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socio-économique du
Rapport de synthèse
centre-ville de Nyon
Rapport de synthèse, novembre 2007
1
Mandat de la SIC et de la ville de Nyon Sujets clés
attribué à Usine 21
1. Qualités spatiales de la ville :
SIC La richesse de l’espace public urbain de Nyon passe par sa
revalorisation matérielle (chapitre 2).
La Société industrielle et commerciale (SIC) de Nyon est une
association regroupant des entreprises de l’industrie, du commerce, 2. Attractivité du centre-ville :
de l’artisanat, des professions libérales et des prestataires de Elle dépend d’une redéfinition identitaire de ses rues
service de Nyon et environs. Elle sert d’intermédiaire auprès des et de ses places (chapitre 3).
autorités communales pour défendre les intérêts communs de ses
affiliés et promeut le développement de la cité. 3. Animation urbaine :
Une offre complémentaire et originale en restaurants
Ville de Nyon participe à l’ambiance du centre-ville (chapitre 4).
La Municipalité de Nyon soutient le projet car il s’insère dans une suite 4. Offre commerciale de la ville :
d’études qui ont déjà été effectuées concernant le centre-ville. Elle Un équilibre et une diversité assurés par un « City manager »
met à disposition des étudiants, les données, études et documents (chapitre 4).
existants. Sa connaissance du lieu et son expertise sur l’objet étudié
sont également une plus-value pour cette analyse. 5. Dynamique commerciale et culturelle :
Le « City point », une boutique de services pour la promotion
Usine 21 (chapitre 4).
Cette association à buts non lucratifs, propose aux entreprises et 6. Activités et pratiques du centre-ville :
collectivités publiques des études et projets dans une approche de Une signalétique performante pour afficher leur diversité
développement durable. Pour assurer une approche interdisciplinaire, et améliorer leur visibilité (chapitre 5).
elle intègre des étudiants des différentes hautes écoles de Suisse
romande. Elle offre aux étudiants un encadrement complémentaire à 7. Démarche nécessaire à l’aboutissement de projets urbains porteurs :
leurs études et leur permet de travailler sur des cas réels. Un espace de dialogue transversal entre les acteurs
de la ville (chapitre 7).
L’association coordonne le projet, veille à sa valorisation et soutient
ses partenaires dans leur démarche vers un développement durable. 8. Extension de l’attractivité visuelle et commerciale de la rue de la Gare :
Création d’une « Galerie Lafayette » miniature (chapitre 9).
Table des matières
1
Introduction
« … comment donner
une cohérence et une attractivité
à l’ensemble du centre-ville? … »
1. INTRODUCTION
La rue de la Gare est à plus d’un titre la rue centrale de Nyon. Elle relie les 1.4 L’apport d’Usine 21
fonctions vitales de la ville avec les interfaces de transports publics et son centre Dans le cadre de ce mandat d’étude, l’association Usine 21 a coordonné les
administratif avec l’ensemble de ses commerces. Au niveau historique, elle est travaux de recherche des étudiants en fonction de leur discipline d’étude. Elle a
la porte de la ville sur sa région et son arrière-pays. Grâce au passage sous voie assuré l’encadrement des étudiants, la coordination entre les différentes parties,
et au futur développement du quartier de la Gare (Plans de quartier Martinet- la rédaction du rapport et la valorisation de ses conclusions.
Morâche et Gare), elle sera le moyen privilégié de cohésion entre la ville nouvelle
et la ville ancienne. Les travaux de recherche ont été encadrés par les experts suivants :
– Daniel Dubas, politologue, Président d’Usine 21, Lausanne,
1.1 Objectifs du mandat d’étude – Dr. Edgard Dezuari, architecte EPFL, membre du comité d’Usine 21, Genève ,
– David Prudente, architecte RegA, urbaniste FSU et diplômé en sciences
Les rôles stratégiques de la rue de la Gare ne sont plus à démontrer. Cependant, naturelles de l’environnement, étude Envar, Nyon ,
il semble aujourd’hui nécessaire de repenser sa mise en valeur ainsi que celle de
– Laurent Bertschi, architecte ETS et sociologue, étude Envar, Nyon ,
l’ensemble du centre-ville. En effet, si les atouts et attraits de la rue de la Gare
– Frederik de Cock, économiste et consultant, Genève ,
sont évidents, les rues adjacentes (rue St-Jean, place du Château, Grand Rue, rue
– Sébastien Fellay, licencié en sociologie, spécialiste en mobilité, Genève.
du Collège, etc.) n’en bénéficient pas directement. Ces dernières souffrent d’un
Relecture du rapport de synthèse : Adrienne Prudente, licenciée en lettres,
manque de fréquentation ; phénomène observable par des surfaces commerciales
spécialiste en relations publiques et rédactrice en communication d’entreprise,
au “turn-over” important ou inoccupées.
chargée de mandats au bureau Cadence Conseils, Lausanne.
1.2 Zone d’intervention Pour ce projet, Usine 21 a coordonné les travaux des étudiants provenant des
hautes écoles suivantes :
La zone d’investigation de l’étude s’est portée sur les rues suivantes : la rue de
– Université de Genève (UniGe) ,
la Gare (de la Gare jusqu’au Château) et les rues adjacentes (rue Juste-Olivier,
– Université de Lausanne (UniL) ,
rue Neuve, rue Perdtemps, rue du Collège, Grand Rue et Promenade du Jura).
– Université de Neuchâtel (UniNe) ,
– École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) ,
1.3 Question de recherche – Haute École Valaisanne (HEVs).
Pour équilibrer l’attractivité du centre-ville - au-delà de la rue de la Gare - et faire
face à la concurrence directe ou indirecte des centres commerciaux - situés au 1.5 Méthodologie
centre ou en périphérie de la ville - les questions suivantes se posent :
Mise en place des différents projets :
– Comment donner une cohérence et une attractivité à l’ensemble du centre-ville ?
– Quels sont les moyens à mettre en place pour que le centre-ville reste attractif 1. Elaboration d’un projet de travail de semestre ou de diplôme par chaque
face à la concurrence des centres commerciaux en périphérie ? étudiant, engagé selon un cahier des charges et une méthodologie discutés
– Est-il possible de transformer le centre-ville en centre commercial à ciel ouvert avec Usine 21.
tout en respectant les principes du développement durable ? 2. La réalisation des travaux de recherche des étudiants s’est effectuée avec
l’encadrement d’experts. Ces recherches ont suivi une méthodologie précise :
état de la question et bibliographie, collectes des données sur le terrain,
analyse et conclusions.
Voir mandat attribué à Usine 21 par la SIC et la Ville de Nyon en septembre 2006.
1. INTRODUCTION
3. Onze étudiant(e)s ont participé à ce mandat d’étude : 1.6 Enquête auprès des consommateurs
Discipline : Architecture et urbanisme Afin d’obtenir des résultats représentatifs, des enquêtes auprès des consommateurs
Encadrants : MM. Bertschi et Prudente et des prestataires de biens et services ont été effectuées au centre-ville de
Etudiant(e)s en architecture : Beaudoin L. (EPFL) Nyon et à Signy Centre. Pour atteindre plusieurs types d’utilisateurs, elles se
Badin N. (EPFL) sont déroulées le samedi 2 décembre 2006 et le mardi 5 décembre 2006 pour le
Joud Ch. (EPFL) centre-ville ; le samedi 12 décembre 2006 et le mardi 13 janvier 2007 pour Signy
Etudiants en urbanisme : Smyth R. (UniL, géographie) Centre. Le choix de ces deux jours est motivé comme suit :
Carvignesi S. (UniL, géographie) – la journée du mardi : un jour de semaine de basse affluence avec la totalité des
Discipline : Economie commerces ouverts ,
Encadrant : M. De Cock – la journée du samedi : un jour d’affluence où la majorité de la population a congé.
Etudiante en économie : Solioz M. (HEVs)
Etudiante en sciences sociales : Perez N. (UniL, SSP) Précision sur les jours écartés de l’étude afin de ne pas fausser les résultats : le
Discipline : Sciences-sociales lundi (certains commerces fermés), le mercredi après-midi (congés scolaires), le
Encadrant : M. Dubas jeudi (nocturnes à Signy Centre), le vendredi (trop proche du week-end) et les
Etudiante en géographie : Iseli A. (UniNe, géographie) jours avec des animations particulières.
