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RELAIS NARRATIFS
DANS LA LITTÉRATURE FRANÇAISE
DU MOYEN ÂGE ET DE LA RENAISSANCE
Troisième édition
RELAIS NARRATIFS
DANS LA LITTÉRATURE FRANÇAISE
DU MOYEN ÂGE ET DE LA RENAISSANCE
Troisième édition
L’Auteur
1
Voir à ce propos: Olga Dobiache-Rojdestvensky, Les Poésies des goliards,
Paris, Les Editions Rieder, 1931.
10
1
L’édition Anatole de Montaiglon et Gaston Raynaud, Recueil général et
complet des fabliaux des XIII-e et XIV-e siècles, New York, Burt Franklin, 1878, 6
vol., sera désignée par le sigle M.R.; le premier chiffre indique le tome, le deuxième
celui de fabliau.
2
Voir à propos des traits spécifiques de la jonglerie les études suivantes:
Edmond Faral, Les Jongleurs en France au moyen-âge, Paris, Librairie Honoré
Champion Editeur, 1910; Antonio Viscardi, Le Letterature d’Oc e d’Oil, Milano,
Sansoni, Firenze ed Edizioni Accademia, 1967, Capitulo quarto: „Le letterature
romanze, la tradizione clericale e la tradizione giullaresca”, p.51-75; Paul Zumthor,
Jonglerie et langage, dans „Poétique”, no.11/1972, p.321-336.
11
1
A propos des termes par lesquels les auteurs médiévaux nommaient leurs
oeuvres de même que pour le concept de genre au Moyen-Age voir Paul Zumthor,
Essai de poétique médiévale, Paris, Seuil, 1972, chap. 4: „L’organisation
hiérarchique”, p.157-185.
2
Roger Dubuis, Les Cent Nouvelles Nouvelles et la tradition de la nouvelle
en France au moyen-âge, Grenoble, Presses Universitaires, 1973, p.175-176.
3
Cf. Jean Rychener, Contribution à l’étude des fabliaux, Genève, Librairie
Droz, 1960, vol. I, p.99-141.
13
1
Parfois l’auteur avoue avoir trouvé sa „merveilleuse aventure” en
„escriture”. On peut même supposer l’existence des répertoires” de fabliaux d’où la
riche tradition manuscrite de certains récits qui nous sont parvenus par de
nombreux remaniements: par exemple le fabliau CVI, Constant du Hamel, s’est
transmis par cinq manuscrits. (Cf. Per Nykrog, Les fabliaux, étude d’histoire
littéraire et de stylistique médiévale, Copenhague, Ejnar Munksgaard, 1957, p. 36.
L’auteur de cette étude suppose aussi l’existence à l’époque respective des
„collectionneurs” de manuscrits dans des codices-bibliothèques, „les fabliaux étant
considérés des créations artistiques au même titre que les lais, romans, pièces
lyriques, etc.” (idem, p.51).
14
15
1
Voir à propos de l’évolution de la narration médiévale en Espagne, E.
Ramelin Marsan, Itinéraire espagnol du conte médiéval (VIIIe – XVe s.), Paris,
Klincksieck, 1974.
2
L’exemplum, récit prononcé en langue vulgaire et écrit en latin, dont la
vogue s’étend du IVe jusqu’au XVI-e siècle, était l’histoire moralisatrice d’origine
antique et folklorique, qui servait au prédicateur pour illustrer une vérité morale et
pour éveiller l’attention de l’auditoire pendant le sermon.
3
Voir, à propos de l’étymologie du mot fable et des ses connotations en
ancien français, Paul Demats, Fabula – trois études de mythographie antique et
médiévale, Genève, Droz, 1973 coll. „Publications romanes et françaises fondées
par Mario Roques”, dirigées par Jean Frappier.
16
1
Robert Guiette, Fabliaux, Divertissement sur le mot fabliau. Notes
conjointes, dans Questions de littérature, Gent-Gand, „Romanica Gandensia”, VIII,
1960, p.74.
17
1
Voir à ce propos les classifications des fabliaux proposées par: Per
Nykrog, Les fabliaux – étude d’histoire littéraire et de stylistique médiévale, op. cit.,
pp.53-66; Omer Jodogne, Considérations sur le fabliau, dans: ”Mélanges offerts à
René Crozet”, Poitiers, 1966, tome II, pp.1045-1054.
18
1
Baras – ruse, tromperie; (h)ames-piège; travers – fig.ennemi; Tassel – nom
d’un traître renommé; haineus ennemi; brifalt – glouton.
20
1
Cf. Per Nykrog, Les Fabliaux..., op.cit., pp.107-109.
21
1
Excepté le fabliau: Prestre mis au lardier.
2
Voir, à ce propos, l’étude de Sorina Bercescu: Le Vilain Mire si Le
Médecin malgré lui dans „Analele Universităţii Bucureşti”, – Literatură universală
şi comparată, No.1, 1972, p.87-95.
3
Claude Bremond, Logique du récit, Paris, Seuil, 1973, p.52.
22
1
Cf. Dicţionar de termeni literari, Bucureşti, Editura Academiei, 1976,
p. 345.
2
Voir à ce propos l’article de Mircea Anghelescu, Simbolul Şeherezadei în
cărţile populare, dans „Berichte im Auftrag der Internationalen
Arbeitsgemeinschaft für Forschung zum romanischen Volksbuch”, nr.3, 1976, p. 8.
23
1
Dicţionar de termeni literari, op. cit., p.343.
2
Roger Dubuis, La Nouvelle en France au moyen-âge, Grenoble, Presses
Universitaires, 1973, p. 560.
3
Idem, p. 525.
4
Le mot est toujours employé par les écrivains dans son sens étymologique
dont se dégagent des connotations encore faibles renvoyant à la conscience d’un
„genre”.
24
1
Lucien Febvre, Amour sacré. amour profane, autour de l’Heptaméron,
Paris, Gallimard, 1971, p.260.
2
L’apport italien et espagnol occupe une place importante dans les
traductions effectuées à partir de la seconde moitié du XVe siècle. (Voir à ce propos
le chapitre consacré à l’Evolution du genre narratif bref au XVI-e siècle).
3
Les vidas et les razos sont des narrations brèves, en prose, composées aux
X III-e – XIV- e siècle, en guise d’ „introduction” aux chansons des troubadours.
