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Le Mali opposé au fédéralisme, pas au

redécoupage
le 23-02-2013

PARIS (Reuters) - Les autorités maliennes sont prêtes à "examiner une forme de redécoupage
du territoire" mais "il est hors de question de parler de fédéralisme" dans le cadre du dialogue
avec les populations du Nord, réaffirme le Premier ministre malien.

Engagée dans un conflit armé depuis le 11 janvier, la France explique vouloir contribuer au
rétablissement de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Mali et se défend de vouloir
imposer quelque option institutionnelle que ce soit.

Les autorités françaises se disent toutefois prêtes à aider à la réconciliation avec les Touaregs du
Nord-Mali.

Le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) a proclamé le 6 avril 2012 dans le
Nord l'Etat indépendant de l'Azawad, non reconnu par la communauté internationale.

Des responsables maliens prêtent à la France, ancienne puissance coloniale, et aux Etats-Unis
l'intention d'imposer un partage du territoire malien dans un cadre fédéral. Les Touaregs
réclament l'indépendance de la zone couvrant les trois régions du nord du Mali (celles de Kidal,
Tombouctou et Gao).

"Nous sommes prêts à discuter de tout et avec tous, pas seulement avec les communautés du
Nord", souligne dans Le Monde daté du 22 février le Premier ministre malien Diango Cissoko.

"Mais il est hors de question de parler de fédéralisme. Nous ne discuterons pas, non plus, de
partition du pays."

"CRÉER PLUS DE RÉGIONS"

"Nous sommes ouverts à tout dialogue avec toutes les communautés dès lors qu'il s'agit de
parler de développement local et d'approfondir la décentralisation", explique le Premier ministre
malien.

Qui ajoute: "Nous sommes aussi prêts à examiner une forme de redécoupage du territoire: créer
plus de régions, de communes, de cercles, d'arrondissements, dans le Nord".

Diango Cissoko, en fonction depuis décembre 2012, assure que le pouvoir central ne néglige pas
le Nord.

"Le sentiment de marginalisation des populations tient au fait que les conditions de réalisation
des projets y sont beaucoup plus difficiles", affirme-t-il.

"Seulement, la modicité des ressources du pays nous oblige à faire des choix", ajoute-t-il.
Outre le règlement politique de la question touarègue au Mali, des géopoliticiens prônent
l'instauration d'un système fédéral avec la création de provinces autonomes pour chacune des
ethnies: touaregs, peuls, maures...

Le 31 janvier dernier, sur France Inter, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian,
avait paru défendre l'aspiration autonomiste du MNLA en estimant que le Mali devait "rentrer
dans une phase de réconciliation" avec tous ceux qui rejettent le terrorisme et "toute velléité de
scission du territoire malien".

Les Touaregs réclament depuis 1958 l'indépendance de l'Azawad (littéralement "territoire de


transhumance"), un territoire quasi désertique recouvrant les zones saharienne et sahélienne.

Sophie Louet, édité par Yves Clarisse

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