Etudiante en sciences sociales : Pulzer N. (UniL, SSP)
L’enquête a permis de récolter 271 questionnaires valides , 125 questionnaires
Discipline : Mobilité
pour le centre-ville de Nyon et 146 pour Signy Centre.
Encadrant : M. Fellay
Etudiante en géographie : Boni A. (UniNe, UniGe, géographie)
Discipline : Sciences politiques
Encadrant : M. Dubas
Etudiante en sciences politiques : Piccard S. (UniL, SSP)
Les enquêtes ont été menées avec des questionnaires dits « d’administration directe » ; c’est-à-dire,
un questionnaire rempli par l’enquêteur lui-même.
L’échantillon n’est pas issu d’un système de quotas mais aléatoire.
10 11
2
Analyse urbanistique
12 13
2. ANALYSE URBANISTIQUE
L’analyse des caractéristiques matérielles a rendu compte des seuils, des limites
et des usages donnés par les matériaux du sol (image 2). En effet, ces derniers
permettent de délimiter des fonctions et suggèrent une utilisation potentielle de
l’espace. Ils jouent un rôle de signifiant : indiquer la nature fonctionnelle du sol
que l’usager emprunte. Les formes et les lignes dessinées par ces matériaux
participent à l’identité du lieu et à son utilisation. L’ensemble des observations se Image 1
trouve dans le tableau de synthèse n°2, page 20. Reproduction graphique
de la morphologie
du tissu urbain.
Place St-Martin et
place Bel-Air.
Image 2
Reproduction graphique
des revêtements
de sols utilisés dans
Badin Nicolas, Beaudoin Lorraine et Joud Christophe, « Projet pour la rue de la Gare : analyse l’espace public.
architecturale et urbanistique », Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, février 2007, 43 p.
14 15
2. ANALYSE URBANISTIQUE
En premier lieu, le mobilier urbain est situé en deux points déterminés de la rue
de la Gare : le premier au début de la zone piétonne et le second sur la place
St-Martin.
Pour ces deux emplacements le constat est similaire : les mobiliers et accessoires
sont positionnés sans ordre apparent, ni logique avec le contexte urbain dans
lequel ils sont insérés. Leur style éclectique renforce une perception confuse de Photo 2
l’aménagement et de ces espaces. Cependant, sans logique d’implantation et Exemple de mobilier urbain
cohérence stylistique du mobilier, ces espaces sont néanmoins très biens investis dans la zone piétonne de
par les usagers (photo 2). Voir tableau de synthèse n°3, page 22. la rue de la Gare.
L’éclairage urbain, quant à lui, s’appuie sur un concept avec des lumières placées
en applique le long des façades, à hauteur des rez-de-chaussées. D’aspect tradi-
tionnel, les luminaires sont positionnés de façon dissymétrique, majoritairement sur
un seul côté de rue et parfois en quinconce. La lumière produite est généralement
modeste, de couleur jaune-orange (ampoules au sodium) et en éclairage indirect
(photo 3). Les sources lumineuses ponctuent le parcours, alors que leurs halos
mettent rarement en valeur les façades. Les arbres ou le mobilier urbain ne font
généralement pas l’objet d’une mise en lumière (photo 4). Pour l’ensemble des
observations, se référer au tableau de synthèse n°4, page 24.
Photo 3
L’éclairage de la rue
Les quatre tableaux de synthèse suivants restituent l’ensemble des analyses du de la Gare.
diagnostic urbain effectué sur le site de la rue de la Gare et de ses environs proches.
Ils relèvent les points forts et les points faibles par thème d’étude.
Photo 4
L’éclairage de l’esplanade
de la place du Château.
16 17
2. ANALYSE URBANISTIQUE
Situation
Qualités et aspects à valoriser : Faiblesses et difficultés :
Situation géographique idéale Topographie, rupture de pente entre le « haut »
(panorama sur l’arc lémanique). et le « bas » de la ville.
Traversée de la voie de chemins de fer, rupture
de liens entre ville ancienne et ville nouvelle.
Caractéristiques
Qualités et aspects à valoriser : Faiblesses et difficultés :
Densité du bâti (image 3). Zone piétonne mal définie, peu de cohérence
Tissu cohérent et persistance de tracés d’ensemble.
historiques (ex : Promenade du Jura). Aucune mise en réseau du tissu urbain
Diversité des fonctions et des offres (image 4).
(culturelles, commerciales, etc.).
Diversité des formes urbaines
(places, parcs urbains, belvédères, etc.).
Bonne desserte du centre-ville, offre attractive
de places de parc.
Usages
Qualités et aspects à valoriser : Faiblesses et difficultés :
Lieu de rencontre et organisations La rue de la Gare ne crée pas de lien entre le
d’évènements divers « haut » et le « bas » de la ville.
(marché des producteurs, etc.). Peu de liens entre la rue de la Gare et ses rues
Lieu de discussions adjacentes. Image 3 Image 4
(notamment lors des votations). Conflits d’usages :
Rue de la Gare = lieu de vie de la ville - Traversées automobiles sur la place
de Nyon. St-Martin, Légende:
- Rue de la Gare hésitant entre statut de piéton
rue piétonne ou semi-piétonne.
semi-piéton
automobile
18 19
2. ANALYSE URBANISTIQUE
Situation
Qualités et aspects à valoriser : Faiblesses et difficultés :
Marquage des entrées des places Bel-Air Différence de traitement entre les entrées-
et du Marché. sorties Nord/Sud de la rue de la Gare. Pas
de perception d’une cohérence d’ensemble
des matériaux utilisés (image 5).
Caractéristiques
Qualités et aspects à valoriser : Faiblesses et difficultés :
Utilisation de matériaux pour définir des Paradoxe : délimitation claire des fonctions
fonctions de l’espace (rôle informateur du mais limites de la rue mal définies.
sol) : partie piétonne/partie semi-piétonne. Présence d’un large panel de matériaux.
Présence de différents types de matériaux : Mise en œuvre parfois hasardeuse des
- Présence d’un matériau générique, matériaux.
- Bon état des matériaux.
Calepinage des matériaux ne tenant pas
compte de l’environnement physique de la rue
(entrées d’immeubles non marquées, etc.).
Image 5
Usages Illustration de la diversité des revêtements de sols
utilisés dans l’espace public.
Qualités et aspects à valoriser : Faiblesses et difficultés :
Différentes sensations au contact du sol. Différenciation trop claire et hasardeuse de
Différents marquages influencent la lecture certaines zones : conflits sur la place St-Martin
de l’espace et la présence de l’usager dans entre piétons et automobiles.
l’espace. Espace peu flexible : ne peut accueillir de
manière efficiente plusieurs activités en un
même lieu.
Lecture peu claire de l’espace.
Les trames dessinées par les dalles ne
tiennent pas compte des différentes entrées
d’immeubles ou de magasins (photo 5).
Photo 5
Exemple de conflit entre
l’entrée d’un commerce et le
revêtement de sol de la rue.
20 21
2. ANALYSE URBANISTIQUE
Situation
Qualités et aspects à valoriser : Faiblesses et difficultés :
Mise en place de mobiliers au niveau des lieux Absence de mobilier urbain au niveau des
stratégiques : marquage des places, etc. entrées de la rue de la Gare (photo 6).
Positionnement des éléments selon des
logiques individuelles et empiètement
des pancartes sur la rue (photo 7).
Caractéristiques
Qualités et aspects à valoriser : Faiblesses et difficultés : Photo 6 Photo 7
Vue depuis la Gare CFF. Vue depuis la rue Juste-Olivier.
Diversité des fonctions du mobilier urbain Eclectisme des styles, hétérogénéité du
représenté: mobilier existant.
- mobilier fonctionnel, Caractère peu esthétique et obsolète de
- mobilier d’agrément, certains éléments de signalétique et de
- mobilier signalétique. mobilier (abri bus, marquage rue piétonne, etc.)
(photo 8).
Profusion de signaux urbains (drapeaux, etc.).
Profusion de pancartes commerciales peu
esthétiques.
Absence d’infrastructures fédératrices
(halle de marché couvert, etc.).
Faible lisibilité et faible prégnance des
panneaux informatifs (musées, etc.).
