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Deux branches dans le DPI : droit d’auteurs et propriété industrielle (protection d’un résultat
esthétique dessins et modèles industrielle, brevets d’inventions, protection d’un avantage
commercialedroit des marques).
/ ! \ Plan de cours disponible sur le site de la fac (peut être modifié en cours d’année).
Rappel historique
Le concept même de droits d’auteurs est assez ancien car on en trouve trace à l’époque
romaine dans les écrits de Cicéron. Le droit d’auteur dépend des progrès techniques et de la
possibilité de multiplier les supports. Pas de droit d’auteur avant la découverte de
l’imprimerie. Jusqu’à la révolution ce droit était accordé sous forme de privilège par le
pouvoir royal. Octroyé non pas aux auteurs eux-mêmes mais aux libraires imprimeurs. Le
droit est très souvent le résultat de l’influence de groupe de pression (lobbying). L’objectif
de ces groupes était de mettre en avant que l’imprimerie était une invention nouvelle dont
on ignore l’avancée, d’où des risques économiques. Ces risques devaient être protégés avec
un droit à l’exclusivité de l’impression de tel ou tel ouvrage. Cette situation va perdurer
durant tout l’AR, avantage : assure un contrôle efficace des publications par le pouvoir royal
jusqu’à 1777 arrêts du conseil du Roi. Depuis ces arrêts les privilèges vont être accordés aux
auteurs eux-mêmes. Avec la révolution il y a l’abolition des privilèges, dès lors cette
protection des droits d’auteur tombe. Le législateur révolutionnaire est intervenu
rapidement avec deux décrets lois fondateurs (1791 sur le droit de représentation, 1793 sur
le droit de reproduction). Le législateur révolutionnaire s’est d’abord occupé de la situation
des œuvres dramatiques (théâtre) en 1791, cette loi donne aux auteurs un droit exclusif qui
est le droit d’autoriser ou d’interdire la représentation de leur ouvrage. Ce droit dure la vie
de l’auteur et 5 ans après sa mort, ce droit est assorti d’une rémunération.
En 1793 le législateur s’intéresse aux œuvres écrites, c’est un droit exclusif des auteurs, on
peut tirer un revenu de ces droits. Le droit dure la vie de l’auteur est 10 ans après sa mort.
Après alignement du droit de représentation s’agissant de sa durée.
Dès 1844 la durée est fixée à la vie de l’auteur et 50 ans après sa mort, puis 70 ans à partir
d’une loi de 1997 (harmonisation avec la directive Durée).
Il y a une césure entre les attributs du droit d’auteur, cette césure est le fruit d’un hasard
historique. Cette césure est toujours existante à l’heure actuelle.
Cette césure entre la représentation et la reproduction est gênante au point que certains ont
proposé de la supprimer au profit d’un moyen unique (communication de l’œuvre publique).
La structure est assez particulière, le droit d’auteur est dit dualiste car il donne à son titulaire
(l’auteur) deux séries de prérogatives appartenant à des champs juridiques totalement
différents :
Prérogative profitant aux auteurs d’œuvres graphiques et plastiques, c’est le droit de suite.
Pour qu’une œuvre soit protégée certaines conditions sont nécessaires. Ces conditions ne
figurent pas dans la loi car le CPI actuel à l’art L 111-1 et s, c’est une codification à droit
constant venant d’une loi du 1er juillet 1992. Le texte fondateur est une loi du 11 mars 1957,
Il y a deux conditions.
§1 Une forme
Absence de protection des idées : dans aucun système il y a cette protection, car le fait
d’avoir une idée n’a pas de support il y a une évanescence, par ailleurs il n’y a pas de preuve
de l’idée. De plus il est admis que le progrès intellectuel suppose la libre circulation des
idées.
Cela s’applique différemment selon que l’on a affaire à l’idée elle-même (application
intangible) ou quand l’idée est incorporée dans une œuvre.
Quand le juge va être confronté a une action en contre façon, il va devoir distinguer entre la
reprise de l’idée qui est licite et la reprise du mode d’expression de l’idée qui elle est
interdite et va pouvoir donner lieu à une poursuite en contre façon.
Cour de Paris 1957, conflit entre 2 professeurs de musiques (éditeurs), il a mis en œuvre une
méthode personnalisée pour simplifier le solfège pour les enfants. Un deuxième éditeur
reprend la personnalisation des notes de musiques. N’importe qui peut faire une méthode
de solfège où les notes de musiques prennent l’aspect de personnage. Si on retrouve dans la
seconde œuvre que les notes de musiques sont personnalisées dans les mêmes traits alors
on peut déjà fonder la contre façon.
Affaire qui concerne Régine Desforges « La bicyclette bleue »/ « autant en emporte le vent »
Margaret Michel, plainte en contrefaçon, bicyclette bleue serait une contrefaçon.
CA Paris : pas de contrefaçon car le thème des deux œuvres était certes commun mais banal.
Appréciation de l’originalité de l’idée. Ccass 1é civ 4 février 1992 casse au motif que la CA
aurait du rechercher si, dans leur composition et dans leur expression (pas sur l’idée, sur son
mode), les scènes des deux ouvrages qui décrivent des rapports comparables ne comportent
pas des ressemblances. Arrêt 15 décembre 1993 CA Versailles lecture des deux ouvrages, a
mené une comparaison, d’où il ressort que les épisodes de la bicyclette bleue s’intègrent
dans une création originale. CA Paris avait apprécié l’originalité du thème/idée, il fallait
apprécié le mode d’expression.
Arrêt 1é chambre civ 13 novembre 2008 dit « Paradis » : Question d’art conceptuel et de sa
protection. Concept = idée =>problème. Un auteur avait affiché au dessus de la porte des
toilettes le mot « Paradis », cette œuvre d’art avait été reproduite par Bettina Rheims dans
une ouvrage. Est-ce une idée ou une forme, mode d’expression de l’idée ?
Ccass : le pourvoi soutenait que ça n’était qu’une idée, c à d détourner le sens d’un lieu par
une inscription en décalage. Ccass approuve la CA Paris d’avoir retenu qu’il s’agissait bien
d’une œuvre, inscription en lettre dorée…patine…porte vétuste…serrure croix…mur dont la
peinture s’écaille. CA fait ressortir que loin d’être un concept il s’agit d’une création de
forme. Ccass l’approuve, CA a fait ressortir une combinaison qui implique des choix
esthétique faisant ressortir la personnalité de l’auteur.
Distinction idée/ mode d’expression qui nécessite parfois une vraie analyse. Dans certains
cas la reprise de l’idée est fautive. Action au secours de l’auteur, non pas pour lui accorder
un droit privatif mais pour sanctionner un comportement déloyal. Lorsque la reprise a lieu
dans des circonstances telles que contraire à la morale commerciale… 1382 cciv.
Arrêt CA Paris 8 juillet 1972 concernant une chanson satyrique dont le thème était la
publicité. Un auteur était venu voir un éditeur de musique pour lui proposer sa chanson.
L’éditeur décline l’offre, mais la propose à Jacques Dutronc l’accepte et l’interprète. Quand
la chanson est sortie, l’éditeur a plaidé en réclamant la protection de l’idée et demandait la
condamnation ……………………………. ? CA condamne l’éditeur, les circonstances l’obligeaient à
ne pas révéler une idée qui lui avait été confiée lors d’une négociation contractuelle.
Non protégées par le droit d’auteur. Immatérielles. Ne sont pas protégées parce qu’elles ont
une nature particulière, à savoir qu’elles ne sont à personne car à tout le monde. En
revanche lorsque l’information est traitée, l’œuvre est l’article du journal. Info non protégée
mais son mode de traitement oui.
Celui dont le métier est de recueillir des informations, exemple du documentaliste qui doit
trouver des informations sur un personnage, il ne peut pas prétendre que c’est une œuvre,
informations qui ne sont pas le support du droit d’auteur. Il ne pourra pas s’intégrer aux
auteurs du film.
Pour les informations comme pour les idées l’action en concurrence déloyale va venir au
secours de celui qui n’est pas protégé par le droit d’auteur si le comportement du second
utilisateur est contraire à la morale commerciale.
§2 Originalité
Fait la distinction entre les œuvres qui vont être protégées par le droit d’auteur et celles qui
en sont exclues. Le problème est que les tribunaux utilisent cette notion de façon
maladroite. Se contentent d’un motif de convenance : « œuvre originale car montre la
personnalité de l’auteur », en ça se mettent à l’abri de la cassation car question de fait. Mais
n’a pas démontré en quoi l’œuvre est originale. Il est vrai qu’il est difficile de la définir.
Elle permet de protéger par le droit d’auteur des œuvres qui s’inspirent d’œuvres
antérieures. Existent alors des œuvres totalement originales et d’autres relativement
originales que le droit d’auteur appelle œuvres dérivées ou encore œuvres composites.
L.113-3 et 4
Il faut revenir aux éléments qui caractérisent une œuvre, on considère qu’elle est composée
de 3 éléments : le thème ou l’idée, la composition : le plan ou l’intrigue, l’expression : le
mode de communication choisi par l’auteur (œuvre écrite ou orale, œuvre audiovisuelle,
musicale, langue,…). L’œuvre est absolument originale lorsqu’elle l’est à la fois dans sa
composition ou dans son expression (pas d’analyse d’originalité de l’idée). A l’inverse œuvre
dérivée si seulement originale dans sa composition ou dans son expression.
Ex : œuvres dérivées originales dans leur composition, cas des anthologies, œuvre de
création accessible au droit d’auteur. Anthologie de la poésie romantique, choix d’auteurs et
choix d’œuvres. Originalité par le choix.
Les titres sont des œuvres de l’esprit, article L.112-4 (seul article faisant mention de la otion
d’originalité) : le titre, dès lors qu’il est original est protégé comme l’œuvre elle-même. Mais
le titre est nécessairement court, par sa brièveté, originalité difficile à analyser. Appréciation
question de fait, soustraite à la Ccass. JP disparate.
Ligne directrice : on peut dire qu’un titre est banal lorsqu’il fait partie du langage courant,
étant entendu que le titre doit être apprécié en lui-même et non pas par contraste avec
l’œuvre avec laquelle il sert de support. TGI Paris 8 février 1960 à propos d’un titre sketch
« Bourreau d’enfant », titre original parce qu’en opposition avec le contenu de l’œuvre. EN
matière d’appréciation du titre, titre original en lui-même et non pas en opposition avec
l’œuvre.
A l’inverse est original le titre soit parce que il s’agit d’une décision argotique créée par
l’auteur lui-même. JP sur l’expression « du rififi à Amsterdam » créée par Auguste Lebreton.
Le titre est original lorsque l’auteur a opéré entre deux mots du langage courant un
rapprochement inusité. Charlie Hebdo CA Paris 25 octobre 95 Charlie = De Gaulle, journal
satyrique. Le père noel est une ordure Trib Paris 86, rapprochement inusité entre deux
notions antinomiques.
Deuxième alinéa : Nul ne peut, même si l’œuvre est tombée dans le domaine public, utiliser
son titre pour identifier une œuvre du même genre dans des conditions créant un risque de
conflit.
Ainsi lorsque l’œuvre est tombé dans le domaine public, action en concurrence déloyale…
Apparaît qu’il y aurait deux C° : œuvre du même genre et que le double emploi du
titre entraine un risque de confusion => élément de l’action en concurrence déloyale.
JP a utilisé cet article pour sanctionner le double emploi du titre, Affaire du « Fantôme de
l’opéra Trib Paris 10 janvier 72, deux ouvrages religieux Affaire de la Bible de Jérusalem 8
juillet 86 Trib Paris. Deux œuvres du même genre, ne pose pas de problème. Mais la JP a été
confronté à un double emploi de titre dans deux œuvres qui ne sont pas du même genre, il
s’agissait d’un roman et d’un film : affaire des « liaisons dangereuses » TGI 10 novembre
1961. Titre du roman repris par Vadim pour un film n’ayant aucun rapport. Roman tombé
dans domaine public. Les œuvres ne sont pas du même genre. Le tribunal a volontairement
négligé la condition d’identité de genre pour se focaliser sur le risque de confusion. Le
double emploi du titre laisse croire au public que c’est une adaptation, Vadim attire vers son
film le public avec ce titre connu. Condamnation sur le fondement de cet article. Est
demandé à Vadim d’intégrer au titre un élément de distinction montrant au public qu’il ne
s’agit pas d’une adaptation (=> « Liaisons dangereuses 1960).
Il y a une limite dans la protection des parfums, les uns comme les autres ont en commun
qu’ils ne peuvent pas se voir octroyer un droit privatif par un autre système de droit que le
système de droit d’auteur. Les parfums ne sont pas brevetables, donc on ne peut donner un
droit privatif autre que le droit d’auteur. C’est aussi le cas pour les logiciels. Le droit des
brevets exigent pour les parfums que l’invention soit communiquée au public or les
parfumeurs veulent conserver un certain secret.
Cette exigence de publication et la protection trop courte du droit de brevet ont conduit les
parfumeurs à rechercher un droit privatif par le biais du droit d’auteur. La fragrance d’un
parfum est elle ou non une forme d’expression originale protégée par les droits d’auteurs ?
La CC l’a refusé dans un arrêt du 13 juin 2006 en disant que le parfum était un simple savoir
faire et non pas une forme d’expression protégeable par le droit d’auteur. Les juges du fond
ont résistés à la position adoptée par la CC.
La CC a du réaffirmer le 22 janvier 2009 son principe pour faire face à la résistance des juges
du fond.
Dans les œuvres protégées il y en a qui ont un statut particulier, les œuvres orales
notamment (sermon, allocution, plaidoirie…). Il y a un problème de preuve du contenu de
l’œuvre. Les œuvres orales voient leur progression limitée par l’art L122-5 qui énumère des
exceptions au droit d’auteur et certaines exceptions concernent certaines œuvres orales :
« les œuvres orales peuvent être reproduites par voie de presse ou de radio diffusion à titre
d’info d’actualité et cette reproduction peut être partielle ou intégrale », il y a deux
conditions :
+ Condition générale : on doit citer clairement le nom de l’auteur et la source
+ L’exception est justifiée par les nécessités d’informations, il y a une condition de temps qui
intervient : la publication doit intervenir dans un temps rapproché par rapport au discours
ou la plaidoirie en question avec une tolérance en raison de la périodicité de l’organe de
presse qui publie le discours (ex : Affaire PASSERON TGI 6 juillet 1972).
§3 Question du mérite
Le juge n’est pas un esthète, la question de savoir si l’œuvre est belle ou pas, si elle a
nécessité un grand effort intellectuelle ou non n’a rien à voir dans l’octroie de la protection
de la création.
Le juge sait très bien que il ne doit pas faire dépendre la protection de l’œuvre de l’effet
esthétique qu’elle a sur lui.
A fortiori quand il emploi une formule qui emploi le terme de mérite la sanction est
immédiate.
CA Lyon 27 juin 1984 protection de vidéo cassette à caractère pornographique. Sanction de
la cour d’appel car le juge précédent a jugé le mérite.
§4 La destination
Le droit d’auteur protège les formes même si celles-ci ont une destination utilitaire. Cela
vient d’un principe propre au droit français, le principe de l’art. « L’art s’exprime de la même
manière qu’il s’agisse d’une œuvre à but purement esthétique ou une œuvre ayant une
fonction utilitaire ».
Le fait que la destination de l’œuvre ne rentre pas en ligne de compte pour l’octroie de la
protection. Pour le dessin industriel il peut être protéger par la loi industriel sous la
condition de nouveauté. Les dessins et modèles peuvent bénéficier d’un cumul de
protection avec le droit d’auteur et cette loi spéciale. En revanche quand il y a un conflit sur
la nature de la création, il va plutôt se tourner sur le droit spécial car le contenu de l’œuvre
est fixé par le dépôt.
On a pu inclure dans les œuvres protégés les logiciels, ces derniers étaient à la recherche de
protection car ils sont très fréquemment copiés. Mais les logiciels sont des créations
abstraites non protégées par le brevetage dès lors on recherche la protection par les droits
d’auteurs. La JP a admis que les logiciels pouvaient être considérés comme des formes
originales, puis loi du 11 mars 1957 consacre cette position, loi de 1985 inclut les logiciels
dans l’énumération des œuvres protégés par les droits d’auteurs.
Les logiciels doivent satisfaire aux conditions générales et en particulier celle d’originalité.
