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Sauromates et Sarmates
K.-F. Smirnov
Smirnov K.-F. Sauromates et Sarmates. In: Dialogues d'histoire ancienne, vol. 6, 1980. pp. 139-154;
doi : 10.3406/dha.1980.1405
http://www.persee.fr/doc/dha_0755-7256_1980_num_6_1_1405
le mède — la parenté des Sauromates avec ceux des Mèdes qui étaient devenus
iranophones (22).
Une autre source antique, iranienne cette fois — le livre sacré des
Zoroastriens, YAvesta — , dans la partie la plus ancienne, les Gathâ-s du Livre
Yasna (Yast III, 143 ; XXI, 52), mentionne le peuple et « le pays, situé à
l'Ouest» — «Çaïrima».
Nombre de savants, et en premier lieu J. MARQUART lient le mot
« Çaïrima » aux Sauromates-Sarmates (23). L'un des Hymnes de YAvesta
chante « les hommes justes çaïrima » et « les femmes justes çaïrima » (24). S'y
conservait-il l'écho d'une situation privilégiée comme c'était le cas chez les
Sauromates? La partie la plus ancienne de YAvesta (écriture araméenne) a pris
forme vraisemblablement sous Darius Ier (25), c'est-à-dire à la fin du VIe
siècle av.n.è., mais elle avait déjà été constituée antérieurement (26) ; les
événements qu'elle reflète peuvent être rapportés à une époque dont la date
n'est pas postérieure au VIIe siècle avant n.è. (27), c'est-à-dire au temps des
campagnes scythes.
Ainsi, à la haute époque scythe, quelque part à la limite du VHe-VIe
siècle avant n.è. (28), dans les steppes de la Transdonie et de la Volga, se
forme une union sauromate de tribus nomades apparentées, que je lie au
groupe archéologique dono-volgien de la culture sauromate. Nous ne
connaissons pas la situation géographique des tribus çaïrima, mais, puisqu'on les
identifie avec les Sauromates, il existe quelque raison de les mettre en relation
avec la grande et lointaine rivière de YAvesta, \& Ranhxa (avest. Ranha, Raha)
comparée au fleuve grec Rhâ ( * pu ) de Ptolémée (29), c'est-à-dire à la Volga
le long de laquelle vivaient les Sauromates et les Sarmates. I.M. D'JAKONOV
pense tout à fait acceptable, du point de vue philologique, cette comparaison
de la Ranhxa avec la Volga (30). Ainsi, il est possible de considérer que «les
nomades qui vivent sans chef près des eaux de la Ranhxa » ou « dans le pays
situé sur les rives des eaux de la Ranhxa, qui ne connaissent pas le pouvoir
des gouvernants suprêmes ч> (Avesta, Vendidad (Videvdat) I, XX, 76-78),
étaient peut-être les tribus çaïrima ou Sauromates (31) qui nomadisaient dans
les steppes de la région de la Volga (fig. 1).
Puisque les nomades de la région de l'Ural méridional (variante samaro-
uralienne de la culture sauromate) (fig. 1 ) possèdent une grande ressemblance
avec les Sauromates de la Volga, nous allons examiner l'hypothèse de
l'appartenance ethnique concrète des «Sauromates» de cette région. P.D. RAU (32)
avait exprimé une opinion prudente sur les liens de ces nomades avec les
Sauromates et B.N. GRAKOV (33) les a identifiés, ensuite, de façon
beaucoup plus sûre. D.A. MACINSKIJ (34) a critiqué ma position ambiguë envers
les « Sauromates » du groupe samaro-uralien, en envisageant, preuves à
l'appui, la possibilité de rattacher aux Issédons tous les nomades de l'Ural
méridional (35). Pour ma part, comme auparavant, je continue de noter une
ressemblance considérable entre les monuments archéologiques de la Volga
et de la région de l'Ural : elle est telle que les différences relativement
insignifiantes des groupes locaux d'une seule culture archéologique ou de la
communauté culturelle ne peuvent en aucune façon l'emporter sur certains de leurs
traits spécifiques. En se fondant sur elle, on peut parler avec certitude de la
grande parenté de ces nomades. Récemment j'ai précisé ma position envers
les « Sauromates» du groupe de l'Ilek en les reliant aux Sauromates du monde
daho-massagète qui leur sont apparentés (36). Je ne me risquerais pas à
appeler Issédons tous les nomades de la région de l'Ural, eux qui, d'après
Hérodote, possèdent des traits de similitude avec les Sauromates et les
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Massagètes : « les femmes sont chez euxv (Issédons) les égales des hommes »
(Hérodote, Histoires, IV, 26). D.A. MACINSKIJ, quand il localise les
Issédons, attache une grande importance à la périégèse légendaire des Arimaspeia.
