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Instrument essentiel des échanges économiques, le contrat de vente est certainement le contrat le plus utilisé dans
la vie des affaires.
Visée par les articles 478 à 618 du DOC, la vente peut recouvrir des opérations n’importance variable sur le plan
financier. Or s’il est habituel d’établir un document détaillé pour constater l’accord des parties lorsque l’opération
met en jeu des intérêts importants, il en va différemment dans le cas contraire. Prenant acte de ce phénomène, le
législateur a voulu, par un ensemble de dispositions supplétives nombreuses et précises, pallier les lacunes des
conventions.
Aux dispositions supplétives inscrites dans le DOC, viennent fréquemment s’ajouter des usages, particulièrement
en matière commerciale. Ces usages sont parfois insérés dans des contrats-types auxquels les parties ont la faculté
de se reporter ou, dans certains cas, sont censées s’être reportées, à défaut d’indication contraire.
Nous nous interrogerons tour à tour sur la définition et les caractères de la vente (§1), les éléments du contrat de
vente (§2), et enfin les effets du contrat de vente (§3).
➢ Concernant la vente des corps certains, le transfert de propriété a lieu en principe dès la conclusion du
contrat, c’est-à-dire dès l’échanges des consentements (article 488 du DOC).
➢ Concernant la vente des choses de genre, le transfert de propriété a lieu sauf stipulations contractuelles
différentes, lors de leur identification ou de leur individualisation :
• S’il s’agit d’une vente en bloc (exemple : tout le riz se trouvant dans le hangar), le transfert de la
propriété a lieu dès la conclusion du contrat (article 490 du DOC)
• S’il s’agit d’une vente de choses de genre non vendue en bloc, mais au poids, aux comptes ou à la
mesure, le transfert de propriété a lieu, sauf stipulations contractuelles différentes, au moment du
pesage, comptage ou mesurage (article 494 du DOC). Généralement, ces opérations se font
contradictoirement en présence des parties de leurs représentants.
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contrat. La seconde est un contrat unilatéral par lequel un propriétaire promet à un éventuel acquéreur de lui
vendre un bien déterminé à un prix déterminé.
Dans ce genre de cas, le vendeur est tenu de vendre, l’acheteur n’est pas obligé d’acheter. La vente se réalise
lorsque l’acheteur manifeste l’intention d’acheter ; on dit qu’il « lève l’option » (voir les articles 601 et suivants du
DOC).
a - La promesse de vente :
On distingue deux types de promesses :
La promesse unilatérale de vente demeure distincte du contrat de vente, ce qui permet de dire qu’elle est un avant-
contrat. Elle lie son auteur qui consent au bénéficiaire la faculté d’acheter un bien à un certain prix et dans un
certain délai. La vente ne devient parfaite qu’à la levée d’option par le bénéficiaire.
Dans la promesse unilatérale d’achat le futur acheteur s’engage à acheter si, dans un certain délai, le propriétaire
se décide à vendre, seul l’acheteur promettant est alors tenu. La vente se réalise au moment de l’acceptation.
2 – La promesses synallagmatiques :
Il y a promesse de vente lorsqu’il y a engagements réciproques de vendre et d’acheter une chose déterminée à un
prix déterminé.
Il s’agit d’une véritable vente et les parties sont engagées dès la promesse.
b - L’offre du vendeur :
Elle obéit aux règles générales de pollicitation. Il est n’est pas inutile cependant de souligner cette notion et de la
distinguer de la promesse.
L’offre de vente est une proposition de contracter. C’est une déclaration unilatérale de volonté qui ne reçoit pas de
réponse immédiate, ce qui, théoriquement, laisse au pollicitant la liberté de la retirer.
Au contraire de l’offre, la promesse de vente est un contrat qui implique l’acceptation du bénéficiaire, ce qui lie le
promettant.
c - L’acceptation :
L’acceptation peut être expresse ou tacite. Elle peut résulter d’une attitude non équivoque ou d’un simple geste
(vente aux enchères ou en bourse).
