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GRAND

PARIS PROJETS

28.11.2018 – societedugrandparis.fr – Le Grand Paris Express en Résumé

200 km de lignes automatiques, soit autant que le métro actuel, et 68 gares : le Grand Paris Express
est le plus grand projet urbain en Europe ! Bien plus qu’un réseau de transport, il ouvre de nouveaux
horizons et offre de nombreuses opportunités. Avec lui, la métropole devient plus grande et plus
unie.

Les quatre nouvelles lignes du Grand Paris Express (15, 16, 17 et 18), ainsi que la ligne 14 prolongée
au nord et au sud, seront connectées au réseau de transport existant. Essentiellement souterrain, le
nouveau métro traversera les territoires du Grand Paris pour les relier entre eux et à la capitale. Grâce
à lui, il sera plus simple de se rendre d’un point à l’autre de l’Île-de-France sans passer par Paris, mais
aussi de rejoindre plus rapidement le cœur de la capitale depuis sa périphérie. Nouvelle alternative à
la voiture, le Grand Paris Express réduira la pollution, les embouteillages et contribuera à créer une
métropole plus respectueuse de l’environnement.

Le Grand Paris Express desservira les grands pôles d’activité (aéroports, centres d’affaires, centres de
recherche et universitaires) et les territoires métropolitains aujourd’hui difficiles d’accès. Il
rapprochera ainsi chacun de son lieu de travail et rendra plus agréables et plus rapides les trajets du
quotidien. Surtout, en décuplant les possibilités d’itinéraires, il facilitera pour tous l’accès à l’emploi, à
la formation, à la culture et aux loisirs.

Tout au long du réseau, la ville va se transformer et se densifier. La construction des 68 gares du
Grand Paris Express s’accompagne déjà de projets urbains prêts à accueillir des milliers de Franciliens.
Dans les années à venir, de nouveaux quartiers vont naître, associant logements de toutes catégories,
commerces, bureaux et équipements pour répondre aux besoins de la région Capitale.

Carte Interactive Grand Paris: https://www.societedugrandparis.fr/gpe/carte#lignes/1700

Architectes du Grand Paris: https://www.societedugrandparis.fr/gpe/acteurs/les-concepteurs-
architectes-et-maitres-doeuvre-du-grand-paris-express-143

Projets Végétation Grand Paris: https://www.businessinsider.fr/projets-architecture-pour-le-grand-paris-
avec-vegetalisation#a-paris-a-la-zac-paul-bourget-on-fait-pousser-des-produits-responsables-sur-les-toits

https://www.challenges.fr/patrimoine/en-images-decouvrez-20-incroyables-projets-du-grand-paris-
laureats-de-inventons-la-metropole-du-grand-paris_507060

Web gouvernementales info du GRAND PARIS:
https://www.senat.fr/rap/r07-262/r07-262_mono.html
https://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/184000593-ressources-de-la-societe-du-grand-
paris#book_sommaire














http://www.leparisien.fr/grand-paris/tout-ce-que-le-grand-paris-va-changer-pour-vous-12-02-2018-
7555857.php
Transports, environnement, logement, culture, sports… le développement programmé d’une métropole
moderne associant la capitale à sa proche banlieue va bouleverser la vie des habitants. Voici comment.
Qu’est-ce que le Grand Paris ? Un territoire, une entité administrative, un concept ? Alors que le sort de
la métropole reste suspendu aux arbitrages du président de la République, une question reste posée :
comment ce futur territoire qui s’esquisse déjà va-t-il changer le quotidien des Grands Parisiens ?

