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ICS : 93.020
Analyse Le présent document s’applique à l’exécution des travaux d’injection qu’ils soient
avec déplacement des terrains (injection solide, fracturation hydraulique) ou sans
déplacement des terrains (imprégnation, injection de fissure, injection de comble-
ment). Il donne les prescriptions concernant la réalisation des travaux et celles rela-
tives aux matériaux et produits. Il précise certains points particuliers relatifs à la
conception ainsi que les essais et les contrôles à faire pour les différents types
d’injection.
Modifications
Corrections
Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR), Tour Europe 92049 Paris La Défense Cedex
Tél. : 01 42 91 55 55 — Tél. international : + 33 1 42 91 55 55
M BAGUELIN TERRASOL
M BALIAN FONDACO
M BONAFOUS
M BORDES COYNE & BELLIER
M BUSTAMANTE LCPC PARIS
M CHAILLOT SNCF
M COMBARIEU LRPC ROUEN
M DEBATTISTA EDF CEMETE
MME FERNANDEZ AFNOR
M GOUVENOT SOLETANCHE
M HAIUN SETRA
M HURTADO
M ISNARD VERITAS
M LEGENDRE EMCC — FONDATIONS
M MARTIN SCETAUROUTE
M MARTIN EDF
M MICHALSKI ANTEA
MME MICHEL OPPBTP
M MOREY BACHY
M PIET STCPMVN
M RAYNAUD AEROPORTS DE PARIS
M ROBERT SIMECSOL
M SALGUES DAT — ISPC — ARBED
M SCHMITT SOLETANCHE
M SCHMOL FNB/BNTEC
M TREGUIER EMCC
M VOISIN INRS
M JULLIAN SOLETANCHE
M LACOUR BACHY
—3— NF EN 12715:2000
Avant-propos national
Références aux normes françaises
La correspondance entre les normes mentionnées à l'article «Références normatives» et les normes françaises
identiques est la suivante 1):
EN 196-1 : NF EN 196-1 (indice de classement : P 15-471)
EN 196-2 : NF EN 196-2 (indice de classement : P 15-472)
EN 196-3 : NF EN 196-3 (indice de classement : P 15-473)
ENV 196-4 : P 15-474
EN 196-5 : NF EN 196-5 (indice de classement : P 15-475)
EN 196-8 : NF EN 196-8 (indice de classement : P 15-479) 1)
EN 196-9 : NF EN 196-9 (indice de classement : P 15-480) 1)
EN 197-1 : NF EN 197-1 (indice de classement : P 15-101-1) 1)
EN 197-2 : NF EN 197-2 (indice de classement : P 15-101-2) 1)
ENV 451 : XP ENV 451 (indice de classement : P 18-051)
EN 480-1 : NF EN 480-1 (indice de classement : P 18-310)
EN 480-2 : NF EN 480-2 (indice de classement : P 18-311)
EN 480-3 : NF EN 480-3 (indice de classement : P 18-312)
EN 480-4 : NF EN 480-4 (indice de classement : P 18-313)
EN 480-5 : NF EN 480-5 (indice de classement : P 18-314)
EN 480-6 : NF EN 480-6 (indice de classement : P 18-315)
EN 480-7 : NF EN 480-7 (indice de classement : P 18-316) 1)
EN 480-8 : NF EN 480-8 (indice de classement : P 18-317)
EN 480-9 : NF EN 480-9 (indice de classement : P 18-318) 1)
EN 480-10 : NF EN 480-10 (indice de classement : P 18-319)
EN 480-11 : NF EN 480-11 (indice de classement : P 18-320)
EN 480-12 : NF EN 480-12 (indice de classement : P 18-321)
EN 934-3 : NF EN 934-3 (indice de classement : P 18-343) 1)
EN 934-4 : NF EN 934-4 (indice de classement : P 18-344)
EN 934-6 : NF EN 934-6 (indice de classement : P 18-346)
ENV 1997-1 : XP ENV 1997-1 (indice de classement : P 94-250-1)
L’autre norme mentionnée à l’article «Références normatives» qui n’a pas de correspondance dans la collection
des normes françaises est la suivante (elle peut être obtenue auprès d’AFNOR) :
prEN 934-1
1) En préparation.
NORME EUROPÉENNE EN 12715
EUROPÄISCHE NORM
EUROPEAN STANDARD Juillet 2000
ICS : 93.020
Version française
Les membres du CEN sont tenus de se soumettre au Règlement Intérieur du CEN/CENELEC qui définit les
conditions dans lesquelles doit être attribué, sans modification, le statut de norme nationale à la norme
européenne.
Les listes mises à jour et les références bibliographiques relatives à ces normes nationales peuvent être obtenues
auprès du Secrétariat Central ou auprès des membres du CEN.
La présente norme européenne existe en trois versions officielles (allemand, anglais, français). Une version faite
dans une autre langue par traduction sous la responsabilité d'un membre du CEN dans sa langue nationale, et
notifiée au Secrétariat Central, a le même statut que les versions officielles.
Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants : Allemagne, Autriche,
Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-
Bas, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse.
CEN
COMITÉ EUROPÉEN DE NORMALISATION
© CEN 2000 Tous droits d’exploitation sous quelque forme et de quelque manière que ce soit réservés dans le monde
entier aux membres nationaux du CEN.
Réf. n° EN 12715:2000 F
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Sommaire
Page
Avant-propos ...................................................................................................................................................... 3
8 Exécution ......................................................................................................................................... 22
8.1 Généralités ........................................................................................................................................ 22
8.2 Forage ............................................................................................................................................... 22
8.3 Préparation du coulis ........................................................................................................................ 23
8.4 Mise en place du coulis ..................................................................................................................... 24
8.5 Phases d'injection ............................................................................................................................. 26
Avant-propos
La présente norme européenne a été élaborée par le Comité Technique CEN/TC 288 «Exécution des travaux
géotechniques spéciaux» dont le secrétariat est tenu par AFNOR.
Cette norme européenne devra recevoir le statut de norme nationale, soit par publication d'un texte identique, soit
par entérinement, au plus tard en janvier 2001, et toutes les normes nationales en contradiction devront être reti-
rées au plus tard en janvier 2001.
Selon le Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, les instituts de normalisation nationaux des pays suivants sont
tenus de mettre cette norme européenne en application : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne,
Finlande, France, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, République Tchè-
que, Royaume-Uni, Suède et Suisse.
Ce document a été élaboré par le groupe de travail 6 (WG 6) du CEN/TC 288. La mission générale du
CEN/TC 288 est de normaliser les procédures d’exécution relatives aux travaux géotechniques (y compris les
méthodes d’essai et de contrôle) ainsi que les propriétés requises pour les matériaux. Le WG 6 a été chargé du
sujet relatif aux travaux d’injection, incluant l’injection solide.
Ce document a été élaboré de pair avec l’ENV 1997 Partie 1 : EUROCODE 7 — Partie 1 : Calcul géotechnique
— Règles générales. La présente norme ne traite de la conception que lorsque cela est nécessaire, mais fournit
l’ensemble des informations concernant les exigences en matière d’exécution et de surveillance.
Il a été préparé par un groupe de travail comprenant des délégués de neuf pays et repose sur l’examen de plus
de 10 normes et référentiels nationaux et internationaux. Selon les différentes méthodes de construction utilisées
au plan international et les expériences respectives, il peut s’avérer nécessaire de compléter cette norme, ou
certaines de ces parties, par des documents d’application nationaux pour pourvoir à des situations locales ou
spécifiques.
Les annexes A, B et C sont informatives.
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1 Domaine d’application
La présente norme s'applique à l'exécution, aux essais et au contrôle de travaux d'injection. Par suite de l'abandon
de l'ENV 1997-4, certains points particuliers relatifs à la conception sont traités ici.
L'injection à des fins géotechniques (injection géotechnique) est un procédé qui consiste à introduire à distance
dans le terrain un matériau pouvant être pompé, la maîtrise en étant assurée indirectement en ajustant les carac-
téristiques rhéologiques du fluide pompé et en intervenant sur les paramètres de mise en place (pression, volume
et débit).
La présente norme s'applique aux principes et méthodes d'injection géotechnique suivants :
— injection avec déplacement des terrains (injection solide, fracturation hydraulique) ;
— injection sans déplacement des terrains (imprégnation, injection de fissure, injection de comblement).
La présente norme ne s'applique pas aux travaux d'injection particuliers, qui sont en général associés aux travaux
effectués sur des structures, ou en urgence.
2 Références normatives
Cette Norme européenne comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publications. Ces
références normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées
ci-après. Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l'une quelconque de ces publi-
cations ne s'appliquent à cette Norme européenne que s'ils y ont été incorporés par amendement ou révision.
Pour les références non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence s'applique.
EN 196-1, Méthodes d'essais des ciments — Partie 1 : Détermination des résistances mécaniques.
EN 196-2, Méthodes d'essais des ciments — Partie 2 : Analyse chimique des ciments.
EN 196-3, Méthodes d'essais des ciments — Partie 3 : Détermination du temps de prise et de la stabilité.
ENV 196-4, Méthodes d'essais des ciments — Partie 4 : Détermination quantitative des constituants.
EN 196-5, Méthodes d'essais des ciments — Partie 5 : Essai de pouzzolanicité des ciments pouzzolaniques.
prEN 196-8:1997, Méthodes d'essais des ciments — Partie 8 : Chaleur d’hydratation — Méthode par dissolution.
prEN 196-9:1997, Méthodes d'essais des ciments — Partie 9 : Chaleur d’hydratation — Méthode semi-
adiabatique.
prEN 197-1:2000, Ciment — Partie 1 : Composition, spécifications et critères de conformité de ciments courants.
prEN 197-2:2000, Ciment — Partie 2 : Évaluation de la conformité.
EN 480-1, Adjuvants pour béton, mortier et coulis — Méthodes d'essais — Partie 1 : Béton et mortier de référence
pour essais.
EN 480-2, Adjuvants pour béton, mortier et coulis — Méthodes d'essai — Partie 2 : Détermination du temps de
prise.
prEN 480-3:1991, Adjuvants pour béton, mortier et coulis — Méthodes d'essai — Partie 3 : Détermination du
retrait et de l'expansion.
EN 480-4, Adjuvants pour béton, mortier et coulis — Méthodes d'essai — Partie 4 : Détermination du ressuage
du béton.
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EN 480-5, Adjuvants pour béton, mortier et coulis — Méthodes d'essai — Partie 5 : Détermination de l'absorption
capillaire.
EN 480-6, Adjuvants pour béton, mortier et coulis — Méthodes d'essai — Partie 6 : Analyse infrarouge.
prEN 480-7:1991, Adjuvants pour béton, mortier et coulis — Méthodes d'essai — Partie 7 : Détermination de la
densité des adjuvants liquides.
EN 480-8, Adjuvants pour béton, mortier et coulis — Méthodes d'essai — Partie 8 : Détermination de l'extrait sec
conventionnel.
prEN 480-9:1991, Adjuvants pour béton, mortier et coulis — Méthodes d'essai — Partie 9 : Détermination de la
valeur du pH.
EN 480-10, Adjuvants pour béton, mortier et coulis — Méthodes d'essai — Partie 10 : Détermination de la teneur
en chlorure soluble dans l'eau.
EN 480-11, Adjuvants pour béton, mortier et coulis — Méthodes d'essai — Partie 11 : Détermination des carac-
téristiques des vides d'air dans le béton durci.
EN 480-12, Adjuvants pour béton, mortier et coulis — Méthodes d'essai — Partie 12 : Détermination de la teneur
en alcalins dans les adjuvants.
prEN 934-1, Adjuvants pour béton, mortier et coulis — Partie 1 : Définitions générales et prescriptions générales
pour tous types de mélange.
prEN 934-3:1998, Adjuvants pour béton, mortier et coulis — Partie 3 : Adjuvants pour mortier de montage, défini-
tions, exigences et conformité.