Le silence peut valoir acceptation, notamment lorsqu’il prolonge ou complète d’autres accords :
➢ D’une part lorsque le vendeur et l’acheteur entretiennent des relations d’affaires. Exemple ; le fournisseur
qui reçoit une commande d’un client habituel est censé l’avoir acceptée s’il a gardé le silence.
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➢ D’autre part, les clauses accessoires qui figurent sur les documents commerciaux (bons de commande,
conditions générales de vente ou factures…). Notamment les clauses attributives de juridiction, sont
présumés acceptées dès l’instants qu’elles ont été connues et n’ont pas fait l’objet de réserves.
En principe, l’acceptation de l’acheteur forme le contrat. Toutefois, celle-ci peut être subordonnée à certaines
conditions, d’où les clauses suivantes :
❖ Vente en disponible : l’acheteur dispose d’un délai (un à trois jours) pour prendre livraison de la
marchandise. Il peut refuser sans être tenu de payer des dommages et intérêts.
❖ Vente à l’essai : elle permet à l’acheteur de vérifier si les qualités de la chose la rendent propre à l’usage
qu’il compte en faire ; il bénéficie d’un certain délai pour procéder aux essais, en présence du vendeur. Il
peut ensuite accepter ou non (voir l’article 494 du DOC).
❖ Vente à condition : l’acheteur peut restituer la marchandise qui ne lui convient pas.
❖ Contrat estimatoire : l’acheteur se réserve le droit de restituer les marchandises qu’il n’aura pas trouvées
à revendre (exemple ; journaux invendus).
❖ Vente à dégustation : il s’agit d’une forme à l’essai pour les matières qu’il est habituel de goûter,
l’acquéreur conditionnel accepte ou refuse de conclure après l’essai.
B – La marchandise :
a - Nature et détermination de la chose :
La chose vendue peut-être une chose corporelle objet d’un droit de propriété mais aussi tout autre droit patrimonial
comme un usufruit ou un droit de créance. La vente peut porter sur une chose de genre aussi bien que sur un corps
certain.
Au cas de vente, l’intérêt de la distinction réside dans la détermination de la date du transfert de propriété et par
voie de conséquence, la charge des risques en cas de perte entre la vente et la livraison. Il est admis que, pour les
choses de genre, le transfert de propriété et le transfert des risques ne peuvent avoir lieu qu’après individualisation
des choses vendues.
➢ Le premier concerne la qualification du contrat qui peut dans certains cas être confondu avec le louage
d’ouvrage ou le contrat d’entreprise. Exemple ; la commande auprès d’un ébéniste d’un buffet en noyer avec
fourniture de la matière première
Plusieurs critères ont été proposés : fourniture de matériaux par le fabricant ou par le client, valeur respective des
matières premières et du travail accompli, origine des plans et de la conception du modèle.
On retient généralement comme critère de la vente, le fait que le fabricant fournit la matière première nécessaire
à la fabrication ou à la production.
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La vente de la chose de d’autrui est nulle à moins que le propriétaire ne la ratifie, ou que le vendeur n’acquiert
ensuite la propriété de la chose (article 485 du DOC).
Dans tous les cas, la nullité de la vente ne peut jamais être opposée par le vendeur, à raison de ce que la chose était
à autrui (article 485 alinéa 2 du DOC).
C – Le prix :
Pour que la vente soit parfaite, il faut que le prix soit déterminé ou déterminable, sans nouvel accord de volonté au
jour de l’échéance.
Le problème essentiel qui se pose en la matière découle de la fluctuation des prix. Pour en atténuer les effets, il est
fréquent d’avoir recours aux clauses de prix variables dans les ventes à livrer. Le prix est établi par référence au
cours de la marchandise au jour de la livraison, ces clauses de « vente au cours » sont toujours valables et ne
doivent pas être confondus avec les clauses « d’échelle mobile » dans lesquelles le prix est fixé par référence au
prix d’un autre produit.
A - L’obligation de délivrance :
La délivrance et la mise de la chose à la disposition de l’acheteur (article 499 du DOC).
➢ Pour les immeubles par le délaissement ou la remise des clés (article 500 du DOC).