TRANSPORTS. Le « chantier du siècle »


Imaginez traverser l’Île-de-France dans un métro automatique, avec des pointes à 120 km/h, sans passer
par Paris. Aller de Boulogne à Champs-sur-Marne en trente-sept minutes contre une heure actuellement,
d’Issy à Cachan en neuf minutes au lieu de quarante-six, de Villejuif à Champigny en dix-huit minutes au
lieu de soixante-sept ! Ce sera possible à partir de 2024, grâce au Grand Paris Express. Ce supermétro de
banlieue à banlieue fera partie du quotidien des Franciliens de 2030-2040.
Ce « chantier du siècle » évalué à plus de 35 Mds € a bel et bien commencé : les travaux battent leur
plein sur le premier tronçon, la ligne 15 Sud Pont de Sèvres - Noisy-Champs, où 10 tunneliers creuseront
les 33 km de lignes. Elle sera la première en service, d’ici à 2024, date à laquelle sont espérés aussi les
prolongements de la ligne 14 au nord à Saint-Denis Pleyel, et au sud jusqu’à Orly, ainsi qu’un premier
tronçon de la ligne 16, entre Pleyel et Le Bourget, JO 2024 obligent. À terme, 200 km de lignes nouvelles
seront mises en service.

Ce projet de transports représente la colonne vertébrale du futur Grand Paris. Il en est aussi le symbole.
L’ambition, en réduisant les temps de déplacement en banlieue, est de désaturer les axes de transports
radiaux (métro et RER) qui passent par Paris. Avec ce supermétro en rocade, ce sont aussi 68 nouvelles
gares, et autant de quartiers nouveaux qui vont émerger en proche banlieue. Plus de quarante ans après
les RER et les villes nouvelles, ce sera à nouveau un moyen de transport qui redessinera la région capitale,
en contribuant à reconstruire la ville sur la ville, dans une zone dense à l’intérieur de l’A86.

Au-delà du métro, de nouveaux modes de déplacement émergent. « Le Grand Paris Express sera obsolète
au moment de sa livraison », prédit même Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris en charge de
l’urbanisme, un brin provocateur. L’élu croit au développement des véhicules autonomes, des mobilités
douces et partagées. L’essor des vélos, scooters et voitures en libre-service permet déjà de se déplacer,
tout en réduisant le nombre de véhicules en circulation. Des navettes autonomes sont testées à La
Défense et à Vincennes. Les SeaBubbles, ces taxis volants sur l’eau, seront, eux, expérimentés cette
année sur la Seine. Et la « micromobilité » (trottinettes électriques, monoroues…) séduit de plus en plus
les jeunes urbains pour leurs petits déplacements.
ÉCONOMIE. Des dizaines de milliers d’emplois


En plus du BTP, le Grand Paris devrait générer des emplois dans le domaine des services à la personne.
LP/OLIVIER BOITET

Le Grand Paris de l’emploi passe aussi par le supermétro. Le chantier tout d’abord. Actuellement, plus de
2 000 personnes participent déjà aux travaux en cours sur la ligne 15 Sud (Pont de Sèvres - Noisy-
Champs). À partir de l’année prochaine, près de 15 000 emplois seront mobilisés chaque année sur la
construction des lignes et des gares. Du jamais vu. Et les retombées du métro circulaire ne s’arrêteront
pas là. « Dans le sillage des travaux du Grand Paris Express, c’est toute une dynamique économique qui
s’enclenche », expliquait récemment Philippe Yvin, président de la Société du Grand Paris (SGP). Avec
plus de 200 000 m2 de commerces et d’activités d’ores et déjà prévus autour des 33 premières gares, là
encore ce sont des dizaines de milliers d’emplois attendus.