EN 934-4, Adjuvants pour béton, mortier et coulis — Partie 4 : Adjuvants pour coulis pour câbles de précontrainte
— Définitions, exigences et conformité.
EN 934-6, Adjuvants pour béton, mortier et coulis — Partie 6 : Échantillonnage, contrôle et évaluation de la
conformité, marquage et étiquetage.
3 Définitions et symboles
3.1 Définitions
Les définitions données dans cet article concernent uniquement les termes essentiels se rapportant à l'injection
géotechnique. Des définitions complémentaires sont données dans le glossaire en annexe B.
T Température [°C]
d10, d15 Plus grande dimension des 10, 15 % plus petites particules du coulis [mm]
D85, D90 Plus grande dimension des 85, 90 % plus petits grains du sol
η (dynamique) [Pa.s]
ν (cinématique) [m2/s]
4 Renseignements nécessaires
4.1 Il est recommandé de fournir avec les spécifications concernant l'ouvrage, toutes les informations relatives
à l'exécution des travaux d'injection.
4.2 Les informations techniques suivantes doivent être disponibles sur le site avant le démarrage des travaux :
— état et contraintes du site, par exemple, dimensions, pente, accès ;
— restrictions de travail, y compris toutes les restrictions environnementales, légales ou statutaires ;
— toute contamination du sous-sol, ou risques susceptibles d'affecter la méthode d'exécution des travaux ou la
sécurité de l'environnement ;
— données du projet et spécifications des travaux.
4.3 Il est recommandé que les informations techniques suivantes soient disponibles sur le site avant le démar-
rage des travaux :
— conditions géologiques et géotechniques (voir article 5) ;
— repérage du site dans un système de référence national ;
— existence, emplacement et état de toutes les structures adjacentes, par exemple bâtiments, routes, réseaux,
infrastructures et leurs fondations ;
— toutes activités simultanées ou postérieures susceptibles d'affecter les travaux (par exemple pompage ou
recharge de la nappe phréatique, construction de tunnels et autres excavations profondes) ;
— toute expérience antérieure en matière d'injection ou autres travaux souterrains sur ou à proximité du site, toute
expérience de travaux comparables dans des conditions semblables ;
— toutes informations utiles à l'établissement des plans et des procédures d'exécution (lorsqu'ils sont
demandés) ;
— toutes prescriptions supplémentaires relatives à la surveillance, aux suivis et aux essais pendant les travaux.
4.4 Les éléments suivants doivent être précisés avant le démarrage des travaux et disponibles, sous forme
écrite, sur le site :
— prescriptions et répartition des tâches pour tout relevé à réaliser sur l'état des structures adjacentes, routes,
réseaux, avant, pendant ou après les travaux ;
— procédures spécifiques et critères pour la vérification, le suivi et la réception des travaux d'injection ;
— répartition précise des tâches concernant la conception, l'exécution, l'interprétation des données et la réception
des travaux.
5.1.3 Pour l'exécution, il est recommandé que le rapport de reconnaissance des terrains contienne les informa-
tions spécifiques suivantes :
— les caractéristiques physiques et chimiques utiles des terrains ;
— l'altitude du sol aux emplacements des reconnaissances et des essais, par rapport à un repère connu ;
— l'emplacement, le niveau de fondation et l'état ou la position des structures existantes ou projetées ;
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— la présence de toute anisotropie ou horizons perméables susceptibles d'affecter les travaux d'injection ;
— l'orientation, la fréquence, l'ouverture des fissures des roches, et la nature et la composition de tout matériau
de remplissage ;
— l'emplacement et la nature des cavités ouvertes ou comblées ;
— la présence d'obstacles pouvant nécessiter des méthodes ou des équipements spéciaux de forage et
d'injection ;
— la présence et les caractéristiques des terrains susceptibles de se ramollir, de devenir instables, de s'effondrer
ou de gonfler suite à un forage ou à une injection ;
— les niveaux des eaux souterraines, les gradients des écoulements, et leurs variations dans le temps ;
— les couches de perméabilité élevées ou qui sont l'objet de fortes circulations d'eau ;
— la température, la composition chimique, les teneurs en matières organiques et en bactéries des eaux souter-
raines ou du terrain si des problèmes sont attendus.
5.1.4 Il est recommandé que le modèle géologique et géométrique, ainsi que la structure des vides et son évo-
lution prévisible soient présentés dans le rapport de reconnaissance. Il est recommandé que la précision et les
limites de ce modèle soient clairement indiquées.
5.1.5 Il est recommandé d'indiquer, lorsqu'il y a lieu, les données spécifiques de forage suivantes :
— localisation et causes des pertes de carottage ;
— zones d'instabilité et mesures prises pour y remédier ;
— niveau de l'eau en début et en fin de passe, zones des pertes et de venues d'eau, mesure du retour d'eau,
couleur et changement de couleur de l'eau ;
— comportement de la sondeuse (mouvement saccadé, brutal, régulier, stable) ;
— enregistrement des paramètres de la sondeuse dans le cas de sondages destructifs ;
— vitesse d'avancement.
5.1.6 Un soin tout particulier doit être apporté aux reconnaissances pour les injections dans les zones de
contraintes élevées et dans les terrains pollués :
— pour les injections dans les zones de contraintes élevées, l'état des contraintes en place doit être reconnu
avant de concevoir un projet d'injection ;
— pour l'injection de gels organiques dans des sols pollués, une étude bactériologique de l'eau souterraine et du
terrain doit être faite.
5.1.7 Les forages de reconnaissance doivent être convenablement rebouchés s'ils ne sont plus utiles.
5.2.2 Il est recommandé d'établir des corrélations appropriées avec les perméabilités réelles observées en
place.
5.2.3 Dans du rocher, il est recommandé que chaque forage de reconnaissance fasse l'objet d'essais d'absorp-
tion d'eau pour reconnaître les zones aquifères ou ouvertes. Il est recommandé que le forage soit testé en cours
de réalisation ou après achèvement en utilisant des obturateurs.
5.2.4 Une attention particulière doit être portée à l'isolement des zones artésiennes avant d'effectuer les essais.
5.2.5 Les essais LUGEON sont utilisés en rocher afin d'obtenir une image générale de la transmissivité du ter-
rain. Ils ne fournissent pas nécessairement une indication fiable pour apprécier par corrélation l'absorption d'un
coulis spécifique.
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5.3.2 Les essais grandeur nature doivent être programmés et exécutés en étroite collaboration avec le concep-
teur du programme définitif d'injection.
5.3.3 Il est recommandé d'établir les critères limites des propriétés du coulis projeté sur la base de l'expérience
acquise au cours des essais d'injection.
5.3.4 Des comptes rendus détaillés doivent être conservés pour chaque opération durant les essais d'injection.
5.3.5 Il est possible d'obtenir en laboratoire une indication sur les conditions in situ à partir d'essais d'imprégna-
tion de sol reconstitué avec des coulis d'essai. Les mesures de perméabilité effectuées avant et après l'injection
de l'échantillon peuvent fournir des indications facilitant la prise de décision concernant la répartition des points
d'injection, les propriétés souhaitables des coulis, et la prévision des volumes de coulis nécessaires.
6 Matériaux et produits
6.1.2 La compatibilité de tous les constituants des coulis entre eux doit être évaluée. De même, une évaluation
de l'interaction possible entre le coulis et le terrain doit être faite.
6.1.3 Une fois définies, les provenances des matériaux pour coulis ne doivent pas être modifiées sans vérifica-
tion de conformité ou nouveaux essais.
6.1.4 Les matériaux qui ne satisfont pas aux normes convenues doivent être retirés du chantier sans attendre.
6.2.1.1 Les liants hydrauliques incluent tous les ciments et produits similaires utilisés en suspension aqueuse
pour la constitution des coulis.
6.2.1.2 Les liants hydrauliques ou ciments ultra-fins se caractérisent par une dimension granulométrique d95
inférieure à 20 µm.
6.2.1.3 La courbe granulométrique des produits, en particulier celle des ultra-fins, doit être connue.
6.2.1.4 Lors du choix du type de liant pour le coulis, il est recommandé de considérer sa distribution granulo-
métrique par rapport aux dimensions des fissures ou des interstices du terrain à traiter.
6.2.1.5 Les ciments font l'objet du prEN 197-1:2000 et du prEN 197-2:2000. Les méthodes d'essai des ciments
font l'objet de l'ENV 196. Les propriétés ou les méthodes spécifiques aux travaux d'injections qui diffèrent de cel-
les mentionnées dans les normes indiquées ci-dessus font l'objet de la présente norme.
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6.2.2.1 Des argiles naturelles, des bentonites activées ou modifiées peuvent être ajoutées aux coulis à base de
ciment afin de réduire l'exsudation et le filtrat sous pression, de modifier la viscosité et la rigidité (limite de plasti-
fication) ou d'améliorer leur capacité à être pompés.
6.2.3.1 Les sables et fillers sont couramment utilisés pour charger les coulis à base de ciment ou les suspen-
sions argileuses, ou pour modifier la consistance du coulis, sa résistance au délavage, ou sa résistance mécani-
que et déformabilité.
6.2.3.2 Des sables ou des graviers naturels peuvent être ajoutés au coulis, à condition de ne pas contenir de
produits nocifs.
6.2.3.3 La composition granulométrique des sables et fillers utilisés dans les coulis doit être connue.
6.2.4 Eau
6.2.4.1 Il est recommandé que les eaux d'origine naturelle employées sur chantier soient analysées (en parti-
culier la teneur en chlorures, sulfates et matières organiques) et acceptées.
6.2.4.2 L'eau de mer peut être utilisée à condition que les propriétés du coulis ne soient pas altérées.
6.2.5.1 Les produits chimiques tels que les silicates et leurs réactifs, les matériaux à base de lignine, les résines
acryliques ou époxy, les polyuréthanes ou autres peuvent être utilisés pour les travaux d'injection, sous réserve
de conformité avec la législation en matière d'environnement.
6.2.5.2 Les effets de tous les produits et sous-produits résultant de la réaction des substances chimiques avec
les autres composants du coulis ou avec le milieu environnant doivent être pris en considération.
6.2.5.3 Les adjuvants sont des produits organiques ou inorganiques ajoutés en petite quantité au cours du
mélange afin de modifier les propriétés du coulis et de contrôler ses paramètres tels que viscosité, temps de prise,
stabilité, et résistance à l'écrasement, pérennité, rigidité et perméabilité après mise en place.
6.2.5.4 Les adjuvants de coulis tels que les superplastifiants, les agents de rétention d'eau, les entraîneurs d'air
et autres, font l'objet des parties 1, 3, 4 et 6 du prEN 934 et prEN 480-1 à 480-12.
6.2.6.1 On a la possibilité d'utiliser, dans les coulis, des fillers calcaires ou siliceux, les cendres volantes de
centrales thermiques, les pouzzolanes et tous les composants inertes ou réactifs, à condition qu'ils soient
chimiquement compatibles entre eux et qu'ils satisfassent aux prescriptions environnementales immédiates et à
long terme.
6.2.6.2 Les méthodes d'essai pour les cendres volantes font l'objet de l'ENV 451. Les méthodes spécifiques
aux travaux d'injection et qui diffèrent de ces dernières font l'objet de la présente norme.
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6.3 Coulis
6.3.1 Prescriptions générales
s o lu tio n s s u s p e n s io n s m o rtie rs
v r a ie s c o llo ïd a le s c o llo Ïd a le s g ra n u la ir e s
(g ro ss e s ( p a r tic u le s
m o lé c u le s ) s o lid e s )
s)
6.3.1.2 Les propriétés intrinsèques suivantes doivent être prises en compte lors du choix d'un coulis :
— rhéologie (viscosité, rigidité, etc.), temps de prise, stabilité ;
— composition granulométrique, s'il y a lieu ;
— résistance à l'écrasement et durabilité ;
— toxicité.
