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Soit d est une distance sur E . Le couple (E, d) est appelé espace métrique.
Pour tout couple (x, y) de points de E , le réel d(x, y) est appelé distance de
x à y ou distance entre x et y .
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De même la boule fermée de centre a et de rayon r est dénie par :
2
2- La distance usuelle est aussi une distance sur Q, sur Z et sur toute autre
partie non vide de R. Ainsi, par exemple, relativement à Z, la boule ouverte
B(m, r) est égale à ]m−r, m+r[∩Z. Son diamètre est égal à 2r−2 si r ∈ N+? ,
à 2E(r) sinon.
On peut remarquer, par cet exemple, que dans un espace métrique quel-
conque, le diamètre d'une boule de rayon r n'est pas toujours égalé à 2r.
3- L'application (x, y) 7−→ | arctan(x) − arctan(y)| est une distance sur R.
Relativement à cette distance l'ensemble R est borné et son diamètre est
égal à π . Par exemple, la boule ouverte B(0, π2 ) est égale à R, la boule fermée
B(0, π2 ) est égale à l'espace tout entier R, la boule ouverte B(+∞, 2π) est
égale, elle aussi, à R, quant à la sphère S(+∞, 2π) elle est vide.
4- Sur l'ensembles des complexe C, l'application module : (z1 , z2 ) 7−→ |z1 −z2 |
est une distance. C'est la distance usuelle de C. Ses boules sont des disques
et ses sphères sont des cercles.
5- Dans l'espace R3 , les trois applications :
¦ D1 : ((x1 , x2 , x3 ), (y1 , y2 , y2 )) 7−→ |x
p1 − y1 | + |x2 − y2 | + |x3 − y3 | ;
¦ D2 : ((x1 , x2 , x3 ), (y1 , y2 , y3 )) 7−→ (x1 − y1 )2 + (x2 − y2 )2 + (x3 − y3 )2 ;
¦ D3 : ((x1 , x2 , x3 ), (y1 , y2 , y3 )) 7−→ max(|x1 − y1 |, |x2 − y2 |, |x3 − y3 |) ;
Sont des distances.
La distance D2 s'appelle distance euclidiènne car elle provient du produit
scalaire usuel de R3 :
v
u
u x1 − y 1 x1 − y 1
u
D2 ((x1 , x2 , x3 ), (y1 , y2 , y3 )) = t< x2 − y2 , x2 − y2 >.
x3 − y 3 x3 − y 3
3
1- ∀x ∈ E , N (x) = 0 ⇐⇒ x = 0 ;
2- ∀x ∈ E , ∀λ ∈ K, N (λ.x) = |λ|.N (x) ;
3- ∀x, y, z ∈ E , N (x + y) ≤ N (x) + N (y).
Dans ce cas, on dit que (E, N ) est un espace normé.
On peut vérier, facilement, que si N est une norme sur E , alors l'application
(x, y) 7−→ N (x − y)
Dénition 2.
Un sous-ensemble O de E est dit ouvert de E , si O est vide, ou bien si pour
tout x ∈ O, il existe une boule ouverte de centre x qui soit incluse dans O.
En termes précis, O est un ouvert de E si :
½
O = ∅ ou bien
∀x ∈ O, ∃r > 0, B(x, r) ⊂ O.
La famille des boules ouvertes est, en quelque sorte, une famille qui engendre
les ouverts de (E, d). En eet, ona :
Proposition 1.
Les ouverts de (E, d) sont les réunions de boules ouvertes.
En particulier toute boule ouverte est un ouvert.
4
B(xα , rα ), et comme cette dernièreS est un ouvert, elle contient une boule ou-
verte B de centre x. La reunion B(xα , rα ) étant, évidemment, plus grande
que la boule S B(xα , rα ), par transitivité de l'inclusion, la boule B est aussi
incluse dans B(xα , rα ). ¥
Voici trois propriétés fondamentales, vériées par les ouverts, où les boules
ouvertes ne gurent plus :
Proposition 2.
1- Les deux parties ∅ et E sont des ouverts.
2- Une reunion quelconque d'ouverts est un ouvert.
3- Une intersection nie d'ouverts est un ouvert.
Exemples particuliers
1- Dans un ensemble non vide E , la topologie associée à la distance discrète
est égale à P(E). C'est-à-dire que toute partie de E est un ouvert relativemnt
à cette distance.
En eet, si A une partie non vide de E et x ∈ A, an a B(x, 1) = {x} ⊂ A.
2- Dans Z, la topologie associée à la distance usuelle est égale à P(Z). En
eet, si A est une partie non vide de Z et m ∈ A, on a
B(m, 1) = {x ∈ Z, |x − m| < 1} = {m} ⊂ A.
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Une distance est topologiquement caractérisée par l'ensemble de ses ou-
verts, ainsi deux distances d et δ dénie sur E sont dites topologiquement
équivalentes, si elles possèdent les mêmes ouverts. C'est-à-dire, si
Td = Tδ .
Il arrive, des fois, qu'il y ait une diérence qualitative entre deux distances to-
pologiquement équivalentes, surtout, en ce qui concerne les suites de Cauchy
(voir section 7) ; sauf si elles vérient la relation suivante :
Dénition 3.
Deux distances d et δ dénies sur E sont dites équivalentes si, il existe deux
constantes strictement positives α et β , telles que :
Remarque
Si d est une distance quelconque sur E , on peut toujours mettre sur E une
distance topologiquement équivalmente à d qui soit bornée. En eet, pour
toute borne M > 0, on peut vérier que l' application
d(x, y)
(x, y) 7−→ M. est encore une distance sur E , elle est topologique-
1 + d(x, y)
ment équivalente à d et elle est inférieure à M .
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Sont des distances sur l'espaces produit E = E1 × E2 × ... × En .
On montre qu'elle sont équivalentes et plus précisément :
√
D3 ≤ D1 ≤ n.D2 ≤ nD3 .
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0.2 Espaces topologiques
Un autre regard, cette fois ci, vers les espaces métriques nous apprend que
pour dénir sur un ensemble quelconque E des notions topologiques telles
que limites et continuité, on n'a pas vraiment besoin d'une distance. Une
partie T de P(E) qui vérie les trois propriétés (T1 ), (T2 ) et (T3 ) du para-
graphe 1.7 sut.
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2. ∀B1 , B2 ∈ B, ∀x ∈ B1 ∩ B2 , ∃B3 ∈ B, x ∈ B3 ⊂ B1 ∩ B2 .
En particulier, lorsque E est réunion des éléments de B et que B est stable
par intersections nies, alors B est une base de topologie.
CEF ∈ T .
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1- Les deux parties ∅ et E sont des fermés de E .
2- Une intersection quelconque de fermés de E est un fermé de E .
3- Une réunion nie de fermés de E est un fermé de E .
Dans un espace métrique, les boules ouvertes sont des ouverts. De même :
Proposition 4.
Dans un espace métrique, les boules fermées sont des fermés.
2.3 Voisinages
Soit (E, T ) un espace topologique, V une partie non vide de E et x un point
de E .
Dénition 6.
On dit que V est un voisinage de x, et on écrit V ∈ V(x), s'il existe un ouvert
O de E qui contient x et qui soit contenu dans V .
V ∈ V(x) ⇐⇒ ∃ O ∈ T , x ∈ O ⊂ V.
Proposition 5.
Dans un espace topologique (E, T ), une partie O est ouverte, si et seulement
si, elle voisinage de chacun de ses points.
O ∈ T ⇐⇒ ∀x ∈ O, ∃U ∈ T , x ∈ U ⊂ O.
Proposition 6.