Arrêt AP 7 mars 1986 PACHO, CC a définit en quoi consisté cette originalité, « sont originaux
les logiciels dont l’auteur va au-delà d’une logique mathématique et contraignante en
choisissant au contraire une structure individualisée adaptée à la question qu’il entend
résoudre. Cet arrêt insiste sur le choix du créateur du logiciel.
Mais il y a une JP déviante qui applique aux logiciels les critères de la protection industriel,
c'est-à-dire le critère de la nouveauté, le mérite ou encore de l’activité inventive dont aurait
fait preuve le créateur du logiciel. Il aurait été préférable de faire une loi spéciale pour la
protection du logiciel. D’autre part les logiciels bénéficient d’un régime particulier, la loi a
bâtie pour les logiciels à l’intérieur de la protection des droits d’auteurs un régime
dérogatoire (affaiblissement du régime général par le régime dérogatoire).
§1 L’auteur salarié
Le droit naît sur la tête de l’auteur quand bien même il serait un auteur salarié, la CC a du
intervenir à plusieurs reprises pour rappeler ce principe (influence du droit US qui contient le
principe inverse). Une partie du droit d’auteur peut être cédé à l’employeur (droits
patrimoniaux).
En cas de contrat de travail est ce que la cession des attributs patrimoniaux intervient du
seul fait de ce contrat ou est il nécessaire qu’il y ait un contrat séparé ?
Pour faciliter la situation des employeurs les tribunaux estimaient que la cession des droits
d’exploitations à l’employeur résultait ipso facto de l’existence d’un contrat de travail
(cession implicite). Ce système a été condamné par la CC 1ère chambre civile le 16 décembre
1992, réaffirmation avec les arrêts du 27 janvier 1993 et 21 octobre 1997 : « La cession des
droits d’exploitation doit faire l’objet d’une mention expresse dans le contrat de travail,
clause qui doit répondre aux exigences du droit de la propriété intellectuelle (conditions à
l’art L131-2 : chacun des droits doit faire l’objet d’une mention expresse , dans chaque droit
on doit énumérer les modes d’exploitations, la cession doit comporter obligatoirement une
rémunération proportionnelle).
Ce principe est assez peu appliqué en pratique malheureusement. En droit d’auteur on est
en présence de deux opérateurs éco de poids différents, les auteurs (individualistes et peu
organisés) et les employeurs/exploitants/producteurs (en position de force et très bien
organisé).
Le droit naît bien sur la tête du créateur mais comment vas t on appliquer ce droit alors
qu’on ne connaît pas la personne de l’auteur.
Art L113-6 du CPI, puisque l’identité de l’auteur est inconnu, le droit d’auteur dans toutes
ces prérogatives va être exercé par un tiers qui sera considéré par la loi comme le
mandataire de l’auteur. La loi le désigne sous le nom d’éditeur ou publicateur originaire.
En droit d’auteur éditer et publier ne sont pas synonymes, en droit d’auteur éditer signifie
multiplier les exemplaires alors que publier c’est rendre accessible au publique. En droit
d’auteur la représentation est un mode de publication. Le législateur a voulu couvrir toutes
les hypothèses.
L’hypothèse est celle d’un auteur versatile qui va changer d’éditeur ou publicateur à chaque
fois qu’il communique une œuvre au public. Le mandataire est non pas attaché à la
personne mais à l’œuvre. Le mandataire exerce toutes les prérogatives de l’auteur y compris
celles morales.
Disposition particulière s’agissant du calcul de la durée de protection du droit d’auteur : le
calcul des 70 ans va s’opérer à partir de la publication/communication/édition.
Ce régime spécifique peut cesser à tout moment dès que l’auteur révèle son identité, à
partir de ce moment on retombe dans le régime de droit commun.
Seul l’auteur lui-même peut décider du moment où il va révéler son identité, l’éditeur n’a
pas le droit de la révéler.
Elles font partie des œuvres plurales : où plusieurs personnes ont participés directement ou
indirectement à la création d’une œuvre.
Ex : Œuvres dérivés ou composites
Dans les œuvres de collabo plusieurs auteurs ont mis en même temps leur travail en
commun pour aboutir à une œuvre d’inspiration commune.
Il y a 2 conceptions :
-Conception extensive
Quand on veut parler des auteurs des œuvres de collaboration on les qualifie de co-auteur.
A/ Régime général
Art L113-3 CPI : régime d’indivision, l’œuvre de collabo est la propriété commune des co-
auteurs. Mais ce n’est pas l’indivision de droit commun. Régime particulier organisé par le
CPI, toutes les décisions obéissent à la règle de l’unanimité. Le tribunal peut prendre toutes
mesures appropriées pour sortir d’éventuels difficultés entre les auteurs. On utilise
notamment le système de l’abus de droit.
Cela ne concerne pas les actions en justice pour la défense de l’œuvre, ici il faut être prudent
car il y a une nuance. Les actions en contre façon pour les œuvres en collaboration pour la
défense du droit patrimonial peuvent être exercée par un seul co-auteur mais il doit
auparavant mis en cause les autres co-auteurs. CC 1ère 10 mai 1995 et chambre crim 19
septembre 2000. Il faut qu’il avertisse les autres co-auteurs pour qu’ils puissent le rejoindre.
L’action pour défendre le droit morale : un co-auteur peut agir seul quand bien même il
n’aurait pas mis en cause les autres, car c’est une atteinte au droit de la personnalité. Ce co-
auteur souffre alors seul. Si au décès de l’auteur, il y a plusieurs héritiers, un seul de ces
héritiers peut agir seul (Cour de Paris 19 décembre 2008).
Les différents coauteurs peuvent mourir à des ages différents, par faveur pour les auteurs la
durée des 70 ans se calcule à partir du décès du dernier coauteur.
La personne doit prouver qu’elle à réaliser une œuvre et que celle-ci soit originale. Cela
donne aux personnes ci-dessus une certaine force (grâce au générique, contrat etc.). La
présomption est simple cela dit. Une personne nommée dans le générique par ex comme
réalisateur peut voir sa qualité d’auteur remise en cause, procédure devant les tribunaux
par une personne intéressée.
Des personnes qui ne sont pas coauteurs peuvent essayer d’établir qu’ils ont fait un travail
d’auteur pour une œuvre déterminée, c’est assez souvent le directeur de photographie
même si leurs actions ont souvent été rejetées car les tribunaux considèrent que les choix de
l’opérateur photo ne sont pas ses choix mais ceux du réalisateur.
-Droits moraux : Art L121-5 fait une distinction, dans la vie d’une œuvre AV il y a deux
périodes, une de réalisation de l’œuvre et une d’exploitation. Ces deux périodes étant
séparée par une procédure d’achèvement. Cet art à son dernier alinéa dispose que le droit
moral ne peut être exercé que sur l’œuvre achevée. Une fois que l’œuvre est fixée par la
procédure d’achèvement les coauteurs peuvent interdire que cette version soit modifiée
sans leur accord. Mais avant l’achèvement les coauteurs jouissent du droit moral mais ils ne
peuvent pas l’exercer.
Le coauteur peut quitter l’entreprise commune en laissant à la disposition de l’équipe la
partie de l’œuvre qui a déjà été réalisé. Ou il reste sans contester, il retrouvera après
l’achèvement de l’œuvre l’exercice du droit dont il a été privé pendant la période de
réalisation.
Après l’achèvement le film est définitivement fixé, la version ne peut jamais être changée.
Procédure d’achèvement= accord entre le réalisateur ou éventuellement les coauteurs et le
producteur sur la version définitive (art L121-5 du CPI).
Toute modification ultérieure ne peut avoir lieu du fait d’une des parties, il faut un nouvel
accord.
-Droits patrimoniaux : art L132-24 CPI. Ces arts concernent les contrats d’exploitation des
droits d’auteurs. Chaque auteur signe avec le producteur un contrat appelé contrat de
production audio-visuelle. Par le seul effet de ce contrat il y a cession au producteur des
droits d’exploitation de l’œuvre.
Cet art ne concerne pas l’auteur de l’œuvre musicale, la plupart des musiciens sont
membres de la SACEM qui est une société de gestion collective qui s’occupe en particulier de
percevoir les droits d’auteurs pour ses adhérents et de les redistribuer ensuite. En adhérant
à la SACEM ils apportent leur répertoire qui est composé des œuvres déjà composées mais
aussi de leurs œuvres futures. Le musicien ne peut pas céder ses droits aux producteurs
aussi s’il a cédé ses droits à la SACEM.
Il s’agit exclusivement d’une cession du droit d’exploitation audiovisuelle, on cède au
producteur que ce qui est nécessaire pour qu’il exerce sa fonction de producteur (que les
droits d’exploitation audiovisuelle). Cela ne concerne pas les droits graphiques qui sont
réservés aux auteurs, de même pour les droits théâtraux.
Il s’agit d’une cession des droits d’exploitation et non une cession des revenus. Cette cession
doit être assortie d’une rémunération professionnelle. Le législateur écarte la rémunération
forfaitaire, il a voulu associer les auteurs au succès de leurs œuvres. La rémunération se fait
donc en pourcentage, mais sur quelle assiette s’applique ce pourcentage ?
Avant la loi de 1985 il y avait un conflit s’agissant de cette assiette. Il y a deux moyens de
calculer cette rémunération : les producteurs préféraient la recette nette part producteur (la
part de la recette qui va revenir au producteur quand tous les frais d’exploitation ont été
payés, mais les auteurs préfèrent la recette salle (solution retenue par le législateur) qui est
l’addition du prix de tous les billets vendues aux spectateursArt L132-24.
Les personnes morales ne peuvent pas être reconnues comme auteur car elles sont inaptes à
la création. Mais il y a un cas où la personne morale est reconnue comme auteur, il s’agit des
œuvres collectives (art L113-5). Les personnes qui participent à une œuvre collective ne sont
pas des coauteurs mais des contributeurs/participants.
C’est une notion particulière au droit français, car en dehors du droit français seul le droit
néerlandais reconnaît cette notion. Cette notion permet d’attribuer la qualité d’auteur à
titre originaire à une personne morale.
Le législateur a pensé au dictionnaire ou aux encyclopédies en créant cette œuvre, à partir
de cet exemple en 1957 le législateur va raisonner sur les œuvres collectives. A l’origine de
l’œuvre il y a un initiateur (personne morale), cette PM est en général un éditeur qui va
prendre l’initiative de la création de l’œuvre. Il va choisir les différents contributeurs qu’on
pourrait assimiler à des « sous-traitants ».
Au cours de l’élaboration il va réunir les contributeurs et faire des aménagements, une fois
le travail terminé l’éditeur va publier l’œuvre sous son nom.
Dans cette œuvre il y a des auteurs des différentes rubriques, chaque auteur dispos d’un
droit d’auteur sur sa contribution.
Le droit sur l’ensemble de l’œuvre appartient à la PM, cette dernière est considérée comme
l’auteur de l’œuvre et bénéficie de tous les droits découlant de cette qualité.
La question se pose le plus souvent pour des œuvres qui sont élaborées par les salariés dans
des bureaux de style/d’étude. En général il s’agit de modèle. L’employeur essaye de faire
juger que l’œuvre est une œuvre collective.
Dans une 1ère étape la JP a toujours refusé de donner à ce type de création le caractère
d’œuvre collective, elle estimait que la qualité d’œuvre collective ne devait être attribuée à
une œuvre que de façon résiduelle (faut d’abord rechercher si l’œuvre répond aux
conditions de l’œuvre de collaboration). Position des années 80 (CC 6 novembre 1979 pour
les modèles de sac…). Ces modèles sont souvent contrefaits, le plus souvent le contrat de
travail des salariés ne contient pas de clause de cession à l’employeur donc ce dernier n’est
pas considéré comme titulaire du droit d’exploitation. Il ne peut agir en contre façon. Dès
lors les personnes qui font des contrefaçons peuvent copier les modèles.
§1 Droit de divulgation
Divulguer c’est porter une œuvre à la connaissance du public quelque soit le moyen de
communication utilisé. Tout mode de communication de l’œuvre au public est considéré
comme une divulgation.
+ Gouverne l’exercice des droits patrimoniaux : l’auteur décide aussi de la forme que
prendra la communication. Par exemple il va décider si son œuvre oral peut être édité, mais
aussi si son œuvre écrite en français peut être traduite dans une langue étrangère…
En fonction de son droit de divulgation il va décider du nombre d’exemplaire et décider aussi
d’éventuelles rééditions.
Cette possibilité d’être exercé à chaque mode d’exploitation fait difficulté aujourd’hui, la
majorité de la doctrine soutient que le droit de divulgation s’épuise par le 1èr usage. Ce droit
de divulgation va donner lieu à des difficultés d’application, notamment quand l’auteur est
engagé dans un contrat de commande.
-Conflit entre droit de divulgation et droit de propriété : par exemple un auteur va vendre un
tableau à un client, le client peut il communiquer ce tableau au publique et peut il tirer des
revenus de ce tableau ?
Art L111-3 CPI : principe de l’indépendance du droit d’auteur par rapport au support
matériel. Cela signifie qu’il y a une distinction fondamentale entre le droit de l’auteur et le
droit du propriétaire du support. En raison de cet article la réponse à la question est
négative, la propriété du tableau n’a un droit que sur le support. Malgré la vente du support
tous les droits d’auteurs restent sur la tête de l’auteur.
Le droit de divulgation est très fort car il prive le propriétaire du support du fructus.
CC 29 novembre 2005 sur une donation d’une étude qu’a fait un peintre pour préparer des
décors de théâtre. CC a jugé que la donation de l’œuvre n’emportait pas divulgation au
public mais seulement pour l’acquéreur.
Le droit de divulgation est très fort car il paralyse les règles normales du transfert de
propriété.
Des fois le commanditaire n’exécute pas ses obligations contractuelles, on peut avoir le droit
à l’exécution forcée.
CC 16 mars 1983, concernant un sculpteur se nommant DUBUFFET. Il était bénéficiaire d’une
commande pour une sculpture nommée le salon d’été. Cette sculpture était destinée à
ornée le siège social de la société. Il était prévu que le commanditaire se chargeait de
l’exécution matérielle de la structure. Or le commanditaire n’exécute pas comme promis la
sculpture en question. La divulgation dépend de l’exécution matérielle du commanditaire,
dès lors la non exécution du commanditaire faisait obstacle à la divulgation de l’œuvre.
DUBUFFET obtient gain de cause, le commanditaire est condamné à réaliser la structure sous
astreinte.
Lorsque la divulgation de l’œuvre d’un auteur dépend de l’obligation d’un tiers. Si le tiers ne
respecte pas son obligation il fait obstacle à la divulgation de l’œuvre de l’auteur.
§2 Droit à la paternité
Art L121-1 CPI : droit au respect du nom et de la qualité d’auteur. L’auteur peut exiger que
l’œuvre soit diffusée au public sous son nom.
Dans les œuvres publicitaires il est extrêmement rare que dans un visuel on trouve le nom
du photographe ou du graphiste qui a créé l’affiche. Normalement c’est une atteinte au droit
de paternité.
On a 2 opérateurs de poids économiques différents, à savoir le producteur/publicitaire qui a
un poids important et le créateur qui a un poids moindre (menace de licenciement ou de
suppression des contrats).
Facette positive : droit pour l’auteur d’exiger que son nom figure sur l’œuvre
Facette négative : droit d’exiger que l’œuvre soit publiée comme anonyme/pseudonyme.
Le problème essentiel de ce droit est l’existence des contrats portant sur la paternité d’une
œuvre. Le droit à la paternité est incessible. La pratique connaît des conventions portant sur
ce droit, presque exclusivement dans le domaine de l’édition. On appelle cela des contrats
de « nègres » : un auteur s’engage a écrire pour le compte de l’éditeur un ouvrage publié
sous le nom d’un tiers. Il y a certains auteurs qui sont récalcitrants.
Ex 1 : Affaire MONPESAT CA de Paris 10 juin 1986, souvenirs de m. SEGAL qui raconte ses
aventures, mises en forme par monsieur de MONPESAT. Œuvre qui à un grand succès, mais
monsieur MONPESAT est mécontent de ce qu’il a touché d’où sa réclamation.
Ex 2 : CA 1er juillet 1989 BRAGAMCE, ouvrage publié sous le nom de Michel « De Grèce »
mais écrit par BRAGAMCE. Livre qui a du succès.
