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à IIAGREGATION de
MATHEMATIQUES
1. ALGEBRE
groupes, arithmétique
problèmes de préparation
à l'A G R É G A TIO N de
M ATH ÉM ATIQ U ES
1. ALGEBRE
groupes, arithmétique
Jean-Marie ARNAUDIES
Saisie : Gabrielle ARNAUDIÈS
ISBN 2-7298-9734-8
La loi du 11 mars 1957 n'autorisant aux termes des alinéas 2 et 3 de l'Article 41, d'une part, que les
« copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une
utilisation collective », et d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but
d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans
le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite ». (Alinéa 1er de
l'Article 40).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de
l'éditeur ou du Centre français d'Exploitation du Droit de Copie (3, rue Hautefeuille, 75006 Paris),
constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les Articles 425 et suivants du Code pénal.
PREFACE
Ce livre est le premier des quatre tomes d’un recueil qui rassemble la majeure partie
des problèmes proposés aux étudiants de la préparation à l’agrégation de mathématiques
(concours interne) que j ’ai eu l’honneur d ’assurer à l’Université de Paris VI depuis 1990.
Il s’agit, pour l’essentiel, de textes que j ’ai composés, guidé par trois règles à mes yeux
obligatoires pour une préparation efficace: proposer des problèmes adaptés à des parties
bien délimitées du programme plutôt que de trop large synthèse; ne pas poser plusieurs
fois le même sujet; et dans chaque sujet, se fixer un but clair qui, par sa richesse et son
esthétique, ouvre des portes mathématiques.
Même si les thèmes abordés ne sont pas tous originaux, certains étant même bien
connus, pour ne pas dire ressassés, j ’espère avoir mis dans chaque énoncé une note per
sonnelle, soit en approfondissant des résultats qui pouvaient être poussés plus loin, soit
en améliorant certaines méthodes, voire en en créant de nouvelles.
Certains des problèmes ont été proposés en temps libre, c ’est-à-dire à résoudre tran
quillement chez soi; d ’autres ont fait l’objet de concours blancs^ à résoudre en six heures
à l’Université, “en amphi” . Ces derniers sont signalés par l’indication de la date où ils
ont ainsi servi d ’épreuve.
On trouvera dans le recueil un petit nombre de sujets de concours de grande Ecole ou
d ’agrégation. On y trouvera aussi quelques problèmes de Géométrie que j ’avais composés
pour mes étudiants de Mathématiques Spéciales M ’ entre 1975 et 1990, et qui m ’ont
parus dignes de ce livre: ils sont d ’ailleurs tout à fait adaptés aux actuels programmes
de l’agrégation. Mais chacun sait à quelle peau de chagrin s’est réduite l’étude de la
Géométrie; on ne peut que le déplorer ou s’en réjouir, selon le goût. Mais puisse un
problème tel que celui consacré aux théorèmes de Mac Cullagh faire réfléchir ne serait-ce
qu’un seul déserteur de la Géométrie!
Le classement des problèmes s’articule autour des grands titres des programmes offi
ciels: à ce sujet, la table des matières parle d ’elle-même. Les tomes 1 et 2 sont dévolus
à l’Algèbre et la Géométrie, les tomes 3 et 4 à l’Analyse et à quelques-une de ses appli
cations.
Post-Scriptum
On accuse les sujets de concours d ’être trop longs; je partage généralement cette
opinion. Les problèmes du présent recueil peuvent aussi être jugés trop longs. Je dois
pourtant signaler au lecteur que plusieurs d ’entre eux, et non des plus faciles, ayant fait
l’objet de concours blancs^ ont été résolus intégralement par un ou plusieurs étudiants
dans le délai imparti de six heures: c ’est notamment le cas du sujet sur les polynômes
cyclotomiques, et de certains portant sur la convergence uniforme.
Remerciements
Je remercie les éditions ELLIPSES d ’avoir entrepris la publication de ces problèmes;
je remercie aussi les étudiants de l’Université de Paris VI, sans qui beaucoup de ces
sujets n’auraient pas été composés. Le courage de ces étudiants a été pour moi une
vraie source d ’énergie: sans décharge de service, tous ont préparé l’agrégation en sus de
leurs 18 ou 20 heures de cours hebdomadaires, sans compter leurs copies et, souvent, de
lourdes contraintes familiales. Et c ’est le samedi après-midi, huit fois par an, qu’ils ont
“planché” sur les concours blancs.
J .M . A R N A U D IE S
TABLE DES MATIERES DU TOME 1
page
CHAPITRE I: GROUPES
☆ ☆ ☆
Chapitre 1
GROUPES
Problème 1
PERM UTATIONS ET A N N E A U X Z /n Z
Proposé le 13/11/93
E X E R C IC E 1
Soit n un entier > 1 . On désigne par le nombre d ’éléments a e &n tels que
cr^ = I d , où Id désigne l’élément neutre du groupe symétrique © n •
a ) Soit CT G © n . Caractériser la propriété = Id sur la décomposition de a en
cycles disjoints.
b ) En déduire l’expression:
n!
^n= E 2Ppl(n —2p)\
o< p< t
c ) Sans utiliser l’expression trouvée en b), prouver, si n > 2 , que J^+i = -^n+^-^n-i •
E X E R C IC E 2
ficients dans Z telles que ad —bc = 1 . (Justifier très brièvement pourquoi c ’est un
sous-groupe de G L ( 2, Q ) ) . On considère les deux éléments T et J de S L ( 2 ,Z )
définis par:
^ = (j :) ‘ ~o ) -
a ) Calculer ; calculer pour m G Z .
PROBLEM E
3 °)
Soit g la permutation de A définie par x p x , On étudie la décomposition de g
en cycles disjoints .
a ) Soit deux entiers /3 et 7 , tous deux < a . Si 6 G p^A\p^~^^A et c G p'^A\p^‘^^A,
et si /3 + J > a , montrer que bc G p^'^'^A \ p^+'^+M . Que vaut bc si /3 + 7 > a ?
b ) On fixe l’entier ^ G [0, a - I J . Si a; G p^\p^~^^A et y e p^\p^~^^A, montrer qu’il
existe U G G(p^) tel que y = u x . En déduire que p^A \p^'^^A est une G(p^) -orbite.
Si a; G p^A\p^~^^A , quel est le stabilisateur de x dans ^(p“ ) ?
c ) Dans la décomposition de g en cycles disjoints, préciser le nombre des cycles,
leurs supports, leurs longueurs. En déduire que la signature de g est e (g) = ( - 1 ) ^ .
4 °)
Soit m un diviseur strict de (p{p^ ) . Donner le nombre des cycles et la longueur des
cycles dans la décomposition en cycles disjoints de la permutation :x p^x de
A . Préciser le stabilisateur d ’un point x e A dans le groupe Gm engendré par g^'^^
dans G{p°^) •
☆ ☆ ☆
Permutations et anneaux ~^jnE. ^
SOLUTION
E X E R C IC E 1
c a r d (Sn,p) =
2Pp!(n - 2p)!
Comme c a r d (Sn) = ^ c a r d (Sn,p) , on en déduit enfin:
0<P <t
ni
I„ - c a r d (Sn) = ^
o < p < ç 2P p ! ( n - 2p)!
Remarque :
E X E R C IC E 2
Soit M une matrice carrée d ’ordre n à coefficients dans Z . Son inverse daus
G L ( n ,Q ) existe ssi d e t (M ) ^ 0 . Si c ’est le cas, on sait que
d e t (M )
où M désigne la matrice complémentaire de M . Donc si d e t (M ) G { —1 ,1 } , on voit
que M~^ G SPTn(Z), car M G SP tn(Z ). Cela justifie que G L ( 2, Z ) est un sous-groupe
d e G L (2 ,Q ).
rpm _ 1 m
= - I \ si m G Z,
0 1
b ) On obtient:
:)(J r ) = ( :
c ) Puisque 7 ^ 0 , la division euclidienne dans Z nous donne au moins un ç G Z tel
que |(5 - 7 g| < I7 I . Choisissons un tel q . Appliquons les calculs effectués en b). Alors
on obtient :
XI à -jq J y o -jq -J J
N= ... G 0.
S L ( 2 ,Z ) = e
Permutations et anneaux
PROBLEM E
Question 1 "
Un élément x e Z vérifie ‘ip(x) € Ç(p^) ssi x est premier avec p“ , i.e. ssi p /f a;,
puisque P est premier. Cela prouve que G = A\pA (ce résultat, vu en cours, est celui
qui sert à prouver la formule 0 (p^) = p^“ ^(p — 1) )•
Une partie de Z est un idéal ssi elle est un sous-groupe additif. Les idéaux de A
en sont donc les sous-groupes additifs. Par conséquent, chaque p^A est un idéal de A .
Inversement, soit a un idéal de A . Alors ^ “ l ( a ) = I est un idéal de Z , d ’où I = N Z
avec N e unique. De plus, comme 'ip est surjective, on a: a = '0(7) car 0 est
surjectif. Soit (3 la p-valuation de iV : iV = p^a avec ¡3 e N, a e tp / a.
On a donc a = 0 (ATZ) = pf^aA = p^{\p{a)A) . Mais 0 (a) G 5 (p “ ) puisque p / a ,
donc %l){a)A = A , ce qui donne: p^aA = p^A et a = p^A . Montrons enfin que si
a > /3 > 7 , on a p^A ^ p^A . Il suffit pour cela de vérifier que 0(p"^) ^ p ^ A . La
relation 0(p'*') G p^A équivaut à l’existence de b e Z tel que p^ = p^b mod (p^ ) , ce
qui est impossible car cela entraînerait p^ \P^ • Donc 0(p"^) ^ p ^ A . Les idéaux p^A
( 0 < /? < a ) sont tous distincts et d ’après ce qu’on a vu, ce sont les seuls idéaux de A .
Question 2 "
a ) On sait que 0| ^ est une bijection de |0,p^ - 1] sur A . Un entier x e Z
vérifie 0 (x ) G p^A ssi il existe b e Z tel que x - p^b = 0 mod {p^ ) , condition qui
équivaut à: x = 0 mod (p ^ ), puisque P < a . (Autrement dit, on a: 0 i(p^A) =
p^Z ). Donc on a 01 (p^A) fl |0,p " - l] = P^Z D |0,p" - I j . Les multiples de p^ dans
[0,p “ - l] sont les p^A avec 0 < A < p^“ ^ , il y en a p^"^ . Donc:
c a r d (p^A) = p " ^
Si /^ < a , on a:
' ca rd (p » -‘ ^ ) P -«-'
h ) Pour /? < a , l’inclusion p^*^^A C p^A est évidente. Elle est stricte en vertu de la
question 1). D ’où { 0} = p " A C p^-^A ^ ^ pA ^ A .
Question 3 "
a ) Il est immédiat, dans tous les cas, que bc G p^~^^A. Comme p“ A = { 0 } , si
/? + 7 > a , alors bc = 0. Supposons p -h j < a . On a u e A et v e A tels que
b = p^u et c = p'^u ; nécessairement, u ^ p A et v ^ A , car 6 ^ p^'^^A et c ^ A .
(cf. question 1). Donc u G 5 (p “ ) et u G & (p "), d ’où uv G G{p^), i.e uv ^ pA.
Comme bc = pP'^'^uv, le fait que uv ^ pA entraîne bc ^ A (en effet, la relation
bc G p^+'^+^A entraînerait 'tp{p^'^^) = G p^'^'^+^A, ce qui contredirait les
inclusions de 2-b)). On a bien prouvé que bc G p^'^^A \p^"‘"'^+^A .
c a r d (ô(p^))
c a r d (p ^ A \ p ^ + M ) ’
c ’est à dire (en tenant compte de 2-a) et 2-b)):
0 (pû=)
= p^ .
\OC-P . ^a-(3-l(nr. _
( p - 1)
Comme le groupe G(p^) est cyclique, et comme p^ divise son cardinal (puisque P < a ) ,
il admet un unique sous-groupe de cardinal p^ , qui est le sous-groupe engendré par
Hp- 1)) et que nous noterons Sp . Donc:
e{g) = { - i r
Question 4 °
H n K = Gr{-f^/^)
• et pour 0 < 0 < / î < a - l - A , l’ensemble p^A \ p^'^^A est union disjointe de
Gm-orbites ayant toutes la même longueur Qp°" ^ ^ ^ , le nombre total de ces orbites
étant Mp^ = m .
Le nombre des Gm-orbites est dans ce cas: m{a - 1 - A) -f ^ a -p -i. ce
„A+l - 1
nombre, après calculs, se réduit à: m{a — 1 — A) + M -
p -1
'A ^
Problème 2
Proposé le 1 0 /11/90
PARTIE I
1
Soit - E l , •••) des ensembles finis { N e * ). Démontrer:
i=N N y .
ca rd ( IJ = ^ ( - 1 ) ' ’"^ ( ca rd {Ei^ fl D •••fl -E^J j
2=1 r=l ^ K l< i2 < -'< ir < N '
2^)
Soit G un groupe fini, noté multiplicativement, d ’élément neutre 1g , de cardinal
n = ' " P n^ Pi premiers et distincts, les « i > 1 ). On suppose satisfaite la
condition (V) suivante:
{V) Pour tout diviseur d de n , Vensemble {x e G \ = I q } est de cardinal d .
Pour chaque i e [l,iV ], on note Ei l’ensemble {x e G \ = 1g } . Appliquer
2=N i=N
la question 1 aux Ei et montrer que: n - c a r d ( |J Ei) = ^ J][ f{Pi) j où / est une
2=1 2=1
fonction simple à préciser. En déduire que le groupe G est cyclique, et déduire des
résultats obtenus le nombre de ses générateurs en fonction des p i .
3 °)
Soit F un corps fini, de cardinal q . (On admettra que F est nécessairement com
mutatif). On note F* le groupe multiplicatif de E , et on pose: n = q - 1 .
a ) Prouver que dans l’anneau F [ X ] , on a: X'^ - 1 f = n
x£F*
b ) En déduire: pour tout diviseur d de n , l’ensemble {x G E* \x^ = Ip} est de
cardinal d . (Etudier les racines dans E du polynôme X ^ - l p ^ )• Qu’en déduire
pour le groupe E* ?
N .B. Dans la suite, on appellera générateur multiplicatif d ’un corps fini F tout
générateur du groupe multiplicatif E* .
PARTIE II
Pour tout fc e * , on note Ufc le groupe des racines k -ièmes de 1 dans C * . Si
2! € C , le conjugué de z est noté z .
Soit G un groupe. On appelle caractère (sous-entendu: de degré un) sur G , tout
homomorphisme de G dans le groupe multiplicatif C * . Si a et /9 sont deux caractères
sur G , l’application a/3 : G —> C , x h-» a {x )0 {x ) , est un caractère; sur l’ensemble
des caractères du groupe G , la loi interne (ce, i-> a /3 est une loi de groupe abélien
12 Chapitre 1, problème 2
(on ne demande pas de le vérifier). Le groupe obtenu appelé groupe des caractères de G
sera noté G . L’élément neutre de G sera appelé caractère unité de G et noté xo •
1 °)
Soit G un groupe fini, de cardinal g . Montrer que tout x ^ ^ prend ses valeurs
dans Up .
2 ‘)
Soit G un groupe cyclique fini, de cardinal g , et soit C un générateur de G .
a ) Montrer que pour tout G , il existe un et un seul x ^ ^ Que x(C) = ^ •
b ) En déduire que le groupe G est cyclique de cardinal g . Préciser ses générateurs,
c ) Pour a e G J soit fa ’ G y X ^ x(<^) • Démontrer que l’application
Oi^ fa est un isomorphisme du groupe G sur le groupe G.
d ) On fixe X ^ G . Calculer: ^ x(u).
xeG
e ) On fixe a e G . Calculer: ^ x(^) •
xed
PARTIE III
Soit P un entier naturel premier, p > 3 ; on pose: u) = e x p ( ^ ) , et: Fp = ^ /p Z •
Pour m G Z , la classe de m modulo p sera notée m . On désignera par Pp le groupe
F* (groupe des caractères du groupe multiplicatif F^f ).
Soit X ^ • Ou notera x l’application Z —> C définie par:
m 1-^ x ( ^ ) si m^pJ.
{ m i-> 0 si m G pZ
1
Soit X € Tp , calculer To(x) ; vérifier que si (u,v) e , on a: x ( “ ^) = x (w )x(i’) .
2°)
Soit b e ^ /p Z • Montrer que pour o € Z et x € Tp , on a: To(x) = x{b)Tab{x) ■
3 °)
Montrer que pour tout x € Tp , on a: x = p Z)o=o Tab{x)fa ■
4 °)
Soit a € Z , calculer Ta{xo) •
5 °)
Soit X € Tp , X 7^ Xo , et soit a € '^/pZ . Démontrer: |r a ( x ) |^= P •
(i.ÿ) 6 F* x F;
puis appliquer une formule de Fubini judicieuse.
Caractères 13
6 ° )
Montrer qu’ il existe un et un seul caractère d ’ordre 2 dans Pp (ce caractère sera noté
A, il est appelé caractère quadratique mod (p )). Prouver que Ker(A ) est l’ensemble
des X e f P tels qu’il existe y G vérifiant x = . Calculer A ( - 1 ) .
7 ^)
Soit a et 6 éléments de • Montrer: Ta(A)T5(A) = pA(—a 6) .
PARTIE IV
Soit a € ^ /p Z et r e N * . On pose: 5 ( ô , r) = ^ .
ÿeFp
a ) Si X e Fp* , soit u(x) = c a r d {{y g F * |j/’" = x } ) . Démontrer:
5 (â ,r ) = l +
N{^,p) = -
P
{x,xiyX2.... Xn)e
( 1) ^
= p "-l + i ^ ^
xGF; ^ (o;i,...,in)G F’
3 °)
On fixe n > 3 ; on donne ai, a 2, . . . , éléments de pZ ©t ri, r 2, . . . , Vn éléments
de . On pose :
= (4>€Z|X.......X .l),
14 Chapitre 1, problème 2
et pour i G Si = p g c d (r ij p-l).
a ) A l’aide de ( 1 ), démontrer:
^ x€F* ^¿=1 ^
( 2) =?“■' +; xeF*
EÎn[ E î’.-w])'
^^=1 xerp,6i,x^xo
iV(^,p) |< C ( ^ ) ( p - l ) p 2- i .
☆ ☆
Caractères 15
SOLUTION
PARTIE I
Question 1 "
On peut prouver assez rapidement la formule demandée par récurrence sur l’entier N .
Nous préférons donner une preuve plus générale, en raison de son intérêt. Soit E un
ensemble, union de N sous-ensembles (où iV g N * ). Notons B la IR-
algèbre T{E^ R ) . A chaque partie F de ^ , on associe classiquement x f ^ ^ définie
par = 0 si x ^ F et x f ( îc) = 1 si x G F . L’ensemble F est alors nommé
le support de (^ = x f , on le notera: Supp(</?). On pose aussi: F ' = E \ F , Par
suite: X f + X f = X e y et XFi XFs = XFi OFs • Dans la B-algèbre de polynômes B[T] ,
on considère:
V-(T) = ( T - x e J ■■■{ T- xe J = t ^ ~ + • • • + { - 1) ^S n ,
et, pour 1 < r < n :
Sr = ^ XBil •••XEi^ ■
l<ii<--'<ir<N
Alors:
En particulier, supposons E fini: une base de B comme IR-e.v. est formée des X{x}
où X e E . On a une unique mesure C sur B telle que C{x{x}) = 1 pour tout x e E .
Il est évident que : C ( x f ) = c a r d (F ) pour tout F C F . De (2 ), on déduit donc, en
appliquant C aux deux membres, la formule voulue:
n
(3) c a r d ( î ;) = ^ c a r d (£ :ii
r= l l < ii< - '‘< ir< N
Cette formule est nommée formule du crible. Nous pouvons aisément la généraliser:
Prenons f G B et / i , •••, / n ^ ^ et satisfaisant : HiLi S u p p (/ - /¿) = 0 . Alors :
( / - / l ) ( / - / 2)*“ ( / - / n ) = 0 ,
donc:
/ ^ - / ^ “ i-5i + --- + (-l)^5;v = 0, (Sr = ^ pour l < r < n ) .
l < i l < i 2 < - ’< i r < N
Question 2 °
Preuve de (3) : fixons ii, Z2, •••, V tels que < ¿2 < •••< V •
Afc
Donc X G Ed-
n
N . \ N . N .
(X^ + V x " - ' V — ^— = „T T (x -l), = „T T (i-± )
Il existe donc i tel que d |~ . En prenant un i tel que j ^ , on voit que : x G U^^iEi.
Pi
D ’ autre part si x engendre G , pour tout diviseur strict d de n , on a ÿé , d ’où
en particulier: x ^ Vj^^iEi, d ’où l’assertion.
^ i 1 \
Par suite, le nombre des générateurs de G est c a r d (G i) = ^ ~ J • En
particulier, ainsi que nous l’avons vu, ce nombre est strictement positif. Le g r o u p e G
est d o n c cy cliq u e. Notons que cela prouve de manière autonome la relation d ’ Euler:
N
0(n)
- n3=( ' - è )
Caractères 17
Question 3 °
PARTIE II
Question 1 "
Soit X ^ ^ » pour X e G , on â : x e G , Donc x(^^) = 1 = (x(^))^ >d ’où x(^ ) ^ •
Question 2 "
c a r d ( g ) = g c a r d (G) = c a r d (G)
Donc pour établir la bijectivité de , il suffit d ’établir son injectivité. Calculons donc
Ker(i^) :
Ker(i>) = { a € G I Vx e G, x (a ) = 1}
Si a e K e r ( i ') , on aura en particulier x(o!) = 1 avec tout générateur x de G . Mais
si X ost un générateur de G , on voit que x ost un isomorphisme de G sur Up (Voir
fin du b )). Prenons donc un tel générateur x (nous avons vu en b) qu’ il en existe).
Puisque X est un isomorphisme de G sur Up , on a: x M = 1g , d ’où : a = 1g . Par
suite, K er{^) = { 1g } •
18 Chapitre 1, problème 2
9 si x (0 = l
Ex(a)={\
o6G l 0 si x (C ) t^ i
9 si X = Xo
E ) X{a) = I
oGC? V0 si x^Xo
En appliquant c) et d) au groupe G , on a de même :
g si a= 0
E x(a) = I
0 si a ^ 1g
xeG ^
PARTIE III
Question 1 °
En utilisant II-2)-d), on a:
Question 2 °
p-i ^ ^
On a: Taix) = ^ x { k ) o)“*’*' ; comme b ^ pZ, x(f>) = X { b ) . Alors:
p—1 ^p-1
-
6k
m T a b ix ) ^ ' Z x i h x i k = ^ x { b k ) ^ ‘^
A)=l k=l
(cf. notation du début de la partie IV). Or, l’application: i »-> 6 ^ définit une bijection
1 rr- ★ 1 . 1
de me:
sur lui-même, donc:
p-i
x № 6(x) = E ^ ( ^ ) ‘" “ ''
Question 3
Si m G Z , on a:
E î ’a W / a M = >
a=0 a=0 k=0 k=0
l; si fc - m = 0 mod(p)
p-i
Par conséquent: si m = A; mod (p), Sk = p et sinon 5^ = 0 , d ’où: ^ T a ( x ) / a ( ^ ) =
a=0
x{m) X p (puisque si m = fc mod ( p ) alors x(m ) = x(^ )) • Cela étant vrai pour tout
p-i
m e Z , il s’ensuit: x = ^ •
a=0
Caractères 19
Question 4'
On a;
k = p —l k = p —l ,
a e pZ
Ta(xo)= £ 0-“'' = - ! + £ ‘^“'' = { ^ 1 }
a ^ pZ
k —1 k=0 ^
Question 5 "
= ( E *«) ( E xij)
p-i
c f p - l s i t - l G p Z ,
Donc : St = ^ ^ U -n » e t par suite :
( - I s i t - l ^ p Z
p-i p-i
Question 6 "
Soit X un générateur de Fp . Un tel générateur existe, car le groupe F^ est cyclique (cf.
partie I). Donc le groupe Fp est cyclique, de cardinal p —1 (cf. partie II). Alors l’unique
élément d ’ordre 2 de Fp est : A = x ^ • En effet, = xo puisque c a r d (Fp) = p - 1 .
D ’autre part, si x^^ = Xo » cela implique 2m = 0 m od (p —1 ), soit m = 0 mod ,
d’où l’assertion.
Calculons Ker(A ) = {x G F^ |x ^ { ^ ) = 1} • ^stis x » générateur du groupe Fp ,
est un isomorphisme de groupes de ¥p sur Up_i (voir II-2-b). Donc x ^ ( ^ ) = 1 ssi
= ^Fp • D ’où Ker(A) = {x G F^ \ = 1} • Le groupe F * étant cyclique de
cardinal p - 1 , si C désigne l’un de ses générateurs, on voit que = 1 ssi m est
pair. Donc {a: G F * |x ^ = 1} = {x g F * |3 y G F * , x = = K er (A) .
La dernière partie peut aussi se voir sans utiliser le fait que le groupe F * est cyclique,
en considérant l’endomorphisme z »-> du groupe multiplicatif F * , en remarquant
que son noyau est { - 1, 1} , donc que son image a éléments, d ’où cette image est
l’ensemble des racines de X^~'^ - 1 dans Fp .
• # •
Enfin, A ( - 1 ) = ( x ( - l ) ) ^ ; niais x{~ 1 ) = “ 1 (car - 1 est l’unique élément de
Fp d ’ordre 2 , donc x (~ î ) doit être l’unique élément d ’ordre 2 de U p _ i, i.e. doit
être -1 ). Donc A(— 1 ) = ( - 1) ^ (on retrouve le classique critère d ’ Euler).
20 Chapitre 1, problème 2
Question 7 °
(Question difficile) On a donc : (a, b) € ^ ^ /p 2 ) • application de III- 2), on
obtient:
Ta(A) = A(a)Ti(A); Tt(A) = A ( - 6)T_i(A ). _____
Mais A est à valeurs dans IR, donc A = A . Par suite , TLi(A) = T _i(A ) = T i(A ). Donc,
Ta(X)Tb{X) = A (a )A (- 6)Ti(A)Ti(A) =pX{-ab) (cf. III.5 pour la dernière égalité).
PARTIE IV
Question 1 ”
5 (â ,r ) = 1 + ^ =1+ ^ 1= 1+ ^ Ka:)w““ •
yeFp* xefp yeiF* \y^=x
b ) Soit y G , et X = ; posons: y = d ’où: = 9'^^' = 9^ avec e = e(x) ;
alors r e ' - e = 0 mod (p —1) car ( p - 1 ) est l’ordre de 9. Mais 6 divise r et ( p - 1 )
donc e = 0 mod {6) .
5 (â ,r ) = l + £ u{x)u;<^^ = l + ^ a ;- ^ xW = 1+ E ( E X (x )w “ " )
a;6F. xePp,s ^xGF*
= C/ + y, avec :
Question 2 °
n 0
{ , p ) = p ^-^ + ' ^ Y 1( E ,
ce qu’il fallait établir.
Question 3 ”
a ) On a:
N{ 0, p) =p^- ^ + - ^ f ^
^ x6F ; ^ (x i.... x„)€F;“ ^
^xeFp* '^(®i....®»)6f; ^
PARTIE I
/0 1 2 3\
^ VO 2 3 ij •
2°)
Prouver que pour tout i € J , il existe un unique élément de G , qu’on notera ,
vérifiant: r f = I d j et Ti(0) = i .
3 °)
5°)
Calculer la permutation cr o n o cr^ et o n o a . Quel est le sous-groupe de G
engendré par a et ri ?
PARTIE II
Notations
• On désigne par S Vensemble C U { 00} (où 00 ^ C ) ( L'ensemble S est appelé
sphère de Rîemann complexe).
- Si c^O
si ^ = 00, f.z =
^ r I , si cz 4- ci 7^ 0
SJ Z eC , f . z = { c z + d
00 si C2; + ci = 0
1 °)
Montrer que l’application q : G L (2 ,C ) P est un homomorphisme surjectif de
groupes; préciser K er(ç) .
2 °)
Pour / donné, f E P , soit Sf : C{Z) —> C (Z ), F ^ F o f . Montrer que chaque
Sf est un automorphisme de C (Z ) considéré comme C-algèbre. Puis, désignant par A
le groupe des automorphismes de la C-algèbre C{Z ) , démontrer que / S f-i définit
un isomorphisme de P sur A .
3 °)
a ) Soit I l’ensemble {0, l,p , ( / C C ) , où p = . Soit G le sous-groupe
de P formé des f C: P laissant I stable et tels que / induise sur I une permutation
paire Gj \ (la permutation induite par / sur î étant bien entendu x / . x ) . Etudier
l’injectivité de l’homomorphisme de groupes: G 21/, f ^ af .
PARTIE III
Z(Z^ —1)
On considère F G C(Z) définie par: F = - - - ô— — . Reconnaître l’ensemble des
oZ'^ 1
zéros de F , et l’ensemble de ses pôles.
1 °)
Prouver que pour tout / G G , il existe c(f) G C * , unique^ tel que F o f = c{ f ) F .
Etudier l’application G C * ,/ c{f).
2 °)
Calculer c(r) et c( ti ) . Donner le noyau et l’image de l’homomorphisme c. On
notera H = K er(c) . Dans la suite, on fait opérer H de la façon naturelle sur S ,
comme on Fa fait pour G en II-4 .
3 °)
Trouver les H -orbites qui n’ont pas 4 éléments.
Homographies et groupe ©4 25
SOLUTION
PARTIE I
Question 1 °
Questions 2 et 3 "
Les éléments d’ordre 2 de G sont les doubles transpositions^ (i.e. les produits de 2
transpositions disjointes). Il y en a trois; avec {Id} , elles forment un sous-groupe H de
G , de cardinal 4, isomorphe à ^ / 2Z ^ / 2Z • Soit i e l \ { 0} : il est évident qu’il y a
une et une seule double transposition telle que Ti(0) = i . Posant X \{ 0, i } = {a^p} ,
on voit que est le produit des transpositions (0, i) et (a, /?). Si i = 0 , le seul r e H
tel que r(0) = 0 est bien sûr r = Id .
Question 4 "
Fixons 7 G 0 .
Analyse: si i existe, on a: 70 Ti(0) = 7 (z) = 0 , d’où z = 7 “ ^(0) .
Synthèse: si i = 7 “ ^(0) on vérifie: 7 o tî(0) = 0
Conclusion: il existe i e I unique, tel que 7 o G /C. On verrait de même qu’il
existe j G J unique tel que tj o y e JC.
Question 5 ”
PARTIE II
Question 1 °
Question 2 "
Pour f e r , Sf est C -linéaire, envoie 1 sur 1 ; la relation (^1^2)0/ = (-^io/)(F2o/),
étant évidente, on en déduit que Sf respecte le produit. De plus, soit l’inverse de
/ dans F . On a, pour F G C(Z) : (5^(_i] o 5 /)(F ) = ( F o / ) o/ l -i ) = F o ( / o/ I-il) =
F OZ = F ; d’où Sf[-i] o Sf = Idc(z) ; de même, 5 / o Sf[-i] = Idc(z) ; donc Sf est
28 Chapitre 1, problème 3
Remarque 1 :
La preuve ci-dessus n’utilise aucune hypothèse sur le corps de base C . Le lecteur
n’aura aucune peine à rédiger une preuve particulière plus directe en utilisant le fait que
C est algébriquement clos et de caractéristique 0 : on démontre que a{Z) et (3{Z) ont
au plus un zéro et au plus un pôle, puis on établit que la multiplicité de cet unique pôle
ou zéro est 1 ^
Homographies et groupe ©4 29
Question 3 ”
a ) Cherchons les f & G tels que crr = Id/ ; écrivons / = ^ avec (a,b,c,d) 6 C'^
cZ “h d
et ad —bc ^ 0. Puisque /.0 = 0 , c ’est que d ^ 0 et 6 = 0 ; pour u G {1, p, p^} on
au
i: eu + d ^ 0 et = U , i.e. a = eu + d . D ’où 3a = c (l + p + p^) + 3cZ = 3d,
eu H" d
donc d = a, puis a = c + d , d ’où c = 0 . Finalement, f = Z . Donc l’homorphisme de
groupes X ' ^ 21/, / »-> CT/ , est injectif, ( 2 l j désigne le groupe alterné de I)
b ) Soit g : X I \a bijection: O i-^ O , 1 1 , 2 i-^ P, 3»-^ p^, alors on obtient:
cr = Or Og ^ n = O ¿1 O P . L ’application ^ : (p h-> g~^ o çp o g définit un
isomorphisme de 21/ sur 2 l j , et transforme Im (x) en un sous-groupe de 2 t i qui
contient CT et T l , donc (cf. 1-5)), ^ (lm (x )) = 2 l j . En conclusion:
L’application x - ^ 2 t j, f cr/ est un isomorphisme de groupes, et en particulier,
c a r d (G) = 12 .
Question 4 °
Orb(O) = I
O rb(oo) = {oo, - i , - i p , - l p 2 } .
M
Analyse:
soit U = {ai)i<i<Q une G-orbite de cardinal 6. Le stabilisateur S ta b (a i) de a\
vérifie: c a r d (s t a b (a i) ) x c a r d (o;) = c a r d (G) , d ’où c a r d ( s t a b (a i) ) = 2 , d ’où
l’existence de i tel que S ta b (a i) = {Id ,ti} , où U est défini par: = g~^oan o p; de
plus, ai est l’un des points fixes de U .
Synthèse:
T ' J. n J ^ -1 ± V 3 -l± y / 3
Les points fixes de ti sont: ----- *------; ceux de ¿2 sont: p x ------- ------ ; ceux de ¿3
r- ^ ^
2 - 1 ± \/3
sont: p^ X ----- 2----- •
On voit que pour k G {1 ,2 } et e G { ~ 1 , 1}, on a:
) ve{-h
- 1.1}
De plus, ¿2 est d ’ordre 2 ; le point ----- n’est pas fixe pour t ^ , et ¿ 1^2 = ^2^1 ,
2
d’où:
/ —1 + \/3\ / —1 -h y/S
tit2y ----- ------ j =
-1 + ^ - i + Vs
Mais le stabilisateur de ----- ------ contient et l’orbite de ----- ------ contient
A
les 6 éléments ci-dessus d ’où, puisqu’il y a égalité des cardinaux:
/ —1 + \/3\ —1 -}-
/ — f —l-l-h
+ e eV
V Ss
Stab
2 7 ^ ’ "'” V 2 7 = { l 2
-------------- 2 --------------^ I
0<k<2; e€{-l,l}
On raisonnerait de même avec les autres points fixes des U .
Conclusion:
Il y a une et une seule orbite à 6 éléments, c ’est:
r —1- H-^ I
Î2
1 2 ^ ' 0<fc<2, e€{-l,l}
Les stabilisateurs de i? sont au nombre de trois: ce sont les groupes:
{I d ,ii}, 1<^<3
PARTIE III
L ’ensemble des zéros de F est I . L’ensemble de ses pôles dans C est O rb (o o )\ {o o } ,
ensemble qui sera noté J .
Question 1 "
Soit f e G] puisque / ( / ) = / et / ( J ) = J , pour 2: G C , on a: F o f[z) = 0
ssi Z G / . De plus Z est pôle de F ssi 2: G J . D ’ailleurs, on a: F o f = y avec
U G C[Z], V G C[Z], d e g (U) < 4, d e g (V) < 4, et p g c d (UyV) = 1, et il est aisé
de contrôler que, F n’ayant que des pôles simples, il en est de même de F o f . On en
déduit que d e g (U) = 4, d e g (V^) = 3, et qu’ il existe A g C * et p e tels que
U = XZ{Z^ - 1 ) et V = p{SZ^ + 1 ). D ’où F o f = c { f ) F , avec c{f) = ^ . L’unicité
de c{f) est évidente car F 7^ 0 . On a donc défini une application c : G C ^ : il
est facile de voir que c est un homomorphisme de groupes. En effet, pour /1 G G et
/2 G G , on a:
F o( / i o /2) = c( / i o /2 )F = ( F o / i ) o /2 = ( c( / i ) F ) o / 2 = c ( / i ) ( F o / 2 ) = c ( / i ) c ( / 2 ) F ,
d ’où: c ( /i o / 2) = c ( / i ) c ( / 2).
Question 2 °
Question 3 °
Puisque H est un sous-groupe de G , les H -orbites sont contenues dans les G -orbites.
On raisonne comme au II-4-b): on voit d ’abord que H n’admet aucun point fixe. Puis
par analyse et synthèse, on voit qu’il y a exactement trois H -orbites qui n’ont pas 4
éléments; ce sont les orbites à 2 éléments cJi, a;2, u;3 suivantes:
( - l + eVz ,1
Ui = (1 < î < 3) .
' e6{-l,l}
Homographies et groupe 04 31
Question 4 '
Question 5 °
Question 6 °
Compte tenu du fait que c a r d (G) = 12, le même raisonnement qu’au a) ci-dessus
montre que L = L q ; et le même raisonnement qu’au b) ci-dessus prouve que G est le
groupe des f Cl F tels que ^ o f = ^ pour tout 0 e L (c’est-à-dire le groupe des f C F
tels que 0 o f = 0 ), Ce raisonnement prouve de plus que A est le polynôme minimal
de Z sur L , donc est irréductible dans L [T ], et que les racines de A dans C{Z) sont
les 12 éléments de G .
Question 7 °
★ ★
Problème 4 :
UN THEOREM E DE FROBENIUS
PROBLEM E
Le but du problème est de prouver le théorème de Probenius suivant:
Soit G un groupe üni, de cardinal N . Pour tout diviseur n de N , le cardinal de
Vensemble {x e G \x'^ = 1g } est un multiple de n .
Notations
Pour tout groupe G , et tout y e G , on notera: Z{G) le centre de G , et I q
Vélément neutre de G , On désignera par Py le sous-groupe engendré par y . Soit
2^G{y) commutant de y dans G , c^est à dire l’ensemble {x e G \xy = yx} ; ( c ’est
un sous-groupe de G , et on a: Z{G) =
yeG
PARTIE I
Soit m e et n e tels que p g c d ( m ,n ) = 1. Dans un groupe G (non
nécessairement fini), on considère un élément x d ’ordre mn .
1 °)
Prouver qu’il existe {y, z) e Px x Px tel que: l’ordre de y soit m , que l’ordre de z
soit n et qu’on ait: yz = zy et x = yz (utiliser une relation de Bezout entre m et n ),
2 °)
On choisit ( 2/, z) comme en 1). Soit (y i,z i) e G xG tel que: yiZi = z iy i , x = y\Zi,
l’ordre de y\ soit m , et que celui de zi soit n . Démontrer que y = yi et z = z\.
Conclure.
3°)
Montrer par un exemple que la propriété d ’existence et d ’unicité ci-dessus devient
fausse si on ne suppose plus: p g c d ( m, n ) = 1 .
PARTIE II
PARTIE III
On prouve le théorème de Probenius par une double récurrence: récurrence montante
sur le nombre des facteurs premiers de iV = c a r d (C ) , et récurrence descendante sur
n . En tenant compte des constatations de la partie II, il suffit donc de supposer que:
34 Chapitre 1, problème 4
n < N = c a r d [G) ; le nombre e des facteurs premiers de AT est > 1 (Il s’agit du
nombre des facteurs premiers distincts ou non); pour tous les groupes finis tels que le
nombre de facteurs premiers de leur cardinal soit < e , le théorème de Frobenius est
vrai; si n' est un diviseur du cardinal N' d’un groupe G' tel que ^ ^ , alors
c a r d [{z 6 G ' I = 1g '} ) est multiple de n ' .
Démontrons que, moyennant toutes ces conditions, l’entier c a r d ( {x ÇlG \ x ^ — 1g })
est multiple de n .
Pour chaque diviseur m de iV , on notera Em l’ensemble {x e G \ = 1g } •
1 °)
Soit P un facteur premier de ^ , qui restera fixé dans toute la suite du problème.
On note F l’ensemble {x G G |a;^ ^ 1g et = 1g } , de sorte que Enp est union
disjointe de En et de F .
a ) Vérifier que c a r d ( jF^) = 0 mod (n) ssi c a r d (F ) = 0 mod ( n ) .
b ) On note a = V a lp (n ), de sorte que n = p^s avec: a e sG et p /f s .
Pour chaque diviseur 6 de s , soit Fs l’ensemble des x G G dont l’ordre est égal à
p"+^5 . Montrer que F = (union disjointe).
6\s
□ Toute la suite du problèm e consiste en la preuve de la congru
ence: c a r d (F) = 0 m o d (n ) ; il est équivalent de montrer que Ton a à
la fois : c a r d (F) = 0 mod (p°^) et c a r d (F ) = 0 mod (s) . □
2 °)
a ) Soit S un diviseur de s , et soit x G F ^ . Notons l’ensemble Fx П Fs .
Déterminer c a r d {Ox) • Prouver qu’il existe une partie J de Fs telle que Fs soit
union disjointe des Ox pour x décrivant J . En déduire: c a r d (F^) = 0 mod {p^).
b ) En déduire: c a r d (F ) = 0 mod (p “ ).
3 °)
a ) Pour X G F et a G G , montrer que f{axa~^) = (rf{x)a ~ ^ . En déduire que X
est union de classes de conjugaison du groupe G . On notera C l’ensemble des classes
de conjugaison de G contenues dans X , de sorte que X est égal à l’union disjointe des
G g C.
b ) Vérifier que F = [J (union disjointe). En déduire que pour montrer que
CGC
c a r d (F ) = 0 mod ( s ) , il suffit de montrer que c a r d ( /" ^ ( G ) ) = 0 m od(s) pour
tout G g C.
4 °)
a ) Soit y € C ; vérifier que Гу C 2 {Е с{у)) ; en déduire que Гу < Za{y) ; en déduire
que card (Z c{y)) = , avec r € , г = сагй{2>а{у)/Гу) ■ En considérant
l’action de G sur lui-même par conjugaison, démontrer que = [G : Z a iy)],
que l’entier r ci-dessus est indépendant du choix de y dans C , et qu’on a: iV/p“ +^r =
ca rd (c) .
b ) On pose: d = p g c d ( r, s ) (d e N * ) . Fixant toujours y e C , notons Q le
groupe quotient ^а{у)/Гу ■ Notons €y l’ensemble {^ € <5 | = 1q } • Prouver que
Un théorème de Frobenius 35
5^)
Pour y G c , on pose: fFy = . Fixant y , on se propose dans cette question de
montrer qu’il existe une bijection de Sy sur Ty . Dans ce but, pour tout diviseur 6 de
s , on note: !Fy^s = fFyt^Fs ,e t £y^s l’ensemble des ^ G Q dont l’ordre est égal à (5, de
sorte que: Fy est union disjointe des Fy^s Pour (51s , et que £y est union disjointe des
£y^s quand 6 décrit l’ensemble des diviseurs de s . Il suffit alors de prouver que pour
chaque (5, il y a une bijection de Sy^s sur fFy^s •
Fixons donc un diviseur S de s . Notons tt : Z ciy) Q= la projection
canonique.
a ) Démontrer que T y C Z o {y ) .
h ) Soit ^ G £y^s . Choisissons xq € Zoiy) tel que 7r{xo) = ^ . Vérifier d ’abord qu’il
existe g G N tel que Xq = y^ ; puis, qu’il existe /? G Z tel que g + /3<5 = 0 mod .
Montrer que q et P étant ainsi choisis, l’élément x\ = xoy^ de Zaiy) est d ’ordre (5,
et que x = x\y vérifie: x G Fy^e H . Prouver enfin que Fy^s C = { x } (Si
x' G Ty^s n 7T“ ^(^), étudier p (x') ). On définit donc une application Us : Sy^s —^ Fy^s >
qui à ^ G Sy^s associe l’unique élément de Fy^s H .
c ) Soit X G Fy^s ; notons ^ = 7t(x ) . Montrer que ^ G Sy^s • On définit donc une
application Vs : Fy^e —^ xy-^ ^ = 7t(x) .
