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Explication du second degré de l'Islâm : la foi (Al-Îmân) et ses six piliers. Le premier pilier -
la croyance en Allah - est en partie explicitée ici, et en particulier les preuves de l'existence
d'Allah
Le second degré [117] : la foi (Al-Îmân) [118] qui présente un peu plus (bid') [119] de
soixante dix éléments (shu'bah) [120] dont le plus élevé est le fait de dire : "Lâ ilâha ill-
Allâh" et le plus bas le fait d'ôter de la route un objet gênant [121] et la pudeur [122] est un
des éléments de la foi.Ses piliers sont au nombre de six : croire en Allah [123]...
[118] Linguistiquement : Al-Îmân est le fait de croire en la véracité [d'une chose] (At-Tasdîq).
D'un point de vue religieux, Al-Îmân est [composé de] la croyance du coeur, la prononciation de
la langue et les actes des membres, et présente un peu plus de soixante dix éléments (shu'bah)
[121] Il s'agit d'enlever un objet gênant qui pourraît porter préjudice aux passants, comme de gros
cailloux, des épines, des déchets, des détritus, des choses dont l'odeur est nauséabonde et autres
[122] La pudeur est une réaction éprouvée lorsque l'on est gêné, et qui empêche une personne de
faire ce qui s'oppose à la bienséance humaine (Al-Murû'ah). Pour rendre compatible entre eux les
propos de l'auteur - à savoir que la foi est composée d'un peu plus de soixante dix éléments et que
les piliers de la foi sont au nombre de six - nous disons : la foi, quand elle désigne la croyance, est
composée de six piliers cités dans le hadith de Djibrîl lorsqu'il questionna le Prophète
au sujet de la foi et qu'il répondit : "La foi consiste en ce que tu crois en Allah, Ses Anges, Ses
Livres, Ses Messagers, le Jour Dernier et que tu crois au Destin, bien ou mal". Quant à la foi qui
englobe les actes, leurs différentes catégories et genres, elle est constituée d'un peu plus de
soixante dix éléments. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Allah le Très Haut a nommé la
prière "foi" dans Sa parole : "Et ce n'est pas Allah qui vous fera perdre votre foi" [Sourate Al-
Baqarah verset 143]. Les exégètes ont dit que le terme "foi" désignait la prière en direction du
temple Bayt Al-Maqdis vers lequel les Compagnons priaient, jusqu'à ce qu'il leur soit ordonné de
se diriger vers la Ka'bah
z Premièrement : croire en l'existence d'Allah le Très Haut. Les preuves à ce sujet sont : la
nature humaine originelle (Fitrah), la raison, la loi religieuse et l'expérience (Al-Hiss)
1. Les preuves issues de la nature humaine résident dans le fait que toute créature a
originellement été créée croyante en son Créateur, sans que cela n'ait été précédé par
une quelconque réflexion ou enseignement. Et personne ne dévie de sa nature
originelle si ce n'est celui dont le coeur a été touché par une des causes de la
déviation, comme l'a dit le Prophète : "Tout enfant naît dans sa nature
originelle. Ce sont ses parents qui le rendent juif, chrétien ou zoroastre" [Rapporté par
Bukhârî, chapitre de l aprière mortuaire, sous-chapitre intitulé : "Lorsqu'un enfant meurt après s'être converti à l'Islâm, doit on effectuer
pour lui la prière mortuaire ?". Egalement rapporté par Muslim, chapitre du destin, sous-chapitre : chaque enfant naît dans sa nature
originelle]
2. Les preuves issues de la raison concernant l'existence d'Allah le Très Haut résident
dans le fait que [l'existence de] ces créatures, passées, présentes ou futures,
impliquent nécessairement [l'existence] d'un Créateur qui leur a donné vie. En effet,
il est impossible que ces créatures se soient données vie elles-même, ou qu'elles aient
existé par hasard. Elles ne peuvent s'être données la vie elles-mêmes car une chose ne
peut être son propre créateur. En effet, avant d'exister, une chose n'est que néant...
comment pourrait-elle alors créer ? En outre, ces créatures ne peuvent être apparues
par le fruit du hasard, car tout événement implique nécessairement l'existence d'un
instigateur. De plus, ces créatures obéissent à une organisation magnifique, une
harmonie sublime, un équilibre parfaitement structuré entre les événements et leurs
causes, les éléments interagissant les uns par rapport aux autres. Tout ceci rend donc
totalement impossible la thèse du hasard. A l'origine de son existence, une chose
apparue par hasard n'obéit à aucune organisation. Comment donc pourrait-elle obéir à
une quelconque harmonie durant sa pérennité et son évolution ? Par conséquent, si
ces créatures n'ont pas pu se créer elles-mêmes, ni être apparues par hasard, c'est
qu'elles ont un créateur, qui n'est autre qu'Allah, Seigneur des Mondes. Allah le Très
Haut a cité cette preuve rationnelle et cet argument irréfutable dans la sourate At-Tûr
lorsqu'Il dit : "Ont-ils été créés à partir de rien ou sont-ils eux les
créateurs ?" [Sourate At-Tûr verset 35]. C'est-à-dire qu'ils n'ont pas été créés sans
créateur, ni ne se sont créés eux-mêmes. Il subsiste donc une dernière hypothèse, à
savoir que leur créateur est Allah, glorifié et exalté soit-Il. D'ailleurs, lorsque Djubayr
3. Quant aux preuves religieuses de l'existence d'Allah le Très Haut, elles résident dans
le fait que tous les livres célestes témoignent de cette réalité. Et les lois s'y trouvant -
garantissant les intérêts de la création - sont une preuve qu'elles proviennent d'un
Seigneur sage et avisé des intérêts de Ses créatures. De plus, on y trouve des
informations d'ordre universel vérifiées par l'expérience : ceci est une autre preuve
qu'elles proviennent d'un Seigneur capable de créer ce dont Il nous a informé.
sermon du Prophète . Il dit : "Ô Messager d'Allah ! Nos biens sont perdus
et nos familles affamées ! Invoque donc Allah pour nous !". Le Prophète
leva alors les mains et invoqua [Allah]. C'est alors que des nuages aussi
sont littéralement noyés ! Invoque donc Allah pour nous !". Le Prophète
leva alors ses mains et dit : "Ô Allah ! Fais tomber la pluie sur les régions
de 'Îsâ qui ressuscitait les morts et les faisait sortir de leurs tombes par la
permission d'Allah. Allah le Très Haut a dit en citant les propos de 'Îsâ : "et je
ressuscite les morts, par la permission d'Allah" [Sourate Âli 'Imrân verset
49]. Il a aussi dit : "Et par Ma permission, tu faisais revivre les
morts" [Sourate Al-Mâ'idah verset 110]. Voici un troisième exemple : lorsque