Dans ces deux affaires la CA de Paris n’a pas annulée les conventions portant sur le droit à la
paternité. La CA dit qu’il s’agit d’œuvres de collaboration entre les deux auteurs. Ce sont des
arrêts en contravention avec les PGD du droit d’auteur : les idées et les infos ne sont pas
protégés par les droits d’auteur or ici ils sont protégés. Pas de pourvoi en cassation dans ces
deux affaires car il y a eu des transactions entre les auteurs.
§3 Droit au respect
Art L121-1.
Droit pour l’auteur d’exiger que sont œuvre ne soit pas modifié sans son consentement.
Cette question ne se pose que quand l’œuvre a été divulguée au public.
Ex : Ajout d’une musique à un film muet, exemple du Kid (Charlie Chaplin) CA de Paris 29
avril 1959.
Ex 2 : Affaire Huston, film Asphalte Jungle: affaire de colorisation d’un film en N&B sans
l’autorisation de l’auteur. Il s’agit d’une œuvre américaine, aux USA le producteur est
considéré comme l’auteur unique du film. Application de la loi française à une œuvre
américaine, la CC a jugée que les lois sur le droit d’auteur était des lois d’applications
immédiates d’où la mise en l’écart du droit américain en France, par conséquent
condamnation de la chaîne TV qui a colorisé.
Dans le contrat d’édition art L132-11 : aucune modification ne peut être apportée à l’œuvre
par l’éditeur sans l’autorisation écrite de l’auteur. Autorisation écrite donnée au coup par
coup et non de manière générale car ce serait une cession/renonciation au droit moral.
En matière de contrats de représentation c’est l’art L132-22 : l’œuvre doit être représentée
conformément aux usages de la profession. Il ne peut pas y avoir de chahut dans la salle de
spectacle, il faut s’assurer que les conditions de calme soient respectées.
+ Le droit au respect et l’adaptation de l’œuvre : les choses sont compliquées car il faut
concilier le droit moral avec la liberté reconnue à l’adaptateur. A partir de quel moment on
quitte le terrain de la liberté nécessaire de l’auteur pour entre dans celui de la violation.
Pour essayer de guider les juges dans leur appréciation de la violation, la CC est intervenu le
22 novembre 1966 dans une affaire appelée le dialogue des Carmélites. Il est rare que la CC
donne des directives aux juges du fond, la CC dit que pour juger de la fidélité d’une
adaptation les juges du fond doivent rechercher si l’œuvre seconde à respecter l’esprit, le
caractère et la substance de l’œuvre originale. Il y a violation lorsqu’il dénature l’œuvre
adaptée, soit il modifie l’esprit de l’œuvre ou s’il modifie les caractères des personnages.
CC 12 juin 2001, adaptation au cinéma du Petit Prince, les héritiers de St Exupéry on estimait
que l’adaptation au ciné dénaturait l’œuvre. CC : « l’adaptation au ciné d’un livre implique
une certaine liberté pour l’adaptateur, il n’y a pas violation du droit au respect dès lors que
l’œuvre adaptée respectait l’esprit de l’œuvre préexistante. Et que bien que comportant un
apport personnel de l’adaptateur elle reproduisait fidèlement l’intrigue et le caractère du
personnage principal.
Est-ce que le propriétaire du support matériel d’une œuvre peut la détruire ? En modifier
l’aspect extérieur ou la laisser se dégrader ?
Question posée dans une affaire concernant le peintre Bernard Buffet : il avait peint un
réfrigérateur, ce dernier a été vendu aux enchères au profit d’une œuvre caritative.
L’acquéreur du réfrigérateur avait découpé chacun des panneaux du réfrigérateur et les a
vendu séparément. Protestation de l’auteur au nom du droit au respect, atteinte au respect
de l’œuvre. CC lui donne raison le 6 juillet 1965 : rejet du pourvoi en disant que le droit
moral appartenant à l’auteur lui donne la faculté de veiller après la divulgation à ce que son
œuvre ne soit ni dénaturé ni mutilée.
Affaire VASARELY de la cour de Versailles (28 janvier 1999) : le peintre avait peint 31
panneaux destinés à orner la salle à manger de la direction. Des panneaux ont disparus, on a
dissocier ce que l’auteur considérait être un ensemble. Les tribunaux lui donne raison sur
l’atteinte au droit moral et au droit au respect.
Le droit au respect de l’auteur est plus fort que le droit de propriété et paralyse l’abusus.
- Limite pour un type d’œuvres : à caractère utilitaire et que celle-ci est une œuvre
architecturale. Deux arrêts de la CC éloignés dans le temps, 7 janvier 1992 et 11 juin
2009. Lorsque l’œuvre a un aspect utilitaire le propriétaire a le droit d’apporter des
modifications justifiées par des besoins nouveaux sous réserve d’une autorisation de
l’autorité judiciaire sur leurs importances et sur les circonstances qui l’ont conduit à y
procéder.
§4 Droit de retrait/repentir
Art L121-4.
On va rencontrer la force obligatoire des contrats.
On part dans l’hypothèse ou l’auteur a conclut avec un tiers un contrat d’exploitation. LE
droit de retrait permet de revenir pour retirer l’œuvre de la circulation soit pour la retirer
dans le but de la modifier et de l’exploiter à nouveau (repentir).
Précaution du législateur contre l’exercice à la légère de ces droits et pour tenir compte des
intérêts de l’exploitant. Ce sont des précautions de nature financières.
- Le droit de retrait/repentir ne peut être exercé que pour des raisons artistiques ou
esthétiques (CC 14 mai 1991 : retrait/repentir pour des raisons financières rejeté).
A la mort de l’auteur le droit moral se transforme par les faits de la morte de l’auteur. Du
vivant de ce dernier est un droit égoïste.
Droit n’est pas fait pour satisfaire les intérêts de l’auteur lui-même.
Don qui doit être exercé dans l’intérêt d’un tiers). Il faut organiser un contrôle sur l’exercice
du droit moral.
Prérogatives du droit moral sont pepertuelles sauf a le droit de retrait et de repentir.
Art L121-12 traitent des héritiers pour le droit au respect et d’un ordre au droit de
divulgation. On trouve les descendants au premier rang, la dévolution n’est pas bloquée à la
1ère génération.
Puis cet article désigne le conjoint : il ne faut pas de remariage après le décès de l’auteur.
Pour droit de divulgation, en l’absence d’enfant transfère de droit au conjoint s’il ne se
remarie pas.
Puis il y a les héritiers autres que les descendants (père et mère, frères et sœurs) : s’ils ont
accepter le reste de la succession. Pour les descendants la condition n’existe pas.
Dans le 3ème ordre il faut qu’ils aient recueillis tout.
- Organismes ne peuvent agir que en cas de déserrance. TGI de Paris du 5 mars 1997.
- Organismes peuvent agir dans certains cas (affaire des liaisons dangereuse et CA de
Paris 14 juin 1972 affaire Le bossu) la JP a dénié le droit d’agir en justice pour la
défense du droit moral. L’argument est que la défense du droit au respect dans une
affaire particulier mettant en cause le droit au respect d’un auteur n’est pas la
défense d’un intérêt pro. Or il résulte de la loi (art L331-1 indice 2 CPI) que les
associations n’ont vocation que pour agir pour la défense des intérêts de la
profession. Cette attitude des tribunaux s’est modifiée dans l’affaire de la suite des
Misérables (CA de Paris du 31 mai 2004 et CC 1ère civile du 30 janvier 2007), la société
des gens de lettre est intervenue au côté de Pierre Hugo pour défendre les intérêts
des auteurs. Son intervention a été jugée recevable par la CA de paris et la CC : elle
n’exerçait pas le droit moral à titre personnel mais entendait protester contre la
pratique des suites d’ouvrages romanesques susceptible d’avoir des répercussions
sur les intérêts de ses membres.
§2 Droit fonction
Qu’est ce que prévoit cet article pour le contrôle de la divulgation ? En cas d’abus de droit
dans l’usage ou le non usage du droit de divulgation (ou d’exploitation) les tribunaux
peuvent prendre toutes mesures appropriées. Ils peuvent être saisis notamment par le
ministre de la culture.
Dès lors qui peut agir ? Et il faut définir la notion d’abus de droit.
On sait que le ministre de la culture peut agir, il a agit notamment dans l’affaire du peintre
FOUJITA (CA de Versailles 3 mars 1987 et CC 28 février 1989), affaire pendante au vote de la
loi de 2005. Pendant la discussion de la loi le ministre Jack Lang était au courant de cette
affaire et du fait qu’il devait prendre partie. Des éditeurs de livre d’art voulaient publier un
ouvrage de référence pour les œuvres de FOUJITA dont la veuve s’opposait à la publication
de cet ouvrage de toutes ses forces. Il n’était pas question à proprement parler du droit de
divulgation. Il était d’avantage question de divulgation sur un autre mode ou tout
simplement de droit d’exploitation. Jack Lang à l’initiative de la modification de la loi de
1957 a inclus dans la loi de 1985 l’abus notoire du droit d’exploitation.
La JP donne des ex de personnes pouvant agir : l’éditeur de l’auteur défunt peut agir (affaire
MONTHERLANT : édition des correspondances de Montherlant Tribunal de Paris 1982,
affaire Antonin Artaud cour de paris décembre 1997 rejet par CC le 24 octobre 2000).
Les autres héritiers peuvent agir (13 septembre 1979 : œuvres de Marguerite Duras).
Est aussi admis à agir un des co-titulaires du droit de divulgation (CC 3 novembre 2004
s’agissant des papiers d’un explorateur).
B) Conditions de l’action
Définition selon langage courant de l’abus notoire : abus dont l’existence ne suppose aucune
discussion. Il y a dans les arrêts précités, il y a abus notoire quand le titulaire du droit de
divulgation viole une volonté certaine et délibérée de l’auteur soit dans un sens soit dans
l’autre.
Dans les arrêts FOUJITA et Antonin Artaud, les tribunaux analysent la volonté des auteurs,
ils voulaient un grand rayonnement et donc voulait la publication. La personne qui
s’opposait à la publication était coupable d’abus notoire.
Artaud a signé un contrat d’édition pour ses œuvres complètes, à sa mort la question se
pose pour le droit du cocontractant et de ses héritiers. Un des petits enfants s’est opposée à
la communication des œuvres complètes.
Quand l’auteur n’a pas pris position, ou quand il a tout le temps changer d’avis s’agissant de
la publication de ses œuvres de son vivant et qu’il décède, on ne peut pas présumé qu’il ait
accepté ou non.
Le TGI analyse la volonté de MONTHERLAND : il a toujours changé d’avis sur la publication de
sa correspondance. Dès lors il n’y a pas d’abus notoire. Même chose pour l’explorateur,
s’agit de la publication de papier d’explorateur : aucune volonté de publier de prime abord.
Corollaire : droit d’adaptation et droit de traduction. Ces droits sont en général cédés en
même temps que le droit de reproduction.
Le tiers doit demander l’autorisation de l’auteur à chaque reproduction et lui verser une
redevance. En droit français les redevances versées aux auteurs s’appellent des droits
d’auteurs.
Le terme de copyright ou royalties n’existe pas en droit français.
Toute initiative prise par n’importe qui pour mettre l’œuvre à la disposition des autres sous
forme de support est considérée comme une reproduction. L’intérêt c’est qu’il y a des
exceptions nombreuses. Ce sont ces exceptions qui posent problème.
a- Principe général
Les exceptions figurent à l'article L 122-5, il contient de nombreuses exceptions qui
concernent le droit de reproduction, le droit de représentation ou les deux.
Toutes les exceptions sont soumises à un principe général qui est celui de l'interprétation
restrictive, pour bénéficier de l'exception il faut se placer exactement dans la circonstance et
les conditions d'application visées par le texte.
Elles doivent également satisfaire le test en 3 étapes, même si l'exception est prévue par un
texte, le tribunal doit vérifier que le cas particulier l'exception dont se prévaut est conforme
à trois conditions que l'on retrouve dans la directive droit d'auteur dans la société de
l'information, d'abord les exceptions doivent être limitées à certains cas spéciaux, ensuite
l'exception ne doit pas porter atteinte à l'exploitation normale de l'œuvre protégée, enfin
l'exception ne doit pas causer un préjudice injustifié aux ayant droits.
Art. L 122-5 2ème, lorsque l'œuvre a été divulguée l'auteur ne peut interdire les copies ou
reproduction strictement réservées à l'usage privée du copiste et non destinée à une
utilisation collective.
Pour rentre dans le cadre de l'exception, il faut réunir trois conditions cumulatives:
- La copie doit être réalisée par le copiste lui-même
- Elle doit être réservée à son usage privé
- Elle ne doit pas être utilisée de manière collective
En 1985, les producteurs de disque et de films ont mis en avant que la copie privée était
devenue un nouveau mode d'exploitation. Le législateur a instauré la rémunération pour
copie privée qui est une taxe qui assise sur le support d'enregistrement vierge et rémunérant
les artistes, producteurs ou éditeurs, elle est payée par le fabricant ou l'importateur au
forfait.
Tout internaute qui veut copier une œuvre par un système Peer to Peer met à disposition
ses propres fichiers, si on analyse ce système celui qui se raccorde au système reproduit à
destination du public les œuvres qui figurent dans ces fichiers et ce sans autorisation. Celui
qui va chercher un fichier va profiter de la contrefaçon en connaissance de cause est un
receleur de contrefaçon. La contrefaçon est punie de 4 ans d'emprisonnement et de 400
000€ d'amende, face à ce phénomène les tribunaux ont intenté des poursuites au hasard ce
qui a entrainé une application anarchique et injuste de la loi due au hasard, une
inadéquation de la réponse pénale et l'incompréhension du corps social.
Dans la loi DADVSI, il était prévu de responsabiliser les auteurs de logiciels Peer to Peer (L
335-1-3), le législateur a essayé un système de riposte graduée censuré par le Conseil
Constitutionnel (DC 27 juillet 2006).
La loi du 12 juin 2009 s'est engagé dans un nouveau système de riposte graduée diligentée
par une autorité administrative HADOPI, qui est censuré de nouveau par le Conseil
Constitutionnel (DC 10 juin 2009) en raison du fait qu'une sanction pénale ne peut être
prononcée par une autorité administrative. Cette loi a été réexaminée le 28 octobre 2009,
relative à la protection pénale de la PLA sur internet (HADOPI 2).
Cette loi est d'application immédiate et se concentre sur le FAI et le titulaire de l'accès qui
est considéré comme gardien de la connexion, elle met en place le système de riposte
graduée et la mission d'HADOPI est d'adresser des avertissements aux abonnés pour leur
signaler qu'ils ont réalisés des copies non autorisées. La suspension de l'accès ne peut pas
être prononcée par l'HADOPI et doit être prononcée par une autorité pénale.
§3 Le droit de représentation.
1- Principe
Représenter une œuvre (L122-2) c'est communiquer l'œuvre directement au public sans
l'intermédiaire de support matériel, par tout type de moyen ou méthode.
câblodistribution dans son hôtel, il doit payer une redevance (CA Paris 18 septembre 1974,
Hôtel Hilton).
1ère Civ. 6 avril 1994, arrêt CNN, a partir de cet arrêt la Cour de Cassation estime que
l'ensemble des clients d'un hôtel bien que chacun occupe à titre privée une chambre
individuelle constitue un public auquel la direction de l'établissement transmet des
programmes de télévision pour les besoins de son commerce exerçant ainsi une initiative
donnant prise au droit de représentation, cf. CJCE 7 décembre 2006, Hôtel Raphael.
Pour être dans le cadre de l'exception, il faut que la représentation soit gratuite, privée et
réalisée dans le cercle de famille.
Un cercle de famille ce n'est pas une réunion de personne due au hasard, une réunion de
personne liée par une communauté d'intérêts. Un cercle de famille est une réunion de
personnes liées par un lien de parenté ou d'alliance ou par des liens d'amitié. C'est une
exception au droit de représentation et pas au droit de reproduction.
§4 Le droit de suite
1- Physionomie générale
Le droit de suite à été crée par une loi du 20 mai 1920, et a été repris à l'article L.122-8. En
1920, il a été crée pour répondre à un besoin à savoir que les auteurs d'œuvres graphiques
et plastiques ont peu d'occasions d'exercer les prérogatives classiques du droit d'auteur tant
pour la reproduction que la représentation. De plus l'auteur d'une œuvre graphique et
plastique est entièrement liée à la vente du support matériel or on constate que certaines
œuvres qui ont été vendues peu chères vont atteindre une grande valeur.