Usages
Qualités et aspects à valoriser : Faiblesses et difficultés :
Bancs largement utilisés. Profusion de pancartes commerciales gênant
le parcours sur la rue (photo 9).
Quantité insuffisante de bancs en réponse Photo 8 Photo 9
à la demande (notamment à midi sur la Vue de la place St-Martin. Vue depuis la rue de la Gare.
Promenade du Jura).
Espaces sous-exploités (place Bel-Air).
22 23
2. ANALYSE URBANISTIQUE
Situation
Qualités et aspects à valoriser : Faiblesses et difficultés :
Augmenter les apports lumineux dans les Positionnement déséquilibré (dissymétrique)
zones de dilatation spatiale qui en manquent des appliques le long de la rue de la Gare
(p. ex. : place St-Martin (image 6, photos 2-3)). (image 6).
Luminaires ponctuels hétérogènes : leur
positionnement hésitant ne met pas
en évidence la qualité spatiale de la rue.
Caractéristiques
Qualités et aspects à valoriser : Faiblesses et difficultés :
Les vitrines participent à l’animation Caractère obsolète des luminaires en applique.
nocturne de la rue de la Gare. Hétérogénéité des styles de luminaire.
Lumière = sécurité. Luminaires à éclairage direct : pollution
lumineuse et éblouissement.
Faiblesse de l’apport lumineux dans les
zones de dilatation spatiale.
Usages
Qualités et aspects à valoriser : Faiblesses et difficultés :
Equilibrer et rythmer les sources lumineuses Les luminaires ne participent pas à la mise
le long des rues et places. en lumière de la rue.
Valoriser les façades des rues par un Pas de mise en valeur des bâtiments phares
éclairage indirect. ou avec un cachet architectural à valoriser.
Ambiance nocturne : marquer des seuils, Pas de mise en valeur de la végétation
délimiter des espaces de passage et de (arbres isolés, groupes d’arbres, etc.).
rencontre. Pas de mise en valeur du mobilier.
Ambiance diurne : structurer et ponctuer La rue a un caractère de rue passante.
les parcours.
Image 6
Position des luminaires de la rue de la Gare.
24 25
3
Analyse
socio-géographique
26 27
3. ANALYSE SOCIO-GÉOGRAPHIQUE
Une analyse des ressemblances et différences entre ces deux espaces commerciaux
a été réalisée. Elle a permis de tester la pertinence des slogans de chacun d’eux :
« Nyon, le plus grand centre commercial à ciel ouvert » et « Signy Centre, ma ville
à la campagne » (image 7).
Dès leur apparition dans les années 1970, les centres commerciaux périphériques
se sont positionnés comme concurrents des centres-ville traditionnels regroupant,
auparavant, l’essentiel des commerces et services. Aménagés au départ dans
un style souvent rudimentaire, les centres commerciaux s’efforcent, aujourd’hui, Photo 10
d’attirer la clientèle en imitant les centres-ville à grand renfort de fontaines, La rue de la Gare,
plantes vertes, places avec café et activités de plus en plus diversifiées. un jour de marché.
Photo 11
Espace central du centre
commercial Signy Centre.
Iseli Aude, « Le centre-ville de Nyon : un centre commercial à ciel ouvert ? », Mémoire de licence,
Université de Neuchâtel, septembre 2007, 89p.
28 29
3. ANALYSE SOCIO-GÉOGRAPHIQUE
au développement d’une certaine forme de tolérance, les espaces publics sont 90% 17,7% 22,6%
des lieux privilégiés pour cette confrontation entre des modes de vie différents ». 80%
13,5% + de130’000 CHF
70%
18,6%
60% 100-130’000 CHF
Les analyses ont révélé aucunes différences significatives en termes de mixité 22,9%
50% 70-100’000 CHF
sociale par rapport au genre (plus de femmes dans les deux espaces publics, 40%
23,7%
graphique 1), par rapport au revenu (mesuré par intervalles de revenu, graphique 2), 30% 27,1%
40-70’000 CHF
Graphique 2
et par rapport au type d’accompagnement (couple, familles, amis, etc.). 20%
23,7%
- de 40’000 CHF
La répartition moyenne des
usagers selon le lieu en 10% 18,8%
11,9%
Cependant, des différences réelles existent par rapport à l’âge des usagers des fonction de leurs revenus. 0%
Centre-ville Signy Centre
différents espaces publics (graphique 3). Le nombre de personnes âgées, et surtout
d’enfants et de familles, est nettement supérieur au centre commercial. A l’inverse,
le pourcentage des 20-30 ans est relativement faible, et celui des moins de
20 ans l’est plus encore. Cette différence s’explique en grande partie par la 100%
problématique de l’accessibilité ; cette dernière catégorie d’âge est généralement 90% 12,9% 15,8%
30 31
3. ANALYSE SOCIO-GÉOGRAPHIQUE
Pour la fonction commerciale, un nombre nettement plus élevé de personnes se 40% Signy Centre
rend au centre commercial dans l’objectif prioritaire de faire des achats par rapport 30%
au centre-ville (74.7% à Signy Centre, contre 53.6% au centre-ville, graphique 4). Il 20%
Graphique 4
est également intéressant de noter l’importance de la variété (22.6% contre 6.4%) 10%
11,2%
8,2%
Buts de la visite liés à la 6,4% 5,5%
comme de la qualité de l’offre (11.6% contre 8.1%). Elles figurent parmi les motifs culture et aux loisirs. 0%
principaux des usagers pour privilégier l’un ou l’autre de ces lieux (graphique 5). Achats Services Restauration
Enfin, les usagers sont plus satisfaits de l’offre globale du centre commercial que
de celle du centre-ville (59% contre 47%).
25%
Ces résultats contrastent nettement avec les données sur la variété « réelle » au 22,6%
centre-ville, nettement supérieure en nombre et en diversité « objective ». Cette 20%
perception différenciée est sans doute liée au fait que « la concentration de
commerces en un lieu restreint et délimité exacerbe cette impression de variété 15% Centre-ville
chez les usagers. […] Au centre-ville, les boutiques, réparties sur une plus 11,6% Signy Centre
grande surface, sont parfois peu visibles ou, selon les achats envisagés, 10%
8,1%
situées à une certaine distance les unes des autres ». De plus, il manque au Graphique 5 6,4%
5%
centre-ville un système d’information permettant aux usagers d’identifier Buts de la visite liés à la
variété et à la qualité
rapidement l’emplacement des différents commerces. Ce fait renforce le de l’offre commerciale. 0%
sentiment d’une offre commerciale limitée (graphique 6). Variété de l’offre Qualité de l’offre
30%
ballade/lèche-vitrine (32% contre 21.9%) (graphique 7, p. 35). Graphique 6 Alimentation, épicerie
20% 38,9%
Les types de commerces 32,9% Librairie, papeterie, disques
manquant selon 10%
Vêtements, chaussures
les usagers. 0%
Centre-ville Signy Centre
32 33
3. ANALYSE SOCIO-GÉOGRAPHIQUE
Enfin, la proximité géographique est déterminante pour le choix de l’espace public 35%
privilégié. Le pourcentage de personnes choisissant un lieu en raison d’une proximité 32%
30%
avec leur lieu de travail (20% contre 8.9%) ou de résidence (53.6% contre 43.2%)
est clairement plus élevé au centre-ville (graphique 8). 25%
21,9% Centre-ville
20%
En matière de mixité fonctionnelle, les potentialités du centre-ville sont donc plus Signy Centre
15%
étendues et les pratiques de ses usagers plus diversifiées.
10%
Graphique 7
3.2.3 La sociabilité 5% 4,8%
Buts de la visite liés à la
Le concept de sociabilité peut être analysé par rapport aux interactions sociales culture et aux loisirs. 0%
0,7%
conscientes et inconscientes entre les personnes. Dans le cadre de cette étude, Culture, loisirs Balade, flânerie,
lèche-vitrine
et pour des questions de faisabilité, seules les interactions conscientes sont prises
en compte.
60%
Il est relativement difficile de mesurer la sociabilité dans un espace public, 53,6%
notamment en raison du changement de comportement des personnes se sentant 50%
43,2%
observées. Dans le cas présent, la méthode choisie est de comptabiliser les 40%
Centre-ville
rencontres au sein des flux, ainsi que leur durée moyenne.
30% Signy Centre
marché du centre-ville le samedi matin est une période particulièrement propice Proximité du
domicile
Proximité
du travail
Proximité de
l’école
aux rencontres.
