offre. L’offre doit extériorisée , elle peut être
faite :
- à personne déterminée
- au public
On veut vendre maison ou matériel informatique,. 1ère possibilité proche
entourage, bénéficiaire de l’offre sont identifiés précisément c’est donc
une offre à personne déterminée.

Annonce dans un lieu public, dans ce cas là bénéficiaires pas déterminés


donc c’est une offre faite au public. En principe ces offres produisent les
mêmes effets mais avec des nuances.

Donc l’offre assortie de public, peut être faite tacite. Conséquence au


niveau du délai pdt lequel il faut maintenir l’offre.

c. Retrait et caducité de l’offre.

- retrait de l’offre :
On fait une offre, est-ce qu’on peut librement la retirer, est-ce qu’on peut
librement revenir sur cette offre, est-ce qu’on doit maintenir cette offre
pendant un certain délai ? On revenant sur la notion d’engagement
unilatéral, Est-ce la volonté d’une personne peut faire que la volonté seule
engage cette personne ?
La doctrine classique considérait l’offre tjrs révocable. Aujourd’hui on fait
une distinction selon que l’offre est assortie d’un délai ou pas :
- offre assortie de délai, dans ce cas là l’offrant doit respecter le délai
et ne peut retirer son offre en violant le délai (sachant que parfois la
loi le détermine, à propos du crédit immobilier le préteur qui fait une
offre de prêt doit maintenir son offre pendant un délai de 30 jours
après réception de cette offre par l’emprunteur. Que se passe-t-il si
pendant ce délai l’offrant rétracte son offre ? Discussion de la
jurisprudence, juris fluctuante, revirement sur revirement, en
principe le retrait abusif pendant le délai est sanctionné par
l’allocation des dommages et intérêts.

- offre n’est pas assortie de délai : on distingue selon que l’offre :

- faite à personne déterminée : alors la juris considère que l’offrant


doit maintenir son offre pendant un délai raisonnable, si retirée
avant le délai alors sanction :dommages et intérêts

- si offre faite au public, il y a libre rétractation de l’offre

- caducité de l’offre
L’offre va disparaître presque d’elle-même. Quelles peuvent être les
causes de caducité ?
3 causes :

- écoulement du tps ; si l’offre faite avec délai après délai elle est
caduque
- problème vient des offres faites sans délai : annonce offre à
personne déterminée, 3 ans plus tard qqn se manifeste est-ce qu’on
est tenu comme même , en principe l’offre est valable tant qu’elle
n’est pas révoquée mais la juris introduit la notion de délai
raisonnable .
- décès de l’offrant, spontanément l’offrant mort on a tendance à
dire plus d’offre. Faux. Est-ce que l’offre tombe dans le patrimoine
des héritiers. Si l’offre est assortie d’un délai et que l’offrant décède
avant l’expiration du délai, cette offre tombe dans le patrimoine du
délai jusqu’à l’expiration du délai. Sinon juris fluctuante. On a
d’abord dit cela tombait dans le patrimoine, puis non, puis C.Cass
oui . Tendance jurisprudentielle est de considérer que l’offre est
caduque.
- l’incapacité de l’offrant, dans ce cas l’offre devient caduque

2. L’acceptation.
En principe celui qui reçoit une offre peut tjrs la refuser.
Exception : prohibition de refus de vente d’un professionnel à un
consommateur.
C’est un délit pénal.

Par ailleurs on peut attaquer un refus d’acceptation par le biais de


discrimination art. 225-2 NCP qui sanctionne le fait de refuser de fournir un
bien une prestation de service, en raison de son origine etc.…

a. La notion d’acceptation.
L’acceptation doit être pure et simple.

b. Extériorisation de l’acceptation.

Elle n’est enfermée dans aucune forme. Avec qqs spécifications légales.
Ex. donation (indépendamment du caractère solennel du contrat) art. 932
C.Civ exige une acceptation expresse.
Ex. cautionnement art. 2015 C.civ. exige une acceptation expresse. L’acte
de caution est un acte grave, c’est d’accepter de se substituer au débiteur
au cas de défaillance du débiteur principal. (Dans ce cas il faut que la
caution excepte expressément le principe de cautionnement)

En dehors de cela pas de forme donc acceptation expresse ou tacite.


Acceptation expresse -> signature d’un écrit ; enchère offre mise à prix de
l’objet d’art à un moment un prix est évoqué on lève la main, cela vaudra
l’acceptation expresse ; le geste de la main pour le taxie, le fait de monter
dans un bus on accepte un contrat de transport.

Acceptation tacite : comportement dont on peut raisonnablement déduire


la volonté d’accepter. Ex .le commerçant qui expédie les marchandises
commandés accepte tacitement l’offre d’achat qui lui a été faite.

Jusqu’où admettre l’acceptation tacite ? Est-ce que le fait de garder silence


suffit de dire qu’on a accepté ? Le principe le silence ne vaut pas
acceptation. Cf. arrêt 25/05/1870 en droit le silence de celui qu’on prétend
obliger ne peut suffire.
5 hypothèses où le silence vaut acceptation :
- dérogation d’origine légale, vise la reconduction de contrat déjà conclut
tel que le bail, où le contrat d’assurance ; ces contrats sont renouvellables
par tacite reconduction. Si à l’issu du premiere échéance on déclare pas
vouloir interrompre le contrat, il se poursuivra pour un délai
supplémentaire.
- hyp. Ds parties en relation d’affaire/ 2 commerçants ont l’habitude de
cotnracter, plusieurs contrats entre eux , on considère ds ce cas là si une
des parties fait une offre l’autre si elle veut en pas l’accepter doit
expressément la refuser.
- les usages commerciaux, les parties discutent entre elles, une des
parties envoit lettre de confirmation qui reprend les éléments de la
négociation ultérieure, l’autre partie doit rpéciser expressement qu’elle ne
veut pas contracter si elle garde le silence cela vaudra acceptation.

- contrat conclu après une période d’essai, à l’issu de l’essai


l’employeur doit dire expressément si la période d’essai est
concluante. Le silence de l’employeur vaudra acceptation.
- Contrat fait dans l’intérêt exclusif d’une personne , ex. la remise de
dette. On offre à B de remettre sa dette, de l’abandonner une partie.
Si B garde silence ca veut dire qu’il est d’accord. Pkoi ? a priori
statistiquement chance pour que son silence vaille acceptation.

25/10/2006

B/ Moment et lieu où se rencontrent l’offre et l’acceptation.

Le contrat conclu au moment où le consentement s’échange.


Le problème vient quand les parties ne sont pas ensemble au moment de
conclusion de contrat, on parlera de contrat entre absents.

1. Le problème des contrats entre absents.

a. Intérêt de la question.
A quel moment le contrat est conclu ?
Question se pose quand les parties utilisent les moyens de communication
qui ne sont pas instantanés, cad qu’il y a un espace de temps, ex.
échange des consentements par courrier.

Est-ce que le contrat est formé au moment de l’envoi de courrier de


l’acceptation ou bien au moment de la réception de courrier de
l’acceptation.
L’offre est révocable tant qu’elle n’a pas été acceptée. Autre offre, la loi
applicable, en cas de réforme législative, on appliquera la loi au jour de la
conclusion du contrat . Autre conséquence touche le transfert de risques
en cas de contrainte translatives de propriété ex. vente , acheteur devient
propriétaire (sans l’avoir entre ses mains) et assume le risque de la perte
de la chose. 2ème intérêt, savoir :
Où le contrat est conclu ? Quand les parties sont dans les lieux différents.
(Problème de localisation géographique des parties) ex. voie électronique.
Est-ce que le contrat est conclu au lieu d’où l’acceptation est partie, ou au
lieu où l’acceptation est reçue ?

b. Solutions possibles.
C’est une question controversée. 4 systèmes concevables :

2premiers attachent l’importance à la coexistence des volontés, il suffit


que ces deux volontés soient concordantes. Ce premier système est
double :
- système de la déclaration (ce qui compte c’est que l’acceptant ait
exprimé sa volonté, qu’il ait rédigé une lettre d’acceptation (on
n’exige pas son envoi)) . ce système présente le problème de preuve
du moment où il a rédigé cette lettre
- système de l’émission, conclu au moment où l’acceptant se dessaisi
de sa volonté d’acceptation, au moment de l’envoi de la lettre
d’acceptation .

Connaissance réciproque :
- système de l’information (dans ce système il faut que l’offrant ait
pris connaissance de l’acceptation cad non seulement il a reçu la
lettre mais il l’a lue . là encore on a un problème de preuve,
comment prouver le moment où il a lu la lettre, l’offrant peut aussi
retarder la conclusion du contrat
- système de la réception, le contrat sera conclu dès que l’offrant a eu
la possibilité de connaître l’acceptation, cad dès que la lettre lui est
parvenue.

D’emblée, syst de la déclaration et d’information ont été exclus. En


revanche bcp d’hésitation entre syst d’émission et de réception.
En France juris choix syst de l’émission C.Cass Com 7.01.1981 système
de l’émission consacré .

2. Problème de délais de réflexion, des droits de repentir et de


dédits.

a. Délai de réflexion et de repentir.


Pour le consommateur on a prévu soit de retarder la conclusion du
contrat , soit d’autoriser un repentir une fois le contrat conclu.

Délai de réflexion, l’idée que le consommateur ne peut pas donner


immédiatement son acceptation ex. cas de crédit immobilier art. 312-
10 C.Cons. « Lorsque le consommateur a reçu l’offre de crédit, il doit
attendre 10 jours avant l’accepter ». Le système de délai de repentir
est différent, car on autorise à revenir sur son acceptation. Ex.
démarchage à domicile.(par voie physique, téléphonique) dans ce cas
là le consommateur a 7 jours pour revenir sur son acceptation. Art.
121-25 C.Cons
b. Dédits.
Hypothèse, les parties vont prévoir qu’une d’elle ou les deux pourront
se dédire , moyennant des arrhes . Possibilité prévue pour la vente art.
1590 C.civ. mais aussi pour tous les contrats. L’idée, on achète un bien,
on verse des arrhes. Si on décide de ne pas acheter, on perd les arrhes.
Si le consommateur ne se dédit pas les arrhes lui sont restituées. Si le
vendeur se dédit, devra restituer les arrhes plus devra verser en outre
le même montant pour rembourser l’acheteur. Il va verser 2 fois les
arrhes.