Dans un espace topologique (E, T )
1- Si V est un voisinage de x et V 0 une partie contenant V alors V 0 est aussi
un voisinage de x.
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(V ∈ V(x), V ⊂ V 0 ) =⇒ V 0 ∈ V(x).
2- Une intersection nie de voisinages de x est un voisinage de x.
3- Si V est un voisinage de x, il existe un voisinage W de x tel que :
W ⊂ V et ∀y ∈ W, V ∈ V(y).
x ∈ A ⇐⇒ ∀V ∈ V(x), V ∩ A 6= ∅.
2- Intérieur.
On appelle intérieur de A, et on note Ȧ, la réunion de tous les ouverts conte-
nus dans A. C'est le plus grand ouvert contenu dans A. Les points de Ȧ sont
dits points intérieurs à A, ils sont caractérisés par :
x ∈ Ȧ ⇐⇒ A ∈ V(x) ⇐⇒ ∃O ∈ T , x ∈ O ⊂ A.
3- Frontière.
La frontière de A, qu'on note F r(A), est le complémentaire de Ȧ dans A.
C'est un fermé de E .
F r(A) = A \ Ȧ = F r(C A ).
Proposition 7.
Soit E un espace topologique. Alors :
1- Une partie F de E est fermée, si et seulement si, F = F .
2- Une partie O de E est ouverte, si et seulement si, Ȯ = O.
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2- Soit O un ouvert de E . Puisque Ȯ est le plus grand ouvert de E contenu
dans O, on a nécéssairement O = Ȯ.
L'autre implication est évidente car Ȯ est toujours ouvert. ¥
∀V ∈ V(x), V ∩ (A/{x}) 6= ∅.
V ∩ U = ∅.
Proposition 8.
Les espaces métriques sont des espaces topologique séparés.
Démonstration. Soit x et y deux point disticts d'un espace métrique (E, d).
D'après l'inégalité triangulaire, les deux boules B(x, d(x,y)
2
) et B(y, d(x,y)
2
) sont
disjointes. La première est un voisinage de x, la seconde est un voisinage de
y . Donc (E, d) est séparé. ¥
Remarque
1- Les espaces métriques possèdent d'autres propriètés de séparation, encore
plus ranées, comme la régularité, et la normalité. (Voir exercice8)
2- Dans un espace topologique séparé E , tous les singletons sont des fermés,
et plus généralemnt, toute partie de cardinal nie est fermée.
En eet, pour tout x ∈ E , l'ensemble O = E \ {x} est un ouvert, car si
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y ∈ O, alors x 6= y et d'après la séparation de E , il existe un voisinage V
de y (qu'on peut choisir ouvert) qui ne contient pas x, ce qui entraîne que
y ∈ V ⊂ O. ¤
Ce qui exprime le fait que tout élément x de E est approximé par un élément
x de D.
Proposition 9.
Soit E un espace topologique.
Une partie D de E est dense si et seulement si, elle rencontre tous les ouverts
de E .
Si E est un espace métrique, alors D est dense si et seulemnt si, elle ren-
contre toutes les boules ouvertes de E .
Espaces séparables
Le fait que Q soit une partie à la fois dénombrable et dense dans R, nous
permet de manipuler plusieurs notions de l'analyse rien qu'avec les suites,
surtout dans le théorie de l'intégration, ce qui nous simplie énormément la
tache. Les espace topologiques qui possèdent une partie dense dénombrable,
s'appellent espaces séparables. Dans de tels espaces, c'est pareil, on peut ex-
primer plusieurs notions à l'aide des suite ; nous verrons, par exemple, (voir
chapitre 4) que tout espace de Hilbert séparable possède une base orthonor-
male dénombrable, c'est à dire qui a la forme d'une suite, ce qui rend pratique
la représentation des vecteurs.
2.9 Exercices
Exercice 1. Soit E un espace métrique.
1- Montrer que le diamètre de toute boule, de rayon r, est inférieur à 2r, et
donner un exemple où l'inégalité est stricte.
2- Montrer q'une partie A de E est bornée, si et seulement si, elle est incluse
dans une boule de E .
3- Montrer que si E est borné, alors il est égal à l'une de ses boules.
Exercice 2. Montrer que sur N, la distance usuelle et la distance discréte
sont topologiquement équivalentes. Que peut on dire de ces distances sur Q ?
Exercice 3. Soit f : R −→ R une application surjective et strictement crois-
sante.
1- Montrer que l'application d dénie par d(x, y) = |f (x) − f (y)| est une
distance sur R.
2-
Soit a et b deux réels tels que a < b. Résoudre le système :
f (x) = f (a) + r ;
f (x) = f (b) − r ;
x ∈ R, r > 0.
3- Montrer que la distance d et la distance usuelle (x, y) 7−→ |x − y| sont
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topologiquement équivalentes.
4- Est-ce-que ces deux distances sont équivalentes ?
T = {O ⊂ E, ∀x ∈ O, ∃B ∈ B, x ∈ B ⊂ O}
Exercice 6. Montrer que dans un espace métrique, les sphères sont des fer-
més.
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2- Montrer que pour A et B parties de E , les deux ensembles
U = {x ∈ E, d(x, A) < d(x, B)} et V = {x ∈ E, d(x, A) > d(x, B)}
sont des ouverts de E .
3- Montrer que (E, d) vérie la condition suivante :
"Pour tout couple de fermés disjoints F1 et F2 , il existe un couple d'ouverts
disjoints O1 et O1 tels que F1 ⊂ O1 et F2 ⊂ O2 ."
Un espace topologique qui satisfait cette condition est dit espace topologique
normal.
4- Montrer que pour tout couple de fermés disjoints F1 et F2 , il existe une
application continue f de (E, d) dans R telle que
f = 1 sur F1 ; f = 0 sur F2 et 0 ≤ f ≤ 1.
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0.3 Limites et continuité
∀V ∈ V(l), ∃N ∈ N, ∀n ≥ N, xn ∈ V.
∀V ∈ V(l), ∀n ∈ N, ∃N ≥ n, xN ∈ V.
On voit, clairement, que l est une valeur d'adhérence de (xn )n∈N , si et seule-
n=+∞
\
ment si, l ∈ {xn , xn+1 , ...}.
n=0
Si l est limite de (xn )n∈N , alors l est une valeur d'adhérence de (xn )n∈N ,
mais la réciproque n'est pas toujours vraie.
Une suite possédant une seule valeur d'adhérence ne converge pas toujours
vers cette valeur. Exemple, dans R, la suite xn = n1 si n est pair et xn = n si
n est impair, admet une seule valeur d'adhérence (qui est égale à 0) mais ne
converge pas vers cette valeur.
Par contre :
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Proposition 11.
Dans un espace topologique séparé, une suite qui converge vers une limite
admet une seule valeur d'adhérence qui est cette limite.
Démonstration. Soit (xn )n∈N une suite qui converge vers une limite l.
D'abord, l est une valeur d'adhérence de (xn )n∈N . Supposons qu'elle admet
une autre valeur d'adhérence l0 diérente de l. L'espace E est séparé donc il
existe U voisinage de l et V voisinage de l0 tels que U ∩ V = ∅, ensuite, il
existe un entier N1 tel que que pour n ≥ N1 , xn ∈ U ; et il existe N2 ≥ N1
tel que xN2 ∈ V . Donc xN2 ∈ U ∩ V , ce qui est absude. ¥
Soit A une partie d'un espace topologique E . Si une suite (an )n∈N d'élé-
ments de A admet un point x ∈ E comme valeur d'adhérence, alors x ∈ A.
En eet, tout voisinage de x contient, au moins, un an , donc son intersection
avec A est non vide.
