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Sous la direction de :
M. TRAORE Mahamadou
A mon défunt et regretté père Ibrahima CISSE qui, de son vivant, n’a cessé d’inculquer en moi l’art de
bien faire et celui de ne jamais laisser tomber devant une difficulté. Je lui dois cette réussite.
A mes très respectueux petits frères Mamadou Lakhassane et Papa Ali CISSE.
A ma chère sœur Aissatou Cisse sans qui ce mémoire n’aurait pas pu être rédigé. Tu comprendras.
A mes oncles Saër Badiane, Mamadou Lakhassane Cisse qui me sont si chères et à qui je suis très
reconnaissant.
Enfin à toute ma famille, mes amis, voisins, camarades de classe et toute personne qui de près ou de
loin n’a cessé de me soutenir durant mon parcours.
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Remerciements
Ce travail a été réalisé à l’Université Gaston Berger de Saint Louis. Nos remerciements vont à
l’endroit de tout le corps administratif et professoral qui a assuré notre formation,
notamment à:
Notre reconnaissance ensuite à nos proches, amis et à toutes les personnes de bonne
volonté qui nous ont aidé tout au long de notre parcours.
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Table des matières
Dédicaces 1
Remerciements 3
Table des matières 4
Liste des tableaux 6
Liste des figures 7
Liste des sigles 8
Introduction 9
Partie 1: Présentation générale 10
1.1 Besoins d’une PME/PMI en termes de TIC 10
1.2 Apports d’un système de messagerie à une PME/PMI 10
1.3 Enjeux et objectif de sécurité pour un tel système 11
Partie 2: Mise en place du système de messagerie 12
2.1 Des concepts clés de la messagerie électronique 12
2.1.1 Les agents de la messagerie 12
2.1.1.1 Le MTA (Mail Transfert Agent) 11
2.1.1.2 Le MUA (Mail User Agent) 12
2.1.1.3 Le MDA (Mail Delivery Agent) 12
2.1.2 Les protocoles 14
2.1.2.1 Protocole SMTP 13
2.1.2.1 Protocoles POP3 et IMAP 15
2.1.2.2 Protocole Telnet 16
2.2 Architecture et principe de fonctionnement 18
2.2.1 Architecture de fonctionnement 18
2.2.2 Principe de fonctionnement 21
2.3 Etapes pour mettre en place un système de messagerie 22
2.3.1 Mise en place des services préalables 22
2.3.2 Mise en place du service de messagerie 32
Partie 3: Sécuriser le système de messagerie 47
3.1 Authentification SMTP avec SASL 47
3.1.1 Principes et objectifs de SASL 47
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3.1.2 Configurer Postfix et Dovecot pour SASL 48
3.2 Sécurisation des communications 51
3.2.1 Protection contre l’Open-Relay et le spam 51
3.2.2 Les certificats SSL 53
3.2.3 Chiffrement des communications IMAP et SMTP avec OpenSSL 55
3.2.4 Configuration d’un firewall 57
3.3 Gérer l’intégrité des données 59
3.3.1 Filtrage de contenu avec Amavis 59
3.3.2 Intégration d’un antivirus : ClamAV 60
3.3.3 Intégration d’un Anti Spam : Spamassassin 61
3.3.4 Tri des messages avec SIEVE 65
Bibliographie / Webographie 69
Conclusion 70
Annexes 71
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Liste des tableaux
Tableau 1 : Récapitulatif des principales commandes SMTP__________________________71
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Liste des figures
Figure 1 : Architecture de fonctionnement des différents éléments du système de messagerie____ 19
Figure 2 : Menu d’installation d’Ubuntu Server 10.04 LTS__________________________________ 23
Figure 3 : choix d’une adresse IP fixe pour le serveur______________________________________24
Figure 4 : Sélection de services à installer en même temps qu’Ubuntu-Server__________________25
Figure 5 : Ecran de première connexion au serveur_______________________________________ 26
Figure 6 : Première étape de la configuration de Postfix___________________________________ 35
Figure 7 : Interface de configuration de RoundCube (RoundCube Installer) ____________________42
Figure 8 : Interface de connexion du RoundCube Webmail_________________________________43
Figure 9 : Boite aux lettres d’un utilisateur______________________________________________43
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Liste des sigles
TIC: Technologies de l’Information et de la Communication
SMTP/ESMTP: Simple Mail Transfer Protocol / Extended Simple Mail Transfer Protocol
POP/POP3: Post Office Protocol / Post Office Protocol 3
IMAP: Internet Message Access Protocol
SSL/TLS: Secure Socket Layer / Transport Layer Security
SSH: Secure Shell
MTA: Mail Transfer Agent
MUA: Mail User Agent
MDA: Mail Deliver Agent
TCP/IP: Transmission Control Protocol / Internet Protocol
FTP: File Transfer Protocol
HTML/ XHTML: HyperText Markup Language / eXtensible HyperText Markup Language
HTTP: HyperText Transfer Protocol
LTS: Long Term Support
PME/PMI: Petite et Moyenne Entreprise / Petite et Moyenne Industrie
DNS: Domain Name System
UID: User IDentifier
GID: Group IDentifier
GPL: General Public License
AJAX: Asynchronous JavaScript And XML.
SOAP: Simple Object Access Protocol
LDAP: Lightweight Directory Access Protocol
CSS: Cascade Style Sheets
MIME: Multipurpose Internet Mail Extensions
SASL: Simple Authentication and Security Layer
FQDN: Fully Qualified Domain Name
CRLF: Carriage Return Line Feed
FAI: Fournisseur d’Accès à Internet
UFW : Uncomplicated FireWall
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Introduction
Il ne fait désormais plus aucun doute que les technologies de l'information et de la
communication représentent la révolution la plus importante et la plus innovante qui a
marqué la vie de l'humanité en ce siècle passé. En effet, elles viennent nous apporter de
multiples conforts à notre mode de vie en révolutionnant le travail des individus par leur
capacité de traitement d'information, d'une part, et de rapprochement des distances d'une
autre.
Parmi ces technologies, la messagerie électronique, aussi appelée «electronic-mail» ou «e-
mail», est assez développée dans les organisations aux cours de ces dix dernières années,
grâce à sa facilité d'utilisation et son utilité perçue.
Il est devenu l'un des outils les plus répandus dans l'internet des entreprises ou des
particuliers. C'est un service gratuit qui constitue un moyen de communication privilégié
entre des personnes à travers Internet. Utilisé pour des applications très variées -
personnelles, professionnelles, associatives, politiques, etc., celui-ci occupe une place de
plus en plus prépondérante par rapport aux moyens de communication traditionnels. Outre
son faible coût, la messagerie électronique a l'avantage d'optimiser la communication et la
diffusion d'informations ce qui la rend indispensable au sein d’une PME/PMI.
Dès lors, cette forte utilisation de la messagerie électronique constitue l’une de ses
principales faiblesses, dans la mesure où elle attire les spammeurs et autres polluposteurs
de l’internet. Ceux-ci non seulement en profitent pour promouvoir des produits de tout
genre, mais peuvent aller jusqu’à intercepter quelques messages circulant sur le réseau.
C’est à cause de cela que le courrier des utilisateurs est devenu la ressource la plus sensible
d’un système informatique obligeant les entreprises à sécuriser leurs systèmes de
messagerie internes.
Ainsi, nous allons dans le cadre de ce mémoire, indiquer comment un système de
messagerie, de par sa mise en place et sa sécurisation pourrait répondre aux besoins en
termes de TIC d’une PME/PMI. Pour cela après avoir éclairci sur ces quelques apports, nous
expliquerons le fonctionnement d’un système de messagerie électronique, avant de passer à
sa mise en place pour la PME/PMI pour enfin terminer par sa sécurisation.
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Partie 1: Présentation générale
Internet entraîne des changements de taille dans la nature des pratiques commerciales. Bon
nombre de ces changements se traduiront par des avantages concurrentiels pour la plupart
des entreprises, en particulier les PME. Internet donne accès à tout un monde de nouveaux
marchés et il est aussi facile d'y entrer que de transmettre un message par courrier
électronique. Il s'agit peut-être là de l'avantage le plus évident que les entreprises pourraient
en retirer.
Les entreprises veulent trouver de nouveaux clients dans leur environnement immédiat,
dans la province voisine ou sur un autre continent. Cela s’explique que le courrier
électronique a été adopté par presque tous les organismes qui ont besoin de communiquer
avec le reste du monde, en grande partie parce qu'il coûte infiniment moins cher .
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permet de réduire le nombre d'appels internes et externes, de rencontres entre direction et
personnel. Il est aussi un excellent moyen de coordination d'une équipe ou d'un service. On
peut citer d’autres cas que l’utilisation de la messagerie favorise:
Un texte expédié par un système de messagerie électronique sera non seulement lu par
son destinataire mais il pourra également être stocké dans un fichier.
La grande majorité des systèmes actuels permettent d'envoyer des fichiers attachés à
vos messages. Ces fichiers peuvent être, par exemple, des données spécifiques à une
application de votre client ou fournisseur. C'est aussi souvent des fichiers de l'un des
tableurs ou système de traitement de textes présents sur le marché.
La transmission est immédiate, et votre interlocuteur pourra avoir accès à son courrier
en déplacement ou depuis son domicile.
Des filtres sélectifs peuvent être programmés pour trier les messages adressés à un
destinataire.
