Escolar Documentos
Profissional Documentos
Cultura Documentos
Guide «
Caractérisation
hydrique de la zone
non saturée »
Mars 2012
-1-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Ce guide a été rédigé dans le cadre du projet CaPhéInE financé par l’Ademe et réalisé en partenariat par
le BRGM, l’INERIS, EDF et le CEA :
Rédacteurs :
-2-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Sommaire
Sommaire ........................................................................................................................................ 3
Illustrations ..................................................................................................................................... 6
Acronymes ...................................................................................................................................... 8
Symboles ......................................................................................................................................... 9
1 Introduction ........................................................................................................................... 11
1.1 Problématique, contexte .............................................................................................................11
1.2 Objectifs et livrables du programme CAPHEINE...................................................................12
1.3 Objectifs du présent guide et place dans la méthodologie .......................................................12
1.4 Limites du guide ..........................................................................................................................13
2 Méthodologie proposée pour l’acquisition de données de transfert hydrique en ZNS ....... 15
2.1 Mécanismes de transferts hydriques en ZNS ...........................................................................15
2.2 Mode d’acquisition des données ................................................................................................18
Evapotranspiration ...............................................................................................................................27
Ruissellement .......................................................................................................................................27
-3-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Evapotranspiration ...............................................................................................................................30
Ruissellement .......................................................................................................................................31
Procédure BEST (Beerkan Estimation of Soil Transfer parameters) sur site ......................................31
Evapotranspiration ...............................................................................................................................36
Méthode des cocottes à pression et autres méthodes de laboratoire (solution saline, pression
osmotique, papier filtre...) ....................................................................................................................39
-4-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
-5-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Illustrations
Figure 5 - Méthodes d’investigations envisagées selon les différents niveaux de la méthodologie proposée et
l’objectif visé pour l’étude des transferts en ZNS ......................................................................................................... 23
Figure 6 - Triangle de texture proposé par l’USDA (Soil Survey Staff, 1975, en haut) et échantillons utilisés
pour l’évaluation des FPT pour KS (en bas)................................................................................................................. 29
Figure 7 : (gauche) Ajustement automatique du modèle BEST sur la courbe d’infiltration cumulée l(t)=f(t) et
(droite) Lois h(θ) estimés selon la procédure BEST (traits), comparés aux estimations via les fonctions de
pédo-transfert (FPT) (symboles) (Base de données Rosetta) et au profil de rétention estimé à partir
d’échantillons prélevés à différentes profondeurs ........................................................................................................ 32
Figure 8 - Estimation de la durée des essais nécessaire à l’obtention d’une lame infiltrée cumulée I1D
(infiltration verticale en colonne de sol) comprise entre 3 et 6 cm en fonction de la gamme de perméabilité
attendue........................................................................................................................................................................... 33
Figure 11 - Visualisation du bulbe d’infiltration en coupe transversale et profil instantané d’humidité après essai
BEST ............................................................................................................................................................................... 38
Figure 12 - Mesure sur site de l’humidité (en haut) et de la succion (en bas) (Mermoud, 2006) ............................. 40
Figure 13 - Infiltromètre simple anneau grand diamètre et son système d’asservissement pour l’alimentation
en eau (cuve de remplissage) (Source : CEA-LCSN) ................................................................................................. 46
Figure 14 - Instrumentation en profondeur pour la mesure de l’humidité et de la succion (Amraoui et al., 2008) .. 50
Figure 15 : Variation de la pression réduite en fonction du taux de saturation selon la loi de rétention homographique ...... 56
-6-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Figure 16 : Variation de la pression réduite en fonction du taux de saturation selon la loi de rétention puissance (après
correction pour Se=100%) .................................................................................................................................................. 57
Figure 17 : Variation de la pression réduite en fonction du taux de saturation selon la loi de rétention logarithmique ......... 58
Figure 18 : Variation de la pression réduite en fonction du taux de saturation selon la loi de rétention de Van Genuchten .. 59
Figure 19 : Variation de la perméabilité réduite en fonction de la pression réduite selon la loi de perméabilité
homographique................................................................................................................................................................. 62
Figure 20 : Variation de la perméabilité réduite en fonction du taux de saturation selon la loi de perméabilité puissance.... 62
Figure 21 : Variation de la perméabilité réduite en fonction de la pression réduite selon la loi de perméabilité puissance
associée à une loi de rétention homographique ................................................................................................................. 63
Figure 22 : Variation de la perméabilité réduite en fonction de la pression réduite selon la loi de perméabilité puissance
associée à une loi de rétention puissance........................................................................................................................... 64
Figure 23 : Variation de la perméabilité réduite en fonction de la pression réduite selon la loi de perméabilité
exponentielle .................................................................................................................................................................... 65
Figure 24 : Variation de la perméabilité réduite en fonction du taux de saturation selon la loi de Van Genuchten ............... 66
Figure 25 : Variation de la perméabilité réduite en fonction de la pression réduite selon la loi de Van Genuchten ............... 66
Tableau 1 - Caractéristiques principales du sol non saturé à renseigner dans les outils de modélisation .............. 18
Tableau 2 - Tableau synthétique des paramètres à acquérir ou des expériences à mener par niveau .................. 24
Tableau 4 - Synthèse et domaine de succion mesurable avec les différentes techniques pour détermination de
la courbe de rétention et de conductivité relative mises en œuvre dans CAPHEINE ............................................... 49
-7-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Acronymes
ETP: EvapoTransPiration
Pa : Pascal
ZS : zone saturée
-8-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Symboles
altitude z [L]
charge de pression h=pc/( wg) [L]
masse volumique de l’eau w [ML-3]
accélération gravitationnelle g [LT-2]
pression capillaire pc=pa-pw [MT-2L-1]
-9-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
1
paramètre de normalisation en pression [L-1]
hg
-10-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
1 Introduction
En France, la décision d’intervenir sur un site pollué et le choix des moyens à mettre en œuvre sont
fonctions du contexte environnemental, de la nature de la pollution et des risques résultants pour
l’Homme et les ressources en eau. Actuellement la majorité des études évaluant les risques de
contamination des eaux souterraines ne prennent pas en compte la spécificité de la zone non saturée.
Dans le cas des éléments traces minéraux (ETM), les mécanismes qui contrôlent leur mobilité sont
variables dans le temps et dans l'espace : ils sont fortement liés aux conditions physico-chimiques du
milieu et donc à ses changements. Selon les conditions, le transfert des polluants vers les couches plus
profondes et les nappes souterraines peut être facilité ou inhibé. De même, une éventuelle
immobilisation des polluants dans les couches superficielles peut être réversible. Si ces mécanismes sont
mal compris, le potentiel de risque d'un site peut être mésestimé.
Dans ces conditions, dans les études d’impact, on considère que la totalité des éléments lixiviables
parvient à la nappe, ignorant alors le rôle potentiellement « protecteur » de la ZNS vis-à-vis des eaux
souterraines, ce qui peut engendrer des travaux de réhabilitation coûteux et disproportionnés.
La compréhension des phénomènes chimiques et hydriques qui caractérisent la ZNS présente donc
un grand intérêt pour appréhender plus finement le risque à plus ou moins long terme pour les eaux
souterraines. L’incidence des usages actuels du site sur la capacité d’émission de contaminants de la
source doit être caractérisée et complétée par une étude prenant en compte les possibles changements
d'usage, et/ou les modifications physico-chimiques éventuelles ultérieures du site d’étude, qui peuvent
influer sur la mobilité des polluants. Cette anticipation requiert très généralement l’établissement de
modèles de fonctionnement.
Cependant, les processus qui gouvernent le devenir des ETM en zone non saturée sont complexes et
nombreux. Par conséquent, la modélisation de ces phénomènes qui permettrait d’anticiper les effets
d’un changement d’usage sur la mobilité des ETM, demande l'acquisition d’un nombre suffisant de
données hydriques et chimiques. Compte tenu des coûts financiers importants de leur acquisition et de
leur exploitation, il convient d’être particulièrement pertinent lors de la définition des caractérisations à
mettre en œuvre.
-11-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Le projet CAPHEINE vise à mettre à disposition une méthodologie permettant de préciser les
contextes (typologie des sites, polluants, géologie et hydrologie) dans lesquels il est utile de prendre
en compte la zone non-saturée du site dans l’évaluation des risques pour la ressource en eau.
Le projet a permis d’élaborer trois guides techniques qui proposent plusieurs méthodes permettant
d’améliorer la connaissance du fonctionnement du système. Ainsi, les paramètres à acquérir du point de
vue hydrologique et chimique et les méthodes disponibles pour les acquérir sont détaillés dans deux
guides :
la caractérisation de la mobilité des ETM est abordée dans le guide « Caractérisation de la
mobilité des ETM dans la zone non saturée du sol » (Bataillard et al., 2012) ;
pour les paramètres hydriques, on se reportera au guide « Caractérisation hydrique de la
zone non saturée » (Guérin et al., 2012b).
L’intégration des données obtenues dans les modèles numériques et le choix du type de modèle à
privilégier pour obtenir une modélisation réaliste du fonctionnement du site sont quant à eux détaillés
dans un troisième guide :
Le programme CAPHEINE s’est également appuyé sur l’étude de 5 sites, appelés «guides
sites », auxquels il est fait référence dans les guides techniques. Ces « guides sites » détaillent les
actions mises en œuvre sur chacun de ces sites.
Ce guide est plus particulièrement dédié à l’étude des transferts hydriques en ZNS.
Ce guide propose une évaluation des avantages, des inconvénients et de la sensibilité des
différentes méthodes disponibles. Le nombre de paramètres à acquérir, la confiance accordée dans la
détermination de ces valeurs ainsi que les outils mis en œuvre pour les acquérir seront à adapter aux
enjeux associés au site et à sa vulnérabilité intrinsèque.
-12-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Ce guide peut être utilisé seul pour répondre à certaines des questions posées par la gestion d’un
site.
Sa mise en œuvre est aussi un préalable indispensable à la modélisation (Cf. guide « Modélisation
des écoulements et du transport des éléments traces en zone non saturée », Boissard et al.,).
Le lien de ce guide avec les autres guides techniques et les guides « site » est explicité sur la Figure
1.
Le présent guide rappelle les différents modes d’acquisition pour chaque type de paramètres
hydriques. Ces informations pourront également s’avérer utiles dans le cas d’une contamination par des
molécules organiques.
Ce guide n’aborde pas les spécificités de la couche de sol arable et l’influence de la végétation ; ce
guide ne s’intéresse pas non plus au cas particulier des transferts préférentiels (fente de dessiccation,
passage préférentiel, fissure ou fracture).
Pour les aspects fracturation et fissuration on pourra se reporter au travail réalisé dans le cadre du
projet de recherche SEDIGEST (Guérin et al., 2010).
-13-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Le guide ne se veut pas exhaustif de toutes les techniques existantes, les propositions
méthodologiques faites ici sont le résultat :
d’une recherche bibliographique ;
d’un retour d’expérience ;
de la consolidation de certains travaux : le programme de recherche TRANSAT
(Kaskassian et al., 2009) par la mise en œuvre du grand infiltromètre, de la
méthodologie BEST (Lassabatère et al., 2006) ;
de la comparaison de méthodes d’acquisition sur les sites d’études de CAPHEINE,
notamment pour la conductivité hydraulique à saturation KS et pour l’obtention des
paramètres caractéristiques des lois d’écoulement en ZNS.
-14-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Le projet CAPHEINE se propose d’aller plus loin en proposant des méthodes permettant d’approcher
le transfert hydrique en ZNS.
La caractérisation et l’évaluation des transferts en ZNS fait appel aux bilans hydriques (volume d’eau
entrant dans le système) et à l’évaluation des flux parvenant à la nappe. Le flux d’eau transitant dans le
sous-sol est soumis à plusieurs phénomènes (Figure 2).
-15-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
L’équation de Richards (1931) permet la résolution numérique des processus d’écoulement d’eau en
zone non saturée :
(h)
div K grad H Q
t
Avec :
teneur en eau volumique [-]
-1
K tenseur de perméabilité hydraulique du milieu poreux [LT ]
H=h+z charge hydraulique *L+ (avec l’axe z orienté vers le haut)
z altitude [L]
h=pc/( wg) charge de pression [L]
-3
w masse volumique de l’eau *ML ]
-2
g accélération gravitationnelle [LT ]
-2 -1
pc=pa-pw pression capillaire [MT L ]
-2 -1
pa pression de l’air *MT L ]
-2 -1
pw pression de l’eau *MT L ]
-1
Q terme source / puits [T ]
Il est donc nécessaire de définir la courbe de rétention (h) qui est une caractéristique du sol étudié
mais aussi, la relation K(h) ou K( ) par l’intermédiaire des modèles empiriques (Figure 3).
-16-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Différents modèles empiriques ont été développés, ces lois empiriques sont explicités en Annexe A
pour la courbe de rétention (Thiéry, 1996) et en Annexe B pour la conductivité hydraulique (Thiéry,
1996).
La connaissance des phénomènes régissant l’écoulement de l’eau en zone non saturée, tout comme
la modélisation de ces phénomènes, demande l'acquisition des données suivantes (Tableau 1).
Le modèle de Van Genuchten (1980) (fonction de la saturation Se) a l’avantage d’utiliser les mêmes
paramètres dans les deux relations (h) et K(h). Ainsi nous considérons, qu’une courbe sur les deux est
suffisante pour obtenir le jeu de paramètres. La courbe la plus facile à obtenir pour la détermination des
paramètres de l’équation de Van Genuchten est la courbe de rétention (h). Cette loi est très souvent
utilisée, même si le calage des données obtenues avec une autre loi empirique est bien sûr possible.
La typologie des sols étudiés et leurs caractéristiques structurelles donnent des informations
pertinentes sur les propriétés hydrodynamiques du sol telles que la porosité, la perméabilité, les
propriétés de rétention hydrodynamique (aussi liées à la texture). De plus, les mécanismes
géochimiques sont influencés par ces propriétés et nécessitent l’estimation des surfaces spécifiques et
densités des sols mis en jeu.
-17-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Tableau 1 - Caractéristiques principales du sol non saturé à renseigner dans les outils de modélisation
Porosité [-]
Modèle de rétention :
Porosité [-]
Modèle de rétention :
1 -1
Paramètre de normalisation [L ]
hg
Trois modes d’acquisition de données sont possibles, présentant chacun des avantages et des
inconvénients propres à chacun des paramètres recherchés, et qui peuvent être d’ordre financier,
pratique, ou concerner la validité et la représentativité de la mesure.
-18-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Un grand nombre de paramètres et de coefficients sont susceptibles d’être estimés à partir de fonds
de données bibliographiques (littérature scientifique, bases de données, ressources propres …). Il est a
priori plus rapide et moins coûteux d'utiliser les données bibliographiques. Néanmoins, il n'existe pas de
données disponibles pour tous les types de sol, et encore moins pour les remblais qui constituent
souvent la partie superficielle de la zone non saturée sur les sites industriels.
Dans tous les cas, la question de la représentativité de ces paramètres pour le cas d'étude et de leur
validité intrinsèque (qualité de la donnée) reste posée. Ainsi, les travaux effectués montrent que les
résultats obtenus en utilisant les FPT (Fonction de PédoTransfert) sont meilleurs lorsqu’on utilise une
FPT définie sur des sols proches de ceux qu’on cherche à étudier. En particulier, le programme ROSETTA
(Schaap et al., 2001) développé autour de la base de données UNSODA (Schaap and Leij, 1998) et
librement disponible, propose plusieurs FPT, construites à partir de régressions sur un grand nombre de
données expérimentales, pour l’estimation de l’ensemble des paramètres hydrodynamiques d’intérêt.
2.2.2 En laboratoire
Si les essais en laboratoire sont un bon moyen d’analyser finement les processus, l’acquisition de
données hydriques fortement dépendantes des caractéristiques structurelles du sol peut être limitée.
Ainsi, des carottages intègres peuvent permettre de recueillir des échantillons pour la réalisation
d’essais de laboratoire. Toutefois, le carottage induit parfois des phénomènes de tassement qui
modifient les caractéristiques hydrodynamiques des sols.
Des essais laboratoire peuvent aussi être réalisés sur des échantillons de sol reconstitués, dans ces
cas-là, le biais sur la validité des paramètres peut être important.
De manière générale, les essais laboratoire peuvent présentés des biais et ne donnent une
information que sur un échantillon discret. La validité des paramètres mesurés en laboratoire doit donc
toujours être utilisée avec discernement.
2.2.3 In situ
Les essais terrain fournissent généralement les informations les plus pertinentes car ils conservent la
structure et l’hétérogénéité intrinsèque des sols. Les méthodes utilisées (simple anneau, pompage)
-19-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
doivent être sélectionnées en fonction de l’échelle de mesure souhaitée et le nombre de mesures sera
fonction de la complexité du site.
Le projet CAPHEINE propose une approche graduée de la caractérisation hydrique de la ZNS, pour
aller plus loin que les pratiques actuelles, en ayant une meilleure compréhension des mécanismes
impliqués.
Cette méthodologie considère deux objectifs différents selon que l’on veuille :
estimer les flux d’eau parvenant à la nappe. Pour cela, il faut acquérir des paramètres
hydriques pour la caractérisation hydrodynamique de la ZNS. Ces paramètres sont
indispensables pour la modélisation des transferts en ZNS. Cela nécessite aussi de faire
un bilan hydrique de l’infiltration naturelle ;
estimer les temps de transfert à la nappe. En effet, dans certaines circonstances
(incidents/accidents de production notamment), il peut être nécessaire de déterminer
expérimentalement (et avec précision) le temps de transfert à travers la ZNS ainsi que
l’impact d’une pollution au toit de la nappe. Dans ce cas-là on se situe dans un contexte
d’infiltration forcée du fait d’un déversement ou d’une fuite.
Cette méthodologie comprend plusieurs niveaux d’approche (niveaux 1, 2 et 3), du plus simple au
plus complexe, et est schématisée ci-dessous (Figure 4) :
-20-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Globalement, le premier niveau repose sur une approche bibliographique ou sur la base de mesures
simples. Sa mise en œuvre est donc peu coûteuse, par contre les incertitudes associées aux différents
paramètres restent fortes. Ce niveau est donc à réaliser en première approche de manière
systématique, ensuite si la complexité du contexte du site ou les enjeux associés aux cibles identifiées
l’exige, on réalisera les investigations et mesures prévues dans les niveaux 2 et 3.
Les niveaux 2 et 3 ont pour objet de diminuer les incertitudes liées au fonctionnement hydrique de
la ZNS du site. Ces deux niveaux font appel à des mesures au laboratoire ou sur le terrain. Les mesures
préconisées au niveau 3 sont plus difficiles à réaliser et plus chères, le passage du niveau 2 au niveau 3
reposera donc essentiellement sur un bilan coût avantage.
-21-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Exemple du site 1 : Dans les contextes miniers, la complexité géologique est-elle qu’il
faut identifier quelques mécanismes majoritaires à investiguer/approfondir au
risque de réaliser de nombreuses investigations sans réel gain de connaissance
Les principales méthodes préconisées selon le niveau retenu sont rappelées sur la Figure 5 et dans le
Tableau 2.
Des séries de mesures et méthodes d’investigation, mises en œuvre dans CAPHEINE, sont proposées
dans ce qui suit en regard de la méthodologie développée et de l’expérience acquise.
Il existe un très grand nombre de méthodes applicables pour acquérir les données hydriques (bilan
hydrique du site, données texturales et structurelles, loi d’écoulement caractéristique et conductivité
hydraulique à saturation) dont une liste (non exhaustive) est donnée en annexe A.
Dans le présent guide sont reprises uniquement les techniques mises en œuvre dans le cadre de
CAPHEINE et qui paraissent pertinentes sur la base de l’analyse critique et du retour d’expérience réalisés
lors de leur mise en œuvre sur les différents sites d’études. Des fiches autoportantes sont proposées en
annexe D pour certaines des techniques plus particulièrement mises en œuvre dans le cadre de
CAPHEINE, et la liste des normes applicables est fournie en annexe E.
-22-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
Figure 5 - Méthodes d’investigations envisagées selon les différents niveaux de la méthodologie proposée et l’objectif visé pour l’étude des
transferts en ZNS
-23-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
Tableau 2 - Tableau synthétique des paramètres à acquérir ou des expériences à mener par niveau
Caractérisation
selon régime Paramètres à acquérir / expérience à mener Informations fournies
d’écoulement
Niveau 1
- Humidité sur échantillons, ETP site Préparation à la modélisation des
écoulements non saturés
- Flux entrants : volume infiltré, durée d’infiltration et
- 1ère informations sur les horizons de
superficie d’infiltration
la ZNS
- h(θ) et k(θ) par FPT sur granulométrie
- Première approximation des temps
- Ks par FPT /BDD
de transfert
- Vitesse moyenne 1D équivalent ZNS (sans transitoire)
- Dimensionnement d’essais
selon volume déversé, surface d’infiltration et Ks
Caractérisation
hydrique pour Niveau 2
écoulement en - Humidité sur échantillons, ETP site Amélioration de la connaissance du site :
régime gravitaire - Ks Darcy ou méthodes d’infiltrométrie - Monitoring sur site
(selon scénarios de - Estimation de V∞ par essai anneau sous charge - Compléments spécifiques au site
déversement) - h(θ) et k(θ) par BEST (surface, fosse) - Hétérogénéités spatiales
- Temps de transfert en transitoire (avancée d’un front - Information sur l’infiltration sur site
d’infiltration)
Amélioration de la compréhension des
mécanismes:
Niveau 3 - Vérification d’hypothèses de
- Ruissellement par canal venturi
fonctionnement
- Ks par infiltration in-situ (forage, fosses)
- Fonctionnement global de la ZNS en
- Essai d’infiltration et de traçage grand infiltromètre
régime gravitaire (temps de séjour,
atténuation)
Niveau 1
- Humidité sur échantillons, ETP site, Ruissellement sur
estimation de pente
- h(θ) et k(θ) par FPT sur granulométrie Préparation à la modélisation des
écoulements non saturés
- Ks par FPT / BDD
- Vitesse moyenne 1D à l’échelle ZNS (sans transitoire)
avec bilan des infiltrations moyennes annuelles / Ks
Caractérisation Niveau 2
hydrique pour - Humidité sur échantillons, ETP site
Amélioration de la connaissance du site :
écoulement en - h(θ) et k(θ) par BEST (surface, fosse)
- Compléments spécifiques au site
régime capillaire - Ks Darcy (laboratoire)
- Information sur l’infiltration sur site
et/ou mixte (selon - Ks par forages ou en surface, couche superficielle
scénarios de
déversement) Niveau 3
- ruissellement par canal venturi Amélioration de la compréhension des
mécanismes :
- acquisition de h(θ) et k(θ) in-situ {succion ; TDR}
- Vérification d’hypothèses de
- h(θ) et k(θ) labo en imbibition et drainage
fonctionnement
- Ks par infiltration in-situ : forage, fosses
- Fonctionnement global de la ZNS
- Essai d’infiltration et de traçage grand infiltromètre en
(temps de séjour, atténuation)
adaptant la mise en œuvre au milieu et au scénario
-24-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Cette méthodologie propose ainsi un certain nombre d'acquisitions de paramètres à réaliser pour
approcher au mieux les transferts hydriques et les flux d’eau en ZNS selon la sensibilité
environnementale du site, c'est à dire selon les enjeux liés au site mais aussi selon la complexité de ce
dernier et en regard des conditions in-situ.
La démarche consiste, à partir d’un premier schéma conceptuel, à alimenter celui-ci par des
connaissances plus précises sur les transferts hydriques. Le passage d’un niveau à l’autre est
subordonné à la complexité hydrogéologique du site, aux enjeux et cibles identifiées. Au final, les
investigations réalisées et le choix du passage d'un niveau à l'autre seront aussi définis pour partie par
des bilans coûts-avantages quant au besoin d’avoir une information plus fine sur le transfert dans la
ZNS. Notamment, les niveaux 2 ou 3 sont requis dès lors que l’on souhaite travailler en transitoire.
Le passage d’un niveau à l’autre se fait dès lors que l’on a besoin d’une information plus fine sur le
transfert dans la ZNS :
Enjeux de l’étude ;
o Etude de l’infiltration d’eaux météoriques dans l’objectif d’évaluer une
remobilisation de contaminants présents en ZNS : situation pollution
chronique/historique ;
o Etude de l’infiltration suite à un évènement (déversement / fuite / crue, polluants
dissous) : situation accidentelle ;
Temps de transfert à travers la ZNS ;
Information sur les vitesses de transfert et temps de contact : recherche d’équilibre/non
équilibre local ;
Information sur l’atténuation des flux par capillarité et dispersion ;
Evaluation de volumes de milieux pollués ;
Recharge de la nappe par la ZNS ;
Remobilisation d’une pollution en place par battements de nappe ;
Lessivage des terrains contaminés.
-25-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
-26-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Cette approche de niveau 1 repose en grande partie sur une étude bibliographique.