Les premières tiennent de la „chronique” indifférente quant à l’authenticité des
faits; les secondes „reconstruisent”, à la manière d’un puzzle, une aventure du
troubadour à partir des „témoignages” disséminés dans une ou plusieurs chansons.
(Voir, à ce propos, J. Boutière, A. H. Schutz, Biographies des troubadours, Paris,
Nizet, 1964, et Paul Zumthor, Langue, texte, énigme, Paris, Seuil, 1975, p.175-180.)
4
Nous renvoyons pour des détails relatifs aux origines et à la diffusion des
récits brefs jusqu’au début du XVe siècle, au chapitre Les Fabliaux du présent
ouvrage.
25
1
Cf. Eikhenbaum, Sur la théorie de la prose..., dans Théorie de la
littérature, Paris, Seuil, 1966, p.198-199.
2
Cf. R. Dubuis, La Nouvelle en France au moyen-âge, op. cit., p. 537.
3
Le Roman de Jehan de Paris est daté vers la fin de novembre 1494 et le
début de décembre 1495.
4
Roger Dubuis, La nouvelle en France au moyen-âge, op. cit., p. 544.
26
1
Pour l’aspect de l’impact de la miniature sur la littérature du XVe siècle
nous renvoyons au chapitre consacré au Roman du Petit Jehan de Saintré
d’Antoine de La Sale, p.39 – 40.
2
Cette polémique littéraire, dont la cible étaient les principes exposés par
Jean de Meung dans la seconde partie du Roman de la Rose, a entraîné certains
écrivains pendant presque un siècle, parmi lesquels: Christine de Pisan, auteur de
l’Épître au Dieu d’amour (1399), du Dit de la Rose (1400) et du Livre de la Cité
des Dames (1405), où elle prend la défense des femmes contre les partisans de Jean
de Meung; Martin le Franc, auteur du Champion des Dames (1442); et Alain
28
Chartier, dont le bref poème dramatique La Belle Dame sans mercy (1424) marque
aussi une rupture avec la tradition de l’amour courtois, que la poésie lyrique, depuis
plus de deux siècles, s’efforçait de maintenir. An milieu du XVIe siècle,
l’Heptaméron de Marguerite de Navarre témoigne encore des mêmes
contradictions.
1
Le Roman de Jehan de Paris, op. cit., p. 708.
2
Henri Coulet, Le Roman jusqu’à la Révolution, Paris, A. Colin, 1975, p. 88.
29
31
1
Dans les légendes allemandes, ce héros porte le nom de Tannhäuser.
2
Antoine de la Sale, Le Paradis de la reine Sibylle, dans Poètes et
romanciers du Moyen Âge, op. cit., p. 679.
32
1
Julia Kristeva, Le texte du roman, approche sémiologique d’une structure
discursive transformationnelle, The Hague-Paris, Mouton, 1970, p. 30.
2
Etrange coïncidence du nom de l’écrivain et des titres qu’il donne à ses
ouvrages, La Salade et La Salle: Simple jeu de mots ou allusion ironique à lui-
même, à sa culture livresque et à cette responsabilité qu’il avait assumée de
défendre un idéal éthique de pureté, de prouesse „du temps jadis”?
3
Henri Coulet, Le Roman jusqu’à la Révolution, Paris, Armand Colin,
1967, p.95.
33
1
Charles A. Knudson, Les anciennes éditions du Petit Jehan de Saintré,
dans „Mélanges de linguistique romane et de philologie médiévale offerts à
Maurice Delbouille”, Gembloux, Duculot, 1964, t. II, p.337-348.
2
Voir F. Desonay, Comment un écrivain se corrigeait au XVe siècle, dans
„Revue Belge de Philologie et d’Histoire”, VI, 1927.
34
1
Paul Zumthor, Langue, texte, énigme, Paris, Seuil, 1975, p. 248.
2
Mouvement de mise en prose des œuvres écrites en vers.
35
1
Paul Zumthor, Essai de poétique médiévale, Paris, Seuil, 1972, p. 365 .
36
1
Voir à ce propos Johann Huizinga, Amurgul evului mediu, Bucureşti,
Univers, 1970, capitolele: „Concepţia ierarhică a societăţii”, „Ideea cavalerismului”,
„Visul de eroism si dragoste”.
2
Henri Coulet, op. cit., p. 94.
37
1
Cf. Johann Huizinga, op. cit., p. 165.
39
1
Daix, Sept siècles de roman, Paris, Presses de l’Union Typographique,
1955, p. 109.
2
Gustave Reynier, Les origines du Roman Réaliste, Paris, Hachette, 1912,
p. 32.
3
Paul Zumthor, Essai de poétique médiévale, op. cit., p. 354.
40
1
Voir à ce propos l’article de Regine Colliot, Les épitaphes arthuriennes,
dans „Bibliographical bulletin of the International Arthurian Society”, t. XXV,
1973, p.155-175.
42
1
Antoine de la Sale, Le petit Jehan de Saintré, Paris, Jean Gillequin, La
Renaissance du livre, s.d., p.190.
43
1
Idem, p. 213.
2
Paul Zumthor, Essai de poétique médiévale, op. cit.., p. 429.
3
Iulia Kristeva, op. cit., p.47.
44
1
Roger Dubuis, Les Cent Nouvelles nouvelles et la tradition de la nouvelle
en France au moyen-âge, Presses Universitaires de Grenoble, 1973, p. 541.
2
Jehan de Saintré a réellement existé; au XIVe siècle, ce guerrier réputé était
sénéchal d'Anjou et du Maine, chambellan du duc d'Anjou.
3
Jean Le Maingre, surnommé Boucicault, maréchal de France, participe à
Nicopole (1396) et à plusieurs combats en Espagne, Prusse, Afrique, et mourra en
captivité six ans après la bataille d’Azincourt (1415).
45
1
Antoine de La Sale, Le Petit Jehan de Saintré, op. cit., p. 148.
2
G. Reynier, op. cit., p. 87.
3
Paul Zumthor, Langue, texte, énigme, op. cit., p. 244.
46
1
Cf. Henri Coulet, Le Roman jusqu’à la Révolution, Paris, Armand Colin,
1975, p. 99.
47
1
Gustave Reynier, Le Roman sentimental avant l’ „Astrée”, Paris, Librairie
Armand Colin, 1908, p. 135.