Nous verrons que lorsque E est un espace métrique, tout point de A est limite
d'une suite de A.
Une suite (xn )n∈N admet un point l comme valeur d'adhérence, si et seule-
ment si :
∀ε > 0, ∀n ∈ N, ∃N ≥ n, d(l, xN ) < ε.
Plus spécialement, on a le résultat pratique suivant :
Proposition 12.
Dans un espace métrique, un point l est une valeur d'adhérence d'une suite
(xn )n∈N , si et seulement si, il existe une sous-suite de (xn )n∈N qui converge
vers l.
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Pour ε > 0, et pour n ∈ N, si on pose m = max(N, ϕ(n)), on obtient
d(l, xm ) < ε, avec m ≥ n. Donc l est une valeur d'adhérence de (xn ). ¥
Pour prouver , dans un espace métrique, qu'un point est adhérent à une
partie, on se sert, souvent, du résultat pratique suivant :
Proposition 13.
Dans un espace métrique (E, d) un point a appartient à l'adhérence d'une
partie A, si et seulement si, il existe une suite d'élément de A qui converge
vers a.
Corollaire 14.
Dans un espace métrique E , une partie A est férmée, si et seulement si, toute
suite d'éléments de A qui converge dans E , sa limite reste dans A.
Dénition 7.
Soit E et F deux espaces topologiques, A une partie non vide de E , a un
élément de A, b un élément de F et f une application de A dans F . On dit
que f (x) tend vers b quand x tend vers a si :
∀V ∈ V(b), ∃U ∈ V(a), f (A ∩ U ) ⊂ V.
Si l'espace d'arrivée F est séparé, et si f (x) tend vers b quand x tend vers
a alors b est unique (même démonstration que pour la limite d'une suite).
Dans ce cas on dit que b est la limite de f au point a et on note :
lim f (x) = b.
x→a
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Dénition 8.
Soit E et F deux espaces topologique, f une application de E dans F et a un
point de E .
1- Continuité locale :
On dit que f est continue au point a si
Soit :
∀W ∈ V(f (a)), ∃V ∈ V(a), f (V ) ⊂ W.
Soit encore, si l'image réciproque de tout voisinage de f (a) est un voisinage
de a.
2- Continuité globale :
On dit que f est continue sur E , si elle est continue localement en tout point
de E .
La continuité globale est liée au transfert des ouverts et des fermés par
l'image réciproque :
Proposition 15.
Une application f : E −→ F est continue, si et seulement si l'image réci-
proque, par f , de tout ouvert de F est un ouvert de E , si et seulement si
l'image réciproque, par f , de tout fermé de F est un fermé de E .
Cas particuliers
1- Toutes application constante de E dans F est continue.
En eet, pour tout ouvert U de F , l'ensemble f −1 (U ) est égale à E ou est
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égale à ∅ ; dans les deux cas c'est un ouvert. ¤
2- Lorsque l'espace de départ E est muni de la topologie discrète, toutes les
applications de E dans F sont continues.
De même, lorsque l'espace d'arrivée F est muni de la topologie grossière,
toute les applications de E dans F sont continues.
3- Dans le cas où un ensemble E est muni de deux topologies T et T 0 ,
l'identité x 7−→ x est continue de (E, T ) dans (E, T 0 ), si et seulement si, la
topologie T est plus ne que la topologie T 0 , c'est-à-dire, si et seulement si,
T0⊂T.
En particulier, lorsque T = T 0 , il y a toujours continuité.
4- Soit(E, T ) un espace topologique et A une partie de E . L'application i
du sous-espace (A, TA ) dans (E, T ) dénie par i(x) = x, s'appelle injection
canonique de A, elle est continue par dénition de TA .
L'image, par une application continue, d'une suite convergente est une
suite convergente. Plus précisément :
Proposition 16.
Soit E et F deux espaces topologiques et f une application continue de E
dans F . Si (xn )n∈N est suite d'éléments de E qui converge vers un point l,
alors la suite (f (xn ))n∈N converge vers f (l).
Proposition 17.
Si f : E −→ F est continue au point a et g : F −→ G est continue au point
f (a) alors l'application g ◦ f est continue au point a.
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Soit (E, T ) et F deux espaces topologique et A une partie non vide de E .
On muni A de sa topologie induite TA .
Si une application f : (E, T ) −→ F est continue en un point a ∈ A, alors
la restriction de f sur A, dénie du sous-espace (A, TA ) dans F , est continue
au point a.
En eet, pour tout voisinage U de (f /A)(a) = f (a), l'ensemble (f /A)−1 (U ) =
A ∩ f −1 (U ) est la trace du voisinage f −1 (U ) sur A, donc c'est un voisinage
de a dans A. ¤
La réciproque n'est pas toujours vraie. Si f /A est continue A au point a ∈ A,
on ne peut pas conclure que f est continue au point a.
Exemple : L'application partie entière x 7−→ E(x) est continue De Z dans Z,
mais la même application n'est pas continue de R dans Z. ¤
Dans le cas particulier où A est un voisnage de a dans E , on peut, cependant,
vérier que la réciproque est vraie.
3.7 homéomorphismes
Soit E et F deux espaces topologiques.
Dénition 9.
Une application f de E dans F est dite homéomorphisme, si elle bijective
continue, et si sa réciproque f −1 est aussi continue.
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homéomorphes, on peut les voir comme deux espaces topologiques identiques.
Exemples
1- L'ensemble R est homéomorphe à tous ces intervalles ouverts.
En eet, pour tous a et b dans R, avec a < b, l'application x 7−→ b−a . x + a+b
2 1+|x| 2
est un homéomorphisme de R dans ]a, b[.
2- L'ensemble R muni de la topologie usuelle est homéomorphe à toute droite
du plan R2 .
En eet, pour toute droite D d'équation y = ax + b, l'application x 7−→
(x, ax + b) est un homéomorphisme de R dans D.
3- Si f est une fonction continue de R2 dans R, l'espace R2 est homéomorphe
à la surface S = {(x, y, z) ∈ R3 , z = f (x, y)} lorsque celle-ci est muni de la
topologie induite de l'espace R3 .
En eet, l'application (x, y) 7−→ (x, y, f (x, y)) est un homéomorphisme de
R2 dans S .
L'image d'un ouvert (resp, d'un fermé) par une application continue n'est
pas toujours un ouvert (resp, un fermé). Lorsque une application f : E −→
F transforme les ouverts de E (resp, les fermés de E ) en des ouverts de F ,
(resp, en des fermés de F ), on dit que f est une application ouverte (resp,
application fermée). Ainsi :
Une application f : E −→ F est un homéomorphisme si et seulement si, f
est bijective, ouverte et fermée.
23
Supposons que f vérie la deuxième propriété et montrons qu'elle est conti-
nue en a.
Par l'absurde. Supposons que f n'est pas continue en a. Donc il existe un
voisinage U de f (a) tel que pour tout voisinage V de a, f (V ) n'est pas inclus
dans U . En particulier, pour tout n > 0, f (B(a, n1 )) n'est pas inclus dans U .
Pour tout n > 0, il existe donc un point xn tel que d(xn , a) < n1 et f (xn ) ∈
/ U.
On voit que la suite (xn )n∈N converge vers a, donc la suite f (xn ) converge
vers f (a), mais ceci contredit le fait qu'aucun point de cette cette n'appar-
tient au voisiange U . ¥
Dénition 10.
Une application f : (E, d) −→ (F, δ) est dite uniformément continue sur E
si :
Une telle application est évidemment continue, mais une application continue
n'est pas toujours uniformément continue.
Dénition 11.
