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Emile Zola – Germinal

Zola et son époque


Émile ZOLA est né le 2 avril 1840 et mort le 29 septembre 1902. Ayant perdu
son père à l’âge de sept ans, il doit abandonner ses études et pratiquer divers
petits métiers avant d’entrer, en 1862, à la librairie Hachette, où il devient chef
de la publicité. Il se met à écrire des contes et rencontre des peintres tels que
Cézanne, Monet, Renoir, Sisley, Pissarro et Manet.

Il décide ensuite de vivre de sa plume et le scandale causé par certains de ses


articles sous le titre Mes Haines le font connaître. Il commence à publier des
romans, dont Thérèse Raquin, qui est sa première réussite. C’est en 1872 que
débute véritablement sa carrière littéraire, qu’il mène de front avec le journalisme. Le succès de
L’Assommoir, publié en 1877, septième volume des Rougon-Macquart, lui confère à la fois la notoriété et
l’aisance financière.

Ses grands romans, Nana en 1880, Au bonheur des dames en 1883, Germinal en 1885, l’Œuvre en
1886 sont traduits et publiés dans toute l’Europe et lui apportent une rente très confortable. Opposé
au romantisme, qui pour lui ‘cache la vérité’, Zola est un romancier naturaliste ‘observateur et
expérimentateur’. Il accumule des renseignements sur les milieux sociaux, sur les conditions de vie et
d'environnement et va cerner d'aussi près que possible une réalité qu'il va tenter de transposer dans la
réalité du langage.

Indigné par la dégradation du capitaine Dreyfus, le 5 janvier 1895, il dénonce dans trois articles que
publie Le Figaro les campagnes de presse contre la République et les Juifs. Convaincu que le véritable
coupable de l’affaire Dreyfus est le commandant Esterhazy, qui est
acquitté à l’unanimité le 11 janvier 1898, Zola publie dans L’Aurore
deux jours plus tard l’article J’accuse. Condamné à un an
d’emprisonnement et à 3 000 francs d’amende, il doit quitter la
France en juillet 1898. A son retour, en 1899, injurié, radié de l’ordre
de la Légion d’honneur, abandonné par une grande partie de ses
lecteurs, il meurt asphyxié par le poêle de son bureau.

À ses obsèques, une foule rendit hommage à celui qui avait osé mettre en jeu sa notoriété au nom de la
morale.
D’après : http://www.bacdefrancais.net/biozola.htm

Le contexte social : réglementation du travail

Depuis 1857 la crise économique sévit : fermeture d’entreprises, diminution des salaires, chômage,
grèves de plus en plus nombreuses, appel aux forces de l’ordre.

1884 une loi reconnaît l’existence légale des syndicats


Le livret : chaque travailleur a un livret où l’on inscrit le début et la fin de chaque emploi ainsi que toute
avance faite par le patron (aboli pendant la Révolution, puis rétabli en 1803). Les salariés trouvaient très
injuste ce privilège de l’employeur.

Le travail des enfants


Loi de 1841 (22 ans plus tard qu’en Grande Bretagne) les enfants de 8 à 12 ans ne doivent pas
travailler plus de 8 h par jour et pas de nuit
les enfants de 12 à 16 ans pas plus de 12h/jour

Loi de 1874 les enfants de 6 à 10 ans vont à l’école


les enfants de 10 à 12 ans peuvent travailler à mi-temps, mais pas dans les mines
Mais ces lois ne sont pas vraiment appliquées car les parents gagnent si peu d’argent qu’ils ont besoin de
l’argent apporté par les enfants – d’ailleurs quand l’un d’eux veut quitter la famille pour se marier, c’est
souvent un drame.
D’après: Anatomie d’un chef d’œuvre « Germinal », Henriette Psichari, Mercure de France, 1964

Enfants dans les usines.

Enfants dans les mines.


Germinal – Introduction
« Je cherchais un titre exprimant la poussée d'hommes nouveaux,
l'effort que les travailleurs font, même inconsciemment, pour se
dégager des ténèbres si laborieuses où ils s'agitent encore. Et
c'est un jour, par hasard, que le mot : Germinal, m'est venu aux
lèvres. » (Zola)

Page de titre de l'édition originale de 1885.

Publié en 1885, Germinal est le treizième volume de la série des Rougon-Macquart, qui raconte
l'histoire d'une même famille, sur cinq générations, dans divers milieux. Cette immense fresque qui nous
plonge dans les transformations d'une époque en pleine ébullition est avant tout une grande œuvre
naturaliste : « Je ne veux pas peindre la société contemporaine, mais une seule famille, en montrant le
jeu de la race modifiée par les milieux. Si j'accepte un cadre historique, c’est uniquement pour avoir un
milieu qui réagisse […]. Ma grande affaire est d'être purement naturaliste, purement psychologiste. »
Avant d’écrire Germinal, Zola fait une enquête dans les mines d’Anzin, y descend lui-même, observe les
conditions de vie, se renseigne sur le travail, les grèves, les accidents et les problèmes de santé des
mineurs.

Dans l’Ébauche de Germinal, Zola écrit : « Ce roman est le soulèvement des salariés, le coup d’épaule
donné à la Société, qui craque un instant : en un mot la lutte du capital et du travail. C’est là qu’est
l’importance du livre, je le veux prédisant l’avenir, posant la question la plus importante du XXème
siècle. » « Pour obtenir un gros effet, il faut que les oppositions soient nettes et poussées au summum
de l’intensité. […] le pauvre contre le riche – la faim contre la satiété – les hommes contre le repos du
directeur – les femmes contre le luxe et la toilette de la directrice – les deux maisons opposées – après
l’émeute l’armée qui arrive et qui fusille – la force reste maîtresse, les ouvriers aplatis et muets de rage.»

Zola met en scène trois familles de mineurs : les Levaque, les Pierron et les Maheu et trois familles
bourgeoises : les Grégoire , les Deneulin et les Les Hennebeau. Il décrit les travailleurs comme des gens
laids, peu sympathiques, ayant de nombreux vices alors que les patrons sont décrits comme des gens qui
restent humains.

Selon Zola, « Germinal est une œuvre de pitié et non une œuvre de révolution. » Zola secoue les
masses endormies – brutalement, passionnément, aussi bien les bourgeois que les prolétaires.

« Dans la France moderne et industrielle, à la fin d’un itinéraire dantesque au centre de la terre, du fond
du souterrain où il a vécu si longtemps écrasé, l’homme enfin se redresse et surgit dans une révolte
pleine d’espoirs. » (D’après Jacques Duquesne)

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