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Feuille d’exercices : Modulation et démodulation

P Colin

2018/2019

1 Utilisation d’un multiplicateur


On considère le montage de la figure 1 utilisant un multiplicateur parfait :

Figure 1 – Utilisation d’un multiplicateur

On prend : 
e(t) = E [1 + m cos Ωt] sin ω0 t
e0 (t) = E0 sin ω0 t
avec Ω = 103 rad.s−1 et ω0 = 106 rad.s−1 .
1. Quelle est la fréquence de la porteuse ?
2. Déterminer u(t) et tracer son spectre en amplitude.

On place à la sortie du multiplicateur un filtre passe-bas de fréquence de coupure fc


avec ωc = 2πfc = 1 500 rad.s−1 .
3. Déterminer le signal de sortie du filtre.
4. Donner la valeur efficace de ce signal.

En entrée, on considère maintenant une perturbation (bruit) modélisée par :


b(t) = B sin(ωb t) avec ω0 − Ω ≤ ωb ≤ ω0 + Ω
5. Donner, au niveau de la sortie du filtre passe-bas, la valeur efficace du signal corres-
pondant à cette entrée.
6. Que vaut le rapport signal/bruit en sortie du filtre passe-bas, c’est à dire le rapport
de la puissance du signal non perturbé sur la puissance du bruit ?
7. Application numérique : E = 10 V, m = 0, 3, B = 0, 57 V.

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2 Démodulateur à diode
Un signal modulé vE (t) = V0 (1 + m cos ωt) cos Ωt est à l’entrée du démodulateur à
diode représenté sur la figure 2 où la diode est supposée idéale.

Figure 2 – Démodulateur à diode


On note τ = RC la constante de temps de la cellule et T = Ω la période de la porteuse.
1. Par un raisonnement qualitatif sur le fonctionnement de la cellule RC selon l’état
passant ou bloqué de la diode, établir une inégalité forte entre τ et T permettant
d’obtenir en sortie la tension vS (t) ∼ V0 (1 + m cos ωt).

On utilisera cette expression dans la suite.


2. Établir l’expression de l’intensité du courant traversant la diode lorsque celle-ci est
passante en fonction de vS (t) et de ses éventuelles dérivées.
3. En déduire que cette intensité peut se mettre sous la forme :
V0
iD (t) = (1 + g cos (ωt + ϕ))
R
avec g > 0. Exprimer g en fonction de m, R, C et ω et tan(ϕ) en fonction de R, C
et ω.
4. L’intensité du courant traversant la diode quand celle-ci est passante ne pouvant
être que strictement positive, montrer que la constante de temps τ de la cellule doit
être inférieure à une certaine valeur que l’on exprimera en fonction de m (supposé
inférieur à 1) et ω.
ω Ω
5. On prend f = 2π = 5, 00.103 Hz, ω = 100 et m = 0, 7. Déterminer un encadrement
numérique de τ .

On place tour à tour en entrée de la cellule RC, les tensions vE1 (t) et vE2 (t) repré-
sentées sur la figure 5.
6. Représenter les tensions vS obtenues dans chaque cas en sortie du démodulateur à
diode.
7. L’un des deux signaux n’est pas correctement démodulé par ce montage. Préciser
lequel et indiquant la condition sur m permettant une démodulation correcte.

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Figure 3 – Signaux modulés en amplitude

3 Caractéristiques d’un signal modulé en amplitude et puis-


sance transportée
Avec un analyseur on détermine le spectre d’un signal inconnu s(t) modulé en ampli-
tude.

Figure 4 – Spectre de s(t)

1. Déterminer la fréquence de la porteuse et celle du signal de modulation.


2. Déterminer le taux de modulation.
3. Déterminer le rapport entre la puissance correspondante à une des raies transportant
l’information et la puissance totale émise.

3
France-inter émettait sur les grandes ondes (radio AM) à la fréquence 162 kHz. Soit
un signal de tension modulé en amplitude créé avec une onde porteuse de fréquence
fp = 162 kHz et un signal de modulation sinusoïdal de fréquence fm = 3 kHz.
4. Quelles sont les fréquences contenues dans le signal modulé ?
5. Sachant que la loi autorise une largeur de bande maximale de 9 kHz, que peut-on en
conclure sur la qualité de retransmission musicale en radio AM ?
6. Sachant que la puissance totale de l’émetteur de France-Inter est PT = 2 000 kW
et que le taux de modulation est m = 75 %, calculer les puissances fournies à une
antenne (assimilée à une résistance pure R), respectivement par les bandes latérales
PB et par la porteuse PP . Commenter les valeurs obtenues.