LIRE AUSSI >Grand Paris Express : le secteur du BTP recrute en 2018
En plus du BTP, de la transition énergétique et du commerce, le Grand Paris devrait générer des emplois
dans le domaine des services à la personne. On estime qu’un Francilien sur cinq aura plus de 65 ans en
2040. Et que le nombre des plus de 85 ans va plus que doubler d’ici là. Une évolution qui entraînera de
nouveaux besoins.
Le Grand Paris, c’est la fin du métro-boulot-dodo. L’émergence de la smart city, les connexions tous
azimuts, y compris dans les gares et transports, ainsi que le développement du coworking… Dans
quelques années on pourra travailler partout ou presque.
« Dès 2025, 21 % des actifs franciliens seront en télétravail », assure Fouad Awad, directeur de l’Institut
d’aménagement et d’urbanisme d’Île-de-France. Le double par rapport à aujourd’hui. Espaces de
coworking, mais aussi FabLabs ou Repair Cafés… Les « lieux partagés » ou « tiers lieux » sont également
appelés à se multiplier dans le Grand Paris de demain, comme le souligne une récente étude de l’IAUidf.
Estimés aujourd’hui à environ 600, dont plus de la moitié à Paris, leur développement devrait concerner
l’ensemble de la région, limitant ainsi les déplacements vers Paris.
Mais attention, ne vous attendez pas à voir disparaître les immeubles de bureaux. La demande reste
forte. Des immeubles ultra-connectés, les smart buildings, faisant la part belle aux espaces collaboratifs,
pousseront sur les friches industrielles de la proche banlieue…













URBANISME. Les quartiers de gare aménagés


L’idée : créer une nouvelle forme d’urbanisme faite de mixité et d’écologie. LP/ARNAUD JOURNOIS

En 2030, l’Île-de-France devrait compter 12,8 millions d’habitants, soit 672 000 de plus qu’en 2017 (+ 5,5
%), avec un poids prépondérant de la partie centrale (7 millions d’habitants aujourd’hui dans le périmètre
de la métropole). Une population qu’il faudra loger.
Les facilités de déplacement accrues vont modifier considérablement la localisation de l’habitat et de
l’emploi. Les projets qui se font déjà jour autour des futures gares de cette rocade ferroviaire donnent
une idée de l’ampleur du phénomène. L’observatoire des 68 quartiers de gare souligne dans sa dernière
note de synthèse publiée en janvier que 25 % de la surface totale disponible (3 300 ha), « font déjà l’objet
de projets d’aménagements ». Des projets qui auront, et ont déjà, un impact sur le prix au mètre carré
autour de ces gares.
Ainsi, selon le réseau MeilleursAgents, des hausses sensibles des prix de 5 à 9 % ont déjà été enregistrées
à Saint-Denis, Bagneux, Issy-les-Moulineaux et Maisons-Alfort, sur ces cinq dernières années. Une étude
du même réseau montre que cinq villes au moins devraient tirer leur épingle du jeu dans les dix
prochaines années. La connexion des futures stations aux réseaux de transports publics et aux pôles
économiques du Grand Paris devrait permettre à au moins cinq villes-gares (Saint-Denis, Aubervilliers et
Noisy-le-Grand en Seine-Saint-Denis, Bagneux dans les Hauts-de-Seine et Villejuif dans le Val-de-Marne)
de surperformer de 50 à 100 % par rapport aux prix moyens en Île-de-France.

LIRE AUSSI >Découvrez l’impact du futur supermétro sur les prix au m² près de chez vous
Les résultats des différents concours d’architecture initiés par la Ville de Paris, la SGP et la Métropole du
Grand Paris illustrent cette volonté de créer une nouvelle forme d’urbanisme faite de mixité et
d’écologie. On ne compte plus les immeubles à énergie positive, les façades et toitures végétalisées, les
espaces ouverts sur la vie de quartier, permettant aux activités économiques et de loisirs de se côtoyer.
Autant d’éléments qui modifieront le paysage des villes.

ENVIRONNEMENT. Plus de vélos, moins de voitures


Le nouveau vélib' a été mis en service en janvier 2018 dans la capitale. LP/OLIVIER BOITET

Et si on respirait mieux dans le Grand Paris de demain ? Déplacements, habitat, activités… Ce désir de
faire reculer la pollution semble présent dans tous les secteurs qui préparent l’avenir des Grands
Parisiens. Car le bien-être des habitants et leur santé représentent la condition clé d’une agglomération
attractive où il fait bon vivre.
Les véhicules diesel mais aussi essence, l’une des principales sources de pollution, céderont peu à peu la
place aux véhicules électriques. Les kilomètres de pistes cyclables sécurisées devraient aussi se multiplier.
Une évolution qui devrait permettre de créer des mobilités apaisées dans une ville plus verte et entre les
différents secteurs du Grand Paris. En attendant le jour où le rêve d’Anne Hidalgo se réalisera : un
périphérique libéré des voitures.