6 °)
Nkd
a ) Déduire de ce qui précède que c a r d ( / H^')) = kdx c a r d (C ) = pOt+l^
E X E R C IC E
1
Montrer que c a r d (S L ^ ( V )) = 120 (commencer par calculer c a r d (G Ii^ ( V )) ).
36 Chapitre 1, problème 4
2 °)
On note V l’ensemble des paires de droites vectorielles de V (par paire, on entend
une 2-partie). On a donc c a r d (V) = 15 . On considérera l’action naturelle de S L ^ ( V )
sur V (on pourra vérifier brièvement que cette action est transitive).
a ) Soit 7 = {D i ^D2} e V . On note = StabsL (V )( 7 )> et on se propose
d ’étudier Qy . Pour cela, on choisit une base B = ( 61, 62) de V telle que ei G Di
3°)
Soit S l’ensemble des 2 -sous-groupes de Sylow de S L ^ ( F ) . Les groupes Qy ci-
dessus appartiennent à S .
a ) Montrer que l’application: —>«S, j ^ Qy est surjective.
b ) En utilisant 2)-b) ci-dessus, en déduire que c a r d (S) = 5 .
4 °)
On considère l’action par conjugaison de S L ^ ( y ) s u r S ( si u € S L ^ ( y ) et
S e S y uir S = uSu~^ ). Cette action correspond à un morphisme de groupes ^ de
Shj^(V ) dans le groupe de permutations & s ( & s — 6 5 )•
a ) Soit B = ( 61, 62) une base de V ; on note s et t les éléments de S L ^ ( F ) de
matrices dans B respectivement égales à
u n - (î o‘ )
Etudier les permutations a = ^{s) et r = ^{t). En déduire que Im (^) contient le
groupe alterné 21^ (groupe qui est isomorphe à 2 I 5 ).
5
Soit C le centre de G L ^ ( V ) . ( On rappelle que C = ). On considère
l’action de G L ^ ( V ) par conjugaison sur <S, et le morphisme de groupes associé ^ de
G L ^ ( V ) dans le groupe de permutations © 5 .
Montrer que W est surjectif ( étudier ^ {u ) , où u est défini dans une base par la
matrice d i a g ( 2 , l ) ) .
Vérifier que V C Ker(?Z^) . En déduire que C = Ker{^) et que ^ induit un
isomorphisme de groupes 3 : •
ir
Un théorème de Frobenius 37
SOLUTION
PROBLEM E
PARTIE I
Question 1 ”
Question 2 "
On a: x^^ = yi^Zi^ (car yiZi = Ziyi ); or zf^ = 1 , car Zi est d ’ordre n , donc:
_ y^n _ yi-^rn _ y^ ym ^ y^ — _ y ¿g même que
zi = z .
Question 3 °
PARTIE II
Question 1 °
Question 2 °
PARTIE III
Question 1 "
Question 2 "
a ) Il est clair que Ox est l’ensemble des éléments d ’ordre p^~^^S dans le groupe Fx ;
ce groupe est engendré par x et est (5-cyclique. Donc c a r d ((9a;) = ,
où, conformément à nos conventions, </> désigne l’indicateur d ’Euler. Puisque les entiers
p^*^^ et S sont premiers entre eux, on a donc:
Question 3 "
a ) Soit (A, p) G Z^ tel que Ap"“^^ + p<5 = 1, où 6 désigne le diviseur de s tel que
X G Fs . D ’après ce qu’on a vu dans la résolution de la partie I, on a: f(x ) = g(x) =
Deux éléments conjugués dans G ont même ordre, donc crxa~^ G Fs . Puisque
l’application I^j \G ^ G, ata~^ est un automorphisme de G , posant x ' = axa ~ ^ ,
pour tout fc G Z , on a: = ax^a'~^. Donc / ( x ') = x'^^ = ax^^cr~^ = a f{x)a~ ^ , et
de même, y (x ') = ag(x)a ~ ^ .
Donc X reste -stable pour tout cr G G , i.e. X est bien union de classes de
conjugaison dans G .
b ) On a: X = U c g c ^> d ’où: F = f~^(X) = U g g c /~ ^ (^ )* Comme il s’agit là
manifestement d ’unions disjointes, on en déduit:
ca rd {F ) = J 2 r H C ) .
cec
Si on prouve que c a r d (f~^(C)) = 0 mod(s) pour tout C G C , on en déduira bien
que c a r d (F ) = 0 mod (s) .
Un théorème de Frobenius 39
Question 4 °
Question 5 '
Question 6 °
b ) Les entiers r et s divisent tous deux N : en effet, r divise N car pour tout
y e Ci r divise card(2^G (y)) et c a r d (Z G (y )) divise c a r d ( G ) ; et s divise N
car n divise N. Donc p p c in ( r ,s ) divise N. Posons = r/dy s' = s/d. On
sait que p p c m ( r ,s ) = r 's 'd ; donc r's'd divise N ; d ’où r's'd^ divise iVd, i.e.
(r'd )(s'd ) = rs divise Nd. Posons Nd = ars y avec a G N * . Alors, d ’après
a) ci-dessus, on obtient: c a r d ( / “ ^(C)) = ; mais p ne divise pas s , donc
c a r d (F ) = 0 mod (p^s) ,
c ’est-à-dire:
c a r d (F ) = 0 mod (n) ,
d ’où:
c a r d (En) = 0 mod (n) .
E X E R C IC E
Question 1 "
Donc:
c a r d (G L ^ ( y )) = 24 X 20 = 480.
Question 2 "
Vérifions que l’action de S L ^ (V ') sur V est transitive. Soit 7 = {£>1, ^ 2} et 7 ' =
{ D 'i, D ' 2} éléments de P . On choisit 6i e Di\ { 0} et e D^\ {0 } pour i e { 1 , 2} .
On sait qu’il y a un et un seul élément u G G L ^ ( V ) tel que u{ei) = pour i G { 1, 2} .
Posons A = d et{u ) . Soit v l’élément de G L ^ ( V ) tel que u(ei) = A” ^ei, v(e 2) = ^2 •
Alors v o u e S L ^ ( V) et V Ou{'y) = 7 ' , d ’où l’assertion.
a ) Il est immédiat que A, /x et î/ appartiennent à , que A fixe Di et D 2 , et que
fji et U échangent Di et D 2 . Notons Sy le sous-groupe StabQ ^(D 2) , c’est-à-dire:
= {u e S L ^ ( V ) I u{Di) = Di et г¿(D2) = D 2} . Donc est l’ensemble des
eld^i 0 £” ^Idi:)2 pour € parcourant K* . On en déduit que le groupe S y est 4-cyclique,
engendré par A = 21doi ® 3Idi )2 • Comme on l’a vu, Qy agit transitivement sur 7 ,
donc c a r d (Q ^ ) = c a r d ( 7)) x c a r d (5.y) = 8 . On a: /jl e Q^\S^ \ donc est
engendré par U {¡i} . En définitive, est bien engendré par {A, /x} . Le calcul de
produits de matrices donne:
¡j,u = A, ï/X = /X, A/x = Z/, A^ = /x^ = = - I d y , z//x = —/xz/, Az/ = -z/A, fxX = —A/x,
donc f i S y = {)Lx,-Z/,-/X, Z/} = Qy \ S y et = {Id y , —A, —I d y ,- A } . Par suite,
Qy = { I d y , —Idy, A, /X, —A, —/X, —u} , et les calculs ci-dessus donnent la table de :
OÙ on a posé:
Z>3 = ^.(ei + e2 ), D4 = K .(e i- e 2 ), Ds = K,(ei-h 2e2), De = K.(ei - 2e2).
Soit S e P tel que Qs = Qy ; alors S est une -orbite, donc S e { 7 j7 ' , 7 " } -
Inversement, soit S € { 7 , 7 ', 7 " } . Puisque S est une -orbite, on a:
Q y C { u e S L ^ ( V ) I u(6) =S} = Qs;
or c a r d (Qs) = c a r d (Qy) = 8 (car l’étude faite en a) était valable pour toutes les
paires de V ), donc Qy = Qs • Par suite, l’ensemble {6 e V \Qs = Qy} est { 7 ) 7 ^ 7 '^} j
il est bien de cardinal 3 .
Q u estio n 3"
Les 2 -Sylow de S L ^ ( V "), qui est de cardinal 120 = 2^ x 3 x 5 , sont les sous-groupes
de cardinal 8 . Donc pour tout 7 € 7^ , on a: Qy e S .
a ) Fixons ^ e V comme en 2-a): 7 = {D i, D 2} • Soit B = (ei, 62) une base de V telle
que 6i e Di ( ¿ € { 1, 2} ) . On vient de voir que Qy € S,
Soit S e S . On sait que S est conjugué de Qy dans S L ^ ( V ) . Soit u € S L ^ ( V )
tel que S = uQyU~^. Posons: S = {u{Di),u{D 2)} (donc, ô e V ) . Puisque Qy laisse
7 stable, on a: S(ô) = 6 . Donc S C Qs • Mais puisque c a r d (S) = c a r d (Qs) = 8 ,
cela entraîne: S = Qs • Donc l’application 7^ 5 ,7 •-> est bien surjective .
b ) Soit h l’application: V S, y ^ Qy . On vient de voir que h est surjective.
D ’après 2-b), pour tout 5 € 5 , on a: c a r d (h~^{S)) = 3 . Or,
Question 4 ^
1 1
[0 1 J’ Donc s est élément
d ’ordre 5 dans S L ^ ( y ) .
Pour numéroter V , posons: D\ = Ke\, D 2 = K e 2 ^ D 3 = ü r.(e i+ e 2), D 4 = K.{e\ —
62), De = K.{ei + 2c2), De = K.(ei - 262) . Pour chaque 5 € <5, notons Üs l’ensemble
des 5 -orbites dans V . Avec les notations de 3-b), üg n’est autre que h~^(S). Déplus,
h induit une bijection 0 : a; 5 , où u désigne l’ensemble ; cette bijection
n’est autre que la réciproque de la bijection S u)^ S ^ h~^(s). En n ota n t, comme il
est d ’usage, ^i(E) l’ensemble des parties d’un ensemble F?, on a donc ici: a; C ^ (7 ^ ).
L’étude de la question 2) a notamment prouvé que si 7 € 7^ et 7 e V vérifient
Qy = Qy' , alors 7 n 7 ' = 0. Or, pour tous les i et j tels que 1 < i < j < 6 , on a:
{ ¿ 6, D i}n {D e, D j} = {De} ^ 0 . Donc les groupes (Q{De,Di})i<i<5 sont tous distincts.
Posant 7i = {D e, A } et Si = Qy. pour 1 < i < 5 , et puisque c a r d (S) = 5 , on a
donc: S = [S i}i< i< e . D ’où A s = { { A , A } , { A , A } , { A , A } } • Pour calculer les
autres A i Jon utilise Ui € S L ^ ( V ) tel que ^ ¿({D i, A } ) = { A » A } Pour 1 < z < 4 ,
d ’où Si = UiSeUi-i , et donc A i = '^¿¿(As) • On prend Ui défini par sa matrice Mi
dans la base B :
= {1, - 1}, K* \ = { 2, - 2 } .
On va utiliser des résultats classiques sur les groupes S L ( 2 ,L ) où L est un corps
commutatif (c.f. par exemple Groupes^ Algebres et Géométrie de J.M . a r n a u d i è s et J.
BERTIN, Chapitre VII, th. VII.17.). On sait que le groupe S L ( 2, F5 ) est engendré par les
Question 5 °
On utilise le tableau du 4-a) ci-dessus, dont nous reprenons toutes les notations. On voit
facilement que l’élément lP(u) , où u est définie par la matrice d i a g ( 2, 1) dans la base
B , correspond à la permutation Ç G ©5 telle que u{ÜSi) = pour 1 < i < 5 . La
même méthode qu’au 4-a) fournit la permutation ^ : c ’est ^ = ( 1 ,3 ,4 ,2 ) . Donc ^ est
un 4 -cycle, donc une permutation impaire. L’image de , qui contient 21^ = Im (^)
et une permutation impaire, est donc & s tout entier, i.e. ^ est surjectif.
Comme tout v £ C laisse stable chaque D G P , on a bien C C Ker(!Z^) . Par
passage au quotient, ^ définit donc un morphisme de groupes ^ ^ )/c »
et ^ est surjectif comme on vient de le voir. Mais c a r d ( © 5 ) = 120 = 480/4 =
ca rd (G L ^ ( V )) /c a r d ( C ) = card ( V )y'^ ) ^ donc !Z^, qui est surjectif, est
forcément bijectif. En définitive,
P S L ( 2 , Fs ) ^ » 5 ; P G L ( 2 , Fs ) ^ 0 5 .
O n p o u r r a se rep o rte r au c h a p itr e V I I d u livre Groupes, Algèbres et Géométrie d e J.M .
ARNAUDIÈS e t J. BERTIN.
'A' 'A
Problème 5 :
U N TH EOREM E DE POLYA
Proposé le 1 9/11/94
E X E R C IC E 1
Soit G un groupe fini opérant à gauche sur un ensemble fini et non vide E . Pour
tout X e E Jon notera Gx = Stabc?(a^) ; pour tout a G G , on notera Fa- le nombre de
points fixes de a dans E , i.e. = c a r d [{x € E \a.x = x }) .
1 “j
a ) Soit (x,y) e E'^ et soit a e G tel que cr.x = y (on suppose donc x et y dans
la même G-orbite). Vérifier que Gy = œGx(t~^ , et que si Î2x désigne Tensemble des
Gx -orbites de E (pour l’action de Gx induite par celle de G ), alors üy = {(T,uj}u,ei2a: •
b ) On suppose que l’action de G est transitive. Déduire de a) que le nombre
c a r d (i 2x) est indépendant du choix de x e E .
2 °)
a ) Soit X e E . En appliquant la formule de Burnside, démontrer:
c a r d (e )
b ) En déduire:
r=
c a r d (g ) E
,cl)Ç^GxE
En renversant l’ordre des sommations, démontrer enfin la formule suivante, dite formule
du rang pour les groupes :
Indication:
pour (a, h) ÇlE‘^ , on pourra d^abord prouver que
a£Ga r€Gb
46 Chapitre 1, problème 5
E X E R C IC E 2
Soit m et n deux entiers > 2. On note Sm,n l’ensemble des permutations a G &n i
telles que = Id (où Id désigne l’élément neutre de &n ). Si cr G © n > on appelle
cycle de a tout cycle de © n constitutif de la décomposition de a en cycles disjoints.
1 °)
Pour qu’un élément a G © n \ {Id } appartienne à Sm,n » H faut et il suffit que l’ordre
de tout cycle de a divise m .
2 °)
Pour toute permutation cr G © n et tout entier i G [ l , n j , on désigne par Ci{a)
le nombre des i -cycles de a si г > 2 , et le nombre des points fixes de cr si г = 1
(autrement dit, ci{a) = c a r d ({a: G [ l,n j \a{x) = a:}) ).
a ) Si cr G Sm,n >vérifier que ^ kck{<7 ) = n ;
k\m
b ) Inversement, soit a = {oik)kef^,k\m une famille d’entiers naturels inférieurs ou
égaux à n , telle que ^ как = ^ • Montrer que le nombre des permutations a G Sm,n
k\m
I
telles que Ck{cr) = ak pour tout diviseur A; de m est: =
П (A:“ * X (afc!))
k\m
Indication: compter d^abord les cycles de support donné.
En déduire la formule:
k\m
E X E R C IC E 3
Ci-après, on désignera par n un entier supérieur ou égal à 2 ; par E , un ensemble
de cardinal n ; et par G , un sous-groupe de & e • On considère l’action naturelle de G
sur E . Pour cr G &E et pour i G |l,n]|, on note ci(a) = c a r d ({a; G £? |(t(x) = a;})
(c’est-à-dire le nombre des points fixes de a ) et, si i > 2 , on note Ci(a) le nombre
de i -cycles de a dans sa décomposition en produits de cycles disjoints. On a donc
2Ci(cr) = n. On rappelle que des permutations a e & e et £ & e sont con
juguées dans &E ssi Ci(cr) = Ci(a') pour tout i G [l,n]|.
PARTIE I
1 °)
Soit a = ( a i , .. . ,an ) € [ 0, n p tel que ^ ¿ a ^ = n ; Démontrer que le nombre des
i=l
( j e & E telles que сДст) = ai pour tout i G |l,n] est:
n!
Kk<n
En considérant l’action de & e sur lui-même pai-conjugaison, en déduire que si cr g © j s
et Ci{(j) = ai pour tout i , le cardinal du sous-groupe ( appelé commutant de cr dans
&E ) égal à Ca = { t e &E I = Ta} vaut (/c°'^ x (a/^!)) .
l<k<n
Dans la suite de cet exercice, on considère une suite (X^)i<i<n d ’indéterminées sur
C . On appelle polynôme indicateur de cycles de ( G, E ) l’élément de C [X i , . . . , Xn]
suivant, qu’on notera 2 g { X i ^. . . , Xn ) , ainsi défini:
Un théorème de Polyà 47
ffl .......=
aeG
c a r d (G)
E t=r*“ ‘ = "
avec Cg ( o:i , ••- a „ ) = c a r d ({a e G |Vi € [l,n ] , сДа) = a j} ) pour tout ( « i , . . . ,a „ )
élément de .
2 °)
Calculer Z q { X i , •••,Х ^ ) lorsque E = [l,n ] dans chacun des quatre cas ci-dessous:
a ) n = 4, et G = ©4 ;
b ) n = 4 et G = SI4 ;
c ) n est quelconque, et G est n -cyclique engendré par le n -cycle canonique c ,
défini par: c = ( 1, 2, . . . ,n ) .
Indication: prouver abord que si fc G 1^* , posant d^abord 6 = p g c d (A ;,n ) et
n' = n/6 , les cycles de & sont tous de longueurs n' ; puis pour tout diviseur d de n y
rappeler le nombre d^éléments d ’ordre d dans G .
d ) G est le groupe diédral engendré par les deux éléments c = ( 1, 2, . . . , n ) et
u= PJ {куП- k + 1 ) .
l<k<n/2
PARTIE II
(Où l’on compte les coloriages à q couleurs de E quand on identifie deux coloriages ssi
ils se déduisent l’un de l’autre par une opération de G ).
On donne maintenant un entier g > 2 et de nouvelles indéterminées F i, . . . ,
sur C . On note Q l’ensemble {У 1, . . . , У^} et T l’ensemble des applications de E
dans Q . Pour tout a e & e ^on note l’ensemble des cr-orbites dans E (une ex
orbité est par définition une orbite dans E pour l’action naturelle du groupe engendré
par CT; c ’est donc soit un singleton {ж} avec x e E et a{x) = x y soit le support
d’un cycle de a). On utilisera l’action naturelle à gauche de G sur T donnée par
(<j, / ) */ = / O {a e G, f e ^ ) .
1 °)
c a r d ( { / € JF 1a * / = / } ) = (^-’ )
2 °)
Soit ü l’ensemble des G-orbites dans T . En utilisant la formule de Burnside,
déduire de 1):
3 °)
Pour / e ^ , on note w{f) = JJ f{x) (w{f) e C [F i,. . . , У ,]).
xeE
a ) Vérifier que: (V / G Va G & e )) w{ f oa = w{ f ) . Il y a donc une application
W :à C[Yiy... yYq] et une seule telle que
(Va; G 12, V / G a;) W{u) = w{f) .
48 Chapitre 1, problème 5
E = ^ Î E f « " - ) -
a€l0,nl ûGlO.nr ^
A l’aide du résultat de b) ci-dessus, en déduire:
4 °)
a ) On fixe a e G . En utilisant la question 1) ci-dessus, démontrer:
E >»(/)- E (^u>60,
/€.F<r
n W"))""‘"’)= a>n
‘p - . O a - * Q€(P<,
(e ' ^ i£ Q '
to«€0 „
b ) En déduire la formule de Polyà: Vg — Z g {Si , Sn)
c ) Appliquer la formule de Polyà aux groupes de 1-3) (pour a) et b), on supposera
9 > 4 ).
d ) Vérifier: c a r d (i2) = Vg (1, 1, •••, 1 ). En déduire c a r d (i?) lorsque G est l’un
des groupes de 1-3).
☆ ☆ ☆
Un théorème de Polyà 49
SOLUTION
EXERCICE 1
Question 1
Gy = crG^c O- ^
Question 2 °
( 1) r=
c a r d ( G ,) ■
b)
• Suivons l’indication proposée: si (a,6) G £7^ , choisissons ^ G G , tel que b = g-a.
Pour CTG G , on a vu que cr ^ G a ssi g < j g ~ ^ G G b . Donc,
^ F. = ^ Fy,
oeGa aGG
{
mais il est clair que Fa = ^gag-“^ ( la propriété \ = {g •(^}ojeOa résulte de 1-a)).
Donc ^ 2 P<T = ^ Fgcg-^) Comme a g a g ~ ^ définit une bijection de G sur
creGa r aeG
\g<rg~^^Gb
G , cette dernière relation se lit:
ceGa T^Gb
• On a alors:
E ^<^=aÇ
E(E^0^
r(a,a)eGxE .E ^creGa '
\ a€Ga
50 Chapitre 1, problème 5
E
^ (<T,a)eGxE
=E ('<T€G
Ej- ^-)' =( E
a^E EG ^ ic
ran x
E1=(^üÇE.Gx ^0/ ^
/' n<=R
aÇ.E
(^)-
<reGa
En reportant dans (2), on obtient donc:
(3) r =
/
2 :
({ < T , a ) e G x E
I <rÇ.Ga
en renversant l’ordre des sommations, on a aussi:
E f . = ' £ { f. x { y : I ) )
f (<T,o)GGrX£/ O’ÇG /" o,ÇE
l iTGGfo \i^6Ga
= ^ (F c X c a r d ( { a € S I (T •a = a })^ = ^ F,, x ^ F<,^.
<reG ' <reG aeG
En reportant dans (3), on a donc la formule du rang cherchée:
aeG
E X E R C IC E 2
Pour tout a G &n , on notera G<r lo groupe engendré par a dans &n •
Question 1 "
Soit So^ l’ensemble des -orbites non triviale dans | l,n ],i.e . est l’ensemble des
supports des cycles de a . Pour 5 G , on note (^s = ot Cs le prolongement de
Il O
(7s à |1, n] par l’identité sur [ 1, n] \5 . Les Cs sont les cycles de a , et la décomposition
en cycles de cr est:
<^= n < ;»
Pour tout /c G Z , on a (7^ = J J (^5)^ , car les Cs sont deux à deux permutables. De
S^Sa
plus, = Id ssi Cs^ = Id pour tout S e ^c’est une évidente conséquence du fait
que les Cs sont disjoints ( s i Sq e Sen seul Cso agit sur Sq )
On a donc: a G Sm^n ssi {Cs)'^ = Id pour tout 5 G 5^ , c ’est-à-dire ssi pour tout
S e Sfj y l’ordre de Cs divise m .
Question 2 °
D ’où:
( 1) ¿ fc cfc(a ) = n
k=l
b ) Notons T>m l’ensemble des diviseurs de m dans 1^ ^ , et Va l’ensemble des parties
à s = ^2 éléments, de l’ensemble des parties de [ l , n ] , formées d ’ensembles deux
keVm
à deux disjoints, tels que pour tout k G , il y ait exactement de ces ensembles
ayant le cardinal k .
Autrement dit. Va est l’ensemble des partages de [l,n ] en s parties tels que pour
tout k G Vm il y ait exactement ak de parties de cardinal k dans ce partage.
D ’après ce qu’on a vu en a), si cr G Sm,n » on a: G Va ssi Ck{cr) = ak pour
tout k G Vm • Notons Sm,n,a l’ensemble: {a G Sm,n \ ^ Va} • L’application
^ : «5m,n,a -^Va^(^^Oa est bien définie. Le nombre demandé est c a r d (Sm,n,a) • On
a donc:
( 2) . ca rd (5 m ,„,a ) = c^rd(^~^(w)) = l/m,a
C a lcu l d e c a r d (Va) :
il s’agit de choisir: ak parties à k éléments pour tout k G Vm , de façon que toutes
ces parties soient disjointes. On prend les éléments de Vm dans l’ordre naturel; on
commence par choisir les a\ singletons, et ainsi de suite:
(n - ^ m i)!
^ iKkyieVrr '
K !)(A :!)
n\
(3) c a r d (Va) =
( n X( n
k^'Dm kÇiT^rn
C alcu l d e c a r d ( ^ “ ^(z3[7) ) , p o u r vj G Va j'cu fixé.
Un élément de est donc un cr G &n tel que = tu . Pour construire un
tel a , il s’agit de plaquer un l -cycle sur chaque élément S e w de cardinal / , où /
décrit l’ensemble des k G Vm tels que k > 2 et a^ > 1. Si 5 C |l,n]| est donné, de
cardinal / > 2 , le nombre des l -cycles de support S est (/ - 1)! (on fixe a G 5 . Pour
former un tel l -cycle u , on a / — 1 choix pour u(a) dans S \ {a } ; puis l — 2 choix
pour u^{a) dans S \ {a ,u (a )} , etc__ ).
Pour tout A; G Pm ) il y a donc ( (/c -l)!)" * ' choix possibles pour plaquer des A;-cycles
sur les ak éléments de w dont le cardinal est k . Lorsque k varie dans Vm , tous ces
choix sont indépendants, d ’où:
n!
(5) ^m,a —
TT X (ctfe!))
fc|m
c a r d ( 5 m ,n ) = ^ c a r d (<Sm,„,a) = ^ t'm.a-
aeHm OiEHm
En tenant compte de (5), on a donc:
n!
( 6)
k\m
Remarque :
Posons Em,n = c a r d («S^.n) • Un calcul de séries formelles immédiat montre que
( 6) donne une expression simple de la série génératrice exponentielle ^ .. rn^n
n>0
{Em,n )n>0 •
(7)
'n
n>0 ' ^k\m
^ '
(Voir [l . c o m t e t ], Analyse Combinatoire, tome 2). ^
E X E R C IC E 3
PARTIE I
Question 1 °
Soit pn,a le nombre des a e & e telles que Ci{a) = ai pour tout i G [ l,n j. On peut
reprendre mot à mot le raisonnement de l’exercice 2, (calcul de i/m,a >dans la question
2-b) ). La seule modification à apporter est qu’on n’a plus l’entier m ni la contrainte
que k divise m ; ici a est élément de |0,n]^ (et non de |[0,n]|^”" ). On établit donc
ainsi que:
/-.X .. _
\^) Mn,a — n i
n X (a.!))
ifc= l
Un théorème de Polyà 53
soit alors a e &E telle que Ci{a) = ai pour 1 < i < n . Considérons l’action de © £ ;
à gauche sur lui-même par conjugaison. Il est clair que
= {r e &E I T(7 r~^ = cr} = Stabes(<r).
D ’autre part, Orb((j) est la classe de conjugaison de a dans & e ; donc l’orbite est
l’ensemble des r e & e telles que Ci(r) = pour 1 < i < n . Donc d ’après ( 1), le
nombre d ’éléments de l’orbite Orb(cr) est ¡in,a ■ On a:
c a r d (stabe£,(cr)) x c a r d (Orb(cr))
= c a r d (© £?) = n! = c a r d x ;
d ’où (d ’après ( 1) ):
Question 2 °
a ) Lorsque G = & e , d ’après la question 1) ci-dessus, quel que soit le n-uple a =
n
( a i , , an) G jO, nj^ tel que ^ i a ^ = n , on a:
i=l
Tl\
( 2) C c?(ai,. . . , an) = A^n,a = j
n X (afe!))
fc= l
d’où en reportant dans ( 1):
(3) Z c (X i,...,X n ) =
n!
c a r d (G) la,+--t-na„=n ^
fc= l
Lorsque n = 4 , l’ensemble des suites: (a i)i< i <4 G 10,41"^ qui vérifient la relation
4
za^ = 4 , et l’ensemble des valeurs fin,a correspondantes, sont donnés par le tableau
i=l
suivant:
Oi = {Oii)\<i<4 (4 ,0 ,0 ,0 ) ( 2, 1, 0, 0) ( 0, 2, 0, 0) ( 0, 0, 0, 1) ( 1, 0, 1, 0)
/^4,a 1 6 3 6 8
Donc:
1 1 1 1
(4) Z e ,( X i,X 2 ,X 3 ,X 4 ) = ^ X t + + - X 4 + - X 1X 3
il suffit que tous les cycles de a soient des d-cycles. En effet, soit k e ; posons:
S = p g c d ( f c , n ) , et: n' = n/S . On sait que est d ’ordre n ' . Or si a e B , on a,
pour r G Z , on a c^^(a) = a ssi = Id^;, donc ssi r = 0 mod (n') : cela signifie que
la -orbite de a est de cardinal n ' , donc que tous les cycles de sont de longueur
n ' . On a donc n' = d ssi tous les cycles de sont de longueur d , ce qui prouve notre
assertion.
Avec les notations de (I), les seuls n-uples ( a i , .. . ,an ) qui interviennent sont donc
les ad = ( 0, . . . , n /d , 0, . . . , 0) , où d divise n ; il est clair que pour chaque d , on a:
rang d
CG{o,d) = 4>{d) . D ’où ici:
(6) Z g {X ,,X 2, . . . ,X „ ) = i
d\n
d)
• Lorsque n est impair, le groupe G est union de C et des n involutions Uk
définies par Uk = c^uc~^{0 < k < n - l ) ; notant n = 2m + 1, les ( a i , . . . , an) de (I)
sont alors tous égaux à ( l , m , 0, . . . , 0) (puisque chaque Uk possède alors un et un seul
point fixe), et le nombre C c ( a i ,a 2, . . . , a^) correspondant vaut ici n , puisque C ne
contient pas d ’involution.
• Lorsque n est pair et vaut 2m , le groupe G est union de C , des m involutions
c^uc~^ (0 < A; < m — 1 ), qui n’ont aucun point fixe, et des m involutions c^vc~^ (où
0 < fc < m — 1 ) avec v = eu ^ qui ont chacune deux points fixes. On a de plus une
involution et une seule dans C qui n’a pas de point fixe. Il y a donc deux n-uples
( a i , . . . , an) dans (I) qui correspondent aux involutions, soit: A = (0, m , 0, . . . , 0) , et le
Cg (A) vaut ici m-\-Cc{\) = m-h 1, et ^ = (2,m — 1,0, •••,0) et Cg {ij) = m . D ’où, en
tenant compte de ( 6), les relations suivantes, dans lesquelles m désigne un entier naturel
(positif ou nul dans la première, et non nul dans la seconde) :
Zg { X u - [ Y , m { X d T ' ‘' ) + n x , x A
d\n /
si n = 2m H- 1 ;
( 7 )
n/d 2 v’TTi—1
+ mX ^ + mX(Xl^
d\n
si n = 2m
PARTIE II
Question 1 °
Question 2 "
La formule de Burnside donne directement:
Question 3 "
a ) Du fait que c e & b est une bijection de B sur E , et que le produit, dans
C [y î , ... iVq] est associatif et commutatif, on a pour f e. T \
w{foa-^) = JJ f { a- ^{ x) ) = JJ f { x) =w{f)
xÇ.E xÇ.E
D’où l’existence et l’unicité de W .
h ) On a:
^ = '^ Ma = M oC a rd (5a,<r) = Fa.aMa-
/e^a,<T
c ) La formule de Burnside donne:
card
<jeG
d ) Il est clair que si / G .F , on a: w{f) = Yf^ ••• , avec /?i H------- h /9g = n , d ’où
Pi < n pour tout i. On en déduit que la famille (¿a)aelo,nj« est un partage de T ,
donc que la famille (I?a)aGlo,nl9 est un partage de Q . D ’où (d ’après le principe des
bergers):
=aG|E ( E ^(‘^))' •
0,n]j^ »€ 7 u î q
Mais les définitions montrent que W (w) = M „ pour tout cj € et tout a e [0, n|’ .
D’où:
E (E^«)=
'
E ^«(Ei)=
ûGlO.nl« ^LJeüc
aelo.nl'ï '
E M , c a r d ( i 2„ ) .
a€[0,n]|9
Compte tenu de c), il en découle:
(8)
card (Gj E (V e (\ E^M/)))
) ) =card
— (G)
avec:
e
<y^G ^a€[0,72l**
( e ^(/))) : ^
mais la famille {Sa,<r)aelo,n]^ est un partage de ^car c ’est le partage formé par les
images réciproques de l’application:
C [y i, . . . ,Vg], / |/;(y^).
Donc pour a e G {a donné), on a:
E (E
irGlOinl** f£ € a ,(r
“ E »(/) ^
S^iTa
56 Chapitre 1, problème 5
(9)
Question 4 °
= П (П =wJJeo. («(‘<^))'Vcard(w)
\S\W )
Donc:
( 10 )
E ”(я - S^Ma
Î^Ta
E iПOa '
d ’après la formule de développement d ’un produit de sommes dans un anneau commu
tatif, la relation ( 10) s’écrit:
E ”-(/)=LjeOa
fÇiTa
П ÎE«“"'"')-
'
П
a;60^
dans ce dernier produit, on a c a r d (и) < n = c a r d (В) pour tout cj C ; et pour
tout entier N < n, le nombres des cj e O^r tels que c a r d ( t j) = N est c/\/(cr) , par
n
définition des Ci(a) ; donc ^ w(f) = .
(On remarquera que Vg est élément de Z fE i,. . . ,Уд] de par sa définition même, alors
que Z g g Q [ X i , . . . , Xn] ; mais en général Z g ^ 2 [ X i , . . . , Xn] (cf.(5) par exemple); le
fait ‘que Z g (5'i , . . . , Sn] G Z f Yi , . . . , У^] est donc remarquable).
c )
• Si n = 4 et G = ©4 , en utilisant (4), on obtient, lorsque q > A:
( 11) ^в4 = ^ 5 ? + ^ 5 ?5 2 + ^ 5 | + 1 5 4 + ^ а д .
Utilisons les polynômes symétriques élémentaires:
E (l<fc<9);
l < i i < . ..< i k < Q
(14) VG = -71.' £ m { S d r ^ ’^ ;
'
d|n
on en déduirait l’expression V g ©n fonctions des crjç à l’aide, par exemple, des formules
de Waring
(cf. [arnaudiès- fraysse], tome 1, Chap X ).
• Enfin si G est diédral (avec E = |1, nj ) engendré par c et u , à l’aide de (7), on
obtient les formules suivantes, dans lesquelles m désigne un naturel, qui est > 0 dans
la première, et > 1 dans la seconde:
si n = 2m + 1 ,
^ = ¿ï (( E
(15)
((E + m s r + m 5 ?^-» j si n = 2m .
card (i?) = 7 ^0 4 ( 1 , . . . ,1 ) = q^ - 3 X q^ X ^ 2
# Si n = 4 et G = 2 I4 , pour q > 4:
(17) c a r d ( /? ) = l g ^ + H ç 2_
# Avec G cyclique engendré par c , en tenant compte de (14) et du fait que pour
tout d , on a: 5^( 1, . . . , 1) = ç , on arrive à:
lesquelles m désigne un entier naturel > 0 dans la première relation, et > 1 dans la
seconde:
c a r d ( i 2) = ^ + E 0 (^ )9 "/'') si n = 2m + 1 ,
(19) <
c a r d (j?) = ^ + E si n = 2m .
Remarque 1:
•••51) est le nombre de coloriages à q couleurs des éléments de E lorsqu’ on
convient d ’identifier deux coloriages ssi on les déduit l’un de l’autre par une opération de
G. Ainsi:
la relation (16) donne le nombre de façons qu’on a de colorier avec q couleurs 4
boules indiscernables (un coloriage se définit par le nombre des boules de chaque couleur
donnée). Par exemple avec q = 4 couleurs, il y a 35 coloriages des 4 boules; avec
q = 10 couleurs, il y a 715 coloriages des 4 boules;
la relation (17) donne le nombre de façons qu’on a de colorier les 4 sommets d^n
tétraèdre régulier avec q couleurs, étant entendu qu'on identifie deux tétraèdres coloriés
ssi ils se déduisent Гип de Vautre par un déplacement. (En effet, l’action du groupe des
déplacements sur les 4 sommets du tétraèdre est celle de 2 I4 ). Par exemple, avec q = 4
couleurs, il y a 36 coloriages possibles; avec q = 10 couleurs, il y en a 925 ;
la relation (18) donne le nombre de coloriages à q couleurs des n secteurs égaux
d'une roulette, étant entendu que deux coloriages sont identifiés ssi ils se déduisent l’un
de l’autre par rotation. Par exemple, avec n = 5 et q = 3, on trouve 51 coloriages;
avec n = 6 et g = 10 , on en trouve 166870 ;
la relation (19) donne le nombre de colliers à n perles sphériques que l’on peut former
avec q tas infinis de perles, chaque tas étant formé de perles de la même couleur, et les
q tas étant de couleurs distinctes. Deux colliers sont identifiés ssi ils sont superposables.
Par exemple, avec n = 5 et g = 3, on trouve 39 colliers possibles, ф
Remarque 2:
L ’explicitation de V g donne une analyse plus fine des coloriages. En fait, on a vu
que V g € ЩУ1 , ... ,Yq]\ le coefficient de donne le nombre de coloriages
à opération de G près qui emploient ri fois la couleur Yi pour tout i e [ l , g l . Par
exemple, en développant le polynôme V q^ de (13), on trouve aisément:
4
^au=E^i' + E ^ '
i= l
E
l<i< j< 4
yM +
( f
^
i.i.fc dl8
Y^YjYk) + 2 Y1Y2Y3Y4.
\ l<t<4
L et l<j<Jt<4
l< j<
D EM I-PLAN DE PO IN CAR E
PR EAM BU LE
On munit le plan complexe C de sa structure euclidienne canonique. On note H le
demi-plan {z eC \ > 0} (H est appelé le demi-plan de Poincaré ). On note K
^ cYii sh i \
Je sous-groupe de S L ( 2, R ) formé des matrices de la forme h{t) = i g ^ cht)
( Q \
t e R , et L celui formé des matrices de la forme £{t) = ( q j = d i a g ( e * , e ” ^ ),
ou t € R .
PARTIE I
1
a b
Soit M = eSL(2,[
c d
2 °)
Soit ^ : S L ( 2, R ) —> © i f , l’application M Jim •
a ) Vérifier que est un morphisme de groupes, donner son noyau.
PARTIE II
Soit M le sous-groupe ^ ( S L ( 2, Z ) ) de , et soit respectivement г¿ et u les éléments
Z Z -h 1 et zi-> - J de . On désigne par D l’ensemble des G C tels que \z\> 1
et 5 , et par F le bord de D , i.e. F = A d h (D ) \ D .
1
Soit zo e A d h (D ) et (p e M tels que (p{zo) G A d h ( D ) . On notera M un élément
de M tel que y? = Hm , avec M = .
a ) On suppose que ^{(p{zo)) > ^ ( 2:0) . Montrer que c^zqZo 4- 2cd{zo + zq) 4- < 1•
En déduire: | c | < l , | d | < l , e t montrer que cp est de l’un des types suivants:
z-\-b ;
, 1
z>-^a -----; z
1
a ------------ - ; Z a —
1
Z 2: 4-1 Z - 1
avec a G Z et 6 G Z .
b ) Pour A G Z , on note T\ et J\ respectivement les éléments 2: 2: 4- A et
2: z~^X transformé de A d h (D ) par u , par T _ i , par v , par Ji
et par J _ i . Représenter A d h (D ) et tous ses transformés en précisant les images de F .
c ) Toujours dans l’hypothèse ^{(p{zo)) > ^ { zq) , déterminer tous les (p possibles, et
pour chaque (p trouvé, préciser l’image de F .
3°)
Soit m G R+ et z e H . Montrer que l’ensemble |(c, d) G Z x Z 11 cz + d |^ < m|
est fini. En déduire que l’application i?(z) —> IR+ , t i-> ^{t) admet un maximum;
montrer que zi > 1 pour tout zi G i?(z) réalisant ce maximum.
4 -)
a ) En utilisant 3), montrer que pour tout z e H ^i\ existe (p G Mo tel que (p{z)
soit élément de A d h ( D ) . Relier cette propriété à 2-c) ci-dessus.
b ) Soit z e D et (p G M . Montrer qu’il existe ^ G A4q tel que 'ipo(p{z) G A d h (D ).
En déduire que M = Mo •
5 °)
PARTIE III
1
a ) Montrer que pour tout z e H ^il existe un unique élément (A^B) e K x L tel
que /iB A (i) = >2^
b ) En déduire que pour tout élément M G S L ( 2 ,I R ) , il existe un unique triplet
{ A , B , U ) e K x L x 3 0 { 2 , R ) tel que M = BAU .
2^)
a ) Soit Z = X -P i y e H , où {x,y) eU ? . Soit (t, u) G IR^ tel que z = b^(u)fc(i)(i) •
Exprimer (x ,y ) en fonction de (t,г¿),p u is (t,u) en fonction de ( x ,y ).
b ) Soit à nouveau z = x + i y £ H . Justifier l’existence de A g ]0, 1] et de ^ g IR
PARTIE IV
On note C = (6 1,6 2 ,6 3 ) la base canonique du IR-e.v. E = IR^ ; pour toute matrice
A G G L (3 ,[R ), on note œa l’élément de G1j^ {E ) de matrice A dans C . Soit Q la
i=3
forme quadratique x = ^ XiCi i-> H- sur E , et soit A le groupe orthogonal
¿=1
0 ( Q ) . On rappelle que pour / G -4 , on a: d e t ( / ) G {-1 ,1 } .
1
Soit A = (a ij) ^ 3j 2 € G L ( 3 ,IR) . Montrer que si Œa ^ A, alors a|,3> 1.
r ^
a ) Soit A l’ensemble <x = ^ ^XiC G E
XiCi Q{x) < 0 et X3 > 0 I> et soit une matrice
^ i=i
A = {aij) G GL( 3, [R ) telle que û:^ G y l. Prouver que tt3,3 > 1 ssi aA{A) C A .
et:
' ch (it) 0 sh{u) '
£'(u) = 0 1 0
, sh{u) 0 ch (ti) ,
où 0 G IR (resp, t G IR, it G
62 Chapitre 1, problème 6
3 °)
Pour a e E ^ déterminer les orbites de a pour les actions naturelles respectives de
R', K' et L ' . Déterminer le groupe S ta b /i/(e 3) .
4 °)
Soit S l’ensemble {x = G | X3 > 0 et Q{x) = - 1 } . Identifier S,
reconnaître les orbites des points de S sous R'^ K' et V . En s’inspirant de la méthode
utilisée dans la question III-l), vérifier que pour tout M' e A' ^il existe un unique triplet
(A ', B ', U') e K ' x V x R ' tel que M ' = B 'A V ' .
PARTIE V
Soit V le R -e.v. des matrices carrées d ’ordre 2 sur IR symétriques; désignons par I
l’isomorphisme de IR-e.v. E x— ^ ^ ) •
y 2^2 3^3 ~r Xi J
1 °)
Vérifier que si cj G S L ( 2 ,I R ) , alors l’application 7^ : V —> V, M i-> est un
automorphisme de V ; démontrer ensuite que que 7“ ^ o 7 [^ o J G y l,e t que l’application
& : S L ( 2, IR ) —> yl, a; O7^ O/ est un morphisme de groupes.
2°)
Déterminer K e r (0 ) et lm(0) .
3°)
Déterminer les images par G de S L ( 2 ,I R ) , de S O (2 ,I R ), de Ti et de L .