34 35
4
Analyse économique
36 37
4. ANALYSE ÉCONOMIQUE
4.1 Les nouvelles tendances de la consommation A noter encore que la durée des achats de première nécessité (ou les denrées
4.1.1 Vers une clientèle solitaire et féminine alimentaires) tend à se réduire avec l’utilisation de plus en plus fréquente du
Les commerçants sont tenus de prendre en compte l’évolution de la structure de e-commerce et des livraisons à domicile.
leur clientèle :
– augmentation de la proportion d’acheteurs solitaires 4.2 Les commerces du centre-ville
62% en 2000 ‡ 67% en 2004
– féminisation accélérée 4.2.1 Dévitalisation dû à l’absence d’animation et de mouvement
63% en 2000 ‡ 71% en 2004 Historiquement le centre-ville constituait le « cœur » de la ville. Il concentrait
En quelques années, l’unité de référence classique, la famille, a fusionné l’essentiel des animations, événements, rencontres et échanges. Aujourd’hui, la
dans sa plus petite unité : l’individu. notion de centre-ville s’est éloignée de ces représentations :
– chute de la vitalité dû au manque d’animation et d’attractivité,
4.1.2 Marketing personnalisé et flexibilité – désertification des rues du centre et disparition de nombreux petits commerces
Aujourd’hui les clients cherchent la flexibilité. Il veulent faire leurs courses où et quand de proximité.
ils le souhaitent. Ils attendent une solution personnalisée à leurs besoins : c’est la
philosophie du « plaire à chacun » (par opposition au « plaire à tous » des années 1960). Il ne faut toutefois pas confondre le dynamisme d’une ville avec sa rentabilité
Un phénomène d’individualisation peut s’observer dans la consommation des biens économique. En effet, un centre-ville riche en sociétés de service peut se révéler
et des services : très rentable économiquement, mais peut néanmoins laisser apparaître des vitrines
– les produits disponibles aujourd’hui dans les centres commerciaux ne corres- « vides » et une ambiance froide et aseptisée.
pondent plus à ceux des années 60-70, Ainsi, l’absence d’animation et de mouvement dans les rues de la ville est au
– l’individualisation confronte les producteurs (et les prestataires de services) cœur de son dépérissement, indépendamment du chiffre d’affaires généré par
à une segmentation des marchés de plus en plus fine et fluctuante, qui les ces mêmes lieux.
obligent à développer un marketing personnalisé,
– les articles se vendent de plus en plus à l’unité et si possible « prêt à consommer » 4.2.2 Concurrence des centres commerciaux en périphérie
ou à réchauffer. Le déclin du commerce de détail dans les quartiers, les villages et les centres-villes
est la conséquence logique de l’évolution de la périphérie.
4.1.3 Une notion de prix et de plaisir dans l’acte de l’achat Les groupes Coop et Migros appliquent par ailleurs depuis plusieurs années une
Pour le client, si le prix est toujours un critère important il n’est plus déterminant. stratégie qui consiste à regrouper plusieurs petits magasins de quartier en un seul
Les consommateurs recherchent à nouveau : supermarché plus grand et plus attractif, souvent implanté en périphérie.
– un service personnalisé et convivial,
– des produits plus authentiques, plus frais, biologiques, locaux, régionaux, Quant aux commerces spécialisés (boucherie, charcuterie, etc.), ils ont tendance
sains, etc. à disparaître car ils sont incapables d’aligner leurs prix sur ceux des grandes surfaces.
Depuis quelques années, les achats s’effectuent de plus en plus par plaisir. La L’assortiment proposé dans les magasins de quartier s’appauvrit et fait place,
mise en valeur du patrimoine historique et les divers lieux culturels d’une ville ont depuis plusieurs années, à une « textilisation » du commerce urbain. De plus, en
un impact positif sur le chiffre d’affaire des commerces de proximité : raison des loyers élevés au centre-ville, la présence de résidents au-dessus des
– le commerce urbain devient à la fois culturel et commercial, magasins et boutiques est de plus en plus rare. Ceci péjore encore plus l’animation
– le lèche-vitrine au centre-ville est une activité fortement appréciée, voire un loisir. des rues lorsque les commerces sont fermés.
38 39
4. ANALYSE ÉCONOMIQUE
4.2.3 Nécessité de diminuer les coûts et de mutualiser la gestion 4.2.5 Les consommateurs plus prodigues en voiture qu’à pied
De manière générale, l’activité commerciale dans les centres-ville - laminée par Cette enquête met également en évidence la baisse de fréquentation des visiteurs
les grands centres commerciaux - se trouve cantonnée dans une ou deux rues au centre-ville de 13% entre 2000 et 2004.
piétonnes.
Les clients se déclarent majoritairement insatisfaits par l’accès au centre-ville (62%)
Les commerces indépendants, de plus en plus rares, sont peu a peu remplacés et par l’insuffisance des places de stationnement. De 2000 à 2004, la part des clients
par des filiales de grandes chaînes ou des magasins franchisés. Ces derniers ont motorisés a sensiblement diminué pour tomber de 27% à 17%. Inversement, celle
l’avantage de bénéficier des moyens financiers de leur société mère ainsi que des clients empruntant les transports publics pour se rendre aux centres-villes
d’un système de gestion centralisé notamment du marketing, de la publicité et de est passée de 54% à 70%.
l’approvisionnement.
Ces nouveaux comportements représentent une diminution potentielle du chiffre
Les commerces de services, quant à eux, subsistent difficilement sans intégrer des d’affaire : le client en voiture dépense en moyenne deux fois plus qu’un usager
chaînes leur assurant des prix compétitifs (pressings, clés-minute, opticiens, etc.). des transports publics (CHF 155.- contre CHF 73.-). A noter encore que le
Les conditions de survie des petits magasins sont ainsi durcies par cette nouvelle montant moyen d’achat a également diminué de 21% entre 2000 (CHF 113.-)
situation économique. Elle les oblige à recentrer leurs activités et à compresser et 2004 (CHF 88.-).
au maximum leurs charges.
Or, au centre-ville, ces dernières s’alourdissent par les loyers des surfaces 4.2.6 L’offre en restauration attire et fidélise la clientèle
commerciales nettement plus élevés qu’en périphérie. Selon le recensement fédéral de l’année 2000, plus de 5’000 personnes par jour
entrent dans le district de Nyon pour y travailler. Un nombre important d’entre
eux prennent leur repas de midi hors domicile. Dès lors, l’offre de restauration
4.2.4 Besoin d’un centre-ville attrayant et accessible
revêt une importance non négligeable pour attirer des consommateurs potentiels
Selon une enquête réalisée durant l’automne 2004 par l’Association des moyennes
au centre-ville. Par manque de temps, les pendulaires choisissent en effet de se
et grandes entreprises du commerce de détail suisse (Swiss Retail Federation)
restaurer près de leur lieu de travail.
dans les grandes agglomérations du pays, le cœur des villes demeure un lieu
d’intérêt et d’achat attractif pour les consommateurs. Dans ce contexte, les hôteliers/cafetiers/restaurateurs doivent présenter un profil
clair, caractéristique et unique s’ils souhaitent assurer leur pérennité. Les petits
Ces derniers apprécient en effet les prestations des commerces de centre-ville,
établissements doivent, quant à eux, se concentrer sur une offre limitée, mais
en terme de qualité de l’offre et du choix, mais aussi en termes de service et
spécialisée.
d’atmosphère d’achat. Il devient toutefois difficile d’attirer suffisamment de clients
au centre-ville, tant leurs exigences ont fortement augmenté en raison de l’offre
Ainsi, pour attirer les clients, les établissements publics sont poussés à
proposée par les grandes surfaces périphériques et les shopping centers.
proposer une restauration adaptée aux nouvelles attentes des consommateurs.
En comparaison avec les centres commerciaux, les principales critiques des L’originalité de l’offre constitue un élément d’attractivité significatif pour
consommateurs à l’encontre des centres-villes visent : rendre le centre-ville séduisant et animé en dehors des heures d’ouverture
– l’accessibilité, des commerces.
— les prix pratiqués,
— la signalisation des commerces,
— le manque d’attractions et d’animations.
