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ÉCRITS SUR
L'HÉSYCHASME
Une tradition contemplative oubliée
Albin Michel
•Spiritualités•
Albin Michel
•Spiritualités•
Collections dirigées
par Jean Mouttapa et Marc de Smedt
ISBN : 2-226-04922-3
TABLE
Introduction
6 La voie du pèlerin
Bibliographie
Au Père Séraphin de l’Athos.
INTRODUCTION
Le plus petit acte de pur amour est paraît-il plus grand que
la plus grande des cathédrales... Ce jour- là j’entrais donc
dans le christianisme par la grande porte : une boîte de
conserve rouillée, l’infini d’un geste quotidien...
Maintenant, va !
Fuge
Tace
Quiesce
La philarguria
La porneia
Orge
Lupè
Acedia
Kenodoxia
Uperèphania
UN HÉSYCHASTE EN OCCIDENT:
SAINT JEAN CASSIEN
Éléments de biographie
Marthe et Marie
La prière perpétuelle
Un chemin de joie
Mieux vaut dire que Dieu n’existe pas que de projeter dans
l’infini nos manques et nos fantasmes...
La tradition apophatique
« Nul n’a jamais vu Dieu » (Jn l, 18), nous dit saint Jean,
et saint Paul ajoute que « Dieu habite une Lumière
inaccessible que nul d’entre les hommes n’a vu, ni ne peut
voir » (I Tm 6, 16). Les premiers siècles chrétiens resteront
fidèles à ces paroles des Apôtres et se montreront prudents
quand il s’agira de parler de Dieu. Il n’y a pas alors de «
théologie » au sens moderne du terme. Le théologien, c’est
avant tout « celui qui prie », celui qui célèbre ; il ne fait
aucun discours sur Dieu. Il Le chante, il Le loue,
participant à la Vie même de l’Esprit et du Fils qui
murmurent en lui « Abba — Père». Mais comme le
rappelle saint Justin (100, 165), les termes « Père, Dieu,
Créateur, Seigneur... ne sont pas, pour lui, des noms divins
: ce sont des appellations tirées de ses bienfaits et de ses
œuvres » (Apologie II).
En résumé :
L’hésychasme
La vraie prière
LA VOIE DU PÈLERIN
9 Cf. Pierre, 3,4 ; Jean, 4,23 ; Luc, 17,21 ; Rom., 8,26 ; Jean,15,4 ;
Prov., 23,26 ; Rom., 13,14 et Gal., 3,27 ; Apoc., 22,26 ;Rom., 8,15-16.
la théologie des énergies divines dans le monde occidental
». Le corps du Christ et celui des saints étaient représentés
autrefois dans la mandorle, ils étaient tout entier nimbés
de lumière, puis cette lumière se transforma en auréole
autour du visage, pour finir en galette ou en petite
soucoupe au-dessus de la tête du Christ et des saints,
comme si la grâce s’était retirée du corps de l’homme, ne
se manifestait plus dans son corps, mais planait comme
une petite nébuleuse au-dessus de sa tête.
a) Importance du Verbe et
du son dans la tradition hindoue
b) Le mantra
d) La pratique du japa
Le japa peut se faire soit à haute voix, soit à voix basse, soit
silencieusement en remuant les lèvres, soit mentalement.
Et chaque maître recommande tantôt une méthode, tantôt
une autre. Il semble que le japa purement mental soit
considéré comme le plus efficace si l’on arrive à y
concentrer toute son attention, mais si tel n’est pas le cas,
les autres procédés donnent de meilleurs résultats.
2. Le Nembutsu et sa pratique
I. PRÉSUPPOSÉS THÉOLOGIQUES
DE LA PRIÈRE DU CŒUR
1. Historique
1. Introduction
« Prends garde à toi, a dit Moïse (Dt 15, 9). A tout toi-
même. Non pas à ceci et pas à cela... Ne laisse sans
surveillance aucune partie de ton âme et de ton corps.
