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Comptabilité
générale
Cours et Cas Pratiques
États Parties au Traité de
l’Organisation pour
l’Harmonisation en Afrique du
Droit des Affaires (O.H.A.D.A) :
• Bénin
• Burkina-Faso
• Cameroun
• Centrafrique
• Comores
• Congo
• Côte d’Ivoire
• Gabon
• Guinée Bissau
• Guinée Conakry
• Guinée Équatoriale
• Mali
• Niger
• RD Congo
Volume 1 •
•
•
Sénégal
Tchad
Togo
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ATTENTION
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SOMMAIRE
Page
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AVANT PROPOS
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Généralités
1ère partie : les éléments 17
fondamentaux de la comptabilité
CHAPITRE 1 : LE BILAN 18
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Avant propos
V
u l’importance de la comptabilité dans le développement économique et social
d’une nation et le niveau d’intégration des dix-sept (17) pays de l’Organisation
pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) que sont :
Bénin, Burkina-Faso, Centrafrique, Cameroun, Comores, Congo, Côte d’Ivoire,
Gabon, Guinée-Bissau, Guinée Conakry, Guinée Equatoriale, Mali, Niger, RD Congo,
Sénégal, Tchad et Togo ; ce présent ouvrage est réalisé en conformité avec le nouveau
référentiel comptable commun, dénommé Système Comptable O.H.A.D.A. Il est
réalisé conformément à l’Acte Uniforme portant Organisation et Harmonisation des
Comptabilités des Entreprises sises dans les Etats-parties au Traité relatif à
l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (O.H.A.D.A). Cet Acte Uniforme
auquel est annexé le Système Comptable O.H.A.D.A est entré en vigueur depuis le :
Toutefois, il faut noter que les réaménagements opérés par les Etats membres de
l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (U.E.M.O.A) ne remettent pas en
cause les avancées conceptuelles et techniques du Référentiel Comptable commun en
usage dans l’Union dénommé Système Comptable Ouest-Africain (S.Y.S.C.O.A). Ces
réaménagements visent surtout à assurer une parfaite compatibilité du Règlement
régissant le « S.Y.S.C.O.A » avec l’Acte Uniforme portant Organisation et
Harmonisation des Comptabilités des Entreprises sises dans les Etats-parties au
Traité relatif à l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique.
Cet ouvrage, le premier volume, se veut être une contribution personnelle à une
meilleure gestion des entreprises africaines face à une concurrence locale et étrangère
de plus en plus rude. Pour cela, mes connaisssances dans le domaine de la
comptabilité et des Finances ainsi que mes diverses expériences professionnelles
(entreprises, cabinet d’expertise comptable et projets financés par la Banque
Mondiale, organismes internationaux : la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de
l’Ouest (B.C.E.A.O) et le Programme Alimentaire Mondial (P.A.M ou W.F.P) du
Système des Nations Unies) sont exploitées pour faire bénéficier aux élèves,
étudiants, professeurs, consultants, praticiens… : un outil de gestion efficace,
moderne et adapté au Système Comptable O.H.A.D.A.
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Les objectifs visés peuvent être résumés comme suit :
Pour chaque chapitre du livre, une progression en trois (3) étapes peut être
généralement distinguée :
A toutes fins utiles, des conseils pour bien préparer un examen ou test professionnel
sont proposés à la fin de cet ouvrage après la bibliographie et la webographie.
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L’ouvrage, conçu principalement pour les pays membres de l’espace O.H.A.D.A
(Plan de Compte Général intégré), est destiné :
Vivement que ce présent ouvrage vous apporte satisfaction. N’hésitez pas à apporter
vos remarques ou suggestions dans la mesure où il serait possible d’en tenir compte
à l’avenir (e-mail : mdieneafrica@yahoo.fr).
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Généralités
A) L’Entreprise
On peut définir l’entrepreneur comme étant celui qui accepte de risquer un capital
pour l’obtention d’un gain monétaire (appelé profit) ou non monétaire. Alors que la
création d’une entreprise peut être définie comme une action d’entreprendre, c’est-à-
dire comme une initiative, une action conduite de façon volontaire et organisée en
vue d’atteindre un objectif économique ou social.