C'est pourquoi en 1920, le droit de suite a été crée au bénéfice des auteurs d'œuvres
graphiques et plastiques, le législateur a assorti ce droit d'une condition d'incessibilité de son
droit de suite qui ne peut être l'objet d'un legs.
2- Régime
Le marché de l'art a été hostile au droit de suite car il a longtemps été une particularité
française. La directive du 27 septembre 2001 a étendu à tous les états membres le droit de
suite, la transposition a modifié le fonctionnement du droit de suite.
Le champ d'application a été élargie quant aux œuvres, en principe les œuvres graphiques et
plastiques sont en un exemplaire, et la directive l'a étendue aux œuvre à originaux multiples
(photographie 15, lithographie 45, bronze 9) et la loi s'applique aux exemplaires en quantité
multiple exécuté par l'artiste lui même ou sous sa responsabilité et ca exclut les originaux
multiples après la mort de l'auteur.
Le champ d'application a été élargie quant aux ventes, avant le droit s'appliquait aux ventes
aux enchères publiques ou par l'intermédiaire d'un commerçant ce qui nécessitait un décret
d'application qui n'a jamais été pris, la responsabilité de l'état a été engagée (CE 9 avril 1993)
et le droit de suite ne s'appliquait qu'aux ventes aux enchères publiques.
Le droit de suite s'applique à toute vente après une première cession faire par l'auteur ou
ses ayant droits à conditions qu'intervienne en temps que vendeur, acheteur ou
intermédiaire un professionnel du marché de l'art.
Le droit de suite se calcule en pourcentage du prix de vente qui va revenir à l'auteur ou ses
ayant droits (avant la directive 3% à partir de 750€), le versement du droit de suite est à la
charge du vendeur et l'exercice du droit de suite est subordonné à une déclaration
d'intention de l'auteur ou de ses ayants droits (ADAGP: association des auteurs d'œuvres
graphiques et plastiques).
La directive fixe un taux dégressif, pour les œuvres les moins chères jusqu'à 50000€ (4%),
entre 50 000 et 200 000€ (3%), entre 200 000 et 350 000€ (1%), entre 350 000 et 500 000
(0,5%) et 0,25% pour les œuvres dont le prix excède 500 000€ et plafonné à 12500€.
A) Droit d’exploitation
-Durée du droit : vie de l’auteur + 70 ans. Pour certaines œuvres on ne compte pas à partir
du décès de l’auteur.
-Titulaire du droit : art L123-1 ayants droit de l’auteur et les cessionnaires de l’auteur et ses
cessionnaires.
CS a un usufruit spécial sur le droit d’exploitation à condition qu’il ne soit ni divorcé ni
séparé, et qu’il ne se soit pas remarié après le décès de l’auteur.
2) Œuvres posthumes
Art L123-4
Si l’œuvre posthume est publiée pendant la durée du monopole, les titulaires seront les
ayants droits. La durée de protection sera le temps restant entre la date de publication et la
chute de l’œuvre dans le domaine public.
B) droit de suite
C’est un droit incessible même après le décès de l’auteur (pas de legs). Transfert par
dévolution légale seulement.
Avant la loi de 1957 les contrats d’exploitation du droit d’auteur n’étaient soumis à aucune
règle particulière. Le législateur s’est rendu compte qu’en matière de droits d’auteurs les
contractants étaient de poids éco différents. L’auteur était peu au courant des subtilités
juridiques.
§1 Conclusion du contrat
A) Conditions de forme
+ Exigence d’un écrit (art L131-2). Tous les contrats doivent être constatés par écrit, il s’agit
donc d’une règle de preuve et non de forme. Les contrats d’exploitation du droit d’auteur ne
peuvent qu’être prouvé par écrit (contrat de cession du droit d’adaptation audiovisuelle art
L131-3, contrat d’édition, contrat de représentation, contrat de production). En 1985 la
pratique était que le droit d’adaptation audio visuelle était cédé en même temps que le droit
d’édition, les auteurs ne faisaient pas attention à ce qu’ils signaient. La cession du droit
d’adaptation audio visuelle doit être faites dans un contrat séparé de celui d’édition. Cette
disposition qui exige un écrit est dérogatoire au droit commun de la preuve, l’interprétation
sera restrictive (seuls la preuve des contrats visés par le texte doit être visée par écrit). Ces
contrats sont des contrats mixtes car ils unissent un auteur (non commerçant) avec un
exploitant qui lui est commerçant. La personne privée a la liberté de la preuve contre le
commerçant dès lors.
B) Conditions de fond
Art L131-1 : interdiction de la cession globale des œuvres futures. On veut protéger l’auteur
contre la tentation qu’il aurait de céder une fois pour toute à un seul exploitant la totalité de
sa production future. Interprétation délicate, car il est fréquent que l’auteur cède des
œuvres qui ne sont pas encore réalisées. La doctrine a présentée plusieurs interprétations
de cette cession.
Interprétation exégétique : la prohibition de cet art s’applique dès lors que la cession porte
sur toutes les œuvres à venir de l’auteur et sur tous les droits sur ces œuvres.
L’interprétation doit être rejetée car elle donne peu d’impact à cet article.
L’interprétation extensive soutient que l’art L131-1 condamne toute cession à partir du
moment où elle porte au moins sur 2 œuvres non identifiées dans le contrat.
L’interprétation médiane veut qu’il y a cession des œuvres futur dès lors qu’il n’y a pas de
limite temporelle et pas de limite dans le nombre d’œuvres. Le législateur a posé une
exception à l’interdiction de la cession globale des œuvres futures, il s’agit de l’art L132-4 qui
intéresse la clause de préférence des éditeurs (ménagé à un éditeur qui a pris un risque en
publiant un auteur inconnu une faveur pour le risque pris en lui donnant la possibilité d’avoir
une priorité sur la publication des œuvres futures. Mais ce droit de préférence est limité
pour chaque genre soit à 5 ouvrages nouveaux soit à la production de l’auteur pendant 5
ans. JP abondante en la matière notamment pour définir la notion de genre. Cette clause de
préférence se rachète.
§2 Exécution du contrat
A) Obligation d’exploiter
Il contracte vis-à-vis de l’auteur l’obligation de mettre en œuvre le droit qui lui a été cédé.
Cela figure dans la partie du code traitant de l’édition (art L132-1). En général l’auteur
contracte pour que son œuvre soit diffusé auprès du public, la mission de l’exploitant est de
diffusé l’œuvre dans le publique. La rémunération de l’auteur est fonction du nombre
d’exemplaires vendus, place de théâtre ou cinéma vendu. La rémunération dépend du
niveau d’exploitation.
Le législateur a prévue des hypothèses assez larges où par exception on peut recourir au
forfait.
+ Choix du forfait : art L131-4 permet le choix du forfait dans certaines hypothèses. Au titre
des exceptions on trouve que par exception le choix du forfait est autorisé quand la base de
calcul de la rémunération proportionnel ne peut pas pratiquement être déterminée. Il s’agit
de toutes les hypothèses diffusées à la TV, les droits sont vendus au forfait et la
rémunération versée aux auteurs est faites sous forme de forfait. Par ailleurs, c’est le cas
pour les œuvres publicitaires.
Art L132-6 prévoit une liste d’œuvres pour lesquelles par exception à la rémunération
proportionnelle, le forfait est autorisé. Par exemple les ouvrages scientifiques, éditions de
luxe, encyclopédie…
A l’inverse il y a des œuvres peu cher à produire avec une diffusion importante, éditions
populaires à bon marché, album de coloriages…
Puis on a des annexes, accessoires, des œuvres. Il s’agit des préfaces, annotations,
illustrations, traductions, livres de prières…
+ Révision du forfait : le forfait peu être disproportionné par rapport au profit réalisé par
l’exploitant. En cas de succès inattendu le forfait peut aussi être injuste. Art L131-5 : action
en rescision pour lésion, lésion au détriment de l’auteur de plus de 7/12 ème. La différence
avec le droit commun est que le déséquilibre peut être une imprévision (déséquilibre en
cours du contrat).
§1 Définitions
Brevet d’invention : titre délivré par les pouvoirs publics en l’occurrence l’INPI donnant à
son bénéficiaire moyennant le respect d’obligations un monopole d’exploitation limité dans
le temps (20 ans à compter du dépôt de la demande) le droit d’exploiter une invention.
L’objet est une invention technologique, on a deux intérêts contradictoires. Il s’agit d’une
part celui de l’inventeur et d’autre part celui de la société. L’inventeur veut garder le plus
longtemps possible le secret de son invention afin d’avoir l’exclusivité de la mise en œuvre
de l’invention. L’intérêt de la société est d’accéder le plus rapidement possible à la
connaissance d’éléments nécessaires à son progrès technologique. Le droit des brevets s’est
efforcé de concilier ces 2 intérêts. D’où le rejet de la protection par le secret. Le droit
français n’ignore pas totalement la protection par le secret, on a une disposition pénale à
l’art L621-1 du CPI qui punit la violation du secret de fabrique quand elle est réalisée par un
salarié.
Malgré les apparences la protection par le secret offre une protection limitée car elle ne
donne aucun monopole, elle permet juste de réagir contre la violation du secret. La loi ne
punit pas d’une façon générale la violation du secret mais seulement la violation de ce secret
par un salarié. Cela dit certains industriels préfèrent cette voie notamment les parfumeurs.
Ces derniers gardent le secret sur leur parfum et ne demande pas la protection du brevet car
dans la procédure du droit de brevet il y a un moment ou l’invention est libérée du secret.
La protection par le secret entrave la diffusion de la connaissance et donc l’intérêt général.
Le droit des brevets essaye de combiner les intérêts en donnant à l’inventeur un monopole
mais en contre partie en exigeant que la collectivité immédiatement à la connaissance de
l’invention.
La doctrine moderne considère que le brevet est un contrat entre l’Etat et l’inventeur au
terme duquel l’inventeur s’engage à faire connaître son invention au profit de la société.
L’Etat lui assure un monopole pour une durée de 20 ans.
§2 Sources
contre partie pour l’inventeur une obligation d’exploité l’invention et une obligation d’en
donner une description suffisante.
Ce droit révolutionnaire contenait des nouveautés comme l’obligation d’exploiter de
l’inventeur, mais ce droit était excessif car il considère l’inventeur comme propriétaire mais
surtout ce droit contenait le brevet d’importation qui donnait en France un brevet au
premier qui importait en France une invention étrangère.
Modification par la loi du 5 juillet 1844 : maintient des solutions antérieures notamment
l’absence d’examen préalable mais aussi l’obligation d’exploiter et le caractère temporaire
du monopole. Mais elle rompt avec l’idée du droit de propriété au profit d’un monopole
d’exploitation. Rompt également avec le brevet d’importation. Il y a une lacune, la
délivrance du brevet n’est soumise à aucun contrôle administratif, notamment sur la
nouveauté de l’invention. Cela engendre une grande instabilité du droit du brevet. La durée
des 15 ans est maintenue.
Un décret de 1939 fait passer le délai à 20 ans.
Loi moderne du 2 janvier 1968 remplace la loi de 1844, avec une réforme importante avec
une loi du 19 juillet 1978.
Loi de 1968 instaure un examen préalable sur les conditions de brevetabilité.
La protection limitée à un territoire est insuffisante car elle laisse libre les contre façons
faites à l’étranger.
Convention de Paris de 1882, repose sur les mêmes principes que la convention de Berne :
-association de l’unioniste au national
-droit de priorité : à partir d’un 1er dépôt réalisé dans un des EM, le déposant dispose d’un
délai de 12 mois pour pratiquer le dépôt dans les autres pays sans que le 1 er dépôt soit
considéré comme détruisant la nouveauté de l’invention.
Une invention pour être susceptible d’un brevet doit présenter trois caractères :
-Etre nouvelle
-Manifester une activité inventive
-Etre susceptible d’application industrielle.
Section 1 : La nouveauté
C’est tout pièce ou document qui démontre que l’invention était connue du public avant le
dépôt de la demande de brevet. En général c’est tout simplement un brevet accordé avant
pour la même invention.
Cette antériorité pose 2 questions.
Quelle est l’étendue de l’antériorité ?
1) Etendue de l’antériorité
Recherche de l’antériorité par l’INPI au moment du dépôt de la demande est elle limitée
dans le temps ou l’espace.
On a deux systèmes, par ex en droit allemand on considère les antériorités de moins de 100
ans.
Les brevets anglais font l’objet d’une recherche de brevet que sur le territoire du RU.
En France il n’y a ni de limite dans le temps ni dans l’espace.
Pour l’étendue de l’antériorité il n’y aucune limite en France.
2) Caractères de l’antériorité
avec le breveté sans être considéré comme contre facteur. Celui qui réclame ce droit doit
apporter la preuve mais réalisation dans le secret d’où PROBATION DIABOLICA. Mais il existe
l’enveloppe soleau, celle-ci a été créée en 1914 : enveloppe qui est diffusé par l’inpi,
enveloppe scellé par l’inpi et perforée. En cas de litige on ressort l’enveloppe et on prouve
par son contenu la teneur de l’invention antérieure (40 000 enveloppes de ce genre l’an
dernier).
-Antériorité doit être suffisante : Les éléments qui ont été communiqués au public portant
sur l’invention doivent permettre à un homme du métier de réaliser l’invention.
-Antériorité doit être totale : pour détruire l’antériorité on doit retrouver dans ce qui a été
retrouvé les éléments composants l’invention dans la même forme, le même annoncement,
le même fonctionnement, en vue du même résultat technique (CC cial 6 juin 2001, Cour de
Paris 6 janvier 2006). Cette exigence est présente car il existe des inventions de combinaison
qui ne pourrait exister si leur antériorité pouvait être détruite qu’en prouvant qu’un des
éléments de la combinaison existaient déjà.
B) Divulgation prématurée
Souvent les inventeurs veulent tester leurs inventions, quel est le public auquel fait
référence notamment l’art L611-11 ?
Est-ce que la divulgation a un public limité détruit la nouveauté de l’invention.
Dans un 1er temps on s’est intéressé au seuil, est ce qu’il y a un minimum de personne au-
delà duquel on se trouverait en présence d’un publique. La transmission à une personne ne
détruit pas le secret mais la transmission à plusieurs détruirait le secret. A partir de combien
de personnes ?
Trib fédéral Suisse à propos d’un coussin chauffant, la divulgation de ce coussin à 10
personnes constituait la divulgation au public. Alors que ce tribunal à décider que la livraison
de 9 voitures ne détruisait pas la nouveauté.
Combien de personnes sont aptes à la comprendre, à partir de leur compréhension
l’aptitude à la réaliser.
Cour de Paris 6 juillet 1993 : le public s’entend de toute personne non tenue au secret et qui
à la seule vue du produit sera en mesure de le comprendre. Et donc de le reproduire.
Suppose que deux inventeurs explorant la même voie déposent chacun une demande de
brevet pour la même invention dans un temps limité.
En raison de l’état de la technique il y à des périodes où on dira que l’invention est dans
l’aire exemple dans les années 1903 1905, plus de 100 demandes de brevet pour les
aéroplanes.
Comment le droit résout ce type de problème quelle est l’incidence sur la nouveauté de ces
dépôts de demande de brevet qui ont lieu dans un temps limité ?
La loi prévoit alors en cas de cette concurrence une assimilation artificielle de la première
demande même non encore publiée à l’état de la technique c'est-à-dire qu’on l’assimile à
une brevetabilité.
=>donc en cas de concurrence de demande.
A) l’invention de produit
L’intérêt est que l’On dit que le produit est protégé en soi, ce qui veut dire que la
contrefaçon est réalisée dès que l produit est fabriqué quel que soit le mode de fabrication.
1) la distinction entre la fabrication d’un produit qui est brevetable et la découverte d’un
produit qui n’est pas brevetable
Lorsqu’il s’agit d’une découverte exemple la découverte de la cellulose du bois car le produit
existe déjà.
Par contre il pourra obtenir un brevet pour des applications particulières de la cellulose,
comme avec le papier cellophane.
La raison est que la découverte ne crée pas le produit.
B) l’invention de procédé
Porte sur le procédé de fabrication d’un produit, ici le brevet est limité au procédé qui fait
l’objet de l’invention.
