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Pascal Mbongo
1 47 U.S.C. § 503(b)(1)(D).
2 Le magistère de la Federal Communications Commission (FCC) s’étend aujourd’hui à la
régulation sur le territoire des États-Unis des services de communication audiovisuelle
(radios et télévisions), des services de télécommunication et des services communication
en ligne. Elle comprend un collège de 5 membres nommés par le président des États-
Unis, avec l’approbation du Sénat, pour une période de 5 ans. La FCC dispose d’une
importante intendance administrative pour chacune de ses missions de régulation. La
procédure suivie par la FCC en matière d’obscénité, d’indécence ou d’offenses est
particulièrement formalisée. Ainsi, la Commission n’agit que sur la foi d’une plainte (voire
de plusieurs plaintes) qui doit caractériser précisément l’infraction alléguée. Si les
éléments fournis par la plainte ne permettent pas à la Commission de comprendre la
récrimination du plaignant au regard de ses missions (titre du programme, nom de la
chaîne, nom de la personne concernée, titre de la chanson ou du film concerné(e), lieu et
heure d’écoute), la plainte fait l’objet d’un rejet en irrecevabilité notifié à l’auteur (ou aux
auteurs) avec des précisions sur les conditions dans lesquelles le recours peut être réinitié.
La plainte est rejetée au fond lorsque la récrimination alléguée n’a pas été analysée par les
services de la Commission comme pouvant se prêter à une enquête et à une décision de
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de diffusion est la conséquence d’une différence de situation technique (la rareté des
fréquences et les problèmes d’ordre public et de souveraineté induits par les ondes
hertziennes, celles-ci faisant partie du domaine public) et, s’agissant en particulier de la
télévision, d’une différence de situation relationnelle par rapport aux récepteurs puisque
les télévisions par câble présupposent une démarche active du téléspectateur pour en être
récepteur à leur domicile. Aussi un régime d’autorisation préalable a-t-il été institué :
Communications Act (1934), 48 Stat. 1064, 47 U. S. C. §151 et suiv.
2 Un sketch, dirait-on dans un langage plus contemporain.
3 Le script de cette performance est reproduit ci-après. Sur Georges Carlin, voir : J.
Sullivan, 7 Dirty Words: The Life and Crimes of George Carlin, Da Capo Press, 2010.
4 Citizen’s Complaint Against Pacifica Found. Station WBAI (FM), N.Y, N.Y., 56 F.C.C.2d
94 (1975).
barnyard. We simply hold that when the Commission finds that a pig has entered the parlor, the exercise
of its regulatory power does not depend on proof that the pig is obscene.” (« Une contrariété peut
découler de ce qu’une bonne chose peut se trouver à une mauvaise place - comme un
porc dans un salon plutôt que dans une basse-cour. Nous tenons simplement à ce que
quand la Commission constate qu'un porc est entré dans le salon, l'exercice de son
pouvoir régulateur ne dépendant pas de la preuve que le porc est obscène »).
1 Action for Children’s Television v. Federal Communications Commission (ACT I) 852 F.2d 1332,
1344 (1988).
2 Industry Guidance on the Commission’s Case Law Interpreting 18 U.S.C. § 1464, 16 F.C.C. Rcd
7999.
B. L’emprise de la Commission
1In the Matter Complaints Against Various Broadcast Licensees Regarding Their Airing of the
“Golden Globe Awards” Program, 19 F.C.C. Rcd. 4975 (2004).
verser 3,5 millions de dollars au trésor américain et s’engagea à une plus grande attention
à l’égard de discours ou images indécents. Était en cause un programme (Opie et Anthony
Show) comprenant une partie sous la forme d’une épreuve (Sex for Sam) dans laquelle les
candidats, des couples, devaient se livrer à des activités sexuelles dans des lieux « risqués »
(la cathédrale Saint Patrick dans le cas d’espèce) de la ville de New-York et rapporter à
l’antenne ces expériences.
5 Sur la constitutionnalité des Indecency rules en dehors de l’audiovisuel, voir : s’agissant des
courriels : Bolger v. Youngs Drug Products Corp., 463 U.S. 60 (1983) ; s’agissant de la télévision
par câble, United States v. Playboy Entertainment Corp., 529 U.S. 803 (2000) ; s’agissant de
l’Internet, Reno v. ACLU, 521 U.S. 844 (1997).