Mais dans l’usage qui prévaut aujourd’hui, l’entreprise est surtout considérée comme
une organisation relativement autonome, dotée de ressources humaines, matérielles
et financières en vue d’exercer une activité économique de façon stable et structurée.
i du patrimoine ;
i du résultat de l’exploitation (l’entreprise gagne-t-elle de l’argent ?).
C’est pourquoi l’entreprise doit être régie par des règles et procédures qui
garantissent la véracité des informations fournies. Ces règles et procédures sont
suivies au niveau de la comptabilité.
B) La Comptabilité
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- Classe, saisit, enregistre dans sa comptabilité toutes opérations entraînant des
mouvements de valeurs qui sont traitées avec des tiers ou qui sont contractées ou
effectuées dans le cadre de sa gestion interne.
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B.2.1) La Comptabilité Analytique de Gestion
Il s’agit de :
i Connaître les coûts des différentes fonctions ou activités exercées par
l’entreprise ;
i Déterminer les bases d’évaluation de certains éléments du bilan de
l’entreprise : stocks, immobilisations, travaux en cours etc. ;
i Expliquer les résultats en calculant les coûts des produits résultant de
l’activité de l’entreprise (biens ou services) et en comparant ces coûts au
prix de vente correspondant.
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B.2.3) La Comptabilité Publique
La Comptabilité Publique est l’ensemble des règles qui s’appliquent à la gestion des
finances publiques.
Le domaine de la Comptabilité Publique s’applique aux administrations et autres
entités de droit public telles que les collectivités territoriales, les établissements
hospitaliers, les établissements publics à caractère industriel et commercial, les
établissements publics à caractère scientifique, culturel, professionnel…
B.2.4.1) Définition
A ce niveau il faut noter que la Comptabilité des Sociétés qui est constituée par la
tenue des comptes découlant des règles juridiques de création, de développement, de
scission, de dissolution et d’affectation des résultats de l’entreprise est incluse dans la
Comptabilité Générale.
Cependant, il va de soi que cette information doit également répondre à des besoins
d’information des dirigeants et des gestionnaires de l’entreprise elle-même. Ceux-ci
attendent de la comptabilité générale non seulement des données détaillées et
précises (exemple : la position des comptes clients), mais aussi des vues globales
indispensables à leurs prises de décision. La finalité de l’information comptable est
donc également « INTERNE ».
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Le Système Comptable O.H.A.D.A propose effectivement les états obligatoires ci-
après :
x le Bilan ;
x le Compte de Résultat ;
x le Tableau Financier des Ressources et des Emplois (T.A.F.I.R.E) ;
x l’Etat Annexé.
Le Système Comptable O.H.A.D.A est un plan comptable général commun à tous les
Etats de l’espace O.H.A.D.A.
Entré en vigueur depuis le 1er janvier 2001 pour les Comptes Personnels des
Entreprises (Personnes Physiques et Personnes Morales) et le 1er janvier 2002 pour les
Comptes Consolidés et les Comptes Combinés, le Système Comptable O.H.A.D.A est
basé sur l’Acte Uniforme portant Organisation et Harmonisation des Comptabilités
des Entreprises sises dans les Etats-parties prévu par le Traité de l’Organisation pour
l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (O.H.A.D.A). L’Acte Uniforme
relatif au Droit Comptable fait obligation de tenir une comptabilité aux entreprises
soumises aux dispositions du Droit Commercial, aux entreprises publiques et
parapubliques, d’économie mixte, aux coopératives et plus généralement, aux entités
produisant des biens et services marchands ou non marchands dans la mesure où
elles exercent dans un but lucratif ou non, des activités économiques à titre principal
ou accessoire qui se fondent sur des actes répétitifs.
Sont exclus de son champ d’application les banques, les établissements financiers, les
compagnies d’assurance ainsi que les entreprises soumises aux règles de la
comptabilité publique.
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Il faut noter que l’article 23 de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable dans les
Etats de l’espace O.H.A.D.A stipule : « les états financiers annuels sont arrêtés au
plus tard dans les quatre mois qui suivent la date de clôture de l’exercice. La date
d’arrêté doit être mentionnée dans toute transmission des états financiers».
