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éléments biographiques
Version 2018
1
Cette photo m’a semblé
amusante. On y voit un petit
bonhomme qui marche à peine,
mais qui semble costaud et
solide. La balle dans la main
gauche semble déterminer en
prescience ce qui sera l’intérêt
que je porterai plus tard pour
Football, discipline que j’ai
pratiqué durant de nombreuses
années sur ma jeunesse et mon
adolescence.
2
J’ai décidé de sélectionner
ces images pour la qualité
esthétique du figurant qui n’est
autre que mon père. … On
apprécie la belle plastique de ce
culturiste qui a fini, je crois,
quatrième du championnat de
France 55 ou 54 ou 56, je ne me
souviens plus.
Le Président de la
Fédération lui avait demandé, dans
une correspondance d’accepter de
se présenter l’année suivante pour
« réparer » en quelque sorte
« l’oubli de la première » place le
concernant. Les aléas de la vie
l’ont empêché d’accomplir cette
démarche.
3
J’apprécie ces deux clichés
qui doivent dater de 59. On y
découvre un couple uni, en parfaite
harmonie et heureux … de sa
progéniture.
4
Ma mère a accompli une
activité lyrique au théâtre de
Rennes durant une quinzaine
d’années - de 54 – 55 jusqu’en 70.
Elle y est rentrée avec sa
compétence de pianiste, mais a dû
bifurquer et devenir artiste pour
opéras et opérettes. Cette activité
lui convenait totalement, et elle
prétend que ces plus belles années
datent de cette période. La photo
doit dater de 66.
5
Photo prise par ma mère –
j’étais âgé de quatre ou cinq ans.
La pose a dû lui sembler
suffisamment curieuse pour
justifier une tentative de photo.
L’image a été réalisée dans le
jardin de la maison du Pré-Bénaïs
à Montauban.
6
Photo datant de 67, je
suppose ; réalisée à l’établissement
scolaire de Maurepas Nord-Est à
Rennes. J’étais alors en classe de
9e, si mon souvenir est exact.
7
Cette photo date de février
70. Je devais être en 6e, je crois. Je
patientais dans la gare de
Montauban, attendant le train qui
devait nous ramener ma mère et
moi en Bretagne. Ceci explique le
pardessus et le gros pull-over.
8
Jeune, je pratiquais le football. J’ai joué essentiellement dans deux clubs, l’un Aux Cadets de Bretagne et
l’autre et au FC Lorient. J’occupais le poste du numéro 9. J’étais buteur mais je savais passer également.
9
Ma mère était artiste lyrique à L’Opéra de Rennes quand mon père était cadre chez BSN (Actuellement
Dan
one) Elle faisait beaucoup de mannequinat. Il s’agit ici d’une série de photos d’intérieur.
10
Voici deux photos de mes grand-mères, qui ont été d’une importance capitale pour me permettre
d’être ce que je suis. Je crois qu’à tout jamais, je leur
devrais des remerciements. Avec l’affection que l’on peut
porter aux membres de sa famille.
11
Cette photo date de mars
89. Elle a été effectuée par un
photographe professionnel. Il a su
saisir un instant, et surtout placer
la bonne lumière dans les cheveux.
12
Photo classique - qui a
servi de support pour illustrer mes
cédéroms premières générations.
Elle me semble assez équilibrée,
elle date de 93.
13
A la Fondation Miro, à
Barcelone. A l’arrière-plan une de
ses œuvres … géniale. Novembre
93
14
Photo prise à la Grande
Motte. Le ciel était bleu électrique.
Ces constructions pyramidales
m’ont inspiré. En fait, je suis très
rock … avec mes lunettes de
soleil. OK, prends l’image !
15
Photo prise à Nice, avant
notre départ pour Monte-Carlo. Le
studio loué était minuscule. Je ne
me souviens plus où elle a bien pu
poser … Cette robe lui allait
parfaitement, du moins.
16
Voilà l’une de mes photos
préférées. Elle a été prise à Monte-
Carlo sur les marches du jardin.
Derrière au loin, dans une sorte de
flou artistique, le casino avec ses
lumières. Gladys est délicieuse et
le couple s’équilibre. Nous avions
demandé à un Italien de faire le
clic. Ensuite nous sommes allés
danser dans deux, trois boîtes
différentes, pour finir au Jimmy’s
peut-être.
17
J’ai réalisé cette prise dans le délicieux village de Saint Paul de Vence où règne un nombre
incalculable de marchands de tableaux. Pour l’anecdote, il faut savoir que l’endroit très touristique est
noir de monde, mais que l’ensemble des passants s’était arrêté de circuler pour me permettre de prendre
l’image.
18
Gladys 91 - 94. Cette photo a été prise en Espagne, à Barcelone, dans son
appartement. J’étais surtout satisfait de l’idée du placement de jambes, mais le modèle se
prêtait fort bien à cet exercice.
19
Michèle. La photo semble
complète. La lampe, le tableau, les
petits personnages en cuivre, le
reflet dans la glace et le visage fort
bien éclairé, dans mon bureau, au
pavillon de la rue du Pré-Bénaïs.
1995 .
20
Cette prise date de
novembre 96, nous venions
d’aménager dans cette nouvelle
habitation du Terrain d’aviation.
L’atmosphère qui se dégage de
cette photo semble douce et
sereine. Ceci est lié aux couleurs
pastels du tableau et à la lampe
derrière diffuse une lumière jaune.
21
Photo datant de décembre
96. Je me positionne devant
l’armoire pleine de livres élaborés
par ma personne … Triomphe
décontracté. Pourquoi pas !
22
Avril 97 – Notre voisin a mis quatre
chevaux dans le pré d’en face, qui se
sont pris d’amitié pour nos personnes.
Avec des pommes, des carottes ou
des morceaux de pain sec, ils
approchent aisément pour se faire
caresser ...
23
Michèle 94 – 97
24
Photo datant du pavillon,
prise par Michèle en 96, je
suppose. Le décors, en arrière-
plan, fait songer à une sorte
d’abondance, relative et
mensongère.
25
Au coin de la cheminée
– prise en août 98 – la lumière
qui provient de la gauche,
quasiment claire, rajeunit d’une
façon curieuse le visage qui
semble illuminé.
26
Cette photo est récente,
puisqu’elle date d’octobre 98.
Elle a été prise dans le jardin de
la nouvelle maison du Terrain
d’aviation. Quelques plantes
vertes ici et là semblent
commencer à pousser. Elle me
semblait équilibrée, même dans
une position accroupie, c’est
pourquoi j’ai décidé de l’insérer
dans le mouvement des
documents.
27
Christine 98. Repas à la
maison. Elle semblait fort satisfaite
du dîner offert.
28
Maïté. Marie-Thérèse Ausset, ma
tante et remarquable dactylographe
qui m’accompagne depuis tant
d’années pour un résultat
hypothétique et douteux, qui tape et
tape, nettoie, corrige, transforme,
construit des fichiers qui sont
quasiment des pseudo-éditions.
Qu’aurais-je pu obtenir réellement
sans elle ? Ho ! Certes, des ouvrages
eurent été transformés, mais jamais
cette quantité-là n’aurait pu exister.
Je la remercie encore, mais elle sait déjà cela depuis fort longtemps.
29
En 2001 à mon bureau. L’écran plat n’existait pas encore. On travaillait sur des 15 pouce …
30
Ces photos ont été prises à Conques, village classé par UNESCO et à Auvillars en 2001-2002. J’ai
beaucoup apprécié me déplacer en Midi-Pyrénées et dans le Périgord.
31
32
Avec Marie, un tour dans Le Périgord, année 2003
33
J’aime les vieilles pierres ...
34
Une mise au tombeau avec Marie de Magdala, Jean, La Vierge également.
35
Repas chez Marie, compagne depuis 2002 …
36
Notre Dame d’Espis proche de Moissac. Apparitions de La Vierge Marie. Les Autorités religieuses ont
étouffé un peu l’affaire craignant que ce site ne fasse de l’ombre au pèlerinage de Lourdes.
37
Le musée d’Art contemporain de Toulouse est un lieu incontournable de la culture locale.
38
En 2009. Je révisais mes notes avant d’entreprendre l’enregistrement d’une vidéo. Ce qui semble
paradoxal c’est que les vidéos sont fort peu prisées sur Internet. Le public lui préfère grandement les
échantillons de livres voire les livres eux-mêmes.
39
Me voilà à mon bureau et nous sommes en 2013.
40
Nous sommes en été 2013 et avons décidé de visiter la Maison Payrol à Bruniquel dans Le Tarn-et-
Garonne. Il y avait une excellente petite exposition de peintures et de sculptures d’artistes régionaux.
41
Quelques poèmes accompagnés de leur page manuscrite
42
43
À ma dormeuse
44
45
Au soleil, je m'avance
46
47
Là-bas tu vois les feux
Si un monde s'efface,
Un autre disparaît.
48
Deux photos réalisées dans des librairies toulousaine et parisienne
49
Le catalogue Poésie de Gallimard a été une source considérable où j’allais puiser mes lectures
indispensables à l’écriture de mes poèmes. Quant à la Collection de La Bibliothèque de la
Pléiade, je continue à penser que c’est l’une des toute premières collections de France. La qualité
des contenus offerts est l’un des plus élaborés que je puisse connaître.
50
Paul Valéry, Charles Baudelaire et Arthur Rimbaud ont été
ma première troïka. J’ai pu ainsi démarrer mon œuvre poétique. Puis Stéphane Mallarmé et Jean
Racine m’ont considérablement appris à être qui je suis si j’ose employer cette formule sans
prétention aucune.
Charles Baudelaire
Arthur Rimbaud
51
Stéphane Mallarmé
52
Jean Racine et Pierre Corneille m’ont permis sur la période 81-87 de découvrir les lois invisibles
et les codes dont parfois peuvent s’orner certaines tragédies ou certains poèmes.
53
De 1987 à 1992, je me suis engagé dans une incroyable aventure qui a consisté à traduire en
alexandrins blancs CAD non rimés ces deux ouvrages colossaux de la culture mondiale. La Bible
représente 100 000 vers et Le Coran 19 000 … Je ne regrette pas ces superbes années où j’ai pu
entrer dans un monde extraordinaire de richesses et de cultures.
54
Virgile - Sénèque - Eschyle - Euripide -
J’ai eu le privilège de traduire en alexandrins blancs 10 des 12 chants de L’Enéide.
J’ai pu également adapter la Phèdre de Sénèque, L’Orestie d’Eschyle et deux pièces travaillées
par Racine Andromaque et Iphigénie d’Euripide de 1993 à 1995.
55
Paul Celan, Michel Deguy et Andrea Zanzotto forment ce que l’on pourrait appeler ma seconde
troïka. Leur apport fut considérable. Je ne saurai oublier Robert Juarroz et André Du Bouchet,
grands poètes que l’on sait.
56
A partir des années 1995, la présence de la littérature étrangère a
été très importante , et de grands auteurs tels
Ezra Pound, Octovio Paz ou Roberto Juarroz ont
jalonné mon œuvre ou ont encore grandement participé
à l’écriture de mes poèmes.
57
Anne-Marie Albiach
André du Bouchet
58
Henri Bergson a été un auteur incontournable d’une très grande
intelligence. Quasiment tous ses ouvrages ont été lus avec avidité et beaucoup d’intérêt. C’est
toutefois L’évolution créatrice qui restera pour ma personne l’ouvrage clé dans son œuvre
remarquable.
Lire Alain c’est apprendre à aimer La Philosophie. Alain vulgarise cette discipline le plus
souvent amère, difficile et aride.
Ces deux auteurs ont été d’un apport considérable pour l’élaboration de mes différents essais, et
je pense à L’acte poétique ou encore à Eléments de réflexion
59
Anne-Catherine Emmrich et Sainte Faustina ont vu ou ont reçu des messages divins qui enrichissent de
manière considérable les contenus établis dans les Evangiles. A bien des raisons, elles prolongent les
enseignements et les révélations donnés dans le Nouveau Testament.
60
Ces deux femmes mystiques que ce sont Marie d’Agreda et Maria Voltorta ont vu des passages entiers de
la vie de Jésus-Christ.
Ces événements ont été consignés avec minutie dans des sortes de journaux ou cahiers écrits vingt ans
après les faits ou encore régulièrement au quotidien.
Il va s’en dire que ces personnes fort respectables ont été canonisées ou sont en cours de béatification.
61
Il est vrai que la religion est de faible attrait aujourd’hui mais en Midi-Pyrénées nous avons
l’extraordinaire pèlerinage de Lourdes. Un site incontournable.
62
Repas de Noël 2013 … chez Marie
63
Dans le salon de la maiion - 2015
64
Eléments biographiques
Franck Lozac'h est un écrivain français né le 27 mai 1958 à Rennes. Auteur fécond,
il a abordé grand nombre de genres à l'exception de ceux de la nouvelle et du roman.
Ecrivain indépendant ses ouvrages sont accessibles essentiellement en version
numérique.
Parcours littéraire
Tout d'abord imprégné du XIXe siècle (Mallarmé, Baudelaire et Rimbaud) dès son
œuvre de jeunesse, il va petit à petit s'intéresser aux tragédiens Jean Racine et Pierre
Corneille pour remonter jusqu'à l'Antiquité avec des traductions en alexandrin blanc
de Sénèque, Eschyle et Euripide.
Sa démarche actuelle le pousse à explorer le domaine étranger - Roberto Juarroz,
Luis Borges, Andréa Zanzotto.
Mais sa vrai quête littéraire est d'atteindre L'Extrême contemporain français avec des
Collections telles Bleu du Ciel, Flammarion Poésie, et Impeccables.
65
Principaux ouvrages
1980 Collages - Louanges du feu - Losanges - Isabelle (roman) - Les Interdits - Les Oubliés
66
1994 Traduction d'Andromaque d'Euripide - Traduction de Phèdre, de Sénèque
1998 Résonances IV - V - VI
2005 Variances
2006 Apparences
67
2008 New Sessions - Errances
2009 Dissipations
2011 Cotangentes
2012 Enigmes(matiques)
Anthologies
1993 Florilège
1996 Le Livre des sonnets - Morceaux choisis I - II - III
1997 Morceaux choisis IV - V
1978 - 97 Textes érotiques
1999 Pièces courtes
2000 Femmes de papier
2001 Le Rosaire
2002 Mille Poèmes en prose I
2003 Mille Poèmes en prose II
2006 Quatrains, quatre lignes
2010 Le Nard et l'Ambroisie
2012 La Sagesse personnifiée
2013 Le parcours poétique
68
Liens externes
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http://flozach.free.fr/poesie/