Cependant, en nous fondant sur les renseignements beaucoup plus précis de la
périégèse ionienne, à laquelle se réfère Hérodote, on peut situer de préférence
les Issédons au nord des Massagètes et à l'est des Argippéens (Hérodote,
Histoires, I, 201 ; IV, 23-27).
Sur le plan archéologique, le groupe samaro-uralien des « Sauromates»
(fig. 1) est beaucoup moins homogène que le groupe volgien. Il est localisé sur
un vaste territoire steppique qui va du bassin de la Samara jusqu'aux bassins
de l'Or' et de l'Ural supérieur (le long du Suunduk, affluent de la rive gauche
de l'Ural). Les recherches archéologiques ultérieures permettront
vraisemblablement d'élargir ce groupe vers l'Est et de le faire éclater en une variété de
fractions qui correspondront, peut-être, à des subdivisions tribales beaucoup
plus petites. Cependant, d'ores et déjà, nous pouvons en dégager, d'après leurs
traits généraux révélés par certaines particularités du rituel et du mobilier
funéraires, une région orientale dans les steppes et les piémonts du bassin de
l'Ural supérieur, d'Orsk à Magnitogorsk, dans laquelle on inclut les districts
méridionaux de la région de Celjabinsk (fig. 1) (37). On peut comprendre
dans ce groupe, avant tout, certains mojnuments de la Baškirie orientale, des
districts méridionaux de la région de Celjabinsk (Varna) (38), du bassin du
Suunduk (groupe d'Alandskoe des sépultures « sauromates») (39), et même
les kourganes « sauromates » le long de la rivière Kumačka à la lisière
orientale d'Orsk et près du village de Novyj Kumak (fig. 1) (40).
C'est ce groupe-là des monuments « sauromates » qui peut prétendre à
l'appellation d'Issédons proprement dits. Les Issédons, en effet, voisins directs
des Massagètes, vivaient « en face des Massagètes» (Hérodote, I, 201), c'est-à-
dire au Nord et au Nord-Est. Les marchands scythes, lors de voyages
commerciaux à partir d'Olbia en direction de l'Est (41), arrivaient probablement
jusque chez les Issédons. C'est pourquoi Hérodote (IV, 25) dit que la région
« habitée par les Issédons est bien connue » . A partir de la conception que se
fait Hérodote de la terre habitée, J.O. THOMSON, sur sa carte, situe les
Issédons au nord des Massagètes, c'est-à-dire de la mer Caspienne, plus
précisément quelque peu à l'Est, puisque les Massagètes vivaient à l'est de la mer
Caspienne, et, encore plus au Nord au-delà des Issédons, près de montagnes
— probablement l'Ural —, il place d'autres voisins, les Argippéens (42). Sur le
territoire supposé des Issédons, ou plutôt dans son voisinage, on a trouvé un
miroir d'Olbia importé (Kourgane de Bis-Oba)(43). D'après ce qu'on a
découvert dans la région orientale du groupe samaro-uralien caractérisé par des
autels sacrifïcatoires en pierre « qui ont la forme de barque » , et par de rares
kourganes « à moustaches », non encore datés il est vrai, les monuments
« sauromates » de ces régions manifestent certains traits de ressemblance avec
les monuments de l'époque scythe au Kazaxstan Central, où l'on a dégagé la
culture de Tasmola. K.A. AKIŠEV et MK. KADYRBAEV rattachent cette
dernière aux Issédons (44), qui représentent, d'après toutes les données
écrites, un ensemble considérable de tribus apparentées.