Ainsi tu franchiras la zone des tentations inférieures et tu
te présenteras avec assurance à Celui qui “ scrute les reins
et les cœurs ”, car tu les auras d’abord scrutés toi-même . »
35 Ibid. p. 207
Au commencement, « l’Esprit de Dieu planait sur les eaux
». « Ruach », que l’on traduit généralement par Esprit,
serait mieux rendu par « Souffle ». C’est ce souffle qui
donne au composé humain (nephesch-basar) sa
consistance, sa beauté et son sens.
« C’est donc là, dit Macaire, qu’il faut regarder pour voir si
la Grâce y a gravé les lois de l’Esprit. Où donc ? Dans
l’organe directeur, le trône de la Grâce, là où se trouvent
l’esprit et toutes les pensées de l’âme, bref dans le cœur.
Tu mesures maintenant la nécessité, pour ceux qui ont
résolu de se surveiller dans la quiétude, de ramener, de
reclure leur esprit dans leur corps et surtout dans ce corps
au sein du corps, que nous appelons cœur 41. »
51 Philocalie, Gouillard, p. 25
52 Discours de Syméon le Nouveau Théologien « sur ceux qui pensent
avoir inconsciemment en eux l’Esprit-Saint, sans aucun sentiment de
sa vertu ; et sur ceux qui disent que nul homme ne peut en la vie
présente voir sa Gloire. Démonstration scripturaire à ce sujet, et que
les saints n’ont aucune jalousie lorsque, par une totale application à la
vertu, nous les égalons. De quelle manière on voit Dieu et que celui qui
a suffisamment progressé jusqu’à voir Dieu autant qu’il se peut est dès
maintenant initié à la jouissance réservée dans l’avenir aux saints, et
que tout ce que dit ou fait ou écrit un tel homme, ce n’est pas lui, mais
l’Esprit-Saint parlant en lui qui le dit et l’écrit. Celui au contraire qui
récuse et élude par de faux raisonnements ses paroles pèche et
blasphème contre l’Esprit de Dieu agissant et parlant par lui »
(Orientala christiana, 36-1927). Textes de l’Ecriture cités par Syméon :
« Vous tous qui avez été baptisés en Christ vous avez revêtu le Christ »
(Gai. 3, 27). « N’éteignez pas l’Esprit » (1 Th. 5, 19). « Celui qui m’a vu
manifeste selon ce qu’il a dit lui-même à ceux qui gardent
ses commandements, et par cette manifestation, le Saint-
Esprit leur est communiqué et par le Saint-Esprit, enfin,
lui-même et le Père demeurent inséparablement avec eux.
De tels hommes ne parlent plus en rien de leur propre
fonds...
a vu le Père » (Jn 14, 19). « Si vous m’aviez connu, vous auriez connu
aussi mon Père » (Jn 8, 9). « Bienheureux les cœurs purs, ils verront
Dieu » (Mt 5,8). « Celui qui m’aime gardera mes commandements et
moi je l’aimerai et me manifesterai à lui » (Jn 14,21). « Maintenant je
vois dans un miroir et en énigme ; alors je verrai face à face.
Maintenant je connais partiellement, alors je connaîtrai comme je suis
connu moi-même» (1 Co 13, 12). «Maintenant nous sommes enfants
de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore paru, mais nous savons
que lorsque cela paraîtra nous serons semblables à lui » (1 Jn 3, 2).
Paraclet, pour qu’il m’enseigne Lui-même ta connaissance
et m’annonce tes secrets, ô Dieu de toutes choses, rayonne
en moi la lumière véritable, ô Dieu riche en pitié, afin que
je voie ta gloire, la gloire que tu avais avant que le monde
fût, auprès de ton Père ; demeure comme tu as dit en moi
aussi, afin que moi aussi je devienne digne de demeurer en
toi et qu’alors j’entre constamment en toi et prenne
constamment possession de toi en moi. Daigne, ô invisible,
prendre une forme en moi afin que, regardant ton
incompréhensible beauté, je porte ton image, ô toi qui es
au-dessus du ciel, et que j’oublie toutes choses visibles;
donne-moi la gloire que t’a donnée ton Père, afin que je
devienne semblable à toi, Dieu, selon la grâce, et que je
sois avec toi sans interruption maintenant et toujours.