Très souvent le procédé en question est un procédé de fabrication d’un produit qui lui-
même est déjà breveté, un inventeur qui invente un produit nouveau le fait très souvent de
façon empirique, c'est-à-dire que le procédé de fabrication est susceptible d’amélioration et
un autre inventeur va mettre au point un meilleur procédé de fabrication.
Pour éviter qu’il ne soit ainsi doublé par un autre, l’inventeur est protégé pour tout le
produit et tout le modes de fabrication du produit donc en principe, le deuxième inventeur
qui invente le meilleur procédé ne va pas pouvoir déposer brevet le temps de la protection.
Sauf
-en cas d’entente entre les deux inventeurs
-si le second inventeur obtient d’un juge un licence de dépendance ou une licence de
perfectionnement
Il s’agit d’utiliser pour la première fois un moyen technique connu ou un produit connu pour
en tirer un résultat entièrement nouveau ou qui jusqu’alors était obtenu différemment.
Par exemple les sulfamides à l’origine matière colorante, lorsqu’on a découvert qu’elles
avaient des vertus antibiotiques.
Il faut que le résultat soit radicalement différent de ce que le produit ou le moyen
permettait d’obtenir jusqu’alors.
Ces inventions sont les plus courantes, il va falloir faire une distinction entre la combinaison
de moyen qui est brevetable et la juxtaposition de moyen qui n’est pas brevetable.
Pour obtenir un brevet pour une invention de groupement ou de combinaison il faut que les
moyens mis en œuvre coopèrent en vue d’une résultat commun différent de l’addition des
résultats propres à chacun de ces moyens.
Exemple le crayon gomme, ce n’est pas un invention de combinaison car chacun des moyens
continu à remplir leur fonction propre.
L 612-14 qui définit l’activité inventive, condition introduite par la loi de 68 qui est la loi
moderne sur les brevets d’invention et développée ensuite en 78 qui a précisé les conditions
de l’activité inventive afin de mettre la loi française avec les droits étrangers.
Les critères qui permettent de dégagé l‘activité inventive L 611-14 qui dispose qu’une
invention est considérée comme impliquant une activité inventive si pour un homme de
métier elle ne découle de manière évidente de l’état de la technique.
A) l’absence d’évidence
Méthode objective qui consiste à comparer l’état de la technique avant l’invention et l’état
après l’invention.
On dira qu’il y à activité inventive lorsque l’invention fait d’y réaliser un progrès dans l’état
de la technique.
Donc deux méthodes opposées.
Les tribunaux apprécient l’activité inventive en retenant un faisceau d’indice et parmi ces
indices on trouve la victoire sur un préjugé résultant sur l’état de la technique, c'est-à-dire
que tout conduisait l’inventeur vers une certaine voie et il en a emprunté un autre exemple
dans le domaine chimique.
Tout le monde considérait comme un herbicide total et un inventeur a mis en lumière que
contrairement à ce que tout le monde croyait c’était un herbicide sélectif.
Autre élément la difficulté vaincue, le même inventeur a pratiqué des recherches et aucune
de ces recherches n’ont abouti.
Le fait que le chercheur soit allé explorer un domaine qui lui était étranger, rentre aussi en
ligne de compte la durée plus ou moins longue des recherches.
Enfin on va considérer le résultat, est ce qu’il est surprenant, avantageux, soit en terme
d’économie de temps soit de moyens ou de productivité.
C’est l’agent de référence, la personne à l’égard de qui l’invention ne doit pas avoir été
évidente.
Cet homme du métier a été dégagé par la jurisprudence et a été introduite par la loi en
1978.
Il s’agit d’un professionnel moyen normalement doté de la connaissance dans son métier, ce
n’est donc pas un spécialiste, car plus on augmente la capacité de l’homme du métier plus
on élève le seuil de brevetabilité.
Chambre commerciale, arrêt du 17 décembre 1995, l’homme du métier est celui qui possède
les connaissances normales de la technique en cause, et est capable à l’aide de ses seules
connaissances professionnelles de concevoir la solution du problème que se propose de
résoudre l’invention.
Par cet arrêt la Cour de Cassation se détache, de la jurisprudence de l’office européen des
brevets.
En matière de nouveauté on assimile à cet état les demandes même non publiques pout
l’état de la technique on prend ici en compte on s’en tien a ce qui a été rendu accessible au
public.
La définition est donnée dans l‘article L 611-15 du code de propriété intellectuelle, une
invention est susceptible d’application industrielle si son objet peut être fabriqué ou utilisé
dans tous genres d’industries y compris l’agriculture.
C’est une définition qui est très libérale, car on ne demande pas que l’invention ait une
application industrielle, il suffit qu’elle soit susceptible d’application industrielle.
Cette définition cela vise les objets qui peuvent être fabriqués ou utilisés dans tout genre
d’industrie ce mot étant compris de façon générique.
Cette définition sert à faire sortir du champ de la brevetabilité certains éléments qui ne
peuvent être ni fabriqués ni utilisés industriellement.
Donc étudier le critère de l’application industrielle c’est étudier les inventions exclues pour
défaut d’application industrielles.
L 611-10 2°.
L’article L611-15 du CPI : une invention est susceptible d’application industrielle qui son
objet peut être fabriquée ou utilisé dans tous genres d’industries y compris l’agriculture.
C’est une définition très libérale, on ne demande pas que l’invention ait une application
industrielle définie ; il suffit qu’elle soit susceptible d’application industrielle. Cette définition
vise les brevets de produits et de procédés. Cette définition qui est donné dans l’article
L611-15 du CPI sert à faire sortir du champ de la brevetabilité certains éléments qui ne
peuvent être ni fabriqués ni utilisés industriellement. Ces inventions sont énumérées à
l’article L611-10 2° du CPI.
Pour être brevetable l’invention doit se concrétiser dans un objet. L’invention ne concerne
pas la science pure mais uniquement la science appliquée. Les théories scientifiques ne sont
pas brevetables. Ex : La découverte de l’électricité atmosphérique, c’est une découverte
scientifique non brevetable. En revanche, le paratonnerre parce qu’il se concrétise dans un
objet est une invention brevetable. Les savants n’ont aucun moyen de protéger leur
découverte, à part le secret qui est fragile. Certains ont pensé à protéger les savants par un
« brevet de principe », ce projet n’a pu prendre corps. Les industriels ont mis en avant que
ce projet était dangereux et contre-productif. Il est difficile de savoir quel est exactement le
principe scientifique qui a été mis en œuvre.
L’article 611-10 2° b du CPI parle des créations esthétiques. Elles n’ont pas leur place dans le
droit du brevet et sont protégées par d’autres systèmes. Lorsqu’un objet présente à la fois
un caractère technique et ornemental, peut-il cumuler ce même objet ? Le problème est le
risque du détournement des créations esthétiques ? Le créateur va rechercher le protection
la plus longue, celle du droit d’auteur. La loi a prévu ce risque de détournement. L’article
L511-8 CPI écarte la protection des dessins et modèles lorsque l’objet ou le produit a une
apparence exclusivement imposée par sa fonction technique. Le législateur a adopté un
critère qui est celui de la multiplicité des formes. Lorsque plusieurs formes sont possibles
pour obtenir le même résultat technique on considère que le créateur de l’objet en
choisissant une forme a fait un choix esthétique et en fonction de l’existence de ce choix
l’objet peut être à la fois protégé par le droit des brevets et par le droit des dessins et
modèles. A l’inverse, lorsqu’une seule forme est possible, cette forme est liée au résultat
industriel et seule la protection du droit des brevets peut s’appliquer au produit.
L’article L611-10 2°c du CPI. C’est une nouvelle manifestation de ce que l’invention doit
avoir un caractère technique. Les méthodes de commercialisation, les idées publicitaires, les
règles d’organisations scientifiques du travail, les règles comptables ou celles de gestions
financières sont exclues de la brevetabilité malgré leur aspect utilitaire. En revanche,
pourront être brevetés les moyens matériels concrets qui permettent la mise en œuvre de
ces méthodes. Cela a été jugé dans un arrêt de la Cour de Paris du 13 décembre 1990 à
propos de la construction d’une usine visant à remédier à al fabrication en grande série
d’objets industriels. La conception d’une usine visant à remédier aux inconvénients
classiques de la fabrication en grande série de produits industriels n’est pas exclue de la
brevetabilité pur défaut d’application industrielle lorsqu’elle se concrétise par la structure
particulière d’un bâtiment.
Les logiciels ont été inclus par la loi de 1985 dans l’énumération des ouvrés protégées des
par le droit d’auteur. C’est l’article L612-10 2° c du CPI qui exclu les logiciels parce qu’ils ne
satisfont pas à l’exigence de l’application industrielle. La chambre commerciale dans un arrêt
d 28 mai 1975 Mobil Oil a précisé que m’interaction de breveter les logiciels était une
interdiction général et qu’il n’y a aucune raison de distinguer selon que le logiciel débuche
sur des infirmations ou sur des instructions données à une machine. Un important correctif a
été apporté dans l’article L612-10 3° du CPIU mais il est si obscur qu’il nécessite une
traduction. Cet article dispose que la brevetabilité des logiciels des programmes et logiciels
d’ordinateur n’est interdite que si la protection du droit des brevets n’est réclamé que pour
le programme lui-même. Les exclusions de brevetabilité ne concernent pas la machine (les
ordinateurs) ni les créations obtenues grâce à l’intervention d’un ou plusieurs logiciels : arrêt
de la Cour de Paris 15 juin 1981 Schlum Berger : « un procédé ne peut pas être privé de
brevetabilité pur le seul motif qu’une ou plusieurs de ses étapes sont réalisées par un
ordinateur devant être commandé par un programme. Une résolution contraire aboutirait à
exclure de la brevetabilité la plupart des inventions récentes et déboucherait sur des résultats
aberrants sur le plan pratique ».
Article L611-10 2° d du CPI. C’est une exclusion nouvelle introduite dans la loi des brevets en
1978 qui avait pour objectif de mettre la loi française en conformité avec la Convention de
Munich sur le brevet européen. Sous couvert de la présentation d’information, il ne faut pas
restreindre la brevetabilité aux objets qui présentent des informons. Si on interprète de
façon extensive les brevets de présentation d’information, on exclurait les objets comme un
instrument de mesure ou d’horlogerie sous prétexte qu’ils présentent une informatif. Si la
présentation d’information se résout dans une méthode de caractère abstrait, elle n’est pas
brevetable. En revanché lorsqu’elle se concrétise dans un produit (instrument de mesure ou
dispositif d’horlogerie) elle est brevetable sus réserve de la condition de nouveauté.
§1 Les inventions dont la publication ou la mise en œuvre seraient contraires à l’ordre public
ou aux bonnes mœurs
C’est l’article L611-17 du CPI. C’est une interdiction classique qui n’a reçu qu’une seule
application jurisprudentielle en 1981 dans un arrêt sur une machine qui exploitait des jeux
de hasard.
§2 Le corps humain
L’interdiction de breveter les éléments du corps humain est issue de l’article L611-18 du CPI
lui-même de la loi du 6 août 2004 sur la bioéthique. Cette loi a pour objet de transposer une
directive communautaire 0944 sur les inventions biotechnologiques. La difficulté est que la
loi de bioéthique transpose imparfaitement cette directive.
C’est l’article L611-18 du CPI qui énonce le principe de la non brevetabilité du corps humain
qui ressort de l’interdiction des éléments contraires à l’ordre public. Il énonce aussi la non
brevetabilité du génome humain, il sera de toute façon non brevetable en raison du fait qu’il
a le caractère d’une découverte et non d’une invention.
L’article L611-18 al.3 du CPI interdit le clonage et la modification génétique des êtres
humains. le c de cet article interdit l’activité marchande autour des embryons de l’être
humain.
Deux dispositions posent problème : article L611-18 al.2 et 3 d du CPI. L’article 5 de la
directive communautaire 0944 admet la brevetabilité d’un élément du corps humain à partir
du moment où il a été isolé ou reproduit par des procédés techniques. Elle sépare l’élément
biologique et le corps humain. Le raisonnement suivi par la directive est que dans le corps
humain l’élément biologique en cause ne peut donner lieu à aucune invention, en revanche,
lorsque cet élément est séparé du corps humain il devient brevetable même si sa structure
est identique à celle qu’il a dans le corps humain car il constitue de la matière biologique qui
est le résultat de procédés techniques qui l’ont identifié, purifié, caractérisé et multiplier en
dehors du corps humain. L’article du CPI restreint la brevetabilité de cet élément biologique
contrairement à la directive. Dans cet article il est dit qu’un élément biologique existait à
l’état naturel dans un être humain peut être breveté dans la stricte mesure nécessaire à la
réalisation et à l’exploitation d’une application industrielle particulière.
L’alinéa 3 d traite de la brevetabilité des séquences partielles de gênes humains. La directive
n’excluait la brevetabilité des séquences que dans leur environnement naturel (le corps
humain), la loi française exclue totalement toute la brevetabilité des séquences totales ou
partielles de gênes.
Les produits agricoles sont exclues du champ de la brevetabilité car ils sont exclus d’une
activité industrielle mais d’une force naturelle bien que dirigées par la main de l’homme. On
assiste au développement de l’agriculture et de l’horticulture et à la création de catégories
de plantes ou de semences qui présente des caractères particuliers qui ne se trouve pas à
l’état naturel.
On a créé un système particulier aux articles L623-1 et suivants du CPI. C’est une loi du 11
juiN 1970 qui va donner aux obtentions végétales assez proches du droit des brevets. Le
créateur d’une obtention végétale nouvelle peut obtenir, après un dépôt au comité de
protection des obtentions végétales, un titre de Propriété lui donnant un droit exclusif sur sa
variété végétale d’une drée de 20 ans.
Article L611-9 1° du CPI. Les animales sont des produits naturels vivants, leur brevetabilité
est exclue pur des raisons tenants à la technique des brevets et à la morale pour ne pas
encourager les manipulations génétiques. Cette interdiction de brevetabilité comporte une
exception : elle ne concerne pas les inventions micro biologiques qui sont des produits
inférieurs à un micro comme des bactéries, des levures, moisissures…
L’industrie pharmaceutique a une place particulière dans l’industrie car les frais occasionnés
par la recherche et la mise au point d’un médicament sont très importants et on considère
que la mise au point d’un médicament dure en moyenne 10 ans et que le produit auquel on
aboutit coûte en moyenne entre 100 et 150 millions d’€.
D’autre part, si on n’aide pas l’industrie pharmaceutique par un système d’incitation à la
recherche on risque de la voir se scléroser et de voir l’exploitation ancien plutôt que de faire
des efforts dans la mise au point de nouveaux médicaments. C’est pourquoi les lois
modernes écarte l’idée que els médicaments parce qu’ils ont un but d’IG ne sont pas exclus
du droit des brevets. Au XIXème tout un courant excluait les médicaments du droit des
brevets.
§1 La nouveauté du médicament
§2 La durée de protection
Cas le plus simple ms aussi le plus rare: moins de 10% des inventions st réalisées par des
inventeurs indépendants.
2 questions peuvent tout de même se poser.
Période dans l'histoire des sciences où une invention est dans l'air et où donc
plusieurs inventeurs peuvent explorer la même voie.
Loi va devoir décider à quel inventeur elle va accorder le brevet. Art L-611-6: le dr au
brevet appartient au premier déposant.
Possible que le premier déposant est agi en fraude des droits de l'inventeur. Loi va
devoir donc régler la question de la spoliation de l'inventeur et le fait par une proc
particulière → l'action en revendication.
§2 La spoliation de l’inventeur.
Se peut que l'invention ait été soustraite par un tiers qui va faire une demande de
brevet à son nom.
Possible action en revendication: art L611-8. Invention soustraite soit à l'inventeur
soit à ses ayants-droits. Ou inventeur a demandé un brevet à son nom alors que ce droit
appartenait à son commanditaire ou à son employeur.
Revendication se prescrit par 3 ans. Si le demandeur est de bonne foi (bonne foi
présumée), le délai de 3 ans se décompte à compter de la publication de la délivrance du
brevet. Si le demandeur est de mauvaise fois, le délai de 3 ans se décompte à compter de
l'expiration du délai de 20 ans.
Si l'action en revendication réussie, le spolié est subrogé dans les droit du véritable
titulaire du droit au brevet. Dans ce cas là, il va souffrir des vices qui entachent le brevet.