La messagerie électronique est devenue le système critique d’une entreprise puisque c’est le
cœur de toutes communications entre employés. Le fonctionnement de ce service impactera
directement sur l’activité de votre compagnie. Les responsables de certaines entreprises
croient parfois à tort que, les données qu’ils abritent n’étant pas confidentielles, l’enjeu de la
sécurité est nul pour leur entreprise. Pour autant, accepteraient-ils une indisponibilité de
leurs ressources 80% du temps pour cause de réinstallation suite à une compromission ?
Supporteraient-ils que l’accès réseau, qu’ils payent fort cher chaque mois, soit utilisé à 99 %
pour un site «warez» et se trouve indisponible pour leurs propres besoins ? Se satisferaient-
ils d’être mis en liste noire par leurs correspondants pour avoir négligé un serveur de
messagerie qui autorise le relais ? On pense tous que non. D’où la raison pour une PME/PMI
d’investir en sécurité de sa messagerie.
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Partie 2: Mise en place du système de
messagerie
Le MTA est un programme qui permet d’envoyer le message d’un serveur à un autre. Ce
logiciel est situé sur chaque serveur de messagerie. Il est composé d’un agent de routage et
d’un agent de transmission. Il envoie le message via un protocole sortant. Notons que les
protocoles sortants permettent de gérer la transmission du courrier entre les systèmes de
messagerie et le plus utilisé est le Simple Mail Transfert Protocol (SMTP). Les messages sont
transférés au MTA du destinataire, sauf si celui-ci est le MTA traitant actuellement le mail :
dans ce cas le message est transféré à un MDA. Lorsqu'un MTA veut transférer un message à
un MTA qui est indisponible, il met ce message dans sa file d'attente : il essaiera plusieurs
fois de retransmettre le message, jusqu'à ce que le MTA destinataire soit à nouveau
disponible. Au-delà d'un certain nombre d'essais infructueux (ou d'une certaine durée selon
la configuration), le message sera rejeté par le MTA. Il peut rejeter un message reçu pour
une de ces raisons :
serveur non concerné : les MTA sont en général configurés pour n'accepter que des
messages expédiés par des personnes appartenant à un certain réseau (par exemple
celui des clients pour un FAI) et/ou que des messages destinés à certaines adresses.
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expéditeur en liste noire : les serveurs connus comme étant utilisés par les
spammeurs sont répertoriés dans des listes noires ; certains MTA rejettent les
messages expédiés depuis ces serveurs
Le rejet d'un message provoque généralement l'envoi d'un email à l'expéditeur l'informant
que le message a été refusé. Cependant, cela est de moins en moins systématique en raison
de l'engorgement des réseaux et de la multiplication des virus et spammeurs qui indiquent
une fausse adresse d'expéditeur.
Il existe plusieurs MTA et les plus côtoyés sur internet sont : Sendmail, Postfix, Exim4, Qmail.
C’est un logiciel client de messagerie qui fournit un environnement pour la gestion des
courriels (saisie, suppression, réception). Il est également capable d’expédier le message au
MTA le plus proche.
Il faut faire la distinction entre le MUA installé sur le système de l’utilisateur qui est appelé
client de messagerie (par exemple Mozilla Thunderbird, Microsoft Outlook, Eudora Mail,
Incredimail) et celui accessible via un navigateur appelé webmail. Ce dernier est un site web
(Hotmail, LaPoste…) qui remplit les mêmes fonctions que le client de messagerie mais qui ne
nécessite pas d’installer quoi que ce soit sur son ordinateur pour gérer son courrier, un
simple navigateur (Mozilla, Internet Explorer) étant suffisant. Un avantage de webmail d’une
telle méthode de consultation est la possibilité de le faire à partir de n’importe quelle
machine connectée au réseau dans le monde, le courrier restant en permanence sur le
serveur. Un désavantage du webmail est un possible ralentissement si trop d’utilisateurs
travaillent simultanément.
Le MDA est un agent qui est en charge de la gestion des boites aux lettres. Il prélève le
courrier dans les files d’attentes du MTA et le dépose dans le répertoire de boites aux lettres
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de l’utilisateur. Pour cela il est souvent considéré comme le point final d’un système de
messagerie. Il est possible de placer des fonctions de sécurité à ce niveau : appels antivirus
et ou anti spam.
Par exemple dans le MDA on peut appliquer à tous les mails :
des filtres anti-spam qui permettent de se débarrasser des courriers indésirables.
des filtres anti-virus pour contrôler les virus.
Le MDA est l’outil de personnalisation des fonctions de sécurité. Si l’utilisateur souhaite
régler lui-même les paramètres de fonctionnement des outils de sécurité, c’est là que
l’opération doit se faire. De ce fait il est possible des filtres personnalisés pour trier les mails
dans différents dossiers.
Il existe plusieurs serveurs MDA, les plus courants sont Cyrus, Procmail, Maildrop, Dovecot.
Un protocole est une méthode standard qui permet la communication entre des processus
(s'exécutant éventuellement sur différentes machines), c'est-à-dire un ensemble de règles et
de procédures à respecter pour émettre et recevoir des données sur un réseau. Il en existe
plusieurs selon ce que l'on attend de la communication.
On les classe généralement en deux catégories:
Les protocoles orientés connexion: Il s'agit des protocoles opérant un contrôle de
transmission des données pendant une communication établie entre deux machines.
Les protocoles non orientés connexion: lorsqu’aucune connexion n’est établie entre la
machine émettrice et celle réceptrice.
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courrier électronique vers les serveurs de messagerie électronique en connexion point à
point.
C’est un protocole de la suite TCP/IP qui fonctionne en mode connecté et qui est d'une
utilisation assez simple.
Sendmail est l'un des premiers serveurs de messagerie électronique à utiliser SMTP. Depuis,
la plupart des clients de messagerie peuvent l'utiliser pour envoyer les messages.
Lors d'un envoi SMTP, on commence par spécifier l'expéditeur du message puis, le ou les
destinataires, puis, en général après avoir vérifié leur existence, le corps du message est
transféré. Il est possible de tester un serveur SMTP en utilisant la commande telnet sur le
port 25 d'un serveur distant.
Procédure d'un envoi SMTP :
Lors de l'ouverture de la session SMTP, la première commande à envoyer est la
commande HELO suivie d'un espace et du nom de domaine de votre machine (afin de
dire "bonjour je suis telle machine"), puis valider par entrée. Depuis avril 2001, les
spécifications du protocole SMTP imposent que la commande HELO soit remplacée par la
commande EHLO.
La seconde commande est "MAIL FROM:" suivie de l'adresse email de l'expéditeur. Si
la commande est acceptée le serveur renvoie le message "250 OK"
La commande suivante est "RCPT TO:" suivie de l'adresse email du destinataire. Si la
commande est acceptée le serveur renvoie le message "250 OK"
La commande DATA est la troisième étape de l'envoi. Elle annonce le début du corps du
message. Si la commande est acceptée le serveur renvoie un message intermédiaire
numéroté 354 indiquant que l'envoi du corps du mail peut commencer et considère
l'ensemble des lignes suivantes jusqu'à la fin du message repéré par une ligne contenant
uniquement un point. Le corps du mail contient éventuellement certains des en-têtes
suivants :
Date
Subject
Cc
Bcc
From
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Exemple d'un envoi SMTP, (C) désigne le client et (S) le serveur :
Il existe ainsi une syntaxe précise pour envoyer des messages et une série de codes retour
pour indiquer le statut de la demande.
Pour les codes de retour, émis par le serveur, il est possible de se repérer facilement à l’aide
du premier chiffre du code :
Code 2 : La demande a été exécutée sans erreur.
Code 3 : La demande est en cours d’exécution
Code 4 : Indique une erreur temporaire
Code 5 : La demande n’est pas valide et n’a pas pu être traitée. Vérifiez votre
syntaxe.
Voir en annexe un récapitulatif des principales commandes SMTP ainsi que les différents
codes de retour du protocole SMTP et leurs significations.
Cependant, le protocole SMTP ne permet pas la récupération de mails, d’où l’utilité des
protocoles tels que POP3 et IMAP.
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2.1.2.2 Protocoles POP3 et IMAP
Les protocoles POP (Post Office Protocol) et IMAP (Internet Message Access Protocol)
permettent d'aller récupérer du courrier sur un serveur distant.
Tout comme dans le cas du protocole SMTP, le protocole POP fonctionne grâce à des
commandes textuelles envoyées au serveur POP. Chacune des commandes envoyées par le
client (validée par la touche « Entrée ») est composée d'un mot-clé, éventuellement
accompagné d'un ou plusieurs arguments et est suivie d'une réponse du serveur POP
composée d'un numéro et d'un message descriptif.
Le protocole POP3 gère ainsi l'authentification à l'aide d'un nom d'utilisateur et d'un mot de
passe, il n'est par contre pas sécurisé car les mots de passe, au même titre que les mails,
circulent en clair sur le réseau. D'autre part le protocole POP3 bloque la boîte aux lettres
lors de la consultation, ce qui signifie qu'une consultation simultanée par deux utilisateurs
d'une même boîte aux lettres est impossible.
En annexe, un tableau récapitulatif des commandes POP3.