6.3.1.3 Les principaux paramètres définissant les propriétés des coulis avant et après prise sont énumérés
ci-dessous :
Avant Temps de prise, masse volumique, Temps de prise, masse volumi- Temps de prise volumique, pH,
prise pH, tension superficielle, temps de que, pH, composition granulo- composition granulométrique,
prise au bécher, temps de film, métrique, viscosité, rigidité, limite viscosité, ouvrabilité, capacité de
temps de gel, viscosité, rigidité, de plastification, thixotropie, sta- rétention d'eau
thixotropie bilité, capacité de rétention d'eau
Après Durcissement après prise, résistan- Temps de durcissement, résis- Temps de durcissement, résis-
prise ce finale, pH, déformabilité, durabi- tance finale, déformabilité, dura- tance finale, déformabilité, dura-
lité, retrait, dilatation, résistance au bilité, retrait, dilatation, masse bilité, retrait, dilatation
cisaillement, synérèse (solutions à volumique, résistance au cisaille-
base de silicate) ment
6.3.2 Suspensions
6.3.2.2 Il est recommandé de déterminer la courbe granulométrique des suspensions ultra-fines avec un gra-
nulomètre laser ou un instrument d'égale précision.
6.3.2.3 La tendance à la floculation des solides en suspension (en particulier pour les suspensions ultra-fines)
doit être prise en compte.
6.3.2.4 La tendance des solides en suspension à se déposer dans l'eau sous l'action des forces gravitaires, et
des suspensions à ressuer sous l'effet de la pression, doit être considérée en prenant en compte la nature et les
caractéristiques du milieu à injecter.
6.3.2.5 Il est recommandé de préparer les suspensions argileuses colloïdales, de sorte que les particules
d'argile soient bien défloculées et hydratées avant injection.
6.3.3 Solutions
6.3.3.1 Certains types de coulis au silicate ne sont pas stables et leur indication doit être clairement établie
avant utilisation.
6.3.3.2 Les gels de silicate à réactifs organiques peuvent entraîner la prolifération de bactéries dans le terrain.
6.3.3.3 L'effet de synérèse, en particulier à long terme, sur les propriétés du terrain traité et sur l'environnement,
doit être évalué avant le traitement.
6.3.3.4 L'effet des variations de température sur le comportement du coulis pendant sa fabrication et mise en
place doit être pris en compte.
6.3.3.6 Les résines sont généralement utilisées dans les situations indiquées dans le Tableau 2 :
Polyuréthane Vide important Formation de mousse pour bloquer une arrivée d'eau
(résines aquaréactives)
Stabilisation ou remplissage localisé des vides (résines à
deux composants)
6.3.4 Mortiers
6.3.4.1 Les mortiers présentant un frottement interne élevé sont utilisés pour l'injection solide ou pour le
comblement des vides. Leur comportement rhéologique est habituellement caractérisé par des essais au cône
d'Abrams (ouvrabilité, voir Tableau A.1).
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6.3.4.2 Les mortiers qui s'écoulent sous leur propre poids sont généralement utilisés pour combler des cavités,
des fissures larges et ouvertes, et des vides dans les sols granulaires. Ils doivent être stables et leur comporte-
ment rhéologique (semblable à celui des suspensions) est habituellement caractérisé par un temps d'écoulement
avec un cône approprié.
6.3.4.3 Lorsque le mortier est utilisé pour l'injection solide, il est recommandé qu'il contienne au moins 15 % de
fines passant à 1 mm.
6.4.2 Des méthodes d'essai normalisées (équipements, conditions d'essais, analyses) doivent être employées
pour permettre de comparer les caractéristiques de produits de provenances différentes.
6.4.3 Il est recommandé que la température ambiante soit de 20 °C pour les essais caractérisant un coulis
effectués en laboratoire.
6.4.4 Si les conditions sur site diffèrent sensiblement de celles en laboratoire (particulièrement la température),
on doit faire les essais dans les conditions du site. Le développement de la température en cours de l'essai doit
être relevé.
6.4.5 Le Tableau A.1 présente les méthodes d'essai pour les principaux paramètres des coulis.
7.1.2 La présente norme complète le document ci-dessus et établit des prescriptions et des recommandations
complémentaires pour la conception et l'exécution des projets d'injection géotechnique.
7.2.3 Afin d'établir un projet d'injection, les informations suivantes doivent être disponibles :
— définition des objectifs de l'injection et des critères de contrôle ;
— informations utiles sur les terrains, en particulier d'ordre géologique, géotechnique et hydrogéologique (y
compris la chimie des eaux), relatives à l'injection (voir article 5) ;
— limitations imposées par des considérations liées à l'environnement, l'interférence avec les structures
contiguës (bâtiments et fondations), ou tout autre paramètre susceptible d'influer sur le choix du coulis et de la
technique de mise en œuvre ;
— renseignements issus d'autres projets d'injection faits dans la même zone ou dans des conditions
comparables.
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7.2.4 Sur la base des reconnaissances de sol, des essais d'injection et des études de conception, les aspects
suivants doivent être examinés et traités dans les documents d'exécution de l'injection :
— forme et volume du terrain à traiter ;
— propriétés mesurables à atteindre pour la durée de vie du projet ;
— méthode de perforation et maille des forages ;
— méthodes et techniques d'injection à mettre en œuvre ;
— espacement entre points d'injection ;
— phasage d'injection en fonction du temps, de la composition du coulis et du point d'injection ;
— limites admises pour les paramètres d'injection (pression d'injection, débit et quantité à injecter) ;
— compositions des coulis ;
— essais et contrôles in situ requis, avant, pendant et après l'injection ;
— instrumentation nécessaire au suivi et à l'acquisition des données.
7.2.5 Il est recommandé de veiller aux points suivants pendant les travaux d'injection :
— caractère fiable et complet des informations disponibles sur le terrain à traiter ;
— performances requises pour le coulis ;
— présence de structures existantes et leur état ;
— modifications de l'état des contraintes et des pressions interstitielles dues aux injections, conditions hydrogéo-
logiques existantes et prévues après réalisation des travaux ;
— toxicité des produits d'injection ;
— conditions dans lesquelles les matériaux d'injection doivent être stockés, mélangés et injectés ;
— sécurité de l'approvisionnement en matériaux d'injection ;
— contraintes d'environnement et de sécurité.
7.3.1.1 L'introduction de coulis dans un milieu se fait soit avec, soit sans déplacement des terrains. Le dia-
gramme suivant représente les différentes méthodes d'injection associées à ces principes.
Injection
Principes
Sans déplacement Avec déplacement d’injection
des terrains des terrains
7.3.1.2 Le terme «injection de consolidation» est parfois utilisé pour désigner une amélioration des résistances
ou des caractéristiques de déformation d'un sol par imprégnation. L'objectif de l'injection de consolidation dans
les sols ou les roches est de renforcer les terrains de sorte qu'ils ne subissent pas de déformations inadmissibles.
Dans la mesure où ce terme ne se réfère pas à un principe ou à une méthode d'injection, on évitera de l'utiliser
par la suite.
7.3.1.3 Le terme «injection de compensation» est utilisé lorsque l'objectif de l'injection est de compenser, au
moment des travaux, les tassements engendrés par la réalisation de tunnels ou d'excavations.
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7.3.2.1.2 Afin d'éviter le déplacement des terrains, l'injection d'imprégnation doit être effectuée à des pressions
et à des débits soigneusement contrôlés.
7.3.2.3.2 Lorsqu'un important volume de ciment est coulé dans un espace confiné, l'élévation locale des
températures et les contraintes induites doivent être prises en compte.
7.3.2.3.3 L'injection de comblement peut être suivie d'une phase d'injection sous pression afin de remplir les
vides résiduels.
7.3.3.1.2 On peut utiliser l'injection avec déplacement contrôlé pour renforcer des terrains sous les structures
existantes.
7.3.3.2.2 En raison de la difficulté à contrôler la propagation d'un plan de fracture hydraulique, il est en général
recommandé de chercher à atteindre l'objectif par une série d'injections successives, réparties dans le temps.
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7.3.3.3.2 La maille finale des forages d'injection est généralement définie en cours de travaux, en fonction des
résultats des essais de contrôle réalisés au centre de la maille primaire.
7.3.3.3.3 La lenteur de la dissipation des pressions interstitielles dans les terrains peu perméables doit être prise
en compte pour les mesures de contrôle.
7.4 Coulis
7.4.1 Type et composition
7.4.1.1 Le type et la composition du coulis doivent être choisis en fonction des conditions des terrains et des
spécifications des travaux.
7.4.1.2 Les normes nationales doivent être consultées pour ce qui concerne les restrictions d'utilisation des
coulis de type particulier.
7.4.2.1 Pour définir les spécifications des performances des coulis à injecter, le projet doit prendre en compte :
— la finalité du traitement ;
— la mise en place du coulis, la chronologie des opérations et le phasage ;
— les caractéristiques du milieu environnant ;
— les propriétés rhéologiques du coulis et leurs variations dans le temps, ainsi que la teneur en eau des consti-
tuants solides du mélange ;
— les temps de prise et de durcissement du coulis ;
— la compatibilité du coulis avec les éléments du système de distribution du coulis et avec le terrain ;
— les propriétés physiques après prise ;
— les effets de la synérèse sur la stabilité mécanique du terrain injecté (pour les coulis à base de silicate).
7.4.2.2 Les conditions environnementales suivantes doivent être prises en compte dans le projet :
— les dimensions des particules solides (hydratées) du coulis par rapport à celles des vides à remplir, en parti-
culier les dimensions accessibles des pores (plus petite surface d'accès) plutôt que la porosité ;
— la perméabilité du terrain à injecter et la pénétrabilité du coulis ;
— la composition chimique des eaux souterraines, des eaux de gâchage et des terrains ;
— la température du coulis et du terrain ;
— le risque et les conséquences de la dessiccation du coulis exposé à l'air ;
— l'impact sur l'environnement de la préparation, de la distribution et de la mise en place du coulis ;
— sa capacité à polluer.
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7.4.2.3 Pour les injections d'imprégnation, il est recommandé de connaître, pour un projet de coulis, les dimen-
sions des vides interconnectés du sol (porosité effective), ou des fissures interconnectées du rocher. Cela s'appli-
que particulièrement aux suspensions, pour lesquelles il est recommandé d'étudier le critère de filtre (comparaison
des dimensions des particules aux ouvertures des pores) et la stabilité du mélange sous les gradients d'écoule-
ment en place. Il est recommandé d'adapter la rigidité du coulis suivant le niveau de traitement désiré, et la visco-
sité suivant les pressions d'injection admissibles.
7.4.3.1 Le projet d'exécution doit indiquer, pour des conditions d'environnement données, les plages de varia-
tions et les valeurs médianes des paramètres de coulis suivants :
— masse volumique, viscosité, limite de plastification ou rigidité ;
— résistance au cisaillement et à la compression ;
— dimensions des particules des ciments ou liants ;
— capacité de rétention d'eau ;
— pourcentage relatif de réactif et de silicate pour les gels de silicate (degré de neutralisation) ;
— vitesse de sédimentation.
7.4.3.2 Le Tableau A.1 donne les conditions dans lesquelles sont mesurés les principaux paramètres de cha-
que famille de coulis.
7.4.3.3 Il est recommandé que le projet indique les critères de sélection d'un mélange spécifique si plusieurs
compositions de coulis ont été envisagées, et les températures minimales et maximales admissibles pour les cou-
lis durant sa préparation et sa mise en place.
7.4.3.4 Pour les sols, un facteur d'injectabilité, tel que D10/d90, ou D15/d85, peut être utilisé pour évaluer la péné-
trabilité des coulis granulaires (voir glossaire). Pour les roches, on peut considérer la largeur des fissures par rap-
port à la taille maximale des particules (un rapport de 3 est couramment utilisé).