Evapotranspiration
L’ETP découle toujours de l’application d’une formule sur la base de données météorologiques qui
sont souvent prises à la station Météo France la plus proche (niveau 1).
Il existe différentes formules plus ou moins complexes pour estimer l’ETP. Elles requièrent la
connaissance d’un nombre minimum de paramètres climatiques et géographiques.
La formule de Thornthwaite est une des plus utilisée et est généralement valable notamment quand
on considère des données annuelles. Météo France utilise la formule de Penman qui demande
l’acquisition d’un plus grand nombre de paramètres.
Ruissellement
Le ruissellement peut être négligé si le terrain est plat, recouvert de végétation et que le sol est
assez perméable. Si le ruissellement est important, on devra le prendre en compte dans le bilan
hydrique, dans un premier temps par une estimation quantitative approximative (% de la pluviométrie).
-27-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
L’acquisition de courbes granulométriques à partir de données in-situ peut être également valorisée
par interprétation en utilisant les Fonctions de PédoTransfert (FPT). De plus, ces formulations, basées
sur un ensemble important de données, permettent également de donner une estimation de
l’incertitude associée à l’ensemble des paramètres pour les lois h( ) et k( ).
En particulier, le programme ROSETTA (Schaap et al., 2001) développé autour de la base de données
UNSODA (Schaap and Leij, 1998) et librement disponible, propose plusieurs FPT, construites à partir de
régressions sur un grand nombre de données expérimentales, pour l’estimation de l’ensemble des
paramètres hydrodynamiques d’intérêt. Le logiciel commercial SoilVision™ (SOILVISION® SYSTEMS LTD)
offre également des possibilités dans ce domaine.
Une première évaluation des courbes caractéristiques h( ) et k( ) peut être réalisée par
l’utilisation de bases de données spécifiques ou de lois empiriques sur la base de classes texturales.
Une première estimation de la conductivité hydraulique de chaque horizon peut être réalisée par
l’utilisation de bases de données spécifiques ou de lois empiriques sur la base de classes texturales.
Des BDD de référence (UNSODA (Schaap and Leij, 1998), GRIZZLY (Haverkamp et al., 1998) ou
HYPRES (Wösten et al., 1998)), spécifiques aux caractéristiques hydrodynamiques de la zone non
saturée, regroupent des données de perméabilité acquises en fonction de différentes typologies de sols.
En particulier, le programme ROSETTA (Schaap et al., 2001) développé autour de la base de données
UNSODA et librement disponible, propose plusieurs FPT, construites à partir de régressions sur un grand
nombre de données expérimentales, pour l’estimation de l’ensemble des paramètres hydrodynamiques
d’intérêt. La Figure 6 présente la distribution des échantillons utilisés pour formuler les FPT afin
d’estimer KS, le plus grand nombre de données étant généralement disponibles pour des sols sableux ou
sablo-limoneux (selon classification USDA (Soil Survey Staff, 1975). De plus, ces formulations permettent
également de donner une estimation de l’incertitude associée à l’estimation de la conductivité.
-28-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Figure 6 - Triangle de texture proposé par l’USDA (Soil Survey Staff, 1975, en haut) et échantillons utilisés pour
l’évaluation des FPT pour KS (en bas)
Lois empiriques
Outre l’approche précédente, différentes formulations empiriques permettant d’estimer KS, sont
souvent proposées dans la littérature (Hazen (1893), Kozeny-Carman (Kozeny, 1953 et Carman, 1956),
Terzaghi et al., 1996). Ces lois, généralement fonction de la typologie du sol et établies sur la base
d’expérimentations, utilisent des paramètres clés de la texture du sol et plus particulièrement de la
courbe granulométrique (d10, d50, porosité, teneur en eau une succion à -33KPa…). Si ces approches
peuvent mener à une première estimation de KS, les valeurs ainsi estimées peuvent montrer un
étalement selon la formulation utilisée. Il apparaît nécessaire de considérer le domaine de validité de
ces formulations selon la typologie de sol investigué.
Des logiciels commerciaux (Ex : Enviro-Base) intègrent ainsi les différentes approches et permettent
d’estimer KS aussi bien que les courbes h( ) et K( ).
-29-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
3.2 Niveau 2
En niveau 2, on va affiner notre connaissance du site pour aller vers une évaluation de plus en plus
fine des flux et des temps de transfert. Pour cela, des méthodes de mesures en laboratoire et sur site
sont proposées qui permettront l’acquisition des caractéristiques propres au site.
La réalisation de fosses ou forage préliminaire pour évaluer la variabilité verticale des faciès entre
la surface et la nappe est un préalable indispensable. Car c’est sur cette base que seront définies le
nombre de couches à caractériser.
Les investigations à partir du niveau 2 prennent en compte les complexités locales et visent à
caractériser les couches d’intérêts.
La connaissance du régime d’écoulement dans la ZNS est affinée en déterminant l’humidité du sous-
sol (échantillons carottés, méthode gravimétrique) et en calculant une ETP locale.
Evapotranspiration
En niveau 2, le contexte hydrique du site peut être alors affiné par la mise en place d’un pluviomètre
sur site dont le pas de mesure sera défini de manière à pouvoir suivre les variations de flux observés au
niveau de la nappe par le suivi dynamique des niveaux piézométriques afin d’identifier les phases de
drainage/recharge de la ZNS et les battements de nappe.
Si le site présente une végétation ou un albédo très particulier, on peut être amené à faire un calcul
particulier, adapté au site.
-30-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Exemple site 2 : Sur le site 2, une mesure journalière de la pluviométrie était nécessaire en
raison de la forte réactivité de la nappe perchée au moindre évènement pluviométrique.
Sur ce site, il a été nécessaire de revoir le calcul de la pluviométrie efficace, en effet ce site
sans végétation sur une grande partie présent une couleur gris foncée favorisant l’évaporation.
Ruissellement
Le ruissellement peut être pris en compte sur la base de mesure de la pente et du type de
couverture du site. En effet, les sites industriels présentent souvent des couvertures non naturelles
(dalle béton, enrobé, …).
La procédure BEST (voir fiches techniques n° 1 et 7 en Annexe D ; Lassabatère et al., 2006) est une
méthode intégratrice proposant d’acquérir par un essai d’infiltration simple anneau in-situ (ou en
laboratoire) les courbes h( ) et k( ) ainsi que KS.
En niveau 2, par des mesures en surface, cette méthode, relativement simple et peu coûteuse,
permet de déterminer des paramètres hydriques spécifiques au site sans déstructurer le milieu. Elle
n’implique toutefois qu’un faible volume de milieu poreux et ne caractérise qu’une épaisseur d’une
dizaine de cm sous l’anneau.
Cette méthodologie intégratrice (cf. fiche technique n° 1, Annexe D) permet également d’acquérir
les courbes de rétention h( ) et k( )) à partir d’un essai d’infiltration simple anneau in-situ. La mise en
œuvre de l’essai dans un sol initialement relativement sec permet de faire ressortir les différents
processus d’écoulement, allant d’une infiltration plutôt capillaire à un régime gravitaire. Ainsi, une large
gamme de teneur en eau est alors balayée lors de l’essai. La méthode est donc sensible aux conditions
de saturation initiale, une forte humidité initiale étant préjudiciable.
Exemple du site 4 : Lors de la mise en œuvre de certains des essais sur le site 4,
l’humidité initiale des terrains était importante en raison de pluies les jours
-31-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Le modèle théorique de BEST a été développé à partir de l’équation de Richards (1931), assurant
ainsi une continuité entre l’essai d’infiltration et l’utilisation des paramètres dans un modèle numérique.
Les figures suivantes (Figure 7) illustrent l’application du modèle BEST sur la courbe d’infiltration
cumulée et présentent les lois h(θ) ainsi déduites.
Figure 7 : (gauche) Ajustement automatique du modèle BEST sur la courbe d’infiltration cumulée l(t)=f(t) et
(droite) Lois h(θ) estimés selon la procédure BEST (traits), comparés aux estimations via les fonctions de pédo-
transfert (FPT) (symboles) (Base de données Rosetta) et au profil de rétention estimé à partir d’échantillons
prélevés à différentes profondeurs
La méthode propose une instrumentation simplifiée et est rapidement mise en place, elle demande
également l'acquisition de paramètres annexes (granulométrie, densité apparente et mesure de
l'humidité initiale et finale de l'essai).
Dans la pratique, les essais ne semblent réalisables dans un temps acceptable que pour une gamme
de perméabilités allant de 1.10-4 à 5.10-7 m.s-1 (Figure 8).
-32-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Figure 8 - Estimation de la durée des essais nécessaire à l’obtention d’une lame infiltrée cumulée I1D (infiltration
verticale en colonne de sol) comprise entre 3 et 6 cm en fonction de la gamme de perméabilité attendue
Le volume caractérisé par cet essai (~dm3) et donc sa représentativité spatiale reste faible dans la
mesure où l’infiltration n’investigue en profondeur que quelques décimètres. Par contre sa facilité de
mise en œuvre permet de multiplier le nombre de points de mesure et d’augmenter ainsi la
représentativité des valeurs obtenues. Cet essai, peut être réalisé facilement à différentes profondeurs
jusqu’à 1 m de profondeur, permettant ainsi la caractérisation de plusieurs couches de matériaux.
La méthode est de plus sensible aux conditions de saturation initiale, une forte saturation initiale
étant préjudiciable.
Par contre, il faut rester vigilant à ce que l’essai ne prenne en compte qu’un type de matériaux. En
effet, l’interprétation repose sur l’hypothèse d’un milieu isotrope et homogène, elle ne s’applique donc
plus dans le cadre de litages ou d’hétérogénéités de faible amplitude verticale.
Au niveau 2, on va aussi chercher à caractériser d’autres grandeurs telles que la densité apparente,
la porosité.
-33-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Ces méthodes de mesures de la conductivité hydraulique sont peu chères et leur mise en œuvre est
bien normalisée. Elles explorent un volume limité de terrain, quelques dm3 pour la plus part et de
l’ordre du m3 pour l’essai Porchet. Elles nécessitent donc la réalisation de plusieurs mesures pour avoir
une bonne représentativité de la conductivité hydraulique à saturation en surface. La valeur obtenue
n'est valable que pour le volume de sol adjacent à la mesure (quelques cm à dizaine de cm).
La méthode la plus couramment utilisée est la méthode Porchet (Figure 9 et fiches techniques n° 3
et 4 en Annexe D ). Cette méthode a toutefois l'inconvénient de donner une valeur moyenne qui intègre
à la fois la contribution de la conductivité hydraulique verticale et horizontale dans des proportions qui
dépendent de la forme de la fenêtre de mesure.
Une autre méthode couramment utilisée est le perméamètre de Guelph (voir fiche technique n° 8
en Annexe D), or elle peut conduire à des erreurs allant jusqu’à 1 à 3 ordres de grandeur pour la
conductivité à saturation. Ceci pourrait être dû au piégeage d’air, ou à la non isotropie (horizontale
et/ou verticale) du milieu.
-34-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Exemple site 2 : Des essais au perméamètre de Guelph ont été réalisés en période humide
et en période sèche. En période sèche, le sol présente une très forte capillarité, l’état
stationnaire n’a jamais pu être atteint. L’utilisation simple de cet outil ne doit pas occulter ses
limites d’utilisation au risque de déterminer des valeurs aberrantes de conductivités
hydrauliques
Ces méthodes de surface ne sont valables que pour des gammes de conductivité hydraulique allant
de 1.10-5 m/s et 1.10-7 m/s pour la méthode Porchet à 1.10-4 m/s et 1.10-8 m/s pour le perméamètre de
Guelph . Si les conductivités hydrauliques sont plus faibles, il faudra avoir recours à des méthodes de
type Persan utilisées couramment dans le cadre de l’évaluation des fonds de centre de stockage de
déchets.
Exemple site 2 : Lors des essais d’infiltration en surface, il est nécessaire de multiplier les
points. Ainsi sur le site, des essais ont été réalisés en plusieurs endroits en essayant de cibler
des zones présentant ou non des fissurations. Ceci permet de moyenner les valeurs de
conductivité hydraulique si on doit les introduire dans un modèle analytique ou numérique.
L’acquisition de KS peut aussi être réalisée in situ par la mise en œuvre d’essais en micro-forage
(fiche technique n° 2 en Annexe D).
3.3 Niveau 3
En niveau 3, on va encore affiner notre connaissance du site pour aller vers une évaluation précise
des flux et des temps de transfert. Pour cela, des méthodes de mesures en laboratoire et sur site sont
proposées qui permettront l’acquisition des caractéristiques propres au site.
-35-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
En niveau 3, on peut réaliser des essais en profondeur, en fond de fosses. Ces mesures ne sont
possibles que jusqu’à X m de profondeur. Pour des couches plus profondes, on doit recourir à des
prélèvements de sols afin de réaliser des expériences en laboratoire sur des sols reconstitué à la densité
apparente initiale des sols.
Evapotranspiration
Dans les études, on considère généralement non pas des données d’ETP datées, mais des données
d’ETP moyennes établies sur des données pluriannuelles, calculées à partir de normales climatiques
(mensuelle généralement). Pourtant, on peut penser que la modélisation des transferts en zone non
saturée à l’échelle d’un site pourrait tirer parti d’une connaissance plus fine de l’information climatique.
Dans certaines régions, les fortes variabilités spatiales de la pluviométrie peuvent nécessiter
l'installation d'une station météo sur site. Dans d’autres cas cette installation sera à envisagée dès lors
qu’on a besoin de données à une fréquence qui rend les données « locales » des stations Météo France
inappropriées.
Le ruissellement peut être négligé si le terrain est plat, recouvert de végétation et que le sol est
assez perméable. Si le ruissellement est important, on devra le prendre en compte dans le bilan
hydrique. Sa mesure sur site est délicate à moins :
de réaliser des essais avec un simulateur de pluie et un système de collecte des eaux de
ruissellement. Cet essai a une faible résolution spatiale (1 à 2 m2),
d’avoir un système de fossés équipé de canal venturi collectant les eaux de ruissellement
sur le site. Cela demande une mesure conjointe de la pluviométrie sur site.
-36-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
La méthode du profil instantané (voir fiche technique n° 6 en annexe D) permet la mesure d’un
couple succion/humidité.
Actuellement, de nombreux capteurs de succion et d'humidité ont été mis au point et sont utilisés
lors de mesure sur site ou en colonne. Leurs mesures conjointes permettraient donc en théorie de
tracer cette courbe de rétention. Au laboratoire, on réalise la mesure de la courbe en séchage. Les
capteurs de succion actuels ne permettent pas de mesurer de fortes succions, on ne parvient donc à
obtenir avec cet essai qu'une partie de la courbe de rétention ce qui peut poser problème lors du calage
de la courbe théorique sur la courbe expérimentale.
Exemple site 3 et 4 : Les tests réalisés ont montré la faisabilité de cette mesure. Par contre, il
faudra utiliser des capteurs de succion psychométrique plutôt que les cannes de succion, car
seuls eux permettent des mesures de succion aux faibles humidités.
-37-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Cette méthodologie intégratrice a été initialement développée pour acquérir, à partir d’un essai
d’infiltration simple anneau in-situ, les courbes de rétention h( ) et k( ). Dans le cas de ZNS présentant
des litages prononcés, l’essai in-situ ne peut pas être toujours réalisé pour chaque couche d’intérêt
(excavation nécessaire). Il peut alors être intéressant de réaliser l’essai en laboratoire à partir
d’échantillons prélevés in-situ et manuellement recompactés. L’essai en laboratoire permet d’assurer un
meilleur contrôle de l’humidité initiale (Figure 11), a contrario de l’essai in-situ. De plus, il est possible de
coupler cet essai avec des mesures de profils instantanés (voir guide site N°4).
Figure 11 - Visualisation du bulbe d’infiltration en coupe transversale et profil instantané d’humidité après essai
BEST
Toutefois, des volumes de sols importants sont nécessaires afin de garantir une infiltration
axisymétrique sans effets de bord ni de fond et permettre les écoulements par capillarité. De la même
manière que la méthode de profil en colonne, cette mise en œuvre n’implique plus la structuration
initiale du sol. Cependant, les travaux de Limousin (2007) montre que les résultats obtenus en lysimètre
et sur le terrain suggèrent que l’hydrodynamique d’un sol non-structuré (une arène granitique) peut
être étudiée sur un prélèvement remanié si le volume de sol est grand par rapport aux rares cailloux de
grande taille. La réalisation d’essai BEST en laboratoire peut donc être retenue pour des échantillons
prélevés en profondeurs (non structurés) pour lesquels la mesure sur site n’est pas possible.
-38-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Exemple site 4 : Les tests réalisés à la fois au laboratoire et sur le terrain pour 2 sur sols
prélevés sur le site 4 ont montré, la faisabilité de cette mesure en laboratoire pour les sols non
cohérents pour lesquels les autres méthodes de laboratoire sont déficientes. Bien sûr, les
mesures sur site restent à privilégier car elles sont réalisées sur le sol non déstructuré. Par
contre cette technique pourrait avoir un intérêt pour les sols profonds non cohérents.
Méthode des cocottes à pression et autres méthodes de laboratoire (solution saline, pression
osmotique, papier filtre...)
Exemple sites : Parmi tous les sites étudiés, seuls les sols du site 2 étaient suffisamment
cohérents pour réaliser de telles mesures.
Actuellement, de nombreux capteurs de succion et d'humidité ont été mis au point et sont utilisés
lors de mesures sur site ou en colonne. Leurs mesures conjointes permettraient donc en théorie de
tracer cette courbe de rétention. Cependant, cela nécessite de fréquents allers-retours sur le terrain ou
la mise en place d'un système d'acquisition.
-39-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Figure 12 - Mesure sur site de l’humidité (en haut) et de la succion (en bas) (Mermoud, 2006)
Les mesures sur site permettent une mesure sur des sols pas (ou peu) perturbés, elles permettent
de s’affranchir des risques de perturbation du milieu qui existent avec les méthodes de laboratoire. Les
mesures sur site ne permettent d’estimer les propriétés hydrauliques qu’entre la saturation et la
capacité au champ (donc plutôt dans des conditions poches de la saturation), au-delà la mesure n’est
plus possible. En effet, les tensiomètres sont des appareils simples, précis, très utilisés et peu chers ;
mais la gamme de potentiels qu'ils permettent de mesurer est limitée (ils ne fonctionnent plus à >
0,08 MPa). Lorsque la succion atteint des valeurs de cet ordre, de l'air peut passer à travers la bougie
poreuse et le tensiomètre se désamorce.
Les sondes TDR sont très couramment utilisées et on dispose d'un recul important sur leur
utilisation. Une phase d’étalonnage est néanmoins indispensable. La mise en place de capteurs de
mesure d'humidité et de succion reste difficile dans certains types de sol, et toujours délicate en
profondeur. De plus, Picot et al. (2010) montrent que bien souvent, sur le terrain, on ne parvient pas à
rencontrer toutes les conditions permettant de tracer l'entièreté de la courbe de rétention : ainsi les
-40-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
humidités extrêmes (très sèches ou très humides) ne sont que très rarement atteintes. Si, pour simuler
les fortes humidités on peut réaliser un apport d'eau sur site, pour les faibles humidités, aucune
méthode n’existe in situ. La détermination de certains paramètres de forme des lois d'écoulement est
donc parfois difficile sur la base de données de terrain uniquement.
Exemple du site 2 : Sur ce site, persiste une nappe perchée à faible profondeur en toute
saison. Ceci associé à une teneur en MO importante des terrains, fait que les faibles
humidités et fortes succions n’ont été mesurables sur ce site qu’à la faveur d’une météo
exceptionnelle.
Les mesures réalisées sur ce site ont pu montrer la bonne résistance des cannes de sussions
(suivi de 3 ans)
L’hystérésis ou l’existence de différentes courbes capillaires selon que le milieu est en imbibition ou
en drainage mais aussi selon l’historique du milieu doit parfois être prise en compte. Certaines
méthodes comme la méthode BEST ne permettent de déterminer que la courbe en imbibition quand
l’utilisation in-situ de couples {TDR ; tensiomètres} permettent de balayer un plus grand nombre de
configurations, au même titre que le travail sur des colonnes de sols insaturées en laboratoire. La prise
en compte dans les modèles est discutée dans le guide « modélisation ». Les effets d’hystérésis seraient
ainsi plus importants dans les sols à textures grossières. La valeur de saturation résiduelle (Sr) serait
ainsi plus importante quand elle est obtenue à partir de la courbe en drainage.
L’acquisition de KS peut être réalisée en laboratoire sur carotte de sol intègre préalablement
collectées sur site :
Essai Darcy ;
essai triaxiaux.
Lors des essais en laboratoire, le volume réduit des échantillons prélevés pose le problème de leur
représentativité. En effet, ces mesures ponctuelles ne donnent pas la variabilité réelle de la conductivité
hydraulique avec les variations latérales et verticales de faciès.
Le mode d’obtention de ces échantillons par carottage provoque souvent une légère compaction
des échantillons qui peut entrainer une diminution artificielle de la conductivité hydraulique. Au final, il
-41-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
n’est pas rare d’avoir 1 ordre de grandeur entre les valeurs mesurées en laboratoire et celles mesurées
en grand sur site (par exemple par essai de pompage en zone saturée).
Exemple site 2 : Les valeurs de conductivité hydraulique à saturation obtenues par essais de
Darcy étaient a priori plus faibles d’un ordre de grandeur de celles mesurées par les méthodes
Persan et en microforage. Ceci peut être dû à la fois au tassement du sol dans les éprouvettes
lors du prélèvement, et au faible volume investigué. Sur le terrain, les méthodes mises en
œuvre permettent d’intégrer la présence localement de fissures à plus forte conductivité
hydraulique.
Ces méthodes peuvent être utilisées sur des échantillons prélevés par carottage en différents points
de la zone non saturée. La conductivité hydraulique à saturation en laboratoire peut être mésestimée
car la prise d'échantillon sur le terrain peut modifier la structure de ceux-ci.
L’essai de Darcy est à préconiser pour les échantillons de sub-surface (jusqu’à 2 m). On peut alors
réaliser des prélèvements verticalement ou horizontalement (le long d’un profil, ou dans une fosse) ce
qui permet d’estimer la conductivité hydraulique verticale et horizontale. Si lors du carottage des
tassements ont lieu, ils ont pour conséquence une diminution artificielle de la conductivité hydraulique.
Les essais triaxiaux permettent de travailler sous une contrainte équivalente à celle régnant en
profondeur. Cela évite une relaxation des terrains et une « augmentation » artificielle de la conductivité
hydraulique. Ces essais sont à privilégier dès lors que l’on veut caractériser des échantillons au-delà de 2
m de profondeur.
-42-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Le niveau 1 propose une première estimation du temps de transfert à travers la ZNS. La démarche
proposée ici est en phase avec celle développée dans le guide « Modélisation des écoulements et du
transport des éléments traces en zone non saturée. Elle se propose en effet d’estimer le flux massique
atteignant la nappe à partir d’une vitesse moyenne dans la ZNS (ou couche) considérée.
Pour le calcul de la vitesse v de transfert d’un polluant au sein de la zone non saturée, des solutions
simples mais aux hypothèses fortes sont disponibles, citons notamment, la solution développée par
Dragun (1988) qui obéit à la formule suivante :
I
v
v .R f
-1
v vitesse de déplacement moyenne du polluant au sein de la zone non saturée [LT ]
-1
I infiltration efficace annuelle [LT ]
Cette expression est une approximation car elle ne tient compte ni du caractère variable de
l’infiltration en surface ni des variations spatiales de la teneur en eau.
Dans le cas d’écoulements principalement gravitaires (évaluation en regard des volumes déversés,
de la surface d’infiltration et de la perméabilité attendue), homogènes et permanents, il est
envisageable de représenter la zone non saturée par un milieu poreux totalement saturé. Dans ce cas, la
vitesse de transfert peut être estimée à partir de l’équation de Darcy en considérant la conductivité
hydraulique à saturation, un gradient hydraulique unitaire, une teneur en eau volumique moyenne.
Ces formulations, pouvant être mises en œuvre rapidement, sont souvent intégrées dans les outils
d’analyse rapide et d’aide à la décision.
-43-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
4.2 Niveau 2
En conditions incidentelles, le temps de transfert de la solution infiltrée dans la ZNS peut être très
différent du temps de transfert moyen de l’eau en conditions standards. En effet, le déversement d’un
volume de quelques m3 de solution localisé en surface, s’apparente à une infiltration d’eau sous une
charge positive (ou nulle).
L’équation de Green et Ampt (1911) permet de localiser le front d’infiltration d’une lame d’eau
constante saturant progressivement un sol homogène, de profondeur infinie où les caractéristiques du
sol (porosité, conductivité, teneur en eau) sont supposées invariantes. Ni la nappe ni la frange capillaire
ne sont prises en compte.