4 Télévision numérique terrestre


Pour la transmission de la TNT, on utilise un canal pour chaque "chaîne". Chaque canal
est formé d’une base de 6 817 porteuses correspondant à une tension un = U0 cos(nΩt)

avec F = 2π = 1 116 Hz et p ≤ n ≤ p + 6 816 (p prenant une valeur différente pour chaque
canal).
Chaque porteuse n est modulée en amplitude par un signal numérique à transmettre,
αn (t), formé de bits d’information, chaque bit ayant une durée Ts = 896 µs (figure 5).

Figure 5 – Exemple d’un signal numérique de la TNT

les canaux sont numérotés de 21 à 69 et leur fréquence centrale en MHz est donnée par
la formule semi-numérique (306 + 8 x n◦ du canal).
1. Proposer une méthode pour extraire l’information αn (t).

En réalité (figure 6) on code l’information pendant la durée Ts grâce à la fois à la


phase de la porteuse (8 valeurs possibles) et à son amplitude (8 valeurs possibles).
2. Calculer le débit binaire total en Mbit/s disponible pour chaque canal.

4
Figure 6 – Codage Amplitude + Phase

5 Analyse documentaire
Document 1 : Modulation d’amplitude et modulation de fréquence
Adaptation d’un article de J.-M. Courty et E. Kierlik, Pour la Science n◦ 363, Janvier
2008

La voix ou la musique sont des ondes sonores, associées à des variations de pression
de l’air. Elles s’atténuent rapidement en se propageant. Pour les transmettre au loin, une
première solution a été trouvée par l’orthophoniste américain Graham Bell en 1876. Grâce
à un microphone, les variations de pression sont converties en signal électrique transmis
par des fils de cuivre. C’est le principe du premier téléphone. Mais ce procédé a ses li-
mites : il nécessite une liaison matérielle entre la source et l’auditeur, cette liaison ne peut
transmettre qu’une seule conversation à la fois et la qualité de la transmission est rarement
au rendez-vous, le signal étant très sensible aux parasites électriques. Et surtout, cette
méthode est mal adaptée à la diffusion d’un même message à de nombreux destinataires.
Comment faire mieux ?

On peut pour cela utiliser des ondes radio. Ces ondes électromagnétiques, dont la
gamme de fréquence va du kilohertz au gigahertz, traversent certains obstacles et en
contournent d’autres grâce au phénomène de la diffraction.
Comment coder du son avec une onde électromagnétique ? La méthode la plus simple
consiste à moduler l’amplitude d’une onde monochromatique (de fréquence unique) dite
porteuse, c’est-à-dire à multiplier l’amplitude de cette onde par l’amplitude du signal à
transmettre. L’onde électromagnétique résultante n’est alors plus monochromatique : on
montre que c’est une superposition d’ondes, dont les fréquences sont voisines de celle de
l’onde porteuse.

Considérons par exemple la transmission du la du diapason, une onde sonore de 440 hertz,
au moyen d’une onde radio de 220 kilohertz. L’onde modulée en amplitude (ou AM pour

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l’anglais amplitude modulation) produite par l’émetteur radio est la superposition de deux
autres ondes, nommées raies latérales, dont les fréquences sont à 440 hertz de distance de
part et d’autre de la fréquence porteuse (soit 219,56 kilohertz et 220,44 kilohertz).
Lorsque le son à transmettre n’est pas purement sinusoïdal, le résultat est similaire,
mais toutes les fréquences composant le son interviennent. C’est pourquoi, pour transmettre
le signal dans de bonnes conditions, on doit attribuer une bande de fréquence à chaque
porteuse.
Si l’on veut transmettre la voix humaine, la gamme acoustique allant de 0,3 à 3,4 ki-
lohertz suffit, ce qui nécessite une bande électromagnétique large de 7 kilohertz. La trans-
mission de la musique nécessitera plutôt une largeur de 40 kilohertz.
Les ondes radio émises occupent ainsi une portion du spectre centrée sur la fréquence
porteuse. Toutes les fréquences de cette région sont utilisées et ne sont donc pas disponibles
pour d’autres transmissions. Pour cette raison, et afin que les multiples communications
ne se brouillent pas, le spectre électromagnétique a été découpé en canaux de fréquences
et de largeur bien déterminées, répartis entre utilisateurs potentiels par des conventions
nationales ou internationales (figure 7).