LIRE AUSSI >Paris sans voitures essence : est-ce réaliste ?
Avec le recul de la pollution de l’eau, après les premiers plongeons dans le bassin de la Villette, les Grands
Parisiens peuvent aussi espérer un jour prochain mettre en pratique la promesse de Jacques Chirac, se
baigner dans la Seine.
Enfin, les champs d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques fleuriront dans le paysage francilien. À
l’image de celui de Meaux, en Seine-et-Marne, ferme solaire de dix hectares inscrite parmi les 77 lauréats
de l’appel d’offres lancé par le Commission de régulation de l’énergie (CRE) qui devrait voir le jour d’ici
2020.

LOISIRS. Des lieux multiculturels


Vue de la salle de la U Arena en configuration spectacle : 36 100 personnes ont assisté au troisième
concert des Rolling Stones, le 25 octobre 2017. LP/FLORENCE HUBIN

La dimension culturelle du Grand Paris, même si elle paraît a priori la plus difficile à cerner, est pourtant,
après les transports, la forme la plus en marche du processus. Il s’agit également de gommer les
frontières, de créer des ponts entre Paris et banlieue, entre ville et campagne… Et quoi de mieux que la
culture pour parvenir à ce résultat
« La culture est déjà partout sur le territoire du Grand Paris », assure Rémi Babinet, président du fonds de
dotation du projet culturel du Grand Paris Express. De la réflexion portée par les ateliers Médicis de
Clichy-Montfermeil aux recycleries qui naissent un peu partout sur le territoire, en passant par les
guinguettes des bords de Marne ou les bars, restos ou salles de concert éphémères… Le Grand Paris
culturel vit, bouge, s’active avec un dénominateur commun : le partage.
Des lieux multiculturels de plus grande envergure apparaissent aussi, comme la prestigieuse Seine
musicale de l’île Seguin (Hauts-de-Seine) qui réunit musique classique et DJ, jazz et rap, mélangeant les
publics et les événements musicaux, sociétaux, politiques. La U Arena de Nanterre aussi, tour à tour
arène sportive et musicale. Emblématiques de ce nouveau Grand Paris, ils attirent un public de plus en
plus large, notamment grâce à leur accessibilité accrue. On pourra même profiter de ses trajets pour
caler un rendez-vous professionnel, réserver ses places de spectacle en ligne… L’image de Paris, Ville
Lumière un peu figée, se muera en celle d’un Grand Paris de la culture foisonnant et accessible à tous.


Grand Paris : un projet de développement pour une métropole de rang mondial
http://www.vie-publique.fr/actualite/dossier/grand-paris/grand-paris-projet-developpement-pour-metropole-rang-mondial.html
Le projet du Grand Paris est multiforme : il rationalise les structures locales et il a pour ambition de
"révolutionner" la géographie de la région Ile-de-France grâce un nouveau métro. La question des
coûts des travaux du Grand Paris Express focalise aujourd’hui l’attention.

• Sur la toile publique
L’idée d’un Grand Paris ne date pas d’aujourd’hui. Au XIXe siècle, Napoléon III a voulu agrandir la
capitale en annexant ses communes voisines, comme Auteuil, Passy et les Batignolles. Ce dernier a
confié au baron Haussmann la transformation de Paris pour en faire une grande métropole moderne
capable de rivaliser avec Londres. Les siècles ont passé mais l’enjeu est resté le même. Comment
transformer Paris et sa région pour en faire une grande métropole mondiale à l’échelle de Tokyo ou
de New-York ?

L’élaboration du Grand Paris a été initiée par Christian Blanc, nommé secrétaire d’État au
développement de la Région capitale en 2008. Plusieurs lois ont été nécessaires pour dessiner les
contours du futur Grand Paris. Après des années de concertation entre l’État, la région Île-de-
France, les collectivités locales et les citoyens, la Métropole du Grand Paris (MGP) est officiellement
née le 1er janvier 2016.