Le spoliateur est considéré comme contrefacteur à l'égard du véritable breveté, donc
les contrats de licence qu'il a accordé doivent être annulés et les prétentions doivent être
restituées.
Loi de 1978 va faire une simple division bipartite: inventions occasionnelles ont été
considérés comme provocatrices de litiges. Par conséquence disparition.
Ms les inventions libres ont tendance à se diviser en deux catég.
Régime supplétif → ne s'applique qu'à partir du moment où dans le contrat de travail
il n'y a pas de dispos particulières plus favorables au salarié.
A) Domaine
Deux catégories
Les inventions de mission permanente sont réalisées dans l'exécution d'un contrat de travail
comportant une mission inventive correspondant aux fonctions du salarié.
La mission inventive: il faut la rechercher dans les fonctions du salarié ou dans la
description du contrat de travail.
Fonctions effectives du salarié: lorsque l'exécution du contrat de travail s'étale sur
une longue durée, peut exister des cas où il y a une évolution des fonctions du salarié sans
modification du contrat de travail. Faudra donc déterminer qu'elles étaient les fonctions du
salarié au moment de l'invention.
En exécution de la mission inventive.
Jurisprudence n'exige pas que l'employeur est dirigé ou confié directement une
mission inventive à son salarié.
Aucune mission inventive n’est confiée au salarié dans le cadre de son contrat de travail mais
mission inventive occasionnelle confiée au salarié. Inventions de mission appartiennent à
l’employeur qu’elle soit permanente ou occasionnelle = propriétaire. Salarié auteur d’une
telle invention doit nécessairement jouir d’une rémunération supplémentaire spécifique
prévue par son contrat de travail ou convention collective.
Peut être forfaitaire ou au % du CA.
Prennent l suite des inventions mixte avec un système de copropriété abandonné au profit
d’un système d’attribution à l’employeur.
Il s’agit des inventions faites par le salarié au cours de ces fonctions dans l’entreprise.
- Inventions faites dans le domaine d’activité de l’entreprise.
L’employeur peut se faire attribuer soit la propriété soit la jouissance de tout ou partie des
droits attribuées au brevet à condition de verser au salarié le ‘juste prix’ de son invention.
Invention réalisée par le salarié en dehors de son temps de travail et qui n’intéresse le
domaine d’activité de l’entreprise.
§2 Procédures de classement
A) Obligation du salarié
Quelque soit le domaine dans lequel intervient l’invention, y compris dans le cadre d’une
mission, le salarié doit en faire la déclaration auprès de son employeur. Doit faire une
proposition de classement dans sa déclaration en recommandé par AR.
Un décret de 1984 pose que la procédure de déclaration par lettre AR peut être remplacée
pour toutes les inventions, à l’exception des inventions de missions, par remise du double de
la déclaration de l’invention à l’INPI.
B) Obligation de l’employeur.
§3 Le contentieux du classement
Il y a une particularité : il y a un contentieux mais presque jamais porté devant les tribunaux
car s’agissant de deux opérateurs économiques de poids différents, avec une menace de
licenciement pour le salarié. Dans certains pays étrangers, le contentieux n’était pas soumis
aux tribunaux ordinaires mais soumis à une commission dont le rôle était de connaître des
conflits des inventions de salariés. Dans ce cas là, le contentieux s’est réveillé.
On a donc transposé cette idée en France et on a créé dans la loi de 1978 a Commission
Nationale des Invention de Salariés (CNIS) : Art L 615-21 du CPI. Cette commission a vocation
à connaitre des droits du salarié et de l’employeur sur les inventions.
Son président est toujours un magistrat de l’ordre judiciaire, souvent le président de la 4ème
chambre de la Cour de cassation. Ce magistrats est entourée de deux assesseur choisit pour
chaque affaire : un dans la liste des représentants des employeurs et une dans la liste des
salariés.
La saisine de la commission n’est pas obligatoire mais dépend de la décision d’au moins un
des parties. Les deux parties peuvent donc s’accorder sur le choix d’une procédure judiciaire,
ou préférer l’arbitrage ordinaire. Mais si une des parties saisit la commission et l’autre le
tribunal, alors le tribunal doit surseoir à statuer jusqu’au jugement de la commission.
Où ? A l’INPI, qui a son siège à Paris. Tout dépôt s’accompagne du dépôt d’une taxe.
Par qui ? C’est l’inventeur lui-même : s’il s’agit d’un inventeur indépendant, ou un salarié qui
a fait une invention libre. Donc celui qui a le droit de brevet, ou l’employeur.
En réalité le dossier de dépôt de brevet est complexe, donc il est rare que le déposant n’est
pas recours à un professionnel : l’ingénieur conseil en propriété industrielle.
Comment ? Quelle est sa forme ? En réalité le dossier de demande se compose de plusieurs
documents qui sont tous obligatoire et doivent être rédigés sous une forme particulière :
- Les revendications : il faut avoir affaire à un professionnel. Celles-ci ont pour but de cerner
l’étendue du breveté. Ces revendications doivent être claires et précise : un élément qui est
décrit dans la description mais non revendiqué, n’est pas breveté.
En matière de brevet, la date du dépôt est fixé avec précision, à la seconde près. Il y a deux
raisons.
A. La date permet de trancher le conflit entre deux inventeurs
C’est le cas des inventions simultanées, le brevet est donné au premier déposant.
- Pour les poursuite en contrefaçons : qui peuvent exercé pour des faits qui se
situent entre le jour du dépôt et le jour de la délivrance effective du brevet. Selon
les cas, ce laps de temps peut être assez long. Pour ménager les droits des tiers, il
est prévu que la demande de brevet déposé, doit être publiée sous forme de
demande dans les 18 mois du dépôt.
- Conséquences fiscale : pour entretenir son brevet, le breveté doit payer une taxe.
C’est un préalable : Art L 612-9 et L 612-10 : plusieurs fois par semaine, des fonctionnaires
du ministère de la défense vont à l’INPI consulter les demandes de brevet et donc le
mémoire descriptif de l’invention. A l’aide de ces documents ils vont apprécier si ces
inventions intéressent la défense nationale : 90 à 95 % des inventions sont écartées.
Celles retenues sont mise au secret pendant un période de 5 mois, qui peut être prolongé
d’une durée d’un an à l’issu des 5 mois, éventuellement renouvelable. Mais lorsqu’il y a un
allongement, le déposant a droit à une indemnité, car pendant ce délai de secret la
procédure est bloquée et donc toute exploitation est interdite au déposant.
A. Le contrôle de la forme
Les services de l’INPI contrôlent si la demande est correcte dans sa forme et sur le fond.
Sur la forme : les services de l’INPI vont rejeter la demande de brevet si elle ne se présente
pas dans les conditions requise : procédure de description, ou si l’inventeur n’est pas
désigné. S’il s’agit d’un brevet étranger, il doit être traduit, rejet si les taxes de dépôt n’ont
pas été acquitté, lorsque la description ou les revendications en permettent pas un homme
de métier de réaliser l’invention.
Le cout du brevet : il coute cher quand on pose un brevet européen : la traduction coute
cher. On peut évaluer le cout d’un brevet européen à 50.000€. Pour le brevet français, c’est
environ 4.000€.
B. Le contrôle du fond
IL y a deux raisons :
- Si la demande porte sur invention manifestement non brevetable : c'est-à-dire
une invention contraire à l’ordre public, soit une obtention végétale ou portant
sur le corps humain ou les races animales.
- Lorsque la demande de brevet porte sur un objet qui ne peut être considéré
comme une invention ou insusceptible d’adaptation industrielle.
§5 L’obtention du brevet
C’est l’INPI avec l’aide de l’office européen des brevets vont établir un projet
d’établissement de recherche en tenant compte des information et des revendication
déposées par le breveté.
Ce projet a pour but de faire apparaitre des antériorités et d’étudier l’état de la technique au
moment ou le demandeur a mis au point son invention. Une fois rédigé, le déposant peut
lui-même faire des observations.
Lorsque le projet fait apparaitre un défaut de nouveauté, le déposant a trois mois pour
modifier ses revendications ou présenter des observations s’ils maintient ses revendications
antérieures. Si ces observations fallacieuses ou mal fondée, le directeur de l’INPI rejette la
demande de brevet.
L’administration n’a le pouvoir de la rejeter que lorsque le défaut de nouveauté est
manifeste. S’il y a simplement un doute sur la nouveauté, l’administration délivrera un
brevet et la nouveauté sera rejetée devant les tribunaux judiciaires.
B. La publication au BOPI
Il est donc rendu public, les tiers peuvent donc prendre connaissance du projet de rapport
de recherche et éventuellement formuler des observations. Les tiers ont 3 mois pour le faire,
le déposant a également 3 mois pour répondre à ses observations.
Le brevet est un titre délivré par les pouvoirs publics, conférant au breveté un monopole
d’exploitation limité dans le temps et ayant un caractère territorial.
§1 La durée du droit
C’est 20 ans à compter du dépôt de la demande si le titre délivré est un brevet et 6 ans si le
déposant choisit la voie du certificat d’utilité. Avec possibilité de parcelles.
L’attribution d’une brevet est une manifestation du pouvoir étatique : chaque état est libre
de soumettre aux conditions qu’il estime nécessaire, la délivrance des brevets sur son
territoire. Puisque chaque état est libre, cela débouche sur le principe de la territorialité des
brevets.
Lorsqu’un déposant veut être protégé dans plusieurs états, il doit faire autant de demande
de brevet dans les états dans lesquels il veut être protégé. Cela est handicapant, les
conventions internationales ont essayé calmer :
Convention de L’union de Paris de 1883 : sur la propriété industrielle qui institue pour les
bénéficiaire de la convention, un d »lai de priorité qui leur permet pendant un ans à partir
d’une première demande de brevet dans un pays signataire, le déposant peut solliciter des
brevets dans les autres pays sans qu’on lui oppose le défaut de nouveauté, qui résulterait du
premier dépôt. Les différents brevets déposés dans les différents pays sont indépendants les
uns des autres.
Les Etat membres de la communauté ont signé la convention de Munich de 1973, entré en
application en France le 7 Octobre 1977, qui instaure un système européen de délivrance
des brevets, qui suppose une procédure unique. Cette procédure va déclencher un faisceau
de brevet valable dans chacun des pays de l’Union désigné par le déposant au moment de la
délivrance de la demande.
L’inventeur a le droit d’être nommé inventeur dans le brevet, quelque soit le type de brevet
concerné.
Le breveté se voit conférer un monopole d’exploitation sur l’invention breveté : les contours
de ce monopole d’exploitation sont définit dans les articles L 613-3 et suiv du CPI qui
déterminent les prérogatives du breveté de façon négatives : les actes interdit sans
l’autorisation du breveté.
Le monopole du breveté s’analyse comme un bien qui rentre dans le patrimoine du breveté,
et susceptible de tous les actes d’application aux biens. Il peut être vendu, mais on parle de
« cession de brevet ». Il peut aussi faire l’objet d’une location, mais on parlera de « licence
de brevet ».
A. Principe
Pour entretenir son brevet, il doit payer chaque année un taxe fiscale, dont la particularité
est qu’elle augmentent avec l’âge du brevet.
Pendant les 5 premières années : 35 € par an.
Dans les 5 dernières années : 600 €
C’est pour faire sortir du champs des brevet, faire tomber dans le domaine public, les brevet
qui ne rapportent pas assez d’argent pour courir les taxes d’entretient. Il sont nombreux, sur
100 brevet accordé, 1 rapporte beaucoup d’argent, 9 qui procurent de l’argent, 2à couvrent
les frais, 70 coutent de l’argent.
Ces taxes doivent être payées chaque année, au plus tard le dernier jour du mois de la date
anniversaire du brevet.
Le breveté qui n’a pas payé ses taxe IL y aura un délai de grâce de 6 mois, pendant lesquels il
pourra payer l’indemnité échues.
B. Sanction
C’est la déchéance : le brevet tombe dans le domaine public ? Cette déchéance a une
particularité car elle rétroagit au jour de l’annuité aurait du normalement être payé.
Pourquoi la déchéance rétroagit ? C’est pour éviter que soit considéré comme contrefacteur
des industriels qui auraient exploité le brevet dans délais de grâces.
[ …]
En réalité cette obligation est fondée sur une considération d‘intérêt national : l’Etat accepte
de donner un monopole d’exploitation sur une invention pour récompenser l’inventeur et
aussi pour que le pays profite immédiatement des avantages procurés par l’invention. C’est
un contrat entre l’Etat l’inventeur : l’état permet à l’inventeur d’exploiter de manière
exclusive l’invention pendant 20 ans, en contrepartie l’inventeur s’engage à faire profiter
immédiatement la société.
Elles résultent d’une demande en Justice portées devant l’un des TGI compétent sur la
propriété industrielle.
a. Les conditions
Lorsque les conditions sont réunies le tribunal va accorder la licence qu’il réclame qui est
obligatoirement non exclusive. Elle a un caractère personnel, elle ne pourra être céder
qu’avec l’accord du tribunal, la durée, le champ d’application et le montant des redevances
sont fixées par le tribunal, toutes les modalités sont susceptibles de révisions soit à la
demande du déposant du brevet ou du salarié.
Un tiers a apporté une amélioration à une invention initiale et a obtenu pour cette
amélioration, un brevet de perfectionnement. Pour mettre en œuvre son brevet de
perfectionnement, il doit avoir le consentement du titulaire du brevet initial. IL se peut que
la collaboration soit pacifique, comme elle pet ne pas l’être. L’article L 616-15 prévoit la
solution de conflit entre les deux inventeurs et prévoit les licences de dépendances.
Elles sont indistinctement accordées soit au titulaire du brevet de perfectionnement ou à
l’inverse au titulaire de u brevet initial. Cette licence est soumis à une condition de délai,
doit être introduite dans les 3 ans à compté de la délivrance du brevet de perfectionnement
ou 4 ans à compté du dépôt de la demande. Ensuite elle est soumis à des conditions de fond,
à savoir que le brevet de perfectionnement propose un progrès technique important ou
présente un intérêt économique considérable. Le montant est déterminé par le tribunal.
Ces licences ne sanctionnent pas un défaut d’exploitation, elle sanctionne une insuffisance
d’exploitation. Elles sont délivrées par l’administration, lorsque les intérêts de la collectivité
l’exigent. Elle touche un certain nombre de brevet limitativement énumérés : ceux touchant
à la santé publique (L 613-16 et L 613-17) touchant à l’économie nationale (L 613-18) et
enfin des brevets touchant à la défense nationale ( L 613-19).
Ex : Il s’agit des brevets de médicament ou les procédés d’obtention de médicament, des
brevets pour des produits nécessaire à l’obtention de médicament et des brevets pour des
procédés de fabrications de ces produits là.
Le terme de médicament est pris dans un sens très large : il s’agit de tout produit lucratif,
humain ou vétérinaire.
Pour être mis sous le régime de la licence d’office, ces médicament ou produits de base
doivent être mis sur le marché en quantité ou en qualité insuffisante ou encore à des prix
anormalement élevé. Les deux premiers cas n’ont que peu d’importance pratique.
La question ce pose pour le prix anormalement élevé qui constitue un rempart efficace à
l’étendu de monopole auxquels peuvent être tenté les laboratoires qui fabriquent les
matières premières.
Il y a une menace pour une pilule avortive car le produit n’avait pas eu l’autorisation de mise
sur la marché.
Procédure :
Quand on constante que les produits en question sont mis sur le marché sont de quantité ou
de qualité insuffisante : le ministre de la santé publique (pour les médicaments) prend un
arrêté qui place les produits en question sous le régime de la licence d’office. A partir de la
publication de cet arrêté, toute personne qualifiée peut demander pour un ou plusieurs
produits une licence d’exploitation.
Sa durée et son étendue géographique sont fixées par le ministère de la santé, en revanche
les redevances sont librement négociée entre le titulaire du brevet et le bénéficiaire de la
licence d’office. En cas de désaccord c’est le TGI qui interviendra.
Introduction
Historique :
Elle existe depuis les romains, on a retrouvé des amphores avec des signes distinctifs.
Sous l’ancien régime c’était le cas des corporations : toutes les activités artisanales étaient
verrouillées par les corporations qui disposaient de marques. Elles avaient donc une double
fonction : elles rapprochaient le produite à une corporation et s’assurer de l’étanchéité des
corporations.