7.4.3.5 Il est recommandé de fixer, avant le début des travaux, les critères limites de modification des compo-
sitions de coulis définies dans le projet, pour les cas où :
— les absorptions de coulis dépassent de manière significative celles prévues dans le projet ;
— aucune convenance de coulis ne peut être obtenue avec la composition définie au projet ;
— les mouvements observés des terrains sont inacceptables.
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7.4.4 Applicabilité
7.4.4.1 Les types de coulis applicables à l'injection de différents types de terrain sont indiqués dans le
Tableau 3.
Microfissures Suspensions
e < 0,1 mm microfines,
Gels de silicate,
Produits spéciaux.
7.4.4.2 Les coulis pour sceller les tubes à manchettes doivent être conçus pour éviter les cheminements de
coulis dans l'espace annulaire et pour privilégier la fracturation entre le terrain et la manchette.
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7.5.1.1 Les méthodes de mise en place du coulis doivent être adaptées à chaque chantier et le choix doit en
être dicté par la conception du projet et le but recherché.
7.5.1.3 Il est recommandé d'indiquer, pour un coulis défini dans le projet, comment adapter Q, V et P, ou sa
rhéologie, en fonction du comportement attendu du terrain pendant la mise en place de l'injection.
7.5.1.4 Pour ce qui concerne l'imprégnation, il est recommandé de limiter le débit d'injection (vitesse de mise
en place) Q, de sorte que la pression effective demeure inférieure à la pression de fracturation du terrain.
7.5.1.5 Il est recommandé de tenir compte des effets de la variation des pressions interstitielles induites par le
traitement, ainsi que des modifications des contraintes en place.
7.5.2.1 Le positionnement relatif des points d'injection dans le milieu à traiter dépend :
— de la forme du volume à traiter ;
— des contraintes géométriques affectant la position des forages ;
— des tolérances de direction attendues pour les forages ;
— de l'estimation du trajet du coulis dans le terrain (rayons d'action).
7.5.2.2 Le nombre, la position, l'espacement, la profondeur, le diamètre, l'inclinaison et l'orientation des forages,
et les points d'injection, doivent être définis sur la base des conditions géologiques, du type de structure à injecter,
des résultats à obtenir, du but et de la méthode d'injection, du type de coulis employé, de la pression d'injection
et de la vitesse d'absorption du coulis. Le projet doit envisager quelles sont les mesures appropriées à prendre en
cas de variation des paramètres ci-dessus.
7.5.2.3 Dans la mesure du possible, il est recommandé de mettre définitivement au point le projet à l'aide
d'essais d'injection grandeur nature sur le site même.
7.5.2.4 La position de tous les forages d'injection projetés doit être indiquée sur un plan, et ceux-ci doivent être
numérotés.
7.5.2.5 Pour une injection d'imprégnation dans du rocher, la position relative des plans de stratification et des
joints ou fractures doit être prise en compte. Les forages doivent être placés en fonction de l'orientation et de
l'espacement des principales fractures ouvertes.
7.5.2.6 Il est recommandé de tenir compte, dans le choix du diamètre de forage, du type et de l'état du rocher,
ainsi que de la profondeur et de l'inclinaison des perforations, et que ce choix permette la réalisation de tous les
essais prévus en forage.
7.5.2.7 Il est recommandé de porter une attention particulière à la limitation des déviations de forage et de tenir
compte dans le projet d'implantation des tolérances prévues. En général, l'axe de forage ne devrait pas dévier de
l'orientation théorique de plus de 3 % pour des longueurs allant jusqu'à 20 m. Pour des forages plus longs, il est
recommandé d'adapter le maillage des trous de manière à compenser les déviations.
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7.5.3.1 Dans sa forme la plus simple, une phase comprend l’injection d’un seul type de coulis dans un seul
forage.
7.5.3.2 Une phase de mise en place de coulis peut s'appliquer à plusieurs tranches de forage dans de nom-
breux forages, chaque tranche faisant l'objet d'une succession de phases avec différents types de coulis.
7.5.4.1 Dans la pratique courante, la pression d'injection est mesurée à la sortie de la pompe et/ou en tête de
forage. Cette «pression de travail» est toutefois différente de la pression effective agissant au sein du terrain du
fait des variations de la charge hydraulique et des pertes de charge dans le système de distribution du coulis.
7.5.4.2 Dans le rocher, on peut estimer la «pression effective d'injection» à la valeur de la pression pour laquelle :
— la roche se rompt en traction ;
— des plans horizontaux préexistants dans la roche s'écartent et des déplacements se produisent ; ou
— des fissures traitées s'ouvrent.
7.5.4.3 Lors des injections sans déplacement des terrains, la pression effective (ou limite) d'injection dépend
de la pression de confinement au point traité.
7.5.4.4 Pour les injections sans déplacement des terrains, la pression d'injection admissible est la pression
maximum à laquelle le coulis peut être injecté dans le terrain sans induire de déformations indésirables.
7.5.4.5 Pour les injections sans déplacement des terrains, le projet doit indiquer une valeur de pression d'injec-
tion admissible.
7.6.2 Il est recommandé de baser l'arrêt d'une passe d'injection sur les critères ou faits suivants :
— dans les sols :
- une limite de pression et/ou une limite de volume ;
- un mouvement de terrain (soulèvement) dépassant la tolérance ;
- une remontée en surface du coulis dans les bâtiments ou les forages voisins ;
- un contournement des obturateurs ;
— dans le rocher :
- une limite de pression (refus) et/ou une limite de volume ;
- un mouvement du sol ;
- une remonté de coulis ;
- une perte de coulis inacceptable dans les zones adjacentes.
7.6.3 Le projet doit spécifier les critères de contrôle et les essais à effectuer pour vérifier que les objectifs des
travaux d'injection ont été atteints.
8 Exécution
8.1 Généralités
8.1.1 Les travaux d'injection doivent être dirigés par un personnel qualifié avec des personnes «clés», ayant
une expérience antérieure en matière d'injection.
8.1.3 Le matériel utilisé pour la mise en place du coulis doit résister en toute sécurité aux pressions d'injection
maximales prévues.
8.1.4 Un personnel compétent doit maintenir l'équipement d'injection en bon état de fonctionnement pendant
la durée des travaux.
8.2 Forage
8.2.1 Les méthodes de forage suivantes peuvent être utilisées :
— forage à la rotation ;
— forage en roto-percussion utilisant un marteau en tête ou en fond de trou ;
— forage en roto-percussion tubé ;
— forage à la benne, au trépan, ou à la soupape ;
— forage de lances ;
— vibrofonçage de tubages ou de tiges de forage.
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8.2.2 Les fluides de circulation et les techniques de forage doivent être choisis de manière à ne pas compro-
mettre par la suite la réussite de l'injection (en particulier en ce qui concerne les modifications de la perméabilité
du terrain au point d'injection).
8.2.3 Il est recommandé de procéder, en tant que de besoin, à des adaptations locales des angles d'inclinaison,
de l'orientation et de l'espacement des forages d'injection, et d'effectuer de nouveaux forages en remplacement
des trous prématurément bouchés.
8.2.4 Pour les forages ouverts, lorsque l'injection n'est pas effectuée immédiatement après le nettoyage, il est
recommandé de protéger la tête de forage pour éviter toute contamination.
8.2.5 Après la perforation, les trous de forage dans le rocher doivent être lavés afin d'évacuer les déblais et
autres matériaux meubles, et d'ouvrir les fissures et fractures. Ce traitement ne doit pas être fait dans un rocher
qui risque d'être affecté par le fluide de lavage.
8.3.2.1 La contamination du coulis et de ses constituants doit être évitée pendant le stockage, la manipulation
et la mise en place.
8.3.2.2 Les bacs (réservoirs) de coulis prêts à l'emploi doivent être conçus pour garantir que les propriétés rhéo-
logiques, ou autres, du coulis ne sont pas affectées outre mesure pendant le stockage.
8.3.2.3 Les récipients de stockage des coulis chimiques doivent être en matériaux réfractaires aux produits chi-
miques utilisés.
8.3.2.4 Pour les coulis contenant de la bentonite, il est recommandé d'hydrater celle-ci avant d'introduire les
liants.
8.3.2.5 Le dosage des composants du coulis doit être fait avec un appareillage calibré, en accord avec les tolé-
rances spécifiées pour les travaux.
8.3.2.6 Les mélangeurs doivent être choisis de manière à garantir un mélange homogène.
8.3.2.7 Afin d'assurer un approvisionnement continu des coulis granulaires, il est recommandé de placer un bac
tampon entre le mélangeur et la (les) pompe(s), et d'agiter le coulis dans le bac afin d'éviter toute sédimentation
et/ou toute prise prématurée.
8.3.2.8 Il est recommandé de mélanger les coulis à temps de prise court aussi près que possible du point
d'injection.
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8.3.3.1 Les pompes et systèmes d'injection de coulis doivent être choisis en fonction de la technique d'injection
prévue.
8.3.3.2 Il est recommandé de tenir compte des éléments suivants lors du choix des pompes d'injection :
— débit réglable de la distribution du coulis ;
— capacité suffisante pour injecter un volume donné de coulis, ou pour atteindre une certaine pression en un laps
de temps donné ;
— régulation de la vitesse d'injection ;
— pompes résistant à l'usure (par exemple à piston plongeur) pour les coulis abrasifs ;
— facilité de nettoyage et d'entretien ;
— ouverture des vannes compatible avec la viscosité du matériau injecté.
8.3.3.3 Il est recommandé de mesurer la pression d'injection aussi près que possible du point d'injection.
8.3.3.4 Les systèmes d'injection doivent amortir les pics de pression afin de minimiser le risque d'amorce de
claquages hydrauliques intempestifs et non détectés.
8.3.3.5 Lorsque l'installation de préparation du coulis est éloignée du point d'injection, il est recommandé d'envi-
sager une station de relais intermédiaire.
8.3.3.6 Le réseau d'injection (tubes) doit résister à la pression maximale prévue de la pompe avec un coefficient
de sécurité approprié. Les diamètres des tubes doivent être tels que les vitesses d'écoulement soient suffisantes
pour éviter la séparation des composants du coulis (suspensions).
8.3.3.7 En cas d'utilisation de tubes à manchettes, on doit laver l'intérieur du tube d'injection à la fin de chacune
des phases d'injection.
8.3.3.8 Afin d'éviter la sédimentation, les suspensions doivent être continuellement agitées jusqu'à l'injection,
de même que les solutions dont les composants ont tendance à se séparer.
8.3.3.9 Aux faibles débits, un système de retour de coulis est recommandé pour éviter la sédimentation.
Rocher
Sols
Stable Instable
Lançage
Forage ouvert T.A.M. Tige de forage T.A.M.
ou tubage
Passe unique x x x x
Passes multiples x x
Passes remontantes x x x x x x
Passes descendantes x x x x
8.4.2 L'injection dans les sols peut être réalisée au moyen d'un manchon d'injection, d'un tubage perforé ou
non, et de tubes à manchettes.
8.4.3 Les tubes à manchettes scellés à demeure dans le sol au moyen d'un coulis (coulis de gaine) permettent
une utilisation répétée au même point d'injection.
8.4.4 Pour l'injection dans les sols, il est recommandé de laver les tubes à manchettes voisins du point d'injec-
tion, par précaution, pour éliminer les entrées de coulis.
8.4.5 Les grandes ouvertures (vides, cavités, etc.) sont, d'une manière générale, remplies directement par
injection gravitaire, ou à l'aide d'un tube plongeur descendu à la base de l'ouverture.
8.4.6 Les obturateurs sont utilisés pour isoler une passe d'injection. Les obturateurs sont passifs, mécaniques
ou pneumatiques, et doivent être suffisamment longs pour réduire le risque de migration du coulis en dehors de
la zone à injecter.
8.4.7 Les obturateurs doivent être capables d'assurer l'étanchéité entre la paroi du forage d'injection et le tube
d'injection à la pression maximale d'injection.
8.4.8 Lorsque le coulis a tendance à contourner les obturateurs, particulièrement en injection par passes
remontantes, il est recommandé d'installer un système de lavage pour chasser le coulis de contournement.