Amen. »
d) La prière ininterrompue
4. Conclusions
Écouter
Il est vrai que dans le désert il n’y a rien à voir. Les yeux
s’appuient mal sur la lumière... mais il y a des chants de
sable, des frémissements d’animaux et des voix dans le
vent, des paroles en dedans... « Ecoute Israël. »
Pour voir Dieu « tel qu’il est », l’œil tout comme l’oreille a
besoin d’être purifié. Sinon il risque fort de ne voir qu’un
mirage, une projection.
La rose ou un visage.
Toucher
Goûter
Sentir
I. Hésychasme - Christianisme
II. Hindouisme
IV. Bouddhisme
V. Divers
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Première partie
Historique
Deuxième partie
Anthologie thématique
Troisième partie
L'influence de la spiritualité philocalique
Historique
Chapitre I
rence d'un corps matériel, pour aider les spirituels, par son
enseignement et son exemple, à se libérer de la matière.
Ces doctrines étaient largement répandues en Égypte à
l'époque des Pères du désert. Contre leurs protagonistes,
les Pères de l'Église affirmèrent inlassablement que la
matière n'est pas mauvaise, qu'elle a été créée par le Dieu
unique et souverainement bon, et que le corps est destiné à
ressusciter et à être divinisé avec l'âme. Ils enseignaient en
même temps que celle-ci n'est pas divine par nature,
qu'aucun homme non plus n'est mauvais par essence, mais
que cous sont doués d'une liberté qui leur permet d'accep-
ter ou de refuser le don de la grâce du Saint-Esprit, qui
seule peut les rendre fils adoptifs de Dieu et participants
de la nature divine. Le seul mal véritable est le péché, par
lequel l'homme se détourne volontairement de Dieu, la
Source de Vie, pour déifier son ego.
Au gnosticisme hétérodoxe, les grands Alexandrins du
m• siècle, Clément (v. 150-220) et Origène (v. 185-253)
avaient opposé la conception d'une «gnose» authentique-
ment chrétienne. Reprenant un thème déjà présent dans les
épîtres pastorales de Paul, ils enseignaient qu'à mesure que
le chrétien se purifie de ses passions et progresse dans la pra-
tique des commandements évangéliques, il accède à une
connaissance qui est à la fois une intelligence du sens sym-
bolique de la Création et des Écritures, et une expérience de
Dieu, présent dans l'âme. Prolongeant et christianisant l'ef-
fort entrepris deux siècles plus tôt, à Alexandrie également,
par le juif Philon, Origène avait uni, pour interpréter la
Sainte Écriture, le procédé typologique, déjà utilisé par les
auteurs néo-testamentaires pour montrer que tout l'Ancien
Testament annonçait et préparait le Christ, et la méthode
allégorique, que la tradition scolaire hellénistique appli-
quait aux œuvres des auteurs classiques, pour <lécouvrir,
Historique 21
2. L'EXPANSION DE L'HÉSYCHASME
4. L'HÉSYCHASME ATHONITE
Théolepte de Philadelphie
Calliste Angélicoudès
l'Ascète,
comme Macaire, Diadoque de Photicé, Marc
comm e ceux de Nicé-
Hésychius, etc., et des textes récents,
sont de tels manu scrits
phore, de Calliste et Ignace, etc. Ce
impr imée quelq ues
qui serviront de base à la Philocalie
d'oub li, le grec byza n-
siècles plus tard, après une période
étant deve nu diffic ile-
tin dans lequel ils étaient rédigés
la domination
men t accessible à beaucoup de moines, sous
turque.