Soit k un réel positif. Une application f : (E, d) −→ (F, δ) est dite lipchit-
zienne de rapport k si :
Proposition 19.
Une appliction f : (E, d) −→ (F, δ) est uniformément continue, si et seule-
ment si, pour tout couple de suites (an )n∈N et (bn )n∈N vériant lim d(an , bn ) = 0,
n→+∞
la limite de δ(f (an ), f (bn )) est égale elle aussi à 0.
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Démonstration. Supposons que f est uniformément continue. Soit (an )n∈N
et (bn )n∈N deux suites vériant lim d(an , bn ) = 0. Soit ε > 0. D'une part, il
n→+∞
exsite r > 0 tel que d(x, y) < r implique δ(f (x), f (y)) < ε, d'autre part il ex-
site un entier N tel que pour n ≥ N , d(an , bn ) < r. Il résulte alors que pour
n ≥ N , δ(f (an ), f (bn )) < ε, ce qui signie que la suite δ(f (an ), f (bn ))n∈N
converge vers 0. ¤
La réciproque se démontre par l'absurde. Supposons que f vérie la deuxième
propriété sans que f soit uniformément continue : Il existe ε > 0 tel que
pour tout n > 0, il existe xn et yn dans E tels que d(xn , yn ) < n1 et
δ(f (xn ), f (yn )) ≥ ε ; ce qui contredit l'hypothèse faite sur f . ¥
25
0.4 Topologie produit
Soit E et F deux espaces topologiques. On appelle ouvert élémentaire de
E × F toute partie de la forme O1 × O2 , où O1 est un ouvert de E et O2 un
ouvert de F . On note B l'ensemble formé des ouverts élémentaires.
La topologie produit T est la toplogie, sur E × F , qui est engendrée par B :
O ∈ T ⇐⇒ ∀(x, y) ∈ O, ∃B ∈ B, (x, y) ∈ B ⊂ O.
Ainsi, une partie O de E × F est ouverte si et seulement si, pour tout couple
(x, y) ∈ O, il existe un ouvert O1 de E et un ouvert O2 de F tels que x ∈ O1 ,
y ∈ O2 et O1 × O2 ⊂ O.
Les ouverts de T sont donc les ensembles qui sont réunion (nie, dénombrable
ou quelconque) d'ouverts élémentaires. En particulier, Les ouverts élémen-
taires sont, eux même, des ouverts de T .
Le produit topologique est associative, c'est-à-dire , si E , F et G sont trois
espaces topologiques, la topologie produit de E × F et G coïncide avec la
topologie produit de E et F × G.
Proposition 20.
Soit E et F deux espaces topologiques. Alors :
1- Dans E × F , une partie V est voisinage d'un couple (x, y), si et seulement
si, il existe un voisinage V1 de x dans E et un voisinage V2 de y dans F tels
que (x, y) ∈ V1 × V2 ⊂ V .
2- Pour qu'une suite (xn , yn )n∈N de E × F converge vers un couple (x, y), il
faut et il sut que la suite (xn )n∈N converge vers x et que la suite (yn )n∈N
converge vers y .
Proposition 21.
Soit E et F deux espaces topologiques. Alors E ×F est séparé, si et seulement
si, E et F sont séparés.
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démonstration. Laissée en exercice. ¥
Proposition 22.
Soit E et F deux espaces topologiques. Pour tout point y0 appartenant à F ,
l'applications x 7−→ (x, y0 ) de E dans E × F est continue. C'est un homéo-
morphisme de E dans E × {y0 }.
Proposition 23.
Soit E et F deux espaces topologiques. Alors :
1- Les deux projections canoniques
p1 : E × F −→ E, p1 (x, y) = x
et
p2 : E × F −→ F, p2 (x, y) = y
sont continues et ouvertes.
2- Soit G un autre espace topologique.
Une application f = (f1 , f2 ) : G −→ E × F est continue, si et seulement si,
ses deux composantes f1 : G −→ E et f2 : G −→ F sont continues.
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E × F et soit z ∈ f −1 (O). On a (f1 (z), f2 (z)) ∈ O, donc il existe O1 ouvert
de E et O2 ouvert de F tels que (f1 (z), f2 (z)) ∈ O1 × O2 ⊂ O, et comme
f1 et f2 sont continues, il existe ensuite deux voisinages U et V de z dans
G tels que f1 (U ) ⊂ O1 et f2 (V ) ⊂ O2 . On voit que le voisinage U ∩ V est
inclus dans f −1 (O), donc f −1 (O) est voisinage de chacun de ses points, par
conséquent c'est un ouvert. D'où f est continue. ¥
x ∈ O1 × O2 × ... × On ⊂ O.
Toutes les propriétés vériées dans le cas du produit de deux espaces restent
vraies dans le cas d'un produit ni quelconque.
4.3 Topologie de Rn
La topologie usuelle de R est la topologie td dénie par la valeur absolue :
d(x, y) = |x − y|.
La topologie de Rn est la topologie produit de l'espace (R, td ) par lui-même n
fois. Elle est compatible avec plusieurs distances, en particulier avec les trois
distances : P
¦ (X, Y ) 7−→ D1 (X, Y ) = q k=n
k=1 |Xk − Yk | ;
Pk=n
k=1 |Xk − Yk | ;
¦ (X, Y ) 7−→ D2 (X, Y ) = 2
4.4 Exercices
28
Exercice 13. Soit E un espace topologique et (xn )n∈N une suite d'éléments
de E . Montrer que l'ensemble des valeurs d'adhérence de (xn )n∈N est égal à
n=+∞
\
{xn , xn+1 , ...}.
n=0
Exercice 14. Soit (xn )n∈N est une suite de points d'un espace topologique
séparé et A l'ensemble de ses valeur d'adhérence.
1- Montrer que les points d'accumulation de l'ensemble X = {x1 , x2 , ...} sont
des éléments de A. Est ce que la réciproque est vraie ?
2- Montrer que X = X ∪ A
Exercice 15. Soit E et F deux espaces topologiques et f : E −→ F une
application. montrer que f est continue, si et seulement si
∀A ⊂ E, f (A) ⊂ f (A).
Exercice 16. Soit E et F deux espaces topologiques, a un point de E , A un
voisinage de a et f une application de E dans F . Montrer que si la restriction
de f sur A est continue au point a, alors f est continue au point a.
Exercice 17. Soit E et F deux espaces topologiques, f : E −→ F une ap-
plication et (Aα )α∈I une famille de parties non vides qui recouvrent E .
1- Montrer que si f est continue alors pour tout α ∈ I , l'application f /Aα
est continue de (Aα , tAα ) dans F .
2- Montrer que si les Aα sont tous des ouverts de E et si chaque f /Aα est
continue de (Aα , tAα ) dans F , alors f est continue.
3- Montrer que si I est un ensemble de cardinal ni, si les Aα sont tous des
fermés de E et si chaque f /Aα est continue de (Aα , tAα ) dans F , alors f est
continue.
29
0.5 Espaces compacts
Dans R, les intervalles de la forme [a, b] possèdent de très utiles proprié-
tés topologiques. Par exemple, sur de tels intervalles toute fonction continue
est automatiquement uniformément continue, en plus elle est bornée et at-
teint ses bornes ; dans de tels intervalles toute suite possède une sous-suite
convergente ; dans de tels intervalles toutes suite de Cauchy est convergent ;
... etc. Quand on étudie de plus près ces intervalles, on trouve que derière
leur richesse topologique il y à la fameuse propriété de Borel-Lebesgue qu'ils
vérient :
"De tout recouvrement ouvert d'un intervalle [a, b], on peut extraire un
recouvrement ni".