Acheteur verse 100, s’il exerce dédit perd les arrhes. Si l’acheteur ne
l’exerce pas, le vendeur lui restitue les arrhes.

Vendeur se dédit, il se dédit mais il a touché les arrhes pour se protéger


lui, or c’est l’acheteur qu’il faut protéger, les arrhes qu’il a touché il doit
rendre à l’acheteur et en plus verser les mêmes arrhes au vendeur.

Le problème, qqs fois l’acheteur a versé une somme, mais on ne sait


pas à quel tittre il l’a versé , soit des arrhes, soit on a négocié avec le
vendeur qu’on paye par fraction.
La somme, souci à quel titre est versée à titre d’arrhes ou d’acompte.
Quand discussion sur ce sujet , les juges présument que le(s)
versement(s) effectué(s) sont des arrhes .

3. L’intégrité des consentements.

Tout repose sur le consentement, il faut que ce consentement soit de


bonne qualité.
1ère hypothèse, problème du trouble mental.

A/ Le préalable, l’absence de trouble mental.

Cf. droit des incapables.

Mais il se peut qu’aucun régime n’ait été prévu car la personne peut
souffrir d’un trouble mental ponctuel ds ce cas là on annulera le contrat
pour cause de trouble mental 489 C.civ. Art. 489 « Pour faire un acte
valable, il faut être sain d'esprit ».

Intérêt dans le domaine probatoire :


La justice distingue entre la preuve apportée du vivant et l’action
exercée par les héritiers.

a. Action du vivant de la victime du trouble mental.


Une distinction s’impose :

- la personne affectée d’un trouble au moment de la conclusion du


contrat est ensuite placée sous tutelle, dans ce cas là on va faciliter
la preuve du trouble mental. L’art. 503 C.civ. intervient, on va
pouvoir annuler les actes passés antérieurement au trouble, si on
apporte la preuve que l’état de trouble existait notoirement avant la
mise sous tutelle. L’intérêt, on n’aura pas à prouver que le trouble
existait au moment précis de l’acte. La nullité encourue est ici une
nullité facultative, le juge appréciera l’opportunité de faire annuler
l’acte. Il va forger sa conclusion, on regardant si le contrat a été
conclu dans les conditions conformes à l’usage.
- La personne n’a pas ensuite été mise sous tutelle, dans ce cas là il
faudra prouver que la personne ait été troublée au moment de
l’acte. La preuve apr tout moyen, témoignage, expertise médicale
etc.

b. L’auteur de l’acte est décédé, les héritiers agissent pour


obtenir l’annulation de l’acte passé par la personne affectée
de trouble mental de son vivant.

Preuve difficile, au seul prétexte que la personne de son vivant ait été
troublée.
Le principe ici, que la preuve du trouble mental ne peut pas résulter que
de l’acte lui-même, on parlera de preuve intrinsèque , le juge regardera le
contrat, il apparaîtra manifestement , tellement désavantageux qu’une
pers saine d’esprit n’aurait jamais conclu un tel contrat…

Là, encore qqs exceptions (3) Cf. L.489-1 C.civ.


- Intéressés placé sous sauvegarde de justice,
- Une procédure de tutelle était en cours.
- L’acte est une donation ou un testament, dans ce cas là la preuve sera
facilitée.

La C.cass Civ. 3ème 20.10.2004 a bien précisé que ces cas étaient
limitatifs.

B/ Les moyens traditionnels de protection des consentements, la


théorie des vices du consentement.

Cette théorie, fondamentale. Mise en œuvre, bcp des contentieux fondés


sur la théorie des vices du consentement.

Art. 1109 « Il n'y a point de consentement valable, si le consentement


n'a été donné que par erreur, ou s'il a été extorqué par violence ou surpris
par dol ».

1. L’erreur.
Consiste à tenir pour vrai ce qui est faux. On a donc une fausse
représentation de la réalité.
Croyance Réalité.
Il suffira que cette croyance , ne correspond pas à la réalité. Celui dont la
croyance ne correspond pas à la réalité, on l’appelle l’errans.

a. Différents types d’erreurs.

- erreurs indifférents, cad pas prises en considération :

ex. erreur sur la valeur


On a acheté un bien , et on s’est trompé sur la valeur de ce bien
(mauvaise évaluation de ce bien) tant pis pour celui qui évalue mal.
Admettre une erreur sur la valeur serait une cause d’insécurité
juridique, il serait facile de faire tomber le contrat qu’on a mal évaluer
la chose, ou le service. Il est de la responsabilité des cocontractants de
bien évaluer la chose, quitte à se faire assister d’un expert.
Il peut arriver que l’erreur sur la valeur soit une conséquence d’une
erreur sur la substance, cad qu’on s’est trompé sur la chose elle-même
et de ce fait on a mal évalué la valeur de la chose ex. on achète un
objet en or massif, on propose bcp trop tant pis.
On ahcète un objet e bronze, pour l’acheteur il est en or et pour le
vendeur en bornze. Là l’erreur sur la valeur résulte sur une erreur sur la
substance. Lorsque l’erreur sur la valeur est la conséquence d’une
erreur sur la substance, elle est admissible.

Ghestin : déf. « l’erreur sur la valeur est l’erreur qui procède d’une
appréciation économique erronée à partir de données exactes ».

Autre l’erreur indifférente, l’erreur sur les motifs. En principe, on ne


prend pas en compte des raisons pour lesquels une partie a conclue le
contrat, on se moque de son mobile. Le mobile c’est ce qui est
extérieur au contrat. Ex. achat d’appartement car on est persuadé de
notre mutation, or pas de mutation . La raison était donc fausse. Est-ce
qu’on peut faire tomber le contrat de vente pour l’erreur sur le mobile ?
non.

Evolution de la juris
C.Cass. Civ, 1ère 13.02.2001 une personne a acheté plusieurs d’un
immeuble en copropriété . Pkoi ? parce qu’elle souhaite réaliser une
opération de défiscalisation. Il arrive des dispositifs législatifs adoptés,
qui permettent à certaines personnes de défiscaliser les loyers. En
l’occurrence cette personne croyait qu’elle allait bénéficier de ce
dispositif , c’est pour cela qu’elle a acheté. Or cette personne a eu un
redressement fiscal, car elle était en dehors du champ d’application de
la loi. Elle a donc voulu faire tomber ce contrat pour l’erreur sur les
motifs. Déboutée par les juges, approuvée par la C.Cass et ceci faute
de stipulation contractuelle expresse qui aurait fait entrer ce motif dans
le champ contractuel en l’érigeant en condition de contrat. Pas de
nullité possible donc pour ce motif.

A la suite de cet arrêt doctrine embarrassée, différence d’interprétation


quant à la condition du contrat.
C.cass Civ. 3ème 24.04.2003 ambiguïtés levées, même hyp, achat
défiscalisation, l’erreur sur un motif du contrat, extérieur à l’objet de
celui-ci, n’est pas faute de stipulation expresse une cause de nullité de
la convention, combien même ce motif aurait été déterminant.

- erreurs prises en comptes , le C.civ. en envisage 2, l’erreur sur la


personne et sur la substance ; la doctrine ajoute une erreur-obstacle.

- erreur obstacle : c’est l’erreur d’une gravité telle


qu’elle s’oppose à tte rencontre de volonté. Cf. Terré « malentendu
radical entre les parties ». ex. erreur sur la nature même du contrat
-> ex. une pers croyait prendre un bien à bail alors que l’autre pensait
lui vendre ce bien. Celui qui pensait louer un bien a versé un bien
pensait que c’était un loyer alors que le vendeur considérait cela
comme un acompte.
Ex. Erreur sur la chose objet du contrat. Il peut s’agir d’une erreur de
l’identité de la chose. -> ex agriculteurs opèrent une vente de terre, il y
a une erreur de parcelle vendue. (erreur sur l’identité de la chose) .
Autre erreur sur la chose , erreur sur le prix (hyp. Passage des anciens
francs en nouveaux francs ex. idem passage à l’euro …) la personne a
cru contracter en francs alors qu’elle contractait en euros.

- erreur sur la personne : en principe l’erreur sur la


personne n’est pas une cause de nullité sf si la considération de la
personne était déterminante du consentement. Ceci cf. art.1110 al. 2
C.civ.
Elle n'est point une cause de nullité, lorsqu'elle ne
tombe que sur la personne avec laquelle on a intention de
contracter, à moins que la considération de cette personne ne
soit la cause principale de la convention.
Hyp des contrats conclus intuitu personae
Contrats à titre onéreux qui suppose une prestation dont les qualités
personnelles du débiteur garantissent seules la bonne exécution. Ex.
contrat de travail, contrat de mandat (cf. la représentation) .
Dans ce type de contrat, l’erreur n’est prise en compte que si elle porte
sur les qualités essentielles de la personne.
Ex. cela peut être son identité civile.cf. hypothèse.
EX. Erreur sur les qualifications professionnelles ex. société embauche
une pers à titre de dirigeant. (on se rend que cette personne a conduit
sa précédente société à la liquidation judiciaire).
Ex. l’erreur sur l’honorabilité -> pers embauchée pour qu’elle soit
gardien de nuit …
Ex. erreur sur l’indépendance de la personne, quand la personne est
chosie à titre d’arbitre, il est essentiel que l’arbitre choisi soit
indépendant des parties.
Ex. erreur sur la solvabilité cf. contrat de crédit

- erreur sur l’objet :


Bcp de contentieux,.
Sur quoi l’erreur doit elle porter.
Art. 1110 L'erreur n'est une cause de nullité de la convention
que lorsqu'elle tombe sur la substance même de la chose qui en
est l'objet.