40 41
4. ANALYSE ÉCONOMIQUE
présentent peu de ressemblances entre eux. Par contre, aucune différence marquée 39%
Restauration et
divertissement
Restauration et
n’est constatée entre une ville touristique et une autre qui l’est moins. divertissement
31% Achats
courants
42 43
4. ANALYSE ÉCONOMIQUE
Le domaine du divertissement/loisirs a connu quant à lui une baisse importante. 4.6 Les nouvelles tendances de redynamisation des centres-ville
Des huit établissements comptabilisés en 1996, il n’en reste plus que deux en 2007 : 4.6.1 City management : garantir l’attractivité du centre-ville
un lieu dédié à la location de films vidéo et le cinéma. Les magasins de jouets et Aujourd’hui, de nombreuses villes mettent en place des stratégies pour renforcer
de jeux électroniques ont totalement disparu, ainsi que les deux salons de jeux et l’activité commerciale au sein de leur centre, face à la concurrence des grandes
le second magasin de location vidéo. Cependant, ces quelques considérations et surfaces des périphéries. La plus concluante à ce jour est celle du « City management ».
les données à disposition ne permettent pas de déterminer la vitesse de rotation Née au Canada dans les années 1980, elle constitue l’une des meilleures réponses
des commerces pendant cette période. au phénomène de désertification du commerce urbain.
Le programme « City management » consiste à coordonner les activités des
4.4 Manque de restauration et de divertissement commerçants, des autorités publiques et des autres acteurs de la ville, notamment
Les établissements de type restauration et divertissement représentent tout juste les associations et les sociétés. Il vise à assurer la communication entre ces
un quart du ratio idéal préconisé dans l’étude de la « Fondation Rues Principales » ! partenaires afin d’encourager le développement harmonieux du centre-ville.
Certes, le taux calculé ne prend pas en compte la restauration « sur le pouce » Il recherche avant tout la complémentarité avec les commerces de périphérie
proposée par le grand magasin Manor ou par les diverses boulangeries - pâtisseries. au lieu d’une concurrence acharnée. Les priorités du « City management »
Cependant, même en incluant ces établissements dans le calcul, le taux reste sont également le développement et la mise en avant des valeurs ajoutées du
inférieur au ratio préconisé selon le constat des tableaux précédents 5 et 6. commerce urbain.
Ce programme stratégique est assuré par le « City manager ». De statut autonome
Même si des établissements de ce type se situent dans les rues adjacentes, leur
et indépendant, face aux différentes organisations et corporations de la ville, il
sous-représentation dans la rue de la Gare peut être l’une des causes de son manque
doit pouvoir défendre au mieux l’intérêt général. Son objectif est d’aborder plus
d’animation. Ce type de commerces favorise en effet l’achalandage, en particulier
facilement les différents groupes d’intérêt.
en dehors des heures d’ouverture des magasins. Ils incitent les consommateurs à
rester plus longtemps dans le centre-ville. Pour la ville de Nyon, son rôle prioritaire serait de gagner la confiance des différents
groupes d’acteurs, d’écouter leurs préoccupations, de communiquer sur leurs
intérêts communs et de les rassembler (voir tableau 7, p. 47). En encourageant ainsi
4.5 Horaires l’échange d’informations entre les commerçants et en coordonnant leurs actions
En 1998, les habitants de Nyon ont refusé une extension des horaires des communes, le City manager aide les commerçants à offrir des produits et des
commerces de la ville. Dès lors, ils continuent à pratiquer des heures d’ouverture services variés, complémentaires et en adéquation avec les attentes de la clientèle.
“traditionnelles”, soit de 8h-9h à 18h30 les jours de semaine et jusqu’à 17h Pour assurer l’attractivité à long terme du centre-ville, un travail conséquent
le samedi. Certains ferment également leurs portes durant la pause de midi devrait être mis sur pied : l’établissement d’un plan directeur du commerce
(graphique 12, p.47). visant à développer la diversité des commerces de la rue principale (rue de la
Les nocturnes du vendredi soir - ouverture jusqu’à 20h - sont pratiquées uniquement Gare) et accroître la spécialisation des quartiers moins fréquentés, « où on ne
par les grands commerces. Les lieux de restauration et bars ont, quant à eux, des s’y rend pas par hasard ».
horaires élargis - au plus tard jusqu’à minuit (du lundi au jeudi et le dimanche) ou
2h du matin (le vendredi et le samedi). Lors de l’enquête auprès des commerçants, plusieurs regrettent le manque de
communication et de coordination entre eux. La mise en place d’un programme
de « City management »12 permettrait d’améliorer la situation actuelle.
44 45
4. ANALYSE ÉCONOMIQUE
dans une rue très fréquentée comme celle de la Gare - les services suivants
(voir esquisse n°12, p. 112) :
– bureau d’information (offre du jour de commerçants, billets de spectacles, Graphique 12
manifestations, tourisme, etc.), Ouverture des commerces entre 12h et 14h.
– WC publics & tables à langer,
– consigne pour les achats,
– « centre de communication » (bornes téléphoniques / fax, internet),
– garderie minute, Tableau 7. Profil du « City manager ».
– point « retrouvailles » (par exemple pour les enfants), Profil Rôles Tâches clés
– autres : vente de bons d’achat valables dans les commerces, changement de
Cadre supérieur Fédérer, impliquer et faire le Gestion des finances du
devises, etc. (management ou tourisme). lien entre les acteurs publics partenariat public/privé
Neutralité (apolitique et et privés. (budget) et recherches
de financement externe.
L’ouverture d’un tel espace requiert le développement de synergies entre les sans lien avec une corporation Gérer l’offre commerciale de
professionnelle). façon proactive pour garantir Propositions pour améliorer
différents acteurs. Pour exemple, l’office du tourisme de la ville pourrait déléguer la diversité et l’adéquation l’attractivité du centre-ville.
Capacités de communication.
à l’un de ses collaborateurs l’activité d’information au sein du « City point ». La ville offre/demande. Développer un réseau de
Leadership/charisme.
pourrait, de son côté, contribuer à un guichet administratif. Animer et rendre attractif le contacts avec investisseurs
Dynamisme. centre-ville. potentiels et enseignes
Visionnaire. Communiquer et promouvoir. attractives.
Le financement de la boutique pourrait être assuré par une opération de
Coordonner l’attribution des
densification du centre-ville (voir esquisses n°15, p.118 et n°17, p.122). Un pourcentage locaux vides.
de la taxe de compensation provenant des droits à bâtir, ou des ventes de terrains,
serait ainsi dévolu à la construction de ce pavillon. Les frais de fonctionnement,
quant à eux, pourraient provenir de diverses sources :
– cotisations,
– soutien de la ville,
– sponsoring d’entreprises (par exemple financement du centre de communication
par Swisscom, sponsoring de la « garderie minute » par les montres Hublot, etc.),
– entrées de liquidités liées aux activités payantes du centre (par exemple la
« garderie minute », le service de consigne, etc.).
46 47
5
Analyse
des commerces
48 49
5. ANALYSE DES COMMERCES
L’enquête socio-géographique met en évidence un centre-ville de Nyon offrant une Tableau 8. Activité des commerçants.
variété de commerces et de services appréciés par les usagers. Cependant, si les Vêtements, chaussures 14
activités d’achats concernent un peu plus de la moitié des personnes interrogées, Boutique, accessoires, cadeaux, petite déco 10
Boutique spécialisée (sport, informatique etc.) 9
elles ne sont qu’une raison parmi d’autres de se rendre au centre-ville.
Alimentation 8
Au regard de ces résultats, une enquête sur les prestataires de biens et services Fast-food, restaurant 6
Optique 5
a été réalisée pour connaître leur perception de la situation. En effet, l’avis des Maison, meuble, déco, etc. 4
commerçants du centre-ville de Nyon est essentiel pour envisager une redynamisation Services divers (photo, cordonnerie, etc.) 4
de celui-ci. Leur expérience du terrain et leur vision réaliste des problèmes quotidiens Soin 4
font des commerçants, des interlocuteurs primordiaux. Agence (voyage, fiduciaire) 3
Artisanats 3
Luxe 3
Divers 2
5.1 Une enquête bien accueillie TOTAL 75
Un questionnaire distribué aux commerçants situés dans les rues principales
15
Graphique 13 Graphique 14
230 commerces possédant une vitrine au rez-de-chaussée ont été recensés au Raison sociale. Ancienneté.
centre-ville. Pour l’enquête, 110 d’entre eux ont été sélectionnés afin de présenter
un échantillonnage représentatif. Les salons de coiffure et les restaurants -
surreprésentés par rapport aux autres commerces - n’ont pas été intégrés dans 100% 1%
l’étude. Au final, 75 questionnaires - 68% de participation - ont été remplis par 90% 16% 13%
50 51
5. ANALYSE DES COMMERCES
sont : les jours de marché, la présence de zones piétonnes, les animations 60% Pas favorable
50% Favorable
culturelles et la présence du centre commercial « La Combe » (graphique 16).