D’après ce modèle, la position du front d’infiltration (zf) est donnée par l’équation suivante :
1 f K sat
zf Δh log 1 .z .t
Δh Δθ
Avec :
= s– i;
s f
h = h - h - h( i) > 0
f
z < 0 (l’axe z est dirigé vers le haut, l’origine est à la surface du sol).
le profil (z) est en forme de « marche d’escalier », avec en haut une zone saturée se
déplaçant en piston. Cette zone saturée est limitée par un front d’infiltration dont la forme
ne varie pas dans le temps, en dehors de cette zone θ = θi,
K = Ksat pour = s et K 0 pour = i
-44-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
4.3 Niveau 3
Le dernier niveau envisagé (niveau 3) correspond à un calcul des temps de transfert de polluant.
Ce niveau fait appel à un essai d’infiltration coûteux car sa mise en œuvre, sa modélisation et son
interprétation, ne sont pas aisées. Cet essai est cependant le seul qui permette de simuler des
évènements de type déversement.
Cet essai sera donc à réserver aux sites présentant une très forte vulnérabilité environnementale,
dans une situation de prévention au droit d'installations industrielles particulièrement sensibles.
Cette méthode (Figure 13, fiche technique n°5, Annexe D) est basée sur un essai d’infiltration in situ
(infiltromètre simple anneau de grand diamètre) pour mesurer la vitesse d’infiltration (en fonction du
temps et en régime permanent si celui-ci est atteint) ainsi que le temps de transfert dans la ZNS et la
concentration au toit de la nappe du traceur injecté (courbe de restitution dans un piézomètre
d’observation d’un traceur réactif ou non, voire particulaire (injection de nanoparticules), sous réserve
d’autorisation).
L’échelle de mesure, l’essai investiguant plusieurs m3 de milieux poreux, est ici pleinement adaptée
à la problématique des déversements accidentels. De plus, cet essai génère des informations pouvant
être utilisé pour la construction et la validation d’un modèle numérique. Selon les conditions de mise en
œuvre et le régime hydraulique, il devrait être possible d’évaluer la pertinence des paramètres
hydrodynamiques (h( ), k( ) et KS) estimés lors de l’étape de caractérisation.
De plus, l’essai ne donne des informations pertinentes qu’en regard des conditions de l’essai.
L’extrapolation des résultats passe par la construction / validation d’un modèle numérique.
-45-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Figure 13 - Infiltromètre simple anneau grand diamètre et son système d’asservissement pour l’alimentation en
eau (cuve de remplissage) (Source : CEA-LCSN)
Exemple site 4 : L’essai Infiltromètre grand diamètre a été mis en œuvre avec succès, le
passage du traceur ayant été mesuré dans les piézomètres voisins. La mise en pompage
permanent à proximité de l’infiltromètre a assuré la bonne restitution du traceur. Les données
ont pu ensuite être exploitées via un modèle numérique. Les résultats confirment les
estimations de KS obtenues lors de la phase de caractérisation. Toutefois, les conditions
d’écoulements gravitaires (voire forcés) ne permettent pas ici de valider formellement les
courbes h( ) et k( ).
Les outils isotopiques et notamment le tritium (3H) peuvent aussi permettre de déterminer le
degré de vulnérabilité d’une nappe et d’estimer les transferts hydriques dans la zone non saturée.
-46-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS
CAPHEINE a donc voulu illustrer les possibilités techniques actuellement disponibles permettant
d’acquérir des données hydriques sur la zone non saturée.
Chaque méthode d’acquisition présente des avantages et des inconvénients propres à chacun des
paramètres recherchés, et qui peuvent être d’ordre financier, pratique, ou concerner la validité et la
représentativité de la mesure.
Chaque échelle de mesure apporte une approximation de la valeur intrinsèque des paramètres, avec
une incertitude et une précision différentes. Lors de la mise en œuvre d’une technique d’acquisition de
données des caractéristiques hydrodynamiques des sols, il est essentiel d’avoir en tête les fondements
de chaque méthode, les hypothèses et simplifications qu’elle implique et les limites de son domaine de
validité. Ces précautions sont en effet nécessaires pour une interprétation pertinente des résultats, et
une éventuelle comparaison des valeurs données par des méthodes différentes est recommandée.
Cette meilleure connaissance des propriétés hydriques de la zone non saturée permet de mieux :
calculer les flux de contaminant parvenant à la nappe et de les intégrer dans une démarche
d’évaluation des risques vis-à-vis des cibles identifiées,
évaluer la vulnérabilité des eaux souterraines en permettant un calcul des temps de
transfert à la nappe des polluants,
définir les conditions d’application de certaines techniques de dépollution (injection,
pompage).
Le retour d’expérience quant à l’utilisation des différentes technologies mises en œuvre est résumé
dans les Tableau 3 et Tableau 4.
-47-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
Tableau 3 - Synthèse et domaine de validité des différents essais de caractérisation de la conductivité hydraulique à saturation mis en œuvre dans CAPHEINE
Perméamètre de
Méthodes ROSETTA Essais Darcy Procédure BEST Micro-forage / miniPorchet Porchet
Guelph
Niveau selon méthodologie
Niveau 1 Niveau 2 Niveau 2 à 3 Niveau 2 à 3 Niveau 2 Niveau 2
CAPHEINE
BDD : UNSODA (Schaap and Leij, 1998), Fiches n°2 et 4
Fiches / Normes / GRIZZLY (Haverkamp et al., 1998), Fiches n°1 et 7 Norme NF X 30-423
Norme NF X 30-442 Fiche n°8 Fiche n°3
Références HYPRES (Wösten et al., 1998) Lassabatère et al., 2006) (pour micro-forage)
FPT : ROSETTA (Schaap et al., 2001) Non normalisé pour mini-Porchet
Pas de limite en théorie. BDD
Pas de limite en théorie. 1.10-6 m/s à 1.10-9
toutefois plus souvent 1.10-3 m/s à 1.10-6
Domaine de validité En pratique, conseillé pour des Ks de 1.10-6 m/s à 1.10-9 m/s
renseignées pour sols de type m/s m/s
1.10-4 m/s à 5.10-7 m/s
limoneux à sableux
BDD / In-situ / Laboratoire Bibliographie Laboratoire In-situ et/ou Laboratoire In-situ In-situ In-situ
Coût global (mise en œuvre Moyen Moyen Moyen
Faible Moyen Moyen
+ interprétation)
Durée de mise en œuvre Rapide Rapide Fonction du type de sol Moyen Moyen Rapide
Simplicité de mise en œuvre Simple Moyen Moyen Simple Moyen Simple
Volume de milieu poreux - cm3 / dm3 dm3 dm3 dm3 m3
Granulométrie : une par essai (sauf sols
Granulométrie sur échantillons. similaires). Information sur
Mesures supplémentaires - -
Et/ou Intégration de mesures (θs, - -
nécessaires caractéristiques du sol (humidité,
densité)
densité apparente)
Information intéressante en 1ère Estimations pertinentes et En tranchée ou en
Importance de l’état
approche, large BDD. Essai conseillé sur un comparaisons concluantes avec les D’autres normes existent (charge forage (cf micro-
de saturation initial
Attention à la représentativité échantillon prélevé méthodes d’infiltration sur le site N°4 variable, constante…) selon la forage).
échantillons. par carottage sous du sol, essai peut Dimensions peu
mais méthodes réservées à des sols perméabilité attendue du sol. Voir
Teneur en eau à saturation gaine pour conserver être très long sur sol Précises de la
REX plutôt sableux à limoneux (infiltration NF X 30-423, NF X 30-424, NF X 30-
souvent surestimée, mesure la structure. très sec. Valeurs cavité.
très lente sinon). Sensibilité à 420. Représentativité faible et donc
terrain préconisée. Méthode sensible à négatives observées Importante
Permet de donner une la présence l’humidité initiale. Représentativité peu adaptée aux sols à forte infiltration latérale
lors de certains
information sur l’incertitude d’éléments grossiers. faible et donc peu adaptée aux sols à fraction d’éléments grossiers (Ks isotrope dans
essais
associée à chaque paramètre. forte fraction d’éléments grossiers le modèle)
-48-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
Tableau 4 - Synthèse et domaine de succion mesurable avec les différentes techniques pour détermination de la courbe de rétention et de conductivité relative mises en
œuvre dans CAPHEINE
Méthodes ROSETTA Procédure BEST Couple {TDR ; Tensiomètres}
Niveau selon méthodologie
Niveau 1 Niveau 2 à 3 Niveau 2
CAPHEINE
BDD : UNSODA (Schaap and Leij, 1998), GRIZZLY
(Haverkamp et al., 1998), HYPRES (Wösten et al., Fiches n°1 et 7 Fiches n°6
Fiches / Normes / Références
1998) Lassabatère et al. (2006) Picot et al. (2010)
FPT : ROSETTA (Schaap et al., 2001)
FPT sur granulométrie pour l’ensemble des Paramètres de forme sur granulométrie
Méthodologie d’acquisition Monitoring par sondes d’acquisition
paramètres h(θ) et k(θ) sur essai d’infiltration simple anneau
de h(θ) et k(θ) Courbes possibles en imbibition et drainage
Vérifier si courbes en imbibition ou drainage Courbes en imbibition
Pas de limite en théorie. BDD toutefois plus Pas de limite en théorie. Gamme de potentiels limitée (ok pour < 0,08
-4
Domaine de validité souvent renseignées pour sols de type limons à En pratique, conseillé pour des Ks de 1.10 m/s à
-7 MPa)
sableux 5.10 m/s
Essais in situ ou mesures au In-situ
Bibliographie In-situ et/ou Laboratoire
laboratoire sur échantillons
Coût global (mise en œuvre + Moyen Moyen
Faible
interprétation)
Durée de mise en œuvre Moyen Fonction du type de sol Moyen (selon sols)
Simplicité de mise en œuvre Simple Moyen Complexe
Volume de milieu poreux - dm3 m3 (in-situ) / dm3 (laboratoire)
Granulométrie : idéalement, une par essai (sauf
Informations / Mesures Granulométrie sur échantillons. Et/ou Intégration
sols similaires). Information sur caractéristiques du -
supplémentaires nécessaires de mesures (θs, densité)
sol (humidité, densité apparente)
Information intéressante en 1ère approche, large
BDD. Comparaisons sur h(θ) et k(θ) concluantes avec
Attention à la représentativité échantillons. Teneur FPT Rosetta sur le site N°4. Méthodes réservées à
en eau à saturation souvent surestimée, mesure Tensiomètres : gamme de potentiels limitée (ok
des sols plutôt sableux à limoneux (infiltration très
REX terrain préconisée. pour < 0,08 MPa)
lente sinon). Sensibilité à l’humidité initiale.
Permet de donner une information sur TDR : Influencé par la Mat. Org.
l’incertitude associée à chaque paramètre. Représentativité faible et donc peu adaptée aux
Question de l’hystérésis (informations à partir sols à forte fraction d’éléments grossiers
d’essais en imbibition ou drainage ?)
-49-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
Les techniques actuelles les plus utilisées montrent deux limites qui peuvent poser problème dans
l’étude des sites et sols pollués :
le fait que certaines techniques, de laboratoire notamment, ne sont applicables que sur des
matériaux cohérents à granulométrie assez fine. Or, sur les sites pollués, on a souvent
affaire à des matériaux grossiers et granulaires ;
la plupart des méthodes sont applicables en surface, alors que la zone non saturée sous les
sites et sols pollués peut atteindre plusieurs dizaines de mètre.
Dans le projet CAPHEINE, on a essayé de mettre au point des méthodes qui pourraient permettre de
caractériser des sols profonds après prélèvement de ceux-ci par carottage sous gaine et réalisation
d’essai en laboratoire. Pour l’instant les expérimentations nécessitent des masses non négligeables de
sol (20 à 25 kg). Il faudrait pouvoir miniaturiser ses essais (essai BEST en laboratoire) et utiliser d’autres
méthodes de mesure permettant de suivre des succions plus fortes (établissement de courbe de
rétention). Des travaux sur l’influence respective des grossiers et des fines pourraient aussi être menés.
Des essais d’instrumentation en profondeur de ZNS sont d’ores et déjà possibles comme cela a été
fait lors du projet INTEREG FLOOD1 (Amraoui et al., 2008) (Figure 14).
Figure 14 - Instrumentation en profondeur pour la mesure de l’humidité et de la succion (Amraoui et al., 2008)
Des progrès sont donc encore possibles pour les milieux poreux. Par contre, dès lors qu’on a des
écoulements préférentiels, cas des milieux fissurés ou des milieux argileux présentant des fissurations,
les lois d’écoulement en ZNS ne sont plus valables.
-50-
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
6 Références
Amraoui N., M.L. Noyer, A. Wuilleumier, P. Chrétien, M.J. Feret avec la collaboration de L. Bertrand, C.
Poinclou (2008) - Projet INTERREG IIII A FLOOD1 : Rôle des eaux souterraines dans le déclenchement des
crues. Instrumentation et suivi du site expérimental de la Somme, caractérisation hydrodynamique de la
craie. BRGM/RP – 56632-FR, 121p.
Boissard G., Decung F. avec la collaboration de Béranger S., Croizet N., Parmentier M., Lassin A., Tiffreau
C., Pointeau I., Coulet X et Michel J. (2012) - Guide « Modélisation des écoulements et du transport des
éléments traces en zone non saturée », CaPhéInE : CAractérisation des PHEnomènes de transfert en
zone INsaturée des Eléments traces.
Bataillard P., Michel J., Beaucaire C. avec la collaboration de Deschamps T. et Krimissa M. (2012) -
Caphéine, Guide « Caractérisation de la mobilité des ETM dans la zone non saturée du sol », CaPhéInE :
CAractérisation des PHEnomènes de transfert en zone INsaturée des Eléments traces.
Brook R.H. and Corey A.T. (1964) - Hydraulic Properties of Porous Media. Hydrology Paper No. 3.
Colorado State University. Fort Collins, CO.
Carman, P. C. (1956) - Flow of gases through porous media, Butterworths Scientific Publications,
London.
Dragun J. (1988). The soil chemistry of hazardous materials, Silver spring, Hazadous Material Control
Research Institute.
Green W.H. et Ampt G.A. (1911) - Studies on soil physics: 1,The flow of air and water through soils, J.
Agric. Sci. 4, pp. 1-24.
Guérin V., Bataillard P., Michel J., Roussel H., Boissard G., Verardo E., Pointeau I., Decung F. (2012) -
Guide « Chapeau », CaPhéInE : CAractérisation des PHEnomènes de transfert en zone INsaturée des
Eléments traces.
Haverkamp R., Zammit C., Bouraoui F., Rajkai K., Arrue J.L., Heckmann N. (1998) - GRIZZLY, Grenoble
Catalogue of Soils: Survey of soil field data and description of particle-size, soil water retention and
hydraulic conductivity functions. Laboratoire d’Etude des Transferts en Hydrologie et Environnement
(LTHE), Grenoble, France.
Hazen A. (1893) - Some Physical Properties of Sand and Gravels with Special Reference to Their Use in
Filtration. 24th Annual Report, Massachusetts State Board of Health, Boston.
51
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
Kaskassian S., J.P Gaudet, J. Chastanet, F. Decung, R. Angulo-Jaramillo, S. Szenknect, J.M Come, D. Getto,
V. Barthes, M. Krimissa (2009) - Projet ANRPRECODD, TRANSAT 2005-2009, Evaluation des temps de
Transfert, dans la zone Non Saturée des sols, de contaminants dissous ou particulaires, Guide technique,
106 p.
Lassabatère, L., R. Angulo-Jaramillo, J. M. Soria Ugalde, R. Cuenca, I. Braud, and R. Haverkamp (2006) -
Beerkan Estimation of Soil Transfer Parameters through Infiltration Experiments—BEST. Published
online February 27, 2006.
Limousin G. (2007) - Transfert de solutés réactifs dans la zone non saturée des sols à différentes échelle
d’observation, thèse de l’Université Joseph Fourier, Grenoble 1, 194 p.
Mermoud A. (2006) - Cours de physique du sol, Dynamique de l’eau du sol, Ecole Polytechnique
Fédérale de Lausanne.
Picot G., Guérin V., Béranger S., Abriak N.E., Laboudigue A., Van Dorpe F. (2010) - Data acquisition and
consequences on flows modelling: case of a multilayer unsaturated porous soil., in ConSoil 2010 - 11th
International UFZ- Deltares/TNO Conference on Management of Soil - Groundwater & Sediment -
Salzburg - Austria 22-24/09/2010.
Richard L. A. (1931) - Capillary conduction of liquids through porous medium. Physics, 1, pp. 318-333.
Schaap M. G., F. J. Leij and M.Th van Genuchten (2001) - ROSETTA: a computer program for estimating
soil hydraulic parameters with hierarchical pedotransfer functions. Journal of Hydrology, 251, pp. 163-
176
Schaap M.G., and F.J. Leij (1998) - Database related accuracy and uncertainty of pedotransfer functions,
Soil Science, 163, pp. 765-779.
Soil Survey Staff (1975) - Soil taxonomy: A basic system of soil classification for making and interpreting
soil surveys. USDA-SCS Agric. Handb. 436. U.S. Gov. Print. Office, Washington, DC
Terzaghi, K., Peck R. B., and Mesri G. (1996) - Soil mechanics in engineering practice, Wiley, New York.
Thiéry D. (1996) - Modélisation 3D des écoulements en zone non saturée avec le logiciel MARTHE -
version 5.4. Rapport BRGM R 38108.
Van Genuchten M.T. (1980) - A closed-form equation for predicting the hydraulic conductivity of
unsaturated soils. Soil Sci. Soc. Amer. J., 44, pp. 892-898.
Wösten J.H.M., Lilly A., Nemes A., Le Bas C. (1998) - Using existing soil data to derive hydraulic
parameters for simulation models in environmental studies and in land use planning. Final Report on the
European Union Funded project, 1998. (The Netherlands), DLO Winand Staring Centre. Report 156.
106pp. ; 15 Figs. ; 11 Tables ; 32 Refs.
52
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
ANNEXES
53
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
54
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
Se = (θ-θr) / (θs-θr)
Avec :
θs, la teneur en eau à saturation. Elle peut être mesurée en laboratoire, mais on peut aussi
considérer qu’il s’agit d’un paramètre de calage, la valeur maximale obtenue en laboratoire
étant supérieure à celle obtenue en conditions naturelles.
θr, la teneur en eau résiduelle (ou irréductible) qui correspond à une succion quasi infinie. Il
s’agit en fait d’un paramètre de calage puisqu’on ne peut pas, en pratique, appliquer de succion
quasi infinie.
Chacune de ces lois dépend, en variable réduite, d’un seul paramètre : un exposant noté bt. Seule la loi
logarithmique (peu utilisée) ne dépend d’aucun paramètre. La formulation de ces 4 lois est précisée ci-
après.
bt
1 1 / bt 1
hrt 1 Se (1 hrt ) bt<1 50%
Se
Cette loi a l’avantage d’être simple et de très bien reproduire la grande majorité des courbes de
rétention observées. La pression ht de référence correspond à un taux de saturation de 50 % d’où le
nom de pression de demi-saturation. Cette loi est parfois appelée loi de Brutsaert (1966).
55
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
Figure 15 : Variation de la pression réduite en fonction du taux de saturation selon la loi de rétention
homographique
bt 1/ bt
hrt Se Se hrt - 100%
Pour corriger ces défauts, certains modèles (MARTHE par exemple) introduisent une modification dans
la programmation de cette loi.
Cette loi est souvent employée dans la littérature sous le nom de Brooks and Corey. Elle apparaît alors
généralement sous la forme : hrt=Se1/λ où λ est appelé "paramètre de distribution des pores" (=1/bt) et ht
est appelé "pression d'entrée d'air".
56
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
Figure 16 : Variation de la pression réduite en fonction du taux de saturation selon la loi de rétention puissance
(après correction pour Se=100%)
Loi logarithmique
Relation donnant la Taux de saturation
Relation donnant la saturation Contrainte
pression pour h=ht
Il s’agit d’une loi moins fréquemment employée. Pour θr et θs donnés, elle ne dépend d'aucun
paramètre. On a bien les propriétés hrt(0)=∞ et hrt(100%)=0 mais la dérivée pour Se = 100 % n’est pas
infinie (dérivée égale à 1).
57
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
Figure 17 : Variation de la pression réduite en fonction du taux de saturation selon la loi de rétention logarithmique
1 /(1 bt ) bt
1 1 / bt bt 1
hrt 1 Se (1 hrt ) bt < 1 2bt 1
Se
Cette loi est très employée dans la littérature scientifique. Il est montré que, sur un très grand
échantillon de courbes de rétention, selon la loi de Van Genuchten, publiées dans la littérature, il est
possible d'ajuster une loi homographique (au moins dans la gamme de succion 0 à 20 m) avec un
coefficient de corrélation toujours supérieur à 0,99 (Thiéry, 1996).
L'intérêt de cette loi, malgré sa formulation plus compliquée que celle de la loi homographique, est de
permettre une expression simple de la loi de perméabilité par la méthode de Mualem.
Cette loi présente bien les propriétés requises: hrt(100%)=0 et la dérivée pour Se=100% est infinie.
Dans la littérature, la relation de Van Genuchten apparaît généralement sous la forme :
1 1
n
hrt (Se m 1)
n m
Se (1 hrt )
Avec :
m=1-1/n et n=1/bt>1 ; n et m² étant des paramètres du sol liés à sa distribution granulométrique.
58
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
Figure 18 : Variation de la pression réduite en fonction du taux de saturation selon la loi de rétention de Van
Genuchten
59
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
60
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
Toutes ces lois sont décrites dans la présente annexe en fonction des variables réduites suivantes :
la pression réduite hrk = h / hk ;
hk étant un paramètre de calage sous forme d’une pression de référence (généralement différente de
ht) :
la perméabilité réduite Kr = K / KS ;
- -
Il s’agit d’une loi très simple qui permet de représenter correctement une loi de perméabilité en
fonction de la pression.
Pour h = hk, c’est-à-dire hrk= 1, on obtient Kr = 0,5. On appelle donc hk la pression de demi-perméabilité.
61
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
Figure 19 : Variation de la perméabilité réduite en fonction de la pression réduite selon la loi de perméabilité
homographique
Figure 20 : Variation de la perméabilité réduite en fonction du taux de saturation selon la loi de perméabilité
puissance
62
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
C’est une expression de la forme Kr(hrt). La perméabilité est donc indépendante de hk mais dépend de ht.
Figure 21 : Variation de la perméabilité réduite en fonction de la pression réduite selon la loi de perméabilité
puissance associée à une loi de rétention homographique
Cette loi est parfois appelée « 1oi de Brooks and Corey » (1964) ou encore « loi de Campbell ». C’est la
relation vers laquelle tend la précédente quand hrt >> 1.
63
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
Figure 22 : Variation de la perméabilité réduite en fonction de la pression réduite selon la loi de perméabilité
puissance associée à une loi de rétention puissance
- -
C’est une loi qui permet des solutions analytiques simples en régime permanent ; elle est donc souvent
utilisée dans ce but. Elle ne dépend pas de bk. Le paramètre hk est parfois appelé « atténuation
capillaire ». On a Kr(hk)=0,37.
64
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
Figure 23 : Variation de la perméabilité réduite en fonction de la pression réduite selon la loi de perméabilité
exponentielle
avec m=1-bt
L'expression de Kr en fonction de la pression est obtenue par la formule de Mualem (1976). L'intérêt de
la loi de Van Genuchten réside dans le fait que cette relation ne dépend d'aucun autre paramètre (la
formule ne dépend ni de hk, ni de bk).
65
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
Figure 24 : Variation de la perméabilité réduite en fonction du taux de saturation selon la loi de Van Genuchten
Figure 25 : Variation de la perméabilité réduite en fonction de la pression réduite selon la loi de Van Genuchten
66
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
Elles décrivent certaines des techniques applicables pour l’acquisition des paramètres utiles
pour une prise en compte des transferts en zone non saturée que ce soit dans le but de:
Le point d’entrée est ici le moyen considéré pour l’acquisition des paramètres : revue
bibliographique dans la littérature, réalisation d’expérimentation au laboratoire ou
investigations sur le terrain.