Une intercommunalité de grande ampleur


Une métropole à statut particulier
La Métropole du Grand Paris rassemble aujourd’hui la Ville de Paris, les 123 communes des
départements de la Petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) et 7
communes de la Grande couronne (Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge, Morangis, Paray-Vieille-Poste,
Savigny-sur-Orge et Viry-Châtillon dans l’Essonne et Argenteuil dans le Val-d’Oise).

En tout, le Grand Paris compte près de 7 millions d’habitants, ce qui en fait la plus importante
métropole française. Celle-ci est organisée en 12 territoires d’au moins 300 000 habitants et
étendue sur 814km², soit huit fois la superficie de la Ville de Paris.

La Métropole du Grand Paris (MGP) n’est pas qu’une réorganisation territoriale, c’est aussi une
nouvelle instance administrative et politique. Elle prend la forme d’un établissement public de
coopération intercommunale (EPCI) à statut particulier et fiscalité propre.

La MGP est gouvernée par un Conseil métropolitain de 209 élus, avec au moins un représentant par
commune. Selon la loi de modernisation publique territoriale et d’affirmation des métropoles (loi
Maptam) du 27 janvier 2014, les conseillers métropolitains devraient être élus au suffrage
universel direct lors des prochaines élections municipales de 2020. Ce sont ces conseillers
métropolitains qui élisent le président de la Métropole du Grand Paris.

Les 12 territoires de la Métropole du Grand Paris ont, quant à eux, un statut d’établissements
publics territoriaux (EPT) et se substituent aux anciennes intercommunalités existantes
(communautés d’agglomération et de communes). Ils sont gouvernés par un Conseil de territoire
composé de 72 à 92 membres issus des conseils municipaux.

La loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (loi NOTRe) du 7 août 2015
définit les compétences attribuées à la Métropole du Grand Paris. La MGP élabore les politiques
publiques en matière de :

• politique locale de l’habitat ;


• protection et mise en valeur de l’environnement et politique du cadre de vie ;
• aménagement de l’espace métropolitain ;
• développement et aménagement économique, social et culturel.

En parallèle, à partir du 1er janvier 2019, la commune et le département de Paris sont fusionnés en
une seule collectivité à statut particulier : la Ville de Paris.

Un équilibre financier difficile à trouver


Sur le plan financier, la Métropole du Grand Paris doit respecter un principe de neutralité financière,
c’est-à-dire que la construction de la métropole et de ses territoires ne doit pas avoir d’impact
négatif sur le budget des communes et des anciennes intercommunalités. Dans les faits, ce principe
est difficile à appliquer.

La Métropole du Grand Paris est financée par des impôts et des dotations de l’État :

• les impôts sur les entreprises sont partagés entre la métropole et les établissements publics
territoriaux jusqu’en 2020, après quoi ces impôts seront entièrement transférés à la MGP. Pour
compenser la perte de leur impôt sur les entreprises, la métropole verse aux communes une
attribution de compensation. Les impôts sur les ménages (taxe d’habitation, taxes foncières) restent
perçus par les communes.
• les dotations de l’État (dotation globale de fonctionnement) sont perçues à la fois par les communes
et la Métropole du Grand Paris. Les établissements publics territoriaux ne reçoivent pas de dotation
de l’État, mais ils bénéficient d’un Fonds de compensation des charges territoriales de la part des
communes qui correspond au coût de leurs compétences transférées aux territoires.

Pour respecter le principe de neutralité financière, il était prévu par la loi NOTRe que la Métropole
verse aux EPT, jusqu’à fin 2018, une dotation d’équilibre pour garantir le niveau de financement des
ex-intercommunalités.

Le transfert de la dotation d’intercommunalité inquiète les élus locaux qui doivent gérer de
nouvelles compétences et composer avec une baisse de leurs moyens financiers. Cela représenterait
une perte de 55 millions d’euros selon les EPT.