40%
Les « éléments négatifs » sont principalement : l’insuffisance de places de parc 64%
30% 58%
à disposition de la clientèle, la concurrence des centres commerciaux de périphérie Graphique 18 51%
20%
et le turn-over des commerces. Amélioration de
l’attractivité 10%
du centre-ville. 0%
Zone Chèques- Impression d’un
pietonne cadeaux prospectus
52 53
5. ANALYSE DES COMMERCES
commerçants. Pour plus de 80% d’entre eux, son rôle devrait permettre d’assurer Facteurs de redynamisation 10%
plus de variétés dans les types de commerce proposés au centre-ville et du centre-ville. 0%
City manager Plus de variété Promouvoir
promouvoir Nyon comme « ville culturelle et historique ». Ces deux éléments dans les types ville culturelle/
de commerces historique
représentent des facteurs essentiels pour l’attractivité du centre selon les
commerçants (graphique 20). Certains d’entre eux ont même spontanément modifié 100%
l’énoncé en ajoutant la définition de Nyon comme une « ville culturelle, historique 90% 13%
et commerciale ». 80% 8%
70% Neutre
La suggestion d’un « City point » (graphique 21 et image 9) a été très bien accueillie. 60% Pas favorable
Il contribue selon eux au confort des consommateurs, des touristes et à afficher 50% Favorable
la dynamique commerciale du centre-ville (voir chapitre 4.6.2). 40% 79%
30%
Enfin, les centres commerciaux en périphérie sont perçus négativement sur le 20%
développement des commerces du centre-ville. En revanche, l’influence du marché 10%
du samedi, des zones piétonnes et des places de parc se révèle plutôt positive. 0%
City point
Image 9 Graphique 21
Illustration du « City point », voir chapitre 9, La boutique de services.
esquisses 12 et 13, p. 112 et 114.
54 55
5. ANALYSE DES COMMERCES
confidentielles sur le coût de leur surface commerciale et leur chiffre d’affaire. Les Entre 50’000.-
et 100’000.-
34%
Bon
données concernant les chiffres d’affaires moyens sont donc non représentatives
19% Entre 100’000.- Satisfaisant
en raison du 50% des réponses obtenues. 46%
et 500’000.-
50% Insatisfaisant
Entre 500’000.-
et 1’000’000.-
Les résultats sont les suivants :
+ de 1’000’000.-
• Le coût du loyer mensuel au mètre carré se situe en moyenne à CHF 44,15.
Les écarts sont considérables : le coût le plus bas se situe à CHF 10.- et le plus Graphique 22a Graphique 22b
élevé à CHF110.-. Pour information, la surface moyenne des commerces est Chiffre d’affaire annuel des commerçants. Perception sur l’évolution du chiffre d’affaire.
d’environ 65 m2.
• Le chiffre d’affaire annuel se situe en moyenne entre CHF 100’000.- et
CHF 500’000.- (graphique 22a). Une majorité des commerçants perçoit de manière
positive l’évolution de leur chiffre d’affaire pour les années à venir (graphique 22b). 3%
5%
2% 14% 13%
Neutre Neutre
5.5 Unis pour le marketing, non pour la gestion !
Les petits commerçants s’opposent farouchement à une gestion commune pour Graphique 23 Graphique 24
diminuer les frais administratifs (comptabilité, secrétariat, gestion du personnel, etc.) Satisfaction de l’expérience commerciale. Perception objective sur l’avenir du commerce.
(graphique 25).
Ce point de vue est en contradiction avec les propos exposés dans le chapitre
4.2.3 où la survie des petits commerçants - non propriétaires - passe par la 100%
nécessaire mutualisation des frais de gestion. 90%
22% 27%
80% 42%
Par contre, pour le marketing et l’amélioration de leur visibilité, les 70% Neutre
60% Pas favorable
commerçants sont généralement favorables à la création d’un plan du
50% 46% Favorable
centre-ville mentionnant la présence des différents commerces. La promotion 71%
40%
de Nyon comme ville culturelle, historique (et commerciale!), est importante Graphique 25
30%
44%
pour eux. Mais la surreprésentation de certains types de commerces (opticiens, Propositions sur la 20%
gestion administrative
pharmacies, salons de coiffure) est perçue comme un véritable problème. commune 10% 27%
14%
des commerces. 0% 7%
Stock Comptabilité Négociation
polices d’assurance
56 57
6
Analyse des pratiques
et représentations
58 59
6. ANALYSE DES PRATIQUES ET REPRÉSENTATIONS
16 Pulzer Noémie, « Nyon : la ville et son centre. Représentations d’un territoire », Travail de séminaire,
Université de Lausanne, juillet 2007, 45p.
17 Sur les 7 entretiens semi-directifs menés avec des habitants de la périphérie de Nyon, 3 ont eu
lieu dans le quartier d’Oulteret-Etraz, 1 dans le quartier des Fontaines et 3 au centre commercial
de Signy.
60 61
7
Analyse des acteurs
62 63
7. ANALYSE DES ACTEURS
7.1 Faiblesse des acteurs de la société civile Quatrième constat : un certain nombre d’acteurs, notamment des commerçants,
et fragilité des alliances sont sceptiques et méfiants quant à la façon dont la municipalité aborde le
L’étude du centre-ville au travers des sciences politiques 18 s’est intéressée aux problème de la dévitalisation du centre-ville. Un fort sentiment de blocage et
acteurs pertinents susceptibles d’oeuvrer à sa revitalisation. C’est-à-dire ceux d’immobilisme se fait sentir sur certains dossiers. De plus, certaines tensions
possédant des relations de pouvoir et de coopération entre eux et avec les autorités. interpersonnelles parfois marquées ne favorisent pas un discours constructif entre
Cette analyse se base sur des entretiens semi-directifs 19, menés avec des acteurs la municipalité, l’administration et la population.
issus de la société civile et de l’administration publique. La sélection limitée des
interlocuteurs n’est pas représentative des forces « politiques » en place, ce qui 7.2 De nouveaux espaces de gouvernance
rend difficile la triangulation de l’information. Néanmoins, ce travail offre un aperçu
de la situation et donne des pistes susceptibles de débloquer un certain nombre Les acteurs interviewés s’accordent sur le fait que l’échange mutuel entre la
de conflits existants. municipalité, l’administration communale et la société civile devrait être facilité
et particulièrement amélioré à l’avenir. Certains parlent d’une communication
Premier constat : la Société industrielle et commerciale (SIC) joue indéniablement insuffisante, d’autres évoquent même un « problème politique grave ».
un rôle moteur dans la défense des intérêts des commerçants nyonnais, mais son
comité doit souvent faire face à des difficultés internes pour mener à bien ses Mais des divergences existent quant aux modalités à mettre en place. La SIC
projets. Ainsi, la grande hétérogénéité de ses membres rend la réalisation d’un revendique le besoin d’une négociation directe entre les commerçants et les
programme cohérent souvent difficile. Ces dissensions internes ne favorisent pas autorités politiques. Cependant, elle n’est pas favorable à l’idée d’un « médiateur »,
la légitimité de la SIC envers les autorités. évoquée par l’une des personnes interrogées. Il est cependant difficile de concevoir
des liens « institutionnalisés » plus directs pour les commerçants, sans également
Deuxième constat : les oppositions aux différents projets de revalorisation urbaine offrir un lieu privilégié d’intervention publique aux autres acteurs de la société
sont hétéroclites. Dans le cas du référendum contre le projet de la « petite ceinture », civile. Selon la présidente de la SIC, un regroupement de plusieurs associations
l’opposition de la société civile était très hétérogène (partis politiques écologistes, au sein de la SIC serait nécessaire pour « avoir une vision globale de la ville et de
de gauche et diverses associations). D’une manière générale, la mobilisation la région, pour en faire une promotion complète ».
de la société civile est supérieure dès que ses intérêts directs sont touchés.