8.4.9 Il est recommandé que la longueur maximale dans le rocher ne dépasse pas 10 m. Dans les rochers très
fissurés ou remaniés, il convient d'adapter cette longueur en conséquence. Il est recommandé que la longueur
des passes d'injection dans les sols ne dépasse pas 1 m.
8.4.10 En cas d'injection dans des terrains où des circulations d'eau sont connues ou supposées, il convient
d'éviter une dilution excessive ou une perte complète du coulis. En fonction des conditions de terrain, du but
recherché et du débit des eaux souterraines, il est recommandé de prendre les précautions suivantes :
— utilisation d'un coulis à prise rapide, et même quasi instantanée (tel que les résines aquaréactives, les coulis
à base de ciment avec silicate de sodium, etc.) ;
— utilisation d'un coulis visqueux et/ou à teneur en matières sèches élevée ;
— utilisation d'additifs pour limiter la dilution du coulis.
8.4.11 En cas d'injection de fissures dans un rocher très perméable hors nappe, il est recommandé de choisir
un coulis spécial sans ressuée.
8.4.12 Sauf si l'injection a pour but de les provoquer, les déformations et déplacements du terrain doivent être
limités à des valeurs acceptables par ajustement des paramètres d'injection (pression, volume et débit). Des pré-
cautions particulières doivent être prises au voisinage des structures sensibles.
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8.4.13 En injection d'imprégnation, le débit dépend des dimensions des vides interconnectés du sol et de la vis-
cosité du coulis.
8.4.14 Au cours de la mise en place et de la manipulation des coulis et de leurs composants, toutes précautions
doivent être prises pour éviter les fuites, et, en particulier, de répandre quelque liquide ou coulis que ce soit en
dehors du site.
8.5.2 L'injection en descendant, ou par passes descendantes, est habituellement réservée au traitement du
rocher en terrain instable. Lorsqu'une série de trous est injectée par passes descendantes, la tranche supérieure
de tous les trous est forée et injectée avant de forer et d'injecter la tranche inférieure de tous les trous avoisinants.
L'injection par passes remontantes en forage ouvert n'est utilisée qu'en rocher stable, ou si l'objectif est le com-
pactage par injection solide.
L'injection par passes multiples au tube à manchettes est habituellement utilisée dans les sols, et, parfois, en
rocher instable.
La combinaison de ces techniques est possible.
8.5.3 Pour l'injection en rocher, la méthode d'injection par serrage progressif, qui consiste à forer et injecter suc-
cessivement des forages primaires, secondaires, tertiaires et même quaternaires, peut être utilisée afin de garan-
tir un traitement uniforme minimal du terrain, tout en limitant la zone de petite maille aux secteurs où le traitement
progressif en montre la nécessité.
8.5.4 L'espacement des forages primaires doit être décidé sur la base de l'expérience ou d'essais d'injection
grandeur nature.
8.5.5 En cas d'utilisation de la méthode par serrage progressif, il est recommandé d'injecter d'abord des forages
primaires sélectionnés comme forages d'injection de reconnaissance, sauf dans les zones où ont eu lieu des
essais d'injection grandeur nature, afin de :
— permettre une meilleure définition des conditions géologiques et hydrogéologiques ;
— permettre le choix final de la profondeur du forage pour les trous primaires restants.
8.5.6 Afin de limiter la migration du coulis au-delà des limites de la zone à traiter, il est recommandé de
commencer les injections par la périphérie de cette zone (limite de traitement) et d'aller progressivement vers la
zone centrale. Il n'est cependant pas recommandé d'utiliser ce mode opératoire s'il y a risque de cloisonnement
des nappes souterraines, ou lorsque le but est de chasser l'eau de la zone de traitement.
9.1 Généralités
9.1.1 Le suivi des travaux d'injection doit se faire sur la base des spécifications du projet. La procédure de suivi
doit fournir une documentation basée sur l'observation détaillée de chaque phase de l'opération. Cette documen-
tation doit servir de référence pour toute modification des spécifications du projet.
9.1.2 Pendant l'exécution, les hypothèses de base du projet doivent être vérifiées à partir des données acqui-
ses, et, si nécessaire, modifiées.
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9.2 Surveillance
9.2.1 Il est recommandé que tous les travaux d'injection soient suivis par des représentants dûment expérimen-
tés de toutes les parties concernées.
9.2.2 Tout le personnel «clé» doit avoir une expérience préalable en matière de travaux d'injection.
9.2.3 L'exécution des travaux doit être suivie en continu et toutes les observations faites doivent être compa-
rées avec les paramètres et les hypothèses du projet. Lorsque des différences significatives sont observées, les
raisons de ces écarts doivent être analysées et les paramètres du projet, utilisés pendant l'exécution, doivent être
adaptés à ces nouvelles conditions.
9.2.4 Les concepteurs du projet doivent prendre part à la décision lorsque des modifications sont apportées
aux spécifications.
9.2.5 Afin de faciliter la surveillance des chantiers d'injection, il est recommandé d'automatiser les systèmes de
malaxage et de distribution, et d'installer des dispositifs mécaniques, analogiques ou, de préférence informati-
ques, d'acquisition de données pour suivre et contrôler en temps réel les paramètres de mise en œuvre du coulis.
9.2.6 Les comptes rendus doivent être conservés pendant toute la durée du chantier, et permettre l'accès à
toutes les données de toutes les phases de travaux.
9.2.7 Il est recommandé d'intégrer dans un rapport final des comptes rendus récapitulatifs de chaque phase de
travaux.
9.3.1.1 Avant de commencer les travaux, il est recommandé de faire un relevé de l'emplacement et de l'état de
toutes les structures et réseaux susceptibles d'être dans la zone d'influence des injections. Il est recommandé
d'effectuer de nouveaux relevés au fur et à mesure de l'avancement des travaux.
9.3.1.2 Le type, l'étendue et la précision des suivis prescrits sur le site des travaux et hors du site doivent être
clairement précisés dans les documents du projet, avant que ne commencent les travaux sur le site.
9.3.1.4 Les paramètres qu'il convient d'enregistrer et d'analyser pendant l'injection varient continuellement dans
le temps ; il est donc recommandé de suivre et même de contrôler le processus d'injection à l'aide d'un enregis-
treur ou d'un ordinateur de chantier afin de suivre en temps réel les paramètres d'injection.
9.3.1.5 Il est recommandé que les données informatisées du contrôle soient imprimées sur papier, ou fassent
l'objet d'une copie de sauvegarde, et conservées en lieu sûr.
9.3.1.6 Il est recommandé que les mesures de suivi et de contrôle soient conformes aux prescriptions établies
lors de la conception du projet.
9.3.1.7 Lorsque des enregistreurs ou des ordinateurs de chantier sont utilisés sur le site, il est recommandé de
suivre les prescriptions du projet pour le choix des intervalles de mesure.
9.3.1.8 Pour une bonne réussite des injections, il est recommandé de procéder aux essais de contrôle sans
délai afin de pouvoir réagir aussitôt que possible aux anomalies.
9.3.1.9 Afin de pouvoir procéder à des comparaisons au fur et à mesure de l'avancement des travaux, il est
recommandé d'enregistrer, pour chaque phase d'injection, l'évolution des pressions d'injection, des quantités
injectées et des débits d'injection en fonction du temps.
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9.3.2.1 Il est recommandé que toute étude d'impact sur l'environnement, et plus particulièrement les décisions
concernant les seuils admissibles, soient fondées sur deux analyses largement indépendantes :
— une évaluation des conditions existant avant le début des travaux, une attention toute particulière étant appor-
tée à l'état des eaux souterraines (composition chimique, direction et débit des écoulements, pompages exis-
tants ou projet d'exploitation des nappes, distance aux ouvrages de prélèvement existants) ;
— une évaluation des effets polluants du coulis et de la durée des pollutions possibles (dans le cas d'effets tran-
sitoires, des règles moins rigoureuses s'appliquent), en distinguant les phases gazeuse, solide et liquide.
9.3.3.1 Les méthodes de contrôle choisies doivent être adaptées aux objectifs du traitement.
9.3.3.2 Il est recommandé d'effectuer des essais avant et après injection pour fournir des indications sur l'effi-
cacité du traitement.
9.3.3.3 Le contrôle peut comporter des essais de perméabilité, des essais mécaniques in situ ou en laboratoire,
des terrassements, etc.
9.3.3.4 Le choix du type d'essai de perméabilité dépend des conditions du terrain et du degré de précision
requis. Les essais d'injection d'eau à charge constante ou à charge variable (type LEFRANC) sont souvent effec-
tués dans les sols granulaires. Les essais LUGEON sont effectués en rocher. Les essais de pompage ou d'injec-
tion grandeur nature peuvent mesurer la perméabilité globale d'un grand volume de sol ou de roche.
9.3.3.5 Les données enregistrées lors des forages peuvent être utilisées pour vérifier si les objectifs ont été
atteints.
9.3.4.1 Il est recommandé de mettre en place une instrumentation adaptée pouvant permettre de suivre les
mouvements de terrain et/ou des structures avec une précision suffisante pour pouvoir être sûr que ces mouve-
ments restent dans les limites des tolérances définies.
9.3.4.2 Lorsqu'il y a lieu, des appareils de suivi des mouvements doivent être placés dans un délai suffisant
avant le début des travaux pour pouvoir identifier les influences générales (variations de température, fluctuation
des nappes, etc.) afin de tenir compte de leurs effets sur les mesures à venir.
9.3.5 Forage
9.3.5.1 Pendant le forage, une certain nombre de paramètres peuvent être enregistrés automatiquement :
— vitesse d'avancement ;
— pression du fluide ;
— débit du fluide ;
— énergie réfléchie ;
— vitesse de rotation ;
— couple ;
— poussée sur l'outil ;
— longueur du forage.
L'interprétation des paramètres enregistrés fournit d'utiles informations sur les variations géologiques et
géotechniques.
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9.3.6 Coulis
9.3.6.1 La qualité et la consistance du coulis doivent être suivies à l'aide d'essais de contrôle permettant de
juger en permanence de leur conformité avec les exigences requises.
9.3.6.2 Il est recommandé de contrôler et de suivre la composition granulométrique des suspensions ultra-fines,
en tenant compte de la floculation.
9.3.6.3 Au minimum, les coulis doivent être soumis sur le site, aux essais de contrôle courant indiqués dans le
Tableau 5.
Solutions
Suspensions Suspensions microfines Mortiers
(coulis chimiques)
Ressuage Ressuage
Pour les coulis particulaires, après durcissement, des essais de compression et/ou de cisaillement doivent être
faits. Pour la réalisation des essais, se reporter également à l'annexe A.1.
9.3.6.5 Pendant l'injection, les quantités de chacun des composants et du coulis préparé doivent être suivies.
9.3.6.6 Des traceurs peuvent être utilisés pour déceler la présence de coulis dans les terrains traités.
10.4 Un levé des niveaux de la surface du terrain doit être conservé si nécessaire.
10.5 Il est recommandé de résumer les résultats sous forme de graphiques et de les exploiter statistiquement si
nécessaire (par exemple : diagrammes de pression en fonction du temps).
10.6 Les événements inhabituels et les décisions prises pendant le forage et l’injection doivent être consignés
dans le catalogue des sondages in situ.
10.7 Les rapports d'injection doivent être établis sur le chantier et signés par l'ingénieur responsable du chantier
ou son représentant.
11.1.2 Il est recommandé de considérer les problèmes suivants lors de l'utilisation de coulis :
— poussières provenant des produits chimiques qui sont toxiques pour la peau, les yeux ou le système respiratoire ;
— fumées émises par les mélanges liquides de coulis ;
— composants des coulis ou coulis dangereux au contact de la peau ;
— contamination de la nappe ;
— mélange de produits chimiques pouvant causer une explosion ;
— évacuation des déchets ou des eaux usées.