La période comptable ou exercice coïncide normalement avec l’année civile (du 1er
Janvier au 31 Décembre). Les états financiers annuels forment un tout indissociable et
décrivent de façon régulière et sincère les évènements, opérations et situations de
l’exercice pour donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et
du résultat de l’entreprise (article 8 de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable
dans les Etats de l’espace O.H.A.D.A).
Les états financiers annuels sont établis et présentés conformément aux dispositions
des articles 25 à 34 de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable dans les Etats de
l’espace O.H.A.D.A, de façon à permettre leur comparaison dans le temps, exercice
par exercice, et leur comparaison avec les états financiers annuels des autres
entreprises dressés dans les mêmes conditions de régularité, de fidélité et de
comparabilité.
Ils sont rendus obligatoires, tout ou partie, en fonction de la taille des entreprises
appréciée selon des critères relatifs au chiffre d’affaires de l’exercice. Toute entreprise
est, sauf exception liée à sa taille, soumise au « Système Normal (S.N) » de
présentation des états financiers et de tenue des comptes. Toutefois, si le chiffre
d’affaires ne dépasse pas 100 000 000 (cent millions) de francs CFA, l’entreprise peut
utiliser le « Système Allégé (S.A) » (article 11).
Les très petites entreprises dont les recettes annuelles ne sont pas supérieures au
seuil fixé à l’alinéa 2 du présent article 13, sont assujetties, sauf utilisation de l’un des
deux systèmes prévus à l’article 11 ci-dessus, à un « Système Minimal de Trésorerie
(S.M.T) », de caractère dérogatoire aux dispositions générales du présent Acte
Uniforme relatif au Droit Comptable. Ces seuils sont :
i trente (30) millions de F CFA pour les entreprises de négoce ;
i vingt (20) millions de F CFA pour les entreprises artisanales et assimilées ;
i dix (10) millions de F CFA pour les entreprises de service.
Pour comprendre le Système Comptable O.H.A.D.A, il faut tenir compte des options
fondamentales retenues, qui traduisent TXDWUH LQIOXHQFHV GpWHUPLQDQWHV sur OH IRQG
même du modèle et une cinquième sur la forme. Il s’agit de :
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a) l’appartenance à l’Ecole Continentale, en continuité avec les Plans 1957 et
OCAM ;
b) l’introduction d’une nouvelle analyse économique qui passe,
essentiellement, par la Valeur Ajoutée de gestion et par l’Excédent Brut
d’Exploitation, mais aussi par l’élargissement du « périmètre » du bilan ;
c) l’introduction d’une nouvelle analyse financière, à travers les nouveaux
concepts (capacité d’autofinancement…) et de nouveaux outils (tableau de
financement) ;
d) l’influence anglo-saxonne intégrée par le biais des normes internationales
(I.A.S.C par exemple) ;
e) la forme retenue dans le Système Comptable O.H.A.D.A est elle-même en
continuité avec les plans 1957 et OCAM, mais enrichie par l’existence de
trois « Systèmes » (Système Normal, Système Allégé, Système Minimal de
Trésorerie).
C’est ainsi que le Système Comptable O.H.A.D.A énonce de façon nette un certain
nombre de principes généraux de base, internationalement reconnus et consacrés
notamment par l’I.A.S.C. Parmi les « principes généralement admis » [au nombre de
neuf (9) dont un (1) seul est encore qualifié d’obédience anglo-saxonne : la
prééminence de la réalité sur l’apparence], le Système Comptable a retenu tous ceux
qui le sont unanimement.
Ces principes sont énoncés dans le cadre d’une finalité explicite : celle de l’obtention
d’une image fidèle de la situation et des opérations de l’entreprise. L’image fidèle
n’est donc pas un principe supplémentaire, elle est la convergence de ces principes.
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Ces principes sont énoncés dans le cadre d’une finalité explicite : celle de l’obtention
d’une image fidèle de la situation et des opérations de l’entreprise. L’image fidèle
n’est donc pas un principe supplémentaire, elle est la convergence de ces principes.