Ainsi, l’engagement de cette dernière se fait plus par opposition à des projets Les autorités municipales souhaitent, quant à elles, plus de partenariats directs
existants que par une implication dans l’élaboration de ceux-ci. entre les autorités et les différentes personnes concernées. Selon elle, il manque
des associations faîtières comme partenaires privilégiés, notamment en ce
Troisième constat : la société civile se sent souvent dans une position relativement qui concerne les entreprises locales avec lesquelles il faut souvent démarcher
faible par rapport aux autorités politiques. Elle a le sentiment de ne pas être individuellement. Les tensions sont donc principalement liées à un « manque de
écoutée. Ce constat ouvre bien évidemment la réflexion d’une gestion de la vie dialogue global et transversal ».
publique selon des principes de gouvernance (espaces d’intervention élargis pour
les différents acteurs de la société civile). La démarche de Companyon semble L’intégration plus systématique de la population et des associations dans les
être un début. Cependant, la position centrale des instances politiques n’est pas processus de décision est un désir souvent exprimé par les acteurs interrogés. L’un
fondamentalement remise en cause. d’entre eux a suggéré « un système d’écoute de la population, autre que politique »,
un espace élargi de gouvernance, bien au-delà d’une démarche ponctuelle. Ainsi,
donner la possibilité d’être consulté très en amont, est selon lui « la bonne marche
à suivre ». Elle permet de « voir les problèmes des gens et leurs désirs, pour aboutir
18 Piccard Sabine, « Acteurs, contraintes politiques et aspects participatifs », Rapport de stage, finalement à des projets concrets ».
Université de Lausanne, juillet 2007, 11p.
19 Six entretiens semi-directifs ont été menés dans le cadre de cette analyse qualitative.
64 65
8
Analyse géographique
- mobilité
66 67
8. ANALYSE GÉOGRAPHIQUE - MOBILITÉ
Poste 2
8.1 Une enquête par questionnaire
Les consommateurs du centre-ville de Nyon ont été interrogés de manière aléatoire 20 Poste 3
le samedi 2 et le mardi 5 décembre 2006 21, à trois endroits différents (image 10) :
– croisement de la rue de la Morâche et de la rue de la Gare (poste 1),
– place St-Martin (poste 2),
– croisement de la Grand Rue et de la rue de la Gare (poste 3). Image 10
Au total, 125 personnes ont répondu au questionnaire (64 le mardi et 61 le samedi). 60%
Lieu de domicile
50% 49% Lieu de travail
des gens habitant le district, 89% dont 49% en ville de Nyon 22 (graphique 26). Sa 30%
68 69
8. ANALYSE GÉOGRAPHIQUE - MOBILITÉ
Les achats effectués au centre-ville sont principalement effectués par des Lieu de formation
Lieu d’achat
personnes ayant leur domicile à Nyon (53%) et dans les autres communes du district 73%
Lieu de loisirs
(34%) 26 (graphique 28). Pour celles réalisant leurs achats en venant directement de Graphique 27
leur lieu de travail, le 75% d’entre elles travaillent dans la commune de Nyon 27. Relation entre lieu
A noter que la réalisation des achats s’inscrit dans un chaînage d’activités fréquenté et lieu d’achat.
pour près d’un tiers des répondants.
4%
Les consommateurs appartiennent majoritairement aux classes d’âge des actifs 8%
(56% des répondants ont entre 21 et 60 ans) 28 (graphique 29). Nyon
District de Nyon
Les personnes de moins de 20 ans et de plus de 60 ans représentent une catégorie
Agglomérations Genève
non négligeable de consommateurs. Elle se traduit par un pourcentage important 34% 53% et Lausanne-Morges
d’individus ne possédant pas de véhicule personnel (24%) 29. Autres régions de Suisse
Graphique 28 France et autres pays UE
Origine des usagers
du centre-ville.
14%
30%
15-20 ans
21-40 ans
25 A titre comparatif, les proportions sont quasi similaires pour les consommateurs du centre 28%
41-60 ans
commercial Signy Centre : 69% viennent de leur domicile et 18% arrivent de leur lieu de travail + de 60 ans
ou de formation.
26 La clientèle venue du domicile pour faire ses achats dans le centre commercial Signy Centre Graphique 29 28%
habite principalement dans les communes du district (61%) ou de Nyon (22%). Age des usagers
27 Les personnes venues de leur lieu de travail pour faire leurs achats dans le centre commercial du centre-ville.
Signy Centre travaillent principalement dans le district (50%) et dans les agglomérations de
Genève et de Lausanne - Morges (30%).
28 La part des actifs est beaucoup plus importante dans le centre commercial Signy Centre (79%).
29 Au centre commercial Signy Centre, ce taux est seulement de 8%.
70 71
8. ANALYSE GÉOGRAPHIQUE - MOBILITÉ
transports non motorisés - avec pour motif l’achat à l’une des étapes du trajet - Voiture
est de 59%. Celle des transports individuels motorisés est de 32% et de 9% pour 46%
A pied
72 73
8. ANALYSE GÉOGRAPHIQUE - MOBILITÉ
Le centre-ville est doté d’un vaste réseau de places de parc 34 réparties en différents 100%
points. Les parkings principaux sont celui de Perdtemps (400 places non couvertes) 90%
et du centre commercial La Combe (700 places couvertes). L’ensemble des places 80%
de parc est payant, même si la première heure du parking Perdtemps est gratuite 35. 70% 54% 60%
Les places de stationnement sont cependant gratuites à midi (12h - 13h30), le soir 60% Non
et la nuit (18h30 - 8h) ainsi que le dimanche et les jours fériés. Fruit de la nouvelle 50% Oui
40%
politique de stationnement en ville de Nyon, cette tarification vise à limiter le
30%
stationnement des pendulaires au profit des consommateurs. Selon le service de 46%
Graphique 33 20% 40%
police, la commune a atteint son objectif : les places à durée limitée sont réguliè- 10%
Les parking au
rement disponibles dans les zones 30’, 60’ et 120’. La valse des automobilistes centre-ville. 0%
à la recherche d’une place de parc a donc fortement diminué et la place Perdtemps Difficulté
à trouver une
Rôle du tarif du
parking dans la
jouit d’un fort intérêt pour le stationnement 36 . place de parc durée de la visite
Si la majorité des automobilistes interrogés trouve facilement une place de parc 50% Difficulté
40%
au centre-ville (54%, graphique 33), une grande distinction apparaît entre le mardi
30% 61%
et le samedi. Si les automobilistes sont plus de 60% à éprouver de la difficulté à
Graphique 34 20%
trouver une place le mardi, ils ne sont plus que 33% le samedi (graphique 34). 10%
33%
Difficulté de trouver des
Avec ces chiffres à disposition, il apparaît que le mardi 5 décembre 2006, les places de parc. 0%
Mardi Samedi
consommateurs se sont d’avantage parqués dans les rues (stationnement limité)
et à La Combe qu’au parking Perdtemps (surface et couvert). Ce constat peut
s’expliquer par le fait qu’en semaine, les consommateurs essaient de se parquer
plus proche du centre (places restreintes et difficiles à trouver) tandis que le sa- 100%
90%
medi, jour de marché, les consommateurs savent que l’accès aux rues est difficile.
80%
Ils vont, par conséquent, directement sur les parkings à grande capacité. 48%
70%
Il est à noter que pour faciliter le stationnement et éviter les déplacements 60% 74% Pas de rôle dans
la durée de la visite
50%
inutiles à l’intérieur de la ville, un système d’information des places à
40% Rôle dans la durée
disposition peut être mis en place. de la visite
30%
52%
20%
Graphique 35 10% 26%
34 La durée de stationnement autorisée varie selon les places : 30’ (35 places), 60’ (89 places), Tarif du stationnement. 0%
Mardi Samedi
2h (22 places) et 5h (111 places).
35 70% de ses usagers bénéficient de la gratuité lors de leur stationnement.