48
1
Abel Lefranc, Grands écrivains de la Renaissance, Paris, Librairie
Ancienne Honoré Champion, 1914, p. 242.
2
Cf. Ion Vlad, Descoperirea operei, Cluj, Ed. Dacia, 1970, p. 127.
3
Histoire de la littérature française, t. I – Du Moyen Âge à la fin du XVII-e
siècle, sous la direction de Jacques Roger et Jean-Charles Payen, Paris, Librairie
Armand Colin, 1969, p. 245.
4
Cf. André Jolles, Formes simples, Paris, Seuil, 1972, p. 180.
5
Ion Vlad, Povestirea, destinul unei structuri epice, Bucureşti, Ed. Minerva,
1972, p. 43.
49
1
Cf. P. Jourda, Préface, dans Conteurs français du XVI-e siècle, Paris,
Gallimard, 1965, p. XXII.
2
Le terme de parangon doit être pris dans son acception du XVI-e siècle,
celle de modèle.
3
Cf. G. Reynier, Les Origines du roman réaliste, Paris, Librairie Hachette,
1912, p. 159.
4
Félix Franck, cité par G. Reynier, y croit déchiffrer la nom d’Antoine de
Saint-Denis, curé de Champfleur (cf. G. Reynier, Les Origines du roman réaliste,
op. cit. p.204-205).
50
1
Les Nouvelles Récréations et Joyeux Devis paraissent en 1538-1558, Les
Propos rustiques en 1547, 1548, 1585, L’Heptaméron en 1542-1549 et 1559.
2
Cf. Henri Coulet, qui en formule également une possible distinction: „Le
conte traite des sujets plaisants, il est oeuvre de fantaisie, il recourt à
l’invraisemblance, il ne perd jamais son caractère oral”. „La nouvelle traite des
sujets sérieux, sentimentaux ou tragiques, elle raconte des événements vrais ou du
moins vraisemblables, elle perd de son caractère de narration orale qui ne lui est
plus essentiel”. (Cf. H. Coulet, Le Roman jusqu’à la Révolution, op. cit., p. 134.)
51
1
Cf. André Joles, Formes simples, op. cit., p. 180.
2
La légende de Griselidis avait été connue par Marie de France.
52
1
Cf. Tzvetan Todorov, Poétique de la prose, Paris, Seuil, 1971, Les
hommes-récits, p.78-91.
53
1
Cf. Roger Dubuis, Les Cent Nouvelles Nouvelles et la tradition de la
nouvelle en France au moyen-âge, op. cit., p. 561.
2
„Pièces brèves, d’inspiration religieuse ou profane, qui servaient de
compléments aux grandes pièces” (R.Dubuis, Les Cent Nouvelles Nouvelles et la
tradition de la nouvelle en France au moyen-âge, op. cit., p.558.
55
1
„Sans doute l’exemplum constitua-t-il la matrice principale de la nouvelle”.
(Paul Zumthor, Essai de poétique médiévale, Paris, Seuil, 1972, p. 393).
2
Paul Zumthor, Langue, texte, énigme, Paris, Seuil, 1975, chap.
Autobiographie au Moyen Âge?, p.173-178.
3
Yves Le Hir, Introduction, dans Marguerite de Navarre, Nouvelles, Paris,
Presses Universitaires de France, 1967, p. 371.
4
Viktor Chklovski, La constructuion de la nouvelle et du roman, dans
Théorie de la littérature, textes des formalistes russes réunis, présentés et traduits
par Tzvetan Todorov, Paris Seuil, 1966, p. 187.
56
1
Voir à ce propos: Dicţionar de termeni literari, Bucureşti, Editura
Academiei, 1976, p. 344.
2
Voir à ce propos: Boris Tomaşevski, Teoria literaturii – Poetica, Bucureşti,
Univers, p. 340.
3
Pour la signification du topos médiéval „je dis vrai”, nous renvoyons à Paul
Zumthor, Langue, texte, énigme, Paris, Seuil, 1975, chap. Roman et histoire, p.
246.
4
Dicţionar de termeni literari, op. cit., p.300.
57
1
P. Zumtrhor saisit l’unité de l’événement narré dans ce type de récit, et
conclut sur la technique qui l’actualise: „L’ensemble narratif se construit d’éléments
combinés en vertu d’une idée directrice évidente ou autour d’un facteur d’intérêt
affectif élémentaire (surprise, admiration, crainte),d’où procède le dynamisme
enchaînant les parties et les projetant vers la pointe terminale”. (Paul Zumthor,
Essai de poétique médiévale, op. cit., p. 400).
58
59
60
1
Yves Le Hir, Introduction, dans Marguerite de Navarre, Nouvelles, Paris,
Presses Universitaires de France, 1967, p. VIII.
2
Pierre de Bourdeille, abbé de Brantôme (né vers 1540, mort en 1614),
diplomate et historien, auteur des Vies des Capitaines français et étrangers, des
Vies des colonels, des Dames galantes et des Mémoires, dont la valeur est
rehaussée par l’art du conteur dans la plupart des récits, qu’on pourrait intégrer dans
la catégorie des nouvelles romanesques.
61
1
Michel François dans son édition de L’Heptaméron de Marguerite de
Navarre (1969), cite à ce propos son étude, Adrien de Thou et l’ „Heptaméron” de
Marguerite de Navarre, dans Humanisme et Renaissance, t. V, 1938, p.16-36.
2
Cinq nouvelles figurent en appendice, dans l’édition Michel François,
Marguerite de Navarre, L’Heptaméron, Paris, Editions Garnier Frères, 1969, dont la
dernière y est publiée pour la première fois.
62
1
Adrien de Thou, Au lecteur, dans Marguerite de Navarre, Nouvelles, texte
critique établi et présenté par Yves Le Hir, Paris, Presses Universitaires de France,
1967, p. II.
2
En 1558, Pierre Boaistuau publie les Histoires des amants fortunez, titre
sous lequel il réunit 67 nouvelles, sans division par journées.