Rassemblés au sein de l’association "Alliance des territoires", les présidents des territoires du Grand
Paris réclament une réforme de la loi NOTRe pour maintenir leurs ressources financières. Sans
modification de la loi, ce sont les communes qui devront combler les déficits des territoires, ce qui
pourrait se traduire par une augmentation des impôts locaux ou par l’abandon de services de
proximité.

Le 8 novembre 2018, l’Assemblée nationale a voté, dans le cadre du projet de loi de finances 2019,
le maintien de la dotation d’intercommunalité versée aux territoires pour 2019. Mais, la question de
la dotation se posera à nouveau en 2020.

Un projet de développement régional


L’objectif du Grand Paris est de mettre en commun toutes les ressources de ses territoires pour
répondre à trois enjeux majeurs : la modernisation et le développement du réseau de transport, la
construction de nouveaux logements et le développement de l’activité économique.

Les transports
Dès les premières réflexions sur le Grand Paris, le transport est apparu comme un levier majeur dans
la construction d’une nouvelle métropole. Chaque jour, 8,5 millions de voyageurs empruntent les
transports en commun en Île-de-France. Certaines lignes, comme la 13 et les RER A et B, sont
arrivées à saturation et les déplacements des Franciliens sont devenus de plus en plus longs. Les
habitants d’Île-de-France passent en moyenne 1 heure et 20 minutes dans les transports au
quotidien.
Afin de répondre à cette forte augmentation du trafic (+21% en 10 ans), le Grand Paris Express, un
nouveau métro automatique, va proposer quatre nouvelles lignes autour de Paris (lignes 15, 16, 17
et 18). A l’horizon 2030, les Franciliens pourront se déplacer de banlieue à banlieue grâce au Grand
Paris Express sans avoir à transiter par le centre de Paris. Ce développement des transports devrait
favoriser une diminution des déplacements en voiture des Franciliens permettant ainsi de réduire la
pollution et les embouteillages.

La Société du Grand Paris (SGP), établissement public créé par la loi du 3 juin 2010 relative au Grand
Paris, est chargée de mener à bien la construction des 200 km de lignes et des 68 nouvelles gares du
Grand Paris Express. Elle contribue par ailleurs à la modernisation des RER et participe à hauteur de
3,4 milliards d’euros au prolongement de la ligne 11 entre Mairie des Lilas et Rosny Bois-Perrier et
du RER E à l’ouest jusqu’à Mantes-la-Jolie.

Depuis le début des travaux en 2015, le projet a rencontré une série de problèmes techniques et
financiers qui ont engendré des retards sur certains tronçons. En février 2018, le Premier ministre,
Édouard Philippe, a décalé le calendrier de la mise en service du métro. La durée du chantier a été
allongée pour éviter que le Grand Paris Express ne pèse trop sur la dette publique. Il est toujours
prévu que le Grand Paris Express soit livré en 2030 mais l’ouverture des premières lignes
commencera en 2024 et non en 2019 comme il était initialement prévu.

La priorité est donnée à certains tronçons qui devraient être terminés pour les Jeux olympiques de
Paris de 2024 : le prolongement de la ligne 14 qui ira de l’aéroport d’Orly à Saint-Denis Pleyel (où se
trouvera le village olympique), la mise en service de la ligne 15 entre Pont de Sèvres et Noisy-
Champ, la ligne 16 entre Clichy-Montfermeil et le Bourget-RER (qui accueillera le centre de presse).
En revanche, la ligne 17 entre Saint-Denis Pleyel et le Mesnil-Amelot, ne sera pas prête avant 2030
alors qu’elle devait relier le village olympique à l’aéroport Charles-de-Gaulle. De même, la mise en
service de la ligne 18 qui doit notamment desservir les pôles de recherche du plateau de Saclay doit
s’échelonner entre 2027 et 2030.

La raison de ces retards est liée à la complexité de cet immense chantier qui aurait été sous-estimée,
notamment sur les besoins en main d’œuvre. En janvier 2018, un rapport de la Cour des comptes a
constaté un dérapage des coûts du Grand Paris Express, désormais estimés à 35 milliards d’euros. A
l’origine, le nouveau métro devait coûter 22 milliards d’euros et avait été réévalué à 26 milliards
début 2017.