Chapitre II
L'époque de la Philocalie
La divinisation du chrétien
7. SAINT MACAIRE o'ÉGYPTE, HomélieJ 1pirituel!eJ, 15, 10 (50 40, p. 183 s.)
80 La spiritualité orthodoxe et la Philocalie
~
Il est de la nature du bien de vouloir se répandre et se
communiquer. Les hésychastes avaient appris de la Révéla-
tion que, par amour et pour les faire participer à sa Joie, le
Dieu-Trinité a librement décidé de créer le monde invi-
sible des anges et l'univers visible avec, comme son chef de
chœur et son licurge, l'homme. Comme l'enseigne, par
exemple, saint Maxime le Confesseur, ce n'est pas seule-
ment pour le destiner à un bonheur terrestre ou simple-
ment humain, que Dieu a créé l'homme :
8. « Moine est celui qui est séparé de tout et uni à tous», ÉVAGRE LE
PONTIQUE, Traité de la prière, 124.
9. SAINT MAXIME LE CONFESSEUR, Lettre 24 (PG 91, 609 c).
Anthologie thématique 81
10. SAINT MACAIRE D ÉGYPTE, Homélies spirit11elles, 46, 5 (S0 40, p. 340 s.)
0
14. SAINT MACAIRE o'ÉGYPTE, op. rit., 45, 5 (SO 40, p. 335 s.).
15. SAINT IRÉNÉE DE LYON, Contre les hérlsie1, 5, 6, l (SO 153, p. 72 et 80).
Anthologie thématique 85
16. SAINT MACAIRE o'ÉGYPT[, Homélies spirituelles, 32, 6 (S0 40, p. 291 s.)
86 La spiritualité orthodoxe et la Philocalie
17. Ibid., 52, 5 (S0 -iO, p. _';73); cf également 1, 10 (S0 40, p. 95).
18. Ibid., 1, 10 (SO 40, p. 95).
Anthologie thématique 87
es
l'homme? La nécessité de répondre à plusieurs hérési
é les Pères à le
apparues entre le ive et le vn• siècle a amen
ration progr essive ont été
faire; les éléments de cette élabo
synthétisés, au XIV" siècle, par saint Grégoire Palamas.
Dans la seconde partie du IV" siècle, l'un des théoriciens
ndu
de l'arianisme radical, Eunome de Cyzique, avait préte
it n'étai ent que des créa-
non seulement que le Fils et !'Espr
ur
tures, mais aussi que l'essence du Dieu unique et créate
e: quico nque avait
pouvait nous être parfaitement connu
son
compris qu'il est l'inengendré et l'incréé connaissait
essence comme il la connaît lui-même.
et
Les Pères cappadociens, notamment Basile de Césarée
que l'essen ce divine
Grégoire de Nysse, répondirent à cela
s-
est totalement transcendante, inconnaissable et inacce
e, comm e coute
sible à l'homme. Mais cette essence divin
« éner-
essence, agit et opère. Les opérations divines ou
es, mais elles
gies» sont en elles-mêmes éternelles et incréé
pour terme
procèdent d'une libre décision de Dieu, et ont
Ainsi,
des effets qui sont créés et situés dans le temps.
ns, Dieu nous
répondaient à Eunome les Pères cappadocie
nous pouvo ns
est inaccessible dans son essence, mais
ses énerg ies et de
connaître quelque chose de lui à partir de
partir
ses œuvres, comme on peut connaître un artisan à
suggé rait déjà
des ouvrages réalisés par lui. C'est ce que
ins : Depu is la
l'apôtre Paul lorsqu'il écrivait aux Roma «
sible se laisse voir
création du monde, ce que Dieu a d'invi
à l'intelligence à travers ses œuvres » (Rm 1, 20).
En même temps, voulant réfuter aussi les ariens dans
Basile
leur négation de la divinité du Saint-Esprit, saint
une direct ion diffé-
fut amené à pousser sa réflexion dans
enseig ne que c'est
rente, mais convergente. L'Écriture nous
fait de nous des fils
!'Esprit saint qui nous sanctifie, qui
t, et ainsi nous
adoptifs de Dieu et des membres du Chris
que le
divinise. L'Esprit saint est donc de la même essence
Anthologie thématique 89
27. SAINT MAXIME LE CONFESSEUR, Ambigua (PG 91, 1073 D- 1076 C).
28. Ibid., (1080 C).
94 La spiritualité orthodoxe et la Philocalie
_'\9. SAINT MACAIRfc D'Ét;YPT l, Homélies 1pirit11e//eI, _30, 7-8 (SO 40,
p. 283 S.).