63
1
La première édition de L’Heptaméron, établie d’après les manuscrits,
paraîtra en 1853, soignée par A. – J. Le Roux de Lincy: L’Heptaméron des
nouvelles de... Marguerite d’Angoulême, reine de Navarre, pour la Sociéte des
bilbiophiles français, Paris, C. Lahure, 1853-1854, 3 vol. Cette édition est
introuvable. Le texte d’après lequel M. François établit son édition est celui d’un
manustrit copié, paraît-il, peu de temps après la mort de Marguerite de Navarre;
c’est le mss 1512 de la Bibliothèque Naţionale, dont le titre a été ajouté au XVIIe
siècle: Eptaméron ou Nouvelles de la Reine de Navarre.
64
1
Cf.Oskar Walzel, Conţinut şi formă în opera poetică, Bucureşti, Univers,
1976, trad. roum., p. 411 (n.t.).
2
La pastourelle et l’aube, pour n’en donner que deux exemples, sont
essentiellement construites sur une „rencontre”: l’envoi est „positif” pour la
première (la rencontre est un prétexte d’idylle au dénouement tragique ou
comique), et „négatif” pour la seconde (on s’y lamente sur la séparation des
amants).
65
1
Ces seux directions de la pensée de Marguerite de Navarre font l’objet de
l’étude de Lucien Febvre, Amour sacré, amour profane Autour de l’Heptaméron”,
Paris, Gallimard, 1971.
2
Tzvetan Todorov, Grammaire du Décaméron, The Hague-Paris, Mouton,
1969, p. 13.
3
Cf. Ion Vlad, Povestirea, destinul unei structuri epice (Dimensiunile
eposului), Bucureşti, Minerva, 1972, p.33 (n.t.).
4
Marguerite de Navarre y fait allusion, dans les arguments soutenus par des
„citations d’autorité” de Jean de Meung, dans la 24-et la 29-e Nouvelles.
66
1
L’ordre des nouvelles est celui des éditions: Pierre Jourda, Conteurs
français du XVI-e siècle, Paris, Gallimard, 1965, (pp.701-1131) et Michel François,
Marguerite de Navarre, L’Heptaméron, Paris, Edition Garnier Frères, 1969.
2
La parenté avec les lais est toujours décelable dans le thème de quelques
nouvelles tragiques (9-e, 24-e, 64-e), qui rappellent les histoires de Guillaume au
faucon (v. A. de Montaiglon et G. Raynaud, Recueil général et complet des
Fabliaux des 13-e et 14-e siècles, New York, Burt Franklin, 1878, t. II. Fabliau
XXXV) et Du chevalier qui recovra l’amor de sa dame (op.cit., t. IV, Fabliau CLI).
3
Trois nouvelles offrent une certaine ressemblance avec l’oeuvre de
Boccace: la 8-e Nouvelle au sujet similaire avec la 4-e Nouvelle (8-e Journée du
Décaméron), la 6-e Nouvelle plus proche du sujet de la 7-e Nouvelle (6-e Journée
du Décaméron) et la 32-e Nouvelle semblable à la 1-ère Nouvelle (4-e Journée du
Décaméron).
4
Le sujet de la 8-e Nouvelle se retrouve dans les Facéties.
5
La 69-e Nouvelle de L’Heptaméron reprend le sujet de la 17-e des Cent
nouvelles nouvelles, la 8-e celui de la 9-e nouvelle, et la 6-e celui de la 16-e du
même recueil.
67
1
La 8-e Nouvelle de L’Heptaméron en fournit un exemple: le même sujet
est traité par les fabliaux, le Décaméron, les Facéties et les Cent nouvelles
nouvelles.
2
Alexandre de Medicis fut assassiné par son cousin Lorenzino en 1537;
celui-ci fut tué en 1548. La nouvelle de Marguerite de Navarre est datée de 1547.
Le même sujet sera traité par Alfred de Musset, dans son drame Lorenzaccio.
3
Voir la similitude du sujet entre la Vida de Guilhem de Cabestanh, la I-e
Nouvelle (4-e Journée du Décaméron) et la 32-e Nouvelle de L’Heptaméron.
4
Lucien Febvre, Amour sacré, amour profane, op. cit., p. 260.
68
1
Le poème est reproduit dans Poètes et romanciers du moyen âge, texte
établi et annoté par Albert Pauphilet, Paris, Librairie Gallimard, 1958, p.347-372.
2
Michel François ne refuse pas une raison de prudence qui ait déterminé le
changement du nom: une illustre famille de Vergy étant représentée à la cour de
François I-er, la discrétion de l’auteur s’imposait (cf. Michel François, Marguerite
de Navarre, L’Heptaméron ,op. cit., Notes et variantes, p. 497).
70
1
Cf. Viktor Şklovski, Despre proză. Meditaţii şi analize, Bucureşti, Univers,
1975 (trad. roum.), p. 133 et p. 138 (n.t.).
2
Après en avoir rappelé la ressemblance avec les lais de Lanval et de
Guingamor, Roger Dubuis remarque le caractère d’ „oeuvre mêlée” qu’on pourrait
attribuer au récit du XIII-e siècle, dont le statut hésitant entre plusieurs „genres”
narratifs (poème, roman, lai, nouvelle), „marque une transition”, un „désir de
l’auteur de renouvellement”. (cf. Roger Dubuis, Les Cent Nouvelles Nouvelles et la
tradition de la nouvelle en France au moyen-âge, Grenoble, Presses Universitaires
de France, 1973, p. 524-525).
71
1
Cf. H. Coulet, Le Roman jusqu’à la Révolution, Paris, Armand Colin,
1975, p. 123.
72
1
Parmi les „constituants structuraux du conte traditionnel”, Ion Vlad situe
des „réflexions” et des „références personelles du narrateur” comme „solution de la
totale identification” et du contrôle exercé sur la „réaction de l’auditoire” selon la
discipline imposée par le récit” (cf. Ion Vlad, Povestirea -destinul unei structuri
epice, op. cit. p. 33).
2
Cf. Paul Zumthor, Langue, texte, énigme, Paris, Seuil, 1975, p.245-246.
73
1
Cf. André Jolles, Formes simples, Paris, Seuil, 1972, p.184-185.
2
R. Wellek, A. Waren, Teoria literaturii, Bucureşti, Editura pentru
Literatură Universală, 1967 (trad. roum.), p. 293.
3
Voir, par exemple, l’ „annonce” de la 1-e, 3-e, 5-e et 6-e Journées.
4
„De ce qui promptement tombe en la fantaisie de chacun” (2-e Journée).
