36e Congrès de l’Association Francophone de

Comptabilité
Toulouse, 18-20 Mai 2015
COMPTABILITE, CONTROLE ET AUDIT DES INVISIBLES,
DE L’INFORMEL ET DE L’IMPREVISIBLE

La fin de « L’incertitude preé visible » produit une eé tincelle nouvelle dans le monde formel
dans lequel la comptabiliteé , le controô le et l’audit ont eé teé construits. ÉÉ tymologiquement le
terme « formel » sert aà qualifier ce qui est nettement deé termineé , deé limiteé , organiseé ,
stable et reproductible. Il fait reé feé rence aà la norme, aà la reà gle et appelle le principe
d’uniteé interne. Cependant, de plus en plus de pheé nomeà nes actuels eé chappent au monde
formel et donc au peé rimeà tre ou domaine ? de la comptabiliteé , remettant ainsi en cause
son utiliteé sociale. L’environnement, la responsabiliteé et la durabiliteé sont des mots cleé s
reé currents des deé bats au cœur des reé aliteé s socio-politiques et eé conomiques du XXI e
sieà cle, des pheé nomeà nes pendant longtemps resteé s invisibles aux yeux de la comptabiliteé .

La comptabilité des invisibles

Le champ des invisibles s’eé largit dans et autour des organisations avec l’augmentation
de la masse d’eé changes d’information et la diffusion globaliseé e des connaissances. Des
« technologies invisibles » jusqu’aux « nouveaux espaces calculables » tels que
l’excellence scientifique, la performance sociale, le bilan carbone, les reé serves en eau, la
seé curiteé ou encore la qualiteé , le spectre du quantifiable s’eé largit et appelle des modes
innovants de comptabilisation. Ces nouveaux espaces calculables jouent un roô le central
dans les changements que les organisations induisent ou subissent. Én outre, de plus en
plus de technologies du calcul, veé ritables « boîôtes noires », servent d’intermeé diaires et
peuvent eô tre ouvertes et deé construites pour rendre l’invisible visible.

Pourtant, certains domaines demeurent encore en grande partie invisibles pour la

comptabiliteé , tels que la biodiversiteé , certaines ressources naturelles, les compeé tences, la
discrimination ou encore les fameux « couô ts cacheé s ». Ils repreé sentent les limites de la
comptabiliteé , sans cesse repousseé es, mais toujours preé sentes. L’invisible se construit
autour des frontieà res mouvantes de l’entreprise, dessinant des entreprises
« incompleà tes » (statut des travailleurs partageé s ou« porteé s » par d’autres entiteé s, etc.) et
creé ant ainsi des espaces plus visibles, et d’autres qui deviennent des invisibles.

La comptabilité de l’informel

L’informel est souvent deé fini en opposition au formel. Des qualificatifs peé joratifs tels que
« clandestin », « illeé gal », « cacheé », « souterrain », etc. sont geé neé ralement associeé s aà ce
concept. Pourtant, les activiteé s informelles servent aà pallier la pauvreteé , aà inteé grer

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socialement et aà harmoniser les « classes ». L’informel s’inscrit eé galement dans
l’eé conomie sociale et solidaire (eé changes de compeé tences, monnaies paralleà les, crowd-
funding, etc.). Mais comme ces activiteé s « sont peu ou pas observeé es ou encore
eé chappent aà l’observation » (Pesqueux, 2013), elles deé rangent les frontieà res
institutionnelles car elles ne les inteà grent pas. Les entreprises informelles se multiplient
meô me dans les eé conomies les plus formaliseé es, mais le deé dain que leur teé moigne
l’opinion geé neé rale empeô che de les consideé rer comme formes organisationnelles
possibles et peu de recherches leur sont par conseé quent consacreé es. Comment compter,
controô ler et auditer dans l’informel, ouà les reà gles du formel disparaissent ou s’effacent ?
Des concepts tels que la confiance, le bonheur ou encore l’apprentissage reprennent
essence et viennent donner corps aà une comptabiliteé qui traduit ces dimensions.

La comptabilité de l’imprévisible

La mise en avant d’autres causaliteé s que celles traditionnellement meé caniques (ou
deé terministes) souligne l’eé mergence d’une socieé teé des risques ou de l’impreé visible.
L’impreé visibiliteé est intimement lieé e aà la faiblesse voire aà l’inexistence de lois
calculatoires et ouvre le champ aà la liberteé . Élle refleà te donc de nouvelles capaciteé s pour
les entreprises, comme par exemple celle de se deé tacher des “best practices” pour
penser les “fit practices”. Meô me si un acte libre n’est pas absolument impreé visible, cela
met la comptabiliteé , le controô le et l’audit devant des prioriteé s nouvelles comme celles de
(re)penser l’entreprise « sociale », le « temps » (par la technologie, pour les carrieà res,
des cultures, etc.) ou encore la « reé aliteé ».