Anthologie thématique 105
2. LA DIVINISATION DE LA PERSONNE
51. SAli'iT MACAIRE o'ÉGYPTE, Homélies spirituelles, 29, 5 (S0 40, p. 278).
52. Macaire veut signifier par là la présence de la convoitise, de l'attrait
déréglé pour le péché, qui subsiste dans l'âme même après le baptême et
ne s"affaiblit que lorsque l"âme a mené un « combat invisible» vigoureux
et prolongé.
53. Ibid., 32, 9 (SO 40, p. 293).
118 La spiritualité orthodoxe et la Philocalie
54. S,11:--1 An1,1:--,1s[ D'AuxM,DRlc, Vie d'Antoine, 10, 2-3 (SC 400,
p. 162 s)
Anthologie thématique 119
59. Ibid., 52, 6 (SO 40, p. 373). Cette conception des rapporcs de la
grâce et de la liberté est évidemment différente de celle qui prévaudra en
Occident sous l'influence de saint Augustin. Elle est néanmoins commune
à l'ensemble des Pères grecs. Saint Cassien et les moines de Provence, qui
suivaient cette tradition, ont été injustement considérés comme « semi-
pélagiens » en Occident.
60. Ibid., 14, 2 (SO 40, p. 177).
61. Cf ibid., 18, 7; 48, 6; 49, 2-3 (SO 40, p. 220; 353; 355).
62. Cf ibid., 27, 7 (SO 40, p. 263).
128 La spiritualité orthodoxe et la Philocalie
La voie hésychaste
1. LES PRÉALABLES
Solitude et silence
1. Cf Il(pra, p. 7 s.
136 La spiritualité orthodoxe et la Philocalie
10. JEAN o'ANTIOCHE, Qu'il ne faut pa1 livrer leJ monaJtèm aux laïCJ, 6
(PG 132, 1128 B).
11. ÙJ Jentenm deJ Pèm du démt, coll. a/ph., Antoine, 24; /oc. cit., p. 19.
Anthologie thématique 143
12. Ibid., Série deJ anonymeJ, N 490, 24; Solesmes, 1985, p. 490.
144 La spiritualité orthodoxe et la Philocalie
16. Ln sentences des Pères du désert, coll. a/ph., Pœmen 54 ; foc. cit., p. 234.
17. lbid.,Ser. anon., N 244; /oc. cit, p. 91.
18. Les «pensées» désignent ici les attraits et les vouloirs spontanés
d"un cœur qui n"est pas encore purifié.
l 9. Ibid., Ser. anon., N 249; foc. rit, p. 92.
20. Moines du désert de Scété.
150 La spiritualité orthodoxe et la Philocalie
21. /,e, ,entenw de, Prm d11 drJM, roll a/ph., Pambo 3; foc. ât., p 26.3.
Anthologie thématique 151
24. ÙJ Jentenm deJ Pèm d11 déJert. Jér. a non., N 298; /oc. âr., p. 174.
Anthologie thématique 153
27. Les sentenw des Pères du désert. coll. a/ph., Isaac, 2; foc. cit., p. 140.
28. Ibid., Pœmen, 174; /oc cit., p. 258.
Anthologie thématique 155
29. SAINT JEAN CUMAQUE , L'Échelle Jainte, lettre au paJteur, 94 (SO 24,
p. 328 s.).
Anthologie thématique 157
.{
L'affliction selon Dieu est une tristesse de l'âme,
une disposition d'un cœur pénétré de douleur qui lui
fait rechercher avec transport ce dont il a soif; et s'il
échoue dans sa recherche, il le poursuit laborieuse-
ment et s'attache à ses traces en gémissant doulou-
reusement.
Ou encore: L'affliction est un aiguillon d'or qui
dépouille l'âme de toute attache et de tout lien et la
fixe pour jamais, par une sainte tristesse, à la seule
vigilance sur son cœur.