http://issuu.com/home/publications#/
http://fr.scribd.com/my-uploads
http://fr.calameo.com/search#search-franck%20lozac%27h/books
http://www.youscribe.com/Search?quick_search=franck+lozac%27h
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69
LISTE
1. Abnégations.
2. Actes des Apôtres
3. Ads And More
4. Agamemnon
5. Alain Bashung
6. Alexandre
7. Alexandre Acte I Brouillons de quatrains ordonnés Le dactylogramme
8. Alexandre Acte II Brouillons de quatrains ordonnés Le dactylogramme
9. Alexandre Acte III Brouillons de quatrains ordonnés Le dactylogramme
10. Alexandre Acte IV Brouillons de quatrains ordonnés Le dactylogramme
11. Alexandre Acte V Brouillons de quatrains ordonnés Le dactylogramme
12. Anatoles
13. Andromaque
14. Andromaque 85
15. Anne-Catherine Emmerich Livre cinquième
16. Anne-Catherine Emmerich Livre quatrième
17. Apocalypse
18. Apparences
19. Approches mutantes
20. Approches mutantes Relevé de variantes
21. Arpèges sur Paul Valéry
22. Art et Esthétique
23. Azurs
24. Bat-mitsva
25. Bécaud 2012
70
26. Bécaud 2013
27. Black Beauty
28. Bleuités
29. Blondeurs
30. Camille et Lucille
31. Camille et Lucille Rectifications manuscrites
32. Certitudes
33. Chansons de jeunesse
34. Collages
35. Collages Version 1980
36. Commentaires religieux
37. Corpus johannique
38. Corpus prophétique I
39. Corpus prophétique II
40. Cotangentes
41. Couplages I
42. Couplages II
43. Critique poétique
44. Daniel
45. Daniel Première version
46. Déliquescences
47. Deuxième livre des Rois
48. Deuxième livre de Samuel
49. Deuxième livre des Chroniques
50. Deuxième livre des Maccabées
51. Diaphanes
52. Différents états du génie
53. Dissipations
54. Différents états de la Conscience
55. Dominique Ingres
56. Douleurs extrêmes
57. Douleurs extrêmes Relevé de variantes
71
58. Écrits qumrâniens 4 Règlement de la guerre
59. Écrits qumrâniens 6 Psaumes Pseudo-Davidiques
60. Écrits qumrâniens 7 Commentaires bibliques
61. Écrits qumrâniens 2 Rouleau du Temple
62. Écrits qumrâniens 1 Règle de la Communauté
63. Écrits qumrâniens 3 Écrits de Damas
64. Écrits qumrâniens 5 Hymnes
65. Élans cassés
66. Eléments biographiques Version 2018
67. Éléments de philosophie I
68. Eléments de philosophie II
69. Éléments de réflexions
70. Endormies sur le feu Émergences
71. Endormies sur le feu Relevé de variantes
72. Enigmes(matiques)
73. Ensemble 84
74. Ensemble 84 Inédits non dactylographiés
75. Ensemble 86
76. Entretiens imaginaires
77. Ephémérides – Berndette Soubirous
78. Ephémérides - De Dieu I
79. Ephémérides - De Dieu II
80. Ephémérides - De Dieu III
81. Ephémérides - De Dieu IV
82. Ephémérides - De Dieu V
83. Ephémérides - De Dieu VI
84. Ephémérides - De Dieu VII
85. Ephémérides - De Dieu VIII
86. Ephémérides – De Dieu IX
87. Ephémérides - Le Christ nouveau
88. Ephémérides - Marie Curie
89. Ephémérides - Marie de Magdala
72
90. Ephémérides - Marilyn Monroe I
91. Ephémérides - Marilyn Monroe II
92. Ephémérides – Marilyn Monroe III
93. Ephémérides - Martine Carol
94. Ephémérides - Personnages apparus
95. Ephémérides - Sainte Véronique
96. Épîtres de Paul
97. Éros
98. Errances
99. Escapades rimbaldiennes
100. Esdras Néhémie
101. Espaces intérieurs
103. Esences et Parfums
104. Évanescences
105. Évangile selon Jean
106. Évangile selon Luc
107. Évangile selon Marc
108. Évangile selon Mathieu
109. Exercices 81-87
110. Exercices 82
111. Exercices 82 1 82 2 82 3 82 4
112. Exercices 82 9
113. Exercices 82 14 82 13 82 12
114. Exercices 82 15 82 16 82 18
115. Exercices 82 19 82 20
116. Exercices 84
117. Exercices 84-88
118. Exercices 86 suivi de T42 Inédits non dactylographiés
119. Exercices 87 1 - 87 2 Inédits non dactylographiés
120. Ezéchiel
121. Faits de guerre
122. Fantômes d'idées
73
123. Femmes de la Bible
124. Femmes de papier
125. Feuillets d'Eros
126. Fioles mallarméennes
127. Florilège
128. Fluides d'intelligence
129. Fragments d'intelligence
130. Fragments poétiques
131. Fragments religieux 2000 suivi d'Extraits du Nouveau Testament
132. Fragments religieux 2012-2013
133. Grappillages
134. Hard Blues Rock Bertignac
135. Helmuth Newton I Shot You
136. Hénoch
137. Histoire de Jacob
138. Intertextes
139. Interventions religieuses 2009-2010
140. Invisibles 81
141. Invisibles 81 17 Mars
142. Invisibles 81 22 Avril
143. Invisibles 81 23 Mai
144. Invisibles 81 24 Juin
145. Invisibles 81 25 Octobre
146. Iphigénie
147. Isabelle
148. Isaïe
149. Ivresses...
150. Jérémie
151. Jésus au milieu des docteurs
152. Jésus marche sur les eaux
153. Job
154. Joseph
74
155. Joseph et Aséneth Anne-Catherine Emmerich
156. Josué
157. Journal 78-79
158. Journal 80
159. Journal 81
160. Journal 82-83
161. Journal 87
162. Journal 88-89
163. Journal 90-91-92
164. Journal 93
165. Journal 94
166. Journal 95
167. Journal 96
168. Journal 97
169. Journal 98
170. Journal 99
171. Journal 2000
172. Journal 2001
173. Journal 2002
174. Journal 2003
175. Journal 2004
176. Journal 2005
177. Journal 2006
178. Journal 2007
179. Journal 2008
180. Journal 2009
181. Journal 2010 Janvier- Juin
182. Journal 2012
183. Journal 2013
184. Journal 2014
185. Journal 2015
186. Journal 2016
75
187. Journal 2017
188. Journal de Jeunesse 78-83
189. Journal Juillet 2010 Décembre 2011
190. Journal mathématique
191. Judith
192. La Cène pascale
193. La Cité intérieure
194. La Crucifixion
195. La Genèse
196. La Manne et La Rosée
197. La Mort du Prince
198. La Multiplications des pains
199. La Pentecôte
200. La Pute
201. La Racine et la Source
202. La reine Astride
203. La Résurrection
204. La Sagesse de Salomon Première version
205. La Sagesse personnifiée
206. La Thora d’Ezéchiel
207. La Transfiguration
208. L'Acte poétique
209. L’Annonciation- La Visitation
210. Le Buis et le Houx
211. Le Cantique des Cantiques Première version
212. Le Coran Sourates de I à VII
213. Le Coran Sourates de VIII à XXIII
214. Le Coran Sourates de XXIV à CXIV
215. Le Croît et la Portée
216. Le Deutéronome
217. Le Germe et la Semence
218. Le Grain et le Regain
76
219. Le Grand Livre des Sonnets
220. Le Lévitique
221. Le Lin et la Laine
222. Le livre blanc
223. Le livre de Baruch
224. Le Livre de la Consolation d’Israël
225. Le livre de la Sagesse
226. Le Livre de l’Emmanuel
227. Le Manuscrit inachevé
228. Le Moût et le Froment
229. Le Nard et L’Ambroisie
230. Le nouvel éros
231. Le parcours poétique
232. Le poème et son double
233. Le poète interne
234. Le Politique - l'Économique
235. Le Psautier
236. Le roi David
237. Le Rosaire
238. Le Sac et La Cendre
239. L'Ecclésiastique
240. L'Énéide - Livres de I à X
241. L'Épouse insoupçonnée
242. Les affres de l’âme
243. Les belles ébahies
244. Les Bucoliques - Fragments
245. Les chevelures claires
246. Les Choéphores
247. Les cinq rouleaux
248. Les douze petits prophètes
249. Les douze petits prophètes Première version
250. Les Euménides
77
251. Les Interdits
252. Les Jubilés
253. Les Juges
254. Les méandres de l'esprit
255. Les Noces de Cana
256. Les Nombres
257. Les notes d'Alexandre
258. Les notes de la Mort du Prince
259. Les Onctions de Jésus
260. Les Oubliés
261. Les Procès de Jésus
262. Les Proverbes
263. Les Proverbes Première version
264. Les Psaumes
265. Les Rejetés
266. Les Roses ensevelies
267. Les soupirs de la chair I
268. Les soupirs de la chair II
269. Les soupirs de la chair III
270. Les Soupirs de l'esprit
271. Les Testaments des douze Patriarches
272. Les Turbulences du génie
273. L'Exode
274. L'Huile fraîche
275. L'Infini-en
276. Losanges
277. Louanges du feu
278. Maria Valtorta
279. Marie de Magdala selon Franck Lozac’h
280. Marie de Magdala selon Maria Valtorta I
281. Marie de Magdala selon Maria Valtorta II
282. Marie-Madeleine selon Anne-Catherine Emmerich
78
283. Marie-Madeleine selon Marie d’Agreda
284. Marilyn For Ever
285. Marilyn Monroe Made In France
285. Marilyn Monroe Sexy Sexy
286. Maxime
287. Melchisédech Anne-Catherine Emmerich
288. Messages I
289. Messages II
290. Messages III
291. Messages IV
292. Messages V
293. Messages VI
294. Messages Relevé de variantes
295. Mille poèmes en prose I
296. Mille poèmes en prose II
297. Miscellanées
298. Morceaux choisis I
299. Morceaux choisis II
300. Morceaux choisis III
301. Morceaux choisis IV
302. Morceaux choisis V
303. Morceaux choisis VI
304. Morceaux choisis VII
305. Morceaux choisis VIII
306. Morceaux choisis IX
307. Morceaux choisis X
308. Morceaux choisis XI
309. Morceaux choisis XII
310. Morceaux choisis de I à XII
311. Morceaux choisis Œuvre de jeunesse
312. Mosaïques
313. New Sessions
79
314. Notes 87 1
315. Notes 87 2 87 4
316. Notre Père
317. Nouveaux prétextes
318. Obstruées
319. Ombres bleues
320. Paraboles inédites de Jéusu-ChristMaria Valtorta
321. Paraboles
322. Parfums baudelairiens
323. Parfums d'apaisement
324. Paroles Figures Fragments
325. Party !
326. Pascal, Heidegger et quelques-uns...
327. Pensées sculptées Surgissements
328. Pensées sculptées Relevé de variantes
329. Petite science conjecturale
330. Phèdre
331. Phosphores
332. Pièces courtes
333. Pièces courtes de jeunesse
334. Poèmes de l'Ancien Testament
335. Poèmes de l'A-Science
336. Poèmes d’influnece baudelérienne
337. Poème d’influence mallarméenne
338. Poème d’influence rimbaldienne
339. Poème d’influence valérienne
340. Poèmes du Nouveau Testament
341. Poèmes en prose 78-83
342. Poèmes influencés par l’oeuvrede jeunesse
343. Poïétique
344. Pré-Evangile de Jésus-Christ
345. Préfaces
80
346. Premier livre de Samuel
347. Premier livre des Chroniques
348. Premier livre des Maccabées
349. Premier livre des rois
350. Première année de la vie publique de Jésus-Christ
351. Prières Phrases Exil
352. Primitif Le Manuscrit inachevé
353. Primitif Le Croît et la Portée
354. Primitif Le Germe et la Semence
355. Primitif Le Moût et le Froment
356. Primitif L'Huile fraîche
357. Primitif Parfums d'apaisement
358. Prismes de Sonnets
359. Prolongements
360. Prophéties 92-93
361. Prophéties 94
362. Prophéties 97-98
363. Prophéties 99
364. Prophéties 2011-2012
365. Prophéties 2013- 2015
366. Protévangile de Jésus-Christ
367. Proverbes Fragments
368. Psaumes
369. Psaumes de Salomon
370. Pseudo Isaïe
371. Pseudo Jérémie
372. Puretés raciniennes
373. Quatrains, quatre lignes
374. Questions de religion I
375. Questions de religion II
376. Radio Caylus
377. Ramassis
81
378. Rectifications d'Alexandre
379. Récupération d’ensemble
380. Religion 95-96
381. Religion 2002
382. Religion 2003-2006
383. Religion 2008-2009
384. Religion 2014-2015
385. Religion 2016
386. Résonances I
387. Résonances II
388. Résonances III
389. Résonances IV
390. Résonances V
391. Résonances VI
392. Rewritings
393. Sachet d'herbes
394. Saint Joseph
395. Salomon le magnifique
396. Seconde année de la vie publique de Jésus-Christ I
397. Seconde année de la vie publique de Jésus-Christ II
398. Seleccion de poemas
399. Selected poems
400. Serge Gainsbourg
401. Six Freedom Highway
402. SM Poésies
403. Sonnets 84
404. Sonnets de Jeunesse
405. Souffles nouveaux I
406. Souffles nouveaux II
407. Souffles nouveaux Relevé de variantes
408. Sourates
409. Substances et Distances
82
410. Substances et Distances Relevé de variantes
411. Sueurs sacrées
412. Sueurs sacrées Relevé de variantes
413. Suites Relances I
414. Suites Relances II
415. Suites Relances III
416. Suites Relances IV
417. Suites Relances V
418. T 29
419. T 30
420. T 41
421. T 42
422. T 43
423. T2 T3 T5 T4
424. T 24
425. T 25
426. T 28
427. T 33
428. T 40
429. T 41
430 T 42
431. T 43
432. Ténèbres et Néant
433. Testament de Moïse
434. Textes érotiques I
435. Textes érotiques II
436. Textes érotiques III
437. Textes érotiques IV
438. Textes érotiques V
439. Textes érotiques VI
440. Textes érotiques VII
441. Textes érotiques de jeunesse
83
442. Textes et Prétextes
443. The Naked Version
444. Tobie Première version
445. Tobit
446. Tractacus philosophico-poeticus
447. Trois esquisses...Hugo, Cocteau et Gide
448. Troisième année de la vie publique de Jésus-Christ I
449. Troisième année de la vie publique de Jésus-Christ II
450. Troisième année de la vie publique de Jésus-Christ III
451. Variances
452. Variantes bibliques 88-92 Inédits non dactylographiés
453. Variantes d'Alexandre
454. Variantes de Collages
455. Variantes de Losanges
456. Variantes de Louanges du Feu
457. Variantes de Poïétique
458. Variations freudiennes
459. Versets coraniques
460. Vrac
84
MORCEAUX CHOISIS
85
86
TOME I
ANNÉES 78 - 79
L’huiLe Fraîche
Le germe et la semence
Le manuscrit inachevé
87
L’Huile fraîche
Rien ne détruira
88
Il faut savoir
Des mois d'attente, des incendies soufflés par une brise légère,
et des orchestres mal dirigés comme dans les squares d'un Thabor
ancien. Ô feux sauvages, ô complaintes de toujours, je me souviendrai...
89
Que le délassement assombrisse
90
Tu exposes le diagramme
91
Un midi étrangement profond
92
deux mille ans. En trois mots, un monde transformé suivant les
transcendances d'un peuple. J'ordonne le supplice, c'était le supplice.
J'ordonne la paix, éclate la guerre !
93
Les rayons suprêmes
94
C'étaient des lèvres creuses
95
Opaque cité
96
Ils entament calmement le déferlement de nos actes. Ils
sécrètent d'une sève douteuse toutes les substances promises et
humaines. Ils se jouent de l'arbitraire et inventent l'acte sublime.
97
Qui eut dit
Quand sonnèrent les douze coups, les esprits échauffés par l'air
malsain refusèrent de penser. On dut les tirer de leur torpeur. Quelques-
uns uns trop lourds pour se déplacer restèrent cloués sur place.
98
Des oriflammes, des marbres
99
Je revois un sanctuaire
100
Spectacle
101
C'est elle la petite morte
102
L'impossibilité
103
Honfleur !
104
Des granites bleus
105
Chanson
Ô futile douceur
Qui a tout amoindri,
Souviens-toi des langueurs,
Des langueurs qui ont fui.
106
Envole-toi bien loin,
Bien avant que ton sang
Ne blêmisse le mien.
Ô futile douceur
Qui a tout amoindri,
Souviens-toi des langueurs
Des langueurs qui ont fui.
107
Éternité
Le disciple exalté
En ces rêves anciens
Se foudroie éveillé
Sur un vieux parchemin.
Le disciple exalté
108
En ces rêves anciens
Se foudroie éveillé
Sur un vieux parchemin.
109
Partir vers l'infini
110
Le rêveur
111
Au tout premier réveil
112
Pour mon indifférence,
Ô fille délaissée !
Bercée de nonchalance,
Elle se voulait aimée !
Senteurs de l'altitude,
Loin des lâches misères,
Comme à son habitude,
Fuyant l'horrible terre !
113
Rien
D'horribles survivances
Fécondées d'irréels cris,
C'étaient vœux de patience,
Et bonheurs accomplis.
Ô douloureux enfantements
Putrides et malingres fœtus
Asphyxiés lentement
Dans le sein qui les a conçus !
114
Rien du terme pur de sa course
Régnant défunt et infini
N'exaltera l'ancienne source.
Vois le temps qui s'enfuit.
115
Je t'écris
116
Langueur a dû
Langueur a dû
Par temps de pénitence
Aux offres défendues
Trembler de jouissances,
En cela malheureux
D'allégresses perdues,
Quitte vite, grand pieux
Les sombres détresses,
117
Comme un bruissement d'aile
118
Au soleil, je m'avance
119
Obsession
120
Pastiche
121
Ophélie
122
À Sandrine
123
Qui donc du cerveau
124
Offert aux rêveries
125
Il retiendra son souffle
Il retiendra son souffle, car lui ailé même dans les retombées de
ses pluies, s'élève inlassablement. Il sonde les déluges, les tempêtes et
les vents, et sous les vertes mers s'étalent les bruissements de ses eaux
nouvelles.
126
minuscules diamants enveloppent le rivage de bronze et les couches de
l'aurore.
127
Il brillait dans les yeux
128
Il aurait voulu
Une pierre jetée ricoche dans l'eau morne d'un bras de rivière, et
la lumière questionne le présent et son temporel.
129
Il est un minuit
130
À la cloche d'ivoire
131
Un froissement d'étoffes
132
l'insipide râle, des fourberies nuisibles et des pitiés promulguées.
Souviens-toi du cheval, des veules inquiétudes, des murs tombés en
décrépitude.
133
Minuits - points
134
Un tambour en rut
135
les membres sont crispés. Que fait-il ? Pourquoi ?
136
Ô solitude morne et plate
137
C'était d'une humeur claire
138
dans les ténèbres de mes nuits ? Tu m'atteins aux premières requêtes. Tu
t'éloignes lasse de rêve aux moindres tourments.
139
Un éternel recommencement
140
Miroirs de l'âme
141
Les ondes turbulentes
142
Dans ce souterrain visqueux, j'observe la foule macabre qui
avance insouciante dans les dédales de la mort. Sans crainte, d'un pas
égal, la longue file composée de vieillards, d'enfants et de femmes
enceintes s'étire et déambule.
143
Sur les scènes des partages
144
Par la femme mystique
145
Par la grâce et la discorde
146
Un simple cri sur ta bouche
147
Un ivoire brillant
148
Je croyais voir
149
C'est un spleen
150
rêve aux délicieuses soirées passées chez les De Busy.
151
Un idéal songeur
152
Des remarques subtiles et des cris d'alarmes moralisateurs,
telles étaient les seules conversations qui jonchaient les interminables
repas. Ces derniers se poursuivaient fort tard dans la nuit jusqu'à des
heures avancées qui faisaient bailler de rage la pauvre Madame Ursus.
153
C'était un vieux boudoir
154
Que reste-t-il des vils tourments
155
croyance ?
156
J'ai volé
157
Dans des cavernes fantastiques, je me suis promis les couleurs
du printemps, - des pastels, des mauves, et des argents rouges comme le
vin et blancs comme l'écume. Ô l'arc-en-ciel transporté dans les bas-
fonds de la terre !
158
Mourir dans les bras
159
Un cloître très ancien
160
Pour l'archaïsme en fuite
Pour l'élection douteuse, le vol des aigles royaux sur des duvets
flamboyants.
161
En tête
162
L'incompatibilité I
163
La noirceur vile des Bacchantes
Et promet, lugubre survivante,
164
L'incompatibilité II
165
Fiels suaves et superbes jougs !
166
Lie qui incube
167
Sache...
Sache...
168
Dominateur
169
La danse de l'idiot
170
Silence
171
Enchaîné
172
Nul n'arrêtera
173
Fuir, fuir !
174
Ainsi toujours
175
Tandis que l'ancienne famille
176
Par sa magique essence
177
L'architecture de la femme
Tout s'éloigne
178
Tout s'éloigne dans le tombeau des phrases : - un hôtel ancien
supporté par quatre murs grinceux, une bouche d'incendie dont la
peinture rouge s'écaille faute d'utilisation, une rue passante illuminée par
des lampadaires phosphorescents, et un froid incandescent prêt à bondir
au premier de mes pas.
179
Le ruissellement grimpe
180
Elles tournoient
181
La providence exerce
182
Des délégations fourvoyeuses
183
J'expérimente le salut
184
Sur les collines en pente douce
185
Des pétales mauves
186
Le froid crépusculaire
187
De l'heure toujours mortelle
Un démon se souvient
188
Pour l'ombre de toi-même
189
Que tu proposes nue
Lentement de l'éclat
Reposé sur un cœur
Un souffle poussera
Cris sublimes et candeurs...
Ô candides insouciances
190
Ô candides insouciances
De l'automne perdu
Aux nombreuses naissances
Les bels espoirs déçus !
Alors le moribond
Sur des larmes versées
Pour un feu infécond
Pleure de lâcheté.
Ô candides insouciances
Des automnes perdus
Serez-vous espérances
De ce monde entrevu ?
191
192
À ma dormeuse
193
Que le délassement assombrisse
194
légitimité déplorable de vos actes que de pleurer. Et je pleure, je
pleurerai encore !
195
Quand l'ombre grandit
196
Tu exposes le diagramme
197
antérieures !
198
Ce n'est qu'un point
199
On détruisit l'idée
200
pays projette d'accomplir des reconstructions. Ce n'est point sans
difficulté que le sbire parvient à un arrêté accordant à chaque contrée la
parcelle réglementaire.
201
Malgré cette commotion
202
Une attache suspendue
203
Jadis je resplendissais
204
un ventre ravagé, et d'autres petits fœtus avortés, et soigneusement
conservés dans des bocaux d'alcool ! Ho ! Somptueuse image !
205
Rayons de pourpre
206
Baiser d'orgueil
207
Des candeurs endiablées
208
Oui, tu voles et descends
209
Ô si pure et si loin
210
Baiser d'orgueil
211
Le Germe et la Semence
212
Avec cette chaleur où la tendresse dort,
Des murmures et des cris hurleront tout à coup !
213
De royales prophéties
214
Sur des cités sans vie, pourtant monumentales !
215
Cet espace disgracieux
216
Jetteront leurs horreurs aux humains éclairés !
217
Venise
218
Encensée dans l'alcool
219
De vaines méditations
220
Ta main alanguie
221
Si, flamboyant dans un tombeau
222
Soupir ancien
223
Cérémonial
224
Miroir
Et il obtient la floraison
Des pousses claires bercées au vent !
Rutile, ô belle pâmoison,
Car ton disciple déjà t'attend !
225
Du démoniaque héros
Du démoniaque héros
Naquit qu'enfin je pleure
Dégustant l'outrance d'un tombeau
En signe d'éternelle demeure,
226
Dédiant à la plus haute voix
227
Hanté et songeur
228
Les contorsions du mal
229
Au cœur recouvert de glaives nouveaux.
230
Pourvoir la quintessence d'un savoir clément ?
Qu'importe, race tonitruante, je ne sais plus !
231
Ravalée d'insectes fastidieux, mon âme éclose
Postule la valeur des autres tenanciers.
Elle crève les boutons regorgeant de puanteur,
Bêtises de rires scabreux,
Et voiles de la miséricorde et des péchés.
232
Peut-être des vagins défoncés, humiliés
Dans un grabat sans contenance
Arpentent-ils l'abandon de nos actes ?
233
Peines
Incandescence de l'astre,
Les rousseurs de la mer,
Quand la plaine dévaste
Les relents de l'éther !
Le moulage de la grâce,
Les amours sanglotantes,
Combien de fois vivaces,
Les peines accablantes !
234
Ô sevrages, ô licences
Envolés dans les flots
Et les dernières outrances
Que berceront les eaux.
235
Candides insouciances
Candides insouciances
Pour cet automne perdu,
Ô monstrueuses naissances
En ces mondes déçus !
Ainsi le moribond
Sur des larmes versées
Pour ce feu infécond
Pleure ces lâchetés.
Candides insouciances
Pour cet automne perdu,
236
Serez-vous espérances
Par ce monde entrevu ?
237
Réminiscences et destinée
238
Ô mon amie, par toi songée
Je n'oublierai ce pur enfer
Où dans ta nuit tu m'as plongée.
239
Sa grâce accoutumée
A.P.V.
Sa grâce accoutumée
S'enivre de soleil.
Ô la nymphe égarée
Dans ses rayons vermeils,
D'un brin de pureté,
Sur son onde, s'éveille,
Si sensible beauté.
Et le vent dégarni
Plisse dans les roseaux
Les substances réunies
Par le calme des eaux.
Elle, baignée à demi,
Évasive sans trop
Elle dit, mélancolie.
240
Car te sachant au bain
Je ne pourrais, sensible,
T'imposer le tien.
241
Les catacombes
A.C.B.
Déambule et vacille
En ce lugubre monde.
Alors mes pas fébriles
242
Que tu proposes nue
À Sandrine
Lentement de l'éclat
Reposé sur un cœur
Un pur souffle unira
Cris sublimes et candeurs !
243
La transparence endormie
Éloignement
244
Folle aimée qui d'une jouissance
Offre des fruits langoureux,
Oserai-je te parler
Quand résonne ce cœur pluvieux ?
L'enchanteresse s'éloigne
Au plus profond du corps
Elle désire, elle décline
Dans ses cheveux soyeux
Sa délivrance la tord,
Le sommeil est cherché.
245
Air petit
Et à peine assouvis
Les mots s'entrelacent
Comme à l'infini ! ...
246
Qu'est-ce donc le génie
Quand, par l'inconnu,
Je vois chaque nuit
Les mots qui se tuent ?
247
Vapeur d'une audace
Vaste enveloppement :
De là s'endort l'animosité.
248
Distribue à soi-même.
Tu distribues et condamnes
L'ordre de la seconde
Comme aux temps soucieux du mirage.
249
Nord
250
Trophée des ors
251
Éclats violents de l'âme pour des corps en délire,
Des vomis écœurant dans des gorges impures !
252
Ivresse citadine
253
Eau boueuse
254
Je veux te dédier
255
Le beau langui
Le beau langui sur des espaces de miel. Qui frappe en cette heure
lugubre ? Mais vrai, l'oraison des beautés dans un geste d'éclore pétille
d'union pure.
256
Par des attaches, soudés
257
L'ondulation déterminée
258
Le chant médusé
J'ai gravé sur la pierre des Morts deux noms réunis pour l'éternité.
L'ordre, dans sa course immuable, bannit déjà la vérité du long supplice.
L'oracle se meurt. Les maigres affirmations condamnent davantage
encore les prisonniers du Néant.
259
Les cyclones se meurent
L'origine de ton Mal, c'est la bêtise qui se croit mûre ; des rouages
ou des structures hiérarchiques, chacun se voulant maître des autres. Toi
aussi, tu dois m'apprendre le génie ! Tu jettes ta connaissance pour
annoncer le mouvement cyclique, tu craches la page du Livre Saint - la
grande oeuvre de l'inconnu ! Tu débites l'incohérence, machine enrayée.
260
Dans mon rêve épuré
261
Offert aux rêveries
262
Le stérile hiver
263
J'ai dû aimer
264
La protubérance excessive
La protubérance excessive
Qui me servait de sommeil
S'éclipse dans les premières senteurs
De mon vaste ciel.
265
Puisque des femmes agressives
Sur les couches se sont endormies.
Ô la câline, la débaucheuse,
Le tempérament étrange !
Elle gît Sandrine la pleureuse
Comme le sourire de mon Ange !
266
Hanté et songeur
267
Ne veux-tu pas, mon âme
268
Alors tu te réveilles
269
Je revois de mornes jets d'eau
270
Qui use de son intelligence
271
Au comble de sa bouche
272
Décors
273
Ô distinct et pourtant
Ta faiblesse fatale...
274
Jadis oignant le bel
II
275
Battre sous la patine et les danses du soir
Des masques qui selon font l'entente odieuse,
Qui conspirent en leurs têtes vers l'Ancien Devoir,
Rien, si dans cette soirée, tu ne deviens pleureuse...
Extrait
III
276
Pour les douleurs extrêmes
Odorante saveur,
Je ne puis par ces vers
Jouir d'une faveur
Ou de subtils éclairs !
277
Le Manuscrit inachevé
Quel équilibre ?