Figure 7 – Canaux de radiodiffusion Grandes Ondes (modulation d’amplitude)

Cependant, la modulation d’amplitude n’évite pas les affreux grésillements de certaines


retransmissions. Comment éviter de telles perturbations et transmettre un signal de bonne
qualité ? En utilisant la modulation de fréquence (FM), proposée par l’américain Edwin
Armstrong en 1935. Le principe revient à émettre un signal de fréquence variable, dont la
valeur est la somme d’une fréquence de référence (la porteuse) et d’un terme proportionnel
à l’amplitude instantanée du signal à transmettre. La valeur maximale du changement de
fréquence de l’onde est "l’excursion en fréquence" : c’est l’écart en fréquence qui correspond
à l’amplitude maximale qu’on veut transmettre.

Comme pour la modulation d’amplitude, le signal émis n’est pas une onde monochro-

6
matique, mais équivaut à une superposition d’ondes de fréquences différentes. Dans le cas
de la transmission en FM du la du diapason, l’onde modulée est ainsi composée de toute
une famille d’ondes sinusoïdales aux fréquences espacées deux à deux de 440 hertz.
Pour la modulation de fréquence de haute fidélité, la fréquence porteuse est comprise
entre 88 et 108 mégahertz, et l’excursion en fréquence est de 75 kilohertz. Ainsi, un la
du diapason d’amplitude maximale fait intervenir dans sa transmission plus de 100 raies
différentes. Par conséquent, si l’une des ces raies est perturbée, le signal global est peu
affecté. C’est aussi cela qui permet de se verrouiller sur une station de radio donnée lorsque
sa fréquence est proche d’une autre. Autre avantage, la puissance en FM est indépendante
du signal à transmettre.
Inconvénient de la FM : leurs fréquences étant élevées, les ondes FM diffractent peu,
ce qui limite la portée des émetteurs de radiodiffusion.

Document 2 : Fonctionnement d’un récepteur radio


On s’intéresse ici à au fonctionnement d’un dispositif permettant de recevoir une onde
radio modulée en amplitude. Une antenne réceptrice est sensible aux nombreuses émissions
radio existantes. Il est donc nécessaire de filtrer les signaux reçus, pour sélectionner la
porteuse correspondant à l’émetteur recherché.
Cette opération peut s’effectuer au moyen d’un filtre passe-bande. Le filtre passe-bande
utilisé est un circuit LC parallèle, appelé circuit d’accord ou circuit bouchon. Le schéma
complet du circuit de réception est donné à la figure 8.

Figure 8 – Schéma du circuit de réception d’une onde radio AM

On retrouve différents éléments dans ce montage :


1. L’antenne : La réception est assurée par une antenne, c’est-à-dire par un fil métal-
lique d’une longueur de 1 m environ. Le signal perçu est complexe car de nombreuses
radiations électromagnétiques se propagent dans l’espace : il s’agit d’un mélange de
signaux modulés envoyés par les différents émetteurs existants.
2. Le filtre : Pour sélectionner, parmi toutes les ondes captées par l’antenne, celle
correspondant à un émetteur de fréquence donnée, il faut utiliser un filtre passe-
bande. Le circuit LC peut alors être utilisé en choisissant les valeurs de capacité C

7
et d’inductance L par rapport à la fréquence de la porteuse fp , grâce à la relation :

1
fp = √
2π LC
Pour une réception de bonne qualité, il faut que :
— la bande passante du filtre passe-bande ait une largeur minimale : [fp − fmax , fp + fmax ]
où fmax est la fréquence la plus élevée du signal à émettre ;
— la bande passante du filtre passe-bande ait une largeur maximale : en effet deux
bandes passantes correspondant à deux émetteurs différents (émettant avec deux
fréquences de porteuse différentes) ne doivent pas se chevaucher.
Si l’on prend en compte l’existence d’une résistance dans le circuit d’accord (pour
simplifier, on supposera que le circuit est alors un circuit RLC parallèle), l’ex-
pression de la bande passante en fréquence s’écrit :
1
∆f =
2πRC
À la sortie du filtre, la tension v2 correspond à celle du signal modulé envoyé par
l’émetteur que l’on souhaite écouter.
3. La pré-amplification : La tension aux bornes du dipôle LC étant très faible (quelques
dizaines de millivolts), il est nécessaire de l’amplifier. En effet, le circuit de démo-
dulation comportant une diode en entrée, la tension délivrée par l’antenne doit être
supérieure à sa tension de seuil.
Cette amplification peut être réalisée en utilisant un montage amplificateur non-
inverseur comportant un ALI et deux résistances R1 et R2 dont la valeur sera choisie
en fonction du facteur d’amplification souhaité.
4. La démodulation : Cette partie du montage permet de détecter l’enveloppe du
signal modulé, puis de supprimer sa composante continue.
5. L’amplification : Cette partie du montage permet d’amplifier le signal démodulé
afin qu’il soit audible au moyen d’un haut-parleur.

