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9 - Notion d’invention et domaine du droit des brevets

Monopole qui restreint la circulation des connaissances techniques et du commerce


industriel

I - Les titulaires des droits


L611-6 : en principe, le titulaire du droit au brevet est l’inventeur ou l’ayant cause
- effet déclaratif de droit du dépôt => le 1er déposant est présumé être l’inventeur jusqu’à
preuve du contraire
-> s’oppose au système américain et de la plupart des pays européens : attribution
du titre au 1er inventeur
- l’inventeur spolié peut engager une action en revendication, l’usurpateur encourt une
amende
Cas des inventions dites concomitantes :
- invention réalisée par plusieurs personnes travaillant indépendamment l’une de l’autre
-> le 1er déposant aura le brevet
- L613-7 : les inventeurs honnêtes sans brevet ont le droit d’exploiter l’invention
= droit de possession personnel : ne peut être transmis, ni cédé, ni divulgué
L'inventeur salarié, 3 régimes selon l'invention :
- invention mission : réalisée par le salarié en exécution d’une mission confié par son
employeur ou découlant du contrat
-> appartient à l’employeur mais le salarié à une rémunération complémentaire fixée dans
le contrat ou dans l’accord d’entreprise, d'ordre public
- invention hors mission : invention créée par le salarié dont ce n’était pas la mission,
pendant les heures de bureau, dans le domaine d’activités de l’entreprise ou en utilisant
les moyens de l’entreprise
-> l'employeur a un droit de préemption :
- s’il ne fait rien, il n’est pas le propriétaire
- s’il en fait la demande, devient propriétaire
L611-7 : obligation de déclaration à l’employeur
- invention libre : invention réalisée par le salarié en dehors de ses fonctions et sans aucun
rapport avec celles-ci : lui appartient
La Convention sur le Brevet donne compétence exclusive à l'Etat sur le territoire duquel le
salarié exerce son activité principale
-> à défaut, à l’Etat sur le territoire duquel se trouve l’établissement principal de
l’employeur

II - Conditions de brevetabilité
Conditions quasi-universelles : le droit français reprend la Convention sur le Brevet

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européen, harmonisées à l’échelle de l’OMC via l’accord ADPIC

A - L’invention
L’invention n’est pas définie mais certaines inventions sont expressément exclues
ex : les méthodes mathématiques car sont des produits naturels de l’intelligence

B - La nouveauté
L611-11 : "une invention est considérée comme nouvelle si elle n'est pas comprise dans
l'état de la technique"
Ne doit pas avoir été rendue accessible au public
-> la divulgation ne fait entrer l’invention dans l’état de la technique que si elle permet aux
professionnels de la réaliser
Ne doit pas avoir été déposée par un tiers au jour de la demande

1 - Divulgations non considérées comme des antériorités


- les divulgation abusive : un tiers divulgue l’invention alors qu’il n’en avait pas le droit
-> le véritable inventeur a 6 mois pour faire sa demande
- les divulgations officielles et les expositions publiques

2 - Droit de priorité
Dans l’ordre international (Convention d’Union de Paris) :
- le déposant de brevet dans un Etat partie dispose d’1 an pour étendre sa demande telle-
quelle dans d’autres États
=> si la demande est acceptée, le brevet est valable à la date du dépôt effectué dans l’Etat
d’origine
Droit de priorité interne :
- l’inventeur peut faire une 1ère demande de brevet sommaire et la compléter dans
l’année
-> la 2nde remplace la 1ère avec effet rétroactif

3 - Appréciation de la nouveauté
Le doute sur l'antériorité bénéficie au demandeur du brevet
Appréciation de la nouveauté selon le type de brevet :
- les brevets de produit : corps certains qui doivent avoir une composition mécanique ou
une structure chimique particulière qui les distingue des autres corps (ex. la carte à puce)
- les brevets de procédé : procédés de fabrication (ex. le langage morse)
- l’application nouvelle de moyens connus : emploi d’un moyen connu pour obtenir un
résultat industriel auquel ce moyen n’avait pas encore servi (ex : application nouvelle d’un
médicament tombé dans le domaine public)

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-> permise par la loi française du 4 août 2008
- combinaison nouvelle de moyens connus : combinaison permettant d’aboutir à l’invention
d’un produit nouveau
=> l’inventeur peut déposer le brevet de produit et le produit de combinaison
ex : pas le crayon-gomme

C - L’activité inventive
L’invention doit être non évidente
Le litige doit faire l'objet d'une expertise
- l'examinateur de l'INPI ne prend pas en considération le critère de l'activité inventive
=> le litige peut naître après le dépôt
L'OEB apprécie le critère de l’activité inventive indépendamment du critère de nouveauté

D - L’application industrielle
611-15 : "une invention est susceptible d'application industrielle si son objet peut être
fabriqué ou utilisé dans tout genre d'industrie, y compris l'agriculture"
-> auparavant, la loi française imposait la condition de l'effet industriel
-> évolution sous influence du droit international et de la Convention sur le brevet
européen
Les méthodes thérapeutiques ne sont pas susceptibles d’application industrielle
Arrêt 17/06/2003 : a rejeté la demande de brevet du procédé de blanchiment des dents au
motif que les effets esthétique et thérapeutique n’étaient pas dissociables

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