Mais pourquoi rester enfermé seul des nuits entières dans cette
278
chambre putride ? Ta solitude, je commençais à m'y habituer, moi qui
travaille fort tard la nuit.
279
Je m’évangélise cyniquement
280
Tortures de la tête
Pâle faiblesse. J'ai changé les batailles. J'ai porté l'habit rouge.
Je me restaure aux Dix commandements. J'ai ordonné à un vol
d'étourneaux des tourbillons d'étoiles sans opérer de fantastiques
agressions. Et pourquoi ?
281
J'ai dénoué les cheveux d'or
J'ai dénoué les cheveux d'or. Que valsent les éclairs, les amants,
les amours !
282
J'annonce
283
Je me couche néanmoins
Une ligne préférée, c'est un pas vers toi. Pourtant la vie est
commune. C'est l'air du débarras. La génération jure qu'on m'attend.
284
Mes trophées
285
Mystérieux écrivain
286
Des beautés ?
287
La bouche collée
288
Je t'inviterai à prolonger la fête, la nuit. Ce que tu diras pourra te nuire.
Lis bien. Engage-toi dans de nouveaux poèmes. Agis pour scandaliser.
289
Les contrôles
290
Et puis assez de ramasser les miettes, d'écrire des pauvretés et
des bouts de phrases sans style et sans idées !
291
Je m'use
292
Grandirai-je ?
293
Cette feuille à noircir
294
Incohérence
295
Les danses scandinaves
296
Je dois encore m'abrutir
297
Incapable d'assumer ma tâche
298
La montre plate
299
Vision divine
300
Mes habitudes
301
Que je rejette la chair
En ces temps d'hier !
302
Assez
303
J'ai voulu toucher son corps
J'ai voulu toucher son corps, et elle a disparu. Elle n'existait pas.
Elle se meurt avant d'exister, ma poésie, car elle n'a aucun sens.
304
Je suis la Félicité (I)
305
J'ai récupéré
306
prendre ?
307
Et j'imite
Et j'imite...
308
Tous ces détritus
J'ai aimé les obligations, j'aurais aimé les vendre. L'argent est
un bien utile. On ne regarde pas la vérité avec des lunettes noires. La
poésie est le vœu du solitaire. Seul, puis-je me comprendre ? C'est du
vice. Non, c'est ta vie.
309
Il disait
310
Je t'apporte le cri
311
Si j'ai un jour
Tant que dans ses yeux ne jaillira pas le sang des révoltes
anciennes, et que ses plaintes n'atteindront pas nos prières, l'espoir
résistera aux insuffisances de la vie.
J'ai rêvé d'elle l'année écoulée, retenant mon malheur avec des
images profondes. Puis conquérant, je l'ai bannie et oubliée.
312
nous d'eux en portera la faute ?
313
Ce n'est pas un nom que j'essaie d'éclairer
314
C'est avec netteté que je voyais
315
profondes, à des prières que jamais je n'aurai osé imaginer. J'étais
devenu mystique.
316
À ses pieds
J'ai relevé le défi. Le retard était immense. J'ai flambé les étapes !
J'ai vidé le sens de l'alexandrin et cassé la musique !
À ses pieds. Ses rythmes, ses formes, ses génies et tous les
hommes bavent là-dessus. Pas besoin d'être consolé puisque c'est une
autre vie. Il est si beau, unique, lui.
317
travail ne mène peut-être à rien.
318
Se pourra-t-il
Il disait
319
Conjuguer le verbe
Purifier la langue
320
Purifier la langue ? Que fais-tu donc ? Le surplus est
inutilisable. Pas de fioritures, pas de tournures de phrases.
321
Comment vivre ?
Sans force
322
Les mots sont en grève
323
Autour de moi
Autour de moi.
324
Nous maudissons à quatre
Nous maudissons à quatre tout ce qui nous vient des autres. Les
silences sont nos puretés. Il nous faut longtemps puiser en nous-mêmes
pour rejeter les cas d'imbécillités présentées.
325
Effets cyniques
326
Toujours à détruire
Qu'il libère
Qu'il libère les sens et les pensées déformées quand les sons
puissants retentissent dans ses oreilles de marbre !
Que la voix imposante continue à s'entendre par-delà les
frontières de l'exil !
327
Les oraisons incantatoires
328
Abolie la peine
329
L'inquiétante femme
Il doit être ajouté que j'ai failli mourir. La folle s'enivrait de mes
fantasmes, de mes luxures et de tous mes péchés. Ce qui me semblait
heureux pour une vie efficace, n'était que l'élément même de ma
déchéance. Je l'ai petit à petit évincée. Elle a perdu ses forces ne se
nourrissant que de mes fantasmes.
330
331
Moi, j'irai la sertir longtemps
332
Le message
Le message dans les grands draps des chimères pour les lits
d'amertume nous a récompensés. En obtenant le partage, de nouvelles
mesures se sont esquissées. Deux lustres pour l'expression de la
souffrance qui battait à peine. Puis l'erreur s'est implantée.
333
Ces humains ont-ils des âmes ?
Mon départ vers les hommes est un échec. J'ai réalisé leur
néant. Je me suis plongé dans des sources taries. Ma bonté m'a perdu.
Des règles pour ce peuple malséant. Des lois.
C'est de tenir ou de mourir qu'il est question. Ils m'en font baver.
Aucun retour. De la lie, de l'insouciance. Seigneur, qu'on les éclaire ! - On
les éclairera.
334
Ô messager
335
Un coquelicot doré adossé à la fenêtre sent venir le courant sous
ses longs cheveux.
336
Adossé à mon lit et malade, de qui aurais-je pu avoir peur ?
337
Encore faudrait-il
338
je-parle-de-tout et des je-ne-sais-rien.
339
Noble écrivaillon
340
Il goûte à ces plaisirs grotesques
Son nom frappe avec intensité les portes des caveaux où des
femmes attifées de souvenirs vulgaires, le vampent d'une œillade
généreuse.
Quel que soit son chemin, quelles seraient ses traverses ? Son
341
destin le rejette vers d'autres infortunes.
342
En une période plus faste, moins terne - une période
d'indulgence - on eût pu concevoir des tourments sauvages, indignes de
sa belle vie. Il eût été humain d'achever ces actes de barbarie pousser à
leur extrême, et d'expliquer les primitifs mystères.
343
Un grand trou méchamment blotti
344
La nuit en juillet
345
Les transmutations alchimiques
Il s'était procuré les grimoires par une secte très spéciale qui
pratiquait la magie noire et qui de temps en temps se réunissait pour
fêter le sabbat. Le Grand Maître lui avait proposé le Livre des Anciens à
des conditions excessives moyennant quoi, Léonard curieux de
beaucoup de choses accepta. Il s'était fait rouler. Le bouquin était une
sorte de Grand et petit Albert où les recettes de cuisine sont plus
nombreuses que les moyens de faire fortune.
346
Assez de l'analogie
347
Nous maudissons à quatre
Nous maudissons à quatre tout ce qui nous vient des autres. Les
silences nous sont si chers qu'il nous faudra longtemps puiser en nous-
mêmes pour rejeter les cas d'imbécillités présentées.
Il est un verbe
Il est un verbe, il est un mot qui doit venir, qui nous appartient,
qui nous échappe pourtant. Il est ma sève, mon droit et mon orgueil.
C'est un esclave qui nous domine, - stupide état !
Je vomirai toutes les haines qui sont en moi. Je cracherai sur les
sépulcres qui s'encombrent de poèmes. Et je ferai pleuvoir des
montagnes de sperme et d'excréments.
La foudre s'abattra sur les femmes, les enfants, les vieillards, les
malades. Des tremblements de terre dévastateurs et d'énergiques tueries
sur la population !
348
Je veux égorger le Mal qui rôde, qui s'installe en tout lieu. Ô les
membres décharnés, et le sang que je tords !
La réalité
349
Longtemps après les cavales
Les mains sur les hanches, je fis un tour complet sur moi-
même, et je regardais le paysage près du ciel. Un grand poète face à moi
dans les pénombres des arbres élevés.
350
plaindre. Le réconfort est lié à l'espace. Mon temps est trop cher,
j'attendrai.
351
Un jardin naturel
352
Un coup du sort
353
Ces humains ont-ils une âme ?
Mon départ vers les hommes est un échec. J'ai réalisé leur
Néant. Je me suis engagé vers des sources taries. Ma bonté m'a perdu.
Des règles pour ce peuple malséant. Des lois.
354
Et dans la nuit noire, je pensais. Une nuit lugubre où je me
morfondais sur quelques intérieurs de mes bonheurs passés. Ces soirs
qui s'acheminent toujours vers des inquiétudes mêlées à des angoisses.
Ces soirs quand la mémoire s'étire, et toute remplie de confusion
s'enivre.
355
Les horreurs de mes yeux
356
disparue, j'allais vérifier si le rêve ne m'avait pas trompé.
357
MORCEAUX CHOISIS
TOME II
ANNÉES 78 - 79
Le Moût et le Froment 79
Le Croît et la Portée 78/79
ParFum d’aPaisement 78/79
358
Le Moût et le Froment
359
haines pour des catastrophes circulent dans mon âme. Mon désespoir te
fait rêver. Ma chute est ton envie.
360
Par-delà toutes ces marques
361
s'offraient plus loin. C'étaient des sentiments blafards, des couleurs
torréfiées, des fluides d'espoir et d'insouciance. Plus loin des ors perdus
pour des mémoires délassées.
362
Fraîcheurs spirituelles
363
couardise. L'esprit fort se meut avec l'effroi de la bête traquée, cette bête
qui geint sous les coups de la mort, et ces douleurs lascives se lamentent
sous sa peau ! Puis ce sont les cicatrices éternelles de l'animal qui a trop
vécu, trop souffert aussi !
... "Le fruit qui savamment a mûri, n'est point cueilli ? Doit-il
pourrir dans la terre déjà grasse, dans la terre si féconde ? C'était un jus
fraîchi pour les haleines assoiffées»...
364
des destinées, - des forces présentes en ton esprit !
Les libertés dans les saines consciences, les mères pour ces
veillées douloureuses - pour l'élévation ! Ô ces lignes fulgurantes,
envolées comme des cris de jeunesse !
365
Mais ce renoncement pour ces erreurs pénibles, doit-il faire oublier
les instants de bonheur et les grandeurs d'une rébellion enfantine ?
366
Le Prince
367
l'animosité réapparaissait. C'était un grand vide comme après une orgie.
La solitude s'amplifiait, et l'espoir s'oubliait.
368
L'éruption ainsi métamorphosée
Ils sont tortures inspirées par les folies bestiales. Ils sont détours
de la tendresse bavée. Dans les sourires immondes, les craintes
déracinent les semblants d'amour proposés. Les corps explosent malgré
eux sous les durcissements autres. Les tempêtes, les sermons meurent
tout à coup !
369
Seras-tu encore possédé de tentations vulgaires ? Donneras-tu
l'espoir aux mains interdites ? Et ton coeur, dans sa nuit, tremblera-t-il
pour le joug de l'insouciance prononcée ?
370
Toutes les étapes
371
Vendre l'aquarelle
372
Ainsi ai-je vu
373
C'est l'éclatement
374
Tout t'est radieux
Tout t'est radieux même l'influence néfaste qui se perd dans les
bruits et les goûts étranges. On prêche ici un regard sur la terre
équivoque. Là-bas, d'autres mensonges ou déboires. Les singeries et les
attaques évoluent autour d'une orange pressée. La confession sort du
chaos : le signal des michelines, les Guerres de Troie magnifiquement
ratées et les danses soulèvent les roches dans les airs. En fait, les rouages
et les Cerbères médiocres s'engloutissent à l'abri des soleils et des urnes.
375
Ils justifient vos miracles
376
Des granites ont mêlé
377
Des présences
378
L'oracle flamboie
379
Tu cherches à envahir I
380
compassion mesquine des hontes aimées...
381
La vorace solitude
382
C'était l'invention stérile
Une voie nouvelle est déjà tracée. Une station pour l'avenir, des
symphonies à tourmenter, la prostitution sous mille feux de chaleur, une
expérience, etc.
383
Tu cherches à envahir II
384
Il a perdu les esplanades
385
troublées, et les frissons vieillissent les ombres de la nuit. Les jardins
puis les miracles tombent et meurent sous les délectables souffles. Les
fileuses consument les grâces sublimes des instants. Dans sa blancheur,
elle épuise les plaies pensantes.
386
Il s'élevait
387
Dans le dégoût
388
L'idée cosmique
389
Le mort séquestré
390
Opulence
391
Ton estime
392
L'heure
393
Équinoxes
394
Vrai, je dirais croître
La lumière de l'œil,
Mais je suis en deuil.
395
Id ! (idées) :
396
Nul ne portera
397
Suc protecteur que personne
Ne voit luire ; moi, victime de
L'habit invisible ; il suinte
De tes pores les transpirations acides
De la clairvoyance.
398
Hurle son dû.
Silence.
399
Les lignes d'or respirées
400
Nature, guette les travaux des champs.
Il te faut atteindre l'espace lointain.
Bonheur dans l'évident silence,
Ton esprit est encore tué ! Rencontres et reflets
Des taches dorées sur les mousses exigeantes !
401
L'air pur se voudrait être digne dans l'orgueil ;
Les brumes fléchissent peu à peu ;
Des bonheurs sous les couches perdues ?
Des soleils d'automne qui se tannent la peau ?
Quand tu pleures tes mensonges,
Quels instincts pour la possession des Natures ?
402
La ville détruit la noble fonction,
Et conspire contre l'audacieuse foi.
Ligue ancestrale et fatidique !
Ce cri achève les paroles rêvées
Puis crache sa démence dans les bruits de l'action.
Gigantesques souterrains, et arbres de fer,
Combat des formes dans l'artère jaunâtre !
403
Mais c'est toi et toujours
404
C'est vivre l'espoir des continuelles peurs
Transpercées de rappels éteints et ranimés !
Car des hommes s'acharnent, infligent violence,
Comportements sauvages des humains arriérés !
405
Mouvements sur les clartés
406
Des sépias teignent un phare de proue,
Vers l'extérieur soulevé de la terre,
Et les flux propagent les chocs
Sur l'écran métallique.
407
Encore moi éternellement !
La folie amuse
Les hommes détraqués.
Réponds : demeure
LUI éternellement
Depuis trois cents ans.
Il continue :
408
LUI éternellement.
Avançons ta mue,
Il n'est pas très grand.
409
Est-ce bien qui étonne
410
Cet espoir est sanglant.
Là dans ses apparences,
Le pur est navrant !
Ha ! Syllabes de survie,
Crasse de mes yeux.
Mais l'air s'est appauvri,
Et s'étend à moitié.
411
Chute
Horreurs de la saison,
Le vice est dans tes nus !
Afin que ta raison
Au cœur ne parle plus !
412
Nuitamment
413
L'étincelle de l'heureuse tentation
Gâchera malgré toi ta candeur :
Un masque stérile d'inspiration
Réveillera tes sueurs.
414
À l'heure où tombe
415
Écoute le cœur maudit
416
succès ni de très grandes joies. Qui voudrait l'éditer ?
417
Théâtre d'enfance
418
Les loges - si je me souviens bien - sur trois étages. Des glaces
placées tout autour de la loge. Des sièges médiocres, - de simples
chaises. Des ampoules autour des glaces.
419
Par-delà
420
À la limite
421
Fragment
422
Je n'en finirai pas
Depuis dix mois, j'ai gâché mon inspiration ignorant les règles
élémentaires de la poésie. Dès lors je tache par l'étude à les découvrir.
423
Et pour te démontrer
424
comme le doute t'envahit.
425
Ce n'est plus une idée simple
426
l'expérience de l'emprisonnement. Une force magnétique, elle
conditionne les pensées, les change et les fait resurgir déformées comme
par envoûtement. Tout l'esprit se voudrait autre, car il est conscient de sa
perte : c'est un venin qui se diffuse en nous, une araignée qui enveloppe
sa proie.
427
Il te faudra cette semaine
et crachent des flammes qui vont se perdre dans l'infini. Elle seule sait
428
les maîtriser.
429
cataclysmes subis, les catastrophes vénérées.
430
À présent les conditions diffèrent. Je malaxe des rejets, et les
substances inondent de caractères blanchâtres des œuvres
indéfinissables...
431
Je suis la pensée qui exprime les intolérables mensonges que
personne n'avait osé dépister, la splendide tricherie que vous
n'observerez que chez les autres, qui se cache en vous-même malgré
votre bonne volonté et vos apparences trompeuses.
432
À part l'explication cosmique
433
couleur remplaçait les jeux. Animalier, ce tour de force me prit aux
poignets. Grâce aux vieux on prêche pour se bagarrer à la surprise des
sales découvertes.
Et le cœur lutte contre les yeux, contre les sons qui roulent
pupilles et corps dans leur immensité chaotique. Il faut équilibrer les
battements du bonheur. Si un vent soufflant vient à mourir entre deux
focs, comment son bonheur sera-t-il certain ?
434
Il y avait un lieu
435
Il y eut un lieu où les hommes se haïssaient. Je partis serein et
transformé, libéré mais sans copies. On remercia le travail.
436
Toutes brutales
437
Mélodie vicieuse et superbe qui s'envolait à la minute furieuse.
Boire une tombe et un office d'ancienne guerre. Les forts en gueule ont
chuté impassibles derrière les verres de la beuverie. Mais calmant leur
souffrance, un sang neuf visite petit à petit les gloires passées.
438
Tout vol réside dans l'acte anodin.
439
Lèvres sonores
440
quantité de merveilleux. Qui dans la transe entendra les secondes
désarmées se morfondre sous mes soupirs exaltants ? L’Être poursuivi
pleure.
441
Œuvre raisonnable
442
Monsieur Breste
443
Breste qu'un jugement sobre rend compte de son comportement.
444
J'avoue les heures
J'avoue les heures ont perturbé mon âme. Des séquelles ont
endolori mes bras. Dans mes chemises, des souffles divins sont passés.
Et des sources de bontés coulèrent largement pour l'histoire et le
renouveau.
445
Les extravagances de l'esprit
446
J'arriverai à exprimer les déficiences
447
J'ai rêvé d’intelligences
448
Repose-toi
449
Peut-être sentirai-je ton âme
450
On dit que les forces supérieures
Tout cela existait gravement. J'ai jeté les pierres et le feu aux
yeux des survivants. Je me suis débattu sans lumière, - la lumière était
en moi. On s'est payé d'atroces laideurs, et des méchancetés stupides. On
pensera à de la prose, à un jeu d'écriture. Ma morale est sauvée.
451
Cependant que l'oublié
452
Un phallus de cristal
453
L'or
454
Avec un bruissement d'aile qui voltige dans le clair matin des
dieux, les manteaux des roses à peine éveillées sommeillent dans les
brumes et les brouillards encore. Dentelles frêles piquetées de
mousserons et de gouttes de pluie dans le pré qui dort. Les anges étalent
leurs robes de soie, recouvrent d'un mouchoir neigeux les tiges vertes ;
et le corps de la vallée s'embaume, la bouche de la vallée respire les airs
purifiés.
455
Voici l'hiver venu
456
Il y a les grandes villes
457
Je respire les fumées dégagées des cheminées et des
échappements des voitures. Les conducteurs sont au nombre de trois.
J'ouvre la porte à un passager plaqué à l'arrière de son véhicule. Plus
loin, je tire les volets d'une fenêtre, et j'observe la cloison d'en face. Tout
à l'ordinaire : les niches se superposent sur des niches.
458
Des cirques sur le terrain vague. Peu d'affaires à espérer. Les
jetons sont distribués aux porteurs d'eau. Il faut se lever de bonne heure.
L'opportunité aide. Encore des heurts et des chocs, des carambolages
dans des voitures contrôlées cette fois.
459
Au lieu-dit de l'espoir
460
Voici mes tragédies
461
Il y a le Néant
462
La goutte a coulé belle
463
Tout près, si près
464
La chute
465
Des terre-pleins
Là-bas c'est l'accident bête. Les gosses se cognent la tête sur les
barres fixées aux poteaux électriques.
Mais tous ces déchets sont des symboles et des retours et des
466
rappels d'une mémoire perdue ou d'une âme arrogante. Rien à la
découverte. Tout m'a appartenu. Aucune clé. Un passé lointain qui
resurgit des profondeurs de l'inconnu, voilà tout.
467
idole ou d'arracher les pattes à un insecte.
468
La mort
469
Nuits grasses de sperme
470
Fallait-il sodomiser et rire de la laideur, et de son acte ? Cela
était-il le bonheur ? Ô femmes ou démons, le rouge n'a jamais envahi
vos visages de salopes !
471
Nue. Elle était nue.
472
Des caresses nonchalantes
473
Un bric-à-brac curieux où se mêlent des objets de la première
guerre mondiale. (La Der des Ders, comme le pensait chaque petit
français) des masques à gaz, des armes et des baïonnettes, des maquettes
de tranchées allemandes et les fameux casques et l'accoutrement du
parfait soldat tombé pour la France.
474
Et cette merveilleuse insouciance du peuple parisien, tandis que
des affrontements sans précédents ont tué plus d'un million et demi
d'hommes.
475
Ô les reflets changeants
Ô les superbes et les belles renflouées dans les sources, près des
citernes de cristal, autour des terres !
476
Les neiges et les chaînes des monts ! Du sommet coule la
source et règne sa majesté !
477
Une beauté au comportement bizarre
Elle s'assit sur mes hanches sous les chênes roux. J'embrassais
sa poitrine et je glissais tous mes bras dans ses cheveux.
478
d'amour je me suis laissé emporté pour les tourbillons d'illusions.
479
Étonné par mes tribulations
Voici les blés et les récoltes, et voici les fruits mûrs. Vois
comme ils s'amoncellent dans le grenier. L'humidité, je la chasserai. Les
rats, je les tuerai. Ne désespère pas, Marie, je suis l'éternel chasseur, le
chasseur foudroyant.
480
de la création. Je te défends de me battre. Je pourrais construire le
royaume de l'entente.
