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EXAMEN DU 1-ER JUIN 2016

DROIT CONSTITUTIONNEL

I-ère partie
1. Cette question nous fait penser directement à l’art. 53, al.3 Cst, selon lequel toute
modification du territoire d’un canton est soumise à l’approbation du corps électoral
concerné et de ses cantons concernés ; elle est ensuite soumise à l’approbation de
l’Assemblée fédérale sous la forme d’un arrêt fédéral.

Il s’agit ensuite de savoir si un arrêt fédéral peut être sujet au referendum facultatif et
pour cela, on fait attention sur l’art.141 al.1 let. c, selon lequel les arrêts fédéraux sont
soumis au vote du peuple, dans la mesure où la Constitution ou la loi le prévoient, si
50 000 citoyens et citoyennes ayant droit de vote ou huit cantons le demandent dans
les 100 jours à compter de la publication officielle de l’acte.

Enfin, il faut voir si Mme Krisch a des droits politiques en vertu de l’art. 136 al.1, selon
lequel tous les Suisses et toutes les Suissesses ayant 18 ans révolus qui ne sont pas
interdits pour cause de maladie mentale ou faiblesse d’esprit ont les droits politiques
en matière fédérale et que en remplissant cette condition elle aura, ensuite, le droit
de lancer un referendum conf. à l’art. 136 Cst al.2, selon lequel tous les suisses et
toutes les suissesses ayant des droits et des devoirs politiques peuvent prendre part à
l’élection du Conseil national et aux votations fédérales et lancer et signer des
initiatives populaires et des demandes de référendum en matière fédérale.

En l’espèce, la fusion entre la commune de Guat, située sur le canton de Genève, et la


commune Yaux, située sur le canton de Vaud a été objet d’une modification du
territoire de canton de Genève en vertu de l’art. 53 al.3 Cst et a été soumise à
l’approbation du corps électoral de canton de Vaud et de canton de Genève. Ensuite,
elle a été soumise à l’approbation de l’Assemblée fédérale et a été publié en forme
d’un arrêt fédéral. Conformément à l’art. 141 al.1, l’arrêt en cause peut être soumis
au vote du peuple, si 50 000 citoyens et citoyennes ayant le droit de vote ou huit
cantons vont le demander dans les 100 jours à compter de la publication officielle de
l’acte. Or, en étant citoyenne suisse et en supposant qu’elle remplit les conditions
nécessaires pour être détentrice des droits et devoirs politiques conf. à l’art. 136 al.1
Cst. (18 ans révolus, pas de maladie mentale ou faiblesse d’esprit), Mme Haare Krisch
a le droit de demander un référendum en matière fédérale conformément à l’art. 136
al.2.

En conclusion, Haare Krisch, citoyenne suisse et domiciliée à Appenzell, aura pu


demander à l’époque un référendum facultatif en rapport avec le projet de fusion,
malgré l’inexistence de lien entre elle et la région lémanique, dans un délai de 100
jours de la publication officielle de l’arrêt en ayant des droits politiques et en apportant
50 000 signatures valables à la Chancellerie fédérale.

2. Pour répondre à cette question, il faut voir tout d’abord l’art. 57 al.1 Cst-GE sur
Initiative législative, selon lequel 3% des titulaires des droits politiques peuvent
soumettre au Grand Conseil une proposition législative dans toutes les matières de la
compétence de ses membres. Il faut ensuite savoir si les parents de la petite Charlotte
ont des droits politiques en matière cantonale ou plutôt en matière communale. Pour
cela, on regard l’art. 48 al.1 Cst-GE sur la titularité des droits politiques, selon lequel
sont titulaires des droits politiques sur le plan cantonal les personnes de nationalité
suisse âgées de 18 ans révolus domiciliées dans le canton, ainsi que les personnes
domiciliées à l’étranger qui exercent leurs droits politiques fédéraux dans le canton,
l’art. 48 al.2 Cst-GE, qui annonce que sur le plan communal, sont titulaires des droits
politiques les personnes de nationalité suisse âgées de 18 ans révolus domiciliées dans
la commune, et l’art. 48 al.3 Cst-GE qui dise que sont titulaires du droit d’élire, de voter
et de signer des initiatives et des demandes de référendum sur le plan communal les
personnes de nationalité étrangère âgées de 18 ans révolus qui ont leur domicile légal
en Suisse depuis 8 ans au moins.