➢ Pour les choses mobilières par la tradition réelle ou par la remise des clés du bâtiment ou du coffre qui les
contient ou par tout autre moyen reconnu par l’usage (article 500 alinéa 2 du DOC).
a - Conditions de délivrance :
1 - L’obligation de délivrance porte sur la chose même prévue au contrat, ainsi que ses accessoires ; emballage,
documents administratifs (article 516 du DOC).
2 - En principe, le lieu de la délivrance est celui où la chose se trouvait lors de la conclusion du contrat. C’est-à-dire
le plus souvent soit par l’enlèvement des marchandises au domicile professionnel du vendeur, soit par le transfert
des dites marchandises.
3 - Sauf stipulations conventionnelles différentes, la délivrance doit se faire aussitôt après la conclusion du contrat
(article 504 du DOC), et dans tous les cas dans un délai raisonnable qui fera l’objet d’une application à posteriori
par les juges en cas de conflit entre le vendeur et l’acheteur
b - Date de transfert de la propriété et des risques :
En principe le transfert de la propriété, et par conséquent des risques en lieu des qui il y a échange des
consentements (article 488 du DOC).
Toutefois, les parties sont entièrement libres du choix de cette date. En pratique, c’est souvent à l’occasion des
ventes suivies d’un transport des locaux du vendeur à ceux de l’acquéreur, et plus spécialement d’un transport
maritime ou aérien, que les parties usent de cette faculté. Elles le font dans la majorité des cas en se référant aux
termes commerciaux plus connus sous le nom d’INCOTERMS, à savoir International Commercial Terms. Ces termes
sont d’usage courant en matière de commerce international, mais rien n’empêche d’y recourir au niveau national.
c – Sanction de l’obligation de délivrance :
1 - À défaut de livraison, l’acquéreur peut choisir de demander au juge :
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➢ Soit la condamnation du vendeur à exécuter son obligation de délivrer la chose. Cette action peut être
assortie d’une demande d’astreinte, qui peut se définir comme une sanction pécuniaire incitative dans la
mesure où le débiteur se voit condamné à payer une certaine somme d’argent par jour de retard.
➢ Soit leur emplacement : l’acheteur acquiert aux frais du vendeur, une chose identique sur le marché.
➢ Soit la résolution de la vente. En effet si l’acheteur préfère ne pas poursuivre l’exécution forcée, il peut
demander la résolution du contrat de vente sur le fondement d’une clause résolutoire ou à défaut, en ouvrant
une action judiciaire en résolution (article 531 du DOC) accompagnée d’une demande en dommages-intérêts
pour le préjudice causé.
2 - En cas d’exécution défectueuse ou partielle, l’acquéreur peut en outre demander la réfection du contrat, c’est-
à-dire son rééquilibrage, qui peut accorder une réduction de prix.
B - L’obligation de garantie :
Le vendeur doit garantir l’acheteur contre l’éviction et contre les vices cachés.
a - La garantie d’éviction :
Il s’agit de protéger l’acquéreur soit contre le fait d’un tiers, soit contre le fait du vendeur lui-même.
Il résulte de l’article 538 du DOC qu’en cas d’une éviction totale, l’acquéreur est en droit de demander :
Dans l’hypothèse d’une éviction partielle, l’acheteur a le choix de solliciter la résolution ou le maintien du contrat
(article 542 du DOC).
Cette garantie s’exerce aussi bien à l’égard des troubles de fait que de droit que le vendeur pourrait infliger, de
bonne ou de mauvaise foi, à l’acquéreur. Sont qualifiées « troubles de fait » toutes atteintes à la situation de
l’acquéreur que son partenaire ne prétend point fondée sur un droit. Exemple ; le vendeur d’un fonds de commerce
détourne par suite d’une réinstallation, la clientèle du fonds vendu.
Sont au contraire qualifiées « troubles de droit » les atteintes à la situation de l’acquéreur que le vendeur prétend
fondées sur un droit. Exemple ; le vendeur d’un immeuble prétend être titulaire d’un usufruit sur cet immeuble,
faute de l’avoir formellement exprimé lors de la conclusion du contrat de vente, il ne saurait s’en prévaloir.
L’obligation de garantie contre l’éviction profite non seulement à l’acquéreur, mais aussi aux acquéreurs successifs,
en dépit du principe de la relativité du contrat. Il en est de même pour l’obligation de garantie contre les vices
cachés.