(Boccace ouvrait pareillement le Décaméron): „De ceux qui ont fait le contraire de
ce qu’ils devaient ou voulaient”. (7-e Journée); „Des plus grandes et plus véritables
folies dont chacun se peut aviser” (8-e Journée).
74
1
Cf. Boris Tomaşevski, Teoria literaturii – Poetica, Bucureşti, Univers,
1973 (trad. roum.), p. 341 (n.t).
75
1
Cf. V. Chklovski, La construction de la nouvelle et du roman dans Théorie
de la littérature, textes des formalistes russes réunis, présentés et traduits par
T.Todorov, Paris Seuil, 1966, p. 189.
2
Voir à propos, Ion Vlad, Desoperirea operei, Cluj, Dacia, 1970, chap.
Treptele povestirii, p.120-152.
3
Cf. Boris Tomaşevski, Teoria literaturii – Poetica, op. cit., p. 342.
4
Cf. Tzvetan Todorov, Poétique de la prose, Paris, Seuil, 1971, Les
hommes-récits, p.78-91.
76
1
Parlamente raconte les nouvelles 10, 13, 21, 40, 42, 57, 64, 71; Hircan
raconte les nouvelles 7, 17, 30, 35, 49, 56, 69.
2
Cf. Jacob Burchardt, Cultura Renaşterii în Italia, Bucureşti, Editura pentru
Literatură, 1969, trad. roum., t. II, p. 127 (n.t).
3
Henri Coulet distingue cinq types de conversation dans les recueils de
récits du XVIe siècle: I. des grands seigneurs (L’Heptaméron); II. des
gentilshommes de province (Le Printemps de Jaques Yver); III. des étudiants
77
1
Cf. Paul Zumthor, Essai de poétique médiévale, Paris, Seuil, 1972, p. 382.
2
Cf. Lucien Febvre, Amour sacré, amour profane – Autour de L’Hepta-
méron, op. cit., p. 260 et passim.
79
1
„[Toute la Pléiade] – usera largement des nouvelles sources d’inspiration,
des mythes et des symboles mis à la portée par la propagande des platonisants”
(Abel Lefranc, Grands écrivains de la Renaissance, Paris, Librairie Ancienne
Honoré Champion, 1914, p. 246).
2
La première traduction de Pétrarque est donnée par Clément Marot.
3
Abel Lefranc, Grands écrivains de la Renaissance, op. cit., p. 84.
4
Ces oeuvres littéraires avaient été mises en français à partir du XV-e siècle,
et les traductions en abondent au XVI-e siècle. Nous pouvons mentionner à la suite
de Gustave Reynier, quelques dates importantes à ce propos: Le Filostrato de
81
Boccace est mis en prose française entre 1442 et 1445. Le Décaméron traduit par
Laurent de Premierfait en 1414, est imprimé en 1485 et vers 1503; l’histoire de
Griselidis est traduite en français d’après la version latine de Pétrarque, en 1484; le
Traicté tres plaisant, et recreatif de l’amour parfaicte de Guiscardus et Sigismunde,
fille de Trancredus, prince des Solernitiens est traduit en 1493; la Fiammette est
mise en français en 1532, etc. (cf. G. Reynier, Le Roman sentimental avant
l’Astrée, Paris, Armand Colin, 1908, ch.II: Premières influences italiennes, p.12-55.
Voir pour les influences espagnoles le Chapitre VI, p.55-75).
1
Cf. Gustave Reynier, Le Roman sentimental avant l’Astrée. op. cit., p.62.
2
Cf. Henri Coulet, Le Roman avant la Révolution, op. cit. p. 103.
82
1
Marguerite de Navarre soumet le poème de Chartier au commentaire des
devisants, dans la 12-e Nouvelle, et plus amplement dans la discussion suscitée par
la 56-e Nouvelle. Pour le texte du poème de Chartier nous renvoyons au recueil
Poètes et romanciers du Moyen Âge, texte établi et annoté par Albert Pauphilet, op.
cit., p.1009-1034.
2
Le topos de la mort – par – amour provoquée par le refus d’une femme
d’octroyer sa grâce au soupirant est présent aussi dans la trame de quelques récits
de L’Heptaméron (les nouvelles: 9, 10, 13, 24, 64).
3
Gustave Reynier signale l’édition perdue des Comptes amoreux par
Madamme Jeanne Flore, touchant la punition que faict Venus de ceulx qui
contemnent et meprisent le vray Amour, une édition incomplète de 1541, et trois
83
éditions complètes qui se sont succédé au XVIe siècle: 1543, 1555, 1574 (cf. G.
Reyner, Le Roman sentimental avant l’Astrée, op. cit., p. 123).
1
V.L.Saulnier établit l’identité de cet écraivain dans la personne de
Marguerite de Briet, fille d’un échevin d’Abbeville, mariée au seigneur de Crennes
(Craone), Philippe Fournel (cf. V.L. Saulnier, Quelques nouveautés sur Hélisenne
de Crenne, „Lettres d’Humanité ”, XXIII, 1964, apud. H. Coulet, Le Roman avant
la Révolution, op. cit., p. 104).
84
1
Lucien Febvre, Amour sacré, amour profane – Autour de l’Heptaméron,
op. cit., p.310.
85
1
Cf. Ion Vlad, Descoperirea operei, op. cit., p.44.
86
1
Voir à ce propos les remarques de Frappier, Elin et Ricatte en marge de la
commnication de Raymond Lebègue, Réalisme et apprêt dans la langue des
personnages de L’Heptaméron, dans La littérature narrative d’imagination, des
genres littéraires aux techniques d’expression, Colloque de Strasbourg, 23-25 avril
1959, Paris, Presses Universitaires de France, 1961, p.84-85.
2
Cf. Raymond Lebègue, Réalisme et apprêt dans la langue des personnages
de L’ „Heptaméron”, op. cit., p.75 et 78.
3
Raymond Lebegue remarque la parenté des monologues ou des longues,
tirades de certains personnages de L’Heptaméron avec la déploration, genre
littéraire pratiqué par les Rhétoriquers (cf. Raymond Lebègue, op. cit., p. 82.).
87
1
Cf. Viktor Şklovski, Despre proză – Meditaţii şi analize, Bucureşti,
Univers, 1975, trad. roum., p. 157.
88
1
Voir à ce propos Henri Coulet, Le Roman jusqu’à la Révolution, op.cit.,
pp.126-128.