Les espaces compacts sont une sorte de généralistion topologique des inter-
valles fermés bornés de R via la propriété de Borel-Lebesgue.
Rappelons d'abord ce que c'est un recouvrement :
Etant donné un ensemble quelconque E ,G une famille (Aα )α∈I de parties de
E est dite recouvrement de E , si E = Aα . Dans ce cas, si une partie
G α∈I
J ⊂ I vérie E = Aα , on dit que le recouvrement (Aα )α∈J est extrait
α∈J
du recouvrement (Aα )α∈I ; et si en plus cette partie J est ni, on dit que le
recouvrement (Aα )α∈J est ni.
Dans le cas où E est un espace topologique, si tous les Aα , α ∈ I , sont des
ouverts de E , on dit que (Aα )α∈I est un recouvrement ouvert de E .
Dénition 12.
Un espace topologique E est dit compact s'il est séparé et s'il vérie la condi-
tion suivante, dite condition de Borel-Lebesgue :
"De tout recouvrement ouvert de E , on peut extraire un recouvrement ni".
En particulier :
Corollaire 25.
Dans un espace compact, l'intersection de toute suite décroissante de fermés
non vides, est non vide.
30
Démonstration. En eet si cette intersection est vide, d'après la propo-
sition 24, il va exister une sous-famille nie, dont l'intersection est encore
vide, mais ceci est impossible car cette sous-famille est décroissante et son
intersection est égalé à l'un de ses éléments. ¥
Cas particuliers.
1- Dans un espace topologique E , toutes les parties de cardinal ni, en par-
ticulier tout les singletons, sont des compacts de E .
2- Soit E un espace topologique séparé. Si (xn )n∈N est une suite de points de
E qui converge vers une limite l, alors la partie K = {x0 , x1 , x2 , ...} ∪ {l} est
un compact de E . G
En eet, si (Oα )α∈I est une famille d'ouverts de E tels que K ⊂ Oα ,
α∈I
alors il existe α ∈ I tel que l ∈ Oα , et comme l est limite de (xn )n∈N ,
il existe un entier N tel que pour tout n ≥ N , xn ∈ Oα . Or, Pour tout
k < N , il existe des ouverts Oα0 , Oα1 , ... , OαN −1 tels que xk ∈ Oαk , donc
k=N
[−1
K⊂( Oαk ) ∪ Oα. ¤
k=0
Proposition 26.
Si f une application continue d'un espace compact E dans un espace séparé
F , alors le sous-espace f (E) est compact.
31
G G
par f , il vient, enn, que f (E) = f (f −1 )(Oα ) ⊂ Oα ¥
α∈J α∈J
Proposition 27.
Soit E un espace topologique séparé. Alors :
1- Toute partie compacte de E est fermée.
2- Si E est compact, alors toute partie férmée de E est compacte.
Corollaire 28.
Toute bijection continue entre deux espaces compacts est un homéomorphisme.
Théorème 29.
"Toute suite (xn )n∈N d'éléments de K admet une valeur d'adhérence l."
En plus, si l est unique, alors (xn )n∈N converge vers l.
32
\
Fn est non vide. Or cette intersection est exactement l'ensemble des va-
n∈N
leurs d'adhérence de la suite (xn ). ¤
Supposons que la suite (xn ) possède une seule valeur d'adhérence l. Soit V un
voisinage de l. Pour tout y 6= l, y n'est pas une valeur d'adhérence de (xn ),
donc il existe un voisinage Vy , il existe un entier N[
y tels que pour tout n ≥ Ny ,
xn ∈/ Vy . On a alors le recouvrement K = V ∪ ( Vy ), et d'après la compa-
y6=l
[
cité de K , il existe des point y1 , y2 , ... , ym tels que K = V ∪ ( Vyk ).
k∈{1,2,...,m}
Soit N = max (Nyk ), pour tout n ≥ N , le point xn est nécéssairement
k∈{1,2,...,m}
dans V . Donc la suite (xn ) converge vers l. ¥
33
métrique F est uniformément continue.
5.3 Compacts de Rn
L'ensemble R, et plus généralement les espaces Rn , n ∈ N? , ne sont pas com-
pacts car, d'après la proposition 31, ce ne sont pas des espaces métriques
bornés.
Les intervalles fermés bornés de R sont des compacts (C'est un résultat de
base qu' on suppose connu en DEUG).
Les pavés fermés de Rn sont les produits d'intervalles fermés bornés. ce sont
des compacts d'après le théorème 33.
Théorème 34.
Pour tout n ∈ N? , les compacts de Rn sont les parties fermées bornées de Rn .
34
En particulier, les boules fermées et les sphère de Rn sont compactes.
il est évident que tout espace compact est localement compact. La réciproque
n'est pas toujours vraie, car par exemple R est localement compact puisque
tout point x de R admet la boule fermée compacte B(x, 1) comme voisinage ;
mais R n'est pas compact.
une partie d'un espace topologique est dite localement compacte, si muni
de sa topologie induite c'est un espace localement compact.
35
Comme pour les compacts, un produit ni d'espaces localement compacts
est un espace localement compact. En eet, ...
36
0.6 Espaces connexes
Intuitivement, un espace non connexe est un espace formé de deux ou de
plusieurs morceaux complétement séparés les un des autres, comme, par
exemple, le téritoir d'un pays formé de plusieurs îles.
Dénition 14. Un espace topologique E est dit connexe s'il n'existe pas deux
ouverts O1 et O2 de E , tels que :
O1 6= ∅, O2 6= ∅, O1 ∩ O2 = ∅, O1 ∪ O2 = E.
Un espace non connexe est donc un espace topologique qui peut être
partitionné en deux ouverts non vides.
Une partie C d'un espace topologique E est dite connexe si, muni de sa
topologie induite, c'est un espace connexe. Plus précisement, s'il n'existe pas
deux ouverts O1 et O2 de E tels que :
O1 ∩ C 6= ∅, O2 ∩ C 6= ∅, O1 ∩ O2 ∩ C = ∅, C ⊂ O1 ∪ O2 .
F1 6= ∅, F2 6= ∅, F1 ∩ F2 = ∅, F1 ∪ F2 = E.
Dans R, la paire A = {0, 1} n'est pas connexe, car elle est réunion de ses
deux fermés disjoints {0} et {1}. les seules connexes de A sont évidemment
{0} et {1}, donc si E est un espace topologique connexe et f une application
continue de E dans A, alors f est nécéssairement constante. Plus encore :
Proposition 38. un espace topologique E est connexe ssi toute application
continue de E dans {0, 1} est constante.
37
Démonstration. L'implication directe est claire.
Supposons que toute application continue de E dans {0, 1} est constante. Si
E n'est pas connexe, il va exister deux ouverts A et B non vides, disjoints,
dont la réunion est égale à E , et par suite l'application f de E dans {0, 1}
dénie par : f (x) = 0 si x ∈ A, f (x) = 1 si x ∈ B , est continue mais non
constante. Ce qui est absurde. ¥
On peut vérier aussi que toute application continue d'un espace connexe
vers N ou vers Z est constante.
Voici une autre caractérisation des espaces connexes :
Proposition 39. un espace topologique E est connexe ssi les seules parties
à la fois ouvertes et fermées de E sont E et ∅.
Démonstration. Soit A une partie non vide, à la fois ouverte et fermée dans
un espace connexe E . Les deux ouverts A et C A forment une partition de E ,
et comme E est connexe, l'un de ces deux ouverts est nécéssairement vide.
Or A est non vide, donc c'est C A qui est vide, c'est-à-dire que A = E . ¥
38
Corollaire 42. Soit E un espace topologique. Si (Cα )α∈I est une
[ famille de
connexes de E , qui se coupent deux à deux, alors la réunion Cα est un
α∈I
connexe de E .