Le protocole IMAP (Internet Message Access Protocol) est un protocole alternatif au
protocole POP3 mais beaucoup plus complet et offrant beaucoup plus de possibilités :
IMAP permet de gérer plusieurs accès simultanés.
IMAP permet de gérer plusieurs boîtes aux lettres.
IMAP permet de trier le courrier selon plus de critères.
Le protocole IMAP permet de répondre beaucoup mieux à des besoins de déplacement. Il
minimise également les échanges de données sur le réseau. La plupart des clients de
messagerie implémentent le protocole IMAP puisque celui-ci est largement utilisé par les
différents fournisseurs d'accès à Internet.
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les règles de base pour permettre de relier un client (système composé d'un affichage et
d'un clavier) à un interpréteur de commande (côté serveur). Dès que la connexion est
établie, tout se passe comme si l'utilisateur Telnet se trouvait aux commandes de
l'ordinateur distant; il peut alors utiliser le langage de commande disponible sur l'hôte
distant et lancer l'exécution de programmes qui s'exécuteront sur cet hôte.
Le protocole Telnet s'appuie sur une connexion TCP pour envoyer des données au format
ASCII entre lesquelles s'intercalent des séquences de contrôle Telnet. Il fournit ainsi un
système orienté communication, bidirectionnel. C’est un protocole de base, sur lequel
s'appuient certains autres protocoles de la suite TCP/IP (FTP, SMTP, POP3, ...). Ainsi, Telnet
permet de transférer des fichiers FTP, de lire le courrier électronique, de visionner des
documents HTML, de consulter des catalogues de bibliothèques ou de banques de données
qui rendent leur logiciel de consultation de catalogue accessible. Les spécifications de Telnet
ne mentionnent pas d'authentification car Telnet est totalement séparé des applications qui
l'utilisent (le protocole FTP par exemple définit une séquence d'authentification au-dessus
de Telnet). De ce fait, Telnet est un protocole de transfert de données non sûr, c'est-à-dire
que les données qu'il véhicule circulent en clair sur le réseau (de manière non chiffrée).
Lorsque le protocole Telnet est utilisé pour connecter un hôte distant à un serveur, c’est le
port 23 qui est utilisé.
Les différents éléments d’un système de messagerie sont agencés selon une architecture
logique, pour en assurer le fonctionnement. L’architecture d’un système de messagerie peut
être représentée de la sorte :
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Figure 1 : Architecture de fonctionnement des différents éléments du système de messagerie
Le MTA pour Mail Transfert Agent est l’agent de messagerie qui permet d’acheminer le
courriel d’un serveur à un autre. C’est un programme doté d’une fonction de routage et
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d’une fonction de transport. Lorsque par exemple utilisateur@minfo.sn envoie un
mél à utilisateur@miage.sn, les deux se trouvant sur deux domaines différents,
c’est le MTA du domaine minfo.sn qui se charge de la transmission du message. Pour
cela, il établit un canal de transmission avec le MTA du domaine miage.sn par
émissions successives de requêtes bidirectionnelles. Dans le cas d’un système de
messagerie interne l’émetteur et le récepteur du courriel sont dans la plupart des cas
dans un même domaine et le serveur MTA est le même pour ces deux utilisateurs. Ainsi,
pour pouvoir assurer cette fonction de transport de courriel, les MTA implémentent un
protocole sortant tel que le protocole SMTP (Voir chapitre sur protocole SMTP). Ces
protocoles sortants permettent de gérer la transmission du courrier entre les systèmes
de messagerie. Parmi les MTA les plus en vue sur internet figurent Sendmail, Postfix
utilisé dans notre cas, Exim4 et Qmail.
Le MDA (Mail Delivery Agent) est un programme qui est en charge de la gestion des
boîtes aux lettres. Il assure la livraison du courriel dans la boîte à messages du
destinataire. C’est lui qui récupère le courriel du serveur IMAP/POP3, et le met à
disposition du MUA. Pour cela, il est souvent considéré comme le point final d'un
système de messagerie. Dans le MDA, il est possible de filtrer les courriels et aussi de
supprimer les spams. Il existe plusieurs serveurs MDA et parmi les plus courants figurent
Dovecot, Procmail, Maildrop et Cyrus. Ici, nous avons choisi Dovecot, intégré dans la
version serveur de Ubuntu 10.04 LTS, comme notre MDA.
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2.2.2 Principe de fonctionnement
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2.3 Etapes pour mettre en place un système de messagerie
Un serveur peut reposer sur différents types de systèmes d’exploitation. Pour en mettre un
en place, il faut procéder à deux étapes:
Installation et configuration du système d'exploitation.
Installation et configuration du ou des applications adaptées aux services désirés.
Dans le cas d'Ubuntu, n'importe quelle variante peut donc servir de base pour mettre en
place un serveur. Cependant, ceux-ci sont très souvent configurés pour avoir une efficacité
maximale.
Ainsi, la variante serveur d'Ubuntu version 10.04, en plus d’être gratuite, possède
un noyau optimisé et est dépourvue d'environnement graphique qui est la plupart du temps
gourmand en ressources et superflu dans le cas d'un serveur amené à être manipulé assez
rarement. Cette variante est donc la plus adaptée pour la mise en place de notre serveur
pour une PME/PMI.
L’édition serveur d’Ubuntu 10.04 propose à l’installation la plupart des services dont on
pourrait avoir besoin dans un réseau d’entreprise et facilite leur configuration. Cette version
intègre Postfix et Dovecot pour le service mail et vous propose sa configuration au moment
de l’installation du système. Il intègre aussi Samba pour un serveur de fichier et
d’impression, Apache (avec des modules PHP, Perl, Python), MySQL, PostgreSQL, pour un
serveur web ainsi que Java et Ruby.
Ces quelques captures montrent les principales étapes de l’installation d’Ubuntu-Server
10.04 LTS.
Lorsqu’on boote avec un CD ou une image d’Ubuntu Server 10.04 LTS, nous avons le joli
écran ci-dessous :
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Figure 2 : Menu d’installation d’Ubuntu Server 10.04 LTS
Nous allons choisir, l’option Installer Ubuntu Server. Il s’en suivra le choix de nos paramètres
régionaux puis celui de l’agencement de notre clavier. Nous allons devoir choisir notre pays,
notre langage, etc.
Après cela, le programme d’installation d’Ubuntu Server va passer à la configuration du
réseau. Cela suppose que nous avons sur notre futur serveur tous les matériels réseaux
nécessaires à sa bonne marche. Choisissons l’option Configurer vous-même le réseau. Ainsi
apparait par la suite un écran qui nous invite à choisir pour notre futur serveur une adresse
IP comme ceci :
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Figure 3 : choix d’une adresse IP fixe pour le serveur
Nous mettrons ensuite le bon masque de sous-réseau. Dans notre cas, le masque choisi est
255.255.255.0. Comme passerelle, nous laissons le champ vide, et pour l’adresse du
serveur de noms, nous mettons 192.168.10.1. Cela est du fait que, le serveur sur lequel
on installe ce système d’exploitation jouera en même temps le rôle de serveur de noms (Voir
chapitre suivant pour la configuration d’un serveur DNS).
On passera, après cela, aux choix des noms de machine (ou hostname) et de domaine qui
mettront fin aux étapes de configuration du réseau. Voici les valeurs choisies dans notre cas :
Ceci veut dire que le serveur sera mail.minfo.sn. C’est-à-dire la machine qui s’appelle
mail dans le domaine minfo.sn.
Après ces étapes, le setup va passer à la détection des disques et autres périphériques sur
notre serveur. Ceci nous amènera par la suite au partitionnement. Cependant, nous ne nous
attarderons pas sur ce point. Dans notre présent cas, nous avons juste choisi :
Une partition / pour le système de fichiers racine.
Une autre /home de taille suffisamment grande car c’est dans ce répertoire que l’on
choisira par la suite de garder les courriels des utilisateurs du système (Voir configuration
du serveur IMAP).
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Une partition /boot juste pour le démarrage du système.
Et enfin un espace d’échange « swap ».
Après le formatage des partitions et l’installation du système de base, on aura à créer un
compte d’utilisateur pour le système et à choisir son mot de passe. Arrive enfin, l’étape du
choix des services réseaux à installer en même temps que notre système d’exploitation.
Ainsi comme le montre la capture précédente, nous avons juste choisi de mettre en place les
serveurs DNS, LAMP et Mail. Pour le DNS, le système va installer le programme bind, pour
LAMP on aura Apache, MySQL et PHP d’installé et enfin pour le serveur Mail, le système va
mettre Postfix en place. Faut aussi savoir que tous ces outils peuvent être installés bien
après la mise en place du système d’exploitation (Voir les chapitres suivants concernant les
installations et configurations des différents services).
L’installation de notre système d’exploitation va se poursuivre pour enfin terminer avec la
configuration de ces différents services.
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Toutes ces précédentes étapes réussies, notre serveur est enfin prêt à être exploité. Nous
aurons l’écran suivant représentant le shell de première connexion. Il indique en première
ligne, la version du système d’exploitation du serveur (Ubuntu 10.04 LTS), le nom de la
machine (mail) et le terminal actif (tty1). En deuxième ligne, le système vous invite à mettre
votre login pour l’authentification système.