89
1
Henri Coulet, op. cit., p. 121.
2
Nous renvoyons à quelques exemples qu’on peut tirer des nouvelles: 4, 15,
26, etc., de même qu’à un grand nombre de récits facilement comparables aux
saynètes: les nouvelles: 7, 8, 15, 69, 66, 45, 21, 29, 31, 38, 39, etc.
90
1
Krystina Kasprzyk, Nicolas de Troyes et le genre narratif en France au
XVI-e siècle, Paris, Librairie Klincksieck, 1963, p. 341.
2
„De fait, avec [Marguerite de Navarre], la nouvelle cesse d’être simplement
une anecdote lestement enlevée. Elle devient une réduction (ou une ébauche?) de
roman, et toute la curiosité de la princesse porte sur son intérêt psychologique et sa
91
1
Cf Marian Popa, Comicologia, Bucureşti, Univers, 1975, p. 395. Pour la
définition de l’anecdote, largement cultivée aussi dans la littérature roumaine (v.
Creangă, Caragiale, Slavici, etc., et une illustration remarquable dans le folklore – le
cycle de Păcală, par exemple), nous renvoyons au: Dicţionar de termeni literari,
Bucureşti, Editura Academiei R.S.R., 1976, p. 25.
93
1
Cf. Paul Zumthor, Langue, texte, énigme, op. cit.,pp.245-246.
2
L’action de la 67-e Nouvelle est confirmée par le géographe André Thévet
dans la Cosmographie de Levant, publiée à Lyon, en 1554.
95
1
Cf. Marshall Mc. Luhan, Galaxia Gutenberg. Omul şi era tiparului,
Bucureşti, Editura Politică, 1975, p. 234.
97
98
99
1
Voir à ce propos nos chapitres consacrés aux fabliaux et au conte du XV-e
siècle.
2
Vu la mention dans certains récits à quelques événements postérieurs à la
mort de Des Périers, on a mis en doute la paternité du recueil, attribué parfois à
Jacques Pelletier ou à Nicolas Denisot. Les recherches ont conclu en faveur de Des
Périers, et les interventions ultérieures, allant jusqu’à „moderniser” les narrations, se
sont limitées à des corrections et à des „finitions” dans le cas des contes inachevés.
100
1
Rappelons, tout de même, que les récits de Margueritte de Navarre, conçus
dans leur forme originaire à l’intention de réaliser un Décaméron français, étaient
connus par Des Périers, qui, en tant que „correcteur” aurait stimulé sinon influencé
leur rédaction, dans l’ambiance de l’échange incessant d’opinions qui caractérisait
les „veillées” littéraires de la reine.
101
1
Erudit italien, (1405-1464), connu sous le nom de Piccolomini (le pape Pie II).
2
Poggio Bracciolini, conteur italien (1380-1459), auteur des Facéties.
3
Baltazar Castiglione, écrivain italien (1478-1529, auteur du traité intitulé II
Corteggiano (Le Courtisan).
4
Girolamo Parabosco (1525-1557), auteur du recueil de 17 nouvelles, I
Diporti (Les Divertissements).
5
La Célestine, tragi-comédie de l’écrivain espagnol Fernando de Rojas,
rédigée vers 1500, est traduite en français, en 1527, d’après la version italienne
d’Alfonso Ordognes; c’est en 1577 que Jacques de Lavardin traduit la pièce sur le
texte espagnol.
6
Voir à ce propos, André Jolles, Formes simples, Paris, Seuil, 1972, p.197-
207.
7
Nous acceptons ce désignatif sous la réserve que la „nouvelle” garde
encore au XVI-e siècle une signification flottante, et que dans ce cas son acception
est celle originaire de „nouveauté”, quelle que soit la catégorie narrative brève à
laquelle on attribue ce terme.
8
A. Darmsteter, A. Hatzfeld, Le seizième siècle en France, Tableau de la
littérature et de la langue, Paris, Ed. Delagrave, 1876, p. 64.
102
1
Genre poétique dialogué, cultivé au XII-e siècle par les troubadours sous le
nom de partimen ou joc partit, et par les trouvères (le jeu-parti), où deux
interlocuteurs se proposent un échange de répliques controversées autour d’un
problème qui sera tranché par un „juge” ou „arbitre”, désigné dans la persoanne
d’un spectateur à leur débat.
2
Pierre Jourda conclut à ce propos que l’unité du recueil est assurée par la
tradition orale, et que „Des Périers a „essayé” oralement ses histoires avant de les
écrire. D’où l’unité de ton et d’allure: l’auteur parle plus qu’il n’écrit, et s’adresse à
son auditioire”. (P. Jourda, Préface aux Conteurs français du XVI-e siècle, Paris,
Gallimard, 1965, p. XXVIII).
103
1
Lionello Sozzi, Les contes de Bonaventure Des Périers. Contribution à
l’etude de la nouvelle française de la Renaissance, Torino, G. Ciappichelli editore,
1965, p. 279.
2
Paul Zumthor, Jonglerie et langage, dans Langue, texte, énigme, Paris,
Seuil, 1975, p.42 et 52.
3
Voir à cet égard dans Les Nouvelles Récréations et Joyeux Devis, les
nouvelles: I, XIX, XXII, XXXIII, XLVI,LXXXV, XCVIII, où les procédés servent
à la critique sociale dont la cible sont les riches, le clergé et la royauté. Pour les
rapprochements des fabliaux des Cent nouvelles nouvellles et du théâtre médiéval,
nous renvoyons à notre étude Bonaventure Des Périers, continuator al tradiţiei
medievale franceze, dans „Analele Univertităţii” Bucureşti, Limbi romanice, 1971,
pp.81-91.
4
L. Sozzi, Les contes de Bonaventure Des Périers..., op. cit., p. 338.
104
1
Abel Lefranc, La vie quotidienne au temps de la Renaissance, Paris,
Hachete, 1930 (La conversation française. Le dialogue chez Rabelais et les
conteurs, p.81).
2
J. Huizinga, Amurgul evului mediu, Bucureşti, Univers, 1970, p. 196 (Trad.
roum.).
3
Abel, Lefranc, La vie quotidienne au temps de la Renaissance, op. cit.,
p. 81.
105
1
Voir aussi les Nouvelles: XXXIII, et LVII.