On peut m'objecter que tous les monuments du groupe oriental samaro-
uralien de la culture sauromate et les monuments de la culture de Tasmola au
Kazaxstan possèdent très peu de traits communs et qu'ils appartiennent à des
cultures archéologiques différentes. Cependant, dans l'histoire et dans
l'ethnographie, on connaît souvent des cas où des peuples de même appellation
avaient une culture ethnographique de caractère varié (45), en particulier
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s'ils étaient établis sur de vastes espaces, comme on peut le supposer pour la
grande population formée par les Issédons. Son groupe occidental, en contact
permanent avec les tribus de la culture sauromate, pouvait lui-même être
porteur de cette culture. Certains groupes d'Issédons pouvaient également
vivre au-delà de l'Ural (Hérodote) et dans le Turkestan oriental à en juger
d'après les renseignements d'auteurs anciens de l'époque tardive (Ptolémée)
(46), si toutefois ce fait n'est pas le résultat de migrations ultérieures. Le
même tableau se reproduit également chez les Sauromates proprement dits.
Une partie d'entre eux vivait en « Europe » , c'est-à-dire à l'ouest du Tanaïs,
au moins dès le Ve siècle avant n.è. (Hippocrate, Péri aérôn, udatôn, topôn,
XXIV) (47), mais leurs monuments ne se dégagent pas nettement, car la
culture des Scythes steppiques et des « Maotes » du littoral de la mer d'Azov
y dominait, à la différence de la culture sauromate de la Transdonie et de la
région de la Volga.
Les Issédons, voisins directs des Massagètes et proches d'eux par leur
mode de vie, sont, bien entendu, l'une des tribus qui vivaient très
probablement sur une certaine partie de l'aire d'extension de la culture «
sauromate » de la région de l'Ural sud-oriental. A la suite de S.P. TOLSTOV, je les
désignerais comme « une branche des Massagètes» (48), c'est-à-dire que je les
rapporterais au monde saco-massagète plus vaste de l'aire « turanienne » .
Les Dahes (Dahens) ou Daes (Daens) anciens, les ancêtres des Parthes,
étaient probablement en rapport direct avec le monde «sauromato» -sarmate
de la région de l'Ural méridional. UAvesta {Yast XIII, 144) les mentionne
pour la première fois sous l'appellation de Daha. A la suite de W. GEIGER
(49) de nombreux savants les ont identifiés avec \esDaoi-Daai (даси - даси)
des sources grecques. Au temps d'Hérodote, les Daoi étaient nomades
(Hérodote, Histoires, 1,125).
Les auteurs antiques situent les Dahes en divers endroits de l'Asie
Centrale et de l'Iran, mais dans l'historiographie contemporaine il est d'usage
courant de les localiser sur le territoire de la Turkménie (50). On possède un
témoignage de leur appartenance à un vaste groupe ou à une confédération
de tribus ayant nomadisé jadis plus au Nord, entre l'Oxus (Amu-Dar'ja) et
la mer Caspienne (51). Et ce n'est que plus tard qu'ils ont émigré dans les
régions sud-orientales du littoral de la Caspienne. Il est probable qu'ils ont
été autrefois les voisins des Sauromates-pzmrafl, car ces derniers sont
mentionnés dans VAvesta à côté des Daha, des Ary a et des Tura (52).
Conformément aux renseignements donnés par Strabon, on peut situer l'ancienne
patrie des Dahes dans les steppes au-dessus de la mer Caspienne et de la mer
d'Aral dont une partie importante a révélé des monuments des cultures
sauromate et sarmate. Ce sont ces « tribus scythes et nomades» qui occupèrent
« toute la partie septentrionale de la mer d'Hyrcanie (Caspienne)». Plus loin,
Strabon dit : « La majorité des Scythes, à partir de la mer Caspienne, porte le
nom de Daai ( даси ). Les tribus qui vivent à l'est de ces derniers portent le
nom de Massagètes et de Saces» (Strabon, Géographie, XI, 8, 2). C'était une
grande confédération ou union tribale dans laquelle entraient, d'après
Strabon, trois tribus : « parmi les Daai les uns s'appellent Aparnoi ( "Auapvoi ),
les seconds Xanthioi ( HavôLca ) et les troisièmes Pissouroi ( núaaoupoi ).