481
J'ai besoin de ta poitrine
J'ai jeté un baiser sur tes lèvres, moi avec ma bouche infectée
de mensonges et de crimes, moi avec ce coeur qui bat au rythme de
l'envie et du vice de la chair. C'est avec une humeur étrange que je me
suis allongé près de toi. Et j'ai senti ton haleine chaude, et l'orgasme si
proche qu'il semblait te contenir.
482
le droit au bonheur. Je lèche ton sein, et je me repose dans tes odeurs.
483
Loin des derniers péchés
Près d'un lac, j'ai vu des figurines tournées leurs yeux maudits
en direction des plaines déjà perdues. Les guerres maltraitaient les
possédés agrippés au choc de la charrue. Les vols et les mues
transforment les comportements tandis que je me propose de partir à la
recherche du renouveau.
Plus loin, j'ai suivi les traces des poursuivants. Ils m'ont lâché
dans la nature près des fontaines étroites. Vers les caves sanglantes, les
hommes sont revenus, et je les ai chassés à coups d'écoeurement. Les
pénombres légèrement teintées transformèrent en pluies transparentes
les derniers exploits ainsi conquis.
484
nu, droit sur une chaise, face au confessionnal. Je m'agaçais maudissant
les heures d'infortunes passées dans des conditions inconfortables.
Toutes les chaleurs du globe vinrent à ma rencontre dans un brouhaha
formidable. Je m'élançais jusqu'à la demeure du revenant. La tête
harcelée du matin jusqu'au soir, je chantais des cantiques pour me
relaxer comme je le pouvais. Je désirais une forme saine et un état
physique compétitif.
485
Longue la courroucée
486
J'habite
487
s'est arrêtée, l'heure n'existe plus. Le seul bruit qui se perçoit est le
silence dans cette demeure passée.
488
Éloigné des douleurs
489
Le Croît et la Portée
L'aigle
490
Dans les noires profondeurs
491
Le désespoir
492
Ange de ma souffrance
493
Partir vers d'autres rives, partir à l'infini !
494
Oradour-sur-Glane
L'homme frotta ses yeux croyant rêver encore. Il se vit dans son
lit, il chercha la bougie et l'âtre fumant où rougeoyaient les cendres de la
veille.
Des images hideuses traversaient son esprit : des corps nus, des
enfants martyrisés geignant et suppliant appelaient la délivrance, les
yeux remplis de sang, sans flammes et sans lueurs d'espoir.
495
La Déesse
496
Ô paix profonde
497
Et toi de la plus chaste
498
Tombeau de l'Obscurci
499
Même tombeau
500
Marie la bonne
501
Les ivrognes
502
Soirée funèbre
503
Et ils vont ces vieillards
504
Dans les sombres demeures
505
Des candeurs endiablées
506
Le Poète
507
Mystique
508
Journal d'un fœtus
Elle se lève, elle parle. Non, elle crie car ses paroles résonnent
sous mon crâne, ma pauvre petite tête pelée. Son ventre l'étonne. Il
pourrait être plus volumineux ! Elle me fait des recommandations pour
que j'active son enchantement.
509
poison dont elle seule a le secret. Ce meurtre épouvantable mais qui
avait échoué fit croître en moi les forces de la survivance.
510
Elle restait éveillée très tard dans l'impossibilité de fermer un
oeil. Durant cette période, j'aurais bien voulu la consoler, mais harcelée
par de languissantes questions, elle n'entendait pas. Ce n'est que
quelques mois après, lorsqu'elle voulut ma mort que je sentis le besoin
de me venger. Je lisais dans son âme comme dans un livre ouvert.
"Expulsion ! disait-elle inlassablement, expulsion, misérable fœtus ! Tu
es ténèbres, retourne dans ton enfer !" C'était elle, mon enfer et je
deviendrai le sien...
511
comateux. Personne pour la secourir. Elle, moi et le temps qui s'écoulait,
et des cris fracassés contre les vitres de la fenêtre. Dans mon coeur un
doux chant s'évadait...
Quel est l'homme qui parle ? Je sens une main caresser les
rondeurs de sa monstruosité. Ô douleur indescriptible ! Je subis un poids
effroyable qui me brise les os. Un corps étranger pénètre et frappe à
espaces réguliers les frêles murailles de ma prison. Mon pouls s'accélère.
Je vais cracher mon sang, je ne respire plus. Serait-ce la mort ? Est-ce la
mort qui vient ? Pourquoi cette accalmie ? Plus rien ne tremble, mais
toujours cette masse pesante sur mon faible corps. Ces maux inconnus,
sont-ce des démons qui m'ont déclaré la guerre ? Ils reviennent à la
charge et je ne puis jamais savoir. Peut-être une nouvelle arme après ses
512
drogues ? ... J'ai failli perdre la vie dix fois, vingt fois ! Et ce déluge s'est
transformé en haine immonde, en grandioses tortures ! ...
513
Toute la faiblesse humaine
514
transforment en déroute honteuse. Il agit par pulsions et peut activer ce
muscle jusqu'à deux cents battements en soixante secondes.
515
Le stigmatisé
Le déluge est de courte durée, mais ses traces sont visibles sur
toutes les parties extérieures du corps : des inflammations rouge sang
qui après huit jours se transforment en petits boutons remplis de pus. Il
faut faire jaillir le pus hors de la peau. A l'aide d'un fin scalpel ou d'une
lame de rasoir, on entaille l'épiderme d'un signe de croix - un liquide
jaunâtre, mal odorant s'écoule rapidement.
516
L'analyse profonde de ces événements répétés me fut d'aucun
secours. Le phénomène est mathématiquement inexplicable. J'avoue
toutefois que je n'ai jamais osé aborder ce problème avec un homme de
science compétent, peut-être trop timoré pour oser lui dévoiler cette
intime faiblesse liée à ma personne, peut-être trop timide pur accepter
d'être le cobaye de gens inconnues.
517
Un froid glacial
Je n'irai pas plus loin dans les chemins visqueux, seul avec ma
suffisance pour compagne : plus de longues marches dans les forêts où
les épines de pins s'enfonçaient profondément dans les chevilles, plus
d'insouciantes randonnées à travers champs et ruisseaux. Non ! Plus que
toi mon amour - la merveilleuse présence d'une tête blonde qui m'aime
et écoute mes douleurs, et sait rallumer les faibles lueurs qui me
rattachaient à son âme - plus que toi !
518
Parfum d’apaisement
Le sou du pauvre
519
L'âme en fleur
520
Battements
521
Le vieil homme
C'est la fatigue
522
C'est la fatigue langoureuse dont tout esprit supérieur se
délecte, c'est un acte parsemé de vols d'oiseaux, c'est un coeur enfin qui
se nomme pitié. Mais qui l'entendrait en ces moments de déluge ?
Personne. Non. Personne. Alors de gestes perdus en déboires sanglants,
la force disparaît petit à petit comme un cyclone sur le point de mourir,
comme un vieillard enfin. Et ce jeu qui procure tant de raisons de haine
à nos ancêtres maudits, aggrave mon délice tumultueux où mon âme
s'était mise, car de tous côtés des jets de lumière virevoltent sous des
saccades, et des artifices grandioses acclament prestement le Mal qui
m'est si cher.
523
fallait subir !
Alors dans ses longs yeux comme un rivage sans fin, j'attendais
bravement les méandres d'un autre délice, et dans sa crinière posée sur
ma bouche confuse, je priais tendrement l'attente d'un autre bonheur, et
d'une mort ô combien méritée.
524
Des races de séraphins
525
morfond en tristes désespoirs.
526
Métapoétique
527
Complainte
528
Sous les coups de couteau, le cœur ensanglanté
D'avoir autant gémi est tombé aux enfers
Le cœur souffrant n'est plus qu'un luxe exorbitant
À mes yeux ténébreux, je ne suis que misère.
529
Mais une fée passa entendant ta prière
Et tu te vis curé user de tes blasphèmes.
Pécheur de l'absolu, tu chantas la misère
- Les dieux sont avec toi, tu connais la rengaine.
530
L'ingénue
531
engin, que cette œuvre était le don de quelques malins esprits amoureux
de la chose et ennemis de Dieu, notre Seigneur.
D'un geste rageur, il enfonça son vit énorme dans mon ventre et
je crus qu'il me fendait en deux. Je perdis connaissance, et je m'évanouis
morte de peur. Le goujat en profita davantage, allant et venant en mon
cœur avec plus de satisfactions encore, je pense. Quand je repris mes
esprits, des secousses vengeresses de sperme coulèrent entre mes
cuisses, et sous le coup de la douleur, je pleurai de chaudes larmes tant
le spectacle m'alarmait et tant ma virginité avait été mise à dure épreuve.
532
sa vue eut une nouvelle érection plus dure, plus forte encore que la
première. Dans un éclat de rire démoniaque, il me retourna. Les forces
me manquèrent et je ne pus résister davantage. Il introduisit, l'ignoble
individu, son sexe tremblant dans mon anus. Je sentis sa virilité frapper
contre les parois intimes de ma personne et chercher malignement
l'entrée la plus vile, la plus honteuse de mon être.
533
L'homme poussa, poussa. Je résistais en serrant les fesses; mais
dans un moment de faiblesse, son sexe vicieux s'engouffra en moi. Je
poussai un cri de frayeur, et je crus m'évanouir de honte. La souffrance
me brûlait les intestins. Son vit transperçait ma pudeur de jeune fille.
Son liquide chaud et démoniaque à saccades répétées envahit mon
intérieur. Et dans un dernier cri, l'homme se sortit de mon corps en
soufflant inexorablement.
Nous fûmes tous deux à moitié morts, lui récupérait de son acte
barbare, moi de mes fatigues et de mes souffrances.
534
Je n'ose le dire car le rouge me monte au visage. Mais de temps
en temps, entre deux fessées, il enfonçait ses trois doigts dans l'anus et
ressortait un peu de matières fécales qu'il avalait avec délectation. Sa
bouche dégoulinait de mes excréments et il passait sa langue avec
ravissement sur ses lèvres putrides. Mon anus n'était plus un muscle, ni
même une caverne étroite et intime, mais un lieu maudit dont il se gavait
vicieusement. Sa bouche sentait, pardonnez-moi, la merde, la même
merde que je rejetais dans la fosse d'aisance. L'homme était une bête,
non, un démon, que dis-je, le diable ! Les fesses rouges et brûlantes, le
vagin défloré par sa force, l'anus humilié, emprisonné par son vit, je
pensai toucher le fond de l'enfer.
À demi nu, à demi hagard, perdant mon sang, et brûlée par les
souffrances, je réussis à courir de toutes mes jambes lorsqu'un agent de
police entendit les cris que je jetais et m'intercepta. Car je crois bien que
j'aurais couru longtemps, fuyant toujours et fuyant encore.
535
n'en peux vraiment plus.
536
TOME III
ANNÉES 78 – 79
Le sac et la cendre
La racine et la source
Le buis et le houx
Le grain et le regain
Le lin et la laine
537
Le Sac et la Cendre
Le repos du Poète
538
La baigneuse
539
Tristesse
540
Tu te repais, enfant
541
Elle cache dans ses yeux
542
Chanson pour elle
Tout s’évapore
Dans la nuit forte
Des lendemains.
Je vole, j’existe
Moi parasite
De ses deux reins !
543
Ta main, ton cœur
M’emportent au loin !
544
Le voyageur
545
Tristesse
546
Fantaisie d’un soir
547
La Racine et la Source
Stérilité
548
Bénédiction II
549
Pourtant quand l’enfant apparut dans ce bas monde
Son bourreau étonné de le voir si joli,
Eut pour lui tant de joie et tant d’amours profondes
Qu’il se confessa de tout ce qu’il avait dit.
550
Description
551
J’ai gravé sur le tronc nos noms et nos amours
Qui croîtront à l’envi de l’écorce nouvelle.
Ronsard
Les amants
552
Puis nous prierons les Anges animés de vigueur
Qui, redonnant la vie à nos cœurs en détresse,
Enflammeront nos mains dans un feu de tendresse
Quand le mois de décembre n’aura plus de couleurs.
553
L’angoisse
554
Une vie antérieure
555
Les gouttes bienfaitrices
556
Spleen V
557
À Baudelaire
558
Spleen
559
Interrogations
560
Avez-vous observé la fleur s’épanouir ?
Au soleil de l’espoir, elle attend le grand jour
Où des feux de bonheur la feront s’éblouir
Dans le sang de la vie et du parfait amour.
Avez-vous observé la fleur s’épanouir ?
561
L’inspiratrice
562
Superbe créature
563
La belle Pompadour
564
Dans tes yeux
565
Ô saison
566
Esprits frappeurs
567
Le Messie
568
Répétez la flûte
569
Ton cœur assoiffé
570
Quelque fois pour calmer mon immense blessure
Tu parfumes ta chair de liqueurs et de vin,
Et je reste muet devant cette parure
Implorant plus encore ce merveilleux destin.
571
Le Buis et le Houx
La complainte
572
Je lui dis : “ Je veux être seul, écrire mes vers
Dans la solitude de la nuit étoilée,
Chanter l’amour sans nulle femme à mes côtés.
Mon unique compagne sera la vaste mer ! ”
573
Paysage champêtre
574
C’est un trou de verdure où coule une rivière
A. Rimbaud
575
Rêve d’adolescence
576
II
577
III
578
Les femmes
579
La symbolique de l’amour
580
Tristes remords ! La couleur du désir s’évade
Vers les astres lustrés qui égaieront le jour
Et la forte lueur de ses pures cavalcades
Ne pourra rallumer les ébats d’un amour.
581
Le Grain et le Regain
Au lecteur
582
Les belles éplorées
583
Et les yeux amoureux s’évadent sur des larmes,
Et les mains tremblent encore pour un nouveau plaisir,
Et les chairs dilatées de beauté et de charme
Embrassent dans les pleurs les perles du sourire.
12 mai 1978
584
La belle amante
585
Épître
586
La danseuse
587
Le Lin et la Laine
588
Comme un tigre d'ébène, ton cœur en feu s'enflamme
Éloignant la pudeur de cette chambre vide,
Des torrents de remords viennent gonfler tes larmes
Et courent se jeter dans les bras du suicide...
589
Quand caressée
590
Aube campagnarde
591
Dans la chair du Subtil
592
Elle avait la douceur
593
Les vieux amants
594
Sous la treille enivrée
595
L'antisémite
596
Néron
597
Le radeau
598
La souffrance et l'effort détruisent l'amitié.
Goélands ! Goélands ! Notre chair est de trop.
Approchez ! Approchez ! Venez nous dévorer.
599
MORCEAUX CHOISIS
TOME IV
ANNÉES 80 - 83
Collages 80
Losanges 80
Louanges du feu 80
Les interdits 80
Ombres bleues 81
Poïétique 81
Sueurs sacrées 83
Éloge de L’orgasme 81
La faucille sanglante 82
Prières/Phrases/Exil 81
600
Collages
Cheval noir
601
Abandons de femmes claires
Rêves, poèmes, fuite des mots et des regards. Nuits, crimes des
yeux perdus et hagards.
602
Un souffle est à passer
603
Bercées dans des pâleurs
604
Oui, aux portes des cieux
605
Si le soleil
606
Ma plus tendre cannelle dans ton parfum suave
Si ton orteil bronzé mollement par le vent
Sous la poignée de sable s'amuse gentiment,
C'est le jeu effronté d'un amant de passage.
607
Adieu, bellement désolée !
608
Mon âme entière
Je m'enivre de sèves
Qui sont bues sur les Arbres, et leur ombrage heureux
Est un puissant délire. Les notes de ma lyre
Bercent les vents d'automne au plus loin, dans le calme.
609
Pourtant je m'interdis les mornes explications.
Je préfère me cacher dans les noires bruyères.
Ma race suprême se perd dans son étonnement.
Je crèverai tout seul, nourri de ma misère.
Je choisirai
Savant, mes rayons purs et mon esprit sera
La tombe où le soleil viendra s'y recueillir.
610
De Mézan à Auteuil
611
Oui, j'aime tous les vins
612
Ces fantômes voltigent
613
Les seins nus, les voilures, légères et puis vêtues,
Mes rieuses aux dents blanches à la lèvre si rouge !
Infiniment courez vers la mer aux déluges !
614
Le bel hiver
615
Des vagins de reines
Des alcools hors de toute raison. Les vins coulent sur des draps
de soie multicolores. Par-delà les cordes rouges et les baldaquins
élégants, les couches superbes ont éveillé l'ébat des amours.
Les bois roulent des bouquets vers là-bas au-dessus des vallons,
616
roux bosquets dans le lointain.
617
Un désir de changer
Oui, je crois voir une forêt de mâts baignée par la pureté bleue
de l'Azur. Et j'entends déjà les chants lugubres des esclaves nègres, ivres
de liberté, réconfortés par quelques bouteilles de rhum !
Comme tout ceci est beau et prenant mon cœur ! La houle berce
mélodieusement ton corps et chasse l'ennui !"
618
Un jour, je fus assis
619
Comme je pense
620
À l'instant de ma puissance
621
Je n'avais pas vingt ans
622
exceptionnel. J'ordonnais à la Mort de se déplacer. Elle m'obéissait. Je
vécus pendant des mois avec des fantômes à ma dévotion, admirateurs
de mon âme.
623
Je devins fantastiquement pervers
624
souffle.
625
J'inventerai la danse des sens
626
D'un coup, - peut-être ai-je brisé de mes gestes violents la fine
membrane de mon fantasme -, le rêve disparaît. Je retourne à la chambre
médiocre. La vérité m'éclaire. Ils sont là, quinze fantômes invisibles,
détruisant mon âme, favorisant mon supplice avec leurs jeux stupides. Et
ceux-là existent, hélas !
627
J'étouffais
628
À bannir cet échange mercantile ! Ai-je offert de faux diamants,
des perles truquées ? Suis-je un faussaire, un artisan en chambre, un
mystificateur ?
629
Tu en es encore à résister
630
J'engouffre des scènes lubriques
631
La belle agite
La belle agite ses roses bleues, - fruits des pastorales dans l'air
salin. Encore des mots divaguant en mémoire.
632
la bourgeoisie modeste. Ça ne veut rien dire... Il me l'a dit.
633
Fini, la princesse
634
Sois câline, toute câline
635
Perdus, perdus
Perdus, perdus dans les vapeurs bleues, je sais que des oiseaux
s'enivrent. Le piteux battement de leurs ailes en feu rougit l'horizon qui
déjà se délivre.
636
Je sens la mort
637
Tes mains brûlantes d'amour
638
Les poètes
Nous sommes les pauvres, les pauvres aux yeux tournés vers le
Néant. Notre noir obscur nous condamne au rêve, pauvres aveugles qui
avançons à tâtons !
639
J'avance dans des visions
640
Il y a un monde inversé
Tandis que j'avais les mains liées dans le dos, que j'étais donc
assis dans une position inconfortable, la reine souleva sa jambe, et
poussa avec violence le haut de mon buste. Je me déséquilibrai et tombai
sur le côté. Je reçus la chute sur l'épaule gauche. Elle se mit à rire à
profusion, et appela ses demoiselles qui piaffèrent et ricanèrent à me
641
voir dans une si médiocre posture. Je rougis de honte. Ma gêne fut
tendue à son extrême quand cet ensemble de femmes s'aperçut que je
tenais une puissante érection. Elles se placèrent autour de moi,
dansèrent, et l'une d'elles moins farouche passa sa paume d'un geste
rapide et discret sur mon sexe et sur mes testicules. J'étais fortement
membré, et mon pénis fougueux acharné se dressait vers le nombril.
642
étaient si fortement serrés que les poignets presque sanglants me
rappelaient à la réalité.
Elle s'avança avec lenteur vers moi, posa un genou sur le lit,
puis l'autre. Elle souriait comme la femme proche d'être conquise.
643
Toute la sueur qui ruisselait le long de mes fesses me servit de
sécrétions. Je puis ainsi obéir à ses ordres sans souffrir d'une vive
douleur.
Elle frappa pour la seconde fois entre ses mains, et deux noirs
formidables tombèrent sur mon corps et me transportèrent de force dans
la cellule sordide où je croupis à présent.
644
Couchée, évasive et nue
645
Par la fenêtre échappée
646
Qui peut me dire ?
647
J'ai connu, c'était hier
648
Je m'aime
L'enfant s'est couché nu sur les bords de l'eau qui reflète dans
649
des images désordonnées et incertaines tout le poids de son amas de
membres.
Quelle autre ? Une de ces filles au sein câlin, mais à l'âme sèche !
Je ne veux plus me mêler à l'indifférence ou à l'insouciance ! Elle
650
disparaîtrait aussitôt l'ébat amoureux achevé dans d'autres sources de
plaisir. Si je partage, je possède etc.
651
Elle est nue
Elle est nue, et ses cheveux jettent des reflets de fleurs vertes.
Non, des émeraudes dans sa lourde crinière ! Ou des chevaux galopant
vers le rêve. Sa longue tignasse bleue maintenant flotte. Ha ! Les blés
d'or de Botticelli. Ha ! Les traînes de ses vierges ! C'est du soleil ! Du
feu ! Des odeurs d'ange et d'amours. Je dois jouir et atteindre mon
paradis de poète !
652
Indistinctement a dû
Indistinctement a dû
Par le plaisir qui se balance
La bouche anale repue
Engorger de pénis en transe !
653
Mais tu travailles encore
654
Losanges
Confession I
655
Où trouverai-je l'impulsion pour sauter cette haie de ronces ?
Sans élan, sans gloire, je ne puis que glisser le long du ravin invisible, et
laisser dans la chute les marques indélébiles de mon corps.
656
C'est avec un appétit de Divin que j'ai engouffré dans ma panse
les mets les plus subtils. J'ai rendu toutes les organisations médiocres de
l'esprit. Aujourd'hui je les offre au lecteur charitable et bon.
657
Faut-il noter ces textes affreux
Faut-il noter ces textes affreux, et les imposer à son corps pour
se libérer ? Dois-je vivre de mon âme, ou faire travailler cette chair qui
ne demande rien ?
658
Cette poésie qui court
659
contours ?