Sans donner une liste exhaustive, et encore moins exclusive, le comiteé scientifique du
congreà s invite les chercheurs aà preé senter des communications adressant des questions
telles que:
 Quelles sont les nouvelles « frontieà res » de la comptabiliteé ?
 Fraudes, risques et reé putations : comment l’audit preé vient-il l’impreé visible ?
 Comment sont creé eés les nouvelles comptabiliteé s et les nouveaux outils de
controô le de gestion des invisibles ?
 Quels sont les meé canismes de controô le invisibles et informels ?
 Faut-il mesurer et comment mesurer l’invisible, l’informel et l’impreé visible ? A
quelles difficulteé s se confronte cette deé marche ?
 Le comprehensive income peut-il appreé hender le deé veloppement de
l’impreé visible ?
 Comment eé laborer une comptabiliteé informelle ? Quelles en seraient les reà gles ?
 Quelles sont les technologies qui sous-tendent la comptabiliteé et le controô le de
l’informel ?
 Quelles causes et formes prendrait une comptabiliteé dite eé mancipatrice ?
 Quelles sont les difficulteé s de mise en œuvre d’un audit de l’invisible et de
l’informel ?
 Quelles sont les technologies invisibles et informelles qui sous-tendent l’audit de
la surveillance ?
 Quelles sont les conseé quences de la mise en place d’un meé canisme d’audit de
l’informel et/ou de l’invisible sur le changement organisationnel ?

Dans le cadre du congreà s, outre des sessions paralleà les et des symposiums, seront
eé galement organiseé es des sessions de preé sentation de cas peé dagogiques en CCA.

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Dates importantes
11 janvier 2015 au plus tard : Le texte complet des propositions de communications (ou
l’eé tat d’avancement des theà ses pour la journeé e doctorale) devra eô tre soumis par voie
eé lectronique en version française ou anglaise sur le site de l’AFC.
2 mars 2015 : Notification aux auteurs
3 avril 2015 : Date limite d’inscription au congreà s et aà la journeé e doctorale
18 mai 2015 : Journeé e doctorale
19-20 mai 2015 : Congreà s

Lieu du congrès
Toulouse : Toulouse Business School (congreà s), IAÉ de Toulouse (journeé e doctorale)

Comité d’organisation et de pilotage scientifique

Le congreà s principal est organiseé par Toulouse Business School. La journeé e doctorale est
organiseé e conjointement par l’IAÉ de Toulouse (Universiteé Toulouse 1 Capitole), l’Universiteé
Toulouse 3 Paul Sabatier (Laboratoire de Gouvernance et de Controô le Organisationnel) et
Toulouse Business School.

Les membres du comiteé d’organisation et de pilotage scientifique sont :

 Simon Alcouffe (Toulouse Business School), preé sident

 Serge Agbodjo (Universiteé Toulouse 3 Paul Sabatier)
 Pascale Amans (Universiteé Toulouse 3 Paul Sabatier)
 Marie Boitier (Toulouse Business School)
 Jennifer Boutant (Universiteé Toulouse 1 Capitole)
 Mohamed Chelli (Toulouse Business School)
 Constant Djama (Universiteé Toulouse 1 Capitole)
 Sami Él Omari (Toulouse Business School)
 Delphine Gibassier (Toulouse Business School)
 Christophe Godowski (Universiteé Toulouse 1 Capitole)
 Wafa Khlif (Toulouse Business School)
 Christophe Lejard (Universiteé Toulouse 1 Capitole)
 Nader Mansouri (Toulouse Business School)
 Isabelle Martinez (Universiteé Toulouse 3 Paul Sabatier)
 Jonathan Maurice (Universiteé Toulouse 1 Capitole)
 Évelyne Misiaszek (Toulouse Business School)
 Fabienne Oriot (Toulouse Business School)
 Anne Rivieà re (Toulouse Business School)
 Micheà le Saboly (Universiteé Toulouse 1 Capitole)
 Anderson Seny Kan (Toulouse Business School)

Contact et information http://www.afc-cca.com - page du congreà s