La componction est un remords perpétuel de la
conscience qui amène le rafraîchissement du feu de
notre cœur par l'aveu spirituel que nous faisons à
Dieu[ ... }.
Les caractéristiques de ceux qui commencent à
avancer dans cette bienheureuse affliction sont la
tempérance et le silence des lèvres; celles de ceux
qui ont déjà fait quelques progrès, la douceur victo-
rieuse de la colère et la patience à supporter les
injures; et celles qui sont propres aux parfaits sont
l'humilité, la soif des opprobres, la faim volontaire
des afflictions involontaires, le refus de condamner
les pécheurs et une compassion à leur égard qui
dépasse les forces humaines. Les premiers méritent
d'être estimés, les seconds d'être loués, mais bien-
heureux ceux qui ont faim de la tribulation et soif de
32. SAINT JEAN CLIMAQUE, L'Échelle sainte, 7, 1-54, (SO 24, p. 113-121 ).
Anthologie thématique 161
.~4. Vie de Rabban Yo11ssef B011snaya par Jean BAR KAWOUN, publiée et tra-
duite par J.-B. CHABOT, dans Rev11e de /'Oriel// ,-hrétien, t. 4, 1899, p. 383 s.
35. BARSANüPl!E et JEAN DE GAZA, Correspondance, 277; Solesmes,
1972, p. 216 s.
Anthologie thématique 163
2. LES ÉTAPES
ainsi, il n'y a rien qui ait été créé par Dieu qui soit
mauvais 38 .
La nature de la partie irascible, c'est de combattre
les démons et de lutter en vue du plaisir, quel qu'il
soit. Aussi les anges nous suggèrent-ils le plaisir spi-
rituel et la béatitude qui le suit, pour nous exhorter
à tourner notre irascibilité contre les démons. Ceux-
ci, de leur côté, nous entraînent vers les convoitises
du monde et contraigne nt la partie irascible, allant
contre sa nature, à combattre les hommes, cela, pour
que l'intellect soit obscurci et déchoie de la science,
devenant traître aux vertus 39 .
L'âme déficiente est celle dont la puissance pas-
sible incline vers la vanité 40 .
L'irascible, quand il est troublé, aveugle le
voyant, et le concupiscible, quand il est mû bestiale-
ment, cache les objets visibles 41 .
L'âme parfaite est celle dont la puissance passible
agit selon la nature 42 .
L'âme raisonnable opère selon la nature lorsque la
partie concupiscible désire la vertu, lorsque la partie
irascible lutte pour elle, et lorsque la partie raison-
nable s'applique à la contempla tion des créatures 4\
La science (i. e. la contemplation) guérit l'intel-
lect, la charité l'irascible, et la chasteté le concupis-
cible. Et la cause du premier est le second, et celle
du second le troisième 44 •
46. SAINT MACAIRE o'ÉGYPTE, Homélies spirituel/es, 15, 20-21 (S0 40,
p. 188).
47. SAINT ISAAC I.E SYRIEN, Homélies, 3 (WENSINC K, p. 20).
Anthologie thématique 169
54. Ibid., 81 (SC 171, p. 671). Évagre veut dire qu'il y a en toue homme
un instinct naturel qui l'incline à croire.
55. Ibid., 84 (SC 171, p. 675).
56. ÉVAGRE I.E PONTIQUE, Frag. dans MUYLDERMANS, Le Muséon, 44
0931),p.1522.
57. ID., Lettre 56, 3; en allemand dans G. 8UNGE, Evagrios Pontikos,
Briefe aus der Wiiste, Trèves, 1986, p. 272.
58. Traité de la prière, 60; dans I. HALJSHERR, Les ferons d'un conte111platif,
le traité de /'oraison d'Évagre le Pontique, Paris, 1960, p. 85.
Anthologie thématique 173
L'ascèse corporelle
C'est dans cet esprit que les auteurs hésychastes ont tou-
jours insisté sur le jeûne qui inscrit dans le corps l'humilité
du cœur, la supplication de l'âme, la luttre contre l'ego
charnel:
68. LeJ untenm deJ Pèm du déJert, coll. alph., Jean Colobos 2 (Solesmes,
p. 124).