Proposition 43. Un produit ni d'espaces topologiques est connexe ssi cha-
cun de ces espaces topologiques est connexe.
Exemples
1- Dans un espace topologique, tout singleton est un connexe.
2- Un espace topologique discret (c'est-à-dire muni de sa toplogie discrete)
ne peut pas être connexe sauf s'il est réduit à un point. En particulier les
deux ensembles N et Z ne sont pas connexes.
3- L'ensemble Q n'est pas connexe.
En eet, Q est la réunion
√ de ses deux ouverts√non vides et disjoints
(Q ∩ {x ∈ R, x < 2}) et (Q ∩ {x ∈ R, x > 2}).
4- Si f est une application continue d'un espace connexe E vers un espace to-
pologique F , alors sa courbe Γ = {(x, y) ∈ E × F, y = f (x)} est un connexe
de l'espace produit E × F .
En eet, Γ est l'image du connexe E par l'application continue :
x 7−→ (x, f (x)).
39
5- L'ensemble R, muni de sa topologie usuelle, est connexe, et plus précise-
ment :
Théorème 44. les seuls connexes de R sont les intervalles.
Composantes connexes
La notion de composantes connexes n'a un vrai sens que lorsque l'espace en
question n'est pas connexe. Dans ce cas, les composantes connexes sont les
morceaux disjoints qui forment cet espace, et la composante connexe d'un
point est le morceau (unique) auquel ce point appartient. Plus précisement :
Dénition 15. Soit E un espace topologique et a un point de E . La compo-
sante connexe de a dans E est la réunion de tous les connexes de E contenant
a. c'est aussi le plus grand connexe de E contenant a.
Cette dénition a bien un sens, car d'abord, le singleton {a} est un
connexe de E , ce qui prouve que la famille des connexes de E contenant
a est non vide ; ensuite , d'après la proposition ( ?) la réunion de cette famille
est un connexe de E . C'est cette réunion de connexe qui est la composante
connexe de a.
40
Evidemment, lorsque l'espace E est connexe, il possède une seule composante
connexe qui est égale à E lui-même.
Proposition 46. Les composantes connexes de E forment une partition de
E . En particulier, deux composantes connexes quelconques sont, soit égales,
soit disjointes.
En eet, on peut vérier facilement que les composantes connexes d'un
espaces topologique E sont les classes de la relation d'équivalence suivante :
" x est en relation avec y , ssi, il existe un connexe de E qui contient à la
fois x et y ."
Exemples.
1- Dans R, le sous-espace E = [0, 1[∪]1, 2]∪[3, +∞[ n'est pas connexe, car, par
exemple, il est réunion de ses deux ouverts non vides et disjoints ] − ∞, 1[∩E
et]1, +∞[∩E . Les composantes connexes de E sont les trois morceaux : [0, 1[,
]1, 2] et [3, +∞[.
2- L'espace R∗ n'est pas connexe. Ses composantes connexes sont R−∗ et R+∗ .
3- Les composantes connexes de N, de Z et de Q sont les singletons.
4- Dans R2 , le sous-espace E = { n1 , n ∈ N? } × [0, 1] n'est pas connexe,
car, par exemple, il est réunion de ses deux ouverts non vides et disjoints
{(x, y) ∈ R2 , x < 43 } ∩ E et {(x, y) ∈ R2 , x > 43 } ∩ E . Les composantes
connexes de E sont les segments { n1 } × [0, 1], n ∈ N? .
Dénition 16. Un espace topologique E est dit connexe par arcs, si pour
chaque couple (a, b) de points de E , il existe une application continue γ de
l'intervalle [0, 1] vers E telle que γ(0) = a et γ(1) = b.
Exemples
1- Dans tout espace topologique, les singletons sont connexes par arcs.
2-Tous les intervalles de R sont connexes par arcs.
3- Toute partie convexe de Rn est connexe par arcs. par arcs.
4- Toutes les sphères de Rn sont connexes par arcs. (Exercice)
La notion de connexité par arcs est plus ranée que la notion de connexité,
en eet, d'une part :
D'autre part, il existe des espaces connexes qui ne sont pas connexes par
arcs, l'ensemble E = D où D est l'ensemble dénie précédement dans ce
paragraphe est un bon exemple. Voici un autre exemple classique :
Soit Γ la courbe du plan dénie par :
1
Γ = {(x, sin( )), x ∈]0, 1]}.
x
L'adhérence de Γ, qui est égal à Γ union le segment {0} × [−1, 1], n'est pas
connexe par arcs (Exercice), pourtant c'est un connexe. ¤
42
Démonstration. ¥
Comme pour les connexes, l'image d'un connexe par arcs par une ap-
plication continue est un connexe par arcs. De la même manière que pour
les connexes, on peut parler de composante connexe par arcs d'un espace
E : Pour tout a ∈ E , la composante connexe par arcs de a est le plus
grand connexe par arcs de E contenant a. Les composantes connexes par
arcs forment aussi une partition de E , mais à la diérence des composantes
connexes, elles ne sont pas toujours fermées ; (la courbe Γ est une composante
connexe par arcs non fermée de l'espace Γ).
43
0.7 Espaces complets. Théorème du point xe.
Théorème de Baire
Ce paragraphe concerne uniquement les espaces métriques.
Dénition 17. Une suite (xn )n∈N d'un espace métrique (E, d) est dite de
Cauchy, si :
∀ε > 0, ∃N ∈ N, ∀n ≥ N, ∀ m ≥ N, d(xn , xm ) < ε.
Ce qui est équivalent, si on note pour tout n ∈ N, Xn = {xk , k ≥ n}, au
fait que la suite décroissante (diam(Xn ))n∈N converge vers 0.
Ainsi, toute suite convergente est de Cauchy. Parcontre, une suite de Cau-
chy n'est pas toujours convergente. Exemple, Dans l'espace métrique Q, la
1
suite sn = (1 + )n est de cauchy (car elle converge dans R) mais elle n'est
n
pas convergente, car sa limite, qui est égale à exp(1), n'appartient pas à Q. ¤
Proposition 50. Toute suite de cauchy qui admet une sous-suite conver-
gente est convergente. Ou encore, toute suite de cauchy qui admet une valeur
d'adhérence est convergente.
Démonstration. Soit (xn )n∈N une suite de Cauchy d'un espace métrique (E, d).
Supposons que cette suite admet une valeur d'adhérence l. Soit ε > 0, il existe
un entier N tel que pour tout p et q supérieurs à N , on a d(xp , xq ) < ε.
Soit n ≥ N , soit m ≥ n tel que d(xm , l) < ε (un tel entier m existe car l est
une valeur d'adhérence de (xn )n∈N ). De l'inégalité triangulaire, il vient :
d(xn , l) ≤ d(xn , xm ) + d(xm , l) < 2ε. Donc la suite (xn )n∈N converge vers l ¥
Espaces complets
Dans l'espace des rationnel Q, il existe plusieurs suites de Cauchy (une in-
nité même) qui ne convergent pas ; et on voit donc cet espace métrique
comme un espace pauvre et incomplet.
Dénition 18. Un espace métrique est dit complet si toutes ses suites de
Cauchy sont convergentes.
Une partie d'un espace métrique est dite complète, lorsque, munie de sa to-
pologie induite, cette partie est un espace métrique complet.
Exemple. 1- L'espace R est un espace complet. Il est dénie par fois comme
le plus petit espace complet qui contient Q.
2- Les sous-espaces Z et N sont complets, et plus généralement, tout espace
métrique muni de la distance discrète est complet. En eet, dans de tels es-
paces, toute suite de Cauchy est stationnaire et par conséquent convergente.