La situation géographique des Dahes, originellement septentrionale, confirme
ce que dit Strabon par la suite : « Les Aparnoi Daai étaient, dit-on, des
immigrés qui venaient du pays des Daai au-dessus du Palus Maïotis, que l'on
appelle les Xandioi ou Parioi » (XI, 9, 3). On sait que dans la tradition
antique, à la suite de l'expédition d'Alexandre de Macédoine, on considérait
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notre hypothèse on peut faire des rapprochements assez significatifs entre les
cultures sauromates et sarmates de la culture sace des régions méridionales de
la mer d'Aral (62). Qui plus est, dans la tradition littéraire antique sont
conservés des témoignages sur l'origine massagète des Alains, l'une des plus
grandes unions issues du milieu pansarmate. Dion Cassius (Histoire Romaine,
XIX, 15, 1) lie les Alains aux Massage tes, de même qu'Ammien Marcellin qui,
par deux fois, appelle les Alains « d'anciens Massagètes» (Histoire, XXIII, 5,
16 ; XXXI, 2, 12).
Les redoutables unions tribales qui avaient à leur tête les tribus
apparentées que nous désignons sous le nom général de Sarmates (63) étaient liées
par leur origine aux nomades de la région de l'Ural méridional et
probablement des steppes de la région de l'Aral. Nous ne doutons pas de leur lien
génétique avec les « Sauromates» de la région de l'Ural méridional (64). Leurs
monuments archéologiques, en particulier ceux du groupe de l'Ilek (65) et les
kourganes d'Orsk (cimetière de Novij Kumak) (66), nous ont laissé des
complexes représentatifs des cultures sauromate et sarmate ancienne (Proxo-
rovka), du VIe jusqu'au IIIe siècle avant n.è. Tout d'abord, dans les kourganes
de l'Ilek et d'Orsk, nous observons l'apparition des traits caractéristiques de
la culture de Proxorovka et de la culture sarmate en général. C'est là que
naissent dès l'époque sauromate les formes principales des constructions et
du rituel funéraires communs aux Sarmates : tombes « à niche sur les longs
côtés », tombes « à catacombe » et tombes « à degrés sur les longs côtés » ;
l'orientation méridionale des défunts est déjà assez largement répandue (67) ;
pour la première fois apparaît la tendance à disposer les morts en diagonale
dans la fosse (68) ; le mobilier funéraire comporte de la céramique à base
arrondie et à décor caractéristique (69), des types d'épées à garde avec des
formes de transition, depuis la forme en «papillon» jusqu'à celle en arc ou en
barre brisée (70), des miroirs en bronze en forme de disque rond et plat avec
une poignée longue et plate également (71), des autels sacrificatoires ronds et
ovales en forme de plat, à bord décoré d'un ornement en relief, etc.
Je ne veux pas dire que le rôle des Sauromates d'Hérodote, ceux de la
région du Don et de la Volga, paraît insignifiant et passif dans la formation
des unions sarmates beaucoup plus récentes. Les liens ethnogénétiques,
économiques et culturels des Sauromates d'Hérodote avec les nomades de la
région de l'Ural méridional étaient constants et étroits à la période scytho-
sauromate. Par la suite, les Sauromates ou une partie importante d'entre eux
se sont probablement mélangés aux nomades de l'Ural méridional, ont même
acquis, peut-être, l'hégémonie politique, et sont entrés dans les nouvelles
unions sarmates. A l'époque sauromate et à l'époque sarmate ancienne
(culture de Proxorovka) l'orientation politique et économique des premiers
nomades, iranophones, des groupes samaro-uralien (Daha, Massagètes
occidentaux, Issédons (?) et dono-volgien (Sauromates) était quelque peu
différente : si le premier était étroitement lié à l'Asie Centrale et à l'Orient
antérieur, en particulier à l'Iran achéménide (72), le second, en revanche, était en
relation avec la Scythie, avec les cités du littoral septentrional de la mer
Noire, avec les Maotes du Kuban', d'où provenaient certaines formes de
vaisselle, des importations antiques, des modèles d'objets du style animalier,
etc. Ces différentes orientations économiques, politiques et culturelles se sont
conservées également chez les premiers Sarmates de l'Ural méridional et des
steppes dono-volgiennes, ce que reflète une certaine originalité de leur
monuments archéologiques dans les deux régions (73).
Ainsi, les Sarmates représentent l'appellation générale des nomades
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Konstantin F. SMIRNOV
NOTES
(1) D'ailleurs A.M. Xazanov est tenté plutôt de les considérer comme les tribus
scythes revenues sur le littoral septentrional de la mer Noire des campagnes
militaires en Transcaucasie. Voir : A.M. XAZANOV, Social'naja istorija skifov
(Histoire sociale des Scythes), Moscou 1975, p. 205. Cette hypothèse de A.M.