4°)
En déduire une bijection S : H ^ S telle que S o Hm o S~^ = 0(M)||^ pour toute
M g S L ( 2,IR ).
N.B. Les parties I et II donnent des propiétés élémentaires classiques bien connues du
groupe modulaire (qui est par définition le groupe M de l’énoncé). Les parties III à V
ont fait l’objet d ’une question d ’écrit à 1’ E.N.S. de Paris (1970), sous une forme assez
voisine de l’énoncé.
☆ ☆ ☆
Demi-plan de Poincaré 63
SOLUTION
PARTIE I
Question 1 °
a ) On a: .
VBFTS; Icz + d f
b ) Si Z € J î , on a; cz + 0 et z ^ IR. Donc l’application H —*C, z est
définie; son image est incluse dans H à cause du résultat de a).
Question 2 "
a ) Comme on a: /1M1M2 = ^Mi ° hM2 (formule vue en l)-b ), et comme les Hm sont
bijectifs, l’application 0 : S L ( 2,[R) —> © / / , M ^ Hm est bien définie et c ’est un
Si z e H :
• la L -orbite de z est évidemment { e : c’est la demi-droite ouverte
d ’origine 0 et passant par z . Les L -orbites dans H sont les demi-droites de H
d ’origine 0 .
# Calculons la AT -orbite de z ; pour cela soit t G IR; posons Z{t) = hk{t){^) •
( 6) hpiZit)) = B -^ % {z).
Comme IR^ = , et IR * hp{z) = {u e H |A r g ( u ) = A r g (hp{z)) } (où A r g
désigne la fonction argument principal^ que l’on sait définie sur C \ IR* , donc sur H ),
la relation ( 6) équivaut à:
(7) la K -orbite de 2: est l’ensemble {Z e H \ A r g (^hp{Z)) = A r g (hp{z)) } .
Le bien connu théorème de Parc capable montre, à l’aide de (7), que la K -orbite de
z est l’intersection avec H du cercle passant par —1,1 et 2:. Les A"-orbites dans H
sont donc les arcs intersection avec H des cercles du faisceau linéaire de cercles à points
de base —1 et 1 .
• Calculons la SO ( 2, IR ) -orbite de 2:.
Z { 0) - i _ ^2ie
(8)
Z{0) + i :+ i
Demi-plan de Poincaré 65
L -orbites
Q u estion 3"
S o itM = (“ ‘ ) G S L ( 2, R ) . Pour que /iM (i) = i , il faut et il suffit que l’on ait
StabsL( 2,R ) — SO ( 2, R )
66 Chapitre 1, problème 6
Question 1 °
a fortiori: < 2.
Comme (c, d) G \ { 0} , on a: (| c |, |d |) G { ( 0 , 1), ( 1,0), ( 1, 1) }. Compte tenu de
l’égalité ad - 6c = 1 , il n’y a pour (p que l’une des possibilités suivantes:
Z -h 0 ,
, Z a —- ,
1
Z a—
1
, z ^ a -- bG
2: 4-1 ^
c ) Puisque ^(</?(zo)) > ^(^o) > ^ doit être Tune des transformations de la liste trouvée
en a). Mais zq G A dh(D) fl (/?(Adh(D)). Donc dans cette liste, il ne faut retenir que les
'ip telles que Adh(D) fl V^(Adh(D)) ^ 0 . D ’après l’étude ci-dessus, les éléments suivants
de M sont de telles ^ :
(12) ld i/; ^ = ^ -i; Ju J-U T iov; T _ io u ; T io J i; T _ io J _ i
(sur la figure du b), les transformés de Adh(D ) par les applications 'tp de la liste (12)
autres que I d //,г¿,u ,T _ i, Ji, J _ i sont représentés en gris et en hachures croisées ).
Les éléments de la liste (a) se déduisent de ceux de la liste (12) par composition
avec des translations T\ . Or, soit W l’union des ^ (A d h (D )) lorsque 'ip parcourt la
liste ( 12); il est manifeste d ’après l’étude du b) ci-dessus que W est un voisinage de
A d h (D ). D ’autre part on vérifie facilement que, par exemple, Stab>v/i(2i) = { I d //}
Question 2 °
a ) Le raisonnement fait en 1-c) ci-dessus a prouvé que l’ensemble des <p e M tels que
Adh(D) n (/?(Adh(D)) ^ 0 est exactement:
(13) S = {îdff; u = Ti; T _i; Ji; J _ i; v; T iov; T _ i o u ; T io u i; T _ i o J _ i } .
Soit (pi e M et (p2 e M avec (pi (p2 • Posons ijj = (p~<}o (pi, où ip e A ^\{Idif} .
D ’après ce qu’on vient de voir: 'ip(^Adh{D)) D A dh(D ) c F = Fr{D) (où ” F r ” signifie
’’ frontière” ). Les éléments de M étant des homéomorphismes de H sur H , on en
déduit que:
V?i(Adh(D)) n </?2(A dh(D )) = ip2 {гp{Adh{D)) H Adh(D) C (p2 {F) = Fr{(p2 {D)),
ce qui précise le fait, vu en 1-c), que (pi(Adh(D) ^ <^2(Adh(D )) . Pour finir de répondre
à cette question, fixons z e F et déterminons StabA /((z). Pour que Stab>w(^) soit
différent de { I d n } , il est nécessaire que 2: soit laissé fixe par l’un des éléments de
£ \ { l d i /} • Pour ^ e M , notons = {x e H \^ (x ) = x) . On a:
Tu = T t^ ,= ^ \ :F^ = { x € J Î | x = - l } = { i } ;
€ H
= {x € i î I X= n { - j , - j2 } = { _ j 2j.
= {a: € iï I X = 1 - = 0; = |x 6 if x = - l - ^ - ^ | = 0 ;
S ta b A ^ (i) = {I d jï,u }
(14) Stab;v((j) = {Idif, Ou}
S t a b A ^ (-j^ ) = {I d ff, J _ i ,T i o u }
Les cardinaux respectifs de ces groupes étant 2,3 et 3 , ils sont respectivement iso
morphes à U 2, U 3 et U 3 .
Demi-plan de Poincaré 69
Question 3 °
U K ,
c € | i-l-E n t(^ ) , 1 + E n t(^ )l
qui est fini (rappelons que nous désignons par Ent la fonction partie entière). A fortiori^
Uz est fini. Fixons toujours z , et choisissons maintenant m = . Alors (0, 1) e Uz\
pour (p G Л4о , soit l’ensemble des couples (c, d) G Z^ tels qu’il existe des entiers
a 6"
relatifs a et 6 pour lesquels M = ( ^ d ^ ^ S L ( 2 ,Z ) et км = 4^ (le lecteur vérifiera
Question 4 °
U Adh{<p{D)) = H ;
SIi <P 1 e M et (f2 e M avec (р1 ^<Р2 , alors Adh(vPi(D)) ПA dh(^ 2(I>)) C F r (^ i(£ » )).
Conclusion:
M = Mo
(car l’ouvert D est non vide et on peut effectivement choisir z e D ) .
70 Chapitre 1, problème 6
On dit que Adh(D ) est un d om a in e fon d a m en tal de M sur H (voir par exemple
ARNAUDIÈS-BERTIN, Groupes, Algèbre et Géométrie tome 2, chap. XVII).
Question 5 "
Le théorème de Bezout dans Z montre qu’il existe (b,d) e 1? tel que aod —bco = 1
puisque üQ et cq sont premiers entre eux; il montre aussi que si ( 60, do) est un tel
couple, les autres tels couples sont les (60 + Aaojdo + Aco) pour A G Z . Pour tous ces
couples, par les définitions mêmes, on a aussi: Km € A d . La propriété analogue en
fixant (co,do) au lieu de (ao,co) est vraie et se prouve de même.
Soit Gz l’ensemble {^{T)}Teü{z) • D ’après 3) ci-dessus, pour tout réel m strictement
positif, l’ensemble Gz O [m ,-foo[ est fini. Pour tout ^ e Gz ^notons l’ensemble des
couples (c,d) G 1? avec c et d premiers entre eux et tels que \cz + d f =
D ’après 3) ci-dessus, est aussi un ensemble fini. Pour chaque (c, d) = 7 G .4^ , il
que ^ > m est fini si m > 0 , on voit que est fini, si m > 0 , on voit que l’ensemble
U ( J (a + 2 ) J est localement fini dans H . C ’est vrai pour tout m > 0 , et
par suite l’ensemble Bz = ost localement fini dans üT, et a fortiori discret (en
fait, discret et fermé dans H ).
Soit maintenant (ao,co) G Z x N * avec ao et cq premiers entre eux. Fixons
( 60) do) G Z^ tel que aodo - 60^0 = 1 • On a:
Mais le premier membre de (16) est élément de ü{z) quel que soit A G Z ; il en résulte:
^ G A dh (f?( 2: ) ) . Par suite Q C A dh(i?( 2:) puisque c ’est vrai pour tout choix de
(a o,co). Donc A dh(Q ) = R C A d h (i? (z )). Mais Î2{z) C H et ü{z) est discret et
fermé dans H . On en déduit aisément que l’ensemble des points d’accumulation de
ü{z) est U .
Demi-plan de Poincaré 71
PARTIE III
Question 1 °
(où (a:,2/) G (IR X IR+ ) ) . Après calculs, on voit que hB,A(i) = ^ ssi:
02^ / i \
^ + =^2/ = ^ ( s h 2 i + i ) = th 2 t + — j ,
c ’est à dire:
^2u
(18) X= t h 2t ; y=
ch(2t)
de (18) on déduit:
— = sh 2t et +y^ = e^“
d ’où:
\ X 1
(19) t = - A rg sh - ; u = - Dogix^ + .
2 y 4
Donc (t,u) est unique, ce ne peut être que le couple donné par (19). La remontée de
ces calculs est triviale et prouve que ce couple convient effectivement. Donc:
Question 2 °
a ) On a déjà donné (t,u) en fonction de (x^y) (cf. (19)). Les formules (18) donnent
X et y en fonction de (i, u) :
,2n
( 21) X= t h 2t ; y— ^
c h 2t
X y -1
Si ( 22) est vérifiée, alors . = 0 , c ’est à dire:
I A —y AX
(23) \^y - (1 + H-y^)X -\-y = 0 ;
le trinôme X'^y — (1 + 4- y^)X + y est dissocié dans U [X] , ses racines sont > 0 et
de produit 1. Donc une et une seule racine est dans ]0 ,1], celle qui vaut
1 ( i + |z |2-V (Ï 7 |7 ? 7 ^ )
72 Chapitre 1, problème 6
(24)
Avec cette valeur de A , il existe des 0 e U vérifiant ( 22). Par exemple, tout 9 e U tel
que
.10 1
:(1 - X y-^ ix)
\Jx^ + {\y - 1)2
convient. Il y a donc existence de (A, ^) avec unicité de A : la valeur de A est déterminée
par (24).
Choisissons A donné par (24), puis 6 vérifiant ( 22). Ecrivons ( 22) sous la forme:
a ;c o s ^ + X y sinO = sinO
{ XXsinO —y co s 9 = —X cos9
Compte tenu de: cos^ ^ 4- A^ sin ^ ^ > 0 , par un traitement trivial de système linéaire
en (x, y) on obtient:
(1 — A^) c o s 9 sin 9
(25) X= y=
cos26> + A2sin20 ’ c o s ‘^9 + A2sin^0
PARTIE IV
Question 1 "
(26) ^MRM = R
(propriété de base des formes quadratiques).
En prenant les coefficients d ’indice (3,3) aux deux membres de (26), on obtient:
(<^3,3)^ = 1 + (ûi,a)^ + (^^2,3)^ 1 d ’où: ( 03,3)^ ^ I •
Question 2 "
E sur E Jon a,: soit oîa{A) = .4 et aA{A^) = A ' , soit aA(A) = A' et oîa{A') = A .
Par suite, aA{A) = A ssi o:>i(e3) G A^ i.e. ssi ^ 1 , ce qu’il fallait établir.
b ) L ’étude ci-dessus donne une action naturelle de A sur {A,A^} . Cete action est
transitive^ car an G yl et aji{e 3) = —es G A' ^ d ’où oîr{A) = A ' . Comme on a
c a r d ( { - 4 , ^ '} ) = 2 , la formule de l’orbite montre que l’indice [A : S ta b (^ )] est 2.
Le groupe A' de l’énoncé n’est autre que Stabyi(v4) et on a donc: [A \ A'] = 2 .
Montrons que la restriction de l’action ci-dessus à yl+ est encore transitive. Soit en
effet Ri la matrice d i a g ( l , - 1 , - 1 ) ; on a: aR^ G A^ et aR^{es) = - e s G A ' ,
donc a^i (-4) = A^ » l’assertion. En raisonnant comme ci-dessus, on en déduit:
[yl+ : S ta b ^ ^ M )] = 2 . Or, S ta b ^ ^ (^ ) = 4 ' H S h^{E ) = yl'+ . D ’où [4+ : 4'+] = 2.
Or on sait que [4 : 4+] = 2 (voir Cours sur les formes quadratiques). Par transitivité
des indices, on obtient donc successivement:
[4 : 4V1 = [4 : 4+] x [4+ : 4^] = 4 ; [4 : 4'+] = 4 = [4 : 4'] x [4' : 4'+] = 2 x [4' : 4'+] ,
d ’où [A' : 4+] = 2 .
Pour (/?G 4 ,n o to n s la permutation de { , 4 , 4 '} induite par y?. L’application
/ : 4 -> & { a ,A'} ^ ^ 2, W , d et(y ?)}
est un morphisme de groupes, et il est immédiat que son noyau est 4i^ (d’où déjà
4 + < 4 ) . Mais [4 : 4+] = 4 = c a r d (© {^ ^ ^ /} x U 2) , donc / est surjectif. Comme
le groupe & { a ,A'} ^ ^2 est isomorphe à IU2 x U 2 , le théorème de décomposition des
morphismes de groupes appliqué à / donne:
4 + <14 et ^/a '^ - (U2 X IU2 .
Question 3 °
= ai c h t + аз shi
,
(28) U2(t) = 02
^'з(<) = ûi shi + 03chi
D’après (27), la courbe paramétrée par décrit:
le singleton {a } lorsque a 2 = as = 0 ;
la demi-droite ouverte image de l’application Ej À h-^ aiei -h А(б2 + еез) si
as = 6:a2 ^ 0 , avec e G { - 1 , 1 } ;
la branche de l’hyperbole équilatère qui passe par a et dont les asymptotes sont les
droites paramétrées par IR E, A 1
-^ aiei 4- A(c 2 + es) et A i-> a iei + A(c 2 - e s ) , si
^2 “ ^3 ^ 0 • Donc:
les K'-orbites sont: les singletons { A e i}, où A G IR ; les demi-droites ouvertes
paramétrées par: IR+ JE;, A aei + A(e2 + e e s ), où a G IR et e G { - 1 , 1 } ; et
les diverses branches des hyperboles équilatères des plans xi = constante ayant pour
asymptotes Vintersection de ce plan et des plans d^équation xs = 6X2 , où e G { - 1 , 1 } .
Par évidente permutation des coordonnées, on en déduit:
74 Chapitre 1, problème 6
avec r G S O ( 2, B
1J
On peut donc conclure:
ЗЬаЬл'(ез) = R'
Question 4 °
(29) t = A rgsh C 2 ; U = A rg sh ( ^ ) = A rg sh ( - ^ ; = = ) .
c h i = •У1 + С2 ; c h u = V l + sh 2 u = (1 + - ^ ) = (i + _ ^ )
d ’où: c h t c h u = -f Ci + C| = Сз >ce qui montre que le couple défini par (29) convient
effectivement. On a donc prouvé:
(30) Si C ^ ) il existe un unique couple (Л', B') e K' x V tel que B'Aies = C
PARTIE V
Question 1 °
Question 2 °
K e r ( 0 ) = {-72,72}
Question 3 °
On a déjà vu que:
l m ( © ) = A' ; G{K) = K' ; G{L) = L' ; 0 ( S O ( 2 , R ) ) = 7 î ' .
Question 4 °
1 2 2
U — x c o s 20 H
------ — — sin 26 , V = y ,
1 — ^__j „ o/ i i
/
cos2^-a;sin2^4-1 y
d =
2 2
et d ’autre part: (9(ui(û))(a) = Aiei + ^4262 + -43^3 » où:
A\ = ai cos 26 — ü2 s in 2 ^ , i42 = ai sin 2 ^ + d 2 oos 20 , ^3 = aa .
Ces formules suggèrent de définir S{z) = a\ei 4- «262 + 0:363 » ^vec:
1- 1 -\-^_±y^
(31) Oil = ; 0:2 = - ; 0:3 =
y 2y
Oi2 1
formules d ’où l’on déduit: x = y =
ûi + 0:3 ' " ai + 0:3
D ’abord, on a bien: aa > 1 , et a? + a i - a§ + 1 = 0 , d ’où: S{z) e 5 . En appliquant
0{ijj{6)) à 5 ( z ) , on obtient YllZi Oi'iOi, où:
ai = ai cos 20 —Q2 s in 20 ; = ai sin 20 + a2 cos 20 ; a'^ = a s .
En conclusion:
LE GROUPE G168
E X E R C IC E 1
PR EAM BU LE
I) Soit G un groupe et H un sous-groupe de G . L^ensemble des classes à gauche de
G mod H sera noté ^/h • Lorsque H < G , on munira tacitement de sa structure
de groupe quotient.
II) Soit G un groupe. Pour tout x e G , on notera 1^ Vautomorphisme intérieur
X axa~^ de G . Dans G , on appelle classe de sous-srouves toute classe d^équivalence,
dans Vensemble Gg des sous-groupes de G , pour la relation d^équivalence 1Z sur Gg
définie par la conjugaison: pour H\ € Gg et H2 £ Gg y
H 1 IIH 2 ^ 3a ^ G \ gH i (j -^ =H2
Pour toute classe C de sous-groupes de G , on notera Xc = f ] H .
Hec
III) Soit G un groupe et E un ensemble non vide. On rappelle que la donnée dhne
action à gauche de G sur E est équivalente à la donnée d^un morphisme de groupes
^ :G &E, ff • On ne distinguera pas ^ de Paction G x E E qu’il définit
par (g^x) ^g{x) , et on parlera de l’action ^ . Par définition^ un G -ensemble est la
donnée d’un couple (fi?, , où E est un ensemble non vide et ^ une action de G sur
E . Lorsqu’il n’existe aucune ambigüité sur l’action on parlera simplement du G -
ensemble {G, E ) . Deux G -ensembles (fi?, et (fi’, !fi) sont dits isomorphes si il existe
une bijection 0 : E F telle que = 0o^goO~^ pour tout g G G . Lorsque E = F ,
cela revient à dire qu’il existe s e & e telle que Ifi = /5 o ^ . Lorsque les G -ensembles
(fi?,^) et (F, !fi) sont isomorphes, il est clair que ^ et ^ sont fidèles (resp. isomorphes)
en même temps. Toute telle 6 sera appelée un isomorphisme de (fi?,<?) sur (F, îfi) (ou,
indifféremment: de ^ sur îfi ).
PARTIE I
Soit G un groupe, E un ensemble non vide, et a un élément fixé de F . Le but de
cette partie est de donner une caractérisation des actions à la fois fidèles et transitives
de G sur E , classées à isomorphisme de G - ensembles près. On notera F T (G , E)
l’ensemble de ces actions fidèles et transitives de G sur F . Pour toute action ^ de G
sur F , les stabilisateurs et orbites relatifs à ^ seront notés S ta b^ et Orb^ .
1 ■)
Soit ^ e F T { G , E ) . Vérifier que l’ensemble {Stabi>(a;)}a;6£; forme une classe de
sous-groupes de G . On la notera C (^ ) . Vérifier que Jc(^) = {^g } •
2 °)
Pour tout sous-groupe F de G , on notera Gh l’action naturelle de G sur ^ / 7/
par translations à gauche (cette action est transitive).
78 Chapitre 1, problème 7
3 °)
Soit deux actions transitives ^ et ^ de G sur E , On suppose que C{^) = C{ ^ ) .
Démontrer que ^ et sont isomorphes.
Indication: Soit H = Stab<?(a) et K = Stab«i/(a), et soit 7 G G qui vérifie
= K . Soit 6 la bijection ^ j C . Utiliser la permutation
s = aip oO O de E .
En s’aidant de ce qui précède, obtenir une bijection naturelle entre l’ensemble des
classes d ’isomorphisme d ’actions fidèles et transitives de G sur E , et l’ensemble fFE{G)
des classes G G ^ (G ) qui vérifient la condition: pour tout H e G ^l’ensemble
est équipotent à E .
PARTIE II
Pour tout n e N ^ , on note En = [ l , n ] . Pour n G N * et pour tout groupe G , on
écrira J^n,G au ileu de (^ ) • Lorsque G est fini, une évidente condition nécessaire
pour que fFn,c ^ 0 est que n divise c a r d (G) . On a donc J^{G) = Tn,G •
n|card(G)
Dans chacun des cas: G = 2I4 et G = ©4 , donner l’arbre de tous les sous-groupes,
en indiquant les inclusions par des fllèches. En déduire les ensembles Tn,G pour tous
les diviseurs n de c a r d (G) . Donner des situations géométriques où interviennent les
diverses actions fidèles et transitives de G ainsi obtenues.
E X E R C IC E II
Dans cet exercice, on notera V la C -algèbre C[Xi,X 2,X 3,X 4,X5,X 6,X 7] , et on
considérera l’action à gauchge naturelle de ©7 sur V donnée par:
&7'x'P-^V
(^) ) -^2) -^3) -^4) X q ^X j )^ I ^ f *^<7(3) J -^<7(4) ) '^<7(5) ) *^<7(6) ) *^<7(7))
&7 x V y (cr, P ) a★ P .
On notera /C l’élément de V défini par:
PARTIE I
1 °)
Calculer cb . En déduire que c a r d [K) est divisible par 3 et par 7.
Le groupe G168 79
2°)
Calculer q = c~^bcb et 0 = c~^bc. Montrer que le groupe G engendré dans 0 7
par {q,0} est de cardinal 8, isomorphe au groupe diédral X>4 (dit “groupe du carré” ).
En tenant compte de 1) ci-dessus, en déduire que c a r d ( i f ) est divisible par le nombre
2^ X 3 X 7 = 168.
3 °)
Montrer que la 2 I7 -orbite de JC contient au moins 8 éléments (on pourra faire agir
sur JC des éléments involutifs de Sty ). En déduire que c a r d (K) = 168.
PARTIE II
Soit H un sous-groupe d ’un groupe G . On appelle enveloppe normale de H dans G ,
et nous noterons Sg {H) , l’intersection des sous-groupes distingués de G contenant H
(on dit aussi clôture normale de H dans G ); c ’est le plus petit sous-groupe distingué
de G contenant H . On reprend maintenant les notations de la partie I. On note F le
sous-groupe de K engendré par c .
1
Vérifier que q G Sk {F) , et que /C(7 ) contient un élément d ’ordre 3 (calculer cbcb).
2°)
Calculer ç' = bcbc, - i puis r = . En déduire que Sk {F) = K .
PARTIE III
1
Soit N un sous-groupe fini distingué d ’un groupe G , et soit H un sous-groupe
d’indice fini de G . On suppose que les entiers c a r d [N) et [G : H] sont premiers entre
eux. Montrer que N C H .
2°)
Soit N un sous-groupe distingué d ’indice fini d ’un groupe G , et soit H un sous-
groupe fini de G . On supppose que les entiers [G : N] et c a r d (H) sont premiers
entre eux. Démontrer que H C N .
PARTIE IV
Soit G un groupe opérant à gauche sur un ensemble non vide E . Les stabilisateurs et
orbites du G-)ensemble (G, E) seront notés StabG (-) et OrbG(.) • On appelle G-bloc
de E (relatif à cette action) toute partie non vide X de E telle que pour tout g £ G ,
on ait g ’ X = X ou g •X H X = Î). Un tel G -bloc est dit trivial si c ’est ou bien E ,
ou bien un singleton. Le G -ensemble (G, E) est dit primitif ssi il vérifie les conditions
suivantes: c a r d (E ) > 2 , l’action de G est transitive, et les seuls G -blocs de E sont
les G -blocs triviaux.
1 °) ^
Supposons c a r d ( E ) > 2 ' e t (G ,E ) transitif. Prouver: (G ,E ) est primitif ssi
les sous-groupes Stahaid) (où a e E ) sont maximaux (i.e. éléments maximaux de
l’ensemble, ordonné par inclusion, des sous-groupes stricts de G ).
2°)
Supposons (G, E ) primitif et l’action de G fidèle. Soit N un sous-groupe distingué
de G autre que { e c } . En utilisant 1) ci-dessus, montrer que l’action de N sur E est
transitive.
3°)
On suppose l’ensemble E fini.
80 Chapitre 1, problème 7
a ) Lorsque (G^E) est transitif, montrer que le cardinal de tout G -b loc divise le
cardinal de E .
b ) Lorsque c a r d (E) est un nombre premier, et que (G, E) est transitif, montrer
que (G, E) est primitif.
PARTIE V
On reprend toutes les notations de la partie I. On considère l’action à gauche naturelle
de K sur £7 = |1,7 ]. Le but de cette partie est de prouver que le groupe K est simple.
Pour cela, on considère un sous-groupe distingué N de K , distinct de Bk } • Il s’agit
de prouver que N = K .
1
Montrer que (K^E) est primitif; àl’aide de IV-3), en déduire que l’action de N sur
E est transitive.
2 °)
En déduire que c a r d (iV) est divisible par 7. En appliquant les résultats de III- 2),
en déduire que F C N (on rappelé que F désigne le sous-groupe de K engendré par
c).
3 ‘)
En appliquant les résultats de II-3), en déduire que iV = , et conclure.
E X E R C IC E III
1 °)
Soit n . Démontrer que:
V alp(n!) = g E n t ( ^ ^ ) •
2 »)
Quels sont les p -sous-groupes de Sylow de &p ?
3 °)
Si r G , on pose l'r = V alp (p ^ !). Fixons m e ^ et désignons par Sm
un P-sous-groupe de Sylow de &pm . Soit (p, : &pm —►©pm+i le morphisme (injectif)
canonique, qui associe, à cr G , son prolongement par l’identité sur + .
Soit Sm = ^{Sm) • Pour chaque entier i G [ l , p ^ I , notons q le p-cycle dans &pm+i
égal à < г, г -f- p ^ , г 4- 2p ^ , . . . , г 4- (p - 1) p^ > . Soit 7 l’élément de &pm+i égal à
C1C2 •••Сртп .
à °)
Pour tout r G N * , déduire de ce qui précède la construction d ’un p-sous-groupe de
Sylow de © pr . Etudier sommairement la structure de ces p -sous-groupes de Sylow.
5
☆ ☆ ☆
82 Chapitre 1, problème 7
A isomorphisme près, il existe un et un seul groupe simple de cardinal 168 (voir par
exemple ARNAUDIÈS-BERTIN , Groupes Algèbres et Géométrie, tome 1, chapitre VII pour
une démonstration relativement élémentaire). De nombreuses générations de ce groupe
sont connues. Celle développée dans le présent problème est l’une des plus intéressantes,
car elle permet de travailler sur ce groupe en ne manipulant que des permutations ab
straites, ce qui présente d ’incomparables avantages non seulement du point de vue de
l’effectivité (exploitation de logiciels de calcul formel sur les groupes), mais aussi du point
de vue théorique, ce mode de génération des groupes finis étant souvent le plus accessible
dans l’application de la théorie des groupes à la théorie de Galois.
Le groupe G168 83
SOLUTION
E X E R C IC E 1
PARTIE 1
Question 1 "
Pour iT 6 G , on a: Stab«i> (cr(a)) = a S ta b ^ (a )cr“ ^ ; puisque l’action ^ est transitive,
on voit que l’ensemble {Stab<^(x)}a;e£; est la classe du sous-groupe S ta b 4>(a). On sait
que K e r ( ^ ) = p j S ta b $ (a ;), donc K e r ( ^ ) = I c { ^ ) . Puisque l’action ^ est fidèle, on
a donc: Xc(<?) = K e r ( ^ ) = { e o } .
Question 2 "
a ) D ’après les définitions, pour cr G G , on a: a^(cr •H) = ^ir(a) ; autrement dit,
( ( ^ H) J H ) ) = 0 4 a^{H)) . Soit g G y posons: K = g •H . On a de même, en
tenant compte de ce qui précède:
a # (a •K) = a^(ag •H) = 0„g{a) = 0a{0g{a)) = 0^{0g{a^{H))) = 0 „ { M g •H)) =
= 0^{a^{K)) .
Pour tout K € ^/h 1on a donc: 0a{a^{K)) = . Par suite:
(V Î7 G G) Oa<p = O{Qjj)a ,
ce qui signifie que a # est un isom orp h ism e d e & h sur ^ .
Question 3 °
01ф^{^<тду{0')) (jgiH ;
eiag'yH) (<757) 7 - 1a : = <7gK ;
аф{адК) % , {a) =
par suite;
з Ф, 8 - ^{ Щ а ) ) =Ф , { Щ а ) ) ;
puisque l’action Ф est transitive, on en déduit que зФ„з~^{х) = Фа(х) pour tout x €
E . Donc, зФаЗ~^ = flv I ce qui achève, puisque <7 était arbitraire, de prouver que
1аоф = ф . ,
Question 4 “
PARTIE II
Cas où G = ©4
Pour classer les sous-groupes de ©4 dans un ordre harmonieux, utilisons les éléments
suivants de ce groupe: 71 = < 1 , 2,3 ,4 > ; ci = < 2, 3,4 > . Alors:
• les six 4-cycles de ©4 sont: 7 l , 7 Г ^ 72, 7 ¿■^ 7з , 7з■■^ avec:
{
^2 = 7 2 = < 1,4 > < 2,3 >
et avec:
(5 ) r { = < 2,4 > ; T^=<2 ,3 > ; r ^ = < 3,4 > .
On a ainsi étiqueté les 24 éléments de ©4 , qui se stratifient en 5 classes de conjugaison:
= {e}
C2 = {'^i}l<i<3 U {rl}i<i < 3
C3 = {Ul,U2,Us}
C4 =
C5 = { 7 i, 7 r^}i<i <3
Il y a exactement 2 sous-groupes distingués non triviaux: JC = {ejUCs , et 2(4 = /CUC4 ,
de cardinaux respectifs 4 et 12, et on a: /C = U2 x (U2 . Donnons maintenant l’inventaire
des 30 sous-groupes de ©4 : il suffit de répertorier les 28 sous-groupes autres que {e}
et © 4 •
sous-groupes de cardinal 2:
ce sont Ti,T2,T3,TÎ,T^,r^C/i,C/2,C/3 , où = { e , r j , T[ = {e ,r/} et Ui = {e,Ui}
pour 1 < i < 3 .
sous-groupes de cardinal 4 non cycliques (i.e. isomorphes à U2 x U2 ):
ce sont: JC,Ci,C2yCs y oh A = {e,n i,ri,r/} pour l < i < 3 . L’ensemble { £ i , A » A }
est une classe de conjugaison de sous-groupes.
sous-groupes cycliques de cardinal 4 :
ce sont: r i,r 2 ,r 3 , où A = {e,7i>7î~^î^i} pour 1 < i < 3 . Ces trois sous-groupes
forment une classe de conjugaison de sous-groupes.
sous-groupes de cardinal 6:
ce sont: A , ^2,53,54 , où Si = Stab©4(z) pour 1 < i < 4 . Notant % l’ensemble des
3 transpositions qui fixent z , on a: Si = {e,Q ,c“ ^} U % . Les Si (1 < î < 4 ) forment
une classe de conjugaison de sous-groupes de ©4 , et sont isomorphes à ©3 .
sous-groupes de cardinal 3
ce sont: é?2) >où = 2I4 H 5 ^ = {e,Q ,c“ ^} pour 1 < i < 4 . Ils forment
une classe de conjugaison de sous-groupes dans 2(4 , donc a fortiori dans ©4 .
sous-groupes de cardinal 8
ce sont QiyQ2jQ3 , où Qi = JCU {7^,'JÏ^yTi^r/} pour 1 < z < 3 . Ils sont tous isomor
phes au groupe diédral P4 ( “groupe du carré” ), et forment une classe de conjugaison de
sous-groupes de ©4 . Noter que fl 2(4 = /C pour tout i .
sous-groupes de cardinal 12 :
Cl = { { e} } Cr = {r ih < i < 3
C2 = {Ti}i<i < 3 U {Tl}i<i < 3 Cs = { 5 J i< i <4
C3 = {Ui}l<i < 3 Cg = {Qi]\<i< 3
C4 = {A }l< i <3 Cio = {2I4}
C5 — {G i}i <^<4 Cil “ { ^ 4 }
Ce = {JC}
L’arbre de la figure 1 représente les 28 sous-groupes non-triviaux de ©4 , reliés par
les inclusions que nous qualifions de primitives^ i.e. qui sont strictes et ne sont pas la
composée de deux inclusions strictes. Les sous-groupes où n’aboutit aucune flèche sont les
86 Chai
ipitre I, probième 7
^%ure J;
des
®OUs-jé‘roupe¿
©4
Le groupe G168 87
Pour chaque i G [ 1, 11| , soit 6i la valeur commune des indices [©4 : 11] lorsque H
décrit Ci . On a alors le tableau suivant:
i 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
ei 24 12 12 6 8 6 6 4 3 2 1
On déduit de ce tableau:
^4,04 = {Cs}
^6,04 = {^4,Cr}
^8,04 = {^ 5}
^12,04 = {^ 2,^ 3}
^24,04 = {Cl}
Cas où G = 2 I4
En utilisant ce qui précède, on voit que 2I4 possède exactement 8 sous-groupes non-
triviaux, qui sont: /С, C/i, С/г» ^3» ^4- Les 10 sous-groupes de 2I4 se
répartissent en 5 classes de conjugaison, qui sont:
= {{e}}
^3 ~ { G i } l < i <4
C'4 = {/C}
= {«4 }
Pour chaque г G |1, 5]|, soit la valeur commune des indices [2I4 : H] lorsque H
décrit Cl. On a le tableau suivant:
% 1 2 3 4 5
et 12 6 4 3 1
{e} {e} {e } IC 2Î4
{e si,}
Figure 2: Sous-groupes de Ш4
Le groupe G168 89
E X E R C IC E II
L’élément neutre des divers groupes sera partout noté e .
PARTIE I
Question 1 "
Puisque c est d ’ordre 7, l’entier c a r d [K ) est divisible par 7. D ’autre part, la per
mutation cb = < 1, 3,7 > < 4 ,5,6 > est d ’ordre 3, donc c a r d ( ü :) est divisible par 3
(application du Théorème de Lagrange).
Question 2 "
Nous utiliserons la propriété élémentaire bien connue suivante:
Pour tout nGf^ * , pour toute permutation s e & n et pour tout cycle 7 =<oi,--Map>۩n , on a:
s'YS~^ = < s ( a i ) , . . . , s ( a p > .
On obtient ainsi:
P =< > < c - ^ 3 ) ,c - i ( 6 ) > = < 1,7 > < 2,5 > ;
ç = /?6=<l,5,2,7><3,6> .
Donc q est d ’ordre 4, et = < 1,2 > < 5,7 > . Posons: = q^ et /3" = PP' (d’où:
PP' = < 1,5 > < 2,7 > ) . Le groupe Q contient Æ = {e ,/3 ,^ ',i3 "} • On voit que ^
est un sous-groupe, isomorphe au sous-groupe engendré par les 3 involutions paires sur
{ 1, 2, 5 , 7 } . On a aussi: b = Pq e Q , et: qP = pbp = < 3,6 > < 1,7 > e Q . Posons:
b' = qP. On a: pb' = pqP = q~^ ; 66' = b'b = P '. On en déduit aisément que:
Q = {e, q, 0' = /?, /?", 6, b'} ,
avec la table suivante, dans laquelle figure, sur la case d ’indice (t + 1, j + 1) , le produit,
dans cet ordre, du i-ièm e terme de la première colonne par le j-iè m e terme de la
première ligne:
Table du groupe Q
e Q q^=0' Q^ 0 0" b y
Q Q 0' e y b 0 0"
Sur cette table, on constate que Q est isomorphe au groupe diédral V 4 ; on aurait
pu le justifier plus rapidement en remarquant que Q est de cardinal 8, engendré par
{q,P} , avec les relations q'^ = p'^ = (qP)^ = 1 (voir J.M.ARNAUDIÈS-J.BERTIN, Groupes,
Algèbres et Géométrie, chapitre IX).
Puisque Q est un sous-groupe de K , l’entier c a r d (Q) = 8 divise c a r d [K) . On a
vu plus haut que c a r d (K) est aussi divisible par 3 et par 7. Comme 3, 7 et 8 sont deux
à deux premiers entre eux, on en déduit que c a r d (K ) est divisible par 2^ x 3 x 7 = 168 .
90 Chapitre 1, problème 7
Question 3 °
Dans le tableau suivant, pour l < i < 7 , l a z + l -ième ligne représente le polynôme
Ui'kK La première ligne représente /C. Pour abréger, les monômes sont représentés par
la liste, écrite dans Tordre croissant, des indices des variables Xi dont ils sont le produit.
Il y a un monôme par case. Pour chaque indice i > 1 , le polynôme Ui'kK s’obtient
en additionnant les monômes de la i-\-l -ième ligne, tous affectés du coefficient 1. Le
polynôme K s’obtient de même à partir de la première ligne.
Sur cette table, on constate que K et les Ui-kK sont 8 polynômes distincts. Donc, la
2I7 - orbite de K contient au moins 8 éléments. Or, on a évidemment K C S l y , car c
et h sont paires, et K C S ta b e r(^ ) j h'kK = C'k K = K . La formule de l’orbite,
appliquée à l’action de 2I7 , donne:
2520
168 m = < = 315 < 2 X 168 = 336 ,
card(O rb/C ) 8
ce qui entraîne: m = 1 . On en déduit:
PARTIE II
Question 1 °
Question 2 °
PARTIE III
Question 1 °
Diagramme 1
Я ------------> N H ---- G
HDN- N
Question 2 "
Du fait que N <G ^l’ensemble NH est un sous-groupe de G . On a le diagramme 2
suivant, dans lequel les flèches désignent les injections canoniques:
(^) On remarquera l’analogie de ce raisonnement avec celui que l’on conduit pour démontrer le premier
théorème d ’isomorphisme de Noether: la nuance vient ici de ce qu’on n’a pas nécessairement HnN <N .
92 Chapitre i, problème 7
Diagramme 2
HC\N- H
PARTIE IV
Question 1 °
Puisque le G-ensemble (G^E) est transitif, l’ensemble {StabG (o)}a€£? est une classe
de conjugaison de sous-groupes de G . Ces sous-groupes sont donc maximaux ou non
(parmi les sous-groupes propres de G ) tous en même temps.
a ) Fixons a e E . Supposons le G -ensemble {G, E) primitif. Puisqu’il est transitif,
on a d ’abord: Stab(sr(a) ^ G . Soit H un sous-groupe de G tel que StabG (a) ^ H .
Alors U a / {a } . On vérifie aisément que Ea est un G -bloc. Donc, par primitivité.
Ha = E . Soit alors y G G ; on a donc un élément h e H tel que g •A = h •a . D ’où:
h~^a •a — a, i.e. h~^g e StabG (a) C H , d ’où g G hH = H . Donc, G = i ï , ce qui
prouve que S tabG (a) est maximal.
b ) Supposons que les sous-groupes StabG (a) (a G E) soient tous maximaux. Fixons
un G -bloc X de E y et soit a e X . Supposons que X ^ {a } ; nous allons montrer
que X = E . Pour cela, soit H le sous-groupe {g e G \ g •X = X } de G . Si
g G S ta b G (a ), on a: a e X C\gX , donc gX = X (car X est un G -bloc), i.e. g e H .
Donc, StabG (û) C H . Comme X ^ {a } , on a un élément b G A '\ {a } . Par transitivité
du G -ensemble, on a un élément a G G tel que a •a = b . Alors aX fi X ^ 0 , car
6 G X D a X . D ’où a X = X , parce que X est un G -bloc. Mais a ^ S ta b G (u ), car
a ' a = b. Donc StabG (a) ^ H . Par maximalité, c ’est que H = G . En particulier,
G •a C X ; mais G •a = E , donc X = E , ce qu’on voulait démontrer. On en déduit
que le G-ensemble (G, E ) est primitif.
Question 2 "
Question 3 “
PARTIE V
Question 1 "
Il est clair que le K -ensemble (X , E) est transitif, car l’action sur E du sous-groupe
r de X engendré par c est transitive. Puisque le nombre 7 est premier, il découle du
résultat de la question IV-3) que (X , X ) est primitif. Puisque N < K et N ^ {^k } >le
résultat de IV-2) montre que l’action de N sur E est transitive.
Question 2 °
IK : N] = = 168 ^ 24
c a r d (N) 7 c a r d (5 ) c a r d (5 )
Par suite, l’indice [X : N] est premier avec 7 = c a r d (X ) . En appliquant le résultat de
II-2) avec (X , X , F) eu lieu de (G, X , H ) , on en déduit: F C N .
Question 3 °
E X E R C IC E III
Question 1 °
V a lp (m !) = ^ E n t .
'TiiP < n , on a déjà: Ent ^ Ent j • D ’autre part, soit un entier m > .
Alors p °"m > n i , donc p^^^m = p (p “ m) > (ni + l ) p > n , d ’où m > * Puisque
y
tout entier > — est > , c’est que Ent f — < Ent f — V En définitive, on
pOt pa+l Vp«+1/ “ V p "/
a: Ent = Ent j » ce qu’on voulait. Donc:
V a l.
a=l ^ a=l ^
et par suite:
oo / n \
V alp(n !) = m + V a lp (n i!) = Ent ( ^ ) + ^ E n t ( J ) = X ^ E n t ,
^ fe=2 ^ /fc=l ^
ce qui poursuit la récurrence. On a donc démontré:
oo
Question 2 "
On a: V alp(p!) = 1 (voir 1) ci-dessus; mais la vérification directe est ici triviale).
Les p-Sylow de &p sont donc ses sous-groupes p-cycliques. On sait que l’ordre d ’une
permutation est le ppcm des ordres des cycles disjoints qui la composent; donc un sous-
groupe p-cyclique de &p ne peut être qu’un sous-groupe engendré par un p-cycle. La
réciproque est évidente. Donc les p-Sylow de &p en sont les sous-groupes engendrés
par un p-cycle; ces sous-groupes sont au nombre de (p — 2)!.
Question 3 °
Préliminaire
Enonçons d ’abord une propriété générale des groupes symétriques, dont la preuve ne
présente aucune difficulté:
Soit neN * , et soit X et y deux parties de |l,nl disjointes. Considérons deux sous-groupes M
et N de ©n tels que:
r (V(г¿,u) 6 M X iV) uv = vu ;
I M n i V = {e } ,
Le groupe G168 95
est un morphisme de groupes. En effet, pour tous j et k dans |0,p - 1]|, et pour tous
G et r dans H , on a:
d ’où:
/((<^.7^')(t ,7 '')) = /((< T , 7^ ') ) / ( ( r , 7*')) .