660
Constituant néanmoins
Je suis très fort. Après avoir perdu les muscles de mes jambes
dans des pincements et des brûlures exceptionnelles, je cours encore
malade sauvé par Dieu, ou paralytique récupérant le contrôle de ses
cuisses.
661
Ô les vapeurs saintes
Ô les vapeurs saintes des sous-bois, les glaces liquides des roses
embaumées, et toutes les jeunesses, et nos brouillards qui montent vers
les cieux. Mais que restera-t-il de nos forces sublimes quand nous ne
serons que quatre bras agonisant sur le lit des amours ?
Je me place très nettement sur une chaise éclairée par des anges
maudits sillonnant la chambre des créations superbes.
662
Le don du sexe droit
Mais j'ai besoin de pousser plus loin ce sexe contre les parois de
ton haleine. Mécaniquement je t'impose un va-et-vient superbe. Comme
un coït amoureux, je jouis d'un plaisir inassouvi. Que tes petites dents
blanches comme de la craie mordent mes testicules grouillants de
sperme, plaintifs comme des femmes remplies de sang menstruel !
663
Ses seins nus
Elle se promène seins nus ; ses seins sont des oiseaux qui
s'envoleraient vers mon paradis d'enfant. Non, ses mamelles sont des
bourrelets de chair pour la bouche du nourrisson géant que je suis. Ha !
Je tète à ses pointes dures et sanguines. Aucun lait pour abreuver la soif
d'amour qui me brûle la langue. Mais elle se cambre, et offre ses lourdes
tentations à mes yeux, à ma bouche et à mon sexe aussi.
664
Petite princesse
J'aime encore ses aisselles qui marquent sa robe avec ses sueurs
enfantines. "Ô ma petite princesse, tu es le royaume du plaisir délicieux !"
665
Souffrance, supplice
666
Le monde bouge
J'ai banni mes grammaires, j'ai tué mes syntaxes, j'ai détruit
tous les styles. Il est vrai que je ne sais pas écrire ! Que de contresens,
que d’erreurs ! Je reconnais le dernier des cancres, l'imbécile des poètes,
la tare, le rejet.
667
Les dieux de l'Irréel
668
Une sorte de barbare
669
A la fenêtre
Trois sexes pour mourir dans les vagins, les bouches annales et
les palais des reines splendides.
J'ai brossé des estampes sur des paysages de cire. J'ai couru de
laines en laines, et je me réchauffe dans mes peintures fantastiques.
670
L'Empire
671
Homme d'intelligence mûre, je semble fantaisiste, drôle ou
comique. Pardonne-moi de crouler sous mes larmes... Je suis poète.
J'interdis à quiconque de franchir les barrières de l'impossible, de l'irréel.
Seuls atteignent le but ceux qui sont marqués de la croix.
672
La très belle
673
Je me console peu
674
Enfonce dans l'anus le pénis en plastic
Gros énorme terrible que je crie mon plaisir
Je déchargerai sur ta culotte rosée
Le sperme amer de mon vrai godemiché
675
Source vaginale
676
Mais à peine enchaîné
677
Je soutenais encore
678
Fi de ton espace
679
Je me donne à l'accoutumée, fort de danses.
680
C'est la fatigue des grands appuis
681
Il ne sera pas fait de chair et de sang
682
Intelligence d'or
683
Le gouffre de mes idées
684
Du morse, des segments arrachés à la Mort, des paroles inutiles,
des explications vaines. Mais à quoi ça sert tout cela ! Je le demande. A
rien. Un cul étroit orienté vers la bêtise, un sexe chatouillé et une panse
bombée, hélas !
685
Baladin
686
Ema
687
La belle amante
Elle a un sexe blond où l'on aime à baigner son visage après les
heures d'infortune. Sa caresse est facile, l'on veut se reposer entre ses
jambes longues et fines comme un chat langoureux sur les genoux de sa
maîtresse. L'on sourit d'aise quand elle passe sa main dans vos cheveux
rugueux.
Elle cajole, elle dorlote, et parle à voix basse. L'enfant est dans
son rêve et s'endort le sourire aux lèvres comme bercé par une Divinité
ou par la Muse.
688
Cendre d'or
Quoi ! Elle gémit et pleure, elle crie sous les coups du buttoir !
689
Magnifique mais qui
690
Avec l'or et l'encens
691
Ceci est ma seule fin
692
Alangui dans ma fange
693
Louanges du feu
Rêve
694
d'une amante de cinquante ?
695
Ce cher corps
696
Les formes
Palme ! Caresse !
697
Cloué
Je suis nécessairement
Le pète persécuté
Un mystique à l'état brut
Battu par un groupe de fantômes.
Saint Jérôme,
Avoue qu'on se ressemble !
J'en prends moi aussi des raclées
Pourtant je poursuis ma tâche !
698
Viande. Rien !
699
Phrases
700
Jeunesse contre âge mûr
Toi qui te flattes de ne pas subir la loi des jours, comment oses-
tu me précipiter dans l'action pour accélérer le temps et la vitesse ?
701
Les tignasses blondes
702
Une ombre d'ombre
703
Élévations
Grégoriens
Allégoriques
ANGES
Enchantés Élevés
Envolés
Évaporés
Enchaînés Frustrés
POETES
Amputés Asexués
Correction démentielle
Dantesque
704
Innocence azur légèreté
Douceur aimée très pure.
705
Pure essence
706
Mais à peine avancées
707
Souffles, songes, ô désirs
708
Hélène
709
Étude sinistre ou vile
710
Les splendeurs nées
711
Tes mains brûlantes d'amour
712
La complainte folle
713
J'ai craché sur ma croix des vomissures immondes
Et mes éclaboussures ont aspergé le temps
Les esprits ont dansé sur des refrains des rondes
Je suis mort étourdi écorché et sanglant.
714
Je m'excite pourtant à joindre tous ces mots
Le jeu abrutissant m'éloigne des lumières
Je ris comme un gamin avec des rires idiots
Je prétends aux plaisirs de l'enfance adultère.
715
Les Interdits
Anatoles
716
Je me suis perdu dans ce vieux Londres de Bakanal
Et je poursuis une silhouette qui geint et qui râle
C’est un moi-même qui dans la brume pousse un cri
Le cri de désespoir de l’homme seul sans ami.
717
Le triangle du plaisir
718
Dans mes rêves d’insomniaque
Je bois la tasse goulûment
De tes sécrétions aphrodisiaques
Et je m’enivre sexuellement.
719
Mourir seul
720
Sans femmes et sans fantasmes
Bourré d’alcool et de médicaments
Pour oublier le temps qui court
Qui court toujours.
721
Des secrets oubliés
722
Le temps comme des vagues immenses
Me chavire et je me balance
Comme un navire fantôme
Flottant de pôle en pôle.
723
La danse du revenant
724
Il gigote, il crie, il geint
Dans une polka
Pour effrayer
Jusqu’au petit matin.
On quitte la chambrée
On fuit la nuit l’été
Le sinistre revenant
Nous poursuit en ricanant.
Le triste revenant
Avait une fiancée
Qui l’a quitté
Qu’il cherche depuis mille ans.
725
Et d’autres sont passés
Sur son impossible fiancée
Mais jamais le revenant
N’a pu être son amant.
726
Même si vous n’êtes pas sages.
À l’orée du bois
Unissez-vous pourtant
Il y aura des émois
Et par le revenant.
727
La mangeuse de décibels
Et tu danses fille
À faire crever ton corps
Dans un terrible effort
Ton ombre défile.
728
Prends ton envie d’aimer
Aux rythmes secs et saccadés
Bon Dieu veux-tu exister ?
Tu es seule à présent
Dans le bain du monde ambiant
Tu t’es noyée dans ma musique
Tu t’en retournes au temps présent.
729
New York en hiver
730
Avoue ça s’rait pas triste ?
731
Roulis de sperme
732
Gémissement
733
Ombres bleues
Inspiration
734
Les sublimations oniriques
735
m'éveille, hélas !
736
Son génie étant inaccessible
737
J'oublie les quelques mots
738
Abolir l'esprit
VIDE
BLANC
État de pureté cosmique.
Zéro.
739
Les longues formes
740
Je t'apprendrai
741
Ombre bleue
Ombres soyeuses
Des vibrations
742
Courses de salives
743
Roulés, noués, embrassés
Dans l'été dans l'herbe des prés.
744
Chute du pauvre
745
Ce qui frappait
746
Poïétique
Stéphane Mallarmé
Quant au Livre
***
747
Mémoire. Diphtongues et syllabes dans ma cervelle.
Accumulations d'idées fixes. Penchants, renversements, attentes. Espoirs
d'un temps infini. Étrange conquête de l'indécise échappée. Valeurs
intuitives comme repères du temps et de l'espace.
***
748
La libération du son comme une retenue qui s'écoute, joue au
rythme des cordes vocales.
Puis nouvel autre cas : deux lettres, en exemple ces lo, qui sont
l'ombre, moi-même, l'obsession ou dans le lieu naturel, l'onde.
749
Des combinaisons éternelles quoique peu d'heureuses - bons
coups rarissimes.
750
La femme. Avant moi, certains ont dit : transfert sexuel pour la
sublimation de l'Art. Des contre-exemples dans la littérature démontrent
que ceci n'est guère fondé.
751
sinon la transformer par la révolution de la fin du siècle. Je sais : elle
obsède. Sa présence perpétuelle - support inépuisable de monstres et de
facilités.
Il a écrit : les bras de cristal, les vallons bondissent. Je n'admets
plus ceci.
Je résiste.
À la merci de se contredire.
752
***
753
***
754
Esthétiquement, le chef-d'œuvre est impossible.
***
755
cérébral qui provoque l'érection. De la naïveté dans sa jouissance
continuelle.
***
Il faut agir dans les silences. Obtenir des cris, des blancs et
composer.
756
Causer de son expérience, cela ne révèle de rien comme chaque
poète est une unité en soi-même, un cas unique.
757
Retourner, âme molle vers l'extérieur.
***
758
Un idiome suspect dont je rejette le sens et la signification.
Tout confondu d'idées malsaines, de pensées rares. Je connais des
raisons étymologiques douteuses. La valeur de mes académies s'écroule
sous la poussière, sous les marbres et les arabesques.
***
***
759
Tout le silence, toute cette science découle de l'image tournée,
détournée puis effacée par le mensonge.
760
mémoire infinie. Ne disperse pas ces flux et ces reflux de haute pensée.
Je ne veux pas que ton souffle d'amour irradie tout à coup mon
corps, mon âme à honorer.
***
761
Par l'absolue incompréhension, ce silence est nécessaire. Or
point de mode, ni de vente directe à l'éditeur. Je conseillerai jusqu'au
bout à s'entêter à ne pas tirer.
762
Les os désormais attendris par les muscles qui les couvrent,
s'entrecroisent pour l'érotique ballet - satisfaction des pauvres démunis
d'art sensuel.
***
763
Je te soumets chère vieille étude, mes rôts cacophoniques, mes
accents de tambour, mes jérémiades de saltimbanque.
764
Sueurs sacrées
765
Ils sont torturés
766
L'aube laiteuse
Appelle la mort
Appelle la mort, ton bel espoir. Dans l'éternelle nuit, elle vomit
ses torrents d'éclairs, phosphore et savoir. A toi de dépecer le coeur de la
chair, l'ignoble du sublime.
767
Ombre d'or
Ombre d'or
Délire d'extase
Au feu bleu qui s'embrase,
Meurent nos amours topaze.
Sombre mort
Soupir de femme
La fleur feue s'évade,
Pleure et s'enflamme.
768
Quand tu seras capable
769
Extase d'agonie
Extase d'agonie
Agonie vers la Mort
Je prie je supplie
Le bon plaisir encore.
Orgasme infini
Infini quand tu dors
J'implore à ta vie
De recevoir mon corps.
Ultime éclair
Éclair vers la Mort
Sublime est la chair
Qui espère encore.
Le cœur foudroyé
Se meurt effrayé.
770
À noircir le poème
À la limite, mieux vaut être apprécié par la fille d'or que par
l'éditeur d'argent. J'en tire plus de bénéfices, plus de gloire même crétins.
771
Nous avons tout perdu
Je souffre
772
J'apprends de Kafka l'absurde et le non-sens. J'en tire un certain
malaise. Nietzsche me rend puissant, jusqu'au danger de la gloire
hitlérienne. Sade caresse, frappe mon corps jusqu'à l'obtention d'une
jouissance terrestre. Freud ne m'a enseigné que sa psychopathologie.
Tu es femme
La femme faite image par ton génie n'est point femme. Elle
noie ses couleurs dans l'extase de touches fines.
773
Le brouillard
Je roule mon or
774
Être sans être
Se suffire à soi-même
Fais des enfants. Ton enfant. Acte pur du savoir uni au Néant.
775
Si tu es vainqueur
776
La jeune fille belle
777
Il y avait cette fille
778
Ô les senteurs
Ô femmes
L'aurore tiède
779
Ô les filles sublimées
Et toi plus belle que mes douleurs, tu gis dans l'orgasme de mes
pensées. Ne te saurais-tu douce immortelle qu'en des plaisirs d'images,
qu'en des fantasmes d'idées ?
780
Ombre d'or
781
Éloge de l’orgasme
782
Fille rêvée à ma jouissance
A toujours te morfondre
Tu roules sous les ombres.
Ne sais-tu point
Que l'orgasme
S'obtient dans le fantasme
De mes puissantes nuits ?
783
Nombre d'or
Tu animes
784
Toi, plus blême
785
Ombre d'azur
786
Mais ta chevelure
787
La faucille sanglante
Un coeur contre un sein, une bouche sur des lèvres, des ongles
qui se griffent, des mains qui se cherchent. Il y avait le silence de nos
langues, seulement les cris de nos sangs.
788
Ai-je compris, ai-je enfin compris que seul le plaisir existait
comme un moment d'éternité que l'on retenait pour ne pas vieillir, pour
ne plus se voir vieillir surtout sous les draps ?
L'aurore
Suffis-toi de toi-même
789
Nos deux ombres s'accrochent dans la vallée des pendus.
Avec son sexe, il expulse ses tortures. Avec son âme, il amasse
ses horreurs dorées. Il crache son soufre âcre, il boit l'acide souffrance.
790
Par-delà le savoir
Nous n'étions que des spectres drapés dans les linges du lit,
qu'invisibles formes dans l'ombre des nuits.
791
Corromps la chair
Corromps la chair qui dresse et crispe les traits dans ses cris.
Foudroie les airs que dessine, par le prisme, l'espoir qui s'enfuit.
792
Si tu consens à la torture
793
À une loi
794
Poète
Nous avons soudain connu l’Éther, masse spatiale des airs. Nos
corps se sont enflammés, esprits et chair unis.
795
Poussière de sel
796
Sur ta perle rose et noire
797
Je subirai
798
Spasmes, suffocations hideux
799
Qu'importe
800
Prières
Les maudits
J'ai vécu
801
Les archaïques mystères
Vous et moi ne serons que les résidus d'un festin ancien. Car
eux seuls participaient aux repas de sang royal.
802
Il est clair
Il est clair,
Chair libérale et odorante,
Que l'ombre noire
Voltige, butine
Autour de tes cruelles senteurs
De miel.
Il y a la fleur
Qui de sang sexuel
S'excite, s'épanouit
Sur tes hymens à déflorer
Sans violence.
803
Pour des plaisirs à assouvir.
804
Lumières et chasteté
Il s'éclaire de parures,
Il décline lentement
Sous la ligne du Mort.
805
L'invisible
C'est bien de s'instruire qu'il faut parler ici. Tout est algèbre,
ordre, organisation, complexes littéraires. Je dis encore : topologie, plan,
structures syntaxiques, mais la jeunesse jamais n'écoute, et agit avec
innocence.
806
Mémoire ; murmure
Mémoire ; murmure ;
Saphir ; cristal ; miroir.
Les seins de Florence,
Les colombes presque bleues.
Féeries mes amours.
Les lourdes chevelures
Couronnées de parfums
Et quelques d'ivresse ;
Spectres royaux :
Réveils d'ombres, aurores,
Las vapeurs fluides
L'incandescence du ciel
L'envol dans le bel Azur
Votre très douce Sainteté
Marie, de grâce, voilée pieds nus
Et les transparences ailées.
807
Frigide que je délivre
808
Riant si clair
Courbée et gracieuse
Par le corps qui s'anime
Mais lui dans la secousse du sommeil
Te tue dans le rêve enfoui.
809
Ô toison d'or
Ô toison d'or
Rêve que nul n'éteint
Dans l'ombre des noirceurs.
810
Les stigmates profonds
Souhaite toujours
811
De frigides roses
812
Toi, glaciale chasteté
813
Exil
L'aurore
Les délires
814
Ce soir, la lune
Ce soir, la lune est plus triste, plus sinistre encore. Des taches
verdâtres s'écoulent lentement, s'étirent avec paresse et animent
mollement les formes ombreuses du belvédère.
Phénix
815
Auras, gemmes
Partir là-bas sur les ailes vastes de l'exil. Oui, fuir toujours plus
loin nos demeures et nos terres.
816
Phrases
La petite brume
Qu'est-ce qui nous coûte à nous les trahis, les volés, les
possédés ? La paix et son immense calme dans la nudité de la nuit.
817
*
818
*
819
*
820
M'éveillant à la droite de la femme molle, j'obtiens néanmoins
la chevelure tiède et l'haleine transpirée par la bouche plaintive. Absence
de tous mouvements. L'habit nocturne recouvre la chair laiteuse, puis il
se rendort très rêveur.
821
*
T'entendre dire le son câlin des mots, c'est que peu de délires se
cognent dans ma tête.
822
Avec comme pur dépucelage
Timides on va redescendre
Dans le Néant de ta chambre.
823
Ne tarde pas
824
Pour que subtilité sonore, le vers soit intense jusqu'à son
exquise vibration finale.
*
Les divagations chimériques, pâles, pleureuses, se meurent de
lassitude universelle tandis que la Méthode réduit le monde en axiomes,
normes et règles.
825
MORCEAUX CHOISIS
TOME V
ANNÉES 83 - 94
Le livre blanc 83
Les sonnets 84
Les lozes 87
Souffles nouveaux I 93
Souffles nouveaux II 94
Grappillages 85-93
826
Le Livre blanc
827
Quand j’aurais épuisé
828
L’indifférente
829
Connais-tu la torture
830
La conscience de l’amante
831
La chute vers Satan
832
Il vous faudrait oser
833
La belle soumise
834
Le tortionnaire repenti
835
Il faut pleurer ce Dieu
836
Légende bretonne
837
Si dans le bel azur
838
Lorsque dans le futur
839
Le sage et l’insensé
840
Il me faudrait, se veut
841
Breton serait savant
842
Les Sodomites
* Du Guesclin.
843
Essence de sainteté
844
Il te faut parvenir
845
Il faudrait me conter
846
Doubles quatrains
II
847
Je ne pourrais jamais briser le noir miroir,
Je ne pourrais jamais dans la clarté du soir,
Faire briller la lumière que reflètent tes yeux,
Étincelles d’espoir, ô désirs amoureux !
III
848
IV
849
Ombres qui tombent
Ombres
Qui tombent
Sombres
Sur l’espoir insensé
Cœur
Qui pleure
Se meurt
Sur l’exil espéré
Le mort
Qui tord
Sans cœur
Les plaisirs désirés
Et moi
Qui vois
Les plaies
Déchirées
850
Vous étiez mon génie
851
Commencements
852
Écoutez-les pleurer !
Beauté resplendissante
De l’ardeur du désir
853
L’ivresse du temps
854
Tes jouissances folles offertes à tous les hommes
Et les premiers regrets de nos rêves passés
Et les moments d’extase comme un fruit desséché.
855
Raisons du poète
856
Les Sonnets/Les Lozes
En lieu de Montauban
857
Hymne au Divin
858
Si tu sais Du Bellay
859
Celui qui pureté
860
Je ne te dirai point
861
Je ne m’abuse point
862
Il est sot d’accuser
863
Ô mon âme incomprise
864
N’est-ce pas d’un stupide
865
Vois-tu, mon Buridan
866
Je voudrais m’endormir
867
Je ne te dirais point
868
Les Lozes
Cinquième brouillon
869
Mais de ta flamme torve, peux-tu être orgueilleux ?
870
Sixième brouillon
871
Ô conscience, science de la source boueuse,
Ô rafale du songe qui m’emporte houleuse !
872
Septième brouillon
873
Je ne veux avancer pour vouloir me paraître.
Tu n’es point ennemi comme tu es mon être.
4 M’étant juré toujours que jamais je ne change
La raison de te voir me semble trop étrange.
874
Seconde jetée
875
Dispose de ton âme, de ton sublime antique ...
876
Douzième brouillon
877
Je laverai mon cœur pour chasser l’excrément,
De ta gloire versée sur mon ventre béant.
878
Souffles nouveaux I
879
du poème, je n’étais qu’un fils coupable. Il fallait descendre le maudire
et le soumettre jusqu’à ce que la douleur lui fît produire ces écrits
impossibles.
880
suivre.
881
Délaissés par la folie perverse
Une écriture nouvelle, non pas plus pure, mais belle toutefois
comme une femme à qui on insuffle la vie. Au commencement de la
lettre était, et la lettre s’unit au chiffre. Mais le chiffre était amoureux de
la note. Faisons cela à trois, se disaient-ils.
882
L’obtention du résultat est méprisable. Ma quête ridicule et
impossible.
883
Je constate avec résignation
884
tirais des résultats probants. Je ferai peut-être plus...
885
Maintenant que la mort
Maintenant que la mort nous regarde avec son oeil noir, nous
faut-il haïr le temps d’avoir eu raison ? Pénétrons l’épouse sombre du
temporel, faisons valser les délires obscènes de nos âmes vicieuses,
recherchons le plaisir hagard pour oublier qu’à chaque instant, sous
chaque minute on nous tue.
886
Tout ce qui instruisait ma cervelle jouissive était énergie
rapidement ingurgitée. Je n’étais qu’une mécanique d’apprentissage,
avide et jamais satisfaite, cherchant à produire toujours plus, à créer
autrement.
887
Quelle heure est-il ?
Il est l’heure de produire.