67
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
68
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
SO
OMMAIRE
1. M hique .......................................................... 4
Méthodes reeposant surr une étude bibliograph
1.1 Bilan hydrrique .......................................................................................................................... 4
Evaapotranspiratiion .............................................................................................................................. 4
Ruisssellement ....................................................................................................................................... 5
1.2 Conductivvité hydraullique ........................................................................................................ 6
1.3 Courbe dee rétention.................................................................................................................. 7
C‐1
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
Liste d
des table
eaux
n du coefficient de ruissellement sellon le type de couverturee ............................................6
Tableau 2 : Variation
Tableau 3 : Valeurs
s de porosité totale ett de conduc ctivité hydra aulique estim mées à parrtir de la
granulom
métrie de sé
édiments (Ca 2) ............................................................................................................7
astany, 1982
Tableau 4 : Calage des d paramèttres de van Genuchten pour 4 maté ériaux dans le nord de la France
2003)....................................................................................................................................................................8
(Noyer, 2
Tableau 6 : Techniqu
ues pour la mesure
m de la étrie au laboratoire ..................................................... 10
a granulomé
Tableau 7 : Techniqu
ue pour la mesure
m parente au laboratoire ................................................ 10
de la densité app
Tableau 8 : Techniqu
ues pour la mesure
m de la
a porosité au e................................................................ 12
u laboratoire
Tableau 9 : Techniqques pour laa mesure de la conductiivité hydraullique à satu ration au laboratoire
s intègres.................................................................................................................................... 13
sur des échantillons
Tableau 10 : Techniques pour laa mesure de e la conducttivité hydraulique à satu uration au laboratoire
s remaniés.................................................................................................................................. 13
sur des échantillons
Tableau 14 : Méthod
des directes de mesure d ation............................................................................... 19
de l’évapora
Tableau
u 16 : Méthod
des de mesu
ure de la con
nductivité hy ar essai d’inffiltration de surface ........ 23
ydraulique pa
Tableau 17 : Méthod
des de mesu ar essai d’inffiltration de surface ........ 24
ure de la conductivité hydraulique pa
Tableau 21 : Outils de
d mesure de l’humidité sur site (d’a nt, 2006)................................................... 30
après Lauren
Tableau 22 : Méthod
des de mesu e la succion in situ .......................................................................... 31
ure directe de
C‐2
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
Liste d
des figurres
Figure 1 : Mesure en
e laboratoirre de la con nductivité hy ydraulique à saturation par flux asc cendant :
méthodee de Darcy........................................................................................................................................................ 14
ce .................................................................................. 20
u ruissellement sur une faible surfac
Figure 3 : Mesure du
Figure 4 : Principe de la sonde e à neutron (à gauche) et différents s type de so ondes TDR (schéma
à droite)............................................................................................................................................................ 29
SDEC) (à
C‐3
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
1. Méthod
des repo
osant sur une éttude bib
bliograp
phique
1..1 Bilan h
hydrique
Evapotranspiratio
on
Il existe différentes m
méthodes plus ou moinss complexes pour l’estim mation de l’ETTP. La plupa
art de ces
formuless requièrentt la connaissance d’un certain nom matiques (. Le choix
mbre de parramètres clim
d’une formulation au détrime ent d’une aautre dépend donc de la disponnibilité en données
météoro ation géogra phique de laa zone d’étud
ologiques et de la localisa de.
Les form
mules disponnibles peuvent être très générales telles que less formules dde Turc (195
51) ou de
Thornthw waite (19488) ou au con
ntraire ne s’’appliquer que localeme ent comme celle propo osées par
nman (1948) et Penmann modifiée par
Primaultt (1962), Pen p Monteith (1965). Lees premièress ont des
portées internationaales, tandis qque les seconndes n'ont qu'une portée e très localissée (cas des prairies à
herbe enn Suisse à unne altitude coomprise entrre 300 et 120 00 m dans le cas de la forrmule de Primault).
Les form
mules les plus utilisées juusqu’à préseent, sont certainement celles de Thoornthwaite (1948) et
Turc (19951) (cf. Tableau 1). Cependant, les formules permetttant d’estimmer l’ETP sont
s très
nombreu uses : Oudin (2004) en a par exemplee testé 28 diffférentes au cours de sonn travail de tthèse.
A l'échelle d'une parrcelle et pou
ur une culturre donnée, il existe plusieurs approcches à base physique
pour calculer l'ETP (A
Amatya et al., 1995). Dee plus, les spécialistes du
u sol (INRA) oont un recul suffisant
sur le comportem ment physiq que des sools et de la physiolo ogie végétaale pour passer
p à
l'évapotranspiration réelle.
Cependaant si les caraactéristiquess des sols sonnt bien conn
nues par les a
agronomes, oon dispose d
de peu de
recul con
ncernant les remblais sur les sites inddustriels.
C‐4
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
N
Nom Thornthwa
aite Tu
urc Penman
Caracttéristique Evvapotranspiraation Forrmule différe
ente selon que
pootentielle, me
ensuelle l’huumidité moye
enne(Um) estt >
ouu décadaire ou < à 50%
Formu
ule ⎛ 10θ ⎞
a
Si U
Um> 50% F 'θ
ETP = 16⎜
E ⎟ .F (λ ) θ
Rn
γ
⎝ I ⎠ TPmm / 10 jours = 0,13
ETP (R g + 50
5 ) E=
1
+ Ea
1
θ + 15 L F 'θ F 'θ
1+ 1+
Si U
Um< 50% γ γ
θ
Pmm / 10 jours = 0,13
ETP (R g + 50 )⎡⎢1 + 50 − U m ⎥
⎤
Rn = I g a (1 −− a )(0,18 + 0,62
h
)
θ + 15
5 ⎣ 70 ⎦ H
h
− σθ 4 (0,566 − 0,08 e )(0;1 + 0,9 )
H
Param
mètres à ETTP en mm Um :: humidité moyen
nne L : chaleuur latente d’éva
aporation
2
θ : température moyenne θ : température moyenne de l’eau ((59 cal/cm pou
ur 1 mm
prendrre en m mesurée
mesurée sous ab bri de la sou s abri de la pério
ode considérée d’eau équ ivalente
comptte
péériode considérée
e Rg : radiation solaire glob
bale Rn : rayonnnement net
‐7 3 ‐5
a : 6,7510 I ‐7,7110 h Ea : pouvooir évaporant de l’air
2
I +1,7910
+
‐2
I+0,492
239 R g = I g a (0,18 + 0,62
H (ew‐e)0,266(1+0,4V)
I : indice thermal annuel, γ : Consstante psychrom
métrique
h : ddurée réelle d’inssolation
soomme de douze e indices (γ≅0,65
th
hermiques mensu uels i H : durée maxim mum d’insolation
pos sible (durée astro
onomique du jour) θ : tempéérature de l’air sous
s abri
⎛θ ⎞
1.514
(°K)
i=⎜ ⎟ Iga : radiation so
olaire directe en
⎝5⎠
σ : 1,19 100 cal/
7 cm2
l’abbsence d’atmosp
phère, Iga et H sont .jour (°K)
F(λλ) = coefficient de tabuulés en fonction de la latitude et de Iga : radiattion solaire dirrecte en
co
orrection, fonctioon de la la d ate l’absence d’atmosphère,
lattitude et du mo
ois donné
paar des tables h : durée rréelle d’insolation
H : durée aastronomique du
u jour
e : tensioon de vapeur d’eau
mesurée ssous abri en mbar
ew : tensioon maximale de
e vapeur
d’eau pouur la températuure θ en
mbar
V : vitessse moyenne du d vent
mesurée àà 10 m au‐desssus de la
surface évvaporante (m/s)
F’θ : pentee de la courbe de
e tension
maximale de la vapeur d’eau
Tableau 1 : For
Ta rmules d’évap
potranspiratio
on
Ruisselllement
La capaccité d’infiltraation ou infilttrabilité d’unn sol est sa ccapacité d’ab
bsorption enn eau. Elle esst définie
comme le flux maxximum que le sol est e n mesure d’absorber
d à travers sa surface. La capacité
d’infiltraation limite p
pour partie l'écoulement .
C‐5
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
Quand l’’intensité dee l’apport dé épasse cette capacité, l’eeau stagne en surface duu sol dans le cas d’un
plat ou ruissselle le long de la surrface pour les
terrain p l terrains en pente. Le ruissellem ment est
typiquem ment un proocessus non linéaire, ca ractérisé paar des effetss de seuil. Lee déclenche
ement du
ruissellement dépen nd de l’étatt physique des surface es (rugosité,, croûte arggileuse, commpaction,
végétation), et de l’hhumidité initiale des terraains superficciels.
Le coeffiicient de ruisssellement e
est fonction àà la fois de la pente du terrain, de laa couverture de celui‐
ci et de lla nature du terrain (Tableau 2).
Toiture
e,
Prés, chammps
Typ
pe de recouvreement du sol Bois Sol nuss Rochers parking
g,
cultivés
route……
Coeffficient de ruisssellement 0,1 0,2 0,5 0,7 0,9
Tableau 2 : Variation
n du coefficieent de ruisselle
ement selon lle type de couuverture
Sur les ssites industriiels, on a souvent affairee à des couvvertures non naturelles ((dalle béton, enrobé,
…). Ainsii, Van Gansee (1978) a esstimé la capaacité d’infiltration (pour des conditioons météoro ologiques
‐5 ‐11
1 ‐1
de Bruxeelles en novembre) d’un ne voirie d’e nrobé entre 10 et 10 ms . Ainsi pour un revvêtement
de perm méabilité inféérieure à 10‐88 m.s‐1, l’infiiltration unifforme peut ê être évaluéee à moins de 5% de la
hauteur de pluie. Si le coefficien nt de permééabilité dépaasse 10‐7 m.ss‐1, plus de 550% de la pluie peut
périeur à 10‐55 m.s‐1, toutee la pluie peu
s’infiltrer, s’il est sup ut s’infiltrer.
1..2 Conductivité hydrauliqu
ue
Les caraactéristiques granulométriques et nnotamment les valeurs du d10 (diaamètre de particules
p
représen ntant 10 % du poids total de l’échanttillon inférieuur à ce diamètre) permetttent d’apprrocher les
valeurs dde porosité et de conduuctivité hydraaulique à saaturation dess matériaux d’après la littérature
US Geological Surveey dans (Casttany, 1982), ou à l’aide de formuless empiriquess faisant inte ervenir le
diamètree efficace dees particules d10 et la poorosité, telles que celles d’Allen Hazeen, Slichter, Terzaghi,
etc (Shoeller, 1955). Ces ordres dde grandeur sont présentés dans le T Tableau 3.
C‐6
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
d10 ε KS εeff
Type de
e sédiments ‐1
(mm) (%) (m.ss ) (%)
Gravier m
moyen 2,5000 45 3.10‐1
‐
40
Sable gross 0,2500 38 2.10‐3
‐
34
‐4
‐
Sable moyyen 0,1250 40 6.10 30
‐4
‐
Sable fin 0,0900 40 7.10 28
Sable trèss fin 0,0450 40 2.10‐5
‐
24
Sable silte
eux 0,0050 32 1.10‐7
‐
5
Silt 0,0030 36 3.10‐8
‐
3
‐9
‐
Silt argileu
ux 0,0010 38 1.10 ‐
‐10
‐
Argile 0,0002 47 5.10 ‐
Tableau 33 : Valeurs dee porosité tota
ale et de condductivité hydrraulique estim
mées à partir dde la granulo
ométrie de
sédimeents (Castanyy, 1982)
1..3 Courb
be de rétention
• pour estimer les paramè
ètres de form
mes et de norrmalisation,
• pour établir une courbe de rétentionn calculée (FTTP : fonction de pédotrannsfert).
1.3.1 Relation distrribution ggranulomé
étrique/co
ourbe de réétention
Haverkamp et al (19 999) s’appuieent sur la thhéorie de la ssimilitude gééométrique eet montrentt qu’il est
possible de relier la courbe de rétention m modélisée par Van Genucchten (condiition de Mualem) en
1980 à la distributioon de pores dans le sol. Comme il est d relier la ddistribution de pores
e possible de
dans le sol à la cou
urbe granuloométrique ddu matériau composant le sol, Havverkamp et al (1999)
définisseent le lien en ntre la courbbe granulom métrique et la courbe de
e rétention. CCette métho ode reste
C‐7
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
ment restrictive dans le sens où seulls les paramètres m et n de l’équatioon de van Ge
actuellem enuchten
peuventt être estimés. Ainsi pourr établir la coourbe de réteention en eau, le paramèètre de norm malisation
hg (du mmodèle de van Genuchte en‐Mualem, 1980) doit être connu e en sachant qque Haverka amp et al
(1999) définissent θs = 0,92 ε (θs teneur en eeau volumiqu ue à saturation, ε : porossité totale).
1.3.2 Fon
nction de P
PédoTranssfert (FTP)
988) ont compilé des ddonnées de sols disponibles aux Etaats‐Unis pou
Carsel eet Parrish (19 ur définir
suivant 12 classes de textures, les para mètres (mo oyenne et écart‐type)
é spécifiques aux lois
hydrodyynamiques (succion/teneur en eau ett perméabilitté/teneur en eau).
1.3.3 Basses de don
nnées dispponibles
Des BDD
D de référen nce (UNSOD DA, Leij et all., 1996), GR
RIZZLY (Have
erkamp et aal., 1997) ou
u HYPRES
(Wöstenn et al., 1998) spécifiques aux cara ctéristiques hydrodynam miques de laa Zone Non saturée,
regroupeent des donn nées de permméabilité acqquise en foncction de diffé érentes typoologies de sols.
Au traveers de la bibliographie quelques valeeurs caractéristiques de certains typpes de matériaux ont
pu être rrecensées (TTableau 4 et T
Tableau 5).
Type de m
matériaux θrees (%) θsat (%
%) 1‐m θ (%) pF 1/α (ccm) KS (m
m/s)
Alluvions quaternaires de
44
3,4 47,166 0,665 38,1 1,9
1 79,43 1,7 10‐99
surface
Alluvions quaternaires
2,4
45 33,955 0,626 26,76 2,1
2 125,899 5,5 10‐88
profonds
Limons qu
uaternaires 4 42,055 0,7703 36,45 1,95
1 89,13 3,4 10‐110
Craie altéérée 3 37,355 0,716 31,21 2,1
2 125,899 2,9 10‐88
Tablea
au 4 : Calage d
des paramètrres de van Gennuchten pourr 4 matériaux dans le nord de la France (Noyer,
2003)
C‐8
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
θsatt m n KS ((mm/s) η
Sol agrico
ole (Roujan) 0,33 0,089 2,2 4,79 10‐3 13
3,2
Sol sableu
ux
0,314
4 0,327 2,97 1,03 10‐2 5,0
06
(Chernobyyl)
Dépôt flu
uvioglaciaire (SSite exp. Django Reinhardt)) 0,4 0,246 2,65 6,33 10‐2 6,0
07
Tablleau 5 : Calag
ge des paramè
ètres de la coourbe de réten
ntion et de la perméabilité pour 3 matérriaux
(Laassabatère, 20
006)
C‐9
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
2. Méthod
des de La
aborato
oire
2.1 Grranulométtrie
Nom méth
hode Prinncipe et limite
es N
Norme
ISO/TS 178892‐4,
Po
our les élééments de dimensionss
TTamisage ISO 112777,
supérieures ou égales à 80 m
mm
NF P94‐0556
NF X31‐1007
Poour les élééments de dimensionss
Sédimentométtrie X11‐684
infférieures à 800 mm
NF P94‐0557
Vo
oie sèche ou vvoie humide. NF 13320
D
Diffraction laseer
Po
our les élémennts entre 0,02 µm et 2000
0
µm
m au maximum m (variable se elon les outils)
A
Analyse d’imagge Po
our les élémennts entre 5 µm
m à 5 mm ‐
Tablleau 6 : Techn
niques pour laa mesure de la
a granulométtrie au laboraatoire
2.2 De
ensité spé
écifique
nique de labo
La techn oratoire majo
oritairementt utilisée est celle du pycnomètre à hhélium (Table
eau 7).
Nom métthode Principe N
Norme
Mesure
M autom matique de la densité dees XP CEN ISSO/TS 17892‐3
so
olides: massiif, granulaire
e, pulvérulent,
P
Pycnomètre àà hélium fibreux. Le pyccnomètre fou
urnit la mesurre
du volume. LLa masse estt obtenue pa ar
pesée préalabl e.
Tableeau 7 : Techniq
que pour la m
mesure de la d
densité appare
ente au laborratoire
C‐10
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
2.3 Mesure d’humidité
La teneu
ur en eau du sol est caracctérisée par ddeux paramè
ètres essentiiels :
• l'humidité po
ondérale w [[%],
• l'humidité vo
olumique θ [[%].
L'humidiité pondérale w est la relation de masse entrre l'eau conttenue dans un échantillon et la
matière sèche de cett échantillon n.
w = MW/ MS
L'humidiité volumiqu
ue θ est égale
e au rapportt du volume d'eau d'un é
échantillon ssur le volume
e total de
l'échantiillon.
θ = VW / V
VT
avec VW : volume dde la phase liquide (m3)
otal (m3)
VT : volume to
Pour con
nvertir l'hummidité pondé
érale en hum
midité volum
mique et vice
e versa, la ddensité appa
arente de
l'échantiillon doit être déterminéée.
ρW/ρas
w = θ ∗ ρ
avec ρW : densité dde l’eau (kg/m
m3)
ρas : densité aapparente du ssol (kg/m3)
Calcul dee l'humidité pondérale (N
Norme NF IS O 16586) :
C‐11
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
Calcul dee l'humidité volumique :
Elle imp
pose de messurer la densité apparennte pour avvoir l'humiditté volumiquue, opération n rendue
délicate du fait du risque de co
ompression du sol lors de l'échantillonnage qu i peut entra
ainer une
surestimmation de la d densité.
La mesu
ure de la densité appare ente est un préalable né écessaire. Ce
elle‐ci s'obtieent par préllèvement
d'échanttillons non reemaniés en ccylindres surr le terrain (N
Norme NF P9 94‐053).
2.4 Po
orosité
Selon le type de tech
hnique utilisé
ée, on n’auraa pas accès àà la même po
orosité (Tabl eau 8).
Porositéé fermée : c'eest la porosiité due aux ppores ne com
mmuniquantt pas entre eeux ou avec le milieu
extérieur ;
Porositéé totale (εtot) : c'est la som
mme de la poorosité efficaace et de la p
porosité ferm
mée ;
Porositéé efficace (ou
uverte) (εeff) : Cette poroosité est celle
e où l'eau circule et est réécupérable
Méthode Type de p
porosité mesuurée Principe
Déduittes par pesée d’un échanntillon intègre (de
Pesée
Totale mo
oyenne volume parfaiteme ent défini) apprès saturatio
on et
hydro
ostatique
après séchage.
Dispossitif classiquee d'injection de mercure e par
palierss de pression dans un échhantillon de milieu
m
poreuxx de petite dimension La mesure consiste à
Ouverte relier le volume de
d mercure qui pénètre dans
Porosimètre à
Distribution de taillee de l'échanntillon à cha
aque palier de pression à la
merccure
064 à 426 µm))
pores (0,0 distrib
bution des tailles de poress et la porosité du
milieu. L'interprétation de cette mesure est basée
ne hypothèse géométriquee de type faisceau
sur un
de tubbes capillaires (modèle de PPurcell).
T
Tableau 8 : Te
echniques pouur la mesure d
de la porosité au laboratoirre
C‐12
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
2.5 Co
onductivité hydraullique
Bien sûr il est préférable de réaliser des essa is sur des écchantillons no
on remaniéss.
Il consisste à mesurer le débit d’eau
u
traversaant l’échantillo
on saturé d’ea
au de
manièree ascendante à une charge
Essai à chargge faible d’eau immposée. ‐
(tableau de Darcy)
Avant laa mesure, l’échantillon structuré
est systéématiquemen nt mis en charrge
jusqu’à obtention de l’état saturé.
systèmees d'essais triaaxiaux pilotés par
ordinateeur. systèmess qui permette ent
Essai oedom
métrique NFF X 30‐442
de mainntenir la comppressibilité dess
terrainss en place
Essai au perrméamète à NFF X 30‐443
paroi flexible ISSO 17313
Essai au perrméamète à NFF X 30‐441
paroi rigide ISSO 17312
Tablea
au 9 : Techniq
ques pour la m
mesure de la cconductivité h
hydraulique à saturation auu laboratoire sur des
éch antillons intè
ègres
Cet essaai peut être ré
éalisé à NF X 30‐420
Essai infiltro
omètre à simp
ple
charge cconstante et àà
anneau ferm mé
charge vvariable.
Essai infiltro
omètre à doub
ble NF X 30‐418
anneau ouvert
Tableau
u 10 : Techniq
ques pour la m
mesure de la cconductivité h
hydraulique à
à saturation aau laboratoire
e sur des
échaantillons rema aniés
C‐13
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
Figure 1 : Mesure en llaboratoire de
e la conductivvité hydrauliq
que à saturation par flux asscendant : mé
éthode de
Darcy
2.6 Co
ourbes de
e rétention
n
Il existe plusieurs mééthodes de la
aboratoire ppour la détermination de la courbe dee rétention :
C‐14
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
• mesure de laa teneur en e eau pour 5 vvaleurs de succions imposées par la m méthode de la plaque
ttensiométriq
que (valeur àà l’équilibre dde pF 1 à pF 2,18) ;
• mesure de laa succion tottale ou matrricielle sur so
ol non saturé é par la métthode du pap pier filtre
pour 5 valeu
urs de teneurr en eau (valeeur à l’équiliibre entre l’é
état naturel eet pF 3) ;
• mesure de la teneur en eau sur soll non saturé pour 5 vale
eurs de succ ions imposé
ées par la
méthode des solutions salines, les soolutions envisageables so ont les suivanntes :
o NaCl dilué à 6% ssoit pF 3,4 ;
o CuSO
O4 5H2O surssaturée soit ppF 4,45 ;
o O4 7H2O surssaturée soit pF 5,1 ;
ZnSO
o NO3)2 4H2O sursaturée sooit pF 5,9 ;
Ca(N
o H2SO
O4 (d=1,8) so
oit pF=6,6 ;
Tableau 111 : Relation humidité rela
ative – succionn – nature du sel (en solution aqueuse ssaturée) (tiré d
de Delage
et Qui, 2000))
C‐15
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
Nom
m méthode Prrincipe
Soumetttre un cylindrre de sol (prélevé sur le terrrain) initialem
ment saturé à
un dessè
èchement proogressif.
Suivi de la perte d’eauu et calcul de l’humidité mo
oyenne
Système W
WIND Evolution du potentieel matriciel
Un algorrithme permeet de déduire la courbe de rétention par calage par le
modèle de van Genucchten d’où se eront déduitess les relationss conductivité
–teneur en eau et cconductivité –
– potentiel matriciel,
m ajusttés selon les
modèless (Mualem‐va n Genuchten,, polynomial, G Gardner)
A partir d’échantillonss intacts de so de 100 cm3)
ols (anneaux d
Echantillons préalabblement satu urés que l’on soumet àà différentes
dépressiions et surpreession avec pe
esées après ch
haque ajustem
ment
Méthodee du bac à sable Bac à sable pour pF d e 0 à 2
2,7
Bac à kaolin/sable po ur pF de 2 à 2
Appareil à membranne pour pF de
d 3 à 4,2 (é
échantillon seemi remanié,
ment d’annea ux)
changem
Chambres dans lesquuelles des échaantillons de so ol structuré soont placés au
contact d’une pierre poreuse ou d d’une membrane saturée een eau et qui
nt plusieurs ppaliers de pression. A chaq
subissen que palier de pression, les
Chambres à pressions en échantillons sont pessés afin de dé éterminer leurr teneur en eaau massique.
laboratoire (pFmèttre Une courbe expérim mentale reliant la teneurr en eau et la pression
que (basse ou (équivalente à la suuccion) peut alors être trracée. Afin dd’exprimer la
électroniq
haute preession) courbe de rétentionn en terme de teneur en e eau volum mique, il est
nécessaire d’identifie r la densité sp pécifique ρs des particules du sol.
de 0 à 15 bars,, et système àà 100 bars parr membrane.
Travail d
Méthode où des échaantillons sont placés au con ntact d’une piierre poreuse
saturée en eau et reeliée à un résservoir mobilee. La différennce d’altitude
a pierre poreeuse et le niveau
entre la n d’eau du réservoirr permet un
Méthodee de Haines drainagee de l’eau de l’échantillon p par une différrence de chargge qui définit
la charge matricielle. Tout comme e la méthode d des chambress à pressions,
antillons subisssent différen
les écha nts paliers de charge et so nt pesés afin
d’établirr la courbe dee rétention
Tableau 12 : Techniqu
ues pour la réaalisation des courbes de ré
étention au laaboratoire
C‐16
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
b)
b
a) cocottte à pression
n (15 Bars)
b) condiitionnementt des échantillons dans lees anneaux
c)
c) mise en place dess échantillon
ns sur plaquee poreuse re
ecouverte
de kaolin (5 Bars)
FFigure 2 : Métthode de la ch
hambre à preession pour la déterminatio
on de la courbbe de rétentio
on
C‐17
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
3. Me
esures d
de terraiin
3..1 Bilan hydrique
3.1.1 Plu
uviométrie efficace
Pluviom
métrie
ométrie peutt être mesurée :
La pluvio
• manuellemeent à l’aide d’un pluviomèètre, mais ce
ela suppose u
un relevé trèès régulier ;
• aautomatiqueement avec lla mise en pllace d’une sttation météo
o.