Substance= matière de la chose. L’erreur sur la substance, s’entend


aussi de l’erreur sur les qualités essentielles de la chose.

Comment savoir si cette qualité est essentielle ou non ?


- d’abord appréciation in abstracto, on apprécie selon la qualité
essentielle pour tout le monde. Ex. œuvres d’art (authenticité d’une
œuvre d’art)

Dans ce cas là l’erreur sera cause de nullité sf hypothèse d’un aléa (au
sens de la qualité). Ex. achat d’un tableau dont aucune des parties
n’est sur de l’authenticité, on accepte un aléa.
- appréciation in concreto , erreur essentielle in concreto, c’est la
qualité que les parties tiennent pour essentielle.
Ex. tableau on croit reconnaître un tableau, pour l’acheteur que ce
tableau lui est connu. Est-ce qu’on peut faire tomber la vente, qu’on
s’est trompé sur ce tableau. La juris distingue selon que le contractant
connaissait ou ignorait cette qualité.

- s’il ignorait ou n’a rien dit , il ne pourra y avoir de nullité


- le vendeur savait que ce tableau avait une qualité substantielle :
- le vendeur est de bonne foi , il rend le tableau / dans ce
cas là pas de nullité
- le contractant était de mauvaise foi, il nous fait croire à la
qualité essentielle qu’on a envisagé, dans ce cas là il y aura nullité.

31.10.2006.

L’erreur peut-elle émaner de 2 parties ?

Cf .question ds les contrats de vente, estc-e aussi bien le vendeur et


acquéreur peuvent invoquer une erreur. Très souvent l’acheteur va
commettre une erreur, croit acheter une chose , la qualité de la chose
n’est pas celle espérée .il se peut aussi que le vendeur se trompe, une
pers vend un tableau, pensait que tableau anoyme et réalise qqs tps plus
tard tableau toile de maître avec une valeur bcp plus gde.

Peut-on concevoir l’erreur émanant du vendeur ?


Bcp d’auteurs s’oppose à cette conception, si on a un vendeur ignorant et
acquéreur avisé, tant mieux pour l’acquéreur …
Pour autant la juris ne suit pas cette doctrine là et a admis de 1930
l’erreur émanant de 2 parties.

Cf. Poussin 5 arrêts


Civ, 1ère 22.02.1978,
Faits :
Tradition familiale tableau considérait comme celui de Poussin. Ils veulent
vendre ce tableau (1968) l’expert dit que ce tableau n’est pas un Poussin
mais se rattache à une école de Carrache . Le tableau est vendu aux
enchères , le tableau de l’exposition comme celui de l’école de Carrache.
LE tableau vendu 2200 F, problème les museaux nationaux interessés
exercent le jour même leur droit de préomption expose la toile dans le
musée comme étant la toile de Nicolas Poussin. Les propriétaires à
l’origine exerce une action en nullité contre les musées nationaux et une
action en resp contre le commissaire priseur. En 1er instance TGI Paris 1972
admet la nullité pour erreur. CA Paris 1976 infirme la décision de premiers
juges, en précisant que la preuve de l’erreur n’est pas apportée car il n’est
pas apporté de façon certaine que le tableau n’est pas un Poussin.
C.Cass 22.02.1978 casse l’arrêt d’appel pour défaut de base légale( Défaut
de base légale (les juges du fond n’ont pas suffisamment motivés la
solution), les juges n’ont pas recherché si le consentement du vendeur a
été erroné.
CA de renvoi Amiens 1982 rejette à son tour l’erreur car elle dit qu’à la
date de la vente aucun élément ne permettait de fonder l’erreur. C.Cass
1.12.1983 attendu qu’en statuant ainsi et en daignant aux époux le droit
de servir d’éléments d’appréciation postérieurs à la vente pour prouver
l’existence de l’erreur au moment de la vente la CA a violé le texte
susvisé. La Cour de Cass veut dire qu’au….CA de renvoi Versailles 1987 il y
a erreur car les époux ont contractés dans la conviction erronée qu’il ne
pouvait s’agir d’une œuvre de Poussin alors qu’il n’était pas exclue qui est
l’auteur.

1. notion même de l’erreur.


Il suffit discordance entre ce qu’une partie a cru et ce qui est en réalité
même si cette réalité est incertain.

II. l’erreur peut bien émaner du vendeur sur ses propres prestations.
IV. l’erreur doit exister au moment du contrat mais peut s’apprécier à
partir des éléments postérieurs à la conclusion du contrat (ex. expertise)

3ème question : Quelle est l’incidence de l’aléa en matière de


l’erreur sur l’objet ?
C
ad d’un doute sur l’authenticité.
L’erreur n’est pas retenue si les parties lors de la conclusion du contrat
avaient acceptés un aléa sur l’objet du contrat. Il faut que l’aléa soit rentré
ds le champ contractuel.
« L’aléa chasse l’erreur ».

Verrou de Fragonard
Frères qui vendent en enchère de 1968 qui est attribué à Fragonard. Il est
pas dit que le tableau était un Fragonard, il est attribué à Fragonard (donc
pas de certitude) Aux enchères publiques tableau acquis pour 50000 F,
l’acquéreur qui a un doute au départ, fait des recherches très coûteuses et
finalement ses héritiers vont revendre le tableau aux musée nationaux
pour 5000000 francs. Les héritiers du vendeur font une action en
annulation pour erreur. Déboutés par les 1ers juges, CA confirme au motif
que la mention attribué à montre qu’il existait un doute sur l’authenticité
et que les parties ont accepté un aléa d’ailleurs le prix de vente montre
que les parties avaient un doute. C.Cass rejette le pourvoi, relève que
l’aléa était rentré dans le champ contractuel et elle dit « qu’en
conséquence aucune de partie ne pouvait alléguer l’erreur en cas de
dissipation ultérieure de l’erreur commune et notamment pas le vendeur
en cas d’authenticité devenue certaine.

Croyance Réalité Discordance


Authentique pas authentique Erreur car discordance
Ptetr
authentique Erreur car discordance

Pas authentique Erreur


Ior authentique Erreur
Or ptetr
authentique
(Poussin)

Incertaine , Pas de discordance pas d’erreur


parties
acceptent un Authentique Pas de discordance pas d’erreur
aléa (Fragonard)
Non authentique

B. caractéristiques de l’erreur.

1ère condition : doit être déterminante du consentement


Cad sans cette erreur , sans cette fausse représentation de la réalité la
victime de l’erreur n’aurait pas contracté ou pas ds les mêmes conditions .
on l’apprécie au jour où le consentement est donné.

2ème condition : l’erreur doit être excusable. Condition posée par la juris, on
va annuler un contrat pour l’erreur que si l’erreur est grossière,
appréciation in concreto si l’erreur excusable tant pis.

Les juges regarde la qualité de la victime de l’erreur si la pers qui se


trompe est un professionnel on considérera son erreur comme
inexcusable.

Ex. Com 3.07.1990 une société en redressement judiciaire, embauche un


nouveau directeur mais on découvre que la pers recrutée était un
directeur d’une société mise en liquidation judiciaire (donc ptetr pas la
personne la plus qualifiée).

La société fait une action en nullité du contrat d’embauche fondé sur


l’erreur de la personne.
Les juges du fond l’admettent mais la c.cass censure la position des juge
du fond car il y avait faute inexcusable de la société qui aurait du
s’informer, se renseigner sur le candidat.

2. Le dol.
Visé à l’art.1116 C.civ.

L’autre contractant a trompé la victime. Le dol c’est une tromperie. Ce vice


là est plus grave que la simple erreur , ce qui explique la différence de
régime entre l’erreur et le dol. 1ere différence quant au domaine :

- qd c’est un dol qui est en cause, ttes les erreurs provoqués sont
admises(dont l’erreur sur al valeur et sur le motif)
- la sanction du dol est plus large (qd il y a erreur seule sanction
encourue c’est la nullité lorsqu’il y a dol il y a tjrs nullité mais en plus
il peut y avoir dommages et intérêts)

a. Eléments constitutifs et fondements du dol.


Eléments constitutifs au nombre de 3/

- Elément matériel , l’art.1116 C.civ. fait référence à des


manœuvres .qu’est-ce une manœuvre au sens strict ? Une mise en
scène, machination ex. Vente de voiture avec bon aspect extérieur
avec bcp de km au compteur, on trafique le compteur là mise en
scène acte matériel établit la manœuvre dolosive. La juris a estimé
qu’on pouvait englober dans le dol le mensonge ex. banquier qui
certifiait à la caution que son client emprunter du ébiteru principal
est solvable alors même qu’il savait que la sitauation du débiteur
principal était précaire. En l’espèce c’est un dol.

Différence à faire entre dolus bonus(bon dol) et le dolus


malus(mauvais dol).
Cela vaut surtout.

- Dolus bonus, le fait pour un pro d’exagérer les


qualités de ce qu’il vend, il est d’usage que le pro utilise ce dolus bonus

- Dolus malus , c’est l’exagération anormale de


ce qu’on peut tolérer dans une relation contractuelle .

Est-ce qu’on peut aller plus loin et admettre que simple silence
gardé par une partie vaudra dol ?
La question se pose lorsqu’une partie a gardé silence sur un élément
qu’elle savait déterminant pour l’autre partie. Ds un 1er tps la juris
considère que non et puis la juris a évolué et désormais le silence peut
être dolosif, on parlera de réticence dolosive. (de garder pour soi l’élément
déterminant pour l’autre).
Ex. vente de maison, on sait que bientôt sera construit édifice à côté de
cette maison est-ce que le fait de n’avoir pas dit cela = dol ? oui

Qqs fois l’acheteur garde un élément déterminant.. Une commune achète


à un particulier un terrain non constructible elle cache à son vendeur, le
particulier que le POS allait être révisé et que de non constructible le
terrain allait passer en constructible ce qui change sa valeur En l’espèce y
a t il dol ? la réponse est oui.

Ex. Civ.1ère 13.05.2003 caution ici, une banque sait que le débiteur
principal va très mal financièrement et se contente de garder silence vis-à-
vis de la caution , ce sera considéré comme un dol dans cette affaire.