888
L’infructueux espoir
889
Sous le silence, il y a la tombe éternelle, splendide femme
comme un vagin de luxe. Je viens jouir dans ton Néant de chair, épouse
distinguée du poète inconnu.
890
logique et par la vérité du temps, je vous pense et je vous pèse, ô mes
folles images chargées de grains invisibles ! Pourtant j’avais tort, je
concevais l’impossible à réaliser et je me suis plu de mes chimères. La
distorsion du temporel, puis le retour à la seconde exacte ont condamné
la raison du poète, c’est-à-dire le mensonge.
891
Dans les ténèbres de mon Verbe
892
l’arrangement des mots, les différentes langues - Je deviens Dieu - ô
Dieu, inspire-moi que je fasse l’univers des lettres ! Du carbone dans
l’espace !
893
après la fille ?
894
Je vagabondais
895
Dussé-je une seule fois m’éparpiller en pétales de mémoire, en
lumineuse source d’amour, et embrasser un peu partout avec des lèvres
orange les contours incertains de la femme faite de chair ?
896
Ainsi fuis ma pensée
Je plonge sous vous. Les mots, les sons, les sens, toute certitude
me soumet à vous détester, haine ridicule...
Le moi se recherche
Avec le concept autre, nouveau, différent au bord du ciel
superbe - mais il n’existe pas.
Je relaxe la chair du poème,
J’atteins ma sainte clarté.
897
Grains de durée, je renonce à concevoir dans mon orage
spirituel.
898
Conscience du critique
899
qualité du corps, des muscles, des tendons, de la chair etc. Produire de
beaux athlètes de l’esprit, de l’intelligence, et non pas des drogués
sidaïsés ! Voilà le principe.
900
Éloge
901
Ne mésestime pas la folie du pervers.
902
Sagesse et audace
903
Je pense à mon idéale de beauté, à cette femme bleue presque
blanche de chevelure à la Magritte. Je la vois pure et transparente, je la
sais confusément sous un amas d’ombres, de chair belle et de
nonchalance. Je l’invite au repos suprême pour qu’elle devienne mienne
dans des épousailles spirituelles. Elle voltige et tournoie et rit de ses
dents éclatantes puis elle se jette sur mon âme pour un ballet nuptial,
superbe et messianique.
904
II
905
jetée ; je lance parfois, je condense, je refuse, car je sais que je perds.
906
III
907
faut tirer de la cervelle crétine les figures folles, - en vérité ce qui est
interdit.
908
IV
909
C’est vrai que l’on subit la monotonie du placement. Si du moins les
paysages étaient de belles femmes vert émeraude, repues de chair et
plantureuses. Alors en moi s’exciterait la représentation confuse et
confondue d’une avalanche d’images aptes à stimuler...
910
V
911
ondulatoire : sera-ce la forme qui engendrera le poème ? Sera-ce le fond ?
Je n’y crois guère ?
VI
912
Ceci est très affectif.
913
Ô toi qui plonges
I
914
supérieur ...
II
915
Solitude, au plus profond de l’homme !
Celle qui souffle son haleine claire, comme brise très pure par
ses lèvres éclatées de rouge dans la nacre brillante et parfaite, celle plus
dévêtue que femme, repose corps alangui, rêveur.
916
encore dans l’invisible et l’infini.
917
II
918
amas confus de formes lourdes et d’étoffes épaisses et drapées, là dans
son avalanche, elle dort.
919
Et toi plus chaste
920
quand l’image déteste les mots ?
921
Magnifique au loin l’Épouse
I
922
ce point obéissance à l’appel de la Voix ?
923
II
924
Ne me dessaisissez pas, ô belles clartés. Mais que suis-je dans
l’immense sérénité, dans cette certitude éternelle, effrayante !
925
Je prétends le Verbe
926
sublime image.
927
Les ténèbres de l’espoir m’encombrent sous des ors étouffés.
Entends-moi qui respire, doucement comme un frêle filament, comme
une tige bercée par l’air câlin.
928
À l’horizon poétique
929
Est-ce révolution permanente dans nos piètres cervelles ?
Méfions-nous ! L’avons-nous parfois embrassée dans son concept initial ?
Cherchons encore.
930
Je ne fais que répéter
C’est par les yeux que l’on se fait voyant et non pas le
dérèglement des sens. (Mais voyant veut dire prophète.)
931
- Puissances infinies ! Que suis-je moi chétif vermisseau ?
932
De très grands espoirs
933
934
La jeune pensée
935
et s’éveillent dans le sel, mon bel aliment !
936
Le sommeil
937
t’entends au travers d’un soupir. Avec ce rythme lent et régulièrement,
tu exhales le souffle de ton propre système d’existence. Tu es ma
faiblesse, et je me sens stupide en toi.
938
Au soleil irradiant
939
Voyance ! Ô mes divins
940
Le qui suis-je
Je ne me vois pas,
Je ne me sais pas,
Mais j’ai espéré
Pouvoir me signifier
Ce que je serai.
941
Nous décider
D’exister.
942
Le Sylphe
943
La dominatrice
I
944
II
945
Ô parfum répandu
946
Je veux perpétuer
947
Into himself resolved by Death’s great change
948
Souffles nouveaux II
949
là-bas, au plus profond de moi-même pour concevoir autrement ?
Donnez-moi, ô Dieux, la plénitude de mon dû !
950
Ô moi qui subis les outrages, moi si frais dans le monstrueux
orage, saurai-je faire de mes dieux mon Festin ?
951
Vent, essayant de comprendre, de saisir et de concevoir aussi.
952
Conscience
953
l’autre que ce que l’on produit peut être utile ? N’y a-t-il pas non plus
dégoût de soi-même devant cette constance de refus ou ce mépris
courtois qu’exprime la critique ?
954
Il faudrait engendrer
955
Il est un chant
956
Âge majeur
957
Grande fille blonde
Une très grande fille blonde dans une robe presque bleue
déchire tout à coup mon espace de pensées où la raison tâchait de s’unir
avec la logique mystique, - accouplement difficile, audacieux mais
intéressant à tenir.
958
Quand nous sommes jeunes
959
L’instrument
960
Aphrodite
961
périls qu’il a dû affronter ... Mais je m’éloigne, je le désire, je le
recherche et ai la ferme volonté de m’unir à son corps par les effluves du
plaisir.
962
Le messie pastoral
963
Tout à l’envi de ce signe encourageant, il décide sur-le-champ
de préparer un festin et de le bien consommer.
964
L’incendie
965
éthers ; tout le bois restant est submergé, détruit et fracassé par la
puissance de l’orage. Tout ce qui était calciné, à demi brûlé est à présent
recouvert d’eau. L’ensemble des flammes monstrueuses est enfin éteint.
Et dans ce sublime gâchis de feu, de cendres et d’eau, comme après un
superbe combat, on entend le silence plus pesant encore se répandre sur
le site dévasté.
966
L’horrible sorcière
Ils allaient sombres et courbés par cette nuit sans lune, blafarde
et mortuaire, traversant l’ombre et les demeures isolées du royaume de
Dis. Ils avaient emprunté ce chemin indicible qui traîne et déambule par
les bois froids et glacés. On ne pouvait discerner nul rai même pâle de
lumière qui donne aux choses alentour quelques formes de volume ou de
silhouette allongée.
967
essaie tant bien que mal, tout en conservant son équilibre de regagner le
bord du cratère. Elle est d’une épouvantable laideur. Des plaies
purulentes s’étalent sur la face qui lui servait de visage. Une longue
tignasse marron infectée de rats et de crapauds s’accroche à son crâne, et
lui tombe jusqu’aux genoux.
968
Apparition bleue
969
Baignée en chevelure
970
La chevelure si claire
971
Cette blonde cascade
972
Magnifique, superbe
973
Supérieure encore
974
Testament
Je veux me reposer
Mais le lit est douleurs, est aiguilles enfoncées
Dans mon corps constamment par le mal effrayant.
975
Ce qu’une âme sait faire, ce qu'esprit élevé
Peut rêver concevoir dans l'orgueil de soi-même.
976
Où se meurt la lessive ?
977
la splendide lessive d’or !
978
Mon départ
979
La main est agitée et elle s’agite encore !
980
Le soleil nous instruit de notre pauvreté.
981
Mon or se meurt
982
cette cervelle stérile.
983
L’esclave
984
La muse esclave
985
Arrache mon germe et ma semence
986
Les aiguilles de douleur
Sous ma chair pénétrée.
987
Grappillages
988
Les parfums de la myrrhe
Pour d’Heredia
989
Vérité de Lozac’h
Extase
990
Mêlant ses mille efforts
À la chair de mon corps
Te suppliant ma mort.
991
Hurles-tu, comme moi
992
Pernicieuses et impures
993
Substances nourricières
994
L’ennemi nous aimera
Horreur
Oseras-tu longtemps
995
clairs quand mon âme consciente sanglote de te posséder ainsi ?
996
Ronsard
997
Plein d’un charmant penser (CL XIX Pétrarque Canzoniere)
998
L’araignée royale
Par Michaux.
999
Des flux de topaze
1000
Partir vers des futurs
1001
Moissonnées les puretés
1002
Dans les temps meilleurs
1003
Mon esprit
1004
Cet espace
1005
Magnifique mais qui
II
1006
MORCEAUX CHOISIS
TOME VI
ANNÉES 95-96
Messages I - III 95
Messages IV - VI 96
1007
Messages I
1008
Je mettrai à ton cou
1009
Artisans
Pénètre-la
1010
L'homme s'exhale
Nous superposons des dimensions et des espaces les uns sur les
autres, nous franchissons des portes au-delà de l'audace et pénétrons
dans l'invisible. Mais qui pour nous suivre ?
1011
J'ai aimé ta chair
J'ai aimé ta chair creusée par l'orage, j'ai aimé ton visage d'eau
claire et limpide. Sur le miroir de tes yeux, une imagination se
concevait. J'ai déposé l'espoir sur tes mains de colombes.
1012
Voilà l'instant de repos
1013
Je m'endormis
1014
La mort est une aurore
1015
Ils ignoraient le chemin
1016
Le riche qui sommeille
1017
Tu m'as placé
1018
Ton parler est complexe
1019
Liberté
Elle n'est pas venue. Elle aurait pu signifier l'espoir d'un avenir,
d'une aile blanche dans le crépuscule de la souffrance.
1020
Cette nuit
1021
Es-tu ma chair ?
1022
Ta production
Ton crédit chez les hommes est vain. Tu es lu par les morts, par
les immortels, par les dieux, et par toi-même. Cela n'est-il pas suffisant ?
1023
Mystique
1024
L’oint cherche le Père. J'ai pu contempler ta lumière.
1025
Astres aux pensers lumineux
Élévations inconnues
Nous parfumons la rose noire
Cueillie dans l'idéal de rêve
Et sillonnons des champs de fleurs évanouies,
Ailes voltigeant sur l'immense embrasement céleste.
1026
L'effrayante question
1027
Aurons-nous à bénir
1028
Cent chairs de femmes
1029
Sur la transparence des lacs
1030
Tu circules maintenant, écrasant
Cette terre imprégnée de son rêve.
Le lac calme et lipide mêle sa
Salive à un courant marin.
1031
Toi, encore une fois
1032
Moi superbe et divin
1033
Dans le cri de l'espoir
1034
Le mal
1035
Oui, jeune fille encore
1036
La pensée intérieure
1037
Rien que le silence énorme éclatant sous un soleil invisible
d'ombre, de néant.
Il y avait nul espoir de changement. Qui pouvait venir ?
J'entendis une rumeur de pieds bruyants circuler dans les ruelles de
l'esprit.
1038
Tu dors
Tu dors dans une forêt de feu. La mer lèche ses lèvres humides,
la mer de topaze scintille au firmament de la nuit. Lorsque tes yeux
s'envolent, les nuages bondissent et construisent d'étonnantes figures.
1039
Oui, produis jusqu'au dernier jour.
1040
Blanche
Tu étais claire !
Tu étais claire !
1041
Se produit toujours
1042
Dans l'entonnoir du vertige
1043
L'ennemi, nous détruisant
1044
Verbe d'orages raisonneurs
1045
Qui me comprendrait ?
1046
Lumière d'ombre, éclats stupides de vérités mensongères, hélas !
1047
À peine sortie de l'aurore
1048
Je fuis
Je fuis ce moi-même,
Je m'envole loin de cette phrase décadente,
Concept et proposition d'autrefois.
Les mots s'assemblent mal,
S'intègrent mal les uns dans les autres.
Et le réservoir de sonorités, de syllabes
Où je plonge mon esprit
Est lavé de coups douteux,
De solutions discutables.
Je voudrais creuser
Aller au plus profond de la terre, de ce moi
Aux racines des synapses
Dans l'inconnu du langage.
Il y a l'intérieur,
1049
La pensée associée à la vitesse.
Qu'espèrent-elles ? Que peuvent-elles ?
Le langage désire,
Le langage parie et refuse.
1050
Oui, je suis dedans, je vis à l'intérieur
Est-ce l'œil de la conscience ?
1051
Le lac de mots
1052
Je vais puiser dans cet amas indescriptible
Pour en extraire des signes.
Je vais m'en gargariser.
Non, l'eau de ce lac ne se boit pas.
Alors qu'en faire de tous ces mots ?
Les quérir avec une épuisette
Et les assembler pour obtenir un poème ?
1053
Ma chair nue
La chambre d'orgasmes
est offerte constamment
1054
Éclate et oublie
Étoilée sous ta chaleur,
Sous des extases mouillées, enivrantes
Ma raison se répand
Dans ton corps, elle s'enlace,
Se glisse en toi
J'aime ta fièvre,
Je plonge dans ton obscur
Je lèche ton ombre
1055
Ton corps prie mon ombre de chair
En saccades, tu balances
Tes contorsions de femmes me regardent,
M'implorent d'aller au précipice des orgasmes,
1056
La jeune fille
1057
Mais oui ! Tout à coup, je comprends : elle quitte mon âme,
jaillit par mes yeux, bondit sur le sol et se dimensionne, comme par un
effet magique, en quelques instants, à l'échelle de la femme - là devant
mon regard ! Sa nature humaine m'étonne, mais je m'engallardis, la
saisis par la hanche et la fait tourbillonner sur elle-même afin que le
personnage puisse renaître et se comporter comme ma raison l'avait
imaginée.
1058
Dans la pensée obscure
1059
j'espérais, j'attendais seulement.
1060
Endormi en chair de femme
1061
C'était en chair heureuse
Élevée en plainte délicieuse
Je frottai et travaillai
Contre les rondeurs des hanches
Fleurs et parfums aimés.
1062
Démonia
Elle plisse les yeux. Elle est claire, naïveté, nudité, supplice de
désir, dans l'attente.
1063
II
III
1064
Messages II
Tu peux hurler
1065
Le soir apporte son flot d'inspiration. La nuit est chargée de
pulsions invisibles, nourrissantes et sublimes. Il faut apprendre à capter.
1066
Surgissent
Surgissent
Des spectres royaux
Couleur d'ambre.
1067
Beauté, je te propose le poème
Le ciel est sang, le soleil est espoir. La lune est presque bleue,
là-bas, lointaine. La fusion engendre le poème, la combinaison favorise
le mélange des couleurs. Alchimiste de la nature, je dois composer.
Tiens mon espoir tendu comme une offrande, porte-moi vers les
échelons supérieurs, ô l'Inassouvie. Le désir de gagner, la folie
d'engendrer me porte encore. Le livre blanc est à remplir. Travaillons.
1068
de perte. C'est un noir soleil qui gît à mes côtés. Il illumine de son néant
ma vérité. Ai-je quelque espoir, ailleurs, là-bas ? Aurai-je un avenir ?
1069
Femmes décoiffées
Femmes décoiffées
Épanouissement de roses
dans la clairière céleste
Voltigez tourbillonnez
danses nuptiales de papillons bleus
Luxe de blondeurs, envolez-vous
Vous êtes emportées par le vent.
1070
Poète
Il s'imprégna de mensonges,
d'idéal transfiguré
puis les rides sillonnèrent les traits de sa face
il s'exécuta, on l'immortalisa.
1071
Parler avec soi-même
1072
À l'extérieur, on peut supposer
Qu'il y a un front, sorte de muraille,
D'épaisse Carcassonne. Mais dedans ?
1073
La vérité tend vers la sagesse poétique.
1074
À Octavio Paz
Par toi
Ma pensée soulevée
dévale les collines de l'évidence.
1075
Je suis sans être
1076
Aubes claires et bleues
1077
L'homme supplie
1078
Sanctification
1079
La beauté d'Hélène
1080
Grands esprits
1081
Répands-toi, ô brise claire, mon avenir ! Que ma ferveur me
porte ! Que ma ferveur me porte !
II
III
1082
belles de chair, à qui proposer le plaisir ?"
1083
La soumise
1084
Ô maître qui commandes et ordonnes, tu sais trop bien l'usage
des larmes, des plaintes de jouissances ! Pourras-tu apaiser ces lieux à
dilater, à soumettre et à prendre ? Vois, je t'implore. J'implore ta langue,
ton souffle chaud, consacre-moi à ton supplice telle une offrande royale.
1085
Paroles certifiées
1086
Les poétesses sont venues
1087
Les femmes aussi sont venues
Les femmes aussi sont venues aux bords des fenêtres, les bras
remplis de livres blancs.
1088
"Se peut-il, se peut-il que pas un avec l'astre divin à sa porte ne
puisse nous prendre et nous exalter ?
II
1089
Perception différente à la consonance libérée, qu'il nous saisisse
et nous touche un peu partout, nous domine et nous aime ! Qu'il fusionne
tout le savoir du siècle et veuille y ajouter !
S'offre nul espoir pour les Livres de vie. Nous avons trop cru
pouvoir le trouver, nous filles d'extase, servantes de l'intellect ! Nous
implorerons encore les bras couronnés vers l'Azur.
1090
Ce langage
1091
linges, craignant quelque blâme de Mère pour exciter, conseiller sur ma
chair le poème ... Est-ce soupçon d'extase porté en mon corps ?
1092
L'araignée blanche
II
1093
Brodée de lys clairs.
Elle atteint l'amant,
Éternel dormeur d'une extase qui fuit.
Ses membres appellent la capture encore.
III
1094
IV
1095
La cité intérieure
Environné d'espoirs
Souffle immense de rumeurs
Grandes silhouettes impalpables
Alors je pense, j'entends
Je conçois
les perceptions sont irréelles
Inaudibles - tout se fait et se défait
Autour de moi.
1096
Un espoir est planté dans la cervelle
comme un drapeau noir sur blanc
comme des signes sur une feuille de
papier.
Le poème s'élabore.
Voilà,
Dans ma ville poétique,
Je réveille les néons,
Quelques lampes s'éclairent
Je prends en moi, je vole à autrui
Je déambule sur les traces de mes idées
bric à bric d'étincelles
Maintenant je marche
à droite, à gauche, je décris ce que je vois.
1097
formes impalpables, inexplicables
mais présentes
Je cherche dans cette rue l'extase
Mes yeux chavirent, brillent,
miroirs captivants.
1098
Au milieu des réverbères,
je tiens ma lanterne
allumée de certitude
certitude ?
A rire
Me voilà couvert de la cendre des étoiles !
Je cherche un nouveau quartier
un lieu où l'être comprendrait
sa durée, son génie, son invention.
Une porte pour l'être ?
Non ! une voie sans issue
je cherche encore
donc j'écris.
Au centre de la place,
il y a un jet d'eau,
un arbre fluorescent,
est-ce pensée suprême
1099
est-ce cœur de la ville ?
1100
Ainsi j'achève l'acte,
le mouvement de mon propos
avec conscience de perte
et de faiblesse
avec l'espoir de chasser l'infamie.
1101
La pensée
La pensée
surgit et s'impose
sur les feuilles rectangulaires
sur ses espaces blancs
elle cherche à construire
à édifier pour l'homme
1102
Lieu de vie
1103
Sainte
Tu étais claire
Tu étais blanche,
tes lèvres sur ses lèvres
dans un mouvement constant
1104
Grande pensée
1105
Couloirs, couloirs
À la sortie du rêve
après avoir franchi la limite du front
l'oeil extérieur m'éclaire
me propose d'autres images
De lumière, de sang, d'orage.
1106
Je prends, j'exploite,
j'écris entouré d'ombres
il n'y a nulle chair vivante
je marche là autour du bureau
j'écrase les idées, je les piétine
comme un raisin moyenâgeux
pour en extraire du vin.
1107
le voyant lave ses yeux
1108
La cruauté est l'immense dominateur.
1109
La pureté
Je me dépouille du péché
Je mue, je retire ma peau noire
certitude de fautes
de culpabilité.
Ô ma sublime transparence
auréolée de blancheur
Je contemple Dieu, ma beauté
Je m'exalte dans sa grandeur.
1110
Le marcheur solitaire
1111
Vais-je l'emprunter ?
Audace ! Comme je préférerais le survoler !
Je réfléchis, j'hésite, que faire ?
1112
Grande pensée
1113
est souverain.
1114
Messages III
1115
Elle pense, elle espère
1116
Pour le poème
Ils ne sont pas tombés, mais ont été organisés, pensés par la
cervelle. Y a-t-il intelligence ? Qu’est-ce ?
1117
Le poème cherche un ordre nouveau. Il prévoit d’étonnantes
évolutions spatiales. Il fabrique des aigles qui tournoient fluorescents.
Tout doit obéir. Ceci est gage d’avenir.
1118
Je marche
1119
Toute composition idéale est naissance encore renouvelée.
1120
L’imagination
1121
La jeunesse fusillée
1122
Le mépris
1123
Répétition
Tu me redis, génie
Ce que je sais déjà,
Génie, exalté, immortel
De pensers purs, d’élan, d’espoirs
Tu es ma référence
Et mon admiration.
Constamment près de toi,
Je suis à apprendre
Tu es mon instructeur,
Je suis ton apprenti
Résidons en nous-mêmes,
La boule d’énergie
Saura nous éclairer
1124
J’exploite tes ressources
J’obéis à tes ordres
Je suis le nourrissant
Et tu es l’instructeur
Cherchons-nous autrement
Pour aller au meilleur ?