Xazanov me paraît douteuse. Il est possible que dans cette partie de l'ouvrage de Pline
les tribus scythes et sarmates soient mélangées.
(2) K.F. SMIRNOV, Savromaty. (Rannjaja istorija i kul'tura sarmatov) (Les Sauro-
mates. "Histoire et culture des premiers Sarmates"), Moscou 1964.
(3) ID. Problema proisxoždenija rannix sarmatov (Problème de l'origine des premiers
Sarmates), SA 3/1957, p. 3-19.
(4) M.I. ROSTOVCEV, Ëllinstvo i iranstvo na Juge Rossii (Grecs et Iraniens au sud de
la Russie), Petrograd 1918, p. 33-34 ; M. ROSTOVTZEFF, Iranians and Greeks
in South Russia, Oxford 1922, p. 114 ; SMIRNOV, op. cit., p. 3 sq.
(5) ROSTOVCEV, Ëllinstvo i iranstvo..., p. 33-34 ; M. ROSTOVTZEFF, The Animal
style in South Russia and China, Princeton 1929, p. 48 ; ID. Skythien und der
Bosphorus, Berlin 1931, p. 100-101 ; ID., Iranians and Greeks... p. 113-114.
(6) SMIRNOV, Savromaty...
(7) ID., op. cit., p. 286 sq. ; M.G. MOSKOVA, Pamjatniki proxorovsko kul'tury
(Monuments de la culture de Proxorovka), SAI Dl-10, Moscou 1963 ; ID. ,Novo-
Kumakskij kurgannyf mogil'nik bliz g. Orska (La nécropole à kourganes de Novyj
Kumak près de la ville d'Orsk), Moscou 1962 (MIA, 115), p. 206-241 ; ID. Prois-
xozdenie rannesarmatskoj (proxorovskoj) kul'tury (L'origine de la culture de la
période sarmate ancienne (Proxorovka)), Moscou 1974 ; K.F. SMIRNOV,
Sarmaty па Пеке (Les Sarmates de l'Ilek), Moscou 1975.
(8) SMIRNOV, Savromaty.., p: 192-193.
(9) F.G. MISCENKO, Protivorecija v izvestijax Gerodota o pervom pojavlenii
sarmatov i skifov v Evropě (Les contradictions dans les renseignements d'Hérodote sur
la première apparition des Sarmates et des Scythes en Europe), Filologičeskoe
obozrenie, t. XVII, 1899.
(10) KRETSCHMER, RE, IA, 2543 ; L. ZGUSTA, Die Personennamen griechischer
Stàdte der nôrdlichen Schwarzmeerkuste, Prague 1955, p. 245 sq.
(11) P.D. RAU, Die Gràber der fruhen Eisenzeit im unteren Wolgagebiet, Pokrowsk
1929.
(12) K.F. SMIRNOV, Sarmatskie plemena Severnogo Prikaspija (Les tribus sarmates
150 K.F. SMIRNOV
(69) STOKOLOS, op. cit., p. 25, fig. 8,1 ; MOSKOVA, Sarmatskie pogrebenija..., p.
33, fig. 4, 1, 5 ; p. 37, fig. 5, 7 ; SMIRNOV, Orskie kurgany..., p. 24, 25, fig. II, 9.
(70) K.F. SMIRNOV, Vooruzenie savromatov, (L'armement des Sauro mates), Moscou
1961, p. 26 (MIA, 101).
(71) ID. Savromaty..., p. 153-154.
(72) A.A. IESSEN, Rannie svjazi Priural'ja s Iranom (Les premiers liens de la région de
l'Ural avec l'Iran), SA, XVI, Moscou-Leningrad 1952, p. 206 sq. ; T.N. SAVEL'-
EVA, K.F. SMIRNOV, Bližnevostočhye drevnosti na Južnom Urale (Les
antiquités du Proche-Orient dans l'Ural méridional), VDI, 3/1972, p. 106-128.
(73) SMIRNOV, Savromaty Niznego Povolí 'fa...
(74) SMIRNOV, op. cit., p. 286 sq. ; MAKSIMENKO, op. cit.
.SP
fa