B/ Elément intentionnel.
Il faut que la partie incriminée ait eu l’intention de tromper l’autre. La
preuve de la volonté de tromper sera peut être facile. La mise en scène de
mensonge suffit.
Qd simple silence, aps évident de prouver que l’auteur du silence a gardé
silence pour tromper l’autre. Certains juges estiment que l’intention de
tromper résulte de la double constatation que celui qui a gardé le silence
connaissait l’information tut ainsi que son caractère intentionnel pour
l’autre.
Cf. C.Cass Civ, 1ère13.05.2003 , la CA n’avait pas recherché le fait que le
banquier voulait tromper l’autre, il suffisait que lebanquier connaissait
l’information…
Cela vaut , cette présomption vaut essentiellement quand il s’agit d’un
professionnel.

C/ Element psychologique, c’est l’erreur.


Il faut que la manœuvre , le silence etc.. ait contracté une erreur. Ici
encore l’erreur peut porter sur n’importe quelle erreur.

-a2 . Fondement du dol

a) Conceptions du dol.

Conception subjective pour certains ce qui est en cause c’est la bonne foi
de cocontractants. On est coupable d’un dol qd on adapte un
comportement contraire à la bonne foi.
Cf. C.Cass Civ, 1ère 13.05.2003 la cour dit manque à son obligation de
bonne foi la banque …
Ici banque sanctionnée pour manquement à la bonne foi.
Conception objective, on se rend coupable d’un dol lorsqu’on est débiteru
d’une obligation d’information (réticence dolosive) et qu’on ne livre pas
cette info.

Depuis qqs années accroissement exponentiel de l’obligation


d’information. Cf. mvnt du solidarisme contractuel …
Le problème si on rattache le dol à l’obligation d’information, on peut
opposer à la partie lesée l’obligation de se renseigner (d’être curieux de se
renseigner soi-même).

L’acheteur a notamment l’obligation de se rensigner..etc. là encore on


regardera la qualité des parties… le pro doit renseigner le non-pro qui ne
se renseigne pas lui-même.
Si vendeur non-pro l’acquéreur aurait du se renseigner lui-même.

b) Auteur du dol

Il faut que le dol émane d’un cocontractant. La maoeuvre le silence, doit


émaner d’une apdes aprties au contrat. Si émane d’un tiers pas pris en
compte.

Sf exception. Fausse exception Si tiers complice du cocontractant.


2ème exception vaut pour les actes unilatéraux , cf. la donation acte
solenenl, appauvrissement sans contrepartie , cette acte grave on le
protege …

La donation est un acte très grave, pourra tomber par effet du dol…
Cf. la cause de l’acte unilatéral…la volonté de gratifié l’autre. On gratifie
qqn croyant comme son descendant . Si dol émane d’un tiers , dol
provoqué par mensonge d’un tiers mais pourtant sera cause de nullité car
acte grave.

Au sein du contrat est-ce que l’erreur provoquée par le dol peut-


elle émaner de 2 parties ?
De qui doit émaner l’erreur provoquée ?
En général c’est l’acquéreur qui est trompé, c’est donc le vendeur qui est
responsable. Mais peut-on imaginer que ce soit le vendeur qui soit
trompé et que le resp soit l’acquéreur ?

Cf. commune sur le plan d’occupation de sol


La juris elle- même incertaine….
2 affaires :
- Baldus
Faits : dame vend des photos aux enchères publiques, 50 phots de Baldus
(1000 F / pièce) elle sait que ce sont des photos de Baldus, mais elle n’a
pad l’idée de al côte de ce photographe.
3 ans plus tard retrouve l’acquéreur lui vend encore 3( et puis 50 phots et
lui vend au même prix que celui vendu aux enchères. Elle apprend que
Baldus grand côte .
Elle fait une action pour escroquerie qui échou puis action en annulation
de la vente pour dol .les juges de fonds accueillent sa demande et
l’acheteur qui a d’abord acheté en vente publique puis ensuite de gré à
gré est condamné à versé une somme conséquente . pkoi cette solutiond
es juges du fond, après la1-re vente l’acheteur avait revendu lui-même les
phots pour un prix bcp plus élevé. Si bien qu’au moment que la femme
revient vers lui il connaissait la valeur exacte de ces photos. Les juges
considèrent que l’acquéreur a manqué à la bonne foi.
Cassation par un arrêt Civ, 1ère 3.05.2000 , la Cour de cass attendu qu’en
statuant ainsi alors qu’aucune obligation d’information ne pesait sur
l’acheteur la CA a violé le texte susvisé ‘l’art.116 fondement du dol).

Même date Civ, 3ème 15.11.2000, Carrière de Brandefert.


Faits ; on a des pers propriétaires d’un terrain, vendent ce terrain, et
apprennent ensuite que le terrain vendu va être exploité à l’usage de
carrière dont le sol est riche.
Apprenant cela vont faire une action pour nullité en raison du dol. Les
juges du fond accueillent le dol au motif que l’acquéreur a caché que le sol
pouvait être exploité à titre de carrière.

Pourvoi, le vendeur dit qu’il n’était aps obligé d’informer. C.Cass


15.11.2000 confirmera l’existence d’un dol au motif que la société
acheteuse avait gardé le silence sur les qualités du sous-sol.

Résultat : on a 2 arrêts qui retiennent des solutions parfaitement


opposées.

Différentes explications possibles :


- pure opposition entre Chbre de la Cour de Cass entre la 3ème et 1ère.
La 1er (Baldus) fondant le dol sur l’obligation d’information.
La 3ème se fondant sur la bonne foi .

- différence de fait entre les arrêts :


Dans un cas acquéreur qui s’est contenté de garder silence (reticence
dolosive)
Dans l’autre cas contractant use des manœuvres (la société acquéreur
s’est dissimulée derrière un prêt-nom et d’autre part dans l’acte de vente
il était dit que le terrain serait exploité pour partie à l’usage d’habitation
pour partie pour l’usage agricole) mensonge car el but était de l’exploiter
en tant que carrière.

- auteur a fait remarqué que ds un cas Baldus on avait une pure erreur sur
la valeur, femme qui vend ses photos ne connaissait pas la côte des
photos. Elle a mal évalué.
- affaire de carrière, ici une erreur sur la valeur qui découle d’une erreur
sur la substance (qualité du sol) donc on pourrait penser que la juris est
plus indulgente lorsque le dol provoque simplement une pure erreur sur la
valeur (plus laxiste) que lorsque le dol provoque une erreur sur la valeur
conséquente d’une valeur de la substance.
-Dans l’affaire Baldus, le femme avait elle-même démarché son acquéreur,
elle avaitété active , son acquéreur n’était pas un professionnel
Dans l’affaire de carrières c’est l’acheteur qui avait été actif, et qui a mené
les négociations et ne plus c’était un professionnel alors que le vendeur
était un particulier.

Ttes ces raisons conjuguées expliquent cette divergence entre les


chambres.

c. Les caractères du dol.

Même remarque cf. infra, il faut que l’erreur provoquée ait été
déterminante sans elle on n’aurait pas contracté ds les mêmes conditions.
Faut-il ici que l’erreur ait été excusable pour être prise

CIv, 3ème 21.02.2001 dit que la réticence dolosive à la supposée établie


rend tjrs excusable l’erreur provoquée. Juris semble considérer que l’erreur
même inexcusable sera prise en compte même si elle était provoquée par
le dol.

d) sanction du dol
Nullité et éventuellement D&I, possibilité que D&I.
Distinction -> dol principal CVD sans le dol, la partie n'aurait pas contracté
-> dol incident CVD la partie aurait contracté, mais à des conditions
différentes. Pour certains, alors que D&I, pas de nullité, mais Civ. 3ème 22 juin 2005 :
l'acquéreur aurait acquis, mais à un prix inférieur, mais la Ccass : sanction quand même
nulitté : nullité pour dol incident possible, pas que pour dol principal.

3. La violence

a) notion de violence
Sont visés tous les comportements visant à contraindre une partie de contracter :
consentement non libre. Cette violence est prise en compte si la menace le vise
directement, ou un de ses proches "conjoints, ascendants, descendant", mais JP : liste
non limitative, proches en général.
Violence -> physique : menace de mort, de coup, de séquestration
-> morale : menace d'atteinte à la réputation de la personne
JP 28 mai 1991 : acte de caution d'une femme pour son mari
Civ. 3ème 1" janvier 1999 : violences physique et morale contre une
femme vivant seule avec ses enfants : une communauté religieuse voulaient la
contraindre à lui vendre sa maison (violence émanant d'une personne morale) => nullité.

b) caractère de la violence
2 conditions -> violence déterminante : doit être suffisamment forte pour
"impressionner une personne raisonnable […] âge, sexe, conditions de la personne" pour
en apprécier la portée => approche in concreto de la violence. Il arrive parfois que la
violence soit retenue, alors que la victime n'est pas intrinsèquement faible, mais les
conditions sont alors prises en compte CApl Paris 24 mai 2002 : victime est un
médecin anesthésiste, qui envoi une lettre de démission à effet immédiat, et en
renonçant à toutes indemnités pour des raisons de force majeure et de raisons
personnelles. Plus tard, il se dit avoir été soumis à une violence : démission sinon porte
plainte pour détournement de stupéfiants. La CApl :" malgré son niveau intellectuel et
son âge, il était vulnérable psq il ne pouvait résister à la menace portée à sa réputation"
-> violence illégitime : il existe des violences légitimes : crainte
révérencielle envers tout ascendant
menace d'exercer un
droit, en principe quand on menace quelqu'un d'exercer une voie de droit, cela n'est pas
constitutif de violence \ si la personne qui use de cette menace en profite pour en tirer
un avantage excessif. JP : il y a abus si on détourne cette voie de droit de son but, ou si
use de la menace pour obtenir un avantage sans rapport ou hors de proportion avec
l'engagement primitif. EX = si un débiteur doit de l'argent au créancier, si ce dernier dit
qu'il lui faut vendre un bien pour rembourser, sinon action en justice : légitime.