Evaporration
L'évaporration peut êêtre mesurée
e :
• o
ou de manièère directe au
u moyen d'innstruments d
de mesures p
particuliers (TTableau 14)..
Para
amètre physiq
que considéré Méthode de mesure
Rayonneement solaire net au sol Pyranomètre
Durée d''insolation Héliogrraphe
Tempéraature Thermo
omètre
Humiditéé relative Hygrom
mètre et psych
hromètre
Pression
n atmosphériq
que Baromè
ètre
Vent Anémomètre et girouette (directioon)
Tablea
au 13 : Facteu
urs physiques nécessaires à
à une estimation de l'évapooration
C‐18
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
Tech
hnique Prrincipe
l'évaporation n naturelle eest quantifiée par la mesu
ure de l'évapooration de l'e
eau
Evaporim
mètre
distillée à tra
avers une surfface poreuse.
Balances l'évaporation
n est mesurrée en continu par dim
minution du poids de l'e
eau
d'évaporaation s'évaporant placée dans uun plateau sou
us abri.
l'évaporation n est mesuréee par les variaations du niveau d'eau d'unn bac posé sur le
Bac d'évaaporation
sol, partiellement enterréé ou flottant.
Verrières ou châssis l'eau du soll s'évapore, lla vapeur d'e
eau se conde
ense sur la p aroi d'une viitre
vitrés recouvrant u un châssis possé sur le sol, ppuis est récolté
ée par une goouttière.
cuve étanche enterrée, à parois verticaales, ouverte e
en surface et remplie par uune
Lysimètree portion de terrain. Elle coomprend un d dispositif perm
mettant de reecueillir l'eau de
drainage. Les variations dee stock d'eau permettent dde déterminerr l'évaporation n.
Tableau 14 : Méthodess directes de m
mesure de l’év
vaporation
Evapottranspirattion
La mesu
ure de l'évap
potranspiration est très complexe. Elle
E peut être effectuée en se basan
nt sur les
pertes en eau d'un ssol cultivé da
ans une case lysimétrique e ou en proccédant par b ilan hydrologgique sur
une parccelle expérimmentale.
1.1.1
1. Ruisselllement
Il faut p
pouvoir déteerminer le co
oefficient dee ruissellement qui est le rapport dde la quantité d’eau
ruisseléee à la quantitté d’eau préccipitée.
C‐19
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
ur difficile àà mesurer, différentes méthodes sont possib
Le ruissellement esst un facteu bles pour
l’estimattion de ce paaramètre parrmi celles‐ci on peut cite
er :
• ues à l’échelle d’un bassinn versant :
Les techniqu
o estim
mation du déébit Q de la rivière collecctant l’eau de la pente (m
mesure de la
a hauteur
h daans une section et étalon nage : Q=f(h h) (méthode indirecte) ;
o géocchimie : déteermination dde l’origine et des temps de transfertt par analyse e des ions
majeeurs ou de substances teelles que les pesticides eet intrants aggricoles, suivvi des gaz
(radon), utilisatio
on des isoto pes (méthodde indirecte) ;
o délisation (méthode indirrecte) ;
mod
La techn
nique décritee à l’échelle d’un site estt sans doute
e la plus préccise, mais ellle est chère à mettre
en œuvrre. Elle pourrra néanmoins être mise een œuvre sur des sites pa articulièremeent sensibles.
2
• àà l’échelle du m
d n terrain penntu des pluies sont provvoquées (sim
, sur un mulateur de pluie), la
qquantité d'eau ruisselée récupérée aaprès installaation d'une gouttière esst mesurée e et permet
dde remonterr à la quantitté d’eau ruissselée (Erreur ! Source du
u renvoi intrrouvable.).
Figure
e 3 : Mesure ddu ruisselleme
ent sur une faiible surface
C‐20
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
Cette teechnique est sans doute la plus faci le à mettre en œuvre, cependant éétant donné la faible
surface iinvestiguée sse pose le problème de la représenttativité de la mesure si oon veut l’extrapoler à
l’échellee du site.
3..2 Piézo
ométrie
3..3 Densitté appare
ente
Nom méthod
de Princip
pe Norme
e
Pré
élèvement d’uun cylindre de
e sol de volu
ume connu NF X31‐501
Méthode au cylindre sur le terrain (attention au
a tassement lors du
élèvement)
pré
Me
esure de surfa ce uniquemen
nt NF X31‐503
Volume estimé sur le terraiin (par remp
plissage au
Méthode au sable ble de la cavitéé de sol prélevvé par exemple),
sab
Meesure au laborratoire du poid
ds après prélè
èvement et
aprrès séchage
Me
esure de surfa ce uniquemen
nt NF P94‐061‐2
2
Volume estimé ssur le terrain (par remplissage de la
Méthode au cavvité de sol prrélevé par un
n système de e piston à
densittomètre à membrane soupple (évaluatio on d’une diffférence de
memb brane hauuteur d’eau daans le piston),,
Meesure au laborratoire du poid
ds après prélè
èvement et
aprrès séchage
Meesure du pourrcentage de rayonnement
r retrouvée NF P94‐061‐1
1
parr rapport auu rayonnement émis (ssource de
Méthode par rayonnement gaamma (Am ou u Ce) ; absorpttion suit la
mamétrie
gamm loi de Beer). Ceette valeur est proportion
nnelle à la
dennsité apparen te, et doit être corrigé de l’humidité
(meesure sonde àà neutron ou aautre…).
Tablea
au 15 : Techniques pour laa mesure de la
a densité appa
arente sur le tterrain
C‐21
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
Les troiss des méthod des présenté
ées dans le TTableau 15 ssont mixtes ccar elles néccessitent à la a fois une
e une mesure de labooratoire pour donner la densité appparente. La dernière
mesure de terrain et
techniqu ue est mise een œuvre surr le terrain u niquement.
3..4 Condu
uctivité hyydrauliquee
La détermination de la conductivvité hydrauliqque des solss peut se faire à l’aide de deux métho
odes :
• les essais en de la conductivité hydrauulique en forrage sont
n forages. Less méthodes de mesure d
(Tableau 18)).
C‐22
G
Guide technique caractérisation dess transferts hydriq
ques en ZNS
A
Annexe C : Méthod
des d’acquisition des paramètres u
utiles à l’étude des transferts dans la zone non saturrée
Nom
m méthode Principe
e Norme
N
Méthode fondée ssur le principe de l''infiltration à charg ge constante. Cet appareil est constitu ué de deux NF X3
30‐418
cylindres concentrriques (de 30 et 80 0 cm de diamètre), enfoncé d’environ n 5 cm dans le sol. Le niveau
d’eau est mainten nu constant dans les deux cylindress, et l’on mesure le taux d’infiltratio on dans le
cylindre central. Lee cylindre externe, où l’infiltration esst souvent plus rapide en raison d’une diffusion
Infiltromètre à double latérale, est destiné à favoriser unee infiltration verticcale depuis le cylin
ndre central, en liimitant les
anneaux oouvert ou phénomènes de diffusion depuis celui‐ci. Cette méthod de donne accès à la
l conductivité hyd draulique à
double anneau type saturation quand o on atteint le régimee permanent.
Müntz
Limite : suppose que les horizons sous‐jacents ne perturbent
p pas la mesure et que lee gradient
gouvernant l’écoullement est vertical
Donne accès à la perméabilité verticaale
Domaine de validitté : 10‐5 à 10‐7 ou 10 0‐8 m/s
Méthodes qui conssistent à suivre l’inffiltration 30‐420
NF X3
dans le terrain à l’intérieur d’un cylind dre fiché dans le so
ol de manière étanche.
L’infiltration à travvers la surface du sool est mesurée en mmaintenant un niveaau d’eau
Infiltromètre double ou
constant dans l’ann neau.
simple annneau fermé type
Persan Comme l'eau a ten ndance à s'échappeer sur les côtés, l'aanneau extérieur seert de barrière pou ur canaliser
l'eau en infiltratio
on verticale. La mesure porte exclussivement sur l'ann
neau intérieur en infiltration
verticale
Domaine de validitté : 10‐7 à 10‐10 m/s
Méthode fondée sur le principe de l'in nfiltration à charge variable.
Infiltromètre à double Comme l'eau a ten ndance à s'échappeer sur les côtés, l'a anneau extérieur seert de barrière pou ur canaliser
cylindre l'eau en infiltratio
on verticale. La mesure porte exclussivement sur l'ann
neau intérieur en infiltration
verticale
Tableau 16 : Méthodees de mesure de la
a conductivité hydra
aulique par essai d’’infiltration de surfface
C‐23
3
G
Guide technique caractérisation dess transferts hydriq
ques en ZNS
A
Annexe C : Méthod
des d’acquisition des paramètres u
utiles à l’étude des transferts dans la zone non saturrée
Nom
m méthode Principe
e Norme
N
Méthode permet p permettant la détermination de la conductivité hydraulique à saturation, lee potentiel NF X3 30‐424
de flux matriciel eet la sorptivité (cap
pacité d’infiltration
n en fonction du teemps et de la teneeur en eau
initiale).
Méthode fondée sur la mesure de l’écoulement cylin ndrique depuis un n trou cylindrique (de petite
Infiltromètre de dimension, réalisé à faible profondeur (frange 0‐20 cm)) vers un milieu hom mogène non saturé. Constitué
Guelph MMéthode Porchet d’un dispositif de Mariotte assurant une charge hydrraulique constantee, il permet le suivvi des flux
en ZNS) infiltrés
Limite : méthode b basée sur des équations simplifiées qu ui suppose une déccroissance exponen ntielle de la
conductivité avec la pression capillaaire, et une isotropie du milieu, ellee conduit donc parrfois à des
résultats incohéren nts (conductivité hyydraulique négative e ; Taha, 1995)
‐4 ‐8
Gamme de mesuree de 10 à 10 m/s
Infiltromètre à aspersion méthode utilisant le principe du simulateur de pluie.
Cette méthode p permet d’avoir accès de façon sim mple à deux paramètres de l’infiltrrabilité, la
conductivité hydraaulique et la sorptivvité. Le système de base est constitué de trois disques dee diamètre
différents (48, 80 eet 250 mm) munis d d’une membrane perméable à l’eau ett imperméable à l’aair. Posés à
Méthode TTRIMS :
la surface du sol, ils permettent un
n apport contrôlé d’eau sous différeentes succions, impposées par
infiltromèttre multidisque
l’intermédiaire d’u un dispositif de M
Mariotte. La mesurre du flux d’infiltration en régime permanent
p
à succion ccontrôlée
permet d’estimer la conductivité hyd draulique et la sorptivité capillaire du sol, en fonction dee la succion
appliquée à la surface.
Limites : basé sur des hypothèses sim mplificatrices d’un m
milieu homogène ett isotrope
L'infiltrom
mètre à double
permet de mesureer des infiltrations vverticales dans le so
ol
anneau " P PANDA
Perméamèètre à choc
permet de déterminer la composantee horizontale de la p
perméabilité du sol.
hydrauliqu
ue " PRECI
Tableau 17 : Méthodees de mesure de la
a conductivité hydra
aulique par essai d’’infiltration de surfface
C‐24
4
G
Guide technique caractérisation dess transferts hydriq
ques en ZNS
A
Annexe C : Méthod
des d’acquisition des paramètres u
utiles à l’étude des transferts dans la zone non saturrée
Nom méthode Principe Norme
ble en terrain saturré
Essai d’infiltration à charge Applicab N
NF X30‐424
constante en forage Perméabilité de 5 10‐7 à 1 10‐10 m/s
de d’injection d’eau
Méthod u et de suivi de la ch
harge dans un foragge N
NF X30‐423
Essai d’infiltration à charge Limite : Demande une p pré‐saturation du milieu avant messure, avec une
variablle en forage ouvert difficultté à déterminer le n
niveau statique initiale
Perméabilité de 1 10‐6 à 1 10‐9 m/s
Méthod
de d’injection d’eau
u et de suivi de la ch
harge dans un foragge N
NF X30‐425
Essai d’infiltration à charge Limite : Demande une p pré‐saturation du milieu avant messure, avec une
variablle en forage fermé difficultté à déterminer le n
niveau statique initiale
Perméabilité < 1 10‐8 m/s
Utiliser classiquement pour mesurer la perrméabilité d’intersttices de roches NF P94‐132
N
meubles
Essai Lefranc Consistee à injecter de l'eeau dans des couches perméables et à mesurer le
volume d'eau absorbé sous une charge hydraulique donnée.
Perméabilité de l'ordre de 1.10‐3 à 1.10‐5 m/s
Utiliser pour mesurer la peerméabilité de fissures dans les rochess compactes. N
NF P94‐131
Consistee à injecter de l'eau
u dans un forage sous différents palieers de pression,
Essai Lugeon pendant un temps constaant afin de déduire
e la perméabilité de
d la formation
géologiqque.
Perméabilité de l'ordre de 1.10‐5 à 1.10‐8 m/s
Tableau 1
18 : Méthodes de m
mesure de la conductivité hydrauliquee en forage
C‐25
5
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe C : Méthodees d’acquisition des paraamètres utiles à l’étude des transfeerts dans la zone
z non
saturée
3..5 Courb
be de rétention
3.4.1 Estiimation de
e la courbbe de rétention par la procéd ure BEST (Fiche
Tecchnique n°°1)
Mesuree de l’hum
midité
L'humidiité du sol peeut être déte
erminée parr des méthod
des indirecte
es in situ (Taableau 19 ett Tableau
20).
C‐26
G
Guide technique caractérisation dess transferts hydriq
ques en ZNS – Annexe A
N
Nom méthode Principe
Méthodess éprouvées
Méthode reposant sur le principe de la mesure capacitive, mesure d
de la permittivité d
diélectrique du sol ((excellente
corrélation aavec la teneur en eaau du sol)
Précision < 2
2% d’humidité
Sondes caapacitives
Zone d’influeence 25 à 30 mm
Gamme de m
mesure 0% à saturaation
Fonctionne p
pour des conductivvités < 5 mS/cm
Méthode dééterminant la constaante diélectrique du sol, fonction de son état d’humidité.
La techniquee consiste à envoyeer une impulsion électromagnétique (contenant plusieurs impulsions dans la gamme
des gigahertz) dans un guidee d’ondes générale
ement formé de deux d électrodes (p
parfois trois) métaalliques de
longueur connnue let à analyserr le temps de transitt t, soit à partir du ssignal de retour de l’impulsion, soit en
n mesurant
le temps de transit pour différeentes tensions.
Mesures peu nstante diélectrique du sol et
u affectées par la ccomposition du sol ou sa salinité (la reelation entre la con
l’humidité aa montré qu’elle était applicable à
à la plupart dess sols globalement indépendammen nt de leur
Techniquee TDR granulométrrie).
(Time Dom
main Reflectometryy) Des difficultés surviennent dan
ns les sols hétérogè
ènes où les perturb bations du milieu lo
ors de l’insertion de
es tiges ou
du tube sontt conséquentes et sse répercutent sur lla qualité des mesu
ures. (ASTM D6565‐‐00)
Mesure de l’’humidité volumiqu
ue avec une incertittude inférieure à ± 2
2%.
Plusieurs typ
pes de technologie TDR sont disponibles :
TDR géométtries bi‐tiges et tri‐tiges : Usage courrant, mais leur misse en place pour le
l suivi des profils hydriques
suppose gén
néralement l’ouvertture d’une fosse
TDR Trime TT3 avec tube d’accèès : Insertion des tu ubes d’accès en fibrre de verre doit êtrre réalisée avec pré
écaution et
patience, afiin d’obtenir le meillleur contact possible avec le sol. Perm
met la mesure sur to
oute une colonne de e sol
Tableau 19 : Méth
hodes de mesure d
de l’humidité in situ
u
C‐27
7
G
Guide technique caractérisation dess transferts hydriq
ques en ZNS – Annexe A
N
Nom méthode Principe
Méthodess éprouvées
Méthode baasée sur l’atténuatiion des rayonneme ents gamma proportionnelle à la densité de l’encaissant. Suppose
que soit connue au préalablee la densité du sol sec pour pouvoir en déduire la teeneur en eau. Inco
onvénient :
Mesure gaammamétrique
Technique p posant des problèm mes de sécurité donc peu usité. De plus le volume d’invesstigation considérée e par cette
technique esst très faible. Cette technique est plutôt utilisée en laboraatoire sur maquettees
Méthode rep posant sur les prop
priétés de réflexion que possèdent les molécules d’eau à l’égard d’un flux de
e neutrons.
La mesure cconsiste à compter pendant un tempss déterminé (de l’ordre de la minute) le nombre de neutrons lents
Sonde à n
neutron qui revienneent vers la sonde. Cee nombre est propoortionnel à l’humidité volumique du so
ol.
Volume de ssol exploré : sphère de, 15 à 20 cm dan
ns un sol humide, 50 cm dans un sol seec (faible résolution
n spatiale)
Incompatiblee à la détection de discontinuités danss la teneur en eau (NF ISO 16586)
Méthode dééterminant la constaante diélectrique du sol, fonction de son état d’humidité.
La techniquee consiste à envoyeer une impulsion éle ectromagnétique unique de la gammee des mégahertz. Laa sonde est
Techniquee FD (Frequeence
formée d’un n câble coaxial ouveert. Calibration avec l’air et des liquidees ou solides de pro
opriété dielectrique
e connues.
Domain m
measurement
Inconvénient : demande une trrès bonne cohésion n entre le capteur eet le sol, Volume investigué très faible e, méthode
plutôt utiliséé au laboratoire (co
olonne, maquette)
Méthodess en développemen
nt
Méthode géophysique par
horizontale et verticcale, variations latérales de caractéristtiques hydrodynam
Résolution h miques
Sondages RMP
Repose sur le principe du TDR
R, avec une mesure
e des parties réellee et imaginaire de la permittivité éle
ectrique en
Spectrosccopie diélectrique fonction de la fréquence. Ceci permet d’accéder à une caractérisattion de l’état de liaaison de l’eau danss un milieu
(TDS) poreux
pectre de fréquencee des TDR est mal adapté et l’interpréttation est délicate
Limite : le sp
Tableau 20 : Méth
hodes de mesure d
de l’humidité in situ
u
C‐28
8
Guide technique caractérisation dess transferts hydriq
G ques en ZNS – Annexe A
D
Des techniques dee développement récent (scintillo
ométrie, radioméétrie µ‐ondes) pe
ermettent égalem
ment d’avoir accèès indirectement à l’humidité de la
suurface du sol, par mesure des radiiations émises par le sol.
Figure 4 : Principe de la son
nde à neutron (à ga
auche) et différentss type de sondes TD
DR (schéma SDEC) (à droite)
C‐29
9
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS – An
nnexe A
Différents types d’ou
utils disponib
bles sont déttaillés Tableaau 21.
Fabricant Système Parrticularités
Sondee TDR disponiibles sur le ma
arché
Streatt Instruments (NZ) Aquaflex Sonde « type
e ruban » 3 m TDT
Utilisation autonome ou
o couplage à un enssemble
Campbell Scientific (USA) TDR100
centrale/multiplexeur
Mooisture
ESI (Canada) Sondes à dio
odes commuté
ées multi‐segm
ments & bi‐tigge
poiint
T3 : système
e « tube)
IMKO Gmbh (Allem
magne) TRIIME bi‐tige, tri‐tigge
IT : capteur aautonome
S1 : système autonome de
e terrain
Soil M
Moisture Eq. Corp.
ASE
TRA BE : acquisitiion automatiq
que
(USA)
MiniTRASE : S1 miniaturisé
Sondee capacitives d
disponibles su
ur le marché
Campbell Scientific (USA) CS6
616 Technologie « mixte » cap
pacitive / proppagation ligne
e
Dacaggon (USA) ECH
H2O Capteur sur ccircuit imprim
mé plat
The
etaProbe Sonde multi‐‐pointes 5 cm
Delta T (UK) Pro
ofile Probe Sonde multi‐‐segments
We
et Sensor
Envviroscan/s
maart Sonde multi‐‐segments à p
poste fixe
Sentek (Australie) Système de p
profilage man
nuel
Divviner 2000 Mesure multtipoints itinérante
EassyAG
SDEC (France) HM
MS9000 Pointe uniqu
ue. Mise en place comme u n tensiomètre
e
Stevens water Monitoring
dra probe
Hyd Sonde multip
pointe
ms Inc. (USA)
System
Tableeau 21 : Outills de mesure dde l’humidité sur site (d’ap
près Laurent, 22006)
C‐30
G
Guide technique caractérisation dess transferts hydriq
ques en ZNS – Annexe A
M
Mesure de la ssuccion
Laa succion peut être mesurée directtement (Tableau 22) ou indirectem
ment (Tableau 23).
Méthode Principe
Mesure directe
Le tensiomèètre permet de mesurer la charge hyd draulique du sol y. Il est constitué d'une bougie en céram mique poreuse fixéée à l'extrémité d'un
tube, enfoncé dans le sol à la p profondeur souhaittée. Le tube ainsi que la bougie sont rremplis d'eau dégazzée et l'ensemble e est hermétiquemen nt
fermé par u un bouchon et reliéé par un capillaire à un capteur de prression. Le systèmee ainsi mis en placee autorise des échaanges osmotiques à
n ou travers la paaroi poreuse.
Canne de succion
tensimètre Si l'humiditéé du sol vient à baissser, l'eau diffuse àà travers la bougie p
poreuse vers le milieu environnant : il se produit une dép
pression à l'intérieu
ur
du système. Lorsque le sol s'hu umidifie, la tension baisse. Lorsqu'il est saturé, elle est nuulle.
de la dépression se fait par méthode classique (manométtrique) ou électronique
La mesure d
Inconvénien
nt : mesure limitée à ‐85 KPa
Tensimètre de haute Utilisation de céramique prése
d entant des entréess d’air à des succio
ons plus faible, rend
du possible par la miniaturisation qui elle aussi limite la
définition cavitation de l’eau. Mis au poin
nt initialement par Ridley et Burland (1 1993) de nombreuxx autres prototypess sont actuellementt disponibles.
Il consiste en
e une chambre rremplie d’eau avecc une face fermée et une face ouveerte sur laquelle vient se coller une plaque poreuse en
céramique. Le potentiel matricciel (proportionnel àà la pression) est m
mesuré en plaquant la plaque en céram mique contre la paro oi du forage (celle‐cci
JJacking tensiommètre doit être bieen lisse et régulière
e) de manière à avo
oir un contact parfai
it entre la plaque ett la formation craye euse.
(David Cooper – CEEH) Leur installaation à des profondeurs importante esst possible (Amraou ui et al, 2008)
La mise en p
place est délicate.
Mesure limiitée à ‐98 KPa.
Ta
ableau 22 : Méthod
des de mesure direccte de la succion in ssitu
C‐31
1
G
Guide technique caractérisation dess transferts hydriq
ques en ZNS – Annexe A
Méthode Principe
Equitensiom
meter Delta‐T (UK)
Résistive
0 à ‐ 200 kPa
Méthode baasée sur un therm
mocouple placé dan
ns une petite cham
mbre avec des murrs poreux, l’effet Peltier
P entraine un refroidissement du
Psychromètres thermocoupple et une condensaation de l’eau. Commme l’eau s’évapore e, la température chhute et un courant est produit
(Spanner
psychrometer) Inconvénien nt : sensibilité suffissante uniquement p moins de 300 kPa). Méthode sensible à la température eet
pour les potentiels matriciels faibles (m
à la salinité,, Méthode difficile eet exigeante
Estimation dde la valeur du pottentiel hydrique duu sol via une mesure de la résistivité électrique. Mesuree entre deux électrrodes concentriquees
placées danns un matériau de ssable et de kaolin, cconfiné dans une m
membrane perméab ble qui permet les ééchanges d’eau enttre le matériau et le
milieu ambiant jusqu’à l’équilib
bre. Contrairementt aux tensiomètres munis d'une bougiee en céramique, ils n'utilisent pas d'eaau. Bien adaptés aux
des où l'humidité du
régions arid u sol varie énormémment Méthode peu onéreuse.
Sonde capacitive Limite incerrtitude 10 kPa
Correction een température néccessaire
Watermark Irrameter Inc. (USA
A)
0 kPa
‐100 à ‐1500
Tab
bleau 23 : Méthodees de mesure indirecte de la succion in
n situ
C‐32
2
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS – An
nnexe A
C'est la m
mesure de laa pression re equise pour eextraire l'eau u du sol (exp primée en ceentibars ou m millibars).
Plus le ssol est sec, p plus le niveau de succionn est élevé, car plus l'ea au est fortem ment retenu ue par les
eau dans le sol caractérise donc le
particulees du sol. Laa tension d'e es forces dee liaison terrre‐eau et
indique le potentiel hydrique du sol.
80 kPa p u naturelle, ce qui définitt la gamme te
pour une eau ensiométriqu
ue.