11.1.3 Pour tous les travaux d'injection, des vêtements et des gants de protection doivent être portés en perma-
nence, dans la mesure où la plupart des produits chimiques contiennent certains composants toxiques pour la
peau. Des masques doivent être prévus pour les ouvriers qui travaillent dans les locaux fermés, où peuvent être
inhalées des fumées émises par les coulis ou de la poussière provenant des composants. Des casques de pro-
tection doivent être prévus pour tous les ouvriers du chantier. Des lunettes de sécurité doivent être prévues pour
les ouvriers travaillant dans des zones où le coulis est injecté.
11.1.4 Il est recommandé de manipuler avec précaution les grandes gâchées de résines époxy ou polyester qui
génèrent souvent un important dégagement de chaleur.
11.2.2 Lorsqu'on analyse les matériaux d'injection par rapport à l'impact sur l'environnement, il est recommandé
de considérer :
— si des substances pouvant présenter des risques pour l'environnement peuvent être produites ou se dégager
pendant les procédures de distribution et d'injection ;
— si des substances nocives peuvent se répandre en se mélangeant aux eaux souterraines ;
— si des réactions chimiques peuvent se produire et dégager des produits contaminant l'eau ;
— le type de particules pouvant provenir, par érosion, du coulis durci ;
— les réactions chimiques entre le coulis durci et l'eau du sol.
11.2.4 Il est recommandé de prévoir, avant le début des travaux, des dispositions pour évacuer le coulis excé-
dentaire, et de considérer aussi les aspects suivants :
— la ventilation des espaces confinés ;
— des réceptacles sous les pompes à injection ;
— l'isolement des matières inflammables ;
— le recueil des eaux usées.
Annexe A
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(informative)
Mesure des paramètres des coulis
Init numérotation des tableaux d’annexe [A]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [A]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [A]!!!
Le Tableau A.1 présente pour les principaux paramètres des coulis les conditions et les dispositifs de mesures, les procédures d'essais et les unités à respecter.
1 Temps d'écoulement [s] Cône de Marsh (diamètre cône = 4,75 mm) lab.et site N/A O O voir R1
(Viscosité au cône) Autres cônes (diamètre = 8, 10, 12 mm) lab.et site
4 Cohésion, rigidité limite de plastification, [Pa] Viscosimètre coaxial, Rhéomètre, lab. N/A O N/A voir R4
résistance au cisaillement Mesure de la cohésion (rigidité) à la plaque, Kasumètre, Scissomètre lab.et site
5 Capacité de rétention d'eau [m3] Filtre-presse de Baroïd (faible pression) lab.et site N/A O O
6 Ressuage, exsudation [%] ou [m3/m3 sur 2 h] Cylindre de mesure lab.et site N/A O O voir R6
8 Temps de prise [s] Bécher renversé, Aiguille Vicat lab.et site O O O voir R8
9 Temps de durcissement [s] Scissomètre, Boîte de cisaillement, Essai de compression simple lab.et site O O voir R9
10 Durcissement, déformabilité, Essai de compression simple avec enregistrement. des contraintes- lab. O O O
résistance finale déformations, Essai triaxial, Essai de chargement à la pointe
13 Synérèse [Vol%] Volume d'eau expulsée de l'échantillon en fonction du temps lab. O N/A N/A voir R13
14 Retrait/dilatation [%] de vol, [%] de lon. Détermination de la limite de retrait lab.et site O O O voir R14
(R1) Les propriétés rhéologiques d'un coulis peuvent être déterminées à l'aide des appareils suivants :
— cône (viscosité) ;
— viscosimètre rotatif (viscosité et cohésion/rigidité) ;
— plaque ou tube d'immersion, bille, kasumètre (cohésion ou rigidité).
La température de l'air, la température du coulis, les dimensions du cône, sa hauteur de remplissage et le volume
d'écoulement doivent être stipulés. La valeur obtenue est fonction de la viscosité et de la cohésion, et il convient
de noter que différentes combinaisons de la viscosité et de la limite de plastification peuvent aboutir au même
temps d'écoulement.
Les mortiers utilisés en injection solide ne sont pas concernés.
(R2) La température de l'air et celle du coulis doivent être stipulées. La viscosité peut être déterminée pour une
vitesse ou un couple de rotation donné(e). Pour évaluer les propriétés d'écoulement à des vitesses peu élevées,
et donc, la pénétrabilité du coulis, il convient d'utiliser les viscosimètres rotatifs à couple contrôlé. Lorsque des
viscosimètres coaxiaux ne sont pas disponibles sur site, on peut utiliser une corrélation établie au préalable en
laboratoire, avec les valeurs mesurées au cône.
(R4) Le projet doit spécifier l'appareil à utiliser et les valeurs à obtenir.
Il convient que les rhéomètres utilisés pour les mesures de «cohésion» soient à couple contrôlé.
(R5) Le projet doit spécifier la pression et la durée de l'essai.
(R6) Le ressuage (exsudation) doit être déterminé dans un cylindre de 1 000 ml de volume et de 60 mm de dia-
mètre interne.
(R7) La méthode d'essai doit être conforme à l'EN ISO 4109 et au prEN 12382:1996.
(R8) Le temps de prise dépend à la fois de la température et du volume. En fonction de l'application d'injection et
du type de coulis, différents essais sont faits pour caractériser cette propriété :
— inclinaison ou retournement d'un cylindre d'essai et mesure du temps nécessaire pour que le coulis ne se
comporte plus comme un liquide ;
— secousse légère d'un récipient d'essai, afin de constater si le coulis ou le gel déborde ;
— réalisation d'un essai de pénétration à échelle réduite, avec, par exemple, une aiguille de Vicat.
Les appareils à utiliser et les valeurs à obtenir doivent être stipulés par le projet.
(R9) Le temps de durcissement doit être défini et associé à une valeur de résistance de calcul. Le projet doit spé-
cifier les dimensions des échantillons à tester et les conditions d'essais (vitesse d'application des contraintes,...).
(R10) Le projet doit spécifier les dimensions des échantillons à tester et les conditions d'essais (vitesse d'applica-
tion des contraintes,...).
(R11) Les durabilités chimique et mécanique d'un coulis plastique et d'un coulis durci doivent être étudiées dans
les mêmes conditions de pH que celles du site.
La stabilité mécanique peut être déterminée au moyen d'un essai d'écoulement au cours duquel on fait passer de
l'eau par un trou d'un échantillon de coulis durci, la quantité de matériau recueillie dans un récipient étant pesée
à l'issue de l'essai.
La stabilité chimique peut être déterminée par un essai de broyage au cours duquel l'éprouvette est finement mou-
lue, conservée pendant quelques jours dans l'eau agressive du terrain, le volume étant mesuré à l'issue de l'essai.
(R12) Afin de déterminer la thixotropie, le rhéomètre doit permettre l'enregistrement de deux courbes en continu.
(R13) Cet essai est applicable aux gels de silicate-sodium.
(R14) Se référer aux normes nationales pour la détermination des limites de retrait et de dilatation.
(R15) Ce paramètre est de première importance pour les produits ultra-fins. L'augmentation de la taille des parti-
cules du coulis due à l'hydratation doit être prise en compte lorsque l'on examine les courbes de distribution gra-
nulaire des constituants du coulis.
(R16) Les essais d'injectabilité peuvent servir à montrer la capacité d'un coulis donné à pénétrer dans un sol
donné, ou servir de moyen de contrôle de qualité. Un exemple d'essais d'injectabilité est donné dans la norme
française NF P 18-891.
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Annexe B
(informative)
Glossaire
Le présent glossaire comporte les définitions de termes importants dans le domaine des injections et qui sont sou-
vent sujet à controverse et malentendu. Il vient en complément des définitions données dans l’article 3.
rayon d’action : Distance théorique parcourue par le coulis à partir d'un point d'injection.
additif (adjuvant) : Tout ingrédient (par exemple liquéfiant, stabilisant) autre que les composants de base (eau,
agrégats, liant), utilisé dans un coulis pour en modifier les propriétés à l'état liquide et solide.
agitateur : Récipient équipé de pales rotatives utilisé pour éviter la ségrégation du coulis après son malaxage.
bentonite : Argile formée principalement de minéraux de type montmorillonite, caractérisée par une forte capacité
d'absorption d'eau et un très grand changement de volume par saturation ou dessiccation. Ce sont des argiles
avec un pourcentage d'au moins 70 % de smectites gonflantes et une capacité d'absorption d'eau de plus
de 500 %. On distingue les bentonites naturelles, sodiques, calciques, modifiées et activées.
coulis de bentonite-ciment : Coulis dont les composants de base sont le ciment ou un liant hydraulique, l'eau et
la bentonite.
lit (ou nappe) d’injection : Réalisation d'un volume injecté dont l'extension latérale excède largement l'épaisseur.
exsudation ou ressuage : Eau claire provenant de la décantation d'un coulis fraîchement préparé.
vitesse d’exsudation : Vitesse à laquelle l'eau est expulsée du coulis par ressuage.
tubage : Tube utilisé pour soutenir les parois d'un trou instable en cours de forage.
coulis chimique : Tout coulis ayant le caractère d'une solution c'est-à-dire sans particules solides en suspension
(autre que les impuretés).
injection en circuit : Méthode d'injection consistant à alimenter un trou ou un groupe de trous, en laissant le coulis
excédentaire retourner à un réservoir par un circuit de retour.
injection sous circulation : Méthode d'injection dans laquelle le coulis circule dans un tube allant jusqu'au fond
du trou, le retour se faisant par l'espace annulaire. Le coulis excédentaire retourne à l'agitateur. La méthode s'uti-
lise lorsque les forages ont tendance à s'ébouler et que des matériaux boueux peuvent obstruer les vides à
injecter.
claquage ou injection par claquage : Voir «Fracturation hydraulique» dans les définitions (terminologie
française).
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g×ρ
ν = K × i = k ------------ × i
η
colloïde : Substance constituée de très petites particules dispersées dans un milieu continu. Une particule
est habituellement considérée comme colloïdale si ses dimensions sont comprises entre 5 Ångström
et 5 000 Ångström.
coulis colloïdal : Coulis ayant une cohésion artificielle induite, dans lequel les particules solides ou les grosses
molécules (colloïdes) sont complètement dispersées et restent en suspension, c'est-à-dire un coulis qui n'a ni
ségrégation, ni ressuage.
injection de compensation : Terme employé pour une injection avec déplacement contrôlé des terrains, dont le
but est de compenser des tassements consécutifs à des travaux d'excavation. Ce terme s'applique à différentes
méthodes d'injection.
consistance : Mobilité relative ou aptitude à l'écoulement d'un mortier ou d'un coulis fraîchement préparé. Habi-
tuellement mesurée par l'affaissement au cône d'Abrams pour les mélanges épais et l'écoulement au cône de
Marsh pour les mélanges plus fluides.
mélange en continu : Procédé dans lequel les composants du mélange sont approvisionnés sans interruption et
le produit mélangé est délivré en un flot continu.
Dn, dn : La plus grande taille des n % plus petits grains du sol et la plus grande taille des n % plus petites particules
du coulis.
résistance de calcul : Résistance exigée pour le coulis ou le terrain injecté dans les spécifications du projet.
obturateur double : Dispositif comportant deux obturateurs, conçu pour isoler une longueur déterminée de tube
d'injection, et utilisé pour limiter l'injection à la tranche de terrain compris entre les deux obturateurs, c'est-à-dire
à la longueur de la passe d'injection.
injection par passes descendantes : Technique d'injection dans laquelle une longueur donnée (passe) est forée
et injectée avant que le forage ne soit poursuivi, ou bien des obturateurs sont employés pour commencer l'injec-
tion en haut du forage et progresser vers le bas.
durabilité : Résistance aux agressions mécaniques ou chimiques. La durabilité mécanique est habituellement
mesurée soit à partir d'essais d'absorption, soit à partir d'essais d'érosion, dans lesquels l'eau de la nappe est
injectée par un trou, dans une éprouvette de terrain traité. Les essais de durabilité chimique sont habituellement
réalisés sur des échantillons de terrain traités conservés dans l'eau de la nappe.