Le DNS pour Domain Name System est l'ensemble des règles utilisées par les machines et les
logiciels pour établir, entre autres choses, la correspondance entre les noms de machines et
les adresses IP, dont chaque machine sur internet est pourvue. Le serveur de noms permet
d'associer une adresse IP à un nom. Dans un réseau, chaque machine se voit attribuer une
adresse IP unique qui permet de l'identifier. C'est un peu comme une adresse postale, qui
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permet d'identifier une maison de façon certaine. Mais si une adresse chiffrée est plus facile
à manipuler par un ordinateur, elle est difficile à mémoriser par un humain. Ainsi, on se
souvient facilement de www.ugb.sn, mais plus difficilement de 196.1.99.13. Le serveur
de noms va permettre de trouver l'adresse IP à partir d'un nom (ou inversement), que
l'ordinateur pourra ensuite interroger. Pour résoudre un nom en adresse IP, la méthode la
plus simple consiste à mettre tous les noms d'hôtes et leurs adresses associées dans le
fichier etc/hosts. Cette méthode peut se révéler fastidieuse à la longue : chaque fois
qu'on veut insérer une nouvelle machine dans le réseau, il faut modifier le
fichier /etc/hosts de chaque machine. Le DNS a été conçu pour résoudre ce problème.
Nous allons ainsi configurer un service de résolution de noms.
D’abord, nous devons avoir ceci dans le fichier etc/resolv.conf:
Dans etc/host.conf, il doit être indiqué quels services de conversion de noms sont
disponibles, et dans quel ordre il faut les appliquer :
Nous pouvons passer à la propre mise en place du DNS en lançant, avec les privilèges de
super-utilisateur, la commande suivante :
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 27
# apt-get install bind9
Ceci nous permettra d’installer bind, un outil permettant la configuration d’un serveur de
noms sous linux.
Lorsque l’installation réussit, nous aurons dans le répertoire /etc/bind/ les principaux
fichiers de configuration que nous allons adapter à notre cas. Nous allons suivre les étapes
suivantes :
[…]
include "/etc/bind/named.conf.options";
include "/etc/bind/named.conf.local";
include "/etc/bind/named.conf.default-zones";
zone "0.0.127.in-addr-arpa"{
type master;
file "named.local";
};
zone "10.168.192.in-addr.arpa"{
type master;
file "minfo.sn.rev";
};
zone "minfo.sn"{
type master;
file "minfo.sn";
};
type master pour indiquer à bind, qu’il s’agit ici d’un serveur DNS primaire ayant autorité
sur la zone déclarée.
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 28
Création des fichiers "minfo.sn" et "minfo.sn.rev". Dans le répertoire
/etc/bind/, nous irons créer ces deux fichiers. Pour cela nous ferons un vi
<nom_fichier_à_créer> à chaque fois. Voici les contenus de chacun des deux
fichiers.
minfo.sn
$TTL 604800
@ IN SOA mail.minfo.sn. root.mail.minfo.sn. (
2 ; Serial
604800 ; Refresh
86400 ; Retry
2419200 ; Expire
604800 ) ; Negative Cache TTL
minfo.sn. IN NS mail.minfo.sn.
mail IN A 192.168.10.1
www IN CNAME mail
minfo.sn IN MX 10 mail.minfo.sn.
minfo.sn.rev
$TTL 604800
@ IN SOA mail.minfo.sn. root.mail.minfo.sn. (
2 ; Serial
604800 ; Refresh
86400 ; Retry
2419200 ; Expire
604800 ) ; Negative Cache TTL
@ IN NS mail.minfo.sn.
@ IN A 192.168.10.1
1 IN PTR mail.minfo.sn.
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Dans le fichier /etc/bind/named.conf.options, nous allons remplacer la ligne
directory "var/cache/bind "; par directory "/etc/bind";. Ceci pour
indiquer à bind l’emplacement des fichiers de zone.
Après ces trois étapes, nous avons un DNS fonctionnel que nous pourrons tester de cette
manière :
Name: mail.minfo.sn
Address: 192.168.10.1
> 192.168.10.1
Server: 192.168.10.1
Address: 192.168.10.1#53
1.10.168.192.in-addr.arpa name = mail.minfo.sn
>
Ce test montre que notre serveur de noms de domaines est bien configuré et qu’il peut
résoudre une adresse ip à partir d’un nom et vice-versa.
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2.3.1.3 Installation et configuration d’un service web (Apache)
Nous avons vu que pour consulter ses messages et pour en envoyer, l’utilisateur avait le
choix entre utiliser un client lourd de messagerie tel que Mozilla Thunderbird, Outlook parmi
tant d’autres, ou utiliser un webmail, c’est-à-dire un client léger. Ce webmail n’est rien
d’autre qu’une sorte de site web. De ce fait, il n’est accessible que via un navigateur web tel
que Firefox de Mozilla, Internet Explorer, etc.
Ainsi, lorsque l’utilisateur, via un quelconque poste client, accède à son compte de
messagerie grâce à un navigateur, cela suppose qu’il y’a en plus du service de messagerie, un
service web disponible sur le serveur mail. Dès lors, pour que les employés d’une structure
telle qu’une PME/PMI puissent de n’importe quelle manière accéder à leurs messages
électroniques, il nous faudra installer et configurer un service web.
Pour installer un serveur web (serveur HTTP), nous allons utiliser une application bien
connue des administrateurs réseaux : Apache.
Lorsque le choix du système d’exploitation devant héberger le serveur est porté sur la
version 10.04 d’Ubuntu, l’installation d’Apache peut se faire directement lors de l’installation
du système en cochant LAMP (Voir chapitre sur Ubuntu Server 10.04 LTS). Si par contre, tel
n’est pas le cas, il nous suffira juste de lancer la commande suivante pour procéder à
l’installation d’un serveur web :
D’autres configurations d’Apache concernant son fonctionnement avec les autres outils du
système de messagerie seront faites par la suite au niveau des sections concernées.
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2.3.2 Mise en place du service de messagerie
Pour la mise en place de notre système de messagerie nous disposons de plusieurs serveurs,
tous ayant une certaine particularité. Le choix du type serveur de mail à utiliser est encore
un sujet houleux. Un mauvais choix peut signifier une perte de temps et d’argent, diminuer
la sûreté et accroitre les risques du réseau. Un bon choix peut, dépendre de l’architecture
de votre système de messagerie, demeurer substantiellement inchangé pour des années. Le
choix d’un MTA nécessite d’abord la comparaison des caractéristiques de chacun. De ce fait
on peut analyser certaines caractéristiques comme :
Une bonne sécurité
Habilité à manipuler pour une grande quantité de messages
Interaction avec les bases de données sur plusieurs formats.
Pouvoir de dialoguer avec beaucoup de variantes SMTP utilisées
Qualité de la tierce documentation utilisable.
Sendmail :
Sendmail est le doyen de tous les serveurs de messagerie. Son code est ouvert et fut à une
époque la plus répandu sur les réseaux grâce à ses bonnes performances et une grande
publicité par les universités. Sendmail est un programme très flexible supportant un large
éventail de moyens de transfert et de livraison de courriers électroniques, incluant le
populaire SMTP. La première version de Sendmail a été écrite au début des années 1980 par
Eric Allman (Université de Berkeley), qui avait également écrit Deliver Mail.
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Sendmail est très critiqué pour sa lenteur, sa complexité et sa maintenance difficile en
comparaison avec d'autres Mail Transfert Agent (MTA) tels que Qmail et Postfix Toutefois, il
reste le MTA le plus populaire sur Internet, ce qui est certainement dû à sa mise en œuvre
par défaut dans les différentes variantes d'Unix – à titre d'exemple, Sendmail a été présent
dans Mac OS X avec les versions 10.0 à 10.3.
Qmail :
Qmail est un serveur de messagerie électronique pour Linux et autres dérivés d'Unix, créé
par le cryptologue Daniel J. Bernstein. A la différence de Sendmail, Qmail n’est pas
monolithique. Le système Qmail se compose de plusieurs programmes tournant sous des
UID/GID différents et non nuls rendant difficile toute tentative d’intrusion. Qmail présente
un haut niveau de sécurité grâce à sa structure « éclatée » et de très bonnes performances
grâce à une gestion de queue très rapide. Sa configuration très simple via un ensemble de
fichiers de contrôle et de variables d'environnement, domaines virtuels. Qmail de par sa
taille et son architecture, pas de vulnérabilité depuis quelques années, et une architecture
vraiment sécurisée pour éviter même en cas de problèmes, la perte de messages ou encore
même corruption de messages en cas crash système.
Postfix :
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Exim :
Exim est un serveur de messagerie électronique utilisé sur de nombreux systèmes de type
UNIX. La première version a été écrite en 1995 par Philip Hazel pour le service informatique
de l'Université de Cambridge: le nom était alors l’acronyme de EXperimental Internet Mailer
(gestionnaire de mail internet expérimental). Basé au départ sur Sendmail, il a largement
évolué pour devenir l'un des MTA les plus flexibles et robustes.
Exim4 a été développé autour d’une architecture monolithique (c’est-à-dire qu’il n’y a qu’un
seul gros programme qui tourne plutôt que plusieurs petits programmes avec des privilèges
différents), son auteur Philip Hazel avait pourtant essayé de le rendre modulaire de la même
façon que Postfix mais cette séparation entrainait une forte duplication de codes pour gérer
toutes les fonctionnalités disponibles. Il faut tout de même relativiser : l’architecture
monolithique du programme ne facilite pas une approche sécuritaire mais le logiciel est
l’œuvre d’une seule personne en grande partie, le code est donc cohérent et tous les points
critiques sont connus de son auteur. Même si la sécurité n’est pas aussi forte que sous
Postfix, son auteur s’est attaché à ne pas reproduire le passé de Sendmail. Dernier point et
non des moindres, Exim est le seul MTA à être sous licence GPL, contrairement à Qmail.