Il existe de nombreu
ux types de ttensimètres sur le march
hé, en Francce on peut e n trouver au
uprès des
deux socciétés suivan
ntes :
• http://www.sdec‐france.com/ ;
• http://www.sols‐mesure
es.com.
hromètre à thermocouple est limité à une succio
Le psych on maximale e de 7 à 10 M MPa (la sensibilité est
fonction des métaux du thermo
ocouple). Unne succion plus
p ante peut êttre obtenue avec les
importa
psychrommètres à mirroir. Cependa
ant, ces métthodes sont e encore peut utiliser.
C‐33
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS – An
nnexe A
4. Bib
bliograp
phie
Amraouii N., M.L. Nooyer, A. Wuilleumier, P. Chrétien, M.J. Feret ave ec la collaborration de L. B
Bertrand,
C. Poincclou, 2008, Projet IN
NTERREG III I A FLOOD D1 : Rôle des
d eaux soouterraines dans le
déclenchhement des crues. Instru umentation eet suivi du sitte expérimenntal de la Som
mme, caracttérisation
hydrodyynamique de la craie. BRG GM/RP – 566632‐FR, 121p p.
Arrouayss D., Jamagnne M., Gaillarrd H., 1993, sur la possib
bilité d’estim
mer les proprriétés de réteention en
eau dess sols limon
neux lessivé
és hydromoorphes du sud‐ouest
s de la Francee à partir de leurs
Agric. Fr. 79, n°1, 1993, p 111‐121.
caractéristiques de cconstitution. C.R. Acad. A
R.H. and A.TT. Corey, 1964, Hydraul ic Properties of Porous Media. Hyddrology Pape
Brooks R er No. 3.
Coloradoo State Univeersity. Fort CCollins, CO.
Carsel R
R. F., Parrish 8, Developinng joint probability distribution of soil water retention
h R. S, 1988 r
characteeristics, Wateer Resourcess Research, 224, 755‐769.
méthodes de l’hydrogéolo
Castany G. , 1982, Prrincipes et m ogie. Bordas,, Paris, 1982..
Delage eet Cui, 2000, L’eau dans les sols non ssaturés, Tech
hniques de l’Ingénieur.
Hanks R
R. J., 1992, Applied
A soil physics, So il water and
d temperatu
ure applicatiions, second
d edition,
Springerr‐Verlag, New w‐York, 176 p p.
Haverkamp R., Bouraoui F., Zammit C., Anguulo‐Jaramillo R., 1999, So
oil Propertiess and moistu
ure in the
unsaturaated zone. Handbook
H of
o groundwaater of groundwater engineering, CCRC Press LLLC, 1999,
p(5)1‐(5))50.
Kern J. SS., 1995, Evalluation of soil water reteention models based on b
basic soil phyysical properties, Soil
Sci. Soc. Am. J., 59, p
p. 1134‐1141 1.
Lassabattère L., R. An
ngulo‐Jaramiillo, J. M. Sorria Ugalde, R
R. Cuenca, I. Braud, and R. Haverkam mp, 2006,
nsfer parameeters through Infiltration
Beerkan Estimation of Soil Tran n experimennts‐BEST, Soil Science
Society o
of America Joournal, 70, 5521‐532.
W. J. Alves,, M. Th. Van Genuchteen, J.R. Williams, 1996, The UNSOD
Leij F., W DA Unsaturated Soil
Hydrauliic Database,, User’s Ma anual Versioon 1.0, EPA//600/R‐96/0095, Nationaal Risk Man
nagement
Laborato ory, Office off Research and Developm ment Cincinn nati, OH.
C‐34
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS – An
nnexe A
NF X 30‐‐418, 2007, D éabilité d'une formation géologique en place,
Déchets : Détermination de la permé
de matériaux AFNOR R X30‐424
M‐L., 2003, Impact de l'activité induustrielle sur la qualité de
Noyer M d la nappe de la craie (champs
Modélisation du transfertt potentiel de polluants àà travers la zzone non
captantss du sud de LLille ‐ 59), M
saturée, BRGM/RP‐5 52101‐FR, 63 3p.
Ridley A.M. and Burland J.B., 1993, A new innstrument fo
or the measu
urement of ssoil moisture
e suction,
Géotechhnique, 43 (2), pp. 321‐32
24.
Ridley A
A.M. and Burrland J.B., 19
996, A pore pressure prrobe for the
e in situ meaasurement of
o a wide
range of soil suctio
ons, Advance es in Site Innvestigation Practice (Ed. Craig), ppp. 510‐520. Thomas
Telford. London.
Van Gannse, R. , 1978
8, Les infiltraations dans lees chausséess: évaluation
ns prévisionnnelles. Sympo
osium on
road draainage, federral office of h
highways andd rivers, Bern
ne, v.1, p. 17
76‐192.
van Gen
nuchten, M. T., 1980, A
A closed‐form ng the hydrraulic conductivity of
m equation for predictin
unsaturaated soils. So
oil Sci. Am. J. 44, 892–8988.
Vereeckeen H., Maees J., Feyen J. and Da rius P., 19889, estimating the soil moisture retention
r
characteeristic from texture, bulk density annd carbon content.
c Soil Science. Vool. 148, no. 6, 1989,
p389‐4003.
Williamss R. D., Ahu aney J. W., 1992, Comparison of methods
uja L. R., Na m to estimate sooil water
characteeristics from soil texture, bulk densityy and limited d data, Soil Science, 153 ((3), p. 172‐184.
Wösten J.H.M., Lillyy A., Nemess A., Le Bass C., 1998. Using
U ng soil dataa to derive hydraulic
existin
parametters for simu ulation mode els in environnmental stud dies and in la
and use plannning. Final R Report on
the Euro
opean Union n Funded pro oject, 1998. (The Nethe erlands), DLO
O Winand Sttaring Centre e. Report
156. 1066pp. ; 15 Figss. ; 11 Tables ; 32 Refs.
C‐35
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
D - Fiches techniques
Plusieurs fiches techniques pour la mise en œuvre des méthodes utilisées dans le cadre du projet
CAPHEINE ont été rédigées. Elles doivent permettre l’appropriation de ces méthodes par le plus grand
nombre.
Ont ainsi été rédigées :
Fiche technique n°1 : Méthode BEST (Beerkan Estimation of Soil Transfer parameters) sur SITE
pour l’acquisition des paramètres des lois de sols ;
Fiche technique n°2 : Essai en forage ouvert à charge variable selon norme AFNOR NF X30-423
pour la détermination de la conductivité hydraulique à saturation ;
Fiche technique n°3 : Méthode Porchet en tranchée pour la mesure de la conductivité
hydraulique à saturation ;
Fiche technique n°4 : Méthode Porchet en forage pour la détermination de la conductivité
hydraulique à saturation ;
Fiche technique n°5 : Essai d’infiltration simple anneau de grande dimension, couplé à une
opération de traçage ;
Fiche technique n°6 : Profil instantané au laboratoire à l’aide de capteurs d’humidité et de
succion pour obtention de la courbe de rétention ;
Fiche technique n° 7 : Méthode BEST (Beerkan Estimation of Soil Transfer parameters) en
LABORATOIRE pour l’acquisition des paramètres des lois de sols ;
Fiche technique n°8 : Essai au perméamètre de Guelph pour la détermination de la conductivité
hydraulique à saturation ;
Fiche technique n°9 : Essai au perméamètre PERSAN® selon norme AFNOR NF X30-420 pour la
détermination d’une formation géologique en place, de matériaux rapportés ou artificiellement
reconstitués.
69
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Fiche te
F echnique n°1 :
Mééthode
e BEST ((Beerkaan Estim
mation n of Soiil Transsfer
param
meterss) sur SIITE pou
ur l’acq
quisitio
on des
paraamètrees des llois de sols
Principee
Figure 1 : Log
gigramme po
our la détermiination des co
ourbes h(θ) ett k(θ) par la m
méthode BEST
T
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Notatio
ons
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Matériel nécessaire
Un matéériel relativeement simple
e est nécess aire pour réaliser un esssai d’infiltrattion de type Beerkan
(Figure 22) :
• un anneau ;
• un chronomètre ;
• un gobelet d
de volume co
onnu ;
• un tube de vvolume connu pour le préélèvement d
des sols avant et après inffiltration ;
• d
des sachets imperméables pour stoccker les échantillons ;
• une étuve po es échantillo ns ;
our sécher le
• une balance de précision
n.
Figure 2 : M
Matériel nécesssaire pour la mise en œuvvre d’un essai BEST (image issue de [2])
Mise en œuvre
L’anneau
u doit être in
nséré dans le
e sol de façonn à y pénétre
er sur 2 à 3 m
mm.
Les volumes d’eau doivent être aapportés sitôôt l’infiltratio
on précédente terminée et de la faço
on la plus
« douce » possible afin de ne pass impacter laa surface (efffet « splash »
»).
Le volum
me d’eau rettenu dépend
d du diamèttre de l’anne
eau et est choisi
c de faççon à ce que
e la lame
d’eau crééée soit faible.
e : i.e. le temps d’infiltrattion du volum
On arrêtte l’essai dèss que l’on est en régime stationnaire me d’eau
retenu d
devient consttant.
Dans des sols sablo‐‐limoneux à limoneux, iil peut être possible de mener plussieurs essais Beerkan
de frontt afin d’optim
miser le temps d’attentee de l’expérim
mentateur.
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Interpréétation de l’e
essai
Figure 33 : Algorithme d’estimatio
on des paramèètres de transsferts des lois h(θ), k(θ) & KKS selon la pro
océdure
BEST
[1] (ffigure issue d
de [2])
Un outil SCILAB, intégrant l’ensemble de la procédure BEST, a été développé aau LTHE [3] et mis à
disposition par Rafaeel Angulo‐Jarramillo (ENT PE [4]).
L’ajustem ment du mo s les poin ts expérime
odèle BEST sur entaux est automatisé ((Figure 4): la courbe
analytiqu ue de l’infilttration cumu métrique tridimensionnelle) [5] est aajustée sur le
ulée (axisym es points
expérimentaux, afin d’estimer le es variations de conductiivité hydraullique et de ssorptivité au cours de
l’essai.
Le param mètre de norrmalisation d
de la courbe de rétentionn en eau, hg,, est estimé àà partir de la
a relation
liant S au
ux paramètres Ks, θs et h é pour la conductivité hyddraulique relative est
hg [6]. Le m odèle utilisé
celui de Brooks and CCorey tandiss que celui dee van Genuchten est utilisé pour la coourbe de réttention.
Les paramètres d’entrée nécessa
aires à ce proogramme sont :
• les mesures des essais d
d’infiltration acquises surr le terrain (l’infiltration cumulée au cours du
ttemps) ;
• les paramètrres η et n déduits de la ggranulométrie ;
• la masse volumique appa arente ρd dééterminée à partir des masses mesurrées en laborratoire ;
• les teneurs een eau θ0 et θs déduites à partir des mesures en laboratoire..
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
a) b)
cc) d)
d
Figuure 4 : (a) Aju
ustement auto omatique du m modèle BEST ssur la courbe d’infiltration n cumulée l(t)==f(t),
(b) taux d’infiltration q(t)=l(t) ;
(c) Loi h
h(θ) estimée sselon la procéédure BEST, coomparée aux estimations v via les fonctioons de pédo‐transfert
(FPT) (Basse de donnée es Rosetta)
(d) Loi kk(θ) estimée sselon la procé
édure BEST, coomparée auxx estimations v via les fonctioons de pédo‐ttransfert
(FPT) (Basse de donnée es Rosetta)
Avantagges, inconvén
nients et lim
mites d’appliccation de la ttechnique
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Coûts
Les coûts sont résum
més dans le T
Tableau 1 suiivant.
Ta
ableau 1 : Estiimation du cooût d’une messure BEST avec sous‐traitannce
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
La procéédure BEST se découpe e en trois granddes étapes (ii) essai d’infiltrométrie inn‐situ, (ii) analyse des
échantilllons en labo ( mise enn œuvre du modèle d’infiltration ppour l’estima
oratoire et (iii) ation des
paramèttres constitutifs pour les lois h(θ) et kk(θ) :
• Les essais d’infiltration in‐situ peuveent être mis en œuvre pa ar un techniccien terrain, le temps
oopérateur reestant dépen ndant de la vvitesse d’infiltration et do onc de la natture du sol. Plusieurs
eessais peuveent être touttefois menéss en parallèlle dans des sols peu perrméables. Le e nombre
dd’essais pouvant être co onduits sur uune journée est variable (généralemeent entre 5 e et 15). Le
ccoût de mise en œuvre des essais in‐situ est icci principalement lié au coût de l’oppérateur.
TToutefois, lo
orsque les sols
s présenteent des litagges, il peut être nécesssaire d’effecctuer des
eessais à difféérentes proffondeurs. Le coût de creusement (manuel, pelletteuse) doit a alors être
pris en comp pte ;
• Les mesurees des caractéristiques des échan
ntillons sontt normaliséees et peuvent être
eexternalisées (laboratoirres spécialiséés) ;
• odèle pour l’’interprétatioon des résultats soit
Il est préférrable que la mise en œ uvre du mo
réalisée par un ingénieu ur hydrogéollogue avec d des connaissances en moodélisation. En effet,
les lois h(θ) et k(θ) ainsi déterminéess permettront ensuite d’’alimenter u n modèle nu umérique
pour la mod délisation dess écoulemennts en zone n non saturée.. L’analyse a posteriori d des essais
ddoit permetttre d’éliminer les essaiss non confoormes (estim
mation de peerméabilité négative,
ggranulométrrie bimodale, teneur en eeau initiale ttrop élevée… …) et de vériffier la pertin nence des
résultats obttenus.
Bibliograaphie
[1] Lassaabatère, L., R. Angulo‐Ja
aramillo, J. M
M. Soria Ugaalde, R. Cuen
nca, I. Braudd, and R. Havverkamp.
(2006) B Beerkan Esttimation of Soil Transfeer Paramete ers through Infiltration Experimentts—BEST.
Publisheed online Feb bruary 27, 20 006.
[2] Kaskaassian S., J.P Gaudet, J. CChastanet, F.. Decung, R. Angulo‐Jaramillo, S. Szennknect, J.M Côme, D.
Getto, V
V. Barthes, M.
M Krimissa (2009) Projjet ANRPREC CODD, TRAN NSAT 2005‐22009, Evalua ation des
temps dde Transfert, dans la zon
ne Non Satuurée des sols, de contam
minants disssous ou partticulaires,
Guide teechnique, 106 pages.
[3] LTHE, Laborratoire d'é
étude des Transferts en Hyydrologie eet Environ
nnement,
http://w
www.lthe.fr/LLTHE/
[4] ENTP
PE, Ecole Nattionale des Travaux Publiics de l'Etat, http://www
w.entpe.fr/
[5] Haveerkamp R., P.J. Ross, K.R.J.
K Smetteen, J.‐Y. Parlange (1994 4) Three‐dimmensional annalysis of
infiltratio
on from thee disc infiltrromter. 2. PPhysically baased infiltrattion equatioon. Water Resources
R
Research h, Vol. 30, pp
p.2931‐2935.
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
[6] Haveerkamp R., S.. Debionne, P. Viallet, R. Angulo‐Jaraamillo, D. De Condappa ((2006) Soil properties
and moisture moveement in thee unsaturateed zone (Chhap. 6), p. 6‐1
6 ‐ 6‐59. IIn J. W. Dellleur, ed.
Groundw water Engineeering Handbook, Seconnd Edition. CRC
C Press (IS SBN 0‐8493‐‐4316‐X), Boca Raton
FL, USA.
Rédacteur
F. Decun
ng (EDF), adaapté depuis [2]
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Fiche te
F echnique n°2 :
Essaai en fo ouvert à chargge varia
orage o able seelon no
orme
A
AFNOR NF X30 0‐423 p pour laa déterm
minatioon de la
conductivvité hyydrauliqque à saturatiion
Principee
Cette mméthode perm met de messurer, en unn point, la conductivité
c hydrauliquee à saturatio on d’une
tranche de sol. Elle cconsiste à injecter un fluiide d’essai dans une cavité de dimen sions connues, isolée
de la su
urface, à chaarge hydraullique connuee. Les parois de la cavité sont conffinées par un
u massif
d’infiltraation (gravettte). La contrribution du ccoefficient d de perméabilité horizonttale est d’autant plus
importan nte que l’élancement de la fenêtre dde mesure (raapport profo ondeur/diam mètre) est éle evé.
Matériel nécessaire
Le matérriel nécessaire (Figure 1) est le suivannt :
• une tarière ((manuelle ou
u mécaniquee) pour la réaalisation du fforage ;
• ddu sable pou
ur remplir la cavité de m
mesure, la graanulométrie du sable dooit être supérieur à la
ggranulométrrie de l’encaiissant ;
• d nite pour isoller la fenêtree de mesure ;
de la benton
• un tube pou ur réalisation
n de la chargge (le tube doit
d être transparent si mesure man
nuelle de
l’infiltration)) ;
• d
de l’eau ;
• une règle graaduée si messure manuellle de l’infiltrration ;
• une sonde de niveau si e
enregistremeent automatiique.
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Figure 1 ‐ M
Mise en œuvrre d’un essai een micro‐fora
age fermé (norrme AFNOR N
NF X30‐423)
Mise en œuvre
Un foragge est réalisé dans le so
ol jusqu’à la profondeur désirée. Une chambre dd’essai est créée
c par
déversem ment d’un m matériau draiinant (sable 2/4 mm) dans la cavité. Le tube de m mesure et de e mise en
charge (ddiamètre extterne 40 mm m) est dispossé sur ce masssif drainant.. L’espace annnulaire entrre le tube
et la paroi de la cavitté est étanch hé avec des ggranulés de b bentonite.
Le tube est alors rem
mpli d’eau (mise en cha rge) et l’infiltration de l’eau est suivvie dans le ttemps, ici
par mesure de la preession avec uun capteur a utomatique et enregistrement par ceentrale d’acquisition.
La mesure peut ausssi se faire parr lecture direecte en utilissant un tube transparentt sur lequel o
on fixe un
mètre ru
uban.
Les essais en microfoorage sont in
nterprétés suur l’hypothèse que les m
matériaux auttour de la ca avité sont
à l’état d
de saturation
n hydrauliqu
ue. Afin de s’’assurer de l’obtention d
de cet état, laa durée de l’essai est
adaptée à la valeur d
de perméabilité attenduee, à la nature
e du matériau et à son éttat hydrique initial.
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Interpréétation de l’e
essai
Le résulttat d'un essaai s’exprime p
par la valeur d’un coefficcient de perm
méabilité k q ui est calculé
é à partir
de la varriation de charge hydraulique h(t) en fonction du temps.
L’équatio
on conventio
onnelle des e
essais à charrge variable e
en tube ouve
ert est :
où :
h0 et h(t) ssont les variatio
ons de charges hydrauliques mmesurées respe ectivement aux instants t0 et tt,
B est le diaamètre de cavitté de mesure,
Ai est la seection intérieurre effective connue du tube dee liaison dans le
equel est effecttuée la mesure ;
m est le faacteur de formee de la cavité. Les valeurs de m
m sont calculéess en fonction de e la géométrie de la cavité.
Elles son
nt données d
dans le Tableau 1.
Tableau
u 1 ‐ Détermin
nation du facteur de formee de la cavité en fonction d
de sa géométrrie (source AFFNOR NF
X30‐423)
Avantagges, inconvén
nients et imiite de la techhnique
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Coûts
Le coût d
d'un essai rééalisé en sub‐‐surface (0‐33 m) est donn
né dans le Ta
ableau 1, le ccoût pour un
n essai en
profondeeur (> 3 m) ddans le Tableeau 2.
Tablea
au 2 ‐ Coût pou
ur un essai m icroforage en
n subsurface ((0‐3 m) – calcuul à 2 m
Tablleau 3 ‐ Coût d
d’un essai miccroforage en p
profondeur (>
>3 m)‐ calcul àà 6 m
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Bibliograaphie
NF X 30‐‐423, Août 20
002, Déchetss : Détermin ation du coe
efficient de p
perméabilité d'un terrain par
essai à charge variab
ble en forage
e ouvert
Rédacteur
V. Guérin et B. Chevrrier (BRGM)
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Fiche te
F echniqu
ue n°3 :
Mééthode
e Porchet en tranché ée pourr la messure de
e la
con
nductivvité hyd
drauliq
que à sa
aturati on
Principee
La métho ode Porchett consiste en la réalisatio n d’une cavité de dimensions connuees (forage ou fosse).
e d’eau. Le suivi régulie
Cette caavité est enssuite remplie er de la baissse du niveaau d’eau permet de
calculer la valeur du coefficient d de perméabi lité.
Cette mééthode en caavité ouverte est très uttilisée pour le dimension
nnement de bassins d’inffiltration
ou de fosses septiques, car elle rreproduit exaactement le mode de fon
nctionnemennt de ces ouvvrages.
En revannche, dans lee cadre de la
a stricte déteermination d
du coefficientt de perméaabilité des so
ols, cette
méthodee s’avère peu précise, ett doit être rééservée à de es matériauxx relativemeent perméables pour
les raisons suivantess :
• d
dans le cas d
d’une fouille,, la déterminnation des dimensions de
e la cavité esst peu précise
e ;
• la cavité n’est
n pas co ns peuvent évoluer auu cours de
onfinée, sess dimension e l’essai
((éboulementt, érosion) ;
• l’évaporation n’est pas prise en com
mpte, et peu
ut représenter une part déterminan
nte de la
baisse du nivveau d’eau ddans le cas dee très faibless perméabilittés.
Matériel nécessaire
La Figuree 1 indique lee matériel né
écessaire poour la réalisattion d’un esssai Porchet een tranchée ::
• une pelle méécanique pou
ur la réalisattion de la fossse ;
• une tonne à eau ;
• une sonde de niveau pou
ur enregistreement autom
matique ou u
un ruban graddué si suivi m
manuel.
La taille de la fenêtree de mesure dépendra d u type de matériaux (ten
nue des paroois de la tranchée) et
des objeectifs de l’esssai.
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Figure 1 ‐‐ Matériel néccessaire pour la mise en œu
uvre d’un essa
ai Porchet en tranchée
Mise en œuvre
La fosse est réalisée dans le sol ju
usqu’à la proofondeur déssirée.
La fosse est alors reemplie d’eau
u (mise en chharge) et l’in
nfiltration de
e l’eau est ssuivie dans le temps
(soit manuellement ssoit automattiquement).
our de la cavvité sont à l’état de
Les essaais sont interrprétés sur l’hypothèse que les matériaux auto
saturatioon hydraulique. Une phase de saturaation préalab ble des terrains peut êtree utile.
Interpréétation de l’e
essai
L’interprrétation et l’exploitation des résultatts de l’essai P
Porchet est b
basée sur la lloi de Darcy :
Q = K .S .I
3
Avec Q : débit en m /s
K
K : coefficient d
de perméabilité
é en m/s
SS : surface d’inffiltration en m²
II : gradient hydraulique
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
L’interprrétation des résultats rep
pose sur l’hyypothèse que
e I≈1, d’où Q=K*S.
Il s’agit d’une hypo
othèse simplificatrice quui a pour conséquence
c principale une majora
ation du
coefficieent de permééabilité, I éta
ant en réalitéé supérieur àà 1.
Pendantt un intervalle de temps considéré ddt, le niveau d’eau baisse
e d’une hautteur dh, le d
débit est
donc
∂h
Q = − s.
∂t
Avec s section de la cavité
On obtieent donc la reelation suiva
ante :
∂h
K .S = − s
∂t
L’expression de la su urface d’infilttration S et dde la section
n de cavité s est dépendaante de la gé
éométrie
de la cavvité d’essai.
nchée, la surrface d’infiltrration est alo
Pour un essai en tran ors :
S== Slatérale + Sfond
S= 2*(L+l)*h+(LL*l)
Avec h : niiveau d’eau dan
ns la cavité
LL : longueur de la cavité
ll : largeur de la cavité
L’expression de K à l’’instant t devvient alors :
−C ⎛ h+C ⎞
K= ln⎜ ⎟
(t − t 0) ⎝ h0 + C ⎠
L.l
Avec C =
2.( L + l )
Avantagges, inconvén
nients et lim
mites de la teechnique
Cette mééthode offree l’avantage de la simpliccité de mise œuvre, maiss ne permet pas d’accéd der à des
résultatss exacts en valeur
v absollue (notamm
ment car elle
e intègre dans le résultaat un mélange de la
contribu
ution des con nductivités hydrauliques verticale et horizontale).
Elle permmet par contre d’évalue e formation superficielle
er la perméa bilité « en ggrand » d’une e du fait
de la taillle de la « fen
nêtre » de m
mesure.
Cette mééthode n’estt applicable q
qu’aux terraiins qui prése
entent une ce
ertaine tenuue.
Lors de la présence de terrains stratifiés, il faut faire atttention à cee que la fossse ne soit im mplantée
que danns un type de matériau u, notammeent pour ce qui est de la contribuution du fon nd. Une
reconnaissance de laa succession des terrainss au préalable e ou via la réaalisation d’une fosse
e à la tarière
explorattoire peut à cce titre être utile.