A la révolution, c’est la première loi sur les marques Loi du 22 Germinal An XI, suivit d’une loi
du 23 Juin 1857 qui est la première loi moderne sur les marques.
Cette loi du 1857 va organiser le régime des marques jusqu’à la loi du 31 Décembre 1964
avec un système différents dans les deux lois. Dans la première il n’y avait pas
d’enregistrement, c’était la règle du premier occupant. La seconde instaure en droit français
un régime d’enregistrement obligatoire sur les marques : la propriété de la marque
s’acquiert par le dépôt à l’INPI.
Cette loi de 1964 va être remplacé par une loi du 4 Janvier 1991, qui forme la partie du CPI ;
les articles L 711-1 et suivant. En effet, il y avait une directive e communautaire qui intéresse
les marques de 1988 dont l’effet est d’unifier la protection des marques dans tous les Etats
de la communauté. Ce qui fait qu’en matière de marque les arrêts de la CJCE vont être très
important car vont dicter les positions de la jurisprudence française.
Il y a un système international : C’est la convention d’Union de Paris de 1883, mais surtout
on a un système d’attribution d’une marque communautaire (règlement du 20 Décembre
1993).
Définition :
L’Article L 711-1 donne la définition de la marque : « la marque est un signe susceptible de
représentation graphique, servant à distinguer les produits du service d’une personne
physique ou morale ».
C’est un signe : une information qui s’adresse aux sens qui permet la reconnaissance de
quelque chose. On a des marques qui sont des marques « verbales » ou nominales qui
s’adressent à l’ouï. Parfois des marques sonores.
Il y a des marques qui s’adressent à la vue : constituée de couleur, combinaison, séparation
de couleur… Ainsi que des formes d’emballage du produit ou de produit lui-même.
On pourrait avoir des marques gustative ou olfactive.
L’insigne : doit être susceptible de représentation graphique : introduite de la transposition
de la directive communautaire. Le sens de cette condition a été précisé par la CJCE dans trois
décisions importantes :
CJCE 12 Décembre 2002 Sieckman: concernait les marques olfactives
CJCE 6 Mars 2003 Libertel : problème de marque de couleur orange sans forme ni contour
CJCE 26 Novembre 2003 Schield Mark : les marques sonores
Question de l’exigence de la représentation graphique : s’entend d’une représentation au
moyen de figure ligne ou caractère qui doivent être clair et précis complètes par elle-même,
facilement accessibles, intelligible, durable et objective.
On exige toutes ces qualités car les marques sont enregistrées à l’INPI et publiées au BOPI et
doit permettre à quelqu’un qui consulte ce livre de se faire une idée précise d’une idée de la
marque. La représentation graphique ne doit pas s’altérer avec le temps. Ces conditions vont
être appliquées à ces trois types de marques
L’arrêt Sieckman du 12 Décembre 2002 : il était question de la possibilité de représenté
graphiquement une marque olfactive : un signe qui avait une odeur de cannelle. La cour
applique la définition et dit que s’agissant d’une signe olfactif les exigences de la
représentation graphique ne sont pas remplis par une description de la formule chimique, ni
le dépôt d’un échantillon, ni par la combinaison de ces deux éléments. On ne peut admettre
le dépôt des marques olfactives.
L’arrêt Libertel 6 mars 2003 : Pour une couleur sans forme, ni contour la CJCE : un
échantillon de la couleur va s’altérer avec le temps, il ne peut pas s’agir du dépôt d’une
formule physique faute d’accessibilité. En revanche, l’association d’un échantillon et d’une
description verbale peut constituer une représentation graphique si sa description se réfère
à un code d’identification internationalement reconnu : Code Panton.
L’arrêt Schield Mark : représentation graphique des marques sonores. C’est un bureau de
dépôt de marque, Schield Mark a voulu forcé la CJCE a prendre position s’agissant de la
représentation graphique des sons : Schield mark a déposé un certain nombre de marque
sonore : chant du coq et les 5 première note de « la lettre à Lise ».
La cour de Justice répond en disant que s’agissant des marques sonores il est exclu que la
représentation graphique consiste dans un description écrite ( l’indication que le signe est
constitué es 5 première note, ou du cri d’un animal). Ca ne peut pas non plus être dans une
onomatopée : Cocorico ! Non plus par : Do ré mi sol.
Indication sur un graphique d’un ordinateur les différentes hauteurs ses sons ? Non
la seule possibilité pour les marques sonores de satisfaire à l’exigence d’une représentation
graphique est une portée musicale divisée en mesure, sur laquelle figure une clé, des notes
de musiques et des silences dont la forme indique la valeur relative.
L’effet immédiat de cette jurisprudence est d’exclure de la possibilité d’un enregistrement
tous les bruits, car insusceptible de notes de musiques. Seule pourront être admise au dépôt
les marques constitué de son.
« Servant à distinguer » : on rencontre ici, la notion de la fonction de ma marque. Cette
fonction est une fonction distinctive, qui a été dégagé par la CJCe dans plusieurs décisions
dont la plus connue : Arrêt Phillips 16 Avril 2002.
Il s’agissait du dépôt de la forme d’une tête de rasoir : elle rappelle la fonction de la marque
« il s’agit de permettre au public de distinguer sans confusion possible un produit et de le
rattacher à une entreprise unique qui sera considérée comme responsable de sa qualité ».
C’est une fonction distinctive et de garantie qui permet au public de rattacher le produit à
une entreprise unique responsable de sa qualité.
Cette fonction a évolué avec les temps : dans un premier temps la CJCe considérait que la
fonctionde marque était de prtéger le titulaire du signe contre des contrefaçons émanants
de concurrents cherchant à profiter de la renommer ou de la qualité de la marque. Mais à
cette fonction, la CJCE a découvert une autre fonciton : celle du garantie du public qu’il ne
trouvera pas de produits concurrents.
Pourquoi ce principe ? Tout simplement, parce que les signes ne sont pas en nombre infini,
on doit combiner le droit des marques avec le principe de la liberté du commerce et de
l’industrie.
En principe, tous les produits peuvent être désigné par une marque. Un problème s’est posé
pour au moins une catégorie de produit : les produits de presse ( journaux et magazines).
Pourquoi ? Parce que le produit n’est jamais identique, la une est changeante.
La cour de cassation a tranché la question dans une affaire concernant le journal
« Mademoiselle » : les journaux comme tous les autres produits pouvaient être désigné par
une marque car c’est un signe de permanence de la rédaction du journal.
§1 Les dénominations
Les dénominations sous toutes les formes. Ce sont des marques nominales, on peut choisir
un mot du langage courant sous réserve de distinctivité. On peut aussi déposer un
assemblage de mot ou un slogan (ex : fermeture éclair). Le dépôt comme un marque est un
moyen facile de protéger un slogan.
On peut aussi déposer un terme de fantaisie (ex : frigidaire), un mot d’une langue étrangère.
On peut déposer un nom patronymique, un nom géographique, une combinaison de lettres,
un chiffre, aussi une combinaison de lettres et de chiffres. L’admission de ces termes ne pose
pas de problèmes particuliers sauf deux cas.
- S’agissant des noms géographiques : on a des indication géo qui sont attachées à
des produits en raison d’un lien entre le produit et le terroir. Cela s’applique à
toute sortes de produits. Ex : Calais pour de la dentelle. Il y a les appellations
d’origines, ce sont des noms géographiques qui unissent un produit est un terroir
mais en revanche à la distinction des indications de provenance, elles émanent de
décret. Ces appellations d’O ne profitent qu’à des produits agricoles ou
alimentaires. Un nom géo peut être déposé comme marque à condition qu’il ne
constitue ni une appellation d’origine ni une indication de provenance (Cour de
Paris Verrerie de Viot, confirmation : CC cial 7 mai 1980).
Ils sont valables sous réserve de leur possibilité de représentation graphique, déposable sous
forme de portée musicale (ce qui exclut les bruits).
Lorsque on dépose une marque figurative, la protection dont bénéficie le titulaire de cette
marque s’étend à la marque nominale correspondante (extension du symbole au nom).
L’inverse n’étant pas vrai.
Lorsque on dépose une marque figurative, on obtient une protection sur l’emblème en
question quelque soit les formes qu’il prend. Un commerçant concurrent qui fabrique ou
distribue des produits identiques ne peut changer la forme de l’emblème et déposer cette
nouvelle forme.
B) Formes
On peut être en présence d’un risque de détournement du droit des marques. La marque
permet a travers le dépôt d’acquérir une protection quasi perpétuelle en raison de sa
+ Formes remplissant une fonction technique ou utilitaire : on veut éviter le dépôt comme
marque de la forme d’un produit. Exemple de la marque lego, ils étaient couverts par un
brevet (qui a expiré 20 ans après), le fabricant à déposer comme marque la forme pour
protéger sa création. CJCE Phillips 18 juin 2002, ne constitue pas une marque valable la
forme nécessaire à l’obtention d’un résultat technique quand bien même le résultat pourrait
être obtenu par d’autres formes. Cet arrêt a été appliqué par la JP française, non seulement
dans l’affaire phillips mais aussi s’agissant d’une affaire l’éxomil (CC 21 janvier 2004).
Une bouteille remplis une fonction utilitaire, si l’on suit le précédent raisonnement. La forme
d’une bouteille ne peut être une marque, or une JP existante dit que la forme d’une
bouteille peut être une marque.
Dans l’article il y a le terme « exclusivement », ce qui veut dire que les marques complexes
unissant une forme et un autre élément distinctif, la forme serait alors une marque
également.
Est-ce que le public aurait quand même acheté le produit s’il était sous une forme
différente ? Si la réponse est positive, ce qu’il recherche c’est d’abord est un produit. La
forme joue son rôle de marque, elle lui permet seulement de distinguer le produit qu’il
cherche d’un produit de même nature se présentant différemment. Si la réponse est
négative, la forme joue un rôle déterminant dans le choix du produit, le produit étant
recherché pour sa forme. Celle-ci confère au produit sa valeur substantielle, et la forme ne
peut être déposée comme marque.
C) Couleurs
Si le nombre des nuances de couleurs est illimité, on admet le dépôt d’une marque constitué
par la nuance d’une couleur. A condition que le dépôt soit précis et qu’il identifie la nuance
de couleur. L’INPI admettait au dépôt que les nuances de couleurs.
La distinction entre les couleurs fondas et nuance de couleurs a disparus avec la loi de 1991,
n’importe quelle couleur peut être déposée comme marque même s’il n’y pas de forme ou
contours à condition d’être identifiée de façon scientifique et de faire l’objet de la
représentation graphique sous un code international.
Caractère distinctif (art L711-2), caractère licite (art L711-3), caractère dispo (art L711-4).
§1 Caractère distinctif
Le signe choisit doit être distinctif. Autrement dit le signe choisit doit être arbitraire, aucun
rapport entre le signe choisit et le produit.
Il faut respecter la liberté du commerce et de l’industrie, qui plus est la marque doit être
distinctive (c’est pourquoi elle doit être arbitraire. La nécessité de présenter un caractère
distinctif débouche sur un nombre d’interdictions.
On ne peut pas dire de manière abstraite ou général qu’un signe est distinctif ou non. Cela
résulte de la confrontation entre le signe choisit et le produit que ce signe vise à identifier.
La distinctivité est une notion relative.
L’art L711-2 considère comme dépourvu de caractère distinctif des signes génériques,
descriptifs… Cet article exclu un certain nombres de signes non distinctifs :
Signes nécessaires : signes faisant référence à la composition d’un produit, par exemple
l’emballage en forme d’un citron pour contenir un jus de citron (CA Paris 1956) est non
distinctif. Distinction entre l’originalité et la distinctivité.
Sont considérés aussi comme nécessaires les signes faisant référence à l’impératif technique,
par exemples les formes de conditionnement.
Ne sont pas distinctives non plus les couleurs des composants électroniques, qui obéissent à
des codes techniques.
2) Signes descriptifs
Ils ne concernent que les marques nominales (art L711-2b). Cet article interdit les signes
pouvant servir à désigner une caractéristique du produit ou du service.
Tout signe servant à désigner une caractéristique du produit est considéré comme non
distinctif par exemple : l’espèce, la qualité, la quantité, la destination, la valeur, la
provenance géo, l’époque de production du produit ou du service.
L’usage joue aussi un rôle positif, c'est-à-dire qu’il va faire acquérir à une marque un
caractère distinctif qu’elle n’avait pas à l’origine. La question ne se pose pas quand le signe
est franchement non distinctif. Mais on a des signes dits faiblement distinctifs, marques
enregistrées malgré le caractère faiblement distinctif. Pour éviter que les titulaires de
marques largement connues du public subissent un préjudice du fait de la faiblesse de la
distinctivité. La convention de Paris art 6ter contient une règle instaurant que l’usage
constant et généralisé du signe permet à ce signe qui a l’origine était faiblement distinctif lui
permet d’acquérir le caractère distinctif qui lui fait défaut (CC cial 7 mai 1980 CAMPING
CAR).
Art L711-3, sous cette condition de licéité plusieurs conditions sont précisées dans l’art.
A) Le signe choisit comme marque ne doit pas être composé de signes exclus
par l’art 6 bis de la convention de Paris.
Les signes exclus sont : les drapeaux, emblèmes officielles et armoiries des Etats parties à
cette convention.
B) Le signe ne doit pas faire l’objet d’une interdiction d’usage à titre de marque
Sanction des deux premières conditions évoquées : les deux premières conditions sont
vérifiées par les services de l’INPI avant l’enregistrement de la marque. Si l’INPI se rend
compte du vice, il rejette la demande. Si un signe non distinctif ou illicite est enregistré, la
marque sera susceptible d’être annulée (nullité absolue), même le ministère public peut agir
d’office (prescription de l’action est de 5 ans).
La disponibilité n’est pas vérifiée par l’INPI au moment de l’enregistrement, le contrôle est
laissé aux tribunaux saisis du titulaire d’une antériorité. Mais ici la nullité est relative, où seul
le titulaire de l’antériorité peut agir.
Il ne doit exister sur le signe aucun droit antérieur constitué au profit d’un tiers.
Art L711-4 contient une énumération des droits antérieurs faisant obstacle au choix du
même signe comme marque. Certains droits antérieurs sont des droits sur des signes
distinctifs autre que la marque dès lors gouvernance du principe de spécialité, l’antériorité
ne pourra être opposée que si le signe est repris dans le même secteur concurrentiel.
D’autres droits antérieurs sont absolus, dès lors il sera interdit de reprendre le signe comme
marque dans tous les secteurs de l’activité économique.
A) Antériorités relatives
Ce sont des droits antérieurs qui existent au profit du titulaire d’un signe distinctif.
1) La marque
L’existence d’une marque antérieure enregistrée au profit d’un tiers interdit le dépôt et
l’enregistrement d’une autre marque constitué par un signe identique ou similaire destiné à
identifier des produits identiques ou similaires.
Difficulté : identifier la notion de produits similaires, notion compliquée, appréciation
souveraine des juges du fond. JP disparate là encore.
La CJCE a donné au juge des indications pour juger de la similitude de produit (dans l’arrêt
Canon 29 septembre 1998), CJCE guide le magistrat national. La notion de similitude de
produit est une notion objective prenant en compte la nature, la destination, l’utilisation des
produits/services ainsi que leur caractère concurrent ou complémentaires.
Sont considérés comme similaires des produits dont la nature et l’usage sont extrêmement
voisins ou qui ont une destination commune.
JP LASSERRE.
Cette dénomination sociale sert a individualiser une personne morale dans l’ensemble de
ses activités = l'équivalent du nom patronymique mais pour une personne physique.
Le droit sur la dénomination sociale s’acquiert par l’adoption de celle ci dans les statuts qui
constituent cette personne morale.
A partir du moment ou elle a été adopte dans les statuts elle a vocation a être défendue par
son titulaire des l’immatriculation au registre du commerce.
La question de l'antériorité résultant d’une dénomination sociale pose la question de
l’étendue de la spécialité, question de savoir si comme tous les signes distinctifs cette
dénomination sociale est limitée par l'activité ou est ce qu’elle n’aurait pas une étendue plus
grande a savoir que la personne morale ayant vocation a étendre son activité a d’autres
secteurs économique est ce que cette dénomination sociale peut s’affranchir de
La jsp = la protection de la dénomination sociale s'étend a tous les secteurs de la vie
économique.