émulsifiant : Substance qui modifie la tension superficielle des flocons colloïdaux, les empêchant de s'agglomé-
rer et les maintenant en suspension.
résine époxy : Coulis de résine à plusieurs composants qui a généralement des résistances élevées à la
compression et à la traction et une forte adhérence.
fausse prise : Développement rapide de la rigidité d'un coulis fraîchement préparé, sans évolution sensible de la
température. Cette rigidité peut être détruite et la plasticité retrouvée, par agitation, sans apport d'eau. Le «raidis-
sement prématuré», la «prise hésitante», le «raidissement anticipé» et la prise«caoutchouteuse» sont d'autres
expressions utilisées pour le même phénomène.
filler : Matériau inerte ajouté à un coulis pour modifier ses propriétés ou pour remplacer un composant.
dépôt sur filtre (cake) : Matériau solide ou semi-solide qui s'est séparé du liquide (filtrat) et qui est demeuré sur
le filtre après filtration sous pression.
filtre-presse : Instrument utilisé pour mesurer les caractéristiques de filtration d'un coulis.
eau de filtration : Quantité d'eau pure provenant d'un coulis dans un essai de filtration.
prise complète : Degré de durcissement d'un coulis plus élevé que celui de début de prise, habituellement donné
par une valeur empirique de temps en heures et minutes, au bout duquel la pâte a suffisamment durci, pour résis-
ter à la pénétration d'une aiguille d'essai d'un certain poids.
prise rapide : Évolution rapide de la rigidité d'un coulis fraîchement préparé, généralement avec un développe-
ment d'une forte température. Cette rigidité ne peut pas être détruite, ni la plasticité retrouvée par agitation, sans
nouvel apport d'eau ; également appelée prise instantanée ou prise immédiate.
cône d'écoulement : Appareil de mesurage de la consistance d'un coulis dans lequel un volume déterminé de
coulis s'écoule par un orifice de dimensions précisées. Le temps d'écoulement (facteur d'écoulement) est utilisé
comme indicateur de consistance.
flux d’injection : Volume de fluide (coulis) passant dans une surface unité pendant une unité de temps.
cendres volantes : Produit résiduel fin provenant de la combustion du charbon en morceaux ou en poudre. Voir
également «Poudres de cendres volantes».
mousse : Les mousses utilisées dans les injections sont des structures solides renfermant de l'air en général dans
des pores fermés. Elles sont obtenues par injection d'un gaz dans un coulis ou par une réaction entre le coulis et
l'eau du sol qui libère un gaz.
gel : État dans lequel une solution commence à présenter une résistance au cisaillement appréciable. Matériau
colloïdal dans lequel les substances dispersées forment un réseau ramifié cohérent. Il peut contenir une certaine
proportion de liquide mais possède partiellement les propriétés d'un solide. Certains gels peuvent être liquéfiés à
nouveau par agitation, puis redevenir des gels (voir Thixotropie).
résistance d'un gel : Résistance au cisaillement d'un gel. Elle peut être mesurée à des intervalles de temps don-
nés après la préparation ou la liquéfaction d'un gel, ou quand le gel a complètement durci.
temps de gélification : Temps écoulé entre la préparation d'un coulis et la formation du gel.
méthode G.I.N. : G.I.N. signifie «Grouting Intensity Number» «Facteur d'intensité d'injection». Cette méthode,
applicable en rocher, utilise ce facteur comme paramètre pour arrêter l'injection, surtout en milieu fissuré,
lorsqu'une valeur limite est atteinte. La valeur G.I.N. est obtenue en multipliant le volume de coulis (en litres) passé
dans un mètre de forage, par la pression effective d'injection (en bars).
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courbe granulométrique : Distribution du pourcentage pondéral des grains d'un milieu ; en général elle est expri-
mée en pourcentage cumulé.
facteur d'injectabilité : Le facteur d'injectabilité (grouting ratio, G.R.) relie les dimensions des particules d'une
suspension avec celles des grains du sol à injecter. Les rapports D15/d85 ou D10/d90 sont utilisés, avec D15 : la
taille des 15 % de particules du sol les plus petites et d 85 : la taille des 85 % de particules du coulis les plus petites.
rideau injecté : Volume de terrain injecté dont la dimension verticale excède nettement la largeur.
facteur d'intensité d'injection (G.I.N., Grouting Intensity Number) : Produit de la pression d’injection par le
volume injecté (voir «Méthode G.I.N.»).
essai d'injection (faisabilité) : Essai réalisé avant les travaux d'injection pour évaluer l'injectabilité d'un terrain
ou la convenance d'un type de coulis.
mélange : Les constituants du coulis, normalement exprimés en proportion pondérale ou volumique de la quantité
d'eau ou d'autres constituants principaux.
absorption de coulis : Quantités de coulis injecté mesurées, par unité de volume d'une formation, ou par unité
de longueur de forage d'injection, ou par forage.
durcisseur : Dans un coulis chimique à deux composants, le composant qui provoque la réaction de maturation.
hydratation : Formation d'un composé par fixation d'une molécule d'eau dans une molécule complexe constituée
de molécules ou d'éléments d'autre nature.
liant hydraulique : Matériau minéral finement broyé qui, mélangé à l'eau, forme une pâte qui fait prise et durcit
par hydratation et qui conserve, après durcissement, sa résistance et sa stabilité même en présence d'eau.
charge hydrostatique : Pression d'un fluide exprimée en hauteur d'eau par rapport à un repère fixe.
début de prise : Degré de durcissement d'un coulis, habituellement donné par une valeur empirique de temps en
heures et minutes, au bout duquel la pâte a suffisamment durci pour résister à la pénétration d'une aiguille d'essai
d'un certain poids.
valve d’injection : Ouvertures dans un tube à manchettes, habituellement obturées par un manchon flexible qui
agit comme une valve.
jet-grouting : Réalisation par jet de structures enterrées constituées d'un mélange de sol-ciment.
essai Lefranc : Essai de perméabilité in situ à charge variable consistant à mesurer l'évolution d'un niveau d'eau
dans un tube pour calculer la perméabilité.
valeur Lugeon : Unité relative de transmissivité représentant l'absorption d'un débit d'un litre d'eau par minute,
par mètre de forage de 76 mm de diamètre, sous une pression de 1 MPa, dans du rocher.
viscosité Marsh : Essais de viscosité réalisés au cône de Marsh. Le temps d'écoulement exprimé en secondes
d'un volume donné de liquide, est appelé «viscosité Marsh». Voir aussi «Cône d'écoulement».
produits micro fins ou ultra fins : Produits très fins, ayant une courbe granulométrique très resserrée, et
un d95 < 20 µm.
teneur en humidité : Rapport, exprimé en pourcent, entre le poids d'eau et le poids sec d'un matériau d'injection
donné. Appelé également Teneur en eau.
liquide newtonien : Liquide dont la viscosité est constante avec la vitesse de cisaillement. Un fluide newtonien
n'a pas de limite de plastification.
obturateur : Dispositif introduit dans un forage ou dans un tube à manchettes pour en isoler une partie. Un obtu-
rateur est généralement un dispositif dilatable par un procédé mécanique, hydraulique ou pneumatique.
distribution granulométrique : Distribution pondérale des particules d'un coulis, habituellement exprimée en
pourcentage cumulé des particules de taille inférieure ou supérieure à chaque série de diamètres (maille de
tamis), ou comprise entre certains diamètres (maille de tamis).
coulis granulaire : Coulis contenant des particules autres que colloïdales, en suspension dans un liquide.
perméabilité : Mesure de la facilité avec laquelle un liquide percole à travers un milieu poreux. Voir également
«Coefficient de perméabilité».
phase : Période active d'injection, suivant des critères définis, faisant partie d'une séquence.
polyuréthanes : Résines chimiques qui donnent des mousses en réagissant. Leur viscosité est tout à fait
semblable à celle des résines époxy et elles durcissent très rapidement (0,5 min à 10 h). Les polyuréthanes à un
composant réagissent avec l'eau. Les polyuréthanes à deux composants se mettent généralement à mousser au
contact de l'eau, le processus entraînant une sorte d'auto-injection qui assure une meilleure adhésion et une cer-
taine déformabilité.
porosité : Rapport, exprimé habituellement en pourcent, entre le volume des vides d'un échantillon de sol ou de
rocher donné et son volume total.
pouzzolane : Matériau siliceux ou alumineux qui n'a pas ou peu, par lui-même, des propriétés de liant hydrauli-
que, mais qui, finement broyé et en présence d'humidité, réagit avec l'hydroxyde de calcium à température ordi-
naire, pour former des composants ayant des propriétés de liant hydraulique.
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poudre de cendres volantes : Sous-produit obtenu par combustion du charbon dans les centrales électriques,
riche en minéraux.
résine : Matière de base d'un coulis de type organique, tel que acrylique, époxy, polyester et uréthane.
propriétés rhéologiques : Propriétés caractérisant l'écoulement d'un produit à l'état liquide ou plastique.
rhéopectique : Un liquide rhéopectique a une viscosité (de structure) qui croît lorsque sa vitesse de cisaillement
croît, et qui revient à sa valeur initiale après un certain temps de repos.
viscosimètre rotatif : Dans les viscosimètres rotatifs, la viscosité et la limite de plastification sont déterminées en
se basant sur la relation entre le couple et la vitesse de rotation, c'est-à-dire entre la contrainte de cisaillement et
le gradient de cisaillement. La viscosité est déduite du rapport entre la contrainte de cisaillement et la vitesse de
déformation.
sédimentation : Accumulation des particules d'un coulis au fond d'un récipient sous l'action de la gravité, lorsque
le récipient est laissé immobile.
ségrégation : Distribution non uniforme des particules dans un coulis ou un mortier due à la sédimentation.
prise : État d'un coulis qui a perdu sa plasticité et atteint un niveau de rigidité arbitrairement fixé, habituellement
mesuré en termes de résistance à la pénétration ou à la déformation ; le début de prise se rapporte au premier
durcissement, et la fin de prise correspond au moment où une rigidité significative est atteinte.
temps de prise : Temps écoulé entre le malaxage d'un coulis et l'obtention d'un changement significatif de ses
propriétés rhéologiques ; le temps de prise dépend du volume et de la température et est déterminé de différentes
façons.
scissomètre : Instrument pour mesurer la résistance au cisaillement des liquides ou gels mous.
résistance au cisaillement : Force limite de cisaillement que peut supporter un matériau sans se rompre ou se
plastifier.
obturateur simple : Obturateur n'ayant qu'un manchon d'étanchéité, voir «Obturateur» et «Obturateur double».
coulis de tube à manchettes : Coulis épais injecté entre le forage et le tube à manchettes pour sceller ce dernier
au forage.
injection au tube à manchettes : Méthode d'injection utilisant un tube à manchettes, qui permet des injections
répétées de coulis.
essai d’affaissement : Essai pour apprécier la consistance (maniabilité, ouvrabilité) d'un mortier à l'aide d'un
cône d'Abrams. Le cône est rempli de mortier sur une hauteur donnée, puis retiré, et on mesure la différence entre
la hauteur initiale du mortier et sa hauteur finale.
solution : Liquide formé par la dissolution complète d'un produit chimique, ne comportant pas de particules en
suspension. Les solutions sont des liquides newtoniens qui n'ont pas de rigidité initiale ni de particules et qui dur-
cissent dans un laps de temps déterminé, appelé «temps de prise». Il y a des solutions vraies et des solutions
colloïdales. Dans ce dernier cas, le liquide contient de grosses molécules.
split-spacing : Procédé dans lequel des forages supplémentaires sont implantés à équidistance des premiers
forages déjà injectés.
injections par étapes : Injection d'une longueur donnée. Voir «Injection par passes», article 3 «Définitions».
super plastifiant (plastifiant) : Additif qui accroît la maniabilité des mortiers et réduit la viscosité des
suspensions.