= renoncement aux dettes dues sinon le mari agit en adultère/elle : illégitime car
absence de rapport.

c) origine de la violence
= vice le plus large.
Elle peut ¤ émaner d'un -> co contractant
-> tiers
¤ provenir d'un ** état de nécessité CAD la violence vient de circonstance
extérieures, et une partie au contrat se contente de l'exploiter pour obtenir un avantage.
Aff. du remorqueur 1887 : remorqueur dépanne des naufrager et extorque un prix
anormal.
T.instance de Saumur 1947 : vente de
biens à des conditions dramatiques par des juifs menacés.
L'état de nécessité si le prix est excessivement bas/ haut : anormalité du prix.
** simple état de subordination juridique (vis-à-vis de son
employeur) ? NON, ça ne suffit pas à qualifier une violence.
** dépendance économique ? Les contrats sont rarement
égalitaires. Tentative de juges du fond de dire oui à cette notion de violence économique,
avec souvent une dépendance économique comme forme : CCass cassait
systématiquement. Évolution Civ. 1ère 30 mai 2000 : transaction signée fixant des
dommages, mais la personne victime de l'incendie remet en cause cela -> CApl "la
transaction intervenue, ne pouvant être attaquée pour cause de lésion, la contrainte
économique […] ne serait entraîner la nullité".
-> CCass "la contrainte économique se rattache à la
violence et non à la lésion". On y a vu une porte ouverte vers la violence économique :
sans doute vari avec : Civ.1ère, 3 avril 2002 Arrêt de principe CANAS/BORDAS :
"seule l'exploitation abusive d'une situation de dépendance économique faite pour tirer
profit de la crainte d'un mal menaçant directement les intérêts légitimes de la personne,
peut vicier de violence l consentement". => consécration de l'idée qu'il peut y avoir
violence économique, mais conditions strictes. Beaucoup d'auteurs : D.Concurrence
économique, et de s'attacher à -> déséquilibre économique entre les parties
-> déséquilibre contractuel.
Si ces 2 conditions => violence économique. = proposition doctrinale, et doctrine
très partagée avec des auteurs très favorables et d'autres très inquiets (source
d'instabilité contractuelle).

d) sanction de la violence
Comme 2 autres cas de vices : PPTM de la victime.
Nullité toujours relative + D&I, et on ne peut exclure des sanctions pénales dans
certains cas.

B - Les nouvelles techniques de protection du


consentement.
Il faut protéger d'avantage le consentement pcq notre consentement à évoluer :
toutes les techniques de consommation poussent à acheter, mais actes moins douloureux
: possibilités de rembourser, carte de paiement…. On peut agir de façon préventive pour
obliger les gens à réfléchir, mais aussi curative (vices).

1. L'action préventive : l'obligation pré contractuelle de renseignement.

a) dans un cadre général


Au départ : obligation de se renseigner, emptor debet esse curiosus. Ensuite, on voit
apparaître l'obligation de renseignement, qui vise essentiellement les professionnels vis-
à-vis des non professionnels : fabricants, entrepreneurs, agents immobiliers, banquiers,
avocats, médecins, … JP récente : médecin doit informer sur tous les risques, même
exceptionnel Civ. 1ère 27 février 1997 : inversion de la charge de la preuve CAD le
médecin doit informer, et se doit de le prouver. Cette inversion de la preuve a ensuite
été étendue à l'avocat et au banquier.
Ce la vaut aussi entre particuliers, voire entre professionnel suivant la nature de
l'information et de son caractère facilement accessible ou non : celui qui a une
information utile, doit la donner à l'autre. Limites : Pour agir, il faut ne pas connaître
quand même l'information CAD le créancier de l'information doit l'avoir ignoré. 2ème
limites : l'information ne doit pas avoir été connue de tous. 3ème : l'ignorance du
créancier doit être légitime CAD perdure une obligation de se renseigner soit même (c'est
ici qu'on s'intéresse aux parties : profane, professionnel…). Le débiteur de l'informateur
peut-il invoquer son ignorance ? JP hésitante -> le professionnel doit se renseigner pour
informer le consommateur.
Sanction : va dépendre -> si le défaut de renseignement a été à l'origine d'un vice du
consentement : nullité + D&I (si dol)
-> si il n'a pas généré de vice du consentement : que D&I
Dans certains cas, la JP ajoute une obligation de conseil à la charge des professionnel,
jusqu'à l'obligation de décourager le co contractant de contrat. Ici la sanction = D&I.

b) dans le cadre du D.Conso


EX = un vendeur professionnel/prestataire de service, avant la conclusion du contrat,
mette le consommateur en mesure de connaître les caractéristiques du bien ou du
service
= il faut informer le consommateur par voie de marquage, étiquetage, affichage ou
autre. En France, possibilité de conditions particulières de vente, de responsabilité…

= lutte/pub mensongère : informations fausses ou de nature à induire en erreur.


Sanctions nombreuses : cessation de la pub, publication du jugement de
condamnation, amende de 37500€ (qui peut être porté à 50% des dépenses de pub
constituants la pub), et/ou peine d'emprisonnement de 2ans.

c) dans le cadre du D.Concurrence et du D.Commercial


EX = règles de facturation précises
= tout professionnel doit communiquer à son co contractant futur son barème de
prix et ses conditions de vente.

= pour les contrats de distribution : en hypothèse d'exclusivité, avant la signature


du contrat, il faut transmettre un document au co contractant éventuel, indiquant
l'ancienneté de l'entreprise, l'état du marché, l'importance du réseau, la durée du
contrat, conditions de renouvellement et de rupture…

2. L'action curative.

La répression d'abus de faiblesse, de déloyauté, ou de dépendance.


a) le cadre consumériste
Ici, D.Conso est en avances sur le droit commun, avec la notion d'abus de faiblesse :
amende de 9000€ ou 5ans d'emprisonnement /les personnes qui auront, dans le cadre
de visites à domicile, fait souscrire à une autre des engagements, alors que cette
personne -> n'était pas en mesure d'apprécier la portée des engagements qu'elle
prenait
-> n'était pas en mesure de déceler les artifices/ruses déployées
pour la contraindre
-> personne soumise à une contrainte.
Cet abus de faiblesse : à la croisée du dol et de la violence.
Conditions : -> matérielle : avoir été démarché à son domicile, puis extension au
démarchage par téléphone, ou quand la transaction se fait dans des lieux non destinés à
la commercialisation + hypothèse de l'urgence
-> la victime doit être en état de faiblesse ou d'ignorance : arrêt CApl Dijon :
vente à personne âgée (pensant en anciens francs), mais aussi : personnes parlant mal
français, en mauvaise santé…

Influence du D.Européen : directive adopté le 11 mai 2005 sur les pratiques déloyales :
déloyauté du professionnel vis-à-vis du consommateur : avec de grandes disparités entre
les différents États membres, avec des consommateurs pouvant réticent s à acheter dans
un autre pays => volonté de facilité le commerce intra communautaire + protection du
consommateur. Cette directive est intéressante : critère de déloyauté, avec 2 conditions
-> pratique contraire aux exigences de la diligence professionnelle, on ne regardera que
la bonne pratique dans un domaine particulier
-> pratique doit
entraîner une altération substantielle du comportement du consommateur.
Cette directive vise essentiellement deux types de pratiques déloyales :
-> pratique trompeuse : elle peut l'être par ¤ "omission" quand le professionnel ne
délivre pas certaines informations au consommateur, surtout relativement : aux
caractéristique principales du produits, prix, frais de livraison, clause de non
responsabilité.
¤ "action" : là encore, liste non exhaustive :
un professionnel qui se prétendrait signataire d'un code de bonne conduite, pub appât,
utilisation de l'expression "liquidation totale" alors que ce n'est pas le cas, recourir à des
publireportages sans indiquer que c'est une pub, fait d'arguer faussement que la sécurité
du consommateur est en jeu s'il n'achète pas le produit
-> pratique agressive : harcèlement, contrainte, ou l'influence injustifiée (user d'une
situation de force)
EX = effectuer des visites personnelles prolongées et/ou répétées du domicile du
consommateur en ignorant sa demande que le professionnel quitte les lieux.
= se livrer à des sollicitations répétées et non souhaitées par téléphone/télécopie/…
= s'adresser de manière ciblée à des consommateurs ayant récemment vécu un
deuil/maladie grave dans la famille, afin de leur vendre un produit en rapport direct avec
le malheur qu'ils ont vécu.
= pub à des enfants faite de manière qui les mènent à penser, qu'ils ne seront
accepter de leurs pairs que si leurs parents achètent un produit donné.
La directive doit être transposée si nécessaire (CAD pas la législation correspondante
déjà) par les États membres

La notion d'abus de dépendance économique : Ord. 1er décembre 1986, à l'origine de


notre D.Concurrence, avec Art.8 al.2, depuis inséré à l'Art.L420-2-2 du C.Commerce
qui réprime l'abus de dépendance économique : quand B dépendante économiquement
de A, et A en abuse (pas de solutions alternatives, délais trop courts…)? On a dit qu'il
s'agissait d'une notion subversive ; cet Art. relève des pratiques anti-concurrentielles,
mais appréciation sur des marchés de références, il va donc falloir montrer que la
pratique le perturbe => cette notion n'a pas fonctionné, pcq il y avait rarement
altération du marché. On a introduit cette notion aussi dans l'Art. L442-6
C.Commerce : que dans le cadre des pratiques restrictives de concurrence (et non plus
dans le cadre des pratiques anti-concurrentielles) CAD on se moque de l'état du marché
=> très important, et quelque peu oublié.

SECTION 2 Les conditions objectives de


validité des contrats

I) Le contenu du contrat

A - L'objet du contrat
Conditions essentielles de validité du contrat, et conditions spécifiques à l'objet, mais
sentiment de confusion, avec différents termes utilisés -> objets des prestations
contractuelles CAD obligation de chacune des partie
-> objet de l'??? CAD objet du contrat en lui même

1. L'objet des prestations contractuelles (objet des obligations de chaque partie)

A quoi chaque partie s'engage ? "tout contrat à pour objet une chose, qu'une partie
s'engage à donner, ou qu'une partie s'engage à faire/ne pas faire".

a) les obligations portant sur des choses, autres que de l'argent.