Document 3 : Taille des antennes


Il existe un rapport direct entre la taille et la forme d’une antenne et les ondes qu’elle
est capable de capter.

Sur une antenne râteau, si les ondes de toutes fréquences peuvent théoriquement avoir
un impact électrique, ce sont surtout celles dont la longueur d’onde est en rapport avec
la structure qui vont générer le signal le plus fort. Pour cela, la taille d’une partie de la
structure doit correspondre à un multiple ou sous-multiple de la longueur d’onde. Sur une
antenne râteau, ce sont les brins de l’antenne qui vont définir la plage de fréquence cible.

On peut voir la différence entre des antennes utilisées en UHF (Ultra High Frequency ;
entre 300 et 3000 MHz) et en VHF (Very High Frequency ; entre 30 et 300 MHz) sur la

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Figure 9 – Taille des antennes râteaux en fonction de la gamme de fréquence à émettre
ou recevoir.

figure 9.

Sur une antenne parabolique, ce sont toutes les ondes qui peuvent être captées car la
parabole n’est pas une antenne en soi même mais simplement un réflecteur qui concentre
les ondes reçues vers le point focal où se trouve la véritable antenne (voir figure 10).
En termes d’efficacité toutefois, seules certaines longueurs d’ondes peuvent être captées
en quantité suffisante pour être considérées comme un signal utilisable :
— Celles dont la taille est inférieure à la taille de la parabole ;
— Celles dont la taille est un multiple de la taille de la parabole (demi-onde, quart
d’onde). Les longueurs d’onde trop importantes ne sont pas captées par la parabole.
La tête placée au foyer décompose ensuite l’ensemble des ondes reçues pour ne sélec-
tionner que celle souhaitée par l’appareil connecté à l’antenne (récepteur et décodeur de
télévision par satellite, etc.). La taille de l’antenne parabolique déterminera par contre la
quantité d’onde captée et focalisée : plus l’antenne sera grande, plus le gain sera important.
Pour les transmissions audiovisuelles, les paraboles de 50 cm ont une taille très largement
supérieure à la longueur d’onde utilisée. Pour des transmissions qui utilisent des longueurs
d’onde beaucoup plus importantes, il est nécessaire d’augmenter, parfois considérablement,
la taille de la parabole.

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Figure 10 – Taille des antennes paraboliques. Par exemple, le radiotélescope d’Effelsberg
a un diamètre de 100 m.

Questions
1. Quelles sont les limites de la transmission d’information par voie filaire ?
2. Pourquoi utilise-t-on des porteuses haute fréquence pour transmettre des ondes hert-
ziennes ?
3. Comparer les modulations d’amplitude et de fréquence en précisant leurs avantages
et inconvénients respectifs.
4. Justifier la dernière phrase du document 1 "Inconvénient de la FM : leurs fréquences
étant élevées, les ondes FM diffractent peu, ce qui limite la portée des émetteurs de
radiodiffusion".
5. France Inter et Europe 1 émettent en modulation d’amplitude sur les grandes ondes
avec des longueurs d’onde respectives de 1852 m et 1647 m ; il n’existe pas d’autres
stations entre elles.
(a) Lorsque ces stations émettent un son de fréquence 1000 Hz, quelle bande de
fréquence occupent-elles l’une et l’autre ? Même question pour la transmission
d’un son de 20 kHz.
(b) Que se passerait-il pour les auditeurs si ces deux stations étaient autorisées à
émettre des sons de 20 kHz ?
(c) Proposer des valeurs de composants L et C pour le circuit d’accord d’un récep-
teur radio recevant ces deux stations (pour cela, on évaluera d’abord la largeur

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optimale de la bande passante évitant le brouillage entre les deux stations et on
prendra pour valeur de résistance R = 10 kΩ).
(d) Proposer des valeurs réalistes de résistances R1 et R2 permettant d’obtenir un
facteur d’amplification voisin de 103 .
6. En supposant que la taille caractéristique d’une antenne est le quart de la longueur
d’onde pour laquelle l’émission/réception est optimale, déterminer la taille caracté-
ristique d’une antenne :
(a) pour émettre des ondes électromagnétique correspondant aux fréquences de la
voix humaine ;
(b) pour émettre la fréquence de France Inter. Commentez les valeurs obtenues.
7. Le réseau 3G utilise des fréquences autour de 2 GHz. Pourquoi n’y a-t-il pas d’antenne
visible sur les téléphones portables ?

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