L’image de / est donc un sous-groupe de ©pm+i , et comme ce sous-groupe est claire
ment inclus dans Q , cette image est en fait Q . On voit facilement que / est injectif; en
effet, pour ( ct, 7-^)g T^ (avec j € [ 0, p - l j ) , induit sur la liste ( / q, A» •••,-fp -i) la
permutation Sj : Ik ^ -^p(fc+j) >où p(m) désigne, pour tout m G Z , le reste de m mod
(p). Si donc cT7’^ = , on a Sj{Ik) = Ik pour tout k , d ’où j = 0 et g = •
Donc K e r ( /) = {e ^ } , et / est bien injectif. En définitive, / définit un isomorphisme
de V sur G . En tenant compte que tous les Hj sont isomorphes k Hq = Sm , on en
déduit notamment:
^m+l = 1 + p H ------- bp*” = 1+ p i/m ; card [Sm) = p''"' ; card (Ç) = p^+P''’" =
et par suite Q est un p-Sylow de ©pm+i , ce qui répond à la question.
96 Chapitre 1, problème 7
Question 4 °
On part du p-Sylow Si de &p engendré par le p-cycle < 1,2, . . . , p > . Puis par
récurrence à Taide du procédé vu en question 3), on en déduit successivement un p-Sylow
S2 de &p 2 , jusqu’à un p-Sylow 5r de &pr . La structure de produit semi-direct
de P montre facilement que pour r > 2 , le groupe Sr est non abélien. On a vu
de plus que Sr possède un sous-groupe distingué 7ïr isomorphe à (Sr-i)^ et tel que
= (Fp , + ) . Par une récurrence évidente, on en déduit une suite de composition
de Sr •
{e} = U o - ^ U i XJr — Sr ,
avec:
U r -i^ {S r -iY ; U r-2 = { S r - 2 Y ; ........... ; U i ' ^ { S i f ~ ^(Fp)P^” ,
et, pour 1 < j < r :
Question 5 "
a ) Pour 1 < A; < r , on a: Ent j = ûfe + û^+ip + •••+ arP^~^ . D ’où, en posant
Donc, S est un p-Sylow de © ^ . Les p-Sylow étant tous conjugués entre eux, donc
isomorphes entre eux, on en déduit:
Les p -Sylow de © n sont isomorphes à Si^ x S^^ x •••x S^^ .
'A 'A
Problème 8 :
TH ÉO RÈM E DE V O N STAUDT ET Z /n Z
Rappels et notations
1) Pour tout entier naturel premier p et tout m e Z , o n notera V alp(m ) la p-valuation
de m .
2) Pour tout n G N * y on note:
(¡>{n) , rindicateur d^Euler de n ;
G{n) , le groupe des éléments inversibles de Vanneau ~^lriL I
et (pn : Z ^ /n Z > projection canonique.
3) On rappelle que pour tout entier premier p , le groupe G{p) est cyclique.
4) On rappelle que la suite {Bn)neM des nombres de Bernoulli est la suite de rationnels
déGnie par Videntité suivante dans C[[X]] :
X
expX -1 4 ^ n!
n>0
PARTIE I
(Générateur universel des pour p premier impair fixé).
1 °)
Montrer qu’il existe A G Z tel que (C + Ap)^“ ^ - 1 ^ 0 mod (p^) .
2°)
Soit a, Pyk et £ des éléments de N * tels que: ot> P\ k <p^ \ k = p^ £, et p J( £.
Démontrer:
= 0 mod (p“ .
3 °)
Soit n 6 N , n > 2. En utilisant la question 2) ci-dessus, démontrer :
^(p-l)p"-= ^ 1 jjjo d (pn)
4 °)
Montrer que pour tout entier naturel n > 1, le groupe G{p^) admet Pprt(0) pour
générateur (^ ).
(^) On retrouve en particulier la propriété, vue en Cours d ’une autre manière, que les groupes G{p^)
sont cycliques.
98 Chapitre 1, problème 8
PARTIE II
(Les groupes
1 °)
Pour tout entier impair a et pour tout entier naturel a > 3 , montrer successivement:
= l mod (8) ; = 1 mod (16) ; 2“ “ =^ _
= 1 mod (2“ ) .
2 °)
a ) Préciser les groupes Q{2) et Ç (4 ).
b ) Soit un entier naturel n > 3 ; notons respectivement Gn et Hn les sous-groupes
de Ç(2^) engendrés par (p2^(5) et . Démontrer que card (Gn) = 2^“ ^ ,
que c a r d (Un) = 2 , et que le groupe Ç(2^) est somme directe interne de Gn et Un
(attention à la terminologie “somme directe” , car les groupes en question sont notés
multiplicativement).
PARTIE III
(Obtention de congruences modulo des puissances de p pour p premier impair).
1 °;
Soit deux entiers naturels non nuis M et N tels que N divise M . Posons q = ^
et supposons > 1.
a ) Vérifier qu’il existe un et un seul morphisme d ’anneaux / m ,n • ^ / m z ^/n z
tel que (p^ = fM,N • Vérifier que / m .iv est surjectif et envoie G(M) dans G( N) .
b ) Soit pM,N ' G{M) G{N), ^ Î m ,n ( 0 • Montrer que qm,n est un mor
phisme de groupes surjectif. Si M est une puissance de nombre premier, prouver que
l’application j i-> (/?m (1 -t- jN) est bijective de |0, ç - 1] sur Ker (qm.n ) • Etudier
Ker(^M,iv) pour M et AT quelconques.
2^)
a ) Soit a e h * et (x, y) G J? tels que x = y mod ( p " ) . Démontrer que
= y'P mod .
b ) En déduire qu’il existe un, et un seul, morphisme de groupes ^ : Ç{p°') g(p^+à)
tel que (V X G Z \ p Z ) (p^a (x) = Ppa+b (x * ).
c ) Si t ^ 0 mod (p - 1 ), montrer que c a r d (Ker(!i^)) divise strictement p - 1.
3^)
On suppose ici i = 0 mod (p — 1).
a ) Prouver que c a r d (Ker(îZ^)) = p - 1.
b ) Prouver que lia(^) = Ker(ra+6,i+b) •
4
On suppose à nouveau t = 0 mod (p - 1).
a ) Utiliser 3) ci-dessus pour démontrer la congruence suivante dans Z :
mod (p“+*’) .
A:€ll,p“ -l]l\pZ
Théorème de Von Staudt 99
= (p — mod (p^‘^^) .
PARTIE IV
(Obtention de congruences modulo des puissances de 2)
□ Si (a,/3) G et OL > (5 J on notera le g d^indices
(2^, 2^). On donne ici t G a G N * , on suppose t pair, on
p o se b = V a l2 (i) et u = — . On suppose a > 3 . □
1 °)
Montrer, comme en III-2), qu’il existe un, et un seul, homomorphisme de groupes
0 : 0 (2 “ )
^ 0 (2 “ +*’) tel que (V x 6 2 \ 2 2 ) G o (f2<^{x) = ( p2 o +b { x * ) .
2°)
a ) Montrer que lm(&) C Ker(z\a+ 6,2+ 6) •
b ) Montrer que K e r (0 ) = Ha (voir la définition des Hm à la fin de la partie II).
En déduire que lm (0 ) = Ker(z\a+6,2+6) •
c ) En déduire successivement les congruences suivantes dans Z :
PARTIE V
(Application aux nombres de Bernoulli)
□ P ou r to u t entier naturel prem ier p , on n o te Qp le sous-anneau
d e Q form é par les ^ , où i/ E ^ et 6 E \
1 °)
Soit q un entier naturel > 2 . A partir de l’identité:
X e x p (g A ) - 1 ^ ^
" - X = s ■
k=0
2 °)
Soit P un entier naturel premier impair, et soit t un entier naturel > 2 . Utiliser les
résultats de III-4) et de III-5) pour démontrer:
a ) Si 2t ^ 0 mod (p - 1 ), alors ^ G Qp ;
b ) Si 2t = 0 mod (p - 1 ), alors ^ ^ G Qp .
2t 2tp
Indication: Poser b = V a lp (t ). Dans la relation de 1) ci-dessus, remplacer q par
p°', où a e N ^ est à choisir convenablement, pour exploiter III-4-b) et III-5-c).
3 °)
a ) Vérifier:
B2 3 _ B4 1 ^
b ) Si i > 3 , démontrer:
— - f - + —) € Q 2 •
4i V2 8tJ ^
4 -)
a ) Utiliser ce qui précède pour donner, en fonction de V a lp (2 t), la valeur de
V a lp (P i) pour tout naturel premier impair p , où T>t désigne le dénominateur de —
2t
mis sous forme irréductible.
B2t
b ) Soit V'^ le dénominateur (en le sens ci-dessus) de — . Donner V a l 2(î^i) en
fonction de V a l 2( 2t) .
c ) Déduire de ce qui précède le bien connu Théorème de Von Staudt et Clausen:
-eZ.
p prem ier P
{ p - 1 d iv ise 2£
☆ ☆ ☆
Théorème de Von Staudt 101
SOLUTION
PARTIE I
Question 1 °
Question 2 "
Nous allons calculer Val® Pour cela, nous utiliserons la formule, valable pour
4c:)l-
tout N :
( 1) Valp(7V!) = X : E n t Q
i= l ^
V alp(p “ !) = E n t ( f ) = l + p + p2 + . . . + p “ - i ;
J ^ o c -0 . j= r
= l+ p + ---+ p ““ ^ - 5 ,
avec:
(3) V alp = a - ¡3
[C.)l
La relation (3) entraîne bien ^ = 0 mod (p“ . On notera que (3) est beaucoup
Question 3 "
D ’après la question 1), on a un entier q € J. \ p Z tel que = 1 + p q . D’où, par
développement du binôme:
qp 0 mod (p^n—2—a+i/\ .
);
'r r )
mais U = p^fi , où p G 1^I* , et on vérifie immédiatement que u > a 2 (si a = 0 , c ’est
parce que i/ > 2 , et si a > 1, c’est immédiat par récurrence sur a ). Pour u = , le
terme correspondant dans 5 est p^” ; mais p” “ ^ > n , car n > 3 . En définitive,
on conclut que 5 = 0 mod (p^) puisque chacun des termes de la somme qui constitue
5 est divisible par p^ . On a donc: = 1 mod (p ^ ). Comme p ne
divise pas ç , on a bien:
0(P- 1)P"-» ^ J jjjqJ (pn)
Question 4 °
PARTIE II
Question 1 °
= (1 + 2“ m )2 = 1 + 2“ +^m + ;
Question 2 °
a ) Le groupe Q(2) est réduit à l’élément neutre; on a: Q(4) = {</^4( 1), <^4(—1)} = U 2 .
b ) Il est immédiat que c a r d (iin ) = 2 , car <^2^ ( - l ) est d ’ordre 2 dans le groupe
Ô(2^) .
Pour m > 3 , démontrons la congruence:
PARTIE III
Question 1 °
b ) D ’après ce qu’on vient de voir, qm,n est bien défini, et il est clair que c ’est un
morphisme de groupes. La surjectivité de gM,N est peu évidente; rappelons-en une
preuve: soit fe G tel que p g c d ( /c ,iV ) = 1 ; il s’agit de prouver qu’il existe m e N
tel que p g c d ( m , M ) = l et m — k mod { N ) . Posons:
m = k +N X
n ^) -
^ q prem
rem ier '
L q < M et q / k
Nous allons montrer que m convient. En effet, soit w un diviseur premier de M , d ’où
w < M . Si w \k ^alors w ]{ N et w K g , donc w )( m . Si w J( k , alors
q prem ier
{q<M et g /f c
c a r d {G{M)) _ (j){M)
ca rd (K e r(g M ,N )) =
card (G{N)) <I>{N)
Etudions maintenant le noyau de Qm ,n •
m ) = r<^(e) .
(6)
<I>{N)
premier sous-cas: e = 1
l’isomorphisme d ’anneaux canonique (on sait que / peut être explicité à l’aide de rela
tions de Bezout). Notons S la partie de telle que
Question 2 "
a ) Ecrivons y = X -h kp^ , où A: G Z . D ’après le développement du binôme, on a:
U=p—1 / V
'■p\
( 8) Î/P = rP + ^
I/=l
puisque a > 1, on a: a p > 2 a > a- \ - l . Pour u G |[l,p - 1 ], on sait que (^) G p Z ,
d’où: = 0 mod . Or, 4-1 > û; -h 1. En reportant dans (8), on voit
que y'P —x'P = 0 mod (p^*^^), ce qu’il fallait prouver.
b ) Si 6 = 0 , il est clair que ^ existe et est unique, et que c ’est l’application $
dans 0 (p ^ ). Supposons 6 > 1. L’unicité de ^ découle de la surjectivité de l’application
X i-> (Ppa{x) de Z \ p Z dans G{p° ') . Par récurrence sur b à partir de a) ci-dessus, on
voit que, pour ( x , p ) G Z^ , si a; - p = 0 mod (p ^ ) , alors x^ - y ^ = 0 mod (p“ + ^ ) .
L’application x (ppa+b(x^) est donc constante sur tous les ensembles , où
$ G 0 (p ® ). On en déduit l’existence de . Le fait que ^ est un morphisme de groupes
vient de ce que {xyY = x^y^ pour tout {x, y) e l ? .
c ) On a: p g c d ( p — l , t ) = p g c d ( t — l , u ) . Notons d ce pgcd. Par hypothèse,
d < P — 1 (i.e. d divise p — 1 strictement). Soit x G Z \ p Z . On a m G Z tel que
X = 9'^ mod (p“ ) . Pour que a;* = 1 mod (p®+^), il faut et il suffit que l’on ait:
mt = 0 mod (p - l)) , puisque (ppa+b{6) engendre G{p°'^^) • Cette condition
équivaut à: mu = 0 mod ((p“ ” ^ (p - 1)) , soit, en posant u = ^ et tt; = , à:
mv = 0 mod (p°'~^w)', mais p g c d (u,p^“ ^it;) = 1, donc la condition équivaut à:
m = 0 mod (p°'~^w) . Par suite, Ker(i^) est engendré par (ppa[6^°' , élément de
G{p°') qui est visiblement d ’ordre d. Donc:
106 Chapitre 1, problème 8
Question 3 '
card (K e r(}P )) = p — 1
_ card (g(p°)) _ 1) _
card (lm(!P’)) = =P
card (Ker(!P')) p -1
donc aux deux membres de l’inclusion (9), on a des ensembles finis de même cardinal.
Ces ensembles sont donc égaux, i.e.:
Im(!P') = Ker(ra+M+6)
Question 4 °
(P -l) H Z ) !^W = ( P - l ) ^ 4
΀Im(iP) zee(p” ) Î6Ker(r„+t,,+t)
D ’après le résultat de 1-b) ci-dessus (cas où M est une puissance de nombre premier),
on a, puisque p“ — 1 est pair:
j=P“- i .
E
CeKer(ra+6,i+6)
^= J=0
E K+2^^"■ ,
tandis que, par définition:
X] H (Ppa+b{k*) =iPpa+t,(^ ^
zeOip^-) fc€[l,p®-l]|\pZ fe€[l,p“ -l]\pZ
On en déduit bien la congruence voulue dans Z :
( 10) E = {p - l ) p “ iiiod
AiGll,p--lJ\pZ
Question 5 ”
2 5 ÿ .= ^ ^p„+i( 0*)^ ;
et, pour X e Z \ p Z :
E k* )=dS^ ,
fc6|[l,p“ -ll\pZ
ce qui équivaut à:
(Ppa+b ^ ^^ = dS}p ,
/c6[l,p“ -ll\pZ
soit, en relevant la relation dans Z et en tenant compte que 5^ = 0 :
= 0 mod
(14)
fe€ll,p“ -ll\pZ
PARTIE IV
Question 1 '
Question 2 °
A:Gl[l,2^-i-l]| AiG|[1,2»^-1-1J\2Z
si a = 3 , on obtient: % = V3 + 2^ ; or, 2* = 2^^*’ . Si on suppose t > 6 (i.e. n > 3
puisque 6 > 1 ), alors u2^ > 6 + 3 (preuve immédiate). D ’où 2^ = 0 mod ( 2^+^\ w . ’
d ’après (16), 6/3 = 2 + 2^+^ mod ( 2^+^), d ’où alors 6/3 = 2 + 2^+^ mod ( 2^+3\
posons a > 4 , et qu’on ait prouvé la congruence 6/a -i = 2®“ ^+ 2^+^“ 2 / 2a-i-6-i\
Alors Ua = Va + 2*Ua-i ■ Or, 2U -1 = 2“ +*-3 -I- 2“+<>+‘ -2 mod ( 2“ + 6+ t -i)
on a vu qu’à cause de i > 6 , on a: 2‘ = 0 mod (2*’+ 3 ), d ’où immédiatement
2‘ Wo_i = 0 mod (2“ "''*’) , d ’où en tenant compte de (16) :
Ua = 2“ -2 + 2“ +*’-^ mod ( 2“ +'’) .
Par récurrence sur a ( a > 3 ), on a donc prouvé que:
y. - 2«-2 ^ 2“ + 6- i
(17) (Vi e N, i > 6) E
fe€ll,2<*-l -11
mod ( 2“ +*’) .
PARTIE V
Question 1 "
L’identité proposée est triviale (sommes géométriques finies). Elle s’écrit:
Théorème de Von Staudt 109
^ oo w- k=q—-l-l
n,---y
<‘») (E =E H ( E ■
m=0 n=l r=0 k=0
Pour t e N * , en identifiant les coefficients de des deux membres de (18), on arrive
à:
k=q-l n = i+ l n
1 ^ £Ü. Bf+i-ra
i! ^ ^ n! (i + l - n ) !
ce qui équivaut, en multipliant par t \, à:
k=q-l r=t+l
(19) E
k=i
E r ! ( t - r + l)!
B t-r + i
Question 2 "
Suivons l’indication de l’énoncé. Soit a 6 ; remplaçons g par p^' dans (19). Cela
donne:
fe=p“ - l r=2t+l /^.v,
(20) ^ fc2‘ = p “ B2t+p“ £ ^,(2t _ r + TV •
fe=l r=2
a) cas où 2t ^ 0 mod (p - 1)
b ) cas où 2t = 0 mod (p — 1)
Question 3 "
a ) Puisque B2 = ^ , on a: ^ | G Q 2 ; et puisque B4 = j on a:
110 Chapitre 1, problème 8
b ) Supposons t > 3. Pour a e et a > 3, remplaçons q par 2^“ ^ dans (19); cela
donne:
^ = B2t+2“-i7e„ ,
fe=l
avec:
r=2t+l
( 2i)!
T^a= Ÿ . r! (2i —r + 1)!
r=2
Choisissons a assez grand pour que TZa ^ 2^'^^Q2 > ce qui est visiblement possible.
Posons alors IZa = 2^cr, où (J G © 2 , et où h = V a l 2( 2 t ) . Posons enfin u = ^ •
Utilisons (17). Puisque 2t > 6 , on un A € Z tel que
2°'~^B2t + 2 “ “ ^'^^+^ a = + A 2"^+^ ;
en divisant les deux membres de cette relation par 2“ •2t , on obtient:
B2i ^ ^ ^ ^ .
4t U St 2u U ’
mais J G Q 2 J ^ G Q 2 ) et ^ ^ ^ Q 2 , car u - 1 est pair. Finalement:
( 2 3 ) ^ “ (5 + à ) ^
Question 4 "
a-b ) On se borne au cas où t > 3 , les cas t G {1 ,2 } étant triviaux. Pour tout nombre
premier p , posons: Up = ^vJp(2) , et, si p > 3 et p — 1 |t , posons Vp = — .
Lorsque p est premier impair, on déduit de (21) et (22):
si P - 1 I 2i , alors Valp{T>t) = 0 ;
si P - 1 I 2t , alors ValplVt) = Valp(upp^'^^^^p^^*^) = 1+ V alp(2t) = 1 + V alp(t) .
Lorsque p = 2 , on déduit de (23):
V a l 2(r>t) = V a l 2( 8t) = 2 + V a l 2( 2t) , (d’où: V a l 2( A ) = 1 + V a l 2( 2t) ).
c ) Pour tout nombre premier p (pair ou non), les résultats ci-dessus donnent:
B2t + ^ € Qp si p - 1 I 2t
(24)
B2t € Qp si p - 1 / 2i
Soit 9 3 1 l’ensemble des nombres premiers p tels que ^ “ 1 divise 2 t , et soit Jt
le dénominateur de B2t , c ’est-à-dire l’élément d e qui vérifie dB2t ^ ^ et
p g c d (d , dB 2i ) = 1. D ’après (24), on a:
V aal l p(JA
V W -- |i ^^ si peï&t
ce qui donne déjà la formule:
(25) j,= iI p
p€?8t
Posons: Pt = SpçjB^ ^ ; pour tout p G 93*, il est clair que P* - - G Qp , et pour tout
nombre premier p ^ SB*, on a: P* G Qp . Avec (24), on en déduit:
(26) B2t + Pt 6 fl Qp
{ p prem ier
n = 2
PGW’"
{ p prem ier
Théorème de Von Staudt 111
La relation (26) entraîne donc: B2t -^Pt G Z , ce qui prouve le théorème de Von Staudt-
Clausen.
d ) Ce qu^on vient de voir montre en particulier:
2tJt
Valp(2i)
n P
P premier, p —i y 2t
Cela prouve que le numérateur Ait = Jt B2t de B2t est divisible par:
pValp(2t)
P premier, p - 1 / 2t
Or, le théorème de Von Staudt-Clausen ne donne pas à lui seul ce renseignement sur
Mt : il permet juste d ’affirmer que pour tout p G fB t , on a: Ait ^ 0 mod ( p ) , et
V alp(Jt) = 1 . Les résultats a) et b) ci-dessus sont donc strictement plus précis que le
théorème de Von Staudt.
112 Chapitre I, problème 8
Rappels et notations
Z désigne Vanneau des entiers relatifs; R désigne le corps des réels, et IR^ le groupe
multiplicatif R \ { 0} ; C désigne le corps complexe, et C * désigne C \ { 0} . Pour
(x,y) e R^ et Z = X -h i y e C , on pose x = SR(^) et y = ^{z) ; C[X] désigne la
C-aigèbre des polynômes en Vindéterminée X sur C ; Vexponentielle sur C est notée
Z e x p (z) ou Z 1-^ . Les notions de morphisme et d ^endomorphisme de groupes
sont supposées connues.
Les deux premières questions de la seconde partie et les trois premières de la troisième
partie sont indépendantes de la première partie.
PARTIE I
Soit G l’ensemble des morphismes continus g du groupe additif (C, + ) dans le groupe
multiplicatif ( C * , x ) .
1 °)
Montrer que G est muni canoniquement d ’une structure de groupe multiplicatif
abélien.
2 °)
Soit (a, 6) G C^ ; désignons par (p{a, b) l’application de C dans C ^ définie par:
(p{a, b){z) = e x p (^a^(z) + b^{z)).
Vérifier que (p{a, b) appartient à G et que (p{a, b) est surjective si et seulement si la
famille {a, b} est libre, lorsque l’espace C sera considéré comme un espace vectoriel sur
IR. Supposons que o et 6 ne sont pas tous les deux nuis; établir que les points, dont
les aiRxes sont les éléments du noyau de cette application b) , constituent, selon que
la famille {a, 6} est libre ou non, un ensemble dénombrable de points alignés ou une
famille finie ou dénombrable de droites parallèles.
3 °)
Montrer que l’application (p, qui associe au couple (a, b) G le morphisme (p{a, b)
de G , est un morphisme injectif du groupe additif (C^, 4-) dans le groupe G .
4 °)
Soit g e G ] montrer brièvement que la restriction / de ^ à est une application
continue de IR dans C qui ne s’annule pas.
Soit F la fonction définie sur IR par:
poo
F{x) = / f{t)dt.
Jo
Montrer:
(V {x, y) e R2) F{x + y) = F{x) + f{x)F{y).
114 Chapitre 1, problème 9
En remarquant que cette fonction F n’est pas identiquement nulle, montrer que la
fonction / est indéfiniment dérivable et est solution d ’une équation différentielle; en
déduire / .
Question 5 °
PARTIE II
1 °)
Soient P G Z, a G C ; montrer que l’application 0(p, a) est définie par:
appartient à H .
2°)
Montrer que l’application 'ip de ( Z x C , + ) dans H définie par (p, a) i—>'0(p, a) est
un morphisme injectif du groupe (Z x C, + ) dans H .
3 °)
Montrer, à l’aide de la première partie, que ce morphisme xp est surjectif.
4 °)
Soit h un endomorphisme rationnel (c’est à dire h e H y et en plus, h est une
fonction rationnelle. Montrer qu’il existe p G Z tel que h = ‘0 (p, 0 ).
5 °)
Soit /il un endomorphisme continu du groupe multiplicatif R * . Montrer qu’il existe
un réel € égal à 1 ou -1 tel que: GR* j (^hi{-x) = ehi{xŸj .
Préciser, en utilisant la question 3), les endomorphismes continus du groupe multi
plicatif R ^ .
PARTIE III
Le résultat: ’’ toute matrice carrée complexe d ’ordre n ( n > 2 ) est semblable à une
matrice triangulaire supérieure ” sera admis.
L ’espace vectoriel des matrices carrées complexes d ’ordre n a une dimension finie; il
sera supposé muni d ’une norme; soit G L( n, C ) le sous-ensemble des matrices inversibles.
Soit p un morphisme continu du groupe G L (n , C) dans le groupe multiplicatif C * .
1
Montrer que deux matrices semblables de G L ( n , C ) ont même image par p .
2 °)
Soit A une matrice triangulaire supérieure inversible; montrer que les deux matrices
A ' et A " , définies ci-dessous, ont même image:
3°)
Montrer que l’image par cette application p d ’une matrice triangulaire supérieure
M , dont les éléments diagonaux valent 1 , est égale à 1.
Indication: Soit M = {mij)i,j=i,...,n cette matrice, considérer les matrices A\x) et
A” {x) associées à la matrice A{x) définie par:
-A(x) = •^11 ~ ~ '^ij
pour les autres valeurs de i et de j ; faire tendre le réel x vers -foo ; achever la
démonstration par récurrence.
En déduire que si A est une matrice élément de G L ( n , C ) de valeurs propres
Al, A2, . . . , An , distinctes ou non, p{A) est égale à la valeur de p sur la matrice dia
gonale d ’éléments Ai, A2, . . . , An •
4 ‘)
Montrer que, pour toute matrice A élément de GL ( n , C ) , la valeur prise par p sur
A est égale à celle prise par p sur la matrice diagonale d ’éléments diagonaux:
d u = d e t A, du = 1 pour 2 <i <n .
En déduire: G Z , 3a G C : Vi4 6 G L ( n , C ) p{A) = a )(d e t A ) .
5
Déterminer les morphismes rationnels p de G L ( n , C ) dans le groupe multiplicatif
( “rationnel” signifie: fonction rationnelle des coefficients de la matrice).
☆ ☆ ☆
Concours des Mines, 1984 117
SOLUTION
PARTIE I
Question 1 "
La loi interne sur G est le produit ’’ point par point” : pour u e G et v e G, uv est
défini par >2: i-> u(z)v(z) (z e C ) . On a bien uv e G (c’est dû au fait que le groupe
( C * , x) est abélien) et la loi interne ainsi définie sur G est une loi de groupe abélien
(les vérifications sont triviales); c ’est la loi demandée dans l’énoncé. Observons que G
est un sous-groupe du groupe ^ (C, C * ) de toutes les fonctions C —> C * , groupe
défini par la loi interne analogue (n, v) i—^ uv définie ci-dessus.
Question 2 "
• Pour Z e C et t G C , on a:
^a,b{z -\-t) = e x p (adî{z H-1) + b^{z 4- 1)) = ex p (a9Î(z) + b^{z) -h a9î(t) -h b^{t))
= ^a,b{z)(pa,b{t).
On en déduit: € G.
• Si ( a, 6 ) est une IR-base de C , l’application ^a,b : C —> C, z i-> a^{z) + b^{z)
est un isomorphisme de IR-e.v. Comme exp : C —> est surjectif, il en découle que
(Pa,b = e x p o^a,b est surjective.
Inversement, supposons que a et 6 soient IR-liés. Par exemple b = Xa, avec A G IR .
Alors l’image Im(îZ'a,6) est contenue dans une IR -droite vectorielle V = U. c de (cG
C ) . Donc est contenue dans U = {ex p (tc)}tçR . Posons c = a + i / 3 , où
{a, /3) e M? . Si P = 0, alors U C IR , donc Im((/?a,6) ^ C * . Si on a: a = 0 , alors
î/ C U , d ’où lm{(pa,b) ^ C * . Si a ^ 0 et P ^ 0, posons $ = _ e 2 W / 3 . Qn voit
aisément que ^ G C * \ /7 ; en effet s’il existait t G IR tel que ^ , on aurait
^ = ^27roc/p^in ^ ^ ^ ^ d»où = - 1 , ce qui est
absurde, et qui prouve bien que ^ , Ainsi dans tous les cas, on a: Im(<^a,6) ^ C * .
Donc:
• (fa,b est surjectif ssi (a, b) est une IR -base de C .
• Supposons (a, b) ( 0, 0) .
P re m ie r cas: (a, b) est une IR -b a se d e C .
Alors ^a,b défini ci-dessus est un isomorphisme de ( C , + ) sur lui même; donc
Ker((/?a,fe) = ^â,b • ^e,is on sait que K e r (e x p ) = 2i 7rZ ; on en déduit
que Ker(v?a,6) = = ( 3^-j‘ (2i 7r) ) Z : on obtient une partie de C semblable
à Z .
D e u x iè m e cas: (a, b) est IR -lié.
Alors on a un c G C * tel que lm{^a,b) = V = Uc. Dans ce cas:
3^)
Il est clair que Tapplication y? : —> G, (a, b) i—> <^(a, b) = est un morphisme
du groupe ( C^, +) dans la groupe G . Cherchons son noyau. En vertu de l’étude faire
à la question 2) ci-dessus, pour que (p{a,b) = ea , i.e. pour que (Pa,b{z) = 1 pour tout
Z G C , il faut et il suffit que a = b = 0 (on a vu en effet que si (a, b) / ( 0,0) , on n’a
jamais: Ker(</?a,6) = C ) . Donc, Ker[(p) = { ( 0, 0) } . Donc (p est injectif.
4 °)
• Par définition, / est un morphisme continu du groupe ( R , -f ) dans le groupe
( , + ) (il est clair, en particulier, que / ne s’annule pas). La continuité de / résulte
de celle de g (toute restriction d ’une application continue est continue).
• Soit (a;, y) G R^ . On a:
px-\-y px px+y
F{x -f- y) = / f{t)dt = / f{t)dt + / f{t)dt .
Jo Jo Jx
Le changement de variable t x -\-u donne, en tenant compte du fait que / est un
morphisme de (R, + ) dans (C ^ , x ) :
px-^y py py
/ f{t)dt = f { x + u)du = / f{x)f{u)du = f{x)F{y) .
Jx Jo Jo
On a donc bien:
(1) F{x + y) = F{x) + f{x)F(y) .
Puisque / est continue, F est dérivable, de dérivée / (théorème de Leibnitz). Et
comme / ^ 0 , on voit que F ^ 0 . Fixons yo € R tel que F{yo) ^ 0, En appliquant
( 1) avec yo au lieu de y , on obtient: f{x) = — 7 • Donc / est de classe
^(yo)
, comme F . Donc F est de classe , puisque f = F ' , Une récurrence aisée permet,
en continuant, de déduire que F est de classe , et donc que / est de classe .
Maintenant, en dérivant par rapport à a; la relation:
(v(rr,y)€R 2) f i x + y) = f { x ) f { y ) ,
on obtient:
( V {x, y) € IR2 ) f'{x + y) = f'{x)f{y) ,
d ’où, avec a; 0 : / '( y ) = C f (y) , avec C = / ' ( 0 ) . D ’où immédiatement, par
intégration:
( Vy GR ) / ( y ) = / ( 0) ex p (C y ) = e x p (C y ) ,
car / ( 0) = 1 puisque / est un morphisme de groupes.
5°)
Pour répondre à cette question, il reste uniquement à prouver la surjectivité de (p.
Soit g e G . Les applications u = g\ C * et V C* , X g{i-x) sont
manifestement des morphismes continus du groupe (R, -h) dans le groupe ( C * , x ) .
En fait, on a montré en 4) ci-dessus que tout morphisme continu du groupe (R, -H)
dans le groupe (C ^ , x ) est de la forme y e x p ( C y ) , avec un G G C .
Concours des Mines, 1984 119
On a donc (a, 6) G tel que: u{x) = exp (a x) et v{x) = exp{bx) pour tout
X e R . En tenant compte de ce que g est un morphisme de (C, + ) dans ( C * , x ) , en
posant Z = x-{- Ly avec a; G IR et y on o.:
g{z) = g{x + i y ) = g{x)g{±y) = u(x)v{y) = exp(aa:) exç{by) = exp (a x + by)
= e x p ( a 3ii(2:) -\-b^{z)) = ^a,b{^) ,
d ’où g = (pa^b • La surjectivité de (p en découle, ce qui achève d ’établir que <p est un
isomorphisme de ( C^, +) sur G.
PARTIE II
(La structure de groupe de H est celle définie “point par point” , de façon analogue à
celle de G .)
Question 1 °
Pour (zi,Z2) g C* x C^ ,o n a :
}p(p,a)(zi,Z2) = (zi,Z2)^exp(aLog |ziZ2 |) = z^z^ e x p (aLog| |+ a L o g \z2 \)
= (!^(P.a)(^i)) X (!f(P .a)(^ 2)) ■
De plus !Z^(p, a)( l) = 1, et il est clair que ^{p^a) est continue, car la fonction L og est
continue sur la fonction ex p l’est sur IR, et l’application z z^ est continue
sur C . Donc: ^{p^a) e H .
Q u estion 2°
Q u estion 3"
Question 4 °
L’hypothèse que h est rationnelle signifie qu’il existe U e C[X] et n G Z tel que:
C/(0) 0 , et (yZ G C * )
h{z) = z~‘^U{z) (remarquons que ce couple (C/,n) est
unique). Comme l’application Pn : —> C * , z z'^ appartient à H , l’application
î] = hPn appartient aussi à H . Donc (p,a) G Z x C et on a ?; = a ) . L’application
6 = rjP-p appartient aussi à , et on a:
Question 5 "
Remarque 1:
Nous avons suivi point par point la méthode suggérée par l’énoncé. Le coeur de la
solution de cette question est l’établissement de la propriété que les seuls morphismes
continus de groupe: 1R+ —►IR+ sont les Va , fait qu’on a déduit des résultats de la
question II-3). Mais cette propriété est facile à prouver directement, sans passer par C ;
le lecteur pourra reconstituer une preuve directe très simple en suivant le canevas que
voici, où le détail des preuves reste à mettre au point (ce qui ne présente pas de difficulté
sérieuse):
é t a p e 1:
Les seuls endomorphismes continus (lR,+)-+(IR,+) sont les homothéties, i.e. les applications
du type xi-^ax , où aGiR est fixé,
é t a p e 2:
L ’application E: est à la fois un homéomorphisme et un isomorphisme de
groupes: (R,+)-+(IR* , x ) , dont la réciproque est l’application L de R* dans R , qui à x associe
Loga;.
é ta p e 3:
L ’application f*-*EofoL établit un isomorphisme du groupe des endomorphismes continus
de (R,+) sur le groupe des endomorphismes continus de (R* ,x ) .
é ta p e 4:
Conclure. ^
PARTIE III
Question 1 ”
Question 2 "
Soit D = d i a g ( a i , i , . . . ,an,n) • Puisque A est inversible, les sont tous non nuis,
donc D est elle aussi inversible. On vérifie que:
= diag(o];j,..., o"J,) ; A' = D ~^A \ A " = AD ~^ ,
d ’où: A" = DAD~^. Donc A” est semblable à A . D ’après la question 1), il en découle:
p (A ') = p ( ^ " ) .
Question 3 °
f 1 mi,2 TTii.n
X * * ’ x
0
A'{x) = A "(x ) = M
N
^0 J
122 Chapitre 1, problème 9
On en déduit:
r 1 0 ... 0 ^
0
A ' { x ) ------------- » Ñ =
cc—>+oo N
. 0 *
d ’après la continuité de p , il en résulte que p[A'{x)) p{N) . Comme on a:
x —^+oo
p[A'{x)) = p{A"{x)) pour tout X > 0 (cf. question 2) ci-dessus ), on en déduit:
p{ M) =p( N) .
Supposons prouvé que tout morphisme continu G L (n - 1 , C ) C * prenne la valeur
1 sur les matrices trigonales supérieures unipotentes. Pour toute P € G L (n - 1 , C ) ,
soit l’élément P e G L ( n , C ) défini par:
1 0 . . . O ' )
0
P =
p
< 0 J
A= 0
9>n—l,n
0 0 An
p(B~^A) = 1 ;
supérieure unipotente. D ’après le résultat de a) ci-dessus, on a donc:
d ’où, puisque p est un morphisme de groupes: 1 = p{B~^)p{A) = [p{B))~^p[A) , i.e.
p{A) = p[B ) , ce qu’on voulait établir.
Question 4 °
a ) Supposons n > 1 . Soit ( A i , . . . , An) une liste des valeurs propres de A ; posons
B = d i a g ( A i , . . . , A n ) . On vient de voir que p{A) = p { B ) .
Soit Bi = d i a g ( l , . . . , 1, Ai, 1 , . . . , 1), avec Ai au rang i . Alors B = B 1 B 2 ” - Bn ,
n
donc p{B) = J J p{Di). Pour 2 < i <71 ^notons Ti la matrice de la transposition (z, 1)
¿=1
( Ti e G L ( n, C ) ); on a: TiBiTi = D ■ = diag(Ai, 1, . . . , 1, . . . 1) et d ’après le résultat
de 1) ci-dessus: p ( A ) = pi^i) • Donc:
Question 5 °
Rappelons que toute fonction rationnelle d ’un ouvert de (où iV G 1^ ^ ) dans C est
continue. Conservons les notations Gn introduites en 4), ainsi que les notations pp et V .
Supposons P e Gn - Alors Pp ^ H et pp est rationnel (toute composée d ’applications
rationnelles l’est encore). D ’après II-4), on a donc un p G Z tel que pp = ¿^(p,0). D ’où,
en revenant à la question 4) ci-dessus:
P = ^{p, 0) o V = V^.
Inversement, pour tout p G Z , l’application est un morphisme rationnel du groupe
G L( n, C ) dans le groupe ( C ^ , x ). La surjectivité de V montre que vaut partout
1 ssi P = 0 . En conclusion:
Les morphismes rationnels de G L ( n , C ) dans ( C * , x ) forment un sous-groupe
de Gn • L^application de Z dans Gn qui à p associe iP(PjO) o V déñnit un
isomorphisme de (Z, +) sur ce sous-groupe.
Remarque 2:
On pouvait faire l’économie de III-3-b) et du début de III-4-a) pour arriver à la
formule p(D) = p ^ d i a g ( d e t ( A ) , 1 , . . . , l) j , en utilisant seulement le résultat de III-
3-a). Il suffisait en effet d’écrire A = T1T2 ••• •d i a g ( d e t ( A ) , 1, . . . , l ) , où les
sont des matrices de transvections (résultat d ’algèbre linéaire élémentaire), toutes étant
trigonales supérieures. Les % sont en particulier unipotentes supérieures, d ’où p(7¿) = 1
quel que soit i . D ’où:
Remarque 3:
En se fondant sur la génération de GL(n,AT) par les matrices de transvection et
les matrices de dilatation (génération qu’on vient de rappeler ci-dessus pour AT = C ) ,
on peut démontrer facilement que pour tout n G N ^ et tout corps commutatif K , les
seuls morphismes de groupes rationnels de GL ( n , A") dans sont les morphismes
de la forme A ( d e t ( A ) ) ^ , où p G Z . Il faut distinguer deux cas, selon que K est
infini ou fini. Dans ce dernier cas, l’hypothèse de rationalité est inconsistante (elle ne
rajoute rien, car toute application de G L (n , AT) dans K est alors polynomiale); il faut
alors utiliser le fait que le groupe multiplicatif (AT ^ , x ) est cyclique ^
^ ^
Chapitre 2
ANNEAUX,
POLYNÔMES
Problème 10
P R E AM BU LE
La partie II ne dépend que de la question I-l), 1-2) et I-3-a). Dans tout le problème, on
pose: j = e x p ( ^ ) et w = 1 - j .
1 ■)
a ) Montrer que JC est un sous-corps de C et que S est un sous-anneau de JC. Pour
(z,t) e JC X JC, préciser N{zt).
b ) Soit Z e JC. Montrer: z e £ ( n (^) e N et Tr{z) G Z ) .
c ) Soit U le groupe des éléments inversibles de S . Pour u e € , montrer que u est
élément de U ssi on a: N(it) = 1. Déterminer le groupe U .
2 °)
a ) Soit {z, t) e £ X {S \ { 0 } ) . On pose: j j v , où (u,v) e Q x Q , et on
note uo et vq des éléments de Z tels que: \u - uq \< ^ et |v - uo | < j . Prouver
que l’élément r = z - t{uo + ju o ) vérifie: N(r) < N (t).
b ) En déduire que l’anneau £ est euclidien, donc principal.
3 °)
a ) Montrer que 2 et zu sont des éléments irréductibles dans £ . Déterminer les corps
^¡2£ ^lw£ • Préciser leur cardinal.
b ) Soit z e £ . Prouver que si N(2:) est un nombre premier dans Z , alors z est
irréductible dans £ . La réciproque est-elle vraie?
c ) Soit z = x-h J y un élément irréductible de £ , avec x € , y e Z * et x ^ y .
Quelle est la décomposition de n ( z ) en facteurs irréductibles dans £ ? En déduire que
N ( z ) est premier dans Z . Prouver de plus: ou bien z e wU ; ou bien p = n ( z ) peut
- X
i l .3 / ^ ’
128 Chapitre 2, problème 10
4 °)
Soit a et b deux entiers naturels non nuis premiers entre eux. Soit s e £ irréductible
dans £ tel que s divise + 36^ dans £ , et que + 36^ ne soit divisible ni par 2,
ni par 3. Montrer qu’alors: s Z Y flZ = 0 , e t s ^ wU . En déduire que tout diviseur de
a^ + 3 6^ dans N * qui est premier dans Z est de la forme 3m + 1 avec m G N * . En
déduire qu’il existe une infinité de nombres premiers de la forme 3m + 1 avec m G N * .
5
a ) Montrer que pour tout élément irréductible s de , le corps ^/s £ est fini;
calculer son cardinal suivant les valeurs de s trouvées en 3-c).
b ) Si s e £ est irréductible et si a G N * , calculer le cardinal de l’anneau ^¡s^£ \
enfin, pour a e £ \ {0 } , étudier l’anneau ^¡a£ •
1
Soit X e £ , non divisible par w . Démontrer l’existence de e G { —1 ,1 } tel que
x^ = € mod(tu'^) dans £ . (Utiliser la structure du corps )•
2 °)
Soit {x^y^z) un élément de T 3 , En utilisant 1) et en raisonnant par l’absurde,
montrer que l’un au moins des trois nombres x, y, z est divisible par w dans £ . Montrer
qu’il existe des éléments 7/, ( dans £ \ { 0} , deux à deux premiers entre eux, tels que
3°)
Notons l’ensemble des quintuplets
4 °)
Quels sont les éléments de ^3 ?
☆ ☆ ☆
Théorème de Fermat pour p=3 131
SOLUTION
PARTIE I
Question 1 "
Question 2 °
a ) On a:
d’où:
b ) Il est d’autre part bien clair que si z divise z' dans £ , alors n (z ') > n (z ) , car
la fonction N est à valeurs dans N ' En définitive, nL v ®st un stathme
Ic-\{0) I
euclidien de l’anneau £ . Par suite, l’anneau £ est euclidien (donc principal, et donc
factoriel ).
Question 3 "
a ) L’entier n ( îï7) = (1 - j ) ( l - j^ ) = 3 est premier dans Z . D ’après les résultats de
b) ci-dessous, il en découle que w est irréductible dans £ .