A ce titre, l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable dans les Etats de l’espace
O.H.A.D.A énonce les huit (8) principes, généralement reconnus par les normes
internationales, que sont :
x la Prudence ;
x la Permanence des Méthodes ;
x l’Intangibilité du Bilan ;
x la Spécialisation des Exercices ;
x le Coût Historique ;
x la Continuité de l’Exploitation ;
x la Transparence ;
x l’Importance Significative.
La « règle de prudence » doit être observée, selon l’article 6 de l’Acte Uniforme relatif
au Droit Comptable, « à partir d’une appréciation raisonnable des évènements et des
opérations à enregistrer au titre de l’exercice ». Il s’agit d’éviter de transférer sur
l’avenir, donc sur les exercices futurs, des risques mesurables nés de l’activité ou des
évènements de l’exercice.
Ce principe (appelé aussi « Indépendance » des exercices) est également bien connu
car lié au concept même d’exercice comptable. Doivent être rattachés à chaque
exercice tous les évènements et toutes les opérations qui lui sont propres et ceux-là
seulement. La spécialisation des exercices est assurée, dans le Système Comptable
O.H.A.D.A, de façon plus rigoureuse que dans les plans précédents par l’utilisation
de procédures et de mécanismes comptables classiques. Par exemple les produits et
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les charges concernant des exercices antérieurs sont enregistrés comme des produits
et des charges de l’exercice en cours et participent à la formation du résultat
d’exploitation, financier ou Hors Activités Ordinaires (H.A.O) de cet exercice. Dans
ce cas, une mention spécifique doit être faite dans l’Etat annexé pour les charges et
les produits des exercices antérieurs.
Ce principe permet d’enregistrer les biens à leur date d’entrée dans le patrimoine et à
leur coût réel d’acquisition ou de production exprimé en unités monétaires
courantes.
La notion, tout à fait nouvelle par rapport aux plans 1957 et O.C.A.M, est assez
difficile à cerner, car, relative et liée au cas particulier de l’entreprise à laquelle elle
s’applique. En effet, selon l’article 33, sont significatifs » tous les éléments qui ne sont
pas mis en évidence dans les états financiers et susceptibles d’influencer le jugement
que les destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation
financière, et le résultat de l’entreprise ». En définitive, la notion d’importance
relative ou significative :
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x semble accroître le champ de responsabilité des dirigeants et des réviseurs, en
faisant appel à leur jugement ;
x limite, d’un autre point de vue, cette responsabilité des dirigeants et des
professionnels pouvant, le cas échéant, se retrancher derrière ce principe pour
justifier l’absence de mention ou de prise en considération d’un événement ou
d’une situation.
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SYSTEME
COMPTABLE
O.H.A.D.A
La Comptabilité
Générale
Chapitre 2
Les Flux Économiques
Chapitre 3
Le Plan de Comptes
Chapitre 4
L’Organisation Comptable
Chapitre 5
La Détermination
du Résultat
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1ère partie :
LES ÉLÉMENTS
FONDAMENTAUX
DE LA COMPTABILITÉ
Chapitre 1
LE BILAN
1.1 Définition
Alors le bilan est, à une date déterminée, la situation économique et financière d’une
entreprise dont il présente la liste des éléments actifs et passifs.
Pour une entreprise comme pour toute autre entité économique dotée d’autonomie
financière ou de gestion, le bilan est un document comptable qui fournit une
représentation du patrimoine. Ainsi, le bilan reflète le patrimoine de l’entreprise tout
en s’analysant comme la description des ressources investies et l’emploi qui en a été
fait.
Quant aux engagements auxquels une personne doit se reconnaître, ils traduisent un
ensemble d’obligations contractées à l’égard des tiers qui, pour la plupart, lui ont
consenti des apports de richesse. L’ensemble de ces engagements constitue le
« PASSIF ».
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1ère partie CHAPITRE 1 – LE BILAN
Ainsi, on a :
PATRIMOINE
Engagements Engagements
Droits de Droits de
à l’égard des à l’égard des
propriété créances
associés tiers créances
Cette représentation du bilan se fait sous la forme d’une égalité qui traduit l’équilibre
des emplois et des ressources. Ce qui conduit au schéma suivant représentatif du
patrimoine de l’entreprise avec ses éléments d’actif et de passif.
D’où calculer le Patrimoine revient à calculer les capitaux propres qui est égal à :
Ou
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