69. ÉVAGRE LE PONTIQUE, Hypotypou, 8 (PG 40, 1260 B - 1261 A).
Anthologie thématique 185
78. SAINT MACAIRE o'ÉGYPTE, Homélies spirituelles, 21, 3-4 (S0 40,' '
p. 233).
79. Cf SAINT CASSIEN DE MARSEillE, ùs institutions clnobitiques, 5-12
(SC 109, p. 187-501).
192 La spiritualité orthodoxe et la Philocalie
88. SAINT JEAN CLIMAQUE, L'Éche/le Jainte, 15, 74 (SO 24, p. 171 ).
200 La spiritualité orthodoxe et la Philocalie
89. Le11entenm de1 Pèm du déJert, coll. aiph., Évagre 5 (Solesmes, p. 93).
Anthologie thématique 201
99. SAINT GRÉGOIRE PALAMAS, Défeme des saints hésychastes, triade l, 7-8
{MEYENOO KFF, l, p. 86-90).
Anthologie thématique 211
100. Sur la nécessité permanence d'une celle« sagesse du corps», voir les
réflexions de P.-R. RtGAMEY, dans La vie spirituelle 93 (1955), p. 339-372.
101. SAINT CALLISTE et IGNACE XANTHOPOULOI, Méthode pour aux qui
ont choisi de 11i11re dans l'hésychia, 24 (GoUILLARD, p. 290).
212 La spiritualité orthodoxe et la Philocalù
La contemplation
109. ÉVAGRE LE PONTlQUE, textes cités dans!. HAUSHtRR, op. âr., p. 34.
220 La spiritualité orthodoxe et la Philocalie
L'influence
de la spiritualité philocalique
Chapitre 1
6. Trois récits inédits (S0 LO); réédité en livre de poche dans la coll.
Points Sagesses, Seuil, Paris.
7. Selon Dimitri PoSPJELOVSY, Histoire de l'Églm russe, Paris, 1989,
p. l l O : « Pour ce qui est de la seule Église orthodoxe, sur le terri t0ire de
l'URSS (non compris les territ0ires nouvellement annexés de l'Ukraine occi-
dentale et de la Biélorussie, de la Moldavie, des Républiques baltes et de
L'influence de la spiritualité philocalique 243
La Philocalie et l'Occident
Convergences et divergences
2. SAINT JEAN DE LA CROIX, Montée du Carme/, 12, 2-5; dans Œuvm co111-
p/èteI, trad. Mère Marie du Saine-Sacrement, Paris, 1990, p. 675-677.
L'influence de la spiritualité philocalique 255
8. SAINT JEAN DE LA CROIX, Montée du Car11Je!, II, 11, 7-8; trad. cit.,
p. 670-672.
9. Ibid., II, 11, 6; p. 669-670.
L'influence de la spiritualité philocalique 259
13. SAINT JEAN DE LA CROIX, Nuit obJcure, Il, 5, 4-5; trad. cit., p. 983.
L'influence de la spiritualité philocalique 261
18. Jean AUMONT (v. 1608-1689), L'ouverture intérieure des sept sceaux de
/'Agneau occis, Paris, 1660, p. 58 sq. Cf Anne SAUVY, Le miroir du cœur.
Quatre siècles d'images savantes et pop11laires, Paris, 1989, surtout p. 109-128.
19. ].-B. DE SAINT-JURE, texte reproduit dans Écrin spirituel, ou doctrine
des maître, de la vie intérieure, La Chapelle-Montligeon, 1924, p. 97-98.
L'influence de la spiritualité philocalique 265
La rencontre de l'orthodoxie
24. FÉNELON, LettreJ Jur l'autoritl de l'Églùe, 7' lettre, cite par
P. CHAILLET, L'ÉgliJe eJt une. Hommage à Moehler, Paris, 1939, p. 220.
Bibliographie
Les textes
Études