Postfix est l’agent de transfert courrier (MTA) par défaut d’Ubuntu. Il est dans les dépôts
main, donc il reçoit les mises à jour de sécurité. Cette partie décrit son installation et sa
configuration pour en faire un serveur SMTP.
L’installation du serveur SMTP proprement dite est très simple. Il suffit d’installer le paquet
Postfix, si ce n’est déjà fait lors de l’installation du système d’exploitation, avec la
commande :
Cette ligne permettra d’installer postfix comme serveur mail, à nous de le configurer en
faisant :
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 34
# dpkg-reconfigure postfix
Viendra après le choix du nom du serveur. Nous mettrons simplement le nom de domaine
principal de notre serveur à savoir minfo.sn. Ensuite, pour que des courriels à destination de
« root » et de « postmaster » soient redirigés vers le compte utilisateur de l’administrateur
système, nous mettrons /etc/aliases pour le choix suivant, puis on indiquera la liste des
domaines, séparés par des virgules, que notre serveur reconnaitra comme lui appartenant.
Dans notre cas on pourra choisir :
Nous allons après cette étape indiquer les réseaux pour lesquels notre serveur pourra
relayer le courriel. On aura comme information dans ce champ les adresses 127.0.0.0/8
et 192.168.10.0/24 séparées par un espace. Postfix va par la suite nous demander si
nous voulons choisir Procmail pour la distribution locale. Nous choisissons de refuser (No)
car nous mettrons par la suite notre propre agent de distribution à savoir Dovecot (Voir
chapitres sur Dovecot).
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 35
Les autres options qui suivent peuvent être laissées par défaut. Elles indiquent
successivement la taille maximale des boites aux lettres à choisir (celle-ci sera illimitée c’est-
à-dire laissée à 0), le caractère d’extension des adresses locales (+) et les versions d’ip à
utiliser (nous choisirons l’option tous).
Après toutes ces modifications nous avons un serveur mail bien configuré avec Postfix.
Voici une liste de tous les choix faits lors de l’installation du serveur mail :
Site internet
minfo.sn
/etc/aliases
minfo.sn, mail.minfo.sn, localhost.minfo.sn, localhost
127.0.0.0/8 192.168.10.0/24
No
0
+
tous
Les courriels ne sont autres que des fichiers envoyés de serveurs à serveurs, un peu comme
si une lettre ou un colis était envoyé du bureau de Poste de chez vous au bureau de Poste du
destinataire. Par ailleurs, il existe ce que l’on appelle des clients mail, qui permettent de
traiter ce courrier. Ces clients peuvent être en ligne, c’est à dire que vous y accédez via un
site web (Hotmail et Gmail sont typiquement des clients mail en ligne) ou client léger, ou
bien, il existe également des applications que vous installez sur votre ordinateur, et qui vont
régulièrement synchroniser votre espace de stockage de mails sur votre ordinateur avec le
contenu du serveur de mail que vous utilisez. Là, on sera davantage dans des logiciels type
Mozilla Thunderbird ou Microsoft Outlook.
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Client léger
Un client léger est une application cliente entièrement gérée par un serveur, de la gestion au
stockage des données. Les utilisateurs de l’application auront accès aux données par un
portail sécurisé depuis leur navigateur (Internet Explorer, Firefox…).
Pour les systèmes en client léger, l’installation est beaucoup plus simple. On a tendance à
penser que les applications Web sont moins sécurisées. Pourtant elles permettent de
réduire les risques à un seul serveur. Bien entendu, la sécurisation de celui-ci est
primordiale, surtout lors d’un partage de l’application sur Internet.
On peut distinguer quelques types de client léger :
SquirrelMail :
SquirrelMail est une application qui permet de consulter son courrier électronique, stocké
sur un serveur, grâce à un simple navigateur. SquirrelMail est écrit en PHP. Les fonctions de
base peuvent être étendues par des plugins.
RoundCube Webmail:
RoundCube est le projet le plus récent et dont l’objectif est de réaliser un Webmail utilisant
les technologies XHTML et CSS 2 pour offrir à l’utilisateur une ergonomie la plus proche
possible de celle d’un logiciel de messagerie classique installé sur son PC.
L’installation est simple et nécessite une base de données MySQL ou PostgreSQL. La
connexion à un annuaire LDAP est également possible. A l’usage RoundCube se révèle très
agréable, simple et complet.
Zimbra
Zimbra est un logiciel serveur collaboratif qui permet à ses utilisateurs de stocker, organiser
et partager rendez-vous, contacts, courriels, liens, documents et plus. Il logiciel développé
sur un mode "Web service" : Son interface entièrement en AJAX est chargée à la première
connexion, puis les interactions et ajouts/modifications d'informations sont envoyés au
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 37
serveur par le protocole SOAP. Zimbra propose aussi un logiciel client utilisable en mode
déconnecté : le Yahoo! Zimbra Desktop.
Client lourd
Le terme « client lourd », par opposition au client léger, désigne une application cliente
graphique exécutée sur le système d'exploitation de l'utilisateur. Un client lourd possède
généralement des capacités de traitement évoluées et peut posséder une interface
graphique sophistiquée. Néanmoins, ceci demande un effort de développement et tend à
mêler la logique de présentation (l'interface graphique) avec la logique applicative (les
traitements).
La mise en place d’un système de type client lourd nécessitera une installation de
l’application sur chaque poste. Il faudra donc prévoir des ressources à l’arrivée de chaque
nouveau collaborateur pour l’installation du logiciel sur le nouveau poste de travail.
Les applications du type client lourd sont généralement plus sécurisées si elles ne
concernent que quelques utilisateurs. Il faut cependant que tous les postes qui utilisent
l’application soient sécurisés car une partie des données est stockée sur les postes des
différents collaborateurs. Cela peut donc multiplier les risques.
Pour permettre l’accès aux boites IMAP depuis n’ importe où, l’installation d’un Webmail
s’impose. De nombreux webmails Open Source sont disponibles mais celui qui sort du lot en
ce moment, c’est RoundCube. Il est encore très jeune mais offre de gros atouts coté
ergonomie, notamment grâce à l’utilisation d’AJAX. L’interface est très soignée, claire et
simple. Techniquement, ça reste très classique, c’est du PHP et ça s’installe très facilement.
Parmi ses fonctionnalités, on peut noter l’utilisation possible (grâce à AJAX) du glisser-
déposer, le multilinguisme, un carnet d’adresse, le blocage automatique des images
distantes, la recherche automatique en cours de frappe dans le carnet d’adresse lors de
l’ajout de destinataire, l’utilisation de comptes multiples pour l’envoi de messages, le
support MIME, la création de dossier ainsi que la sélection des dossiers affichés.
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Installation de RoundCube :
Pour que RoundCube fonctionne correctement, il faut bien entendu que la machine héberge
un serveur Apache et un serveur MySQL fonctionnels. La configuration du serveur web est
décrite ci-dessous.
Tout d’abord télécharger RoundCube (version complète) sur le site www.roundcube.net et
l’extraire dans un répertoire.
Il est plus pratique de le renommer après l’avoir copié dans la racine web:
# cp roundcubemail-0.3.1 /var/www
# mv /var/www/roundcubemail-0.3.1 /var/www/webmail
Ensuite, il faut donner les droits au serveur d’écrire dans les répertoires temp/ et logs/ :
Il faut créer une base de données qui sera utilisée par RoundCube, avec son propre
utilisateur. Pour cela, démarrons MySQL en tant qu’administrateur (le login et le mot de
passe ont été choisis lors de la configuration de MySQL) :
On accorde à l’utilisateur user toutes les privilèges sur toutes les tables de la base de
données webmail:
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 39
mysql> GRANT ALL PRIVILEGES ON webmail.* TO user@localhost IDENTIFIED BY
'mon_mot_de_passe';
Query OK, 0 rows affected (0.01 sec)
La base de données configurée, il nous faut créer un VirtualHost qui décrit à Apache le site
qu’il doit héberger, c'est-à-dire le nom du site sur lequel il répond en http, et les répertoires
qui doivent être accessibles, etc.
NameVirtualHost *:443
<VirtualHost *:80>
ServerName mail.minfo.sn
</VirtualHost>
<VirtualHost *:443>
DocumentRoot /var/www/webmail
ServerName mail.minfo.sn
<Directory /var/www/webmail/>
Options FollowSymLinks MultiViews
AllowOverride All
Order allow,deny
allow from all
</Directory>
<Directory /var/www/webmail/config>
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 40
Options -FollowSymLinks
AllowOverride None
</Directory>
<Directory /var/www/webmail/temp>
Options -FollowSymLinks
AllowOverride None
</Directory>
<Directory /var/www/webmail/logs>
Options -FollowSymLinks
AllowOverride None
Order allow,deny
Deny from all
</Directory>
ErrorLog /var/log/apache2/webmail_error.log
CustomLog /var/log/apache2/webmail_access.log combined
</VirtualHost>
# a2ensite webmail
Et recharger Apache :
# /etc/init.d/apache2 reload
Configuration de RoundCube :
Il ne reste plus qu’à configurer RoundCube. Une interface assez explicite a été développée
dans RoundCube pour cela. Grâce à un navigateur nous allons rentrer l’URL suivant
http://mail.minfo.sn/installer/ après avoir fait de telle sorte que l’on puisse se
connecter sur le serveur. Les différentes étapes de la configuration sont décrites ici :
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 41
L’étape 1 (Check environment) :
Celui-ci devrait bien se passer à part quelques modules optionnels dont on n’aura pas besoin
ici. Nous avons la capture ci-contre :
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 42
Activons ip_check;
Il permet de tester que tout est OK. Il nous faudra cliquer sur Initialise Database.