PRECISION = "chose" doit être entendu au sens large : corporel (maison…), incorporel
(droit incorporel…), droit de créance.

Il y a 3 conditions à respecter pour que le transfert soit possible : la chose doit exister,
être déterminée, et soit dans le commerce.

i) la chose doit être déterminée "l'objet doit être certain" CVD la chose objet de
l'obligation doit être identifiée, ou tout du moins identifiable.
-> si la chose à transférer est une chose de genre, il faut la préciser, et donc
déterminer sa quantité et sa nature.
-> si c'est un corps certain, il suffira de le désigner.
Et cette identification de la chose n'a pas forcément lieu au moment de la conclusion du
contrat : tout ce qui importe c'est que cette chose puisse être déterminée lors de
l'exécution du contrat, grâce à des indications mentionnées dans le contrat : la chose
sera identifiable/déterminable.
EX = le contrat prévoit que A cède à B les créances qu'il aura/C, le 13 février 2007.

ii) la chose doit exister


EX = A cède à B un brevet, or l'invention brevetée tombe dans le domaine public.
Sanction = nullité du contrat, a priori relative. Au moment de la conclusion, on
apprécie l'existence de la chose ; il se peut donc très bien que la chose vienne à
disparaître après, à ce moment là, pas de nullité : théorie des risques.
Tempéraments -> on peut contracter sur une chose qui n'existe pas encore, mais qui
existera dans le futur. Mais si la chose future ne vient pas à existence : le contrat se
considéré comme caduque \si faute peut être reprochée à une partie : responsabilité
contractuelle. Mais quelques exceptions (danger) * on ne peut pas céder une succession
non encore ouverte : interdiction des "pactes sur succession future"
* un auteur ne peut céder
par avance les droits sur toutes ses œuvres futures
-> les parties peuvent avoir un aléa quant à l'existence même de la
chose.

iii) la chose doit être dans le commerce "il n'y a que les choses dans le commerce
[juridique] qui puisse faire l'objet de convention" CAD possibilité de contracter sur ces
choses CARBONNIER "signe d'une survivance d'un tabou dans le C.Civ". Essentiellement
raisons morales et d'OP.
On retire du commerce -> les choses dangereuses (substances venimeuse, animaux
atteints d'une maladie contagieuse…)
-> les attributs de la souveraineté nationale : tout ce qui touche au
droit de votre, à la fonction publique Civ. 1ère 3 novembre 2004 : un candidat s'est
engagé envers son parti à lui rembourser ses frais de campagne s'il est élu : contrat nul
pcq "la cause du contrat était l'investiture politique, et celle-ci est en dehors du
commerce juridique".
-> les choses ayant un caractère presque sacré : le corps humain,
et ses éléments, les sépultures, les souvenirs de famille. Arrêt d'Ass.Plèn. 31 mai 1991
qui annule un contrat de mère porteuse "même s'il est à titre gratuit, pcq ce contrat
heurte à la fois le principe d'indisponibilité du corps humain, et le principe de
l'indisponibilité de l'état des personnes" pcq il y a fraude au principe d'adoption. Cette JP
peut cependant évolué, pcq quelque fois, avec l'évolution des mœurs, de la société, les
interdictions de certaines choses dans le commerce peuvent retombées dedans (EX =
dans de nombreux pays, les contrats de mère porteuse sont acceptés). EX de tabous
levés = pour le corps humain : don d'organe (sang, organe en vue d'une greffe, sperme
et embryon, )

__________________________________________________________

8 novembre : dépôt d'un projet de loi en faveur des consommateurs : intégration des
dispositions pour transposer cette directive, et reprend les pratiques trompeuses et
agressives. Il prévoit qu'une liste : décret en CE, une fois la loi adoptée. Sanctions
prévues : -> pratiques trompeuses : différents biais : juridiction saisie pourra ordonner
la cessation des pratique (astreinte : pression sur le débiteur), et possibilité de prononcer
une amende civile (CAD va dans les caisses de l'Etat, et prononcée par une juridiction
civile) d'au plus 15 000€, et le juge des déférés pourra intervenir et prononcer toute
mesure provisoire nécessaire
-> pratique agressive : idem\plafond amende civile = 25 000€

___________________________________________________________

b) les obligations portant sur de l'argent

i) problème : la détermination du prix


Dans certains contrats, dans la vente : le prix doit être déterminé. Pendant longtemps, la
JP a considéré que cette exigence devait déborder le cadre de la vente ; il fallait un autre
fondement textuel que cet art. CCiv : utilisation de l'Art.1129, traitant de l'objet du
contrat : en général pour imposer à tout contrat, lé détermination du prix déterminé
(coût déterminable). Ainsi la JP a longtemps sanctionné de nullité absolue les contrats ne
précisant pas le prix de l'objet. Mais cette JP très stricte posait problème surtout dans
les contrats de longue durée, où il est difficile de fixé un prix de longue durée ; archétype
= contrat de distribution, avec, donc, un contrat cadre au départ : les parties y fixent
leurs grandes obligations respectives (EX = contrats de franchise), ensuite contrats
d'application, et la JP qui sur le fondement de l'Art.1129, obligeait à une détermination
du prix, imposait que le prix des contrats d'application soit fixé dans les contrats cadre.
On s'est rendu compte qu'il était difficile de fixer les prix. Évolution JP. Résultat :
Ass.Plèn. 1er déc. 1995 : différents arrêts, avec 3 apports : - "l'Art.1129 n'est pas
applicable à la détermination du prix" => on ne peut plus se fonder sur cet art.
- la détermination du prix n'est plus une condition de validité des contrats \si
des textes particuliers l'exige
(EX = contrat de vente
= contrat d'assurance, avec la prime d'assurance devant être fixée
= contrat de bail, le prix est ici le loyer).
- la cour ne renonce pas à tout contrôle du prix, mais ne va plus contrôler la
détermination du prix, mais sur l'abus dans la fixation du prix. Le contrôle est donc
repoussé dans le temps sur le terrain de l'exécution (plus à la formation du contrat, mais
vérification lors de l'exécution du contrat). Sanction = D&I et éventuellement une
résiliation du contrat.
Doctrine, après ces arrêts, soulève le problème de la détermination du prix abusif :
prix fixé par une partie qui ne prendrait pas en compte les intérêts de son co contractant,
en le mettant en périls. Mais on a pas beaucoup de JP dessus;

ii) le sérieux du prix


CAD le prix ne doit pas être vil ou dérisoire, ne pas confondre avec le prix insuffisant ; s'il
est simplement insuffisant, lésionnaire, on ne pourra rien faire \application des règles sur
la lésion (cadre très étroit) : pas de contrôle. A l'inverse, si le prix est vil ou dérisoire :
nullité du contrat.
Pour cela on prend en compte l'équilibre global de l'opération.
EX = A vend un fond de commerce/société à B, à 1€ ; cependant il ne faut pas s'en tenir
à ça, pcq le cessionnaire peut s'engager de toute les dettes (beaucoup) de la société,
alors pas de prix vil car équilibre du contrat.

iii) problème de l'évolution du prix : le prix du contrat peut-il évoluer dans le


temps ?
Question pour les contrats de longue durée, un contrat d'emprunt : ce prix est-il révisible
pcq coût de la vie change ?
En principe NON : principe du nominalisme monétaire (1€ en 2000 = 1€ en 2020), c'est
défavorable à une des parties suivant si la période est de déflation/inflation. Solution =
introduire dans le contrat, des clauses d'indexation CAD contrat avec un prix, et on
choisit un indice extérieur dont le prix du contrat suivra l'évolution. Problème : peur
pendant période inflation. Ord. 30 déc.1958 : principe d'interdiction des clauses
d'indexation mais avec de larges exceptions :
- certaines dettes, essentielles pour la survie d'une personne : dettes d'aliments et
rentes viagères => liberté totale d'indexation. Pour toutes les autres dettes :
autorisation des clauses d'échelles mobiles, forme de clauses d'indexation, mais il faut
que l'indice choisi soit en relation, soit avec l'objet du contrat, soit avec l'activité d'une
partie au contrat.
EX = dette d'un retraité (activité d'une partie : la retraite) peut être indexée sur sa
pension de retraite
= prêt immobilier (objet contrat) peut être indexé sur l'indice du coût de la
construction.
REM = l'indice des prix à la consommation (INSEE) ne peut jamais servir d'indice dans le
cadre d'une clause d'échelle mobile.

c) les obligations portant sur des prestations


= obligation de faire/ne pas faire.
3 conditions à respecter -> la prestation doit être déterminée
-> la prestation doit être possible "nul n'est tenu de
l'impossible". On apprécie cela lors de l'échange des consentements.
Impossibilité matérielle (EX = partie qui prendrai l'engagement d'aller possible
= livraison d'une marchandise qui ne se fabrique plus)
juridique. (EX = engager à livrer une marchandise fabriquée à l'étranger, or
l'Etat étranger frappe cette marchandise à une interdiction d'exportation).
Seule l'impossibilité absolue est prise en compte CVD prestation impossible pour tous :
contrat nul (impossibilité relative non prise en compte, et si une partie n'exécute pas ses
obligations : responsable contractuellement).
-> la prestation doit être licite CAD on ne peut pas s'engager
sur une prestation/OP ou bonnes mœurs. On ne peut donc pas s'engager sur un acte
prohibé par la loi, ni s'engager sur des aspects de la personne humaine dans ce qu'elle a
de fondamentale (EX = pas d'engagement de rester célibataire).
REM = les engagements perpétuels sont prohibés : trop aliénant ; ça vaut pour tous les
contrats, mais dispositions particulières pour certains contrats. EX = la clôture de
société : contrat de société à durée limité, et à défaut, on présume qu'il est conclu pour
99 ans
= interdiction du bail perpétuel
= interdiction des louages à vie.
Les CDI sont licites, mais principe = les CDI sont toujours résiliables unilatéralement.
= il est possible de renoncer à certaines libertés, de les aliéner, mais à certaines
conditions. EX typique = la clause de non concurrence : renonciation à ne pas
concurrencer, à travailler, donc conditions légales : valables SSI
* limitées dans le temps et l'espace
* la clause de non concurrence doit être proportionnée par rapport à l'objet du
contrat CAD indispensable à la préservation des intérêts légitimes de l'entreprise
* rajoutées dans le contrat de travail (condition nouvelle spécifique du contrat
de travail) C.Travail 10 juillet 2002 : l'employeur doit versé à l'employé une contre
partie financière (clause valable que si contre partie financière). Il faudra quand même
vérifier que le salarié gardait la possibilité d'exercer une activité conforme à sa formation
et son expérience.
Sanction : hésitation JP : clause nulle ou parfois réduite (quand excès, clause
excessive).

