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11-006-G-10
Explorations radio-isotopiques
en cardiologie
E Zerbib
Résumé. – Les explorations cardio-isotopiques sont aujourd’hui très largement dominées par l’exploration
de la maladie coronaire. L’avènement de nouvelles techniques de traitement d’image a permis l’appréciation
de la perfusion myocardique, ainsi que de la fraction d’éjection ventriculaire gauche et de la cinétique
segmentaire au cours du même examen. La scintigraphie myocardique de perfusion apparaît aujourd’hui à la
fois comme un outil diagnostique performant mais également, grâce à sa valeur pronostique et aux
paramètres fonctionnels calculés, comme un élément important de la prise en charge thérapeutique. Les
autres examens cardio-isotopiques comme l’angioscintigraphie cavitaire ou la méta-iodo-benzylguanidine
cardiaque gardent des indications très ciblées.
© 2001 Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Mots-clés : scintigraphie, ischémie myocardique, gated SPECT, viabilité myocardique, maladie coronaire.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Zerbib E. Explorations radio-isotopiques en cardiologie. Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris, tous droits réservés), Cardiologie, 11-006-G-10,
2001, 10 p.
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2 Patient de 60 ans adressé pour exploration de douleurs thoraciques. Défaut de fixation majeur sur le territoire antéro-septo-apical sur les images post-effort (ligne du haut sur
les trois plans de coupe). Aspect normal au repos (ligne du bas sur les trois plans de coupe). Même constatation sur les représentations en « bull’s eye » et tridimensionnelles.
Fraction d’éjection ventriculaire gauche normale. Cinétique segmentaire et épaississement systolique normaux. Aspect caractéristique d’ischémie antéro-septo-apicale.
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3 Patient de 67 ans observé au décours d’un infarctus inférieur connu. Défaut perfusionnel total sur la paroi inférieure après l’effort, persistant au repos. Hypokinésie inférieure
avec diminution de l’épaississement systolique inférieur. Fraction d’éjection ventriculaire gauche calculée à 43 %. Aspect d’infarctus inférieur.
Cet aspect est habituel au cours des atteintes microcirculatoires de ainsi la valeur de spécificité. La spécificité observée avec le thallium
la sarcoïdose ou de la sclérodermie. Dans la pathologie coronarienne, serait en fait autour de 80 % [36]. De surcroît, plusieurs études ont
il peut correspondre à un artefact ou à une sténose coronarienne, montré que si la sensibilité était comparable entre sestamibi et
mais avec développement d’une circulation collatérale de thallium, la spécificité était supérieure avec le sestamibi (93 % contre
suppléance (fig 7) [42]. 80 % pour le thallium) du fait d’une moindre atténuation tissulaire,
en particulier chez la femme ou le patient obèse [25, 50].
¶ Performances diagnostique et pronostique
Scintigraphie et autres examens diagnostiques
Si les performances cliniques de la scintigraphie dans le dépistage
L’épreuve d’effort simple est généralement l’examen demandé en
de l’ischémie sont bien connues, des études récentes se sont
première intention en cas de suspicion de maladie coronaire. Qu’elle
attachées à étudier la valeur pronostique de la scintigraphie, ce
soit réalisée sur tapis roulant ou bicyclette ergométrique, l’épreuve
qui permet dans certains cas d’orienter la démarche
d’effort doit permettre d’atteindre au moins 85 % de la FMT pour
thérapeutique.
être valide. D’après les résultats d’une méta-analyse [17], la sensibilité
moyenne du test est de 68 % et sa spécificité moyenne de 77 %, en
Valeur diagnostique
prenant comme critère un sous-décalage du segment ST supérieur à
De très nombreuses études ont été réalisées pour évaluer la 1 mm.