Une fois ces étapes effectuées, rendons-nous sur l’adresse du webmail pour vérifier que ça
fonctionne. Nous pouvons dès lors nous connecter en tant qu’utilisateur du système de
messagerie. Si tout est ok, supprimez ou renommer le répertoire /var/www/installer/
pour qu’il ne soit plus accessible via l’extérieur:
Voilà deux captures montrant respectivement l’interface de connexion et la boîte aux lettres
d’un utilisateur :
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 43
Figure 8 : Interface de connexion de RoundCube Webmail
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 44
2.3.2.3 Mise en place de Dovecot comme MDA et serveur IMAP
Comme vu un peu plus haut dans ce document, la mise en place d’un MDA est plus que
nécessaire dans un système de messagerie. En effet, c’est un outil situé sur le serveur de
messagerie et qui a en charge la livraison des messages dans la bonne boîte aux lettres. En
plus du MDA, un serveur IMAP/POP3, aussi appelé serveur de protocoles entrants est à
mettre en place. Son rôle à lui sera d’aller récupérer le message situé dans la boite aux
lettres suite à la quête de celui-ci. Dovecot est un outil qui de par son efficacité pourra jouer
ces deux rôles. Ainsi, c’est lui que nous avons choisi d’utiliser pour ces différentes tâches.
Dès lors, nous allons comparer différents MDA existants avant de passer à la configuration
de notre outil.
Il existe différents MDA dans le monde des serveurs. Parmi ceux-là, on peut citer Dovecot,
Procmail, Maildrop, Deliver, Mailfilter et Cyrus. Chacun d’entre eux présente des avantages
et des inconvénients. Des MDA sont aussi intégrés aux grands logiciels de messagerie
intégrés (Exim par exemple). Ils assurent la gestion de boite à lettres, le filtrage des
messages , l’envoi de message de réponse automatique.
Nous allons dans cette partie procéder à l’installation et à la configuration de Dovecot. Pour
installer Dovecot, nous avons à lancer la commande suivante :
Ainsi tous les modules nécessaires au bon fonctionnement de Dovecot seront installés. Il
suffira par la suite simplement redémarrer le service en faisant :
# etc/init.d/dovecot restart
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 45
Grâce à ces quelques commandes, nous venons d’installer les serveurs IMAP et POP3 (car
Dovecot les intègre tous les deux).
Nous pouvons passer à son test en faisant un telnet sur le port 143 (port correspondant à
une communication utilisant le protocole IMAP) et un autre sur le port 110 (port
correspondant à une communication utilisant le protocole POP3). Nous les avons ci-contre :
Il est aussi possible de mettre imap à la place de 143 ou pop3 à la place de 110. Ceci montre
que notre serveur imap et pop3 est maintenant fonctionnel.
Toute la configuration de notre outil se fait cependant dans un fichier d’environ 1280 lignes :
/etc/dovecot/dovecot.conf. Juste les paramètres par défaut suffiront à faire
fonctionner Dovecot. Sauf que pour des besoins de sécurité et de filtrage, il nous faudra
parcourir ce fichier et l’adapter à nos besoins. Cette configuration sera expliquée dans les
différentes sections concernées.
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 46
Partie 3: Sécuriser le système de
messagerie
La sécurité du serveur de mails se situe à plusieurs niveaux. Elle réside sur la sécurisation des
communications, l’authentification des utilisateurs et l’intégrité des données.
Les communications sont généralement sécurisées en utilisant un chiffrage avec OpenSSL,
l’authentification est assurée à l’aide de SASL et les données sont analysées par un antivirus
et un anti-spam.
Ainsi, pour apporter de la sécurité en matière de courrier électronique, on peut agir sur deux
éléments : les MTA et les MUA ou autrement dit coté serveur et coté client. Il est d’abord
primordial de ne plus transmettre de mots de passe en clair ensuite on pourra se concentrer
sur la validité des données.
SASL pour Simple Authentication and Security Layer est une méthode qui offre un support
d’authentification à des protocoles orientés connexion. SASL inclut des commandes pour
identifier et authentifier un utilisateur sur un serveur et pour éventuellement négocier la
protection des interactions du protocole. Si son utilisation aboutit, une couche de sécurité
est insérée entre le protocole et la connexion.
Si l’on utilise Dovecot comme serveur IMAP, il est maintenant possible d’utiliser son démon
d’authentification pour réaliser l’authentification SMTP via SASL. Nous allons passer à la
configuration des serveurs SMTP et IMAP/POP3 dans la section qui suit.
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 47
3.1.2 Configurer Postfix et Dovecot pour SASL
Après cela, il nous reste à configurer Dovecot pour qu’il réponde aux requêtes
d’authentification de Postfix. Ceci se fait dans le ficher /etc/dovecot/dovecot.conf, il
suffit de rajouter les lignes suivantes dans la section socket listen :
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 48
auth default {
[...]
socket listen {
[...]
# Client for postfix SASL
client {
path = /var/spool/postfix/private/auth
mode = 0660
user = postfix
group = postfix
}
}
[...]
}
Bien entendu, pour que les modifications soient prises en compte, il faut redémarrer les
services avec les commandes suivantes :
# /etc/init.d/dovecot restart
# /etc/init.d/postfix restart
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 49
couple login/password au serveur. On peut maintenant commencer la session telnet comme
indiquée ci-dessous:
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 50
3.2 Sécurisation des communications
On parle d’Open-Relay lorsqu’on est en face d’un serveur SMTP qui autorise tous les
messages électroniques entrants à transiter par lui pour atteindre d’autres domaines. Il
s’agit d’un mécanisme qui consiste à accepter de transmettre un message à un destinataire
quelconque. C’est le comportement par défaut de plusieurs serveurs SMTP. Cependant
plusieurs spammeurs ont par la suite commencé à abuser de cette fonctionnalité pour
causer des dégâts ; ce qui a poussé les administrateurs réseaux et systèmes à contrôler les
flux entrants et à empêcher le relais pour leurs serveurs afin de ne pas se retrouver
« blacklisté ».
Ainsi pour augmenter la sécurité de notre serveur de mail, il est important de contrôler les
échanges avec les serveurs SMTP ouverts (Open Relay). Ces serveurs sont utilisés pour
envoyer des messages électroniques non sollicités, connus sous le nom de spam. Pour cela, il
existe des listes d’adresses IP correspondant aux machines qui fonctionnent comme des
serveurs SMTP ouverts. On peut donc demander à Postfix de consulter ces listes avant
d’accepter un message entrant. Ceci est réalisé grâce à la directive
smtpd_client_restrictions dans le fichier /etc/postfix/main.cf. Enfin pour
éviter que notre serveur devienne lui-même ouvert, il faut limiter les accès de façon très
stricte. Par exemple, on peut rejeter le mail si les en-têtes sont incomplètes, si le message
est mal formé, etc. Par contre, mes messages provenant des réseaux connus
(my_networks) ou des personnes authentifiées (sasl_authenticated) seront toujours
acceptés.
Nous devons modifier notre fichier /etc/main.cf de façon à avoir les lignes suivantes :
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 51
# Requiert que les adresses reçues avec les commandes SMTP "MAIL FROM" et
# "RCPT TO" soient
# encadrées par <>. Ceci stoppe le courrier des logiciels mal écrits.
strict_rfc821_envelopes = yes
# Restrictions d'accès du serveur pour les requêtes de connexion au
# service SMTP
smtpd_client_restrictions =
permit_mynetworks ,
permit_sasl_authenticated ,
reject_rbl_client bl.spamcop.net ,
reject_rbl_client dnsbl.njabl.org ,
reject_rbl_client cbl.abuseat.org ,
reject_rbl_client sbl -xbl.spamhaus.org ,
reject_rbl_client list.dsbl.org ,
permit
# Restrictions que le serveur SMTP de Postfix applique dans le contexte de
# la commande HELO.
smtpd_helo_restrictions =
permit_mynetworks ,
permit_sasl_authenticated ,
reject_non_fqdn_hostname,
reject_invalid_hostname,
permit
# Restrictions que le serveur SMTP de Postfix applique dans le contexte
# des commandes MAIL FROM
smtpd_sender_restrictions =
permit_mynetworks ,
permit_sasl_authenticated ,
reject_non_fqdn_sender ,
reject_unknown_sender_domain ,
permit
# Restrictions que le serveur SMTP de Postfix applique dans le contexte
# d'une commande RCPT TO
smtpd_recipient_restrictions =
permit_mynetworks,
permit_sasl_authenticated,
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 52
reject_non_fqdn_recipient,
reject_unknown_recipient_domain,
reject_unauth_destination,
permit
Comme nous l’avons vu plus haut, les services de messagerie (SMTP et IMAP) demandent
une authentification de la part des utilisateurs. Dans ce cas, ce dernier va fournir un couple
login/mot de passe qui devra transiter sur le réseau entre le client et le serveur. Pour que
ces identifiants ne circulent pas en clair, la plupart des services offrent la possibilité de
chiffrer les échanges à l’aide d’OpenSSL.