Mais en mm temps qu’elle étend la protection de la dénomination sociale la jsp pose comme
principe que la reprise de celle ci n’est interdite que dans la mesure ou il existe un risque de
confusion.
Sa protection s'étend éventuellement a tous les secteurs de l'activité eco donc sa reprise
comme marque serait interdite a condition que le titulaire de la dénomination établisse le
risque de confusion.
Risque de confusion = définie par la cour de justice dans le mm arrêt que les produits
similaire 29 septembre 1998 CANON selon la cour = il y a risque de confusion lorsque le
public peut croire que les produits commercialisés sous les deux signes proviennent de la
mm entreprise ou d’entreprises liées économiquement.
B) Antériorités absolues
1) Les antériorités résultant d’un droit d’auteur ou d’un droit sur des dessins et modèles
le nom patronymique doit être connu du public, donc faire relation entre la personne
qu'il connaît sous se nom et le produit de la marque. Cette confusion n'aura aucune
conséquence sur la personne elle même.
Il fallait que le nom patronymique soit repris à l'identique avant, mais si on reprend
une partie du nom (affaire Planta – Kirgener de Planta). La jP a modifié légèrement
son exigence, dans arrêt VIAGRA 15/12/2000, la marque est l'anagramme du nom du
médecin qui a mis sur le marché le produit, docteur VIRAAG avait initié une
procédure du fait sur son nom. La cour de paris a un peu modifié son analyse et
recevabilité de l'action si la confusion ou le risque est établit avec d'autres éléments
que la reprise du nom à l'identique. La reprise est interdite quand elle est fautive
quand il
Il y a confusion ou risque de confusion. Donc si le nom est célèbre ou rare mais dans
l'hypothèse où le nom est répondu, la JP n'interdit pas la reprise du nom comme
marque.
Le sénat est le garant des CL, un nom de marque ne peut porter atteinte a l'image (Deauville
pour des parapluies ou St tropez pour un parfum bon marché, atteinte financière). Comme
les personnes physiques les CL tirent des revenus de la commercialisation de leur nom. Pour
ne pas détourner les investissements réalisés, il est nécessaire d'interdire le dépôt de leur
nom comme marque, donc quand atteintes à leurs intérêts.
La sanction des antériorités: pas vérifier par l'INPI, elle est laissé a la diligence de leur
titulaire, donc une marque adoptée en violation de tel ou tel droit est sanctionné par une
action en nullité relative donc qui ne peut être introduite que par le titulaire de l'antériorité,
prescription par 5 ans.
Concernant les antériorités résultant d'une marque: quand le titulaire d'une marque se rend
compte qu'une autre marque identiques ou similaires dans le même secteur concurrentiel, il
y a une procédure d'opposition. Elle est réservée aux titulaires de marques. Opposition à la
marque qui pourrait leur faire préjudice. Mais il est difficile de le réparer quand il résulte
d'une mauvaise image auprès du public. Au lieu de réparer le préjudice une fois arrivé, il
était de meilleure choix d'éviter que le préjudice se réalise, donc laisser un droit au titulaire
du droit antérieur un mécanisme pour la protection. Procédure devant l'INPI et suppose que
le dépôt de la demande soit publié donc rendu public dans un registre spécial; le registre
national des marques et que le titulaire viennent consulter périodiquement ce registre pour
savoir si une marque ne serait pas en instance d'enregistrement. Mais aussi de la possibilité
de faire une demande en nullité relative.
L'acquisition du droit sur la marque se fait par un dépôt, suivi d'un enregistrement a l'INPI, c
un dépôt simple: formulaire simple a remplir, officiel et dans ce dépôt on fait figurer la
marque (nom, forme, couleurs) et a coté du dépôt on donne la liste des produits et services
que l'on cherche a identifier par la marque. Cette liste va servir a identifier l'étendue de la
spécificité du signe. Le signe reste libre dans les autres secteurs de la vie économique. Dans
des classes, il sont mis, il existe une classification administrative des produits et services: 35
de produits et 9 de services mais c classes ne servent pas à déterminer l'étendue de la
protection du titulaire de la marque. Elles servent uniquement à l'administration pour
calculer les droits dus par le déposant. 225 € pour 3 classes et 40€ par classe
supplémentaire. Il n'y a pas d'entretien de la marque, donc le droit payé au moment du
dépôt vaut pour toute la vie de la marque cad 10 ans renouvelables. L'INPI ne vérifie que si
le signe est valable et vérifie la distinctive et licéité. Mais ne vérifie pas la disponibilité du
signe. Si ces contrôles passent, la marque est enregistrée et elle est publiée au registre
national des marques. Le dépôt est aussi publié pour permettre la procédure d'opposition.
L'enregistrement donne un monopole de protection de 10 ans et rétroagit.
Protection de 10 ans mais la propriété peut durer indéfiniment. Avant loi 91, le
renouvellement de la marque se faisait comme la procédure de dépôt. 2 inconvénients:
- si on tombait sur examinateur plus tatillon, on risquait de voir son signe invalidé
lors du renouvellement;
- la procédure d'opposition, marque non protégée pendant une certaine période
pendant laquelle pouvait s'infiltrer un contrefacteur.
Donc modification de la procédure, loi 91, plus d'examen de renouvellement par l'INPI: donc
sur simple demande du titulaire, dans les 6 derniers mois de validité du signe et si le titulaire
ne modifie pas le signe ni les produits et services compris dans la liste du signe, simple
déclaration.
2 causes principales :
- Annulation du signe (après action en nullité).
- Déchéance du droit soit pour défaut d’exploitation soit pour perte du pouvoir distinctif de
la marque.
Action en nullité absolue : quand le signe est insusceptible de constituer une marque, à
savoir quand il est non distinctif. Ou encore quand il est illicite ou déceptif (conditions de
validité vérifiées par l’INPI). Prescription quinquennale.
Actions en nullité relative : ces actions sanctionnent l’antériorité, seul le tiers disposant de
l’antériorité peut agir en nullité. La prescription est là aussi quinquennale mais il y a une
particularité, on appelle cela la forclusion par tolérance.
Art L714-3 al3 prévoit que l’action du titulaire de l’antériorité ne sera plus recevable dès lors
que la marque a été déposée de bonne foi et qu’il en a toléré l’usage pendant 5 ans.
§2 Actions en déchéance.
Deux causes :
- Défaut d’exploitation
- Perte du pouvoir distinctif du signe
Le titulaire de la marque n’a pas une obligation d’entretien, le titulaire à une obligation
d’exploiter le signe dont il s’est réservé l’usage à titre de marque. Car les signes disponibles
finissent par être moins nombreux, mais aussi car le droit des marques est une exception au
principe de la liberté du commerce et de l’industrie. Le législateur a voulu lutter contre des
pratiques dans lesquelles un signe est approprié comme marque alors que le titulaire du
droit n’a pas l’intention de l’exploiter :
Le propriétaire d’une marque qui n’a pas fait usage de celle-ci pendant une période
ininterrompue de 5 ans s’expose à être déchue de sa marque. C’est une déchéance pour non
usage.
Quels sont les usages nécessaires pour conserver les droits nécessaires sur la marque ?
Trois caractères :
Il s’agit d’une usage à titre de marque c'est-à-dire pour désigner des produits ou des
services, dès lors le titulaire qui utilise son signe pour identifier un FDC/établissement
commercial ne fait pas un usage sérieux de son signe à titre de marque.
Il faut aussi un usage en direction du public, la marque permet d’identifier un produit
ou un service et de rattacher cela à une entreprise. Cela suppose donc que des
produits/services soient diffusés dans le public. Il faut par conséquent une prise de contact.
Le titulaire d’une marque ne peut se défendre en arguant de la réalisation d’acte
préparatoire (publicité, établissement de tarifs…).
En revanche si la loi exige que le signe soit utilisé à titre de marque, on n’exige pas un
seuil minimum d’exploitation car il faut prendre en compte les très petites entreprises dont
la capacité de production ne permettrait pas d’atteindre un certain seuil.
Condition sur la forme du signe déposé comme marque, pour échapper à l’échéance en
principe il faut que le signe exploité soit identique à celui qui figure dans le dépôt. Ceci étant
dit il y a une atténuation, lorsqu’on a affaire à une marque ancienne le titulaire peut
moderniser son signe sans qu’il pense à pratiquer un nouveau dépôt. Quand le titulaire
modernise ainsi son signe, il faut lui éviter d’être déchu de sa marque pour non exploitation
car il exploite le nouveau signe. La JP à prévu un accommodement avec le principe à savoir
qu’est considéré comme un usage sérieux : « l’usage d’un signe sous une forme modifiée dès
lors que persiste le caractère distinctif de la marque ». Il demeure une limite, on doit éviter
de tomber dans les marques de défense. La forme du signe doit être répétée, la modification
doit être légère et ne pas altérer. Le titulaire ne doit pas modifier les produits ou les services
visés dans le dépôt.
+ L’usage du signe doit être le fait du propriétaire ou d’un tiers autorisé par lui. Il n’est pas
nécessaire que l’exploitation du signe soit réalisée par un licencié régulier, notamment par
un licencier dont le contrat de licence a été publié au registre national des marques. Pour
échapper à la déchéance il n’est pas nécessaire que le tiers autorisé à exploité soit titulaire
d’une licence en bonne et due forme, la simple autorisation du titulaire suffit.
+ L’intérêt à agir : dans la plupart des affaires c’est un contrefacteur. On peut penser aussi à
un concurrent qui soit est titulaire d’un signe voisin qui craint que le propriétaire de la
marque ne l’attaque en contre façon soit un concurrent qui veut déposer un signe
semblable/voisin mais la maque non exploitée gêne.
+ Question de la preuve du non usage : C’est au demandeur de rapporter la preuve des faits
qu’il allègue. Or les preuves négatives relèvent de la probation diabolica. Contrairement aux
règles générales, c’est au titulaire de la marque de prouver que contrairement aux
allégations du défendeur il a bien exploité. Le titulaire s’il a exploité son signe va avoir dans
sa compta des actes prouvant que des produits ou services ont été écoulés dans le public
sous la marque en question.
+ Moyens de défense : le texte réserve les cas où il y aurait des justes motifs à la non
exploitation de la marque. L’exploitation doit être empêché soit par des circonstances de
faits soit de droits sérieuses. Les caractères de la force majeure ne sont pas nécessaires. Ex :
il n’a pas pu fabriquer son produit car les matières premières sont sous embargo…
+ Effets de la demande : Le signe déposé comme marque n’est plus approprié, il tombe dans
le domaine public. Il faut 5 ans de non exploitation pour aboutir à la déchéance du signe.
Une fois la déchéance prononcée prend elle effet à l’expiration du délai de 5 ans ou rétroagit
elle ? La JP antérieure à la loi de 1991 fixait la date d’effet au prononcé du jugement.
Désormais lorsque la déchéance est prononcé elle rétroagis au jour où le délai de 5 ans est
expiré. On cherche à protéger le demandeur.
Art L714-6, c’est une déchéance qui sanctionne une circonstance particulière, c'est-à-dire un
signe qui existait à l’origine comme une marque est devenu le nom commun d’un produit.
Cette circonstance de fait ne suffit à entraîner la déchéance de la marque. Il faut aussi que
ce glissement sémantique a été encouragé/toléré par le titulaire du signe.
+ Condition objective
+ Condition subjective
Le titulaire doit être considéré comme responsable de cette perte du pouvoir distinctif. On
sanctionne la passivité. On amène les titulaires de marque à surveiller leurs signes et à éviter
cette déchéance. Quelles sont les actions possibles ?
- Actions contentieuses : le titulaire va intenter des actions en contre façon quand
il constatera que sa marque est utilisée comme synonyme d’un produit.
- Action en responsabilité civile : utilisation de la marque comme nom commun
dans un article de journal.
L’effet pervers de cette mesure est d’encombrer les tribunaux avec des actions incessantes
des propriétaires de marques.
On peut aussi penser à des actions non contentieuses, pour avertir le public que le signe
considéré comme un nom commun est en vérité une marque déposée via la publicité par
exemple.
Actions non contentieuses contre les journaux pour des rectifications notamment.
S’agissant de l’action en contre façon : la victime peut à son gré saisir soit les tribunaux civils
soit les tribunaux correctionnels. En général elle saisit les tribunaux civil car l’action pénal en
contre façon nécessite la démonstration de l’intention alors qu’au civil la contre façon existe
même si le contre facteur est de bonne foi. De plus, on observe que les D&I accordé par les
tribunaux répressifs sont moins importants.
Aujourd’hui tendance à saisir les tribunaux correctionnels quand la contre façon est de
grande ampleur ou quand le titulaire de la marque est important.
La victime n’a qu’à prouver le fait matériel de la contre façon quand sa marque est
reproduite sur des produits identiques à ceux désigné dans son dépôt. En revanche si la
marque est reproduis sur des produits similaires à ceux figurant sur le dépôt ou quand la
marque est imitée sur des produits identiques ou similaires, la victime devra prouver le
risque de confusion.
CJCE LTJ Diffusion 20 mars 2003, on est dans le cadre d’une reproduction quand le signe
reproduit sans modification ni ajout tous les éléments constituant la marque ou lorsque
considéré dans son ensemble il recel des différences si insignifiantes qu’elles peuvent passer
inaperçue aux yeux d’un consommateur moyen.
Le lendemain de la directive la JP française s’est modifiée en adoptant une position plus
souple. La JP ne retient comme reproduction que la reproduction de tous les éléments de la
marque si bien que le champ d’application de la contre façon par reproduction est très
restreint.
Ex : Reproduction des marques de luxes sur des sites d’enchères, il s’agit là de contre façon
pure et simple. Ou encore la reproduction des marques dans des noms de domaines.
Pour que la victime soit dispensée de la preuve de la confusion il faut que la marque soit
reproduite sur des produits identiques.
Produits identiques : produits ayant la même nature ou qui remplis la même fonction. Ou
encore lorsque l’un des produits rentre dans la catégorie de l’autre.
Pour la reproduction de marque sur des produits similaires et pour l’imitation de la marque
sur produits identiques ou même similaires que ceux du dépôt.
CJCE SABEL 11 novembre 1997 et Canon 28 septembre 1998, LLOYD 21 juin 1999.
La cour remonte à la fonction de la marque qui est de permettre au public de rattacher sans
confusion possible un produit à une entreprise qui est considérée comme responsable de sa
qualité.
Risque de confusion : fait que le public puisse croire que les produits/services en cause
proviennent de la même entreprise ou le cas échéant d’entreprises liées économiquement.
Le risque de confusion dépend de nombreux facteurs notamment de la connaissance de la
marque sur le marché, de l’association qui peut en être faite avec le signe utilisé ou
enregistré, du degré de similitude entre la marque et le signe, et entre les produits ou
services désignés.
+ Similitude entre les produits/services. Quand est ce que l’on considère la similitude ? CJCE
retient une définition objective qui a été évoqué dans l’arrêt Canon et l’arrêt Lloyd.
Similaires lorsqu’ils ont la même nature, destination ou alors qu’ils sont complémentaires.
Cela suppose qu’il existe entre eux un lien étroit et nécessaire (même processus de
fabrication, même usage ou finalité, qui remplissent la même fonction, ou encore
distribution dans les mêmes (rayons) magasins, produits qui sont choisis par les entreprises
du luxes quand elles décident de se diversifier). Les produits proches vont porter des signes
proches aussi.
A priori c’est la faute. Il s’en suit un préjudice porté au titulaire de la marque, il peut être
économique ou tout simplement un préjudice en déperdition en terme d’image.
L’art va plus loin en disant que l’action peut intervenir quand les agissements de l’agent
constituent une utilisation injustifiée de la notoriété de la marque, c’est plus simple en
terme de preuve. Par ces agissements l’agent a cherché à se situer dans son sillage, il
emprunte à la marque renommée le prestige qu’elle avait.
Ex : Affaire Champagne c/ Saint Laurent.
Pas de changement d’horaires pour les oraux. Sujet tiré au sort pour l’oral. Sujets porteront
sur les 3 thèmes
Code interdit pour l’écrit, mais les sujets sont des commentaires de textes. On doit s’en tenir
au texte. Les HS sont sanctionnés, même si HS liées à la thématique note en dessous de la
moyenne toujours s’en tenir au texte.
Maximum une copie double plus un intercalaire.