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(article 549 du DOC). Dès lors que le vice a été volontairement dissimulé par le vendeur, les conditions du dol
peuvent être réunies, ce qui ouvre à l’acheteur une option : agir en nullité ou exercer l’action en garantie.
Cette seconde voie présente un intérêt certain eu égard aux aménagements conventionnels (1), apportés à la
garantie légale (2).
Il convient, pour que la garantie puisse être invoquée que le vice relevé présente trois caractères :
✓ Il doit nuire à l’utilisation de la chose, c’est-à-dire empêcher l’usage auquel l’acheteur la destine ou diminuer
sérieusement cet usage, c’est-à-dire l’usage normal que l’acheteur pouvait espérer compte tenu du prix et
de la qualité stipulés.
✓ Il doit être caché. En effet, le vendeur n’est point tenu à garantie à l’égard des vices apparents dont l’acheteur
a pu se convaincre lui-même.
✓ Pour apprécier si le vice était perceptible ou non par l’acheteur, il convient de procéder à une appréciation
in abstracto par comparaison avec la situation d’une personne disposant des mêmes connaissances.
C’est ainsi que le vice d’une automobile d’occasion pourra être considéré comme apparent à l’égard d’un acheteur
professionnel, et vices cachés à l’égard d’un simple particulier.
Cependant il ne suffit pas que le vice soit réputé non perceptible à la suite d’une appréciation in abstracto, il
convient de surcroît, qu’il n’ait pas été, dans le cas concret, perçu par l’acheteur au moment de la conclusion du
contrat. Cette ignorance, synonyme de bonne foi, est présumée, il incombe au vendeur par conséquent d’en fournir
la démonstration contraire (voir article 569 du DOC)
✓ Il doit être antérieur à la conclusion de la vente ou trouver au moins son origine dans cette période (article
552 du DOC)
Dès lors qu’il constate qu’un vice affecte la chose vendue, l’acquéreur de bonne foi est en droit d’exercer contre
son partenaire une action en garantie. Encore faut-il qu’il agisse dans les délais fixés par l’article 573 du DOC, ou
par le contrat.
L’acheteur qui exerce l’action en garantie, a le choix entre deux types d’actions :
➢ L’action rédhibitoire qui est une action en résolution par laquelle l’acheteur offre la restitution de la chose et
demande le remboursement du prix et des frais ;
➢ L’action estimatoire qui permet à l’acheteur de conserver la chose et d’obtenir une réduction du prix.
Dans l’hypothèse où le vendeur connaissait les vices de la chose ou l’absence des qualités par lui promises, il sera
tenu outre la restitution du prix au versement de dommages et intérêts (article 556 alinéa 2).
Vendeur et acheteur peuvent convenir d’introduire dans le contrat une clause qui réalise un élargissement de la
garantie des vices en autorisant, par exemple, l’acheteur à invoquer tous les défauts de la chose, y compris ceux
qui étaient perceptibles dès lors qu’ils n’ont pas été perçus.
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Les parties ont, également, la faculté d’étendre le champ de la garantie due par le premier au-delà du seul domaine
de la garantie des vices en mettant à sa charge une garantie de performance, une telle extension est
particulièrement fréquente dans la vente « clé en main » ou « produit en main », le vendeur garantit un certain
niveau de consommation d’énergie, la production d’un nombre précis d’unités, un degré de qualité, etc.
L’introduction d’une telle disposition requiert la plus grande attention. Il convient de décrire avec précision les
performances attendues en tenant compte des conditions locales, climatiques par exemple, de la qualité probable
des matières premières qui seront utilisées pendant la période d’exploitation, etc.
Vendeur et acheteur peuvent convenir d’introduire dans le contrat une clause qui diminue, voire même élimine la
garantie due par le premier au titre des défauts de la chose vendue. Exemple ; le vendeur ne garantit que les défauts
qui peuvent affecter certaines pièces, à l’exclusion des autres.
La validité de cette clause est admise dès lors que le vendeur était de bonne foi, c’est-à-dire ignorait l’existence des
vices au jour de la conclusion du contrat.