132 Chapitre 2, problème 10
Corps ^¡28
Corps ^¡w8
z = xx +
+ jj yy ; -—zz = - X - jy
-p z = y -j(x -y ) ; = -y + y)
= y -x -jx ; -j^ z = - y = X - y + j x
© ■ (7 )-(7 )-'
Chapitre 2, problème 10
Donc —3 est résidu quadratique m od (p ). On peut donc trouver x e Z\pZ tel que
+ 3 = 0 m o d (p ). Par suite p divise -f 3y^ dans N , avec: X e
(vérifiant donc X ^ p Z ) , et Y = 1 e N (donc y ^ pZ ). On a: X Y = 0 mod(p)
dans Z . Il existe donc A G N tel que + 3y^ = Xp, d ’où:
A P = (X + i Y V 3 ){X - iYy/3) = {X-\- (2 j + l)y) {X - (2j + l)y)
= (X + y + 2jy)(A: - y - 2j y ) .
Or = {1, - j , - 1 - D, - 1 , j , 1 4- j } , donc ni X + y + 2 j y ni X - Y - 2 jY ne sont
inversibles dans S . De plus, comme 2 y ^ pZ , aucun des deux nombres X + Y + 2 j y
et X — y — 2 j y n’est multiple de p dans S . Pourtant, d’après le théorème de Gauss,
si p était irréductible dans S , il diviserait l’un ou l’autre. Donc p n’est pas irréductible
dans 6 .
En raisonnant comme dans le premier sous-cas, on voit qu’un facteur irréductible
^ de p dans S ^n’est associé dans S à aucun élément de Z . Donc z = x + j y
avec (x,p ) G Z^ et xy{x - y) ^ 0. Si dans 5 , l’élément z était associé à w ,
alors N{z) = N{w) = 3 diviserait N{p) = p^ dans Z , ce qui est impossible car p
est premier dans Z et p > 5. Donc z n’est pas associé à w dans S , Donc z et z
sont non associés dans E , car: z = a; — p — j p , et les associés de z dans E sont:
a :4 - jp , p - j ( a : - p ) , p-x-jx,^ -a ; - jp , -p + j(a ;-p ), x -p + jx :le
seul pouvant être égal à z est —x — j p , ce qui obligerait —x = x — p, i.e p = 2 x ,
ce qui entraînerait z = x ( l H- 2 j ) G w E , d ’où z associé à tu , ce qui n’est pas vérifié
ainsi qu’on vient de le voir. Puisque la conjugaison des nombres complexes induit un
automorphisme de E qui conserve p , les nombres z et z divisent tous deux p dans E ,
et z est irréductible comme z . Puisque z et z sont non associés dans E , le produit
zz divise p dans E . Mais en appliquant 3-c), on voit que zz = q est premier dans
Z . Si on écrit p = rq ^ avec r e E on a,: r = ^ G Q n £ ^ = Z , e t , puisque p est
premier dans Z : r G { —1, 1} . Finalement, on a: p = zz . Et comme nous savons que:
z = X + j p avec xp(x - p) ^ 0 , x et y dans Z et z ^ voU, nous déduisons de 3-c)
que p = -f 35^ où A et 5 appartiennent à N * et sont tels que z soit associé
dans E à ou à A - 2 B - 2 j B .
Question 4 "
On a: (a^ 4- 36^)^ = N(a^ 4- 36^). Ecrivons 4- 36^ = $X , avec X e E . Si s G wU ,
alors on a: N(a^ + 3 6^) = n ( s ) n (A) = 3 n (A) , donc 3 divise (a^ 4- 36^)^ dans Z ,
par suite, 3 divise + 36^ dans Z , contrairement à l’hypothèse. Donc: s ^ wU .
Supposons s associé à un élément de Z dans E . On peut alors supposer que s G Z ;
puisque s est irréductible dans E , c ’est dans Z un nombre premier = 2 m o d (3 ). De
2 I 01,2
plus, A = — ----- e Q n E = Z , donc 4- 36^ = s A est une factorisation dans Z .
On a:
(a ^ + 3fe2) = (o + i6 ^ /3 )(a - ib V z ) = (o + 6 + 2j6 )(a - b - 2 j b ) .
Théorème de Fermat pour p=3 135
Question 5 °
a ) On peut supposer s £ ^ 2 S et sS ^ wS .
• Si s est associé dans £ à p G Z premier dans Z , tel que p = 2 m o d (3 ), alors
on obtient un isomorphisme de groupes additifs:
(2) 7 p £ = ^ fs£ X ^ ls £ -
Mais ca rd [^ / p £) = p ^ , car le groupe additif de ^/s£ est, comme ci-dessus, iso
morphe à {^!pj_) . D ’autre part, les corps ^/s£ et ^/s£ sont isomorphes, car
l’automorphisme de l’anneau £ issu de la conjugaison des nombres complexes induit
un isomorphisme entre les corps ^/s£ et ^/s£ • De ( 2), on déduit donc que le corps
^/s£ est fini, et que:
= ca.rd.{^/s8) X ca r d {^ / s e) = ( c a r d (¿^/5 g ) ) ,
c a r d ( ^/aS ) = n ( ^Isf'S ) “ Il
i=l
= N ( ] ^ sf*) = N(a)
2=1
2=1
C o n c lu s io n g é n é r a le :
PARTIE II
Question 1 "
Question 2 °
Supposons XyPyZ tous trois dans £ \ w £ . Il existe alors e ' yS"yS”' dans { —1, 1} tels
que x^ = e ' mod(tu^), = e" mod(zi7'^) et = e ” ' mod(ti7'^) dans £ . D ’où,
d ’après l’équation qui définit {T^ , la congruence suivante dans £ :
= 0 mod(‘Cu'^)
Or, e' + e" + 5" G { - 3 , - 1 , 1 , 3 } , et aucun des 4 nombres - 3 , - 1 , 1 , 3 n’appartient
à w^£ = 9 5 . D ’où une contradiction. Donc l’un au moins des nombres x, y, z est
divisible par w dans £ . Soit b un p.g.c.d. de x, y, dans £ . Posons:
^ (5 ’ ^ (5 ’ ^“ 5
Alors on a: = 0 . donc tout diviseur commun dans £ à deux des trois nombres
^ , rj, C et qui est irréductible dans £ doit diviser le troisième, donc en définitive est
inversible dans £ . Autrement dit, les nombres ^ , tj , < sont deux à deux premiers entre
eux.
Théorème de Fermat pour p=3 137
Question 3 "
d ) En tenant compte que a, 6, et c sont premiers entre eux, l’examen des s -valuations
dans chaque membre de (3), pour s e £ irréductible dans £, montre immédiatement
qu’il existe X, ¡i et u dans £ \ { 0} et u\ w' dans U tels que:
a = u'X^ ; b = u'i/ ; c= .
On a: a + 6j H- c j^ = -f B j -h c j^ ) = 0 . Donc après division par u ' , on obtient
v\ et wi dans U tels que:
(4) = 0
Puisque n > 2 , on déduit de (4):
A^ + = 0 mod(îu^) dans £ .
Mais V a l^ (A ) = Val^{fj,) = 0 , donc d ’après la question 1), on peut trouver dans
{ - 1 , 1 } des éléments €i et €2 tels que - €i e vo^£ et - £2 G w^£ . Avec un tel
choix de (£ i ,£ 2) , on a:
+ ViC2 G w^£
Donc vi = - е \£2 ^ mod(îu^) dans £ . Posons: e = -£\£2 ^ ; v[ = £V\. Alors
v[ = 1 mod(ix7^) dans £ , et v [ e l i . Or, U = {1, - j , j^ , - 1 , j , - j ^ } • D ’où:
V a l^ (l-l) = +00 ; V a l^ [l - ( - ! ) ] = Val^(2) = 0
Val„,(l + j ) = V al^(-j^) = 0; V a l „ ( l - j ) = Val^(a7) = 1
V a lt „ ( l-j2 ) = Val^(-j2a7) = 1; Val^(l + j2) = Valc,(-D) = 0
Donc le seul a; G ¿Y tel que: V a l^ {l—x) > 3 , est a; = 1. Puisque V a l ^ ( l - 'y i ) > 3 ,
nécessairement v[ = 1. Donc Vi = e v[ G { - 1 , 1 } . Posons: ni = . Alors (4) donne:
(5) A^ + = 0 .
Mais dans la relation (5), on a V a l^ (i/) = 0 car Valtj 7(c) = 3n - 3 . Comme a, b et c
sont deux à deux premiers entre eux, on en déduit que X, fii, u et w sont aussi deux
à deux premiers entre eux. Autrement dit, ( 5) est une équation du même type que celle
définissant (^ 3) , où l’on a remplacé n par n - 1 .
138 Chapitre 2, problème 10
Question 4
En conséquence, l’ensemble {fFz) est vide. Car on a vu que si [Tz) avait un élément,
(.F3) en aurait aussi un.
Dans ce cas p = 3 , on a donc prouvé une version plus puissante du théorème de
Fermat, à savoir:
Véquation de Fermat qui définit (F 3) n ’a aucune solution dans Vanneau S .
'A' A
Problème 11 :
PR E AM BU LE
î n = 22” + l
(On a:
îo = 3; 5i=5; ^^ = 17; Î 3 = 257 ; ^4 = 65 537 ; ^5 = 4 294 967 297 .
Le nombre est premier si z < 4, mais Jg = 641 x 6700417, les deux facteurs étant
premiers. On ignore s^il existe n > 5 tel que soit premier, mais on connaît des
non premiers pour n > 6 , par exemple, est non premier).
3) Soit m e ; soit / : Z —> C une fonction m-périodique. Si C Z est
une partie telle que l’application canonique de Z dans ^ /m Z induise une bijection de
£ sur ^ /m Z ) nombre ^ f{k) est alors indépendant du choix de . La valeur
ke.s
commune des sommes ^ f{k) sera notée Y. •
kÇ.S k mod(m)
PARTIE I
1 °)
Soit n un entier > 2 ; démontrer: pour que n soit premier , il faut et il suffit qu’il
existe un entier a tel que: = 1 m o d (n ), et que, pour tout diviseur d premier
de n — 1 , on ait ^ 1 m o d (n ).
2°)
En désignant encore par n un entier naturel > 2 , montrer que s’il existe a €
tel que:
aUSr.-!) = _ i mod( 5 „ ) ,
alors le nombre de Fermat est premier.
PARTIE II
Dans cette partie, on désigne par p et g deux nombres premiers impairs distincts, et
on pose: ( = ex p ^ .
140 Chapitre 2, problème 11
1 °)
Soit iV € N *; démontrer, pour ^ € IR \ ttZ :
N
s i n ( 2iV
s iinl9
n ^ ^ 2N + 1 J
2^)
^ _ ^-kq
Soit ^ = n _ >-fe ’ démontrer:
fc=i ^
(p-i)(q-i) „ 2 2^7r . 2 2fe7T
A= 2 2 JJ sin'^-------- sin'^-------
1 i<<<^
3 °)
Pour tout nombre premier vo , on considère la fonction symbole de Legendre attachée
à w , ainsi définie sur Z \ wJ. :
' x\ f +1 si X est résidu quadratique mod(îï7)
si X est non résidu quadratique mod(cî7)
(on rappelle que x est dit résidu quadratique mod(îï 7) ssi il existe y 6 Z tel que
x = y^ mod(îu) ).
Pour chaque A; G [1, , soit pk Tunique entier dans [—V - V i qui soit congru
à qk m o d (p ). ( Donc, ^ 0 ).
a ) Montrer que le nombre A du 2) ci-dessus est égal à (-1 )^ , où p désigne le
cardinal de l’ensemble des A; G |1, tels que pA; < 0 •
^ )
Démontrer alors la loi de réciprocité quadratique de Legendre:
m (P X ( î ) = (-1 ) *
5 ’ )
Soit n un entier > 2 .
a ) En utilisant (1 ), et en supposant que 5^^ est premier, calculer ( 7^ ) .
PARTIE III
On désigne ici par q un nombre premier. On pose G = l - f X + X^H------- .
1 ■>
On se propose de prouver que G est un élément irréductible de Z[X ] . Pour cela
supposons que G = UV , avec U G Z [X ], V G Z[X ] , ces polynômes U et V étant non
constants.
a ) Montrer que U{1) G { - 1 , 1 } ou V'(l) G { - 1 , 1 } . Dans la suite, on supposera que
U {l) =e G {-1 ,1 }.
Nombres de Fermat, périodes de Gauss 141
2 °)
On pourra admettre que G est donc irréductible dans Q [X ] , ou bien si l’on préfère,
on donnera une brève justification.
PARTIE IV
Dans cette partie, on considère un nombre de Fermat premier: p = , avec
2l7T
n > 1. On pose ( = B P , et on note g un entier primitif modulo p . Soit K le
corps Q(C) ) sous-corps de C formé des nombres ao + aiC + •••+ ap_ 2C^“ ^ ,
où ( ûOj •••)û p - 2) parcourt . Une base de K considéré comme Q -e .v . est donc
S = (1,C j ••• supposera g choisi dans J l , p - l J . On désigne par G le
groupe des automorphismes du corps K .
1 °)
a ) Pour tout entier k G | l , p - 1 ], montrer qu’il existe ak G G unique tel que
akiO = notera f = (Jg •
b ) Montrer que G est cyclique, engendré par / , isomorphe au groupe multiplicatif
2 °)
Montrer que l’ensemble des z e K tels que a{z) = z pour tout z € G est Q .
3 °)
Pour 0 < /u < n , on note Gfc le sous-groupe de G engendré par p , et on note Kk
le sous-corps de K égal à {z G |Ver G , cr{z) = z} .
a ) Vérifier les relations:
K = K2nD-‘ - Ki DKo = Q .
b ) Montrer que Kk est un Q -e.v. de dimension 2^ dont •••> est une
a=22” - ' ' - i
base où: pour tout j G |0,2^ - I J , ^k,j = ^ C^^ ; prouver que si i < 2^ ,
A=o
on a C IR .
4 °)
Soit Vk l’ensemble {î^^A:,j}o<j<2fc-i •
a ) Montrer que G opère transitivement sur Vk • Préciser le groupe Pk des permu
tations de Vk associé à cette action: vérifier que Pk est cyclique.
b ) Soit Ak le polynôme JJ {X - ^k,j) •
5 °)
Soit k e |1,2" - 1] et a 6 10,2*'“ ^ - 1|. Donner diniK*_i(-K'fe) •
a ) Montrer que: '^k,a +^k,a+ 2'‘-^ € K k-i et 3'fc,a3'fc,a+2‘ - ' € K k-i ■
b ) Exprimer ^k,a + Î'fc,a+2' - i en fonction des S'fe-i.j •
c ) Montrer que le produit Pk,a = %,a^k,a+2< ‘-'^ s’exprime sous la forme:
Pk,a= E où +
/| 0 < M<
0<A< 2^
2^ - ' * - 1
Prouver que avec kfj, e Z . Puis, notant l’entier dans fO, 2^ - 1] congru
à m od (2^ ), établir:
Pk,a = ^kypfj.
Pk,a — Dk,y,a^k-lyy
0 < 7 < 2 ^- 1 -1
☆ ☆ ☆
Nombres de Fermat, périodes de Gauss 143
SOLUTION
PARTIE I
Q u e s t i o n 1 °
Question 2 "
PARTIE II
Question 1 °
,W .R \ .Z ) ,(.!„ « » ) .
g{X) = n (X - ,
£=1
ce qui est la formule demandée.
Question 2 '
s i n 2kqn
On a: A = TT -------- ; en appliquant le a) avec 6 = ^ et q = 2N + 1, on en
«=i s i n ^P ^
déduit:
L._P —1 û__ 9 —1
(p -l)(9 -l)
A = 2
Question 3 "
n V z 7 r )r = (-ir •
k=l ^ ^
b ) Posons: N = ; par multiplication membre à membre, on déduit de l’égalité
de ( 1 , 2 , . . . , £ ^ ) . I I pk = {-l)^ N . Donc q ^ N = { - l ^ N m o d (p ), et
D ’où
k=l
comme N est évidemment premier avec p , on en déduit: q ^ = (-1 )^ m o d (p ).
Mais le classique critère d ’Euler assure que q^ = (^) m o d (p ). Finalement, on a
bien: ( - 1)^ = (^) m o d (p ), et comme il s’agit d’éléments de { —1, 1} :
( - i ) » = 0 . x .
Question 4 "
n
P\ (q-l)(p-l)
(-)=2 ( s i n ^ -------- sin"^-------) ;
q P q
/ i<fc< V
\ i< ^ < ^
autrement dit:
Question 5 '
( è ) - -
b ) La sufBsance de la condition résulte de la condition de la partie I. Inversement, si
est premier, on vient de voir que ( ; ^ ) = - 1 • En appliquant encore une fois le critère
d ’Euler, on en déduit:
5 ^ = -1 mod ( 5 „ ).
Ce qui achève la preuve du test de Pépin.
PARTIE III
(N.B. Cette méthode rarement donnée est due à Kronecker .)
Question 1 "
a ) On a: G (l) = g = U{1)V{1) ; or C7(l) G Z et V '(l) G Z , d’où l’assertion puisque
q est premier.
b ) Soit Uk{X) = U{X^^) ; notons u une racine de U dans C ; alors = 1, a; ^ 1,
et, puisque q est premier, uj engendre le groupe des racines g-ièmes de 1 dans C . On
a: Uk{(jJ^) = = U(uj) = 0 . Donc Uk est divisible par X - dans C[X] ; les
, pour 1 < A: < g - 1, étant tous distincts, on en déduit que P = U\U2 " •Uq-\ est
k = q —l
divisible par G = Il (^ “ ^ ^ ^ ^ ^
k=l
normalisé, donc en fait P = 0 mod(G) dans Z [ X ] . En spécialisant au point 1, on en
déduit: P ( l ) = 0 mod(g) dans Z . Mais P ( l ) = G { - 1 , 1 } , d ’où une
flagrante contradiction.
Par suite, si G = UV avec U G Z[X] et V e Z [X ] , l’un des polynômes U ou V
est constant. En identifiant les termes dominants, on voit ensuite que Î7 ou y est égal
à ± 1 , donc U ou V est inversible dans Z[ X] . Finalement, G est bien irréductible
dans Z[X ] .
Question 2 ^
Les résultats demandés résultent du théorème de Gauss sur les polynômes primitifs.
PARTIE IV
Notons d ’abord quelques conséquences directes de l’irréductibilité dans Q [X ] ( qui
découle des résultats de la partie III) du polynôme
premier, toute racine p-ième ^ de 1 dans C autre que 1 est primitive; d ’où: tous les
corps sont égaux à K . On notera R l’ensemble {C> •••> •
Question 1 °
Question 2 °
Question 3 °
F( ^) =
j
E
m od(p-l) j
E
m od(p-l)
-
Nombres de Fermat, périodes de Gauss 147
La condition nécessaire et suffisante pour que (z) = z est donc que pour tout
entier j e | 0 , p - 2 - 2 ^ J , on ait Àj = Xj+ 2 '^ . Fixons j dans [0 ,2 ^ - l | . No-
a=22"-'»- i
tons ^k,j = ^ C® (Les iP'kj sont les célèbres périodes de Gauss ). La
A=o
Q-indépendance linéaire des {C^"^)o<r<p-2 entraîne évidemment la Q-indépendance
linéaire des (^fe,>)o<^<2fc_i î effet, la famille des ensembles (^ j)o< j< 2'^-i > où pour
tout entier j e [0,2^ - 1|, Sj = { j -h A2^, 0 < A < 2^""“ ^ - 1 }, est une partition de
[0,p - 2]|. On vient de voir que P^{z) = z ssi z e V e c t •••j?^fc,2fc-i) • Cela
prouve bien que le corps Kk est un Q -ev. de dimension 2^ , admettant pour base
a=22"-^- i^-1
- /i=2^ ■ "-1
J+A2'“ i+(2^
= E
A=0
E
p=0
C^-
A=0
Tenant compte de : = -1 m o d (p ), on obtient:
_«J +A2fc>
Donc: Kk c R .
c ) Un automorphisme a e G laisse fixe chaque z e Kk ssi cr{^kj) = ^k,j pour tout
j e [0,2^ - 1 ]. Soit donc iV G Z ; la condition = ^k,j s’écrit:
Question 4 "
a ) Il est immédiat que f{^k,j) = %,j+i pour j < 2*“ - 1, et f{^k, 2> ‘ - ï ) = ^k,o ■
Puisque / engendre G , on en déduit facilement, que si on désigne par c le cycle
canonique: •••>^fc,2^ -i) sur 'Pk , alors:
• Tout cr G G vérifie: cr{Vk) = Vk, et a\\p^ G .
# L ’application: G —> &Vf^,cr a\\pf^ est un homomorphisme de groupes, dont
l’image est le groupe cyclique Pk engendré par c (de longueur 2^ ), et dont le noyau
est G 2fc . Il est clair que Pk est transitif sur Vk •
b ) Soit a e G . D ’après ce qui précède, ~ ^i^kj)) = ^k{^) • Autrement
dit, les coefficients de Ak{X) sont invariants par a . D ’après IV-2), on a Ak{X) G Q[ X ] .
D ’après IV-4-a) , G opère transitivement sur les racines de Ak . Cela entraîne, comme
il est bien connu, que Ak est irréductible sur Q[ X ] , car les facteurs de Ak{X) sont
simples. En effet si l’on avait Ak = UV avec U G © [X ], y G Q [ A ] , les polynômes U
et V étant non constants, l’application de tout a e G aux coefficients de C/ et F les
laisseraient tous deux fixes, donc aucun cr G G ne pourrait échanger un facteur de U et
un de V . Ce qui est absurde, puisqu’étant données une racine a de C/ et une racine b
de y , ( a G Vki 6 G P a; )> on a vu en a) qu’il existe cr e G tel que cr(a) = b .
c ) Si C7 G G , on a (r{Kk) = Kk parce que a{Vk) = Pk • Donc G Gk • L’application
C7 I—^ cr||^ est évidemment un homomorphisme de groupes de G dans Qk , dont le
noyau est Gk par définition même de Gk ; l’image Gk ost donc un sous-groupe de Gk
de cardinal [G : Gk] = 2^ , isomorphe au groupe quotient ^¡Gk •
j G [0,2^ - 1 ], on a: Kk = Q{^k,o) = Q(^ifcj) • H y a donc une bijection entre Gk et
l’ensemble Vk des racines de Ak qui, associe, à tout ^kj € Vk , l’unique s e Gk tel que
s{^k,o) = ^kj • Donc ca rd (^ fc) = card(Vk) = 2^. Puisque Gk C Gk ,on en déduit
que Gk = Gk • Enfin Gk — ^ / g ^ ; étant un groupe quotient du groupe cyclique G , ce
dernier groupe est un groupe cyclique, engendré par l’automorphisme fk de Kk induit
par / .
Question 5 "
Puisque dimQ{Kj) = 2^ pour tout j , de la formule:
dimo(A^fe-i) X dimKk^-,{Kk) = dimQ{Kk) ,
on déduit: dim/<’^_i(ür) = 2 .
a ) On a :
(5fc.a) = f { P k ,a ) = P k ,a .
Commentaire:
Si on suppose connu K k - i , la connaissance de Sk^a et donnera le trinôme
- Sk,aX + Pk,a dont ^k,a et sont les racines. Par récurrence à partir de
i^o = Q J on en déduira toutes les périodes ^k,j par résolutions itérées d ’équations du
second degré (cette méthode est due à Gauss).
h ) La relation Sk,a = est immédiate.
c )
On a:
p .,a = ( ' E
^ A=0 / ^ M=0 ^
= fi=0
E \
E
A=0
avec C ^ = g ° ‘ + g «+ 2‘ - n 2M+i) = gc(^i ^ ^(2m+ i )2‘ - ‘ ) Montrons que ^ 0 m o d (p ).
Puisque P est premier et qu’on a: ^ 0 m o d (p ), cela revient à prouver qu’on
a: ^ ^ -1 m od (p ). Or si on avait ^ = —1 m o d (p ), on aurait
^(2m+ i )2 ^ ^ mod(p) et comme g est primitif m o d (p ), on en déduirait la relation:
{2p-i-l)2^ = 0 m o d (p -l)^ , i.e. {2p+l)2^ = 0 m od( 2^” ) , et comme 2p+l est impair,
on aurait: 2^ = 0 m od( 2^ '') , ce qui est impossible car A; < 2^ . Donc, m o d (p ).
Ceja entraîne l’existence d’un unique e [0,p - 2] tel que = g^p , et est effec
tivement calculable (c’est une sorte de ’’ logarithme” de C^). Finalement:
p>^,<^= E
0<M<22"-fc-l
E
0<A<22^-^-l
E
0<M<22^-*=-l A mod
E
Soit l’unique élément de [0, 2^ — IJ qui soit congru à k^_ m od( 2^ ) . Alors:
Pk,a = ^ D y ^ k -l ,'y
0<7<2*'-1-1
En conclusion de cette question:
d ) Pour fc = 2’^, et pour 0 < a < 2^"' - 1 , ]Pn,a se réduit à . Si a < 2^” ^ - 1,
on a: ^^^1,0+ 22” - ! = (cela résulte de : = -1 mod(p) ). D ’où:
Ces dernières relations entraînent que et iZ^^,a+22” - i sont les racines du trinôme
— îZ^n-i.aA" + 1 . Observons que est bien une somme de périodes ^ n -ij >ear:
^•=22"-'-1-1
i = - E <’ ■ = - E f - u
0<a<22” - i j=0
Remarque :
Il serait intéressant de disposer d ’une méthode effective pour distinguer les racines
^n,a et îZ^n,a+2*=-i après résolution de X'^ - Sk,aX 4- Pk,a = 0 .
^ ^ ^
Problème 12 :
PARTIE I
1
Si P = 2 et a 7^ 0 , vérifier que Fa ^ 9 et donner c a r d [Fq) .
2 °)
A quelle condition, a-t-on Fq ^ {(0 ,0 )} ?
3 °)
On suppose Fo = {(0 ,0 )} , et a G F^ .
a ) Montrer que si Fa ^ ^ , alors c a r d (Ta) = p + 1.
4^)
On suppose To ^ {(0 ,0 )} .
a ) Montrer que c a r d [Fq) = 2p - 1 .
b ) Si a G F * , montrer directement que Fa est non vide, et donner c a r d (r^)
PARTIE II
On désigne par /C le IR-e.v. et par {e,i,j,k) sa base canonique . On définit une
application [R-linéaire JC x )C ^ JC, {q^r) ^ qr en prolongeant par IR-bilinéarité la
table de multiplication suivante (dans laquelle le produit a •b apparaît à l’intersection
de la ligne a et de la colonne b) :
152 Chapitre 2, problème 12
—e -J
- k —e
-e
1 °)
Vérifier que ^ = M i et M{qiq2) = J^i<liW{q2) ■ Prouver que muni du produit
r) q r, le R -e.v. /C devient une IR-algèbre unifère associative qui est un corps
(appelé corps des quaternions), dont e est l’élément unité.
2 °)
Soit P = ^{e + i + j + k ) . On note S l’ensemble des quaternions de la forme
xip + X2t + xsj + Xik avec (xi,X2,X3 ,X4) e Z * , et on note —S \ {0 } .
a ) Montrer que S est un sous-anneau de IC.
b ) Si q e , prouver que |A/‘(g) | € N * , et que ^f{q) = e ssi q est inversible
dans S . En déduire que le groupe Us des éléments inversibles de S est fini, et que son
cardinal est 24. Ce groupe Us contient le sous-groupe Q suivant (dit quaternionique):
Q = {± e , ± i, ± j, ± k } .
A-t-on Q < U s 1
3
a) Pour h e JC, montrer qu’il existe q e S tsl que |J\f{h - q ) \< 1 . En déduire que
si a € iS et 6 € 5^ , il existe q e S et c e S tels que a = + c et |A/'(c) | < |Af{b) \
(resp. a = bq + c et \Af{c) \< \J^{b) | ).
b) Si a = qr où (a, q, r) e , on dit que r est diviseur à droite de a et que q est
diviseur à gauche de a . Tout élément S e S qui divise à droite deux éléments a e S
et b e S , et tel que tout diviseur à droite de a et de 6 soit un diviseur à droite de 6 ,
sera appelé un p.g.c.d. à droite de a et 6. On définit de même un p.g.c.d. à gauche de
a et 6.
En suivant une méthode calquée sur l’algorithme d ’Euclide, montrer que lorsque
(a,b) e S X , a et b admettent un p.g.c.d. à droite (resp. à gauche ), qui est
unique à la multiplication à gauche (resp. à droite) près par un élément inversible de
S . Si 6 est un p.g.c.d. à droite de a et 6, montrer que 6 e Us ssi il existe a € «Set
¡3 e S tels que aa + Pb = e . Si 6 est un p.g.c.d. à gauche de a et 6 , montrer de même
que 8 e Us ssi il existe a e S et P e S tels que aa + Pb = e. On dit alors que aet
b sont premiers entre eux à droite ( resp. premiers entre eux à gauche ).
c ) Soit q e S et m e Z \ { - 1 , 1 } tel que m divise \AÎ{q)\ dans Z . Montrer
qu’alors me et q ne sont pas premiers entre eux à droite dans S .
Indication: appliquer M aux deux membres d^une relation du type a q = e —p (me) ,
où a e S et P e S .
4 °)
Un élément q e S est dit premier ssi: ses seuls diviseurs à droite dans S sont les
éléments u e Us et u q où u e Us ^et ses seuls diviseurs à gauche dans S sont les
éléments u e Us et q u , u e S .
a ) Montrer que si |AÎ{q) \ est premier dans , alors q est premier dans S .
Théorème des 4 carrés 153
5 °)
a ) Soit q E S ; montrer qu’il existe u £ Us tel que toutes les coordonnées de qu
dans la base (e ,i,j,fc ) appartiennent à Z .
b ) Déduire des résultats de a) et de 4-c) ci-dessus que si p est un entier naturel
premier, il existe un élément premier Q dans S tel que pe = Af{Q) ^^nt toutes les
coordonnées dans la base (e, i, j. A;) appartiennent à Z .
c ) Démontrer le
Théorème de Lagrange:
pour tout entier m e , il existe (a, 6, c, d) G tel que m = H- .
☆ ☆ ☆
154 Chapitre 2, problème 12
☆ ☆
Théorème des 4 carrés 155
SOLUTION
PARTIE I
Question 1 °
Question 2 "
Si Fo / {(0 ,0 )} , soit (x, y) e Fo\ {(0 ,0 )} . Alors x^-hy^ = 0 , et nécessairement x ^ 0
^2 _
et t/ ^ 0 . D ’où -;r
y^ = -1|FP , donc - 1 est un carré dans Fp . Inversement, si - 1 =
avec 0 e ¥p, alors 4- = 0 , donc (^,1) e Fq \ { ( 0 ,0 ) } . Donc, Fq ^ {(0 ,0 )} ssi
- 1 est un carré dans Fp . Mais on sait que cela se produit ssi p = 1 mod(4) (critère
d ’Euler).
En conclusion, on a To ^ {(0 ?0 )} ssi p = 1 m o d (4 ), ce qui équivaut à l’existence
de 6 G Fp tel que 4 -1 = 0 .
Question 3 °
^Y = tX
Leur nombre est p - 1. En rajoutant les solutions ( X = 0, F = 0) et (X = 0, F = 2P) ,
on obtient donc p H-1 couples (X , F ) solutions. Donc Fa contient exactement p + 1
points ( x ,y ) . En conclusion:
b)
Pour 6 G F* , il est clair que c Fp x Fp \ {(0 ,0 )} . Si (x ,y ) G Fp x Fp \ {(0 ,0 )} ,
alors l’élément 6 = x^ 4- y^ est 0 , car Fq = {(0 ,0 )} , donc (x ,y ) e F^ et b ^ 0.
D’où Fp X Fp \ {(0 ,0 )} = U6gF* évident que cette union est disjointe. En
tenant compte de a) ci-dessus, cela donne:
2_ 1
avec N = c a r d {{b G |A 7^ 0 }) • Donc N = — ^ ^ = p - l = c a r d (F^ ) . On en
Question 4 "
Puisque Po ^ {(0 ,0 )} , il existe un élément 6 G F^"^ tel que O’^ = - l (voir question 2)
ci-dessus). Dans ce qui suit, on choisit un tel 9 .
a ) On a: + y'^ = —9‘^y'^ = {x —Oy){x + 9y) . On en déduit immédiatement que
l’ensemble /o \ { ( 0 ,0 ) } est {{9u,u)}^^^* ^{{-9u,u)}^^^* . Le cardinal de cet ensemble
est visiblement 2(p - 1) = 2p - 2 . Par suite:
c a r d ( / 0) = l-| - 2p - 2 = 2p - l .
' x = \ { X + Y)
c a r d (ro ) = 2 p - l ; c a r d ( ( J r „ ) = (p - 1)^
a€F*
PARTIE II
Question 1 °
Pour q = xie + X2%+ Xzj + x^k , le calcul donne:
(1) -V(ç) = ( £ a : ? ) e
2=1
Soit maintenant 9 = n e + X2i + X3J + Xik et r = yie + î/2î + Vsj + Vik. On obtient
sans difficulté:
( 2) qr = z\e + Z2i + z^j + z^k ,
avec:
' z\ = xipi - X2 P2 - x^yz - ^42/4
Z2 = X\ y2 + X 2 y i 4- X3P 4 - ^42/3
q = q ; -^(ç) =
Théorème des 4 carrés 157
La relation M{qr) = N{q)M{r) est non-triviale, et d ’après (2) et (3), elle équivaut à
l’identité suivante, dite identité de Lagrange .
¿=1 *=i
(4) ^ (xiî/i - X2Î/2 - + {^11)2 + ^2Vi + 2^32/4 ^iVz)
(5) Q'
De même.
(6) ( | V ( g ) | ^ ) '^
Les relations (5) et (6) montrent que q est inversible dans JC, son inverse étant
1 ^
Q-
|V(g)
L ’étude qui précède permet de conclure:
Muni du produit défini dans Vénoncé, le R -e.v. JC est une R -algèbre unifère associative
qui est un corps, dont e est Vélément unité. Si q G JC\ {0 } , on a: q~^ = , ^, q .
\ m \
Question 2 °
Pour prouver que S est un sous-anneau de /C , la seule difficulté notable est de vérifier
que <5 est stable pour le produit. Il suffit pour cela de montrer que les éléments
e, pi, pj, pJi, ip\ j p, Jîp appartiennent à S . Or:
e = 2 p -i-j-k ;
p2 = p - e = -p + i+ j + k
pi = -p + i+ j ;
pj = -p + j+ k ;
pJz = ~p -b i -b A: ;
ip = —p -b î -b A: ;
3P = -p + i+ i ;
fcp = - p - b j- b A : ;
158 Chapitre 2, problème 12
tous les éléments en cause appartiennent donc bien à S , qui est donc bien un sous-anneau
de JC.
b ) Soit q = xi P + X2 i + X3 j + X 4 k e S \ { 0 } . On a:
Soit maintenant q un élément inversible de S . Son inverse dans S est aussi inverse
dans K.. Notant q~^ cet inverse, on a; qq~^ = e , d ’où Af{qq~^) = ^í{q)^í{q~^) =
M{e) = e = (|A/'(g)| x \J^{q~^)\)e , donc ITVCg)! x = 1 , et comme
\Af{q) I € et \M{q~^) | € N * (puisque q € 5 \ {0 } et q~^ e S\ {0 } ), on en
déduit: |M{q) |= 1. Par suite, Ai{q) = \Ai{q) \e = e.
Inversement, supposons A/'(q) = e , i.e. qq = e; la, relation (7) montre aisément que
l’application r>-^r laisse S stable (en effet, avec les notations de (7), on a: q = Xi e - q ).
Comme Af(q) = A /'(^ = qq = q q , o a voit que qq = qq = e , e t puisque q € S , cela
prouve que q est inversible dans S , son inverse étant q.
En conclusion:
Lorsque x? = 1, les entiers Xi + 2xj {j > 2) ne peuvent vérifier (8) que s’ils sont
impairs. On en déduit que l’ensemble des solutions en (xi^X2 ,X3 ^X4) de l’équation (8)
est la réunion des ensembles de solutions des trois systèmes (9), (10), (11) suivants:
(10) xi = 0 ; X2 + X3 + X4 = 1
Xl
(11) X? = 4 ; X2 = X3 = X4 = — —
Question 3 "
u=2
car (/il - ^ (noter la subtilité: seul le choix de x i assure l’inégalité stricte, car
la nécessité de choisir rriu - x\ pair pour 2 < i/ < 4 oblige à se contenter des inégalités
larges Ihu - hrriiy I < ^ ). On a donc prouvé:
Lemme
Si X e S divise e à droite dans S , alors x est inversible dans S .
Démonstration:
Soit x' G «S tel que x'x = e . Puisque x ^ 0 ^c’est un élément inversible dans JC
(rappelons que JC est un corps). Donc, x' est l’inverse de x dans JC, d’où xx' = e .
Finalement, x' e S et xx^ = x'x = e , donc x est inversible dans S , et son inverse
dans S est x' M
En vertu du lemme, d divise donc aussi e à gauche dans S , donc d est inversible
dans S . Réciproquement, supposons que a et 6 admettent un pgcd à droite 6 e Us .
Alors e est aussi un pgcd à droite de a et 6, puisqu’il existe e e Us tel que e =
£Ô. On voit alors aisément qu’on peut construire une suite {(¡v^^uiT'u)v>i associée à
(a, 6) comme plus haut, de façon que bm = ^ (en effet, si cette suite aboutit à un
6^, on a nécessairement: bm ^ Us ; posant e' = {bm)~^, en remplaçant les (^*/,6^)
par , on obtient une nouvelle suite {ql)b^,rl) qui aboutit cette fois à
b'm = e).
Donc, e = Tm—l — bm-2 ~ Qm-lbm—1 — ^m-3 “ Qm-l'^m-2 — ^m—4 “ Qm—sbjn—S ~
qm-i{bm-3 - qm-2bm-2) = •••= Q:a + /^6, avec a et /3 éléments de S .
On a donc prouvé toutes les assertions demandées relatives au pgcd à droite. On
prouverait de même celles relatives au pgcd à gauche.
c ) Raisonnons par l’absurde. Si me et q étaient premiers entre eux à droite, on
aurait (a, /3 ) G tel que aq = e - /3 (me) = e - m P. D’où: Ai{aq) = Ai{e —mP) .
Or, N {aq) = N {a)N {q) = ( | ^ H I ■|^\r(g)|) e , ce qui donnerait | —mP) | =
IJ\Î{a) I X IN{q) I, et par conséquent m diviserait |N {e - mP) \ dans . Mais posant
/^ = Al e + A2 i + A3 j + A4 fc avec des Ai, G R , on a:
P = 2 Ai P + (A2 “ Al) i + (A3 —Al) j + (A4 —Al) /u
Puisque G 5 , les nombres 2Ai, A2 —Ai, A3 —Ai, A4 —Ai appartiennent à Z . Notant
P = 2 Ai et Aty —Al = pour u G { 2 , 3 , 4 } , on a:
^ e + (^ + 6 )^ + (^ +$3) j + (^ +^4) ^ ,
d’où par un calcul immédiat:
Question 4 "
Question 5 °
Remarque 1:
Le théorème de Lagrange ne peut être amélioré, puisqu’un entier aussi simple que 7
n’est pas somme de 3 carrés dans N ^
Remarque 2:
On peut se demander pourquoi n’avoir pas utilisé, plus simplement que S , le sous-
anneau 8 de JC formé des éléments de la forme q = Xie X2 Î xs j + X4 Jç tels que
(xi,X2 ,xs^ X4) G . La réponse est que dans , on ne peut pas construire ces divisions
euclidiennes à droite et à gauche qui dans S , ont permis toute la théorie ci-dessus. En
effet, prenons q e JC: on ne peut affirmer qu’il existe Q e £ tel que \Af{q — Q) I < 1 •
En effet, dans le cas où toutes les coordonnées de q dans la base (e ,z ,j, fc) sont des
moitiés de nombres entiers impairs, alors pour tout Q G f on a: |J\i{q —Q)\ > 1,
avec égalité pour 16 valeurs de Q (dans les autres cas, il existe bien Q e JC tel que
\-^{q - Q)\ < 1 )• C ’est pour cela qu’il faut aller jusqu’à S , qui est le sous-anneau de
JC le plus simple après S , où l’on puisse espérer que M se conduise de façon analogue
à un stathme euclidien d’un anneau commutatif intègre. Le lecteur intéressé pourra se
reporter au dernier des trois commentaires sur l’énoncé, page 154 ^
'k k
Problème 13 :
ENTIERS DE GAUSS
PARTIE I
On note /C le sous-corps de C formé des nombres x Ly avec (x ,y ) G . Le
sous-anneau T de /C formé des x-\-Ly avec {x,y) € est appelé anneau des entiers
de Gauss. Il est clair que JC est le corps des fractions de F . On posera: F* = F \{0} .
Pour Z G /C, on pose N(2:) = \z\^ = zz. Il est immédiat que N(2:12:2) = N(2:1)N(^ 2)
pour tous zi e JC et 2:2 G/C .
1 °)
Trouver les automorphismes du corps JC. Trouver le groupe Ur des éléments in
versibles de F (on montrera d ’abord que si 2: G T , alors z e Ur ssi N(2:) = 1 ).
Montrer que F est l’ensemble des éléments z e JC tels qu’il existe (a, b) G vérifiant
z"^ —az + b = 0 .
2°)
Montrer que N| ^ est un stathme euclidien sur F . Pour cela, on montrera d ’abord
que si (a,6) GT x T* , il existe (q,s) e F x JC tel que n ( s) < 1 et s = f - q.
Si (a, b) e F X F* Jen discutant suivant la position de | dans C , préciser le nombre
des couples (q,r) e F x F tels que a = bq-]-r et N(r) < n (6) .
3°)
a ) Soit a e F* . Montrer que si N(a) est un nombre pemier dans Z , alors a est
irréductible dans F .
b ) Soit a = a + i p un élément irréductible de F tel que ap ^ 0. Montrer que
P= -i- P^ est un nombre premier dans Z .
c ) Montrer que les éléments iréductibles de F sont:
• les a H - i6 , où (a, b) G1? est tel que le nombre p = H-6^ soit premier dans
Z.
• les nombres p GZ premiers dans Z tels que ( V (a, 6) GN ^ x * ) p ÿé a^+6^ .
4^)
On rappelle que pour tout entier naturel premier p , on note Fp le corps ^ /p Z » ®t
FP* le groupe multiplicatif Fp \ {0 } .
a ) Soit P un élément de V impair. Soit ep : F * F^ le morphisme de groupes
X h-y x^ . Soit Sp l’image de €p . Soit Ap : F^ -> U 2 = { - 1 , 1 } l’application:
f 1 si X E Sp
^ I -1 si a; ^ ¿^p
PARTIE II
Pour chaque n G N ^ , désignons par Cn Tensemble { {A^ B) e \ -h = n } , et
posons r(n ) = c a r d (Cn) .
1
A l’aide de la partie I, montrer que si n G , l’ensemble Cn est non vide ssi:
( Vp G J ) V alp (n ) = 0 m o d (2 ).
2 °)
Pour n e V , calculer r { n ) .
3 °)
Soit X : Z U 2 et (5 : N * —> Z les fonctions définies par:
¿^ 2
En déduire:
• <5(n) = 0 si Vn n’est pas un carré dans N ;
• 6{n) = (To{Un) si Vn est un carré dans N .
c ) Exprimer r(n ) en fonction de 6{n) . Application numérique: donner les valeurs
de r(n) pour 995 < n < 1005.