Pour cela, chaque service doit disposer d’un certificat SSL qui permettra de s’assurer de son
authenticité et de chiffrer/déchiffrer les communications.
Le fichier de configuration ci-dessous permettra de générer le certificat du serveur SMTPS.
On peut par exemple l’enregistrer dans /etc/ssl/smtpd.cnf.
[ req ]
default_bits = 2048
default_keyfile = privkey.pem
distinguished_name = req_distinguished_name
prompt = no
string_mask = nombstr
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x509_extensions = server_cert
[ req_distinguished_name ]
countryName = SN
stateOrProvinceName = Senegal
organizationName = MINFO
organizationalUnitName = SMTP Server
commonName = mail.minfo.sn
emailAddress = root@minfo.sn
[ server_cert ]
basicConstraints = critical, CA:FALSE
subjectKeyIdentifier = hash
keyUsage = digitalSignature, keyEncipherment
extendedKeyUsage = serverAuth, clientAuth
nsCertType = server
nsComment = "SMTP Server"
Nous allons ensuite générer le certificat et restreindre les privilèges sur la clé privée. Il nous
suffira de lancer les commandes suivantes :
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 54
smtp" par "imap" et de le renommer par /etc/ssl/imapd.cnf. On appliquera ces
mêmes modifications sur la commande de génération vue précédemment.
Dovecot offre la possibilité de sécuriser les communications IMAP et SMTP avec OpenSSL :
IMAPS et SMTPS. Il est souvent préférable de n’utiliser que cette déclinaison du protocole
afin qu’aucun mot de passe ne passe en clair sur le réseau.
Pour activer le support de l’IMAPS dans Dovecot, il faut dans un premier temps disposer
d’un certificat pour ce service, ce qui a été fait dans le paragraphe précédent. Il suffit ensuite
d’éditer le fichier /etc/dovecot/dovecot.conf pour modifier les paramètres suivants :
protocols = imaps
ssl_cert_file = /etc/ssl/certs/imapd.pem
ssl_key_file = /etc/ssl/private/imapd.key
Notons que le paramètre protocols ne devra contenir que la valeur imaps, les autres
protocoles de relève de courrier étant bannis. Avec cette configuration, les clients peuvent
maintenant se connecter au serveur IMAP uniquement sur le port 993 et toutes les
communications seront chiffrées.
Il reste simplement à redémarrer le serveur avant de faire un premier test en ligne de
commande:
# /etc/init.d/dovecot restart
# openssl s_client -connect mail.minfo.sn:993
---
* OK Dovecot ready.
. login user minfo
. OK Logged in.
. logout
* BYE Logging out
. Logout completed.
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Pour le cas de SMTPS, la configuration d’OpenSSL se fera dans ses principaux fichiers de
configuration. Il nous suffira d’abord de modifier les lignes suivantes dans
/etc/postfix/main.cf:
smtpd_tls_security_level = may
smtpd_tls_loglevel = 1
smtpd_tls_cert_file = /etc/ssl/certs/smtpd.pem
smtpd_tls_key_file = /etc/ssl/private/smtpd.key
puis enlever le commentaire affecté à ces trois lignes dans le fichier /etc/postfix/master.cf
# etc/init.d/postfix restart
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Hello !!
.
250 2.0.0 Ok: queued as 8EF8730102C3
quit
221 2.0.0 Bye
Le but d’un firewall est d’empêcher que des programmes puissent communiquer sur le
réseau sans votre accord.
Les iptables représentent le plus célèbre firewall utilisé sous Linux. Il permet d’établir un
certain nombre de règles pour dire par quels ports on peut se connecter à votre ordinateur,
mais aussi à quels ports vous avez le droit de vous connecter. On peut aussi filtrer par IP
mais nous ne détaillerons pas cela ici.
Par exemple, si nous voulons empêcher toute connexion FTP, nous pouvons souhaiter
bloquer le port 21 (utilisé par FTP). Nous utiliserons les iptables pour mettre en place notre
firewall.
En général, la technique d’un pare feu ne consiste pas à bloquer certains ports, mais plutôt à
bloquer par défaut tous les ports et à en autoriser seulement quelques-uns.
Pour bloquer tous les ports :
Ainsi notre serveur refusera tout trafic entrant (INPUT DROP), sortant (OUTPUT DROP) ou
qui doit juste passer par lui (FORWARD DROP).
Nous allons ensuite autoriser le trafic sur l’interface de loopback locale. Ceci car le serveur a
quelquefois besoin de communiquer avec lui-même. Dans la configuration retenue ici, il faut
ouvrir uniquement les ports suivant en entrée :
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25 (SMTP) : pour que le serveur puissent recevoir les mails provenant des autres
serveurs de mails.
465 (SMTPS) : pour que les utilisateurs authentifiés puissent envoyer des mails en
mode crypté (SSL).
993 (IMAPS) : pour que les utilisateurs authentifiés puissent recevoir des mails en
mode crypté (SSL) en utilisant IMAP.
2000 (MANAGESIEVE) : pour que les utilisateurs authentifiés puissent éditer les règles
de filtrage.
Cela fait, nous allons autoriser les requêtes de type ICMP, ne serait-ce que pour pouvoir
s’assurer que notre serveur est toujours en vie, grâce à cette commande :
Ainsi, nous venons de configurer notre pare feu avant d’éviter toute intrusion indésirable
dans notre système. Ceci grâce aux iptables. Il existe en guise d’information, depuis la
version 8.04 LTS d’Ubuntu, un autre outil, aux commandes assez simples, très puissant et qui
permet de configurer un pare feu, constituant ainsi une alternative aux iptables : il
s’agit de UFW (Uncomplicated FireWall).
Cependant, avoir un firewall ne prémunit pas contre les dangers. En revanche, cela rend la
tâche particulièrement difficile aux pirates qui voudraient accéder à notre serveur.
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3.3 Gérer l’intégrité des données
Ce volet de la sécurité des serveurs mails concerne le contenu des messages. En effet
maintenant que les communications sont chiffrées et que les utilisateurs sont authentifiés
avant toute opération, il reste à s’assurer que le contenu des messages n’est pas malveillant.
Afin de centraliser toutes les opérations de filtrage de contenu, il faut mettre en place un
démon SMTP qui sera capable de recevoir un mail, d’en extraire le contenu pour analyse
puis de le renvoyer sous certaines conditions : c’est le rôle d’Amavis. Ce n’est pas un
antivirus mais un outil qui fonctionne conjointement avec Postfix pour fournir le contenu du
mail à des scanners tels que ClamAV.
L’installation d’Amavis se fait à partir de la commande suivante :
Postfix prévoit une directive spécifique pour le filtrage de contenu: content_filter. Pour
analyser le contenu avant de délivrer le message, il faut donc simplement indiquer à Postfix
le transport à utiliser pour faire cette analyse dans le fichier /etc/postfix/main.cf:
content_filter = amavis:[127.0.0.1]:10024
Ainsi, Postfix transmet le message à l’outil de transport d’Amavis sur le port 10024 de la
machine locale. Il faut maintenant configurer ce transport dans le fichier
/etc/postfix/master.cf. Cette modification peut-être simplement réalisée à l’aide de
la commande suivante :
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Cette commande a permis de modifier le fichier master.cf afin d’indiquer le routage des
messages. Le message sera maintenant analysé par Amavis puis, si le contenu n’est pas
indésirable, il sera retransmis à Postfix sur le port 10025.
Amavis est maintenant en place il suffit de redémarrer les services pour que les
modifications soient prises en compte.
# /etc/init.d/amavis restart
# /etc/init.d/postfix restart
Il existe de nombreux antivirus mais beaucoup sont distribués sous des licences
propriétaires. Dans le monde de l’Open, il existe ClamAV qui fait très bien son boulot. Pour
qu’Amavis puisse faire du filtrage antivirus, il faut donc installer ClamAV ainsi que quelques
librairies de compression (pour analyser les archives). L’installation peut se faire à partir de
la commande suivante:
# aptitude install clamav clamav-daemon gzip bzip2 unzip unrar zoo arj
ClamAV est l’antivirus qui va lire le contenu des mails puis le valider et le transmettre à
Postfix ou le rejeter. Pour que tout se passe correctement, il faut maintenant s’assurer que
l’utilisateur "clamav" fasse partie du groupe "amavis".
@bypass_virus_checks_maps=(\%bypass_virus_checks,\@bypass_virus_checks_acl,
\$bypass_virus_checks_re);
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Configuration d’Amavis dans /etc/amavis/conf.d/20-debian_defaults
$final_virus_destiny = D_BOUNCE;
# /etc/init.d/clamav-daemon restart
# /etc/init.d/amavis restart
Pour vérifier le bon fonctionnement de l’antivirus, on peut utiliser des sites prévus à cet effet
comme GFI Email Security Test. Ces sites permettent d’envoyer des mails infectés avec un
virus de test (non dangereux) vers votre serveur. En fonction des paramètres de notification
qui ont été choisi, la réception de ce mail devrait, ou non, déclencher une alerte à
l’administrateur du serveur.