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suspension : Mélange de liquide et de particules solides ; se comporte en cours d'écoulement comme un liquide
Binghamien, avec à la fois de la viscosité et de la cohésion (contrainte de plastification). Les suspensions granu-
laires contiennent des particules plus grosses que les micelles argileuses, tandis que les suspensions colloïdales
ont des particules ayant les dimensions de micelles argileuses.
agent dispersant : Additif qui ralentit la sédimentation des particules dans le liquide.
synérèse : Expulsion de liquide (généralement de l'eau alcaline) d'un gel ayant fait sa prise, sans qu'il soit
pressuré, s'accompagnant d'un retrait du gel. La synérèse se produit pendant une période de quelques mois.
thixotropie : Propriété d'une matière qui se rigidifie relativement rapidement au repos, mais qui perd sa
consistance et devient un liquide visqueux ou une pâte molle par agitation ou manipulation, le processus étant
complètement réversible ; c'est-à-dire que la viscosité d'une matière thixotropique décroît lorsque la vitesse de
cisaillement croît, et revient à sa valeur initiale après un certain temps de repos. Les liquides dont la viscosité
apparente croît avec le temps sont appelés thixotropiques. Les coulis non newtoniens sont généralement
thixotropiques.
méthode T.P.A. : T.P.A. signifie «Transient Pressure Analysis» «Analyse de la pression transitoire». Cette
méthode, utilisable en rocher, est basée sur les informations obtenues par observation de la pression suivant
l'obturation du tube d'injection après une passe. Cela est obtenu par arrêt volontaire du pompage et observation
et suivi de la chute de pression dans le temps.
transmissivité : La transmissivité T (m2/s) est le flux d'eau passant à travers une bande verticale de 1 m de lar-
geur intéressant toute l'épaisseur saturée de terrain, sous un gradient d'écoulement unité i = 1. Elle s'exprime par
le produit du coefficient de perméabilité K (m/s) et de l'épaisseur de l'aquifère. On exprime communément la trans-
missivité d'un rocher en unités Lugeon. La transmissivité en unités Lugeon est définie comme l'absorption d'un
débit d'un litre par minute pour un mètre de forage sous une pression de 1 MPa.
solution vraie : Lorsque 100 % des composants sont dissous dans l'agent dissolvant.
tube à manchettes : Tube d'injection muni d'ouvertures disposées en anneaux à intervalles donnés. Les trous
sont entourés par un manchon en caoutchouc, qui agit comme un clapet.
résistance à la compression simple : Résistance à la rupture, rapportée à l'unité de surface, d'un échantillon de
matériau de forme cylindrique ou prismatique dont la hauteur est le double de la largeur, obtenue lors d'un essai
de compression simple sans étreinte latérale.
injections par passes remontantes : Processus d'injection, habituellement en rocher, dans lequel le forage est
réalisé à la profondeur définitive, puis l'injection faite par étapes en remontant depuis la base du forage.
viscosité : Résistance interne d'un liquide freinant son écoulement. On distingue la viscosité cinématique, ν, et
la viscosité dynamique, η, pour laquelle on a : ν = η/ρ, ρ étant la masse volumique du liquide. La viscosité appa-
rente est équivalente à la viscosité dynamique, mais se réfère à la relation :
dy
µ app = ------ τ cis
dν
La viscosité apparente, µapp, mesurée en [Pa.s], représente le rapport entre la contrainte de cisaillement, τ, et la
·
vitesse de distorsion, γ . Pour la plupart des solutions, la viscosité est fonction de la contrainte de cisaillement et
dépend du mouvement du liquide. S'il est soumis à une agitation rapide, la viscosité diminue et tend vers une limite
dite «viscosité plastique». Pour certains liquides, notamment ceux qui sont newtoniens, la viscosité est indépen-
τ
dante de la contrainte de cisaillement et le rapport -·- devient constant, égal à la viscosité absolue (dynamique), η.
γ
Par conséquent, pour les liquides newtoniens comme les solutions vraies, utilisés comme coulis, le concept de
viscosité plastique n'est pas applicable. La viscosité cinématique, ν, mesurée en m2/s, est fonction de la masse
volumique du matériau : ν = µ/ρ.
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1 4
τ
.
2 γ
τ [Pa.s]
3 µapp= −−−
.
γ
o 5
Légende
1 Contrainte de cisaillement τ [Pa]
2 τ0 Limite de plastification
3 c Cohésion (rigidité)
4 Viscosité apparente µapp
· dν
5 Vitesse de distorsion γ = ------ [s-1]
dy
Annexe C
(informative)
Degré d'obligation des clauses
1 Domaine d'application
2 Références normatives
3 Définitions et symboles
4 Renseignements nécessaires
4.1 RC
4.2 RQ
4.3 RC
4.4 RQ
5 Reconnaissance des terrains
5.1 Généralités
5.1.1 ST
5.1.2 RC
5.1.3 RC
5.1.4 RC
5.1.5 RC
5.1.6 RQ
5.1.7 RQ
5.2 Essais de perméabilité
5.2.1 PO
5.2.2 RC
5.2.3 RC
5.2.4 RQ
5.2.5 ST
5.3 Essais grandeur nature et essais d'injection de coulis
5.3.1 RC
5.3.2 RQ
5.3.3 RC
5.3.4 RQ
5.3.5 PO
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6 Matériaux et produits
6.1 Prescriptions générales
6.1.1 RQ
6.1.2 RQ
6.1.3 RQ
6.1.4 RQ
6.2 Matériaux pour coulis
6.2.1 Liants hydrauliques et ciments
6.2.1.1 ST
6.2.1.2 ST
6.2.1.3 RQ
6.2.1.4 RC
6.2.1.5 ST
6.2.2 Matériaux argileux
6.2.2.1 PE
6.2.2.2 RC
6.2.3 Sables, graviers et fillers
6.2.3.1 ST
6.2.3.2 PO
6.2.3.3 RQ
6.2.4 Eau
6.2.4.1 RC
6.2.4.2 RC
6.2.5 Produits chimiques et adjuvants
6.2.5.1 PE
6.2.5.2 RQ
6.2.5.3 ST
6.2.5.4 ST
6.2.6 Autres matériaux
6.2.6.1 PO
6.2.6.2 ST
6.3 Coulis
6.3.1 Prescriptions générales
6.3.1.1 ST
6.3.1.2 RQ
6.3.1.3 ST
6.3.2 Suspensions
6.3.2.1 ST
6.3.2.2 RC
6.3.2.3 RQ
6.3.2.4 RQ
6.3.2.5 RC
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6.3.3 Solutions
6.3.3.1 RC
6.3.3.2 PO
6.3.3.3 RQ
6.3.3.4 RQ
6.3.3.5 RQ
6.3.3.6 ST
6.3.4 Mortiers
6.3.4.1 ST
6.3.4.2 RQ
6.3.4.3 RC
6.4 Échantillonnage et essais
6.4.1 RQ
6.4.2 RQ
6.4.3 RC
6.4.4 RQ
6.4.5 ST
7 Considérations relatives à la conception
7.1 Généralités
7.1.1 ST
7.1.2 ST
7.2 Données de base et objectifs
7.2.1 RC
7.2.2 ST
7.2.3 RQ
7.2.4 RQ
7.2.5 RC
7.3 Principes et méthodes d'injection
7.3.1 Généralités
7.3.1.1 ST
7.3.1.2 ST
7.3.1.3 ST
7.3.2 Injections sans déplacement des terrains
7.3.2.1 Injection d'imprégnation
7.3.2.1.1 ST
7.3.2.1.2 RQ
7.3.2.2 Injection de fissures et injection de contact
7.3.2.2.1 ST
7.3.2.2.2 RQ
7.3.2.3 Injection de comblement
7.3.2.3.1 ST
7.3.2.3.2 RQ
7.3.2.3.3 PO
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8.3.3.7 RQ
8.3.3.8 RQ
8.3.3.9 RC
8.4 Mise en place du coulis
8.4.1 ST
8.4.2 PE
8.4.3 ST
8.4.4 PE
8.4.5 ST
8.4.6 ST
8.4.7 RQ
8.4.8 RC
8.4.9 RC
8.4.10 RC
8.4.11 RC
8.4.12 RQ
8.4.13 ST
8.4.14 RQ
8.5 Phases d’injection
8.5.1 RQ
8.5.2 ST
8.5.3 PO
8.5.4 RQ
8.5.5 RC
8.5.6 RC
9 Surveillance et contrôle des travaux
9.1 Généralités
9.1.1 RQ
9.1.2 RQ
9.2 Surveillance
9.2.1 RC
9.2.2 RQ
9.2.3 RQ
9.2.4 RQ
9.2.5 RC
9.2.6 RQ
9.2.7 RC
9.3 Suivi et contrôle
9.3.1 Généralités
9.3.1.1 RC
9.3.1.2 RQ
9.3.1.3 RC
9.3.1.4 RC
9.3.1.5 RC
9.3.1.6 RC
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9.3.1.7 RC
9.3.1.8 RC
9.3.1.9 RC
9.3.2 Impact sur l’environnement
9.3.2.1 RC
9.3.3 Contrôle des objectifs
9.3.3.1 RQ
9.3.3.2 RC
9.3.3.3 PO
9.3.3.4 ST
9.3.3.5 PO
9.3.4 Contrôle des déplacements
9.3.4.1 RC
9.3.4.2 RQ
9.3.5 Forage
9.3.5.1 PO
9.3.6 Coulis
9.3.6.1 RQ
9.3.6.2 RC
9.3.6.3 RQ
9.3.6.4 RQ
9.3.6.5 RQ
9.3.6.6 PO
10 Comptes rendus de chantier
10.1 RC
10.2 RC
10.3 RQ
10.4 RQ
10.5 RC
10.6 RQ
11 Aspects particuliers (environnement, sécurité)
11.0 RQ
11.1 Sécurité des personnes
11.1.1 ST
11.1.2 RC
11.1.3 RQ
11.1.4 RC
11.2 Protection de l'environnement
11.2.1 RC
11.2.2 RC
11.2.3 ST
11.2.4 RC
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Bibliographie
[1] AFTES : Groupe de travail n° 8 : Injection. Tunnel et ouvrages souterrains n° 81, AFTES, PARIS.
[2] API (1990) : Recommended Practice 13 B-1 : Standard Procedure for Field Testing of water-based Drilling
Fluids. American Petroleum Institute.
[3] AS. 1289 (1984) : Australian Standard. Method of testing soil for engineering purposes, Part C : Soil
classification tests.
[4] BSI (1986) : BSI 8004 : British Standard Code of practice for Foundations (formerly CP 2004). British
Standards Institution.
[5] CIRIA RP451 (1992) : Fundamental basis of grout injection for ground treatment.
[6] DIN 4093 (1987) : Ground treatment by grouting : Planning, grouting procedure and testing (English version).
UDC 624.138.24:624.159.4:620.1.
[7] ÖNORM B 4454 (1989) : Injektionsarbeiten in Fest- und Lockergestein. DK 624.138.24
[8] SIA 198 (1993) : Travaux souterrains : Projet, exécution, dispositions particulières, mètres et décomptes.
Société Suisse des Ingénieurs et des Architectes.
[9] NF P 18-891 (1992) : Produits spéciaux destinés aux constructions en béton hydraulique — Produits à base
de résines synthétiques ou de liants hydrauliques pour injections dans des structures en béton — Essais
d'injectabilité à la colonne de sable en milieux sec et/ou humide.
[10] ISRM (1996) : Final Report of the Commission on Rock Grouting. International Society for Rock Mechanics.
[11] prEN ISO 4109, Essais du béton, détermination de la consistance, essai d'affaissement.
[12] prEN 12382-2:1996, Essais du béton — Détermination de la consistance — Essai d’affaissement.