Entiers de Gauss 165
PARTIE III
1
Soit A un anneau commutatif intègre et soit p e A \ {0 } tel que l’indice [A : pA]
du sous-groupe additif pA de A soit fini. Pour a G , montrer qu’il en est de même
de [A : p^A] , et qu’on a: [A : p^^A] = [A : pA]^ .
Indication: utiliser la chaîne p°^A C p^~^A C - •C p A c A .
2 °)
On fixe p e l . Montrer que le groupe additif du corps ^/pZ ®st isomorphe à
celui de (Fp)^ . En déduire: c a r d {^/pp) = p^ = N (p ). Montrer que la classe Ip de
i mod (pF) est racine de l’élément 4-1 de l’anneau de polynômes ^/pF [^] •
3^)
Soit w un élément irréductible de F tel que N(tu) 6 IZ. On pose: p = n {w ) . Définir
une injection naturelle de Fp dans ^/xjjF » ®t prouver que c ’est un isomorphisme de
corps. En déduire: c a r d {^/wF ) = N(tî7).
4 °)
Déduire de ce qui précède que si a G , l’anneau ^/aF qu’on a
c a r d ( r/aF ) = N (a ).
Indication: penser au théorème Chinois.
5 °)
Pour a e F^ , on note ^ r(û ) le nombre des éléments inversibles de l’anneau ^/aF •
a ) siGr est irréductible et si a G ^ , prouver: .
b ) Soit a e F * \Ur > Soit u la décomposition en facteurs irréductibles
de a dans F (avec s > 1, les Wi irréductibles deux à deux non associés, u G ZYr , et
les > 1 ). Démontrer:
1
^p{a) = N(a) n (i-
i=l ^
N(tUi)
☆ ☆ ☆
Entiers de Gauss 167
SOLUTION
PARTIE I
Question 1 "
• Le groupe des automorphismes de JC est {Id/C)7 } = U 2 , où 7 désigne l’application
conjugaison ordinaire des nombres complexes z ^ z . En effet Id;c et 7 sont des
automorphismes. Et si / en est un, il est Q -linéaire (le seul automorphisme de Q est
Id o ), et { f { ± ) Ÿ = / ( i ^ ) = / ( - 1 ) = - 1 , donc / ( i ) £ { - i , i } , d’où: / = Id^ ou
/ = 7-
• Si Z e U r , o n 3.: n { z z ~ ^ ) = n (1) = 1 , d ’où: n { z ) = n { z ~ ^ ) = 1 car la fonction n |^
Question 2 °
si 7 est sur la frontière de II mais n’est ni sur celle de (I), ni sur les bords du carré
{m + i n , m + 1 + i n , m + 1 + i ( n + 1), m + i ( n + 1)}, alors z/(a, b) = 2 ;
^ i si ^ / m + i n , alors z/(a, b) = 2
si - est sur les bords du carré ci-dessous: < a
O si - = m H- i n , alors i/(a, 6) = 1
(III)
Question 3 "
a ) Supposons que le nombre p = N (a) soit premier dans Z . Soit a = bc avec
( 6, c) e . Alors N (a) = P = n ( 6 ) n ( c) . Comme la fonction N est à valeurs dans N ^ ,
on a n ( 6 ) = 1 ou n ( c) = 1 , i-e. 6 ou c est inversible dans F . Donc a est irréductible
dans F : en effet a^U p puisque N (a) = p ^ \ .
b ) On a: P = aà; l’anneau F est 7 -stable et 7 ||^ est un automorphisme de l’anneau
F , donc à = j(a) est irréductible dans F . Donc p = aâ est une décomposition de
P en facteurs irréductibles dans F . L’ensemble des diviseurs de p dans F est donc:
D = U4 U (a U4) U (à U4) U (p U4) (puisque Up = U4 ). Comme a P ^ 0 , cet
ensemble ne rencontre pas Z hors de { 1, - l , p , - p ] , i.e. D fl Z = { 1, - l , p , - p } . Mais
les factorisations de p dans Z sont des factorisations particulières de p dans F . Donc
les seuls diviseurs possibles de p dans Z sont 1, - 1, p et —p , donc le nombre p est
premier dans Z .
c ) Compte tenu des résultats vus en a) et b) ci-dessus, tout ce qui reste à prouver est la
propriété (I) suivante:
, . (si p est un entier naturel premier dans Z qui n’est pas somme de deux carrés
^^ ]^dans 1^ , alors p est irréductible dans F .
Démontrons cette assertion. Soit p un tel nombre premier; on a: N(p) = p ^ .
Supposons p = a p avec (a, P) e F'^. Alors N(p) = p^ = N(a) n {P) . Comme
N (r) C N * , on en déduit: (N(a),N(/3)) S { ( 1 ,P^), (p^, 1 ), (p ,p )} • Dans le cas où
(N (a),N (/î)) € { ( l , p 2 ) , ( p 2 , l ) } , a OU ^ est inversible dans F , et alors P e p V 4 ou
a G p LI4 • Supposons N(a) = n (^ ) = p . Ecrivons a = a + i 6 avec (a, 6) G Z^ , d ’où
Entiers de Gauss 169
Question 4 "
a ) La propriété demandée est bien connue. Cependant on peut en donner une preuve
directe: comme Fp = ^ /p Z est un corps, on a: Ker(£:p) = { —Ifp, Ipp} • Donc puisque
p est impair: c a r d (K e r( 6:p)) = 2 . D ’où:
(Notons que d ’après cette preuve, les seuls facteurs de + 6^ irréductibles dans F
sont les a + i/7, a P ^ 0 et + /7^ 6 7^ \ { 2} ).
Revenons à l’infinitude de 1Z. Soit N un entier naturel > 2 . D ’après le lemme,
tous les facteurs premiers dans Z de M = (iV!)^ -f 1 appartiennent k 1Z\ {2}. Or
tout diviseur de M dans N * est > N . Donc tout facteur premier de M dans N ^
appartient à X‘n = 7 ^ 0 JiV, + o o [ . Donc pour tout entier iV > 2 , l’ensemble X'n est
non vide; ce qui prouve que 1Z est infini.
PARTIE II
Question 1 °
é = pgcd(u,u) ((5>1), uo = |, ^0 = ^, Mo = ^ ,
on en déduit que po est impair et somme de deux carrés; plus précisément, ¡jl = Uq -\-Vq
avec p g c d ( u o ,v o ) = 1 , et d ’après le lemme de I-4-c), tout facteur premier de po
appartient à 7^. De plus, 2 £ 1Z. En raisonnant comme dans le cas où m est impair,
on voit donc à nouveau que V alp(n ) est pair pour tout p £ I . On a donc établi
l’équivalence:
Question 2 °
donc les couples (a, 6) cherchés sont: (a o, 6o)j ( ûo, - ^ o), ( ~ ûo,^o), ( - oo,-& o), (^Ojûq),
( 60, —ûq)) ( “ ^05ûq), {—boj—ao) , où (ao,feo) désigne Tun d ’entre eux. Ils sont tous
distincts, car Oq ^ Bq . Donc ici r(n ) = 8 .
• ou bien n e n = 2 ; en raisonnant comme ci-dessus, on a cette fois par
exemple ao = bo = 1, et donc: r ( 2) = 4 .
Question 3 "
Soit (/? : Z —> ^ / 4Z 1st projection canonique. Notons Ç{A) le groupe des éléments
inversibles de l’anneau ^ / 4Z ; il y a un unique isomorphisme de groupes a : Ç(4) U2 ;
notons a le prolongement de a à ^ / 4Z par 0 hors de G ( 4 ) . On constate que x = .
La multiplicavité demandée s’en déduit aussitôt.
Question 4 "
(2) n = i* "(l + ( Y[ J] ( ;
pex pen\{2}
d’après ce qui précède, c ’est la décomposition de n sur le système représentatif (1).
Soit a -f i 6 (où (a, 6) G Z^ ) un diviseur de n dans T ; on a donc:
(^) le nombre premier 2 est donc, à la multiplication près par un élément inversible, une puissance
exaete de nombre premier dans r , avec exposant > 1 : on dit que 2 se ramifie dans F; c ’est le seul
nombre premier dans Z qui se ramifie dans F.
172 Chapitre 2, problème 13
Donc r(n) est le nombre de ces systèmes; k' varie librement dans [0 ,3 ], et pour
chaque p e7Z \ {2 } , 7p varie librement dans [0, Pp{n)} ; donc
Un= n = n ;
p€n\{2} p€n\{2}
les diviseurs de Un dans 1^ sont les n pP'p où (Vp € 7?. \ {2 }) 0'p < Pp{n) ; leur
p67î\{2}
nombre est donc JJ ca rd (| 0 , ^p(n)l) = JJ (/3p(n) + l) . Autrement dit:
pG7г\{2} pen\{2}
(6) r(n) = 4iTo(t/n).
e|n f\V
• Donc, puisque 2^” ,Un et Vn sont deux à deux premiers entre eux:
(7) S(n) = 6(2^-) S(Un) S(Vn) .
On vient de voir que S(Un) = cro(^n) • Le seul diviseur impair de 2^^ est 1, donc par
définition même de (5, on a 5(2*^” ) = 1. Donc (7) entraîne:
^(K,) = n % f ) ;
i=l
les diviseurs de qf' pour i fixé sont les qf, 0 < /3 < A ; mais par définition de x
et de I , on a x(p) = - 1 pour tout p e l - , par suite: x ( ç f ) = (x (?i))^ = ( -1 )^ • Oo
(9)
i=l
donc, àiYn) = 1 si tous les ¡3i sont pairs et ôiYn = 0 sinon. En revenant à (8), on a
donc:
995 996 997 998 999 1000 1001 1002 1003 1004 1005
fact(n) 5199 22-3-83 997 2-499 3'"-37 711-13 2-3-167 17-59 2^-251 3-5-67
997 37 13 17
<7o{Un)
SiVr^)
r(n) 16
PARTIE III
Question 1 °
Question 2 °
Question 3
Question 4 °
^/aF ^ f i ^ / q p F -
i= l
c a r d ( r/aF ) = f [ = N( H = N(«)-
¿=1 Z=1
Donc:
Q u e s tio n 5 °
C o n c lu s io n :
^/ar n ;
i=l
= (riN(<
1=1
0 ) n V ¿ j ) = ” (n < 0 n ('- ¿ 5 )
1=1 ^ ' %=1 1=1 ^ '
Donc:
(12) # r ( o ) = N (a )
n (-¿ ))
Ce qui généralise la célèbre formule d ’Euler (donnant l’indicateur d’Euler classique )
aux entiers de Gauss (^).
c ) L ’application qui k d e Ja associe ^ établit une bijection de Ja sur une autre
transversale J ' de la partie considérée. Soit ^ : E ^/aP une bijection, d ’une partie
convenable E de P ^sur ^/aP . On a:
c a r d ( - r / o f ) = N (a ) = X ! ( X I 0 X ] ( ^ d ) -
deJa
pgcd(x,a). =d. '' d€Ja
avec Ed = {x e E \ pgcdp{x,a) = d } ; l’application x ^ ^ définit une bijection
de Ed sur l’ensemble des éléments inversibles de P^ (justification immédiate). Donc:
card (Ed ) = • D’où:
N(a) = X ~ ^ = X ^r{d) ,
d^Ja deJa
parce que tout e G J ' est associé à un et un seul d e Ja et vice-versa.
C o n clu sion :
N(a) = X ^r{d)
d€Ja
ce qui généralise la formule bien connue n = ^ (/>(d) vérifiée par le classique indicateur
d\n
d’ Euler.
'A 'A
(^) En théorie des nombres, cette formule d ’Euler s’étend à tout idéal ^ 0 de l’anneau des entiers
d ’un corps de nombres. Mais ces anneaux ne sont en général pas principaux. Ce sont seulement des
anneaux de Dedekind. anneaux en général non factoriels, mais dans lesquels il y a factorisation unique
des idéaux en produits d ’idéaux premiers, ce qui permet d ’étendre beaucoup de raisonnements classiques
d ’arithmétique.
Problème 14
Proposé le 4 /2 /19 9 5
PR E AM BU LE
Dans tout le problème, X ,Y et T désignent des indéterminées sur C . On note:
A : Vanneau de polynômes C[X] ;
D : Vélément X ^ - 1 de A ;
K : le corps C (X ) des fractions rationnelles en X sur C .
On munit A et K de leur structure naturelle de C -algèbre.
PARTIE I
1 °)
Démontrer que f = T’^ - D est un élément irréductible de l’anneau K [T].
3 °)
Montrer que U est l’ensemble {z e B \n (^) G C * } .
4^)
On pose: u = X 6.
a ) Vérifier que uj e U ; calculer .
b ) Pour n e Z , soit Pn et Qn les éléments de A tels que + • Montrer
que (PruQn) est solution de l’équation (S) suivante en les inconnues P et Q •
{S) P2 + ( 1 - X 2 ) Q 2 = 1 ; {P ,Q )eA xA
^ Rappelons que dans ces conditions, L est un K -espace vectoriel de dimension 2, dont (1,6) est
une base.
178 Chapitre 2, problème 14
5°)
a ) Soit (P, Q) une solution de (S) telle que d e g (P ) > 2. Montrer qu’il existe
6: G { - 1 , 1 } et {U,V) e A x A vérifiant les conditions suivantes:
(P + 6Q){X + eô) = U-\-6V ; d e g (U) < d e g (P )
PARTIE II
On conserve toutes les notations de la partie I.
1
a ) Soit {g, h) e K ‘^ ; soit z = g Sh (donc z e L). Notons G et H les parties
entières respectives de g et h considérées comme fractions rationnelles en X sur C .
Posons ^ = g —G et r] = h —H . Montrer qu’on peut choisir A G C pour que la fraction
rationnelle N ( 2: - (G - A -f 6h)) G C (X ) soit de degré < 0 (éventuellement de degré
- 0 0 , c ’est-à-dire nulle).
b ) En déduire que la fonction : B \ {0 } —> N, a; i-> d e g ( n ( x )) est un stathme
euclidien sur B . Conclure: l’anneau B est euclidien, donc principal.
2 ‘)
a ) Pour a G C , déterminer P et Q éléments de A = C[X] tels que degj^ (P ) < 1
et P2 - DQ2 = X + a .
b ) En déduire les éléments irréductibles de P , en observant le plan suivant:
• Préciser II n A: qu’en déduit-on au sujet des éléments de A \ {0 } non irréductibles
dans A ?
• Si z e B \ {0 } et si n(z) est irréductible dans A , que dire de z ?
• Factoriser dans B les éléments X 4- a , où a G C .
• Etudier N(2:) pour 2: élément irréductible de P , et conclure, en explicitant un système
représentatif d ’éléments irréductibles de P .
3°)
a ) On pose: t = ^ ^ ^ . Démontrer que L = C ( i ) .
X+1
l+ i2
Indication: on pourra calculer
l-i2
Polynômes de Tchebytcheff 179
b ) En utilisant I-5-d), montrer qu’il n’existe aucun élément u e B tel que B = C[u].
4 °)
Soit ^ l’idéal principal de l’anneau C [X , y ] engendré par 0 = X ‘^ - - 1.
Démontrer que l’anneau B est isomorphe à l’anneau quotient , Pour cela,
on pourra étudier le morphisme de C-algèbres r : C [X , y ] —> B tel que r{X) = X et
t { Y) = 6 . Quelle conséquence en déduit-on au sujet de
☆ ☆ ☆
Polynômes de Tchebytcheff 181
SOLUTION
PARTIE 1
Question 1 °
Puisque degrp(f) = 2 , il s’agit de prouver que D n’est pas un carré dans K . Supposons
Question 2 °
n ( z ) G A et T r { z ) G A . Inversement si T r { z ) e A et
b ) Si Z G B , il est clair que
N ( z ) g a , posons à nouveau= u-\-6v où (u , v) e
z . Puisque 2u = T r { z ) G A , on
a: U e A . Puisque n{z) = - Dv^ G A , on a: Dv^ g A . Si v = 0 , on a î; g A.
Si V ÿé 0, on a des éléments a et P dans A \ {0 } , premiers entre eux dans A , tels
Qp>
que = — et Dv^ = a , c ’est à dire: Da^ = a/?^ . Puisque p g c d ( a ^ ,/î^ ) = 1 ,
Q u e s tio n 3”
Q u estio n 4°
Q u estion 5°
déterminons le degré de Pn . On a: Pq = 1 ; Qo = 0 ; Pi = X ; Qi = 1. Si n G ,
on a: Pn = P -n • La formule du binôme donne:
= P^ + (5Qn = {X + 6T = X ^ + [ 2 ) X ^ - 2 p + +6 + Q + •••),
Conclusion:
L’application a est bijective. C ’est un isomorphisme de groupes.
Question 6 "
7 » = ( 1 - 2 X T + T2) X et e = ( 1 - 2 X T + T2) X
n>0 n>0
se réduisent à des polynômes de degré < 1 en T . A partir des conditions initiales
{Po, Qo) = (1,0) et (Pi, Q i) = (A , 1 ), on voit donc que: P = 1 - A T , Q = T .
Comme 1-2AT-|-T^ est élément inversible de A" [[T]] , on déduit de là que ^ PnT^
n>0
et ^ QnT^ sont des fractions rationnelles en T n’ayant pas 0 pour pôle:
n>0
1- AT _____ T
( 7) ^ PnTn ^ ^2 ’ ^
n>0 n>0
2XT + T2
1 - XT 1 - XT
= (1 - XT) Y^{2XT - T^Ÿ
1 - X T + T^ ~ 1 - {2XT - T2)
k>0
184 Chapitre 2, problème 14
= {1-X T) ^
fc>0, 0< j< k
( 8)
r Qo = 0,
Q n= Y2 si n > 1 ,
jeK 2 j< n -i \ 3 /
^0 = 1 ,
^ si n est impair ,
et les Qn sont ceux de deuxième espèce avec un décalage de 1 dans les degrés: si n > 1 ,
n ( Y \ — sin(nArccosX) _ sin(nArccos X)
^ sin(ArccosX) y/l —X2
PARTIE II
Question 1 °
Si deg (V^) < Q — 1 avec q = deg (Q) , il suffit de choisir A = 0 pour que
deg ( i + A + 6r]) < 0 . Si deg (V) = g — i avec q = deg (Q) {q > 1 ), notons a
(resp. b) le coefficient dominant de Q ( resp. de V '). Le coefficient de dans
{U XQ)^ —DV^ est égal à —6^ , et on a: a ^ 0 et 6 0 . Il suffit donc de choisir
A= - pour que deg X-P 6rj) < 0 .
a '
Question 2 "
a ) Un calcul d ’identification prouve que les couples (P, Q) e tels que deg (P ) < 1 ,
et P^ — = X + a y sont les suivants (dans lesquels Q est constant):
P = aJY + 4 , Q = ea ,
( 11)
avec :
, £ € { - 1 , 1 } et a racine dans C de îi'o(y ) = - 4oy^ + 1 .
b)
* Déterminons U C\A. D’après la question 1-5), cet ensemble est l’ensemble des
Aw” (où A € C * et n € 2 ) qui appartiennent à .4. Or: Aw" = APn -I- SXQn ; donc
Aoi” e A ssi Q n = 0 . Comme P^ - DQl = 1 , on a = 0 ssi P „ = 1 ou P „ = - 1 ,
ce qui ne peut arriver que si n = 0 (et alors P q = 1 ). On en déduit:
• Soit a € C . Nous avons vu en a) ci-dessus que si a désigne une racine (qui sera
nécessairement ^ 0 ) dans C de S'a(y) = 4y^ - 4y^ -|-1, alors X + a = U^~ DVc
avec Ua = a {X + et = a. Posant vjt = X + t + 6 pour tout t e C * on
obtient:
(14) X 4 - û = n (û :îâ7_ i ) ( = N ( zâ7 1 .)) = 1 a{w i ).
r (X 4 -i)P n + ^ Q n = p ( x + i )
(16)
1 Pn 4- (X 4- t)Qn = P
En multipliant la première relation (16) par X 4- f , la deuxième par —D , et en addi
tionnant, on obtient: P n ((X 4- ~ — p {{^ + | )(X -\-t) - D) = p(2 4- (t 4- 7 ) ^ ) ,
soit: Pn(l 4- 4- 2tX) = p (2 4- (i 4- 7 ) ^ ) • Cette dernière relation est visiblement im
possible si ¿ 4- 7 = 6 ; si ¿ 4- 7 ^ 0 , pour des raisons de degré, elle implique n = 0 (car
d e g (Pn) = 1^1), donc P q = 1 et Qn = Po = 0 , d ’où nécessairement p = 1 et t = ,
i.e. t e { - 1 , 1 } . Nous avons donc prouvé:
(18) X4-a=
^
'W^oP'VD2 ^2
\ (
^
^ et vj\
2a2
irréductibles).
Si a G { —1,1} , on a: 1 .
2a 2
Si a ^ { —1, 1} , alors et ne sont pas associés dans B .
Puisque ît|^ est un automorphisme de l’anneau JB, l’élément a{z) est irréductible
dans B . D ’après (19), les seuls diviseurs de n (z) dans B sont donc: les éléments de
U , les éléments zu pour u décrivant U , les éléments a{z)u pour u décrivant U , et
les éléments u N(2?) pour u décrivant U . D ’après ce qu’on vient de voir, aucun des
uz ni des ua{z) n’appartient à A . Donc les diviseurs de N(2;) dans A appartiennent
à l’ensemble U U (n (^) U ) . On en déduit facilement que l’ensemble de ces diviseurs
est C * U (]^{z)C^) , puisque C * = U D A . Par suite, ]^{z) est irréductible dans
A. D ’après l’étude aboutissant à (18), l’élément 2: est donc associé dans B à l’un des
éléments tut, où t G C . E n résumé:
Question 3 '
a ) On a:
-h ¿2 _ D + (X + l)2 _ 2X{ X + 1)
1
= X
1-^2 (X + 1 ) 2 - D 2(X-hl)
donc X G C{t ) , d ’où: 6 = t{X + 1) G C { t ) . On en déduit: L = C{X,6) C C (t) C L ,
et par suite:
L = C{t)
Question 4 °
(22) r : C ( X ,y ] /q j - B
Comme l’anneau B est intègre, l’isomorphisme (22) montre que l’idéal ^ est pre
mier. Donc le polynôme ^ est premier dans C [X , Y ] , c ’est-à-dire irréductible (l’anneau
C[XjY] est factoriel; rappelons que dans un anneau factoriel, un élément non nul est
irréductible ssi il est premier). Cette irréductibilité aurait pu être prouvée directement
sans difficulté notable: le lecteur pourra s’en assurer à titre d ’exercice.
^
Problème 15 :
L’A N N E A U Z [Us]
Le sujet consiste en 3 problèmes indépendants entre eux, sur le thème des polynômes,
fractions rationnelles, dépendance algébrique et séries formelles. Le problème princi
pal est le troisième: il étudie l’anneau des entiers du corps cyclotomique des racines
cinquièmes de l’unité.
PROBLEM E 1
On donne un entier n > 2 et un réel 0 g I R\( - ^Z) . Soit P l’élément de R[X]
On distinguera les cas n impair et n pair. On vérifiera que P est toujours dissocié
à racines simples dans R [ X ] .
PROBLEM E 2
Ce problème suppose connus les polynômes cyclotomiques • On rappelle que pour
tout n G N * , on a ^ ^ Q [^ ] C C[X ] , et on rappelle que les sont
irréductibles dans Z [X ] et Q [ X ] .
On donne un entier naturel n > 1 et des entiers naturels non nuis a i , . . . , an tels
que ai < a 2 < ■•• < a n . La notation a | 6, pour a et 6 dans Z , signifie “ a divise
6” .
1 °)
Si m e | l,n |, on pose:
/( m ) = c a r d ( { (i, j ) € |1 < i j < n et m \ j - i } ) ;
g{m) = c a r d { { (i,j) e \l < i < j < n et m I a^ — ai } ) .
a ) On fixe m G [1, n|. Pour tout i e [1, m ] , désignons par Xi le nombre des entiers
k e I l ,n J , tels que k = i m o d (m ),et par yi le nombre des entiers fc G |l,n]] tels que
ük = i m o d (m ). Démontrer les relations suivantes :
m
b ) Si des réels i i , . . . , tm vérifient ^ U = n , démontrer:
¿=1
m 2 m
^
1=1 m Î=1 m'
2 °)
On fixe toujours m G [l,n]| , et on se propose de démontrer: f(m) < g(m) ,
Tl -A"
a ) Si — = g e N Jvérifier: Xi = q pour tout i G (les notations sont celles
m m m
de 1) ). Comparer alors et à l’aide de 1-b), et en déduire: /( m ) < g(m) .
i=l i=l
b ) Si m ne divise pas n , soit n = mq + r la division euclidienne de n par m dans
N {où q e et l < r < m - l ) . A l’aide de (5), prouver: Xi - q e {0 ,1 } pour
m m
tout i e |[l,m ]. On pose: x[ = Xi —q . Démontrer: = r = ; puis, notant
2=1 2=1
3 °)
Dans le corps de fractions rationnelles Q ( X ) , on pose:
X<^i -
n x)= n Xi - X i
l < 2 <J<n
« w - n
\<i<j<n
PROBLEM E 3
Ce problème suppose connus les polynômes cyclotomiques et leur irréductibilité
dans ^[X] et Q [ X ] . Pour chaque n G N * , on note Kn le corps des racines de
dans C , c ’est à dire Kn = Q[Î] pour n’importe quelle racine primitive n-ièm e ^ de 1
dans C ; on a donc aussi: Kn = Q [U n ].
1 °)
On fixe n e N * , n > 2 . On note 0 l’indicateur d ’Euler sur N * .
a ) Démontrer: dimQ{Kn) = (t>{n) .
L'anneau Z[exp(2lTr/5) ] 191
2 °)
a ) Démontrer que l’application P G^ a S(j est un isomorphisme de groupes,
et que P est fini et isomorphe à G(n) (utiliser 1-c)).
3 °)
Montrer que pour prouver que Ai est un stathme euclidien sur A , il suffit de prouver
que pour tout a G K , il existe P e A tel que N(a — / ? ) < ! . Montrer que si cette
propriété est vraie, alors l’anneau A est principal.
4 °)
Fixons a = ao + aiC + û2C^ 4- G K (où ai/G Q pour tout i ). Pour i e |0,3 ],
notons bi = Ent(ai) et Ci = ai - b i . j
a ) Prouver qu’une au moins des propriétés suivantes est vérifiée:
☆ ☆ ☆
L ’anneau Z(exp(2l7r/5) ] 193
SOLUTION
PROBLEM E 1
On a: P = ^ F ) ,où F = = (1 + .
X= (p - 1) = P , ce qui équivaut à:
, ,2k'r: ^ ,2kn
p s i n f ---------y) + s i n ^ = 0 et X — pcos(---- 6) — cos 6 .
n n
Mais puisque s in n ^ ÿé 0 , on a s i n ( ^ - 9) ^ 0 , donc ces conditions définissent une
s in (^ ) ,
unique valeur de p , qui est : pk = —— —— 9x177 ; il en resuite:
sin {e - 2^ )
sin 2k'K
x = Xk = Pk cos V n 0^ - cos 0 =
s in (^ - 2 ^ )
2fe7T
sin
donc pour 0 < /c < n - 1 , les nombres Xk = sont des racines de P .
sin {9 -^ )
Montrons qu’ils sont distincts. Posant (p{t) = . pour t G = R \ (^ + nz ) ,
S2.n{u — t)
et compte tenu que ^ ^ ttZ , un calcul facile prouve que si i G et G , on a
(f{t) = ip{t') ssi t - t' e ttZ. Pour fc G [0,n - 1], fc' G [0,n - 1] etA; < A;', on a
^ G ttZ ssi 2{k' - A;) = n , ce qui est impossible puisque n est impair. Donc
les nombres Xk {0 < k < n - 1) sont tous distincts, et on a donc trouvé n racines
distinctes au polynôme P , qui est de degré n . On en déduit que P est dissocié dans
R [X ] et se factorise comme il suit:
^ -1 / s in ^ \
P{X) = sinnO X ] T ( X ----------;----- \ lTT )
r (a :,p )e R ^
en l’inconnue (x,p ) , admet une unique solution (a; = p = Œk) , donnée par:
(2fc + l)7T
sin{9) Sin
(Tk =
sin (e-^ !^ ) ’ s in (0 -i2 ^ )
191 Chapitre 2, problème 15
Les {ук)о<к<п- 1 ne sont pas tous distincts, mais 2/о ,...У р -1 le sont, et Ур+к = Ур
pour 0 < A ; < p — 1. Si l’on avait Xk = Ук' avec 0 < A ; < p - l et 0 < f c ' < p — 1,
on en déduirait 2{k —k') —1 e n Z , ce qui est impossible car n est pair. Donc la liste
(x o ,. . . , X p - i , y o , , Ур- i ) fournit 2p = n racines distinctes à P , qui est de degré n ,
et on a donc la factorisation:
\ \
P{X) = s in (n 0 ) X 11 (X -
fc=0
en conclusion, pour n = 2p avec p , on a:
PROBLEM E 2
Question 1 °
a ) Pour chaque i G [l,m ]|, parmi les entiers A: € |l,n] tels que k = i m o d (m ), il y
a i lui même, d ’où > 1, ce qui prouve (1).
Définissons deux applications / i et gi : [ l,n j |l,m | , par les conditions: fi(k)
est l’élément de [l,m | congru à k modulo ( m ) , et ^i(A;) est l’élément de [l,m | congru
à ük modulo ( m ) .
Alors les familles (/r H ^ ))i< i< ^ et (i/r^(0)i<i<TO partages de [ l , n ] , et
par définition, pour tout i 6 I l , m l , on a: x» = c a r d {fï^{i)) et y* = c a r d (y f^ (i)) .
D ’après le principe des bergers, on a donc:
m m
^ X i = ^ y i = c a r d ( [ l ,n J ) = n ,
i= l i=l
ce qui donne (2).
Soit (i,j) e |l,n]^ avec i < j . L’entier m divise j - i ssi fi{i) = f i { j ) , et m
divise ü j - ü i ssi gi{i) = g i { j ) . Donc l’ensemble S (resp. T ) des couples ( i ,j ) tels
que l < i < j < n et m \j —i (resp. l < i < j < n et m |a^- —o, ) est union disjointe
des ensembles Sr ainsi définis: £r = € £ \fi{i) = fi{j) = r } , où r décrit [l,m l
(resp. des ensembles Pr = € T \gi(i) = gi{j) = r } , où r décrit [l,m l ). Or:
D ’où:
m ^ m m -
f{m) = c a r d {£r) ~ ! ^(m) = Y i^r) = Y “ î'»)
r=l 2=1 r=l 2=1 ^
On a donc prouvé (3) et (4).
Prouvons enfin (5). Fixons z G |[l,m]| ; l’ensemble des entiers fc G |l,nl congrus à i
modulo (m) est l’ensemble ^i + qm |0 < j , il y en a bien 1 -f Ent ( “ ■— ) »
d ’où (5). On a bien démontré les relations (1) à (5).
TTl 2 272 772 2 772
b ) On a: Y ~ ^ ) = (E * i) - -
2=1 2=1 2=1 ¿=1
n \2
“2=1 m “2=1 \ m)
L ’anneau Z[exp(2iTr/5)] 195
Question 2 °
/M = ¿2 ^ ^ ^ "" 2 ( E ^ 0 “ ? - s Î E î ' i ) “ 5 = ’
2=1 2=1 2=1 2=1
c ’est à dire: /( m ) < ^(m) .
pour tout i , donc Iy-1 <\y[^ ^d ’où finalement: x'^ . De même qu’en
2=1 2=1
fin de a) ci-dessus, on en déduit successivement:
m m m m
'^Xi^ = + 2 n q -q ^ m -,
2=1 2=1 2=1 2=1
E = (E
2=1 2=1
~ ’
puis à nouveau à l’aide de (2): f{m) < g{m) , ce qu’on voulait établir.
Question 3 "
a ) Il est clair que
vaj—ai _ 1
F {X)= n ,
l<i< j< n
suite: N e N .
b ) Pour tout entier m G 1^* , on a: ^ “ I l ^d{^) • D ’où, si I < i < j < n:
d\m
- I= ^ d ( X ) , et: X^~'^ “ ^ “ 1 1 ^d{^) • Pstr associativité du produit,
d\aj-ai d\i-j
Chapitre 2, problème 15
on en déduit:
AÎ(X) = n ^d(X) , et V(X) = n
r l<i< j< n r l<i< j< n
I aj—ai I
e I1 ^ < J ^ ^ et a j - a i = 0 m o d (d )} .
Pour d e [ l , n j , on a: Md = M'd ■ Pour d e |l,an] i posons: 7 (d) = c a r d {M'd) ■ Par
définition de / , <7 et 7 , on a: c a r d (Cd) = f{d) et c a r d (Md) = g{d) = jid) pour
tout d e |l,n]|. D ’autre part:
w = n ( n
3 —^ d=l
ce qui prouve (7), et de même:
M{x) = n = ( n ( îî -
d=l d=l d=n+l
(le deuxième facteur devant être remplacé par 1 si = z pour 1 < i < n ) , ce qui
démontre ( 6). On en déduit, puisque g{d) > f{d) pour 1 < i < n :
d—Ti-\-l d—\
La synthèse de toute cette étude montre qu’on a obtenu la factorisation suivante de F{X)
dans Q [ X ] , tous les facteurs écrits appartenant à 1\X]:
avec:
n—1
^ -* ) €
i=l
7 (d) e N pour n + 1 < d < a „ ;
g{d) - f{d) e N pour 1 < d < n .
PROBLEM E 3
N.B. Les questions 1) et 2) n’ont rien d ’original, mais sont indispensables pour bien
traiter la partie non-triviale et intéressante du problème, celle où on prouve que l’anneau
A = est principal. La méthode suivie est essentiellement celle donnée par
Landau dans son ouvrage Primzahlentheorie.
Question 1 °
Question 2 "
b ) Soit zi , Z2 dans Kn . On a:
N(zi Z2) = ] ] [ (t(zi Z2) = J J (T(zi)a(z2) =
<rer <T€r
( JJ ( JJ^(^ ))
2 = N(2:1 ) N(2:2 )
aer aer
198 Chapitre 2, problème 15
n (È ’
donc N(2:) G IR+ , donc n (^) G Q + . Si les ak appartiennent à Z , cela prouve que
N(2:) G . D ’ailleurs si 2: / 0 , on a N(2:2:“ ^) = n (1) = N(2) n ( 2:“ ^) , d ’où N(2:) ^ 0 .
Finalement:
Question 3 "
Supposons prouvé que pour tout ûj G , il existe j3 € A tel que N(a - /3) < 1. Soit
alors a e A et b e A \ { 0 } . Choisissons g G A tel que N(| - g) < 1 . Cela donne:
N(a - 6g) = N ((f — g)6) = n (| — g) n (6) < N(6), car comme 6 ^ 0, on a n (6) G I^ ^
(cf. la fin de la question 2) ci-dessus).
D ’autre part si a e A \ {0 } et b e A \ {0 } , et si a divise b dans a , on a: b — a\
avec A G A \ { 0 } , d ’où n (6) = N(a) n (6) > N(a) (en effet, comme A G A \ { 0 } , on
a: N(a) G N * ). Tout ce qu’on vient de voir démontre que sous l’hypothèse faite au
début de cette question, la fonction AT = n | est un stathme euclidien sur A , ce
qui entraîne que l’anneau A est euclidien donc principal.
Question 4 "
(Cette question est le coeur du présent problème).
a ) Pour tout Z, on a: 0 < < 1. Si aucune des conditions (1) et (2) n’est vérifiée,
pour tout Z, on a: ^ < | . Soit a une permutation de jO, 3] telle que la suite
(di) = (c,^(z))o<i<3 vérifie do < di < ¿2 < ¿3 • Alors
donc l’un au moins des éléments da — ¿ 2, <¿2 — di, di — do de est < ^ , donc dans
ce cas la relation (3) est vérifiée.
On a donc montré que l’une au moins des trois relations (1), (2) et (3) est vraie.
b ) Rappelons que 1 + C + = 0 • En remplaçant par - 1 - C - >
on obtient par un calcul facile:
où (Lij) est une matrice de formes Q-linéaires sur K bien définie par (4).
Posons P = 2 -“ o et 7o = Zli=o • On a: a = + 70 ; d ’autre part, pour
( i , j ) G 10,41 X [0,31:
3=3 j= 3
(5) = ; ^oC = '£L ij{joK ^
3=0 j= 0
(6) c + C = C + i = C + C'‘ = ^ 4 ^
5 = (¿m ? ) - ^ }^ e )
(7) ¿=0 o<j<e<3
T = - (momi + mim2 + m2ma - mom2 - m\ms - moms)
On obtient 727a en changeant ^/b en —y/E (on justifie cette assertion en faisant agir
sur K le Q-automorphisme a tel que cr(C) = C^)- Cela donne:
7273 = S - T V E
D ’après la formule vue en 2-c) ci-dessus, et puisque Vs = { O i < r < 4 >on en déduit:
(8 ) N ( 7 1 ) = 71727374 = ( 5 + T a/ 5 ) ( 5 - TVE) =
200 Chapitre 2, problème 15
Comme la fonction N est à valeurs dans Q + (voir fin de la question 2), l’expression ( 8)
montre bien que 0 < N(71) < 5^ , ce qu’on devait démontrer.
d ) Par construction, on a un indice i tel que \rrii \< ^ et que \mj\ < ^ pour tout
j € [ 0, 3J \ { î } D ’où;
^ * ^ 4 + 25 100
¿=0
On a:
(S)
o<j<e<3 i=o i=o
Notons : E = ^ o < j <£<3 rrijmi . Il est clair que + | = d ’après
(9), si < 0 , on a: \E\< ^ m? < ^ . En utilisant (7), on déduit de là:
2 ’ 20 ~ 40 “ - 100 2 ■ 200 80
d ’où -1 < 5 < 1. Donc 5^ < 1 . On a vu que N(71) < 5^ , donc N(71) < 1 •
Finalement, en remarquant que n (C) = 1, on arrive à:
N(71) = N(aC^ - 7 ) = N(C^) N(a - = N(a - C"^7) •
Or 7 € A , d ’où évidemment le nombre 6 = C” ^7 appartient aussi à A . L’élément Ô
de A vérifie bien N(a — (5) < 1, et d ’après ce qu’on a vu à la question 3), l’anneau A
est donc euclidien, donc principal.
'A ^ ^
Problème 16 :
POLYNÔMES CYCLO TO M IQ U ES
Proposé le 22/2/1992
PR É AM BU LE
On rappelle que pour n e , on note Un le groupe des racines n -ièmes de 1 dans C ;
on notera Vn rensemble des racines n -ièmes primitives de 1 dans C , i.e. Vensemble des
Î G Un tels que Un soit le groupe engendré par ^ . Le n -ième polynôme cyclotomique
PJ ( X — Î) (élément de C[ X ] ) est noté $n ; on a: = X - 1. La fonction
^eVn
de Moëbius sur est notée p , et (j) désignera Lindicateur dEuler sur . On
admettra les propriétés suivantes:
• ^n€l [ X] ; x « -i = n w ) ;
d\n
<t>in) = ^{Pi - 1) = n f j ( l -
i=l i=l
Enfin, on a (¡){1) = 1, et pour tous entiers naturels non nuis m et n premiers entre
eux, on a: (¡){mn) = (¡){m)(j)(n) .
PARTIE I
1 °)
2 °)
a ) Soit n e ; montrer que si n > 2 , on a:
^ d= i n ç!>(n)
f l<d<n
\ pgcd(d,n) = l
Indication: à d associer n — puis sonamer .
<t>{n)
b ) Dans toute la suite, pour tout n G N * , on posera: ^ n (^ ) = ^ ^.
i=0
Déduire de a) que si n > 1, alors a^(n)('^) = 1 ; en déduire: ^n(X) = X^^n(^) •
c ) Montrer: a i( l) = —1, et, si n > 1 : ^ a i ( d ) = 0 (utiliser le premier point du
d|n
préambule ). Par inversion de Moëbius, en déduire que pour tout entier n > 1, on a:
a i(n ) = - n { n ) .
3 °)
Posons: Al = 1, et, si n > 1 : An = ^ n (l) • Démontrer que pour tout entier n > 1,
on a: Ad = n . Si n > 1, en déduire, par inversion de Moëbius, que An = p lorsque
d\n
n= avec a > 1 et p premier, et que An = 1 lorsque n n’est pas une puissance de
nombre premier.
PARTIE II
1 °)
Soit n un entier impair > 1. A l’aide de l’application z —> —z , comparer V 2n et
Vn ■ En déduire: $ 2n (A ) = $ „ ( - X ) .
2 °)
Soit n un entier > 1 et soit p un diviseur premier de n .
a ) Montrer que l’application z ^ définit une application / : Vnp Vn , qui
est surjective. Si ^ G Vnp et p G Up, vérifier que G Vnp • Pour 6 e Vn , décrire
l’ensemble f~^{0) et donner son cardinal.
b ) Justifier:
^np(x)= n ( n
en déduire :
^np(x) = ^ n i x n .
c ) Soit O€ dont tous les facteurs premiers divisent n . Déduire de b):
$na(A ) = $ „ ( A “ ) .
3 °)
Soit m et n deux entiers premiers entre eux.
a ) Démontrer que l’application (“U, v) ^ uv définit une bijection entre les ensembles
Vm ^ Vn Ot Vmn •
b ) En déduire:
$m n(A ) = J]
Polynômes cycîotomiques 203
4 ")
Soit n e N (n > 1 ) et soit k e . On pose: d = p g c d { k, n) ; e= ^ •
a ) Montrer que z ^ définit une application: f : Vn 'Pe •
b ) A chaque entier £ premier avec e , on associe £' = £-j-ex p . Vérifier que £'
r P prem
pi ier
I pM, P/ f.
est premier avec n ; puis prouver que pour tout ^ G'Pn , on a: f{C^) = ( / ( 0 ) ^ ■
En déduire que / est surjective, et que les ensembles (où 0 Ç: Ve) ont tous
<1>M
même cardinal, qui est ^
déduire; '^{X) = •
PARTIE III
1 °)
Soit deux entiers naturels non nuis m et n premiers entre eux.
a ) Montrer que l’application ^ définit une bijection: Vm —^Pm • En déduire:
= n = n
(Ç,Jj)6-PmXU„
b ) En déduire:
^ m (x ” ) = n w ) . Où Fi{x)= n ;
d\n {i.viieVrrty^Vd
En utilisant le résultat de la question II-3-a), prouver: Fd{X) = ^rnd{^) •
2 °)
Soit deux entiers naturels non nuis quelconques m et n . On note a le plus petit
diviseur de n tel que ^ soit premier avec m , et on pose: b = ^ .
a ) En utilisant le résultat de 1-b) ci-dessus, démontrer:
d\b
b ) En utilisant le résultat de la question II-2-c), en déduire la formule de NETTO:
<j|6
PARTIE IV
Dans cette partie, on supposera acquis le résultat, vu en cours, selon lequel ^n(A ’)
est irréductible, à la fois dans Z [X ] et dans Q [ X ] . On donne n = ••-p^^ (où:
r > 1 ; les > 1 ; et les Pi entiers naturels distincts premiers).
Ti
On fixe LJ e Vn> Pour 1 < Z < r , on pose: , et: LJi = . Soit En
Pi
l’anneau Z [ a ;] , et Kn le corps Q [ a ;] . Quel est le corps des fractions de En ?
204 Chapitre 2, problème 16
1 °)
a ) Montrer que la suite B = est une base du Q -e.v. Kn .
b ) Montrer que l’application:
</)(n)-l
</>(n)
Z 5 (Ao, •••, A0(n)-i) 1-^ ^
i=0
est bijective. On exprime cette propriété en disant que B est une Z -base de En .