1125
Le jour se pense
Le jour se pense
Dans le ciel constellé
La lumière éclaire la voie
Le jour se pense
Ouvrir l’esprit, illuminer la raison
Des graines de certitude
s’éveillent ça et là
Le jour espère
Les brouillards s’élèvent lentement
L’homme observe, tourne sur soi-même,
regarde alentour
Il cherche ses yeux, pour voir
pour se voir
pour comprendre
1126
de sons, d’images, d’avenirs
Tu produis en tâtonnant
en suivant la marche de ton langage
La substance de vie glisse entre tes doigts
1127
Le jour se pense dans ta bouche
Il commence à parler
écoute-le.
1128
Le vent rouge
1129
Messages IV
1130
Nourriture messianique
Autour de ma pensée
la certitude tourne
s’impose en absolue vérité
Je me nourris, je m’enrichis
j’avale le pain invisible
composé de corpuscules
lumineux et phosphorescents
Je mesure ma faiblesse
ma médiocrité
le ridicule de mon travail
1131
Je voudrais déchirer cette honte
que je porte
accéder à quelque chose élevé
le puis-je ?
Autour de ma pensée
la certitude tourne
s’impose en absolue vérité
1132
Le sel
Cercles constants
où flotte ma pensée
1133
Sel
Sel
face à la pureté du Père
1134
Le peintre
1135
L’espace vide est une bulle qui fuit
1136
Interrogation
1137
Commencement
1138
Le doute
1139
pour obtenir un meilleur produit
1140
Désirs
1141
Je sais mille espoirs
Je sais mille espoirs et le mien seul c’est moi sur une table
encombrée de livres
main nerveuse écrivant pensée pénétrante imprégnée dans la feuille
soudain explose en braises de mots chauds dictant à mon
corps
par le pouvoir de l’œil
1142
Habillé, délaissant...
1143
Petite vie
1144
Éclats sonores !
1145
Dialogue Poétique
Je supplie au-dedans
Je suis seul à m’entendre
Qu’attendre du passé ?
Je me nourris d’hier
1146
Le même, sosie, étrange
Le son cristallin
S’habille de lumière
Et désire son soleil
II
L’éblouissement intérieur
Tu pénètres dans ta chair
La fable et le poème
Le stupide et l’impensable
Se côtoient vivent
Et se reproduisent
1147
Tu composes dans ma tête
Et me promets un futur,
... De rien, certainement
La feuille purifiée,
Salie par la vomissure
De l’artiste
Rêveuse, crasseuse
La nourriture de l’intelligence
La transformation
Les déchets
1148
III
L’encre de l’égérie
L’indifférence
1149
Verse-sang
1150
Musique, écrans, piles de livres et piles
femmes ? Peu : Quelques-unes une puis
deux - une
1151
Tu es mort
1152
Fragment de ciel
1153
II
1154
III
IV
ainsi ça recommence
1155
et ce lieu parfait pour ma solitude
quelle solitude ? entourée d’ombres, d’invisibles à occire je
reprends le mouvement à produire
1156
V
1157
VI
1158
Il déplace le présent
Le voici parlant
Dictant du futur
Il s’adresse à l’invisible
Il se figure de l’espace
Cherchant la vérité
Le cœur épuré
La chair passée au creuset
Ses habits de clarté
1159
Insignifiant fut le triangle
Constellé de sperme
Auréolé de poils et de senteurs
Et là dans ma hauteur
De dominant pervers
J’inventais un théâtre
1160
Chaque pensée
Engendre une pensée
Miroir et tombeau
Chaque image
Engendre une image
Création et chair
Un poète concevant
N’étant que cela
Que mort future
Construit en délétère
Pour le secret du rien
Éblouissant et inconnu
1161
Je m’élance, j’accomplis une distance
Je mesure le résultat obtenu
1162
Entre le je suis
Et le je serai
Le poète pense
C’est l’espoir
La certitude
C’est l’avenir
La nuit tu espères
Tu prétends être
Pour t’en retourner
Dans l’insignifiance du jour
1163
Le passé est le déterminant
L’origine, le point de départ
Qui a été et n’est plus
1164
Messages V
Jamais
quand bien même
des possibilités extrêmes
infaillibles
réelles dans le futur
certifiées par un Dieu
Jamais
Moi, Moi, désespéré
trahi, haï
combinant, cherchant, certifiant
1165
bondissant, hors et jaillissant
Moi, oui,
très à l’intérieur de l’écume,
soulèvement, enfoui dans la profondeur d’un cauchemar
boiteux, à la Poe,
1166
J’espère être pour l’Esprit mien
dans le triomphe de ma tempête
fabriquant le secret
inconnu à l’homme
La mer ! La mer !
rejetant la femme
fantôme d’espoir, passé
illusion d’orgasme
hantée de blondeur née
de chair bleu turquoise
1167
Oui, solitaire et tel
prince amer de l’exil
dans l’éblouissement pléthorique
frère du dérisoire
J’avance
possédé par l’oeil fatidique
Existera-t-il
autrement que poète virtuel et céleste
1168
commencera-t-il
constamment nié
Du moins Il s’illumine
Maudit, maudit
par cent aiguilles dans la chair
portant la honte et le ridicule
de la vaine profession
Ce serait...
mais Christ choit
dans l’écume sinistre de l’insignifiant
se souvenant pourtant
de quelque rare baume émané
par la Force
1169
fondée non sur l’espoir
1170
La divine parole était un coup de dé
1171
La mémoire aime l’oubli
Le souvenir fuit
Là-bas dans l’ombre
De dérive en dérive
La nuit couvre le jour
Carnassière et dévastatrice
1172
La femme insecte
1173
tour sur elle-même, et je pus admirer l’étrange conception de sa chair
féminine. Au-dessus du fessier, à la hauteur du creux des reins, l’on
pouvait observer une touffe épaisse de poils. J’écartais délicatement
cette zone unique, et vis un deuxième sexe comportant une autre fente,
des lèvres plus larges et au milieu des lèvres, un sexe d’enfant de quatre
à cinq centimètres de long, en position repos. Il s’agissait du second
clitoris, volumineux cette fois et totalement adapté à la langue et aux
muqueuses internes de l’homme. Je m’efforçais de lui faire une sorte de
fellation délicate et subtile, lapant doucement cette zone sensible. Ses
ailes se mirent à frémir et je l’entendis de sa voix cristalline gémir avec
plaisir.
1174
L’éblouissement était total, et je perdis connaissance sous l’effet de la
jouissance dévastatrice. Quand j’ouvris les yeux, la femme-insecte avait
disparu. Je regagnai mon lit pour m’y réveiller quelques heures plus
tard.
1175
Monde fuyant
D’avenir, de demain
fabriquant d’autres mondes etc.
1176
Autre monde
1177
II
1178
Non pas un monde, mais des mondes
avec un catalyseur
un instrument de passage
de convertibilité
1179
mourir ce n’est pas être
mais c’est s’en retourner à son néant
Je sais ma survie
Je ne recherchai ni consolation
ni espoir d’avenir pourtant
1180
Un autre monde
1181
Rappel
1182
(étoile, gaz, poussières ...).
1183
Sous le crâne prétends-tu
Et dans l’ovale de ma bouche
Avec la main au calame
1184
Un élan de vie
L’origine s’écoule
Avec du sperme
De toi à moi
Un seul lien
Puis la séparation
L’érection molle
Annihile tout espoir
D’un futur
1185
Le temps compte
Maintenant et toujours
Le temps amasse derrière soi
En pointillés imperceptibles
De lointain de là-bas
L’onde de choc
1186
La pensée vieillit
D’intelligence en intelligence
D’esprit nouveau en certitude d’avenir
De génération en génération
L’appétit d’écrire
Amuse les Dieux
1187
Qu’est-ce que la vérité
Quand tout est changeable,
Quand rien n’est fixé ?
1188
Il y a un non-vouloir, qui engendre de la stérilité. Le
mouvement se meurt et l’élan disparaît. L’on va de peu à peu, et de peu
à rien.
1189
Toute mort appelle une autre vie. A la croisée de l’existence
l’un fuit, l’autre s’en vient. Dans l’espace, se joue donc un principe
réciproque en sens inversé.
1190
Le temps s’interroge :
Mon présent
Est-il bien placé ?
Si le présent
A son écho,
C’est qu’il possède
L’image de son propre frère.
Il faut oublier
L’oubli est nécessaire
J’efface, je trace
J’efface des traces
Serai-je
puisque je me gomme ?
1191
I
II
1192
D’aimer, étirant, étalant molle de chair, de peau
S’écoule en amas rose avec tremblements frêles
Bien d’être, bien or renaître len tement
Pour toujours, oui, oui friande de plaisir
III
1193
IV
1194
Messages VI
Enfouies les racines
À tisser, à construire
Perception fragile,
1195
Pour une ligne de sillage sur le papier.
Obscurcir ? Quoi ?
dans l’oubli du néant, on y songe
on y songe
1196
Compris
Compris :
masse inerte / certitude de faiblesse
ou encore
quantité stupide / avec volonté aléatoire
de gain toutefois,
sans la science.
Ou encore
conscience sans la femme, mais conscience
on sait d’où - de la critique
1197
ce sont des fleurs, des Dieux, des paysages
mais des documents, des œuvres peu ou point
1198
Recherches de distances
Recherches de distances,
ce sont les mémoires d’une même
oscillation
d’un imperceptible à définir
sans connaître exactement l’origine
1199
D’éclats percuté, d’éclats éblouissants
pour une vision obstruée de l’extérieur
mais vivante en
Il y a montée, jaillissement
immense exaltation puis inquiétude
volonté de maîtriser l’action,
de contenir le verbe
L’esprit peut-il ? Du moins, il s’y essaie.
1200
Mais comment faire ? Comment ?
Je ne sais jamais
du moins personne ne lira
Je dois m’en référer à ma propre certitude,
Qui ira vérifier ?
1201
La nuit, je pénètre
1202
Le coq
Il se couronne pourtant,
du moins essaie, se prétendant faible
1203
Mes mains purifiées
1204
J’accède au saint corps dans une magnifique enveloppe
blanche, - le poète se sanctifie !
1205
Le Temple
1206
vaste dôme serein et puissant.
1207
Avec mon sang
Accompagné de solitude,
je marche
Au-delà du temps
1208
Et m’écoute écrire
Dans cette avalanche de livres
En vain, je produis
dans un secteur de pertes
et de médiocrités
1209
Je suis banni
nulle étincelle, nulle soie
nul frisson d’estime
Je cache mon visage
Je me préfère dans la ténèbre
le dialogue improvisé
Saccages, décombres
et honte avec
boursouflements
d’écriture
Il y a l’amour de soi
la haine de soi
la volonté de mieux produire Hypnose
Ma femme s’appelle personne lente
descente
Mes écrits refusent d’être lus pour y
chercher l’idéale
de perfection.
1210
Quelle bêtise !
Bariolé d’étincelles
phosphorescentes et incandescentes
Comment s’épanouir dans le cercle de
lumière ?
1211
Mais le front est vide
rien qu’une faible voix
qu’un murmure qui
doucement
gémit
Ne plus y croire
Avoir la certitude de sa médiocrité
Chercher jusqu’au délire Qui méprise son frère ?
Accéder au vertige Du peu, d’estime ?
Est-ce un
frère ?
1212
J’ai dit la vérité
Qui m’a cru ?
J’ai dit : comparer, vérifier
Qui pèse quoi ? Avez-vous lu ?
Voyez la science, la technique
Ils se partagent
la chair des suppliciés
Horreur, massacre, et
Bourreaux,
qui le croirait ?
Personne évidemment.
1213
Allez, plus loin dans l’exil
au profond de toi-même
pensées, ville de langages
de perception, d’insignifiants
Allez encore
interroge les profondeurs
extrais les racines
1214
Que vaux-tu ? Rien
1215
MORCEAUX CHOISIS
TOME VII
ANNÉES 97-98
1216
Résonances I
Qui seras-tu
1217
Nous échangeons nos souffles
Je me transfuge en toi.
1218
Yeats – translate
Non, ceci n’est pas une contrée pour hommes âgés, les jeunes,
dans les bras l’un l’autre, les oiseaux dans les arbres - ces profusions
d’effluves - et leur chant - les repères des saumons, les maquereaux en
foule dans la mer, tout ce qui est poisson, ou plume célèbre tout au long
de l’été ce qui va concevoir, naître et mourir.
II
1219
sainte Cité de Byzance.
1220
Vide créateur
L’âme plonge
dans le vide créateur
La pensée foudroyée
est morte, est vivante
du moins sa lumière
est phosphorescente
Au plus profond,
La fille s’étire
Penser est un vice
avide qui se dévide
tout élan
est un infime
commencement de l’intelligence
1221
L’univers en soi
Étire sa toute puissance
1222
Le choix - Yeats – Traduction
1223
Ton enveloppe astrale
1224
Jeu d’échecs
1225
L’écrit/le risque/le cul
1226
La coupe
1227
Sera-ce ?
1228
Le geste
Au zénith de soi-même
Être célébré
Plonger dans le triste puits
Inverse, raisonne
1229
Alors poursuivons.
1230
Absence de femme
Absence de femme
Je me libère de la soumission
Je jette les pieds, les odeurs, le triangle
Je fixe mon temps, je m’appartiens
Absence de femme,
J’exploite mon énergie
Je pense ma matière
Je défis la beauté,
Je transforme, déplace, prétends.
1231
Je veux y ajouter - mais quoi ?
1232
La ridicule histoire
1233
Résonances II
Vie
1234
Moi qui tremble
1235
De l’éternelle durée
1236
La Dentellière
1237
Léda et le cygne
1238
Les extrêmes
Le corps et l’esprit
La nuit et le jour, mourir et
Vivre, est-ce la raison
De l’homme ? Et pour quel devenir ?
1239
La nymphe
1240
La main paranoïaque
1241
Les songe-creux
1242
Résonances III
L’aventure interne
1243
Les limbes
1244
L’a-vérité
1245
Pensé autrement
1246
Les frères vagabonds
1247
Te lire dans la glace
1248
Brusquement surgit
1249
Ta Phèdre
1250
L.A.E.T.I.T.I.A.
1251
D’après J.P. Sartre
Une idée fondamentale de la phénoménologie de Husserl :
l’intentionnalité
1252
En vérité, peut-on dissoudre toutes les choses
Dans la conscience ? Cet arbre-là
N’est pas de même nature que ma conscience,
Il ne peut entrer dans ma conscience
D’après Husserl.
1253
L’intentionnalité.
1254
Contre-ut
1255
Résonances IV
Cygne bleu
Jamais, la solitude
A deux évidemment,
Cygne bleu et plumes d’or,
Fugace inutilité de
Poète stupide, il reste
1256
En ramier de couleurs
1257
Dionysos
1258
Cascade
1259
Ivre de blondeur
De l’idéal de perfection
Pour s’endormir dans la jouissance
Du spasme ou expirer content.
1260
Le Tombeau de l’Immortel
1261
Le délice d’un Saint
1262
Un axe
1263
P.A.I.
Penchée suçante
ta Phèdre bandante cheveux liés
brune - et les yeux suppliant Hippolyte
1264
Définition de la pensée
C’est une sorte de fait mental - une charge dans une niche de
neurones. Oui, je veux encore étudier son caractère.
1265
De tout cela, de tous ces faits ponctuels, mentaux, qui s’associent,
s’éloignent, se connectent et s’engendrent, je sais qu’il y a la pensée.
1266
Recherche
1267
Les Points-réponses
1268
Perceptions grossières
1269
La bulle métaphysique
1270
La semence
La semence
L’intérieur
La durée avec de l’énergie mentale
dans l’actif - le cerveau
1271
I
1272
II
1273
III
1274
Résonances V
1275
Le parcours de la conscience
1276
Je fixe le phosphore
1277
Subsiste encore une recherche possible
1278
Le chemin de l’âme
1279
L’homme et son double
1280
L’errance
1281
La pauvreté
1282
L’homo Lozachus
1283
La stratégie
1284
Le dépouillement
1285
Le calcul
1286
Le schéma intérieur
1287
Résonances VI
Acte supérieur
Ha ! L’ingratitude
1288
Des hommes, le rejet éternel pour les causes perdues !
1289
L’impossible ailleurs
1290
Ce qu’il faut élaborer
1291
Husserl, Heidegger
1292
Sublimations de l’étant
C’est un principe
Associatif de matériel fixé dans la mémoire qui permet
De passer du non-pensé au pensé. Se fait et se défait
Comme un nombre illimité de combinaisons avec des jeux de cartes.
1293
L’Absolu
L’Absolu de
La fourmi sur une étendue d’eau. L’Absolu de l’homme
Voyageant dans le cosmos. L’Absolu de Dieu. In-
Déterminé - Indéterminable - Incomposé - Informe.
1294
Rassembler en soi
Le péril de l’intelligence
Est encore la dissimulation et l’incapacité de mettre
À la disposition de la conscience les outils nécessaires
À l’élaboration de l’action.
1295
Rassembler en soi ou se dépouiller - perdre -
Désassocier, ou désactiver, rejeter, oublier. Contraires.
1296
Husserl
1297
Cérébralement différent
II
1298
Être ou la dérision de soi. L’un prétend au
Discours quand l’autre ne propose qu’un bavardage oiseux.
Méditons sur l’Être, sur ce sujet insignifiant …
Emprunter la voie de la pensée, pourquoi pas ?
Ou mieux encore :
Optimiser la potentialité propre à chacun.
1299
Le Grand Être
1300
La constellation irréelle
1301
mon silence, mon caché, cet encore un en-toi.
1302
La belle évaporée
1303
Femme phosphorescente
1304
Épilogue
1305
MORCEAUX CHOISIS
TOME VIII
ANNÉES 99-00
Suites/Relances
1306
Suites/Relances I
II
1307
La bouche se nourrit d’extase, de substances claires,
un souffle encore dans les draps de l’amertume,
le miel de ton poème, - c’est ça : imagine
hors du tragique dans le possible
avec audace toutefois
appelle ça la passion,
on rira bien !
III
1308
IV
La réponse : RIEN
V
1309
Le rêve qui remuait changeant les ombres,
les déplaçait dans les cases de la pensée
VI
1310
dans l’espace vide de l’imaginaire
1311
Soleils annonciateurs
1312
Amours poétiques sur l’aube éclairée de senteurs
Nocturnes, désireux de chercher un soleil de grâce
1313
Autres limbes
1314
L’architecture imaginaire
1315
Gainée de soie
Nourrie de fantasmes,
Voilée de soie noire
Dans ses folies illusoires
Elle se fait prendre et reprendre
Attacher et suspendre
Dans l’agonie des soirs
1316
Des lianes noires
Traversent sa mémoire
Douleurs - douceurs
Spasmes et caviar
1317
Des espaces, des lieux
1318
La révélation mystique
1319
L’homo desertus
(L’homme du désert)
1320
Nuancier de faux
1321
Déterminent les limites de la vérité.
1322
Suites / Relances II
1323
Évanescence et périmètre
De si loin
pensées au plus profond
transmissions concevables
sans doute agitées par ma mémoire
lancées, montées, explosées
Là enfin
poussés par le souffle
Quelques mouvements dans nos rêves
des mots offerts
De moi-même, évanescence
incandescence
pour l'élaboration de l'œuvre
1324
Paysage d'en face
C'est une sorte de beauté désespérante, une fixation du réel qui donne au
1325
temps un goût d'éternité.
1326
*
1327
L'image-mensonge et l'écran cinématographique
1328
Sur l'écrit à paraître
1329
Séquences
Et cette cervelle
Impossible qui ne ressemble à rien Je n'entre pas
Je butte à l'extérieur pensées de femelle !
La sérénade sensuelle d'appartenance de liberté
1330
Son but
1331
Les miroirs J. L Borges
1332
Tisser les lis avec subtilité !
Miroirs, cieux,
Surfaces, espaces pensés et regardés comme un
Hasard modulable, lieu du questionnement où
L'audace poétique s'associe à la raison de l'écrivain.
1333
La paupière pense
1334
Des labyrinthes fangeux
1335
*
1336
Les lancées bleues pour le monde d'à-côté !
empanachées dans une explosion gerboyante et
retombante... de médiocrité,... qu'ils disent
1337
Lola
1338
d'agencements ;
- de nuit, phosphorescent et mielleux en neiges
sanglantes
1339
*
1340
N'ayant-jamais-voulu-être-lu,
digne de l'oubli, spéculation en soi
Consume-toi, imite-les
Travaille.
1341
Hymne au Divin
1342
*
Figure où le vide
figure sans mémoire
de lumière déplacée vers un autre centre
jamais utile pour nul éclairage
1343
*
1344
Je te fais cercueil. Tu triches.
1345
*
Pensées-applications-lecteurs,
D'autres triangles.
1346
La tienne seulement
la goutte perle, se distille.
1347
Suites / Relances IV
De t'accompagner
à la poursuite de l'inutile peut-être
pour saisir l'instant au dehors puis revenir
De te tordre la taille
pour la saisie aventureuse
figurant coït ou danse de piétinements
toute la nuit pour ta senteur embaumée
de femme-miel neige de blondeurs etc.
1348
et délicieuse volte comme un orgasme enchanteur
1349
Suites / Relances V
1350
*
1351
Dans la lumineuse nuit invisible,
l'or fondu en sourdes paroles coule
ses segments incertains.
1352
Reviens dans l'esprit,
rejets, expulsions et Muse !
Délabrements, exil
avec la nécessité de l'être qui fuit...
1353
Te voilà mystifié, grommelant,
homme à la parole coupée avec des yeux
mouillés pour retourner vers l'intérieur.