2
L. Sainéan, Problemès littéraries du XVIe siècle, Paris, éd. E. De Baccard,
1927, p. 275.
106
1
Henri Coulet, Le Roman jusqu’à la Révolution, Paris, A. Colin, 1975,
p.132.
107
L’étude de l’encadrement des récits dans les recueils qui font appel à
cette modalité d’intégration et d’ordonnance d’une thématique variée peut
suivre deux étapes:
1. Le prélèvement des invariants fondamentaux du système narratif
(contes réunis par un schéma-cadre);
2. La récupération du diagramme d’un type-cadre susceptible
d’offrir un modèle adéquat au recueil de récits.
Une prémisse du „modelage” de l’oeuvre littéraire est fondée sur
l’acceptation du modèle en tant que système et structure, topos et archétype,
„système de signes”, polysémie réduite à l’unité par stabilité sémantique et
référentille”, description d’une structure et de son système de
fonctionnement”1.
L’Heptaméron offre un système unitare, cohérent, dont les parties
constitutives – les contes –adhèrent au type-cadre selon une logique
immanente. Ceci réclame le respect de deux principes: la stabilité et
l’autoréglage. L’adoption d’un modèle, comme facteur ordonnateur et
normatif, satisfait au besoin d’optimiser la fonctionnalité de l’organisme
narratif de recueil. L’aspect qui fait l’objet de notre étude est le modèle-
cadre des récits, modèle générique, réalisé „à l’intérieur d’une structure qui
peut être en principe schématisée, totalisée et construite, donc modelée”2.
Le but de la démarche herméneutique sera de proposer une formule
heuristique responsable de l’organisation, de la fonctionnalité et de la
1
Cf. Adrian Marino, Critica ideilor literare, Cluj, Editura Dacia, 1974,
p.150-153.
2
Idem, p. 31.
108
1
Cf.Oskar Walzel, Conţinut şi formă în artă, Bucureşti, Univers, 1976, p.
1411.
2
Tzvetan Todorov, Grammaire du Décaméron, The-Hague-Paris, Mouton,
1969, p.13.
110
1
Cf. Ion Vlad, Povestirea, Destinul unei structuri epice (Dimensiunile
eposului), Bucureşti, Editura Minerva, 1972, p.33.
2
R. Wellek, A. Warren, Teoria literaturii, Bucureşti, Editura pentru
Literatură Universală, 1967, p. 293.
3
Voir, par exemple, l’ „annonce” de la 1-e, 3-e, 5-e et 6-e Journées.
4
De ce qui promptement tombe en la fantaisie de chacun” (2-e Journée;
Boccace ouvrait pareillement le Décaméron); „De ceux qui ont fait le contraire de
ce qu’ils devaient ou voulaient” (7-e Journée); „Des plus grandes et plus véritables
folies dont chacun se peut aviser (8-e Journée).
111
1
Cf. V. Chklovski, La Construction de la nouvelle et du roman, dans
Théorie de la littérature, textes des formalistes russes réunis, présentés et traduits
par T. Todorov, Paris, Seuil, 1966, p. 189.
2
Voir à ce propos Ion Vlad, Descoperirea operei, Cluj, Editura Dacia, 1970,
chap. Treptele povestirii, p.120-152.
3
Cf. Boris Tomaşevski, Teoria literaturii – Poetica, Bucureşti, Editura
Univers, 1973, p.342.
112
1
Cf. Tzvetan Todorov, Poétique de la prose, Paris, Seuil, 1971, Les
Hommes-récits, p.78-91.
2
Cf. Jacob Burchardt, Cultura Renaşterii în Italia, Bucureşti, Editura pentru
Literatură, 1969, t.II, p. 127.
3
Cf. Gustave Reynier, Les Origines du roman réaliste, Paris, Librairie
Hachette, 1913, p. 218.
113
1
Cf. Salvatore Battaglia, Mitografia personajului, Bucureşti, Editura
Univers, 1976, p. 49.
2
Cf. Viktor Chklovski, La construction de la nouvelle et du roman, dans
Théorie de la littérature, op. cit., p. 177.
3
Cf. Marschall Mc Luhan, Galaxia Guttenberg, Omul şi era tiparului,
Bucureşti, Editura Politică, 1975, trad. roum. p. 234.
114
1
Cf. C. I. Gulian, Mit şi cultură, Bucureşti, Editura Politică, 1968, p. 90.
2
Le poème est reproduit dans Poètes et romanciers du moyen-âge, texte
établi et annoté par Albert Pauphilet, Paris, Librairie Gallimard, 1958, p. 357-372.
Une version en vers dialogués, de 1540, Livre d’amours du chevalier et de la dame
115
1
Cf. Viktor Chklovski, La construction de la nouvelle et du roman, dans
Théorie de la littérature, textes des formalistes russes réunis, présentés et traduits
par Tzvétan Todorov, Paris, 1966, p. 177.
2
Lucien Febvre, Amour sacré, amour profane-Autour de l’Heptaméron,
Paris, Gallimard, 1971, p. 295.
117
1
Abel Lefranc, Grands écrivains de la Renaissance, Paris, Librairie
Ancienne Honore Champion, 1914, 246.
118
1
Lucien Febvre, Amour sacré, amour profane..... op. cit., p. 310
2
Cf. Denis de Rougemont, Les mythes de l’amour, Paris, Gallimard, 1967.
p.29
119
1
Cf. Gérard Genette, Figures II, Paris, Seuil, 1969, p.65
2
Cf. Adrian Marino, Critica ideilor literare, Cluj, Dacia, 1974, p.167
3
Nous renvoyons, à cet égard, aux opinions d’Emile Benvéniste, Problèmes
de linguistique générale, Paris, Gallimard, 1966, p.237-250.
120
1
Voir à ce propos: Gérard Genette, Figures II, op. cit., p.67.
2
Cf. A. J. Greimas, Les Actants, les Acteurs et les Figures, dans Sémiotique
narrative et textuelle (ouvrage collectif), Paris, Librairie Larousse, 1973, p.170-171,
173.
3
Idem, p.175-176.