sensibilité et la spécificité de la scintigraphie myocardique dans le L’échographie de stress repose sur le principe de l’appréciation de
dépistage de l’ischémie. la cinétique ventriculaire gauche au cours de l’accélération de la
Une méta-analyse [3] reprenant rétrospectivement les résultats fréquence cardiaque. L’accélération est généralement obtenue par
observés sur 1 447 patients a déterminé une sensibilité de 92 % et injection de dobutamine (cf supra). D’après les résultats d’une méta-
une spécificité de 68 %. Néanmoins, il existait un biais analyse [15] portant sur un total de 2 246 patients, la sensibilité de
méthodologique surestimant le nombre de faux positifs, minorant l’examen est évaluée à environ 80 %, la spécificité à 84 %. La
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5 Patiente de 55 ans adressée pour exploration de douleurs thoraciques. Absence d’antécédents coronariens connus. Aspect d’hypofixation antéro-septo-apicale au décours de l’ef-
fort. Aspect identique au repos. Cinétique segmentaire et épaississement systolique normaux, en particulier en antéro-septo-apical. Fraction d’éjection ventriculaire gauche calcu-
lée à 60 %. Artefact lié à une atténuation mammaire. Examen normal.
sensibilité dépend néanmoins du nombre de lésions coronaires ; elle ventricule gauche et les vaisseaux coronaires. Cette technique
varie de 74 % chez les patients monotronculaires à 92 % chez les permet de visualiser et de quantifier la ou les sténoses
patients tritronculaires. L’échographie de stress présente coronariennes. Au cours du même examen, il est possible de dilater
l’inconvénient d’être très opérateur dépendant et peut être limitée l’artère sténosée par angioplastie transluminale (ATL) et de déposer
par la faible échogénicité de certains patients. un ressort (stent) sur le site dilaté afin de diminuer le risque de
La coronarographie permet, à partir d’une sonde rétrograde resténose. Il s’agit d’un examen invasif demandé d’emblée en phase
introduite dans une artère périphérique, d’opacifier directement le aiguë ou en cas d’ischémie documentée.
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6 Patient de 47 ans présentant des oppressions thoraciques d’effort et de repos. Bloc de branche gauche (BBG) d’apparition récente. Hypofixation apicale et septale après test de
stimulation par le dipyridamole. Aspect pratiquement superposable au repos. Cinétique segmentaire et épaississement systolique normaux y compris sur l’apex et la région septale.
Fraction d’éjection ventriculaire gauche calculée à 59 %. Artefact de BBG. Examen normal.
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7 Patient de 66 ans exploré dans le cadre d’un bilan préchirurgical d’anévrisme abdominal. Après injection de dipyridamole, il est constaté un défaut perfusionnel postérobasal.
Au repos, ce défaut n’est pas modifié et l’on constate un « effet reverse » sur la jonction inféroapicale et sur l’apex. La cinétique segmentaire montre une hypokinésie postérobasale,
avec diminution de l’épaississement systolique sur ce même territoire. Cinétique et épaississement systolique normaux en inféroapical et apical. Fraction d’éjection ventriculaire
gauche calculée à 40 %. Une coronarographie montre une sténose subocclusive de la coronaire droite, avec une excellente reprise par la coronaire gauche jusqu’à son trépied.
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scintigraphie permet de vérifier qu’il ne s’agit pas d’un faux positif de douleurs thoraciques ou d’épreuve d’effort anormale chez des
de l’épreuve d’effort avant d’envisager une coronarographie. patients asymptomatiques [3, 4, 5, 10]. Pour d’autres, elle doit être en
Lorsqu’il existe un risque intermédiaire, la scintigraphie est indiquée outre systématique à l’issue des 6 premiers mois, afin de dépister
d’emblée, l’indication de la coronarographie étant alors posée en une ischémie silencieuse et établir une valeur pronostique [18].
fonction des résultats de la scintigraphie. Le pontage aortocoronarien est une technique de revascularisation
Cette démarche diagnostique, pour être valide, implique la chirurgicale à partir de greffons artériels ou veineux. En cas de
réalisation d’une épreuve d’effort maximale et interprétable. Cette dysfonctionnement du pontage, la clinique est, comme dans
situation « idéale » n’est en pratique pas toujours vérifiée et la lessuites d’angioplastie, souvent peu symptomatique et peu
scintigraphie, plus sensible et plus spécifique, est indiquée, en spécifique, en raison de douleurs pariétales postchirurgicales.