36 Service de police, Rapport de gestion des places de parc, politique de stationnement 2006.
74 75
8. ANALYSE GÉOGRAPHIQUE - MOBILITÉ
Par rapport au tarif de stationnement, celui-ci ne joue pas un rôle dans la durée de
stationnement des automobilistes (60%), notamment pour ceux interrogés le mardi
(74%). Pour les habitués du samedi, les avis sont plus partagés : ils ne sont que 48%
à affirmer que le prix n’a pas d’influence sur la durée de leur stationnement
(graphique 35, p. 75).
Du point de vue des commerçants, les zones piétonnes sont perçues de manière
positive. Ils sont plus de 70% à apprécier leur impact.
Image 11
Relevé du passage de piétons et de voitures par heure à la rue de la Gare 38.
37 La plupart des centres commerciaux sont dotés d’ascenseurs, d’escaliers ou de tapis roulants
pour faciliter le déplacement des consommateurs et des marchandises vers les places de 38 Smyth Ryan, « Analyse des usages (des espaces publics, piétonniers et automobiles) au
stationnement. centre-ville de Nyon », Travail de séminaire, Université de Lausanne, juillet 2007, 37 p.
76 77
8. ANALYSE GÉOGRAPHIQUE - MOBILITÉ
La qualité des transports en commun se révèle très bonne pour la commune de Communication uniformisée des rues commerçantes du centre-ville
Nyon, au contraire des communes avoisinantes 39. D’ailleurs, plus de la moitié des (Ferrol, Espagne).
consommateurs du centre-ville interrogés (52%) possèdent un abonnement
de transports en commun 40. Ces derniers considèrent l’accessibilité en transports
en commun comme bonne (note de 7,9 sur 10). Mais, selon l’enquête, près de la
moitié des automobilistes interrogés au centre-ville ne connaissent pas l’offre des
transports en commun pour s’y rendre (48%). Le samedi, le pourcentage s’élève
à près de 60%.
78 79
9
Propositions urbaines
80 81
9. PROPOSITIONS URBAINES
Carte 1 (ci-contre).
82 83
9. PROPOSITIONS URBAINES
Carte 2 (ci-contre).
84 85
9. PROPOSITIONS URBAINES
86 87
9. PROPOSITIONS URBAINES
88 89
9. PROPOSITIONS URBAINES
Rue étroite Rue large et/ou Place et/ou Face à une Endroit
et fréquentée face aux devantures autour d’un arbre intersection et/ou stratégique
des commerces existant dans rue (entrée rue, gares...)
peu fréquentée
Succession linéaire Succession Banc + arbre Banc + info Borne info + bancs
de bancs de bancs directionnelle + arbre
90 91
9. PROPOSITIONS URBAINES
Vue de face.
92 93
9. PROPOSITIONS URBAINES
Nouveau mobilier
Combiner les bancs avec des arbres existants ou nouveaux.
Vue de face.
Vue de la
place Bel-Air.
94 95
9. PROPOSITIONS URBAINES
Nouveau mobilier
Les dessins suivants proposent une nouvelle configuration des marchés qui se
tiennent dans le centre-ville de Nyon. Le système se compose d’une structure
démontable et stockable dans la boutique de services le cas échéant.
Les jours de marché, les structures sont installées de part-et-d’autre d’un nouveau
caniveau central (plus fin), facilitant le pasage dans les rues. Les autres jours de
la semaine, les structures peuvent être utilisées par les commerçants, les partis
Jour de marché habituel.
politiques ou les restaurateurs au gré de leurs besoins.
Proposition de mise
en place des étales.
Utilisation des
structures durant les
jours sans marché.
96 97
9. PROPOSITIONS URBAINES
98 99
9. PROPOSITIONS URBAINES
Relevé de l’existant.
Référence : galerie commerçante à Milan. Rue de la Gare avec enseignes uniformisées, de nuit.
100 101
9. PROPOSITIONS URBAINES
102 103
9. PROPOSITIONS URBAINES
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9. PROPOSITIONS URBAINES
106 107
9. PROPOSITIONS URBAINES
Exemples de textures.
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9. PROPOSITIONS URBAINES
110 111
9. PROPOSITIONS URBAINES
Plan 1:200
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9. PROPOSITIONS URBAINES
Vue sur la ruelle des Moulins. Place Bel-Air. Vue depuis la place St-Martin.
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9. PROPOSITIONS URBAINES
Place Bel-Air.
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9. PROPOSITIONS URBAINES
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9. PROPOSITIONS URBAINES
120 121
9. PROPOSITIONS URBAINES
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10
Conclusion
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10. CONCLUSION
L’analyse urbaine et socio-économique du centre-ville de Nyon a mis en évidence Pour déceler les potentiels de dynamisation du centre-ville, l’analyse des
un cadre urbain diversifié dans ses temporalités, ses activités et son histoire, caractéristiques du tissu urbain - sous les aspects multidisciplinaires - permet
contrairement à un centre commercial situé en périphérie, dont Signy Centre de dégager des axes de projet porteurs.
est un exemple. Par conséquent, considérer le centre-ville de Nyon comme
« le plus grand centre commercial à ciel ouvert » est un slogan réducteur en vertu Les axes proposés se rapportent à plusieurs échelles :
de ses potentialités. Premièrement, celle de l’usager : redéfinir le revêtement de sol et le mobilier
Néanmoins, ces deux types de « centralité » se différencient par leurs caractéristiques urbain ; en passant notamment par la signalétique et l’environnement lumineux
urbaines, dont chacune d’elle répond aux attentes et besoins variés des usagers. nocturne.
Ils peuvent donc être appréhendés dans une optique de complémentarité et non Deuxièmement, celle de l’urbain : création d’une « Galerie Lafayette » miniature
de concurrence. et d’un parc urbain, en lieu et place du parking Perdtemps, par la densification
de la rue St-Jean.
Lorsque le constat de dévitalisation d’un centre-ville est observé, que les
Troisièmement, celle des activités et services : mise en place d’un « City point »
commerçants du centre se voient dépossédés d’une clientèle attirée par les
symbolisant la cohérence de l’offre commerciale et culturelle du centre-ville.
surfaces de vente périphériques, les solutions proposées pour le réanimer se
basent souvent sur des considérations d’ordre économique et commercial.
Ces différentes propositions suggèrent des pistes de réflexion pour les autorités
Pour contrecarrer cette concurrence, les commerçants pensent en termes de
nyonnaises et la SIC, afin de redynamiser le centre-ville. Elles ont pour objectifs
réduction de marges ou d’allongement des horaires d’ouverture. Cette dernière
de démontrer que l’amélioration des qualités urbaines peut versifier avec vitalité
solution exerce par ailleurs une pression différenciée entre ceux, prêts à élargir
commerciale et culturelle de la ville.
leurs horaires de travail et ceux, déjà bien « surchargés » par les horaires actuels.
Si le questionnement des horaires est à considérer, sa résolution ne doit pas En guise de conclusion, l’ensemble de ces interventions visent un même but :
être une simple réponse à la concurrence en périphérie. Elle doit, de préférence, favoriser un maximum d’interactions sociales, culturelles et commerciales dans un
s’insérer dans une perspective plus large de la problématique : celle d’un « projet minimum d’espace, celui de la ville. Une telle démarche favorise la concentration
de ville ». et la mixité des activités en milieu urbain pour freiner son « étalement ».
Pour faire aboutir un tel projet, celui-ci doit être approprié aux besoins des La finalité de cette redynamisation du centre-ville invite à une attitude
commerçants et adapté à la particularité de leur environnement de travail. Mais, durable : inciter les habitants à réinvestir le centre-ville comme lieu de vie
comme l’a démontré cette enquête, les commerçants et les acteurs urbains sont et de bien-être.
conscients que la réussite d’un tel projet est dépendante de la relation qu’ils ont
entre eux. Un espace de dialogue transversal entre ceux-ci est donc nécessaire
pour aboutir à des projets urbains porteurs.
Ce constat clairvoyant est l’une des raisons principales du bon accueil de la
proposition d’un « City manager ». Ils reconnaissent l’importance d’avoir une
personne « indépendante et neutre », créant une plate-forme favorisant un
dialogue constuctif. Ce « médiateur » assurerait un échange d’information entre
les commerçants, tout en coordonnant leurs actions communes. Son activité
consisterait principalement à assurer l’attractivité et le dynamisme du centre-ville
à long terme.
126 127
Bibliographie
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la Gare : analyse architecturale et urbanistique », Ecole Polytechnique Fédérale de
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