2 “)
a ) En appliquant le théorème de Bezout aux rii, montrer que u est un monôme en
les U i .
b ) En utilisant les ^pc^i(X) (où 1 < ^ < r ) , en déduire que la famille V suivante
est une Z -base de En :
4^)
Soit A = (aij) e Wti{R) et B = (bij) G Îfflm{R) deux matrices carrées à coefficients
dans un anneau commutatif R , d ’ordres respectifs i > l et m > 1. Soit M la matrice
carrée d ’ordre u = £m égale à la matrice par blocs {bijA)c i<t<m . Montrer que:
\ l< j< m
d e t (M ) = ( d e t ( i 4 ) ) ”^ x (d e t (B ))^
Indication: commencer par le cas où A = l e .
5^)
On ordonne totalement l’ensemble [ 0 , - 1] x ••• x [0, - 1| des
r-uples (i^i,. . . , i^r) intervenant dans la famille V de 2-b) ci-dessus, et on ordonne
r
totalement l’ensemble . Soit Q la matrice carrée d ’ordre </>(n) = n 0(pi“ ‘ )
x •••x
i=l
ayant pour terme d ’indice ligne (i^i,. . . , i/r) et d ’indice colonne (fci, ••■, k r ) l’élément:
. Déduire de ce qui précède la formule (dite du discriminant):
où £ e { - 1 , 1 } .
'Ù
Polynômes cyclotomiques 205
SOLUTION
PARTIE I
Question 1 °
Question 2 "
2 ^ d = ^ (d + n - d ) = n X c a r d (¿^) = n 0 (n )
r pgcd(d,Ti) = l r p g c d (d ,n ) = l
\ l< d < n \ l< d < ti
Donc:
in(A (n)
= X” X X( n e) X n ( i - r ')
^eVn ^eVn ^ ^
Mais d ’autre part:
E i = (-!)*<“> ; n ( ^ - r ‘) - n ( ^ i ) = M i )
îeVn ieVr, ieVn
Donc:
$ „(X ) = X " $ „ ( ^ )
Question 3 °
d\n
Soit l’application
l [ A i d ) = l[p<^^=n
i=l
ce qui achève la démonstration.
PARTIE II
Question 1 °
$ (x ) = n (X - 0 = n + 0 = n - 0 =
ceV2n <:eVn <eVn
Mais (¡){n) est pair, car n est impair et > 1. Donc: ^ 2n{X) = ^ { - X ) .
Question 2 "
a ) Soit (U le groupe multiplicatif { z e C | |2:| = l } . Pour tout z G Pnp ? on a:
e V n i car l’ordre de z^ dans U est le quotient de l’ordre de z par le pgcd de p et
de l’ordre de >2:, c ’est-à-dire ^ , i.e. n . Donc l’application / : Vnp Vn , z z^ est
bien définie. On a: (¡){np) = p 0 (n ) (voir préambule). D ’autre part, pour tout 9 e V n j
on a c a r d ( /~ ^ ( ^ )) < p car ^ a au plus p racines p-ièmes dans C . D ’où:
/ est surjective. Soit C ^ 'Pnp tel que 9 = /(C ) ; notant Eq l’ensemble {^C}r?€Up »11
est clair que f~^{9) C Ee . Mais on a: c a r d (£^0) = p = c a r d ( / “ ^(^)) , donc
f-^{e) = Ee.
b ) La formule $ „ p ( X ) = n n { X —^)j est vraie, car la famille ( /
eeVn
c ) Il n’y a quelque chose à prouver que si a > 1, ce que nous supposons donc désormais.
Décomposons a en facteurs premiers sous la forme: a = p i ... > avec m G ^ , et
avec des nombres premiers pi non nécessairement distincts. En utilisant le résultat vu
en b) ci-dessus, une récurrence facile portant sur l’entier m montre que:
^na{X) = ^ n { X ^ .
Tl
d ) Soit a = — • Tous les facteurs premiers de a divisent n . Donc, d ’après ce qui a
n
été vu en c) ci-dessus:
Question 3 °
= ( n n f] ,
U^Vm UeVm îeVm
car ^ (—1)<^(^) (voir question I-l), et car l’application ^ définit une
UeVm
involution de Vm •
Question 4 "
K, —
•p divise iy alors p ne divise pas e ( car p g c d (^ , e ) = 1 ), et p ne divise pas — - —
(par construction de ce dernier entier) donc p ne divise pas ^ , par conséquent p ne
divise pas . Donc aucun facteur premier p de n ne divise i ' , i.e. p g c d (n , = 1.
Soit alors i e V n \ l’élément ) est défini, car € Vn • Posons:
o= Y[p k '--
^ ~ d
p premier
{ P\ d , pj[ e
<t>{n)
{'iOeVe) c a r d (/-i(^ )) =
(j>{e)
Remarque :
Cette question est bien plus subtile que la question II-2-a), pour la raison suivan
te: si 9 C Ve i l’ensemble { z e C \ z ^ = 9} est de cardinal k = k' d, alors que
J/ \ ^(n\
c a r d ( / “ ^(^)) = ; or n = de , mais en général on aura - 7-^ < d < parce
0 (e) 0 (e)
qu’en général les facteurs premiers de d ne divisent pas tous e . Le raisonnement fait à
la question II- 2-a ) ne peut donc s’adapter ici ^
PARTIE III
Question 1 **
a ) Soit n' e tel que nn' = 1 mod (m) (il y a existence de n ' , car m et n
sont premiers entre eux ). On peut définir une application de Vn dans Vn par ^
(car n' est premier avec n ); cette application réalise une réciproque de l’application
Pn 'Pni ^ ^ • Ces deux applications sont donc bijectives et réciproques l’une de
l’autre . A l’aide de la bijection ^ , on obtient alors:
^ m (X " )= n n n (^ -^ 0
Î6-Pm ieVm (Î,»7)6PmXU„
«•™(x“)= n n n ( n( n
«ePm7î€U„ iePm ^d|n VëPd '
ni n ( n (^-ii))) =n ( n
d\n rjeVd ^ d\n ^(^,v)^VmXVd
si d est un diviseur de n , les entiers d et m sont premiers entre eux, donc le résultat de
la question II-3-a) s’applique et donne une bijection: Vm><Pd-^ Pmd j iîiV) ^
Donc:
Question 2 "
<¿16
Donc: (avec Y X“ )
<¿16
b ) Pour chaque diviseur d de 6, tous les facteurs premiers de a divisent m donc
divisent dm . Donc (cf. II-2-c) ): = ^dma{^) j et par suite:
PARTIE IV
Il est clair que le corps des fractions de En est Kn •
Question 1 "
ф{п)-1
Question 2 "
a ) Les entiers щ ( 1 < г < n ) sont premiers entre eux dans leur ensemble. Soit une
r
relation de Bezout: ^ = 1 (où (A i,. . . , Ar) 6 Z ).
i=l
On a:
i=l
Notons rrii un entier > 1 tel que rrii = A^ m od(p"‘ ) . Alors = (ct^i)^‘ • Donc
о'=i=l
П(а.гГ•
b ) Il est immédiat que cvi e V<=4
Pi . Donc le polynôme Q-minimal de Ui est Ф_«г
Pi .
D ’après le résultat de 1-b) ci-dessus (avec p"* à la place de n ), la suite
Bi = (l,c J i,.. . ^ est une Z -base de Ер°ч.
Soit F l’ensemble des combinaisons Z -linéaires des éléments de la famille V . Il est
clair que F C En - D ’autre part, d ’après ce qu’on vient de voir et d ’après a) ci-dessus,
tout élément de En est dans F . Donc En = F .
Si 2 G Kn , il est clair qu’il existe m e N ^ tel que mz G En (classer les dénomina
teurs des coefficients). Donc г est combinaison Q -linéaire des éléments de V . Mais
V est indexée par un ensemble de cardinal (¡>{Pi^) x •••x ф{р^^) = ф{п) = diit\Q{Kn) .
Donc la famille V est une base du Q -e.v. Kn (théorie des espaces vectoriels dimension
finie); a fortiori, la famille V est Z-linéairement indépendante, donc en définitive T>
est une Z -base de En •
Question 3 °
D{p^)= П ( П (^-o) = n
Dans ce qui suit ce qui suit, nous poserons: A{p°^) = x D{p^). Le
polynôme — 1 ne s’annule en aucun des éléments de Vpc^ . On peut donc calculer
Фра en les points de Ppa à l’aide de la dérivée d ’un quotient, à partir de l’expression
-1
Фра(Х) = - — - , ce qui donne: Фра(0 = ^ a_i ^ Pour tout ^ G Pp- . En
_ 1
- 1
U
tenant compte du résultat de la question I-l), on déduit de ce qui précède: D{p°") = —
avec: ^
t/= n JJ ^=p"'*(p“)X
ÎSPp»
Il
^£Vpac
- 1) = J1 ( l - e “ " ' )
^£Vpa
Polynômes cyclotomiques 211
Question 4 °
d e t (M ) = d e t (M ') = (d e t (B ))^
Question 5 °
( d e t ( Q ) ) ^ = (^(det(A))^j'^^” ’' ’ x ( ^ ( d e t ( S ) ) ^ ) .
C YC LO TO M IE ET AR ITH M E TIQ U E
Proposé le 5 /2 /19 9 4
PR E AM B U LE
PARTIE I
1 °)
Démontrer que pour tout entier naturel n > 2 , on a: $n(0) = 1 (prouver d ’abord
que: ^ d = i n <^(n) ) .
r l<fc<n
1p g cd (fc,n ) = l
2°)
Soit P un entier naturel premier, et soit m € N * .
a ) Démontrer: 'Ppm = Upm \ Upm-i .
214 Chapitre 2, problème 17
b ) En déduire:
p-i
k p"
k=0
c ) Préciser p77l (1).
3 °)
Soit n e N et soit P un entier naturel premier,
a ) On suppose que p ne divise pas n .
• Démontrer que les applications:
( n ^ ^p ^^np ) (^) ^) ’ ^
\vn Vn , U
sont bien définies, et sont bijectives (il sera utile d’établir: H Up = {1 } ) .
X'P - v P
Soit U eVn\ prouver que J J (X - u u) =
X -u
veVp
• Déduire de ce qui précède que:
^npW = n n (n ’
(u,v)G^nx9^p ueVn veVp
et finalement que:
^n(XP)
(5) ^np(X) =
^n{X)
b ) On suppose que p divise n .
• SoitU GVnp et ^ GUp , démontrer que GVnp •
• Montrer que c a r d {Vnp) = p x c a r d {Vn) •
• En déduire que l’application 6 \Vnp ~^Vn, est surjective, et qu’on a:
9~^{rj) = UUp pour tout T] eV n et tout u G6~^{r]).
• En déduire que pour tout p e V n , on a,: X^ - rj = JJ -u) , et prouver
enfin que:
(6) ^np{x) = ^ n { x n
c ) Soit n un entier > 2 ; en utilisant le résultat de 2-c) ainsi que les propriétés (5)
et (6), calculer ^ n ( l ) et 4>n(-l) •
PARTIE II
Le but de cette partie est d ’étudier l’ensemble An,p des x G Z tels que p divise
^n{^) • Dans les questions 1) à 4), on suppose que An,p est non vide et on fixe un
élément x GA n,p .
1 °)
2°)
a ) En utilisant (2), démontrer que p divise —1
b ) En déduire que cj divise n .
3 °)
Dans cette question, on se propose de prouver que eu = n . Dans ce but, on raisonne
7Ï ^
par l’absurde, en supposant donc que — > 1. On note m le nombre de facteurs
U)
Tl
premiers de — distincts (donc 1 < m < r ) , et on suppose la numérotation (pi)i<,<r
^ Tl
choisie de façon que les facteurs premiers de — distincts soient p i , .. .Pm • On pose:
s = Valp(a;^ - 1).
a ) Montrer que les diviseurs d de n tels que ( x = î sont les diviseurs de — •
(JÜ
b ) Soit к e un diviseur de — ; on pose: d = ^ • Montrer que:
oj ku
k—l
1 + x" + + •••+ = k mod(p)
j=0
Compte tenu que p ne divise pas n , en déduire que : Valp(x^/^ - 1) = 5 .
Q u= П (a:"/"' - 1)
r /c il,r i
^ card(/)=i^
/ Tïl
d ) Pour tout ly e | 0 ,r], démontrer que Valp{Qu) = s x (
4 ‘)
En tenant compte de la question 1) ci-dessus, déduire du résultat obtenu en 3-d)
ci-dessus que p = 1 m o d ( n ) .
5 °)
Dans cette question, on suppose que p = 1 m o d (n ).
a ) Montrer qu’il existe x e Z \ p Z tel que x soit un élément d’ordre n du groupe
cyclique .
6°)
Déduire de ce qui précède que An,p est l’ensemble des x G Z \ pZ tels que x soit
élément d ’ordre n dans le groupe F^ , et que pour tout x G An^p , on a:
PARTIE III
Dans cette partie, on donne un entier n > 3 , et on note S l’ensemble des entiers naturels
premiers p tels que p = l m o d (n ). On se propose de démontrer que S est infini; pour
cela on raisonne par l’absurde, en supposant donc S fini. On pose: V = n p , avec la
pee
convention que V = l si 8 = 9.
1 °)
Démontrer qu’il existe y tel que ^ ^ \ {^ } •
2^)
On choisit 2/ G N * vérifiant la condition de 1) ci-dessus. Montrer qu il existe au
moins un nombre entier naturel premier p divisant ^niP^v) • Montrer que pour un tel
p on a à la fois: p ^ et p /f n . Comparer avec le résultat de II-4), et achever de
prouver que l’ensemble 8 est infini.
'ù
Cyclotomie et Arithmétique 217
SOLUTION
PARTIE I
Question 1 °
d ’où:
h ) On sait que:
pgcd(fc,n ) = l
Comme $ „ ( X ) = JJ (X - C ), on a;
CePn
$ „ (0 ) = JJ C = exp V jfc )
\<k<n
pgcd(A:,n) = l
Question 2 °
a ) Le groupe Upm est cyclique de cardinal p*” . Puisque p est premier, les diviseurs
de p” * sont les nombres p“ , avec^0^< a < m . Donc un élément a € Upm est
d ’ordre diviseur strict de p” » ssi aP" ‘ = 1, c ’est à dire ssi a € Upm-i . Autrement
dit les éléments d ’ordre p™ de (Upm sont ceux de Upn, \ Upm-i , ce qui signifie qu’on
■a; Ppm = Upm \ Upm-1 . D ailleurs il est évident que Upm-i c Upm , et nous retrouvons
ainsi la formule: c a r d (Ppm) = p”» - p »"-i = p” » - i(p _ i ) . Si m = 1, on obtient:
Pp = Up\{ l } . _^
b ) Comme X p — 1 = J J (A — ^) et X p —1 = J J (X — ^ ) , le résultat
C€Up„i_l
on en déduit:
p -i
XP”* - 1 = ) X (A-P”"" - 1)
fc= 0
d ’où:
p-1
k=0
Lorsque m = 1, cela donne en particulier:
p -i
Ф р(х) = 1 + X + •••+ a : p- i = ^ X ''
k=0
c ) La spécialisation X > 1 dans b) donne immédiatement: Фрт( 1) = p .
Question 3 °
a)
• Soit U e Vn et V Cl Vp ^ puisque n et p sont premiers entre eux et puisque
г¿ et U sont des éléments d ’ordres respectifs n et p du groupe abélien multiplicatif
и = { а : е С | |a;| = l } , l e produit uv est d’ordre fini égal à np ; donc: uv G Vnp •
Par conséquent, l’application f : 'Pn>^'Pp 'Pnp) est bien définie. Montrons
que / est bijective. Pour cela, notons d ’abord que n et p étant premiers entre eux, on
a: ф{пр) = ф{п)ф{р) , d’où: c a r d (Vnp) = c a r d (Vn) x c a r d {Vp) = c a r d {Vn x Vp) ,
et il suffit donc de prouver que / est injective pour s’assurer qu’elle est bijective. D ’autre
part. Un П Up = {1 } , car si ^ G Un П Up , et si (Л, p) G J? vérifie An + /ip = 1 (c’est
possible car n et p sont premiers entre eux), alors on a:
^ — (^’^)'^ X = 1^ X = 1
A présent si f{u,v) = /( u ',u ') avec (n, u') G Vn^ et {v,v') G 'Pp , on a: n /u ' = v^/v ;
mais comme u/u' G Un et v'/v G U p , ce qui précède implique u/u' = v'/v = 1, i.e.
U = u' et V = v\ d ’où l’injectivité de / , d’où sa bijectivité.
Si U C Vn , alors est encore élément d ’ordre p du groupe U car n et p sont
premiers entre eux; en d’autres termes, G Pn • On a donc bien une application
g Vn ^ Vni U . Montrons que g est injective: si pour и et u' dans Vn ,
on a: = v!'^, on aura à la fois г¿/г¿' G Un et {uju'Y = 1, i.e. u/u' G U p , donc
u/u' G Un П Up = {1 } d ’après ce qui a été vu plus haut, donc n = u ' , et g est bien
injective. L’ensemble Vn étant fini, on en déduit bien que g est bijective.
• On a vu que Vp = Vp\ { 1} ; donc {X - u) x JJ ~ = П
veVp veVp
or pour X et Y indéterminées sur C , on a: П • Oonc
veVp
TT ( ^ - uv) = X P - v F - d ’où: TT ( ^ - uv) =
veVp veVp
• Par définition de Фпр(А') et par associativité du produit, en utilisant la bijection
/ , on a:
^npW=n( ^- o= П (^- H= П ( -
^eVnp (u,v)eVnxVp ueVn veVp
d ’où en tenant compte de ce qui précède:
Фпр(Х) = n = 4 . avec Л = n { Х ^ - и П et B = П ( ^ - « )
uÇiVn ^ u^Vn ueVn
Par définition, on a: B = Ф п ( Х ) . Et par bijectivité de 5 , on a;
Л (X ^ - Î) = • Au total, on a bien:
C6-P„
Фп(АР)
Ф прт =
Фп(Х)
Cyclotomie et Arithmétique 219
b)
• Soit U E: V n P et ^ E D p . On a donc u = e x p et ^ = e x p ^,
c a r d {Vnp) = p x c a r d (Vn)
• Si U G Pnp } il est d ’abord clair que EVn ( théorèmes sur l’ordre d ’un élément
dans un groupe), donc l’application 6 : Vnp Vn , u ^ est bien définie. Soit
T] EVn et supposons trouvé u E 9~^{r]). Alors pour tout ^ G Up , on a les propriétés:
U ^ E Vnp i et évidemment 0{u^) = = uP = p \donc n Up C 0~^{p) . D ’autre part
si U G 0~^{rj), on a: uP = yP = p ^ donc uP/vP = 1 = {u/v)p , i.e. u/v G Up , d ’où
V G u Up . D ’où en fait 0~^{p) = n Up , et en particulier: c a r d ( ^ ” ^(p)) = p . Donc
pour tout p G Pn > ou bien 0~^{p) = 0 ou bien c a r d ( ^ “ ^(p)) = p . Mais la famille
est un partage de Vnp y donc c a r d (Pnp) = ^ c a r d ( ^ “ ^(p)) , donc
^ n ( ^ ' ’) = n n ( n ( ^ - “)) -
rieVn uee-^p)
d ’où (puisque, comme on vient de le voir, la famille { 0 ~^(p))^^^ est une partition de
'Pn.p ), par associativité du produit et par définition des ^ n {X^) •
^n(XP)= n ( X - u ) = $ „p (X ) ,
ueVnp
la relation (6) est donc bien prouvée.
c)
• Calcul des ^n( l )
Si n = p^ avec p premier et m e N^ , on a déjà vu en I-2-c) que ^ n ( l ) = P •
Sinon, il existe forcément un entier premier p , un élément m G N * et un entier
naturel iV > 1 premier avec p tels que n = p'^ N . Lorsque m = 1, la relation (5)
Conclusion I:
Conclusion II:
Remarque :
Le calcul de ^ n ( ü ) revêt un intéressant aspect trigonométrique. En effet:
lA: O-
2 l s i•n — ) =
ф«(1)=<eVn П
г pgcd(fc,7i) = l
(i— “^)=П «“ Ч" f pgcd(fc,n) —1
n /
ll< it< n \l<k<n
= (i- ^
X exp П ^pgcd(/c,n) = l ^^Mcd(k,n)=i
/С7Г
s in -
plaçons-nous dans le cas n > 3. Alors 0(n) est pair. Compte tenu de la formule:
53 ^“ 9 ^ obtient:
pgcd(fe,n)=l
Ф„(1) = X 2^(” ) X X ( I l s i ^ ^ ) ■
d ’où:
TT з1п^=2-'^(">Ф
n
п(1)
r pgcd(fc,n) = l
l l<Aî<n
Cyclotomie et Arithmétique 221
ктг
Le lecteur pourra obtenir une formule analogue pour n cos
pgcd(A:,n) = l
n
{
PARTIE II
Question 1 °
Question 2 °
Question 3 °
V alp(x^/^ - 1) = s
c ) Puisque |x |> 2 , il est clair qu’aucun des entiers Qi^ n’est nul. Donc 5 ^ 0 , et le
nombre A/B a un sens. Au passage notons aussi que A ^ 0 . Examinons la formule (3)
222 Chapitre 2, problème 17
En classant les sous-ensembles I de |[l,r] suivant leur cardinal, on obtient par associa
tivité du produit:
0<2k<r
n ^
( n (^^-1))/
r\r card(/)=2fc
/c (i,r j
e(X) = П ( П
0 <2fc+l< r ^ I /cli.r)
L card(/) = 2fc+1
Qu= П - 1) -
r / C l l .r l l
\ c a r d (/)= i/
u ,= n - 1 ) ; K = n - 1)
r /e d i.m l ' /cJi.rD
\ card(/) = i/ . J ^ lll.m l , card(/) = t/
Valp{Uu) = V a l p ( x '" -
r /Clll.rl
\ card(/) = i/
V alp (x^i - 1 j = 0
V alp(K ) =
/C ([ l .r l
E
{ / ^ d l , m l , card(/) = u
la dernière relation ayant lieu parce que p ne divise pas - 1 lorsque 7 ^ | l,m ] .
Cyclotomie et Arithmétique 223
Question 4 °
Question 5 "
a ) On a donc p —1 = k n , avec k e . Soit ^ un élément d ’ordre p — 1 du groupe
multiplicatif : il en existe, puisque ce groupe est cyclique. D ’après les théorèmes
sur l’ordre d ’un élément dans un groupe, est alors élément d ’ordre n de F^ . Tout
X e Z tel que x = répond alors à la question. (Un tel x ne peut appartenir à pZ ,
car C 7^ 0 dans F^ ) .
• * •fi *
b ) On a donc: { x Y = 1 , ce qui signifie que p divise - 1 , et: ( x ^ 1 pour tout
diviseur strict de n (car n est l’ordre de x dans F^ ), ce qui signifie que pour un tel
d , on a ^ 1 m od (p ). Comme n > 3 , on a forcément x ^ { —1, 1} , d ’où |x | > 2
puisque X 7^ 0 . Reprenons (3), et écrivons à nouveau, comme en 3-c): ^ n (^ ) = •
Comme |x | > 2 , on voit à nouveau que J3{x) 7^ 0 . Nous pouvons donc spécialiser
X r^—^x et obtenir: ^n(^) = ’ relation dans laquelle on a aussi A{x) ^ 0 ,
n
puisqu’aucun des nombres x^i - 1 avec / C |l,r| n’est nul. Donc ^ n ( 2^) ^ 0.
Ecrivons cela sous la forme: B[x) x ^n(x) = ^ (x ) ; par construction, A{x) G Z * et
B{x) G Z * . D ’après ce qui précède, la seule partie I de [ l ,r ] telle que x ^ —1 = 0(p)
est 7 = 0 . D ’ailleurs
= n (a; ^ - 1) .
r/Clll.rl
\ card(/) pair
donc X ^ - 1 est un des facteurs du second membres de cette relation; donc p divise
n
A { x ) . Mais aucun des x - 1 pour 7 C [ l,r ] et 7 ÿé 0 n’est divisible par p , donc
B { x ) , qui est égal à JJ ^x - 1j , n’est pas non plus divisible par p puisque
r/Cll.rB
l card(/) impair
224 Chapitre 2, problème 17
P est premier. Donc le nombre premier p divise A{x) = B{x) x ^n{x ) , et ne divise pas
A{x ) , donc P divise 4>n(a:).
Q u e s tio n 6 °
{ / ^ 0 et card(/) pair
n
et comme, lorsque I est non vide, p ne divise pas x — 1, on voit que
Valp (^(x)) = Vaip(x" - 1) ,
d ’où en définitive:
Valp ($„(x)) = Valp(x” - 1)
On a donc bien démontré;
PARTIE III
Question 1 °
Comme est normalisé, de degré </>(n) > 1 et à coefficients réels, on a:
$ n ( i ) ----------------- r— » +00
t +00 , î €R+
^ ,(n P p )G N * \ {l}
Question 2 °
S est infini
226 Chapitre 2, problème 17
Commentaire:
D ’après le grand théorème de Dirichlet, s i n e N ^ et k e sont premiers
entre eux, avec n > 3 , alors l’ensemble des nombres premiers appartenant à l’ensemble
= {k-\-Xn}xeN est infini. Ce théorème précise que si on note fk{N) le nombre des
entiers premiers appartenant à et inférieurs ou égaux à iV , et 7t{N) le nombre
des nombres premiers inférieurs ou égaux à N , alors
f k { N ) ________
7r{N) N -^ + o o
Proposé le 2 7 /3 /9 3
PR É AM BU LE
On notera ¥2 le corps ~^¡2lL 1 ^2 le groupe multiplicatif { - 1 , 1 } dans .
• Soit E un ensemble non vide; désignons par V{E) Vensemble des parties de E ;
à tout élément A de V {E ) , on associe sa fonction caractéristique Xa •E ¥2 , telle
que Xa (x ) = 0(F2 si x ^ A et Xa {x ) = Ip^ si x e A.
L^application A>-^ x a établit une bijection de V{E) sur la ¥2 -algèbre des applica
tions de E dans ¥2 (notée T{E, F2) à Vaide de cette bijection, on identiûe V{E) et
^ { E , ¥ 2) et on transporte à V{E) cette structure de ¥2 -algèbre; ainsi V{E) devient
une F2 -algèbre, dont l’élément unité est E , et dans laquelle la somme et le produit
de deux éléments A et B sont respectivement {AU B) \ {A n B) et A n B . (On ne
demande pas de vérifíer ces assertions bien connues). La somme dans V(E) sera notée
+ .
• Un entier a e sera dit sans carré ssi: a > 2, et a n’est divisible par
le carré d’aucun nombre premier. Des entiers sans carré a i , . .. ,an (où n > 1 ) sont
dits arithmétiquement indépendants ssi pour tout i G | l ,n j, il existe un nombre
premier p tel que p divise ai et p ne divise pas J J aj .
PARTIE I
1 °)
Pour H c | l ,n j, on note JCh la Q-algèbre Q[ {y/âî )ieH] •
a ) Vérifier brièvement que JCh est un sous-corps de R .
(*) ^ ^h Rh = 0
iiC[l,n+l]]
OÙ Ah ^ Q pour toute partie H de |l,n -h I J . Pour tout H C | l ,n ] , on posera:
H = H \J . Déduire de (*) que Uy/an+i + = 0, avec U = E
HcliM
et V = ^ Ah -Rh . En déduire que si dans (*) les Ah ne sont pas tous nuis, alors
____ Hclhrq
y/d>n+i ^ •
\Zûn -f 1 - ^ P h R h = ^ P h R h ,
ieHcUM
obtenir une combinaison Q-linéaire nulle des éléments (i^H)/fc[i,n+il\{i} >
C2) En appliquant l’hypothèse de récurrence à la famille d ’entiers sans carré
(^j)iGli,n+i]|\{i} , déduire de (ci) que si H c l l . n j et H , alors pn = 0 .
C3) Déduire de (ci) et (C2) que pn = 0 pour toute partie H de [ l,n j distincte de
| l ,n ] . On a donc un élément A G Q + tel que y/ün+i = A y^âïôJTTTô^ ; en élevant
cette relation au carré, arriver à une contradiction, et achever de prouver (I) avec l’entier
n 4 - 1 , donc de prouver (I) pour tout entier n , par récurrence sur n .
PARTIE II
Soit Gn le groupe des automorphismes du corps £n • Soit Fn le groupe abélien ( U 2)^ ;
si e = (é^i,.. . ,£^n) ^ Fn , on pose 6^ = ^ eiy/âl . Expliquer très succinctement
l<z<n
pourquoi tout G e Gn vérifie cr(A) = A si A G Q . L’élément neutre de Fn sera noté
U . On pose: F{X) = H ^ ^ )•
1
Dans cette question, on se propose de prouver que pour tout e = (si) e Fn existe
un et un seul élément a e Gn tel que a{y/âï ) = Siy/al pour tout i G |[l,n] .
a ) Démontrer cette assertion lorsque n = 1.
b ) Supposons n > 1 , et que l’assertion soit vraie à l’ordre n - 1 .
b i) A l’aide de la relation (I) démontrée en 1-2), prouver que (l,\ /ân ) hdise
du Cn-i -espace vectoriel Cn •
b 2) Soit € = {€i) G Fn . Notons r l’unique élément de Gn-i tel que pour tout
i e [ l ,n - I j , on ait: T{y/âî) = €iy/â^ . Pour x = a-h py/â^ G Cn , avec a G Cn-i
et ^ G C n -i , on pose: a{x) = r{a) £nr{P)y/cL^. Démontrer que l’application a ainsi
définie appartient à Gn , et que a est l’unique élément de Gn tel que a{y/âï) = Si^/âl
pour 1 < i < n , ce qui achève de prouver l’assertion voulue pour tout n , par récurrence
sur n.
Ci-après, pour e = (e^) ^ Fn ^on notera cr^ l’élément de Gn ainsi défini.
2 ‘)
Soit ^ l’application: Fn Gn, e ; démontrer que ^ est un isomorphisme de
groupes.
Corps multiquadratiques sur Q 229
3°)
Soit X = ^ ^h R h ^ avec A/f G Q pour tout H . On suppose que a{x) = x
//cil,n i
pour tout a e Gn • Montrer que pour tout H C [1, nj tel que A// ^ 0 , on a: J J = 1
ieH
pour tout £ = (e^) e Fn . En déduire que x G Q . En déduire:
4^)
5 °)
Soit P G Q [ X ] , non constant, un facteur irréductible dans Q [X ] de F { X ) , nor
malisé. Montrer que l’ensemble des racines réelles de P est stable pour tout cr G .
En déduire que F{X) est irréductible dans Q [ X ] .
6°)
Applications numériques:
a ) Calculer F{X) si n = 3, ai = 2, U2 = 3, as = 5 ;
b ) Calculer la dimension du Q -espace vectoriel Q [VT, y/2,. . . , y/n ] où n e N ,
et n > 2 , et expliquer pourquoi \ZT + \/2 H------- h y/n ^ Q .
PARTIE III
4 °)
Montrer que c a r d (<S) est le nombre de sous- F2 -espaces vectoriels de (F 2)^ • En
déduire:
☆ ☆ ☆
Corps multiquadratiques sur Q 231
SOLUTION
PARTIE I
Question 1 °
a ) Les réels sont tous algébriques sur Q , donc JCh est un sous-corps de IR .
b ) Soit A h = Vect(Q( (Rj ) jch) ; d est clair que Лн C JCh ; pour Ji c [l,n j et
J2 C [l,n]|, on a:
(1) R j\Rj2 Aj^ç^j2 Rji-\-j2
Cette formule (1) montre que tout monôme des {R j ) jch appartient à Лн ; en parti
culier, JCh c A h • D’où en fin de compte JCh = A h •
Question 2 °
( 2)
ûn+i “ 2 ^ pny/ün+i Rh + ^ p^jAfi + Ph 'Ph " R h 'Rh "
i"
-b, Я"с(11,п1]
X H'Cll.nl
encore vrai que i ^ H -\- d ’où R h 'R h " € ^|i,n+i]|\{i} • On voit donc que tous les
éléments écrits dans ( 2) appartiennent à répond à la question posée.
C2) Les {cij)i<j<n+i,jjii sont des entiers sans carré , arithmétiquement indépendants.
D ’après l’hypothèse de récurrence, la famille (i^iî)HcIi,n 4-il\{i} est une base du Q -e.v .
^[i,n+i]]\{2} • Or par regroupements, la relation ( 2) s’écrit: ^ IJ'h R h = 0 ,
“ 2 ^2 PHy/CLn+i Rh = - 2 ^2 PHRHu{n+l}
sont les seuls qui n’appartiennent pas à ^|i,n]]\{i} • Q-indépendance linéaire des
(^ /i)iicli,n + il\ {i} . on en déduit: {WH C [ l,n l ) {i i H) [pn = O) .
C3) Ce qui précède est vrai pour tout i G |l,n]|. Donc dans l’expression:
V^n+i = ^ Ph R h ,
HC\lM
on voit qu’au membre de droite , si H <Z [ l,n ] est tel qu’il existe i G |[l,n| avec
i ^ H , alors pH = 0, En d ’autres termes, si H ^ [ l , n ] , alors pjj = 0. Il reste
donc: = AyôITTTâ^ , avec A = p|[i,n]| • On a: A G <□+ car ^an+ i > 0
et .R|i,n]| ^ 0
Elevons au carré, et écrivons: A = ^ avec u g N * , u g N* et p g c d ( г¿, u ) = 1 ;
on en déduit:
„2 2,
(3) V U-n+l — 11' ^1 ’ ' *
Soit P un nombre premier tel que p divise an+i et p ne divise pas a i , . .an
(l’existence de p est assurée par l’indépendance arithmétique de a i , . . . , On+i ). D ’après
(3) et d ’après le théorème de Gauss, p divise , donc p divise u , donc p^ divise v? ;
donc divise u^an+i ; mais puisque p g c d (г ¿ ,u ) = 1 , en appliquant à nouveau le
théorème de Gauss, on en déduit que divise a n + i, ce qui est absurde puisque a^+i
est un entier sans carré. Cette contradiction invalide la relation y^an+i G £n j ce qui
d ’après b) ci-dessus, démontre que dans la relation (*) , tous les ( A//)i/cIi,n+i]] sont
nuis. On a donc établi l’assertion (I) à l’ordre n -I-1. Finalement par récurrence sur n ,
on a prouvé que l’assertion (I) est vraie pour tout n .
PARTIE II
L^explication demandée est contenue dans la preuve de î-a) .
Question 1 "
b)
b i) On a: = R{n] » et C^-i = V e c tQ ( ( iîя )я c I l,n -lI ) ; de plus, d ’après
1-2 (I), la famille {Кн)нсПМ base du Q -e .v . £n • on en déduit que
y/â^ ^ Cn-i • Mais Un € Q C Cn~i , et il est clair que
~ -^n-l (\/ûn) = Vect£^_j (1, ^/Sn) •
Puisque y/â^ ^ C n -i , cela prouve que ( 1, y/â^) est une base du Cn-i -e.v. Cn . Une
autre démonstration consiste à remarquer que an G Cn-i et y/â^ ^ C n - i , que y/â^ est
algébrique de degré 2 sur £ n - i et que son polynôme minimal sur Cn-i est X'^ - an •
b 2) L’existence de r est assurée par l’hypothèse de récurrence, ainsi que son unicité.
La définition de a prouve que (т(у/а^) = eiy/â^ pour 1 < г < n .
• Montrons que a £ Gn'
il est déjà clair que cr(l) = 1, et que a G Пото{Сп) • Pour prouver que a e Gn ,
il suffit de s’assurer que a respecte le produit: en effet si c ’est le cas, a sera injectif,
car X ^ 0 = > a{x) cr(^) = cr{l) = 1 =Ф> a{x) Ф 0 ; étant Q-linéaire et injectif, a
sera bijectif car ¿ n est un Q -e.v. de dimension finie. Etant bijectif, Q-linéaire et
respectant le produit avec de plus cr(l) = 1 , on voit que a sera bien un automorphisme
du corps Cn . Donc tout se ramène à prouver que a{xy) = a{x)a{y) pour (x,y) G .
Q u e s tio n 2 "
Q u e s tio n 3°
a{x) = Ая ( U £i)RH ; puisque (Rh )HcliM est une base du Q -espace vectoriel
Я С [1 ,п 1 ген
Cn , la relation a{x) = x donne donc, en identifiant les coordonnées sur les R h •
( У Я с [ 1,п 1) Ля = А я П ^ * !
ген
234 Chapitre 2, problème 18
donc si Ai/ 7^ 0 , cela force 6:^ = 1. Fixons alors H C |1, n] tel que A// 7^ 0 . Compte
ieH
tenu de ce calcul, l’hypothèse faite montre donc que = 1 pour tout e = (si) GPn .
ieH
Or, si i / 7^ 0 , choisissons io e H ] considérons l’élément = (^r^)i<î<n défini par:
= 1 si Z 7^ io et = - 1 . On voit que J][ =z - i ^ 1 . Donc H ne peut pas
ieH
vérifier la propriété qu’on vient de mettre en évidence. Donc A// = 0 pour tout H ^ 0 .
Donc X = A0iÎ 0 = A0I GQ
Comme on a vu au début de II que tout élément a e Gn est Q -linéaire, en définitive,
on conclut:
Question 4
(4) d. F { X ) = n (^ - ) = n (^ - ) i
eern eer^
Or l’application: r a r définit une bijection de Pn sur lui-même. Donc la relation
(4) s’écrit:
5 •F { X ) = n (^ -
eGFn
Les coefficients de F { X ) sont donc <7 -invariants pour tout a GG n • D ’après ce qu’on
a vu à la question 3) ci-dessus, cela donne:
F{X) GQ[ X]
Question 5 ^
Question 6 °
b ) Soit 7r(n) le nombre de nombres premiers qui sont < n . Notons Pi,P 2>•••jP 7r(n)
ces nombres premiers, pris dans l’ordre croissant (donc pi = 2 ). Il est évident que
(Pi) •••)P7r(n)) sont des entiers sans carré arithmétiquement indépendants.
Soit Lrt = Q[\/r, \ /2 ,. . . , x/n ] ; on voit que Ln est un sous-corps de R puisque
les nombres y/j sont tous algébriques de degré 1 ou 2 sur Q . On a évidemment:
•••) y/KM 1 O I/n ; d ’autre part un entier k G [1 , n ] s’écrit: k =
(5) Ln = Q[y/Piy--yy/p^] ;
puisque les entiers sans carrés Pi, •*•>P7r(n) sont arithmétiquement indépendants, on
peut appliquer le résultat (I) de la question 1-2). D ’où:
dirtVQi(Ln) =
Puisque n > 2 , les nombres 1 ,2 ,... ,n ne sont pas tous des carrés parfaits (dans
( 6) V ï + ••• + y / n — ^ XkRsh î
k=l
notons que les Xk appartiennent à , comme le prouve leur constuction même. Dans
le second membre de ( 6), regroupons les termes, cela donne:
V Î - \ ------ y / n = ^ Ch Rh y où Ch = ^ Xk ;
i/=|l,7r(n)]| l<fc<n et Sk=H
Soit Hi = {1 } ; on a: 52 = i ï i , A2 = 1 ; comme Ai > 0 pour z G |l,nj , cela prouve:
C hi = A2 + ^2 > A2 = 1 ; donc Chi >0. Or, i ï i ^ 0 . D ’après la
l<k<n,k^2 et 5fc=Hi
Q-indépendance linéaire des (Rif)i/c|[i,7r(n)l >du fait que R 0 = 1 et du fait que Q est
Chapitre 2, problème 18
l’ensembles des x e Ln dont les coordonnées sur les {Rh ) h :^(Iî sont toutes nulles, on
déduit que
PARTIE III
Question 1 °
Question 2 °
a ) Soit r e GalL , on a:
f-f(x)= n (^ -r (c T (e n ))) = n
aGGalL ¿rGGalL
or l’application cr h-> rcr définit une bijection de G ai/, sur lui même. On a donc:
f •f ( X ) = f ( X ) ; c ’est vrai pour tout r G G a i/, ; cela signifie que les coefficients de
f ( X ) appartiennent à ylcaiL • Donc f ( X ) e A qs,i ^^[X] .
L ’application: Gali, —> R, cr (^{Ou) est injective (voir début de II-5); soit 1Zl
son image. L’ensemble TZl est GalL -stable, et l’action naturelle de GalL sur 1Zl est
transitive puisque par définition même de R l ^œ dernier ensemble est la GalL -orbite
de Ou • Un raisonnement analogue en tout point à celui de ÏI-5) permet d ’en déduire que
/ est irréductible dans Ag^ij^[X] , en utilisant le fait (qui découle des définitions) que
-^GaiL = {a: G I Ver G GalL, a{x) = x} . Donc / est le polynôme minimal de Ou
sur ylcaU •
b ) On a: h e L[X ]; F{X) G Q[X] C L[X] ; et F{0u) = 0 . Donc, h divise F{X)
dans L[X] par les propriétés de base du polynôme minimal. De plus on a: L e Acai^, et
h G Aq^i ^[X] , donc par le même raisonnement, / divise h dans Aq^i ^IX] . La propriété
Cn = ) ost vraie , car, puisque F est le polynôme minimal de Ou sur Q , on a:
dim Q (Q [Ou]) = d e g [F) = 2^ ; or 2^ = dim<Q(£n) j d ’où par égalité des Q-dimensions
finies, (compte tenu de : Q[^u] C Cn ), on a bien: Q[0u] = Cn] a fortiori Cn = L[0u] .
Puisque P est une autre racine de b , il existe un et un seul L -isomorphisme a de
L[0u] sur L[p\ tel que a{0u) = p ■ Donc dinvQ {L{p)) = diu\Q{Cn) = 2^ , et comme
on a: L[p] C £n , il s’ensuit: L[p] = Cn . Par suite , a est un L-isomorphisme de Cn
sur Cn , autrement dit: a G G a i / ,. Donc l’ensemble des racines de h est contenu dans
TZl ; comme h est sans racine multiple puisque la caractéristique est 0, on en déduit:
d e g (/i) < d e g ( / ) . Mais d e g ( / ) < d e g (/i) puisque / divise h dans yloaiLl^] •
Donc d e g [h) = d e g ( / ) , et finalement h = f .
Notons (Il = d e g ( / ) ( = c a r d (G alL)) . H est clair que L c ^oaiL » on a:
Cn = L[0u] = Acai^^lOu] ; d ’où: d/, = [Cn - L] = [Cn : ^ geIlI • Mais par transitivité des
dimensions, on a:
dim /,(£n) = diïüAo^.^iCn) x dimL(^Gaii,) >
ce qui donne:
(Il = d L 'x dim L (ylG au)
Donc dim/,(ylGai) = 1, ce qui signifie:
L = A^■Gai L,
d ’où enfin: ipo'ip = Ids •
Question 3 "
On a: G c Galyi^ . En raisonnant comme en 2) ci-dessus, on voit que g G Aq [X] ; que
l’ensemble 1Z = {<7{0u)}aeG des racines de g est G -stable, et que l’action naturelle
Corps multiquadratiques sur O 237
de G sur 1Z est transitive; enfin, que g est irréductible dans Ag [X] . Donc g est le
polynôme minimal de Ou sur Aq , donc la relation d e g (^) = c a r d (G) n’est autre que
diiti/ij^ ^ = dirri/iQ(Z!72) car Cu = ^ Aq {0u^ C C,ri j d oui Aq (Ou) = •
Mais d ’après 2) ci-dessus, en y prenant L = , on a:
c a r d (Oal/ij^) = dimAoi^n) = d e g (g) = c a r d [G)
A cause de l’inclusion G C Gal/i^ , cette égalité entre cardinaux donne: G = G al/i^ ,
donc xp O(p = Idg .