1354
*
De clair arrondi
Sous des poussières taciturnes
Au sortir de l'eau
Avec l'air fluide
Parcourant quelque peu les tempes
Mes adieux :
Voyelles et sonorités interdites
1355
Le vent inutile vient se briser
Sur le front
Flamboiement incertain
Sur les lèvres inventives
1356
Condamne la trace
Le goût de l'inachevé
Lettre contre lettre
Dans le cristal de l'espoir
1357
*
1358
Choses de soie fragiles
Mots plongeant dans l'amertume de la vie
1359
MORCEAUX CHOISIS
TOME IX
ANNÉES 01-02
Pensées sculptées 01
Surgissements 01
Résidences 01
Endormies sur le feu 02
Emergences 02
Lignages 02
1360
Pensées sculptées
ECHOS D'ORGASMES
1361
Cependant l'autre fuite, vers l'extase saccadée, en rythmes
fougueux - que sais-je ? en parades d'excréments et d'urine, et d'éjacs faciales
pour ton bonheur, ma splendide soumise en porte-jarretelles !
1362
est couleur chaux.
1363
Nonchalante après le Zénith de l'orgasme suggérant la volonté
de jouir encore.
1364
*
1365
Refusé, encore, ici. Et le miroitement indécent du ciel. Je
n'avais pas vu. Je me repose. Quelque chose s'éclaire. Fulgurant !
...Éblouissements.
Dans l'extase - elles s'élèvent, ces filles bleues, avec ruissellements d'orgasmes
- transpirant leur plaisir.
1366
*
1367
*
1368
*
1369
Innovations ridicules de maigre littéraire !
Pas de.
1370
*
Peut-être nue
Tes vocalises d'orgasme répandues dans la fraîcheur
Le souffle des roses
1371
prisonniers des muqueuses
1372
*
1373
*
1374
Chaque fois de se dire : haut mutisme
interdit, soporifique,
fuyant dans l'inutile et pourquoi ?
1375
Au peintre Mathieu
1376
*
1377
*
1378
Surgissements
1379
*
À repenser
1380
Cela sera-t-il proche ?
1381
Résidences
Entremêlées encore
1382
La fille bleue
1383
*
Paul Celan
Il est vrai que cela dérive à l’infini, que le tout semble capturé au-
dehors.
1384
L’une d’entre elles suspendue
Arpentez l’âme,
Traces de vers, enroulée maintenant dans
Votre folie vibrante. À plus jamais, oui
Portées dans l’obscur pour cet immense tissage
Irréel !
1385
Le feu
1386
Encore qui germe
1387
Lignages
Le vieil Éros
1388
De duvets et de rondeurs intimement aimés
Ou d'agressions heureuses !
1389
Les soupes tisanières
1390
Reconstituer la Vérité
1391
Elle ajoute
Alliée
Et solitaire, qui voudrait la caresser ? Qui s'en
Soucierait ?
1392
Promptitude, attention souhaitées
1393
Hors lieu en moi
Hors lieu en moi qui déjà s'incline comme une fleur-pensée offerte
doucement - et cette pluie gracile où s'évaporent de tendres baisers -
dans cette pure clairière l'air sylvestre est un enchantement.
1394
Sveltes et d'autres
Et je dois
T'enjamber sur ces coussins bleus et blonds de rêves, de
Dispositions et d'enveloppes de corps - finitudes que
Nous pensons en élixirs d'orgasmes, en butées interdites
Pour retenir cette folie cruelle du temps ou fuir
Ce vieillissement outrageant, insulte à ta beauté.
1395
Finira-t-elle
Seras-tu en
Vieilles friches, en muqueuses éclatant quelque
Sang perdu, en maladroite et noueuse, seras-tu ?
1396
MORCEAUX CHOISIS X
1397
Endormies sur le feu
Grande pensante
1398
Je persévère ma douce Eléonore
1399
Qui m'amène en ce lieu
1400
De grandes fluidités
1401
Pénétrant, et cette fièvre
Là, là encore dans les flux et les élans, dans les poussées incolores
de soi à soi
Oui, mais en dedans
1402
Moi ayant toujours cherché et visitant
1403
La belle obscure
1404
Suspendue dans le feu
1405
Entremêlées encore
1406
À la recherche de l’élixir de grâce
Consternant ce mur à
Faire exploser en myriades de confettis pour
Reconstruire des guirlandes obscures !
Fait de
Réparations et d’invraisemblances, de déjections
Douteuses et de miasmes ridicules !
Quand donc
Nourrie de sèves salvatrices, régénéré dans
L’autre solaire, parviendrai-je à constituer
1407
Un élixir de grâce pour me faire pardonner mon ignorance
1408
L’une d’entre elles suspendue
Arpentez l’âme,
Traces de vers, enroulée maintenant dans
Votre folie vibrante. A plus jamais, oui
Portées dans l’obscur pour cet immense tissage
Irréel !
1409
Le feu
1410
Entre l’or et l’ennui
1411
Encore qui germe
1412
Hors lieu en moi
1413
Finira-t-elle
Seras-tu en
Vieilles friches, en muqueuses éclatant quelque
Sang perdu, en maladroite et noueuse, seras-tu ?
1414
Les roses ensevelies
La belle abandonnée
ses formes
Lourdes qui s'étalent dédaigneusement sur le
Sofa fatigué, des formes épanouies chargées
De mémoire, repues d'extase, abandonnées ~ là.
1415
L'imperceptible frisson d'aile l'éveille tout à coup.
L'ange
1416
La belle absence
La poésie est interne, pour soi, en îlotier. Elle n'est ni lue ni achetée.
1417
L'objectif
1418
II
Oui, mon fils, en toi, en toi ~ cherche à, pense en, investis encore, là
encore, investis
III
1419
Sur-inventer
Azur co-substantiel azur contre azur vous que j'ai déchirés d'un
bruissement d'aile pour confluer vers mon Néant
1420
Radieuses et limpides
1421
Et tu te plais
1422
En chairs si douces
1423
À l’unisson du solitaire
1424
Suicides en
1425
dans sa propre chair.
Elle respire médiocrement, elle s'anime parfois,
se dresse d'un bon et prétend à l'apothéose des douleurs.
1426
Que de
1427
Ego cherche
Ego cherche, ego vainement en attente insensée pour une aberrante potentialité
universelle que jamais il ne parviendra à espérer.
1428
Ils inspiraient
Ils inspiraient, un à un, jamais ensemble - à la suite - non pas les rues, non pas
les rencontres - les catalogues - ils inspiraient !
1429
Eve, Eva
1430
La miséricorde
1431
Le bannissement de l'Élue
1432
Pensée tu verses
1433
À la Klimt
1434
Œuvre-femme
J'arrachais à la divinité
Tous ses sucs intimes et filtrais l'eau claire
De ses entrailles.
1435
Les deux sources du désir
L'amour
Est une affection de chair et d'esprit, Christ et Vénus
Un bas-d'élévation, des soupirs d'intelligence.
1436
La femme effacée
1437
Fusionner l'irréel
1438
Encore suspendue
Me traversera-t-elle
Pour me vois ? Ayant disparu, s'est-elle éteinte ?
Elle m'enjambe et recompose son inspiration.
1439
Surgies
1440
Suinte une source pourtant
L'échappée
À mesure que la rencontre se suppose là encore.
Ainsi plus claire, de se dire : passe et obtiens
Ce mélange dégagé de toute intrusion ( mais
Est-ce possible ? )
1441
La saisie de substance
Se découvre en se pénétrant.
1442
De je
1443
Appellation - poème
1444
Elle s'ouvrira
C'est le temps
De descente qui régit l'improbable. Par ton souffle,
Exalte tes saveurs, ressoude là où elle
S'est interrompue, précipite-toi dans cette
Descente.
1445
Insistances
1446
L'éclat de sa beauté
1447
Déviances
En avant de soi
1448
Demeurée au plus haut
1449
Jets and sprits
1450
Les enchaînés
1451
Élabore toutefois
1452
a
Vaporeuse est ta nuit. Tu l'espères sensuelle pour parfaire tes desseins. Embrigade-
toi et va de doux aboiements en crissements impossibles.
Vampe tes chimères, dévale tes audaces. Pour l'énergie appelée, certifie ton vrai.
Oui, prouve-le.
1453
A
Fais-moi rêver de quelque idiome rare, exploité dans l'absurde, pour nul vent
mensonger, de fluidité exquise émanée du hasard pour nourrir ton écrit. Car là tu es
à espérer ballottant la folie dans ta mer intérieure. De tirets en tirets, tu pousses des
mots, amorçant quelque espoir vaguement impossible.
Déplacer l'engouement pour des secteurs intérieurs. Apparences qui enflent à l'abri
des acquis. Oui, ces bribes infinies produiront un ouvrage nouveau. Instabilités-
miennes frémissant sur mes lèvres, quel poème se laissera concevoir ? Toujours
l'obscur, mais quels scintillements ?
Tes chimies, tes facéties - toutes ces audaces verbales, et ta chair palpitant des
oraisons grasses ? Pour qui ? Toi l'instable exploitant de stupides candeurs,
1454
implose, implose - défenestre-toi, projette-toi dans le vide - tu trouveras.
1455
L'éclat de sa beauté
1456
Sans m'atteindre, sur le sol haineux, une foulée
douce encore à l'imprévu
1457
Nuits obscures
Écriture vraie-illisible
Esprit-syllabes en devenir peut-être
1458
Sphère sublime et bleue
1459
I
Adonis pleure.
Alors vint le vent. Les petites folies paresseuses que la blancheur défend. Au large
de la mer qui les assemble.
Quelques barrières à chaque fleur.
Au-delà des labours quand une lumière descend.
Se reposa quarante jours allant venant allant vers les méandres.
II
Que ma mort garde toute sa lucidité ! Ce petit bruit provient du noir. Plus loin, là-
bas c'est l'enfer. La nuit développe ses ombres exubérantes. Remplis-toi de savoir.
Tu ne ressembles à nul humain. Ouvre-toi cette route. C'est le chemin de la
connaissance.
Les bêtes, elles sont abruties par tant de cycles de servitude. Les lampes sont
comme des étincelles pour éclairer ton foyer nocturne.
1460
As-tu mesuré la taille de cette porte ? La flamme rouge décide de l'immensité du
Néant.
III
L'enfer repense rouge près d'Adonis. D'autres feux sillonnent de sinistres galères.
Givres, blancheurs d'écume, petites lueurs : le contraste est saisissant !
La femme là-bas semblant sourire est la dernière croyance - une Muse à pénétrer
en tout endroit.
IV
Fixé, là
1461
V
1462
À Paul Celan
Moi également,
J'ai préféré la pierre aux mille couleurs
Du bleu topaze à l'acacia étrange
1463
Gouffre d'or
1464
Étendu à présent
1465
A la Pollock
1466
Blessé-aiguillonné
Flottant de toi à moi, ivres d'ivresse et buvant abreuvés dans des délices, là étendus,
passe de l'autre bord
Les phrases assoiffées de crimes déploient des sens exaltés de rien, de non-vrai, de
victimes invisibles - mais qui croire ?
Poulie de sang, c'est encore après toi que je m'en retourne. Ca chante, n'est-ce pas ?
- C'est la haine qui resplendit !
1467
Je m'enfonce avec les fidèles - je crois en mon changement. Blessé-aiguillonné,
qu'ai-je donc à espérer ?
1468
D'après Dreaph de Pollock
Et quel futur là-bas, derrière - est-ce autre Néant ? Ces filaments blancs, est-ce
invitation à l'expulsion de semence ? Qu'est-ce ?
1469
Substances et Distances
En lignes pensées
Pour toi, c'étaient des coups ratés que toutes ces propositions
médiocres - il fallait refuser, raturer ou jeter -
1470
savoirs supérieurs : pourquoi pas !
1471
La douceur azurée
1472
Oui, là éveille-toi
1473
1
1474
Endormi sous le charme mensonger de quelque vaine idole et
contemplant les astres parfaitement posés
1475
3
1476
La vieille crécelle
1477
Herbes-Madames
1478
Autre lune
1479
Conseils
1480
Jouis, initie-toi à l'élite crémeuse - deviens un toi-même crucifié
et sucé à demi - merci
1481
Les fluidités exquises
Qu'est-ce à dire que tous ces abandons de chairs - que toutes ces
promenades en long et en large ?
L'ensemble est guindé toutefois, et la lumière crue vacille sur les
corps - elle semble les lécher nuitamment.
1482
Cette beauté resplendissante d'automne, est-elle matinée pure ? - Je
vous salue, vrai corps - et harpe davidique je mêle mes chants à vos
sublimes sensualités.
1483
Éros
1484
nocturnes de soupirs ?
1485
Les vertiges
Nuit royale et bleue où l'infini est mal inspiré, j'y cueille des
impressions de femelles
en positions pyramidales, proposées à l'envers - belles heures dans
le luxe de mon consentement.
1486
déifiées ? - Pourquoi ? Avec
la nudité dans les feuillus vers cet impossible savoureux.
1487
Si bleue et telle
1488
statues vicieuses qui nous observent
en se branlant frénétiquement.
1489
Premier livre des rois
Vieillesse de David
Le vieux David
1490
Jeune fille, tu mêles à ma saveur une goutte de sperme d'Adam.
Vieux, je suis, vieux je suis exténué subissant jour après jour,
subissant les offrandes de ma bouche.
Mon visage se défait mois après mois. Les cris. Les affres. Les
jouissances pour ces attouchements
~ puis la nausée car j'inventais - et je t'ai prise à rebours déchaussant
mes pieds fébriles vers tes tétons érectés.
1491
Autre obscur
Pour que gémisse dans ton obscur, pour que soit sublime ton obscur
avec viens dans la plus sombre, avec belles luxuriances, avec langues et
de s'élancer-en,
1492
Valdingué, titubant
1493
Gloire, entends-tu avec ces singularités ridicules qui se prévalent d'être ?
1494
Araignées-reines
1495
Je plonge dans mon Néant - lumière et infini - j'apprends puis
prétends au plus fécond. Mais qu'est-ce ? Quel tourbillon d'extase en
dénué offert ? Pour quelle splendeur ?
- Répondez-moi.
1496
Autre douleur
Qui sera condamné ? Qui ? Pour aucune torture, n'est-ce pas ? - car
1497
il faut céder. Oui s'acharner et extorquer pour obtenir. Les bourreaux
seront-ils
1498
Mystique
Les bégaiements les plus subtils ne sont que de purs efforts inutiles
à l'âme.
Et cette pluie fine de filles graciles qui plongent dans mon esprit, -
vais-je pouvoir les satisfaire ?
1499
L'on va d'ossuaires en ossuaires et de bravoure en peur ~ ce sont des
morts qui gesticulent dans l'interdit.
1500
Les somptuosités claires
1501
changent. Mais étais-je au monde ? Je me fragmentais en analyse
superposable. La fureur m'invitait aux folies. Peut-être n'obtiendrais-je
que du vice infecte ?
1502
Le délétère s'évapore
1503
pour l’ouvert à intégrer.
1504
Plonger jusqu'à l'extrême
II
1505
Plonger là devant soi pour un exil intime, au plus profond
d'une hauteur qui vacille.
1506
Penser autrement
Je dévale dans l'oubli. As-tu cent façons pour tout retourner ? Les
sanglots, et je crois mourir. Je ne t'ai pas notée. Je renvoie
l'indisposition. Tu dénouais d'étranges manières dans des mouchoirs
impossibles. Le même et le ciel se déploient. Je vais découper des
tranches de bleu clair. Mes sommeils sont des orgasmes. La nuit est un
idéal à atteindre.
1507
1508
Les espaces-miens audacieux
J'invente une dictature mais c'est pour ton bien-être. Par petits fagots
avec l'air édifiant...
Oui, le contenu avec talon à l'équerre dans la chaleur de la serre...
1509
l'horizon - et pour quelles ombres de poésie-mienne ? Me voilà en
charpie, dénonçant tout étrange mélange. L'épuisement me reprend - je
supplie et gémis
1510
Or et sanguine
1511
Une aube grise déjà s'éveille et je commence à comprendre.
1512
Stupide hypocrisie
1513
Purge ton cul dans des tonsures de laide-reine, avec salopes
débraillées en dépit de tout ange ~ voilà je l'orgre qui implore toutefois.
1514
Les possibilités mutantes
1515
Ô habiter
Prends le verbe
1516
Prends le verbe ô avec entéléchies de noires ténèbres - et prétends
t'éveiller avec le sang - de médium à flots de lamelles- sur le torsk - le
verbe est rare.
1517
La lumière et le vent
1518
déploient et sèment des pensers nouveaux ?
1519
L'immense muet de l'Inconscient
1520
Enfin tout se pense dans l'immense muet de l'Inconscient...
1521
Dans l'infini-en
1522
connaissance s'apaise là - en toute ignorance de réalité future.
1523
Variances
Allégories et catacombes
Voilà ! Coups sur coups. Gémissements sur gémissements, ô mon amour qui te
tords et te retords, tu le sais - je veux te suspendre dans les airs pour des
jouissances inconnues.
1524
lèche, lèche encore.
1525
Ruptures et chutes
1526
Disparaît la transparence
Obscurément sont-ce des briques ou des courants nuitamment liés dans l'ordre
de la construction ?
1527
Ce sont des vannes obstruées. - l'Etre ne saurait s'y développer. L'énergie fond,
le Néant s'extasie. Personne ne connaît le poids de la rose. La beauté se déploie
et déploie son contraire.
1528
Le lieu autre
Plonger là oui devant soi pour exploiter un nouvel espace, pour fondre dans un
clair absolu et remplir un autre vide.
Il faut construire ce lieu dépouillé, y exercer une réelle liberté jamais connue.
L'être disparaît mais que peut-il trouver ? Il y a descente dans le vide, sorte de
saut retenu par les pensées qui ralentissent la chute.
Il finit par aimer le vide car cette attraction est certitude de lieu autre - lieu
nouveau où l'intelligence pourra se déployer.
1529
J'ai parfois rêver de me dresser à la verticale pour accéder aux extases célestes.
Mais cela était luxe impossible, que salut inventif, que folle expectative...
1530
Déterminations de profondeur
N'est-ce pas un autre actif - je veux dire un langage différent avec du matériel
de mots associé dans un ordre déplacé ? Et quel langage ? Car il s'agit de choix,
de prélèvements, de distinctions.
Mais il se peut que l'espace détermine un autre fondement verbal de mots - que
l'ensemble offre un inconnu totalement vierge de toute spéculation cérébrale -
et c'est acte de créativité à l'état pur !
1531
Certes - je suis naïf - mais je crois en la jeunesse - car elle saute les étapes,
passe outre, ignore le passé, compresse, condense dans son présent. Oui, elle
ignore l'expérience mais on peut lui donner la possibilité d'affiner ou de
purifier son application offerte.
1532
Le gouffre-néant
Obscur ! Obscur au bord du rien qui pourtant implore l'ultime d'une éclaircie,
je te sais supplier d'extase.
Dans l'entrevoir, je sens les mots se déplacer pour combler ce vide, pour le
nourrir d'ombres légères, de douces fluidités, de sens étranges et d'audaces
inouïes.
Les fumées m'échappent - les larmes antiques de : "N'entre pas car ceci ferait
violence à ta poétique", m'imposent à me comporter autrement.
Des larmes chaudes se répandent sur le marbre noir car La Conscience sait
pertinemment qu'elle ne peut obtenir quelconque objet inédit.
1533
L'idéal des irréelles
À l'instant de son impossible, l'idéal des irréelles - des sensuelles outres - des
blondes volubiles - et moi, rêveur à la peau claire, je divague nuitamment.
Elle, dans ses yeux verts, et son éclat est un rêve immortel - je l'espère dans sa
paix - je l'invoque - volcan, braise ou aurore boréale - enfin tout au facile pour
des fiançailles équivoques.
J'ai le penchant pour un visage parfait qui aime dans ses ravissements et
implore dans sa transe des ivresses folles.
Ce qui était dans son silence abrupt, priant cette beauté insignifiante, ignorant
l'importance, - ignorant.
1534
Plus profondément sous le soupir, la paix éternelle, extrémité de brise ardente
implorant d'extase - je t'atteins dans le souffle du désir - toujours je t'appelle et
te supplie dans des extases belles.
Pour entrer dans la joie du prélude prohibé - la beauté s'offre au loin - la baie
bleue de lumière tiède dans l'orifice souple propose une pénombre à pénétrer
très doucement.
1535
Tentatives
1536
Je focalise avec des anneaux et mes détentes manquées - j'avance avec cible et
certitude circulaire. Je deviens une figure dévissée implorant l'impossible
principe à atteindre.
1537
Le modèle
1538
c
C'est face à l'habitacle - c'est dans une maison dorée. L'office s'y répand en
exil
d'appartement. Il faut voir les portes et les pentes inclinées. Tout ceci requiert
un placement poussif ! C'est à vous de décider !
1539
Je me retiens seule et je murmure en sofa oublié. Suis-je sourde, tête
lourde ? - Non, je sais déployer mes talents, mes lucres et mes aubaines de
fille-vierge,de femme-sensuelle, de salope ??? sexuelle ???. À vous de décider.
Mais juré ! Je me retiendrai...
1540
L'avènement de l'Écriture
1541
Tout embraser comme pour composer
toute pensée aléatoire ceci doit être dit
en finitudes de lassitudes
1542
f
1543
L’infatigable recherche
1544
Le vide à repenser jusqu'à l'extrême de son Néant.
1545
Imaginaires clairs
1546
saturation du jeu, à son obturation, avec vertige d'un
décompte impossible parmi d'autres, tous ces systèmes
complexes *
1547
Nuit
1548
Tel est l'orgueil du purifié !
II
III
1549
de prières, que prétendais-tu partager ?
II
1550
III
1551
Les ombres fragiles
II
1552
Le monde s'étale - le monde est une vasque mouvante.
III
1553
de gémissements chimériques !
1554
Le jamais clair
Le jamais clair
1555
de la passion.
1556
Dans quelle gravité ?
1557
- quelles vaines traces d'existence lézardée !
1558
Espace monochrome
1559
Au plus profond
1560
Écrasée dans l'impossible, au-delà des douleurs,
je cherche le chemin, l'éclair
1561
Gouttes perlées
1562
pour ces actes sacrés, quelque chose la transporte.
1563
Les heures feues
1564
Je me déploie
Des fois - des fois, contre l'effort - lumière sous les claies.
1565
Je jette le champ. Je pense Eléonore. La pierre argentée.
1566
éLéMENTS BIOGRAPHIQUES
Version 2018
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