44
Proposition 51. Un espace métrique E est complet, si et seulement si,
pour toute suite décroissante (Fn )n∈N de fermés non\vides de E vériant
lim diam(Fn ) = 0, il existe un point l de E tel que Fn = {l}.
n→+∞
n∈N
Démonstration. Supposons que (E, d) est complet. Soit (Fn )n∈N une suite dé-
croissante de fermés non vides de E vériant lim diam(Fn ) = 0. Pour tout
n→+∞
n ∈ N, on choisie un point xn ∈ Fn et on montre d'abord que la suite (xn ) est
de Cauchy. Soit ε > . Il existe N ∈ N tel que pour tout n ≥ N , diam(Fn ) < ε.
Donc pour n et m superieurs à N , puisque la suite des Fn est décroissante, les
deux point xn et xm appartient à FN et par suite d(xn , xm ) ≤ diam(FN ) < ε.
La suite (xn ) est donc de Cauchy,\ et comme E est complet, elle converge
vers un point l. Montrons que Fn = {l}. D'abord, pour tout m ∈ N et
n∈N
pour tout n ≥ m, xn ∈ Fm , donc pour tout m \ ∈ N la limite l appartient à
l'adhérence Fm = Fm et il resulte alors que l ∈ Fn .
n∈N
Soit l0 un autre point cette intersection. Pour tout n ∈ N, l et l0 appartient
à Fn , donc pour tout n ∈ N, d(l, l0 ) ≤ diam(Fn ) et comme ce dernier terme
tend vers 0, il vient que l = l0 .
La reciproque. Supposons que l'espace E vérie la deuxième propriété de la
proposition et montrons qu'il est complet. Soit (xn ) une suite de Cauchy. Les
fermés Fn = {xk , k ≥ n} sont décroissant et leur diamètre tend vers 0 donc
leur intersection est non vide(c'est même un singleton). Or l'intersection de
ces Fn est l'ensemble des valeurs d'adhérence de la suite (xn ), il vient donc
de la proposition ? que (xn ) est convergente. ¥
Démonstration.1- Soit (xn ) une suite d'élément de F qui converge vers dans E
vers un point l. Cette suite est une suite de Cauchy dans F , car elle converge
dans E , et comme F est complet, elle converge dans F c'est-à-dire que sa
limite l appartient à F . Donc F est férmée.
2- Supposons que E est complet. soit F une partie fermée de E , et (xn ) une
suite de Cauchy à éléments dans F . Cette suite est aussi de Cauchy dans E
est comme E est complet, elle converge dans E vers un point l. Or la partie
F est fermée, donc la limite l ∈ F . Il resulte, alors que F est complète. ¥
Proposition 53. Tout espace métrique compact est complet.
45
Cauchy de E . D'après la proposition ? cette suite admet une valeur d'adhé-
rence, et puisque elle est de Cauchy, elle est convergente d'après la proposi-
tion ?. ¥
Démonstration. Soit xn = (xn1 , xn2 , ..., xnm )n∈N une suite de Cauchy de l'espace
E = E1 × E2 × ... × Em . Pour tout k ∈ {1, 2, ..., m}, pour tous p et q dans N
on a dk (xpk , xqk ) ≤ D3 (xp , xq ), donc la suite (xnk )n∈N est une suite de Cauchy
dans l'espace Ek , et comme celui çi est complet, cette suite converge vers
un point lk ∈ Ek . D'après la proposition ? la suite (xn )n∈N converge vers le
m-uplet (l1 , l2 , ..., lm ). Donc l'espace produit est complet. ¥
46
Un procédé bien connu en analyse, consiste à dénir une notion sur un es-
pace donné (un espace assez petit où cette notion est facile à dénir), ensuite
prolonger cette notion, par continuité et par approximation, à un espace plus
grand. C'est de cette manière qu'on a pu , par exemple, dénir l'integrale
de Riemann des fonctions reglées à partir de l'integrale des fonctions en es-
caliers. il faut noter, cependant, que lorsque la notion en question n'est pas
linéaire, la continuité ordinaire ne sut pas en général. Voici le résultat de
base qui est derière ce procédé :
Démonstration. ¥
Théorème 58.
Soit (E, d) un espace métrique complet et f une application contractante de
E dans E , alors f admet un unique point xe a.
De plus, pour tout point a0 de E , la suite (an )n∈N dénie par :
converge vers a.
Démonstration. Unicité.
Supposons que f possède deux points xes distincts a et b. l'application f
47
est lipshitzienne de rapport k , donc
d(a, b) = d(f (a), f (b)) ≤ kd(a, b), et comme k < 1, il vient que d(a, b) = 0,
puis ensuite a = b ; ce qui est absurde.
Existence.
Soit a0 un point arbitraire dans E . considérons la suite récurrente (an )n∈N
dénie par :
a1 = f (a0 ) , ... , an = f (an−1 ).
Pour deux entiers positifs quelconques n et m on a :
d(am , am+n ) ≤ d(am , am+1 ) + ... + d(am+n−1 , am+n )
n −1
≤ k m d(a0 , a1 ) + ... + k m+n−1 d(a0 , a1 ) = k m kk−1 d(a0 , a1 ) ;
et comme ce dernier terme tend vers 0 quand m tend vers +∞, la suite
(an )n∈N est une suite de Cauchy, donc converge, dans l'espace complet E ,
vers un point a.
Il est clair, enn, que cette limite a est un point xe de f , car l'application
f est continue et la suite (an )n∈N vérie an = f (an−1 ) pour tout n ≥ 1. ¥
Remarque importante
Dans ce théorème du point xe, si on change l'hypothèse " f contractante "
par l'hypothèse "Il existe m ∈ N, tel que f m = f ◦ f... ◦ f , mf ois, soit
contractante ", le résultat reste le même, c'est-à-dire que l'application f ad-
met encore un unique point xe.
En eet, avec cette nouvelle hypothèse, d'après le même théorème, l'appli-
cation f m admet un unique point xe a, ce qui implique que f m (f (a)) =
f m+1 (a) = f (f m (a)) = f (a), ensuite f (a) = a d'après l'unicité. ¤
Théorème de Baire
Dans un espace métrique quelconque, si F est une famille nie d'ouverts
denses, alors l'intersection de F est une partie dense (Exercice). Lorsque la
famille F n'est pas nie, ce résultat peut ne pas être vrai. Cependant :
Théorème 59.
Dans un espace métrique complet, l'intersection d'une famille dénombrable
d'ouverts denses est une partie dense.
En d'autre termes, si O1 , O2 , ... est une suite d'ouverts d'un espace mé-
\
trique complet (E, d), tels que On = E pour tout n ≥ 1, alors On = E .
n≥1
Démonstration. ¥
Remarque
Si la famille des ouverts n'est pas dénombrable, le théorème de Baire peut
tomber en défaut. En eet, dans l'espace R muni de sa métrique usuelle, les
ouverts Oα = R \ {α}, α ∈ R, sont denses mais leur intersection est carément
48
vide. le défaut vient, évidemment, du fait que la famille des Oα n'est pas
dénombrable.
Corollaire 60. si F1 , F2 , ... est une suite de fermés d'un espace métrique
\
\˙
complet (E, d), tels que F˙n = ∅ pour tout n ≥ 1, alors Fn = ∅.
n≥1
Applications
0.8 Exercices
Exercice 23. Soit (E, d) un espace métrique complet.
Soit B(x0 , r) une boule ouverte de E et f : B(x0 , r) −→ B(x0 , r)
une application lipschitzienne de rapport k < 1, avec d(x0 , f (x0 )) < r(1 − k).