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Cette méthode est applicable
a pour des valeeurs de condductivité hyd
draulique à ssaturation comprise
c
entre 1.10‐5 m/s et 1.10‐7 m/s. Pour
P des valleurs supérie 0‐5 m/s, les vvitesses d’inffiltration
eures à 1.10
sont trop p importantees pour perm mettre un suuivi précis. Po our des valeurs inférieurres, les phén nomènes
d’évaporration peuveent devenir p prédominantts sur l’infiltration, ce qu ui fausse la m mesure. De plus, les
faibles d
débits alors rencontrés nécessitent
n uun matériel de mesure dont la senssibilité requiise n’est
pas hommogène avec la rusticité e et la rapidité de ce type dd’essai.
Coûts
Le coût d
d’un essai Po
orchet en tra
anchée est déétaillé dans le Tableau 1.
Tablleau 1 ‐ Coût dd’un essai Porrchet en trancchée
Bibliograaphie
Ce type d
d’essai n’estt par normaliisé.
Rédacteur :
V. Guérin et B. Chevrrier (BRGM)
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Fiche te
F echnique n°4 :
Métthode PPorchet en forage poour la d
déterm
mination de
onducttivité hydraulique à saturattion
la co
Principee
Cette méthode offre l’avantage e de la simpplicité de mise œuvre, mais
m ne perm met d’accéd der à des
résultatss exacts en valeur absolue (notamm ment car elle
e intègre da
ans le résult at un mélan
nge de la
contribu
ution des co onductivités hydrauliquues verticale e et horizontale). Elle permet pa ar contre
d’évalueer la perméab bilité « en grrand » d’une formation ssuperficielle.
La méthode Porchett consiste en la réalisatioon d’une cavité de dimen nsions connuues (forage o ou fosse).
Cette caavité est enssuite remplie d’eau. Le suivi régulie
er de la baisse du niveeau d’eau pe
ermet de
calculer la valeur du coefficient d de perméabi lité.
Cette mééthode en cavité ouvertte est très uttilisée pour le dimension
nnement de bassins d’in
nfiltration
ou de fosses septiques, car elle rreproduit exaactement le mode de fonnctionnemennt de ces ouvvrages.
En revannche, dans lee cadre de laa stricte déteermination d du coefficien
nt de perméaabilité des so
ols, cette
méthodee s’avère peu u précise, et doit être résservée à dess matériaux rrelativementt perméabless pour les
raisons ssuivantes :
• d
dans le cas d
d’une fouille,, la déterminnation des dimensions de
e la cavité esst peu précise
e ;
• la cavité n’esst pas confin
née, ses dimeensions peuvvent évoluerr au cours dee l’essai (éboulement,
éérosion) ;
• l’évaporation n’est pas prise en com
mpte, et peut représentter une partt déterminan
nte de la
baisse du nivveau d’eau ddans le cas dee formationss de faibles p
perméabilitéss et/ou de co onditions
aatmosphériq ques favorisaant l’évaporaation (faible hygrométrie, chaleur, veent).
Matériel nécessaire
La Figuree 1 indique lee matériel né
écessaire poour la réalisattion d’un esssai Porchet een forage :
• manuelle pour la réalisattion du foragge ;
une tarière m
• d
de l’eau ;
• une sonde de niveau pou
ur enregistreement autom
matique.
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Figuree 1 ‐ Matériell nécessaire poour la réalisa
ation d’un essa
ai Porchet en forage
Mise en œuvre
Un foragge est réaliséé dans le sol jjusqu’à la prrofondeur dé
ésirée.
Cette cavité est alorss remplie d’e
eau (mise enn charge) et ll’infiltration de l’eau est suivie dans le temps,
ici par m
mesure de la ccharge avec une sonde àà pression.
Les essais en micro‐fforage sont interprétés ssur l’hypothè matériaux auttour de la ca
èse que les m avité sont
de saturation
à l’état d n hydraulique. Une « satuuration » pré
éalable des terrains peutt être utile.
Interpréétation de l’e
essai
L’interprrétation et l’exploitation des résultatts de l’essai P
Porchet est b
basée sur la lloi de Darcy :
Q = K .SS.I
Q : débit en m3/s
Avec Q /
K
K : coefficient d
de perméabilité
é en m/s
SS : surface d’inffiltration en m²
II : gradient hydraulique
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
L’interprrétation des résultats rep
pose sur l’hyypothèse que
e I≈1, d’où Q=K*S.
Il s’agit d’une hypo
othèse simp plificatrice q ui a pour conséquence
c e principale une majorration du
coefficieent de permééabilité, I éta
ant en réalitéé supérieur àà 1.
Pendantt un intervalle de temps considéré ddt, le niveau d’eau baissse d’une hauuteur dh, le débit est
donc
∂h
Q = − s.
∂t
Avec s secction de la cavité
On obtieent donc la reelation suiva
ante :
∂h
K .S = − s
∂t
L’expression de la su n de cavité s est dépend ante de la géométrie
urface d’infiltration S et de la section
de la cavvité d’essai.
Pour un essai en foraage, la surfacce d’infiltratiion est alors :
S== Slatérale + Sfoond
S= 2*π*R
R*h+π*R²= π*
*R(2*h+R)
Avec h : niiveau d’eau dan
ns la cavité
R
R : rayon de la ccavité
Après inttégration, on
n obtient la rrelation à l’innstant t:
R ⎛ 2.h0 + R ⎞
K= ln⎜ ⎟
2 × (t − t 0) ⎝ 2.h + R ⎠
Avantagges, inconvén
nients et lim
mites de la teechnique
Ces essaais sont facilees à mettre e en œuvre da ns la plupartt des terrainss, ils ne sont t pas possible e dès lors
que les terrains nee se tiennentt pas (affouiillement). Le
eur résolutio
on spatiale eest faible, mais
m il y a
possibilitté de multiplier les pointts de mesuree pour y pallier.
Ces essaais ne peuveent être miss en œuvre qu’en sub‐surface (en surface aprrès excavatio
on d’une
premièree couche de sol).
Cet essai donne accèès à une perméabilité quui intègre à la fois la com mposante verrticale et horrizontale.
Si la fen dra surtout uune estimation de la
nêtre de messure présentte une fortee élongation, on obtiend
valeur dee la conductivité hydraulique horizonntale.
En cas de matériaaux limoneu age des paarois peut diminuer
ux ou argilleux un efffet de lissa
artificiellement la co
onductivité hydraulique ddes terrains.
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Coûts
Le coût d
d’un essai Po
orchet en forrage est détaaillé dans le TTableau 1.
Tab
bleau 1 ‐ Coûtt d’un essai P
Porchet en fora
age
Bibliograaphie
d’essai ne faait pas l’objett d’une norm
Ce type d me.
Rédacteur :
V. Guérin et B. Chevrrier (BRGM)
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Fiche te
F echnique n°5 :
Essai d’infiltration simplee annea
au de ggrande
dimenssion, co ouplé àà une o
opératio
on de ttraçage
e
Principee
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
a)
b)
b)
Fiigure 1 : a) Inffiltromètre sim
mple anneau grand diamè ètre et son sysstème d’asserrvissement po our
l’alimenttation en eau (cuve de rem mplissage) ; b)) Schéma concceptuel pour lle suivi du traaceur (source CEA‐LCSN
et Kasskassian et al,, 2009)
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Figuree 2 : Tableau rrécapitulatif d
du matériel nnécessaire pouur la mise en œ
œuvre d’un es
essai d’infiltration et
trraçage avec innfiltromètre g
grand diamèttre
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Figure 33 : Tableau réécapitulatif du
u matériel néccessaire pour
r le suivi d’un e
essai d’infiltraation et traça
age dans
les ppiézomètres vo
oisins
Choix du u Traceur :
Il existe plusieurs traaceurs pouvvant être utillisés dans lee cadre de ce et essai. Le cchoix du traceur doit
être arrêêté en regard nario et des objectifs de l’essai. A
d de ses propriétés (réacctifs ou parfaaits), du scén
titre d’exxemple, les ttraceurs suivvants peuvennt être mis en œuvre dan ns ce cadre :
• d de la Rhodamine WT (co ouleur roséee) injectée ddans l’infiltroomètre penddant quelque es heures
eet suivie dan
ns la nappe ;
• d de l’amino‐‐G (AGA, co ouleur bleuutée) peut être injecté ée à intervaalles régulie
ers dans
l’infiltromètrre (en« Diracc ») pour coonfirmer les ddébits d’infilltration obteenus de man nière plus
gglobale par le suivi des volumes infilttrés ;
• eet éventuelleement, de la a fluorescéinne (traceur fluorescent) p peut être injeectée en « ccréneau »
ddirectementt dans un pié ézomètre prooche de l’infiiltromètre pe endant quelqques heuress et suivie
ddans la napppe afin de déterminer less temps de trransfert de la a nappe uniqquement.
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Mise en œuvre
Préparattion de la zo
one d’essai :
Décapag ge : Selon le
es objectifs, il peut être nécessaire d de préparer la surface ddu sol sur laq quelle les
mesuress seront effecctuées, en ré éalisant notaamment un d décapage en surface de lla terre végé étale ainsi
que du ppremier horizzon de galets à l’aide d’uune mini‐pellle mécanique e.
Mise à nniveau de l’a au à bulle. S i le sol n’est pas plat,
aire d’essai : Vérifier l’hoorizontalité aavec un nivea
réaliser u
un nivelage àà la pelle ou à la truelle.
Implantaation du disp positif expérrimental :
Implanta ation des piéézomètres : Si ceux‐ci nee sont pas déjà présentss sur le terraain d’étude, placer au
moins un piézomètre en aval hyydraulique dee l’infiltromè ètre afin de s’assurer de e récupérer le traceur
dans l’ouvrage. En cas
c d’incertittudes sur le sens d’écou
ulement, il peut
p être peertinent de placer
p un
piézomèètre supplém mentaire ou d de contrainddre les écoulements loca aux par un ppompage au droit du
piézomèètre visé.
Qualifica ation des forrages et vite esses de filtrration : Qualifier chaque forage (piézzomètre) en réalisant
des messures de déb bit d’infiltrattion et de vvitesse de filtration sur toute la ha uteur d’eau libre du
forage seelon la méth hodologie suiivante :
a) Mise en place d’u une pompe immergée auu voisinage d du fond du fforage et poompage avecc un rejet
en toit dde nappe pou ur maintenir homogène lle volume d’eau libre ;
b) Injecttion d’une très faible qu uantité de ttraceur et su uivi de la dé
écroissance de concentrration en
fonction du temps ;
c) Ajusteement d’unee fonction exponentielle
e e sur la cou
urbe obtenue pour déteerminer le temps t de
séjour m moyen de l’eaau dans le forage et le déébit d’infiltraation.
Détermiination de la a direction de e l’écoulemeent dans la n nappe : Si une carte piézoométrique précise du
terrain nn’est pas dissponible, réa aliser un traaçage pour déterminer
d le sens de ll’écoulementt dans la
nappe en injectant d de façon instantanée unee faible quan ntité de trace eur (Rhodam mine WT par e exemple)
dans un forage et en n observant ssa restitutionn sur un ou p plusieurs autres forages.
Implanta ation de l’inf
nfiltromètre :: L’infiltromèètre doit être placé au d droit de la zoone d’intérêtt sur site.
Un ou p plusieurs ouvvrages d’obsservation da ns la nappe doivent êtrre présents een aval imm médiat de
l’infiltrommètre afin de suivre la re estitution enn traceur.
Ancragee et étanchééification de l’anneau : LLa procédure e d’ancrage de l’infiltrom mètre est un facteur
importan nt. Plusieurss méthodes peuvent êttre utilisées selon le typ pe de matéériau : le fon
nçage, le
battage ou le collagee. Etanchéifiier le pourtoour de l’anne eau par ajout de bentonnite ou d’un matériau
similairee. Placer l’in
nfiltromètre à proximitéé du piézom mètre. Il appparaît touttefois difficile de se
prononccer sur le parrcours exact du traceur, de l’infiltromètre au pié ézomètre. Enn effet, si la distance
est courrte, le bulbbe d’infiltrattion du tracceur peut recouper
r dirrectement l e piézomètre avant
d’atteind dre « gravitaairement » la nappe auu droit de l’’infiltromètre e. L’étape dde modélisation doit
pouvoir permettre d d’éclairer sur les chemineements du traceur.
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Essai d’infiltrométrie
e (Figure 4)
Prélèvem ment d’écha antillons : Il est intéresssant de préleever des échantillons d e sol avant et après
l’infiltrattion afin de déterminerr les teneurss en eau initiales et à saturation aau droit de l’anneau
(teneurss en surface ou profils de teneurs enn eau) et éve entuellemen nt de la poroosité totale. L’état de
saturatio on initial peuut donner un ne informatioon sur les forrces capillaires mises en jjeu.
Alimenta ation en eau u de l’infiltro
omètre : Misse en place d d’un système e adapté perrmettant d’a alimenter
en eau l’infiltromètrre. Selon les objectifs dee l’essai et le e scénario de rejet, le m maintien de la charge
peut êtrre assuré à l’aide
l de con ntacteurs éleectriques qu ui déclenchent le démarrrage ou l’arrrêt de la
pompe d de surface.
Contrôlee de la charrge et du dé ébit de fuitee : Les temp
ps correspon ndant à ces démarragess / arrêts
(contrôlee des débits et des charrges) sont ennregistrés paar l’armoire de comman de. Ces info ormations
peuvent être utiliséees afin de corrréler le déb it d’infiltratio on aux relevés piézométtriques.
Les figurres suivantess présentent le suivi de l’’infiltration aau niveau du u grand infilttromètre (lam me d’eau
cumuléee et Qinf en surface :
s Figu ure 4 haut) et la réponsse du niveau
u de nappe ddans les piézzomètres
voisins (Figure 4 bas)).
Opératio
on de traçagge (Figure 5)
Alimenta ation de l’innfiltromètre en traceur :: En cas d’op pération de ttraçage, alimmenter l’infiltromètre
en traceeur de manièère continue e à l’aide d’uune pompe péristaltiquee (ou autre ssystème). Au
u sein de
l’infiltrommètre, la so
olution infiltrrée est conttinuellementt mélangée par des pom mpes immerrgées (ou
mélangeeur mécanique). Le suivvi de la conccentration en e traceur est
e assuré paar des prélè èvements
d’eau automatisés et analyséss par fluorim métrie (fluorimètre de laboratoire)). Pour assu urer une
restitutio on de tracceur dans au a moins ll’un des piézomètres situé en aaval hydraulique de
l’infiltrommètre, l’ouvvrage est mis
m en pomppage contin e démarré avant le début
nu, lequel est d de
l’infiltrattion.
Suivi du traceur dan ns les ouvrag ges : Le suivi de l’essai dans les piézom mètres est asssuré par :
• ddes pompess de mélange dans chaccun des piézomètres, afin d’assurer un mélange
e dans la
ccolonne d’eaau de chaquee ouvrage ;
• ddes fluorim
mètres de te
errain, imm
mergés danss les ouvrag
ges, coupléés à des préleveurs
aautomatiséss ;
• ddes sondes de pression e la charge piézométriq
n pour mes urer de façon continue que dans
piézomètres.
cchacun des p
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Figure 4 : Haut) Suivi de la vitesse d’infiltration Qinf [m.h‐1] ett de la lame d
d’eau cumuléee infiltrée [m]] pendant
au droit de l’iinfiltromètre ;; Bas) Suivi dees niveaux pié
l’essai a ézométriques dans les ouvrvrages [m NGFF] et des
débits
ts d’infiltration
n au droit de l’infiltromètrre et de pomp page dans les ouvrages [m..h‐1] pendant l’essai
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Figure 5 ‐ Suivi de la concentration
n en Rhodamiine (ppb) danss les piézomèttres (Sc41, Sc440 et PzN04) p
pendant
l’essai
Interpréétation de l’e
essai
Estimation de la co onductivité hydrauliquee à saturatiion Ks par calage
c d’un modèle su ur le flux
d’infiltraation en surfface :
Il n’est a
a priori pas possible de déterminer directement Ks à partir du flux d’innfiltration mesuré en
surface. En effet, less contributioons latéraless à l’écoulem
ment de l’eau ne sont paas quantifiab
bles et le
raisonneement sur un u écouleme ent monodim mensionnel seul aboutiit à surestim mer la valeuur de Ks.
L’hypoth hèse d’un éccoulement permanent
p ppermet toute efois d’estim
mer la condu ctivité hydraaulique à
saturatio on au champ p Kfs en interrprétant ana lytiquementt les donnéess d’infiltratioon selon [2].
La méth hode d’interprétation d’un essai d’i nfiltration simple annea au repose pprincipalement sur le
calage d’un modèle numérique a ayant les caraactéristiquess suivantes :
• conditions initiales : teneur en eau een surface (o éalisation d’uun sondage) ;
ou profil si ré
• cconditions aux limites : ccharge impossée en surfacce et profondeur de la naappe ;
• paramètres de calage : p
paramètres ddes courbes ccaractéristiques h(θ) et kk(θ) ;
• d
données à caler
c : la vitesse d’infiltrration en su
urface et la réponse
r de la nappe si données
d
disponibles.
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
L’échellee de mesurre est ici pleinement aadaptée à la probléma atique d’inciident de po
ollution :
déversem ment de queelques m3 sur un sol épaais de plusieu urs mètres. C
Cette méthoode permet d d’injecter
en outree un traceur pour mesurrer a minimaa l’effet de la dispersion n (ZNS + ZS) dans le trannsfert des
polluantts dissous entre la surface omètre d’observation.
e d’infiltratioon et le piézo
Cette m
méthode ne permet pas d’estimer ddirectement la valeur de d la conducctivité hydra aulique à
saturatio
on ni d’acquéérir l’ensemb ble des param mètres des ccourbes caractéristiques h(θ) et k(θ). En effet,
l’imposittion d’une charge
c imporrtante, souteenue dans le temps, satture relativeement rapidement le
milieu auu droit de l’in
nfiltromètre et masque qquelque peu u le processus d’infiltratioon par capilla arité. Elle
permet toutefois dee générer dees jeux de ddonnées perrtinents pour la mise auu point d’un
n modèle
numériqque à l’échelle locale.
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Bibliograaphie
ASKASSIAN, JJ.P GAUDET, J. CHASTAN
[1] S. KA NET, F. DECU UNG, R. ANGGULO‐JARAM MILLO, S. SZEENKNECT,
J.M CÔM ME, D. GETTTO, V. BARRTHES, M. KRIMISSA, Projet
P ANRP
PRECODD, TTRANSAT 20 005‐2009,
Evaluatioon des temp ps de Transfert, dans la zone Non Saaturée des ssols, de conttaminants diissous ou
particulaaires, Guide ttechnique, 2
2009, 106 pagges
[2] Anguulo‐Jaramillo R., Vanderva aere J.P., Ro ulier S., Thon
ny J.L., Gaudet J.P., Vaucclin M. (2000
0). Field
measureement of soill surface hyd draulic propeerties by discc and ring inffiltrometers AA review andd recent
developm ments. Soil &
& Tillage Research 55:1–229
Rédacteur :
ng (EDF), S. K
F. Decun Kaskassian (B
BURGEAP). A dapté depuis [2]
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Fiche te
F echnique n°6 :
Pro
ofil insttantané boratoire à l’a
é au lab aide dee capte
eurs
d’hu
umidité é et de succion pour obtention dee la courbe
de rétenttion
Principee
ositif expérim
L’ensemble du dispo mental est illuustré Figure 1.
F
Figure 1 ‐ Equi
ipement pour
r la mesure co
onjointe de l’h
humidité et dee la succion
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Pour la rréalisation dee cette expérience il fautt :
• un réceptaclle (percé de trous pour uun séchage le
e plus homog
gène possibl e) ;
• un capteur d
d’humidité ;
• d
des capteurss de succion..
Pour la m utilisation d’ une sonde TTDR peut être retenue (m
mesure de l’humidité, l’u mise en œuvvre moins
contraignante que lees sondes à n
neutrons).
Pour la mesure de la succion, oon peut retennir les tensioomètres (tecchnique éproouvée et peu chère).
Différentts modèles de cannes de succion peuvent êtrre utilisées, les cannes rigides (ten
nsiomètre
Ø=26mm) ont montré un
rigide, Ø que les tensiomètres à ccanne souple
ne plus grandde fiabilité q e, de plus
faible diaamètre (Ø=2
2,2mm, et Ø= =6mm).
Mise en œuvre
Les sols ramenés du terrain sont préalablemeent séchés àà l'étuve à 40
0°C et tamiséés à 2 cm.
Les sols (25 kg environ) sont mis en place dans le récipient (diamètre 27 cm),, par passée
e de 2 kg
(poids huumide) à unee humidité p pondérale chhoisie.
Les sols sont compaactés avec un poids de m
manière à parvenir
p à la densité appparente obse
ervée sur
site.
Ensuite le récipient est équipé avec les ca nnes de succcions et la sonde TDR. Il est préfé
érable de
doubler la mesure dee la succion par l’implanttation de 2 ccannes.
Le matérriau est ensu
uite mis à satturation par ajouts succe
essifs d'eau.
Les messures d'hummidité volum
mique et de succion so
ont réaliséess régulièrem
ment. Une pesée
p du
récipientt et de son ééquipement e
est égalemennt réalisée de manière syystématiquee.
Dans un premier tem mps, le maté ériau est laisssé à l’air lib
bre pour séccher naturelllement, puiss dans un
second ttemps, le maatériau est m
mis à l'étuve àà 40 °C pour parvenir à une humiditéé nulle.
Interpréétation de l’e
essai
A partir des résultatts obtenus, u
un graphiquee humidité‐ssuccion peut être tracé, et un modèle de van
paramètres ppar une méthode des
Genuchtten‐Mualem [2] calé surr les points oobtenus pour un jeu de p
moindrees carrés (Figure 2).
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Figure 2 ‐ Co
ourbe d’humiidité ‐ succionn et modèle ajjusté avec la m
méthode des m
moindres carrrés selon
la loii de van Genuuchten avec le
es conditions dde Mualem [22]
Avantagges, inconvén
nients et lim
mite de la tecchnique
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Coûts
Les coûts sont résum
més dans le T
Tableau 1 suuivant.
Bibliograaphie
[1] Picott G., V. Guérin, S. Bérange
er, N.E. Abriiak, A. Labouudigue, F. Va
an Dorpe (20010) Data acq quisition
and conssequences on flows mod delling: case oof a multilayyer unsaturatted porous ssoil, in ConSo
oil 2010 ‐
11th Inteernational UFZ‐ Deltares/TNO Conferrence on Maanagement o of Soil ‐ Grou ndwater & SSediment
‐ Salzburrg ‐ Austria 2
22‐24/09/201 10.
[2] Van G
Genuchten M M.T . (1980) A A closed form m equation ffor predicting the hydrauulic conductivity of
unsaturaated soils. So
oil Sci. Soc. A
Am. J., 44, ppp. 892‐898.
[3] Drungil C. E. C., K
K. Abt, and T. J. Gish (198 9) Soil moistture determination in graavelly soils w
with time
domain reflectromettry. Transacttion of the Am merican Society of Agricultural Enginneering, 32, p pp. 177‐
180.
[4] Topp
p, G.C., Davis, J.L., Annan,, A.P. (1980) “Electromaggnetic determ
mination of ssoil water co
ontent:
measureements in coaxial transm mission lines” , Water Reso
our. Res. ,16 (3), pp. 574––582.
Rédacteur
V. Guérin (BRGM)
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Fiche te
F echnique n° 77 :
Mééthodee BEST (Beerkkan Estiimation n of So il Transsfer
parramete
ers) en LABOR RATOIRRE pourr l’acqu uisition des
parramètrees des lois de sols
Principee
Cette m
méthode se propose d’a
acquérir l’ennsemble dess paramètres nécessairees à la caractérisation
hydrodyynamique de la zone non saturée (cf. lois h(θ) et K
K(θ)).
La méthode BEST co onsiste en la réalisation dd’essai d’infiltration 3D‐axisymétriquue à l’aide d d’un simple
anneau ddans un sol iinitialement plutôt sec. LLe suivi de l’iinfiltration successive dee faibles volu
umes d’eau
doit perm
mettre d’étaablir une courbe d’infiltraation cumulé ée en fonctio on du temps..
La procéédure BEST see décompose en quatre étapes distin
nctes (Figure
e 1) :
• Etape 1 : Essai
E d’infiltrrométrie 3D
D‐axisymétriq
que simple anneau perrmettant d’a
acquérir la
ccourbe d’infiltration cum mulée I(t) = f((t) ;
• Etape 2 : Préélèvement de volume dee sols à proxiimité des esssais afin de ddéterminer les courbes
ggranulométrriques et en d
déduire ainssi les paramè
ètres de form
me {n,m,η} ;
• Etape 3 : Préélèvement d début et fin d’essais afinn d’estimer les teneurs
d’échantillon s in‐situ en d
een eau initiale et finale {{θ0, θs} ;
• Etape 4 : Esttimation de lla conductiv ité hydrauliq que à saturattion {Ks} et ddu paramètre e d’échelle
{{hg} par ajusstement d’un modèle thhéorique d’in ur la courbe d’infiltration cumulée
nfiltration su
l(t).