Des logements pour une ville durable


La création du Grand Paris Express a pour objectif de désenclaver certains territoires mal desservis
et d’accroître ainsi l’offre de logements en Ile-de-France. La pénurie de logement en France
métropolitaine est un sujet de société majeur. A Paris, la rareté de l’offre a engendré une hausse des
prix de l’immobilier sans précédent qui empêche de nombreux ménages de pouvoir se loger.

Pour sortir de cette crise, le Grand Paris doit rattraper son retard dans la construction de logements
neufs et proposer aux Franciliens des habitations à des prix accessibles. La loi de 2010 relative au
Grand Paris prévoit de construire 70 000 logements chaque année sur une période de 25 ans, dont
30% de logements sociaux. Ces logements neufs vont se concentrer aux abords des futures gares du
Grand Paris Express, dans le but de désengorger la Ville de Paris. De nombreux quartiers vont voir le
jour le long de ce réseau de transport, mêlant logements, commerces, bureaux et équipements
culturels.

Ces nouvelles constructions devront s’inscrire dans un nouveau modèle de ville durable. Afin de voir
émerger des projets innovants d’aménagement urbain, l’État et la Métropole du Grand Paris ont
lancé en 2016 "Inventons la métropole du Grand Paris", un concours d’aménagement, d’urbanisme
et d’architecture. Les 51 lauréats composés d’architectes, de promoteurs et d’investisseurs ont été
sélectionnés pour réaménager 27 sites de la Métropole du Grand Paris. Au cœur de ces projets, des
innovations pour soutenir l’agriculture urbaine ou encore réaliser des bâtiments aux services
mutualisés (autopartage, conciergerie, etc.).

Emplois et développement économique


Premier pôle d’emploi en Europe et première destination touristique mondiale avec près de 47
millions de visiteurs par an, le Grand Paris est un moteur important de l’économie nationale. Les 7
millions d’habitants vivant dans la métropole produisent 75% du PIB régional et 30% du PIB national.

Avec la création du Grand Paris Express, la métropole est susceptible de générer de plus fortes
retombées économiques.

A court terme, le Grand Paris Express va créer près de 15 000 emplois directs par an pour la
réalisation des travaux de génie civil.

A long terme, la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Île-de-France estime que le Grand Paris
apportera une richesse supplémentaire de 140 milliards d’euros au PIB français et plus de 60
milliards d’euros de recettes publiques par an à l’horizon 2030.

Une fois les travaux du Grand Paris Express terminés, 90% des Franciliens habiteront à moins de 2
km d’une gare selon la Société du Grand Paris.

Mais le développement économique du Grand Paris reposera surtout sur ses grands pôles d’activité
comme La Défense (pôle de la Finance), la Plaine Commune (pôle de la Culture et de la Création),
Roissy-Charles De Gaulle (pôle des échanges internationaux), Le Bourget (pôle de l’aéronautique),
ou encore le plateau de Saclay (nouveau pôle d’innovation scientifique et technologique). Ces pôles
doivent participer à l’attractivité et la compétitivité de la Métropole du Grand Paris à l’échelle
mondiale.

En attendant les effets du Grand Paris sur la croissance économique, les entreprises de Paris et des
Hauts-de-Seine vont être mises à contribution à travers une hausse de 10% de la taxe sur les
bureaux pour financer les surcoûts du Grand Paris Express. Les touristes visitant l’Ile-de-France
seront également prélevés d’une taxe additionnelle de séjour de 15% sur les nuits d’hôtel et les
locations d’hébergements entre particuliers. Ces nouvelles mesures prévues dans le projet de loi de
finances pour 2019 devraient rapporter au total 100 à 120 millions d’euros de ressources
supplémentaires à la Société du Grand Paris pour lui permettre de mener à bien ce chantier urbain
de grande ampleur.

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