2. L'objet de l'opération contractuelle.

Ici on va donc regarder le contrat dans son ensemble.


2 conditions de cette opération contractuelle -> licite
-> équilibrée (nuance).

a) la licéité de l'opération contractuelle


Au-delà de chacune des prestations, le contrat dans son ensemble doit être licite.
EX = A s'engage à transmettre son sang à B, et B lui donne argent : prestations
isolément valables, mais contrat de vente du sang illicite.
"On ne peut déroger par des conventions particulières, aux lois qui intéresse l'OP et les
bonnes mœurs (BM)".

i) l'OP :
-> que faut-il entendre par OP ? En D.Privé, l'OP exprime la suprématie de
certaines règles d'intérêt supérieur sur des règles conventionnelles : hiérarchisation des
valeurs.
-> quelle est sa source ? ¤ OP textuel CVD la loi se déclare elle-même d'OP, et
interdit donc qu'on y déroge : formule de la loi OU on considère que la loi se déclare d'OP
quand elle prévoit que sa violation est sanctionnée par la nullité, ou par des sanctions
pénales;
¤ OP JP/virtuel : le juge va déclarer le texte d'OP, alors
que la loi ne le déclare pas : il prend en compte l'évolution, les besoins de la société, une
règle peut donc être ou non d'OP selon les époques. Mais le juge ne fait pas ce qu'il
veut : cette qualification est une question de droit soumise au contrôle de la CCass.
-> il en existe plusieurs sortes * OP classique : vise l'Etat : droit de vote,
organisation des tribunaux, portant atteinte au droit fiscal EX = contrats organisant une
fraude électorale : /OP
la famille : on ne peut pas, par
contrat porté atteinte à l'organisation de la famille : mais cela recule aujourd'hui (DPCM,
organisation de l'autorité parentale par les parents divorcés)
la personne humaine : atteinte à
la dignité de la personne humaine EX = lancé de nain
Sanction = nullité absolue.
* OP économique, qui marque l'intervention de l'Etat
dans les relations contractuelles, cet OP économique ** de protection : l'Etat entend
protéger une partie faible (le salarié, la consommateur, le locataire, l'emprunteur…).
L'Etat va interdire ou obliger. Sanction = nullité relative : protection des intérêts d'une
personne qui pourra seule agir en annulation.
** de direction : l'Etat entend imposer aux parties une certaine
conception de la société, défense d'une certaine idée de l'IG : système dirigiste. On
trouve : monnaie, mais aujourd'hui surtout : droits financier et de la concurrence ; donc
toutes les clauses contractuelles organisant une entente anti concurrentielle : clauses
nulles . Ici comme c'est l'IG qui est en cause : nullité absolue.

ii) les BM :
Notion très évolutive dans le temps, et selon les pays. En France, ce champ se réduit. EX
= pendant, la JP a considéré qu'une personne faisant une donation a une autre dans le
cadre de l'adultère : /BM, don nul car /BM, mais revirement JP : Civ.1ère 3 fév.
1999 : n'est pas /BM, la libéralité qui a pour cause le maintient e la relation adultère ; JP
étendue par Ass.Plèn. 29 oct.2004 : d'une façon générale, les libéralités consenties à
l'occasion d'une relation adultère sont valables.

b) l'équilibre de l'opération contractuelle.


Plusieurs moyens de la contrôler

i) le plus ancien, mais étroit : la lésion.


Le contrat lésionnaire est déséquilibré au détriment d'une des parties, et ce
déséquilibre existe ès le départ, dès la conclusion du contrat. La lésion n'est pris en
compte que dans les contrats à titre onéreux et commutatifs, mais même dans cette
catégorie, champs étroit. La lésion n'est pas une cause générale d'invalidité des contrats,
survivance de la doctrine libérale. l'étroitesse du champ est co,testé, certains voudraient
l'élargir (Allemagne : plus large), le droit français est jugé insuffisamment protecteur de
l'équilibre contractuel.
Admission de cette lésion : "la lésion ne vicie les convention que dans certains contrats et
à l'égard de certaines personnes".
Pour savoir -> cas du CCiv. ¤ lésion admise à l'égard du mineur non émancipé, pour les
actes conclus par des mineurs alors qu'ils auraient dus l'être par les majeurs de tutelle
(vie courante et acte d'administration)
¤ cas du partage : il est rescindable si une lésion de plus du
quart est constatée au préjudice d'un des co partageant, CVD
¤ la vente d'immeuble, quand le vendeur est lésé de plus des
7/12.
-> extensions par des lois ¤ majeurs sous sauvegarde de justice et sous
curatelle
¤ contrats de vente d'engrais (pcq
¤ cession des droits d'une œuvre littéraires et
artistique, avec une lésion de plus des 7/12
¤ le prêt d'argent, avec les taux usuraires qui sont
prohibés.
-> extension de la JP, mais limitée pcq "les juges ne sont pas des min.
d'équité, ils ne peuvent donc pas refaire un contrat déséquilibré" ¤ honoraires excessives
prévues dans un contrat, par des mandataires et pleins de professionnels du monde
libéral (avocat, architecte, notaires,n médecins, bancaires, détectives privés…)
¤ cession des offices ministériels avec un prix excessif
Contrôle : peut être : certaine forme de la lésion avec Ass.Plèn. déc.1995
Preuve de la victime de lésion, et PPTM.
Sanction -> classique : rescision, sorte de nullité relative : chacun restitue tout, mais
les délais sont parfois restreints. EX = pour la vente d'immeuble, délai de prescription
dès la vente de 2ans , autre différence avec nullité relative : si lésion à la baisse,
possibilité de négociation d'un supplément de prix, mais alors : action en révision =2ème
sanction possibles (visées par les lois postérieures) : quand phénomène d'excès, plutôt
que de manque.

ii) que pour contrat consommation (professionnel/client) : lutte/clauses abusives.


Ici, une clause dans le contrat génère le déséquilibre, mais que pour les contrats de
consommation, avec une grande loi :L.10 janvier 1978, réformée en 1995, suite à la
transposition d'une directive communautaire : Art. L132-1 CConso. Projet de L. du 8
novembre 2006, prévoit une autre réformation.
Domaine des clauses abusives * à l'égard des personnes un professionnel/un
consommateur, ou non, professionnel
* tous les contrat sont concernés quelques soient leurs
forme et support (facture, bon de garantie, ticket de caisse
* n'importe quelle type de clause \ celles relatives au prix
ou à l'objet même du contrat, pcq sinon généralisation dans la lésion, \si cette clause
prix ou sur l'objet n'est pas rédigée d'une manière claire et compréhensible.
Définition de la clause abusive = clause qui pour objet ou effet de créer au détriment
du non professionnel ou consommateur, un déséquilibre significatif entre les droits et
obligations des parties ; donc critère de l'abus = déséquilibre.
Rôle du juge : à l'adoption de la L. en 1978 : juge limité pcq il ne pouvait déclaré une
clause litigieuse abusive que si elle avait préalablement été déclarée abusive par décret
en CE ; on a eu un unique D.1978 prévoyant 2 types de clause abusives * les clauses
permettant, dans tout contrat, au professionnel, de modifier unilatéralement de modifier
les caractéristiques du produit ou du service promis, sauf si c'est lié à l'évolution de la
technique.
* limitation aux contrats de vente : la clause tendant à supprimer ou à réduire
le droit d'indemnisation du consommateur ou non professionnel, en cas de non respect
par le professionnel de ses engagements, ça visait les clauses exonératoires ou
limitatives de responsabilités.
Alors le juge ne pouvait s'appuyait que sur ce décret, puis coup d'état JP pcq le pouvoir
règlementaire ne faisait rien Arrêt 15 mai 1991 Arrêt "MINITE photo" ou
"LORTHOIR" : pellicule photo endommagée, mais clause limitative de responsabilité en
cas de dommages de la pellicule : que remboursement de la pellicule. Ici : contrat de
service, et le décret ne s'applique pas, mais le juge déclare contra legem la clause
abusive. Depuis le législateur a autorisé le juge à aller au-delà du décret.
Autre question : création d'une commission des clauses abusives, AAI, mise en place en
même temps que l'adoption de la loi, son rôle est d'investigation et de proposition,
régulièrement, elle adopte des recommandations, avec un rôle effectif : influence.
Récemment : intérêt aux contrats électroniques.
Catégories de clauses abusives :
- les 2 du D.1978 : clauses déclarées abusives (+1 non citées en matière financière)
+ liste annexe à l'Art. L132-1 CConso, mais cette liste ne dispense pas le
consommateur de prouver le caractère abusif de la clause qu'il attaque. EX = clause
ayant pour objet/effet d'exclure ou de limiter la responsabilité du professionnel en cas de
mort du consommateur ou de dommages corporels causés à celui-ci.
= clause imposant au consommateur qui n'exécute pas ses
obligations, une indemnité disproportionnellement élevée.
+ les clauses déclarées abusives par le juge en dehors des précédentes catégories.
Le PL8 nov.2006 Art.2 : annonce à nouveau d'un, ou plusieurs, décrets, qui
énonceraient (suite à l'avis de la CCA) deux catégories de clauses abusives -> liste de
clauses présumées abusives, présomption simple d'abus donc e professionnel aurait à en
démontrer l'absence ; on peut penser qu'elle comporterait la liste annexe du CConso
(annexe qui disparaîtra)
-> liste de clauses déclarées abusives, de façon
irréfragables : clauses portant atteinte grave à l'équilibre ; ça pourrait être l'ancienne
liste du D.1978, étendu.
+ possibilité pour le juge d'aller au delà.
Sanction des clauses abusives : elles sont réputées non écrites, CVD fiction juridique à
l'œuvre, on va faire comme si cette clause n'avait jamais existée, ressemble à la nullité,
mais ne l'est pas. quand clause nulle : clause annulée rétroactive, mais quand on à
affaire à la nullité, elle pourrait entraîner la nullité du contrat dans son ensemble, si cette
clause était déterminante pour l'une des parties : ce type de sanction pourrait porté
préjudice au consommateur protégé ; donc quand clause réputée non écrite :
suppression que de la clause, le reste du contrat demeure.
Là le PL.2006 innove : le juge pourra soulever d'office le caractère abusif de la clause +
le juge peut déclarer que cette clause est réputée non écrite, dans tous les contrats
identiques conclus par le même professionnel avec des non professionnels ou
consommateurs, et lui ordonner d'en informer ceux-ci à ses frais par tous moyens
appropriés. Ce dernier point est révolutionnaire, pcq le jugement ne vaut que pour le
litige qui lui est soumis et pour ces personnes et ce contrat, mais avec ce PL.2006, il est
envisager que le juge pourra aller plus loin.
Rôle des associations de consommateurs : elles peuvent saisir le juge pour qu'il
ordonne la suppression des clauses abusives dans les modèles de conventions
habituellement proposées par les professionnels aux consommateurs, et dans celles
destinées aux consommateurs, et proposées par les organisations professionnelles à
leurs membres. CVD on peut intervenir en amont.