particulier dans les situations suivantes : L’épreuve d’effort seule présente une sensibilité de 50 % contre 80 %
pour la scintigraphie d’effort [43], la spécificité restant identique, entre
– présence d’un BBG (ECG d’effort ininterprétable) avec un test de 80 et 90 % pour les deux techniques [27].
stimulation par injection de Persantinet sans épreuve d’effort À l’inverse de l’ATL où le risque de resténose est infime après le
associée [7] ; sixième mois, le risque de dysfonction du pontage coronarien est
– présence d’un stimulateur cardiaque ; continu et s’observe plus volontiers après plusieurs années. En cas
d’ischémie documentée, l’attitude thérapeutique consiste souvent en
– réalisation d’une épreuve d’effort préalable sous-maximale ;
une réintervention chirurgicale. La place de la scintigraphie dans
– suspicion de maladie coronarienne chez la femme (difficultés cette indication est discutée au cas par cas, en particulier devant la
d’interprétation de l’ECG d’effort) ; réapparition de douleurs thoraciques, afin de documenter une
ischémie, d’éliminer une origine pariétale, ou encore pour explorer
– hypertrophie ventriculaire gauche (nombreux faux positifs de
une aggravation d’une dysfonction ventriculaire gauche pour
l’ECG d’effort).
laquelle on suspecte une origine ischémique.
Enfin, il existe des populations particulières pour lesquelles
La scintigraphie, motivée par des douleurs thoraciques atypiques
méconnaître une pathologie coronarienne présente un risque accru
chez un patient coronarien avec des sténoses intermédiaires non
avant un geste chirurgical non urgent. L’examen est indiqué dans
dilatées ou des lésions très distales non dilatées connues, présente
les chirurgies vasculaires [52] et les chirurgies lourdes lorsqu’il existe
plusieurs intérêts. Elle permet de documenter une éventuelle
des facteurs de risque ou des antécédents de coronaropathie
ischémie et d’en préciser son importance. C’est en fonction de
connus [47]. La coronarographie et une revascularisation ne sont
l’intensité et de l’étendue de l’ischémie qu’une indication de
indiquées en préopératoire qu’en cas d’anomalie scintigraphique
revascularisation peut être au mieux discutée. En effet, d’une part, il
patente [9].
est des sténoses coronariennes dont le degré de signification est
difficile à préciser et c’est l’étude de la perfusion qui mesure la
¶ Coronarien connu conséquence de la sténose et apprécie son retentissement, d’autre
Chez un coronarien connu, la scintigraphie myocardique est part, l’importance de la suppléance perfusionnelle de la circulation
indiquée, soit dans le dépistage systématique d’une resténose collatérale, en particulier dans les sténoses d’installation lente, est
(dilatation ou pontage), soit en cas de réapparition de douleurs particulièrement bien appréciée par la scintigraphie, ce qui contribue
atypiques avant une éventuelle coronarographie. à évaluer le retentissement réel d’une sténose. Le bénéfice d’une
revascularisation chirurgicale par rapport à un renforcement du
L’ATL représente une technique de reperméabilisation artérielle non
traitement médical dans cette population n’a été démontré que chez
chirurgicale, nécessitant une hospitalisation de très courte durée. Sa
des patients présentant une ischémie avérée et étendue [19]. Enfin,
principale complication est la fréquence de la resténose dans les
dans cette population de patients coronariens connus, la
6 premiers mois (pic de resténose entre 3 et 6 mois [2]).
scintigraphie garde sa valeur pronostique et permet ainsi de stratifier
Le diagnostic de resténose peut être avancé par la réapparition de le risque futur [24].
douleurs thoraciques et la positivité de l’épreuve d’effort.