Le but de Spamassassin est de filtrer le trafic des courriels pour éradiquer les courriels
reconnus comme pourriels ou courriels non sollicités.
Face à l'augmentation importante du spam, ce logiciel connaît un engouement important et
est adaptable sur de nombreux serveurs de courriels dont Sendmail, Postfix, Exim, Qmail ; il
peut être installé sur la plupart des systèmes basés sur Linux, Windows et Mac OS X.
Spamassassin est un programme écrit en Perl qui fait passer un certain nombre de tests au
message. En fonction du résultat de ces tests, il attribue un score au courriel.
Si le score dépasse un certain seuil, le courriel est alors considéré comme du Spam.
Spamassassin modifie alors le titre du message (il l'encadre par ***** SPAM *****). De plus,
Spamassassin positionne deux nouveaux en-têtes au message : X-Spam-Status et X-Spam-
Level.
Ces deux en-têtes permettent alors de créer des filtres dans votre client de messagerie pour
orienter le message (par exemple le mettre dans la corbeille).
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 61
Tous les messages doivent donc passer par Spamassassin pour être traités, avant d’arriver
dans leur dossier définitif.
Pour installer Spamassassin et des outils anti-spam :
CRON =1
# sa -update
report_safe 0
lock_method flock
# Bayes -related operations
use_bayes 1
use_bayes_rules 1
bayes_auto_learn 1
bayes_auto_expire 1
bayes_path /var/lib/amavis /.spamassassin /bayes
bayes_file_mode 0777
# External network tests
dns_available yes
skip_rbl_checks 0
use_razor2 1
use_pyzor 1
# Use URIBL (http :// www.uribl.com/about.shtml)
urirhssub URIBL_BLACK multi.uribl.com. A 2
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 62
body URIBL_BLACK eval: check_uridnsbl (’URIBL_BLACK ’)
describe URIBL_BLACK Contains an URL listed in the URIBL
blacklist
tflags URIBL_BLACK net
score URIBL_BLACK 3.0
urirhssub URIBL_GREY multi.uribl.com. A 4
body URIBL_GREY eval: check_uridnsbl (’URIBL_GREY ’)
describe URIBL_GREY Contains an URL listed in the URIBL
greylist
tflags URIBL_GREY net
score URIBL_GREY 0.25
# Use SURBL (http:// www.surbl.org/)
urirhssub URIBL_JP_SURBL multi.surbl.org. A 64
body URIBL_JP_SURBL eval: check_uridnsbl (’URIBL_JP_SURBL ’)
describe URIBL_JP_SURBL Has URI in JP at http://
www.surbl.org/lists.html
tflags URIBL_JP_SURBL net
score URIBL_JP_SURBL 3.0
# su - amavis
$ razor -admin -d --create
$ razor -admin -register
$ razor -admin -discover
# su - amavis
$ pyzor disposer
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 63
@bypass_spam_checks_maps = (\% bypass_spam_checks,\ @bypass_spam_checks_acl
,\ $bypass_spam_checks_re );
Notons qu’avec la configuration ci-dessus, les en-têtes de spam seront ajoutées sur tous les
messages, quel que soit le score obtenu. Par ailleurs, tous les messages atteignant un score
supérieur à 6.0 seront considérés comme Spam.
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Comme toujours, les modifications ne seront prises en compte qu’après un redémarrage
d’Amavis :
# /etc/init.d/amavis restart
Dovecot est conçu en favorisant toujours les aspects de sécurité. Il est activement développé
et implémente de nombreuses fonctionnalités. L’un des atouts intéressant de Dovecot est la
gestion des filtres SIEVE. SIEVE est un langage permettant de traiter les messages à leur
arrivée sur le serveur : il est par exemple possible de rediriger un message vers un dossier
particulier ou de mettre en place un répondeur automatique de vacance.
SIEVE agit donc de manière comparable à Procmail mais apporte une fonctionnalité très
intéressante: MANAGESIEVE. MANAGESIEVE est un protocole permettant de gérer les scripts
de filtrage depuis l’application de messagerie cliente : plus besoin de se connecter en SSH
pour éditer son script de filtrage !
Bien entendu, le support SIEVE est disponible uniquement si la livraison des messages est
réalisée par le LDA de Dovecot.
Configuration du plugin
protocol lda {
[...]
# sieve_global_path =
mail_plugins = [...] cmusieve
[...]
}
Pour activer la gestion des filtres SIEVE, il ne reste plus qu’à redémarrer le service :
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 65
# /etc/init.d/dovecot restart
Filtres globaux
Dovecot supporte les filtres globaux pour permettre à tous les utilisateurs de partager un
script de filtrage. Attention cependant, le script global défini par la variable
sieve_global_path ne sera exécuté uniquement s’il n’y a aucun filtre personnel pour
l’utilisateur.
Dans /etc/dovecot/dovecot.conf :
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 66
protocol lda {
[...]
sieve_global_path = /etc/dovecot/ global_script /dovecot.sieve
mail_plugins = [...] cmusieve
[...]
}
Création du répertoire :
# mkdir /etc/dovecot/global_script
# chown -R vmail:mail/etc/dovecot/global_script/
# chmod -R 770 /etc/dovecot/global_script/
# /etc/init.d/dovecot restart
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 67
Pour activer le démon managesieve, il suffit simplement de l’ajouter dans la directive
protocols du fichier /etc/dovecot/dovecot.conf :
Ainsi, notre système de messagerie est fin prêt, opérationnel avec une sécurité, nous ne
dirons pas inviolable, mais que le pirate ou hacker aura beaucoup de mal à mettre hors de
portée.
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 68
Bibliographie / Webographie
Raphaël MARICHEZ, « Sécurité des Systèmes d’informations et des Réseaux », ENST
Paris Mars 2006
Guillaume SIGUI, « Mise en place d'un système de messagerie électronique sous Linux ».
http://doc.ubuntu-fr.org/
http://www.commentcamarche.net/contents/networking/
http://trac.roundcube.net/wiki/RoundCube
http://www.howtoforge.com/howtos/linux/ubuntu
http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Sécurité_informatique
http://postfix.traduc.org/index.php
http://www.vogelweith.com/home/index.php
http://prendreuncafe.com/
http://www.linux-france.org/article/memo/dns/dns.html
http://www.alsacreations.com/tutoriels/622-Securite-firewall-iptables.html
http://www.postfix.org/
http://wiki.dovecot.org/
http://www.system-linux.eu/index.php?tag/roundcube
http://www.tbs-internet.com/
http://www.nbs-system.com/blog/howto-iptables/
Présenté et soutenu par : Papa Cheikh CISSE et Mactar Ndiaga SECK Page | 69
Conclusion
Au terme de ce mémoire, nous avons pu exploiter nos connaissances théoriques et pratiques
pour mettre en place un système de messagerie sécurisée pour une PME/PMI.
D’abord, nous avons analysé quelles motivations pourraient avoir une entreprise de la sorte
à mettre en place ce système puis quels pourraient être les risques.
Nous avons tout au long de ce travail voulu offrir au lecteur la possibilité de mettre son
propre serveur mail grâce aux différentes directives qu’on lui a présenté.
C’est ainsi que l’on a articulé notre travail autour d’abord d’une partie théorique expliquant
les outils qui ont été utilisés et comment les utiliser, ensuite d’une autre partie mettant tout
cela en pratique pour mettre en place le serveur mail. Vu les risques qu’on a bien dégagés,
on a senti obligatoire pour la PME/PMI de sécuriser tout ce système déjà mis en place. D’où
la partie sur comment sécuriser qui divise la sécurisation en trois parties essentielles.
Ce mémoire a été pour nous l’occasion d’une émulation intellectuelle dans le domaine de la
messagerie électronique. Nous avons pu apprendre à travailler en groupe mais aussi à
persévérer quelques difficultés qui se sont présentées à nous.
Cependant, la sécurité des services réseaux constitue un domaine assez large de
l’informatique qui grâce à ce mémoire nous a séduit, et qui demande encore beaucoup de
travaux de la communauté informatique.
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ANNEXES
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Récapitulatif des principales commandes SMTP
Identification à l'aide de
l'adresse IP ou du nom de
HELO (devenu EHLO) EHLO 121.12.54.75
domaine de l'ordinateur
expéditeur
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Différents codes de retour SMTP et leur signification.
214 Message d'aide [Informations sur l'utilisation d'un récepteur ou signification d'une commande
251 Utilisateur non local ; réémission vers <route-directe> (avec relais automatique)
421 <domaine> Service non disponible, canal en fermeture [Réponse à émettre sur tous les canaux
450 Action non effectuée : boîte aux lettres non disponible [Ex. : boîte aux lettres occupée]
500 Erreur de syntaxe, commande non reconnue [y compris des erreurs de type "ligne de
550 Action non effectuée : boîte-aux-lettres non disponible [Ex : boîte aux lettres non trouvée, pas
d'accès]
553 Action non effectuée : nom de boîte-aux-lettres non autorisée [Ex : erreur de syntaxe dans le
nom de boîte]
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Principales commandes POP3 et leurs descriptions :
Commande Description
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