Question 4 "
D ’après ce qui précède, on a: c a r d (^) = c a r d (Q) . Or Gn est isomorphe au groupe
additif (F 2)^ ; il est immédiat que les sous-groupe additifs de (p 2)^ ne sont autres que les
sous- F2 -espaces vectoriels. Donc c a r d (S) est le nombre de sous- F2 -espaces vectoriels
de (F 2)^ . Nous sommes donc ramenés au calcul du nombre de ces sous- F2 -e.v.
Plus généralement, soit p un nombre premier > 2 , soit Fp le corps , soit n
un entier > 1, et F un corps fini de caractéristique p . On a donc c a r d (F ) = q où q
est de la forme p^ , avec d = dimiPp (F) > 1, et F est commutatif. Nous allons calculer
le nombre V{q,n) de sous-F-e.v.du F -e.v . F^ .
Pour cela soit m e |0,nj, notons V{q,n,m) le nombre de sous F -e.v . de dimension
m de (F)^ . On a: V{q^n^0) = n, n) = 1.
Supposons 1 < m < n . Le nombre des suites { x i , ,.. ,Xm) de (F)^ qui sont F -
linéairement indépendantes est {q'^ —l){q^—q) ... {q'^ —q‘^~^) car x\ est arbitraire dans
(F )’^ \ {0 } ) puis X2 est arbitraire dans (F)^ \ Fxi et c a r d {Fxi) = c a r d (F ) = q ,
et par récurrence, Xk+i est arbitraire dans F\
Fixons une suite F-linéairement indépendante G (F ^ )^ , soit E le
sous-espace vectoriel qu’elle engendre dans F^ ; une suite {x\^... ^Xm) € ( F ^ ) ^ est
une base de E ssi elle se déduit de ( x J ;.. . ,æ^) par une m-matrice carrée inversible
à coefficients dans F . Le nombre de ces matrices est aussi le nombre des suites de m
vecteurs libres dans le F -e.v. F'^ ; d ’après ce qu’on vient de voir, il est donc égal à
- l){q^ - q ) " ' {q'^ - q'^~^). On en déduit que:
. (^n _ ^ m - l ) _ l)(g n -l _ 1) . . . ( ^ n - m + l _
V(a n m ) = ~ ~ '_______________ __
’ {q^-l){q^-q)-^{q^-q^-^) { q ^ - l ) { q 771—1 _ i)---(g -i)
n
On a donc: V{q,n) = V{q,n,0) + ^ V { q , n , k ) , soit:
fe=i
,n—k+l
( 9" • • • ( ? ' - 1)
(7) V{q,n) = l + J2
fc=i
•k
Problème 19
Proposé le 2 4 /2/1996
Rappels et notations
rjeVn
On rappelle: que ^n(^) ^ ^ est irréductible à la fois dans Z [ X] et
dans Q [ X ] ; et que si n = , avec p naturel premier et a e , alors:
\r 1 k—p—1
$ n (x) = = E
-I iS
PARTIE I
Dans cette partie, on donne un sous-corps de R et un élément a G tel que
ap ^ K . Pour tout entier n > 0 , on note: pn = ; E{K,n,a) = le sous-corps
K{pn) de R ; et Q n A ^ ) le polynôme - a (donc Q n,a(^) ^ K [ X ] ) .
1 “)
Pour n e N * , vérifier; Qn,a(.X) = J J (-X’ - i?Pn) •
»?6Up..
240 Chapitre 2, problème 19
2°)
Dans cette question, on fixe n e N
a ) Soit J une partie non vide stricte de Vpn . Posons:
PARTIE II
^ )
Pour (A,^) G X Fp , soit Sa,/Z l’unique élément de HomQ(i?) tel que pour tout
(i,j) e 10,P - 1] X |0,p - 2 f , on ait
assertions suivantes:
Pour Ml e S et M2 G <S, on a: (JM1M2 = o ^M2 ; POur tout M G 5 , on a:
GM ^ r ; l’application M am définit un isomorphisme du groupe S sur le groupe
r.
PARTIE III
Soit L une extension d’un corps commutatif K . On appelle K -automorphisme de L
tout automorphisme a du corps L tel que a(x) = x pour tout x e L . L ’ensemble
des K -automorphismes de L forme un sous-groupe du groupe A u t (L ) de tous les
automorphismes du corps L : ce sous-groupe est noté A u t k (L) . Si K est le corps
premier de L (i.e. K = Q en caractéristique 0 et K = ¥p si L est de caractéristique
p > 0 ) , alors A\itK{L) = A u t ( L ) .
Pour n , on note (n = JCn = Q(Cn) ( Gst appelé le n -ième corps
cyclotomique) ; Ç{n) est le groupe des éléments inversible de l’anneau ^¡nL • Pour
0 e Vn et a e ~^lnL j on note 0^ la valeur commune des 0^ pour les entiers fc G Z
tels que a soit la classe de k modulo (h) .
1 °)
PARTIE IV
On fixe a G Q+ tel que ^ Q et on définit les pn et p = pi comme au début
du IL On fixe un entier n > 2. On pose u = ( = Cp) et Ur = pour
r eN'^ (donc (jü =^ui).
242 Chapitre 2, problème 19
1 °)
Soit X le corps £?(Q ,n, a) fi/Cpn . Soit d l’élément de N tel que 1 = E{Q,d,a)
( 1-3) )
Cf.
a ) Supposons d > 1 ; montrer qu’alors on a: p 6 /Cpn ; en déduire que le corps
Q = Q (p,a;) est un sous-corps de /Cpn .
h ) Montrer à l’aide de II-4-c), que le groupe A u t (i? ) n’est pas abélien. A l’aide de
a) ci-dessus et de III-2), en déduire que d = 0 , i.e. J = Q .
2 °)
Démontrer que le polynôme —a est irréductible dans /Cpn [X] . En déduire les
assertions suivantes:
le polynôme ^pn(X) est irréductible dans [E ( Q ,n ,a ) )[X ] ;
le corps = Q(Pnji^n) est une extension de Q de degré fini, ce degré étant égal à
p 2 n -l(p _ .
3^)
Vérifier que les matrices où (A,p) décrit G{p^) x ^ /p^ Z forment un
sous-groupe Sn de GL(2, ^/p^Z ) j et que l’application M(A, p) 5 a,^ définit un
isomorphisme du groupe S n sur un sous-groupe, qu’on notera M n , de
/p ” Z
4^)
Pour (A, p) G Q{p^) X 2 /p ^ Z Jsoit Sa,P l’unique élément de HomQ(i?n) tel que :
c ) Prouver:
( V ( M i, M 2) G 5n X 5n ) GM1M2 = <^Mi O CTMa-
Prouver que pour tout M e Sn on a: îj m ^ A u t ( i ? n ) . Prouver enfin que l’application
de S n dans le groupe A u t ( i 7^ ) qui à M associe gm est un isomorphisme de groupes.
☆ ☆ ☆
Extensions binomiales de Q 243
SOLUTION
PARTIE I
Question 1 "
Question 2 ”
a ) L’examen du coefficient constant de G(X) montre qu’il existe 0 G Vpn tel que
^ (pn)^ G ; en particulier, 9 e R; mais Upn П IR = { 1 } , car est impair. Donc
^ = 1, et (pn)^ ^ K . L’entier r défini dans l’énoncé est donc > 1, car m < . On a:
p gcd ( ) = 1 ; on peut donc déterminer (Л, p) G tel que Xk + = 1. Ayant
résultat de a) ci-dessus prouve que le seul de ces Gj qui appartient à K[X] est celui
correspondant à J = Upn , i.e. c ’est Qn,a • Donc Qn,a est bien irréductible dans K [X ] .
Par suite, Q n , a est le polynôme minimal sur K de pn • On a donc:
{K{pn) : K) = d e g (Q „,a) = p " ,
c ’est à dire:
(1) {E{K,n,a):K)=p^
Notons que (1) reste vraie pour n = 0 .
Question 3 °
Question 4 '
a ) Cette question est élémentaire, la preuve en est laissée au lecteur (on remarque que
pour (m, n) G avec m < n , on a: E{K^ m, o) C E{K^ n^a) ).
b ) Soit L une extension finie de K telle que L C E{K, a) . Posons N = {L \ K ) .
Considérons une base ( e i ,. . . , e^v) du K -e.v. L . Pour chaque i G [1, A^l, soit rii e N
tel que G E{Kyrii,a) . Posons n = Max (n^). Alors: pour tout i G [1, , on a:
l<i<N
CiG E{K, n, a ) . D ’où L C E{K,n,a ) . En appliquant 3-b) ci-dessus, on en déduit alors
qu’il existe m G |0,n] tel que L = E{K,m^a ) .
PARTIE II
Question 1 "
Notons î l’élément unité de Fp . On a: M ( î,0 ) = / 2; = Idfp . Il est immédiat
que l’application u : x Fp —> 97l2(Fp), (A,/i) M{\,p) est injective, et que
l’application u : F^ x Fp ^ ©Fpj (A,/x) »-> est injective. De plus, pour et
{X\p') dans F * X Fp , on vérifie que:
(3) M{Xy p)M{X\ p^) = M { X X \ X p ' p ) ; S\^^o
Notant S et M respectivement les ensembles images des applications u et u , on
déduit de (3), et des relations: M (I,0 ) = / 2; Si ^q = IdiPp , que S est un sous-groupe
de GL(2, F p ), que M est un sous-groupe de ©Pp , et que l’application M{X^p) 5 a,^
est un isomorphisme de S sur M .
Question 2 °
Question 3 °
Utilisons la factorisation:
( 6) ^P-a= l[{X -Tip)
Question 4 "
a ) Les nombres ( et sont deux racines de 4>p . Il est immédiat que L(() = L ( ( ^ ) ,
car est aussi une racine primitive p-ième de 1 dans C (notant A' = , on a:
= ( ). Puisque 4>p est le polynôme L-minimal de il existe un, et
un seul, isomorphisme de L-algèbres a : ü = L(() —> = i ? , tel que a(C) = •
Pour j e I. et c G L , on a donc: cr{c(^^) = ccr{C^) = c{a{()Y = . Cela prouve
notamment que a = sa , o > car a et sont Q -linéaires et coïncident sur la base B .
En outre, sx,o{pX^) = pcur tout ( i j ) G |0,p - l] x Z , et de plus il est clair que
a e r ^ donc sa,o ^ •
b ) Soit (iJ) G [0,p - 1] X Z . Puisque JCp = Q ( C ) , on a des éléments A q, ... Ap- 2 de
p -2
Q tels que = ^ AfcC* • Alors:
A;=0
sxA pV ) = £ AkSxApX’^) = E X^ ,
fe= 0 fe=0
avec:
p -2 p -2 p -2
sx A pX ) = pX^C^^ = pX ^ ^ '^ ,
ce qu’il fallait prouver.
Puisque B est une base du Q -e.v . Q , cela entraîne bien: = c^Mi ^ cfm2 •
246 Chapitre 2, problème 19
et, puisque = 1 :
PARTIE III
Question 1 °
Question 2 °
PARTIE IV
Question 1 °
posant M l = ^ P Jj et M 2 = ^ Q j j , on a:
Ml € 5 ; M2 e s ; M1M2 = ( q T) ^ " ( 0 î ) ’
Question 2 °
Question 3 °
Question 4 °
a ) Comme $ pn (X ) est irréductible dans Ln[X] , on peut reprendre pas à pas les
arguments donnés en III-2), mais avec Ln à la place de Q . On en déduit: pour tout
g G G{n) , il existe un élément (pg G A u ti,„(f2 n ) et un seul tel que <Pg{oJn) = (o^n)^ ;
l’application Ç{n) A u tL „(f2 n ), 9 ^ ^st un isomorphisme du groupe G{n) sur le
groupe AutL^(i?n) ; et pour tout g G G{n) et pour tout g G Upn , on a: (pg{g) = g^ .
Cela dit, fixons A G ^ ( n ) . Pour {i,j) G - 1] x [0,p‘^~^{p - 1) - I J , on a:
SA ,M ((/>n)'K )0 = AkSx,4(pnrM'‘) =
0 < k < p ^ -^ (p -l)-l
PARTIE I
1 °)
Soit P la partie réelle d ’une des racines complexes diflPérentes de 1 du polynôme:
-l .
a ) Démontrer que 2p est racine d ’un polynôme:
P = X^ +pX'^ + q X + r ,
à coefficients p,q et r entiers que l’on calculera.
b ) Prouver que P est irréductible dans l’anneau Q [X ] des polynômes à une indéter
minée et à coefficients rationnels.
2 °)
Soit A l’ensemble des réels x tels que:
X = a-\-ba-\- CO? ,
avec a , b et c entiers.
a ) Vérifier que A est un sous-anneau du corps Ш des réels.
b ) Montrer que les trois racines de P dans le corps C des nombres complexes sont
dans A , ainsi que les inverses de ces racines.
3 °)
Calculer deux polynômes A et Б de Q [X ] tels que:
AP + BP' = 1 ,
où P' est le polynôme dérivé de P .
4^)
Soit K l’ensemble des réels x tels que:
X = u + v a -{■wa^ ,
avec u,v et w rationnels.
a ) Vérifier que K est un sous-corps de IR .
b ) Prouver que K est un sous-espace vectoriel sur Q de IR dont:
B = {l.a .û !^ }
est une base.
5 °)
Soit G l’ensemble des automorphismes cr de l’espace vectoriel K sur Q tel que:
a{xy) = a{x)a{y)
252 Chapitre 2, problème 20
6 °)
Prouver que, pour x^y et .2: dans K et a dans G , on a:
xu-\-y a{u) + za‘^[u) = 0
pour tout U e K J SI et seulement si, ou bien a = e et x-\-y-\-z = 0j ou bien
X = y = Z= 0 .
PARTIE II
Dans cette partie K est considéré comme espace vectoriel sur Q , ainsi que, à partir
du 3), comme sous-corps de R .
1 °)
Trouver deux polynômes ^ et S de Q [X ] tels que:
(X - l)yl + (X2 4 -X + 1 )S = 1
2 “)
Pour X dans K on pose:
S{x) = X - a{x)
T{x) = x-\- a{x) + cr^(x) .
Vérifier que ces égalités permettent de définir deux endomorphismes S et T de K .
Démontrer que le noyau de chacun est l’image de l’autre et que ces noyaux sont deux
sous-espaces supplémentaires de K .
3 °)
a ) Pour X e K , prouver que la propriété:
{yyeK ) x*{ y) =T{ xy ) ,
permet de définir une forme linéaire x* sur K .
b ) Prouver que la propriété:
(yxeK ) f{x)=x* ,
permet de définir un isomorphisme f de K dans son dual K* .
4 )
a ) Vérifier que pour r entier, 0 < r < 2 ,
cr^(a^)
=E-
b ) Prouver que, si A et /i sont deux éléments de K définis par la division:
P = { X - a) { X^ + XX + iJ.) ,
Enset 1971: corps cubiques 253
l’ensemble:
5
On définit une forme bilinéaire symétrique b sur K par
b{x,y) = T{xy) .
Deux éléments x et y de K sont dits orthogonaux pour b ssi b{x,y) = 0 .
PARTIE III
Pour X € K ^on pose:
N(x) = X a(x) (T^(x)
1
a ) Prouver que pour tout x e N{x) appartient à Q (on pourra pour cela utiliser
les résultats de la question II- 2) ), et que pour tout couple, ( x , y ) , d ’éléments de K
N{xy) = N{x)N{y) .
b ) Montrer que pour tout x e A, on a: N{x) G Z .
2 “)
Prouver qu’un élément x e A est inversible dans l’anneau A ssi |N{x) |= 1.
3 )
On prolonge l’application a à l’ensemble SPÎ des matrices à coefficients dans K , en
posant, pour A = [aij)(i<i<m ,
i i<j<n
cr{A) = (<7(ai,j))
l l<j<n
Montrer que pour A et B dans 9 J Î, si les conditions usuelles sur le nombre de lignes
et de colonnes de -A et 5 sont réalisées, on a:
a{A-i-B)=a{A)-\-a{B) a{AB) = a{A)a{B) .
4°)
Soit A une matrice dans a n , carrée d ’ordre n et inversible. Si U est une matrice
à n lignes dans 5DÎ, on pose:
B{U) = U + A a{U) + A a(A) a^(U) .
a ) Prouver qu’une matrice-ligne, Y € 0 П , à n colonnes satisfait
YB{ X) = 0
pour toute matrice colonne X € 0П à n lignes, si et seulement si У a tous ses
coefficients nuis.
b ) En déduire que l’on peut trouver un sous-ensemble, {Xi]i<i<n de 9Л , formé de
n matrices colonnes à n lignes, tel que les n matrices B (Xi) (où i G [l,n| ), soient
linéairement indépendantes sur K .
c ) Utilisant ce qui précède, montrer qu’il existe une matrice U G ШТ , carrée d ’ordre
n , et telle que: B (U) soit inversible .
254 Chapitre 2, problème 20
5 °)
Prouver que pour qu’une matrice A G SDt, carrée d ’ordre n , soit telle que:
A a{A) <j'^{A) = In ,
OÙ I n désigne la matrice unité d ’ordre n , il faut et il suffit qu’il existe une matrice
carrée B e SPÎ, inversible et d ’ordre n , telle que:
A = Ba{B~^)
6 ")
Trouver une application ip de K dans lui-même, vérifiant, pour tout couple (x,y)
d ’éléments de K :
(f{xy) = y:>ix)<p(y) ,
et dont l’image soit l’ensemble:
{ x e K \ N{x) = 1} U {0}
Inversement, les éléments x e K tels que (p{x) = 1 sont-ils tous de la forme:
X = N{y)
avec y e K l
☆ ☆ ☆
Enset 1971: corps cubiques 255
SOLUTION
PARTIE I
Question 1 "
6
a ) On a: - 1 = (X - 1) ^ r ( X ) , où: ^?(X) = ^^X^ (l’entier 7 étant premier, ce
i=0
Soit U = X + 4 . On a;
X
M X ) = X^ (^x^ + ^ + x^ + ^ + X + + l)
Or:
^2 + ^ = U^-2
+ ^ = U{X^ + ^ ) - U = U^-3U,
donc: ^ 7(X ) = X^P{U) , avec P{U) = i - - 2U - 1 ; le polynôme cherché est
donc évidemment:
Les propriétés demandées dans les questions 2), 3), 4) découlent de théorèmes clas
siques élémentaires bien connus. Nous n ^insisterons pas sur le détail des démonstrations.
Question 2 °
Quel que soit l’ordre dans lequel a,/3j désignent les éléments de l’ensemble (1), les
relations entre les coefficients et les racines donnent:
(2) a + /? + 7 = - l , + ja -h a/3 = - 2 , aj3j = 1
Supposons que a = 2 c o s = 2 c o s ^ , avec k G { 1 ,2 ,3 } ; on vérifie alors que:
= (2 c o s 2^, 2 c o s 3^} . On peut donc s’arranger pour que: (3 = 2 c o s 2^ et
7 = 2 c o s 3^, ce que nous supposerons donc. Par manipulations trigonométriques, en
tenant compte que c o s 40 = c o s 3^ et en réduisant modulo P , on obtient facilement:
P = 2 (2 c o s 2 ^ - 1 ) = «2-2
7 = 2 c o s 4^
7 = - 2 = - 4q 2 + 2 = -«2 - « + 1
D ’où: P e A et 'y e A (on dit que le polynôme P est normal sur Q ). De plus,
+ «2 _ 2a = 1, i.e. a(a2 + a - 2) = 1, donc — = «^ + « - 2 G A , et on prouve de
Remarque :
On prendra garde que A n’est pas un sous-corps de IR : en effet d ’après III-1-b), si
X e A, alors N{x) e Z . Or si a; G Q , on verra que N{x) = x^ ; donc A f ) Q = Z. Si
A était un corps , il contiendrait Q . On peut aussi démontrer l’égalité A fl Q = Z en
utilisant la Q-indépendance linéaire de ( l ,a , «2 ) (cf. 4-b) ) ^
Question 3 °
. /6 1\ 2 , 1 3
A = - ( - X + —) :> B = - X ^ + - X -
\7 7/ 7 7 7
Question 4 °
b ) On a déjà vu que la suite (1, a, «2) engendre le Q -e.v K . Puisque P est irréductible
dans Q[X] et P (a ) = 0 , P est le polynôme minimal de a sur Q . On sait dans ces
conditions que B est une base du Q -e.v. K .
Question 5 °
Donc aussi:
s^(a) = 7 , s^(/î) = a, 5^(7 ) = ^
Cela montre que = M k et ^ Id^ , donc s est un élément d ’ordre 3 de G .
Soit G' = {Id/^-jSjS^} le groupe engendré par s dans G . Nous allons prouver
que G' = G . En fait, soit t e G \ posons ^ = t{a) ; on a: ^ G { a ,/? , 7 } , parce que
P { 0 = ^ (^ (^ )) 0 • Définissons l’entier i de la manière suivante:
Îi= 0 si $ = a
i= 1 si ^ = P
i= 2 si $ = 7
Puisque K = Q[a] = Q[/?] = Q[y] , on a: s^(a) = ^ , et est l’unique isomorphisme
a de Q -algebres: Q[a] —> Q[^] tel que cr{a) = i.e. est l’unique élément de G
tel que a{a) = $. Mais t est un tel élément. Donc ¿ = sV Par suite:
G = {Id ii,s ,s 2 }
1 -2 3 ^ ri 1 2 '
( 1,0:,0:2) (^) — 0 0 - 1 et de même : Mat(l^cк^cк2)(s^) 0 -1 1
0 1 -1 0 - 1 0 ,
Question 6 °
PARTIE II
Question 1 °
3 3 3
258 Chapitre 2, problème 20
Question 2 °
Question 3 "
a ) Remarquons que Q C Im (T) , parce que cr(A) = A pour tout A € Q ; comme T est
de rang 1, il s’ensuit: Im(T’) = Q .
Fixons X e K ] l’application K ^ y i-^ T{xy) est trivialement Q-linéaire (car
T l’est), et à valeurs dans Q . Donc x* : K ^ Q, y T{xy) est bien une forme
linéaire sur le Q -espace vectoriel K .
b ) On a donc défini l’application f : K K, x x* , où K désigne le dual du Q -
e.v. K . Il est évident que / est Q -linéaire. Pour montrer que / est bijective, il suffit
de voir qu’elle est injective, ( car dimo(AT) = dimo(AT) ), i.e. que K e r ( /) = {0 } .
Soit donc X e K e r ( /) . On a:
(Vy e K) 0 = T{xy) = x-h G{x)a{y) + a^{x)a‘^{y)
Donc X = a{x) = g‘^{x ) = 0 (cf . 1-6) ) . Donc K e r ( /) = {0 } .
Question 4 °
a ) Puisque les racines de P dans C sont simples, et que ces racines sont a, cr(a), (J^(a:),
Xr
la décomposition dans C{X) de la fraction --r - . donne, en tenant compte que
P{X)
=a\a^) :
xr (7^(û:^)
= é
E i P ' (a* (a)) X (X - (T*(a))
¿=0
0 - e ,v . . . . ( ( ^ ) * . ( ^ ) * . ( ^ ) - ) ,
Question 5
2 / 2\ /A —
/0 = , on obtient donc: TyX - - j = 0, ~ ® > c’est-à-dire:
b est elle-même non dégénérée, et par suite le 6 -orthogonal du plan VectQi ^1 >
est une droite; c ’est la droite Q •(A - | ) . Enfin on a les relations:
Donc le plan V e ctQ ^ l, ^^’^st pas 6 -isotrope, donc A - | est hors de ce plan
( 1 2 \
f1 >- A - - ] est une base 6 -orthogonale du Q -e.v. K
V P '(a ) 3 /
260 Chapitre 2, problème 20
b ) Calculons: ^ ~ 3 } '
Mato.W = diag^Kl,l). ) “
On en déduit:
/ 2 14 \
Mat5 '( 6 ) = diag(^3, y J
= fo<i< icT’ (a ^ ))
\o<i< \ 0<j<2
ce qui entraîne:
PARTIE III
Question 1 "
AnQ = ,
Question 2 "
Question 3 °
Question 4 °
a ) Plus généralement, soit M = [aij] et N = [bij] deux matrices carrées dans Wln{K ) ,
et posons: Q{U) = U + Ma{U) + Na'^{U) . Supposons trouvée Y G SPti,n(AT) (où
y = ( 2/ 1 , •••^yn) ) telle que pour tout X G Î3Jln,i{K) ( o ù = ( x i , . . . ,Xn) ) , on
ait: YQ{X) = 0 . Cette propriété s’écrit:
n n n
(v x € { K) ) E
Z=1
( E
j=l
+ E
j=\
+ Xi ) = 0.
Question 5 °
où Bo = B { U ) .
Question 6 °
a ) Soit l’application
/ sia; = 0
tp
^ K —>K , X s
[ xa[x j oi /y. -Z n
SI a: 7^ 0
Il est clair que si x e K et y G ÜT, on a: (f{xy) = ^{x)ip{y) . On a iV(0) = 0 , et, si
a: ^ 0 , on a la propriété:
N{x(j{x-^)) = N{x)N{a{x-^)) = N{x)N{x~^) = N{xx-^) = N{1) = 1
(car N o a = N sur K ) .
Inversement, soit y e K* tel que N{y) = 1, i.e. y(r{y)a‘^{y) = 1. Pour tout u € K
tel qu’on ait x = u-\-y a(u) + y cr{y)cr'^{u) G K* (l’existence de u est garantie par le
résultat de la question 5) ci-dessus, mais aussi directement par celui de la question 1-6)
puisque y 7«^ O), on a, d ’après les calculs de 5) ci- dessus, y = xa(x~^) , i.e. y = (p{x) .
Donc
Im(v?) = { 0 } U N - \ l )
Cl = + /? + 7
C 2= q 2 4-/32+ 7 ^
C3 = /37 + 7a 4-
C4 = a)3 7 ^ 4- 4- a/ 3^7
Ce = a;/3^7 ^ -h a^/37 ^ 4-
C7 = a7^ 4 - 4 - /3a^ 4- 7a^ + 7 /3^
Or, puisque P = - 2X - 1, on a:
Enset 1971: corps cubiques 263
d ’où aisément:
Cl — = -1
C2 = C? - 2 (-2 ) = 5
C'a — = -2
C4 = a p ‘y C i = -1
Cs = C l - 2 a f i 'y C i = 6
Ce = a P '^ C z = -2
Ct = C 'i C 3 - 3 a /Î 7 = -1
Ce qui donne:
■ Y = t.
NON
Problème 21
PR E AM BU LE
Dans tout ce qui suit, K désigne un corps commutatif de caractéristique nulle.
Dans la K-algèbre K [ X i , X 2yXs\ des polynômes en les indéterminées X i , X 2 yXs
sur K , on considère les sommes de Newton:
Sk{XuX2,X3) = Xf + Xl + X l {k € N)
et les polynômes symétriques élémentaires de X i , X 2 ,Xa :
PARTIE I
1
Soit (p, q, r) € . Démontrer que:
Q>PQ - r) = - 7r (p* - p'^q + q^) + 7pr^
2 ‘)
Soit a, P, 7 trois nombres algébriques (i.e., trois éléments de C algébriques sur
Q ) . On note / = f { X ) l’élément de ¿ [ X ] égal à (X — a){X —P){X — 7 ) . On fait
l’hypothèse suivante:
r /(X )e Q [X ] ;
(^ )
\ + /?^ + 7 ^ = 0
(^) = г¿^
PARTIE II
1
Démontrer que u e N et que t est divisible par 7.
2 °)
a ) Calculer (s^ + 3¿^ + г¿)(s^ + - u).
b ) Montrer que t, -f u , s^2 3t^ - u sont premiers entre eux dans leur
ensemble. A l’aide du résultat de a) ci-dessus, en déduire qu’il existe e G { —1 ,1 } , deux
entiers naturels pairs a et et deux entiers naturels impairs a et 6 tels que:
3^)
a )y Calculer 7 et 6^ modulo 8.
b ) En déduire, en additionnant les deux premières relations (G) , la congruence:
s^ + 3 - ^ + ^ = 0 m o d (8 ).
c ) En déduire: {a, P) = (2,32) et = 4 m o d (8 ).
4^)
PARTIE III
1
a ) En utilisant (£ ) et l’expression trouvée en II-2-a), démontrer que u G N , et que
s et U sont impairs.
b ) Montrer que t , A i et A _ i n’ont aucun facteur premier commun impair.
c ) Calculer A i + A _ i modulo 4, et en déduire que l’un des nombres A i et A _ i est
divisible par 2 et non par 4.
Théorème de Fermat, cas p = 7 267
2^)
En utilisant l’expression trouvée en II-2-a), démontrer qu’il existe ^ e { —1 ,1 } et
(a,b) e N * x N * tels que:
= y
{H)
[p g c d (a ,
3°)
a ) Démontrer que:
4 7
b ) Dans cette sous-question, on suppose que b est pair. Déduire successivement de
ce qui précède les congruences suivantes:
A 2 1 h 2 h 2
mod( 8) ; ( 2) m od( 8) ; 2 = ( 2) i^od( 8)
c ) Déduire de la dernière congruence ci-dessus que b est impair et que a est pair.
a
□ Dans ce qui suîty on posera: ai = — □
2
d ) Démontrer que a\ est divisible par 4.
4 °)
3 2 1
a ) Démontrer que - ( 6^ - - a j ) = — af , et en déduire l’existence de C ^ ( -1 » 1}
2 28
et de (c, d) G N * x N ^ tels que:
r i^ l + C ( 6 ^ - H ) = 2 c 4 ; =
= &c^dp + -)^é)
(>Ci) - - é = b^
7
d ) Montrer que i > d > 1. En comparant (£ ) et ( £ 1) , et en utilisant le fait qu’il
n’existe pas de suite infinie strictement décroissante dans N ^ , obtenir une contradiction.
En conclusion, quels sont les triplets (a, 7 ) de nombres algébriques qui vérifient (^ ) ?
☆ ☆ ☆
268 Chapitre 2, problème 21
C O M M E N T A IR E SU R L E C A S p = 7 D U G R A N D T H E O R E M E
DE FERM AT
(^) V .-A . lebesgue ne doit pas être confondu avec Henri Lebesgue (celui de l’intégrale), dont il est l’aîné
de plusieurs décennies; V.-A . Lebesgue a notamment été professeur à l’Université de Bordeaux.
Théorème de Fermat, cas p = 7 269
SOLUTION
PARTIE I
Question 1 °
• Pour la commodité du lecteur, nous rappelons ici ces formules, dans le cas par
ticulier qui nous intéresse. Notant T une indéterminée sur K [ X i , X 2,X:^], dans la
K -algèbre de séries formelles K{X\, X 2 , X:i)[[T] ] , on a, en posant ai = c7i(X i, X 2, X 3)
et Si = Si{Xi,X 2,X^) pour tout entier i\
/fc=3 . fc=3
L o g ( l - <7iT + - a^T^) = Log ( ^ (l “ ^kT) ) = ^ L o g (l - XkT) =
^k=l / ifc= l
K —O /
/c=3 00 - \ 00 .
d ’où l’identité:
00 - 00 .
( 1) Y , -SnT'^
— ^ II' I l
=I]
- <^2T2 (JzT^Ÿ +
n=l fe=l
Pour tout entier fc > 1, le développement du multinôme donne:
(2) { a x T - a 2 T ‘^ + a^T^Ÿ= Y -
Otl +Oî2+<^3—fc
ce qui, en reportant dans (1), donne Sn pour tout n > 1 :
(4,0,1) 7
(3,2,0) 14
( 2, 1, 1) -21
(1,3,0) -7
( 1, 0, 2) 7
( 0, 2, 1) 7
On en déduit:
(4) 57 = a î - 7<rfcr2 + 7<ri<T3 + Ucrl^l - 2\a\a2(Ji - + 7aia| +
270 Chapitre 2, problème 21
Question 2 °
i’i - (1 - 9i + 9i)»'i + 7 = 0
Le trinôme g{X) admet donc la racine rationnelle r\ . Puisque g G Q [ X ] , le discrimi
nant (1 — + qiŸ — I de P est un carré parfait dans Q . Et comme \ , on en
54+6^2^2_
(£ )
(équation de Genocchi).
PARTIE II
Question 1 °
En multipliant les deux membres de ( £ ) par 7, on voit que 7'u^ G N . Mettons u sous
forme de fraction irréductible: n = | , avec (x^y) e N x et p g c d ( a ;,y ) = 1 .
On a donc un entier m e N tel que 7x^ = my‘^ . Comme est premier avec a;^ ,
nécessairement y^ divise 7 (théorème de Gauss), d ’où y = l puisque 7 est premier. Par
suite, u = X e N . Maintenant, = 7(s^ + - г¿^), donc 7 divise , donc 7 divise
t puisque 7 est premier.
Question 2 °
a ) D ’après ( £ ) , on a:
64
(7) (s^ + 3 r + u)(s^ + 3 r - u) = (s^ + 3r)^ - u ^ = - t + 9 r = y r
s'^+ 3t^+ = 4 - - eu = /3 ; aP = 2^
kei keJ
Les entiers a = et 6 = sont impairs, premiers entre eux, et
Question 3 °
a ) Soit m e N . On a: (2m + 1)^ = 1 + 4m(m + 1) . Comme m{m 4-1) est pair, on voit
que ( 2m 4-1)^ = 1 mod( 8) . Les nombres entiers a et 6 étant impairs, on déduit de
là que = 1 m od( 8) et 6^ = 1 m od( 8) . Puisque 7 = - 1 m od( 8) , on obtient
aussi: = -1 mod( 8) . En définitive:
En reportant les congruences (9) dans (10), on obtient, en tenant compte que — G
P
P a
( 11) s ^ 4 - 3 - — 4- — = 0 m od( 8)
Question 4 °
4- Зa^6^ - 166^ = ,
ce qui équivaut à:
Montrons que les entiers C = 8s 4- 3262 - 3a2 et D = Ss - 3262 _|_ 3^2 premiers
entre eux. En raison de ( 12), un entier naturel premier p qui diviserait à la fois C et D
serait impair et diviserait a , donc t ( cf. relations (9)). Il diviserait aussi C4-2^ = 8s ,
donc s puisqu’il serait impair. Ce qui est impossible, puisque p g c d ( s , i ) = 1 . D ’où
l’assertion.
Reprenons ici la factorisation a = 7^Q définie à la question 2) ci-dessus, et raisonnons
comme à la démonstration de (G) . La relation ( 12), et la relation p g c d ( C , D ) = 1 ,
272 Chapitre 2, problème 21
PARTIE III
Question 1 °
Question 2 "
Ecrivant (7) sous la forme: A i A _ i = 64 ^ , on voit que tout facteur premier impair
commun à A i et A _ i devrait diviser t ; l’étude de la question 1-a) ci-dessus a montré
que c ’est impossible. Notons e l’élément de { —1,1} tel que B = - ^ soit impair. On
a donc: p g c d ( R , A _ e ) = 1. Soit e = Valr{t) et m = V a l 2(t) (on a donc e > 1
et 7Ti > 1 ), et soit Q = 111=1 décomposition en facteurs premiers dans
de Q = (les Qi premiers distincts et tous ^ 2 et ^ 7, et h e N] comme
d ’habitude, on convient que Q = 1 si h = 0). On a:
(14)
Puisque B et A_g sont premiers entre eux, et puisque B est impair, l’expression (14)
montre qu’on est dans l’un des deux cas suivants:
Soit il y a un partage ( /, J) de [1, h] tel que
4ui
B= et =
tel jeJ
iei je J
Question 3 °
a ) Par addition membre à membre des deux premières relations (H) , on obtient, en
tenant compte que ab = 2t\
b ) Puisque b est pair, a est impair (a et 6 sont premiers entre eux), et par suite
a^
= 1 mod(8) et — = -1 mod(8) (voir II-3-a)). On déduit donc de (15):
a= et b = l [ q^‘ = B
jeJ iei
Question 4 "
s 2- ( ^ 2^\^ 1 4
- 2“ ) • 2 8 -
ou encore, a:
1 4
avec :
28^^’
(17)
Bi = |s|+( 6 2 - ; B_i = |s|-(62-|af) .
En posant E = YljeJ ^7 ’ “ 7®2^E . De plus, m > 2 puisque 4 divise a i . La
première équation (17) s’écrit donc:
(18) BiB^i =
Si un entier naturel premier p divise à la fois Bi , B-\ et ai , il divise t = a\b et
2|s| = J5i -h B - i , et comme p g c d ( s , t ) = 1, nécesairement p = 2. D ’autre part.
274 Chapitre 2, problème 21
B^ = 2 T'4e- ■ n « ? " et _
= 94m—
2 3
ies ieT
soit il existe un partage (5, T ) de J tel que
B , = 2 Y i Qt’'" et [J q f“''
ies i€T
• • • • • • •
X 0 1 2 3 4 5 6
• - • • • • • •
x^ 0 1 4 2 2 4 1
• • • • • • •
0 1 2 4 4 2 1
• • • •
0 1 2 4
• • • • •
0 0 1 2 4
• • • • •
1 1 2 3 5
• • • • •
2 2 3 4 6
• • • • •
4 4 5 6 1
7
Remarquons que d ’après les résultats de la partie II, l’entier d est nécessairement pair.
On a donc c = O ie s et d = HieT ■
d ) On a: 2t = ab = 2a\b = 46cd, i.e. t = 2bcd. S’agissant d’éléments de , on
constate donc bien que t > d > l . Soit S l’ensemble des triplets (x,y,z) e Z x N ^ x Q +
qui vérifient à la fois l’équation de Genocchi + 6x'^y^ — -y^ = et la relation
p g c d { x, y) = 1. Alors d ’après ce qu’on vient de voir, pour tout ( x ,y , 2) G S , l’entier
y est pair. Soit T l’image de l’application <S —> {x^y,z) ^ y . Si l’ensemble
S était non vide, l’ensemble T serait aussi non vide. Mais il découle de toute l’étude
précédente que si l’ensemble T était non vide, il ne serait pas minoré (à partir de {C) ,
on a obtenu {Ci) et t > d > \ ) . Or, toute partie non vide de N * admet un élément
minimum, donc est minorée. Il est donc impossible que S soit non vide. Donc cet
ensemble est vide. En revenant à la question 1-2), on en déduit que le cas envisagé en
I- 2-c) (i.e. le cas où p 7^ 0 ) est impossible. D ’après le résultat de I-2-b), les seuls triplets
(a, /5,7 ) vérifiant les conditions {J^) sont donc les triplets triviaux suivants:
• Les triplets (o ;,^ , 7) = (Ai,A2, A3) tels qu’il existe une permutation a G © 3 et
un élément p G vérifiant les conditions suivantes t :
J A^(3) = 0 ;
1 ( A ct(1)) A ^ (2 )) = ( \ /P ’ ~y/p) •
^ Pour justifier cette assertion, tout revient à voir que si (x. y) G C * x C * est tel que = 0
et {X - x){X - y) € OIA") , alors x + y = 0 . Or, les hypothèses sur (x.y) entraînent l’existence de
i € U14 et de 7 G C* tels que 7(1 + O G Û et 7 ^x G Q . Si l’on avait 1 + ^ ^ 0 , on en déduirait:
ц Д р G Q , ce qui est impossible car le polynôme Q -minimal de tout élément de IU14 \ { - 1 , 1 } est soit
Ф7(Х ) , soit Ф7( - Л ') , où Ф7 désigne le polynôme cyclotom ique d ’indice 7, qui est de degré 6 (c ’est
A v e r tîssem e n t :
Cette table des matières est indicative. Pour des contraintes relatives au nombre de
pagesf elle est susceptible de légères modifications.
CHAPITRE X: INTEGRATION
Apollonius ...........................................................................................................................65
Arnaudiès ............................... 22, 26, 43, 44, 57, 70, 82, 87, 89, 93, 154, 198, 256, 268
Bernoulli...........................................................................................................................97, 99
Berlin ................................................................. 22, 26, 43, 44, 57, 70, 82, 87, 89, 93, 154
Bezout............................................................................... 70, 105, 173, 204, 209, 240, 256
Burnside ..............................................................................................45, 47, 48, 49, 54, 55
Cauchy .............................................................................................................................45, 47
Clausen ............................................................................................................. 100, 111, 112
Comtet ................................................................................................................................... 52
Delezoide ............................................................................................................................ 268
Dirichlet.............................................................................................................................. 226,268
Eisenstein ............................................................................................................................ 127
Euclide ................................................................................................................................. 268
Euler ..................................................................... 19, 53, 97, 133, 144, 175, 190, 265, 268
Fermat...................................................................... . 127, 138, 139, 141, 145, 265, 268
Fraysse ..................................................................................................... 57, 198, 256, 268
Frobenius ......................................................................................................... 33, 37, 40, 44
Fubini ............................................................................................................................... 12, 20
Galois ..................................................................................................................................... 82
Gauss .......................................................................................... 48, 49, 169, 181, 232, 268
Genocchi............................................................................................................................ 268,275
Hardy ....................................................................................................................................154
Hellegouarch...................................................................................................................... 268
Hurwitz................................................................................................................................. 154
Jacobi...................................................................... 127, 134
Klein ....................................................................................................................................... 26
Kummer............................................................................................................................... 268
Lagrange ....................................................................................... 37, 39, 89, 153, 154, 162
Lamé .....................................................................................................................................268
Landau ................................................................................................................................. 196
Lebesgue ............................................................................................................................ 268
Legendre ................................................................................................. 127, 133, 140, 268
Lüroth .....................................................................................................................................26
Milnor ................................................................................................................................... 122
Netto ....................................................................................................................................203,209
Newton ..................................................................................................................................56,268
Pépin .....................................................................................................................................145
Poincaré................................................................................................................................. 59
Polyà ................................................................................................................................45, 48
Poncelet................................................................................................................................. 65
Ramanujan ................................................................................................................. 203, 208
280
Riemann.................................................................................................................. 23, 26
Serre............................................................................................................................. 268
Tchebytchev....................................................................................................... 177, 184
Vandermonde.................................................................................................... 211, 260
Von Staudt............................................................................................97, 100, 111, 112
W aring.......................................................................................................................... 269
W iles............................................................................................................................. 268
Wright........................................................................................................................... 154
BIBLIOGRAPHIE
Q *,Q + : .................................... ................... groupe multiplicatif des rationnels non nuis (resp. > 0 )
K* , E * : groupe multiplicatif du corps K , dual de l’espace vectoriel F (on tranche avec le contexte)
E \ F : ....................................................................................................la différence des ensembles et F
.....................................................................................................................................................famille
X a : .........................................................................................................................on spécialise x en a
SR(.), Q^(.) : .............................................la partie réelle et la partie imaginaire (des nombres complexes)
Id , Id * : ...........................................l’identité, l’identité de l’ensemble ★ (si cet ensemble est mentionné)
ssi : ............................................................................................................................................ si et seulement si
c a r d ( . ) : ........................................................................................................................................le cardinal
M a x , M in , Sup, I n f : .................... le maximum, le minimum, la borne supérieure, la borne inférieure
©nj &E : . . . •le groupe des permutations de degré n , le groupe des permutations de l’ensemble E
S C n jS tfi : ............................................................................................ ...........................................groupes alternés
K e r Q : ............................................................................................................................................................ le noyau
Ua -î^{A) : ............................... souvent employé pour le groupe des éléments inversibles de l’anneau A
< a i , . . . , On > , ( û i , . . . , Cbn) : ........... le n -cycle qui envoie Oj sur a,+i pour i <n et a„ sur ai
ISBN 2-7298-9734-8