Figure 1 ‐ LLogigramme p
pour la déterm
mination des ccourbes h(θ) e
et k(θ) par la m
méthode BEST
T
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Cette mméthode a étté mise au point afin dde pouvoir appliquer
a la méthodoloogie BEST ho
ors de son
utilisatio
on usuelle su
ur le terrain e
en sub‐surfacce :
• SSur des solss situés en profondeur,, les sols do
oivent préalablement a voir été collectés par
ssondage ;
• SSur des sols très hétéroggènes, on traavaille alors sur la fraction < 2 cm qqui est celle q
qui fixe les
lois d’écouleement ;
• SSur des sols dont on peu
ut maîtriser laa teneur en e
eau initiale.
Notatio
ons
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Matériel nécessaire
Un matéériel relativem
ment simplee est nécessaaire pour réaliser un essa
ai d’infiltratioon de type Beerkan en
conditions contrôléees au laboratoire (Figure 2) :
• un tamis à 20 mm ;
• une bétonnière ;
• un anneau ;
• un chronomètre ;
• un gobelet d
de volume co
onnu ;
• un tube de vvolume connu pour le préélèvement d
des sols avant et après inffiltration ;
• d
des sachets imperméables pour stoccker les échantillons ;
• une étuve po
our sécher le
es échantillo ns ;
• une balance de précision
n.
La dimennsion de l’an
nneau est fon nction du VEER et doit resspecter la condition suivaante : 2Rd > 1
10 Dmax. En
pratiquee, les anneau
ux utilisés peuvent aller juusqu’à 20 cm
m de diamètrre.
Figure 2
2 ‐ Matériel né
écessaire pouur la mise en œ
œuvre d’un esssai BEST en laaboratoire
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Mise en œuvre
Les sols ramenés du terrain ont été séchés àà l'étuve à 40
0°C et éventuellement taamisés à 2 cm (le refus
et le passsant sont peesés). Le séch
hage à 40°C ppermet de m
moins déstructurer la mattière organiq
que.
Sur le teerrain on doiit avoir mesu
ure la densitté apparente
e du matéria
au et son hu midité afin d
de pouvoir
évaluer ssa densité sèèche.
Les sols sont mélanggés dans une
e bétonnièree avec la quaantité d'eau nécessaire aafin de parve
enir à l'état
d'humidité pondéralle souhaitée pour l'expérrience.
Les sols sont mis en place par pa assée de 2 kgg (poids hummide). Les sols sont comppactés avec u un poids de
masse vaariable qui eest lâché, 7 fo
ois par passéée, d'une hau
uteur de 5 cm
m. La masse du poids serra fonction
du niveaau de compaction souhaité pour atte indre la densité apparen nte observéee sur site (Figure 3).
La massee de sol néceessaire sera fonction de l’anneau utilisé ce qui cconditionne aussi le récipient pour
la réalisaation de l’exxpérience. Le
e diamètre ddu récipient sera au moins 3 fois le diamètre de l’anneau
pour évviter les efffets de bo ord et fondd) afin d’oobtenir une vraie infilttration axissymétrique
(dévelop ppement du bulbe dans les 3 directioons). La hauteur de sol d devant au m moins être de e 15 cm. Le
récipientt doit être peercé au fond d afin de perm mettre le draainage de l’eau infiltrée.
Figure 3 ‐ Misse en place dees sols pour le
es essais BEST
T au laboratoiire
L’anneau
u doit être in
nséré dans le
e sol de façonn à y pénétre
er sur 2 à 3 m
mm.
Les volumes d’eau doivent être aapporté sitôtt l’infiltration
n précédente e terminé et de la façon les plus
« douce » possible afin de ne pass impacter laa surface (efffet splash).
Le volum
me d’eau reteenu dépend du diamètree de l’anneau
u et est choissi de façon à ce que la lame d’eau
créée so
oit faible.
On arrêtte l’essai dès que l’on estt en régime sstationnaire : i.e. le temp
ps d’infiltratioon du volum
me d’eau
retenu d
devient consttant.
Dans dess sols sablo‐llimoneux à llimoneux, il peut être po
ossible de me
ener plusieurrs essais Bee
erkan de
front afin d’optimiseer le temps d’attente de ll’expérimenttateur.
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Interpréétation de l’e
essai
L’interprrétation des essais d’inffiltrométrie uutilise un alggorithme complexe (rapppelé en [1])), basé sur
une soluution particuulière de l’éq quation de R Richards. L’algorithme (Fiigure 4) perm met ainsi d’e estimer les
paramèttres Ks et S ett de détermiiner les cour bes K(θ)=Ks.kkr(θ) et h(θ).
erts des lois h(θ), k(θ) & Ks selon la proccédure BEST
Figure 4 : Algorithme d’estimation des paramètrres de transfe
[1]
Un outil SCILAB, inttégrant l’enssemble de laa procédure BEST, a été
é développéé au LTHE [3
3] et mis à
disposition par Rafael Angulo‐Ja aramillo (ENTTPE Erreur ! Source du rrenvoi introuuvable.]) dan ns le cadre
du projeet ANR‐TRANSAT.
L’ajustem ment du mo odèle BEST sur les poinnts expérimentaux est automatisé (Figure 5): la courbe
analytiqu ue de l’infilttration cumulée (axisym métrique trid
dimensionne
elle) [5] est ajustée sur les points
expérimentaux, afin d’estimer le es variationss de conducttivité hydrau
ulique et de sorptivité au cours de
l’essai. LLe paramètree de normalisation de laa courbe de rétention en n eau, hg, esst estimé à p partir de la
relation liant S aux p paramètres K Ks, θs et hg [6]..
Les paramètres d’entrée nécessa
aires à ce proogramme sont :
• les mesures des essais d
d’infiltration acquises su
ur le terrain (l’infiltrationn cumulée au cours du
ttemps) ;
• les paramètrres η et n déduits de la ggranulométrie ;
• la masse volumique appa
arente ρd dééterminée à p
partir des ma
asses mesuréées en laborratoire ;
• les teneurs een eau θ0 et θs déduites àà partir des m
mesures en laboratoire.
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
a) b)
c) d)
Fig
gure 5 : (a) Aju
ustement auttomatique du modèle BEST T sur la courbe e d’infiltrationn cumulée l(t))=f(t),
(b) tauxx d’infiltration
n q(t)=l(t) ;
(c) Loi h(θ) estimée selon la proccédure BEST, ccomparée auxx estimations via les fonctiions de pédo‐transfert
(FPT) (Baase de donnée es Rosetta)
(d) Loii k(θ) estimée selon la proccédure BEST, ccomparée auxx estimations via les fonctiions de pédo‐transfert
(FPT) (Baase de donnée es Rosetta)
Avantagges, inconvén
nients et lim
mites d’appliccation de la ttechnique
L’emploii de cette méthode est
e bien adaapté pour estimer dess paramètrees ensuite utilisés
u en
modélisaation dans laa mesure où un modèle dd’infiltration est utilisé lo
ors de l’interpprétation de
es essais.
L’essai een laboratoiree permet d’ê
être sûr d’avvoir un matérriel homogèn
ne et une huumidité initiale faible et
parfaitem ment maîtrissée.
Cette méthode offree l’avantage
e de la simp licité de misse œuvre et d’appareillaage. Toutefo ois reste le
problèmme de la repréésentativité de la mesuree, le volume de sol sur le equel est fait t l’essai reste
e faible.
L’essai étant réalissé sous chaarge nulle, l’atteinte du régime permanentt est fonction de la
conductivité du sol. Dans la pra atique, les eessais ne semmblent ainsi réalisables que pour un
ne gamme
‐4
4 ‐7 ‐1
de permméabilités allant de 1.10 à 5.10 m.ss .
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Coûts
Les coûts sont résum
més dans le T
Tableau1 suiivant.
T
Tableau 1 ‐ Es
stimation du ccoût d’une meesure BEST ave
ec sous‐traitannce
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Bibliograaphie
[1] Lassaabatère, L., R. Angulo‐Ja
aramillo, J. M
M. Soria Ugaalde, R. Cuen
nca, I. Braudd, and R. Havverkamp.
(2006) B Beerkan Esttimation of Soil Transfeer Paramete ers through Infiltration Experimentts—BEST.
Publisheed online Feb bruary 27, 20 006.
[2] Kaskaassian S., J.P Gaudet, J. CChastanet, F.. Decung, R. Angulo‐Jaramillo, S. Szennknect, J.M Côme, D.
Getto, V
V. Barthes, M.
M Krimissa (2009) Projjet ANRPREC CODD, TRAN NSAT 2005‐22009, Evalua ation des
temps dde Transfert, dans la zon
ne Non Satuurée des sols, de contam
minants disssous ou partticulaires,
Guide teechnique, 106 pages.
[3] LTHE, Laborratoire d'é
étude des Transferts en Hyydrologie eet Environ
nnement,
www.lthe.fr/LLTHE/
http://w
[4] ENTP
PE, Ecole Nattionale des Travaux Publiics de l'Etat, http://www
w.entpe.fr/
[5] Haveerkamp R., P.J. Ross, K.R.J.
K Smetteen, J.‐Y. Parlange (1994 4) Three‐dimmensional annalysis of
infiltratio
on from thee disc infiltrromter. 2. PPhysically baased infiltrattion equatioon. Water Resources
R
Research h, Vol. 30, pp
p.2931‐2935.
[6] Haveerkamp R., S.. Debionne, P. Viallet, R. Angulo‐Jaraamillo, D. De Condappa ((2006) Soil properties
and moisture moveement in thee unsaturateed zone (Chhap. 6), p. 6‐1
6 ‐ 6‐59. IIn J. W. Dellleur, ed.
Groundw water Engineeering Handbook, Seconnd Edition. CRC
C Press (IS SBN 0‐8493‐‐4316‐X), Boca Raton
FL, USA.
Rédacteur
F. Decun
ng (EDF), V. G
Guérin (BRGM
M), adapté ddepuis [2]
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Fiche te
F echnique n°8 :
Essaai au pe
erméam mètre dde Gue
elph po
our la
d
détermmination n de la conductivité hydrauulique à
saaturatio
on
Principee
Cette m
méthode perm met de messurer, en unn point, la conductivité
c hydrauliquee à saturatio
on d’une
tranche de sol. Elle consiste à injecter un ffluide d’essai dans une cavité
c de dim
mensions coonnues, à
charge hydraulique connue (fiixe ou variaable). La co ontribution du coefficieent de perm méabilité
horizonttale est d’autant plus importante que l’élanccement de la fenêtre de mesure (rapport
profondeeur/diamètrre) est élevé.
Matériel nécessaire
Le matérriel nécessaire (Figure 1) est le suivannt :
• une tarière m
manuelle de faible diamèètre pour la rréalisation du forage ;
• le perméamèètre de Guellph ;
• d
de l’eau.
F
Figure 1 ‐ Mise
e en œuvre d’’un essai avecc le perméamètre de Guelpph
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Mise en œuvre
Une chambre d’essaai est réalisée e par foragee. Le tube dee mesure et d de mise en ccharge est po
ositionné
au fond de la cavité. Le tube estt alors remp li d’eau, et la cavité mise en charge.. Le vase de mariotte
permet d
de maintenirr la charge au fond de la cavité consttante au cours du temps..
L’infiltration de l’eau
u est suivie dans le tempss manuellem
ment grâce au
u réservoir ggradué.
Les essaais sont interprétés sur l’hypothèse que les maatériaux auto
our de la caavité sont à l’état de
saturatioon hydraulique. Afin de ss’assurer de l’obtention de cet état, la durée de l’essai est a adaptée à
la valeurr de perméab bilité attendue, à la natuure du matériau et à son état hydriquue initial.
Il est néccessaire de rréaliser 2 esssais à 2 charrges H1 et H2 différentes,, afin de vériifier que les résultats
sont bienn cohérents..
Interpréétation de l’e
essai
Le résulttat d'un essaai donne accèès à la valeurr du coefficie
ent de permé
éabilité k quii est calculé à partir
de la connnaissance d du flux d’eau infiltré en réégime permaanant pour uune charge hhydraulique ffixée.
Le débit Q en régimee permanentt dans un troou cylindrique vaut (Reyn
nolds et Elrickk) :
Avec :
où
φ m : potentiel d’écou ulement
hi : chargee hydraulique initiale,
m : facteur de forme foncction de H et r e
et faiblement ddu type de sol (ttabulé),
C : facteurr de forme de laa cavité,
r : rayon d
de la cavité,
H : hauteuur mouillée de la cavité,
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
La détermination de C et m sont données da ns le Tableau 1.
Tableeau 1‐ Détermination du facteur de fforme de la ccavité en fonction de sa ggéométrie (source
AFNNOR NF X30‐423)
Avantagges, inconvén
nients et imiite de la techhnique
Cet essaai donne un
ne conductivvité hydrauliique à saturration moye
enne qui inttègre la com
mposante
verticalee mais aussi h
horizontale.
Cet essaai est facile à mettre en œuvre, ett peu couteux. Il demande peu d’eeau et il estt facile à
déplacerr.
Il peut êttre mis en pllace de 0 à 3 m de profonndeur.
Dans dees matériauxx argileux, l’’action de l a tarière pe
eut engendrer un lissagge des parois qui va
diminuer la conductiivité hydraulique à satur ation.
Selon la conductivitéé hydraulique
e des terrainns, la durée d
de l’essai est variable.
Cet essaai permet un ne mesure de la conducttivité hydrau
ulique à satu
uration pour
r des milieuxx compris
entre 1.110‐6 m/s et 1
1.10‐9 m/s.
Cet essaai ne répond
d à aucune norme,
n ce qqui ne perme
et pas de gaarantir l’exacctitude des mesures,
notamm ment pour lees faibles peerméabilitéss. De plus, s’agissant
s d’’une mesuree de permé éabilité à
saturatioon, une de saturation
s dooit être app liquée avantt de réaliser les mesuress. La durée totale
t de
l’essai d
dépend de l’’état hydrique initial dees matériaux et de leur perméabillité. Cette durée
d est
équivaleente à celle d’essais norrmalisés en forage omiss en œuvre dans les mêêmes condittions soit
environ :
• 22 h pour KS ==1.10‐6 m/s ;
• 44 h pour KS ==1.10‐8 m/s ;
• 224 h pour KS =1.10‐9 m/s.
Pour la m KS<1.10‐8 m/ss), on priviléggiera donc d
mesure de faaibles coefficcients de perrméabilité (K des essais
selon less normes NF X 30‐423 ou u NF X 30‐4244.
Guide teechnique caractérisation des transferrts hydriquess en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Coûts
Le coût d
d’un essai au
u perméamètre de Guelpph est détaillé dans le Tableau 1.
Tableau
u 2 ‐ Coût d’unn essai au perrméamètre de
e Guelph
Bibliograaphie
NF X30‐423, 2011, Déchets :
D Dé éterminationn du coefficient de perm
méabilité d'uun terrain pa
ar essai à
charge vvariable en fo orage ouvertt.
NF X 300‐424, 2005, Déchets : Déterminatio
D on du coefficcient de perrméabilité dd'un terrain par essai
d'infiltraation à charge constante en forage.
Rédacteur
V. Guérin et B. Chevrrier (BRGM)
Guide technique caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Matériel nécessaire
Mise en œuvre
La surface d’essai est préalablement aplanie à la bêche et à la truelle, puis scarifiée à la brosse dure.
Dans le cas d’une mise en œuvre par fonçage, un disque de papier filtre est disposé sur la surface
d’essai, puis le massif de confinement et enfin le perméamètre. Le perméamètre est foncé jusqu’au
contact avec le massif de confinement.
Dans le cas d’un collage, l’empreinte de l’anneau est marquée sur la surface d’essai. Une tranchée
circulaire de 7 cm de profondeur est creusée à la truelle en se guidant sur cette empreinte. La
tranchée est ensuite remplie de ciment prompt jusqu’à 5 mm de la surface. On dispose ensuite le
papier filtre et le massif de confinement sur la surface d’essai, et on dépose l’anneau dans la
tranchée. Attendre la prise du ciment prompt.
On installe ensuite sur le corps du perméamètre, dans l’ordre suivant : le tube de remplissage, le
tube de mesure, le capteur de pression. On relie le capteur de pression à la centrale d’acquisition et
on lance l’acquisition des données.
Le perméamètre est rempli d’eau vis le tube de remplissage. On ferme la vanne de purge quand on
n’observe plus de bulles d’air dans l’eau de purge. Le remplissage est poursuivi jusqu’à atteindre le
haut du tube de mesure. On ferme alors la vanne de remplissage.
L’essai est lancé. Il est poursuivi sans intervention sur le dispositif jusqu’à ce que le niveau ait atteint
la mi-hauteur du tube de mesure. A partir de ce moment, on arrête l’acquisition des données et on
démonte le perméamètre dans l’ordre inverse du montage.
On prélève ensuite deux échantillons de sol au mini-carottier :
Un premier échantillon à proximité de la zone d’essai, afin de déterminer au laboratoire la
densité et la teneur en eau pondérale initiale de la formation testée ;
Un second échantillon au droit de la zone d’essai afin d’établir un profil des teneurs en eau
finales après essai (Figure 2).
Interprétation de l’essai
avec
t : temps auquel la charge hydraulique h(t) est mesurée
h0 : charge hydraulique initiale,
S : section du tube de mesure,
A : aire de surface d’essai,
C : facteur de forme fonction de H et r et faiblement du typ,
K : coefficient de perméabilité à saturation,
: différence entre teneur en eau volumique à saturation et teneur en eau volumique initiale, déterminée à
partir des mesures sur les échantillons de sol.
Cet essai permet de déterminer la conductivité hydraulique verticale à saturation, sans nécessiter
l’obtention de la saturation des sols, ce qui permet un gain de temps important (24h pour k=1.10 -9
m/s).
Cet essai est facile à mettre en œuvre. La durée totale d’un essai, incluant ma mise en œuvre du
dispositif, est d’environ 4 heures pour k=1.10-9 m/s. Ce temps varie en fonction de la perméabilité
des terrains testés.
Le matériel nécessaire pour réaliser cet essai est relativement coûteux, notamment la sonde de
pression et la centrale d’acquisition. Compte tenu du niveau de précision nécessaire pour
l’interprétation des données, il n’est pas envisageable de procéder à un relevé manuel des mesures.
Cet essai permet une mesure de la conductivité hydraulique à saturation pour des milieux compris
entre 1.10-8 m/s et 1.10-10 m/s.
Il s’agit d’un essai de surface. La valeur de perméabilité obtenue n’est valide que pour la surface de la
formation testée et est fortement dépendante de la préparation de la surface d’essai. Les essais à
l’infiltromètre de surface doivent être combinés à des essais en forage pour obtenir une vision
globale de la répartition des perméabilités au sein d’une formation.
Guide technique caractérisation des transferts hydriques en ZNS
Annexe D : Fiches techniques
Coûts
1 000 € 1 1 000 €
500 € 1 500 €
Préparation de l’essai et
Temps (h) Personnel
réalisation
Mise en place de la fenêtre de
0,5 à 1 selon méthode Technicien
lecture et mesure
Bibliographie
Rédacteur
B. Chevrier (BRGM)
1
Ce prix comprend la formation à l’utilisation de l’appareil
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
NF X 30-423, 2011, Déchets : Détermination du coefficient de perméabilité d'un terrain par essai à
charge variable en forage ouvert.
NF X 30-424, 2005, Déchets : Détermination du coefficient de perméabilité d'un terrain par essai
d'infiltration à charge constante en forage.
NF X30-425, 2002, Déchets - Détermination du coefficient de perméabilité d'un terrain par essai à
charge variable en forage fermé.
NF X31-504, 1995, Qualité des sols - Méthode de mesurage de la conductivité hydraulique horizontale
équivalente et de la porosité de drainage in situ - Méthode de Guyon.
NF ISO 11275 - X 31-558, 2004, Qualité du sol : Détermination de la conductivité hydraulique en milieu
non saturé et de la caractéristique de rétention en eau Méthode par évaporation de Wind.
Laboratoire
70
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
ISO 17313, 2004, Qualité du sol - Détermination de la conductivité hydraulique de matériaux poreux
saturés à l'aide d'un perméamètre à paroi flexible.
ISO 17312, 2005, Qualité du sol - Détermination de la conductivité hydraulique de matériaux poreux
saturés à l'aide d'un perméamètre à paroi rigide.
XP CEN ISO/TS 17892-11, 2005, Reconnaissance et essais géotechniques - Essais de laboratoire sur les
sols - Partie 11 : détermination de perméabilité à charge constante et à charge variable décroissante.
Détermination de la densité
Terrain
NF X31-501,1992, Qualité des sols - Méthodes physiques - Mesure de la masse volumique apparente
d'un échantillon de sol non remanié - Méthode du cylindre.
NF X31-503, 1992, Qualité des sols - Méthodes physiques - Mesure de la masse volumique apparente -
Méthode au sable.
NF P 94-062-4, 1997, Sols : Reconnaissance et Essais - Mesure de la masse volumique en place - - Partie
4 : Diagraphie à la double sonde gamma.
71
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
Laboratoire
NF ISO 11272, 1998, Qualité du sol - Détermination de la masse volumique apparente sèche.
XP CEN ISO/TS 17892-2, 2005, Reconnaissance et essais géotechniques - Essais de laboratoire sur les sols
- Partie 2 : détermination de la masse volumique d'un sol fin.
XP CEN ISO/TS 17892-3, 2005, Reconnaissance et essais géotechniques - Essais de laboratoire sur les sols
- Partie 3 : détermination de la masse volumique des particules solides - Méthode du pycnomètre.
NF X31-502, 1992, Qualité des sols - Méthodes physiques - Mesure de la masse volumique apparente -
Densitomètre à membrane.
NF P94-053, 1991, Sols : reconnaissance et essais - Détermination de la masse volumique des sols fins en
laboratoire - Méthodes de la trousse coupante, du moule et de l'immersion dans l'eau
NF P94-054, 1991, Sols : reconnaissance et essais - Détermination de la masse volumique des particules
solides des sols - Méthode du pycnomètre à eau
Détermination de la porosité
Terrain
NF X31-504, 1995, Qualité des sols - Méthode de mesurage de la conductivité hydraulique horizontale
équivalente et de la porosité de drainage in situ - Méthode de Guyon.
Détermination de la granulométrie
Laboratoire
72
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
ISO/TS 17892-4, 2004, Reconnaissance et essais géotechniques - Essais de sol au laboratoire - Partie 4 :
détermination de la granulométrie.
X11-684, 1985, Granulométrie - Analyse granulométrique par sédimentation cumulative dans un liquide
immobile - Méthode de la balance de sédimentation.
NF P94-056, 1996, Sols : reconnaissance et essais - Analyse granulométrique - Méthode par tamisage à
sec après lavage.
NF P94-057, 1992, Sols : reconnaissance et essais - Analyse granulométrique des sols - Méthode par
sédimentation.
NF ISO 11275 - X 31-558, 2004, Qualité du sol : Détermination de la conductivité hydraulique en milieu
non saturé et de la caractéristique de rétention en eau Méthode par évaporation de Wind.
Laboratoire
Détermination de l'humidité
Terrain
NF ISO 10573 - X31-500, 1996, Qualité du sol - Détermination de la teneur en eau de la zone non saturée
- Méthode à la sonde à neutrons de profondeur.
ASTM D6565 - 00, 2005, Standard Test Method for Determination of Water (Moisture) Content of Soil by
the Time-Domain Reflectometry (TDR) Method.
73
Guide technique « Caractérisation des transferts hydriques en ZNS »
Laboratoire
NF ISO 16586, 2003, Qualité du sol - Détermination de la teneur en eau volumique du sol à partir de la
masse volumique apparente sèche connue - Méthode gravimétrique.
NF ISO 11465, 1994, Qualité du sol - Détermination de la teneur pondérale en matière sèche et en eau -
Méthode gravimétrique.
NF P94-050, 1995, Sols : reconnaissance et essais - Détermination de la teneur en eau pondérale des
matériaux - Méthode par étuvage.
NF P94-049-1, 1996, Sols : reconnaissance et essais - Détermination de la teneur en eau pondérale des
matériaux -partie 1 : Méthode de la dessiccation au four à micro-onde.
NF P94-049-2, 1996, Sols : reconnaissance et essais - Détermination de la teneur en eau pondérale des
matériaux.
Détermination de la succion
NF ISO 11276, 1995, Qualité du sol - Détermination de la pression d'eau dans les pores - Méthode du
tensiomètre.
74