Cependant, 20 à 35 % des patients qui présentaient des douleurs ¶ Postinfarctus
thoraciques avant l’intervention deviennent asymptomatiques au
décours de l’ATL en cas de resténose [ 3 8 ] . Les patients qui Dans le postinfarctus, la scintigraphie myocardique est indiquée
présentaient une ischémie silencieuse avant l’ATL restent pour apprécier l’existence d’ischémie sur d’autres territoires que
asymptomatiques, même en cas de resténose. Les performances de celui de la nécrose, ou pour rechercher une viabilité (hibernation)
l’ECG d’effort dans cette situation clinique sont décevantes, avec une avant une éventuelle revascularisation.
sensibilité variant entre 24 et 52 % et une spécificité entre 33 et 88 % Au décours immédiat d’un infarctus, il est habituel en France de
[4, 22, 26]
. À l’opposé, les performances de la scintigraphie dans cette réaliser une coronarographie. En effet, elle présente l’intérêt de
indication précise restent inchangées : la scintigraphie d’effort garde visualiser la ou les sténoses coronariennes, de proposer une
une sensibilité de 93 % après resténose contre 52 % pour l’ECG revascularisation sur le territoire de l’infarctus ou sur d’autres
d’effort seul avec une spécificité également inchangée [20]. Cette territoires en cas d’atteintes pluritronculaires et aussi d’apprécier la
supériorité se confirme tout particulièrement chez les patients cinétique segmentaire et la fraction d’éjection. Cependant, sa
asymptomatiques, avec une sensibilité de 90 % pour la scintigraphie réalisation systématique et la dilatation systématique de l’artère
d’effort contre 30 % pour l’épreuve d’effort seule [21]. Les valeurs responsable, au décours immédiat et non en phase aiguë, sont
prédictives positives et négatives de la scintigraphie d’effort sont remises en question par certains, en particulier dans les infarctus
également supérieures à celles de l’épreuve d’effort seule [20] . sans onde Q [6, 44]. En pratique, ce sont 50 à 70 % des patients
Cependant, la scintigraphie d’effort réalisée dans le mois suivant la hospitalisés pour infarctus qui devraient bénéficier d’une
dilatation peut montrer des défauts perfusionnels réversibles, sans coronarographie, en retenant comme critères d’inclusion les facteurs
resténose coronarographique. Ce phénomène est fréquent puisqu’il de mauvais pronostic [41].
concerne 55 % des patients dilatés [55]. Ces défauts se corrigent
progressivement pour disparaître à partir du deuxième mois [37]. La Avant la coronarographie
valeur prédictive positive apparaît donc mauvaise dans le mois qui Avant la coronarographie, la scintigraphie de stress (effort dès qu’il
suit la dilatation, ce qui incite à ne pratiquer la scintigraphie qu’à est possible ou Persantinet, ou idéalement dans cette situation
partir du deuxième mois en cas de suspicion de resténose. adénosine [8]) permet d’apprécier la taille de l’infarctus, mais surtout
Bien que la scintigraphie d’effort soit reconnue comme l’examen non l’existence ou non d’une ischémie résiduelle dans le territoire de
invasif le plus performant, sa place n’est cependant pas parfaitement l’infarctus. Elle permet d’apprécier en outre l’existence d’autres
définie. Pour certains, elle n’est indiquée qu’en cas de réapparition territoires ischémiques pouvant traduire des lésions pluritronculaires
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significatives. Enfin, la détermination aujourd’hui systématique de – étude au premier passage : il s’agit d’une acquisition très rapide
la FEVG par la technique du gated SPECT permet une appréciation permettant de visualiser l’embole radioactif lors de son premier
pronostique supplémentaire utile à la stratégie thérapeutique. passage dans le ventricule droit, puis dans le ventricule gauche ;
– à l’équilibre par la méthode du « mode liste » : tous les cycles sont
Après la coronarographie
enregistrés en continu puis « triés », ce qui permet d’éliminer des
Lorsqu’une coronarographie est réalisée, la scintigraphie pratiquée cycles aberrants ;
a posteriori est utile dans deux situations distinctes : – à l’équilibre par la méthode du « mode frame » : les cycles sont
– il existe des lésions coronariennes intermédiaires à la enregistrés et immédiatement superposés, puis divisés en
coronarographie n’ayant pas fait l’objet d’une revascularisation : ces 16 segments. L’image visualisée correspond à une séquence
lésions sont-elles cliniquement significatives ? La scintigraphie est cardiaque complète obtenue en fait de la sommation d’un très grand
réalisée afin de rechercher une ischémie dans le territoire incriminé ; nombre de cycles [48] . La valeur de la FEVG est calculée sur
l’incidence oblique antérieure gauche (OAG). C’est le mode
– le patient présente une FEVG basse avec des lésions (généralement
d’acquisition le plus courant. Le traitement informatique basé sur la
multiples) n’étant accessibles qu’à un pontage aortocoronarien. Cette
décomposition des cycles par analyse de Fourier permet d’obtenir
intervention n’est justifiée que si le myocarde en aval de la sténose
des images paramétriques dites de phase et d’amplitude qui
est viable, qu’il s’agisse de myocarde viable résiduel sidéré (au
renseignent sur l’amplitude et la phase de la contractilité
décours de l’infarctus) ou de myocarde hibernant en aval de sténose
ventriculaire. Outre l’OAG, d’autres incidences comme le profil
serrée ancienne. Une scintigraphie de repos (sans test de stimulation
gauche ou l’oblique antérieur doivent permettre de préciser la
préalable) est suffisante pour rechercher cette viabilité.