La solution est différente dans le cas où le vendeur en avait connaissance, que cette connaissance soit démontrée
ou présumée. La mauvaise foi, établie à son encontre, l’empêche de se prévaloir de la clause limitative de garantie
(article 574 du DOC).
A - L’obligation de retirement :
A l’obligation de délivrance qui incombe au vendeur répond, à la charge de l’acheteur, l’obligation de prendre
livraison de la chose vendue. Le vendeur l’a mise à la disposition de son partenaire, à ce dernier d’en acquérir la
détention en procédant à l’enlèvement des biens cédés lorsqu’il s’agit des meubles. De cette obligation, il convient
d’évoquer le contenu et la sanction.
L’obligation de retirement comme l’obligation de délivrance doit être exécutée au lieu où se trouvait la chose
vendue au moment de la conclusion du contrat, de l’individualisation de la chose ou de son achèvement sauf
convention contraire.
b – La date de retirement :
Le retirement doit, en principe, intervenir à l’instant où le vendeur est lui-même tenu d’exécuter l’obligation de
délivrance, c’est-à-dire au moment de la formation du contrat, de l’individualisation ou de son achèvement.
- Elle impose à l’acheteur d’accomplir les actes qui dépendent de lui sans lesquels le vendeur ne pourrait
exécuter l’obligation de délivrance. Exemple ; l’acheteur doit dans certains types de ventes internationales
désigner le navire à bord duquel le vendeur est tenu d’effectuer la délivrance.
- L’obligation de retirement suppose, ensuite, que l’acheteur prenne en charge la détention de la chose. Il
doit, sauf clause contraire, supporter les frais occasionnés par cette opération (frais de personnel,
déplacements d’appareils de levage ou de transport).
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A supposer que l’acheteur ne prenne pas livraison de la chose à la date ou dans les délais prévus, le vendeur a la
faculté d’agir en exécution forcée, ou de provoquer la résolution du contrat.
B - L’obligation de paiement :
La principale obligation de l’acheteur est de payer le prix (article 577 du DOC). Le défaut de paiement du prix est
sanctionné.
1 – Modalités de paiement :
Le prix doit être payé au jour et au lieu convenus. Sauf convention contraire, la vente est censée faite au comptant,
et l’acheteur doit payer au moment mem de la livraison (article 577 du DOC).
1 – La vente au comptant : le paiement a lieu au moment de la livraison. A défaut de convention contraire, c’est le
mode normal de paiement.
2 – La vente à crédit : le paiement est effectué postérieurement à la livraison, le cas est fréquent en matière
commerciale.
3 – La vente à tempérament : il s’agit d’une vente à crédit dont le paiement fractionné est échelonné dans le temps.
- Les arrhes ont un double rôle juridique ; elles marquent d’une part, la conclusion définitive du contrat.
D’autre part, elles représentent une possibilité de dédit pour l’acheteur qui peut renoncer à son achat en
abandonnant les sommes versées (voir les articles 288 et suivants du DOC).
- L’acompte peut se définir comme une avance sur le prix d’une vente ne donnant ni à l’une ni à l’autre des
parties, la possibilité de se dédire, sauf à engager leur responsabilité contractuelle. L’acompte doit être
analysé comme une exécution partielle des obligations de l’acheteur.
a – L’exécution forcée :
Le vendeur impayé dispose d’une action en paiement contre l’acheteur, que garantissent :
- Le droit de rétention qui autorise le vendeur à refuser la livraison de la chose tant que le prix n’en a pas été
payé (voir articles 508 et 509 du DOC).
- Le droit de revendication qui est reconnu au vendeur, en matière mobilière dès lors qu’ayant livré le bien il
ne reçoit pas le paiement (article 582 du DOC).
Ce droit de revendication peut être exercé dans les quinze jours qui suivent la livraison, sous réserve que le bien
soit encore en la possession de l’acheteur.
b – L’action en résolution :
La résolution peut être prononcée pour un défaut de paiement du prix, aussi minime que soit la portion du prix
restant encore dû. Elle a pour effet de provoquer la destruction rétroactive du contrat tant à l’égard des parties
qu’à l’égard des tiers.