En l’espèce, selon l’art. 57 al.1 Cst-GE, pour soumettre au Grand Conseil une
proposition législative concernant l’autorisation aux filles de suivre les périodes de
yoga, comme les garçons, une fois par semaine pendant les deux premiers années, 3%
des titulaires des droits politiques doivent y s’inscrire. Conformément à l’art. 48 al. 1
et 2 Cst-GE, les parents de Charlotte ne sont pas titulaires des droits politiques ni sur
le plan cantonal, n’ayant pas la nationalité suisse, même s’ils sont domiciliés dans le
canton depuis env. 10 ans et ont 18 ans révolus, ni sur le plan communal, à cause des
mêmes considérants. Par contre, selon l’art.48 al.3 Cst-GE, les parents de Charlotte,
étant domiciliés dans le canton depuis env. 10 ans et ayant plus de 18 ans révolus,
malgré leur nationalité belge – une nationalité étrangère, sont titulaires du droit
d’élire, de voter et de signer des initiatives et de demandes de référendum sur le plan
communal.

En conclusion, en ayant la nationalité belge et en ne disposant pas des droits politiques


sur le plan cantonal, les parents de Charlotte n’ont pas le droit de lancer une initiative
populaire cantonale. Par contre, en étant domiciliés en Suisse depuis env. 10 ans, ils
peuvent lancer une initiative sur le plan communal.

3. Pour savoir de quelle autorité les parents de Louis-Philippe doivent recourir, il faut
faire attention tout d’abord à l’art. 130B LOJ let.a portant sur les compétences, selon
lequel la chambre constitutionnelle connaît les recours contre les lois
constitutionnelles, les lois du Grand Conseil et les règlements du Conseil de l’Etat.
Egalement, il faut qu’ils focalisent leur attention à l’art. 87 al.1 LTF, selon lequel le
recours est directement recevable contre les actes normatifs cantonaux qui ne
peuvent faire l’objet d’un recours cantonal.

En l’espèce, on parle d’un recours que les parents du petit Louis-Philippe veulent faire
contre la révision du règlement sur les écoles primaires et cela ne s’agit pas du tout
sur une loi constitutionnelle, une loi du Grand Conseil ou un règlement du Conseil de
l’Etat. En conséquence, l’art. 130 LOJ let. a ne peut pas être applicable dans notre cas.
Or, en défaut d’une institution cantonale qui recevrait le recours de la part des parents
de Louis-Philippe, en vertu de l’art. 87 al.1 LTF contre le règlement sur les écoles
primaires, qui est un acte normatif cantonal, est directement recevable au Tribunal
fédéral.
En conclusion, les parents de Louis-Philippe doivent faire recours contre le règlement
sur les écoles primaires directement au Tribunal fédéral.

6. Les recourant pourraient pas contester simultanément l’art. 7 bis al.1er du


règlement, parce que dans le recours, ils vont contester la révision du règlement, et
pas le règlement en général. C’est-à-dire qu’ils vont contester ce qui a été ajouté lors
du conseil municipal le 12 février 2016, notamment l’art.7 bis al.2 du règlement,
indiquant qu’ils ne sont pas d’accord avec les périodes de yoga auxquelles sont soumis
les garçons de la première et de la deuxième année de l’école maternelle. Pour que
l’art.7 bis al.1er soit modifié, il faudra faire une demande qui prendra forme d’une
initiative, auprès du conseil municipal, comme Namas T. et ses amis l’ont fait.

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