Montrer que f admet un unique point xe dans cette boule.
49
0.9 Espaces vectoriels normés
Les espaces vectoriels normés sont un cas particulier des espaces mé-
triques. Grace aux opérations algébriques :
(x, y) 7−→ x + y et (λ, x) 7−→ λ.x,
ils sont relativement facils à manipuler en comparaison avec les espaces mé-
triques abstraits.
Soit E un espace vectoriel sur un corps K ( K = R ou C).
Dénition 19.
On appelle norme sur E , toute application N de E dans R+ telle que :
• ∀x ∈ E , N (x) = 0 ⇐⇒ x = 0 ;
• ∀x ∈ E , ∀λ ∈ K , N (λx) = |λ|N (x) ;
• ∀x ∈ E , ∀y ∈ E , N (x + y) ≤ N (x) + N (y).
Donc, la norme x 7−→ ||x|| est lipschitzienne (et par conséquent continue)
pour sa propre topologie.
Exemples
1- Sur l'espace compléxe C, le module z 7−→ |z| est une norme. C'est la norme
usuelle de C.
2- Dans l'espace Rn , les applications suivantes :
P
• x7−→ ||x||1 = i=n |xi |,
Pi=1
i=n 2 1
• x7−→ ||x||2 = ( i=1 xi ) 2 et
• x 7−→ ||x||3 = sup |xi |
i=1...n
sont des normes. La norme k . k2 s'appelle norme euclidienne, elle dérive du
produit scalaire usuelle de Rn .
50
3- Soit X un espace topologique. Sur l'espace CB0 (X) des applications conti-
nues bornées sur X et à valeurs dans K, l'application f 7−→ ||f ||∞ = sup |f (t)|
t∈X
est une norme, appelée norme de la convergence uniforme R .1
4- Dans le cas où X = [0, 1], l'application f 7−→ ||f ||1 = 0 |f (t)|dt est aussi
une norme sur CB0 (X), appelée norme de la convergence en moyenne.
Démonstration. ¥
Démonstration. ¥
En ce qui conserne la connexité des boules dans les espaces normés, on peut
montrer facilement qu'elles sont convexes, par conséquent, elles sont même
connexes par arcs.
51
Sous-espace vectoriels des espaces normés
Dans un espace normé, les sous-espaces vectoriel sont des parties très par-
ticulières. Lorsque ils sont muni de la norme induite ils sont eux-même des
espaces normés.
Proposition 63. Soit E un espase normé et F un sous-espace vectoriel de
E :
1- L'adhérence de F dans E est un sous-espace vectoriel de E .
2- Si F est d'intérieur non vide, alors F = E
Démonstration. ¥
Normes équivalentes
Soit E un espace vectoriel. Deux normes de E sont dites équivalentes, si elle
dénissent la même topologie sur E .
Proposition 64.
Deux normes ||.||1 et ||.||2 sont équivalentes, si et seulement si, il existe deux
constantes α > 0 et β > 0 telles que pour tout x ∈ E :
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En eet, il est clair que cette application est linéaire bijective, il faut prouver
sa continuité et la continuité de sa réciproque. Pour tous x et y dans Kn , on
a kf (x) − f (y)k ≤ k.kx − yk1 où k = max (kek k), donc l'application f
k∈{1,2,...,n}
est lipschitziénne continue. Considérons l'application g de Kn dans R dénie
par g(x) = kf (x)k. Cette application est continue (comme composée de deux
applications continues) et comme la sphère unité S(0, 1) de Kn est compacte
(voir proposition ?) il existe un point x0 de S(0, 1) en lequel le minimum de
f sur S(0, 1) est atteint. Soit α = g(x0 ). Ce nombre ne peut pas être nul car
x g(x)
0∈ / S(0, 1). Pour tout x ∈ Kn \ {0}, on a alors α ≤ g( kxk 1
) = kxk1
, ensuite,
1
pour tous x et y dans Kn , kx − yk1 ≤ α kf (x) − f (y)k, ce qui prouve que
l'application f −1 est aussi lipschitzienne continue. ¤
Il résulte donc que les les sphères et les boules fermées de tout espace
normé, de dimension nie, sont compactes (Exercice) et Il résulte aussi :
Proposition 65. Dans un espace normé de dimension nie, toutes les normes
sont équivalentes.
∀x ∈ E, αkxk1 ≤ kxk.
Puisque la borne inférieure α est atteinte, il existe un point x0 ∈ S (donc
non nul) tel que α = kx0 k. Donc α est strictement positive, ¥
Théorème de Rietz
53
On vient de voir que lorsque la dimension d'un espace normé est nie, sa
boule férmée unité B(0, 1) est compacte. In versement on a :
Démonstration. ¥
0.10 Exercices
Exercice 25. Soit E un espace normé.
1- Montrer que E \ {0} est connexe par arcs.
2- En déduire que les sphères de E sont aussi connexes par arcs.
54
Nous verrons dans le prochain paragraphe que cette partie vérie trois
propriétés fondamentales, qui mettent les espaces métriques dans une classe
d'espaces encore plus vaste.
On peut remarquer à travers ces simple exemples que malgré que les trois
propriétes d'une distance ont été copiées sur celle de la valeur absolue, la
géométrie d'un espace métrique peut complétement échapper à notre intui-
tion ; mais heureusement le but cherché, en général, derière une considération
topologique consiste souvent à démonter des résultats purement théoriques,
comme l'existence et l'unicité d'un objet mathématique.
le but de mettre une distance sur un ensemble n'est pas de mesurer les dis-
tances entre ses points, mais, plutôt, de donner une forme à ses parties et de
dénir sur cet espace des notions topologiques comme la continuité.
Exemples. Sur Rn , on a explicitement :
√
kxk3 ≤ kxk1 ≤ n.kxk2 ≤ n.kxk3 , ∀x ∈ Rn .
Par contre, sur l'espace vectoriel des fonctions continues de [0, 1] à valeurs
dans K ( qui est un espace de dimension innie), deux quelconques des trois
normes :
||f ||∞ = sup |f (t)|,
t∈[0,1]
R1
||f ||1 = 0 |f (t)|dt,
R1 1
||f ||2 = ( 0 |f (t)|2 dt) 2
ne sont pas équivalentes.
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troisième point de la proposition7, il existe un autre voisinage W de x, tel
que W ⊂ V et V ∈ V (y) pour tout élément y de W . Puisque V ∩ A = ∅, le
voisinage W ne rencontre pas A et par suite, il vient du premier point de la
proposition7 que le complémentaire de A est un voisinage de x.
- Si F un fermé qui contient A, alors A est inclus dans F . En eet, s'il existe
un élément x de A qui n'appartient pas à F , le complémentaire C F est un
ouvert qui contient x, donc c'est un voisinage de x, et par suite il doit ren-
contrer A, mais ceci contredit la fait que A soit inclus dans F . Donc A est le
plus petit fermé contenant A.
2- Pour montrer que Ȧ est un ouvert, on va montrer qu'il est voisinage de
chacun de ses points. Soit x est un élément de Ȧ, il existe un ouvert O tel
que x ∈ O ⊂ A. Tous les élément de l'ouvert O sont évidemment des élément
de Ȧ, donc Ȧ est un voisinage de x.
- Si O est un ouvert inclus dans A, alors O est inclus dans Ȧ. En eet, si x
est un élément de O, alors O est un voisinage de x et comme O est inclus
dans A, il vient du premier point de la proposition7, que A est un voisinage
de x, c'est-à-dire que x ∈ Ȧ. Donc Ȧ est le plus grand ouvert contenu dans
A.
3- Laisser en exercice. ¥
56