4
Pour la classification que nous avons adoptée, voir l’article de Philippe
Hamon, Pour un statut sémiologique du personnage, dans „Littérature”, no.6, mai
1972, p. 95-96
121
1
Krystina Kasprzyk, Nicolas de Troyes et le genre narratif en France au
XVI-e siècle, Pánstwowe Wydawnictwo Naukowe, Warsawa; Paris, Klincksieck,
1963, p. 298
2
Cf. Philippe Hamon, Pour un statut sémiologique du personnage, op. cit.,
p. 109
122
1
Voir A. J. Grimas, Les Actants, les Acteurs et les Figures, op. cit., p. 175
2
Cf. Raymond Lebègue, Réalisme et apprêt dans la langue des personnages
de „L’Heptaméron”, dans La littérature narrative d’imagination; des genres
littéraires aux techniques d’expression, Colloque de Strasbourg, 23-25 avril 1959,
Paris, P.U.F., 1961, p.75-76.
123
LES FABLIAUX
Bibliographie sélective
I. Édition critique
Anatole de Montaiglon et Gaston Raynaud, Recueil général et complet des
fabliaux des XIII-e et XIV-e siècles, New-York, Burt Franklin, 1878,
6 volumes.
II. D’autres éditions
Oeuvres complètes de Retebeuf, publiées par Edmond Faral et Julia Bastin,
Paris, éd. Picard, 1959-1960 (2 tomes).
Pierre Nardin, Jean Bodel, Fabliaux, Paris, Nizet, 1965.
Martha Walters-Gehrig, Trois fabliaux (Saint-Pierre et le jongleur ; De
Haimet et de Barat et de Travers ; Estula) – éditions critiques,
Tübingen, Max Niemeer Verlag, 1961.
III. Ouvrages de critique littéraire consacrés aux fabliaux
Bédier, Joseph, Les fabliaux. Etudes de littérature populaire et d’histoire
littéraire du Moyen Âge, Paris, Champion, 1925.
Ciuchindel Luminiţa, Les Fabliaux, în Luminiţa Ciuchindel, Aspects de
l’évolution du genre narratif dans la littérature française. Moyen Âge
– Renaissance, Universitatea din Bucureşti, I.C.P.P.D., 1979.
Ciuchindel Luminiţa, Divertisment şi învăţătură în literatura franceză a
Evului Mediu francez (Les Fabliaux), În Comunicările „Hyperion”,
Filologie, n. 8, Bucureşti, Editura „Hyperion” XXI, 1999.
Livigston Charles, Le jongleur Gautier Le Leu, étude sur les fabliaux,
Cambridge, Massachusetts, Harvard University Press, 1951.
Nykrog Per, Les fabliaux, étude d’histoire littéraire et de stylistique
médiévale, Copenhague, Ejnar Mumksgaard, 1957.
Roy James, Humor in the Falbiaux, Ohio S. Univers., Columbus, 1963.
124
1. Principales éditions:
Antoine de La Sale, Histoire et plaisante chronicque du petit Jehan de
Saintré et de la jeune Dame des Belles Cousines sans autre nom
nommer, Paris, Desonay et Champion, 1926.
Antoine de La Sale, Oeuvres complètes, Paris, Desonay, 1930.
Antoine de La Sale, Le Paradis de reine Sibylle, Paris, Desonay, 1930, et
dans: Poètes et romanciers du Moyen Âge, texte établi et annoté par
Albert Pauphilet, Paris, Librairie Gallimard, 1958, „Bibliothèque de
la Pléiade”, p. 671 – 688.
Antoine de La Sale, Jehan de Saintré, Genève, J. Mirahi et Ch. A.
Knudson, 1965.
Antoine de la Sale, Le Petit Jehan de Saintré, Paris, Jean Gillequin, s. d.,
coll. „La Renaissance du Livre”.
II. Etudes consacrées à Antoine de La Sale:
Auerbach Erich, Mimesis. Reprezentarea realităţii în literatura
occidentală, Bucureşti , EPLU, 1967, p. 250-281.
Bercescu Sorina, „Paradisul reginei Sibylle”, legendă de circulaţie
europeană, dans „Analele Universităţii Bucureşti ” – Literatură
universală şi comparată – nr. 1, 1971, p. 7-14.
Ciuchindel Luminiţa, Antoine de La Sale et le paradoxe romanesque au
XVe siècle, in Luminiţa Ciuchindel, Aspets de l’évolution du genre
narratif dans la littérature française. Moyen Âge – Renaissance,
Universitatea din Bucureşti , I.C.P.P.D., 1979.
Coulet Henri, Le Petit Jehan de Saintré, dans Le Roman jusqu’à la
Révolution, Paris, Armand Colin, 1967, p. 92-96.
Coville A., Le petit Jehan de Saintré. Recherches complémentaires, Paris,
Librairie E. Droz, 1937.
Daix Pierre, Pour le demi-millénaire d’Antoine de La Sale, fondateur du
roman moderne, dans Sept siècles de roman, Paris, Les Editeurs
Français Réunis, 1955, p. 103-129.
Desonay F., Comment un écrivain se corrigeait au XV-e siècle, dans
„Revue Belge de Philosophie et d’histoire”, VI, 1927, p. 81-121.
Desonay F., Antoine de La Sale, aventureux et pédagogue. Essai de
biographie, Liège-Paris, 1940.
126
I. Principales éditions:
Les Quinze Joyes de Mariage, dans Poètes et romanciers du Moyen Âge,
texte établi et annoté par Albert Pauphilet, Paris, Librairie Gaillimard,
1952, collection „Bibliothèque de la Pléiade, p. 591-670.
Le Roman de Jehan de Paris, dans Poètes et romanciers du Moyen Âge,
op. cit., p. 689-758.
Les Cent nouvelles nouvelles, Paris, Garnier, 1885.
Les Cent nouvelles nouvelles, dans Conteurs français du XVIe siècle textes
présentés et annotés par Pierre Jourda, Paris, Gallimard, 1965,
collection „Bibliothèque de la Pléiade”, p. 1-358.
Les Cent nouvelles nouvelles, avec une introduction et des notes par F.- P.
Swetser, Paris, Droz, 1967.
II. Études critiques:
Les Introductions aux éditions citées.
Ciuchindel Luminiţa, Le conte et le roman au XVe siècle, în Luminiţa
Ciuchindel, Aspects de l’évolution du genre narratif dans la
littérature française. Moyen Âge Renaissance, Universitatea din
Bucureşti, I.C.P.P.D., 1979.
127
MARGUERITE DE NAVARRE
Bibliographie sélective
131
Bibliographie sélective:
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135
136