contractilité et l’existence de zones dyskinétiques.
Classiquement, le thallium a été pendant longtemps considéré
comme le traceur de viabilité par excellence. Aujourd’hui, toutes les
études réalisées avec les traceurs technétiés montrent une parfaite ASPECTS CLINIQUES
équivalence entre ces deux types de molécules [13, 51], avec des valeurs L’angioscintigraphie cavitaire est toujours considérée comme
de sensibilité entre 73 et 100 % et de spécificité entre 55 et 86 %. l’examen de référence pour la détermination de la FEVG.
L’administration de dérivés nitrés avant l’injection du traceur a été Cependant, ses indications dans le bilan de la maladie coronaire, en
proposée par certains afin d’améliorer les performances de la particulier dans le postinfarctus, ont considérablement diminué
technique [34, 56]. depuis la généralisation du gated SPECT, qui permet à la fois une
Enfin, la scintigraphie au 18FDG a été proposée pour la recherche de étude perfusionnelle et le calcul de la FEVG. Néanmoins, l’examen
viabilité avec une sensibilité de valeur moyenne 84 % mais une reste très indiqué dans deux situations cliniques distinctes :
spécificité moyenne de 66 %. À l’heure actuelle, seulement cinq – dans la surveillance de la fonction cardiaque au cours des
centres dans toute la France disposent d’un tel équipement, ce qui chimiothérapies cardiotoxiques comprenant de l’adriamycine.
en limite les indications. L’examen peut être renouvelé à chaque fois que nécessaire,
En conclusion, la scintigraphie myocardique se révèle extrêmement permettant ainsi un suivi rigoureux ;
intéressante pour ses performances diagnostiques dans les cas
– en rythmologie pour la recherche d’une dysplasie arythmogène
douteux ou difficiles en diagnostic primaire, mais aussi dans le suivi
du ventricule droit (fig 8). La valeur de la FEVG importe peu et ce
des reperméabilisations coronaires et dans le postinfarctus. La valeur
sont les images de phase à la recherche de foyers dyskinétiques qui
pronostique dorénavant prise en compte dans le risque
sont primordiales. Les trois sites les plus évocateurs sont
d’événements coronariens graves pouvant survenir dans l’année
l’infundibulum, l’apex et la région sous-tricuspidienne [31]. Par
permet de conforter, voire d’orienter les décisions thérapeutiques.
conséquent, l’examen doit être réalisé sous trois incidences qui sont,
Enfin, le calcul systématique de la fraction d’éjection, ainsi que
l’oblique antérieur gauche, le profil gauche et l’oblique antérieur
l’appréciation de la cinétique segmentaire et de l’épaississement
droit, afin de visualiser au mieux ces différentes régions.
systolique permettent une approche cardiologique plus globale et
améliorent la spécificité de la technique. Toujours en rythmologie, mais chez des patients porteurs de
stimulateurs cardiaques multisites, l’angioscintigraphie permet
d’apprécier les valeurs de fraction d’éjection et d’adapter au mieux
Étude de la fonction ventriculaire l’électrostimulation.
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