iii) contesté en doctrine : l'exigence de proportionnalité entre les obligations


respectives des parties = la disproportion.
Colloque (2002 ou 2003) : existe-t-il un principe de proportionnalité en droit français?
On se pose la question pcq depuis quelques années, mouvement JP tendant à contrôler la
proportionnalité entre les obligations respectives des parties, mouvement de solidarisme,
d'équité… (mais pas min. d'équité)
EX = prohibition des clauses léonines dans les contrats de société, CVD si dans le contrat
de société, on a une clause tout à un, ou exempte une partie de la presque totalité des
pertes : léonin.
= le contrat de crédit, avec Civ. 1ère 8 juin 1994 : accord d'un prêt très important,
et la charge était très supérieure aux revenus de l'agriculteur : ici l'engagement pris par
l'agriculteur est disproportionné par rapport à ses revenus et c'est de la faute de la
banque qui aurait dû vérifier, et juge souverain pour déterminer l'indemnisation :
mécanisme de compensation.
= en matière de cautionnement : Comm. 17 juin 1997 : disproportion, et réduction
des 3/4 l'engagement de la caution.
=> tendance de fait des juges à contrôler la disproportion quand elle est manifeste. La
doctrine face à ce mouvement est très partagée ¤ oui, on manque d'un contrôle
d'équilibre
¤ 3 critiques ** on donne trop d'importance au juge, mais histoire : jamais
d'abus
** cela ouvrirait la porte à une révision générale des contrats :
instabilité contractuelle, mais le juge ne contrôle que la disproportion flagrante
** insuffisance structurelle de la notion de disproportion,
Le juge doit avoir un fondement à son contrôle de disproportion : la faute, ou la cause
quand il y a on pourrait penser que l'une des obligations est sans cause

B - La cause.
L'objet du contrat : à quoi est-on obligé ?
La cause du contrat : pourquoi est-on engagé ?
Cette idée de cause est assez récente, surtout développée dès le MA, avec DOMAT et
POTIER : il faut rechercher si les engagements ont une justification. Dans un contrat
synallagmatique, pourquoi A s'engage ? A s'engage pcq B s'engage ? En vertu de la
théorie de la cause : pour les contrats synallagmatiques, justification d'un engagement
par un engagement corrélatif : contre prestation.
La cause est une des 4 conditions de validité du contrat
"L'obligation sans cause, ou sur une fausse cause, ou sur une cause illicite ne peut
avoir aucun effet". La cause fait l'objet de 2 contrôle -> son existence : on s'intéresse ici
la cause de chaque obligation, et si celles-ci sont justifiées (toujours la même par
catégorie de contrat). Cette cause là est donc une cause objective/abstraite
-> sa licéité : analyse plus subjective, on s'intéresse aux motifs ayant
poussés les parties à contracter.

1. L'existence de la cause.

a) le contrôle classique de l'existe de la cause.

i) définition : la cause objective = but immédiat conduisant le débiteur à s'engager,


cause abstraite psq on ne recherche pas les mobiles des parties, mais la raison d'être
générale de leur engagement, qui est la même pour n'importe quel contractant, et pour
la même catégorie de contrat.
-> catégorie de contrats synallagmatiques commutatifs : cause de l'obligation de
l'une des parties = obligation corrélative, obligation de l'autre partie, car les obligations
sont interdépendantes et se servent mutuellement de cause.
EX = contrat de vente : obligation du vendeur = transférer la propriété du bien
obligation corrélative de l'acheteur = payer le prix.
CVD si la chose n'existe pas, le vendeur ne peut en transférer la propriété donc
l'obligation de payer sera dépourvue de cause.
-> contrat synallagmatique aléatoire : cause = aléa
EX = obligation de l'assureur = payer la prime
obligation de l'assuré = payer les cotisations
Si l'aléa n'existe pas (suicide, accident causé), obligation de l'assureur sans cause
-> contrat à titre gratuit : cause = intention libérale (on regarde un petit peu les
motifs)
EX = donation de A à B pour le gratifier pcq c'est son fils, si ce n'est pas son fils :
annulation pour défaut de cause d'intention libérale réelle.
-> contrat unilatéral à titre onéreux : cause =(pour A) fait qui sert de base à
l'engagement, la dette
EX = reconnaissance de dettes de A envers B, si pas de dettes : cause de l'obligation de
A inexistante
-> contrat réel : cause de l'obligation de l'emprunteur = remise de la
chose/somme JP (= condition de formation du contrat)
EX = contrat de prêt : obligation emprunteur = rembourser
L.10 janvier 1978 sur le crédit à la consommation : le prêt était annulé/résolu si le
contrat en vue duquel il a été conclu est lui-même annulé/résolu.
L.13 juillet 1979 sur le crédit immobilier : l'offre de prêt est toujours conclue sous la
condition résolutoire de la non conclusion dans le délai de 4 mois à compté de son
acceptation, du contrat pour lequel le prêt est demandé.

ii) cause de l'existence de la cause objective.


-> à quelle date s'apprécie-t-elle? JP ferme : au jour de la conclusion du contrat
EX = au jour de la conclusion du bail, on va regarder si le local existe, si par la suite il
disparaît : on ne sera plus sur le terrain de la cause
-> preuve de l'absence de la cause * billet (acte) causé CAD acte exprime ou non
la cause : le plus général. CAD dans le titre même, la justification de l'obligation de
chacune de s parties apparaît (deux prestations mentionnées)
EX = A vend une maison à B pour x€
** charge : partie prétendant que
son obligation est sans cause
devra combattre le billet.
** mode : quand on prouve /un
acte juridique, il faut apporter un
autre acte juridique : preuve par
écrit (attestant que acte sans
cause)
* billet non causé, rare.
EX = reconnaissance de dettes "A reconnaît devoir à B x€", mais le régime de la dette
n'est pas précisé (si précision : billet causé).
** charge incombe à celui-ci qui
invoque son absence (car
présomption de l'existence de la
cause)
** mode : PPTM.

iii) sanction de cette existence


Pendant longtemps, JP : nullité absolue, CCass : contrat sans cause, sans utilité
sociale => nullité absolue car contrat est privé de son utilité sociale.
Revirement JP Civ. 1ère 9 novembre 1999 : nullité relative, réitérée par Civ.3ème
29 mars 2006.

b) la nouvelle lecture de la cause : vers un contrôle de l'équilibre contractuel.

Classiquement, on regardait juste si la contre prestation existait, on ne regardait pas


son contenu, son utilité. Mais récemment on va s'intéresser à l'utilité de la contre
prestation Civ.1ère 3 juillet 1993 Point Club Vidéo : sous location de 200 K7 /40 000
francs, dans une commune de 1314 habitants, après quelques mois : marche pas, ils
vont agir en annulation du contrat de location au motif que la cause de leur engagement
(payer les loyers) était la location certaine des K7 auprès de la clientèle. Les juges du
fond leur font droit ; devant la CCass, l'entreprise de location avance qu'il s'agit d'une
cause objective : rejet du pourvoi "mais attendu qu'ayant relevé que s'agissant de la
location de K7 vidéo pour l'exploitation d'un commerce, l'exécution d'un contrat selon
l'économie voulue par les parties étant devenue impossible, la CApl en a exactement
déduit que le contrat était dépourvu de cause dès lors qu'était ainsi constaté le défaut de
toute contrepartie réelle à l'obligation de payer le prix de location K7 souscrite par els
époux dans le cadre de leur commerce". => drôle d'arrêt pcq la Cour regarde ce que les
parties ont voulu, et non les raisons de la contre partie. Qu'en penser ? Grande
discussion sur cette lecture de la cause : problème sur l'apport de la décision. La suite
montrera qu'il s'agissait d'une nouvelle lecture de la cause. Valeur de l'arrêt ->
contestation : analyse = prime à l'inconséquence, instabilité des contrats
pas lecture classique de la cause par la contre prestation
: déformation de la cause.
-> favorable : donne de la consistance/utilité économique à cette cause,
en plaçant la contre partie dans un cadre concret et non plus abstrait : cause =
instrument de l'équilibre économique du contrat.

Você também pode gostar