1 In the Matter of Complaints Regarding Various Television Broadcasts Between February 2, 2002
and March 8, 2005, FCC 06-17 (March 15, 2006)
2 A propos en particulier de “Fuck” par la chanteuse et actrice Cher lors de son
improvisation de remerciement : « People have been telling me I’m on the way out every year, right ?
So fuck‘em ».
3 A propos d’un commentaire de l’actrice et chanteuse Nicole Ritchie qui, devant remettre
de « Bullshitter ».
6 In re Complaints Regarding Various Television Broadcasts Between February 2, 2002 and March 8,
Dans un arrêt Fox Television Stations, Inc. v. FCC rendu le 13 juillet 2010,
la cour d’appel fédérale accéda aux griefs d’inconstitutionnalité développés
contre la décision de la Commission de 2006 sur les Billboard Music Awards
et, à travers elle, à sa doctrine des Indecency rules de 2004.
1. Au-delà des récriminations de la Cour fondées sur le moyen tiré de
la violation par la doctrine de la Commission du principe juridique de
clarté et de précision des incriminations pénales ou administratives1, c’est
son argumentation sur le caractère réfrigérant (chilling effect) de la doctrine
de la Cour et de sa décision sur la liberté d’expression que la Cour suprême
devra évaluer, et dont la Commission devra tenir compte si la cour d’appel
fédérale était suivie par la Cour suprême.
1 Cette doctrine exige des opérateurs de radio et de télévision par radiodiffusion de rendre
compte loyalement des différentes opinions susceptibles de s’opposer sur des questions
d’intérêt public. La Cour suprême a validé la Fairness doctrine dans son arrêt Red Lion
Broadcasting Co. V. Federal Communications Commission (1969) en s’appuyant sur l’argument
techniciste de la rareté des fréquences de radiodiffusion (spectrum scarcity). Et, la Cour
suprême a exclu l’argument tiré du spectrum scarcity en matière de régulation de la radio et
de la télévision par câble en général (Turner Broadcasting System, Inc. v. Federal Communications
Commission) – ce qui exclut donc la Fairness doctrine pour ces médias – et en matière de
régulations dictées par la protection de l’enfance en particulier (Denver Area Educational
Telecommunications Consortium, Inc. v. FCC, 1996).
1 La FCC pour sa part s’est toujours refusée à étendre d’elle-même sa compétence à ces
médias, les plaintes présentées devant elles contre ces médias étant systématiquement
rejetées pour incompétence. Ce sont certaines productions audiovisuelles (Deadwood,
Nip/Tuck, South Park, etc.) diffusées notamment par des chaînes comme HBO ou Comedy
Central qui sont ainsi visées.
2 Cour fédérale de district pour le district de l’Utah : Home Box Office, Inc. v. Wilkinson, 531
Wilkinson, 611 F. Supp. (D.C. Utah 1985), aff’d sub nom. Jones v. Wilkinson, 800 F.2d 989
(10th Cir. 1986), aff’d mem. 480 U.S. 926 (1987).
42 Script du monologue diffuse par Pacifica Foundation (NewYork) tel qu’il a été établi par
la FCC (http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/conlaw/filthywords.html).
What? Huh? naw. It ain't that, are you stupid? man. [laughter,
clapping] It's chickens, you know, [laughter] Then you have the
four letter words from the old Anglo-Saxon fame. Uh, shit
and fuck. The word shit, uh, is an interesting kind of word in
that the middle class has never really accepted it and approved
it. They use it like, crazy but it's not really okay. It's still a rude,
dirty, old kind of gushy word. [laughter] They don't like that,
but they say it, like, they say it like, a lady now in a middle-
class home, you'll hear most of the time she says it as an
expletive, you know, it's out of her mouth before she knows.
She says, Oh shit oh shit [laughter] oh shit. If she drops
something, Oh, the shit hurt the broccoli. Shit. Thank you.
[footsteps fading away] [papers ruffling]